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Conscious Love - Couple, relations, intimité, amour

Désir, intimité et maternité : réinventer sa sexualité dans son couple

Désir, intimité et maternité : réinventer sa sexualité dans son couple

38min |20/11/2025
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38min |20/11/2025
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Description

Êtes-vous prêt à redéfinir votre compréhension de l'intimité et de la sexualité dans votre couple ?


Dans cet épisode captivant, on aborde les dynamiques relationnelles en compagnie de Justine Andanson, doula et sexothérapeute, qui partage son expertise sur les défis que rencontrent les couples, notamment après la grossesse. Les discussions s'articulent autour de l'importance de la communication dans les relations, en mettant l'accent sur le désir, la vulnérabilité et l'écoute des besoins de chacun.


La transition vers la parentalité peut engendrer des déséquilibres dans le désir au sein du couple. Justine nous guide à travers les réalités souvent méconnues de la sexualité post-partum, offrant des outils précieux pour améliorer la communication et renforcer les liens. En effet, il est essentiel de naviguer ces eaux parfois tumultueuses avec bienveillance et compréhension. Les intervenantes soulignent que chaque partenaire a des besoins uniques et qu'une écoute attentive est la clé pour cultiver une intimité saine et épanouissante.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez également les cinq langages sexuels, un concept fascinant qui permet de mieux appréhender les désirs de votre partenaire. En apprenant à identifier et à parler le langage de l'autre, vous pourrez créer une connexion plus profonde et plus significative. Ces outils pratiques vous aideront non seulement à améliorer votre communication, mais aussi à nourrir votre relation de manière consciente et intentionnelle.


Que vous soyez en couple depuis des années ou que vous veniez de commencer une nouvelle aventure, cet échange vous apportera des perspectives nouvelles et des conseils pratiques pour nourrir votre vie amoureuse.


Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante de l'amour conscient, où chaque conversation devient une opportunité de grandir ensemble. Écoutez dès maintenant "Conscious Love" et transformez votre approche des relations, de l'intimité et de la sexualité.

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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques.

  • Speaker #1

    Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple, avec les joies et les défis que la vie nous offre au quotidien. Le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble.

  • Speaker #0

    Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love, le podcast où on explore comment créer des relations conscientes, épanouissantes et les schémas pour construire une relation plus saine. Je m'appelle Heidi, je suis sexothérapeute et danse thérapeute. Et à travers de ces podcasts, j'aime ouvrir ces espaces de parole pour parler autour de l'amour, de comment construire des relations saines et notre relation aussi avec le corps, le désir. Et aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Justine Andanson, une femme que j'admire beaucoup. Elle est doula, sexothérapeute et animatrice du Cercle des Femmes. Bienvenue ! Justine,

  • Speaker #1

    merci de m'accueillir ici, sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Avec Justine, on s'est rencontrées lors de notre formation en sexothérapie avec Margot Fried-Filioza. Et tout de suite, j'ai senti une connexion avec elle. Et ce que j'admire chez toi, Justine, c'est que tu dégages cette douceur et à la fois cette force, une présence bien ancrée.

  • Speaker #1

    Merci, c'est toujours gentil d'entendre ça de soi.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer, je pense qu'on peut commencer par l'histoire de notre rencontre, lors de ces rencontres de notre formation. Tu peux nous rencontrer, qu'est-ce qui t'a amenée à la formation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'étais déjà doula depuis trois ans. donc accompagnante périnatale et post-natale en France. Et je voyais qu'il y avait bien un souci autour de l'intimité et de la sexualité chez les couples que j'accompagnais, notamment en post-partum, donc après l'accouchement, mais aussi en désir de grossesse. Et je pense qu'il me manquait des outils, c'est-à-dire que j'arrivais à parler de sexualité avec les couples, j'arrivais à comprendre ce qui se passait, les enjeux. autour de leur intimité, mais je pense qu'il y avait un besoin de légitimité, d'outils et d'apprendre à parler sexualité, aussi avec les couples que j'accompagnais, parce que c'est facile de parler sexe pour certaines personnes, moi c'était le cas, mais apprendre à faire parler de sexe aux couples que j'accompagnais, je pense que ce n'était pas toujours... évident, je voyais aussi beaucoup de pudeur chez les couples donc du coup c'est pour ça que j'ai voulu faire cette formation, vraiment pour avoir à la fois la légitimité du syndrome de l'imposteur qui est très très féminin et puis aussi les outils et des clés de compréhension. Est-ce que cette formation a changé quelque chose par rapport à ta vision ou du corps ou des liens par rapport à l'adhésion ? Je pense qu'elle n'a pas changé, elle a fait évoluer ma façon de penser mais c'est aussi pour ça que j'avais choisi cette formation de Margot c'est que je connaissais déjà ses ouvrages et puis ce que je voyais sur Instagram, ce qu'elle partageait dans ses contenus, j'étais au clair avec ce qu'elle partageait c'était moi aussi ma façon de penser l'intimité et du coup c'est pour ça que j'ai choisi cette formation donc ça a plus renforcé mon image du désir Ça a renforcé aussi l'image que je me faisais de l'intimité relationnelle. J'aime beaucoup notamment sa définition du désir, l'anticipation du plaisir et de la joie, qui n'est pas forcément identique à ce qu'on voit dans notre société. On confond beaucoup excitation, désir, libido. Et du coup, je trouvais ça très intéressant. Et donc, ça a vraiment renforcé plein de choses. Et quand je suis sortie de cette formation, j'étais vraiment très contente d'avoir choisi, en fait, ce qu'elle proposait, Margot. Donc voilà, c'est plus ça.

  • Speaker #0

    Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui t'a appelé à faire cette formation. C'était mon cas également. Tu as créé ton métier d'aujourd'hui de compagne.

  • Speaker #1

    Les femmes et les couples. Et les couples. Alors, déjà, moi, j'ai été journaliste pendant plus de 15 ans. J'ai été rédactrice en chef d'un site féminin. J'organisais des événements pour les femmes. et du coup... J'étais déjà très sensible à la cause féminine, aux besoins féminins. Et j'adorais être entourée des femmes. Et au moment de ma reconversion, j'avais envie d'un rapprochement plus humain, vraiment au cœur de l'humain et des émotions. Et je perdais un peu ça avec mon métier de journaliste, parce que du coup, j'étais devenue une usine à articles, puis il fallait faire un peu d'argent, etc. Donc j'avais perdu le sens de mon métier. Et du coup, au moment de ma reconversion et après mon accouchement de mon deuxième enfant, j'ai vraiment voulu un métier autour de l'accompagnement individuel des femmes et notamment des mères. Donc je suis allée vers le métier d'accompagnante périnatale et post-natale, donc le métier de doula. Chaque fois je fais une petite définition parce que tout le monde ne connaît pas le métier de doula, notamment en France qui est assez récent. Et puis après avoir accompagné des femmes, des couples, des familles autour de la périnatalité, je me suis rendue compte, comme je l'ai dit plus tôt, qu'il manquait des outils et des clés de compréhension pour accompagner les couples et les femmes dans l'intimité, parce que c'était vraiment très important pour elles et pour eux. Je sentais qu'il y avait un sujet autour de l'intime, autour de la sexualité, mais pas que. vraiment autour de l'intimité relationnelle dans le couple. Qu'est-ce qu'être intime, en fait ? Vraiment, est-ce que c'est se toucher ? Est-ce que c'est se toucher plutôt dans le cœur ? Et donc, il y avait tout ça. Et c'est pour ça qu'après, j'ai voulu faire cette formation de sexo. Peut-être que d'ici quelques mois, quelques années, je ferai une formation vraiment dédiée au couple, à l'accompagnement du couple, peut-être. Pour l'instant, ce n'est pas forcément ce qui m'attire tout de suite, mais pourquoi pas. puisque j'ai l'impression que déjà avec les outils de Margot, on arrive quand même à parler de ce qui se joue dans le couple. Et puis après, en parallèle de tout ça, j'ai animé des cercles de femmes. J'étais moi-même participante dans des cercles de femmes. J'adorais ça parce que je trouve que c'est une vraie thérapie de groupe. Et je trouve ça incroyable ce qui se passe dans les cercles de femmes d'un point de vue énergétique. C'est magnifique, vraiment, pour celles qui ne connaissent pas, je vous encourage vraiment à aller à des cercles de femmes. Et puis après, j'ai fait des cercles pour les pré-ados et leurs mamans, donc toujours dédiés aux jeunes filles et aux mamans. Puis là, maintenant, je fais des cercles pour les pré-ados, pour les adolescentes. Et vraiment, de façon presque logique, avec le programme EVARS en ce moment, qui se passe dans les collèges et dans les lycées, et dont le programme... d'éducation de vie sentimentale, affective et sexuelle, je tends vers ça, puisque là, pour l'instant, je fais des cercles privés. Et en fait, moi, ce que j'aimerais, c'est vraiment animer des groupes, des ateliers dans les lycées. Donc, il me manque quelques petits modules pour que je puisse faire ça. Mais c'est vraiment quelque chose qui m'intéresse, et notamment même éduquer les garçons. Donc, tous les sujets autour de la pornographie, du consentement. de la puberté, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie de faire. Donc, pourquoi pas ? Et puis, pourquoi pas aussi animer des cercles de couples ? Voilà. C'est un petit projet.

  • Speaker #0

    Bravo ! Quel beau parcours ! C'est pas fini, bien sûr ! Il y a encore des belles choses à faire. Alors, donc, aujourd'hui, tu accompagnes les femmes, comme Dula, sexothérapeute, et tu animes des cercles des femmes aussi. Donc comment tu reliais ces trois aspects ou axes autour de la sexualité et de la maternité ?

  • Speaker #1

    Alors parfois ils sont complètement dissociés, et puis parfois il y a des sujets qu'on retrouve un peu dans mes accompagnements, notamment l'intime, l'intimité. Ça c'est vrai, c'est vraiment important cette intimité, mais aussi de se connaître. je pense que Au départ, souvent ce que je dis, ce que j'explique, que ce soit dans mes cercles ou dans mes accompagnements, c'est déjà d'apprendre à se connaître, d'apprendre à se pardonner, d'apprendre à s'aimer. Pour moi, il est difficile d'aimer l'autre si on ne s'aime pas soi-même. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître, à se pardonner, à se respecter. Donc ça, c'est l'un des liens que je retrouve partout. après c'est vrai que récemment J'ai commencé à faire des cercles de femmes uniquement sur la sexualité. Donc ça, c'est aussi, je pense, depuis la formation de Margot, où j'ai commencé à infuser ça dans mes accompagnements. Et puis maintenant, clairement, je fais des cercles, où il y a marqué « cercle de femmes, sexualité, désir » . autour de ce sujet-là, notamment des cinq langages sexuels, qui vraiment est tiré du bouquin de Margot, les cinq langages sexuels. Et puis après, ça dépend vraiment. Parfois, j'accompagne un couple autour du postpartum, et puis eux sont venus me chercher pour un accompagnement autour du postpartum, parfois autour des difficultés de devenir parent.

  • Speaker #0

    Et puis à un moment... Dans une séance, ça va venir parler de sexualité. Et là, je suis très contente d'être outillée pour ça.

  • Speaker #1

    On prend le cas, par exemple, du cercle des femmes. Compagne, qu'est-ce que tu observes autour de l'intimité, autour de la sexualité ? Quels sont les sujets communs qui émergent ?

  • Speaker #0

    Ou les difficultés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, il y a des sujets qui reviennent fréquemment, notamment dans les couples en postpartum. C'est le déséquilibre de désir. C'est-à-dire, parfois, il y a un homme, je vais prendre ce cas parce qu'il est plus fréquent, dans les couples en tout cas que j'accompagne en postpartum, c'est l'homme qui a plus de désirs que la femme, en tout cas dans le couple. La difficulté de se rejoindre, de nouveau partager de l'intimité après la naissance d'un enfant, parce que la femme a été traversée par d'autres choses, que l'homme. Déjà, elle a été enceinte pendant neuf mois, elle a accouché, il y a eu un bouleversement hormonal, et puis après, le lien de l'attachement avec le bébé n'est pas forcément identique d'un individu à l'autre. Il y a le postpartum avec, évidemment, son chamboulement, son tourbillon qui foudroie parfois les parents. La fatigue, clairement, c'est aussi le nerf de la guerre. La fatigue, et puis la femme, elle a été traversée dans son corps quand même. Donc il y a aussi ça, à venir réparer. On dit neuf mois pour faire, neuf mois pour défaire. Donc il y a du temps. Le temps n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. On parle de désir, mais il y a aussi le temps qui n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. Il y a les envies qui ne sont pas identiques aussi. peut-être qu'une femme après avoir vécu un accouchement, parfois un allaitement, parfois même elle allaite encore, et l'homme veut renouer avec l'intime. En fait, il y a vraiment des différences. Et ça parle aussi du langage sexuel qui ne va pas être identique au moment T. Peut-être que la femme, à ce moment-là, a plus envie d'une connexion cérébrale, spirituelle, émotionnelle avec son conjoint, alors que l'homme, il a peut-être envie et d'un rapprochement plus physique, plus sensuel, parce que sa femme, pendant quelques mois, elle était dans autre chose. Et en fait, toute cette évolution, ces différences, cette temporalité qui n'est pas la même pour l'un et pour l'autre, eh bien ça va creuser parfois un fossé. Et ce fossé, il se creuse parce qu'il n'y a pas de dialogue. On parle de trois conversations différentes. Informative, émotionnelle et relationnelle. Relationnelle, c'est celle qui est la plus absente des couples que j'accompagne. Relationnelle, c'est comment je me sens aujourd'hui dans notre couple. On peut avoir cette conversation d'ailleurs dans une amitié, dans un groupe professionnel. C'est comment je me sens en ce moment avec toi. Et ça, c'est le plus difficile. Et s'il n'y a pas eu ce dialogue depuis longtemps... Eh bien, on fait des suppositions, des hypothèses. Tiens, elle ne m'aime plus, elle ne me désire plus, elle est complètement sur le bébé. Alors évidemment, là, je fais un cliché, parce qu'il peut y avoir des femmes qui ne sont pas du tout là-dedans. Mais voilà, c'est ce manque de dialogue, mais de dialogue profond, qui creuse ce fossé. Et c'est ce fossé qui s'agrandit. qui vient avoir un énorme impact sur l'intimité relationnelle, émotionnelle et sexuelle.

  • Speaker #0

    Juste pour rebondir, c'est naturel d'avoir une temporalité différente et de désir, soit pendant la grossesse, soit post-partum, soit début de la relation, soit après la relation, c'est vraiment normal d'avoir cette différence par rapport à notre désir, notre désir à l'intérieur du corps.

