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Chroniques Business

10. Entreprendre dans la mode : rêve inaccessible ou opportunité à saisir ?

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26min |25/08/2025
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Description

Comment réussir à entreprendre dans la mode quand le secteur paraît fermé et élitiste ?
Peut-on encore s'y faire une place face aux mastodontes du luxe et à la fast fashion ?


Dans cet épisode de Chroniques Business, je reçois Laura Desauziers, fondatrice du magazine Bertin et autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes.

Ensemble, on explore les coulisses de l’entrepreneuriat dans la mode : ses codes, ses pièges, ses opportunités. Laura partage son parcours, sa vision de la mode, ses difficultés, mais aussi ses conseils pour trouver sa place dans un secteur aussi fascinant qu’exigeant.


Et plus en détail :

  • Les codes à connaître pour entreprendre dans la mode

  • Comment trouver sa place dans un secteur très concurrentiel

  • La différence entre villes dans l’écosystème mode

  • L’importance de vibrer pour ce qu’on fait (et pourquoi ça change tout)


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Entrepreneuriat

  • Mode

  • Business

  • Créativité

  • Légitimité

  • Différenciation

  • Luxe, prêt-à-porter & fast-fashion

  • Storytelling

  • Réseaux


Retrouvez Laura Desauziers ici :



Épisodes complémentaires recommandés :
#6. Réhumaniser son marketing : attirer les bons clients sans se trahir

#3. Et si on démystifiait la prospection ?



Bonne écoute 🎧



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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cette humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seule ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Chronique Business. Je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui. Je vous emmène dans les coulisses de l'entrepreneuriat de la mode. Un peu comme les défilés qu'on regarde et pour lesquels on a envie de se glisser comme une petite souris pour voir ce qui se passe derrière. Aujourd'hui, en compagnie de mon invité, on va se diriger dans les coulisses de l'entrepreneuriat dans la mode. J'ai le plaisir d'accueillir Laura Dessosier. Laura est fondatrice du magazine Bertin. Elle est également autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes que je vous recommande. C'est une pépite. Bienvenue Laura et je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Sabrina de me recevoir dans ton podcast. Je suis très honorée.

  • Speaker #0

    C'est très gentil, je suis ravie. On va passer un super moment, on va aller dans les méandres de la mode. Laura, je te laisse une petite minute peut-être pour te présenter et en dire un petit peu plus sur le magazine Bertin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, le magazine Bertin, c'est un magazine qui se trouve principalement aujourd'hui sur Instagram, puisque c'est ce qui a effectivement le mieux marché, et qui raconte comment l'histoire, avec un grand H, a un rôle de premier plan, en fait, dans l'histoire de la mode. Comment, voilà, tout a été choisi par rapport à un contexte social, par rapport à un contexte historique, comment, voilà, chaque détail raconte quelque chose qui va au-delà de juste l'esthétique. Et Zine Bertin, voilà, donc sur Instagram. Et on a aussi une partie boutique en ligne avec, voilà, des produits, des mugs, des affiches qui reprennent toutes ces petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Très chouette et je vous recommande aussi d'aller dans la boutique. Autrice aussi d'un livre,

  • Speaker #1

    Laura. Exactement. Donc, comme tu l'as dit, Histoire de la mode, anecdotes et citations. C'est un livre que j'ai réalisé moi-même. Voilà, les textes. l'auto-édition, les illustrations. Ça faisait des années pour ne pas dire depuis toujours que je voulais le faire. Donc, je savais exactement ce que je voulais à la fin. C'est un livre qui parle des premières fois dans l'histoire de la mode. Donc, la première montre-bracelet, le premier défilé, tous ces éléments qui ont été déclencheurs pour tout ce qu'on connaît aujourd'hui. Et histoire de varier un petit peu, d'être plus dynamique, on retrouve aussi les petites anecdotes que j'aborde. sur Instagram. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes, sinon ce n'est pas très drôle. Des petites citations. L'idée, c'est qu'on a la mode, l'art de vivre, l'élégance qui se retrouvent dans un même mot.

  • Speaker #0

    Et pour avoir commencé à le feuilleter, c'est vrai que j'adore les citations. J'en ai partagé quelques-unes, notamment sur LinkedIn. J'adore aussi le regard que tu apportes, finalement, qui est très différent sur la mode. Entreprendre dans la mode, ça semble inaccessible. Ça semble inaccessible parce que d'histoire, j'ai envie de dire, la mode, c'est un milieu très fermé, presque élitiste. On n'a pas forcément tous notre place. Et pour autant, on peut être passionné de mode. Tu es lancée et je trouve très honnêtement que tu le fais vraiment avec brio parce que tu as réalisé beaucoup de choses. Et c'est vraiment admirable. Mais quels sont les codes de l'entrepreneuriat dans la mode ? Comment est-ce qu'on s'y lance ? Comment est-ce qu'on s'y fait une... place aussi ? Comment est-ce qu'on construit sa légitimité et puis à un moment sa notoriété ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, effectivement, c'est pas forcément évident, mais j'ai envie de dire, peu importe le domaine dans lequel on veut se lancer par rapport à l'entreprenariat, c'est jamais facile. Quand on veut, on peut. J'aime bien cette phrase. Donc, une fois qu'on a vraiment l'envie, toutes les portes peuvent s'ouvrir et c'est juste d'avoir l'idée et de se structurer. Souvent, quand on parle justement de mode, on pense... Chanel, Dior et Saint Laurent la mode c'est pas que ça c'est beaucoup beaucoup d'autres choses déjà en termes de variété c'est de l'enfant, de la femme, de l'homme déjà toutes ces catégories là elles sont variées on a du luxe, on a du premium on a du prêt-à-porter, on a même de la fast fashion c'est très très varié on a les grandes entreprises de mode que vous connaissez, les grandes maisons que j'ai citées c'était au début, mais on a aussi toute la partie créateur, ceux qui travaillent seuls, ceux qui se font un peu aider, mais qui sont deux, trois dans une équipe, en fait, la mode, c'est vraiment tout ça. Donc, il suffit aussi de savoir ce qui nous fait vibrer, ce qu'on veut transmettre, ce qu'on veut vendre aussi, puisque c'est quand même la finalité, c'est, voilà, de faire son métier. Mais au final, il y a tellement de portes ouvertes, il y a tellement de variétés, de domaines, de ce qu'on peut faire, etc., que qu'on peut réussir à trouver sa place une fois qu'on a l'idée et le projet qui va nous porter. C'est vraiment ça qui est aussi un peu difficile, non pas parce que c'est un monde qui est bouché, mais parce qu'il faut qu'on ait à la fois l'idée qui nous permette de nous démarquer et à la fois l'idée qui nous plaît aussi. Parce qu'une idée qui nous plaît, c'est une idée qu'on arrivera à vendre et c'est déjà le plus important. On ne peut pas faire, par exemple, des vêtements. en se disant, ça, ça va être quelque chose qui va se vendre si nous-mêmes, on n'est pas convaincus ou que ce n'est pas du tout notre souci. Quand on est dans l'entrepreneuriat, il faut être le premier à vibrer de ce qu'on fait, de ce qu'on vend et de se donner comme message.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'idée d'être le premier à vibrer de ce qu'on a envie de partager. C'est quelque chose que je dis aussi. Et tu as complètement raison, finalement. Alors, tu viens un peu d'émystifier cet univers de la mode qui semble inaccessible. Alors, tout de même, quelle que soit la... porte à partir de laquelle on a envie de rentrer dans le secteur, puisque tu en as donné plusieurs, effectivement. Il peut y avoir les créateurs, il peut y avoir les grandes enseignes. Il peut y avoir aussi, en termes de, j'ai envie de dire, catégorisation dans la mode, les très, très grandes marques, mais aussi la fast fashion ou le prêt-à-porter. Quels sont les principaux codes, finalement, qui sont une constante, peut-être, à toutes les catégories, à tous les secteurs ? Est-ce qu'il y a des constantes et des codes à avoir, à respecter ? Ou pas du tout, finalement, c'est les mêmes codes qu'on peut retrouver un peu partout dans l'entrepreneuriat ? Ce dont je doute, parce que quel que soit le secteur de la mode, il y a quand même des subtilités, il y a quand même une posture, peut-être.

  • Speaker #1

    Alors, oui, il y a plein de choses qui vont différencier. Évidemment, on ne va pas entreprendre de la même façon si, je ne sais pas, on veut lancer une marque de t-shirt ou si on veut lancer une marque de marantone de luxe. Il va falloir trouver des fournisseurs différents déjà pour juste le produit, puisque c'est quand même la base. Ça ne va pas être la même façon de produire, la même façon de créer. Quand on est styliste, on ne pense pas non plus les choses de la même façon. Il y a toujours un côté business aussi à prendre en compte, même quand on est créatif. Et au-delà de ça, la communication ne va pas être la même non plus. On ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Donc, on ne peut pas avoir la même posture, la même façon de parler, la même façon d'aller chercher ses futurs clients. Donc là aussi, il y a souvent un travail à faire sur nous. Et encore une fois, c'est ce que je dis. Je pense qu'il faut être vraiment aligné avec ça si on n'est pas du tout client du luxe. parce que ça ne nous intéresse pas. Je ne trouve pas que ce soit très pertinent d'aller chercher cette clientèle-là puisqu'on ne sait pas vraiment lui parler puisque ça ne lui ressemble pas. Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis. C'est très intéressant. Donc finalement, il y a quand même cette notion d'être animée et de vibrer par ce qu'on fait et de connaître quand même un minimum le marché pour pouvoir s'y lancer plus facilement.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, la mode, c'est comme l'hôtellerie, c'est comme la restauration. Entre un étoilé et un petit bistrot, les deux sont aussi bien l'un que l'autre. Mais c'est des codes différents parce qu'on ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Il n'y a pas le même travail derrière. C'est deux messages différents malgré un univers qui est commun.

  • Speaker #0

    Alors, toi, tu as choisi de faire du récit. de l'histoire de la mode, parce que c'est quand même, j'ai envie de dire, assez particulier, mais tu vois et tu nous permets aussi de découvrir la mode sous un angle différent, qui est celui de son lien avec notre histoire, notre histoire sociétale, peut-être environnementale aussi, j'ai pas été au bout de ton livre, mais de son histoire avec un grand H. Pourquoi est-ce que tu as jugé nécessaire ou que tu as eu envie d'aller raconter l'histoire autrement ? Pourquoi est-ce qu'elle mérite d'être racontée autrement aujourd'hui, cette histoire ?

  • Speaker #1

    Ça part d'il y a très très très très longtemps. Je pense que j'avais 8 ans. J'ai vu le film L'Allée du Roi, que je recommande vraiment, il est super. C'est l'histoire vraiment de Louis XIV et de Madame de Maintenon. Voilà, on est à Versailles. On a des très très beaux costumes. Et à partir de là, j'ai toujours aimé l'histoire et la mode, mais là, ça a été vraiment pour moi la symbiose des deux. Bon, j'avais que 8 ans, donc je n'ai pas plus creusé que ça. Je me suis dit, non, c'est quoi ? Mais en fait, à partir de là, petit à petit... j'ai commencé à me renseigner je sais que je suis très curieuse autour de moi ma mère aussi elle a toujours un petit livre elle adore aussi tout ça donc ça s'alimente quand on a du temps on est forcément influencés par ce qui nous entoure donc petit à petit j'ai étudié en parallèle les deux et je me suis rendu compte que le lien n'est pas discutable évidemment que quand on voit une Europe par exemple à la française donc vraiment typique ce qu'on imagine quand on est en France quand on voit Versailles, c'est tellement parlant sur la place de la femme à l'époque, qui est une femme objet, qui est du coup serrée par rapport à ce corset et par rapport au poids des robes qui pouvaient faire une vingtaine de kilos et qui immobilisent, par rapport au fait qu'avec toutes les structures, les paniers qui donnent cette ampleur qu'on a sur le bas de la robe, ça montre aussi qu'on exagère les formes de la femme, notamment les hanches, parce qu'à cette époque-là, la femme est là pour assurer la descendance. de sa famille. Et en fait, tout ça, cet exemple-là, il se traduit dans n'importe quelle époque, pour tout. Et je trouve ça absolument passionnant. On a souvent l'image de la mode, c'est un peu superficiel, quand on voit les reportages des gens qui vont à la Fashion Week, on rigole bien. Et c'est une partie de la mode qui est intéressante, mais en fait, au-delà du fait que peut-être c'est des looks un peu farfelus, il y a du sens, il y a une démarche, il y a quelque chose, c'est pas juste... J'ai mis une chaussure sur ma tête parce que j'avais envie de le faire. Il y a forcément quelque chose qui se raconte avec tout ça. Je trouve que c'est passionnant et j'ai vraiment envie d'enlever le côté la mode c'est superficiel, la mode c'est juste joli. Je pense que ça peut vraiment intéresser tout le monde, l'histoire de la mode, pris sous cet angle-là, sous le fait que la mode, c'est comme l'art de toute façon, mais ça dit vraiment beaucoup de choses sur l'époque dans laquelle on est. Là aujourd'hui, on est... plus en plus sur des collections unisexes, on est plus en plus sur des vêtements mixtes. On est en 2025, en même temps, on est en train d'enlever aussi la frontière homme-femme. C'est pas encore fait, mais c'est en train. Et la mode qu'on a aujourd'hui, on peut s'habiller avec les mêmes vêtements, peu importe qui on est. C'est aussi hyper parlant. Si on ne trouve plus de talons aiguilles aujourd'hui, c'est aussi hyper parlant. C'est une mise en place et ça va avec l'époque.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu nous partages là. 36 idées qui fusent à la seconde en plus de celles qu'on a préparées, donc je vais essayer de me cadrer. J'ai quand même une question là qui me vient et qu'on n'a pas préparée, Laura. Qu'est-ce que tu penses d'entreprendre aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on peut avoir la niaque ? Comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller dans la mode face à des marques comme toutes les marques, on va dire, qui viennent de l'étranger, qui proposent des produits à un jean à 3 euros, un jean à 5 euros ? Comment est-ce qu'on peut tenter de redonner du sens ? Parce que finalement, c'est ça, ce combo entre histoire et mode, c'est que tu redonnes du sens à la mode et elle n'est pas... pas là que pour être superficielle, mais la réalité d'aujourd'hui, c'est aussi une mode qui se consomme parfois à très très très bas de gamme et derrière laquelle il n'y a... On ne peut pas trouver de sens. Comment est-ce qu'on fait quand on a quand même envie de se lancer dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Eh bien justement, je trouve encore une fois ça va aussi avec l'évolution de notre époque. Là, on a effectivement une explosion des marques. Forcément, je pense à Chine, comme tout le monde. Mais en même temps, je pense qu'il y a deux écoles. ceux qui consomment Chine ils ont certainement de bonnes raisons de le faire je ne sais pas mais il y a toute cette fashion qu'on a mais en même temps il y a aussi le côté on veut revenir à l'essentiel à des maisons qui ont des marques fabriquées par exemple en France qui ont un savoir-faire qui perdurent tout ça et pour le coup ces marques-là je pense je ne sais pas le CYP français ou le NINOR par exemple qui fabrique en Bretagne depuis plus de 100 ans c'est des marques qui savent Merci. mettre en valeur leur histoire. Chiline, Zara, pas vraiment cette histoire, cette ADN en fait. Aujourd'hui, je pense que ce qu'il faut vendre, c'est une partie de soi-même. On ne pourra jamais nous copier, nous, la personne qu'on est. On est des gens qui nous ressemblent, mais on est tous uniques. Et c'est ça en fait qu'il faut mettre en avant. C'est ça aussi que j'essaye de mettre en avant avec l'agence Bertin, c'est vendez-vous votre personne. C'est ça que les gens ont envie d'acheter et que personne ne pourra jamais copier. C'est vos valeurs, c'est ce qui vous fait, encore une fois, c'est ce qui vous fait vibrer. Et ça, ça reste un unique.

