-  Fanny
Tu sais,  je me suis toujours demandé ce qui pousse une personne à faire un pas de plus.  Celui qu'on fait quand on est vidé.  Celui qu'on fait alors qu'on doute,  qu'on a peur,  qu'on préférerait rester sous la couette.  Pas le premier pas hyper enthousiaste,  le pas d'après.  Celui qui n'a plus rien de glorieux.  Celui qu'on fait quand on ne sait plus si on va vraiment y arriver.  Et je me demande souvent,  est-ce que c'est ça la vraie confiance ?  Pas l'assurance,  pas la certitude d'y arriver ?  et dépasser cette petite voie et se dire un pas après l'autre,  continue.  Bienvenue dans le Confetti et Confiance Club.  Moi c'est Fanny,  coach et formatrice spécialisée en confiance en soi et en épanouissement professionnel.  Depuis plusieurs années,  j'aide celles et ceux qui se sentent perdus ou trop petits pour oser apprendre leur juste place. Ici. On parle d'audace,  d'alignement et de petits pas concrets pour avancer sans se prendre la tête.  Parce que la confiance,  ce n'est pas un don,  c'est un chemin qu'on construit pas à pas.  Alors,  bienvenue au club,  c'est parti !  Parce que souvent,  on pense que se dépasser,  c'est une affaire de force.  Mais en réalité,  c'est une affaire de relation à soi.  Est-ce que je peux continuer,  même quand je ne suis pas vraiment sûre ?  Est-ce que je peux échouer et ne pas remettre toute ma valeur en question ?  Et c'est là que la confiance et le dépassement de soi sont profondément liés.  La confiance,  ce n'est pas être certain qu'on va réussir,  c'est être capable d'avancer et d'apprendre quelque chose,  peu importe l'issue.  Aujourd'hui,  on va explorer ça avec Claude Caz,  un homme qui a parcouru des milliers de kilomètres,  mais surtout un homme qui a appris à se rencontrer en chemin.  Mais avant,  qu'est-ce que dit la psychologie ?  du dépassement de soi et de la confiance.  Posons-nous la question qui fâche.  Le dépassement de soi,  est-ce forcément du productivisme,  une injonction à faire plus,  à être plus,  à souffrir pour mériter ?  C'est une question légitime,  parce que ce mot « dépassement »  a été tellement récupéré qu'il en devient parfois suspect.  Mais non,  le dépassement de soi,  c'est pas forcément viriliste,  capitaliste ou spectaculaire.  Il peut être doux,  lent,  intérieur.  Il peut être silencieux,  invisible,  profondément personnel.  Et il peut et doit s'accompagner d'une éthique.  Est-ce que je me dépasse pour me relier ?  Pour me découvrir ?  Pour guérir ?  Ou est-ce que je me pousse pour correspondre,  prouver,  me faire aimer ?  Cette distinction change tout.  Entre la performance toxique et l'exploration de soi.  Entre le toujours plus et le un peu mieux.  Et tu l'as peut-être déjà entendu.  Il faut sortir de ta zone de confort pour évoluer.  Et on oublie de dire que parfois,  juste se lever,  c'est déjà un dépassement.  Et surtout,  ce n'est pas le dépassement de soi qui construit la confiance,  c'est ce qu'on en fait.  Voici ce qu'en disent les recherches.  La motivation extrinsèque,  c'est courir pour la médaille,  le regard des autres.  La motivation intrinsèque,  c'est courir pour soi,  parce que ça a du sens.  Quand tu te dépasses pour des raisons qui te ressemblent,  tu construis une confiance alignée,  durable,  non dépendante du regard extérieur.  Et Claude l'illustre très bien,  vous le verrez dans l'interview.  Ensuite,  une autre théorie,  celle du flow.  Le flow,  c'est cet engagement de concentration totale où tu ne doutes plus de toi parce que tu n'as plus besoin de prouver quoi que ce soit.  Le sommet de la pyramide de Maslow,  ce n'est pas juste l'accomplissement de soi,  c'est la transcendance.  Et la transcendance,  c'est ce qui nous dépasse.  Ce qui nous donne l'élan d'aller plus loin,  même lorsque l'on n'est plus vraiment sûr de soi.  Et mon invité l'illustre parfaitement.  Aujourd'hui,  j'ai la chance de recevoir un homme au parcours hors du commun.  Il s'appelle Claude Caz,  et même si son CV mentionne 83 marathons,  6000 kilomètres à pied,  traversées extrêmes,  c'est bien plus que ça.  Claude fait partie de ces personnes qui te rappellent que le corps peut être un outil de transformation,  que le dépassement de soi,  ce n'est pas que dans les jambes,  mais surtout dans la tête.  Moi,  j'ai toujours été fascinée par les aventuriers,  par ceux qui partent seuls,  dans le silence,  dans l'effort,  pour toucher quelque chose d'indicible.  Claude,  lui,  court pour des causes,  pour l'humain,  pour des rencontres,  mais il court aussi pour comprendre,  pour explorer ce qui fait de nous des êtres.  capable de se relever,  de continuer,  de croire encore.  Explorateur du réel,  il a traversé des déserts,  des frontières et pas mal de tempêtes intérieures.  Et après un marathon par jour pendant 83 jours,  oui,  vous avez bien entendu.  Il a écrit un livre qui est bien plus qu'un récit d'aventure.  Horizon Infini,  paru chez Albain Michel dans une nouvelle collection appelée Rencontres Extraordinaires,  est un texte puissant sur la résilience,  l'espoir,  la connexion à sa voix intérieure et l'appel à se dépasser pour quelque chose de plus grand.  Quand j'ai découvert son parcours,  j'ai tout de suite eu envie de l'interviewer,  mais surtout de l'écouter,  pas pour les kilomètres,  mais pour la personne qu'il est.  Alors aujourd'hui,  on va parler de confiance,  de déclic,  de ce qui se passe quand on décide d'avancer,  même quand rien ne va.  Je suis très très heureuse de le recevoir aujourd'hui.  Bienvenue Claude !