  • Speaker #1

    Il y a ces fréquents qui ont un déséquilibre, et c'est surtout, nommons-le, parlons-en. Parce que la plus grande difficulté pour ces couples-là, c'est évidemment de garder cette intimité relationnelle, mais c'est de parler de sexualité. Alors on peut parler de sexualité, tiens, t'aimes cette position, est-ce que t'aimes les cunnilingus, est-ce que t'aimes ces baisers-là, etc. Mais on a du mal à nommer. Quand on sent qu'il y a une difficulté qui s'installe dans la relation, parce qu'on a peur de blesser l'autre, parce qu'on a peur de mettre de la pression, parce qu'on a peur d'aborder ce sujet-là. On a l'impression qu'un couple qui est ensemble depuis dix ans, qui a un bébé, peut parler de sexualité comme ça, naturellement. Mais c'est faux. Parce qu'il y a de la pudeur, parce qu'il y a des tabous, parce qu'on pense que la sexualité n'est que légèreté. Et que si on aborde un sujet, ça va en parler, ça va crisper autour de ça après. Donc en fait, on se fait plein d'hypothèses. Et moi, j'encourage vraiment les couples à parler de sexualité. Vraiment, c'est plus on va parler de sexe, plus on va parler de ce qu'on ressent vraiment, de ce qu'on aimerait, de ce qui ne va pas comme de ce qui va, moins il y aura de sujets autour de la sexualité au final. D'ouvrir la conversation des choses qui nous... touche vraiment, qui sont intimes, la vulnérabilité. C'est difficile d'ailleurs la vulnérabilité dans un couple. Pas facile quand on n'a jamais appris à exprimer ses émotions. Quand on pense que la société a infusé aussi beaucoup de choses sur ces schémas-là. Et donc, on a souvent la femme qui se maintient dans une position un peu d'objet de désir, de séductrice. On a aussi certains hommes qui pensent qu'il faut être viril, qu'il n'y a jamais de problème dans la sexualité, il faut que je bande dur, il faut que je sois un homme, il faut que j'ai envie de sexe. Et c'est pour ça que tout ça aussi, ce sont des clichés. Parce que parfois il y a des couples que j'accompagne où c'est la femme qui a plus de désir que l'homme, où les équilibres de désir se situent autrement. Parfois il y a des hommes aussi qui... ont du mal à avoir de désirs quand leur femme est enceinte, parce qu'il y a un changement de corps. Et c'est pour ça que le but, c'est d'en parler, et en effet, de laisser place à cette vulnérabilité, mais qui n'est pas toujours évidente.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord. Tout à l'heure,

  • Speaker #1

    tu as évoqué les cinq langages sexuels qu'on a appris lors de notre formation. Est-ce que tu peux juste les nommer un peu plus en détail ? Bien sûr, alors il y a l'un des langages qui est le plus représenté dans la cinématographie aujourd'hui, dans la littérature, notamment dans la love romance d'ailleurs qui cartonne auprès des jeunes, c'est le langage physique, qui est d'ailleurs très infusé auprès des hommes aujourd'hui dans nos sociétés. Il y a le langage sensuel, il y a le langage mental. le langage émotionnel et le langage énergétique, qui malheureusement est assez sous-représenté dans nos sociétés occidentales. C'est intéressant que lorsque j'ai appris cette approche, elle inclut toutes les dimensions de la vie intime et sexuelle d'un couple. Je trouve que ça enrichit notre perspective,

  • Speaker #0

    notre expérience, parce que ce n'est pas que le physique, ce n'est pas que l'émotionnel, ce n'est pas que le sensuel. Mais c'est aussi tout ça.

  • Speaker #1

    Et ce qui est important, d'ailleurs, Margot le précise bien, c'est que c'est un langage porte d'entrée. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est ce langage-là qui va nous ouvrir un peu la clé de la sexualité, de l'intimité. Mais cette porte d'entrée-là, elle va changer au fur et à mesure de notre vie. Elle peut même changer au fur et à mesure d'un cycle de femmes. En période d'ovulation, je suis bien plus physique qu'en syndrome prémenstruel. Et puis elle va changer. au fur et à mesure des fluctuations du cycle, mais aussi des partenaires. Des partenaires, et puis même au sein d'un couple qui est ensemble depuis 20 ans, le langage aussi va évoluer. Et puis le langage peut évoluer aussi en fonction du langage de l'autre aussi. Donc c'est vraiment très important de savoir que ce n'est pas parce qu'on a un langage physique à un moment T de notre vie qu'on va l'avoir toute notre vie. Et puis elle explique aussi que cette porte d'entrée-là va ouvrir après sur les autres portes de la sexualité. Et en fait, une sexualité épanouie, c'est une sexualité qui va venir toucher à tous ces langages sexuels, bien sûr, pour pouvoir finalement parler aussi l'autre langage, le langage de notre partenaire. Et puis parfois, c'est notre langage porte d'entrée, mais on est complètement incompétente dans ce langage. C'est important de comprendre qu'on peut être dans ce langage-là, mais être incompétente. Et qu'est-ce que ça veut dire, incompétente ? Alors, elle utilise ce terme-là. Peut-être que ça peut être... de connaissance, parce que c'est vrai que compétence, il y a un côté un peu compétition, moi, qui me dérange, performance, qui va venir me déranger. Mais plus d'apprendre à se connaître, d'apprendre à explorer son langage. Par exemple, imaginons que notre langage soit le langage émotionnel, qu'on se rend compte qu'on a besoin d'une connexion cœur à cœur avant d'avoir une connexion corps à corps avec la personne, avec notre partenaire. Mais qu'on n'a jamais appris à exprimer nos émotions parce que toute petite, on nous a dit « arrête de pleurer, oh mais tu fais que chouiner et puis tu fais que réclamer » et qu'on a appris... depuis l'enfance, à être une person pleaser, c'est-à-dire à toujours vouloir faire plaisir aux autres. Et donc, nos émotions, on les a mises sous un couvercle. On n'a jamais réussi vraiment à les exprimer parce qu'on a juste appris à se taire et à faire plaisir aux autres. Très difficile pour cette petite fille qui a grandi de pouvoir dire vraiment ce dont elle a besoin. et à l'âge adulte, ben... Ça crée des difficultés d'expression de ses sentiments,

  • Speaker #0

    de ses émotions et de sa sexualité.

  • Speaker #1

    On s'éloigne de soi-même.

  • Speaker #0

    On s'éloigne de soi-même et puis en ne se connaissant pas,

  • Speaker #1

    en effet, peut-être qu'on a créé pendant des années une sexualité qui n'était pas la nôtre. Elle pouvait être satisfaisante peut-être, mais pendant un temps. En fait, au bout d'un moment, la vérité nous rattrape.

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'on discute ensemble là. ça me fait penser à... Le jeu de cartes qu'on a créé avec ma partenaire Delphine, parce que c'était justement avec cette idée d'ouvrir l'espace des paroles, des vulnérabilités, des expressions, des émotions, mais d'une façon ludique. Et on a co-créé ce jeu par nos lois, justement avec cette idée de dimension dans un couple, la dimension de l'intimité, la dimension du dialogue, de la connexion. vibration qui fait écho au langage énergétique dont on a évoqué tout à l'heure.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, votre jeu avec Delphine, Parlons Love, je le trouve hyper bien fait par rapport à certains jeux de cartes qui vont être déjà hyper hétéronormés et surtout androcentrés, donc vraiment centrés, je trouve, sur le plaisir de l'homme. Et en plus, beaucoup de jeux sont vraiment dans des schémas... très patriarcaux, on va dire. Alors que là, votre jeu, je trouve qu'il ramène vraiment le dialogue sans pression. Et je trouve que c'est un jeu à la fois qui peut être très érotique, qui peut être très sexy, pimenter la vie sexuelle, comme on trouve toujours cette phrase, la pimenter la vie sexuelle dans les magazines féminins. Et qui est très beau et qui surtout invite au dialogue. dans la sexualité et c'est ça que je trouve vraiment primordial oui,

  • Speaker #0

    pas que la sexualité, la sexualité est là et aussi d'autres aspects de la relation tout à fait,

  • Speaker #1

    exactement je trouve ça hyper intéressant merci, c'est chouette j'ai hâte que tu le joues que je l'utilise et je peux même en parler au couple que j'accompagne ou même pendant les cercles je trouve que ça peut être à mon avis

  • Speaker #0

    Très libérateur et c'est un bel outil de dialogue. On parle de dialogue au sein du couple, mais même dans un groupe d'amis,

  • Speaker #1

    de parler vrai. Je trouve ça intéressant. C'est plus authentique et ça nous rapproche encore plus. Dans ta vie quotidienne,

  • Speaker #0

    comment tu interroges les outils de ce qu'on a appris de la sexothérapie ? Tu veux nous en parler un petit peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une pratique,

  • Speaker #0

    un rituel ? Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Je vais dévoiler ma vie sexuelle.

  • Speaker #0

    Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors moi, ça fait 20 ans. Je suis avec mon mari, le père de mes enfants. Évidemment, en 20 ans, notre vie intime, vie sexuelle a évolué. Elle a été bouleversée à des moments, notamment à la naissance des enfants, mais pas que, à des moments charnières de la vie, où on a beaucoup de boulot, où on déménage, où on change de vie. Et je pense que, évidemment, je vais répéter quelque chose qui est partout, mais la communication en fait, le dialogue. Et c'est vrai que de ritualiser les moments de dialogue, parce que c'est comme ritualiser des moments d'intimité. On parle souvent de spontanéité, mais même que ce soit dans la vie sexuelle ou dans le dialogue, on se dit il faut plus communiquer d'accord, mais plus communiquer quand ? Quand on a deux enfants qui ont les devoirs, qui ont le quotidien qui te rattrape, le boulot, etc. etc., ben... Oui, parfois, on va plus parler logistique que ce qu'il y a dans notre cœur. Donc, ce que j'ai trouvé très intéressant dans la méthode de Margot, c'est qu'elle explique que c'est important d'avoir des moments qui sont notés dans l'agenda, de la même manière qu'on note son rendez-vous chez le médecin, son sport et son apéro avec sa copine, et bien d'avoir des moments où on va privilégier le couple. Et donc, nous... on l'a mis en place pendant une année et d'ailleurs je trouve qu'on est vachement moins bons depuis la rentrée parce que le quotidien nous rattrape vite c'est on mettait en place tous les dimanches soirs un moment où on allait vraiment parler de ce qui se passait dans notre couple de comment on se sentait et donc nous on prenait un bain comme ça déjà on est nus physiquement mais on se dénude aussi au niveau des émotions, quand on se met à nu, et dans un bain avec le calme, la sensualité qu'un bain peut apporter, évidemment, des bougies, donc il y avait tout un contexte.

  • Speaker #0

    Sensorialité. Voilà,

  • Speaker #1

    une sensorialité, notamment, ça décuple les sensations. Et donc, on avait ce côté sensualité et ce côté émotionnel. Quand on se rappelle des cinq langages, et physique aussi parce qu'on est nu et qu'on est dans un bain et donc il y a obligatoirement un rapprochement et du coup on parlait et donc évidemment chaque bain du dimanche soir ne se termine pas de la même manière parfois évidemment que ça va encourager le rapprochement physique mais parfois non parfois c'est juste un rapprochement émotionnel mais ce rapprochement émotionnel il est aussi bon, aussi puissant quand on est un... intime dans le cœur, quand on partage un moment spirituel, et quand je parle de spiritualité, ce n'est pas forcément lié à Dieu, on est d'accord, c'est par exemple un partage de valeur ou un partage de gratitude, et bien ça va amener évidemment un rapprochement physique à un moment donné, c'est peut-être pas tout de suite, mais c'est plus tard. Et je trouve que de ritualiser ces moments-là, ça évite le fossé. Et là, je vois bien, moi qui le pratique, que là, depuis la rentrée, qui nous a emportés avec son flot de plein de choses à faire, eh bien, on a été moins dans l'être. Quand on est dans le faire, on est moins dans l'être. Et là, je l'ai vu. Ah oui, on a coché plein de cases sur la tout doux, mais on a laissé moins de place au couple, moins de place aux fondations dans notre famille. Et voilà, donc je pense que quand on ritualise ces moments-là, Donc ça, on a fait le dimanche soir, on faisait aussi un moment de gratitude, que ce soit dans le couple, mais que ce soit aussi dans la famille. Quand on se retrouve tous les quatre à table, moi j'ai deux enfants, donc une jeune fille qui là est passée au collège et un petit garçon qui est en CE2.

  • Speaker #0

    Et bien, tous les soirs, on essaye d'avoir un moment de partage qui n'est pas juste comment s'est passée ta journée, mais qui est un moment de, tiens, à quoi tu dis merci aujourd'hui ? À quoi t'aurais dit non ? Et en fait, ça encourage la parole et ça encourage l'expression des émotions. Et ça, je trouve ça fantastique parce qu'en tant que maman, notamment de petit garçon, j'ai un petit garçon qui a 8 ans, et bien je l'encourage. à nommer ses émotions, à les exprimer et à parler de vulnérabilité, vraiment avec lui. Je pense qu'en tant que maman de garçon, on éduque les garçons de demain et c'est hyper important. Parce que je vois que, même avec mon mari, il y a des failles, notamment dans la libération des émotions et l'expression des sentiments, tout ça. Mon mari n'a pas été éduqué à nommer ses émotions. Et le fait qu'il soit taiseux à des moments, Je sais que clairement, ça vient de plus loin qu'aujourd'hui. Ça vient de son enfance et de ce qu'a infusé chez lui la société. En tout cas, la formation nous a vraiment aidé à communiquer, alors que je n'attendais pas la formation pour communiquer avec mon mari. Et au niveau de la sexualité, de l'intimité physique, les cinq langages sexuels m'ont appris qui j'étais, en tout cas aujourd'hui, ce que j'avais envie, ce dont j'avais envie. Et pourquoi il y avait parfois des déséquilibres, non pas de désir, moi dans mon couple, mais c'était plutôt de langage sexuel. On n'était pas forcément au même endroit tout le temps. Donc apprendre à connaître l'autre, apprendre à se connaître, c'est super pour pouvoir exprimer nos besoins. Et voilà, et apprendre à se rencontrer, exactement. À mettre peut-être plus de lenteur aussi. Le slow sex, je trouve ça hyper intéressant. Donc apprendre à mettre de la lenteur, apprendre à mettre aussi... De la présence. Ouais, de la présence en conscience, exactement. Et puis... J'ai bien aimé aussi, quand elle a partagé avec nous, Margot, qu'on mettait 20 minutes à peu près, nous, les femmes, dans notre anatomie.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Pour être engorgées, pour être vraiment, pour désirer, quoi. Enfin, que c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Prémonter l'énergie. Exactement,

  • Speaker #0

    avec le désir, monter, monter. Et du coup, quand on parle notamment de préliminaire bâclé, d'ailleurs, je n'aime pas ce mot préliminaire, parce que pour moi, c'est déjà un acte amoureux. Et de le cantonner à préliminaire, ça veut dire que c'est quoi ? C'est le prélude. Je trouve ça vraiment dommage. Et qu'en fait, on met du temps. On met du temps à pouvoir désirer, à inviter l'autre en nous. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant. Et je l'ai vachement partagé à mon mari, mais aussi à mes amis. Hommes et femmes, d'ailleurs. Que c'était important de faire monter le désir. Et d'ailleurs, souvent, quand un homme... En couple, que j'accompagne, me partage, oui, ma femme en ce moment, elle n'a pas de désir pour moi, je retourne un peu la question, je lui dis mais qu'est-ce que tu fais toi pour susciter du désir chez ta femme ? C'est important de se questionner. Et c'est pour ça que cette formation, elle m'a donné des outils en tant qu'accompagnante, mais elle m'a aussi donné des outils à partager autour de moi, dans mon cercle proche et avec mon mari.

