- Speaker #0
Un nouveau guest en la présence de Marc Roller. Marc, bonjour.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Alors Marc, tu es expert terrain en commune et on t'a spécialement invité pour cet épisode. Donc, est-ce qu'en deux mots, tu peux te présenter ?
- Speaker #1
Bien sûr. Moi, je m'appelle Marc Roller, j'ai 47 ans, je suis luxembourgeois. Je suis Head of Sales et associé de chez e-Connect. Et en fait, j'ai une certaine expertise sur le terrain parce que depuis 2001, on gère des sites communaux. Aujourd'hui... On a une vingtaine de clients au communal à l'actif chez e-Connect. Ça nous donne une certaine expertise sur le terrain.
- Speaker #0
D'accord. À la fin de l'épisode, on va donner son adresse directement. Tu habites à Zandweiler, c'est ça ? Non. Donc aujourd'hui, on va tenter de débunker des problèmes que les collectivités locales rencontrent ou semblent rencontrer, ce qu'on entend souvent venant de leur part, en essayant de proposer des solutions, peut-être pas si chères que ça, pour un impact très fort.
- Speaker #2
Alors oui, on se rend compte aujourd'hui qu'il y a pas mal de communes et de barrières qui poussent les communes à peut-être ne pas faire certaines digitalisations, certains efforts de digitalisation, alors qu'aujourd'hui elles sont beaucoup moins coûteuses qu'il y a encore quelques années. Donc c'est ça qu'on va essayer de synthétiser dans cet épisode.
- Speaker #0
Donc pourquoi aujourd'hui la digitalisation est devenue un enjeu crucial pour toutes les communes ? Essayons d'explorer comment ces communes peuvent se digitaliser intelligemment avec peu de ressources.
- Speaker #2
C'est exactement ça. Aujourd'hui, les enjeux des communes, c'est aussi de mettre en avant des événements, mettre en avant des services. Et donc c'est devenu impératif qu'elles soient digitalisées.
- Speaker #0
Peut-être qu'on devrait commencer directement l'épisode en disant les... en listant les problèmes qu'une commune pourrait rencontrer si elle ne prend pas à cœur sa transition numérique. À Zandweiler, par exemple, ça se passe comment ? Vous êtes bien ? Oui,
- Speaker #1
on est bien. C'est une commune qui se donne de la peine, mais elle rencontre un peu les mêmes problèmes que chaque commune. C'est souvent un problème de ressources. C'est des petits volumes de gens qui travaillent dans la commune. Et souvent, ça, c'est un problème quand même que les communes rencontrent. Même chose au niveau des hiérarchies, c'est souvent plus de l'exécution, ce que font les différents employés et fonctionnaires. Et c'est beaucoup moins dans le fait d'agir. C'est-à-dire que c'est des gens qui ont leurs habitudes et qui ont peut-être parfois un peu de mal de changer d'habitude. Et ça, c'est des problèmes quand même quotidiens qu'on rencontre dans les communes, un peu surtout les communes au Luxembourg, les petites et les moyennes communes au Luxembourg.
- Speaker #0
Clairement, je pense que c'est peut-être enfoncer une porte ouverte, ce que je vais faire. Mais je pense qu'on est tous d'accord que, quelle que soit la commune dans laquelle on habite, en tant que citoyen, on s'attend à avoir un service digital, en tout cas de plus en plus rapide. Quand on fait des démarches en ligne, souvent les processus administratifs sont chronophages. C'est très subjectif. Moi, même attendre dix minutes, ça m'ennuie. Mais clairement, si la commune aujourd'hui ne se digitalise pas, il y a un vrai problème de perte de réactivité. Ça, c'est vraiment le premier point sur lequel on peut s'appuyer.
- Speaker #3
Et puis même au-delà du temps, pas forcément chronophage, mais au-delà de la disponibilité des services. Tu vois, en général, en tant que personne active, tu as un boulot, etc. Donc, tu n'as pas toujours le temps de te rendre sur place. Des fois, c'est un petit peu chiant. Il faut même poser des congés. Alors que quand c'est disponible en ligne, en fait, ça s'adapte automatiquement à tes disponibilités.
- Speaker #2
Et même pour l'employé communal, en réalité, qui va pouvoir mieux arranger son temps. Oui, tout est structuré. avec les demandes qui ont été faites par les gens qui les ont faites après les heures de travail. L'employé communal arrive le lendemain au bureau, il s'est organisé sa journée en fonction des demandes qu'il a eues. Donc je crois que c'est win-win pour tout le monde de se digitaliser.
- Speaker #0
Et clairement aussi au niveau des citoyens, j'imagine que, comme moi, vous attendez de votre commune qu'elle vous informe sur toutes les actualités qui tournent autour de la commune, que ce soit un agenda, des événements festifs, sportifs, mais également tout ce qui est gestion de projet. infrastructures, construction, etc. Donc il y a une vraie communication qui doit se faire au mieux avec les citoyens.
- Speaker #2
Il n'y a rien de plus frustrant d'avoir manqué un événement qui aurait pu te plaire parce que tu n'as pas eu l'information, tu n'étais pas au courant et tu le sais une fois que ça s'est passé.
- Speaker #0
Ok. Donc on va apporter des solutions. solution tout au long de cet épisode. Si on reste rapidement sur les problèmes que la commune pourrait avoir si elle ne prend pas à cœur cette transformation digitale, c'est également le manque de compétitivité ou d'attractivité. Je ne sais pas si on peut parler de concurrence entre les communes. Non, non, non.
- Speaker #1
Moi, quand même, si je vais habiter dans une commune, je vais faire une location d'un appartement dans une commune, je regarde un peu comment la commune se comporte, est-ce qu'elle est moderne. C'est quand même des choses qui jouent. Toute cette cible, tous les citoyens, ça ramène d'autres problèmes aussi. C'est qu'il y a quand même des tranches d'âge différentes. Il y a des personnes un peu plus âgées qui, eux, n'ont peut-être pas un PC à la maison, qui n'ont justement pas les moyens de s'informer via le digital. C'est-à-dire qu'il y a toujours cette double problématique de ne pas lasser derrière aussi une population peut-être vieillissante, mais de l'autre côté, d'être attractif pour des jeunes populations. Et ça, c'est un peu aussi la problématique qu'on rencontre sur le terrain. C'est-à-dire qu'il faut toujours chercher une double solution pour vraiment satisfaire tout le monde.
- Speaker #3
La digitalisation empêche pas d'être, elle doit même être inclusive. C'est-à-dire qu'en fait, il faut savoir aussi accompagner les gens qui sont peut-être en dehors pour les amener vers ça, vers des nouvelles pratiques. Et pour ça, il faut former, il faut mettre du matériel à disposition, par exemple. Donc en fait, il y a des solutions à travers la digitalisation pour inclure les gens qui sont De toute façon, actuellement, à la marge, en fait.
- Speaker #0
On peut parler aussi des entreprises, ou en tout cas les sociétés, qui sont de moins en moins attirées par des communes qui ralentissent au fur et à mesure de leur digitalisation. Donc, moi, j'ouvre un commerce, ou ma société, je ne sais pas, mon dépôt, etc. Je m'attends à ce que la commune réponde le plus rapidement possible, et au mieux, à mes besoins digitaux. Donc ça, ça peut être un vrai problème également.
- Speaker #2
Pour le coup, un très bon exemple, c'est la commune de Bertrand, je trouve, qui met très bien en avant ses événements, qui fait des très chouettes événements, et qui a vraiment... Une belle structure autour de ça, donc c'est un très bel exemple aussi.
- Speaker #1
C'est déjà une commune qui est un peu plus grande, c'est-à-dire qu'elle a d'autres moyens à déployer. Elle a quand même des personnes ou des ressources qui sont dédiées justement pour le digital. Mais les mœurs sont en train de changer un peu sur toutes les communes. C'est-à-dire qu'il y a maintenant des employés, des fonctionnaires un peu plus jeunes qui arrivent, et aussi des citoyens qui sont plus jeunes et, comme on l'a dit, qui demandent de plus en plus de processus digital. Et les mœurs et les clichés, les anciens clichés sont en train de changer. On le sent aussi sur le terrain de plus en plus la volonté de vouloir se digitaliser. Et c'est aussi le gouvernement qui met un peu la pression et qui montre la voie de comment faire.
- Speaker #2
C'est vrai que là Marc, tu parlais de grandes communes. J'aimerais bien revenir sur quelque chose aussi. Bertrand, oui, c'est vrai que c'est un très bel exemple. C'est une grande commune. Pendant tout le podcast ici, on va parler de petites et moyennes communes. Ce qu'on entend par petites et moyennes communes, c'est grosso modo les communes de moins de 10 000 habitants. Comme ça, on peut se faire...
