Speaker #0Hello, je suis Lucille, expert comptable diplômée, entrepreneur et fondatrice d'Adnea. Après plus de 17 ans dans la profession d'expertise comptable, je suis devenue formatrice et coach business pour aider les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte. Dans cette séquence d'épisodes intitulée Mon business je vous partage tout sur la création de ma boîte. C'est l'illustration grandeur nature de tout ce que j'enseigne dans ma formation et mes coachings. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans le troisième épisode de la série Mon business Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour parler d'un truc... trop chiant et trop relou, choisir sa structure juridique et comment j'ai procédé pour choisir la mienne. Alors, pourquoi je vous dis ça, que c'est chiant et relou ? C'est parce que, en fait, cette étape-là de la création d'une entreprise, c'est du droit, c'est du juridique pur et dur. Donc, en soi, c'est pas marrant du tout. Et clairement, ce n'est pas du tout au cours de cette étape-là qu'on va avoir 1000 passages à l'action pour construire les fondations de son entreprise, ou encore qu'on va en apprendre sur soi, ou qu'on va commencer à construire des stratégies. Non, absolument pas. En fait, c'est une étape au cours de laquelle, si on n'y connaît rien et qu'on essaye de se dépatouiller seul sur Internet ou qu'on se plonge dans un bouquin de droit, aussi facile à lire qu'il soit, on doit ingurgiter un max d'infos tout aussi capitales les unes que les autres. avec les avantages, les inconvénients et les conséquences. Et bref, on sort du truc avec une migraine pendant trois jours et finalement aucune idée de ce qu'on va choisir. Parce que le truc, il ne faut quand même pas oublier que choisir sa structure juridique, c'est hyper lourd de conséquences. Donc malheureusement, on n'a pas trop le choix que de passer par cette phase d'apprentissage théorique pour savoir un minimum ce qu'on fait et ce à quoi on s'expose en fait. Et je vous en parle. D'ailleurs, dans l'épisode 15 du podcast, qui traite des 10 questions à se poser quand on veut choisir sa structure juridique, l'environnement juridique, il est extrêmement dense, vraiment. Et ça, je l'ai bien compris quand je bossais en cabinet d'expertise comptable, au sein desquels j'accueillais des clients porteurs de projets qui, quand on leur parlait structure juridique, en fait, ils nous regardaient avec des yeux de merlan frit et finissaient par nous dire, bah, faites comme vous pensez. C'est dire à quel point cette étape-là, elle est compliquée. et elle est chiante. C'est pour ça que moi, dans ma méthode de formation, j'ai édulcoré vraiment le truc le plus possible. J'ai tout fait pour faciliter la compréhension et l'assimilation de tout ce que les créateurs d'entreprises doivent maîtriser sur les structures juridiques qui s'offrent à eux pour créer leur entreprise. Sinon, c'est clair qu'on ne va jamais s'en sortir. Parce que le droit, c'est vraiment un langage à part, un langage qui est hyper technique. Et moi, je le vois bien aussi quand je travaille et quand je dois étudier un texte de loi. Parfois, je dois m'y prendre à deux fois, trois fois avant de comprendre les enjeux, les conséquences, les avantages qui est interdit ou pas. Et donc, il est de notre responsabilité en tant que professionnel, alors que ce soit formateur, coach, expert comptable, notaire, avocat, juriste, d'édulcorer le langage au maximum, de l'adapter à quelqu'un en face qui n'est pas juriste, qui n'a pas fait d'études de droit pour qu'il ait une parfaite compréhension. des enjeux, des conséquences. Pour en revenir à mon business et à Adnea, comment j'ai fait pour choisir ma structure juridique ? Eh bien en fait, je vais vous l'imager. Parce que si on élimine le côté chiant et relou de tout ce qu'il faut connaître, en fait, choisir sa structure juridique pour sa future entreprise, c'est exactement comme le jeu de société qui est-ce. Je ne sais pas si vous connaissez, si vous vous en souvenez. Moi je