undefined cover
undefined cover
Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ? cover
Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ? cover
Carrières de Parents - Décomplexer la parentalité en Entreprise

Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ?

Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ?

31min |25/04/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ? cover
Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ? cover
Carrières de Parents - Décomplexer la parentalité en Entreprise

Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ?

Laury Maurice - Quelle stratégie parentalité pour attirer, fidéliser et valoriser sa culture d'entreprise chez Shodo ?

31min |25/04/2025
Play

Description

Dans cet épisode, j’accueille Laury Maurice, Directrice Générale de Shodo, une ESN qui bouscule les codes du secteur en plaçant le bien-être des salariés et la justice sociale au cœur de son modèle.


Contrairement aux pratiques classiques des ESN, souvent critiquées pour leur approche purement financière, Shodo a misé sur une marque employeur forte pour attirer naturellement les meilleurs talents – sans chasse de tête ni recrutement agressif.


Avec Laury, nous avons parlé de :


✅ Quels sont les avantages d'une politique parentalité forte en entreprise ?
✅ Comment l'idée s'est imposée ?
✅ Quelles actions impactantes différencient Shodo des autres ESN?
✅ Quelles ont été les répercussions ultra positives de ces mesures ?


Une conversation qui confirme qu’une autre approche est possible en entreprise !


🎧 Belle écoute !



Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux ! Je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités au parcours inspirant. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, aujourd'hui je vous retrouve pour la seconde partie de l'épisode consacré à Laurie de l'entreprise Chaudot.

  • Speaker #2

    Et dans toute cette culture d'entreprise, vous avez décidé de vous... athlètes aussi sur le sujet de la parentalité. Comment ces sujets sont venus sur la table dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    En fait ça a été en plusieurs temps. Si tu veux, moi quand je suis arrivée chez Chaudot, il y avait déjà quelques salariés mais tous des mecs. Et à un moment donné, on peut se dire que soit il n'y a pas beaucoup de nanas dans la tech et donc que c'est normal qu'il n'y ait pas beaucoup de femmes dans notre boîte. Soit on peut se dire comment ça se fait que Enfin, quand même, elles existent, les développeuses. Donc, comment ça se fait qu'il n'y en ait pas une chez nous ? On est quand même une bonne boîte. Chodo, c'est quand même un super modèle. Pourquoi elles ne viennent pas à la maison, j'allais dire, tu vois ? Ça m'a un peu titillée pendant quelques temps. Et jusqu'à ce que je parle avec John et Guillaume d'un cercle de réflexion en non-lixité. Donc, en non-lixité choisie, c'est-à-dire entre nanas, avec les nanas qui nous avaient rejoints entre-temps. où en fait je leur ai demandé à ce qu'on puisse se réunir nous toutes sur le temps de travail, et non pas sur le temps perso parce qu'auquel cas, bon c'était pas un projet de boîte, c'était un projet perso, mais qu'on puisse se réunir sur le temps de travail pour pouvoir savoir ce qu'il fallait faire pour rendre Chaudot attractif pour les femmes, tu vois. Et parce que quelque part on défend des principes de justice sociale, nous chez Chaudot, dans notre modèle. Mais il n'y a pas de justice sociale sans mixité. Et donc, on s'est réunis. Au départ, John et Guillaume n'étaient pas chauds, parce que la non-mixité, c'est toujours un truc qui... Si tu ne l'expliques pas bien, des personnes qui ne sont pas forcément familières avec le principe, ça a tendance à être rejeté. Donc, en fait, je leur ai expliqué que moi, la non-mixité, ce que je voyais, ce n'était pas d'aller exclure les mecs de notre réflexion, c'était simplement de pouvoir parler entre nous. Et d'aller droit au but, quoi, tu vois. Oui,

  • Speaker #2

    des choses auxquelles les femmes sont confrontées, mais peut-être pas les hommes.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est ça. Les femmes sont confrontées à ça, les hommes n'y sont pas confrontés. Et on ne va pas se mentir, mais mine de rien, quand tu as un mec qui est là, il a tendance à prendre la parole, tu vois. Même sur des sujets qui ne le concernent pas directement. Et en plus de ça, tu as aussi toujours ce truc d'aller... Tu as souvent des mecs qui vont dire « Ouais, mais non, mais attends, moi je ne fais pas ça, moi je ne pense pas comme ça. » En fait, on s'en fout de toi, ce n'est pas de toi dont on parle. On n'a pas envie d'aller penser à ne pas vexer un tel ou un tel. On a juste envie de se dire « Attends, nous, comment on se sent en général ? » Sans aller viser un mec, en fait, si tu veux. La non-mixité, elle n'exclut pas les mecs. Elle exclut le système qui fait que les mecs... ont tendance, parce que c'est comme ça, parce que c'est dans leur éducation, à plus se mettre en avant, à avoir plus de facilité à donner leur avis, à couper la parole. Et puis voilà, en fait, c'est ça. C'est ça la non-mixité. C'est juste de pouvoir libérer la parole et d'être entre nous et pouvoir partager des réalités sans qu'on fasse des détours et des trucs pour aller expliquer que voilà. Et puis je peux te dire que pendant cette réunion-là, oh putain, c'est allé vite ! Enfin, c'est vraiment, tu vois, genre, déjà d'une, on se coupait pas la parole entre nanas, je te jure, on se regardait, tu vois. On se regardait genre, oh, putain, attends, là, donc, on se fait sa parole, waouh, c'est un truc de fou, ça nous est jamais arrivé. Et en fait, ça allait hyper vite, on a trouvé vite des pistes, et forcément que les pistes, ça a été assez vite tourné vers ces questions de la parentalité, tu vois. parce qu'on sait qu'une femme sur deux quitte la tech aux alentours de ses 35 ans, soit avant, soit aux alentours de ses 35 ans. Et il va falloir parier que la maternité joue un rôle. À un moment donné, il y a une fracture, au bout de dix ans de carrière, elle se tire. Ce qui arrive, c'est qu'il y a forcément un bébé qui arrive. Et puis là, le fait que la tech soit si peu mixte, c'est une pression à porter, toujours, maman ou pas. Et je pense que l'expérience de la maternité, elle est encore plus compliquée quand tu n'es qu'avec des mecs autour de toi qui ne vont pas forcément comprendre ... le chamboulement que ça peut impliquer aussi bien physiquement que psychiquement, que dans ton emploi du temps. Et donc, on est vite arrivé à ces mesures, à aller pointer la parentalité comme étant une des sources de problèmes. Et en fait, nous, on a voulu transformer l'essai en y réfléchissant. Et en fait, moi, j'ai porté ces sujets-là auprès de Guillaume et Jonathan. Et en fait, tu vois comme quoi, Mixité n'exclut pas les mecs, puisqu'on a fait le constat entre nous, entre Nana, et ensuite on est allé trouver les solutions avec ceux qui gèrent les chiffres et qui gèrent la boîte, et qui sont des mecs. Bon, tu vois, après on peut se dire que ceux qui gèrent la boîte sont des mecs, mais en l'occurrence, voilà, tu vois, il y a vraiment eu une connexion entre les deux. Et en fait, on a trouvé ces solutions, voilà, en... collaboration, on a réfléchi à comment faire en sorte de pouvoir inclure aussi plus les pères dans leur parentalité, donc aussi nous les salariés. Tu vois, quand on a décidé de rendre le congé paternité obligatoire dans son entièreté, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je pense que tu le sais, mais il n'y a que sept jours qui sont obligatoires, c'est-à-dire qu'un papa peut retourner au travail, de gré ou de force j'ai envie de dire, au travail après sept jours. 7 jours après l'arrivée du bébé. Donc en fait, 7 jours après l'arrivée du bébé, je pense qu'on a besoin de quelqu'un à la maison. Et en fait, aujourd'hui, tu peux soit te tirer et dire « Vas-y, moi, la paternité, ça ne m'intéresse pas trop, je préfère être au travail. » Ou bien que ton employeur te mette un peu la pression pour revenir vite. Nous, c'est mort, c'est chaud d'eau. C'est-à-dire que papa, il restera, ou le Ausha restera à la maison pendant 28 jours. auprès de maman. C'est sine qua non, c'est comme ça. Et ensuite, on a aussi mis en place une autre mesure très forte en ce qui concerne la parentalité, c'est celle d'aller financer un mois de congé parental aux Ausha qui restent à la maison lorsque la salariée chaudot reprend le travail. D'accord. Voilà. Ça, tu vois, concrètement, mon mari, moi, après... Après son congé paternité qu'il a pris, lui après il est indépendant donc c'est un peu différent. Lui, congé paternité dans l'os, tu vois. Mais il est resté et en fait, si tu veux, il a pris un mois supplémentaire à la maison avec Arnaud, avec notre fils. Moi, j'ai repris le travail. Ce qui fait qu'Arnaud n'est pas allé tout de suite chez l'assistante maternelle. Il est resté un mois de plus avec son père. Et ils sont restés en tête à tête. Tu vois, moi, ce que j'avais fait pendant mon congé maternité, mon mari l'a fait aussi avec notre fils. Tu vois, quand mon mari est retourné travailler après son congé paternité, que moi, je me suis retrouvée la journée seule avec notre bébé, mon mari l'a fait aussi. Et mine de rien, ce que ça change, c'est que déjà, moi, j'ai repris le travail, j'étais tranquille parce que je savais qu'il était avec son père. J'étais plus tranquille que le savoir, enfin, à trois mois et demi, à trois mois, t'as pas envie de... Laissez ton petit bout à l'assistante maternelle, t'as envie qu'il reste auprès de ses parents. Et surtout, mon mari a pris la pleine mesure de responsabilité, la journée quand je n'étais pas là. Et ça fait que c'est un papa aujourd'hui qui est très investi et qui n'a pas eu la sensation d'avoir à couper plus que moi. Il a aussi pu construire un lien parental. au même titre que le mien, tu vois. Et du coup, on est à égalité. Et ça fait qu'on est même à égalité sur la charge mentale. Aujourd'hui, mon mari, c'est lui qui va penser à aller chercher le lait, à faire les courses, enfin... Et qui prend le carnet de santé quand on va chez le pédiatre.

  • Speaker #2

    Sans se demander où il est rangé.

  • Speaker #1

    Sans me demander où il est rangé, exactement, c'est vrai. Mais enfin, tu vois, on en est là. Et je pense que ça, ce mois-là... où il a été en tête à tête avec notre fils, ça a vraiment... En fait, il a pris... il a pris la réalité en pleine gueule. Et en fait, ça a été un super bon moment. Lui, il a kiffé. Et en fait, on a pu le faire parce que Shodo, derrière, lui a financé un mois de salaire. Sinon, il n'aurait pas pu le faire. Même s'il avait envie de le faire. Enfin, tu vois, genre, un mois, déjà, je te dis, il est indépendant. Donc, pendant un mois, il l'a eu dans l'os. Enfin, tu vois, ça a été un mois sans revenu. Mais deux mois, ça n'aurait pas été possible. Et là, ça a été possible parce que Chodo lui a payé ce mois de salaire-là. Et en fait, on n'avait pas la contrainte de se demander comment on allait financer ça. Et ça a été rendu possible.

  • Speaker #2

    C'est une superbe mesure. Je ne l'avais jamais entendue jusqu'à présent. Et pourtant, ça fait quand même six ans que j'entends beaucoup de témoignages d'entreprises et de salariés. Et je trouve que c'est génial parce que non seulement ça permet, comme tu le disais, de créer du lien entre le papa et son bébé. ça lui donne sa place et donc c'est un bond en avant sur ta charge mentale puisqu'il prend la mesure, comme tu le disais, des responsabilités que c'est et du coup ça l'engage et ça l'implique. Mais au-delà de ça, je trouve ça super parce que ça veut dire que l'entreprise a intégré que pour que toi tu reviennes de façon sereine, il faut que tu saches que ton bébé est tranquille à la maison avec son deuxième parent finalement. Et je trouve que c'est gagnant, gagnant vraiment pour tout le monde, pour le couple parental, pour le bébé, pour l'entreprise. Parce que toi, tu peux revenir et te remettre dans tes fonctions de direction la tête plus sereine que si tu te demandais est-ce que mon enfant est bien au crèche ou chez l'assistante maternelle ? Comment ça se passe ? Est-ce qu'on ne va pas m'appeler pour me dire il faut venir le chercher ? Et c'est vrai que ça change beaucoup de choses. Donc c'est une mesure qui est à mon sens hyper intelligente.

  • Speaker #1

    C'est une mesure pour le coup, tu vois, c'est pas moi qui ai pensé, c'est Guillaume. Et en fait, lui, il a été... Il y a un côté militant, voire politique à ça, tu vois. Dans le sens où on fait sortir de l'argent, alors après, on reverse le salaire sous forme de prime à la salariée, puisqu'on ne peut pas... Tu vois, c'est de la popote interne, c'est administratif, mais on ne peut pas verser de salaire à... quelqu'un qui n'est pas salarié chez nous. Mais en fait, tu vois, il y a vraiment ce truc de militant dans le sens où on fait sortir de l'argent pour un externe pour pouvoir mettre bien notre salarié. Et quelque part, on prend un peu le relais, moi je pense, à un moment donné, de l'État qui finance très très mal le congé parental et qui en fait contribue au fait que ce sont les femmes qui doivent faire le sacrifice. parce qu'on sait que les femmes elles sont moins bien payées. Donc en fait, du coup, le sacrifice financier, si c'est le papa qui prend le congé parental, il est plus important puisque c'est lui qui ramène le plus d'argent et qui fait bouillir la marmite. Donc en fait, si le papa est payé 400 balles par mois, alors que c'est lui qui a le plus gros salaire, en fait le foyer, il est inconfortable financièrement et ça aussi, on sait très bien que c'est une dose de charge mentale qui est beaucoup trop importante en fait. Donc en fait, le choix, aujourd'hui par défaut, c'est que la maman qui est moins bien payée va prendre le congé parental et en fait, ça ne fait qu'accentuer les inégalités. Et nous, en faisant ça, alors après on va se dire que c'est qu'un mois, tu vois, mais c'est un mois qui permet quand même d'être avec son bébé et que le papa prenne cette charge-là pendant ce mois-ci. Et oui, il y a un côté vraiment… Ouais, pour le coup, c'est vraiment militant et cette mesure-là… J'en suis tout particulièrement fière parce que je la trouve, comme tu dis, très intelligente et très forte de sens en fait.

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a d'autres actions que vous avez mises en place relatives à la parentalité ?