 -  Claude
Merci Fanny pour l'invitation.
 -  Fanny
Avec plaisir,  vraiment.  Claude,  est-ce que pour commencer,  tu peux te présenter ?
 -  Claude
Bien sûr.  Alors je m'appelle Claude Caz,  j'ai  43 ans,  j'habite à Béziers,  je suis accompagné dans la vie,  j'ai deux enfants.  Et je suis depuis,  on va dire,  7 ans,  explorateur,  aventurier,  marathonien de l'extrême et auteur du livre Horizon Infini,  comme on l'a cité tout à l'heure.
 -  Fanny
Wow,  quel beau parcours.  Et  Claude, est-ce que tu te souviens de la première fois où tu t'es dépassé sans savoir que tu en étais vraiment capable ?
 -  Claude
Oui,  je pense que la première fois,  c'était...  C'est une bonne question parce que ça doit remonter avant.  ce genre de choses parce que comme là tu viens de citer dans ta question on n'en prend pas conscience et pourtant on est allé au delà de ce qu'on pensait je dirais que c'était quand j'étais à la marine nationale où j'avais pas forcément on va dire l'endurance que j'ai aujourd'hui et  en fait j'ai vraiment dépassé tous les autres alors que je n'étais pas du tout quelqu'un qui ferait ce genre de performance  Et tout ça est parti au fil du temps,  surtout en mettant des choses en place.
 -  Fanny
C'est génial ce que tu dis.  En fait,  il y a juste le fait qu'on peut tout à fait mettre en place des choses dans notre vie quotidienne.
 -  Claude
Totalement.  Les routines dont je parle,  et que peut-être on parlera plus en détail,  je parle de mobilité,  je parle d'assouplissement,  je parle de renforcement musculaire.  Tout ça amoindri avec juste une base qui nous permette,  pour les mobilités,  de garder nos amplitudes.  pour l'assouplissement diminuer,  voire ne pas avoir la raideur qui s'installe à un moment donné,  pour les renforcements musculaires,  d'essayer encore une fois de toujours construire du muscle,  puisque avec l'âge on en perd,  et donc maintenir ces fameuses routines vont permettre à notre corps,  à cette enveloppe dans laquelle nous sommes,  d'avoir le minimum et une base qui va  je pense ralentir au fil du temps ce que l'on va apporter un peu trop rapidement.  Et je terminerai bien évidemment par quelque chose de primordial,  j'en parle d'ailleurs pendant des pages et des pages dans le livre,  c'est l'effet de l'eau froide,  donc la douche froide au quotidien.  On n'est pas obligé d'avoir,  encore une fois,  de l'argent et donc de dépenser de l'argent dans des bains de froid.  Si on l'a,  tant mieux,  mais si on ne l'a pas,  on peut le faire chez soi,  l'eau froide.  On paye déjà l'eau au quotidien.  Il suffit juste d'avoir le courage de tourner le mitigeur et de le mettre au maximum du côté du froid.  Et après,  je vais te donner un tip.  Là,  si je te disais qu'en frottant les mains,  tu vas réchauffer,  tu vas sentir un réchauffement.  On est d'accord.  Imagine qu'à chaque fois que tu vas passer l'eau froide sur ton corps,  tu vas en fait faire un frottement de ta main opposée sur...  le membre que tu vas vouloir arroser d'eau froide.  En faisant ça,  tu vas réduire la température de l'eau et donc faciliter ce contact que tu peux avoir qui peut être désagréable au début et qui,  bien évidemment,  par la suite,  va devenir beaucoup plus agréable.  C'est un tip que je donne justement et que j'ai même donné au Grand Rex devant presque 3 000 personnes et que beaucoup de personnes sont revenues vers moi en me disant « c'est super,  je l'ai essayé »  et effectivement,  ça fonctionne.
 -  Fanny
Merci beaucoup Claude.  Et effectivement,  je vais essayer en tant que grande frileuse et en même temps quelqu'un qui a très envie de faire le bain de mer du nouvel an.  Et bien,  ça va être mon nouvel objectif.  Du coup,  merci à toi.
 -  Claude
Avec plaisir.
 -  Fanny
Est-ce que tu es quelqu'un,  en tout cas,  est-ce que tu te définis comme quelqu'un de confiant ?
 -  Claude
Je dirais que je ne l'étais pas forcément,  mais je le suis devenu,  comme tout le monde.  On n'est pas,  on va dire,  performeur.  On le devient.  On n'est pas avec une volonté,  on va dire,  dite extraordinaire ou tellement dure.  On le devient aussi,  la volonté.  Tout ça,  en fait,  sont que des compétences que l'on va développer,  même en démarrant de zéro,  même en étant en dessous de zéro,  c'est-à-dire dans quelque chose qui est négatif.  Moi,  je dis toujours,  dans mes interventions ou dans mes accompagnements,  il faut imaginer une ligne avec au milieu un trait qui démarre de zéro et vous pouvez être aujourd'hui dans un mood  plus très éloigné positivement du zéro et donc c'est très bien,  la journée va généralement se bien se passer,  ou vous pouvez être autour de zéro,  voire même dans le négatif.  Eh bien,  on peut être aussi dans le négatif et on peut carrément aussi se dire qu'on peut développer toutes les compétences que l'on a envie de développer.  Maintenant,  là,  il en va de quelque chose de personnel.  Pour moi,  tout part sur une base de trois,  la plupart du temps.  C'est une question d'envie.  Si on a l'envie,  on va pouvoir développer sa volonté.  Et parce qu'on a l'envie et la volonté,  on va y mettre une intention sincère.  Et c'est ce qui va faire qu'on va pouvoir avancer à un rythme qui est beaucoup plus soutenu que ce que l'on pensait.  On va être surpris de tout ce qu'on est capable de faire.  Et je pense que ça fait la différence.