suis cette génération qui a joué à ce jeu. de société qui est-ce ? Vous savez, ce jeu où on doit découvrir le personnage mystère de son adversaire en lui posant des questions, et on élimine au fur et à mesure les personnages qu'on a sur notre plateau. Eh ben, c'est pareil pour choisir sa structure juridique. Donc, dans ce cas, dans cette étape-là, on se pose les bonnes questions et on procède par élimination au fur et à mesure. Alors, pour se poser les bonnes questions, il n'y a pas de recette magique. Il faut... poser les choses. Il faut faire un point sur soi, un point sur son activité, sur ce qu'on veut vraiment, mais aussi plus tard, sur ce à quoi on aspire dans l'avenir, et au fur et à mesure on retire les structures juridiques une à une qui ne répondent pas à nos besoins et à nos exigences, et on finit par tomber sur une seule structure juridique qui n'est pas celle qu'on va choisir pour notre entreprise. Donc j'en reviens à Adnea. Comment j'ai fait ? J'ai posé un cadre à tout ça, et je vais vous expliquer ça. On va dérouler ensemble le cadre au fur et à mesure. Alors, premier élément, Adnea, c'est pas du tout un side business. C'est pas une activité parallèle, parallèle à un autre job. C'est mon activité à temps plein. Ça, c'est la première des choses. La deuxième, c'est qu'au sein d'Adnea, j'entreprends toute seule. Mais après, qui me dit qu'à un moment donné, j'aurais pas envie de m'associer avec quelqu'un ? Aujourd'hui, la réponse, c'est non. Mais j'ai absolument aucune idée de comment vont évoluer les choses dans le temps. Surtout que dans l'infopreneuriat, clairement, les choses évoluent très très vite. Donc sur ce point... Il faut que je puisse ouvrir une porte si besoin. Donc là, vous voyez que la structure de l'entreprise individuelle, où typiquement, forcément, on est seul parce que notre entreprise, c'est nous, elle est en balotage. Je ne suis pas sûre que dans l'avenir, en fait, ça me conviendra si je dois ouvrir une porte à un éventuel ou une éventuelle associée. Ensuite, troisième point, mon activité, c'est de la formation et du coaching, donc de la prestation de service. En ce sens, j'ai aucun besoin financier, quel qu'il soit, pour acheter du matériel, même s'il me faut des outils, bien entendu. Mais l'investissement de départ pour pouvoir travailler, il est clairement pas suffisant en termes de montant pour faire un prêt. Parce que j'ai besoin de quoi ? D'un ordinateur, un micro de podcasting, un téléphone. Théoriquement, j'ai rien besoin d'autre. Donc clairement, c'est pas moi qui vais aller faire une levée de fonds de plusieurs milliers d'euros. Je n'ai pas besoin d'investir dans un local de stockage, je n'ai pas besoin d'investir sur une ligne de production, non, je n'ai besoin que de ces trois choses-là. Donc je ne vais pas aller chercher de l'investisseur pour faire une levée de fonds. Ensuite, quatrième élément, je ne suis pas contrainte de respecter une certaine forme de société parce que l'activité que j'exerce, donc formation et coaching, elle n'est pas réglementée. Donc je peux choisir absolument ce que je veux. Je suis libre de faire le choix de structure juridique que je souhaite. Après... vient la question du statut social. Est-ce que je voudrais être travailleur indépendant et cotisé à l'URSSAF, et donc ne pas avoir de bulletin de paye en bonne et due forme comme un salarié peut en avoir, ou bien est-ce que je veux avoir un statut de salarié ou d'assimilé salarié, et donc un bulletin de paye ? Alors, chez moi, la question du bulletin de paye, elle ne me pose absolument aucun souci quelconque, donc de ne pas en avoir, en fait, moi ça ne me change absolument rien dans ma vie. Du coup, je fais forcément le choix sur ce que ça va me... coûter en termes de charges sociales, parce qu'en matière de prestations sociales, on est quasiment kiff-kiff. Je dis bien quasiment, parce qu'il y a quand même des différences entre les deux statuts, entre le statut de travailleur indépendant et le statut d'assimilé salarié ou de salarié. Ce n'est