Speaker #0Hello, je suis Lucille, expert comptable diplômée, entrepreneur et fondatrice d'Admea. Après plus de 17 ans dans la profession d'expertise comptable, je suis devenue formatrice et coach business pour aider les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte. Dans cette séquence d'épisodes intitulée Mon business je vous partage tout sur la création de ma boîte. C'est l'illustration grandeur nature de tout ce que j'enseigne dans ma formation et mes coachings. Allez, c'est parti ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce septième épisode de la série Mon Business de ce podcast. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour vous partager mes pires erreurs business sur les six premiers mois d'activité. Alors, intro de l'épisode, c'est pas parce que je forme et que je coach les futurs entrepreneurs à monter et à piloter leur boîte que je suis parfaite dans mon business. Au contraire, l'erreur est humaine et des conneries, clairement, j'en ai faites depuis le début d'Avenea. Je dis toujours qu'il ne faut pas avoir honte de reconnaître d'avoir fait une erreur, quelle qu'elle soit. Par contre, il faut savoir faire preuve d'intelligence et en tirer les enseignements nécessaires pour ne pas la répéter plusieurs fois. Donc l'idée de cet épisode va au-delà du simple partage d'erreurs que j'assume complètement. J'en arrive même d'ailleurs à rigoler de ces erreurs tellement je me demande comment j'ai pu ne pas les éviter avec le recul. En fait... l'idée de l'épisode, c'est que vous intégriez la prise de recul dans votre aventure entrepreneuriale pour, premier point, éviter de faire des conneries, et deuxième point, en tirer toutes les leçons nécessaires, si vous en faites, pour que vous puissiez avancer. Parce que l'objectif, c'est d'avancer et de ne pas s'auto-flageller. Je ne dis pas, moi faire des erreurs, ça me met franchement en colère, en colère contre moi-même, et je me dis systématiquement, mais comment t'as pu faire ça ? Mais ça, je me le dis pendant quelques instants et ensuite j'analyse pourquoi j'ai fait ou j'ai pas fait ceci ou cela et je continue d'avancer. Première erreur que j'ai faite, j'ai tellement travaillé parce que je me suis mis des objectifs qui étaient beaucoup trop ambitieux que je me suis retrouvée de nouveau au bord de l'épuisement professionnel. Quand je dis de nouveau, c'est parce que vous savez, si vous me suivez depuis quelques temps, c'est quand même en fait un... comble, je vous en ai parlé au cours de l'épisode 5 dans lequel je vous explique comment le Miracle Morning a changé ma vie d'entrepreneur. En 2017, j'ai eu un épuisement professionnel quand même. Donc c'est un comble, effectivement, de se retrouver au bord de l'épuisement professionnel, prête à en faire un deuxième. Donc théoriquement, je ne devrais pas en refaire un, puisque si j'applique ce que je n'arrête pas de dire, c'est-à-dire prendre du recul et analyser les choses pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Normalement, je n'aurais pas dû être au bord de l'épuisement professionnel. Eh bien si, j'ai failli en refaire un. Comme quoi, j'ai appris de mon épuisement professionnel quand même de 2017 parce que j'ai failli en refaire un. Je ne suis pas tombée dedans. En fait, j'ai su à un moment donné m'arrêter à temps pour ne pas retomber dans cette même spirale infernale en m'écoutant et en écoutant les signaux que mon corps et mon cerveau m'envoyaient. Donc pourquoi je me suis retrouvée... au bord de la falaise de l'épuisement. Clairement, c'est parce que je me suis fixée des objectifs qui étaient très, pour ne pas dire trop, ambitieux. Et pour autant, moi, je peux vous certifier que ça ne m'a pas fait avancer plus vite de me fixer des objectifs trop ambitieux. Au contraire, il y a beaucoup de choses que j'ai dû reprendre par la suite, que j'ai dû refaire, parce qu'à force de passer tellement d'heures à travailler, il y a des points qu'on ne voit pas, qu'on ne voit plus. Et des choses en... aussi qu'on risque de bâcler ou de ne pas faire correctement. Et qu'on doit reprendre par la suite, et du coup, en fait, on perd beaucoup de temps. Alors, tout n'est jamais vraiment perdu, parce que tout le temps qu'on perd à devoir défaire et refaire les choses, en fait, on le gagne en expérience. Mais bon, c'est quand même un peu frustrant et consommateur d'énergie, parce qu'entre temps, on s'énerve quand même pas mal à devoir reprendre des choses. Bref, c'est pas très très sain de se fixer des objectifs qui sont beaucoup trop ambitieux. En fait, j'ai... plutôt envie de dire qu'on se coupe une jambe, clairement. Deuxième