  • Speaker #0

    Tu prêches une convaincue. Alors donc, ce n'est pas impossible de se lancer, même face à des mastodontes qui arriveraient avec des prix cassés, des stratégies sur lesquelles nous, de toute façon, on ne pourrait pas aller peut-être à notre petite échelle si on démarre dans la mode. La question aussi que je me posais, c'est comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre ? Parce que j'ai... beaucoup entendu et tu l'as dit à plusieurs reprises, c'est-à-dire de faire quelque chose qui nous fait vibrer, de construire quelque chose avec lequel on est aligné. Et face à cette réalité du marché, comment est-ce qu'on fait pour concilier sa passion, sa mission qu'on a donné à son entreprise et les exigences du marché, les exigences du secteur de la mode aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre, ne pas perdre son identité, développer son activité ? Tu l'as dit, on est quand même là pour ça aussi. Comment est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Alors forcément, il y a des compromis à faire. Voilà. Mais ne nous vend pas du rêve alors. Mais c'est des bons compromis pour parvenir à ce qu'on veut à la fin. Il y a des compromis à faire aussi entre je ne perds pas mon identité, mais en même temps, surtout quand on commence, le but aussi c'est de vendre ses produits. Donc forcément, ça demande parfois quelques concessions. On peut vouloir tout de suite, je ne sais pas, se lancer dans de la haute couture. pourquoi pas, peut-être qu'il va falloir faire un peu quelque chose de plus sage ou techniquement avec des finitions un peu moins sophistiquées. S'adapter, en fait, si on décide de commencer sans forcément avoir tout de suite les bons contacts, les bons réseaux, etc. Je pense qu'il faut prendre cette partie commerciale en compte. C'est super dur quand on est créatif. Je suis bassée par là. Donc, il est possible de s'entourer de personnes qui ont ces compétences Merci. commerciale, je le conseille tellement. Ça peut être des amis, ça peut être la famille. C'est toujours un aïe qui est important à avoir en plus et qui permet de trouver le bon équilibre en étant une marque qui va être rentable tout en faisant ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Donc, être accompagnée, ça peut aider sur sa stratégie ou son développement commercial. Et ce que j'entends aussi, c'est que c'est peut-être plus prudent ... Alors après, j'imagine que ça va dépendre aussi du métier qu'on exerce et de ce qu'on a envie de proposer dans l'univers de la mode. Parce que je pense à la mode, on pense aux créateurs, mais il peut y avoir tous les métiers aussi annexes, peut-être, qui gravitent dans le secteur de la mode. Je pense peut-être à des photographes ou à d'autres métiers qui ont envie de pénétrer ce marché. Ce que j'ai entendu, c'est qu'il faut essayer de rentrer par une porte qui est accessible à soi, finalement. Pas à viser peut-être tout de suite très haut, mais rentrer peut-être par une porte. à travers de laquelle on pourra peut-être développer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, alors maintenant, c'est une technique très personnage, mais je pense qu'il faut être réaliste, mais qu'il ne faut pas perdre de vue son objectif final. Encore une fois, si c'est pour se penser pourquoi pas dans la photographie de mode et qu'on commence sur Instagram, sur Pinterest, mais que son but final, c'est de devenir, je ne sais pas, photographe de vogue, il ne faut pas mettre cet objectif à la poubelle. Il faut continuer à travailler en parallèle et tout ce qu'on est en train de poser comme base. À la fois, c'est ce qui nous motive. On ne va pas mettre son rêve de côté, ce n'est pas du tout le but. À la fois, ça peut ouvrir plein de portes qu'on ne pensait pas non plus ouvrir parce que peut-être que ça ne marche pas, mais que ça nous emmène ailleurs. En tout cas, c'est hyper... Enfin, c'est challengeant aussi. C'est motivant d'avoir un rêve qui peut-être est trop ambitieux, même si je pense qu'on n'est jamais trop ambitieux quand c'est son projet. Mais il faut jouer, je pense, sur deux niveaux en même temps.

  • Speaker #0

    Et alors, je suis convaincue, forcément, moi, qui rappelle toujours aux personnes que j'accompagne, même à celles que je rencontre, des entrepreneurs, c'est fixer des objectifs. C'est primordial. Et là, tu viens à nouveau de confirmer, finalement, quel que soit le secteur où on est, C'est ce fameux goal qu'on va viser et vers lequel on va mettre en place plein d'actions pour pouvoir l'atteindre. Alors effectivement, on ne l'atteindra peut-être pas dans la durée dans laquelle on l'a visé, mais on finira peut-être par l'atteindre. Mais s'il n'est pas fixé, effectivement, on ne risque pas d'y arriver. Donc tu rappelles quand même là quelque chose d'essentiel. Une autre question aussi, Laura. Quelles ont été, j'ai envie de dire, peut-être une ou deux... principales difficultés ? Parce que l'idée de Chronique Business, c'est aussi de dévoiler les coulisses, ce qu'on ne voit pas ou ce qu'on ne dit pas toujours. Quelles ont été peut-être ta principale ou les deux principales difficultés que tu as rencontrées en tant qu'entrepreneur dans le secteur de la mode ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est un milieu où on est très, très nombreux. Et pouvoir se faufiler, rentrer, c'est pas forcément évident. Voilà, ça se fait beaucoup par réseau. et il faut Il faut réussir à rentrer dans ce groupe où finalement tout le monde se connaît plus ou moins. Il faut tomber aussi sur les bonnes personnes. Il y a une part de chance, il faut être honnête. Mais surtout, il faut se forcer. Je n'ai pas forcément un caractère où je rentre dans le tas, j'y vais, je secoue tout. Mais en fait, on n'a pas le choix. Ça, c'est la difficulté. C'est vraiment assez fermé. Et je trouve que, par exemple, entre Paris et Lyon, c'est aussi deux mentalités assez différentes. À part, c'est la guerre. Je trouve qu'il y a beaucoup de places qui sont vraiment chères pour être créateur. J'ai beaucoup d'expérience là-bas. Et c'est la course tout le temps. En même temps, dans la mode, c'est tout le temps la course. C'est normal. Être à l'heure, c'est déjà être en retard. Donc voilà. Mais on sent qu'il y a une concurrence de dingue et que c'est chacun pour soi. À Lyon, je ne ressens pas du tout ça. Alors effectivement, on n'a pas non plus la même ampleur. même si aujourd'hui, je trouve que les marques se développent beaucoup chez nous. Ce n'est pas la même échelle et peut-être que ça joue, peut-être pas, mais on a une notion d'entraide, je trouve, aussi. Il y a une place pour tout le monde et si on peut s'aider, on va le faire. Évidemment, il y a toujours cette notion de concurrence, c'est normal aussi.

  • Speaker #0

    Qu'on retrouve un peu partout en business, il ne faut pas se leurrer aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. mais enfin voilà moi il y a plein de personnes qui sont venues m'aider quand je leur demandais un contact ou autre et qui me l'ont donné avec le sourire en plus ça à Paris je ne l'ai pas ressenti alors voilà peut-être que c'est propre à ce que j'ai vécu ou aux gens que j'ai rencontrés aussi mais pour moi il y a vraiment un fossé entre les deux il y a peut-être un peu plus un côté artisanal donc qui est perdu à Paris par l'ampleur par le nombre de créateurs qui se lancent peut-être aussi mais voilà C'est un peu deux salles, deux ambiances.

  • Speaker #0

    OK. Donc, l'une de tes principales difficultés, finalement, ça a été d'aller créer. Parce qu'en fait, c'est ça, il faut aller se créer des opportunités. Tu ne peux pas être ni attentiste, ni même si tu as un réseau, peut-être te baser que sur ton réseau. Il faut à un moment, même si ce n'est pas forcément dans notre caractère, se retrousser les manches et y aller.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il faut oser. Il ne faut vraiment pas se dire peut-être... que c'est pas bien ou je vais me rater. En fait, il faut y aller. Si ça marche, c'est trop bien. Si ça ne marche pas, de toute façon, les gens vont oublier que ça n'a pas marché. J'aime bien ça, oui.

  • Speaker #0

    On va le répéter encore une fois parce que je sais que beaucoup ont besoin de l'entendre. Si on se plante, ce n'est pas grave du tout.

  • Speaker #1

    Et voilà, en fait, il y a une part d'audace aussi là-dedans. Oui, il faut s'enlever les barrières qu'on se met tout seul. Je suis la première à m'en mettre beaucoup trop, mais il faut réussir à surmonter ça et il faut y aller. Enfin, voilà, on peut aussi se démarquer. Après, ça peut être parce qu'on a un projet différent, parce qu'on a une façon de voir les choses différentes. C'est très bête, mais ça peut être aussi physiquement se démarquer. Quand on a un truc dont les gens se souviennent, tout de suite, même si on n'a pas notre nom, c'est la fille qui s'habille toujours en rouge. En fait, tout ce genre de petits détails, ce n'est pas des détails. Donc, il faut vraiment mettre toutes les chances de son côté. en pensant à tout ça.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Bon, alors, gonne dans l'âme que je suis, t'entendre dire que Lyon est quand même plus humaine dans l'univers de la mode, ça fait quand même plaisir. Dernier conseil, alors, tu as amorcé un petit peu sur le fait de se différencier, tu m'as même devancé d'ailleurs sur ma question. Si tu l'as dit, c'est un marché ultra concurrentiel, il y a énormément de monde. Comment est-ce qu'on arrive à se différencier ? Comment tu as fait grandir, toi, le magazine Berkin ? Parce que je sais que... tu as une bonne audience quand même sur Instagram comment est-ce que tu t'es différenciée tu lui as donné sa propre identité et tu as trouvé ta place dans cet univers qui est hyper concurrentiel et ben justement ça rejoint un petit peu ce que je disais,

  • Speaker #1

    c'est qu'il faut y mettre de soi voilà je suis pas la seule à raconter l'histoire de la mode bien évidemment mais il m'a toujours manqué quelque chose quand je lisais des livres ou que je suivais des contes, c'est le côté ludique pour moi c'est un jeu tout ça en fait C'est... C'est amusant, on apprend des nouvelles informations. Et du coup, j'ai un peu créé le compte que j'aurais aimé trouver chez les autres. Donc, je pense que c'est important de faire quelque chose, encore une fois, qui nous plaît, qui nous ressemble. Il ne faut pas non plus oublier à qui on s'adresse. Parfois, j'aimerais bien poster des choses qui n'ont absolument rien à voir, mais que je trouve très, très intéressantes. Mais je me dis en même temps une anecdote sur la footroute, parce que vraiment, ça va intéresser les gens. Donc, il faut... C'est pas si difficile. Donc voilà, se différencier, c'est aussi se dire, aujourd'hui, qu'est-ce qui peut me manquer ? Discuter aussi avec les gens, parce que c'est très important de parler avec son entourage, d'aller à la rencontre de nouvelles personnes, perso, pro, vraiment de savoir aussi qu'est-ce qui intéresse ceux qui nous entourent, qu'est-ce qui leur plaît, qu'est-ce qui leur déplaît aussi, c'est hyper important. Et en fait, à partir de tout ça, on peut se dire, ok ben moi je vais créer ce qui va pouvoir stimuler intellectuellement, ce qui va pouvoir habiller en fait toutes les personnes qui m'entourent et créer quelque chose qui me parle.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de l'épisode Laura. Si je te demandais, tu as presque carte blanche, si je te demandais de nous partager peut-être soit une anecdote, pourquoi pas, mais une anecdote pas sur les stars de la mode, sur l'entrepreneuriat. dans l'univers de la mode ou peut-être un conseil à partager à celles et ceux qui nous écouteraient et qui auraient envie aussi de trouver leur place dans la mode et pouvoir entreprendre et pouvoir en vivre. Voilà, je te laisse carte blanche. Petite anecdote, coulisses ou alors les deux ?

  • Speaker #1

    Je veux bien prendre l'option aussi du PSEI. Alors, c'est vrai que quand on dit entrepreneuriat, on a tendance à se dire j'entreprends tout seul, donc je gère tout seul. Et ça, je pense que c'est une erreur. que j'ai compris il y a quelques temps, mais j'ai quand même fait longtemps avec cette erreur. Il faut absolument s'entourer. En fait, pour moi, c'est le secret. S'entourer déjà de ses proches. Ça, c'est important parce que moralement, c'est difficile d'avancer tout seul, de faire des choix qui peuvent soit réussir, soit au contraire, pas du tout. Donc moralement, je pense que ça, c'est important. Et c'est important aussi de se dire « Ok, j'ai mon entreprise, mais je m'ouvre. » à d'autres professionnels, je peux déléguer s'il y a des compétences que je n'ai pas, parce qu'on ne peut pas tout savoir faire tout seul. Ah non ! Voilà, et ça vraiment pour moi c'est hyper important. Quand on débute, parfois on n'a pas non plus beaucoup de budget aussi, ça c'est important de le dire, et ça ne doit pas être un frein, ça peut être un échange du bon procédé avec, je ne sais pas, un illustrateur, un photographe, voilà, on avance ensemble, donc aller contacter d'autres personnes qui débutent aussi, ça peut être beaucoup beaucoup de choses en fait, mais l'échange est hyper important. de sortir de sa vision, de voir un petit peu le monde qui nous entoure et de faire le tri sur les conseils qu'on nous donne. Il ne faut pas non plus t'en prendre, mais c'est quand même important de discuter et de sourire complètement.

  • Speaker #0

    OK, donc la clé, c'est vraiment savoir s'entourer et ça, ça me parle bien. Je te remercie infiniment, Laura, d'avoir été parmi nous dans Chronique Business. Si cet épisode vous a plu, je vous remercie par avance de le noter, de le commenter, de le partager à tout autre entrepreneur qui pourrait en avoir besoin. c'est le meilleur moyen de faire vivre ses chroniques. Je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt sur Chronique Business.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentations

    00:36

  • Se faire une place dans l'univers de la mode

    03:22

  • Les codes liés au secteur

    06:05

  • Pourquoi l'Histoire et la mode sont liées

    08:24

  • Comment touver du sens et l'équilibre

    12:38

  • Un dernier conseil ?