  • Speaker #1

    J'adore cette idée de créer des rituels que tu as évoqués tout à l'heure, chaque dimanche soir, justement pour nourrir les liens, pour nourrir les désirs, pour nourrir ces moments d'intimité. C'est hyper riche pour nourrir la relation de couple.

  • Speaker #0

    Et c'est de savoir qu'à des moments quand ça va moins bien dans le couple, parce qu'il y a des hauts et des bas, je pense que c'est très important de ne pas se laisser envahir justement par cette sensation de mince, je suis en train de... il y a quelque chose qui se passe dans notre couple, on est en train de se séparer, on n'est plus sur la même longueur d'onde, etc. C'est vraiment de se dire, de se dire, au Québec. qu'est-ce qu'il y avait dans notre couple à un moment pour que ça aille si bien ? Et moi, je ne crois pas à l'amour dure trois ans. Je pense que le sentiment amoureux peut se développer à tout moment dans un couple. C'est juste qu'il faut se rappeler qu'est-ce qu'on faisait à ce moment-là pour que ça aille bien. Et souvent, c'est parce qu'on priorisait notre couple et on y amenait plus de focus, plus de dialogue. Pourquoi quand on rencontre un homme ou une femme et qu'on se prépare pour un date amoureux, on a cette sensation de désir ? Et en fait, c'est parce que c'est notre priorité à ce moment-là. Tiens, comment je vais m'habiller ?

  • Speaker #1

    Anticipation aussi. Anticipation !

  • Speaker #0

    Et on se rappelle la définition du désir de Margot. Anticipation du plaisir et de la joie. Et je pense que ça, on peut ramener ça à tout moment dans notre couple. Et c'est pour ça, quand on parle de spontanéité, bah oui, c'est bien sympa la spontanéité, quand elle est là, c'est cool, mais oui, ramener des petits week-ends, des petits moments de partage d'activité, de partage... Tiens, pourquoi pas même, tiens, aujourd'hui, je vais te lire un passage du livre que je suis en train de lire. Ça, je trouve ça hyper érotique. En ce moment, je lis beaucoup de livres, justement, avec des passages érotiques, et je me disais, mais pourquoi je garde ça pour moi ? J'aimerais bien, tiens, ça. lire un passage érotique à mon conjoint, voir ce que ça génère chez lui. Et je trouve que, ouais, on est dans une société très individualiste et malheureusement, ce côté individualiste, eh bien, a un impact dans les couples d'aujourd'hui. Et je pense que c'est important d'avoir nos moments à nous, nos plaisirs à nous, nos petits secrets, mais aussi de partager plein de choses.

  • Speaker #1

    Pour finir, Justine, s'il y avait un message à transmettre aux femmes, ou au couple qui nous écoute aujourd'hui, ça serait quoi pour toi ? Un seul message ? Une phrase, une sensation, une invitation.

  • Speaker #0

    Une invitation, peut-être plus une invitation. Une invitation à se connaître, à se connaître soi-même. Moi, je sais qu'il y a quelque chose que je partage beaucoup avec les femmes. qui me disent, ah là là, j'ai plus de désir en ce moment, je sens que ma libido est en berne, c'est déjà de se reconnecter à soi. On ne peut pas se reconnecter à l'autre si on ne se reconnecte pas à soi. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître. Et tiens, comment j'aime le toucher ? Déjà, touche-toi pour voir. Qu'est-ce que j'aime ?

  • Speaker #1

    Les corps, les zones, quelle partie ?

  • Speaker #0

    Ouais, déjà, qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Tu vois, il y avait quelque chose que je trouvais génial, que Margot disait, c'est on a tous des envies. Puisque avoir envie, c'est être en vie, on est tous vivants. Alors on a tous du désir. Et ça, je trouve ça super. Et quand je leur formule aux femmes et aux couples que j'accompagne, elles disent « Ah bah oui, c'est sûr. » Non mais oui, évidemment que j'ai du désir dans ce cas-là.

  • Speaker #1

    Tu peux le répéter juste pour que ça s'ancre vraiment dans notre corps et notre esprit. Oui, c'est avoir envie, et bien c'est être en vie finalement. Et donc ça ne peut pas se dissocier du vivant. Donc tant qu'on est vivant, on a des envies, on a envie, et donc on a du désir. J'adore. Merci beaucoup Justine, vraiment pour ta présence, pour ta sincérité, la profondeur de ton partage. Où est-ce qu'on peut te trouver sur... Si on a envie d'explorer, de participer à un des cercles de fans qui t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a mon compte Instagram qui n'est pas toujours hyper actif dans les posts, mais très actif en story. Donc, c'est Justine Andanson, Justine-Andanson, A-N-D-A-N-S-O-N, donc sur Instagram, où je partage pas mal de choses. Et puis après, il y a mon site, Justine-Andanson.com. Donc là, il y a tous mes accompagnements autour de la périnatalité, du couple, de la sexualité. Il y a mes cercles de femmes. Voilà, donc suivez-moi. Et puis n'hésitez pas aussi à m'inviter à parler de certains sujets. Tu m'as invitée sur ton podcast et je trouve ça génial. Et voilà, je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire autour de l'amour, du couple, de l'attachement et de la sexualité.

  • Speaker #1

    Si, j'adore. Et si cet épisode vous a inspiré, si vous avez envie de nourrir la connexion dans votre couple, je vous invite également à explorer les jeux de cartes par le love. Un grand merci pour votre écoute et à très bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Ciao. Merci, merci beaucoup. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

Description

Êtes-vous prêt à redéfinir votre compréhension de l'intimité et de la sexualité dans votre couple ?


Dans cet épisode captivant, on aborde les dynamiques relationnelles en compagnie de Justine Andanson, doula et sexothérapeute, qui partage son expertise sur les défis que rencontrent les couples, notamment après la grossesse. Les discussions s'articulent autour de l'importance de la communication dans les relations, en mettant l'accent sur le désir, la vulnérabilité et l'écoute des besoins de chacun.


La transition vers la parentalité peut engendrer des déséquilibres dans le désir au sein du couple. Justine nous guide à travers les réalités souvent méconnues de la sexualité post-partum, offrant des outils précieux pour améliorer la communication et renforcer les liens. En effet, il est essentiel de naviguer ces eaux parfois tumultueuses avec bienveillance et compréhension. Les intervenantes soulignent que chaque partenaire a des besoins uniques et qu'une écoute attentive est la clé pour cultiver une intimité saine et épanouissante.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez également les cinq langages sexuels, un concept fascinant qui permet de mieux appréhender les désirs de votre partenaire. En apprenant à identifier et à parler le langage de l'autre, vous pourrez créer une connexion plus profonde et plus significative. Ces outils pratiques vous aideront non seulement à améliorer votre communication, mais aussi à nourrir votre relation de manière consciente et intentionnelle.


Que vous soyez en couple depuis des années ou que vous veniez de commencer une nouvelle aventure, cet échange vous apportera des perspectives nouvelles et des conseils pratiques pour nourrir votre vie amoureuse.


Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante de l'amour conscient, où chaque conversation devient une opportunité de grandir ensemble. Écoutez dès maintenant "Conscious Love" et transformez votre approche des relations, de l'intimité et de la sexualité.

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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques.

  • Speaker #1

    Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple, avec les joies et les défis que la vie nous offre au quotidien. Le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble.

  • Speaker #0

    Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love, le podcast où on explore comment créer des relations conscientes, épanouissantes et les schémas pour construire une relation plus saine. Je m'appelle Heidi, je suis sexothérapeute et danse thérapeute. Et à travers de ces podcasts, j'aime ouvrir ces espaces de parole pour parler autour de l'amour, de comment construire des relations saines et notre relation aussi avec le corps, le désir. Et aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Justine Andanson, une femme que j'admire beaucoup. Elle est doula, sexothérapeute et animatrice du Cercle des Femmes. Bienvenue ! Justine,

  • Speaker #1

    merci de m'accueillir ici, sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Avec Justine, on s'est rencontrées lors de notre formation en sexothérapie avec Margot Fried-Filioza. Et tout de suite, j'ai senti une connexion avec elle. Et ce que j'admire chez toi, Justine, c'est que tu dégages cette douceur et à la fois cette force, une présence bien ancrée.

  • Speaker #1

    Merci, c'est toujours gentil d'entendre ça de soi.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer, je pense qu'on peut commencer par l'histoire de notre rencontre, lors de ces rencontres de notre formation. Tu peux nous rencontrer, qu'est-ce qui t'a amenée à la formation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'étais déjà doula depuis trois ans. donc accompagnante périnatale et post-natale en France. Et je voyais qu'il y avait bien un souci autour de l'intimité et de la sexualité chez les couples que j'accompagnais, notamment en post-partum, donc après l'accouchement, mais aussi en désir de grossesse. Et je pense qu'il me manquait des outils, c'est-à-dire que j'arrivais à parler de sexualité avec les couples, j'arrivais à comprendre ce qui se passait, les enjeux. autour de leur intimité, mais je pense qu'il y avait un besoin de légitimité, d'outils et d'apprendre à parler sexualité, aussi avec les couples que j'accompagnais, parce que c'est facile de parler sexe pour certaines personnes, moi c'était le cas, mais apprendre à faire parler de sexe aux couples que j'accompagnais, je pense que ce n'était pas toujours... évident, je voyais aussi beaucoup de pudeur chez les couples donc du coup c'est pour ça que j'ai voulu faire cette formation, vraiment pour avoir à la fois la légitimité du syndrome de l'imposteur qui est très très féminin et puis aussi les outils et des clés de compréhension. Est-ce que cette formation a changé quelque chose par rapport à ta vision ou du corps ou des liens par rapport à l'adhésion ? Je pense qu'elle n'a pas changé, elle a fait évoluer ma façon de penser mais c'est aussi pour ça que j'avais choisi cette formation de Margot c'est que je connaissais déjà ses ouvrages et puis ce que je voyais sur Instagram, ce qu'elle partageait dans ses contenus, j'étais au clair avec ce qu'elle partageait c'était moi aussi ma façon de penser l'intimité et du coup c'est pour ça que j'ai choisi cette formation donc ça a plus renforcé mon image du désir Ça a renforcé aussi l'image que je me faisais de l'intimité relationnelle. J'aime beaucoup notamment sa définition du désir, l'anticipation du plaisir et de la joie, qui n'est pas forcément identique à ce qu'on voit dans notre société. On confond beaucoup excitation, désir, libido. Et du coup, je trouvais ça très intéressant. Et donc, ça a vraiment renforcé plein de choses. Et quand je suis sortie de cette formation, j'étais vraiment très contente d'avoir choisi, en fait, ce qu'elle proposait, Margot. Donc voilà, c'est plus ça.

  • Speaker #0

    Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui t'a appelé à faire cette formation. C'était mon cas également. Tu as créé ton métier d'aujourd'hui de compagne.

  • Speaker #1

    Les femmes et les couples. Et les couples. Alors, déjà, moi, j'ai été journaliste pendant plus de 15 ans. J'ai été rédactrice en chef d'un site féminin. J'organisais des événements pour les femmes. et du coup... J'étais déjà très sensible à la cause féminine, aux besoins féminins. Et j'adorais être entourée des femmes. Et au moment de ma reconversion, j'avais envie d'un rapprochement plus humain, vraiment au cœur de l'humain et des émotions. Et je perdais un peu ça avec mon métier de journaliste, parce que du coup, j'étais devenue une usine à articles, puis il fallait faire un peu d'argent, etc. Donc j'avais perdu le sens de mon métier. Et du coup, au moment de ma reconversion et après mon accouchement de mon deuxième enfant, j'ai vraiment voulu un métier autour de l'accompagnement individuel des femmes et notamment des mères. Donc je suis allée vers le métier d'accompagnante périnatale et post-natale, donc le métier de doula. Chaque fois je fais une petite définition parce que tout le monde ne connaît pas le métier de doula, notamment en France qui est assez récent. Et puis après avoir accompagné des femmes, des couples, des familles autour de la périnatalité, je me suis rendue compte, comme je l'ai dit plus tôt, qu'il manquait des outils et des clés de compréhension pour accompagner les couples et les femmes dans l'intimité, parce que c'était vraiment très important pour elles et pour eux. Je sentais qu'il y avait un sujet autour de l'intime, autour de la sexualité, mais pas que. vraiment autour de l'intimité relationnelle dans le couple. Qu'est-ce qu'être intime, en fait ? Vraiment, est-ce que c'est se toucher ? Est-ce que c'est se toucher plutôt dans le cœur ? Et donc, il y avait tout ça. Et c'est pour ça qu'après, j'ai voulu faire cette formation de sexo. Peut-être que d'ici quelques mois, quelques années, je ferai une formation vraiment dédiée au couple, à l'accompagnement du couple, peut-être. Pour l'instant, ce n'est pas forcément ce qui m'attire tout de suite, mais pourquoi pas. puisque j'ai l'impression que déjà avec les outils de Margot, on arrive quand même à parler de ce qui se joue dans le couple. Et puis après, en parallèle de tout ça, j'ai animé des cercles de femmes. J'étais moi-même participante dans des cercles de femmes. J'adorais ça parce que je trouve que c'est une vraie thérapie de groupe. Et je trouve ça incroyable ce qui se passe dans les cercles de femmes d'un point de vue énergétique. C'est magnifique, vraiment, pour celles qui ne connaissent pas, je vous encourage vraiment à aller à des cercles de femmes. Et puis après, j'ai fait des cercles pour les pré-ados et leurs mamans, donc toujours dédiés aux jeunes filles et aux mamans. Puis là, maintenant, je fais des cercles pour les pré-ados, pour les adolescentes. Et vraiment, de façon presque logique, avec le programme EVARS en ce moment, qui se passe dans les collèges et dans les lycées, et dont le programme... d'éducation de vie sentimentale, affective et sexuelle, je tends vers ça, puisque là, pour l'instant, je fais des cercles privés. Et en fait, moi, ce que j'aimerais, c'est vraiment animer des groupes, des ateliers dans les lycées. Donc, il me manque quelques petits modules pour que je puisse faire ça. Mais c'est vraiment quelque chose qui m'intéresse, et notamment même éduquer les garçons. Donc, tous les sujets autour de la pornographie, du consentement. de la puberté, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie de faire. Donc, pourquoi pas ? Et puis, pourquoi pas aussi animer des cercles de couples ? Voilà. C'est un petit projet.