erreur que j'ai faite, c'est que j'ai fait confiance aveuglément en une prestataire au début de mon activité. Ça, je peux vous dire que je l'ai encore mauvaise. Alors pas du tout contre elle, parce qu'en fait, elle, c'était pas vraiment de sa faute. Elle était juste incompétente, mais en fait, je l'ai plutôt mauvaise contre moi. J'ai encore du mal à digérer cette erreur que j'ai faite, parce que je comprends pas comment j'ai pu faire ça. En fait, je vous explique. J'ai fait appel à une community manager. pour créer des publications sur mon compte Instagram Adnea, donc des posts et des stories. Cette décision en fait a été pour moi la plus mauvaise, parce que j'ai bossé avec elle pendant trois mois, et clairement j'ai perdu trois mois en matière de visibilité, en plus de tout l'argent que j'ai dépensé dans ses prestations. Surtout que j'ai tout repris en fait en 2023, parce que j'avais commencé avec elle quand j'ai démarré donc en 2022, octobre, novembre, décembre, et un petit peu en janvier. Mais du coup l'algorithme a changé. en 2023 sur Instagram. Et aujourd'hui, on le sait, c'est beaucoup plus long sur Instagram pour gagner en visibilité, pour gagner en audience et pour gagner en engagement. Mais encore une fois, cette perte sèche de trois mois m'a fait gagner en expérience. Alors pourquoi c'est ma pire décision ? Parce qu'en fait, je ne savais pas communiquer sur Instagram qui est en fait mon principal canal d'acquisition client. Clairement, c'est la vitrine de mon magasin. Et donc, à cette époque-là, j'ai décidé de faire appel à quelqu'un qui en a fait son métier. Sauf que dans le secteur du community management, il y a à boire et à manger. Et j'en discutais justement avec une de mes business friends qui me disait qu'elle, elle constatait beaucoup qu'en fait, il y avait énormément d'entrepreneurs ou d'entrepreneuses qui se levaient un matin et qui se disaient Ah bah, je vais me mettre à mon compte, je sais faire 2-3 posts sur Instagram, 2-3 stories, c'est bon, je suis community manager. Voilà. Je suis encore un petit peu une formation de trois semaines et en avant, c'est parti. Et en fait, comme une débutante, je me suis laissée séduire par son propre contenu qu'elle postait et qui était en fait de courtes vidéos dans lesquelles elle se moquait un peu des influenceurs installés à Dubaï et qui me faisaient d'ailleurs bien marrer, je dois l'avouer. Et je me suis laissée séduire par son nombre d'abonnés sur ses réseaux Insta et TikTok en me disant en fait que cette personne doit forcément avoir les compétences que je recherche puisque au vu du nombre d'abonnés qu'elle a, eh bien... elle sait construire une communauté, l'engager, la fidéliser, etc. Oui, mais non. En fait, je n'aurais jamais dû m'arrêter à ça. Effectivement, elle a un bon nombre d'abonnés, elle sait construire une communauté, l'engager, la fidéliser, mais elle sait construire sa communauté. Elle sait engager sa communauté et elle sait fidéliser sa communauté. Et moi, j'aurais dû aller beaucoup plus en profondeur dans les échanges que j'ai eus avec elle avant de commencer la collaboration. mais aussi pendant notre collaboration. J'aurais dû, à un moment donné, être beaucoup plus critique lors de la validation de son travail, avant qu'elle ne me livre les contenus. Et surtout, j'aurais dû me former un minimum pour pouvoir être en mesure de prendre du recul sur son travail et avoir un sens critique. Parce qu'on dit toujours que la confiance n'exclut pas le contrôle, et clairement, c'est vrai, on en a l'illustration. En me formant un minimum sur Instagram avec... les codes de comment on publie sur ce réseau social. Une simple lecture d'un bouquin, franchement, aurait suffi dans un premier temps. J'aurais eu les capacités nécessaires, le recul nécessaire avec le peu de compétences que j'avais, avec juste une simple lecture d'un livre, pour contrôler son travail. Alors, moi, je ne peux rien lui reprocher à cette personne, si ce n'est qu'elle n'est absolument pas compétente, mais ça, c'est son problème et celui de son business. Mais je ne peux pas lui reprocher... de mon erreur. Je ne peux pas aller lui réclamer le remboursement des prestations que j'ai payées parce que cette erreur, en fait, elle vient intégralement de moi. C'est moi qui n'aurais pas dû faire appel à elle. Je ne me suis pas fait rouler dans la farine, j'ai juste pas su repérer à un moment donné les signaux qu'il fallait voir pour me dire ok, cette personne n'est pas celle que tu recherches. Et le problème avec ce qu'elle me produisait comme contenu, c'était que c'était beaucoup trop farfelu dans