 -  Fanny
Hyper intéressant parce que souvent,  il y a cette incompréhension de la plupart des gens de se dire que c'est qu'une question de volonté.  Et ce que tu dis,  c'est que la volonté seule ne suffit pas pour se développer ou pour développer n'importe quelle compétence,  notamment la confiance en soi.  Et c'est hyper important aussi ce que tu précises,  que tout s'apprend finalement quand il y a ces trois éléments et que c'est très porteur d'espoir peut-être pour les personnes qui nous écoutent et qui se disent « Ah,  je pars de moins de zéro. »  Je n'ai pas confiance en moi,  ça veut dire qu'elles ne sont pas condamnées à rester comme ça toute leur vie.
 -  Claude
Je vais même plus loin,  si tu me le permets.
 -  Fanny
Bien sûr.
 -  Claude
Le plus difficile,  c'est de se dire,  ok,  je sors de mon confort pour justement,  en fait,  devoir aller faire quelque chose qui me plaît,  qui me rendrait heureux,  mais j'ai peur de cet inconfort que je vais traverser pour pouvoir y arriver.  Et ça,  c'est aussi une des choses que j'essaye de transmettre,  et je le dis dans les livres.  Pour moi,  vivre dans l'effort et dans l'inconfort,  c'est la clé pour pouvoir arriver à faire et à vivre dans ce que l'on doit vivre et dans ce que l'on a envie de vivre.
 -  Fanny
Je te remercie,  Claude,  parce qu'il y a vraiment cette confusion parfois que l'inconfort,  ce serait négatif.
 -  Claude
Pas du tout.
 -  Fanny
Que ce serait mauvais.  Mais finalement,  non,  l'inconfort,  c'est quelque chose qui te permet quelque chose.  Même si,  tu en parles dans le livre,  tu es blessé.  plusieurs fois dans ta vie et notamment quand tu fais tes 83 marathons et cet inconfort-là,  ce n'est pas quelque chose qui t'empêche,  c'est quelque chose qui te permet de trouver des solutions.
 -  Claude
Bien sûr.  En fait,  le premier inconfort que je rencontre,  c'est juste avant de traverser,  j'ai un sponsor qui devait être là et qui me lâche un jour avant mon défi.  Donc ça,  c'est un inconfort qui est juste...  très très très inconfortable et surtout qui me met dans une situation où la majeure partie des aventuriers ou des sportifs de l'extrême que je connais,  qui sont déjà passés par là,  ont repoussé leur défi de n'en.  Et c'est très bien pour eux,  si c'est comme ça qu'ils l'ont senti,  c'est comme ça qu'ils devaient le faire.  Maintenant pour moi,  qu'ils ne l'oublions pas,  avance dans ma vie depuis tout le temps avec mes intuitions,  comme les intuitions que tout le monde a.  sauf que moi je les écoute,  c'est ça la simple différence qu'il y a entre moi et certaines personnes c'est que je les écoute depuis toujours quand je sais et que je sens qu'il faut que j'y aille,  quoi qu'il se passe j'y vais,  oui je vais être dans l'inconfort total parce que je n'aurai plus je ne sais pas du tout,  je vais dormir,  je ne sais pas du tout je n'avais d'ailleurs plus d'argent pour pouvoir partir,  je n'avais plus tout ça donc qu'est-ce que je fais,  au lieu de me focaliser sur juste le négatif que je viens de vivre là dans les 5 minutes Merci.  Je décide de balayer cet inconfort,  de balayer cette négativité et de me focaliser que sur ce que je voudrais qu'il se passe.  Et donc là,  je donne quelques coups de téléphone,  j'arrive à retrouver un autre sponsor qui va me donner ce qu'il peut et me permettre au minimum de pouvoir dormir,  avoir au moins un voire deux repas par jour.  c'était le minimum mais c'est un peu ça et et me permettre d'avancer un tout petit peu donc je fais en fait avec  Le minimum,  et donc par rapport à ce que j'avais,  je suis dans l'inconfort.  Et malgré ça,  je choisis de ne pas penser que je suis dans l'effort.  Et ça,  ça fait une différence.  Parce que dans toutes mes heures d'entraînement,  quand j'ai décidé de courir pour ces gens-là,  je décide dans mes entraînements d'être dans l'effort ou dans l'inconfort.  Parce que je fais le choix de me mettre des contraintes quotidiennes.  Encore une fois...  Ça aussi,  je pense que les contraintes que l'on va s'imposer,  qu'on va faire le choix de se mettre,  est une clé aussi pour avancer dans son quotidien,  pour tous les maux,  M-A-U-X,  qu'on peut avoir.  Et quand vous choisissez de retirer cet inconfort,  puisqu'à la fin d'une séance,  on retire tout,  vous sentez en fait cet apaisement,  par la chair.  Et une fois enlevé ces choses-là,  en fait,  vous êtes tellement,  je vais dire le mot qui pour moi est très fort,
 -  Fanny
et c'est ce que l'on manque et c'est ce que les gens ont besoin une liberté effectivement et puis tu as dit une chose très importante c'est que la contrainte,  c'est que l'inconfort c'est pas définitif ça dure pas,  au bout d'un moment ça cesse c'est dans le présent bien évidemment mais il y a un moment où ça s'arrête en fait,  on n'est pas condamné à être dans cet inconfort de manière permanente et en le sachant déjà ça permet j'imagine de le dépasser un peu plus tu sais pourquoi on est si temporaire ?
 -  Claude
Cet inconfort ?
 -  Fanny
Non,  dis-moi.