  • Speaker #1

    Alors on a ça, on a aussi mis pas mal de choses en place pour les jeunes mamans qui reviennent au travail. Donc un planning adapté, un retour de congé maternité, où en fait pendant un mois, les jeunes mamans ne travaillent que... quatre jours par semaine à raison de six heures par jour et elles gèrent leur temps de travail comme elles veulent voilà donc ça c'est pendant un mois et nous nous les consultantes ne retourne pas en mission avant ce mois ce mois là donc en fait tu as un mois d'intercontrat qu'on appelle d'intercontrat ou en fait elles elles sont sont pas confrontés de suite à la réalité en mission en clientèle en fait elles ont un mois pour remettre un peu les mains dans le cambouis euh... se réciduant un peu en face des trous Tu vois ? Et en fait, ça c'est vraiment important pour nous qu'on laisse le temps aux jeunes mamans de pouvoir reprendre en douceur. Parce que je suis certaine que c'est pas en te prenant une claque à ton retour de congé mat que tu vas te sentir bien dans tes baskets. Donc ça c'est ça. Après on a mis en place aussi du télétravail dès la grossesse en fait. Enfin tu vois, dès les premiers mois de grossesse. Alors nous, le télétravail, c'est quand même quelque chose qui est relativement acquis chez Chaudot, mais là, voilà, il devient obligatoire. Et puis, on finance aussi la crèche d'entreprise. Voilà, enfin, le berceau d'entreprise, parce que pareil, trouver une crèche, c'est une galère, je pense que tu le sais. Et en fait, d'avoir ça, d'avoir cette solution-là, pareil, c'est aussi alléger la charge mentale des jeunes parents, parce que... C'est une galère d'avoir de la garde.

  • Speaker #2

    C'est hyper complexe. Ça occupe énormément de temps et de charge mentale chez les mamans pendant leur grossesse.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis encore une fois, ça retombe sur le dos des mamans. Une source de stress incroyable.

  • Speaker #2

    Ça te prend énormément de temps, tu fais tes recherches. tu attends tes réponses mairie, tu as le refus de la mairie, tu épluches les listes des assistantes maternelles. C'est sûr que quand tu as une crèche inter-entreprise, tu confies le dossier à quelqu'un qui va regarder ton adresse et qui va te dire « j'ai une place à tel endroit » .

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est validé et ça va très vite. C'est tellement compliqué qui est parmi nous.

  • Speaker #1

    Moi, pour le coup, je n'avais pas de crèche qui me convenait à côté de chez moi. Donc, j'ai épluché les listes des assistantes maternelles, comme tu le dis, et j'ai commencé dès mon sixième mois de grossesse. Mais j'étais obligée. C'est-à-dire que mon assistante maternelle, je l'ai trouvée sur le fil parce que j'avais fait le tour du monde des assistantes maternelles de la région. Et pour le coup, j'avais fait appel justement à Babylou pour tenter de trouver une crèche. malheureusement il n'y en avait pas assez proche de chez moi pour que ça puisse m'intéresser. Mais le simple fait même d'avoir pu poser mon cerveau à quelqu'un qui me cherchait des crèches autour de la maison, c'était déjà trop bien. Et en plus de ça, je savais que ma boîte allait me le financer. Donc en fait, moi j'ai fait le choix de passer par une assistante maternelle parce que par rapport là où j'habite, etc., c'était le choix qui me convenait le mieux. Et puis avec aussi des histoires de famille et puis un accord avec mon mari. Mais ça, le financement de la crèche plus le service que Babylou peut offrir derrière, c'est vraiment trop chouette. Ok, trop bien.

  • Speaker #2

    Et toutes ces actions finalement liées à la parentalité, est-ce que tu as vu un retour sur investissement ?

  • Speaker #1

    Alors un retour sur investissement, pour le coup, il n'y a pas eu de congé, beaucoup de congé maternité, parce qu'il n'y a pas beaucoup de... Il n'y a déjà pas beaucoup de nanas, donc en plus de ça, peut-être pas au moins qu'ils font des enfants. Mais en fait, moi ce que je vois, c'est que depuis qu'on a mis en place toutes ces mesures vraiment en faveur de l'égalité des genres et donc de la parentalité chez Chodo, moi j'estime qu'on a créé une safe place. On a vraiment gagné en marque employeur, en engagement. et si tu veux ça fait que les hommes comme les femmes se sentent beaucoup plus à l'aise pour vivre les aléas de la vie. Genre, nous, nos salariés, donc les papas et les Ausha, prennent leur congé accueil de l'enfant dans son entièreté. Déjà, ça, c'est acquis. Quand c'est l'entreprise qui t'impose de rester auprès de ton enfant, il y a beaucoup moins de... On parle hyper naturellement de nos enfants, ça fait partie du truc. Et puis en fait, ils se sentent beaucoup plus libres de vivre leur parentalité. Et tu vois, il n'y a même pas... L'autre fois, je discutais avec mon mari et tu vois, il me disait, mais moi, tu sais, au travail, je ne suis pas valorisée parce que je m'occupe de mon fils. Je ne suis pas valorisée par mes collègues. Je me valorise moi-même, mais nous, dans notre couple, le fait que tu sois celle qui bah mettre, enfin avec une carrière vraiment qui est vraiment en train de se lancer et moi qui prend un peu plus de temps pour nous occuper de notre fils, je ne suis pas valorisée pour ça. Et je trouve ça terrible, tu vois. Et j'espère vraiment que nous, les papas chez Chaudot, peuvent avoir l'impression de pouvoir mener une carrière, la carrière qu'ils ont envie d'avoir, tout en pouvant s'occuper de leur enfant. Oui,

  • Speaker #2

    parce que c'est un petit peu l'inverse, en fait. La société te donne l'impression que tu dois être au travail et que c'est une faiblesse de passer du temps avec tes enfants. Alors qu'en fait, les papas ont aussi envie de passer du temps avec leurs enfants. Il faut le dire et il faut le valoriser.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, il n'y a pas nécessairement de choix à faire. Je pense qu'on peut tout faire. Je te le disais, moi, je suis passée CEO. Je ne fais pas de sacrifice sur ma vie de famille. Je ne veux pas faire ça. Et je suis certaine que Chodo ne me le demande pas non plus. Parce que si demain, j'avais l'impression de sacrifier ma vie de famille pour pouvoir être à l'attendu, c'est que mon entreprise n'est pas là non plus pour penser à mon bien-être. Et ce n'est pas possible, ça. Et c'est en ça que je vois du retour sur l'investissement. C'est sur le fait qu'aujourd'hui, quand on accueille une grossesse, c'est une bonne nouvelle. Et quand les papas nous parlent de leur enfant, c'est une bonne nouvelle. Et puis, finie la réduction du turnover.

  • Speaker #2

    C'est aussi hyper positif.

  • Speaker #1

    Ah, ben ça, c'est très positif. C'est clair que quand tu parles d'un point de vue business, un recrutement, ça coûte super, super cher, en fait. Et en fait, de recruter quelqu'un, d'investir en cette personne pour qu'elle se tire au bout de deux ans, mais c'est une connerie, tu vois. Ça coûte trop cher. Et donc, en fait, nous, les salariés, les personnes qui nous rejoignent, on n'a pas envie qu'elles partent. Et donc, pour ça, on leur donne des bonnes raisons de rester.

  • Speaker #2

    Alors du coup, tu nous dirais que c'est quoi le secret pour être épanouie à la fois en tant que parent ou en famille qu'au travail ?

  • Speaker #1

    Le secret, je pense que... Le secret pour être épanouie, je pense que c'est d'essayer de pas trop culpabiliser, tu vois. Je pense que c'est d'essayer de se dire que... Je ne sais pas si on peut tout faire à la fois, mais on ne peut pas tout faire en même temps. Mais quelque part, on peut être et un parent, et un salarié, ou un directeur, directrice d'entreprise, épanoui. Et que pour ça, il faut que tout le monde prenne sa charge. Les papas, les Ausha, les entreprises aussi. Les entreprises, elles doivent accompagner les jeunes parents. Je trouve qu'aujourd'hui, on ne le fait pas assez. Je trouve qu'aujourd'hui on est trop binaires et qu'en fait à la fois on nous demande de travailler, on nous demande de réarmer des mots graphiques dans le pays, et on nous demande d'être des super parents, d'être des super mamans. Enfin en fait on nous demande quand même beaucoup de choses, mais ça reste de la responsabilité individuelle. Aujourd'hui je pense qu'il faut, pour être épanoui, pouvoir vivre toutes nos vies en même temps. Donc pouvoir être une femme ou un homme. pouvoir être un papa ou une maman et pouvoir être au travail comme on a envie d'être. Et c'est ça le secret, je pense que c'est de pas trop se mettre la pression, même si c'est hyper compliqué. Je donne mon secret, mais bien sûr qu'on se met la pression, on a toujours envie d'être au top. Mais qu'en fait il faut admettre que... on a besoin d'aide aussi et que chacun prenne sa part.

  • Speaker #2

    Deuxième secret, être bienveillant avec soi-même.

  • Speaker #1

    Et être bienveillant avec soi-même. Et ça, c'est vrai qu'on ne le dit pas assez. Mais pareil, encore une fois, c'est hyper compliqué d'être... En fait, de rester bienveillant avec soi-même, c'est hyper compliqué quand on a l'impression que tout repose sur nos épaules. Quand on a l'impression que l'entreprise... nous n'êtes pas forcément dans cette période-là et que c'est à nous de gérer seuls. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. Que quand tu es une maman, tu dois être partout. Et que parfois tu es fatiguée ou que tu as envie de prendre du temps pour toi, mais que pour toi. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. En fait, la responsabilité individuelle qu'on nous fait porter aujourd'hui, elle est terrible. Et je trouve que... Ouais, tu vois, on parlait de santé mentale. Les burn-out parentaux, ils sont nombreux et ils existent. Les dépressions postpartum, c'est un délire en fait. On ne s'en rend pas bien compte, mais le postpartum, c'est quelque chose qui nous... et qui nous retourne la tête, vraiment, tu vois, moi-même, pour avoir été bien accompagnée, dans un cadre bienveillant, si bien perso que professionnellement, franchement, ça n'a pas toujours été facile de savoir ce que je voulais, comment je voulais être, et je pense que si je n'avais pas été dans ce cadre-là, les répercussions auraient été encore plus importantes, en fait, sur ma santé mentale. Tu vois, c'est... Et en fait, ça, je pense qu'il faut sensibiliser, et... Et en fait, il faut que les dirigeants, les dirigeantes d'entreprises se rendent bien compte que la parentalité, c'est un épisode qui est hyper chamboulant. Aussi bien positivement, c'est positif, moi je l'ai vécu comme quelque chose de très positif, j'ai cette Ausha aussi. Mais qu'il faut réellement accompagner les jeunes parents pour ne pas avoir de dommages. trop important après quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, je suis bien d'accord avec toi. Donc les entreprises ont un rôle énorme à jouer finalement pour les jeunes parents.

  • Speaker #1

    Je pense qu'elles ont un rôle prédominant à jouer pour les jeunes parents. Vraiment. Enfin vraiment. En fait, encore une fois, les salariés qu'on a ont une vie. Et en fait, c'est parce qu'ils ont une vie équilibrée qu'ils pourront fournir de l'engagement et se sentir bien au travail, et donc fournir un bon travail. Et en fait, ça fait partie de la vie que de devenir parent. C'est comme ça. On fait le choix de le devenir parce que ça fait partie de la vie, parce que c'est un bonheur, et parce que quand on a envie et qu'on saute le pas, c'est franchement trop bien. Et en fait, les entreprises, si elles ont envie de garder leurs salariés... Il faut accompagner. Il faut les accompagner, sinon tu vas les perdre. Sinon, ils vont aller ailleurs. Sinon, les femmes vont quitter l'entreprise pour passer à temps partiel. Et en fait, pour aller ailleurs. Et toi, tu vas... Et en fait, c'est ça, tu vas nourrir... Ça, c'est le midi d'année, tu remplis une baignoire percée, tu vois. Et c'est pas ça. Je pense que c'est pas ça, le sens d'une entreprise. L'entreprise, ce n'est pas d'avoir des salariés en coup de vent. C'est d'avoir de l'engagement. Et pour ça, il faut aller leur simplifier la vie et donc simplifier la parentalité puisque ça fait partie de la vie. Exactement.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Laurie.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi. Yes.

  • Speaker #2

    Si tu rencontrais aujourd'hui la Laurie qui est enceinte et qui n'a pas encore son petit Arnaud,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que...

  • Speaker #2

    donnerai comme conseil ?

  • Speaker #1

    Franchement, je lui donnerai le conseil que tu m'as dit, que tu as dit tout à l'heure, c'est d'être bienveillante avec moi-même. Parce que la grossesse, ça a été une période que... clairement j'ai pas kiffé tout s'est très bien passé voilà mais en fait c'est une période où du coup tu te mets réellement en pause et est en fait à un corps qui est quand même à disposition et j'avais beaucoup de mal à être bienveillante avec moi même parce que parce que pour une fois j'avais l'impression d'être moins autonome d'être en fait je souffrais énormément du dos et on m'a On m'a dit que c'était normal, on m'a dit que c'était pas grave, j'avais des migraines à répétition, en fait c'était de la tension, mais en fait j'ai pas du tout été prise en compte, et pour le coup je croyais que c'était moi qui avais un problème. Enfin, que c'était... J'avais un problème en l'occurrence, j'avais mal au dos. J'avais mal au dos, c'était de l'arthrose, je faisais de la tension à cause de la grossesse. Et en fait, personne ne m'a prise en compte et j'ai cru que c'était moi qui m'en faisais une montagne alors que... Et en fait, je pense que je dirais à la Laurie enceinte d'être un peu plus bienveillante avec elle, que ça allait vraiment lui soulager de la charge mentale et lui dire que ça allait le faire, que tout passe. Tout passe et tout... Tout passe en fait, voilà. Et donc, il faut être bienveillant et se laisser le temps.

  • Speaker #0

    Et je suis sûre que la deuxième grossesse, maintenant en sachant ça, s'il y en a une autre, il y en aura forcément une autre. Parce que notre fils est un petit cadeau. Donc du coup, il nous a fait fidéliser aux enfants celui-là. On oublie d'y retourner. Je suis sûre que maintenant, je le saurais. Et c'est vraiment le conseil que j'aurais voulu avoir un peu plus tôt.

  • Speaker #1

    Ok, on va continuer alors à divulguer ce conseil aussi.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Laurie. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un peu... Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci de t'avoir avec moi pendant cette heure. À très bientôt. Où est-ce qu'on peut te retrouver, Laurie, si on a besoin de s'adresser à toi, parce qu'on te trouve super inspirante et qu'on veut te remercier ? Ou postuler chez Shodo, par exemple ?

  • Speaker #0

    Yes, vous pouvez me retrouver sur LinkedIn. Je publie toutes les semaines. Donc, n'hésitez pas à venir me pinguer là-dessus. Et puis sinon, vous pouvez vous rendre directement sur le site de Chodo, chodo.io, et on traitera toute demande en 30 avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci beaucoup, Laurie. À très vite.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Delphine.