- Speaker #0
Et faire un peu le comparatif avec la ville de Luxembourg, qui a plus de 120 000 habitants, si je ne me trompe pas. Ouais, 135. 135 ?
- Speaker #3
Ouais,
- Speaker #0
au chiffre de 2024, je crois. Et donc, effectivement, si ces communes-là, elles ne prennent pas le temps et l'investissement nécessaire pour se digitaliser, il faut savoir que plus on attend et plus ça va être compliqué pour elles et plus ça va être coûteux. forcément. On parle de formation des agents.
- Speaker #3
D'accumuler du retard un peu comme ce que sous une forme de boule de neige en fait et le jour où tu voudras vraiment t'y mettre le passage sera d'autant plus compliqué et d'autant plus coûteux parce qu'en fait ce sera vraiment un gros saut dans l'inconnu plutôt que d'avoir gravi les marches au fur et à mesure.
- Speaker #0
Donc avant de parler des succès de la ville de Luxembourg donc ce qu'eux ont mis en place Peut-être redéfinissons ensemble la digitalisation pour les communes. Ça veut dire quoi au juste ? Parce que c'est très vague la digitalisation. On en parle dans tous les épisodes, mais là on va se focusser sur des thèmes bien précis.
- Speaker #2
Café Clatch, c'est un podcast sur le marketing, donc évidemment, la digitalisation, ça reprend énormément de choses. Donc on va se contenter de notre axe de podcast. Et donc, qu'est-ce que c'est se digitaliser pour une commune selon Café Clatch ? Ça va être tout ce qui est démarches administratives. Ça va être tout ce qui est communication digitale à travers des alertes, des newsletters, des notifications WhatsApp par exemple. Ça va être la gestion électronique de documents par la facturation, ce genre de choses.
- Speaker #0
C'est tout l'axe d'optimisation, soit en interne pour la commune, soit des outils plus modernes pour les citoyens.
- Speaker #2
Exactement, on va en parler, on va les citer un peu plus tard.
- Speaker #0
Il faut savoir que la digitalisation, même si là on va remettre en avant les forces de la ville de Luxembourg, la digitalisation en soi, elle ne se résume pas à... toujours à de grands projets pharaoniques hyper coûteux. Là, on va essayer de montrer qu'on peut se concentrer sur des petites améliorations qui ont un impact direct sur la digitalisation.
- Speaker #3
Ce n'est pas obligé d'être lancé sous forme d'un chantier pharaonique. Ça peut vraiment être, comme on va le montrer après, une stratégie de petits pas. Oui,
- Speaker #0
plein de petites actions.
- Speaker #3
Tout se résume plus ou moins sous forme de... de services, d'applications, d'inclusion, de co-construction avec les citoyens. Donc tout ça peut vraiment se faire petit à petit avec des budgets, on va dire, raisonnables et des deadlines qui ne se lancent pas sur des projets de 10 ans, etc.
- Speaker #0
Donc la ville de Luxembourg, concrètement, qu'est-ce qu'elle a de bien et qui pourrait inspirer les collectivités locales à faire mieux avec moins d'argent ?
- Speaker #2
Alors, la ville de Luxembourg, comme on a dit tout à l'heure, ça va être à prendre en titre d'exemple. Et on a choisi la ville de Luxembourg, évidemment, parce que c'est la capitale, donc c'est celle qui représente peut-être le mieux le pays. Mais c'est aussi parce qu'avec son budget, elle a accès à pas mal de choses qu'on peut malgré tout répliquer avec des budgets moindres, ou en tout cas à l'échelle de sa commune. Donc, qu'est-ce qu'on peut faire sur le site de la VDL, par exemple ? Les démarches administratives, elles sont extrêmement simplifiées parce qu'il y a énormément de possibilités de remplir des formulaires en ligne. Donc, au lieu de devoir se présenter entre midi et deux. espérer qu'il n'y ait pas trop de fils, etc.
- Speaker #0
C'est toujours très compliqué,
- Speaker #2
surtout pour une personne qui travaille. Et donc là, on peut faire presque 80% du travail, 100% online en remplissant le formulaire. On est directement relié vers le bon guichet et potentiellement vers un rendez-vous à une heure qui est prévue avec la bonne personne.
- Speaker #1
En même temps, la fonctionnalité qu'on peut voir, la ligne d'attente dans le bureau. C'est-à-dire, moi, aujourd'hui, ce matin, je peux me... Loguer sur le site et je peux voir, ah tiens, dans le bureau actuellement, il y a une attente de 10 minutes. C'est-à-dire, je peux concrètement faire ma demande et aller dans le bureau et faire le suivi derrière en sachant que je vais attendre potentiellement 10 minutes à 15 minutes.
- Speaker #0
Tu peux faire plein de choses dans 10 minutes. Oui, voilà. Je ne vais pas citer les exemples.
- Speaker #1
Je crois qu'il n'y a pas la patience.
- Speaker #0
Impatient.
- Speaker #1
Il y a quand même des préceptes.
- Speaker #0
Si on me dit que j'ai vraiment 10 minutes, clairement, je vais les exploiter pour faire autre chose.
- Speaker #2
Et ça, je trouve que c'est le genre de... petites améliorations qui sont très chouettes. Après, je ne suis pas dans les petits papiers de la ville de Luxembourg, mais je suppose que c'était ça, c'était par incrémentation. D'abord, ils ont eu un site certainement, puis après ils se sont dit tiens, on va faire des formulaires en ligne pour se digitaliser. Puis dans les formulaires en ligne, ils se sont dit tiens, ce serait cool qu'on rajoute quand même le temps d'attente. Et c'est en fonctionnant en petites itérations comme ça, qu'on arrive avec un projet qui est très sympa, mais à moindre coût. Et en faisant toutes ces petites itérations, après une, deux, trois, quatre années... on arrive après avec un super projet qui est très complet.
- Speaker #3
Et ce qui est ultra intéressant pour les petites et moyennes communes qu'on a mentionnées, c'est qu'en fait, elles ont une sorte de schéma à suivre, de plan en fait, dont elles peuvent s'inspirer. C'est-à-dire que moi, je ne sais pas, en tant que commune peut-être de 4000 ou 5000 habitants, je ne vais pas avoir tous les besoins qui se sont présentés un jour dans la vie de la ville de Luxembourg. Par contre, c'est sûr que tout ce qui s'est présenté un jour à Luxembourg, je vais pouvoir faire un petit peu mon marché. Je vais dire, ah ben effectivement. Cette problématique-là, elle existe pour ma commune. Et je vais pouvoir déjà aller m'inspirer, de voir comment la ville de Luxembourg a fait ça, quels sont les formulaires, comment est-ce qu'ils ont organisé les pages. Je ne sais pas, c'est vraiment une sorte de plan dont on peut s'inspirer.
- Speaker #0
On va le voir juste après, qu'effectivement, la priorisation des actions à mener, c'est une des principales raisons qu'on peut relever sur le retard que peuvent avoir certaines communes. Pourquoi deux communes d'un même gabarit, d'une même taille ? peuvent être aussi déséquilibrées par rapport à la digitalisation. Et ça peut passer par la priorisation.
- Speaker #1
Rien que la ville de Luxembourg, aujourd'hui, c'est quatre fois la deuxième commune de Luxembourg, à savoir H sur Z. C'est quand même une très, très grande commune. Ils ont une propre équipe de communication et relations publiques, justement à l'appui. Et c'est justement une équipe qui est primée souvent, d'ailleurs, sur des awards, sur des soirées paper jam, parce qu'ils sont vraiment un travail de pionniers. en digitalisation de communes, mais ils ont aussi, comme tu as dit, les moyens de le faire. C'est-à-dire, ils se donnent les moyens justement de digitaliser. C'est pour ça que je rejoins Antoine parfaitement sur ce point. C'est vraiment un joli exemple à suivre. Maintenant, pour les plus petites communes, il faut voir ce qui fait sens et ce qui ne fait pas sens. Ils n'ont pas besoin potentiellement de toutes les fonctionnalités. Ils ont une City App, ils ont une City Shopping App. On peut voir tous les magasins. Est-ce que ça,
- Speaker #0
ça fait sens dans une petite commune ? Il y a deux commerces.
- Speaker #1
Il y a 5000 habitants.
- Speaker #0
C'est une question de priorisation, on est d'accord aussi. Justement, parlons de ces raisons qui se cachent derrière le retard des communes. La première, la priorisation. On sait qu'on a un problème, un retard.