le design et que ça n'avait pas un rendu professionnel. il n'y avait strictement aucune homogénéité dans le design graphique des posts. Alors, je suis OK pour avoir un peu de légèreté dans la communication visuelle, mais elle doit être quand même de qualité pour vous permettre de gagner toujours plus en visibilité et d'avoir sur votre feed Instagram quand même un message qui est transmis et qu'on voit à la simple visibilité du feed. Pour montrer à notre client idéal qu'on a l'expertise dans ce qu'on fait, on peut... passe un message par rapport à ce qu'on fait et qu'on maîtrise notre sujet et qu'on en a les compétences. Et clairement, en fait, le contenu qu'elle me livrait, quand je prends du recul, il ne reflétait pas ça. En plus, comme je vous l'ai dit... aucune homogénéité dans le design des publications. Alors que bon, quand même, Instagram, c'est le réseau social où il faut un contenu publié qui est bien travaillé, où le design est beau, il est homogène, il est cohérent. En fait, on fait de la place au beau. On doit vraiment soigner les visuels. Je dis pas qu'il faut avoir des visuels ultra-designés et donc devoir faire un bac plus suite en webdesign, mais simplement que le visuel doit être homogène, beau et cohérent sur un feed. Comment je me suis rendu compte que ça n'allait pas ? je n'arrivais pas à avoir plus d'une vingtaine d'abonnés qui n'étaient même pas ma cible. Donc quand je voyais que mon compte Instagram stagnait au fil des semaines, j'ai commencé sérieusement à me poser des questions, à m'interroger dans tous les sens. Et c'est à ce moment-là que je me suis intéressée très sérieusement à comment communiquer sur Instagram, ce que j'aurais dû faire en fait bien avant. Et plus j'avançais dans mes recherches, plus je me rendais compte qu'il n'y avait rien qui collait avec le contenu que cette community manager me livrait. Clou du spectacle, et ça, ça a marqué la fin de notre collaboration, c'était la dernière livraison de postes historiques qui était bourrée de fautes d'orthographe dans les visuels. Donc impossible pour moi de rattraper le coup, puisqu'en fait on ne travaillait pas sur des postes canevas partagés, elle travaillait dans son coin, elle me livrait les éléments. Par exemple, si les fautes étaient logées dans les descriptions de postes, j'aurais largement plus les rattraper, mais là pour le coup, sur les visuels, je ne pouvais pas, je n'avais pas la main. Donc moi je lui fais un retour sur... tout ce que j'ai relevé et là elle me répond un peu comme une fleur désolé j'ai fait ça hier soir après le boulot et une dure semaine j'étais sûrement trop fatiguée. Cette excuse pourrie moi je l'ai eu plusieurs fois donc bon une fois ok l'erreur elle est humaine et je l'accepte, deux fois bon j'accepte encore mais la troisième c'est juste plus possible tu peux faire en fait des erreurs c'est humain mais apprendre tes erreurs et ne refais pas les mêmes à chaque fois, c'est pas possible donc là fin de collab Action réaction, j'ai pris une formation Instagram. Ce coup-ci, j'ai pris le temps de bien étudier la formation, la personne qui l'a dispensée, etc. Et j'ai tout repris de zéro. Donc oui, j'ai perdu du temps, oui, j'ai perdu un peu d'argent, mais clairement, j'ai gagné en expérience et j'ai gagné en compétences précises pour savoir communiquer précisément sur Instagram. Troisième erreur que j'ai faite, j'ai voulu trop bien faire au début. Je voulais que mon rendu soit vraiment... parfait mon rendu au niveau des vidéos de ma formation. Je dis toujours que mieux vaut faire que parfaire. Là, pour le coup, j'ai fait plutôt parfait que faible. En fait, je voulais qu'il y ait un rendu qui était hyper professionnel et vraiment de grande qualité. Bref, le truc hyper parfait. Et je me suis dit que pour que ce soit le cas, il fallait absolument que je fasse appel à des professionnels de la vidéo pour les tourner, pour les monter. C'est donc ce que j'ai fait. Il y avait une équipe de deux personnes qui est venue pendant tout. toute une journée à mon bureau et on a tourné les vidéos et ensuite on a échangé pendant quasiment 3-4 semaines pour le montage avec l'insertion du texte les rushs etc ça m'a coûté de l'argent on va pas se cacher ça a été un investissement pour mon business ça pour moi c'est ok faire appel à eux en fait ça n'était pas ça qui était une mauvaise décision business pas du tout parce que clairement la prestation elle était de qualité et j'ai aimé d'ailleurs travailler avec cette équipe D'ailleurs, je les recommanderais sans aucun souci. Non, ce n'était vraiment pas ça qui était l'erreur business. En fait, la