    18:15

  • Conclusion

    24:09

Description

Comment réussir à entreprendre dans la mode quand le secteur paraît fermé et élitiste ?
Peut-on encore s'y faire une place face aux mastodontes du luxe et à la fast fashion ?


Dans cet épisode de Chroniques Business, je reçois Laura Desauziers, fondatrice du magazine Bertin et autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes.

Ensemble, on explore les coulisses de l’entrepreneuriat dans la mode : ses codes, ses pièges, ses opportunités. Laura partage son parcours, sa vision de la mode, ses difficultés, mais aussi ses conseils pour trouver sa place dans un secteur aussi fascinant qu’exigeant.


Et plus en détail :

  • Les codes à connaître pour entreprendre dans la mode

  • Comment trouver sa place dans un secteur très concurrentiel

  • La différence entre villes dans l’écosystème mode

  • L’importance de vibrer pour ce qu’on fait (et pourquoi ça change tout)


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Entrepreneuriat

  • Mode

  • Business

  • Créativité

  • Légitimité

  • Différenciation

  • Luxe, prêt-à-porter & fast-fashion

  • Storytelling

  • Réseaux


Retrouvez Laura Desauziers ici :



Épisodes complémentaires recommandés :
#6. Réhumaniser son marketing : attirer les bons clients sans se trahir

#3. Et si on démystifiait la prospection ?



Bonne écoute 🎧



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Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cette humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seule ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Chronique Business. Je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui. Je vous emmène dans les coulisses de l'entrepreneuriat de la mode. Un peu comme les défilés qu'on regarde et pour lesquels on a envie de se glisser comme une petite souris pour voir ce qui se passe derrière. Aujourd'hui, en compagnie de mon invité, on va se diriger dans les coulisses de l'entrepreneuriat dans la mode. J'ai le plaisir d'accueillir Laura Dessosier. Laura est fondatrice du magazine Bertin. Elle est également autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes que je vous recommande. C'est une pépite. Bienvenue Laura et je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Sabrina de me recevoir dans ton podcast. Je suis très honorée.

  • Speaker #0

    C'est très gentil, je suis ravie. On va passer un super moment, on va aller dans les méandres de la mode. Laura, je te laisse une petite minute peut-être pour te présenter et en dire un petit peu plus sur le magazine Bertin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, le magazine Bertin, c'est un magazine qui se trouve principalement aujourd'hui sur Instagram, puisque c'est ce qui a effectivement le mieux marché, et qui raconte comment l'histoire, avec un grand H, a un rôle de premier plan, en fait, dans l'histoire de la mode. Comment, voilà, tout a été choisi par rapport à un contexte social, par rapport à un contexte historique, comment, voilà, chaque détail raconte quelque chose qui va au-delà de juste l'esthétique. Et Zine Bertin, voilà, donc sur Instagram. Et on a aussi une partie boutique en ligne avec, voilà, des produits, des mugs, des affiches qui reprennent toutes ces petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Très chouette et je vous recommande aussi d'aller dans la boutique. Autrice aussi d'un livre,

  • Speaker #1

    Laura. Exactement. Donc, comme tu l'as dit, Histoire de la mode, anecdotes et citations. C'est un livre que j'ai réalisé moi-même. Voilà, les textes. l'auto-édition, les illustrations. Ça faisait des années pour ne pas dire depuis toujours que je voulais le faire. Donc, je savais exactement ce que je voulais à la fin. C'est un livre qui parle des premières fois dans l'histoire de la mode. Donc, la première montre-bracelet, le premier défilé, tous ces éléments qui ont été déclencheurs pour tout ce qu'on connaît aujourd'hui. Et histoire de varier un petit peu, d'être plus dynamique, on retrouve aussi les petites anecdotes que j'aborde. sur Instagram. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes, sinon ce n'est pas très drôle. Des petites citations. L'idée, c'est qu'on a la mode, l'art de vivre, l'élégance qui se retrouvent dans un même mot.

  • Speaker #0

    Et pour avoir commencé à le feuilleter, c'est vrai que j'adore les citations. J'en ai partagé quelques-unes, notamment sur LinkedIn. J'adore aussi le regard que tu apportes, finalement, qui est très différent sur la mode. Entreprendre dans la mode, ça semble inaccessible. Ça semble inaccessible parce que d'histoire, j'ai envie de dire, la mode, c'est un milieu très fermé, presque élitiste. On n'a pas forcément tous notre place. Et pour autant, on peut être passionné de mode. Tu es lancée et je trouve très honnêtement que tu le fais vraiment avec brio parce que tu as réalisé beaucoup de choses. Et c'est vraiment admirable. Mais quels sont les codes de l'entrepreneuriat dans la mode ? Comment est-ce qu'on s'y lance ? Comment est-ce qu'on s'y fait une... place aussi ? Comment est-ce qu'on construit sa légitimité et puis à un moment sa notoriété ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, effectivement, c'est pas forcément évident, mais j'ai envie de dire, peu importe le domaine dans lequel on veut se lancer par rapport à l'entreprenariat, c'est jamais facile. Quand on veut, on peut. J'aime bien cette phrase. Donc, une fois qu'on a vraiment l'envie, toutes les portes peuvent s'ouvrir et c'est juste d'avoir l'idée et de se structurer. Souvent, quand on parle justement de mode, on pense... Chanel, Dior et Saint Laurent la mode c'est pas que ça c'est beaucoup beaucoup d'autres choses déjà en termes de variété c'est de l'enfant, de la femme, de l'homme déjà toutes ces catégories là elles sont variées on a du luxe, on a du premium on a du prêt-à-porter, on a même de la fast fashion c'est très très varié on a les grandes entreprises de mode que vous connaissez, les grandes maisons que j'ai citées c'était au début, mais on a aussi toute la partie créateur, ceux qui travaillent seuls, ceux qui se font un peu aider, mais qui sont deux, trois dans une équipe, en fait, la mode, c'est vraiment tout ça. Donc, il suffit aussi de savoir ce qui nous fait vibrer, ce qu'on veut transmettre, ce qu'on veut vendre aussi, puisque c'est quand même la finalité, c'est, voilà, de faire son métier. Mais au final, il y a tellement de portes ouvertes, il y a tellement de variétés, de domaines, de ce qu'on peut faire, etc., que qu'on peut réussir à trouver sa place une fois qu'on a l'idée et le projet qui va nous porter. C'est vraiment ça qui est aussi un peu difficile, non pas parce que c'est un monde qui est bouché, mais parce qu'il faut qu'on ait à la fois l'idée qui nous permette de nous démarquer et à la fois l'idée qui nous plaît aussi. Parce qu'une idée qui nous plaît, c'est une idée qu'on arrivera à vendre et c'est déjà le plus important. On ne peut pas faire, par exemple, des vêtements. en se disant, ça, ça va être quelque chose qui va se vendre si nous-mêmes, on n'est pas convaincus ou que ce n'est pas du tout notre souci. Quand on est dans l'entrepreneuriat, il faut être le premier à vibrer de ce qu'on fait, de ce qu'on vend et de se donner comme message.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'idée d'être le premier à vibrer de ce qu'on a envie de partager. C'est quelque chose que je dis aussi. Et tu as complètement raison, finalement. Alors, tu viens un peu d'émystifier cet univers de la mode qui semble inaccessible. Alors, tout de même, quelle que soit la... porte à partir de laquelle on a envie de rentrer dans le secteur, puisque tu en as donné plusieurs, effectivement. Il peut y avoir les créateurs, il peut y avoir les grandes enseignes. Il peut y avoir aussi, en termes de, j'ai envie de dire, catégorisation dans la mode, les très, très grandes marques, mais aussi la fast fashion ou le prêt-à-porter. Quels sont les principaux codes, finalement, qui sont une constante, peut-être, à toutes les catégories, à tous les secteurs ? Est-ce qu'il y a des constantes et des codes à avoir, à respecter ? Ou pas du tout, finalement, c'est les mêmes codes qu'on peut retrouver un peu partout dans l'entrepreneuriat ? Ce dont je doute, parce que quel que soit le secteur de la mode, il y a quand même des subtilités, il y a quand même une posture, peut-être.

  • Speaker #1

    Alors, oui, il y a plein de choses qui vont différencier. Évidemment, on ne va pas entreprendre de la même façon si, je ne sais pas, on veut lancer une marque de t-shirt ou si on veut lancer une marque de marantone de luxe. Il va falloir trouver des fournisseurs différents déjà pour juste le produit, puisque c'est quand même la base. Ça ne va pas être la même façon de produire, la même façon de créer. Quand on est styliste, on ne pense pas non plus les choses de la même façon. Il y a toujours un côté business aussi à prendre en compte, même quand on est créatif. Et au-delà de ça, la communication ne va pas être la même non plus. On ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Donc, on ne peut pas avoir la même posture, la même façon de parler, la même façon d'aller chercher ses futurs clients. Donc là aussi, il y a souvent un travail à faire sur nous. Et encore une fois, c'est ce que je dis. Je pense qu'il faut être vraiment aligné avec ça si on n'est pas du tout client du luxe. parce que ça ne nous intéresse pas. Je ne trouve pas que ce soit très pertinent d'aller chercher cette clientèle-là puisqu'on ne sait pas vraiment lui parler puisque ça ne lui ressemble pas. Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis. C'est très intéressant. Donc finalement, il y a quand même cette notion d'être animée et de vibrer par ce qu'on fait et de connaître quand même un minimum le marché pour pouvoir s'y lancer plus facilement.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, la mode, c'est comme l'hôtellerie, c'est comme la restauration. Entre un étoilé et un petit bistrot, les deux sont aussi bien l'un que l'autre. Mais c'est des codes différents parce qu'on ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Il n'y a pas le même travail derrière. C'est deux messages différents malgré un univers qui est commun.

  • Speaker #0

    Alors, toi, tu as choisi de faire du récit. de l'histoire de la mode, parce que c'est quand même, j'ai envie de dire, assez particulier, mais tu vois et tu nous permets aussi de découvrir la mode sous un angle différent, qui est celui de son lien avec notre histoire, notre histoire sociétale, peut-être environnementale aussi, j'ai pas été au bout de ton livre, mais de son histoire avec un grand H. Pourquoi est-ce que tu as jugé nécessaire ou que tu as eu envie d'aller raconter l'histoire autrement ? Pourquoi est-ce qu'elle mérite d'être racontée autrement aujourd'hui, cette histoire ?

  • Speaker #1

    Ça part d'il y a très très très très longtemps. Je pense que j'avais 8 ans. J'ai vu le film L'Allée du Roi, que je recommande vraiment, il est super. C'est l'histoire vraiment de Louis XIV et de Madame de Maintenon. Voilà, on est à Versailles. On a des très très beaux costumes. Et à partir de là, j'ai toujours aimé l'histoire et la mode, mais là, ça a été vraiment pour moi la symbiose des deux. Bon, j'avais que 8 ans, donc je n'ai pas plus creusé que ça. Je me suis dit, non, c'est quoi ? Mais en fait, à partir de là, petit à petit... j'ai commencé à me renseigner je sais que je suis très curieuse autour de moi ma mère aussi elle a toujours un petit livre elle adore aussi tout ça donc ça s'alimente quand on a du temps on est forcément influencés par ce qui nous entoure donc petit à petit j'ai étudié en parallèle les deux et je me suis rendu compte que le lien n'est pas discutable évidemment que quand on voit une Europe par exemple à la française donc vraiment typique ce qu'on imagine quand on est en France quand on voit Versailles, c'est tellement parlant sur la place de la femme à l'époque, qui est une femme objet, qui est du coup serrée par rapport à ce corset et par rapport au poids des robes qui pouvaient faire une vingtaine de kilos et qui immobilisent, par rapport au fait qu'avec toutes les structures, les paniers qui donnent cette ampleur qu'on a sur le bas de la robe, ça montre aussi qu'on exagère les formes de la femme, notamment les hanches, parce qu'à cette époque-là, la femme est là pour assurer la descendance. de sa famille. Et en fait, tout ça, cet exemple-là, il se traduit dans n'importe quelle époque, pour tout. Et je trouve ça absolument passionnant. On a souvent l'image de la mode, c'est un peu superficiel, quand on voit les reportages des gens qui vont à la Fashion Week, on rigole bien. Et c'est une partie de la mode qui est intéressante, mais en fait, au-delà du fait que peut-être c'est des looks un peu farfelus, il y a du sens, il y a une démarche, il y a quelque chose, c'est pas juste... J'ai mis une chaussure sur ma tête parce que j'avais envie de le faire. Il y a forcément quelque chose qui se raconte avec tout ça. Je trouve que c'est passionnant et j'ai vraiment envie d'enlever le côté la mode c'est superficiel, la mode c'est juste joli. Je pense que ça peut vraiment intéresser tout le monde, l'histoire de la mode, pris sous cet angle-là, sous le fait que la mode, c'est comme l'art de toute façon, mais ça dit vraiment beaucoup de choses sur l'époque dans laquelle on est. Là aujourd'hui, on est... plus en plus sur des collections unisexes, on est plus en plus sur des vêtements mixtes. On est en 2025, en même temps, on est en train d'enlever aussi la frontière homme-femme. C'est pas encore fait, mais c'est en train. Et la mode qu'on a aujourd'hui, on peut s'habiller avec les mêmes vêtements, peu importe qui on est. C'est aussi hyper parlant. Si on ne trouve plus de talons aiguilles aujourd'hui, c'est aussi hyper parlant. C'est une mise en place et ça va avec l'époque.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu nous partages là. 36 idées qui fusent à la seconde en plus de celles qu'on a préparées, donc je vais essayer de me cadrer. J'ai quand même une question là qui me vient et qu'on n'a pas préparée, Laura. Qu'est-ce que tu penses d'entreprendre aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on peut avoir la niaque ? Comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller dans la mode face à des marques comme toutes les marques, on va dire, qui viennent de l'étranger, qui proposent des produits à un jean à 3 euros, un jean à 5 euros ? Comment est-ce qu'on peut tenter de redonner du sens ? Parce que finalement, c'est ça, ce combo entre histoire et mode, c'est que tu redonnes du sens à la mode et elle n'est pas... pas là que pour être superficielle, mais la réalité d'aujourd'hui, c'est aussi une mode qui se consomme parfois à très très très bas de gamme et derrière laquelle il n'y a... On ne peut pas trouver de sens. Comment est-ce qu'on fait quand on a quand même envie de se lancer dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Eh bien justement, je trouve encore une fois ça va aussi avec l'évolution de notre époque. Là, on a effectivement une explosion des marques. Forcément, je pense à Chine, comme tout le monde. Mais en même temps, je pense qu'il y a deux écoles. ceux qui consomment Chine ils ont certainement de bonnes raisons de le faire je ne sais pas mais il y a toute cette fashion qu'on a mais en même temps il y a aussi le côté on veut revenir à l'essentiel à des maisons qui ont des marques fabriquées par exemple en France qui ont un savoir-faire qui perdurent tout ça et pour le coup ces marques-là je pense je ne sais pas le CYP français ou le NINOR par exemple qui fabrique en Bretagne depuis plus de 100 ans c'est des marques qui savent Merci. mettre en valeur leur histoire. Chiline, Zara, pas vraiment cette histoire, cette ADN en fait. Aujourd'hui, je pense que ce qu'il faut vendre, c'est une partie de soi-même. On ne pourra jamais nous copier, nous, la personne qu'on est. On est des gens qui nous ressemblent, mais on est tous uniques. Et c'est ça en fait qu'il faut mettre en avant. C'est ça aussi que j'essaye de mettre en avant avec l'agence Bertin, c'est vendez-vous votre personne. C'est ça que les gens ont envie d'acheter et que personne ne pourra jamais copier. C'est vos valeurs, c'est ce qui vous fait, encore une fois, c'est ce qui vous fait vibrer. Et ça, ça reste un unique.