- Speaker #3
Il y en a probablement énormément. Il y en a peut-être même qui sont... personnaliser, on va dire, à chaque commune. Toutes les communes ont leur histoire, leur typologie de population, leur situation géographique, etc. Mais nous, en faisant nos recherches, en consultant, par exemple, des études qui ont été menées, alors que ce soit par EY ou d'autres comme ça, on voit qu'il y a souvent différentes raisons derrière ça. La première qui, je pense, concerne tous les entrepreneurs, toutes les communes, même toutes les personnes, quand on a un projet, c'est... Par où je commence ? Qu'est-ce que je dois faire ?
- Speaker #0
Je suis conscient du retard, mais je fais quoi ? Par quel bout ?
- Speaker #3
Ça, c'est déjà le plus important. Ensuite, comme Marc l'a déjà mentionné un petit peu avant, il va y avoir aussi des contraintes budgétaires. Combien ça va me coûter ? Est-ce que dans un sens, ça va me rapporter ? Même si là, on n'est pas dans une logique mercantile, mais ça a quand même son intérêt.
- Speaker #1
Et on dépense de l'argent public dans ce contexte.
- Speaker #0
En plus,
- Speaker #1
il faut faire attention, il faut savoir. prouver pourquoi l'argent a été dépensé, voilà, c'est quand même un point négligeable.
- Speaker #3
Et le dernier point, c'est qu'en fait, quand bien même arrive le moment où j'ai réussi à prioriser, je sais ce que je veux faire, j'ai mis en place une stratégie, des objectifs, j'ai réussi à faire rentrer tout ça dans mes contraintes budgétaires, et bien maintenant, il va falloir que j'arrive à manager le projet, à avoir les ressources nécessaires, en interne ou en externe, mais dans tous les cas, il va falloir que je trouve des gens qui soient capables de... de gérer ce projet et de le guider.
- Speaker #0
De monter encore plus en compétence sur les nouveaux outils qui vont arriver, les nouvelles technologies.
- Speaker #3
Et donc, face à ces trois grands pôles ou ces trois grands obstacles, nous, on va essayer de démontrer aujourd'hui que...
- Speaker #0
Pas qu'ils sont faux. En tout cas, qu'il existe des solutions.
- Speaker #3
Ils existent. C'est des obstacles, c'est des challenges, c'est pas des murs infranchissables. Et du coup, il y a des façons de trouver des solutions, d'apporter de... d'avancer quand bien même on fait face à ces défis-là. Donc ça, c'est ce qu'on veut montrer aujourd'hui.
- Speaker #0
Eh bien, écoutons, dépassons au premier point, donc la priorisation.
- Speaker #2
Donc alors, par où commencer ? Bon, déjà, la base, avoir un site Internet pour une commune, c'est quand même la base. Bon, je crois que les...
- Speaker #0
Je ne vais pas dire où j'habite, mais la mienne, elle est encore plus en retard que ça.
- Speaker #1
Toutes les communes au Luxembourg, disons, quand même.
- Speaker #0
J'habite en France. On parle beaucoup de communes au Luxembourg, mais je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs qui sont en France aussi. qui vont se rendre compte que les communes...
- Speaker #3
À savoir que le Luxembourg a cette spécificité au niveau européen. Je me don't quote me, mais je crois que c'est parmi les premiers. Il y a un taux de pénétration de 99% de l'accès à Internet.
- Speaker #2
Oui, j'avais été les pionniers dans la fibre aussi à l'époque.
- Speaker #3
La chance, entre guillemets, du Luxembourg, c'est qu'en tant que commune, vous vous adressez vraiment en ligne. Vous êtes sûr de toucher 99% de la population.
- Speaker #2
C'est clair. Donc on peut partir du principe que l'étape 1, elle est cochée, avoir un site web. Deuxième étape, avoir un site web qui soit facilement utilisable et accessible pour ses utilisateurs. Alors par accessible, j'entends quoi ? J'entends, aujourd'hui c'est même des normes européennes, avoir un site qui est accessible, donc qui est navigable par des personnes qui ont des déficiences motrices ou visuelles.
- Speaker #0
C'est le technicien qui parle là. On va rentrer dans des... Des discussions un peu plus techniques là-bas.
- Speaker #2
C'est quand même quelque chose d'assez important de permettre à tout le monde de pouvoir naviguer sur le site.
- Speaker #1
Et le gouvernement l'impose.
- Speaker #2
Et même l'Europe, je crois, oui. Donc voilà, j'ai un site, il est accessible, il est facilement navigable, il est optimisé. Déjà, c'est une très bonne base,
- Speaker #0
félicitations.
- Speaker #2
Ensuite, comment est-ce que je peux faciliter de la vie de mes utilisateurs ? On peut prendre par exemple sur la VDL et bien d'autres sites au Luxembourg. Faciliter les démarches administratives par des formulaires en ligne. Pourquoi pas y ajouter une signature LuxTrust pour éviter l'espoir. spams, les fausses demandes, etc. Le faire sur le plus, évidemment, de formulaires possible. Et puis, faire ceci, c'est comme on a discuté en début de podcast, c'est plus simple pour l'utilisateur, mais c'est aussi plus simple pour le fonctionnaire derrière.
- Speaker #0
À suivre.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #0
Les demandes qui viennent plutôt que toutes les personnes qui viennent au guichet.
- Speaker #2
Exactement, qui viennent au guichet pour des raisons X ou Y, pas forcément toujours pertinentes, je suppose. Donc là, il va avoir dans son back-office toutes les demandes avec déjà toutes les données dont il a besoin. Et après, il n'a plus besoin que de peaufiner, poser... potentiellement une ou deux questions supplémentaires, prévoir un rendez-vous et ça va aussi lui prémâcher une grande partie de son travail. Donc je crois que c'est intéressant pour tout le monde en réalité.
- Speaker #0
Tu as parlé de Luxpress, tout le monde ne connaît pas Luxpress. Par exemple,
- Speaker #3
moi je ne vois pas du tout comment Luxpress pourrait être utilisé dans le cadre...
- Speaker #1
C'est quoi Luxpress ? En fait c'est une signature électronique d'un document.
- Speaker #3
Qui est utilisé beaucoup sur les solutions... Les paiements, c'est ça ? Oui,
- Speaker #1
les paiements. Et il y a aussi, le moins possible, la signature électronique des documents, justement avec un stockage derrière pour avoir une trace.
- Speaker #0
Donc, c'est accessible que pour les professionnels, pour les citoyens ? Pour les citoyens aussi.
- Speaker #2
Je sais qu'en Belgique, c'est l'équivalent de It's Me. En France, vous avez peut-être un équivalent aussi, je ne sais pas. Ça permet de confirmer son identité. Donc, LuxTrust, ça peut être utilisé aussi comme anti-spam, parce qu'aujourd'hui, il faut savoir, on peut mettre un reCAPTCHA sur un formulaire. Mais aujourd'hui, reCAPTCHA, ce n'est plus tellement une sécurité.
- Speaker #0
Jamais vous ne cliquez sur les cases où il y a le feu tricolore. Bon sang, ça dépasse de 3 pixels.
- Speaker #2
Je suis humain et des fois je galère avec les récaps chaque fois que les robots arrivent à les bypasser. Donc voilà, ce n'est pas une science exacte. Et par exemple, mettre LuxTrust sur un formulaire, ça permet aussi de jouer le rôle d'anti-spam, potentiellement aussi de pré-remplir certains champs. Donc ça peut être aussi, encore une fois, plus simple pour l'utilisateur.
- Speaker #3
Donc ça, c'est ton conseil en fait de... Pour la priorisation, de commencer tout de suite par rapport aux démarches administratives. Ça vient notamment, en fait, et ce sera un fil rouge dans ce qu'on va évoquer au fur et à mesure de ce podcast, mais c'est en tant que commune, ce qui doit être votre priorité dans la priorisation, c'est les besoins de la population. Donc, effectivement, les démarches administratives ont toujours existé. Elles ont toujours été un petit caillou dans la chaussure, on va dire, de tout le monde. Et donc, c'est le premier point sur lequel vous... pencher en tant que en tant que commune.
- Speaker #0
Oui donc il y a plein de démarches différentes. On peut faire la déclaration d'un animal, un signalement d'une chaussée dégradée, d'un accident, ce genre de choses ou tout simplement vouloir réserver une salle pour notre mariage.
- Speaker #2
Alors tu préchotes ce que j'allais dire juste après. C'est vrai que beaucoup de communes mettent à disposition des salles pour soit les associations ou soit les habitants de la commune quand on veut organiser un événement par exemple. Donc, pour réserver une salle dans une commune qui n'est pas digitalisée, il faut que quelqu'un se déplace à la commune, qu'on soit au bon guichet, en face de la bonne personne, à la bonne heure.