 -  Claude
Parce qu'on est dans une machine qui est tellement performante,  qui a une technologie de dingue,  qu'elle s'adapte.  Donc,  c'est une des raisons pour lesquelles cet inconfort va être temporaire.  Alors oui,  d'une personne à l'autre,  la temporalité va être différente,  mais elle restera temporaire aussi.  Peut-être que pour moi,  ça durera 10 jours,  et peut-être que pour une autre personne,  ça durera 100 jours.  Ou inversement,  parce que ça dépend de l'inconfort qu'on va se mettre.  Un confort pour toi peut être un inconfort pour moi et vice-versa.  Mais ça restera toujours temporaire,  parce que nos cellules s'adaptent,  évoluent,  progressent.  Et juste ça,  je pense que ça a le mérite au moins d'essayer et de se dire,  ok,  de toute façon,  dans ma vie du quotidien,  je m'impose ou on m'impose et je décide de garder tout ce que l'on m'impose.  contraignant.  Alors,  essaye justement une autre voie pour essayer de voir si tu ne peux pas t'enléger.  Parce que le poids sur les épaules,  les gens qui nous retiennent,  cette fameuse impression d'être bloqué au niveau de la respiration,  on le ressent tous.  Ça s'appelle l'angoisse,  ça s'appelle le stress,  ça s'appelle l'anxiété.  Et tous ces mécanismes et tous ces outils que j'utilise moi dans mon quotidien permettent justement de...  contrecarrer dans un sens et en même temps de s'habituer pour que quand ça arrive,  en fait,  vous le prenez avec légèreté.  Et ça,  ça change la donne.
 -  Fanny
Tu as dit une chose très importante aussi tout à l'heure,  tu as parlé de liberté,  tu as parlé aussi de ce qui t'a donné envie de partir.  Moi,  je sais que ce qui te met en mouvement,  ça va au-delà de la performance.  Est-ce que tu peux dire du coup aux auditeurs et aux auditrices du podcast qu'est-ce qui te donne envie de faire tout ça ?
 -  Claude
Pendant un temps,  euh  D'un certain âge,  avant que je fasse ce que je fais aujourd'hui,  depuis ces sept dernières années,  ce qui me donnait envie d'avancer,  c'était l'inconnu.  Malgré que l'inconnu fait peur.  Mais l'inconnu de tout,  l'inconnu de l'endroit,  l'inconnu d'un environnement,  l'inconnu des personnes,  l'inconnu de...  d'un déménagement,  de « est-ce que je vais partir ? »  En fait,  l'inconnu,  en général,  fait peur.  Parce qu'en fait,  on ne sait pas.  Encore une fois,  c'est être dans un confort que l'on pense être le meilleur pour nous,  alors qu'il y a certainement mieux ailleurs.  Et j'ai toujours,  moi,  voulu découvrir cet inconnu,  apprendre de cet inconnu.  Et c'est ce qui a fait qu'au fil du temps,  j'ai découvert que...  L'inconnu ne fait pas peur.  L'inconnu nous apporte justement à mieux nous connaître.  C'est fou quand même de dire que deux mots totalement opposés,  donc inconnu et connaissance,  vont de pair.  Et pourtant c'est une réalité.  Et pour moi la meilleure façon d'aller vers l'inconnu,  c'est la solitude.  Il faut imaginer deux personnes,  deux groupes,  une personne seule et une personne qui sont accompagnées,  donc qui sont en duo,  qui vont faire le même parcours,  qui vont aller au même endroit,  qui vont découvrir les mêmes choses,  qui vont peut-être même dans une situation de risque.  tous les deux élevés.  Pour moi,  avec mon expérience,  je dirais que celle qui a le plus de chances de sortir de tout ça,  ce n'est pas les deux personnes qui sont ensemble,  c'est la personne qui est seule.  Notre cerveau prend le dessus à un moment donné quand on est dans des zones inconnues et surtout quand on se retrouve dans des moments dits survivalistes.  À ce moment-là,  le cerveau se met en mode de survie.  Son premier mode,  c'est « je dois maintenir les organes vitaux en vie »  parce que sans eux,  on ne peut plus vivre.  Et donc,  il va vraiment faire ça.  En deuxième,  il va raviver des souvenirs par rapport à l'environnement qu'il y a autour en termes de visuel,  d'audio,  d'odorat et de goût.  Tous les souvenirs sont ravivés à ce moment-là.  Et du coup,  quand on se ravive et remémore en fait...  Des souvenirs que peut-être on a vus dans un documentaire qu'en fait,  telle ou telle plante,  elle était machin.  Tout nous revient à l'esprit parce que justement,  il en va de notre survie et de notre côté.  Donc,  ces deux personnes qui sont ensemble se rassurent l'une dans l'autre et pourtant,  elles sont en train de vivre quelque chose d'extrême.  Mais comme elles comptent l'une sur l'autre,  il n'y a pas une des deux,  normalement,  qui va sortir du lot.  Ou alors,  généralement,  il y en a toujours une qui est un tout petit peu plus.  et qui va avoir de petites mémoires ou de petits souvenirs qui vont,  mais ça ne sera jamais au même degré d'intensité que si on est seul.  En tout cas,  moi,  c'est ce que j'ai vécu.
 -  Fanny
J'imagine.  Est-ce que ce que tu dis aussi,  c'est qu'on peut avoir confiance en notre mental,  en notre cerveau,  pour trouver des solutions si on se retrouve en danger ?  Je sais que toi,  en tout cas dans ton livre,  tu as évoqué à plusieurs moments des situations dans lesquelles tu t'es carrément retrouvée en danger.  Et moi,  ce que j'en retiens,  c'est que tu as toujours trouvé des solutions.
 -  Claude
Oui,  je te disais non,  je mentirais parce que je l'ai écrit.
 -  Fanny
Tu ne serais plus là pour nous en parler.
 -  Claude
Oui,  en plus,  je ne serais plus là aussi.  Mais ce qui fait aussi qu'à un moment donné,  on va trouver des solutions.  Bien évidemment qu'on ne va pas non plus partir seul,  sans aucune expérience en rapport avec ce qu'on va faire ou sans aucun entraînement et se mettre dans une situation de risque et de dire,  attends,  j'attends que mon cerveau fasse ça.  Non.  c'est pas dans ce sens là maintenant c'est plus dans le sens où ok je sais que je peux rencontrer ce type de problème ou de risque sur le chemin je vais déjà m'informer avant de partir plein plein de choses par les livres par des vidéos aujourd'hui on a accès à tout par  des expériences aussi de pratiques physiques et au moment en fait où vous allez les vivre si vous pensiez que vous ne vous rappelez plus là à ce moment là votre corps va parler  votre cerveau va vous donner des informations.