  • Speaker #0

    Tu prêches une convaincue. Alors donc, ce n'est pas impossible de se lancer, même face à des mastodontes qui arriveraient avec des prix cassés, des stratégies sur lesquelles nous, de toute façon, on ne pourrait pas aller peut-être à notre petite échelle si on démarre dans la mode. La question aussi que je me posais, c'est comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre ? Parce que j'ai... beaucoup entendu et tu l'as dit à plusieurs reprises, c'est-à-dire de faire quelque chose qui nous fait vibrer, de construire quelque chose avec lequel on est aligné. Et face à cette réalité du marché, comment est-ce qu'on fait pour concilier sa passion, sa mission qu'on a donné à son entreprise et les exigences du marché, les exigences du secteur de la mode aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre, ne pas perdre son identité, développer son activité ? Tu l'as dit, on est quand même là pour ça aussi. Comment est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Alors forcément, il y a des compromis à faire. Voilà. Mais ne nous vend pas du rêve alors. Mais c'est des bons compromis pour parvenir à ce qu'on veut à la fin. Il y a des compromis à faire aussi entre je ne perds pas mon identité, mais en même temps, surtout quand on commence, le but aussi c'est de vendre ses produits. Donc forcément, ça demande parfois quelques concessions. On peut vouloir tout de suite, je ne sais pas, se lancer dans de la haute couture. pourquoi pas, peut-être qu'il va falloir faire un peu quelque chose de plus sage ou techniquement avec des finitions un peu moins sophistiquées. S'adapter, en fait, si on décide de commencer sans forcément avoir tout de suite les bons contacts, les bons réseaux, etc. Je pense qu'il faut prendre cette partie commerciale en compte. C'est super dur quand on est créatif. Je suis bassée par là. Donc, il est possible de s'entourer de personnes qui ont ces compétences Merci. commerciale, je le conseille tellement. Ça peut être des amis, ça peut être la famille. C'est toujours un aïe qui est important à avoir en plus et qui permet de trouver le bon équilibre en étant une marque qui va être rentable tout en faisant ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Donc, être accompagnée, ça peut aider sur sa stratégie ou son développement commercial. Et ce que j'entends aussi, c'est que c'est peut-être plus prudent ... Alors après, j'imagine que ça va dépendre aussi du métier qu'on exerce et de ce qu'on a envie de proposer dans l'univers de la mode. Parce que je pense à la mode, on pense aux créateurs, mais il peut y avoir tous les métiers aussi annexes, peut-être, qui gravitent dans le secteur de la mode. Je pense peut-être à des photographes ou à d'autres métiers qui ont envie de pénétrer ce marché. Ce que j'ai entendu, c'est qu'il faut essayer de rentrer par une porte qui est accessible à soi, finalement. Pas à viser peut-être tout de suite très haut, mais rentrer peut-être par une porte. à travers de laquelle on pourra peut-être développer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, alors maintenant, c'est une technique très personnage, mais je pense qu'il faut être réaliste, mais qu'il ne faut pas perdre de vue son objectif final. Encore une fois, si c'est pour se penser pourquoi pas dans la photographie de mode et qu'on commence sur Instagram, sur Pinterest, mais que son but final, c'est de devenir, je ne sais pas, photographe de vogue, il ne faut pas mettre cet objectif à la poubelle. Il faut continuer à travailler en parallèle et tout ce qu'on est en train de poser comme base. À la fois, c'est ce qui nous motive. On ne va pas mettre son rêve de côté, ce n'est pas du tout le but. À la fois, ça peut ouvrir plein de portes qu'on ne pensait pas non plus ouvrir parce que peut-être que ça ne marche pas, mais que ça nous emmène ailleurs. En tout cas, c'est hyper... Enfin, c'est challengeant aussi. C'est motivant d'avoir un rêve qui peut-être est trop ambitieux, même si je pense qu'on n'est jamais trop ambitieux quand c'est son projet. Mais il faut jouer, je pense, sur deux niveaux en même temps.

  • Speaker #0

    Et alors, je suis convaincue, forcément, moi, qui rappelle toujours aux personnes que j'accompagne, même à celles que je rencontre, des entrepreneurs, c'est fixer des objectifs. C'est primordial. Et là, tu viens à nouveau de confirmer, finalement, quel que soit le secteur où on est, C'est ce fameux goal qu'on va viser et vers lequel on va mettre en place plein d'actions pour pouvoir l'atteindre. Alors effectivement, on ne l'atteindra peut-être pas dans la durée dans laquelle on l'a visé, mais on finira peut-être par l'atteindre. Mais s'il n'est pas fixé, effectivement, on ne risque pas d'y arriver. Donc tu rappelles quand même là quelque chose d'essentiel. Une autre question aussi, Laura. Quelles ont été, j'ai envie de dire, peut-être une ou deux... principales difficultés ? Parce que l'idée de Chronique Business, c'est aussi de dévoiler les coulisses, ce qu'on ne voit pas ou ce qu'on ne dit pas toujours. Quelles ont été peut-être ta principale ou les deux principales difficultés que tu as rencontrées en tant qu'entrepreneur dans le secteur de la mode ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est un milieu où on est très, très nombreux. Et pouvoir se faufiler, rentrer, c'est pas forcément évident. Voilà, ça se fait beaucoup par réseau. et il faut Il faut réussir à rentrer dans ce groupe où finalement tout le monde se connaît plus ou moins. Il faut tomber aussi sur les bonnes personnes. Il y a une part de chance, il faut être honnête. Mais surtout, il faut se forcer. Je n'ai pas forcément un caractère où je rentre dans le tas, j'y vais, je secoue tout. Mais en fait, on n'a pas le choix. Ça, c'est la difficulté. C'est vraiment assez fermé. Et je trouve que, par exemple, entre Paris et Lyon, c'est aussi deux mentalités assez différentes. À part, c'est la guerre. Je trouve qu'il y a beaucoup de places qui sont vraiment chères pour être créateur. J'ai beaucoup d'expérience là-bas. Et c'est la course tout le temps. En même temps, dans la mode, c'est tout le temps la course. C'est normal. Être à l'heure, c'est déjà être en retard. Donc voilà. Mais on sent qu'il y a une concurrence de dingue et que c'est chacun pour soi. À Lyon, je ne ressens pas du tout ça. Alors effectivement, on n'a pas non plus la même ampleur. même si aujourd'hui, je trouve que les marques se développent beaucoup chez nous. Ce n'est pas la même échelle et peut-être que ça joue, peut-être pas, mais on a une notion d'entraide, je trouve, aussi. Il y a une place pour tout le monde et si on peut s'aider, on va le faire. Évidemment, il y a toujours cette notion de concurrence, c'est normal aussi.

  • Speaker #0

    Qu'on retrouve un peu partout en business, il ne faut pas se leurrer aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. mais enfin voilà moi il y a plein de personnes qui sont venues m'aider quand je leur demandais un contact ou autre et qui me l'ont donné avec le sourire en plus ça à Paris je ne l'ai pas ressenti alors voilà peut-être que c'est propre à ce que j'ai vécu ou aux gens que j'ai rencontrés aussi mais pour moi il y a vraiment un fossé entre les deux il y a peut-être un peu plus un côté artisanal donc qui est perdu à Paris par l'ampleur par le nombre de créateurs qui se lancent peut-être aussi mais voilà C'est un peu deux salles, deux ambiances.

  • Speaker #0

    OK. Donc, l'une de tes principales difficultés, finalement, ça a été d'aller créer. Parce qu'en fait, c'est ça, il faut aller se créer des opportunités. Tu ne peux pas être ni attentiste, ni même si tu as un réseau, peut-être te baser que sur ton réseau. Il faut à un moment, même si ce n'est pas forcément dans notre caractère, se retrousser les manches et y aller.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il faut oser. Il ne faut vraiment pas se dire peut-être... que c'est pas bien ou je vais me rater. En fait, il faut y aller. Si ça marche, c'est trop bien. Si ça ne marche pas, de toute façon, les gens vont oublier que ça n'a pas marché. J'aime bien ça, oui.

  • Speaker #0

    On va le répéter encore une fois parce que je sais que beaucoup ont besoin de l'entendre. Si on se plante, ce n'est pas grave du tout.

  • Speaker #1

    Et voilà, en fait, il y a une part d'audace aussi là-dedans. Oui, il faut s'enlever les barrières qu'on se met tout seul. Je suis la première à m'en mettre beaucoup trop, mais il faut réussir à surmonter ça et il faut y aller. Enfin, voilà, on peut aussi se démarquer. Après, ça peut être parce qu'on a un projet différent, parce qu'on a une façon de voir les choses différentes. C'est très bête, mais ça peut être aussi physiquement se démarquer. Quand on a un truc dont les gens se souviennent, tout de suite, même si on n'a pas notre nom, c'est la fille qui s'habille toujours en rouge. En fait, tout ce genre de petits détails, ce n'est pas des détails. Donc, il faut vraiment mettre toutes les chances de son côté. en pensant à tout ça.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Bon, alors, gonne dans l'âme que je suis, t'entendre dire que Lyon est quand même plus humaine dans l'univers de la mode, ça fait quand même plaisir. Dernier conseil, alors, tu as amorcé un petit peu sur le fait de se différencier, tu m'as même devancé d'ailleurs sur ma question. Si tu l'as dit, c'est un marché ultra concurrentiel, il y a énormément de monde. Comment est-ce qu'on arrive à se différencier ? Comment tu as fait grandir, toi, le magazine Berkin ? Parce que je sais que... tu as une bonne audience quand même sur Instagram comment est-ce que tu t'es différenciée tu lui as donné sa propre identité et tu as trouvé ta place dans cet univers qui est hyper concurrentiel et ben justement ça rejoint un petit peu ce que je disais,

  • Speaker #1

    c'est qu'il faut y mettre de soi voilà je suis pas la seule à raconter l'histoire de la mode bien évidemment mais il m'a toujours manqué quelque chose quand je lisais des livres ou que je suivais des contes, c'est le côté ludique pour moi c'est un jeu tout ça en fait C'est... C'est amusant, on apprend des nouvelles informations. Et du coup, j'ai un peu créé le compte que j'aurais aimé trouver chez les autres. Donc, je pense que c'est important de faire quelque chose, encore une fois, qui nous plaît, qui nous ressemble. Il ne faut pas non plus oublier à qui on s'adresse. Parfois, j'aimerais bien poster des choses qui n'ont absolument rien à voir, mais que je trouve très, très intéressantes. Mais je me dis en même temps une anecdote sur la footroute, parce que vraiment, ça va intéresser les gens. Donc, il faut... C'est pas si difficile. Donc voilà, se différencier, c'est aussi se dire, aujourd'hui, qu'est-ce qui peut me manquer ? Discuter aussi avec les gens, parce que c'est très important de parler avec son entourage, d'aller à la rencontre de nouvelles personnes, perso, pro, vraiment de savoir aussi qu'est-ce qui intéresse ceux qui nous entourent, qu'est-ce qui leur plaît, qu'est-ce qui leur déplaît aussi, c'est hyper important. Et en fait, à partir de tout ça, on peut se dire, ok ben moi je vais créer ce qui va pouvoir stimuler intellectuellement, ce qui va pouvoir habiller en fait toutes les personnes qui m'entourent et créer quelque chose qui me parle.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de l'épisode Laura. Si je te demandais, tu as presque carte blanche, si je te demandais de nous partager peut-être soit une anecdote, pourquoi pas, mais une anecdote pas sur les stars de la mode, sur l'entrepreneuriat. dans l'univers de la mode ou peut-être un conseil à partager à celles et ceux qui nous écouteraient et qui auraient envie aussi de trouver leur place dans la mode et pouvoir entreprendre et pouvoir en vivre. Voilà, je te laisse carte blanche. Petite anecdote, coulisses ou alors les deux ?

  • Speaker #1

    Je veux bien prendre l'option aussi du PSEI. Alors, c'est vrai que quand on dit entrepreneuriat, on a tendance à se dire j'entreprends tout seul, donc je gère tout seul. Et ça, je pense que c'est une erreur. que j'ai compris il y a quelques temps, mais j'ai quand même fait longtemps avec cette erreur. Il faut absolument s'entourer. En fait, pour moi, c'est le secret. S'entourer déjà de ses proches. Ça, c'est important parce que moralement, c'est difficile d'avancer tout seul, de faire des choix qui peuvent soit réussir, soit au contraire, pas du tout. Donc moralement, je pense que ça, c'est important. Et c'est important aussi de se dire « Ok, j'ai mon entreprise, mais je m'ouvre. » à d'autres professionnels, je peux déléguer s'il y a des compétences que je n'ai pas, parce qu'on ne peut pas tout savoir faire tout seul. Ah non ! Voilà, et ça vraiment pour moi c'est hyper important. Quand on débute, parfois on n'a pas non plus beaucoup de budget aussi, ça c'est important de le dire, et ça ne doit pas être un frein, ça peut être un échange du bon procédé avec, je ne sais pas, un illustrateur, un photographe, voilà, on avance ensemble, donc aller contacter d'autres personnes qui débutent aussi, ça peut être beaucoup beaucoup de choses en fait, mais l'échange est hyper important. de sortir de sa vision, de voir un petit peu le monde qui nous entoure et de faire le tri sur les conseils qu'on nous donne. Il ne faut pas non plus t'en prendre, mais c'est quand même important de discuter et de sourire complètement.

  • Speaker #0

    OK, donc la clé, c'est vraiment savoir s'entourer et ça, ça me parle bien. Je te remercie infiniment, Laura, d'avoir été parmi nous dans Chronique Business. Si cet épisode vous a plu, je vous remercie par avance de le noter, de le commenter, de le partager à tout autre entrepreneur qui pourrait en avoir besoin. c'est le meilleur moyen de faire vivre ses chroniques. Je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt sur Chronique Business.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentations

    00:36

  • Se faire une place dans l'univers de la mode

    03:22

  • Les codes liés au secteur

    06:05

  • Pourquoi l'Histoire et la mode sont liées

    08:24

  • Comment touver du sens et l'équilibre

    12:38

  • Un dernier conseil ?

    18:15

  • Conclusion

    24:09

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Description

Comment réussir à entreprendre dans la mode quand le secteur paraît fermé et élitiste ?
Peut-on encore s'y faire une place face aux mastodontes du luxe et à la fast fashion ?