  • Speaker #0

    Bravo ! Quel beau parcours ! C'est pas fini, bien sûr ! Il y a encore des belles choses à faire. Alors, donc, aujourd'hui, tu accompagnes les femmes, comme Dula, sexothérapeute, et tu animes des cercles des femmes aussi. Donc comment tu reliais ces trois aspects ou axes autour de la sexualité et de la maternité ?

  • Speaker #1

    Alors parfois ils sont complètement dissociés, et puis parfois il y a des sujets qu'on retrouve un peu dans mes accompagnements, notamment l'intime, l'intimité. Ça c'est vrai, c'est vraiment important cette intimité, mais aussi de se connaître. je pense que Au départ, souvent ce que je dis, ce que j'explique, que ce soit dans mes cercles ou dans mes accompagnements, c'est déjà d'apprendre à se connaître, d'apprendre à se pardonner, d'apprendre à s'aimer. Pour moi, il est difficile d'aimer l'autre si on ne s'aime pas soi-même. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître, à se pardonner, à se respecter. Donc ça, c'est l'un des liens que je retrouve partout. après c'est vrai que récemment J'ai commencé à faire des cercles de femmes uniquement sur la sexualité. Donc ça, c'est aussi, je pense, depuis la formation de Margot, où j'ai commencé à infuser ça dans mes accompagnements. Et puis maintenant, clairement, je fais des cercles, où il y a marqué « cercle de femmes, sexualité, désir » . autour de ce sujet-là, notamment des cinq langages sexuels, qui vraiment est tiré du bouquin de Margot, les cinq langages sexuels. Et puis après, ça dépend vraiment. Parfois, j'accompagne un couple autour du postpartum, et puis eux sont venus me chercher pour un accompagnement autour du postpartum, parfois autour des difficultés de devenir parent.

  • Speaker #0

    Et puis à un moment... Dans une séance, ça va venir parler de sexualité. Et là, je suis très contente d'être outillée pour ça.

  • Speaker #1

    On prend le cas, par exemple, du cercle des femmes. Compagne, qu'est-ce que tu observes autour de l'intimité, autour de la sexualité ? Quels sont les sujets communs qui émergent ?

  • Speaker #0

    Ou les difficultés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, il y a des sujets qui reviennent fréquemment, notamment dans les couples en postpartum. C'est le déséquilibre de désir. C'est-à-dire, parfois, il y a un homme, je vais prendre ce cas parce qu'il est plus fréquent, dans les couples en tout cas que j'accompagne en postpartum, c'est l'homme qui a plus de désirs que la femme, en tout cas dans le couple. La difficulté de se rejoindre, de nouveau partager de l'intimité après la naissance d'un enfant, parce que la femme a été traversée par d'autres choses, que l'homme. Déjà, elle a été enceinte pendant neuf mois, elle a accouché, il y a eu un bouleversement hormonal, et puis après, le lien de l'attachement avec le bébé n'est pas forcément identique d'un individu à l'autre. Il y a le postpartum avec, évidemment, son chamboulement, son tourbillon qui foudroie parfois les parents. La fatigue, clairement, c'est aussi le nerf de la guerre. La fatigue, et puis la femme, elle a été traversée dans son corps quand même. Donc il y a aussi ça, à venir réparer. On dit neuf mois pour faire, neuf mois pour défaire. Donc il y a du temps. Le temps n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. On parle de désir, mais il y a aussi le temps qui n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. Il y a les envies qui ne sont pas identiques aussi. peut-être qu'une femme après avoir vécu un accouchement, parfois un allaitement, parfois même elle allaite encore, et l'homme veut renouer avec l'intime. En fait, il y a vraiment des différences. Et ça parle aussi du langage sexuel qui ne va pas être identique au moment T. Peut-être que la femme, à ce moment-là, a plus envie d'une connexion cérébrale, spirituelle, émotionnelle avec son conjoint, alors que l'homme, il a peut-être envie et d'un rapprochement plus physique, plus sensuel, parce que sa femme, pendant quelques mois, elle était dans autre chose. Et en fait, toute cette évolution, ces différences, cette temporalité qui n'est pas la même pour l'un et pour l'autre, eh bien ça va creuser parfois un fossé. Et ce fossé, il se creuse parce qu'il n'y a pas de dialogue. On parle de trois conversations différentes. Informative, émotionnelle et relationnelle. Relationnelle, c'est celle qui est la plus absente des couples que j'accompagne. Relationnelle, c'est comment je me sens aujourd'hui dans notre couple. On peut avoir cette conversation d'ailleurs dans une amitié, dans un groupe professionnel. C'est comment je me sens en ce moment avec toi. Et ça, c'est le plus difficile. Et s'il n'y a pas eu ce dialogue depuis longtemps... Eh bien, on fait des suppositions, des hypothèses. Tiens, elle ne m'aime plus, elle ne me désire plus, elle est complètement sur le bébé. Alors évidemment, là, je fais un cliché, parce qu'il peut y avoir des femmes qui ne sont pas du tout là-dedans. Mais voilà, c'est ce manque de dialogue, mais de dialogue profond, qui creuse ce fossé. Et c'est ce fossé qui s'agrandit. qui vient avoir un énorme impact sur l'intimité relationnelle, émotionnelle et sexuelle.

  • Speaker #0

    Juste pour rebondir, c'est naturel d'avoir une temporalité différente et de désir, soit pendant la grossesse, soit post-partum, soit début de la relation, soit après la relation, c'est vraiment normal d'avoir cette différence par rapport à notre désir, notre désir à l'intérieur du corps.

  • Speaker #1

    Il y a ces fréquents qui ont un déséquilibre, et c'est surtout, nommons-le, parlons-en. Parce que la plus grande difficulté pour ces couples-là, c'est évidemment de garder cette intimité relationnelle, mais c'est de parler de sexualité. Alors on peut parler de sexualité, tiens, t'aimes cette position, est-ce que t'aimes les cunnilingus, est-ce que t'aimes ces baisers-là, etc. Mais on a du mal à nommer. Quand on sent qu'il y a une difficulté qui s'installe dans la relation, parce qu'on a peur de blesser l'autre, parce qu'on a peur de mettre de la pression, parce qu'on a peur d'aborder ce sujet-là. On a l'impression qu'un couple qui est ensemble depuis dix ans, qui a un bébé, peut parler de sexualité comme ça, naturellement. Mais c'est faux. Parce qu'il y a de la pudeur, parce qu'il y a des tabous, parce qu'on pense que la sexualité n'est que légèreté. Et que si on aborde un sujet, ça va en parler, ça va crisper autour de ça après. Donc en fait, on se fait plein d'hypothèses. Et moi, j'encourage vraiment les couples à parler de sexualité. Vraiment, c'est plus on va parler de sexe, plus on va parler de ce qu'on ressent vraiment, de ce qu'on aimerait, de ce qui ne va pas comme de ce qui va, moins il y aura de sujets autour de la sexualité au final. D'ouvrir la conversation des choses qui nous... touche vraiment, qui sont intimes, la vulnérabilité. C'est difficile d'ailleurs la vulnérabilité dans un couple. Pas facile quand on n'a jamais appris à exprimer ses émotions. Quand on pense que la société a infusé aussi beaucoup de choses sur ces schémas-là. Et donc, on a souvent la femme qui se maintient dans une position un peu d'objet de désir, de séductrice. On a aussi certains hommes qui pensent qu'il faut être viril, qu'il n'y a jamais de problème dans la sexualité, il faut que je bande dur, il faut que je sois un homme, il faut que j'ai envie de sexe. Et c'est pour ça que tout ça aussi, ce sont des clichés. Parce que parfois il y a des couples que j'accompagne où c'est la femme qui a plus de désir que l'homme, où les équilibres de désir se situent autrement. Parfois il y a des hommes aussi qui... ont du mal à avoir de désirs quand leur femme est enceinte, parce qu'il y a un changement de corps. Et c'est pour ça que le but, c'est d'en parler, et en effet, de laisser place à cette vulnérabilité, mais qui n'est pas toujours évidente.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord. Tout à l'heure,

  • Speaker #1

    tu as évoqué les cinq langages sexuels qu'on a appris lors de notre formation. Est-ce que tu peux juste les nommer un peu plus en détail ? Bien sûr, alors il y a l'un des langages qui est le plus représenté dans la cinématographie aujourd'hui, dans la littérature, notamment dans la love romance d'ailleurs qui cartonne auprès des jeunes, c'est le langage physique, qui est d'ailleurs très infusé auprès des hommes aujourd'hui dans nos sociétés. Il y a le langage sensuel, il y a le langage mental. le langage émotionnel et le langage énergétique, qui malheureusement est assez sous-représenté dans nos sociétés occidentales. C'est intéressant que lorsque j'ai appris cette approche, elle inclut toutes les dimensions de la vie intime et sexuelle d'un couple. Je trouve que ça enrichit notre perspective,

  • Speaker #0

    notre expérience, parce que ce n'est pas que le physique, ce n'est pas que l'émotionnel, ce n'est pas que le sensuel. Mais c'est aussi tout ça.

  • Speaker #1

    Et ce qui est important, d'ailleurs, Margot le précise bien, c'est que c'est un langage porte d'entrée. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est ce langage-là qui va nous ouvrir un peu la clé de la sexualité, de l'intimité. Mais cette porte d'entrée-là, elle va changer au fur et à mesure de notre vie. Elle peut même changer au fur et à mesure d'un cycle de femmes. En période d'ovulation, je suis bien plus physique qu'en syndrome prémenstruel. Et puis elle va changer. au fur et à mesure des fluctuations du cycle, mais aussi des partenaires. Des partenaires, et puis même au sein d'un couple qui est ensemble depuis 20 ans, le langage aussi va évoluer. Et puis le langage peut évoluer aussi en fonction du langage de l'autre aussi. Donc c'est vraiment très important de savoir que ce n'est pas parce qu'on a un langage physique à un moment T de notre vie qu'on va l'avoir toute notre vie. Et puis elle explique aussi que cette porte d'entrée-là va ouvrir après sur les autres portes de la sexualité. Et en fait, une sexualité épanouie, c'est une sexualité qui va venir toucher à tous ces langages sexuels, bien sûr, pour pouvoir finalement parler aussi l'autre langage, le langage de notre partenaire. Et puis parfois, c'est notre langage porte d'entrée, mais on est complètement incompétente dans ce langage. C'est important de comprendre qu'on peut être dans ce langage-là, mais être incompétente. Et qu'est-ce que ça veut dire, incompétente ? Alors, elle utilise ce terme-là. Peut-être que ça peut être... de connaissance, parce que c'est vrai que compétence, il y a un côté un peu compétition, moi, qui me dérange, performance, qui va venir me déranger. Mais plus d'apprendre à se connaître, d'apprendre à explorer son langage. Par exemple, imaginons que notre langage soit le langage émotionnel, qu'on se rend compte qu'on a besoin d'une connexion cœur à cœur avant d'avoir une connexion corps à corps avec la personne, avec notre partenaire. Mais qu'on n'a jamais appris à exprimer nos émotions parce que toute petite, on nous a dit « arrête de pleurer, oh mais tu fais que chouiner et puis tu fais que réclamer » et qu'on a appris... depuis l'enfance, à être une person pleaser, c'est-à-dire à toujours vouloir faire plaisir aux autres. Et donc, nos émotions, on les a mises sous un couvercle. On n'a jamais réussi vraiment à les exprimer parce qu'on a juste appris à se taire et à faire plaisir aux autres. Très difficile pour cette petite fille qui a grandi de pouvoir dire vraiment ce dont elle a besoin. et à l'âge adulte, ben... Ça crée des difficultés d'expression de ses sentiments,

  • Speaker #0

    de ses émotions et de sa sexualité.

  • Speaker #1

    On s'éloigne de soi-même.

  • Speaker #0

    On s'éloigne de soi-même et puis en ne se connaissant pas,

  • Speaker #1

    en effet, peut-être qu'on a créé pendant des années une sexualité qui n'était pas la nôtre. Elle pouvait être satisfaisante peut-être, mais pendant un temps. En fait, au bout d'un moment, la vérité nous rattrape.

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'on discute ensemble là. ça me fait penser à... Le jeu de cartes qu'on a créé avec ma partenaire Delphine, parce que c'était justement avec cette idée d'ouvrir l'espace des paroles, des vulnérabilités, des expressions, des émotions, mais d'une façon ludique. Et on a co-créé ce jeu par nos lois, justement avec cette idée de dimension dans un couple, la dimension de l'intimité, la dimension du dialogue, de la connexion. vibration qui fait écho au langage énergétique dont on a évoqué tout à l'heure.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, votre jeu avec Delphine, Parlons Love, je le trouve hyper bien fait par rapport à certains jeux de cartes qui vont être déjà hyper hétéronormés et surtout androcentrés, donc vraiment centrés, je trouve, sur le plaisir de l'homme. Et en plus, beaucoup de jeux sont vraiment dans des schémas... très patriarcaux, on va dire. Alors que là, votre jeu, je trouve qu'il ramène vraiment le dialogue sans pression. Et je trouve que c'est un jeu à la fois qui peut être très érotique, qui peut être très sexy, pimenter la vie sexuelle, comme on trouve toujours cette phrase, la pimenter la vie sexuelle dans les magazines féminins. Et qui est très beau et qui surtout invite au dialogue. dans la sexualité et c'est ça que je trouve vraiment primordial oui,

  • Speaker #0

    pas que la sexualité, la sexualité est là et aussi d'autres aspects de la relation tout à fait,

  • Speaker #1

    exactement je trouve ça hyper intéressant merci, c'est chouette j'ai hâte que tu le joues que je l'utilise et je peux même en parler au couple que j'accompagne ou même pendant les cercles je trouve que ça peut être à mon avis

  • Speaker #0

    Très libérateur et c'est un bel outil de dialogue. On parle de dialogue au sein du couple, mais même dans un groupe d'amis,

  • Speaker #1

    de parler vrai. Je trouve ça intéressant. C'est plus authentique et ça nous rapproche encore plus. Dans ta vie quotidienne,

  • Speaker #0

    comment tu interroges les outils de ce qu'on a appris de la sexothérapie ? Tu veux nous en parler un petit peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une pratique,

  • Speaker #0

    un rituel ? Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Je vais dévoiler ma vie sexuelle.