  • Speaker #2

    Merci à tous pour votre écoute. J'ai été ravie de partager cette saison 3 avec vous. On se retrouve à la rentrée de septembre pour la saison 4 de Carrière de Parent. Je vous souhaite un très bel été et je vous dis... A très bientôt, au revoir.

Description

Dans cet épisode, j’accueille Laury Maurice, Directrice Générale de Shodo, une ESN qui bouscule les codes du secteur en plaçant le bien-être des salariés et la justice sociale au cœur de son modèle.


Contrairement aux pratiques classiques des ESN, souvent critiquées pour leur approche purement financière, Shodo a misé sur une marque employeur forte pour attirer naturellement les meilleurs talents – sans chasse de tête ni recrutement agressif.


Avec Laury, nous avons parlé de :


✅ Quels sont les avantages d'une politique parentalité forte en entreprise ?
✅ Comment l'idée s'est imposée ?
✅ Quelles actions impactantes différencient Shodo des autres ESN?
✅ Quelles ont été les répercussions ultra positives de ces mesures ?


Une conversation qui confirme qu’une autre approche est possible en entreprise !


🎧 Belle écoute !



Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux ! Je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités au parcours inspirant. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, aujourd'hui je vous retrouve pour la seconde partie de l'épisode consacré à Laurie de l'entreprise Chaudot.

  • Speaker #2

    Et dans toute cette culture d'entreprise, vous avez décidé de vous... athlètes aussi sur le sujet de la parentalité. Comment ces sujets sont venus sur la table dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    En fait ça a été en plusieurs temps. Si tu veux, moi quand je suis arrivée chez Chaudot, il y avait déjà quelques salariés mais tous des mecs. Et à un moment donné, on peut se dire que soit il n'y a pas beaucoup de nanas dans la tech et donc que c'est normal qu'il n'y ait pas beaucoup de femmes dans notre boîte. Soit on peut se dire comment ça se fait que Enfin, quand même, elles existent, les développeuses. Donc, comment ça se fait qu'il n'y en ait pas une chez nous ? On est quand même une bonne boîte. Chodo, c'est quand même un super modèle. Pourquoi elles ne viennent pas à la maison, j'allais dire, tu vois ? Ça m'a un peu titillée pendant quelques temps. Et jusqu'à ce que je parle avec John et Guillaume d'un cercle de réflexion en non-lixité. Donc, en non-lixité choisie, c'est-à-dire entre nanas, avec les nanas qui nous avaient rejoints entre-temps. où en fait je leur ai demandé à ce qu'on puisse se réunir nous toutes sur le temps de travail, et non pas sur le temps perso parce qu'auquel cas, bon c'était pas un projet de boîte, c'était un projet perso, mais qu'on puisse se réunir sur le temps de travail pour pouvoir savoir ce qu'il fallait faire pour rendre Chaudot attractif pour les femmes, tu vois. Et parce que quelque part on défend des principes de justice sociale, nous chez Chaudot, dans notre modèle. Mais il n'y a pas de justice sociale sans mixité. Et donc, on s'est réunis. Au départ, John et Guillaume n'étaient pas chauds, parce que la non-mixité, c'est toujours un truc qui... Si tu ne l'expliques pas bien, des personnes qui ne sont pas forcément familières avec le principe, ça a tendance à être rejeté. Donc, en fait, je leur ai expliqué que moi, la non-mixité, ce que je voyais, ce n'était pas d'aller exclure les mecs de notre réflexion, c'était simplement de pouvoir parler entre nous. Et d'aller droit au but, quoi, tu vois. Oui,

  • Speaker #2

    des choses auxquelles les femmes sont confrontées, mais peut-être pas les hommes.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est ça. Les femmes sont confrontées à ça, les hommes n'y sont pas confrontés. Et on ne va pas se mentir, mais mine de rien, quand tu as un mec qui est là, il a tendance à prendre la parole, tu vois. Même sur des sujets qui ne le concernent pas directement. Et en plus de ça, tu as aussi toujours ce truc d'aller... Tu as souvent des mecs qui vont dire « Ouais, mais non, mais attends, moi je ne fais pas ça, moi je ne pense pas comme ça. » En fait, on s'en fout de toi, ce n'est pas de toi dont on parle. On n'a pas envie d'aller penser à ne pas vexer un tel ou un tel. On a juste envie de se dire « Attends, nous, comment on se sent en général ? » Sans aller viser un mec, en fait, si tu veux. La non-mixité, elle n'exclut pas les mecs. Elle exclut le système qui fait que les mecs... ont tendance, parce que c'est comme ça, parce que c'est dans leur éducation, à plus se mettre en avant, à avoir plus de facilité à donner leur avis, à couper la parole. Et puis voilà, en fait, c'est ça. C'est ça la non-mixité. C'est juste de pouvoir libérer la parole et d'être entre nous et pouvoir partager des réalités sans qu'on fasse des détours et des trucs pour aller expliquer que voilà. Et puis je peux te dire que pendant cette réunion-là, oh putain, c'est allé vite ! Enfin, c'est vraiment, tu vois, genre, déjà d'une, on se coupait pas la parole entre nanas, je te jure, on se regardait, tu vois. On se regardait genre, oh, putain, attends, là, donc, on se fait sa parole, waouh, c'est un truc de fou, ça nous est jamais arrivé. Et en fait, ça allait hyper vite, on a trouvé vite des pistes, et forcément que les pistes, ça a été assez vite tourné vers ces questions de la parentalité, tu vois. parce qu'on sait qu'une femme sur deux quitte la tech aux alentours de ses 35 ans, soit avant, soit aux alentours de ses 35 ans. Et il va falloir parier que la maternité joue un rôle. À un moment donné, il y a une fracture, au bout de dix ans de carrière, elle se tire. Ce qui arrive, c'est qu'il y a forcément un bébé qui arrive. Et puis là, le fait que la tech soit si peu mixte, c'est une pression à porter, toujours, maman ou pas. Et je pense que l'expérience de la maternité, elle est encore plus compliquée quand tu n'es qu'avec des mecs autour de toi qui ne vont pas forcément comprendre ... le chamboulement que ça peut impliquer aussi bien physiquement que psychiquement, que dans ton emploi du temps. Et donc, on est vite arrivé à ces mesures, à aller pointer la parentalité comme étant une des sources de problèmes. Et en fait, nous, on a voulu transformer l'essai en y réfléchissant. Et en fait, moi, j'ai porté ces sujets-là auprès de Guillaume et Jonathan. Et en fait, tu vois comme quoi, Mixité n'exclut pas les mecs, puisqu'on a fait le constat entre nous, entre Nana, et ensuite on est allé trouver les solutions avec ceux qui gèrent les chiffres et qui gèrent la boîte, et qui sont des mecs. Bon, tu vois, après on peut se dire que ceux qui gèrent la boîte sont des mecs, mais en l'occurrence, voilà, tu vois, il y a vraiment eu une connexion entre les deux. Et en fait, on a trouvé ces solutions, voilà, en... collaboration, on a réfléchi à comment faire en sorte de pouvoir inclure aussi plus les pères dans leur parentalité, donc aussi nous les salariés. Tu vois, quand on a décidé de rendre le congé paternité obligatoire dans son entièreté, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je pense que tu le sais, mais il n'y a que sept jours qui sont obligatoires, c'est-à-dire qu'un papa peut retourner au travail, de gré ou de force j'ai envie de dire, au travail après sept jours. 7 jours après l'arrivée du bébé. Donc en fait, 7 jours après l'arrivée du bébé, je pense qu'on a besoin de quelqu'un à la maison. Et en fait, aujourd'hui, tu peux soit te tirer et dire « Vas-y, moi, la paternité, ça ne m'intéresse pas trop, je préfère être au travail. » Ou bien que ton employeur te mette un peu la pression pour revenir vite. Nous, c'est mort, c'est chaud d'eau. C'est-à-dire que papa, il restera, ou le Ausha restera à la maison pendant 28 jours. auprès de maman. C'est sine qua non, c'est comme ça. Et ensuite, on a aussi mis en place une autre mesure très forte en ce qui concerne la parentalité, c'est celle d'aller financer un mois de congé parental aux Ausha qui restent à la maison lorsque la salariée chaudot reprend le travail. D'accord. Voilà. Ça, tu vois, concrètement, mon mari, moi, après... Après son congé paternité qu'il a pris, lui après il est indépendant donc c'est un peu différent. Lui, congé paternité dans l'os, tu vois. Mais il est resté et en fait, si tu veux, il a pris un mois supplémentaire à la maison avec Arnaud, avec notre fils. Moi, j'ai repris le travail. Ce qui fait qu'Arnaud n'est pas allé tout de suite chez l'assistante maternelle. Il est resté un mois de plus avec son père. Et ils sont restés en tête à tête. Tu vois, moi, ce que j'avais fait pendant mon congé maternité, mon mari l'a fait aussi avec notre fils. Tu vois, quand mon mari est retourné travailler après son congé paternité, que moi, je me suis retrouvée la journée seule avec notre bébé, mon mari l'a fait aussi. Et mine de rien, ce que ça change, c'est que déjà, moi, j'ai repris le travail, j'étais tranquille parce que je savais qu'il était avec son père. J'étais plus tranquille que le savoir, enfin, à trois mois et demi, à trois mois, t'as pas envie de... Laissez ton petit bout à l'assistante maternelle, t'as envie qu'il reste auprès de ses parents. Et surtout, mon mari a pris la pleine mesure de responsabilité, la journée quand je n'étais pas là. Et ça fait que c'est un papa aujourd'hui qui est très investi et qui n'a pas eu la sensation d'avoir à couper plus que moi. Il a aussi pu construire un lien parental. au même titre que le mien, tu vois. Et du coup, on est à égalité. Et ça fait qu'on est même à égalité sur la charge mentale. Aujourd'hui, mon mari, c'est lui qui va penser à aller chercher le lait, à faire les courses, enfin... Et qui prend le carnet de santé quand on va chez le pédiatre.

  • Speaker #2

    Sans se demander où il est rangé.

  • Speaker #1

    Sans me demander où il est rangé, exactement, c'est vrai. Mais enfin, tu vois, on en est là. Et je pense que ça, ce mois-là... où il a été en tête à tête avec notre fils, ça a vraiment... En fait, il a pris... il a pris la réalité en pleine gueule. Et en fait, ça a été un super bon moment. Lui, il a kiffé. Et en fait, on a pu le faire parce que Shodo, derrière, lui a financé un mois de salaire. Sinon, il n'aurait pas pu le faire. Même s'il avait envie de le faire. Enfin, tu vois, genre, un mois, déjà, je te dis, il est indépendant. Donc, pendant un mois, il l'a eu dans l'os. Enfin, tu vois, ça a été un mois sans revenu. Mais deux mois, ça n'aurait pas été possible. Et là, ça a été possible parce que Chodo lui a payé ce mois de salaire-là. Et en fait, on n'avait pas la contrainte de se demander comment on allait financer ça. Et ça a été rendu possible.

  • Speaker #2

    C'est une superbe mesure. Je ne l'avais jamais entendue jusqu'à présent. Et pourtant, ça fait quand même six ans que j'entends beaucoup de témoignages d'entreprises et de salariés. Et je trouve que c'est génial parce que non seulement ça permet, comme tu le disais, de créer du lien entre le papa et son bébé. ça lui donne sa place et donc c'est un bond en avant sur ta charge mentale puisqu'il prend la mesure, comme tu le disais, des responsabilités que c'est et du coup ça l'engage et ça l'implique. Mais au-delà de ça, je trouve ça super parce que ça veut dire que l'entreprise a intégré que pour que toi tu reviennes de façon sereine, il faut que tu saches que ton bébé est tranquille à la maison avec son deuxième parent finalement. Et je trouve que c'est gagnant, gagnant vraiment pour tout le monde, pour le couple parental, pour le bébé, pour l'entreprise. Parce que toi, tu peux revenir et te remettre dans tes fonctions de direction la tête plus sereine que si tu te demandais est-ce que mon enfant est bien au crèche ou chez l'assistante maternelle ? Comment ça se passe ? Est-ce qu'on ne va pas m'appeler pour me dire il faut venir le chercher ? Et c'est vrai que ça change beaucoup de choses. Donc c'est une mesure qui est à mon sens hyper intelligente.

  • Speaker #1

    C'est une mesure pour le coup, tu vois, c'est pas moi qui ai pensé, c'est Guillaume. Et en fait, lui, il a été... Il y a un côté militant, voire politique à ça, tu vois. Dans le sens où on fait sortir de l'argent, alors après, on reverse le salaire sous forme de prime à la salariée, puisqu'on ne peut pas... Tu vois, c'est de la popote interne, c'est administratif, mais on ne peut pas verser de salaire à... quelqu'un qui n'est pas salarié chez nous. Mais en fait, tu vois, il y a vraiment ce truc de militant dans le sens où on fait sortir de l'argent pour un externe pour pouvoir mettre bien notre salarié. Et quelque part, on prend un peu le relais, moi je pense, à un moment donné, de l'État qui finance très très mal le congé parental et qui en fait contribue au fait que ce sont les femmes qui doivent faire le sacrifice. parce qu'on sait que les femmes elles sont moins bien payées. Donc en fait, du coup, le sacrifice financier, si c'est le papa qui prend le congé parental, il est plus important puisque c'est lui qui ramène le plus d'argent et qui fait bouillir la marmite. Donc en fait, si le papa est payé 400 balles par mois, alors que c'est lui qui a le plus gros salaire, en fait le foyer, il est inconfortable financièrement et ça aussi, on sait très bien que c'est une dose de charge mentale qui est beaucoup trop importante en fait. Donc en fait, le choix, aujourd'hui par défaut, c'est que la maman qui est moins bien payée va prendre le congé parental et en fait, ça ne fait qu'accentuer les inégalités. Et nous, en faisant ça, alors après on va se dire que c'est qu'un mois, tu vois, mais c'est un mois qui permet quand même d'être avec son bébé et que le papa prenne cette charge-là pendant ce mois-ci. Et oui, il y a un côté vraiment… Ouais, pour le coup, c'est vraiment militant et cette mesure-là… J'en suis tout particulièrement fière parce que je la trouve, comme tu dis, très intelligente et très forte de sens en fait.

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a d'autres actions que vous avez mises en place relatives à la parentalité ?