Dans cet épisode de Chroniques Business, je reçois Laura Desauziers, fondatrice du magazine Bertin et autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes.

Ensemble, on explore les coulisses de l’entrepreneuriat dans la mode : ses codes, ses pièges, ses opportunités. Laura partage son parcours, sa vision de la mode, ses difficultés, mais aussi ses conseils pour trouver sa place dans un secteur aussi fascinant qu’exigeant.


Et plus en détail :

  • Les codes à connaître pour entreprendre dans la mode

  • Comment trouver sa place dans un secteur très concurrentiel

  • La différence entre villes dans l’écosystème mode

  • L’importance de vibrer pour ce qu’on fait (et pourquoi ça change tout)


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Entrepreneuriat

  • Mode

  • Business

  • Créativité

  • Légitimité

  • Différenciation

  • Luxe, prêt-à-porter & fast-fashion

  • Storytelling

  • Réseaux


Retrouvez Laura Desauziers ici :



Épisodes complémentaires recommandés :
#6. Réhumaniser son marketing : attirer les bons clients sans se trahir

#3. Et si on démystifiait la prospection ?



Bonne écoute 🎧



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Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cette humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seule ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Chronique Business. Je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui. Je vous emmène dans les coulisses de l'entrepreneuriat de la mode. Un peu comme les défilés qu'on regarde et pour lesquels on a envie de se glisser comme une petite souris pour voir ce qui se passe derrière. Aujourd'hui, en compagnie de mon invité, on va se diriger dans les coulisses de l'entrepreneuriat dans la mode. J'ai le plaisir d'accueillir Laura Dessosier. Laura est fondatrice du magazine Bertin. Elle est également autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes que je vous recommande. C'est une pépite. Bienvenue Laura et je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Sabrina de me recevoir dans ton podcast. Je suis très honorée.

  • Speaker #0

    C'est très gentil, je suis ravie. On va passer un super moment, on va aller dans les méandres de la mode. Laura, je te laisse une petite minute peut-être pour te présenter et en dire un petit peu plus sur le magazine Bertin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, le magazine Bertin, c'est un magazine qui se trouve principalement aujourd'hui sur Instagram, puisque c'est ce qui a effectivement le mieux marché, et qui raconte comment l'histoire, avec un grand H, a un rôle de premier plan, en fait, dans l'histoire de la mode. Comment, voilà, tout a été choisi par rapport à un contexte social, par rapport à un contexte historique, comment, voilà, chaque détail raconte quelque chose qui va au-delà de juste l'esthétique. Et Zine Bertin, voilà, donc sur Instagram. Et on a aussi une partie boutique en ligne avec, voilà, des produits, des mugs, des affiches qui reprennent toutes ces petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Très chouette et je vous recommande aussi d'aller dans la boutique. Autrice aussi d'un livre,

  • Speaker #1

    Laura. Exactement. Donc, comme tu l'as dit, Histoire de la mode, anecdotes et citations. C'est un livre que j'ai réalisé moi-même. Voilà, les textes. l'auto-édition, les illustrations. Ça faisait des années pour ne pas dire depuis toujours que je voulais le faire. Donc, je savais exactement ce que je voulais à la fin. C'est un livre qui parle des premières fois dans l'histoire de la mode. Donc, la première montre-bracelet, le premier défilé, tous ces éléments qui ont été déclencheurs pour tout ce qu'on connaît aujourd'hui. Et histoire de varier un petit peu, d'être plus dynamique, on retrouve aussi les petites anecdotes que j'aborde. sur Instagram. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes, sinon ce n'est pas très drôle. Des petites citations. L'idée, c'est qu'on a la mode, l'art de vivre, l'élégance qui se retrouvent dans un même mot.

  • Speaker #0

    Et pour avoir commencé à le feuilleter, c'est vrai que j'adore les citations. J'en ai partagé quelques-unes, notamment sur LinkedIn. J'adore aussi le regard que tu apportes, finalement, qui est très différent sur la mode. Entreprendre dans la mode, ça semble inaccessible. Ça semble inaccessible parce que d'histoire, j'ai envie de dire, la mode, c'est un milieu très fermé, presque élitiste. On n'a pas forcément tous notre place. Et pour autant, on peut être passionné de mode. Tu es lancée et je trouve très honnêtement que tu le fais vraiment avec brio parce que tu as réalisé beaucoup de choses. Et c'est vraiment admirable. Mais quels sont les codes de l'entrepreneuriat dans la mode ? Comment est-ce qu'on s'y lance ? Comment est-ce qu'on s'y fait une... place aussi ? Comment est-ce qu'on construit sa légitimité et puis à un moment sa notoriété ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, effectivement, c'est pas forcément évident, mais j'ai envie de dire, peu importe le domaine dans lequel on veut se lancer par rapport à l'entreprenariat, c'est jamais facile. Quand on veut, on peut. J'aime bien cette phrase. Donc, une fois qu'on a vraiment l'envie, toutes les portes peuvent s'ouvrir et c'est juste d'avoir l'idée et de se structurer. Souvent, quand on parle justement de mode, on pense... Chanel, Dior et Saint Laurent la mode c'est pas que ça c'est beaucoup beaucoup d'autres choses déjà en termes de variété c'est de l'enfant, de la femme, de l'homme déjà toutes ces catégories là elles sont variées on a du luxe, on a du premium on a du prêt-à-porter, on a même de la fast fashion c'est très très varié on a les grandes entreprises de mode que vous connaissez, les grandes maisons que j'ai citées c'était au début, mais on a aussi toute la partie créateur, ceux qui travaillent seuls, ceux qui se font un peu aider, mais qui sont deux, trois dans une équipe, en fait, la mode, c'est vraiment tout ça. Donc, il suffit aussi de savoir ce qui nous fait vibrer, ce qu'on veut transmettre, ce qu'on veut vendre aussi, puisque c'est quand même la finalité, c'est, voilà, de faire son métier. Mais au final, il y a tellement de portes ouvertes, il y a tellement de variétés, de domaines, de ce qu'on peut faire, etc., que qu'on peut réussir à trouver sa place une fois qu'on a l'idée et le projet qui va nous porter. C'est vraiment ça qui est aussi un peu difficile, non pas parce que c'est un monde qui est bouché, mais parce qu'il faut qu'on ait à la fois l'idée qui nous permette de nous démarquer et à la fois l'idée qui nous plaît aussi. Parce qu'une idée qui nous plaît, c'est une idée qu'on arrivera à vendre et c'est déjà le plus important. On ne peut pas faire, par exemple, des vêtements. en se disant, ça, ça va être quelque chose qui va se vendre si nous-mêmes, on n'est pas convaincus ou que ce n'est pas du tout notre souci. Quand on est dans l'entrepreneuriat, il faut être le premier à vibrer de ce qu'on fait, de ce qu'on vend et de se donner comme message.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'idée d'être le premier à vibrer de ce qu'on a envie de partager. C'est quelque chose que je dis aussi. Et tu as complètement raison, finalement. Alors, tu viens un peu d'émystifier cet univers de la mode qui semble inaccessible. Alors, tout de même, quelle que soit la... porte à partir de laquelle on a envie de rentrer dans le secteur, puisque tu en as donné plusieurs, effectivement. Il peut y avoir les créateurs, il peut y avoir les grandes enseignes. Il peut y avoir aussi, en termes de, j'ai envie de dire, catégorisation dans la mode, les très, très grandes marques, mais aussi la fast fashion ou le prêt-à-porter. Quels sont les principaux codes, finalement, qui sont une constante, peut-être, à toutes les catégories, à tous les secteurs ? Est-ce qu'il y a des constantes et des codes à avoir, à respecter ? Ou pas du tout, finalement, c'est les mêmes codes qu'on peut retrouver un peu partout dans l'entrepreneuriat ? Ce dont je doute, parce que quel que soit le secteur de la mode, il y a quand même des subtilités, il y a quand même une posture, peut-être.

  • Speaker #1

    Alors, oui, il y a plein de choses qui vont différencier. Évidemment, on ne va pas entreprendre de la même façon si, je ne sais pas, on veut lancer une marque de t-shirt ou si on veut lancer une marque de marantone de luxe. Il va falloir trouver des fournisseurs différents déjà pour juste le produit, puisque c'est quand même la base. Ça ne va pas être la même façon de produire, la même façon de créer. Quand on est styliste, on ne pense pas non plus les choses de la même façon. Il y a toujours un côté business aussi à prendre en compte, même quand on est créatif. Et au-delà de ça, la communication ne va pas être la même non plus. On ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Donc, on ne peut pas avoir la même posture, la même façon de parler, la même façon d'aller chercher ses futurs clients. Donc là aussi, il y a souvent un travail à faire sur nous. Et encore une fois, c'est ce que je dis. Je pense qu'il faut être vraiment aligné avec ça si on n'est pas du tout client du luxe. parce que ça ne nous intéresse pas. Je ne trouve pas que ce soit très pertinent d'aller chercher cette clientèle-là puisqu'on ne sait pas vraiment lui parler puisque ça ne lui ressemble pas. Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis. C'est très intéressant. Donc finalement, il y a quand même cette notion d'être animée et de vibrer par ce qu'on fait et de connaître quand même un minimum le marché pour pouvoir s'y lancer plus facilement.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, la mode, c'est comme l'hôtellerie, c'est comme la restauration. Entre un étoilé et un petit bistrot, les deux sont aussi bien l'un que l'autre. Mais c'est des codes différents parce qu'on ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Il n'y a pas le même travail derrière. C'est deux messages différents malgré un univers qui est commun.

  • Speaker #0

    Alors, toi, tu as choisi de faire du récit. de l'histoire de la mode, parce que c'est quand même, j'ai envie de dire, assez particulier, mais tu vois et tu nous permets aussi de découvrir la mode sous un angle différent, qui est celui de son lien avec notre histoire, notre histoire sociétale, peut-être environnementale aussi, j'ai pas été au bout de ton livre, mais de son histoire avec un grand H. Pourquoi est-ce que tu as jugé nécessaire ou que tu as eu envie d'aller raconter l'histoire autrement ? Pourquoi est-ce qu'elle mérite d'être racontée autrement aujourd'hui, cette histoire ?

  • Speaker #1

    Ça part d'il y a très très très très longtemps. Je pense que j'avais 8 ans. J'ai vu le film L'Allée du Roi, que je recommande vraiment, il est super. C'est l'histoire vraiment de Louis XIV et de Madame de Maintenon. Voilà, on est à Versailles. On a des très très beaux costumes. Et à partir de là, j'ai toujours aimé l'histoire et la mode, mais là, ça a été vraiment pour moi la symbiose des deux. Bon, j'avais que 8 ans, donc je n'ai pas plus creusé que ça. Je me suis dit, non, c'est quoi ? Mais en fait, à partir de là, petit à petit... j'ai commencé à me renseigner je sais que je suis très curieuse autour de moi ma mère aussi elle a toujours un petit livre elle adore aussi tout ça donc ça s'alimente quand on a du temps on est forcément influencés par ce qui nous entoure donc petit à petit j'ai étudié en parallèle les deux et je me suis rendu compte que le lien n'est pas discutable évidemment que quand on voit une Europe par exemple à la française donc vraiment typique ce qu'on imagine quand on est en France quand on voit Versailles, c'est tellement parlant sur la place de la femme à l'époque, qui est une femme objet, qui est du coup serrée par rapport à ce corset et par rapport au poids des robes qui pouvaient faire une vingtaine de kilos et qui immobilisent, par rapport au fait qu'avec toutes les structures, les paniers qui donnent cette ampleur qu'on a sur le bas de la robe, ça montre aussi qu'on exagère les formes de la femme, notamment les hanches, parce qu'à cette époque-là, la femme est là pour assurer la descendance. de sa famille. Et en fait, tout ça, cet exemple-là, il se traduit dans n'importe quelle époque, pour tout. Et je trouve ça absolument passionnant. On a souvent l'image de la mode, c'est un peu superficiel, quand on voit les reportages des gens qui vont à la Fashion Week, on rigole bien. Et c'est une partie de la mode qui est intéressante, mais en fait, au-delà du fait que peut-être c'est des looks un peu farfelus, il y a du sens, il y a une démarche, il y a quelque chose, c'est pas juste... J'ai mis une chaussure sur ma tête parce que j'avais envie de le faire. Il y a forcément quelque chose qui se raconte avec tout ça. Je trouve que c'est passionnant et j'ai vraiment envie d'enlever le côté la mode c'est superficiel, la mode c'est juste joli. Je pense que ça peut vraiment intéresser tout le monde, l'histoire de la mode, pris sous cet angle-là, sous le fait que la mode, c'est comme l'art de toute façon, mais ça dit vraiment beaucoup de choses sur l'époque dans laquelle on est. Là aujourd'hui, on est... plus en plus sur des collections unisexes, on est plus en plus sur des vêtements mixtes. On est en 2025, en même temps, on est en train d'enlever aussi la frontière homme-femme. C'est pas encore fait, mais c'est en train. Et la mode qu'on a aujourd'hui, on peut s'habiller avec les mêmes vêtements, peu importe qui on est. C'est aussi hyper parlant. Si on ne trouve plus de talons aiguilles aujourd'hui, c'est aussi hyper parlant. C'est une mise en place et ça va avec l'époque.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu nous partages là. 36 idées qui fusent à la seconde en plus de celles qu'on a préparées, donc je vais essayer de me cadrer. J'ai quand même une question là qui me vient et qu'on n'a pas préparée, Laura. Qu'est-ce que tu penses d'entreprendre aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on peut avoir la niaque ? Comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller dans la mode face à des marques comme toutes les marques, on va dire, qui viennent de l'étranger, qui proposent des produits à un jean à 3 euros, un jean à 5 euros ? Comment est-ce qu'on peut tenter de redonner du sens ? Parce que finalement, c'est ça, ce combo entre histoire et mode, c'est que tu redonnes du sens à la mode et elle n'est pas... pas là que pour être superficielle, mais la réalité d'aujourd'hui, c'est aussi une mode qui se consomme parfois à très très très bas de gamme et derrière laquelle il n'y a... On ne peut pas trouver de sens. Comment est-ce qu'on fait quand on a quand même envie de se lancer dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Eh bien justement, je trouve encore une fois ça va aussi avec l'évolution de notre époque. Là, on a effectivement une explosion des marques. Forcément, je pense à Chine, comme tout le monde. Mais en même temps, je pense qu'il y a deux écoles. ceux qui consomment Chine ils ont certainement de bonnes raisons de le faire je ne sais pas mais il y a toute cette fashion qu'on a mais en même temps il y a aussi le côté on veut revenir à l'essentiel à des maisons qui ont des marques fabriquées par exemple en France qui ont un savoir-faire qui perdurent tout ça et pour le coup ces marques-là je pense je ne sais pas le CYP français ou le NINOR par exemple qui fabrique en Bretagne depuis plus de 100 ans c'est des marques qui savent Merci. mettre en valeur leur histoire. Chiline, Zara, pas vraiment cette histoire, cette ADN en fait. Aujourd'hui, je pense que ce qu'il faut vendre, c'est une partie de soi-même. On ne pourra jamais nous copier, nous, la personne qu'on est. On est des gens qui nous ressemblent, mais on est tous uniques. Et c'est ça en fait qu'il faut mettre en avant. C'est ça aussi que j'essaye de mettre en avant avec l'agence Bertin, c'est vendez-vous votre personne. C'est ça que les gens ont envie d'acheter et que personne ne pourra jamais copier. C'est vos valeurs, c'est ce qui vous fait, encore une fois, c'est ce qui vous fait vibrer. Et ça, ça reste un unique.