  • Speaker #0

    Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors moi, ça fait 20 ans. Je suis avec mon mari, le père de mes enfants. Évidemment, en 20 ans, notre vie intime, vie sexuelle a évolué. Elle a été bouleversée à des moments, notamment à la naissance des enfants, mais pas que, à des moments charnières de la vie, où on a beaucoup de boulot, où on déménage, où on change de vie. Et je pense que, évidemment, je vais répéter quelque chose qui est partout, mais la communication en fait, le dialogue. Et c'est vrai que de ritualiser les moments de dialogue, parce que c'est comme ritualiser des moments d'intimité. On parle souvent de spontanéité, mais même que ce soit dans la vie sexuelle ou dans le dialogue, on se dit il faut plus communiquer d'accord, mais plus communiquer quand ? Quand on a deux enfants qui ont les devoirs, qui ont le quotidien qui te rattrape, le boulot, etc. etc., ben... Oui, parfois, on va plus parler logistique que ce qu'il y a dans notre cœur. Donc, ce que j'ai trouvé très intéressant dans la méthode de Margot, c'est qu'elle explique que c'est important d'avoir des moments qui sont notés dans l'agenda, de la même manière qu'on note son rendez-vous chez le médecin, son sport et son apéro avec sa copine, et bien d'avoir des moments où on va privilégier le couple. Et donc, nous... on l'a mis en place pendant une année et d'ailleurs je trouve qu'on est vachement moins bons depuis la rentrée parce que le quotidien nous rattrape vite c'est on mettait en place tous les dimanches soirs un moment où on allait vraiment parler de ce qui se passait dans notre couple de comment on se sentait et donc nous on prenait un bain comme ça déjà on est nus physiquement mais on se dénude aussi au niveau des émotions, quand on se met à nu, et dans un bain avec le calme, la sensualité qu'un bain peut apporter, évidemment, des bougies, donc il y avait tout un contexte.

  • Speaker #0

    Sensorialité. Voilà,

  • Speaker #1

    une sensorialité, notamment, ça décuple les sensations. Et donc, on avait ce côté sensualité et ce côté émotionnel. Quand on se rappelle des cinq langages, et physique aussi parce qu'on est nu et qu'on est dans un bain et donc il y a obligatoirement un rapprochement et du coup on parlait et donc évidemment chaque bain du dimanche soir ne se termine pas de la même manière parfois évidemment que ça va encourager le rapprochement physique mais parfois non parfois c'est juste un rapprochement émotionnel mais ce rapprochement émotionnel il est aussi bon, aussi puissant quand on est un... intime dans le cœur, quand on partage un moment spirituel, et quand je parle de spiritualité, ce n'est pas forcément lié à Dieu, on est d'accord, c'est par exemple un partage de valeur ou un partage de gratitude, et bien ça va amener évidemment un rapprochement physique à un moment donné, c'est peut-être pas tout de suite, mais c'est plus tard. Et je trouve que de ritualiser ces moments-là, ça évite le fossé. Et là, je vois bien, moi qui le pratique, que là, depuis la rentrée, qui nous a emportés avec son flot de plein de choses à faire, eh bien, on a été moins dans l'être. Quand on est dans le faire, on est moins dans l'être. Et là, je l'ai vu. Ah oui, on a coché plein de cases sur la tout doux, mais on a laissé moins de place au couple, moins de place aux fondations dans notre famille. Et voilà, donc je pense que quand on ritualise ces moments-là, Donc ça, on a fait le dimanche soir, on faisait aussi un moment de gratitude, que ce soit dans le couple, mais que ce soit aussi dans la famille. Quand on se retrouve tous les quatre à table, moi j'ai deux enfants, donc une jeune fille qui là est passée au collège et un petit garçon qui est en CE2.

  • Speaker #0

    Et bien, tous les soirs, on essaye d'avoir un moment de partage qui n'est pas juste comment s'est passée ta journée, mais qui est un moment de, tiens, à quoi tu dis merci aujourd'hui ? À quoi t'aurais dit non ? Et en fait, ça encourage la parole et ça encourage l'expression des émotions. Et ça, je trouve ça fantastique parce qu'en tant que maman, notamment de petit garçon, j'ai un petit garçon qui a 8 ans, et bien je l'encourage. à nommer ses émotions, à les exprimer et à parler de vulnérabilité, vraiment avec lui. Je pense qu'en tant que maman de garçon, on éduque les garçons de demain et c'est hyper important. Parce que je vois que, même avec mon mari, il y a des failles, notamment dans la libération des émotions et l'expression des sentiments, tout ça. Mon mari n'a pas été éduqué à nommer ses émotions. Et le fait qu'il soit taiseux à des moments, Je sais que clairement, ça vient de plus loin qu'aujourd'hui. Ça vient de son enfance et de ce qu'a infusé chez lui la société. En tout cas, la formation nous a vraiment aidé à communiquer, alors que je n'attendais pas la formation pour communiquer avec mon mari. Et au niveau de la sexualité, de l'intimité physique, les cinq langages sexuels m'ont appris qui j'étais, en tout cas aujourd'hui, ce que j'avais envie, ce dont j'avais envie. Et pourquoi il y avait parfois des déséquilibres, non pas de désir, moi dans mon couple, mais c'était plutôt de langage sexuel. On n'était pas forcément au même endroit tout le temps. Donc apprendre à connaître l'autre, apprendre à se connaître, c'est super pour pouvoir exprimer nos besoins. Et voilà, et apprendre à se rencontrer, exactement. À mettre peut-être plus de lenteur aussi. Le slow sex, je trouve ça hyper intéressant. Donc apprendre à mettre de la lenteur, apprendre à mettre aussi... De la présence. Ouais, de la présence en conscience, exactement. Et puis... J'ai bien aimé aussi, quand elle a partagé avec nous, Margot, qu'on mettait 20 minutes à peu près, nous, les femmes, dans notre anatomie.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Pour être engorgées, pour être vraiment, pour désirer, quoi. Enfin, que c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Prémonter l'énergie. Exactement,

  • Speaker #0

    avec le désir, monter, monter. Et du coup, quand on parle notamment de préliminaire bâclé, d'ailleurs, je n'aime pas ce mot préliminaire, parce que pour moi, c'est déjà un acte amoureux. Et de le cantonner à préliminaire, ça veut dire que c'est quoi ? C'est le prélude. Je trouve ça vraiment dommage. Et qu'en fait, on met du temps. On met du temps à pouvoir désirer, à inviter l'autre en nous. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant. Et je l'ai vachement partagé à mon mari, mais aussi à mes amis. Hommes et femmes, d'ailleurs. Que c'était important de faire monter le désir. Et d'ailleurs, souvent, quand un homme... En couple, que j'accompagne, me partage, oui, ma femme en ce moment, elle n'a pas de désir pour moi, je retourne un peu la question, je lui dis mais qu'est-ce que tu fais toi pour susciter du désir chez ta femme ? C'est important de se questionner. Et c'est pour ça que cette formation, elle m'a donné des outils en tant qu'accompagnante, mais elle m'a aussi donné des outils à partager autour de moi, dans mon cercle proche et avec mon mari.

  • Speaker #1

    J'adore cette idée de créer des rituels que tu as évoqués tout à l'heure, chaque dimanche soir, justement pour nourrir les liens, pour nourrir les désirs, pour nourrir ces moments d'intimité. C'est hyper riche pour nourrir la relation de couple.

  • Speaker #0

    Et c'est de savoir qu'à des moments quand ça va moins bien dans le couple, parce qu'il y a des hauts et des bas, je pense que c'est très important de ne pas se laisser envahir justement par cette sensation de mince, je suis en train de... il y a quelque chose qui se passe dans notre couple, on est en train de se séparer, on n'est plus sur la même longueur d'onde, etc. C'est vraiment de se dire, de se dire, au Québec. qu'est-ce qu'il y avait dans notre couple à un moment pour que ça aille si bien ? Et moi, je ne crois pas à l'amour dure trois ans. Je pense que le sentiment amoureux peut se développer à tout moment dans un couple. C'est juste qu'il faut se rappeler qu'est-ce qu'on faisait à ce moment-là pour que ça aille bien. Et souvent, c'est parce qu'on priorisait notre couple et on y amenait plus de focus, plus de dialogue. Pourquoi quand on rencontre un homme ou une femme et qu'on se prépare pour un date amoureux, on a cette sensation de désir ? Et en fait, c'est parce que c'est notre priorité à ce moment-là. Tiens, comment je vais m'habiller ?

  • Speaker #1

    Anticipation aussi. Anticipation !

  • Speaker #0

    Et on se rappelle la définition du désir de Margot. Anticipation du plaisir et de la joie. Et je pense que ça, on peut ramener ça à tout moment dans notre couple. Et c'est pour ça, quand on parle de spontanéité, bah oui, c'est bien sympa la spontanéité, quand elle est là, c'est cool, mais oui, ramener des petits week-ends, des petits moments de partage d'activité, de partage... Tiens, pourquoi pas même, tiens, aujourd'hui, je vais te lire un passage du livre que je suis en train de lire. Ça, je trouve ça hyper érotique. En ce moment, je lis beaucoup de livres, justement, avec des passages érotiques, et je me disais, mais pourquoi je garde ça pour moi ? J'aimerais bien, tiens, ça. lire un passage érotique à mon conjoint, voir ce que ça génère chez lui. Et je trouve que, ouais, on est dans une société très individualiste et malheureusement, ce côté individualiste, eh bien, a un impact dans les couples d'aujourd'hui. Et je pense que c'est important d'avoir nos moments à nous, nos plaisirs à nous, nos petits secrets, mais aussi de partager plein de choses.

  • Speaker #1

    Pour finir, Justine, s'il y avait un message à transmettre aux femmes, ou au couple qui nous écoute aujourd'hui, ça serait quoi pour toi ? Un seul message ? Une phrase, une sensation, une invitation.

  • Speaker #0

    Une invitation, peut-être plus une invitation. Une invitation à se connaître, à se connaître soi-même. Moi, je sais qu'il y a quelque chose que je partage beaucoup avec les femmes. qui me disent, ah là là, j'ai plus de désir en ce moment, je sens que ma libido est en berne, c'est déjà de se reconnecter à soi. On ne peut pas se reconnecter à l'autre si on ne se reconnecte pas à soi. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître. Et tiens, comment j'aime le toucher ? Déjà, touche-toi pour voir. Qu'est-ce que j'aime ?

  • Speaker #1

    Les corps, les zones, quelle partie ?

  • Speaker #0

    Ouais, déjà, qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Tu vois, il y avait quelque chose que je trouvais génial, que Margot disait, c'est on a tous des envies. Puisque avoir envie, c'est être en vie, on est tous vivants. Alors on a tous du désir. Et ça, je trouve ça super. Et quand je leur formule aux femmes et aux couples que j'accompagne, elles disent « Ah bah oui, c'est sûr. » Non mais oui, évidemment que j'ai du désir dans ce cas-là.

  • Speaker #1

    Tu peux le répéter juste pour que ça s'ancre vraiment dans notre corps et notre esprit. Oui, c'est avoir envie, et bien c'est être en vie finalement. Et donc ça ne peut pas se dissocier du vivant. Donc tant qu'on est vivant, on a des envies, on a envie, et donc on a du désir. J'adore. Merci beaucoup Justine, vraiment pour ta présence, pour ta sincérité, la profondeur de ton partage. Où est-ce qu'on peut te trouver sur... Si on a envie d'explorer, de participer à un des cercles de fans qui t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a mon compte Instagram qui n'est pas toujours hyper actif dans les posts, mais très actif en story. Donc, c'est Justine Andanson, Justine-Andanson, A-N-D-A-N-S-O-N, donc sur Instagram, où je partage pas mal de choses. Et puis après, il y a mon site, Justine-Andanson.com. Donc là, il y a tous mes accompagnements autour de la périnatalité, du couple, de la sexualité. Il y a mes cercles de femmes. Voilà, donc suivez-moi. Et puis n'hésitez pas aussi à m'inviter à parler de certains sujets. Tu m'as invitée sur ton podcast et je trouve ça génial. Et voilà, je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire autour de l'amour, du couple, de l'attachement et de la sexualité.

  • Speaker #1

    Si, j'adore. Et si cet épisode vous a inspiré, si vous avez envie de nourrir la connexion dans votre couple, je vous invite également à explorer les jeux de cartes par le love. Un grand merci pour votre écoute et à très bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Ciao. Merci, merci beaucoup. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

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Description

Êtes-vous prêt à redéfinir votre compréhension de l'intimité et de la sexualité dans votre couple ?


Dans cet épisode captivant, on aborde les dynamiques relationnelles en compagnie de Justine Andanson, doula et sexothérapeute, qui partage son expertise sur les défis que rencontrent les couples, notamment après la grossesse. Les discussions s'articulent autour de l'importance de la communication dans les relations, en mettant l'accent sur le désir, la vulnérabilité et l'écoute des besoins de chacun.


La transition vers la parentalité peut engendrer des déséquilibres dans le désir au sein du couple. Justine nous guide à travers les réalités souvent méconnues de la sexualité post-partum, offrant des outils précieux pour améliorer la communication et renforcer les liens. En effet, il est essentiel de naviguer ces eaux parfois tumultueuses avec bienveillance et compréhension. Les intervenantes soulignent que chaque partenaire a des besoins uniques et qu'une écoute attentive est la clé pour cultiver une intimité saine et épanouissante.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez également les cinq langages sexuels, un concept fascinant qui permet de mieux appréhender les désirs de votre partenaire. En apprenant à identifier et à parler le langage de l'autre, vous pourrez créer une connexion plus profonde et plus significative. Ces outils pratiques vous aideront non seulement à améliorer votre communication, mais aussi à nourrir votre relation de manière consciente et intentionnelle.


Que vous soyez en couple depuis des années ou que vous veniez de commencer une nouvelle aventure, cet échange vous apportera des perspectives nouvelles et des conseils pratiques pour nourrir votre vie amoureuse.


Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante de l'amour conscient, où chaque conversation devient une opportunité de grandir ensemble. Écoutez dès maintenant "Conscious Love" et transformez votre approche des relations, de l'intimité et de la sexualité.

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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques.

  • Speaker #1

    Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple, avec les joies et les défis que la vie nous offre au quotidien. Le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble.

  • Speaker #0

    Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love, le podcast où on explore comment créer des relations conscientes, épanouissantes et les schémas pour construire une relation plus saine. Je m'appelle Heidi, je suis sexothérapeute et danse thérapeute. Et à travers de ces podcasts, j'aime ouvrir ces espaces de parole pour parler autour de l'amour, de comment construire des relations saines et notre relation aussi avec le corps, le désir. Et aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Justine Andanson, une femme que j'admire beaucoup. Elle est doula, sexothérapeute et animatrice du Cercle des Femmes. Bienvenue ! Justine,

  • Speaker #1

    merci de m'accueillir ici, sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Avec Justine, on s'est rencontrées lors de notre formation en sexothérapie avec Margot Fried-Filioza. Et tout de suite, j'ai senti une connexion avec elle. Et ce que j'admire chez toi, Justine, c'est que tu dégages cette douceur et à la fois cette force, une présence bien ancrée.

  • Speaker #1

    Merci, c'est toujours gentil d'entendre ça de soi.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer, je pense qu'on peut commencer par l'histoire de notre rencontre, lors de ces rencontres de notre formation. Tu peux nous rencontrer, qu'est-ce qui t'a amenée à la formation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'étais déjà doula depuis trois ans. donc accompagnante périnatale et post-natale en France. Et je voyais qu'il y avait bien un souci autour de l'intimité et de la sexualité chez les couples que j'accompagnais, notamment en post-partum, donc après l'accouchement, mais aussi en désir de grossesse. Et je pense qu'il me manquait des outils, c'est-à-dire que j'arrivais à parler de sexualité avec les couples, j'arrivais à comprendre ce qui se passait, les enjeux. autour de leur intimité, mais je pense qu'il y avait un besoin de légitimité, d'outils et d'apprendre à parler sexualité, aussi avec les couples que j'accompagnais, parce que c'est facile de parler sexe pour certaines personnes, moi c'était le cas, mais apprendre à faire parler de sexe aux couples que j'accompagnais, je pense que ce n'était pas toujours... évident, je voyais aussi beaucoup de pudeur chez les couples donc du coup c'est pour ça que j'ai voulu faire cette formation, vraiment pour avoir à la fois la légitimité du syndrome de l'imposteur qui est très très féminin et puis aussi les outils et des clés de compréhension. Est-ce que cette formation a changé quelque chose par rapport à ta vision ou du corps ou des liens par rapport à l'adhésion ? Je pense qu'elle n'a pas changé, elle a fait évoluer ma façon de penser mais c'est aussi pour ça que j'avais choisi cette formation de Margot c'est que je connaissais déjà ses ouvrages et puis ce que je voyais sur Instagram, ce qu'elle partageait dans ses contenus, j'étais au clair avec ce qu'elle partageait c'était moi aussi ma façon de penser l'intimité et du coup c'est pour ça que j'ai choisi cette formation donc ça a plus renforcé mon image du désir Ça a renforcé aussi l'image que je me faisais de l'intimité relationnelle. J'aime beaucoup notamment sa définition du désir, l'anticipation du plaisir et de la joie, qui n'est pas forcément identique à ce qu'on voit dans notre société. On confond beaucoup excitation, désir, libido. Et du coup, je trouvais ça très intéressant. Et donc, ça a vraiment renforcé plein de choses. Et quand je suis sortie de cette formation, j'étais vraiment très contente d'avoir choisi, en fait, ce qu'elle proposait, Margot. Donc voilà, c'est plus ça.

  • Speaker #0

    Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui t'a appelé à faire cette formation. C'était mon cas également. Tu as créé ton métier d'aujourd'hui de compagne.

  • Speaker #1

    Les femmes et les couples. Et les couples. Alors, déjà, moi, j'ai été journaliste pendant plus de 15 ans. J'ai été rédactrice en chef d'un site féminin. J'organisais des événements pour les femmes. et du coup... J'étais déjà très sensible à la cause féminine, aux besoins féminins. Et j'adorais être entourée des femmes. Et au moment de ma reconversion, j'avais envie d'un rapprochement plus humain, vraiment au cœur de l'humain et des émotions. Et je perdais un peu ça avec mon métier de journaliste, parce que du coup, j'étais devenue une usine à articles, puis il fallait faire un peu d'argent, etc. Donc j'avais perdu le sens de mon métier. Et du coup, au moment de ma reconversion et après mon accouchement de mon deuxième enfant, j'ai vraiment voulu un métier autour de l'accompagnement individuel des femmes et notamment des mères. Donc je suis allée vers le métier d'accompagnante périnatale et post-natale, donc le métier de doula. Chaque fois je fais une petite définition parce que tout le monde ne connaît pas le métier de doula, notamment en France qui est assez récent. Et puis après avoir accompagné des femmes, des couples, des familles autour de la périnatalité, je me suis rendue compte, comme je l'ai dit plus tôt, qu'il manquait des outils et des clés de compréhension pour accompagner les couples et les femmes dans l'intimité, parce que c'était vraiment très important pour elles et pour eux. Je sentais qu'il y avait un sujet autour de l'intime, autour de la sexualité, mais pas que. vraiment autour de l'intimité relationnelle dans le couple. Qu'est-ce qu'être intime, en fait ? Vraiment, est-ce que c'est se toucher ? Est-ce que c'est se toucher plutôt dans le cœur ? Et donc, il y avait tout ça. Et c'est pour ça qu'après, j'ai voulu faire cette formation de sexo. Peut-être que d'ici quelques mois, quelques années, je ferai une formation vraiment dédiée au couple, à l'accompagnement du couple, peut-être. Pour l'instant, ce n'est pas forcément ce qui m'attire tout de suite, mais pourquoi pas. puisque j'ai l'impression que déjà avec les outils de Margot, on arrive quand même à parler de ce qui se joue dans le couple. Et puis après, en parallèle de tout ça, j'ai animé des cercles de femmes. J'étais moi-même participante dans des cercles de femmes. J'adorais ça parce que je trouve que c'est une vraie thérapie de groupe. Et je trouve ça incroyable ce qui se passe dans les cercles de femmes d'un point de vue énergétique. C'est magnifique, vraiment, pour celles qui ne connaissent pas, je vous encourage vraiment à aller à des cercles de femmes. Et puis après, j'ai fait des cercles pour les pré-ados et leurs mamans, donc toujours dédiés aux jeunes filles et aux mamans. Puis là, maintenant, je fais des cercles pour les pré-ados, pour les adolescentes. Et vraiment, de façon presque logique, avec le programme EVARS en ce moment, qui se passe dans les collèges et dans les lycées, et dont le programme... d'éducation de vie sentimentale, affective et sexuelle, je tends vers ça, puisque là, pour l'instant, je fais des cercles privés. Et en fait, moi, ce que j'aimerais, c'est vraiment animer des groupes, des ateliers dans les lycées. Donc, il me manque quelques petits modules pour que je puisse faire ça. Mais c'est vraiment quelque chose qui m'intéresse, et notamment même éduquer les garçons. Donc, tous les sujets autour de la pornographie, du consentement. de la puberté, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie de faire. Donc, pourquoi pas ? Et puis, pourquoi pas aussi animer des cercles de couples ? Voilà. C'est un petit projet.

  • Speaker #0

    Bravo ! Quel beau parcours ! C'est pas fini, bien sûr ! Il y a encore des belles choses à faire. Alors, donc, aujourd'hui, tu accompagnes les femmes, comme Dula, sexothérapeute, et tu animes des cercles des femmes aussi. Donc comment tu reliais ces trois aspects ou axes autour de la sexualité et de la maternité ?

  • Speaker #1

    Alors parfois ils sont complètement dissociés, et puis parfois il y a des sujets qu'on retrouve un peu dans mes accompagnements, notamment l'intime, l'intimité. Ça c'est vrai, c'est vraiment important cette intimité, mais aussi de se connaître. je pense que Au départ, souvent ce que je dis, ce que j'explique, que ce soit dans mes cercles ou dans mes accompagnements, c'est déjà d'apprendre à se connaître, d'apprendre à se pardonner, d'apprendre à s'aimer. Pour moi, il est difficile d'aimer l'autre si on ne s'aime pas soi-même. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître, à se pardonner, à se respecter. Donc ça, c'est l'un des liens que je retrouve partout. après c'est vrai que récemment J'ai commencé à faire des cercles de femmes uniquement sur la sexualité. Donc ça, c'est aussi, je pense, depuis la formation de Margot, où j'ai commencé à infuser ça dans mes accompagnements. Et puis maintenant, clairement, je fais des cercles, où il y a marqué « cercle de femmes, sexualité, désir » . autour de ce sujet-là, notamment des cinq langages sexuels, qui vraiment est tiré du bouquin de Margot, les cinq langages sexuels. Et puis après, ça dépend vraiment. Parfois, j'accompagne un couple autour du postpartum, et puis eux sont venus me chercher pour un accompagnement autour du postpartum, parfois autour des difficultés de devenir parent.

  • Speaker #0

    Et puis à un moment... Dans une séance, ça va venir parler de sexualité. Et là, je suis très contente d'être outillée pour ça.

  • Speaker #1

    On prend le cas, par exemple, du cercle des femmes. Compagne, qu'est-ce que tu observes autour de l'intimité, autour de la sexualité ? Quels sont les sujets communs qui émergent ?

  • Speaker #0

    Ou les difficultés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, il y a des sujets qui reviennent fréquemment, notamment dans les couples en postpartum. C'est le déséquilibre de désir. C'est-à-dire, parfois, il y a un homme, je vais prendre ce cas parce qu'il est plus fréquent, dans les couples en tout cas que j'accompagne en postpartum, c'est l'homme qui a plus de désirs que la femme, en tout cas dans le couple. La difficulté de se rejoindre, de nouveau partager de l'intimité après la naissance d'un enfant, parce que la femme a été traversée par d'autres choses, que l'homme. Déjà, elle a été enceinte pendant neuf mois, elle a accouché, il y a eu un bouleversement hormonal, et puis après, le lien de l'attachement avec le bébé n'est pas forcément identique d'un individu à l'autre. Il y a le postpartum avec, évidemment, son chamboulement, son tourbillon qui foudroie parfois les parents. La fatigue, clairement, c'est aussi le nerf de la guerre. La fatigue, et puis la femme, elle a été traversée dans son corps quand même. Donc il y a aussi ça, à venir réparer. On dit neuf mois pour faire, neuf mois pour défaire. Donc il y a du temps. Le temps n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. On parle de désir, mais il y a aussi le temps qui n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. Il y a les envies qui ne sont pas identiques aussi. peut-être qu'une femme après avoir vécu un accouchement, parfois un allaitement, parfois même elle allaite encore, et l'homme veut renouer avec l'intime. En fait, il y a vraiment des différences. Et ça parle aussi du langage sexuel qui ne va pas être identique au moment T. Peut-être que la femme, à ce moment-là, a plus envie d'une connexion cérébrale, spirituelle, émotionnelle avec son conjoint, alors que l'homme, il a peut-être envie et d'un rapprochement plus physique, plus sensuel, parce que sa femme, pendant quelques mois, elle était dans autre chose. Et en fait, toute cette évolution, ces différences, cette temporalité qui n'est pas la même pour l'un et pour l'autre, eh bien ça va creuser parfois un fossé. Et ce fossé, il se creuse parce qu'il n'y a pas de dialogue. On parle de trois conversations différentes. Informative, émotionnelle et relationnelle. Relationnelle, c'est celle qui est la plus absente des couples que j'accompagne. Relationnelle, c'est comment je me sens aujourd'hui dans notre couple. On peut avoir cette conversation d'ailleurs dans une amitié, dans un groupe professionnel. C'est comment je me sens en ce moment avec toi. Et ça, c'est le plus difficile. Et s'il n'y a pas eu ce dialogue depuis longtemps... Eh bien, on fait des suppositions, des hypothèses. Tiens, elle ne m'aime plus, elle ne me désire plus, elle est complètement sur le bébé. Alors évidemment, là, je fais un cliché, parce qu'il peut y avoir des femmes qui ne sont pas du tout là-dedans. Mais voilà, c'est ce manque de dialogue, mais de dialogue profond, qui creuse ce fossé. Et c'est ce fossé qui s'agrandit. qui vient avoir un énorme impact sur l'intimité relationnelle, émotionnelle et sexuelle.

  • Speaker #0

    Juste pour rebondir, c'est naturel d'avoir une temporalité différente et de désir, soit pendant la grossesse, soit post-partum, soit début de la relation, soit après la relation, c'est vraiment normal d'avoir cette différence par rapport à notre désir, notre désir à l'intérieur du corps.