  • Speaker #1

    Alors on a ça, on a aussi mis pas mal de choses en place pour les jeunes mamans qui reviennent au travail. Donc un planning adapté, un retour de congé maternité, où en fait pendant un mois, les jeunes mamans ne travaillent que... quatre jours par semaine à raison de six heures par jour et elles gèrent leur temps de travail comme elles veulent voilà donc ça c'est pendant un mois et nous nous les consultantes ne retourne pas en mission avant ce mois ce mois là donc en fait tu as un mois d'intercontrat qu'on appelle d'intercontrat ou en fait elles elles sont sont pas confrontés de suite à la réalité en mission en clientèle en fait elles ont un mois pour remettre un peu les mains dans le cambouis euh... se réciduant un peu en face des trous Tu vois ? Et en fait, ça c'est vraiment important pour nous qu'on laisse le temps aux jeunes mamans de pouvoir reprendre en douceur. Parce que je suis certaine que c'est pas en te prenant une claque à ton retour de congé mat que tu vas te sentir bien dans tes baskets. Donc ça c'est ça. Après on a mis en place aussi du télétravail dès la grossesse en fait. Enfin tu vois, dès les premiers mois de grossesse. Alors nous, le télétravail, c'est quand même quelque chose qui est relativement acquis chez Chaudot, mais là, voilà, il devient obligatoire. Et puis, on finance aussi la crèche d'entreprise. Voilà, enfin, le berceau d'entreprise, parce que pareil, trouver une crèche, c'est une galère, je pense que tu le sais. Et en fait, d'avoir ça, d'avoir cette solution-là, pareil, c'est aussi alléger la charge mentale des jeunes parents, parce que... C'est une galère d'avoir de la garde.

  • Speaker #2

    C'est hyper complexe. Ça occupe énormément de temps et de charge mentale chez les mamans pendant leur grossesse.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis encore une fois, ça retombe sur le dos des mamans. Une source de stress incroyable.

  • Speaker #2

    Ça te prend énormément de temps, tu fais tes recherches. tu attends tes réponses mairie, tu as le refus de la mairie, tu épluches les listes des assistantes maternelles. C'est sûr que quand tu as une crèche inter-entreprise, tu confies le dossier à quelqu'un qui va regarder ton adresse et qui va te dire « j'ai une place à tel endroit » .

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est validé et ça va très vite. C'est tellement compliqué qui est parmi nous.

  • Speaker #1

    Moi, pour le coup, je n'avais pas de crèche qui me convenait à côté de chez moi. Donc, j'ai épluché les listes des assistantes maternelles, comme tu le dis, et j'ai commencé dès mon sixième mois de grossesse. Mais j'étais obligée. C'est-à-dire que mon assistante maternelle, je l'ai trouvée sur le fil parce que j'avais fait le tour du monde des assistantes maternelles de la région. Et pour le coup, j'avais fait appel justement à Babylou pour tenter de trouver une crèche. malheureusement il n'y en avait pas assez proche de chez moi pour que ça puisse m'intéresser. Mais le simple fait même d'avoir pu poser mon cerveau à quelqu'un qui me cherchait des crèches autour de la maison, c'était déjà trop bien. Et en plus de ça, je savais que ma boîte allait me le financer. Donc en fait, moi j'ai fait le choix de passer par une assistante maternelle parce que par rapport là où j'habite, etc., c'était le choix qui me convenait le mieux. Et puis avec aussi des histoires de famille et puis un accord avec mon mari. Mais ça, le financement de la crèche plus le service que Babylou peut offrir derrière, c'est vraiment trop chouette. Ok, trop bien.

  • Speaker #2

    Et toutes ces actions finalement liées à la parentalité, est-ce que tu as vu un retour sur investissement ?

  • Speaker #1

    Alors un retour sur investissement, pour le coup, il n'y a pas eu de congé, beaucoup de congé maternité, parce qu'il n'y a pas beaucoup de... Il n'y a déjà pas beaucoup de nanas, donc en plus de ça, peut-être pas au moins qu'ils font des enfants. Mais en fait, moi ce que je vois, c'est que depuis qu'on a mis en place toutes ces mesures vraiment en faveur de l'égalité des genres et donc de la parentalité chez Chodo, moi j'estime qu'on a créé une safe place. On a vraiment gagné en marque employeur, en engagement. et si tu veux ça fait que les hommes comme les femmes se sentent beaucoup plus à l'aise pour vivre les aléas de la vie. Genre, nous, nos salariés, donc les papas et les Ausha, prennent leur congé accueil de l'enfant dans son entièreté. Déjà, ça, c'est acquis. Quand c'est l'entreprise qui t'impose de rester auprès de ton enfant, il y a beaucoup moins de... On parle hyper naturellement de nos enfants, ça fait partie du truc. Et puis en fait, ils se sentent beaucoup plus libres de vivre leur parentalité. Et tu vois, il n'y a même pas... L'autre fois, je discutais avec mon mari et tu vois, il me disait, mais moi, tu sais, au travail, je ne suis pas valorisée parce que je m'occupe de mon fils. Je ne suis pas valorisée par mes collègues. Je me valorise moi-même, mais nous, dans notre couple, le fait que tu sois celle qui bah mettre, enfin avec une carrière vraiment qui est vraiment en train de se lancer et moi qui prend un peu plus de temps pour nous occuper de notre fils, je ne suis pas valorisée pour ça. Et je trouve ça terrible, tu vois. Et j'espère vraiment que nous, les papas chez Chaudot, peuvent avoir l'impression de pouvoir mener une carrière, la carrière qu'ils ont envie d'avoir, tout en pouvant s'occuper de leur enfant. Oui,

  • Speaker #2

    parce que c'est un petit peu l'inverse, en fait. La société te donne l'impression que tu dois être au travail et que c'est une faiblesse de passer du temps avec tes enfants. Alors qu'en fait, les papas ont aussi envie de passer du temps avec leurs enfants. Il faut le dire et il faut le valoriser.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, il n'y a pas nécessairement de choix à faire. Je pense qu'on peut tout faire. Je te le disais, moi, je suis passée CEO. Je ne fais pas de sacrifice sur ma vie de famille. Je ne veux pas faire ça. Et je suis certaine que Chodo ne me le demande pas non plus. Parce que si demain, j'avais l'impression de sacrifier ma vie de famille pour pouvoir être à l'attendu, c'est que mon entreprise n'est pas là non plus pour penser à mon bien-être. Et ce n'est pas possible, ça. Et c'est en ça que je vois du retour sur l'investissement. C'est sur le fait qu'aujourd'hui, quand on accueille une grossesse, c'est une bonne nouvelle. Et quand les papas nous parlent de leur enfant, c'est une bonne nouvelle. Et puis, finie la réduction du turnover.

  • Speaker #2

    C'est aussi hyper positif.

  • Speaker #1

    Ah, ben ça, c'est très positif. C'est clair que quand tu parles d'un point de vue business, un recrutement, ça coûte super, super cher, en fait. Et en fait, de recruter quelqu'un, d'investir en cette personne pour qu'elle se tire au bout de deux ans, mais c'est une connerie, tu vois. Ça coûte trop cher. Et donc, en fait, nous, les salariés, les personnes qui nous rejoignent, on n'a pas envie qu'elles partent. Et donc, pour ça, on leur donne des bonnes raisons de rester.

  • Speaker #2

    Alors du coup, tu nous dirais que c'est quoi le secret pour être épanouie à la fois en tant que parent ou en famille qu'au travail ?

  • Speaker #1

    Le secret, je pense que... Le secret pour être épanouie, je pense que c'est d'essayer de pas trop culpabiliser, tu vois. Je pense que c'est d'essayer de se dire que... Je ne sais pas si on peut tout faire à la fois, mais on ne peut pas tout faire en même temps. Mais quelque part, on peut être et un parent, et un salarié, ou un directeur, directrice d'entreprise, épanoui. Et que pour ça, il faut que tout le monde prenne sa charge. Les papas, les Ausha, les entreprises aussi. Les entreprises, elles doivent accompagner les jeunes parents. Je trouve qu'aujourd'hui, on ne le fait pas assez. Je trouve qu'aujourd'hui on est trop binaires et qu'en fait à la fois on nous demande de travailler, on nous demande de réarmer des mots graphiques dans le pays, et on nous demande d'être des super parents, d'être des super mamans. Enfin en fait on nous demande quand même beaucoup de choses, mais ça reste de la responsabilité individuelle. Aujourd'hui je pense qu'il faut, pour être épanoui, pouvoir vivre toutes nos vies en même temps. Donc pouvoir être une femme ou un homme. pouvoir être un papa ou une maman et pouvoir être au travail comme on a envie d'être. Et c'est ça le secret, je pense que c'est de pas trop se mettre la pression, même si c'est hyper compliqué. Je donne mon secret, mais bien sûr qu'on se met la pression, on a toujours envie d'être au top. Mais qu'en fait il faut admettre que... on a besoin d'aide aussi et que chacun prenne sa part.

  • Speaker #2

    Deuxième secret, être bienveillant avec soi-même.

  • Speaker #1

    Et être bienveillant avec soi-même. Et ça, c'est vrai qu'on ne le dit pas assez. Mais pareil, encore une fois, c'est hyper compliqué d'être... En fait, de rester bienveillant avec soi-même, c'est hyper compliqué quand on a l'impression que tout repose sur nos épaules. Quand on a l'impression que l'entreprise... nous n'êtes pas forcément dans cette période-là et que c'est à nous de gérer seuls. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. Que quand tu es une maman, tu dois être partout. Et que parfois tu es fatiguée ou que tu as envie de prendre du temps pour toi, mais que pour toi. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. En fait, la responsabilité individuelle qu'on nous fait porter aujourd'hui, elle est terrible. Et je trouve que... Ouais, tu vois, on parlait de santé mentale. Les burn-out parentaux, ils sont nombreux et ils existent. Les dépressions postpartum, c'est un délire en fait. On ne s'en rend pas bien compte, mais le postpartum, c'est quelque chose qui nous... et qui nous retourne la tête, vraiment, tu vois, moi-même, pour avoir été bien accompagnée, dans un cadre bienveillant, si bien perso que professionnellement, franchement, ça n'a pas toujours été facile de savoir ce que je voulais, comment je voulais être, et je pense que si je n'avais pas été dans ce cadre-là, les répercussions auraient été encore plus importantes, en fait, sur ma santé mentale. Tu vois, c'est... Et en fait, ça, je pense qu'il faut sensibiliser, et... Et en fait, il faut que les dirigeants, les dirigeantes d'entreprises se rendent bien compte que la parentalité, c'est un épisode qui est hyper chamboulant. Aussi bien positivement, c'est positif, moi je l'ai vécu comme quelque chose de très positif, j'ai cette Ausha aussi. Mais qu'il faut réellement accompagner les jeunes parents pour ne pas avoir de dommages. trop important après quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, je suis bien d'accord avec toi. Donc les entreprises ont un rôle énorme à jouer finalement pour les jeunes parents.

  • Speaker #1

    Je pense qu'elles ont un rôle prédominant à jouer pour les jeunes parents. Vraiment. Enfin vraiment. En fait, encore une fois, les salariés qu'on a ont une vie. Et en fait, c'est parce qu'ils ont une vie équilibrée qu'ils pourront fournir de l'engagement et se sentir bien au travail, et donc fournir un bon travail. Et en fait, ça fait partie de la vie que de devenir parent. C'est comme ça. On fait le choix de le devenir parce que ça fait partie de la vie, parce que c'est un bonheur, et parce que quand on a envie et qu'on saute le pas, c'est franchement trop bien. Et en fait, les entreprises, si elles ont envie de garder leurs salariés... Il faut accompagner. Il faut les accompagner, sinon tu vas les perdre. Sinon, ils vont aller ailleurs. Sinon, les femmes vont quitter l'entreprise pour passer à temps partiel. Et en fait, pour aller ailleurs. Et toi, tu vas... Et en fait, c'est ça, tu vas nourrir... Ça, c'est le midi d'année, tu remplis une baignoire percée, tu vois. Et c'est pas ça. Je pense que c'est pas ça, le sens d'une entreprise. L'entreprise, ce n'est pas d'avoir des salariés en coup de vent. C'est d'avoir de l'engagement. Et pour ça, il faut aller leur simplifier la vie et donc simplifier la parentalité puisque ça fait partie de la vie. Exactement.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Laurie.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi. Yes.

  • Speaker #2

    Si tu rencontrais aujourd'hui la Laurie qui est enceinte et qui n'a pas encore son petit Arnaud,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que...

  • Speaker #2

    donnerai comme conseil ?

  • Speaker #1

    Franchement, je lui donnerai le conseil que tu m'as dit, que tu as dit tout à l'heure, c'est d'être bienveillante avec moi-même. Parce que la grossesse, ça a été une période que... clairement j'ai pas kiffé tout s'est très bien passé voilà mais en fait c'est une période où du coup tu te mets réellement en pause et est en fait à un corps qui est quand même à disposition et j'avais beaucoup de mal à être bienveillante avec moi même parce que parce que pour une fois j'avais l'impression d'être moins autonome d'être en fait je souffrais énormément du dos et on m'a On m'a dit que c'était normal, on m'a dit que c'était pas grave, j'avais des migraines à répétition, en fait c'était de la tension, mais en fait j'ai pas du tout été prise en compte, et pour le coup je croyais que c'était moi qui avais un problème. Enfin, que c'était... J'avais un problème en l'occurrence, j'avais mal au dos. J'avais mal au dos, c'était de l'arthrose, je faisais de la tension à cause de la grossesse. Et en fait, personne ne m'a prise en compte et j'ai cru que c'était moi qui m'en faisais une montagne alors que... Et en fait, je pense que je dirais à la Laurie enceinte d'être un peu plus bienveillante avec elle, que ça allait vraiment lui soulager de la charge mentale et lui dire que ça allait le faire, que tout passe. Tout passe et tout... Tout passe en fait, voilà. Et donc, il faut être bienveillant et se laisser le temps.

  • Speaker #0

    Et je suis sûre que la deuxième grossesse, maintenant en sachant ça, s'il y en a une autre, il y en aura forcément une autre. Parce que notre fils est un petit cadeau. Donc du coup, il nous a fait fidéliser aux enfants celui-là. On oublie d'y retourner. Je suis sûre que maintenant, je le saurais. Et c'est vraiment le conseil que j'aurais voulu avoir un peu plus tôt.

  • Speaker #1

    Ok, on va continuer alors à divulguer ce conseil aussi.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Laurie. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un peu... Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci de t'avoir avec moi pendant cette heure. À très bientôt. Où est-ce qu'on peut te retrouver, Laurie, si on a besoin de s'adresser à toi, parce qu'on te trouve super inspirante et qu'on veut te remercier ? Ou postuler chez Shodo, par exemple ?

  • Speaker #0

    Yes, vous pouvez me retrouver sur LinkedIn. Je publie toutes les semaines. Donc, n'hésitez pas à venir me pinguer là-dessus. Et puis sinon, vous pouvez vous rendre directement sur le site de Chodo, chodo.io, et on traitera toute demande en 30 avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci beaucoup, Laurie. À très vite.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Delphine.

  • Speaker #2

    Merci à tous pour votre écoute. J'ai été ravie de partager cette saison 3 avec vous. On se retrouve à la rentrée de septembre pour la saison 4 de Carrière de Parent. Je vous souhaite un très bel été et je vous dis... A très bientôt, au revoir.