  • Speaker #0

    Tu prêches une convaincue. Alors donc, ce n'est pas impossible de se lancer, même face à des mastodontes qui arriveraient avec des prix cassés, des stratégies sur lesquelles nous, de toute façon, on ne pourrait pas aller peut-être à notre petite échelle si on démarre dans la mode. La question aussi que je me posais, c'est comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre ? Parce que j'ai... beaucoup entendu et tu l'as dit à plusieurs reprises, c'est-à-dire de faire quelque chose qui nous fait vibrer, de construire quelque chose avec lequel on est aligné. Et face à cette réalité du marché, comment est-ce qu'on fait pour concilier sa passion, sa mission qu'on a donné à son entreprise et les exigences du marché, les exigences du secteur de la mode aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre, ne pas perdre son identité, développer son activité ? Tu l'as dit, on est quand même là pour ça aussi. Comment est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Alors forcément, il y a des compromis à faire. Voilà. Mais ne nous vend pas du rêve alors. Mais c'est des bons compromis pour parvenir à ce qu'on veut à la fin. Il y a des compromis à faire aussi entre je ne perds pas mon identité, mais en même temps, surtout quand on commence, le but aussi c'est de vendre ses produits. Donc forcément, ça demande parfois quelques concessions. On peut vouloir tout de suite, je ne sais pas, se lancer dans de la haute couture. pourquoi pas, peut-être qu'il va falloir faire un peu quelque chose de plus sage ou techniquement avec des finitions un peu moins sophistiquées. S'adapter, en fait, si on décide de commencer sans forcément avoir tout de suite les bons contacts, les bons réseaux, etc. Je pense qu'il faut prendre cette partie commerciale en compte. C'est super dur quand on est créatif. Je suis bassée par là. Donc, il est possible de s'entourer de personnes qui ont ces compétences Merci. commerciale, je le conseille tellement. Ça peut être des amis, ça peut être la famille. C'est toujours un aïe qui est important à avoir en plus et qui permet de trouver le bon équilibre en étant une marque qui va être rentable tout en faisant ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Donc, être accompagnée, ça peut aider sur sa stratégie ou son développement commercial. Et ce que j'entends aussi, c'est que c'est peut-être plus prudent ... Alors après, j'imagine que ça va dépendre aussi du métier qu'on exerce et de ce qu'on a envie de proposer dans l'univers de la mode. Parce que je pense à la mode, on pense aux créateurs, mais il peut y avoir tous les métiers aussi annexes, peut-être, qui gravitent dans le secteur de la mode. Je pense peut-être à des photographes ou à d'autres métiers qui ont envie de pénétrer ce marché. Ce que j'ai entendu, c'est qu'il faut essayer de rentrer par une porte qui est accessible à soi, finalement. Pas à viser peut-être tout de suite très haut, mais rentrer peut-être par une porte. à travers de laquelle on pourra peut-être développer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, alors maintenant, c'est une technique très personnage, mais je pense qu'il faut être réaliste, mais qu'il ne faut pas perdre de vue son objectif final. Encore une fois, si c'est pour se penser pourquoi pas dans la photographie de mode et qu'on commence sur Instagram, sur Pinterest, mais que son but final, c'est de devenir, je ne sais pas, photographe de vogue, il ne faut pas mettre cet objectif à la poubelle. Il faut continuer à travailler en parallèle et tout ce qu'on est en train de poser comme base. À la fois, c'est ce qui nous motive. On ne va pas mettre son rêve de côté, ce n'est pas du tout le but. À la fois, ça peut ouvrir plein de portes qu'on ne pensait pas non plus ouvrir parce que peut-être que ça ne marche pas, mais que ça nous emmène ailleurs. En tout cas, c'est hyper... Enfin, c'est challengeant aussi. C'est motivant d'avoir un rêve qui peut-être est trop ambitieux, même si je pense qu'on n'est jamais trop ambitieux quand c'est son projet. Mais il faut jouer, je pense, sur deux niveaux en même temps.

  • Speaker #0

    Et alors, je suis convaincue, forcément, moi, qui rappelle toujours aux personnes que j'accompagne, même à celles que je rencontre, des entrepreneurs, c'est fixer des objectifs. C'est primordial. Et là, tu viens à nouveau de confirmer, finalement, quel que soit le secteur où on est, C'est ce fameux goal qu'on va viser et vers lequel on va mettre en place plein d'actions pour pouvoir l'atteindre. Alors effectivement, on ne l'atteindra peut-être pas dans la durée dans laquelle on l'a visé, mais on finira peut-être par l'atteindre. Mais s'il n'est pas fixé, effectivement, on ne risque pas d'y arriver. Donc tu rappelles quand même là quelque chose d'essentiel. Une autre question aussi, Laura. Quelles ont été, j'ai envie de dire, peut-être une ou deux... principales difficultés ? Parce que l'idée de Chronique Business, c'est aussi de dévoiler les coulisses, ce qu'on ne voit pas ou ce qu'on ne dit pas toujours. Quelles ont été peut-être ta principale ou les deux principales difficultés que tu as rencontrées en tant qu'entrepreneur dans le secteur de la mode ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est un milieu où on est très, très nombreux. Et pouvoir se faufiler, rentrer, c'est pas forcément évident. Voilà, ça se fait beaucoup par réseau. et il faut Il faut réussir à rentrer dans ce groupe où finalement tout le monde se connaît plus ou moins. Il faut tomber aussi sur les bonnes personnes. Il y a une part de chance, il faut être honnête. Mais surtout, il faut se forcer. Je n'ai pas forcément un caractère où je rentre dans le tas, j'y vais, je secoue tout. Mais en fait, on n'a pas le choix. Ça, c'est la difficulté. C'est vraiment assez fermé. Et je trouve que, par exemple, entre Paris et Lyon, c'est aussi deux mentalités assez différentes. À part, c'est la guerre. Je trouve qu'il y a beaucoup de places qui sont vraiment chères pour être créateur. J'ai beaucoup d'expérience là-bas. Et c'est la course tout le temps. En même temps, dans la mode, c'est tout le temps la course. C'est normal. Être à l'heure, c'est déjà être en retard. Donc voilà. Mais on sent qu'il y a une concurrence de dingue et que c'est chacun pour soi. À Lyon, je ne ressens pas du tout ça. Alors effectivement, on n'a pas non plus la même ampleur. même si aujourd'hui, je trouve que les marques se développent beaucoup chez nous. Ce n'est pas la même échelle et peut-être que ça joue, peut-être pas, mais on a une notion d'entraide, je trouve, aussi. Il y a une place pour tout le monde et si on peut s'aider, on va le faire. Évidemment, il y a toujours cette notion de concurrence, c'est normal aussi.

  • Speaker #0

    Qu'on retrouve un peu partout en business, il ne faut pas se leurrer aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. mais enfin voilà moi il y a plein de personnes qui sont venues m'aider quand je leur demandais un contact ou autre et qui me l'ont donné avec le sourire en plus ça à Paris je ne l'ai pas ressenti alors voilà peut-être que c'est propre à ce que j'ai vécu ou aux gens que j'ai rencontrés aussi mais pour moi il y a vraiment un fossé entre les deux il y a peut-être un peu plus un côté artisanal donc qui est perdu à Paris par l'ampleur par le nombre de créateurs qui se lancent peut-être aussi mais voilà C'est un peu deux salles, deux ambiances.

  • Speaker #0

    OK. Donc, l'une de tes principales difficultés, finalement, ça a été d'aller créer. Parce qu'en fait, c'est ça, il faut aller se créer des opportunités. Tu ne peux pas être ni attentiste, ni même si tu as un réseau, peut-être te baser que sur ton réseau. Il faut à un moment, même si ce n'est pas forcément dans notre caractère, se retrousser les manches et y aller.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il faut oser. Il ne faut vraiment pas se dire peut-être... que c'est pas bien ou je vais me rater. En fait, il faut y aller. Si ça marche, c'est trop bien. Si ça ne marche pas, de toute façon, les gens vont oublier que ça n'a pas marché. J'aime bien ça, oui.

  • Speaker #0

    On va le répéter encore une fois parce que je sais que beaucoup ont besoin de l'entendre. Si on se plante, ce n'est pas grave du tout.

  • Speaker #1

    Et voilà, en fait, il y a une part d'audace aussi là-dedans. Oui, il faut s'enlever les barrières qu'on se met tout seul. Je suis la première à m'en mettre beaucoup trop, mais il faut réussir à surmonter ça et il faut y aller. Enfin, voilà, on peut aussi se démarquer. Après, ça peut être parce qu'on a un projet différent, parce qu'on a une façon de voir les choses différentes. C'est très bête, mais ça peut être aussi physiquement se démarquer. Quand on a un truc dont les gens se souviennent, tout de suite, même si on n'a pas notre nom, c'est la fille qui s'habille toujours en rouge. En fait, tout ce genre de petits détails, ce n'est pas des détails. Donc, il faut vraiment mettre toutes les chances de son côté. en pensant à tout ça.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Bon, alors, gonne dans l'âme que je suis, t'entendre dire que Lyon est quand même plus humaine dans l'univers de la mode, ça fait quand même plaisir. Dernier conseil, alors, tu as amorcé un petit peu sur le fait de se différencier, tu m'as même devancé d'ailleurs sur ma question. Si tu l'as dit, c'est un marché ultra concurrentiel, il y a énormément de monde. Comment est-ce qu'on arrive à se différencier ? Comment tu as fait grandir, toi, le magazine Berkin ? Parce que je sais que... tu as une bonne audience quand même sur Instagram comment est-ce que tu t'es différenciée tu lui as donné sa propre identité et tu as trouvé ta place dans cet univers qui est hyper concurrentiel et ben justement ça rejoint un petit peu ce que je disais,

  • Speaker #1

    c'est qu'il faut y mettre de soi voilà je suis pas la seule à raconter l'histoire de la mode bien évidemment mais il m'a toujours manqué quelque chose quand je lisais des livres ou que je suivais des contes, c'est le côté ludique pour moi c'est un jeu tout ça en fait C'est... C'est amusant, on apprend des nouvelles informations. Et du coup, j'ai un peu créé le compte que j'aurais aimé trouver chez les autres. Donc, je pense que c'est important de faire quelque chose, encore une fois, qui nous plaît, qui nous ressemble. Il ne faut pas non plus oublier à qui on s'adresse. Parfois, j'aimerais bien poster des choses qui n'ont absolument rien à voir, mais que je trouve très, très intéressantes. Mais je me dis en même temps une anecdote sur la footroute, parce que vraiment, ça va intéresser les gens. Donc, il faut... C'est pas si difficile. Donc voilà, se différencier, c'est aussi se dire, aujourd'hui, qu'est-ce qui peut me manquer ? Discuter aussi avec les gens, parce que c'est très important de parler avec son entourage, d'aller à la rencontre de nouvelles personnes, perso, pro, vraiment de savoir aussi qu'est-ce qui intéresse ceux qui nous entourent, qu'est-ce qui leur plaît, qu'est-ce qui leur déplaît aussi, c'est hyper important. Et en fait, à partir de tout ça, on peut se dire, ok ben moi je vais créer ce qui va pouvoir stimuler intellectuellement, ce qui va pouvoir habiller en fait toutes les personnes qui m'entourent et créer quelque chose qui me parle.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de l'épisode Laura. Si je te demandais, tu as presque carte blanche, si je te demandais de nous partager peut-être soit une anecdote, pourquoi pas, mais une anecdote pas sur les stars de la mode, sur l'entrepreneuriat. dans l'univers de la mode ou peut-être un conseil à partager à celles et ceux qui nous écouteraient et qui auraient envie aussi de trouver leur place dans la mode et pouvoir entreprendre et pouvoir en vivre. Voilà, je te laisse carte blanche. Petite anecdote, coulisses ou alors les deux ?

  • Speaker #1

    Je veux bien prendre l'option aussi du PSEI. Alors, c'est vrai que quand on dit entrepreneuriat, on a tendance à se dire j'entreprends tout seul, donc je gère tout seul. Et ça, je pense que c'est une erreur. que j'ai compris il y a quelques temps, mais j'ai quand même fait longtemps avec cette erreur. Il faut absolument s'entourer. En fait, pour moi, c'est le secret. S'entourer déjà de ses proches. Ça, c'est important parce que moralement, c'est difficile d'avancer tout seul, de faire des choix qui peuvent soit réussir, soit au contraire, pas du tout. Donc moralement, je pense que ça, c'est important. Et c'est important aussi de se dire « Ok, j'ai mon entreprise, mais je m'ouvre. » à d'autres professionnels, je peux déléguer s'il y a des compétences que je n'ai pas, parce qu'on ne peut pas tout savoir faire tout seul. Ah non ! Voilà, et ça vraiment pour moi c'est hyper important. Quand on débute, parfois on n'a pas non plus beaucoup de budget aussi, ça c'est important de le dire, et ça ne doit pas être un frein, ça peut être un échange du bon procédé avec, je ne sais pas, un illustrateur, un photographe, voilà, on avance ensemble, donc aller contacter d'autres personnes qui débutent aussi, ça peut être beaucoup beaucoup de choses en fait, mais l'échange est hyper important. de sortir de sa vision, de voir un petit peu le monde qui nous entoure et de faire le tri sur les conseils qu'on nous donne. Il ne faut pas non plus t'en prendre, mais c'est quand même important de discuter et de sourire complètement.

  • Speaker #0

    OK, donc la clé, c'est vraiment savoir s'entourer et ça, ça me parle bien. Je te remercie infiniment, Laura, d'avoir été parmi nous dans Chronique Business. Si cet épisode vous a plu, je vous remercie par avance de le noter, de le commenter, de le partager à tout autre entrepreneur qui pourrait en avoir besoin. c'est le meilleur moyen de faire vivre ses chroniques. Je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt sur Chronique Business.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentations

    00:36

  • Se faire une place dans l'univers de la mode

    03:22

  • Les codes liés au secteur

    06:05

  • Pourquoi l'Histoire et la mode sont liées

    08:24

  • Comment touver du sens et l'équilibre

    12:38

  • Un dernier conseil ?

    18:15

  • Conclusion

    24:09

Description

Comment réussir à entreprendre dans la mode quand le secteur paraît fermé et élitiste ?
Peut-on encore s'y faire une place face aux mastodontes du luxe et à la fast fashion ?


Dans cet épisode de Chroniques Business, je reçois Laura Desauziers, fondatrice du magazine Bertin et autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes.