 -  Fanny
Dans ton livre,  tu expliques que tu te parles,  que tu te parles à voix haute et que c'est quelque chose qui te permet d'avancer.  Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
 -  Claude
Les cellules sont vivantes.  On peut prendre une cellule de notre corps,  maintenant c'est biologique,  et on découvre qu'elle bouge,  qu'elle a des réactions.  Donc ça veut dire qu'une cellule en elle-même,  elle comprend.  tout ce qu'on lui dit.  Donc elle entend.  Moi,  je les imagine comme des minimoies.  Tous les minimoies,  donc chaque cellule qui sont des minimoies,  je les imagine en fait se tenir la main ou se tenir le bras.  Et donc après,  elles forment,  elles vont fermer un organe,  elles vont former...  Et comme ce sont des minimoies,  elles entendent,  elles parlent,  elles comprennent.  C'est important qu'elles comprennent.  Elles mémorisent,  elles s'adaptent,  elles évoluent.  Je parle à mes cellules,  comme je le dis dans le livre,  où à un moment donné,  parce que ça fait des années que je teste ça,  ou quand je cours et je suis sur mon chemin,  je vais demander à mes cellules de rester solides,  de résister à la pression et aux vibrations que je leur impose par les impacts du pied,  et de demander à mon cerveau de mettre de l'endorphine parce que je commence à ressentir des douleurs.  Et ça fonctionne.  Et au moment où ça ne fonctionne pas,  parce qu'il est possible qu'à un moment donné,  il ne faut pas l'oublier,  notre cerveau,  des fois,  il fait un peu des siennes,  il vous écoute pas forcément,  je vais le forcer à écouter.  Et comment je fais ?  Dites-vous que dans notre cerveau,  on a la mémoire à long terme.  Dans cette mémoire à long terme,  qu'est-ce qui va faire que vous allez rentrer dans un état émotionnel ?  Et là,  c'est important.  puisque dans chaque état émotionnel que l'on va être,  va avoir une réaction  au niveau du cerveau et des réactions chimiques,  la dopamine,  l'adrénaline ou l'endorphine.  Si vous travaillez sur ça en écoutant des musiques qui vont vous mettre dans un état où vous allez avoir de l'endorphine ou dans un autre état où vous allez avoir de la dopamine ou un autre état qui va vous mettre de l'adrénaline,  justement.  Vous connaissez ces trois musiques.  Au moment où vous allez les écouter,  à l'heure où vous êtes en action pour courir comme moi,  vous avez besoin peut-être...  d'endorphine pour ça.  Vous allez écouter une musique qui va refaire travailler votre mémoire et donc vous mettre dans cet état-là.  Et ça fonctionne vraiment.  Je l'ai fait et je l'ai testé pendant ce marathon.
 -  Fanny
Est-ce que tu penses,  en question qui n'a rien à voir mais qui me vient en t'écoutant,  est-ce que tu penses que le dépassement de soi,  c'est forcément aller jusqu'au bout ou parfois savoir s'arrêter ?
 -  Claude
Je dirais...  C'est une bonne question parce qu'elle demande un tout petit peu de réflexion.  Mais là,  tout de suite,  je te dirais que le dépassement de soi,  c'est ce que tu n'étais pas capable de faire hier.  Un exemple très simple.  Admettons que je démarre de zéro.  Je ne cours pas depuis  20 ans.  Et aujourd'hui,  j'arrive à faire 500 mètres.  Et au bout de 500 mètres,  je suis essoufflé,  j'en peux plus,  j'ai mal partout.  OK.  Demain,  je fais 600,  je suis dans le dépassement de soi.  Je vais même plus loin,  parce que là on parle de 100 mètres de différence.  Je fais une pompe aujourd'hui,  demain j'en fais deux,  je suis dans le dépassement.  Pourquoi ?  Parce que j'ai dépassé ce que je faisais hier.  C'est rien comparé au chiffre qu'il est,  parce que dans le type d'accompagnement que je fais,  c'est aussi ça.  Il y a des gens qui arrivent et qui ont déjà un certain passé sportif,  et d'autre part,  ceux qui ont déjà un certain passé sportif...  Ils me disent,  bon,  moi,  je suis capable de faire 200,  300,  Abdo ou ce genre de choses.  Je lui dis,  OK,  on démarre à 50.  Ils me disent,  mais je viens de te dire que je suis capable de faire 200.  Je dis,  ouais,  je sais.  Mais en même temps,  tu es venu vers moi parce que tu as un manque de confiance en toi.  OK ?  Donc,  si tu as un manque de confiance en toi,  ça veut dire qu'il faut redémarrer de zéro,  quasiment.  Et donc,  on va redémarrer de ça et tu vas évoluer.  tu vas évoluer pour voir que tous les jours tu es capable en fait de faire toujours un de plus  Et quand tu regardes tes 200,  en fait,  ça va aller très vite,  puisque tes 50 aujourd'hui,  pour arriver à 200,  c'est à peine 150 jours.  Et quand tu arriveras à tes  200 jours,  enfin 150 jours plus tard,  tu vas comprendre qu'en fait,  tu vas être encore plus résistant que ce que tu passais,  parce que tu es passé par toutes ces phases de 1,  2,  plus.
 -  Fanny
Oui,  donc encourager la progression plutôt que le dépassement pour le dépassement.  Claude,  est-ce qu'il t'arrive encore de douter ?