- Speaker #0
Ça en fait souvent directement au gymnase avec le concierge. Non, mais j'ai vu ça. C'est du vécu. C'est du vécu. Tu veux réserver un créneau, en fait, tu ne passes pas par Internet. Il faut attendre que le concierge soit là, parce que c'est lui qui, avec son placeur papier, boucle les créneaux. Ça existe.
- Speaker #1
C'est justement un point, une petite expérience terrain que je peux citer. C'est souvent quand on fait des conceptions, par exemple, de sites internet, et où on dit où est-ce qu'on va prioriser, quelle formulière est-ce qu'on va digitaliser en premier. Moi, j'ai souvent eu le réflexe dans des communes d'aller voir tout simplement la dame à la réception et lui dire, écoute, quel est le plus grand nombre de gens qui viennent ici pour quelle démarche ? Et ça donne un très, très bon aperçu, parce que ça, ça fait gagner du temps à une personne. Et elle dit, ah tiens, si jamais on pourrait digitaliser, par exemple, la location de salle, ça serait un vrai plus pour nous. pour la commune. Et c'est souvent comme ça où il faut voir quelles sont premièrement les démarches qui sont le plus souvent remplies et deuxièmement, quelles sont les démarches qui prennent le plus de temps s'ils ne sont pas digitalisés. Et c'est en croisant ces données qu'on va rapidement avoir une priorisation. Il faut tout simplement commencer avec...
- Speaker #0
Oui, tu n'es pas obligé de mettre toutes les démarches tout de suite en ligne directement. Tu peux, d'un point de vue statistique, j'imagine que si tu démarres de zéro, que tu n'as que de la gestion papier... tu dois avoir quand même une idée du nombre de classeurs que tu as, sur le nombre de packs, par rapport au nombre de déclarations de chiens écrasés. C'est une question aussi de priorisation dans la priorisation.
- Speaker #1
C'est une question d'agilité tout court. C'est-à-dire commençons avec quelque chose et ensuite apprenons peut-être pour la suite, pour les prochains démarches à digitaliser.
- Speaker #0
Et puis demander aussi aux citoyens quelles sont les premières demandes qui seraient nécessaires. à mettre directement en ligne.
- Speaker #2
La digitalisation, c'est quand même un gros morceau. Donc allons-y par itération, point par point, petit à petit.
- Speaker #3
D'ailleurs, si on parle maintenant de demander leur avis aux citoyens et aux habitants, ça nous mène au point suivant. C'est aujourd'hui, ce qui est très important, si on veut se lancer dans une transformation digitale, on va dire, de la commune, c'est de pouvoir parler avec ses habitants. Donc la communication. La communication au niveau d'une commune, elle peut exister dans deux grands sens. C'est-à-dire que la commune doit communiquer avec ses habitants, et les habitants doivent aussi pouvoir communiquer avec la commune. Et donc ça, c'est un point qui aujourd'hui, on ne va pas dire facile, parce que tout le monde a toujours des spécificités, mais c'est un point qui est possible de digitaliser à un coût vraiment moindre. C'est-à-dire qu'on peut mettre en place des outils de communication, avec un budget très restreint, qui va permettre d'envoyer des alertes, des newsletters, des SMS, des messages sur WhatsApp, et donc de donner des infos. aux citoyens, mais aussi, par exemple, d'en récupérer. Donc, on parlait, par exemple, de mettre en place des démarches, donc des démarches administratives en ligne. Je peux effectivement aller voir les employés à la commune, mais la commune, si elle est capable de discuter avec ses concitoyens, elle peut aussi envoyer une newsletter et un email aux différents habitants, leur demandant, ben voilà, quelles sont les démarches que vous aimeriez bien voir. Remplissez ce formulaire. Le formulaire, ça peut être vraiment un Google Form, c'est-à-dire un truc gratuit. et la donnée va pouvoir être traitée.
- Speaker #0
Vous avez un exemple de commune ?
- Speaker #2
J'allais intervenir sur ça.
- Speaker #0
On est connectés. J'allais dire ce qui nous arrive.
- Speaker #2
Une commune qui, pour moi, est un bel exemple de digitalisation, c'est la commune de Chutrange. Et par leur newsletter, comme Antoine disait, ils font parvenir leur magazine communal. Donc ça veut dire qu'on a... À Chutrange ? Justement. À Chutrange, on contente ? tout le monde. Les personnes qui veulent le papier peuvent signer un petit papier pour l'avoir dans la boîte aux lettres et les personnes qui préfèrent la newsletter peuvent le recevoir par newsletter en s'inscrivant dans leur newsletter. Donc c'est un très bel exemple.
- Speaker #1
Ils avaient même fait une action avec des stickers à mettre sur les boîtes à lettres pour ceux qui veulent encore avoir... Comme les stop-pub. Voilà.
- Speaker #0
Les stop-pub. Ah, je veux la...
- Speaker #1
Ils ont fait tout un tirage et ensuite ils ont décompté ceux qui restaient et ensuite le tirage a été divisé par trois ou par quatre en...
- Speaker #2
Donc on économise en digitalisant. On parlait des contraintes monétaires,
- Speaker #0
on économise en switch le budget vers la digitalisation.
- Speaker #3
On a parlé de budget un petit peu avant, sachez qu'il y a des outils d'envoi de newsletters ou d'emails qui sont à quelques centaines d'euros par an. C'est-à-dire que vous êtes capable de communiquer avec tous les citoyens pour 500, 600 euros par an. Je pense qu'en termes de tirage print, on arrive très vite à ces montants-là.
- Speaker #1
C'est clair aussi qu'il y a quand même l'aspect sécurité, l'aspect GDPR qui entre en jeu. Il faut toujours être sûr que ces solutions pour lesquelles on opte, elles ont les normes et elles restent les normes.
- Speaker #3
Il y a aussi un autre versant qui...
- Speaker #0
qui dépasse un petit peu la communication, c'est-à-dire qu'on veut aussi être capable de recevoir du feedback de ses citoyens. Et à terme, il y a même des exemples aujourd'hui, donc peut-être pas encore au Luxembourg, mais j'en ai déjà vu en France, où on finit par avoir des plateformes de participation citoyenne, c'est-à-dire qu'on arrive presque à certains moments à de l'autogestion via la digitalisation. J'ai un exemple, alors je ne sais plus dans quelle ville, c'est peut-être à Rennes.
- Speaker #1
Ça demande une certaine implication vraiment de la part des citoyens. Donc il faut s'en communiquer sur la plateforme ?
- Speaker #0
C'est des plateformes que la ville, que la commune met à disposition. Et par exemple, j'ai vu un truc que j'ai trouvé moi génial, c'est la commune en fait a alloué une partie de son budget à une plateforme en ligne sur lesquelles les citoyens peuvent poster des projets, les défendre. Et en fait, il y a tout un système de vote. Et à partir d'un certain moment, quand une de ces...
- Speaker #1
C'est pas une pétition.org.
- Speaker #0
Non, mais c'est un peu le principe. Quand la proposition d'un citoyen atteint un certain nombre de votes, qui représente un certain pourcentage des utilisateurs, automatiquement, une partie du budget qui était alloué à cette plateforme, elle va partir dans ce projet. Donc c'est là en fait on...
- Speaker #2
Une manière de prioriser aussi des projets par rapport à ce que les gens veulent.
- Speaker #0
De donner la possibilité à ces citoyens de devenir, non pas seulement des passeurs d'infos, ou des gens qui lèvent le doigt en disant, mais de devenir vraiment acteurs de la vie de sa commune. Ce qu'on aimerait tous pouvoir faire. Et voilà, tout ça pareil, ça peut se faire avec des petites plateformes de sondage, avec des petits formulaires en ligne, enfin... Encore une fois,
- Speaker #1
ce ne sont pas des projets à des millions. Oui, avec Google Forms, par exemple, qui permet de créer des formulaires. On peut faire des choses comme ça ? Oui,
- Speaker #0
pour récolter de l'information.
- Speaker #1
On peut donner un ou deux outils ?
- Speaker #0
Pour envoyer beaucoup d'emails de façon coordonnée, on va plutôt citer des outils comme MailChimp ou Brevo, par exemple, que moi,
- Speaker #1
j'utilise particulièrement.
- Speaker #0
Et sinon, après, quand on rentre dans la participation active, là... Moi je conseille plutôt des plateformes dédiées, faites, enfin développées tu vois en interne. Encore une fois c'est des petites plateformes, elles ne demanderont pas des millions d'euros de développement.
- Speaker #1
De toute manière on l'a vu ce matin dans notre brainstorm qu'il doit exister beaucoup beaucoup de logiciels. en ligne à des prix attractifs en fonction de la demande que tu peux avoir.
- Speaker #0
Naïm, tu connaissais, c'était une application de formulaire, je sais.
- Speaker #2
C'est Forms.app. Forms.app,
- Speaker #0
par exemple, qui peut être très bien correspondre.