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, j’accueille Laury Maurice, Directrice Générale de Shodo, une ESN qui bouscule les codes du secteur en plaçant le bien-être des salariés et la justice sociale au cœur de son modèle.


Contrairement aux pratiques classiques des ESN, souvent critiquées pour leur approche purement financière, Shodo a misé sur une marque employeur forte pour attirer naturellement les meilleurs talents – sans chasse de tête ni recrutement agressif.


Avec Laury, nous avons parlé de :


✅ Quels sont les avantages d'une politique parentalité forte en entreprise ?
✅ Comment l'idée s'est imposée ?
✅ Quelles actions impactantes différencient Shodo des autres ESN?
✅ Quelles ont été les répercussions ultra positives de ces mesures ?


Une conversation qui confirme qu’une autre approche est possible en entreprise !


🎧 Belle écoute !



Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux ! Je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités au parcours inspirant. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, aujourd'hui je vous retrouve pour la seconde partie de l'épisode consacré à Laurie de l'entreprise Chaudot.

  • Speaker #2

    Et dans toute cette culture d'entreprise, vous avez décidé de vous... athlètes aussi sur le sujet de la parentalité. Comment ces sujets sont venus sur la table dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    En fait ça a été en plusieurs temps. Si tu veux, moi quand je suis arrivée chez Chaudot, il y avait déjà quelques salariés mais tous des mecs. Et à un moment donné, on peut se dire que soit il n'y a pas beaucoup de nanas dans la tech et donc que c'est normal qu'il n'y ait pas beaucoup de femmes dans notre boîte. Soit on peut se dire comment ça se fait que Enfin, quand même, elles existent, les développeuses. Donc, comment ça se fait qu'il n'y en ait pas une chez nous ? On est quand même une bonne boîte. Chodo, c'est quand même un super modèle. Pourquoi elles ne viennent pas à la maison, j'allais dire, tu vois ? Ça m'a un peu titillée pendant quelques temps. Et jusqu'à ce que je parle avec John et Guillaume d'un cercle de réflexion en non-lixité. Donc, en non-lixité choisie, c'est-à-dire entre nanas, avec les nanas qui nous avaient rejoints entre-temps. où en fait je leur ai demandé à ce qu'on puisse se réunir nous toutes sur le temps de travail, et non pas sur le temps perso parce qu'auquel cas, bon c'était pas un projet de boîte, c'était un projet perso, mais qu'on puisse se réunir sur le temps de travail pour pouvoir savoir ce qu'il fallait faire pour rendre Chaudot attractif pour les femmes, tu vois. Et parce que quelque part on défend des principes de justice sociale, nous chez Chaudot, dans notre modèle. Mais il n'y a pas de justice sociale sans mixité. Et donc, on s'est réunis. Au départ, John et Guillaume n'étaient pas chauds, parce que la non-mixité, c'est toujours un truc qui... Si tu ne l'expliques pas bien, des personnes qui ne sont pas forcément familières avec le principe, ça a tendance à être rejeté. Donc, en fait, je leur ai expliqué que moi, la non-mixité, ce que je voyais, ce n'était pas d'aller exclure les mecs de notre réflexion, c'était simplement de pouvoir parler entre nous. Et d'aller droit au but, quoi, tu vois. Oui,

  • Speaker #2

    des choses auxquelles les femmes sont confrontées, mais peut-être pas les hommes.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est ça. Les femmes sont confrontées à ça, les hommes n'y sont pas confrontés. Et on ne va pas se mentir, mais mine de rien, quand tu as un mec qui est là, il a tendance à prendre la parole, tu vois. Même sur des sujets qui ne le concernent pas directement. Et en plus de ça, tu as aussi toujours ce truc d'aller... Tu as souvent des mecs qui vont dire « Ouais, mais non, mais attends, moi je ne fais pas ça, moi je ne pense pas comme ça. » En fait, on s'en fout de toi, ce n'est pas de toi dont on parle. On n'a pas envie d'aller penser à ne pas vexer un tel ou un tel. On a juste envie de se dire « Attends, nous, comment on se sent en général ? » Sans aller viser un mec, en fait, si tu veux. La non-mixité, elle n'exclut pas les mecs. Elle exclut le système qui fait que les mecs... ont tendance, parce que c'est comme ça, parce que c'est dans leur éducation, à plus se mettre en avant, à avoir plus de facilité à donner leur avis, à couper la parole. Et puis voilà, en fait, c'est ça. C'est ça la non-mixité. C'est juste de pouvoir libérer la parole et d'être entre nous et pouvoir partager des réalités sans qu'on fasse des détours et des trucs pour aller expliquer que voilà. Et puis je peux te dire que pendant cette réunion-là, oh putain, c'est allé vite ! Enfin, c'est vraiment, tu vois, genre, déjà d'une, on se coupait pas la parole entre nanas, je te jure, on se regardait, tu vois. On se regardait genre, oh, putain, attends, là, donc, on se fait sa parole, waouh, c'est un truc de fou, ça nous est jamais arrivé. Et en fait, ça allait hyper vite, on a trouvé vite des pistes, et forcément que les pistes, ça a été assez vite tourné vers ces questions de la parentalité, tu vois. parce qu'on sait qu'une femme sur deux quitte la tech aux alentours de ses 35 ans, soit avant, soit aux alentours de ses 35 ans. Et il va falloir parier que la maternité joue un rôle. À un moment donné, il y a une fracture, au bout de dix ans de carrière, elle se tire. Ce qui arrive, c'est qu'il y a forcément un bébé qui arrive. Et puis là, le fait que la tech soit si peu mixte, c'est une pression à porter, toujours, maman ou pas. Et je pense que l'expérience de la maternité, elle est encore plus compliquée quand tu n'es qu'avec des mecs autour de toi qui ne vont pas forcément comprendre ... le chamboulement que ça peut impliquer aussi bien physiquement que psychiquement, que dans ton emploi du temps. Et donc, on est vite arrivé à ces mesures, à aller pointer la parentalité comme étant une des sources de problèmes. Et en fait, nous, on a voulu transformer l'essai en y réfléchissant. Et en fait, moi, j'ai porté ces sujets-là auprès de Guillaume et Jonathan. Et en fait, tu vois comme quoi, Mixité n'exclut pas les mecs, puisqu'on a fait le constat entre nous, entre Nana, et ensuite on est allé trouver les solutions avec ceux qui gèrent les chiffres et qui gèrent la boîte, et qui sont des mecs. Bon, tu vois, après on peut se dire que ceux qui gèrent la boîte sont des mecs, mais en l'occurrence, voilà, tu vois, il y a vraiment eu une connexion entre les deux. Et en fait, on a trouvé ces solutions, voilà, en... collaboration, on a réfléchi à comment faire en sorte de pouvoir inclure aussi plus les pères dans leur parentalité, donc aussi nous les salariés. Tu vois, quand on a décidé de rendre le congé paternité obligatoire dans son entièreté, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je pense que tu le sais, mais il n'y a que sept jours qui sont obligatoires, c'est-à-dire qu'un papa peut retourner au travail, de gré ou de force j'ai envie de dire, au travail après sept jours. 7 jours après l'arrivée du bébé. Donc en fait, 7 jours après l'arrivée du bébé, je pense qu'on a besoin de quelqu'un à la maison. Et en fait, aujourd'hui, tu peux soit te tirer et dire « Vas-y, moi, la paternité, ça ne m'intéresse pas trop, je préfère être au travail. » Ou bien que ton employeur te mette un peu la pression pour revenir vite. Nous, c'est mort, c'est chaud d'eau. C'est-à-dire que papa, il restera, ou le Ausha restera à la maison pendant 28 jours. auprès de maman. C'est sine qua non, c'est comme ça. Et ensuite, on a aussi mis en place une autre mesure très forte en ce qui concerne la parentalité, c'est celle d'aller financer un mois de congé parental aux Ausha qui restent à la maison lorsque la salariée chaudot reprend le travail. D'accord. Voilà. Ça, tu vois, concrètement, mon mari, moi, après... Après son congé paternité qu'il a pris, lui après il est indépendant donc c'est un peu différent. Lui, congé paternité dans l'os, tu vois. Mais il est resté et en fait, si tu veux, il a pris un mois supplémentaire à la maison avec Arnaud, avec notre fils. Moi, j'ai repris le travail. Ce qui fait qu'Arnaud n'est pas allé tout de suite chez l'assistante maternelle. Il est resté un mois de plus avec son père. Et ils sont restés en tête à tête. Tu vois, moi, ce que j'avais fait pendant mon congé maternité, mon mari l'a fait aussi avec notre fils. Tu vois, quand mon mari est retourné travailler après son congé paternité, que moi, je me suis retrouvée la journée seule avec notre bébé, mon mari l'a fait aussi. Et mine de rien, ce que ça change, c'est que déjà, moi, j'ai repris le travail, j'étais tranquille parce que je savais qu'il était avec son père. J'étais plus tranquille que le savoir, enfin, à trois mois et demi, à trois mois, t'as pas envie de... Laissez ton petit bout à l'assistante maternelle, t'as envie qu'il reste auprès de ses parents. Et surtout, mon mari a pris la pleine mesure de responsabilité, la journée quand je n'étais pas là. Et ça fait que c'est un papa aujourd'hui qui est très investi et qui n'a pas eu la sensation d'avoir à couper plus que moi. Il a aussi pu construire un lien parental. au même titre que le mien, tu vois. Et du coup, on est à égalité. Et ça fait qu'on est même à égalité sur la charge mentale. Aujourd'hui, mon mari, c'est lui qui va penser à aller chercher le lait, à faire les courses, enfin... Et qui prend le carnet de santé quand on va chez le pédiatre.

  • Speaker #2

    Sans se demander où il est rangé.

  • Speaker #1

    Sans me demander où il est rangé, exactement, c'est vrai. Mais enfin, tu vois, on en est là. Et je pense que ça, ce mois-là... où il a été en tête à tête avec notre fils, ça a vraiment... En fait, il a pris... il a pris la réalité en pleine gueule. Et en fait, ça a été un super bon moment. Lui, il a kiffé. Et en fait, on a pu le faire parce que Shodo, derrière, lui a financé un mois de salaire. Sinon, il n'aurait pas pu le faire. Même s'il avait envie de le faire. Enfin, tu vois, genre, un mois, déjà, je te dis, il est indépendant. Donc, pendant un mois, il l'a eu dans l'os. Enfin, tu vois, ça a été un mois sans revenu. Mais deux mois, ça n'aurait pas été possible. Et là, ça a été possible parce que Chodo lui a payé ce mois de salaire-là. Et en fait, on n'avait pas la contrainte de se demander comment on allait financer ça. Et ça a été rendu possible.

  • Speaker #2

    C'est une superbe mesure. Je ne l'avais jamais entendue jusqu'à présent. Et pourtant, ça fait quand même six ans que j'entends beaucoup de témoignages d'entreprises et de salariés. Et je trouve que c'est génial parce que non seulement ça permet, comme tu le disais, de créer du lien entre le papa et son bébé. ça lui donne sa place et donc c'est un bond en avant sur ta charge mentale puisqu'il prend la mesure, comme tu le disais, des responsabilités que c'est et du coup ça l'engage et ça l'implique. Mais au-delà de ça, je trouve ça super parce que ça veut dire que l'entreprise a intégré que pour que toi tu reviennes de façon sereine, il faut que tu saches que ton bébé est tranquille à la maison avec son deuxième parent finalement. Et je trouve que c'est gagnant, gagnant vraiment pour tout le monde, pour le couple parental, pour le bébé, pour l'entreprise. Parce que toi, tu peux revenir et te remettre dans tes fonctions de direction la tête plus sereine que si tu te demandais est-ce que mon enfant est bien au crèche ou chez l'assistante maternelle ? Comment ça se passe ? Est-ce qu'on ne va pas m'appeler pour me dire il faut venir le chercher ? Et c'est vrai que ça change beaucoup de choses. Donc c'est une mesure qui est à mon sens hyper intelligente.

  • Speaker #1

    C'est une mesure pour le coup, tu vois, c'est pas moi qui ai pensé, c'est Guillaume. Et en fait, lui, il a été... Il y a un côté militant, voire politique à ça, tu vois. Dans le sens où on fait sortir de l'argent, alors après, on reverse le salaire sous forme de prime à la salariée, puisqu'on ne peut pas... Tu vois, c'est de la popote interne, c'est administratif, mais on ne peut pas verser de salaire à... quelqu'un qui n'est pas salarié chez nous. Mais en fait, tu vois, il y a vraiment ce truc de militant dans le sens où on fait sortir de l'argent pour un externe pour pouvoir mettre bien notre salarié. Et quelque part, on prend un peu le relais, moi je pense, à un moment donné, de l'État qui finance très très mal le congé parental et qui en fait contribue au fait que ce sont les femmes qui doivent faire le sacrifice. parce qu'on sait que les femmes elles sont moins bien payées. Donc en fait, du coup, le sacrifice financier, si c'est le papa qui prend le congé parental, il est plus important puisque c'est lui qui ramène le plus d'argent et qui fait bouillir la marmite. Donc en fait, si le papa est payé 400 balles par mois, alors que c'est lui qui a le plus gros salaire, en fait le foyer, il est inconfortable financièrement et ça aussi, on sait très bien que c'est une dose de charge mentale qui est beaucoup trop importante en fait. Donc en fait, le choix, aujourd'hui par défaut, c'est que la maman qui est moins bien payée va prendre le congé parental et en fait, ça ne fait qu'accentuer les inégalités. Et nous, en faisant ça, alors après on va se dire que c'est qu'un mois, tu vois, mais c'est un mois qui permet quand même d'être avec son bébé et que le papa prenne cette charge-là pendant ce mois-ci. Et oui, il y a un côté vraiment… Ouais, pour le coup, c'est vraiment militant et cette mesure-là… J'en suis tout particulièrement fière parce que je la trouve, comme tu dis, très intelligente et très forte de sens en fait.

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a d'autres actions que vous avez mises en place relatives à la parentalité ?

  • Speaker #1

    Alors on a ça, on a aussi mis pas mal de choses en place pour les jeunes mamans qui reviennent au travail. Donc un planning adapté, un retour de congé maternité, où en fait pendant un mois, les jeunes mamans ne travaillent que... quatre jours par semaine à raison de six heures par jour et elles gèrent leur temps de travail comme elles veulent voilà donc ça c'est pendant un mois et nous nous les consultantes ne retourne pas en mission avant ce mois ce mois là donc en fait tu as un mois d'intercontrat qu'on appelle d'intercontrat ou en fait elles elles sont sont pas confrontés de suite à la réalité en mission en clientèle en fait elles ont un mois pour remettre un peu les mains dans le cambouis euh... se réciduant un peu en face des trous Tu vois ? Et en fait, ça c'est vraiment important pour nous qu'on laisse le temps aux jeunes mamans de pouvoir reprendre en douceur. Parce que je suis certaine que c'est pas en te prenant une claque à ton retour de congé mat que tu vas te sentir bien dans tes baskets. Donc ça c'est ça. Après on a mis en place aussi du télétravail dès la grossesse en fait. Enfin tu vois, dès les premiers mois de grossesse. Alors nous, le télétravail, c'est quand même quelque chose qui est relativement acquis chez Chaudot, mais là, voilà, il devient obligatoire. Et puis, on finance aussi la crèche d'entreprise. Voilà, enfin, le berceau d'entreprise, parce que pareil, trouver une crèche, c'est une galère, je pense que tu le sais. Et en fait, d'avoir ça, d'avoir cette solution-là, pareil, c'est aussi alléger la charge mentale des jeunes parents, parce que... C'est une galère d'avoir de la garde.