  • Speaker #1

    Il y a ces fréquents qui ont un déséquilibre, et c'est surtout, nommons-le, parlons-en. Parce que la plus grande difficulté pour ces couples-là, c'est évidemment de garder cette intimité relationnelle, mais c'est de parler de sexualité. Alors on peut parler de sexualité, tiens, t'aimes cette position, est-ce que t'aimes les cunnilingus, est-ce que t'aimes ces baisers-là, etc. Mais on a du mal à nommer. Quand on sent qu'il y a une difficulté qui s'installe dans la relation, parce qu'on a peur de blesser l'autre, parce qu'on a peur de mettre de la pression, parce qu'on a peur d'aborder ce sujet-là. On a l'impression qu'un couple qui est ensemble depuis dix ans, qui a un bébé, peut parler de sexualité comme ça, naturellement. Mais c'est faux. Parce qu'il y a de la pudeur, parce qu'il y a des tabous, parce qu'on pense que la sexualité n'est que légèreté. Et que si on aborde un sujet, ça va en parler, ça va crisper autour de ça après. Donc en fait, on se fait plein d'hypothèses. Et moi, j'encourage vraiment les couples à parler de sexualité. Vraiment, c'est plus on va parler de sexe, plus on va parler de ce qu'on ressent vraiment, de ce qu'on aimerait, de ce qui ne va pas comme de ce qui va, moins il y aura de sujets autour de la sexualité au final. D'ouvrir la conversation des choses qui nous... touche vraiment, qui sont intimes, la vulnérabilité. C'est difficile d'ailleurs la vulnérabilité dans un couple. Pas facile quand on n'a jamais appris à exprimer ses émotions. Quand on pense que la société a infusé aussi beaucoup de choses sur ces schémas-là. Et donc, on a souvent la femme qui se maintient dans une position un peu d'objet de désir, de séductrice. On a aussi certains hommes qui pensent qu'il faut être viril, qu'il n'y a jamais de problème dans la sexualité, il faut que je bande dur, il faut que je sois un homme, il faut que j'ai envie de sexe. Et c'est pour ça que tout ça aussi, ce sont des clichés. Parce que parfois il y a des couples que j'accompagne où c'est la femme qui a plus de désir que l'homme, où les équilibres de désir se situent autrement. Parfois il y a des hommes aussi qui... ont du mal à avoir de désirs quand leur femme est enceinte, parce qu'il y a un changement de corps. Et c'est pour ça que le but, c'est d'en parler, et en effet, de laisser place à cette vulnérabilité, mais qui n'est pas toujours évidente.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord. Tout à l'heure,

  • Speaker #1

    tu as évoqué les cinq langages sexuels qu'on a appris lors de notre formation. Est-ce que tu peux juste les nommer un peu plus en détail ? Bien sûr, alors il y a l'un des langages qui est le plus représenté dans la cinématographie aujourd'hui, dans la littérature, notamment dans la love romance d'ailleurs qui cartonne auprès des jeunes, c'est le langage physique, qui est d'ailleurs très infusé auprès des hommes aujourd'hui dans nos sociétés. Il y a le langage sensuel, il y a le langage mental. le langage émotionnel et le langage énergétique, qui malheureusement est assez sous-représenté dans nos sociétés occidentales. C'est intéressant que lorsque j'ai appris cette approche, elle inclut toutes les dimensions de la vie intime et sexuelle d'un couple. Je trouve que ça enrichit notre perspective,

  • Speaker #0

    notre expérience, parce que ce n'est pas que le physique, ce n'est pas que l'émotionnel, ce n'est pas que le sensuel. Mais c'est aussi tout ça.

  • Speaker #1

    Et ce qui est important, d'ailleurs, Margot le précise bien, c'est que c'est un langage porte d'entrée. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est ce langage-là qui va nous ouvrir un peu la clé de la sexualité, de l'intimité. Mais cette porte d'entrée-là, elle va changer au fur et à mesure de notre vie. Elle peut même changer au fur et à mesure d'un cycle de femmes. En période d'ovulation, je suis bien plus physique qu'en syndrome prémenstruel. Et puis elle va changer. au fur et à mesure des fluctuations du cycle, mais aussi des partenaires. Des partenaires, et puis même au sein d'un couple qui est ensemble depuis 20 ans, le langage aussi va évoluer. Et puis le langage peut évoluer aussi en fonction du langage de l'autre aussi. Donc c'est vraiment très important de savoir que ce n'est pas parce qu'on a un langage physique à un moment T de notre vie qu'on va l'avoir toute notre vie. Et puis elle explique aussi que cette porte d'entrée-là va ouvrir après sur les autres portes de la sexualité. Et en fait, une sexualité épanouie, c'est une sexualité qui va venir toucher à tous ces langages sexuels, bien sûr, pour pouvoir finalement parler aussi l'autre langage, le langage de notre partenaire. Et puis parfois, c'est notre langage porte d'entrée, mais on est complètement incompétente dans ce langage. C'est important de comprendre qu'on peut être dans ce langage-là, mais être incompétente. Et qu'est-ce que ça veut dire, incompétente ? Alors, elle utilise ce terme-là. Peut-être que ça peut être... de connaissance, parce que c'est vrai que compétence, il y a un côté un peu compétition, moi, qui me dérange, performance, qui va venir me déranger. Mais plus d'apprendre à se connaître, d'apprendre à explorer son langage. Par exemple, imaginons que notre langage soit le langage émotionnel, qu'on se rend compte qu'on a besoin d'une connexion cœur à cœur avant d'avoir une connexion corps à corps avec la personne, avec notre partenaire. Mais qu'on n'a jamais appris à exprimer nos émotions parce que toute petite, on nous a dit « arrête de pleurer, oh mais tu fais que chouiner et puis tu fais que réclamer » et qu'on a appris... depuis l'enfance, à être une person pleaser, c'est-à-dire à toujours vouloir faire plaisir aux autres. Et donc, nos émotions, on les a mises sous un couvercle. On n'a jamais réussi vraiment à les exprimer parce qu'on a juste appris à se taire et à faire plaisir aux autres. Très difficile pour cette petite fille qui a grandi de pouvoir dire vraiment ce dont elle a besoin. et à l'âge adulte, ben... Ça crée des difficultés d'expression de ses sentiments,

  • Speaker #0

    de ses émotions et de sa sexualité.

  • Speaker #1

    On s'éloigne de soi-même.

  • Speaker #0

    On s'éloigne de soi-même et puis en ne se connaissant pas,

  • Speaker #1

    en effet, peut-être qu'on a créé pendant des années une sexualité qui n'était pas la nôtre. Elle pouvait être satisfaisante peut-être, mais pendant un temps. En fait, au bout d'un moment, la vérité nous rattrape.

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'on discute ensemble là. ça me fait penser à... Le jeu de cartes qu'on a créé avec ma partenaire Delphine, parce que c'était justement avec cette idée d'ouvrir l'espace des paroles, des vulnérabilités, des expressions, des émotions, mais d'une façon ludique. Et on a co-créé ce jeu par nos lois, justement avec cette idée de dimension dans un couple, la dimension de l'intimité, la dimension du dialogue, de la connexion. vibration qui fait écho au langage énergétique dont on a évoqué tout à l'heure.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, votre jeu avec Delphine, Parlons Love, je le trouve hyper bien fait par rapport à certains jeux de cartes qui vont être déjà hyper hétéronormés et surtout androcentrés, donc vraiment centrés, je trouve, sur le plaisir de l'homme. Et en plus, beaucoup de jeux sont vraiment dans des schémas... très patriarcaux, on va dire. Alors que là, votre jeu, je trouve qu'il ramène vraiment le dialogue sans pression. Et je trouve que c'est un jeu à la fois qui peut être très érotique, qui peut être très sexy, pimenter la vie sexuelle, comme on trouve toujours cette phrase, la pimenter la vie sexuelle dans les magazines féminins. Et qui est très beau et qui surtout invite au dialogue. dans la sexualité et c'est ça que je trouve vraiment primordial oui,

  • Speaker #0

    pas que la sexualité, la sexualité est là et aussi d'autres aspects de la relation tout à fait,

  • Speaker #1

    exactement je trouve ça hyper intéressant merci, c'est chouette j'ai hâte que tu le joues que je l'utilise et je peux même en parler au couple que j'accompagne ou même pendant les cercles je trouve que ça peut être à mon avis

  • Speaker #0

    Très libérateur et c'est un bel outil de dialogue. On parle de dialogue au sein du couple, mais même dans un groupe d'amis,

  • Speaker #1

    de parler vrai. Je trouve ça intéressant. C'est plus authentique et ça nous rapproche encore plus. Dans ta vie quotidienne,

  • Speaker #0

    comment tu interroges les outils de ce qu'on a appris de la sexothérapie ? Tu veux nous en parler un petit peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une pratique,

  • Speaker #0

    un rituel ? Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Je vais dévoiler ma vie sexuelle.

  • Speaker #0

    Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors moi, ça fait 20 ans. Je suis avec mon mari, le père de mes enfants. Évidemment, en 20 ans, notre vie intime, vie sexuelle a évolué. Elle a été bouleversée à des moments, notamment à la naissance des enfants, mais pas que, à des moments charnières de la vie, où on a beaucoup de boulot, où on déménage, où on change de vie. Et je pense que, évidemment, je vais répéter quelque chose qui est partout, mais la communication en fait, le dialogue. Et c'est vrai que de ritualiser les moments de dialogue, parce que c'est comme ritualiser des moments d'intimité. On parle souvent de spontanéité, mais même que ce soit dans la vie sexuelle ou dans le dialogue, on se dit il faut plus communiquer d'accord, mais plus communiquer quand ? Quand on a deux enfants qui ont les devoirs, qui ont le quotidien qui te rattrape, le boulot, etc. etc., ben... Oui, parfois, on va plus parler logistique que ce qu'il y a dans notre cœur. Donc, ce que j'ai trouvé très intéressant dans la méthode de Margot, c'est qu'elle explique que c'est important d'avoir des moments qui sont notés dans l'agenda, de la même manière qu'on note son rendez-vous chez le médecin, son sport et son apéro avec sa copine, et bien d'avoir des moments où on va privilégier le couple. Et donc, nous... on l'a mis en place pendant une année et d'ailleurs je trouve qu'on est vachement moins bons depuis la rentrée parce que le quotidien nous rattrape vite c'est on mettait en place tous les dimanches soirs un moment où on allait vraiment parler de ce qui se passait dans notre couple de comment on se sentait et donc nous on prenait un bain comme ça déjà on est nus physiquement mais on se dénude aussi au niveau des émotions, quand on se met à nu, et dans un bain avec le calme, la sensualité qu'un bain peut apporter, évidemment, des bougies, donc il y avait tout un contexte.

  • Speaker #0

    Sensorialité. Voilà,

  • Speaker #1

    une sensorialité, notamment, ça décuple les sensations. Et donc, on avait ce côté sensualité et ce côté émotionnel. Quand on se rappelle des cinq langages, et physique aussi parce qu'on est nu et qu'on est dans un bain et donc il y a obligatoirement un rapprochement et du coup on parlait et donc évidemment chaque bain du dimanche soir ne se termine pas de la même manière parfois évidemment que ça va encourager le rapprochement physique mais parfois non parfois c'est juste un rapprochement émotionnel mais ce rapprochement émotionnel il est aussi bon, aussi puissant quand on est un... intime dans le cœur, quand on partage un moment spirituel, et quand je parle de spiritualité, ce n'est pas forcément lié à Dieu, on est d'accord, c'est par exemple un partage de valeur ou un partage de gratitude, et bien ça va amener évidemment un rapprochement physique à un moment donné, c'est peut-être pas tout de suite, mais c'est plus tard. Et je trouve que de ritualiser ces moments-là, ça évite le fossé. Et là, je vois bien, moi qui le pratique, que là, depuis la rentrée, qui nous a emportés avec son flot de plein de choses à faire, eh bien, on a été moins dans l'être. Quand on est dans le faire, on est moins dans l'être. Et là, je l'ai vu. Ah oui, on a coché plein de cases sur la tout doux, mais on a laissé moins de place au couple, moins de place aux fondations dans notre famille. Et voilà, donc je pense que quand on ritualise ces moments-là, Donc ça, on a fait le dimanche soir, on faisait aussi un moment de gratitude, que ce soit dans le couple, mais que ce soit aussi dans la famille. Quand on se retrouve tous les quatre à table, moi j'ai deux enfants, donc une jeune fille qui là est passée au collège et un petit garçon qui est en CE2.

  • Speaker #0

    Et bien, tous les soirs, on essaye d'avoir un moment de partage qui n'est pas juste comment s'est passée ta journée, mais qui est un moment de, tiens, à quoi tu dis merci aujourd'hui ? À quoi t'aurais dit non ? Et en fait, ça encourage la parole et ça encourage l'expression des émotions. Et ça, je trouve ça fantastique parce qu'en tant que maman, notamment de petit garçon, j'ai un petit garçon qui a 8 ans, et bien je l'encourage. à nommer ses émotions, à les exprimer et à parler de vulnérabilité, vraiment avec lui. Je pense qu'en tant que maman de garçon, on éduque les garçons de demain et c'est hyper important. Parce que je vois que, même avec mon mari, il y a des failles, notamment dans la libération des émotions et l'expression des sentiments, tout ça. Mon mari n'a pas été éduqué à nommer ses émotions. Et le fait qu'il soit taiseux à des moments, Je sais que clairement, ça vient de plus loin qu'aujourd'hui. Ça vient de son enfance et de ce qu'a infusé chez lui la société. En tout cas, la formation nous a vraiment aidé à communiquer, alors que je n'attendais pas la formation pour communiquer avec mon mari. Et au niveau de la sexualité, de l'intimité physique, les cinq langages sexuels m'ont appris qui j'étais, en tout cas aujourd'hui, ce que j'avais envie, ce dont j'avais envie. Et pourquoi il y avait parfois des déséquilibres, non pas de désir, moi dans mon couple, mais c'était plutôt de langage sexuel. On n'était pas forcément au même endroit tout le temps. Donc apprendre à connaître l'autre, apprendre à se connaître, c'est super pour pouvoir exprimer nos besoins. Et voilà, et apprendre à se rencontrer, exactement. À mettre peut-être plus de lenteur aussi. Le slow sex, je trouve ça hyper intéressant. Donc apprendre à mettre de la lenteur, apprendre à mettre aussi... De la présence. Ouais, de la présence en conscience, exactement. Et puis... J'ai bien aimé aussi, quand elle a partagé avec nous, Margot, qu'on mettait 20 minutes à peu près, nous, les femmes, dans notre anatomie.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Pour être engorgées, pour être vraiment, pour désirer, quoi. Enfin, que c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Prémonter l'énergie. Exactement,

  • Speaker #0

    avec le désir, monter, monter. Et du coup, quand on parle notamment de préliminaire bâclé, d'ailleurs, je n'aime pas ce mot préliminaire, parce que pour moi, c'est déjà un acte amoureux. Et de le cantonner à préliminaire, ça veut dire que c'est quoi ? C'est le prélude. Je trouve ça vraiment dommage. Et qu'en fait, on met du temps. On met du temps à pouvoir désirer, à inviter l'autre en nous. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant. Et je l'ai vachement partagé à mon mari, mais aussi à mes amis. Hommes et femmes, d'ailleurs. Que c'était important de faire monter le désir. Et d'ailleurs, souvent, quand un homme... En couple, que j'accompagne, me partage, oui, ma femme en ce moment, elle n'a pas de désir pour moi, je retourne un peu la question, je lui dis mais qu'est-ce que tu fais toi pour susciter du désir chez ta femme ? C'est important de se questionner. Et c'est pour ça que cette formation, elle m'a donné des outils en tant qu'accompagnante, mais elle m'a aussi donné des outils à partager autour de moi, dans mon cercle proche et avec mon mari.

  • Speaker #1

    J'adore cette idée de créer des rituels que tu as évoqués tout à l'heure, chaque dimanche soir, justement pour nourrir les liens, pour nourrir les désirs, pour nourrir ces moments d'intimité. C'est hyper riche pour nourrir la relation de couple.