- Speaker #3
L'avantage d'un Forms.app, alors, Forms.app, qu'est-ce que c'est ? C'est un form builder, donc ça veut dire que tu peux créer tes formulaires toi-même.
- Speaker #1
Consulteur de formulaires.
- Speaker #3
En no code évidemment, donc c'est du drag and drop Là je veux un champ de texte, là je veux que les gens puissent insérer une date Là je veux que les gens puissent signer,
- Speaker #1
peu importe T'as pas besoin d'avoir de connaissances, pas de technique en programmation Exactement,
- Speaker #3
c'est très simple à prendre en main On en parlait tout à l'heure, c'est GDPR friendly Donc c'est sympa Au niveau de la production des données Au niveau de la production des données,
- Speaker #1
exactement Traduire vos textes en...
- Speaker #3
Non, c'est vrai que c'est un outil que j'ai tendance à beaucoup conseiller Parce qu'en termes de prix, c'est très abordable Et puis en termes d'utilisation, c'est facile à utiliser On peut en extraire des iframes.
- Speaker #1
C'est facilement intégrable. Oui, pardon. C'était très intégrable sur un site internet. Même si l'outil est indépendant, tu peux avoir cette petite solution. Oui, l'ajouter sur ton site. Et l'ajouter sur ton site.
- Speaker #3
Et tu n'es même pas obligé de l'ajouter sur ton site en réalité. Tu peux en extraire une iframe. Donc, tu peux avoir ton copier-coller, un bout de code, si tu veux, dans ton site. Et ça t'affiche le formulaire que tu as créé. Ou bien, tu peux créer une page liée à ton compte Formzap, qui va être une page dédiée à ton formulaire. Oui,
- Speaker #0
ils vont héberger eux-mêmes le formulaire.
- Speaker #2
Et ça va plus loin, on peut faire des sondages avec, c'est vraiment une solution qui est très bien pour l'utilisation quotidienne.
- Speaker #1
Tu peux gérer autant de formulaires que tu veux,
- Speaker #3
en fonction du plan financier,
- Speaker #1
le package, mais globalement, on a vu les tarifs, c'est très intéressant par rapport à la puissance de l'outil.
- Speaker #3
Exactement. Et puis, on parlait de Formzap, ça peut aussi servir à faire des modules report-it. C'est un module que je vois sur beaucoup de communes, c'est le fait de laisser les... Les habitants de la commune signaler du vandalisme, un arbre sur la route, peu importe. Quand un habitant de la commune veut signaler quelque chose à sa commune, il en a le pouvoir de manière 100% digitale en remplissant un petit formulaire.
- Speaker #1
De manière confidentielle ?
- Speaker #3
S'il en a envie, il peut mettre un pseudo. Ça dépend de comment le formulaire est construit.
- Speaker #1
D'accord. On n'est pas dans la délation, c'est toujours des bonnes attentes. Non, non,
- Speaker #3
améliorer la commune, l'idée n'est pas d'avoir de la délation.
- Speaker #0
Là, on parle plutôt de quelque chose qui a été fait. Le voisin,
- Speaker #1
il met son chien sur le trottoir.
- Speaker #0
C'était plutôt dans des cas où un arrêt de bus a été dégradé pendant une intempérie ou quelque chose comme ça.
- Speaker #3
Un arbre sur la route, ce genre de choses. Et puis ça m'amène aussi à encore un point que j'ai trouvé très chouette, que j'ai découvert sur Vils. Et d'ailleurs avec Marc, on a pu rencontrer les initiateurs du projet. C'est une collaboration entre la société CK et Inui, qui crée des bornes qu'on peut mettre devant les communes. Ces bornes, on peut interagir avec en tant que visiteur, qu'habitant de la commune. Et la borne est interactive. C'est interactif, exactement. Donc ça ressemble à une borne qui hébergerait comme un petit site web, grosso modo. Et là-dessus peut être par exemple publié le rider. Donc, au lieu qu'il y ait un employé qui, tous les jours, change le bout de papier, vous savez, qui est dans la verrière devant la commune, hop, c'est 100% digital, gérable très simplement par la commune. On peut afficher aussi autre chose que le rider. On peut afficher, par exemple, les randonnées, s'il y a des parcours de randonnées dans la commune. C'est très facilement modifiable par les employés. C'est encore du no code, donc c'est du drag and drop. On édite les contenus, on affiche le prochain événement de la commune, on affiche un peu ce qu'on veut.
- Speaker #2
Et là, on est dans un contexte PayPal justement, parce que, comme tu as dit, En fait, il y a un aspect légal à ça. C'est-à-dire qu'une commune, aujourd'hui, elle doit impérativement poster officiellement des autorisations à construire qu'ils ont données pour qu'il y ait d'autres personnes qui puissent faire objection. C'est-à-dire qu'il y a un cadre légal qui impose aux communes de devoir publier ouvertement certains éléments. C'est le fameux rider dont on vient de discuter. Et comme à l'époque, ou même encore il y a deux ou trois années, Il y a toujours quelqu'un du service technique qui a imprimé ces autorisations et qui les a postées dans une sorte de box avec un verre devant pour que les gens puissent les voir. Et aujourd'hui, ces bornes-là, c'est vraiment un premier pas dans la direction paperless parce qu'en fait, ça montre, les gens peuvent cliquer sur les différentes autorisations, ils peuvent les consulter. Ça, c'est quelque chose quand même qui est en train de changer, comme j'ai dit au début, dans les mœurs des communes.
- Speaker #1
C'est une bonne transition sur le troisième point qu'on voulait relever au niveau de la priorisation, qui est la gestion électronique de documents. Parce que si tu veux mettre en place une bande comme ça, ça implique aussi que derrière, en interne, tu as une organisation assez costaud, assez solide à mettre en place, à tenir. Donc, il existe des outils différents pour la facturation. Moi, j'avais en tête Zoho parce qu'on travaille avec Zoho. Mais Zoho One, par exemple, qui est un logiciel immense, mais qui est décomposé en plusieurs briques. Donc, pareil, en fonction du budget qu'on a envie d'investir, on peut acheter des briques, sans entendu des fonctionnalités dédiées à certaines...
- Speaker #2
Il faut savoir aussi au Luxembourg, 99% des communes, à savoir toutes les communes sauf la ville de Luxembourg, sont membres du ZIGI, c'est le syndicat intercommunal de gestion informatique. qui met aussi à disposition certains outils, notamment de facturation, de gestion de citoyens et ainsi de suite. Les petites et moyennes communes au Luxembourg, ils ont tendance justement à utiliser ces outils-là parce qu'ils sont mis à disposition via leur contrat qu'ils ont justement avec le syndicat. Mais souvent, aujourd'hui, ça ne couvre plus tous les besoins qu'ils ont. Ils sont constamment à la recherche peut-être de nouveaux outils. C'est justement, par exemple,
- Speaker #1
la personnalisation.
- Speaker #2
Et ça, ça ouvre un peu la voie à des autres outils qu'on vient de citer, Femmespois, Brevo et ainsi de suite. Aujourd'hui, les communes commencent quand même à réfléchir sur l'utilisation de ces éléments-là, où il y a certaines années en arrière, ils avaient tendance à dire non, non, en fait, avec ce qu'on nous donne, aujourd'hui, ils voient clairement la plus-value que d'autres outils peuvent leur apporter. Et c'est pour ça que, comme j'ai dit au début, il y a un certain changement de mentalité, il y a une volonté politique aussi qui veut... que les communes se digitalisent davantage aujourd'hui.
- Speaker #1
Donc si je récapitule, grosso modo, en termes de priorisation, trois grands axes. Soit on se concentre sur les démarches administratives, donc on l'a vu, il y a plein de sortes de leviers à activer. Là, ça dépend vraiment des demandes des citoyens et vraiment les problèmes rencontrés en interne par rapport à ça. Tout ce qui est communication digitale. par rapport aux citoyens, donc vraiment être transparent et être réactif sur le signalement des incidents, tout ce qui est... plateforme de participation citoyenne, les panneaux pocket ou les bornes de digitalisation. Donc ça, c'est un deuxième levier de priorisation. Et le troisième, tout ce qui est gestion électronique de documents, donc vraiment l'automatisation, peut-être l'accélération de productivité via des outils efficaces et répondant vraiment aux attentes. Tout ça, c'est bien beau. Admettons, on choisit l'un des piliers à activer. Mais est-ce que, moi en tant que bourgmestre par exemple, Je me demande si ce n'est pas trop disproportionné par rapport à ma petite commune. Est-ce que, typiquement, en termes de contraintes budgétaires, on n'est pas devant des actions trop overkill ?