  • Speaker #2

    C'est hyper complexe. Ça occupe énormément de temps et de charge mentale chez les mamans pendant leur grossesse.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis encore une fois, ça retombe sur le dos des mamans. Une source de stress incroyable.

  • Speaker #2

    Ça te prend énormément de temps, tu fais tes recherches. tu attends tes réponses mairie, tu as le refus de la mairie, tu épluches les listes des assistantes maternelles. C'est sûr que quand tu as une crèche inter-entreprise, tu confies le dossier à quelqu'un qui va regarder ton adresse et qui va te dire « j'ai une place à tel endroit » .

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est validé et ça va très vite. C'est tellement compliqué qui est parmi nous.

  • Speaker #1

    Moi, pour le coup, je n'avais pas de crèche qui me convenait à côté de chez moi. Donc, j'ai épluché les listes des assistantes maternelles, comme tu le dis, et j'ai commencé dès mon sixième mois de grossesse. Mais j'étais obligée. C'est-à-dire que mon assistante maternelle, je l'ai trouvée sur le fil parce que j'avais fait le tour du monde des assistantes maternelles de la région. Et pour le coup, j'avais fait appel justement à Babylou pour tenter de trouver une crèche. malheureusement il n'y en avait pas assez proche de chez moi pour que ça puisse m'intéresser. Mais le simple fait même d'avoir pu poser mon cerveau à quelqu'un qui me cherchait des crèches autour de la maison, c'était déjà trop bien. Et en plus de ça, je savais que ma boîte allait me le financer. Donc en fait, moi j'ai fait le choix de passer par une assistante maternelle parce que par rapport là où j'habite, etc., c'était le choix qui me convenait le mieux. Et puis avec aussi des histoires de famille et puis un accord avec mon mari. Mais ça, le financement de la crèche plus le service que Babylou peut offrir derrière, c'est vraiment trop chouette. Ok, trop bien.

  • Speaker #2

    Et toutes ces actions finalement liées à la parentalité, est-ce que tu as vu un retour sur investissement ?

  • Speaker #1

    Alors un retour sur investissement, pour le coup, il n'y a pas eu de congé, beaucoup de congé maternité, parce qu'il n'y a pas beaucoup de... Il n'y a déjà pas beaucoup de nanas, donc en plus de ça, peut-être pas au moins qu'ils font des enfants. Mais en fait, moi ce que je vois, c'est que depuis qu'on a mis en place toutes ces mesures vraiment en faveur de l'égalité des genres et donc de la parentalité chez Chodo, moi j'estime qu'on a créé une safe place. On a vraiment gagné en marque employeur, en engagement. et si tu veux ça fait que les hommes comme les femmes se sentent beaucoup plus à l'aise pour vivre les aléas de la vie. Genre, nous, nos salariés, donc les papas et les Ausha, prennent leur congé accueil de l'enfant dans son entièreté. Déjà, ça, c'est acquis. Quand c'est l'entreprise qui t'impose de rester auprès de ton enfant, il y a beaucoup moins de... On parle hyper naturellement de nos enfants, ça fait partie du truc. Et puis en fait, ils se sentent beaucoup plus libres de vivre leur parentalité. Et tu vois, il n'y a même pas... L'autre fois, je discutais avec mon mari et tu vois, il me disait, mais moi, tu sais, au travail, je ne suis pas valorisée parce que je m'occupe de mon fils. Je ne suis pas valorisée par mes collègues. Je me valorise moi-même, mais nous, dans notre couple, le fait que tu sois celle qui bah mettre, enfin avec une carrière vraiment qui est vraiment en train de se lancer et moi qui prend un peu plus de temps pour nous occuper de notre fils, je ne suis pas valorisée pour ça. Et je trouve ça terrible, tu vois. Et j'espère vraiment que nous, les papas chez Chaudot, peuvent avoir l'impression de pouvoir mener une carrière, la carrière qu'ils ont envie d'avoir, tout en pouvant s'occuper de leur enfant. Oui,

  • Speaker #2

    parce que c'est un petit peu l'inverse, en fait. La société te donne l'impression que tu dois être au travail et que c'est une faiblesse de passer du temps avec tes enfants. Alors qu'en fait, les papas ont aussi envie de passer du temps avec leurs enfants. Il faut le dire et il faut le valoriser.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, il n'y a pas nécessairement de choix à faire. Je pense qu'on peut tout faire. Je te le disais, moi, je suis passée CEO. Je ne fais pas de sacrifice sur ma vie de famille. Je ne veux pas faire ça. Et je suis certaine que Chodo ne me le demande pas non plus. Parce que si demain, j'avais l'impression de sacrifier ma vie de famille pour pouvoir être à l'attendu, c'est que mon entreprise n'est pas là non plus pour penser à mon bien-être. Et ce n'est pas possible, ça. Et c'est en ça que je vois du retour sur l'investissement. C'est sur le fait qu'aujourd'hui, quand on accueille une grossesse, c'est une bonne nouvelle. Et quand les papas nous parlent de leur enfant, c'est une bonne nouvelle. Et puis, finie la réduction du turnover.

  • Speaker #2

    C'est aussi hyper positif.

  • Speaker #1

    Ah, ben ça, c'est très positif. C'est clair que quand tu parles d'un point de vue business, un recrutement, ça coûte super, super cher, en fait. Et en fait, de recruter quelqu'un, d'investir en cette personne pour qu'elle se tire au bout de deux ans, mais c'est une connerie, tu vois. Ça coûte trop cher. Et donc, en fait, nous, les salariés, les personnes qui nous rejoignent, on n'a pas envie qu'elles partent. Et donc, pour ça, on leur donne des bonnes raisons de rester.

  • Speaker #2

    Alors du coup, tu nous dirais que c'est quoi le secret pour être épanouie à la fois en tant que parent ou en famille qu'au travail ?

  • Speaker #1

    Le secret, je pense que... Le secret pour être épanouie, je pense que c'est d'essayer de pas trop culpabiliser, tu vois. Je pense que c'est d'essayer de se dire que... Je ne sais pas si on peut tout faire à la fois, mais on ne peut pas tout faire en même temps. Mais quelque part, on peut être et un parent, et un salarié, ou un directeur, directrice d'entreprise, épanoui. Et que pour ça, il faut que tout le monde prenne sa charge. Les papas, les Ausha, les entreprises aussi. Les entreprises, elles doivent accompagner les jeunes parents. Je trouve qu'aujourd'hui, on ne le fait pas assez. Je trouve qu'aujourd'hui on est trop binaires et qu'en fait à la fois on nous demande de travailler, on nous demande de réarmer des mots graphiques dans le pays, et on nous demande d'être des super parents, d'être des super mamans. Enfin en fait on nous demande quand même beaucoup de choses, mais ça reste de la responsabilité individuelle. Aujourd'hui je pense qu'il faut, pour être épanoui, pouvoir vivre toutes nos vies en même temps. Donc pouvoir être une femme ou un homme. pouvoir être un papa ou une maman et pouvoir être au travail comme on a envie d'être. Et c'est ça le secret, je pense que c'est de pas trop se mettre la pression, même si c'est hyper compliqué. Je donne mon secret, mais bien sûr qu'on se met la pression, on a toujours envie d'être au top. Mais qu'en fait il faut admettre que... on a besoin d'aide aussi et que chacun prenne sa part.

  • Speaker #2

    Deuxième secret, être bienveillant avec soi-même.

  • Speaker #1

    Et être bienveillant avec soi-même. Et ça, c'est vrai qu'on ne le dit pas assez. Mais pareil, encore une fois, c'est hyper compliqué d'être... En fait, de rester bienveillant avec soi-même, c'est hyper compliqué quand on a l'impression que tout repose sur nos épaules. Quand on a l'impression que l'entreprise... nous n'êtes pas forcément dans cette période-là et que c'est à nous de gérer seuls. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. Que quand tu es une maman, tu dois être partout. Et que parfois tu es fatiguée ou que tu as envie de prendre du temps pour toi, mais que pour toi. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. En fait, la responsabilité individuelle qu'on nous fait porter aujourd'hui, elle est terrible. Et je trouve que... Ouais, tu vois, on parlait de santé mentale. Les burn-out parentaux, ils sont nombreux et ils existent. Les dépressions postpartum, c'est un délire en fait. On ne s'en rend pas bien compte, mais le postpartum, c'est quelque chose qui nous... et qui nous retourne la tête, vraiment, tu vois, moi-même, pour avoir été bien accompagnée, dans un cadre bienveillant, si bien perso que professionnellement, franchement, ça n'a pas toujours été facile de savoir ce que je voulais, comment je voulais être, et je pense que si je n'avais pas été dans ce cadre-là, les répercussions auraient été encore plus importantes, en fait, sur ma santé mentale. Tu vois, c'est... Et en fait, ça, je pense qu'il faut sensibiliser, et... Et en fait, il faut que les dirigeants, les dirigeantes d'entreprises se rendent bien compte que la parentalité, c'est un épisode qui est hyper chamboulant. Aussi bien positivement, c'est positif, moi je l'ai vécu comme quelque chose de très positif, j'ai cette Ausha aussi. Mais qu'il faut réellement accompagner les jeunes parents pour ne pas avoir de dommages. trop important après quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, je suis bien d'accord avec toi. Donc les entreprises ont un rôle énorme à jouer finalement pour les jeunes parents.

  • Speaker #1

    Je pense qu'elles ont un rôle prédominant à jouer pour les jeunes parents. Vraiment. Enfin vraiment. En fait, encore une fois, les salariés qu'on a ont une vie. Et en fait, c'est parce qu'ils ont une vie équilibrée qu'ils pourront fournir de l'engagement et se sentir bien au travail, et donc fournir un bon travail. Et en fait, ça fait partie de la vie que de devenir parent. C'est comme ça. On fait le choix de le devenir parce que ça fait partie de la vie, parce que c'est un bonheur, et parce que quand on a envie et qu'on saute le pas, c'est franchement trop bien. Et en fait, les entreprises, si elles ont envie de garder leurs salariés... Il faut accompagner. Il faut les accompagner, sinon tu vas les perdre. Sinon, ils vont aller ailleurs. Sinon, les femmes vont quitter l'entreprise pour passer à temps partiel. Et en fait, pour aller ailleurs. Et toi, tu vas... Et en fait, c'est ça, tu vas nourrir... Ça, c'est le midi d'année, tu remplis une baignoire percée, tu vois. Et c'est pas ça. Je pense que c'est pas ça, le sens d'une entreprise. L'entreprise, ce n'est pas d'avoir des salariés en coup de vent. C'est d'avoir de l'engagement. Et pour ça, il faut aller leur simplifier la vie et donc simplifier la parentalité puisque ça fait partie de la vie. Exactement.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Laurie.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi. Yes.

  • Speaker #2

    Si tu rencontrais aujourd'hui la Laurie qui est enceinte et qui n'a pas encore son petit Arnaud,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que...

  • Speaker #2

    donnerai comme conseil ?

  • Speaker #1

    Franchement, je lui donnerai le conseil que tu m'as dit, que tu as dit tout à l'heure, c'est d'être bienveillante avec moi-même. Parce que la grossesse, ça a été une période que... clairement j'ai pas kiffé tout s'est très bien passé voilà mais en fait c'est une période où du coup tu te mets réellement en pause et est en fait à un corps qui est quand même à disposition et j'avais beaucoup de mal à être bienveillante avec moi même parce que parce que pour une fois j'avais l'impression d'être moins autonome d'être en fait je souffrais énormément du dos et on m'a On m'a dit que c'était normal, on m'a dit que c'était pas grave, j'avais des migraines à répétition, en fait c'était de la tension, mais en fait j'ai pas du tout été prise en compte, et pour le coup je croyais que c'était moi qui avais un problème. Enfin, que c'était... J'avais un problème en l'occurrence, j'avais mal au dos. J'avais mal au dos, c'était de l'arthrose, je faisais de la tension à cause de la grossesse. Et en fait, personne ne m'a prise en compte et j'ai cru que c'était moi qui m'en faisais une montagne alors que... Et en fait, je pense que je dirais à la Laurie enceinte d'être un peu plus bienveillante avec elle, que ça allait vraiment lui soulager de la charge mentale et lui dire que ça allait le faire, que tout passe. Tout passe et tout... Tout passe en fait, voilà. Et donc, il faut être bienveillant et se laisser le temps.

  • Speaker #0

    Et je suis sûre que la deuxième grossesse, maintenant en sachant ça, s'il y en a une autre, il y en aura forcément une autre. Parce que notre fils est un petit cadeau. Donc du coup, il nous a fait fidéliser aux enfants celui-là. On oublie d'y retourner. Je suis sûre que maintenant, je le saurais. Et c'est vraiment le conseil que j'aurais voulu avoir un peu plus tôt.

  • Speaker #1

    Ok, on va continuer alors à divulguer ce conseil aussi.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Laurie. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un peu... Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci de t'avoir avec moi pendant cette heure. À très bientôt. Où est-ce qu'on peut te retrouver, Laurie, si on a besoin de s'adresser à toi, parce qu'on te trouve super inspirante et qu'on veut te remercier ? Ou postuler chez Shodo, par exemple ?

  • Speaker #0

    Yes, vous pouvez me retrouver sur LinkedIn. Je publie toutes les semaines. Donc, n'hésitez pas à venir me pinguer là-dessus. Et puis sinon, vous pouvez vous rendre directement sur le site de Chodo, chodo.io, et on traitera toute demande en 30 avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci beaucoup, Laurie. À très vite.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Delphine.

  • Speaker #2

    Merci à tous pour votre écoute. J'ai été ravie de partager cette saison 3 avec vous. On se retrouve à la rentrée de septembre pour la saison 4 de Carrière de Parent. Je vous souhaite un très bel été et je vous dis... A très bientôt, au revoir.

Description

Dans cet épisode, j’accueille Laury Maurice, Directrice Générale de Shodo, une ESN qui bouscule les codes du secteur en plaçant le bien-être des salariés et la justice sociale au cœur de son modèle.