Ensemble, on explore les coulisses de l’entrepreneuriat dans la mode : ses codes, ses pièges, ses opportunités. Laura partage son parcours, sa vision de la mode, ses difficultés, mais aussi ses conseils pour trouver sa place dans un secteur aussi fascinant qu’exigeant.


Et plus en détail :

  • Les codes à connaître pour entreprendre dans la mode

  • Comment trouver sa place dans un secteur très concurrentiel

  • La différence entre villes dans l’écosystème mode

  • L’importance de vibrer pour ce qu’on fait (et pourquoi ça change tout)


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Entrepreneuriat

  • Mode

  • Business

  • Créativité

  • Légitimité

  • Différenciation

  • Luxe, prêt-à-porter & fast-fashion

  • Storytelling

  • Réseaux


Retrouvez Laura Desauziers ici :



Épisodes complémentaires recommandés :
#6. Réhumaniser son marketing : attirer les bons clients sans se trahir

#3. Et si on démystifiait la prospection ?



Bonne écoute 🎧



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Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cette humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seule ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Chronique Business. Je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui. Je vous emmène dans les coulisses de l'entrepreneuriat de la mode. Un peu comme les défilés qu'on regarde et pour lesquels on a envie de se glisser comme une petite souris pour voir ce qui se passe derrière. Aujourd'hui, en compagnie de mon invité, on va se diriger dans les coulisses de l'entrepreneuriat dans la mode. J'ai le plaisir d'accueillir Laura Dessosier. Laura est fondatrice du magazine Bertin. Elle est également autrice du livre Histoire de la mode, citations et anecdotes que je vous recommande. C'est une pépite. Bienvenue Laura et je suis ravie de t'accueillir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Sabrina de me recevoir dans ton podcast. Je suis très honorée.

  • Speaker #0

    C'est très gentil, je suis ravie. On va passer un super moment, on va aller dans les méandres de la mode. Laura, je te laisse une petite minute peut-être pour te présenter et en dire un petit peu plus sur le magazine Bertin.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, le magazine Bertin, c'est un magazine qui se trouve principalement aujourd'hui sur Instagram, puisque c'est ce qui a effectivement le mieux marché, et qui raconte comment l'histoire, avec un grand H, a un rôle de premier plan, en fait, dans l'histoire de la mode. Comment, voilà, tout a été choisi par rapport à un contexte social, par rapport à un contexte historique, comment, voilà, chaque détail raconte quelque chose qui va au-delà de juste l'esthétique. Et Zine Bertin, voilà, donc sur Instagram. Et on a aussi une partie boutique en ligne avec, voilà, des produits, des mugs, des affiches qui reprennent toutes ces petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Très chouette et je vous recommande aussi d'aller dans la boutique. Autrice aussi d'un livre,

  • Speaker #1

    Laura. Exactement. Donc, comme tu l'as dit, Histoire de la mode, anecdotes et citations. C'est un livre que j'ai réalisé moi-même. Voilà, les textes. l'auto-édition, les illustrations. Ça faisait des années pour ne pas dire depuis toujours que je voulais le faire. Donc, je savais exactement ce que je voulais à la fin. C'est un livre qui parle des premières fois dans l'histoire de la mode. Donc, la première montre-bracelet, le premier défilé, tous ces éléments qui ont été déclencheurs pour tout ce qu'on connaît aujourd'hui. Et histoire de varier un petit peu, d'être plus dynamique, on retrouve aussi les petites anecdotes que j'aborde. sur Instagram. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes, sinon ce n'est pas très drôle. Des petites citations. L'idée, c'est qu'on a la mode, l'art de vivre, l'élégance qui se retrouvent dans un même mot.

  • Speaker #0

    Et pour avoir commencé à le feuilleter, c'est vrai que j'adore les citations. J'en ai partagé quelques-unes, notamment sur LinkedIn. J'adore aussi le regard que tu apportes, finalement, qui est très différent sur la mode. Entreprendre dans la mode, ça semble inaccessible. Ça semble inaccessible parce que d'histoire, j'ai envie de dire, la mode, c'est un milieu très fermé, presque élitiste. On n'a pas forcément tous notre place. Et pour autant, on peut être passionné de mode. Tu es lancée et je trouve très honnêtement que tu le fais vraiment avec brio parce que tu as réalisé beaucoup de choses. Et c'est vraiment admirable. Mais quels sont les codes de l'entrepreneuriat dans la mode ? Comment est-ce qu'on s'y lance ? Comment est-ce qu'on s'y fait une... place aussi ? Comment est-ce qu'on construit sa légitimité et puis à un moment sa notoriété ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, effectivement, c'est pas forcément évident, mais j'ai envie de dire, peu importe le domaine dans lequel on veut se lancer par rapport à l'entreprenariat, c'est jamais facile. Quand on veut, on peut. J'aime bien cette phrase. Donc, une fois qu'on a vraiment l'envie, toutes les portes peuvent s'ouvrir et c'est juste d'avoir l'idée et de se structurer. Souvent, quand on parle justement de mode, on pense... Chanel, Dior et Saint Laurent la mode c'est pas que ça c'est beaucoup beaucoup d'autres choses déjà en termes de variété c'est de l'enfant, de la femme, de l'homme déjà toutes ces catégories là elles sont variées on a du luxe, on a du premium on a du prêt-à-porter, on a même de la fast fashion c'est très très varié on a les grandes entreprises de mode que vous connaissez, les grandes maisons que j'ai citées c'était au début, mais on a aussi toute la partie créateur, ceux qui travaillent seuls, ceux qui se font un peu aider, mais qui sont deux, trois dans une équipe, en fait, la mode, c'est vraiment tout ça. Donc, il suffit aussi de savoir ce qui nous fait vibrer, ce qu'on veut transmettre, ce qu'on veut vendre aussi, puisque c'est quand même la finalité, c'est, voilà, de faire son métier. Mais au final, il y a tellement de portes ouvertes, il y a tellement de variétés, de domaines, de ce qu'on peut faire, etc., que qu'on peut réussir à trouver sa place une fois qu'on a l'idée et le projet qui va nous porter. C'est vraiment ça qui est aussi un peu difficile, non pas parce que c'est un monde qui est bouché, mais parce qu'il faut qu'on ait à la fois l'idée qui nous permette de nous démarquer et à la fois l'idée qui nous plaît aussi. Parce qu'une idée qui nous plaît, c'est une idée qu'on arrivera à vendre et c'est déjà le plus important. On ne peut pas faire, par exemple, des vêtements. en se disant, ça, ça va être quelque chose qui va se vendre si nous-mêmes, on n'est pas convaincus ou que ce n'est pas du tout notre souci. Quand on est dans l'entrepreneuriat, il faut être le premier à vibrer de ce qu'on fait, de ce qu'on vend et de se donner comme message.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup l'idée d'être le premier à vibrer de ce qu'on a envie de partager. C'est quelque chose que je dis aussi. Et tu as complètement raison, finalement. Alors, tu viens un peu d'émystifier cet univers de la mode qui semble inaccessible. Alors, tout de même, quelle que soit la... porte à partir de laquelle on a envie de rentrer dans le secteur, puisque tu en as donné plusieurs, effectivement. Il peut y avoir les créateurs, il peut y avoir les grandes enseignes. Il peut y avoir aussi, en termes de, j'ai envie de dire, catégorisation dans la mode, les très, très grandes marques, mais aussi la fast fashion ou le prêt-à-porter. Quels sont les principaux codes, finalement, qui sont une constante, peut-être, à toutes les catégories, à tous les secteurs ? Est-ce qu'il y a des constantes et des codes à avoir, à respecter ? Ou pas du tout, finalement, c'est les mêmes codes qu'on peut retrouver un peu partout dans l'entrepreneuriat ? Ce dont je doute, parce que quel que soit le secteur de la mode, il y a quand même des subtilités, il y a quand même une posture, peut-être.

  • Speaker #1

    Alors, oui, il y a plein de choses qui vont différencier. Évidemment, on ne va pas entreprendre de la même façon si, je ne sais pas, on veut lancer une marque de t-shirt ou si on veut lancer une marque de marantone de luxe. Il va falloir trouver des fournisseurs différents déjà pour juste le produit, puisque c'est quand même la base. Ça ne va pas être la même façon de produire, la même façon de créer. Quand on est styliste, on ne pense pas non plus les choses de la même façon. Il y a toujours un côté business aussi à prendre en compte, même quand on est créatif. Et au-delà de ça, la communication ne va pas être la même non plus. On ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Donc, on ne peut pas avoir la même posture, la même façon de parler, la même façon d'aller chercher ses futurs clients. Donc là aussi, il y a souvent un travail à faire sur nous. Et encore une fois, c'est ce que je dis. Je pense qu'il faut être vraiment aligné avec ça si on n'est pas du tout client du luxe. parce que ça ne nous intéresse pas. Je ne trouve pas que ce soit très pertinent d'aller chercher cette clientèle-là puisqu'on ne sait pas vraiment lui parler puisque ça ne lui ressemble pas. Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très intéressant ce que tu dis. C'est très intéressant. Donc finalement, il y a quand même cette notion d'être animée et de vibrer par ce qu'on fait et de connaître quand même un minimum le marché pour pouvoir s'y lancer plus facilement.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, la mode, c'est comme l'hôtellerie, c'est comme la restauration. Entre un étoilé et un petit bistrot, les deux sont aussi bien l'un que l'autre. Mais c'est des codes différents parce qu'on ne s'adresse pas aux mêmes personnes. Il n'y a pas le même travail derrière. C'est deux messages différents malgré un univers qui est commun.

  • Speaker #0

    Alors, toi, tu as choisi de faire du récit. de l'histoire de la mode, parce que c'est quand même, j'ai envie de dire, assez particulier, mais tu vois et tu nous permets aussi de découvrir la mode sous un angle différent, qui est celui de son lien avec notre histoire, notre histoire sociétale, peut-être environnementale aussi, j'ai pas été au bout de ton livre, mais de son histoire avec un grand H. Pourquoi est-ce que tu as jugé nécessaire ou que tu as eu envie d'aller raconter l'histoire autrement ? Pourquoi est-ce qu'elle mérite d'être racontée autrement aujourd'hui, cette histoire ?

  • Speaker #1

    Ça part d'il y a très très très très longtemps. Je pense que j'avais 8 ans. J'ai vu le film L'Allée du Roi, que je recommande vraiment, il est super. C'est l'histoire vraiment de Louis XIV et de Madame de Maintenon. Voilà, on est à Versailles. On a des très très beaux costumes. Et à partir de là, j'ai toujours aimé l'histoire et la mode, mais là, ça a été vraiment pour moi la symbiose des deux. Bon, j'avais que 8 ans, donc je n'ai pas plus creusé que ça. Je me suis dit, non, c'est quoi ? Mais en fait, à partir de là, petit à petit... j'ai commencé à me renseigner je sais que je suis très curieuse autour de moi ma mère aussi elle a toujours un petit livre elle adore aussi tout ça donc ça s'alimente quand on a du temps on est forcément influencés par ce qui nous entoure donc petit à petit j'ai étudié en parallèle les deux et je me suis rendu compte que le lien n'est pas discutable évidemment que quand on voit une Europe par exemple à la française donc vraiment typique ce qu'on imagine quand on est en France quand on voit Versailles, c'est tellement parlant sur la place de la femme à l'époque, qui est une femme objet, qui est du coup serrée par rapport à ce corset et par rapport au poids des robes qui pouvaient faire une vingtaine de kilos et qui immobilisent, par rapport au fait qu'avec toutes les structures, les paniers qui donnent cette ampleur qu'on a sur le bas de la robe, ça montre aussi qu'on exagère les formes de la femme, notamment les hanches, parce qu'à cette époque-là, la femme est là pour assurer la descendance. de sa famille. Et en fait, tout ça, cet exemple-là, il se traduit dans n'importe quelle époque, pour tout. Et je trouve ça absolument passionnant. On a souvent l'image de la mode, c'est un peu superficiel, quand on voit les reportages des gens qui vont à la Fashion Week, on rigole bien. Et c'est une partie de la mode qui est intéressante, mais en fait, au-delà du fait que peut-être c'est des looks un peu farfelus, il y a du sens, il y a une démarche, il y a quelque chose, c'est pas juste... J'ai mis une chaussure sur ma tête parce que j'avais envie de le faire. Il y a forcément quelque chose qui se raconte avec tout ça. Je trouve que c'est passionnant et j'ai vraiment envie d'enlever le côté la mode c'est superficiel, la mode c'est juste joli. Je pense que ça peut vraiment intéresser tout le monde, l'histoire de la mode, pris sous cet angle-là, sous le fait que la mode, c'est comme l'art de toute façon, mais ça dit vraiment beaucoup de choses sur l'époque dans laquelle on est. Là aujourd'hui, on est... plus en plus sur des collections unisexes, on est plus en plus sur des vêtements mixtes. On est en 2025, en même temps, on est en train d'enlever aussi la frontière homme-femme. C'est pas encore fait, mais c'est en train. Et la mode qu'on a aujourd'hui, on peut s'habiller avec les mêmes vêtements, peu importe qui on est. C'est aussi hyper parlant. Si on ne trouve plus de talons aiguilles aujourd'hui, c'est aussi hyper parlant. C'est une mise en place et ça va avec l'époque.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu nous partages là. 36 idées qui fusent à la seconde en plus de celles qu'on a préparées, donc je vais essayer de me cadrer. J'ai quand même une question là qui me vient et qu'on n'a pas préparée, Laura. Qu'est-ce que tu penses d'entreprendre aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on peut avoir la niaque ? Comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller dans la mode face à des marques comme toutes les marques, on va dire, qui viennent de l'étranger, qui proposent des produits à un jean à 3 euros, un jean à 5 euros ? Comment est-ce qu'on peut tenter de redonner du sens ? Parce que finalement, c'est ça, ce combo entre histoire et mode, c'est que tu redonnes du sens à la mode et elle n'est pas... pas là que pour être superficielle, mais la réalité d'aujourd'hui, c'est aussi une mode qui se consomme parfois à très très très bas de gamme et derrière laquelle il n'y a... On ne peut pas trouver de sens. Comment est-ce qu'on fait quand on a quand même envie de se lancer dans ce secteur ?

  • Speaker #1

    Eh bien justement, je trouve encore une fois ça va aussi avec l'évolution de notre époque. Là, on a effectivement une explosion des marques. Forcément, je pense à Chine, comme tout le monde. Mais en même temps, je pense qu'il y a deux écoles. ceux qui consomment Chine ils ont certainement de bonnes raisons de le faire je ne sais pas mais il y a toute cette fashion qu'on a mais en même temps il y a aussi le côté on veut revenir à l'essentiel à des maisons qui ont des marques fabriquées par exemple en France qui ont un savoir-faire qui perdurent tout ça et pour le coup ces marques-là je pense je ne sais pas le CYP français ou le NINOR par exemple qui fabrique en Bretagne depuis plus de 100 ans c'est des marques qui savent Merci. mettre en valeur leur histoire. Chiline, Zara, pas vraiment cette histoire, cette ADN en fait. Aujourd'hui, je pense que ce qu'il faut vendre, c'est une partie de soi-même. On ne pourra jamais nous copier, nous, la personne qu'on est. On est des gens qui nous ressemblent, mais on est tous uniques. Et c'est ça en fait qu'il faut mettre en avant. C'est ça aussi que j'essaye de mettre en avant avec l'agence Bertin, c'est vendez-vous votre personne. C'est ça que les gens ont envie d'acheter et que personne ne pourra jamais copier. C'est vos valeurs, c'est ce qui vous fait, encore une fois, c'est ce qui vous fait vibrer. Et ça, ça reste un unique.