décision que je n'aurais pas dû prendre, c'est de faire tout un montage de vidéos ultra professionnel. Pourquoi ? Parce qu'en fait, au-delà du fait que ça a représenté un investissement, je vous l'ai dit juste avant, c'est que ça a été impossible pour moi d'intégrer des évolutions dans ma formation. J'ai travaillé justement ces dernières semaines sur quelques petits changements, sur quelques petites évolutions au sein de ma formation, qui sont alors clairement des détails, mais j'ai un peu le souci du détail malheureusement. Ces changements et ces évolutions en fait ne vont pas changer le contenu, c'est vraiment du détail. Mais le problème c'est que pour intégrer ces changements et ces évolutions sur lesquelles j'ai bossé, j'allais devoir refaire en intégralité les vidéos de formation. Parce que j'ai... pas le même matériel vidéo, j'ai pas le même matériel de montage, entre temps il se passe du temps enfin etc. Donc il faut refaire en intégralité les vidéos de formation et du coup je mets à la poubelle tout ce que j'ai investi. Alors ça me frustre en fait de devoir jeter à la poubelle ça comme ça. Déjà par respect pour le travail que cette équipe a accompli même si j'ai payé ce travail mais quand même et puis parce que ça a représenté un investissement donc pour moi c'est comme si en plus de jeter à la poubelle le travail, le contenu, je jetais de l'argent en fait que j'ai investi dans la prestation. Et cette décision que j'ai prise, en fait, elle n'intégrait clairement pas les évolutions que je pouvais mettre en place dans le futur au sein de ma formation. Et en fait, le point de départ de cette mauvaise décision que j'ai prise, c'est que je n'ai pas suffisamment pris de hauteur pour voir comment implémenter d'éventuelles évolutions en vidéo, en audio, dans ma formation. Et si je l'avais fait, si j'avais pris le temps de me poser et de faire justement cette prise de hauteur, Je n'aurais pas pris cette décision de faire appel à une équipe de pro, mais j'aurais tout fait moi-même. Surtout qu'en plus, j'ai le matériel audio et vidéo pour le faire. Donc voilà, c'est pour ça que ça vraiment ça m'agace. Ce que je retiens en fait de toutes ces erreurs, c'est que le principal élément, c'est que j'ai confondu vitesse et précipitation. Pas dans le fond de mon business, c'est-à-dire dans la conception de mes offres, dans le contenu de mon accompagnement et de ma formation. Pas à ce niveau-là. Mais j'ai confondu vitesse et précipitation dans la forme. Parce qu'en fait... dans le fond. Tout provient de mon expérience et de mes compétences que j'ai acquis depuis presque 20 ans. Donc sur ce point, il n'y a aucune précipitation. Il y a une vraie expertise. Ça a pu être rapide parce que justement, je maîtrise mon job et c'est mon expertise. Mais la confusion entre vitesse et précipitation, elle est dans la forme. Et comme je vous l'ai dit, mes objectifs étaient beaucoup trop ambitieux. Donc il a fallu que je prenne des décisions rapidement et notamment le recours à certains prestataires. pour la forme. Et c'est à ce niveau-là que j'aurais dû mettre sur pause, prendre du recul et me dire, ok, tu vas plutôt faire ça comme ça, ça te prendra un petit peu plus de temps, mais au final, sur la durée, tu vas en gagner. Parce que les vidéos, ok, j'ai économisé du temps pour faire le premier jet de vidéos, mais après, j'en ai perdu parce que du coup, j'ai dû toutes les retourner. Et pour ma communication Instagram, j'aurais dû me dire, ok, tu vas prendre une formation qui va durer un, deux ou trois mois pour apprendre à communiquer. apprendre à faire des visuels, etc., au lieu de prendre une prestataire qui va finalement te ralentir pour ne pas dire te saboter et devoir ensuite quand même faire cette formation et tout reprendre à zéro. Donc par rapport à l'épisode 9 dans lequel je vous explique le principe de dépenser plus pour gagner plus, oui, je continue de dire que de tout faire soi-même, c'est parfois contre-productif dans notre business, Pour faire appel à des prestataires et pour pouvoir déléguer efficacement sans devoir tout reprendre de A à Z par la suite et perdre du temps et de l'argent, on doit connaître le sujet qu'on délègue. Je ne dis pas de maîtriser le sujet sur le bout des doigts, mais simplement de le connaître. Et j'en reviens à ce que je vous ai dit précédemment, c'est que la confiance n'exclut pas le contrôle. On arrive à la fin de l'épisode, mais la série Mon Business n'est pas encore finie. Il reste encore un épisode au cours duquel je vous parle comment j'ai vécu ce parcours. et mon ressenti par rapport à tout ça. Allez, à bientôt !