 -  Claude
Non,  plus aujourd'hui.  J'ai eu des moments de doute,  je le dis d'ailleurs dans le livre,  quand je fais le marathon des sables,  où je fais un échec qui,  à ce moment-là,  dans ce présent que je vivais,  était un échec où j'y avais mis de l'importance parce que je suis quelqu'un qui donne toujours sa confiance aux gens assez rapidement.  Et donc,  voilà.  Mais j'ai tout de suite eu,  après ça,  un message de mon frère qui m'annonce quelque chose de grave,  donc il est atteint d'une grave maladie,  et qui me fait comprendre instantanément que les choses qui me paraissaient importantes il y a deux minutes ne le sont plus tout de suite.  Parce qu'effectivement,  il y a des choses,  je ne vais pas dire plus importantes ou plus graves,  même si c'est une réalité.  Mais en fait,  c'est nous qui choisissons à un moment donné d'y mettre une certaine importance ou d'y mettre une gravité dans la chose.  Je suis passé par là.  Aujourd'hui,  je ne le fais plus parce que je passe par toutes ces étapes de routine,  de contraintes,  de tout ça.  Et je vois bien qu'il n'y a pas de raison d'y mettre une importance.  Quand,  par exemple,  je vais dire une bêtise que tout le monde rencontre,  je passe,  je suis un stop,  moi,  je me suis arrêté.  Et puis l'autre,  j'ai la priorité,  il m'a grillé la priorité et je lui gueule dessus.  Ok,  c'est vrai,  tu as raison.  C'est toi qui as raison.  Il est en tort.  Mais mettre une importance où derrière,  tu vas aller chercher un contact.  En fait,  c'est toi qui décides de ce que tu vas faire de ton futur,  du futur que tu veux vouloir créer.  Si tu veux créer à un moment donné un futur où il va y avoir un conflit et donc où il va y avoir une négativité.  Alors oui,  c'est frustrant.  Dans un sens de ne pas extérioriser,  j'en suis très conscient.  Mais on peut tout simplement le dire à soi-même.
 -  Fanny
Là,  dans la voiture,  sans pour autant y mettre la forme et peut-être donner une réaction,  donner une opportunité de réaction à la personne qui est en face pour créer quelque chose qu'au final,  on se dit que c'était complètement bête d'avoir mis ce truc-là.  Et au quotidien,  c'est un peu ça.  On accumule plein de choses qui nous mettent dans un certain état et on réagit peu,  peu,  peu,  sauf que le peu devient très gros.  Et ça nous crée un stress et des tensions quotidiennes qu'au final,  nous avons permis de s'accumuler.  Alors que si on relâche tout de suite,  on va dire,  la tension et qu'on se dit,  au final,  bon,  allez,  c'est bon,  je vais passer ça.  Après,  il y a des choses qui sont beaucoup plus graves,  bien évidemment,  où là,  il ne faut pas amener trop de légèreté,  mais il ne faut pas non plus essayer de persévérer vers...  vers toute cette négativité.  La seule chose vers laquelle il faut persévérer,  c'est vers les choses sur lesquelles on souhaite qu'elles se créent,  comme nos objectifs,  nos rêves et ce genre de choses.
 -  Claude
Finalement,  c'est être conscient de ce qu'on veut faire,  en fait,  de ces choses,  que ce soit des choses qu'on ne contrôle pas,  que ce soit des choses graves.  Qu'est-ce qu'on en fait et comment on fait pour extérioriser si ça nous impacte,  en fait ?
 -  Fanny
Bien sûr !  Il y a plein de leviers aujourd'hui pour pouvoir extérioriser dans le sport,  on extériorise.  Si vous vous sentez une frustration parce qu'aujourd'hui vous n'avez pas pu extérioriser justement,  alors dans ce cas,  mettez-vous à l'intensité dans votre séance d'entraînement.  Si vous pensiez que vous ne pouviez faire que 10 pompes,  je vais dire une bêtise,  faites-en 15.  Et allez vraiment dans cette intensité pour justement extérioriser par le souffle et par le mouvement.  Parce qu'il ne faut pas oublier non plus qu'on peut extérioriser par la respiration aussi.  Il y a beaucoup de travail et d'outils qui vont nous permettre cette extériorisation.  Et en même temps,  moi en tout cas,  je le fais aussi dans ce sens-là,  c'est-à-dire uniquement dans la respiration,  mais je préfère quand même ajouter,  on va dire,  une version physique aussi,  parce que j'ai aussi envie de le faire ressentir en fait à tout le corps.
 -  Claude
Du coup,  c'est trouver sa manière d'extérioriser aussi.  Et il y a des personnes,  effectivement,  qui pensent que c'est que mental.  Donc,  revenir au corps.  Et peut-être aussi pour les personnes qui ne le font que par le corps,  de tester une manière d'extérioriser différente.
 -  Fanny
Il faut toujours essayer.
 -  Claude
Toujours essayer des choses nouvelles.  Et est-ce que tu as eu un déclic un jour pendant une course ?
 -  Fanny
Merci de m'avoir tendu la perche.  De parler à l'univers.  Parce que...  On peut parler à l'univers,  même s'il ne comprend pas ce que l'on dit,  il va comprendre les intentions de nos vibrations.  Elles seront soit positives,  soit négatives.  Et donc,  quand on envoie en fait ces intentions,  ces vibrations,  au travers de l'univers,  moi je le considère comme un grand miroir.  C'est un peu le miroir de soi.  Sauf qu'il va décupler nos intentions.  Selon l'intensité que l'on met,  elle va être beaucoup plus grande quand elle va revenir et va arriver beaucoup plus rapidement si l'intensité et la foi qu'on y met est vraiment très intense.  Et du coup,  c'est comme quand je dis par exemple à mes enfants est-ce que tu as mal ?  Et qu'ils ne me répondent pas.  Et s'ils ne me disent pas s'il a une douleur,  en fait,  je ne sais pas qu'il a mal et du coup,  je ne peux pas l'aider dans ce genre de choses.  Par contre,  quand lui...  Mon fils,  par exemple,  me dit « Papa,  j'ai mal. »  Comme moi,  quand je vais parler à l'univers en disant  « J'aimerais que ces choses-là arrivent » ,  en fait,  elles ne peuvent pas arriver puisque vous ne le demandez pas.  Et malheureusement,  la plupart des gens,  c'est pour ça que je dis malheureusement,  parce que la suite,  elle est un peu triste,  mais la plupart des gens vont utiliser ce levier,  cette croyance,  cette foi en quelque chose ou en quelqu'un,  uniquement dans des moments de tristesse,  de malheur.  quand ils sont au pied du mur.  Moi,  j'ai envie de vous dire,  vous n'êtes pas obligés d'attendre ces moments-là.  En fait,  vous les utilisez même dans le bonheur.  Vous êtes dans le bonheur aujourd'hui,  mais le bonheur,  il sera comme pour le malheur.  Tout est éphémère,  c'est temporaire.  On n'a pas un bonheur infini.  Je vis des jours,  des mois,  voire des années dans ça et c'est très bien.  Mais pour maintenir un bonheur,  il faut aussi extérioriser.  Extérioriser par le corps,  par les cellules,  par l'esprit et aussi par la parole.  via les autres êtres vivants et l'univers.