- Speaker #0
Il y a deux façons d'envisager une solution par rapport à ce défi-là. C'est-à-dire qu'on va avoir des contraintes budgétaires. On vit avec, je n'ai pas le choix. Mais par contre, je peux déjà... Dans la première étape, réfléchir de quoi est-ce que ma commune a besoin. Je n'ai pas besoin de tout, tout le temps, tout de suite.
- Speaker #1
Tout de suite,
- Speaker #0
oui. Donc déjà, une fois qu'on a bien priorisé, on voit tout de suite que le scope du projet s'est réduit. Et donc nécessairement, si le projet est plus petit, plus précis, il va forcément coûter moins cher au début. Ou il va coûter un certain coût, mais bien plus lissé dans le temps. Donc ça, c'est la première chose, c'est que tout ne va pas coûter des millions, si on est assez précis. Et après, en fait, il y a aussi des façons de réduire la note. C'est comme quand tu vas au restaurant, tout le monde partage. On mutualise les... Donc voilà, c'est un mot...
- Speaker #1
T'as envie de payer la salade de Naïm.
- Speaker #0
Mais c'est un mot qui définit... J'ai pas envie de payer la tiède.
- Speaker #1
Je n'en mange jamais, je prends que l'hamburger.
- Speaker #2
Naïm n'en parle jamais.
- Speaker #1
Il mange des salades. On a pris un exemple en plat.
- Speaker #3
On est dans le marketing, pas dans la diététique.
- Speaker #0
Le mot-clé aujourd'hui dans le développement, et ça ne concerne pas que les communes, ça concerne tous les secteurs économiques qui ont une multitude de petits acteurs et qui ont beaucoup de choses à faire. De toute façon, on entend souvent parler, c'est la mutualisation des moyens. C'est-à-dire que vous avez des acteurs qui sont très similaires. Encore une fois, dans une des études qu'on a consultées d'un cabinet d'audit, c'était assez drôle de voir qu'en fait, sur une étude qui avait été en France, toutes les communes de France sondées. avait en fait la même priorisation sur les trois premières catégories. Donc en fait, ça veut dire que tout le monde a le même problème. Ça veut dire que tout le monde peut plus ou moins utiliser la même pollution. Et en mutualisant ces demandes, on va forcément faire réduire les coûts parce qu'on va se retrouver face à des acteurs qui vont accepter de produire un service ou une application, ce dont on a besoin. à un coût réduit parce qu'en fait c'est développé par certains gens.
- Speaker #1
Tu fais ça comment concrètement quand tu es bourgmestre ou quand tu fais partie d'équipe de direction d'une commune en disant je suis un peu esselé par tout ça parce que là c'est bien beau, on parle de plein de choses, mais globalement si je veux mettre en place un espèce de pôle entre communes,
- Speaker #2
les communes voient ici. C'est ce fait, notamment avec des communes qui travaillent avec nous, ils ont mis en place vraiment des pôles intercommunales. où il y a plusieurs groupes de travail qui travaillent ensemble, justement pour voir quels sont les besoins, est-ce qu'il y a peut-être des développements qu'on va pouvoir se partager, quelles sont des idées que vous, vous avez, quels sont des process que vous aimeriez digitaliser. Et justement, là, il y a une alliance qui se crée entre les...
- Speaker #1
Tu partages les coûts et tu partages les connaissances.
- Speaker #2
Exactement. Ici, il y a des coûts communs. Il y a une commune qui a une autre priorité qu'une autre, ça peut arriver. On a dit on ne réinvente pas la roue, mais les besoins sont toujours similaires, mais ils ne sont jamais les mêmes. Parce qu'une commune X peut très bien autrement fonctionner qu'une commune Y. Elle a une autre cible, elle a d'autres citoyens qui y habitent, peut-être une population plus âgée, moins âgée. Il y a quand même toujours des différences, mais comme Antoine l'a dit, il y a quand même aussi toujours des similarités.
- Speaker #0
Tu peux récupérer une base, tu peux aussi, alors je ne sais pas si c'est quelque chose, mais dans le principe de la mutualisation, c'est aussi parfois d'accepter, de dire bon bah... nous, dans notre wish list, on avait ça en premier et ça en deuxième. Et au final, la commune d'à côté a ça en deuxième et ça en premier.
- Speaker #1
Tu crois de toute manière des conseils.
- Speaker #0
On accepte pour cette année de créer ce truc qui était en deuxième position chez nous et en premier chez les autres parce qu'on sait qu'ils vont nous renvoyer la senteur l'année prochaine.
- Speaker #2
Ou aussi, nous, clairement, en tant qu'agence, parfois, nous, on soumet aussi des propositions à tous nos clients en commun où on dit... Écoutez, il y a un développement considérable qu'on envisage de faire. Est-ce qu'il y a des gens qui sont intéressés justement pour mutualiser les coûts ? Et justement, on peut aussi le prendre à l'inverse, justement proposer aux communes de faire du mutualisé pour ne pas exploser les budgets et avoir quelque chose qui tient la route pour tout le monde.
- Speaker #1
C'est un peu l'idée des plateformes participatives type Kickstarter ou quoi. On propose un projet, les gens qui sont intéressés, on se partage les frais pour voir le projet venir.
- Speaker #3
Et c'est un sujet qui revient aussi beaucoup dans... tous nos épisodes, j'ai l'impression que c'est aussi la question de l'état d'esprit. Des communes qui ont l'état d'esprit de se dire on va se mettre ensemble pour se digitaliser, trouver des synergies, qu'est-ce qui est bien chez toi, qu'est-ce qui est bien chez moi, qu'est-ce qu'on peut améliorer. La digitalisation pour moi ça commence déjà par l'état d'esprit, c'est vraiment l'étape 1. En fait l'étape 1 c'est pas le site, c'est l'état d'esprit. C'est l'état d'esprit,
- Speaker #1
c'est la volonté politique ou en tout cas psychologique de vouloir...
- Speaker #2
Et aussi l'équipe de projet, parce que comme j'ai dit souvent les petites communes n'ont pas véritablement une personne qui est responsable pour... gérer ou piloter un projet de digitalisation. Et si on n'a pas cette personne, ça devient difficile. Il faut aussi de la volonté politique, justement, pour ensuite donner les ressources nécessaires aux gens et aussi le temps nécessaire, parce que c'est souvent aussi sous-estimé, pour ensuite construire quelque chose qui fait sens. Prioriser et construire suivant le budget qu'on veut accorder. L'important... Vas-y.
- Speaker #1
Justement, tu parlais de budget. Avant d'aller plus loin dans la partie ressources, management, c'est autre. Pour terminer avec tout ce qui est contraintes budgétaires, on l'a évoqué très rapidement tout à l'heure, mais effectivement, il existe la possibilité de trouver des solutions SaaS, des logiciels qui sont directement en ligne, comme Formzap. Là, en fonction du problème qu'on a, il existe... très certainement une solution déjà existante. Donc, ça fait aussi partie de cet aspect d'échange intercommunaux. C'est-à-dire, à un moment donné, on peut aussi utiliser des outils à moindre coût et des dégâts avant de développer son produit.
- Speaker #0
C'est en fait aussi accepter que parfois, je vais avoir un besoin. Un peu comme dans le type de quand on construit un site, je veux, en général, tout le monde veut son site perso, fait sur mesure, etc. On voit la facture et on se dit, bon, c'est un peu cher. Et donc, du coup, on va accepter de travailler avec des outils comme par exemple WordPress ou Wix. dans lesquelles ma vision et mon projet doivent s'adapter aux techniques et aux fonctionnalités du CMS qui, en échange, m'apportent énormément de trucs pour un prix qui est très bas. Donc, parfois, ça vaut le coup d'aller chercher des solutions préfaites qui, peut-être, dans une V1, ne vont pas répondre à tous mes rêves les plus fous, mais qui vont me permettre de tremper mon premier doigt de pied dans l'eau et de dire maintenant, on commence à se digitaliser et au fur et à mesure, on pourra faire améliorer ça chaque année.
- Speaker #3
Une SaaS, en fait, c'est la plus belle synthèse de la mutualisation des coûts. Oui,
- Speaker #0
c'est clair.
- Speaker #3
Un outil comme Formzap, à développer, ça vaut des dizaines, des centaines de milliers d'euros. Mais vu qu'ils font des abonnements à quelques dizaines d'euros par mois, et qu'il y a peut-être des dizaines de milliers d'utilisateurs, en mutualisant ces rentrées financières, ils arrivent à proposer cet outil qui coûterait, s'il fallait le refaire, une somme monstrueuse. Mais du coup, c'est un prix très intéressant.