Contrairement aux pratiques classiques des ESN, souvent critiquées pour leur approche purement financière, Shodo a misé sur une marque employeur forte pour attirer naturellement les meilleurs talents – sans chasse de tête ni recrutement agressif.


Avec Laury, nous avons parlé de :


✅ Quels sont les avantages d'une politique parentalité forte en entreprise ?
✅ Comment l'idée s'est imposée ?
✅ Quelles actions impactantes différencient Shodo des autres ESN?
✅ Quelles ont été les répercussions ultra positives de ces mesures ?


Une conversation qui confirme qu’une autre approche est possible en entreprise !


🎧 Belle écoute !



Musique : Titre: Gaia / Auteur: Nova Noma / Source: https://soundcloud.com/nova-noma / Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux ! Je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités au parcours inspirant. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, aujourd'hui je vous retrouve pour la seconde partie de l'épisode consacré à Laurie de l'entreprise Chaudot.

  • Speaker #2

    Et dans toute cette culture d'entreprise, vous avez décidé de vous... athlètes aussi sur le sujet de la parentalité. Comment ces sujets sont venus sur la table dans un premier temps ?

  • Speaker #1

    En fait ça a été en plusieurs temps. Si tu veux, moi quand je suis arrivée chez Chaudot, il y avait déjà quelques salariés mais tous des mecs. Et à un moment donné, on peut se dire que soit il n'y a pas beaucoup de nanas dans la tech et donc que c'est normal qu'il n'y ait pas beaucoup de femmes dans notre boîte. Soit on peut se dire comment ça se fait que Enfin, quand même, elles existent, les développeuses. Donc, comment ça se fait qu'il n'y en ait pas une chez nous ? On est quand même une bonne boîte. Chodo, c'est quand même un super modèle. Pourquoi elles ne viennent pas à la maison, j'allais dire, tu vois ? Ça m'a un peu titillée pendant quelques temps. Et jusqu'à ce que je parle avec John et Guillaume d'un cercle de réflexion en non-lixité. Donc, en non-lixité choisie, c'est-à-dire entre nanas, avec les nanas qui nous avaient rejoints entre-temps. où en fait je leur ai demandé à ce qu'on puisse se réunir nous toutes sur le temps de travail, et non pas sur le temps perso parce qu'auquel cas, bon c'était pas un projet de boîte, c'était un projet perso, mais qu'on puisse se réunir sur le temps de travail pour pouvoir savoir ce qu'il fallait faire pour rendre Chaudot attractif pour les femmes, tu vois. Et parce que quelque part on défend des principes de justice sociale, nous chez Chaudot, dans notre modèle. Mais il n'y a pas de justice sociale sans mixité. Et donc, on s'est réunis. Au départ, John et Guillaume n'étaient pas chauds, parce que la non-mixité, c'est toujours un truc qui... Si tu ne l'expliques pas bien, des personnes qui ne sont pas forcément familières avec le principe, ça a tendance à être rejeté. Donc, en fait, je leur ai expliqué que moi, la non-mixité, ce que je voyais, ce n'était pas d'aller exclure les mecs de notre réflexion, c'était simplement de pouvoir parler entre nous. Et d'aller droit au but, quoi, tu vois. Oui,

  • Speaker #2

    des choses auxquelles les femmes sont confrontées, mais peut-être pas les hommes.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est ça. Les femmes sont confrontées à ça, les hommes n'y sont pas confrontés. Et on ne va pas se mentir, mais mine de rien, quand tu as un mec qui est là, il a tendance à prendre la parole, tu vois. Même sur des sujets qui ne le concernent pas directement. Et en plus de ça, tu as aussi toujours ce truc d'aller... Tu as souvent des mecs qui vont dire « Ouais, mais non, mais attends, moi je ne fais pas ça, moi je ne pense pas comme ça. » En fait, on s'en fout de toi, ce n'est pas de toi dont on parle. On n'a pas envie d'aller penser à ne pas vexer un tel ou un tel. On a juste envie de se dire « Attends, nous, comment on se sent en général ? » Sans aller viser un mec, en fait, si tu veux. La non-mixité, elle n'exclut pas les mecs. Elle exclut le système qui fait que les mecs... ont tendance, parce que c'est comme ça, parce que c'est dans leur éducation, à plus se mettre en avant, à avoir plus de facilité à donner leur avis, à couper la parole. Et puis voilà, en fait, c'est ça. C'est ça la non-mixité. C'est juste de pouvoir libérer la parole et d'être entre nous et pouvoir partager des réalités sans qu'on fasse des détours et des trucs pour aller expliquer que voilà. Et puis je peux te dire que pendant cette réunion-là, oh putain, c'est allé vite ! Enfin, c'est vraiment, tu vois, genre, déjà d'une, on se coupait pas la parole entre nanas, je te jure, on se regardait, tu vois. On se regardait genre, oh, putain, attends, là, donc, on se fait sa parole, waouh, c'est un truc de fou, ça nous est jamais arrivé. Et en fait, ça allait hyper vite, on a trouvé vite des pistes, et forcément que les pistes, ça a été assez vite tourné vers ces questions de la parentalité, tu vois. parce qu'on sait qu'une femme sur deux quitte la tech aux alentours de ses 35 ans, soit avant, soit aux alentours de ses 35 ans. Et il va falloir parier que la maternité joue un rôle. À un moment donné, il y a une fracture, au bout de dix ans de carrière, elle se tire. Ce qui arrive, c'est qu'il y a forcément un bébé qui arrive. Et puis là, le fait que la tech soit si peu mixte, c'est une pression à porter, toujours, maman ou pas. Et je pense que l'expérience de la maternité, elle est encore plus compliquée quand tu n'es qu'avec des mecs autour de toi qui ne vont pas forcément comprendre ... le chamboulement que ça peut impliquer aussi bien physiquement que psychiquement, que dans ton emploi du temps. Et donc, on est vite arrivé à ces mesures, à aller pointer la parentalité comme étant une des sources de problèmes. Et en fait, nous, on a voulu transformer l'essai en y réfléchissant. Et en fait, moi, j'ai porté ces sujets-là auprès de Guillaume et Jonathan. Et en fait, tu vois comme quoi, Mixité n'exclut pas les mecs, puisqu'on a fait le constat entre nous, entre Nana, et ensuite on est allé trouver les solutions avec ceux qui gèrent les chiffres et qui gèrent la boîte, et qui sont des mecs. Bon, tu vois, après on peut se dire que ceux qui gèrent la boîte sont des mecs, mais en l'occurrence, voilà, tu vois, il y a vraiment eu une connexion entre les deux. Et en fait, on a trouvé ces solutions, voilà, en... collaboration, on a réfléchi à comment faire en sorte de pouvoir inclure aussi plus les pères dans leur parentalité, donc aussi nous les salariés. Tu vois, quand on a décidé de rendre le congé paternité obligatoire dans son entièreté, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je pense que tu le sais, mais il n'y a que sept jours qui sont obligatoires, c'est-à-dire qu'un papa peut retourner au travail, de gré ou de force j'ai envie de dire, au travail après sept jours. 7 jours après l'arrivée du bébé. Donc en fait, 7 jours après l'arrivée du bébé, je pense qu'on a besoin de quelqu'un à la maison. Et en fait, aujourd'hui, tu peux soit te tirer et dire « Vas-y, moi, la paternité, ça ne m'intéresse pas trop, je préfère être au travail. » Ou bien que ton employeur te mette un peu la pression pour revenir vite. Nous, c'est mort, c'est chaud d'eau. C'est-à-dire que papa, il restera, ou le Ausha restera à la maison pendant 28 jours. auprès de maman. C'est sine qua non, c'est comme ça. Et ensuite, on a aussi mis en place une autre mesure très forte en ce qui concerne la parentalité, c'est celle d'aller financer un mois de congé parental aux Ausha qui restent à la maison lorsque la salariée chaudot reprend le travail. D'accord. Voilà. Ça, tu vois, concrètement, mon mari, moi, après... Après son congé paternité qu'il a pris, lui après il est indépendant donc c'est un peu différent. Lui, congé paternité dans l'os, tu vois. Mais il est resté et en fait, si tu veux, il a pris un mois supplémentaire à la maison avec Arnaud, avec notre fils. Moi, j'ai repris le travail. Ce qui fait qu'Arnaud n'est pas allé tout de suite chez l'assistante maternelle. Il est resté un mois de plus avec son père. Et ils sont restés en tête à tête. Tu vois, moi, ce que j'avais fait pendant mon congé maternité, mon mari l'a fait aussi avec notre fils. Tu vois, quand mon mari est retourné travailler après son congé paternité, que moi, je me suis retrouvée la journée seule avec notre bébé, mon mari l'a fait aussi. Et mine de rien, ce que ça change, c'est que déjà, moi, j'ai repris le travail, j'étais tranquille parce que je savais qu'il était avec son père. J'étais plus tranquille que le savoir, enfin, à trois mois et demi, à trois mois, t'as pas envie de... Laissez ton petit bout à l'assistante maternelle, t'as envie qu'il reste auprès de ses parents. Et surtout, mon mari a pris la pleine mesure de responsabilité, la journée quand je n'étais pas là. Et ça fait que c'est un papa aujourd'hui qui est très investi et qui n'a pas eu la sensation d'avoir à couper plus que moi. Il a aussi pu construire un lien parental. au même titre que le mien, tu vois. Et du coup, on est à égalité. Et ça fait qu'on est même à égalité sur la charge mentale. Aujourd'hui, mon mari, c'est lui qui va penser à aller chercher le lait, à faire les courses, enfin... Et qui prend le carnet de santé quand on va chez le pédiatre.

  • Speaker #2

    Sans se demander où il est rangé.

  • Speaker #1

    Sans me demander où il est rangé, exactement, c'est vrai. Mais enfin, tu vois, on en est là. Et je pense que ça, ce mois-là... où il a été en tête à tête avec notre fils, ça a vraiment... En fait, il a pris... il a pris la réalité en pleine gueule. Et en fait, ça a été un super bon moment. Lui, il a kiffé. Et en fait, on a pu le faire parce que Shodo, derrière, lui a financé un mois de salaire. Sinon, il n'aurait pas pu le faire. Même s'il avait envie de le faire. Enfin, tu vois, genre, un mois, déjà, je te dis, il est indépendant. Donc, pendant un mois, il l'a eu dans l'os. Enfin, tu vois, ça a été un mois sans revenu. Mais deux mois, ça n'aurait pas été possible. Et là, ça a été possible parce que Chodo lui a payé ce mois de salaire-là. Et en fait, on n'avait pas la contrainte de se demander comment on allait financer ça. Et ça a été rendu possible.

  • Speaker #2

    C'est une superbe mesure. Je ne l'avais jamais entendue jusqu'à présent. Et pourtant, ça fait quand même six ans que j'entends beaucoup de témoignages d'entreprises et de salariés. Et je trouve que c'est génial parce que non seulement ça permet, comme tu le disais, de créer du lien entre le papa et son bébé. ça lui donne sa place et donc c'est un bond en avant sur ta charge mentale puisqu'il prend la mesure, comme tu le disais, des responsabilités que c'est et du coup ça l'engage et ça l'implique. Mais au-delà de ça, je trouve ça super parce que ça veut dire que l'entreprise a intégré que pour que toi tu reviennes de façon sereine, il faut que tu saches que ton bébé est tranquille à la maison avec son deuxième parent finalement. Et je trouve que c'est gagnant, gagnant vraiment pour tout le monde, pour le couple parental, pour le bébé, pour l'entreprise. Parce que toi, tu peux revenir et te remettre dans tes fonctions de direction la tête plus sereine que si tu te demandais est-ce que mon enfant est bien au crèche ou chez l'assistante maternelle ? Comment ça se passe ? Est-ce qu'on ne va pas m'appeler pour me dire il faut venir le chercher ? Et c'est vrai que ça change beaucoup de choses. Donc c'est une mesure qui est à mon sens hyper intelligente.

  • Speaker #1

    C'est une mesure pour le coup, tu vois, c'est pas moi qui ai pensé, c'est Guillaume. Et en fait, lui, il a été... Il y a un côté militant, voire politique à ça, tu vois. Dans le sens où on fait sortir de l'argent, alors après, on reverse le salaire sous forme de prime à la salariée, puisqu'on ne peut pas... Tu vois, c'est de la popote interne, c'est administratif, mais on ne peut pas verser de salaire à... quelqu'un qui n'est pas salarié chez nous. Mais en fait, tu vois, il y a vraiment ce truc de militant dans le sens où on fait sortir de l'argent pour un externe pour pouvoir mettre bien notre salarié. Et quelque part, on prend un peu le relais, moi je pense, à un moment donné, de l'État qui finance très très mal le congé parental et qui en fait contribue au fait que ce sont les femmes qui doivent faire le sacrifice. parce qu'on sait que les femmes elles sont moins bien payées. Donc en fait, du coup, le sacrifice financier, si c'est le papa qui prend le congé parental, il est plus important puisque c'est lui qui ramène le plus d'argent et qui fait bouillir la marmite. Donc en fait, si le papa est payé 400 balles par mois, alors que c'est lui qui a le plus gros salaire, en fait le foyer, il est inconfortable financièrement et ça aussi, on sait très bien que c'est une dose de charge mentale qui est beaucoup trop importante en fait. Donc en fait, le choix, aujourd'hui par défaut, c'est que la maman qui est moins bien payée va prendre le congé parental et en fait, ça ne fait qu'accentuer les inégalités. Et nous, en faisant ça, alors après on va se dire que c'est qu'un mois, tu vois, mais c'est un mois qui permet quand même d'être avec son bébé et que le papa prenne cette charge-là pendant ce mois-ci. Et oui, il y a un côté vraiment… Ouais, pour le coup, c'est vraiment militant et cette mesure-là… J'en suis tout particulièrement fière parce que je la trouve, comme tu dis, très intelligente et très forte de sens en fait.

  • Speaker #2

    Et est-ce qu'il y a d'autres actions que vous avez mises en place relatives à la parentalité ?

  • Speaker #1

    Alors on a ça, on a aussi mis pas mal de choses en place pour les jeunes mamans qui reviennent au travail. Donc un planning adapté, un retour de congé maternité, où en fait pendant un mois, les jeunes mamans ne travaillent que... quatre jours par semaine à raison de six heures par jour et elles gèrent leur temps de travail comme elles veulent voilà donc ça c'est pendant un mois et nous nous les consultantes ne retourne pas en mission avant ce mois ce mois là donc en fait tu as un mois d'intercontrat qu'on appelle d'intercontrat ou en fait elles elles sont sont pas confrontés de suite à la réalité en mission en clientèle en fait elles ont un mois pour remettre un peu les mains dans le cambouis euh... se réciduant un peu en face des trous Tu vois ? Et en fait, ça c'est vraiment important pour nous qu'on laisse le temps aux jeunes mamans de pouvoir reprendre en douceur. Parce que je suis certaine que c'est pas en te prenant une claque à ton retour de congé mat que tu vas te sentir bien dans tes baskets. Donc ça c'est ça. Après on a mis en place aussi du télétravail dès la grossesse en fait. Enfin tu vois, dès les premiers mois de grossesse. Alors nous, le télétravail, c'est quand même quelque chose qui est relativement acquis chez Chaudot, mais là, voilà, il devient obligatoire. Et puis, on finance aussi la crèche d'entreprise. Voilà, enfin, le berceau d'entreprise, parce que pareil, trouver une crèche, c'est une galère, je pense que tu le sais. Et en fait, d'avoir ça, d'avoir cette solution-là, pareil, c'est aussi alléger la charge mentale des jeunes parents, parce que... C'est une galère d'avoir de la garde.