  • Speaker #0

    Tu prêches une convaincue. Alors donc, ce n'est pas impossible de se lancer, même face à des mastodontes qui arriveraient avec des prix cassés, des stratégies sur lesquelles nous, de toute façon, on ne pourrait pas aller peut-être à notre petite échelle si on démarre dans la mode. La question aussi que je me posais, c'est comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre ? Parce que j'ai... beaucoup entendu et tu l'as dit à plusieurs reprises, c'est-à-dire de faire quelque chose qui nous fait vibrer, de construire quelque chose avec lequel on est aligné. Et face à cette réalité du marché, comment est-ce qu'on fait pour concilier sa passion, sa mission qu'on a donné à son entreprise et les exigences du marché, les exigences du secteur de la mode aujourd'hui ? Comment est-ce qu'on fait pour trouver l'équilibre, ne pas perdre son identité, développer son activité ? Tu l'as dit, on est quand même là pour ça aussi. Comment est-ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Alors forcément, il y a des compromis à faire. Voilà. Mais ne nous vend pas du rêve alors. Mais c'est des bons compromis pour parvenir à ce qu'on veut à la fin. Il y a des compromis à faire aussi entre je ne perds pas mon identité, mais en même temps, surtout quand on commence, le but aussi c'est de vendre ses produits. Donc forcément, ça demande parfois quelques concessions. On peut vouloir tout de suite, je ne sais pas, se lancer dans de la haute couture. pourquoi pas, peut-être qu'il va falloir faire un peu quelque chose de plus sage ou techniquement avec des finitions un peu moins sophistiquées. S'adapter, en fait, si on décide de commencer sans forcément avoir tout de suite les bons contacts, les bons réseaux, etc. Je pense qu'il faut prendre cette partie commerciale en compte. C'est super dur quand on est créatif. Je suis bassée par là. Donc, il est possible de s'entourer de personnes qui ont ces compétences Merci. commerciale, je le conseille tellement. Ça peut être des amis, ça peut être la famille. C'est toujours un aïe qui est important à avoir en plus et qui permet de trouver le bon équilibre en étant une marque qui va être rentable tout en faisant ce qu'on a envie de faire.

  • Speaker #0

    Donc, être accompagnée, ça peut aider sur sa stratégie ou son développement commercial. Et ce que j'entends aussi, c'est que c'est peut-être plus prudent ... Alors après, j'imagine que ça va dépendre aussi du métier qu'on exerce et de ce qu'on a envie de proposer dans l'univers de la mode. Parce que je pense à la mode, on pense aux créateurs, mais il peut y avoir tous les métiers aussi annexes, peut-être, qui gravitent dans le secteur de la mode. Je pense peut-être à des photographes ou à d'autres métiers qui ont envie de pénétrer ce marché. Ce que j'ai entendu, c'est qu'il faut essayer de rentrer par une porte qui est accessible à soi, finalement. Pas à viser peut-être tout de suite très haut, mais rentrer peut-être par une porte. à travers de laquelle on pourra peut-être développer quelque chose.

  • Speaker #1

    Oui, alors maintenant, c'est une technique très personnage, mais je pense qu'il faut être réaliste, mais qu'il ne faut pas perdre de vue son objectif final. Encore une fois, si c'est pour se penser pourquoi pas dans la photographie de mode et qu'on commence sur Instagram, sur Pinterest, mais que son but final, c'est de devenir, je ne sais pas, photographe de vogue, il ne faut pas mettre cet objectif à la poubelle. Il faut continuer à travailler en parallèle et tout ce qu'on est en train de poser comme base. À la fois, c'est ce qui nous motive. On ne va pas mettre son rêve de côté, ce n'est pas du tout le but. À la fois, ça peut ouvrir plein de portes qu'on ne pensait pas non plus ouvrir parce que peut-être que ça ne marche pas, mais que ça nous emmène ailleurs. En tout cas, c'est hyper... Enfin, c'est challengeant aussi. C'est motivant d'avoir un rêve qui peut-être est trop ambitieux, même si je pense qu'on n'est jamais trop ambitieux quand c'est son projet. Mais il faut jouer, je pense, sur deux niveaux en même temps.

  • Speaker #0

    Et alors, je suis convaincue, forcément, moi, qui rappelle toujours aux personnes que j'accompagne, même à celles que je rencontre, des entrepreneurs, c'est fixer des objectifs. C'est primordial. Et là, tu viens à nouveau de confirmer, finalement, quel que soit le secteur où on est, C'est ce fameux goal qu'on va viser et vers lequel on va mettre en place plein d'actions pour pouvoir l'atteindre. Alors effectivement, on ne l'atteindra peut-être pas dans la durée dans laquelle on l'a visé, mais on finira peut-être par l'atteindre. Mais s'il n'est pas fixé, effectivement, on ne risque pas d'y arriver. Donc tu rappelles quand même là quelque chose d'essentiel. Une autre question aussi, Laura. Quelles ont été, j'ai envie de dire, peut-être une ou deux... principales difficultés ? Parce que l'idée de Chronique Business, c'est aussi de dévoiler les coulisses, ce qu'on ne voit pas ou ce qu'on ne dit pas toujours. Quelles ont été peut-être ta principale ou les deux principales difficultés que tu as rencontrées en tant qu'entrepreneur dans le secteur de la mode ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est un milieu où on est très, très nombreux. Et pouvoir se faufiler, rentrer, c'est pas forcément évident. Voilà, ça se fait beaucoup par réseau. et il faut Il faut réussir à rentrer dans ce groupe où finalement tout le monde se connaît plus ou moins. Il faut tomber aussi sur les bonnes personnes. Il y a une part de chance, il faut être honnête. Mais surtout, il faut se forcer. Je n'ai pas forcément un caractère où je rentre dans le tas, j'y vais, je secoue tout. Mais en fait, on n'a pas le choix. Ça, c'est la difficulté. C'est vraiment assez fermé. Et je trouve que, par exemple, entre Paris et Lyon, c'est aussi deux mentalités assez différentes. À part, c'est la guerre. Je trouve qu'il y a beaucoup de places qui sont vraiment chères pour être créateur. J'ai beaucoup d'expérience là-bas. Et c'est la course tout le temps. En même temps, dans la mode, c'est tout le temps la course. C'est normal. Être à l'heure, c'est déjà être en retard. Donc voilà. Mais on sent qu'il y a une concurrence de dingue et que c'est chacun pour soi. À Lyon, je ne ressens pas du tout ça. Alors effectivement, on n'a pas non plus la même ampleur. même si aujourd'hui, je trouve que les marques se développent beaucoup chez nous. Ce n'est pas la même échelle et peut-être que ça joue, peut-être pas, mais on a une notion d'entraide, je trouve, aussi. Il y a une place pour tout le monde et si on peut s'aider, on va le faire. Évidemment, il y a toujours cette notion de concurrence, c'est normal aussi.

  • Speaker #0

    Qu'on retrouve un peu partout en business, il ne faut pas se leurrer aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. mais enfin voilà moi il y a plein de personnes qui sont venues m'aider quand je leur demandais un contact ou autre et qui me l'ont donné avec le sourire en plus ça à Paris je ne l'ai pas ressenti alors voilà peut-être que c'est propre à ce que j'ai vécu ou aux gens que j'ai rencontrés aussi mais pour moi il y a vraiment un fossé entre les deux il y a peut-être un peu plus un côté artisanal donc qui est perdu à Paris par l'ampleur par le nombre de créateurs qui se lancent peut-être aussi mais voilà C'est un peu deux salles, deux ambiances.

  • Speaker #0

    OK. Donc, l'une de tes principales difficultés, finalement, ça a été d'aller créer. Parce qu'en fait, c'est ça, il faut aller se créer des opportunités. Tu ne peux pas être ni attentiste, ni même si tu as un réseau, peut-être te baser que sur ton réseau. Il faut à un moment, même si ce n'est pas forcément dans notre caractère, se retrousser les manches et y aller.

  • Speaker #1

    C'est ça. En fait, il faut oser. Il ne faut vraiment pas se dire peut-être... que c'est pas bien ou je vais me rater. En fait, il faut y aller. Si ça marche, c'est trop bien. Si ça ne marche pas, de toute façon, les gens vont oublier que ça n'a pas marché. J'aime bien ça, oui.

  • Speaker #0

    On va le répéter encore une fois parce que je sais que beaucoup ont besoin de l'entendre. Si on se plante, ce n'est pas grave du tout.

  • Speaker #1

    Et voilà, en fait, il y a une part d'audace aussi là-dedans. Oui, il faut s'enlever les barrières qu'on se met tout seul. Je suis la première à m'en mettre beaucoup trop, mais il faut réussir à surmonter ça et il faut y aller. Enfin, voilà, on peut aussi se démarquer. Après, ça peut être parce qu'on a un projet différent, parce qu'on a une façon de voir les choses différentes. C'est très bête, mais ça peut être aussi physiquement se démarquer. Quand on a un truc dont les gens se souviennent, tout de suite, même si on n'a pas notre nom, c'est la fille qui s'habille toujours en rouge. En fait, tout ce genre de petits détails, ce n'est pas des détails. Donc, il faut vraiment mettre toutes les chances de son côté. en pensant à tout ça.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Bon, alors, gonne dans l'âme que je suis, t'entendre dire que Lyon est quand même plus humaine dans l'univers de la mode, ça fait quand même plaisir. Dernier conseil, alors, tu as amorcé un petit peu sur le fait de se différencier, tu m'as même devancé d'ailleurs sur ma question. Si tu l'as dit, c'est un marché ultra concurrentiel, il y a énormément de monde. Comment est-ce qu'on arrive à se différencier ? Comment tu as fait grandir, toi, le magazine Berkin ? Parce que je sais que... tu as une bonne audience quand même sur Instagram comment est-ce que tu t'es différenciée tu lui as donné sa propre identité et tu as trouvé ta place dans cet univers qui est hyper concurrentiel et ben justement ça rejoint un petit peu ce que je disais,

  • Speaker #1

    c'est qu'il faut y mettre de soi voilà je suis pas la seule à raconter l'histoire de la mode bien évidemment mais il m'a toujours manqué quelque chose quand je lisais des livres ou que je suivais des contes, c'est le côté ludique pour moi c'est un jeu tout ça en fait C'est... C'est amusant, on apprend des nouvelles informations. Et du coup, j'ai un peu créé le compte que j'aurais aimé trouver chez les autres. Donc, je pense que c'est important de faire quelque chose, encore une fois, qui nous plaît, qui nous ressemble. Il ne faut pas non plus oublier à qui on s'adresse. Parfois, j'aimerais bien poster des choses qui n'ont absolument rien à voir, mais que je trouve très, très intéressantes. Mais je me dis en même temps une anecdote sur la footroute, parce que vraiment, ça va intéresser les gens. Donc, il faut... C'est pas si difficile. Donc voilà, se différencier, c'est aussi se dire, aujourd'hui, qu'est-ce qui peut me manquer ? Discuter aussi avec les gens, parce que c'est très important de parler avec son entourage, d'aller à la rencontre de nouvelles personnes, perso, pro, vraiment de savoir aussi qu'est-ce qui intéresse ceux qui nous entourent, qu'est-ce qui leur plaît, qu'est-ce qui leur déplaît aussi, c'est hyper important. Et en fait, à partir de tout ça, on peut se dire, ok ben moi je vais créer ce qui va pouvoir stimuler intellectuellement, ce qui va pouvoir habiller en fait toutes les personnes qui m'entourent et créer quelque chose qui me parle.

  • Speaker #0

    On arrive à la fin de l'épisode Laura. Si je te demandais, tu as presque carte blanche, si je te demandais de nous partager peut-être soit une anecdote, pourquoi pas, mais une anecdote pas sur les stars de la mode, sur l'entrepreneuriat. dans l'univers de la mode ou peut-être un conseil à partager à celles et ceux qui nous écouteraient et qui auraient envie aussi de trouver leur place dans la mode et pouvoir entreprendre et pouvoir en vivre. Voilà, je te laisse carte blanche. Petite anecdote, coulisses ou alors les deux ?

  • Speaker #1

    Je veux bien prendre l'option aussi du PSEI. Alors, c'est vrai que quand on dit entrepreneuriat, on a tendance à se dire j'entreprends tout seul, donc je gère tout seul. Et ça, je pense que c'est une erreur. que j'ai compris il y a quelques temps, mais j'ai quand même fait longtemps avec cette erreur. Il faut absolument s'entourer. En fait, pour moi, c'est le secret. S'entourer déjà de ses proches. Ça, c'est important parce que moralement, c'est difficile d'avancer tout seul, de faire des choix qui peuvent soit réussir, soit au contraire, pas du tout. Donc moralement, je pense que ça, c'est important. Et c'est important aussi de se dire « Ok, j'ai mon entreprise, mais je m'ouvre. » à d'autres professionnels, je peux déléguer s'il y a des compétences que je n'ai pas, parce qu'on ne peut pas tout savoir faire tout seul. Ah non ! Voilà, et ça vraiment pour moi c'est hyper important. Quand on débute, parfois on n'a pas non plus beaucoup de budget aussi, ça c'est important de le dire, et ça ne doit pas être un frein, ça peut être un échange du bon procédé avec, je ne sais pas, un illustrateur, un photographe, voilà, on avance ensemble, donc aller contacter d'autres personnes qui débutent aussi, ça peut être beaucoup beaucoup de choses en fait, mais l'échange est hyper important. de sortir de sa vision, de voir un petit peu le monde qui nous entoure et de faire le tri sur les conseils qu'on nous donne. Il ne faut pas non plus t'en prendre, mais c'est quand même important de discuter et de sourire complètement.

  • Speaker #0

    OK, donc la clé, c'est vraiment savoir s'entourer et ça, ça me parle bien. Je te remercie infiniment, Laura, d'avoir été parmi nous dans Chronique Business. Si cet épisode vous a plu, je vous remercie par avance de le noter, de le commenter, de le partager à tout autre entrepreneur qui pourrait en avoir besoin. c'est le meilleur moyen de faire vivre ses chroniques. Je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt sur Chronique Business.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentations

    00:36

  • Se faire une place dans l'univers de la mode

    03:22

  • Les codes liés au secteur

    06:05

  • Pourquoi l'Histoire et la mode sont liées

    08:24

  • Comment touver du sens et l'équilibre

    12:38

  • Un dernier conseil ?

    18:15

  • Conclusion

    24:09

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