- Speaker #1
On proposera une liste, enfin une espèce de checklist de tous les outils qu'on conseille à télécharger ou à exploiter. Merci. Par thématique, dans notre prochain PDF, si vous vous abonnez à la newsletter sur caféclatch.lu, vous donnez votre simple adresse e-mail, vous avez plein d'astuces. Via chaque PDF, chaque épisode, on sort un PDF plus technique, plus concret, avec encore plus de tips qu'on n'a pas forcément évoqués dans la discussion.
- Speaker #2
Je pense que c'est un point crucial, c'est qu'il faut toujours aller regarder ce qu'il y a déjà sur le marché, quels sont les outils qui sont là, qui ont été développés. Là, j'utilise peut-être un autre exemple. Nous, on a créé une application de gestion pour les communes qui couvrent certains besoins, comme la location de salles, la réservation de cours et ainsi de suite, parce qu'il y a eu cette demande de tous les communes avec lesquelles on travaille. Du coup, on a fait un développement pour ces communes-là, mais on le met aussi à disposition en modèle ZAS justement pour d'autres communes qui ont potentiellement le même besoin, qui ne sont pas forcément clients chez nous, mais qui ont besoin d'une solution pour la location de salles, comme je viens de dire. ou la prise de rendez-vous, ou tous les modules qu'on met à disposition pour les communes.
- Speaker #1
Pour terminer avec les obstacles à faire sauter, si je peux dire ça comme ça, donc tout ce qui est parti, management, mindset, état d'esprit, ressources, manque de ressources, de compétences. J'aime pas l'idée de manque de compétences, mais lacunes à combler plutôt.
- Speaker #0
Oui, des nouvelles connaissances à acquérir. Et ça, c'est peut-être le plus gros obstacle. Au-delà des budgets, au-delà de la priorisation, vient la question vraiment de ce qu'on appelle la conduite du changement. Et c'est pas facile. Le challenge le plus ardu, c'est de passer des... Déjà, se rendre compte que même si aujourd'hui, ce n'est pas une urgence, même si aujourd'hui, on a l'impression qu'on peut faire sans, en fait, on est en train d'accumuler un tout petit peu de retard. Un tout petit peu.
- Speaker #1
Ça fait boule de neige.
- Speaker #0
Et d'ici 10 ans, on se dira, en fait, j'aurais dû commencer à faire plus.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
c'est aussi un gain de temps. Si on a les bons outils avec lesquels on travaille, souvent, les fonctionnaires ou les gens qui travaillent auprès des communes, ils sont un peu dans leurs habitudes. Ils ne savent pas forcément ce qu'il y a sur le marché. pour leur faire gagner du temps. On l'a toujours fait comme ça, je pense que c'est le maître mot. Ils continuent à le faire comme ça. Et souvent, quand on leur montre un outil, ils sont waouh, ça va nous faire gagner du temps Parce que souvent, les communes sont grandissantes. Il y a plus d'habitants aujourd'hui dans les communes qu'il y a dix ans. Mais l'effectif de la commune, c'est le même. Ils ont plus de demandes à traiter, ils sont plus sur le stress. Et là, aujourd'hui, il y a ce cliché justement qui est en train de disparaître parce qu'ils ouvrent les yeux, ils disent ah, avec cet outil-là, on va gagner du temps par rapport à comment on l'a fait avant Et justement, ça leur apporte une vraie plus-value.
- Speaker #1
Ça demande une prise de conscience de vouloir être accompagné.
- Speaker #2
Et souvent aussi, je termine peut-être avec ça, il y a les hiérarchies. Avant, dans les communes, il y avait souvent des hiérarchies très horizontales. Verticales au début. Oui, verticales au début. Et aujourd'hui, ça change parce qu'on donne de plus en plus de responsabilités aux gens. aux fonctionnaires et ainsi de suite. J'ai l'exemple, je ne vais pas citer le nom, d'un bourgmestre qui dit clairement à une équipe de projet ça c'est votre responsabilité. Moi je ne veux rien entendre, faites à ce que ça marche. Si vous rencontrez un problème, venez me voir, il n'y a pas de soucis, mais c'est votre responsabilité. Autre responsabilité, par exemple, de gérer la location de salle. Moi, je ne vais pas avoir sur mon desk ou sur mon bureau 20 000 fiches à signer. S'il y a un processus digital en place qui sait le faire, moi, je suis le premier à le prendre et à vous donner la responsabilité de le gérer. Et ça, c'est un phénomène qu'on rencontre aujourd'hui, qu'on n'a pas rencontré il y a, je ne sais pas, cinq ans. où quand même l'hierarchie c'est toujours le bourgmestre qui dit et les autres qui font.
- Speaker #3
C'est génial comme état d'esprit parce que le bourgmestre il ne sait pas forcément comment ça se passe et les complications du métier lié à l'urbanisme.
- Speaker #0
Ce n'est pas son travail. Lui c'est d'être en fait un superviseur et de s'entourer des bonnes personnes et de savoir déléguer.
- Speaker #1
Faire des groupes de travail compétents.
- Speaker #0
Sa responsabilité c'est que... C'est que les choses se fassent. Ce n'est pas à lui d'aller taper les bouts de gode.
- Speaker #2
Oui, où il y a, comment dire, un certain temps en arrière, c'était plus le, je dis le nom, le nom control freak où ils voulaient tout vraiment gérer eux-mêmes, ce qui est possible aujourd'hui aussi, comme je dis, avec un nombre d'habitants qui devient plus élevé, avec plus de processus en place. Oui,
- Speaker #1
les technologies, les solutions qui évoluent très vite.
- Speaker #2
Et une deuxième chose qui joue là-dedans, c'est qu'aussi au niveau des bourgmestres et des responsables politiques, comment dire, ils deviennent de plus en plus jeunes aujourd'hui. Ils viennent de plus en plus digitally native, c'est-à-dire eux et leurs équipes ils voient clairement les avantages d'une digitalisation ou des processus digitalisés et c'est pour ça que comme j'ai dit avant, les clichés fonctionnaires qui ne veulent pas changer des habitudes, les clichés c'est complètement en train de disparaître.
- Speaker #0
Ça disparaît, donc au final c'est quand même un obstacle qui a tendance à se réduire lui-même.
- Speaker #1
Ça devient presque une mauvaise excuse.
- Speaker #0
Oui, il y a de plus en plus de volonté politique. Je pense que les gens aussi se rendent compte, comme dit Marc, une fois qu'ils ont le truc devant les yeux, ils se disent Ouais, en fait, je voudrais que ça change. Je ne savais pas que ça pouvait changer. Mais en fait, il n'y a pas de résistance.
- Speaker #3
Et si je peux citer un cas concret, j'aime bien citer quand c'est du positif, parce qu'il y a des très belles choses qui se passent. Dans la commune de Niederhannwen, ils sont très axés vidéo, pour le coup. Et on peut voir autant des visites... Des vidéos de présentation interne, des vidéos de la commune, etc. qui sont très bien faites. On voit qu'il y a des très belles synergies qui se sont faites dans la commune pour réaliser ce genre de choses. Et c'est des superbes initiatives. Leur conseil, je crois que c'est le conseil des échevins, qui est filmé, ils ont une chaîne YouTube. Ok,
- Speaker #1
cool.
- Speaker #3
Tu veux te renseigner un peu sur la politique de ta commune, t'as pas forcément le temps parce que tu travailles, parce que ceci, parce que cela. Un exemple. Tu rentres chez toi, tu vas sur la chaîne YouTube de ta commune, hop, et puis tu vois le conseil, ce qui s'est dit, qui a dit quoi. C'est top ce qu'ils font.
- Speaker #2
Je tronche, je le fais en live. En direct.
- Speaker #1
En direct, je crois que c'est ça. On n'a pas encore osé. Qu'un petit filet, mais bon. Donc oui, pour finir, la partie management ressources, du coaching, savoir se faire accompagner.
- Speaker #0
Il y a quand même une certaine complexité technique, on va dire, pour des gens dont ce n'est pas le métier. Et donc, en fait, il y a...
- Speaker #1
Le métier a évolué très vite.