pas tout à fait pareil, mais en tout cas pour moi, par rapport à ma vie personnelle, à ma vie familiale, à mes besoins, en fait moi clairement ça ne me change pas grand-chose. Donc je choisis le statut qui va me coûter le moins cher finalement. Et enfin vient... Le sujet du niveau d'activité. Je répète ce que j'ai dit tout à l'heure, je suis prestataire de service. Et je n'ai finalement que très peu de charges, parce que ma ressource principale pour réaliser mon activité, pour faire du chiffre d'affaires, c'est moi et ce que j'ai dans la tête, en fin de compte. Ça, c'est d'un point de vue des charges. Ensuite, d'un point de vue du chiffre d'affaires, je vous en ai parlé dans l'épisode précédent qui concerne mon business model, j'ai une formation que je propose en trois formats. Standard, Medium, Premium. Le format standard, c'est celui que je peux... Scaler au maximum, puisque je n'interviens en fait absolument pas. Donc je construis ma stratégie marketing et ma stratégie de communication. Je vends mon format standard. Si j'ai un million de clients en format standard, j'ai aucun problème pour gérer ça. Je n'interviens pas, donc je ne sollicite pas des heures sur mon temps de travail. Donc typiquement quand on scale, c'est la situation où on vend à grande échelle. Et là, au niveau des prévisions de chiffre d'affaires, je ne suis pas tout à fait sûre de respecter les seuils imposés pour une micro-entreprise. Donc j'élimine le statut de la micro-entreprise. À ça, je rajoute le fait que je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait sur une éventuelle association. Aujourd'hui, c'est non, mais qui me dit que demain, je n'aurai pas une opportunité et je n'aurai peut-être pas envie justement de pouvoir travailler avec quelqu'un qui a des compétences transversales aux miennes pour pouvoir créer quelque chose. Donc j'élimine d'office la structure de l'entreprise individuelle que j'avais mis en ballotage précédemment. Et ensuite, je suis seule à entreprendre. Je n'accueille pas d'investisseurs, je ne fais pas de levier de fonds. Je choisis le côté économique sur mon statut social personnel. Et donc, ça me donne le choix de la SARL unipersonnelle, société à responsabilité unipersonnelle, donc avec un seul associé qu'on appelle aussi EURL, entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. Alors... Alors juste encore un truc que j'arrête pas de répéter sur les réseaux sociaux, dans mon podcast, etc. Et aussi dans ma formation d'ailleurs. Il n'existe pas de structure juridique idéale ou parfaite, mais une structure juridique la plus adaptée à votre future entreprise. Donc en ce sens, il y aura forcément une ou plusieurs concessions que vous allez devoir faire parce que ça ne sera jamais idéal, ça ne sera jamais... parfait. Et si c'est pas maintenant que vous allez faire des concessions, ce sera forcément plus tard. Après, je le dis aussi, mais un petit peu moins souvent quand même, parce que... il y a un coût derrière. Sachez que vous n'êtes jamais coincé dans un statut juridique quel qu'il soit. Il y a toujours une possibilité, une solution pour en changer. Sauf que vous pensez bien que la solution elle coûte un peu d'argent, forcément. Donc c'est pour cette raison qu'il faut quand même se poser au début de son aventure entrepreneuriale et faire un choix en fonction des paramètres que vous avez à l'instant T. Et ensuite si ces paramètres évoluent, et bien votre structure juridique pourra évoluer aussi. Donc pas de stress par rapport à ça. Voilà pour mon choix de structure juridique. On a joué ensemble au jeu de qui est-ce. On sait maintenant que du coup, pour moi, c'était la SARL. Et je vous retrouve dans le prochain épisode pour parler chiffres et business plan cette fois-ci. Et vous verrez que le business plan, c'est pas aussi compliqué à faire que ça en a l'air. Ça peut même être extrêmement simple. Et surtout, c'est l'étape la plus rassurante quand on crée sa boîte. Et je vous expliquerai en détail. le pourquoi du comment. Allez, à la semaine prochaine !