  • Speaker #2

    C'est hyper complexe. Ça occupe énormément de temps et de charge mentale chez les mamans pendant leur grossesse.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et puis encore une fois, ça retombe sur le dos des mamans. Une source de stress incroyable.

  • Speaker #2

    Ça te prend énormément de temps, tu fais tes recherches. tu attends tes réponses mairie, tu as le refus de la mairie, tu épluches les listes des assistantes maternelles. C'est sûr que quand tu as une crèche inter-entreprise, tu confies le dossier à quelqu'un qui va regarder ton adresse et qui va te dire « j'ai une place à tel endroit » .

  • Speaker #1

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est validé et ça va très vite. C'est tellement compliqué qui est parmi nous.

  • Speaker #1

    Moi, pour le coup, je n'avais pas de crèche qui me convenait à côté de chez moi. Donc, j'ai épluché les listes des assistantes maternelles, comme tu le dis, et j'ai commencé dès mon sixième mois de grossesse. Mais j'étais obligée. C'est-à-dire que mon assistante maternelle, je l'ai trouvée sur le fil parce que j'avais fait le tour du monde des assistantes maternelles de la région. Et pour le coup, j'avais fait appel justement à Babylou pour tenter de trouver une crèche. malheureusement il n'y en avait pas assez proche de chez moi pour que ça puisse m'intéresser. Mais le simple fait même d'avoir pu poser mon cerveau à quelqu'un qui me cherchait des crèches autour de la maison, c'était déjà trop bien. Et en plus de ça, je savais que ma boîte allait me le financer. Donc en fait, moi j'ai fait le choix de passer par une assistante maternelle parce que par rapport là où j'habite, etc., c'était le choix qui me convenait le mieux. Et puis avec aussi des histoires de famille et puis un accord avec mon mari. Mais ça, le financement de la crèche plus le service que Babylou peut offrir derrière, c'est vraiment trop chouette. Ok, trop bien.

  • Speaker #2

    Et toutes ces actions finalement liées à la parentalité, est-ce que tu as vu un retour sur investissement ?

  • Speaker #1

    Alors un retour sur investissement, pour le coup, il n'y a pas eu de congé, beaucoup de congé maternité, parce qu'il n'y a pas beaucoup de... Il n'y a déjà pas beaucoup de nanas, donc en plus de ça, peut-être pas au moins qu'ils font des enfants. Mais en fait, moi ce que je vois, c'est que depuis qu'on a mis en place toutes ces mesures vraiment en faveur de l'égalité des genres et donc de la parentalité chez Chodo, moi j'estime qu'on a créé une safe place. On a vraiment gagné en marque employeur, en engagement. et si tu veux ça fait que les hommes comme les femmes se sentent beaucoup plus à l'aise pour vivre les aléas de la vie. Genre, nous, nos salariés, donc les papas et les Ausha, prennent leur congé accueil de l'enfant dans son entièreté. Déjà, ça, c'est acquis. Quand c'est l'entreprise qui t'impose de rester auprès de ton enfant, il y a beaucoup moins de... On parle hyper naturellement de nos enfants, ça fait partie du truc. Et puis en fait, ils se sentent beaucoup plus libres de vivre leur parentalité. Et tu vois, il n'y a même pas... L'autre fois, je discutais avec mon mari et tu vois, il me disait, mais moi, tu sais, au travail, je ne suis pas valorisée parce que je m'occupe de mon fils. Je ne suis pas valorisée par mes collègues. Je me valorise moi-même, mais nous, dans notre couple, le fait que tu sois celle qui bah mettre, enfin avec une carrière vraiment qui est vraiment en train de se lancer et moi qui prend un peu plus de temps pour nous occuper de notre fils, je ne suis pas valorisée pour ça. Et je trouve ça terrible, tu vois. Et j'espère vraiment que nous, les papas chez Chaudot, peuvent avoir l'impression de pouvoir mener une carrière, la carrière qu'ils ont envie d'avoir, tout en pouvant s'occuper de leur enfant. Oui,

  • Speaker #2

    parce que c'est un petit peu l'inverse, en fait. La société te donne l'impression que tu dois être au travail et que c'est une faiblesse de passer du temps avec tes enfants. Alors qu'en fait, les papas ont aussi envie de passer du temps avec leurs enfants. Il faut le dire et il faut le valoriser.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et en fait, il n'y a pas nécessairement de choix à faire. Je pense qu'on peut tout faire. Je te le disais, moi, je suis passée CEO. Je ne fais pas de sacrifice sur ma vie de famille. Je ne veux pas faire ça. Et je suis certaine que Chodo ne me le demande pas non plus. Parce que si demain, j'avais l'impression de sacrifier ma vie de famille pour pouvoir être à l'attendu, c'est que mon entreprise n'est pas là non plus pour penser à mon bien-être. Et ce n'est pas possible, ça. Et c'est en ça que je vois du retour sur l'investissement. C'est sur le fait qu'aujourd'hui, quand on accueille une grossesse, c'est une bonne nouvelle. Et quand les papas nous parlent de leur enfant, c'est une bonne nouvelle. Et puis, finie la réduction du turnover.

  • Speaker #2

    C'est aussi hyper positif.

  • Speaker #1

    Ah, ben ça, c'est très positif. C'est clair que quand tu parles d'un point de vue business, un recrutement, ça coûte super, super cher, en fait. Et en fait, de recruter quelqu'un, d'investir en cette personne pour qu'elle se tire au bout de deux ans, mais c'est une connerie, tu vois. Ça coûte trop cher. Et donc, en fait, nous, les salariés, les personnes qui nous rejoignent, on n'a pas envie qu'elles partent. Et donc, pour ça, on leur donne des bonnes raisons de rester.

  • Speaker #2

    Alors du coup, tu nous dirais que c'est quoi le secret pour être épanouie à la fois en tant que parent ou en famille qu'au travail ?

  • Speaker #1

    Le secret, je pense que... Le secret pour être épanouie, je pense que c'est d'essayer de pas trop culpabiliser, tu vois. Je pense que c'est d'essayer de se dire que... Je ne sais pas si on peut tout faire à la fois, mais on ne peut pas tout faire en même temps. Mais quelque part, on peut être et un parent, et un salarié, ou un directeur, directrice d'entreprise, épanoui. Et que pour ça, il faut que tout le monde prenne sa charge. Les papas, les Ausha, les entreprises aussi. Les entreprises, elles doivent accompagner les jeunes parents. Je trouve qu'aujourd'hui, on ne le fait pas assez. Je trouve qu'aujourd'hui on est trop binaires et qu'en fait à la fois on nous demande de travailler, on nous demande de réarmer des mots graphiques dans le pays, et on nous demande d'être des super parents, d'être des super mamans. Enfin en fait on nous demande quand même beaucoup de choses, mais ça reste de la responsabilité individuelle. Aujourd'hui je pense qu'il faut, pour être épanoui, pouvoir vivre toutes nos vies en même temps. Donc pouvoir être une femme ou un homme. pouvoir être un papa ou une maman et pouvoir être au travail comme on a envie d'être. Et c'est ça le secret, je pense que c'est de pas trop se mettre la pression, même si c'est hyper compliqué. Je donne mon secret, mais bien sûr qu'on se met la pression, on a toujours envie d'être au top. Mais qu'en fait il faut admettre que... on a besoin d'aide aussi et que chacun prenne sa part.

  • Speaker #2

    Deuxième secret, être bienveillant avec soi-même.

  • Speaker #1

    Et être bienveillant avec soi-même. Et ça, c'est vrai qu'on ne le dit pas assez. Mais pareil, encore une fois, c'est hyper compliqué d'être... En fait, de rester bienveillant avec soi-même, c'est hyper compliqué quand on a l'impression que tout repose sur nos épaules. Quand on a l'impression que l'entreprise... nous n'êtes pas forcément dans cette période-là et que c'est à nous de gérer seuls. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. Que quand tu es une maman, tu dois être partout. Et que parfois tu es fatiguée ou que tu as envie de prendre du temps pour toi, mais que pour toi. C'est compliqué d'être bienveillant avec soi-même. En fait, la responsabilité individuelle qu'on nous fait porter aujourd'hui, elle est terrible. Et je trouve que... Ouais, tu vois, on parlait de santé mentale. Les burn-out parentaux, ils sont nombreux et ils existent. Les dépressions postpartum, c'est un délire en fait. On ne s'en rend pas bien compte, mais le postpartum, c'est quelque chose qui nous... et qui nous retourne la tête, vraiment, tu vois, moi-même, pour avoir été bien accompagnée, dans un cadre bienveillant, si bien perso que professionnellement, franchement, ça n'a pas toujours été facile de savoir ce que je voulais, comment je voulais être, et je pense que si je n'avais pas été dans ce cadre-là, les répercussions auraient été encore plus importantes, en fait, sur ma santé mentale. Tu vois, c'est... Et en fait, ça, je pense qu'il faut sensibiliser, et... Et en fait, il faut que les dirigeants, les dirigeantes d'entreprises se rendent bien compte que la parentalité, c'est un épisode qui est hyper chamboulant. Aussi bien positivement, c'est positif, moi je l'ai vécu comme quelque chose de très positif, j'ai cette Ausha aussi. Mais qu'il faut réellement accompagner les jeunes parents pour ne pas avoir de dommages. trop important après quoi.

  • Speaker #2

    Ouais, je suis bien d'accord avec toi. Donc les entreprises ont un rôle énorme à jouer finalement pour les jeunes parents.

  • Speaker #1

    Je pense qu'elles ont un rôle prédominant à jouer pour les jeunes parents. Vraiment. Enfin vraiment. En fait, encore une fois, les salariés qu'on a ont une vie. Et en fait, c'est parce qu'ils ont une vie équilibrée qu'ils pourront fournir de l'engagement et se sentir bien au travail, et donc fournir un bon travail. Et en fait, ça fait partie de la vie que de devenir parent. C'est comme ça. On fait le choix de le devenir parce que ça fait partie de la vie, parce que c'est un bonheur, et parce que quand on a envie et qu'on saute le pas, c'est franchement trop bien. Et en fait, les entreprises, si elles ont envie de garder leurs salariés... Il faut accompagner. Il faut les accompagner, sinon tu vas les perdre. Sinon, ils vont aller ailleurs. Sinon, les femmes vont quitter l'entreprise pour passer à temps partiel. Et en fait, pour aller ailleurs. Et toi, tu vas... Et en fait, c'est ça, tu vas nourrir... Ça, c'est le midi d'année, tu remplis une baignoire percée, tu vois. Et c'est pas ça. Je pense que c'est pas ça, le sens d'une entreprise. L'entreprise, ce n'est pas d'avoir des salariés en coup de vent. C'est d'avoir de l'engagement. Et pour ça, il faut aller leur simplifier la vie et donc simplifier la parentalité puisque ça fait partie de la vie. Exactement.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Laurie.

  • Speaker #1

    J'ai une dernière question pour toi. Yes.

  • Speaker #2

    Si tu rencontrais aujourd'hui la Laurie qui est enceinte et qui n'a pas encore son petit Arnaud,

  • Speaker #1

    qu'est-ce que...

  • Speaker #2

    donnerai comme conseil ?

  • Speaker #1

    Franchement, je lui donnerai le conseil que tu m'as dit, que tu as dit tout à l'heure, c'est d'être bienveillante avec moi-même. Parce que la grossesse, ça a été une période que... clairement j'ai pas kiffé tout s'est très bien passé voilà mais en fait c'est une période où du coup tu te mets réellement en pause et est en fait à un corps qui est quand même à disposition et j'avais beaucoup de mal à être bienveillante avec moi même parce que parce que pour une fois j'avais l'impression d'être moins autonome d'être en fait je souffrais énormément du dos et on m'a On m'a dit que c'était normal, on m'a dit que c'était pas grave, j'avais des migraines à répétition, en fait c'était de la tension, mais en fait j'ai pas du tout été prise en compte, et pour le coup je croyais que c'était moi qui avais un problème. Enfin, que c'était... J'avais un problème en l'occurrence, j'avais mal au dos. J'avais mal au dos, c'était de l'arthrose, je faisais de la tension à cause de la grossesse. Et en fait, personne ne m'a prise en compte et j'ai cru que c'était moi qui m'en faisais une montagne alors que... Et en fait, je pense que je dirais à la Laurie enceinte d'être un peu plus bienveillante avec elle, que ça allait vraiment lui soulager de la charge mentale et lui dire que ça allait le faire, que tout passe. Tout passe et tout... Tout passe en fait, voilà. Et donc, il faut être bienveillant et se laisser le temps.

  • Speaker #0

    Et je suis sûre que la deuxième grossesse, maintenant en sachant ça, s'il y en a une autre, il y en aura forcément une autre. Parce que notre fils est un petit cadeau. Donc du coup, il nous a fait fidéliser aux enfants celui-là. On oublie d'y retourner. Je suis sûre que maintenant, je le saurais. Et c'est vraiment le conseil que j'aurais voulu avoir un peu plus tôt.

  • Speaker #1

    Ok, on va continuer alors à divulguer ce conseil aussi.

  • Speaker #0

    Yes.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Laurie. Oui,

  • Speaker #0

    c'était un peu... Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci de t'avoir avec moi pendant cette heure. À très bientôt. Où est-ce qu'on peut te retrouver, Laurie, si on a besoin de s'adresser à toi, parce qu'on te trouve super inspirante et qu'on veut te remercier ? Ou postuler chez Shodo, par exemple ?

  • Speaker #0

    Yes, vous pouvez me retrouver sur LinkedIn. Je publie toutes les semaines. Donc, n'hésitez pas à venir me pinguer là-dessus. Et puis sinon, vous pouvez vous rendre directement sur le site de Chodo, chodo.io, et on traitera toute demande en 30 avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Trop bien. Merci beaucoup, Laurie. À très vite.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Delphine.

  • Speaker #2

    Merci à tous pour votre écoute. J'ai été ravie de partager cette saison 3 avec vous. On se retrouve à la rentrée de septembre pour la saison 4 de Carrière de Parent. Je vous souhaite un très bel été et je vous dis... A très bientôt, au revoir.

Share

Embed

You may also like