- Speaker #0
Oui, le métier a évolué très vite. Et donc, en fait, pour faire face à ça, il y a deux façons de faire. Alors, soit on se dit... Je veux me faire accompagner par un prestataire ou des prestataires externes, soit je veux faire en sorte que les gens dans mon équipe gagnent en compétences. Dans la réalité, il se passe souvent un espèce de mélange des deux. Parce que quand bien même un prestataire externe va réaliser une application, va te mettre à disposition un module, vient en corollaire de ça la formation des équipes communales pour apprendre. Parce que c'est eux qui doivent gérer les arrivées des formulaires. qui doivent classer quelque chose dans la GED, etc. Donc, il y a tout cet écosystème qui se met en place. J'ai envie de dire le cercle vertueux. On crée des nouveaux outils, on crée des nouveaux services. On apprend à nos employés communaux à s'en servir, à aussi donner du feedback pour les améliorer, etc. Et tout ça a une répercussion positive sur la vie de la commune, sur la qualité de vie perçue par les habitants. Et donc, au début, c'est toujours, j'ai envie de dire, c'est presque obligatoire. Faites-vous accompagner par des gens dont c'est le métier de faire de la transformation digitale. Et vous verrez qu'en fait, quand on a quelqu'un qui nous prend un peu par la main au début, il n'y a rien de sorcier et vous arriverez vite, très, très vite. On ne fera pas des employés communaux qui codent en JS, mais ce n'est pas le but. Ce qu'on veut, nous, c'est que la personne comprenne. qu'elles se rendent compte de l'écosystème, de ce qui est possible, et qu'elles deviennent force de proposition, parce que c'est eux qui, au final, ont les meilleures idées en général.
- Speaker #3
Et puis, c'est vrai qu'il y a une inertie au début, mais une fois que le fonctionnaire sait utiliser bien les outils, il va gagner énormément de temps, et tout ce temps, il pourra être investi, soit pour gérer une charge de travail plus importante, soit pour lancer des initiatives, on parlait de la vidéo tout à l'heure par exemple. Donc c'est du gagnant pour tout le monde.
- Speaker #1
On a évoqué énormément d'aspects. Peut-être qu'on va être amené à faire un autre épisode faire encore un peu Une analyse encore plus profonde sur une thématique. Mais je pense que dans l'ensemble, là, aujourd'hui, on a évoqué toutes les raisons des problèmes que les communes rencontrent. En conclusion, comment faire mieux que la ville de Luxembourg avec un meilleur budget ? Je pense que mettre en place des actions simples et impactantes, est-ce que c'est la phrase qu'on doit retenir ?
- Speaker #0
En fait, utilisez ce qu'a fait la ville de Luxembourg. Regardez ce qu'ils ont fait. Faites votre marché dans ce qu'ils ont fait. Et vous allez vite voir que vous allez de toute façon avoir besoin que de... Allez, si vous avez déjà besoin d'un quart, c'est déjà très beau. Et vous verrez qu'en fait, en vous faisant accompagner, en vous faisant conseiller, en mettant en place une stratégie, des groupes de travail...
- Speaker #2
Et prioriser surtout.
- Speaker #0
Oui, prioriser. Vous allez trouver des pistes et vous allez trouver en fait des choses à mettre en place. Vous allez vous contacter autour de vous et vous rendre compte qu'il y a d'autres entités qui ont besoin de mettre ces choses en place, ce qui va vous permettre de réduire la facture. Et ensuite, vous... Vous allez trouver des partenaires, des gens qui vont vous permettre de mettre tout ça en route. Et bien nous,
- Speaker #1
si on a besoin d'un accompagnement, par exemple,
- Speaker #2
je peux clairement aider. Voilà,
- Speaker #0
mais ça, c'est aussi un point que je souhaitais ajouter. C'est qu'en fait, toutes ces solutions peuvent se faire chez différents prestataires. Tout ça, ça peut se faire via des solutions techniques qui appartiennent aux GAFAM, aux grandes entreprises. D'un autre côté, ce que nous, on aimerait bien voir là-dedans, c'est que... Quand il s'agit d'une commune, et comme Marc le disait en début d'épisode, d'argent public, ça peut aussi être très intéressant, en tant que commune, de vouloir aller travailler avec des entreprises locales, avec des projets peut-être open source ou autre, et en fait de faire en sorte que l'argent des communes puisse servir à stimuler aussi l'économie locale, et puis pourquoi pas faire décoller par exemple une jeune pousse, une start-up, enfin, tu vois, ça peut être vraiment quelque chose qui... qui améliore la qualité de vie locale et qui améliore aussi l'économie locale. Et on sait de toutes les études économiques, de l'argent dépensé depuis le Luxembourg et qui part dans les comptes des GAFAM, cet argent-là, il y a très peu de chances qu'il revienne un jour dans l'économie luxembourgeoise. Alors que de l'argent dépensé dans un commerce ou dans une entreprise luxembourgeoise, en général, il va avoir non seulement un impact, il va rester au Luxembourg, mais il a même, selon certaines études, un effet de levier.
- Speaker #3
c'est-à-dire qu'en gros plus tu dépenses dans ta communauté plus ta communauté va t'enrichir et va te faire riche et puis l'éthique de travail est quand même sans trop m'avancer mais je crois quand même meilleur au Luxembourg que dans les Garmes bon après ne pas trop pousser ce sujet-là mais oui c'est vrai que c'est toujours mieux et puis on a parlé de pas mal de modules etc si on part du principe que vous êtes une commune et que vous avez les deux premiers points à savoir l'état d'esprit et un site web sympa pour, disons, une enveloppe de 10 000 euros, vous pouvez avoir presque tous les modules dont on a parlé jusque maintenant. Donc, pour avoir un peu une échelle de prix. Évidemment, ça dépend de la taille de la commune, des modules dont elle a besoin, etc. Ça peut être beaucoup moins aussi, évidemment.
- Speaker #2
Il n'y a pas de secret là-dedans. Comment est-ce qu'on mange un éléphant ? Boucher par boucher, il faut commencer quelque part. J'aime bien cette expression. Il faut commencer par la première bouchée. Il faut se donner un budget, il faut se donner les moyens. C'est clair, ça ne va pas rien coûter, c'est évident. Mais on peut commencer très bien, comme on a dit au début. avec les priorités, les premières choses à faire qui sont les plus importantes. Et ensuite, construire sur les 3, 4, 5 prochaines années une stratégie digitale, comme Antoine vient de le dire. Et ça, ça permet justement d'avancer et de ne pas rester sur le point où on est aujourd'hui et de ne pas perdre en compétitivité par rapport aux autres communes. Il faut commencer quelque part. Ce que nous, on conseille toujours à nos clients ou à nos communes, c'est de prévoir dans leur budget une somme X. justement pour avancer, pour digitaliser davantage de processus, de prendre un module supplémentaire, voire de prioriser, et sur le laps de temps, avancer. Si on ne commence pas aujourd'hui, on n'avancera pas.
- Speaker #1
En tout cas, si vous êtes bourgmès ou responsable marketing, communication, enfin responsable d'un groupe de travail au sein de votre commune, vous êtes un employé qui a envie de faire avancer les choses et faire la même chose, voire mieux que la ville de Luxembourg, c'est possible. commencer par vous abonner à LinkedIn ? Sur notre page Café Clatch ? Non, plus sérieusement, on a un quatrième micro aujourd'hui, on avait Marc, donc merci beaucoup Marc pour ton témoignage.
- Speaker #2
Un vrai plaisir d'être ici.
- Speaker #1
S'il y a d'autres personnes qui ont envie de venir témoigner ou compléter des choses ou nous contredire aussi, parce que Café Clatch c'est aussi le débat, on semble souvent d'accord sur certains points, mais on a envie aussi d'être challengé par rapport à ce qu'on dit, prenez contact avec nous. Le plus simple, c'est effectivement de s'abonner à LinkedIn et de commenter ou en tout cas, nous recontacter là ou alors via Café Clatch.lu. On a une adresse mail également, hello.caféclatch.lu. Et je propose d'enchaîner sur la partie bonus. Marc, tu restes avec nous ? J'ai préparé un petit jeu.
- Speaker #2
Comme d'habitude, je reste avec vous.
- Speaker #1
De toute façon, j'ai fermé la clé. C'est une question, mais c'est une fausse question. OK, pour ceux qui s'arrêtent là, merci d'avoir été jusqu'au bout de l'épisode et on vous dit à bientôt.
- Speaker #3
Alors, Patou, je ne t'ai pas trouvé très poli sur cette fin d'épisode.
- Speaker #1
Pourquoi ça ?
- Speaker #3
Tu n'as pas laissé Marc laisser sa petite adresse e-mail pour potentiellement les communes ou les femmes célibataires ?
- Speaker #2
Ah, ben voilà, c'est roler, R-O-L-E-R, arrobase E-connect.lu, mais je pense que vous connaissez l'avance qui se calcule derrière Café Clatch. Alors, je pense qu'il nous aurait trouvé sans l'adresse email.
- Speaker #1
Je suis là pour apprendre aussi. On grandit ensemble.
- Speaker #3
Je veux s'accaparer de toutes les femmes célibataires, femmes de café.
- Speaker #2
Je suis marié entre de bonnes mains. Voilà.
- Speaker #1
On va créer une scène de ménage.
- Speaker #0
En tout cas, merci à tous de nous avoir écoutés. Merci à tous. Merci. À dans deux semaines.
- Speaker #3
Salut.