 -  Claude
Et tu parlais aussi d'intention positive,  de pourquoi on fait les choses.  Et il y a quelque chose qu'on n'a pas dit quand même de très important,  c'est la raison pour laquelle tu as fait.  ces voyages,  parce que derrière,  il y a quelque chose qui dit beaucoup de tes valeurs,  parce que tu ne l'as pas fait pour toi,  tu l'as fait pour les autres.  C'est quand même des projets humanitaires et ça porte ton message,  ça porte tes valeurs,  ça porte ce qui est important pour toi.  Tu veux bien nous en parler ?
 -  Fanny
Bien sûr.  En fait,  au début de ce que je faisais,  je le faisais par ego.  Et puis un jour,  puisque j'ai commencé à me mettre sur les réseaux sociaux,  J'ai eu mon premier commentaire négatif.  Je ne dirais pas hater,  je dirais vraiment commentaire négatif,  mais pertinent.  Je passe les insultes qu'il a proférées à mon égard,  et je vais directement au plus important,  où il dit tu devrais arrêter de courir pour ta poire,  mais de plutôt courir pour les autres,  et tu verras que ton énergie sera différente.  Comme j'étais,  j'avais jamais fait ça,  bon,  je me suis dit,  c'est encore quelqu'un qui dit des choses juste pour parler,  mais j'ai quand même voulu,  parce que je suis quelqu'un qui aime bien essayer et découvrir des choses,  j'ai quand même voulu essayer.  En pensant que,  par ego,  je voyais,  je pensais que mon niveau,  qui était vraiment très haut,  puisque j'arrivais vraiment à progresser énormément en très peu de temps,  et je me suis dit,  ok,  j'essaie.  Au moment où j'ai essayé,  j'ai compris.  Pour soi...  on est fort,  mais pour les autres,  on est encore plus.  Et à partir de ce moment-là,  je me suis dit,  OK,  puisque j'ai envie d'être encore plus fort,  encore plus résistant,  là,  vraiment,  en fait,  ça m'a mis dans un contexte où je me suis dit,  OK,  tu as toujours voulu aider,  là,  tu vas pouvoir le faire dans tes actions concrètes.  Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,  je...  Je ne veux plus passer à faire des choses uniquement pour moi,  mais toujours pour des causes.  Le prochain événement le plus proche,  c'est la traversée de l'Irlande en courant.  Et sinon,  il y a toujours le projet pour 2027,  le projet que j'ai appelé Forest Gump,  où je reprends le parcours exact de Forest Gump,  où c'est l'équivalent de 25 000 kilomètres,  595 jours de marathon consécutif.  où je serai toujours avec la tenue de Forrest Gump pour courir,  été comme hiver,  et où ça sera toujours pour des causes.  Pour le coup,  il y en aura deux,  une l'environnement et l'autre la santé.
 -  Claude
On sera tous derrière toi,  Claude,  pour tous ces événements-là.  Et c'est vraiment génial.  En plus,  je précise pour les personnes qui écouteront la version audio,  tu as la casquette de Forrest Gump,  non ?
 -  Fanny
Oui,  exactement.  En fait,  c'est depuis le jour où j'ai décidé de vouloir,  on va dire,  Merci.  porter un peu cette image du Forest Gump français.  Alors,  j'ai décidé de porter cette image,  mais je n'ai pas décidé de porter le nom.  Ce sont les médias,  en fait,  qui m'ont appris le Forest Gump français,  d'où la tenue,  en fait.  Et oui,  en fait,  je cours vraiment avec le short,  le short rouge,  le tee-shirt jaune et la casquette rouge.  Je n'utilise pas les Nike Cortez,  en tout cas plus,  puisque je les ai essayées.  En fait,  elles ne sont pas aussi résistantes que dans le film,  dans la réalité.  ou alors il faudrait peut-être que  Nike soit un de mes sponsors et qu'ils créent une chaussure adaptée pour que je puisse courir avec qui ressemble à la Nike Orpheus mais dans la réalité je les ai testées sur  4 marathons d'affilée et elles sont vite éteintes où j'ai pris après une autre marque avec laquelle j'ai traversé toute l'Europe avec la même paire de chaussures en 1486 km avec la même paire de chaussures,  83 marathons d'affilée
 -  Claude
Incroyable  On se les a réparés quand même  Oui,
 -  Fanny
à deux reprises.  Au 40e marathon et au  60e, il me semble.
 -  Claude
Mais la résistance,  c'est important,  effectivement.  Mais pour finir,  je pose toujours cette question.  Si tu devais semer une graine dans le cœur de celles et ceux qui nous écoutent aujourd'hui,  quel message,  quelle graine tu as envie de semer en eux ?
 -  Fanny
Le premier mot qui me vient à l'esprit,  bien évidemment,  c'est l'espoir.  Parce que pour moi,  l'espoir,  c'est ce qui permet de croire.  Parce que quand ces gens qui ont tout perdu le 6 février 2023,  ils ont perdu espoir.  Et je n'aurais pas la prétention de dire que je me suis senti comme un héros à un moment donné.  Mais je voulais simplement leur dire qu'il y avait au moins une famille en France,  même si je pense que c'est plus.  Mais leur dire que je ne les avais pas oubliés.  Et leur montrer par justement ce défi.  était une preuve pour moi,  et je pense même pour eux,  de leur dire que non,  ce ne sont pas des oubliés,  que malheureusement,  quand il y a une catastrophe,  on en parle pendant deux semaines,  trois semaines,  un mois,  et puis après,  on passe à une autre actualité.  et eux en avaient besoin et c'est pour ça que je voulais ça.  Donc l'espoir pour moi,  c'est super important.  Et si tu me permets,  je rajouterais juste une toute petite chose.  Je dirais qu'aujourd'hui,  je pense qu'avec le temps,  on oublie une chose primordiale qui nous a fait,  qui a été une force quand on était enfant.
 -  Claude
C'est justement l'enfance,
 -  Fanny
l'enfant que l'on a été.  Pour deux raisons.  L'insouciance de l'enfant et le fait de rêver,  de toujours être créatif en termes d'imaginaire,  et voir même les enfants visualisent des choses.  Donc ça,  c'est les deux choses pour moi.  C'est ça,  c'est toujours d'être un rêveur et cette fameuse insouciance.  Insouciance,  pourquoi ?  Parce qu'un enfant que l'on va punir pour une raison X ou Y,  parce qu'il leur a fauté ou machin,  petite punition,  voilà.  Une fois que la punition est terminée,  il va oublier,  il va repartir jouer comme si de rien n'était.  À l'inverse,  un adulte qui subit une punition dans son travail,  dans son quotidien,  en fait,  il va en faire des caisses,  il va garder ça,  il va raconter cette histoire autour de lui,  en fait,  il va continuer à créer cette négativité.  Donc,  s'il vous plaît,  restez...  redevenez à ces moments-là l'enfant que vous étiez,  insouciant.  Et la deuxième chose,  c'est justement le fait de rêver.  Parce que quand on est un enfant et qu'on rêve,  on n'a aucune limite,  aucune limite.  Les enfants ont peur de rien.  Et nous,  adultes,  on commence à avoir peur de tout.  Pourquoi ?  Parce que justement,  on est trop cadré,  trop structuré.  dans plein de domaines,  que ce soit dans l'éducation,  que ce soit dans l'instruction,  voire même dans le professionnel derrière.  C'est trop structuré.  Et on veut nous mettre absolument dans des cases.  Ce n'est pas vrai.  On peut sortir de ces cases.  Vraiment,  c'est accessible.  Garder cet esprit d'enfant qui rêve,  c'est ce qui vous permettra justement que ce soit dans le monde du professionnel,  dans le monde du sentimental,  ou dans l'amitié,  qui continuera en fait à...  à vous rendre les choses accessibles.
 -  Claude
C'est un très,  très beau message,  en fait,  pour continuer à rêver.  Et je te remercie beaucoup,  Claude,  pour ce message.  J'en ai les larmes aux yeux tellement ça me touche.  Où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui ont adoré cette interview,  qui ont envie de continuer à te suivre ?
 -  Fanny
Sur tous les réseaux sociaux.  TikTok,  Instagram,  Facebook,  LinkedIn.  Donc,  sur n'importe quel réseau.  En tapant mon nom et mon prénom,  on peut me retrouver.  Et puis après,  sinon,  dans les futures conférences qui verront,  si les gens me suivent sur les réseaux sociaux,  automatiquement,  je dis où je vais intervenir ou avec qui je vais intervenir.  Parce qu'il y a aussi,  on en parlait en antenne,  des duos avec qui je fais,  de multiples duos,  parce que je n'ai pas envie,  encore une fois,  de me cloisonner sur une seule chose.  Je préfère ouvrir la porte à plusieurs et me dire que justement,  on va pouvoir toucher plus de publics avec différentes...  différentes façons de penser ou d'autres différentes philosophies.
 -  Claude
Génial.  Et puis surtout,  lisez les livres de Claude parce qu'il est incroyable.
 -  Fanny
Les livres Horizon Infini,  effectivement,  chez Alvin Michel,  nouvelle collection,  rencontre extraordinaire.
 -  Claude
Merci beaucoup,  Claude.
 -  Fanny
Merci à toi,  Fanou.
 -  Claude
Ce que Claude nous a transmis aujourd'hui,  ce n'est pas qu'une leçon de courage ou de performance.  C'est un rappel  précieux.  La confiance n'est pas ce qu'on ressent avant d'agir.  C'est ce qu'on cultive en avançant,  même en doutant,  même en trébuchant,  même quand ça semble inaccessible.  Tu n'as pas besoin de faire 83 marathons pour ça,  bien sûr.  Tu as besoin d'un petit moment d'écoute,  d'un déclic,  d'un pas.  Je te propose un défi inspiré de Claude,  mais adapté à ton propre rythme,  bien sûr.  Pas besoin forcément de courir un marathon.  Le seul point de départ,  c'est toi.  Étape 1,  prends un carnet,  ton téléphone ou fais une note vocale et écris cette question.  Où est-ce que j'aimerais me dépasser un petit peu ?  Ça peut être un domaine tout simple,  oser dire ce que tu penses,  terminer un projet que tu repousses,  demander de l'aide,  prendre la parole,  reprendre une activité,  sortir de ta routine,  bref,  quelque chose qui te parle.  Étape numéro 2,  choisis une petite action,  une action minuscule.  Quelque chose de faisable en moins de 10 minutes.  L'idée ce n'est pas d'être héroïque,  l'idée c'est de te remettre en mouvement.  Tu peux même noter quel serait le plus petit pas possible que je pourrais faire cette semaine.  Étape 3,  bloque un créneau précis dans ton agenda pour faire ce pas.  Pas pour y penser,  pas pour t'auto-motiver,  mais pour le faire vraiment.  Même si t'es pas hyper motivé,  même si c'est pas parfait,  fais-le.  Étape 4,  une fois que tu l'as fait,  célèbre.  Écris ce que tu ressens,  ce que t'as appris,  ce que tu veux garder de cette expérience.  Et si tu veux,  viens me raconter ce que tu as osé.  Alors si tu ressors de cet épisode avec une envie,  une image,  une question,  Note-la,  garde-la,  et surtout donne-lui une chance de vivre.  Et si cet épisode t'a inspiré,  tu peux le dire en commentaire,  le partager ou laisser un avis,  ou même 5 étoiles,  cela aide beaucoup le podcast.  Alors à très vite dans Confetti et Confiance Club !