  • Speaker #0

    Et c'est de savoir qu'à des moments quand ça va moins bien dans le couple, parce qu'il y a des hauts et des bas, je pense que c'est très important de ne pas se laisser envahir justement par cette sensation de mince, je suis en train de... il y a quelque chose qui se passe dans notre couple, on est en train de se séparer, on n'est plus sur la même longueur d'onde, etc. C'est vraiment de se dire, de se dire, au Québec. qu'est-ce qu'il y avait dans notre couple à un moment pour que ça aille si bien ? Et moi, je ne crois pas à l'amour dure trois ans. Je pense que le sentiment amoureux peut se développer à tout moment dans un couple. C'est juste qu'il faut se rappeler qu'est-ce qu'on faisait à ce moment-là pour que ça aille bien. Et souvent, c'est parce qu'on priorisait notre couple et on y amenait plus de focus, plus de dialogue. Pourquoi quand on rencontre un homme ou une femme et qu'on se prépare pour un date amoureux, on a cette sensation de désir ? Et en fait, c'est parce que c'est notre priorité à ce moment-là. Tiens, comment je vais m'habiller ?

  • Speaker #1

    Anticipation aussi. Anticipation !

  • Speaker #0

    Et on se rappelle la définition du désir de Margot. Anticipation du plaisir et de la joie. Et je pense que ça, on peut ramener ça à tout moment dans notre couple. Et c'est pour ça, quand on parle de spontanéité, bah oui, c'est bien sympa la spontanéité, quand elle est là, c'est cool, mais oui, ramener des petits week-ends, des petits moments de partage d'activité, de partage... Tiens, pourquoi pas même, tiens, aujourd'hui, je vais te lire un passage du livre que je suis en train de lire. Ça, je trouve ça hyper érotique. En ce moment, je lis beaucoup de livres, justement, avec des passages érotiques, et je me disais, mais pourquoi je garde ça pour moi ? J'aimerais bien, tiens, ça. lire un passage érotique à mon conjoint, voir ce que ça génère chez lui. Et je trouve que, ouais, on est dans une société très individualiste et malheureusement, ce côté individualiste, eh bien, a un impact dans les couples d'aujourd'hui. Et je pense que c'est important d'avoir nos moments à nous, nos plaisirs à nous, nos petits secrets, mais aussi de partager plein de choses.

  • Speaker #1

    Pour finir, Justine, s'il y avait un message à transmettre aux femmes, ou au couple qui nous écoute aujourd'hui, ça serait quoi pour toi ? Un seul message ? Une phrase, une sensation, une invitation.

  • Speaker #0

    Une invitation, peut-être plus une invitation. Une invitation à se connaître, à se connaître soi-même. Moi, je sais qu'il y a quelque chose que je partage beaucoup avec les femmes. qui me disent, ah là là, j'ai plus de désir en ce moment, je sens que ma libido est en berne, c'est déjà de se reconnecter à soi. On ne peut pas se reconnecter à l'autre si on ne se reconnecte pas à soi. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître. Et tiens, comment j'aime le toucher ? Déjà, touche-toi pour voir. Qu'est-ce que j'aime ?

  • Speaker #1

    Les corps, les zones, quelle partie ?

  • Speaker #0

    Ouais, déjà, qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Tu vois, il y avait quelque chose que je trouvais génial, que Margot disait, c'est on a tous des envies. Puisque avoir envie, c'est être en vie, on est tous vivants. Alors on a tous du désir. Et ça, je trouve ça super. Et quand je leur formule aux femmes et aux couples que j'accompagne, elles disent « Ah bah oui, c'est sûr. » Non mais oui, évidemment que j'ai du désir dans ce cas-là.

  • Speaker #1

    Tu peux le répéter juste pour que ça s'ancre vraiment dans notre corps et notre esprit. Oui, c'est avoir envie, et bien c'est être en vie finalement. Et donc ça ne peut pas se dissocier du vivant. Donc tant qu'on est vivant, on a des envies, on a envie, et donc on a du désir. J'adore. Merci beaucoup Justine, vraiment pour ta présence, pour ta sincérité, la profondeur de ton partage. Où est-ce qu'on peut te trouver sur... Si on a envie d'explorer, de participer à un des cercles de fans qui t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a mon compte Instagram qui n'est pas toujours hyper actif dans les posts, mais très actif en story. Donc, c'est Justine Andanson, Justine-Andanson, A-N-D-A-N-S-O-N, donc sur Instagram, où je partage pas mal de choses. Et puis après, il y a mon site, Justine-Andanson.com. Donc là, il y a tous mes accompagnements autour de la périnatalité, du couple, de la sexualité. Il y a mes cercles de femmes. Voilà, donc suivez-moi. Et puis n'hésitez pas aussi à m'inviter à parler de certains sujets. Tu m'as invitée sur ton podcast et je trouve ça génial. Et voilà, je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire autour de l'amour, du couple, de l'attachement et de la sexualité.

  • Speaker #1

    Si, j'adore. Et si cet épisode vous a inspiré, si vous avez envie de nourrir la connexion dans votre couple, je vous invite également à explorer les jeux de cartes par le love. Un grand merci pour votre écoute et à très bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Ciao. Merci, merci beaucoup. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

Description

Êtes-vous prêt à redéfinir votre compréhension de l'intimité et de la sexualité dans votre couple ?


Dans cet épisode captivant, on aborde les dynamiques relationnelles en compagnie de Justine Andanson, doula et sexothérapeute, qui partage son expertise sur les défis que rencontrent les couples, notamment après la grossesse. Les discussions s'articulent autour de l'importance de la communication dans les relations, en mettant l'accent sur le désir, la vulnérabilité et l'écoute des besoins de chacun.


La transition vers la parentalité peut engendrer des déséquilibres dans le désir au sein du couple. Justine nous guide à travers les réalités souvent méconnues de la sexualité post-partum, offrant des outils précieux pour améliorer la communication et renforcer les liens. En effet, il est essentiel de naviguer ces eaux parfois tumultueuses avec bienveillance et compréhension. Les intervenantes soulignent que chaque partenaire a des besoins uniques et qu'une écoute attentive est la clé pour cultiver une intimité saine et épanouissante.


Au fil de cet épisode, vous découvrirez également les cinq langages sexuels, un concept fascinant qui permet de mieux appréhender les désirs de votre partenaire. En apprenant à identifier et à parler le langage de l'autre, vous pourrez créer une connexion plus profonde et plus significative. Ces outils pratiques vous aideront non seulement à améliorer votre communication, mais aussi à nourrir votre relation de manière consciente et intentionnelle.


Que vous soyez en couple depuis des années ou que vous veniez de commencer une nouvelle aventure, cet échange vous apportera des perspectives nouvelles et des conseils pratiques pour nourrir votre vie amoureuse.


Rejoignez-nous dans cette exploration passionnante de l'amour conscient, où chaque conversation devient une opportunité de grandir ensemble. Écoutez dès maintenant "Conscious Love" et transformez votre approche des relations, de l'intimité et de la sexualité.

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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques.

  • Speaker #1

    Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple, avec les joies et les défis que la vie nous offre au quotidien. Le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble.

  • Speaker #0

    Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love, le podcast où on explore comment créer des relations conscientes, épanouissantes et les schémas pour construire une relation plus saine. Je m'appelle Heidi, je suis sexothérapeute et danse thérapeute. Et à travers de ces podcasts, j'aime ouvrir ces espaces de parole pour parler autour de l'amour, de comment construire des relations saines et notre relation aussi avec le corps, le désir. Et aujourd'hui, j'ai la joie d'accueillir Justine Andanson, une femme que j'admire beaucoup. Elle est doula, sexothérapeute et animatrice du Cercle des Femmes. Bienvenue ! Justine,

  • Speaker #1

    merci de m'accueillir ici, sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Avec Justine, on s'est rencontrées lors de notre formation en sexothérapie avec Margot Fried-Filioza. Et tout de suite, j'ai senti une connexion avec elle. Et ce que j'admire chez toi, Justine, c'est que tu dégages cette douceur et à la fois cette force, une présence bien ancrée.

  • Speaker #1

    Merci, c'est toujours gentil d'entendre ça de soi.

  • Speaker #0

    Alors, pour commencer, je pense qu'on peut commencer par l'histoire de notre rencontre, lors de ces rencontres de notre formation. Tu peux nous rencontrer, qu'est-ce qui t'a amenée à la formation ?

  • Speaker #1

    Alors, en fait, j'étais déjà doula depuis trois ans. donc accompagnante périnatale et post-natale en France. Et je voyais qu'il y avait bien un souci autour de l'intimité et de la sexualité chez les couples que j'accompagnais, notamment en post-partum, donc après l'accouchement, mais aussi en désir de grossesse. Et je pense qu'il me manquait des outils, c'est-à-dire que j'arrivais à parler de sexualité avec les couples, j'arrivais à comprendre ce qui se passait, les enjeux. autour de leur intimité, mais je pense qu'il y avait un besoin de légitimité, d'outils et d'apprendre à parler sexualité, aussi avec les couples que j'accompagnais, parce que c'est facile de parler sexe pour certaines personnes, moi c'était le cas, mais apprendre à faire parler de sexe aux couples que j'accompagnais, je pense que ce n'était pas toujours... évident, je voyais aussi beaucoup de pudeur chez les couples donc du coup c'est pour ça que j'ai voulu faire cette formation, vraiment pour avoir à la fois la légitimité du syndrome de l'imposteur qui est très très féminin et puis aussi les outils et des clés de compréhension. Est-ce que cette formation a changé quelque chose par rapport à ta vision ou du corps ou des liens par rapport à l'adhésion ? Je pense qu'elle n'a pas changé, elle a fait évoluer ma façon de penser mais c'est aussi pour ça que j'avais choisi cette formation de Margot c'est que je connaissais déjà ses ouvrages et puis ce que je voyais sur Instagram, ce qu'elle partageait dans ses contenus, j'étais au clair avec ce qu'elle partageait c'était moi aussi ma façon de penser l'intimité et du coup c'est pour ça que j'ai choisi cette formation donc ça a plus renforcé mon image du désir Ça a renforcé aussi l'image que je me faisais de l'intimité relationnelle. J'aime beaucoup notamment sa définition du désir, l'anticipation du plaisir et de la joie, qui n'est pas forcément identique à ce qu'on voit dans notre société. On confond beaucoup excitation, désir, libido. Et du coup, je trouvais ça très intéressant. Et donc, ça a vraiment renforcé plein de choses. Et quand je suis sortie de cette formation, j'étais vraiment très contente d'avoir choisi, en fait, ce qu'elle proposait, Margot. Donc voilà, c'est plus ça.

  • Speaker #0

    Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui t'a appelé à faire cette formation. C'était mon cas également. Tu as créé ton métier d'aujourd'hui de compagne.

  • Speaker #1

    Les femmes et les couples. Et les couples. Alors, déjà, moi, j'ai été journaliste pendant plus de 15 ans. J'ai été rédactrice en chef d'un site féminin. J'organisais des événements pour les femmes. et du coup... J'étais déjà très sensible à la cause féminine, aux besoins féminins. Et j'adorais être entourée des femmes. Et au moment de ma reconversion, j'avais envie d'un rapprochement plus humain, vraiment au cœur de l'humain et des émotions. Et je perdais un peu ça avec mon métier de journaliste, parce que du coup, j'étais devenue une usine à articles, puis il fallait faire un peu d'argent, etc. Donc j'avais perdu le sens de mon métier. Et du coup, au moment de ma reconversion et après mon accouchement de mon deuxième enfant, j'ai vraiment voulu un métier autour de l'accompagnement individuel des femmes et notamment des mères. Donc je suis allée vers le métier d'accompagnante périnatale et post-natale, donc le métier de doula. Chaque fois je fais une petite définition parce que tout le monde ne connaît pas le métier de doula, notamment en France qui est assez récent. Et puis après avoir accompagné des femmes, des couples, des familles autour de la périnatalité, je me suis rendue compte, comme je l'ai dit plus tôt, qu'il manquait des outils et des clés de compréhension pour accompagner les couples et les femmes dans l'intimité, parce que c'était vraiment très important pour elles et pour eux. Je sentais qu'il y avait un sujet autour de l'intime, autour de la sexualité, mais pas que. vraiment autour de l'intimité relationnelle dans le couple. Qu'est-ce qu'être intime, en fait ? Vraiment, est-ce que c'est se toucher ? Est-ce que c'est se toucher plutôt dans le cœur ? Et donc, il y avait tout ça. Et c'est pour ça qu'après, j'ai voulu faire cette formation de sexo. Peut-être que d'ici quelques mois, quelques années, je ferai une formation vraiment dédiée au couple, à l'accompagnement du couple, peut-être. Pour l'instant, ce n'est pas forcément ce qui m'attire tout de suite, mais pourquoi pas. puisque j'ai l'impression que déjà avec les outils de Margot, on arrive quand même à parler de ce qui se joue dans le couple. Et puis après, en parallèle de tout ça, j'ai animé des cercles de femmes. J'étais moi-même participante dans des cercles de femmes. J'adorais ça parce que je trouve que c'est une vraie thérapie de groupe. Et je trouve ça incroyable ce qui se passe dans les cercles de femmes d'un point de vue énergétique. C'est magnifique, vraiment, pour celles qui ne connaissent pas, je vous encourage vraiment à aller à des cercles de femmes. Et puis après, j'ai fait des cercles pour les pré-ados et leurs mamans, donc toujours dédiés aux jeunes filles et aux mamans. Puis là, maintenant, je fais des cercles pour les pré-ados, pour les adolescentes. Et vraiment, de façon presque logique, avec le programme EVARS en ce moment, qui se passe dans les collèges et dans les lycées, et dont le programme... d'éducation de vie sentimentale, affective et sexuelle, je tends vers ça, puisque là, pour l'instant, je fais des cercles privés. Et en fait, moi, ce que j'aimerais, c'est vraiment animer des groupes, des ateliers dans les lycées. Donc, il me manque quelques petits modules pour que je puisse faire ça. Mais c'est vraiment quelque chose qui m'intéresse, et notamment même éduquer les garçons. Donc, tous les sujets autour de la pornographie, du consentement. de la puberté, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie de faire. Donc, pourquoi pas ? Et puis, pourquoi pas aussi animer des cercles de couples ? Voilà. C'est un petit projet.

  • Speaker #0

    Bravo ! Quel beau parcours ! C'est pas fini, bien sûr ! Il y a encore des belles choses à faire. Alors, donc, aujourd'hui, tu accompagnes les femmes, comme Dula, sexothérapeute, et tu animes des cercles des femmes aussi. Donc comment tu reliais ces trois aspects ou axes autour de la sexualité et de la maternité ?

  • Speaker #1

    Alors parfois ils sont complètement dissociés, et puis parfois il y a des sujets qu'on retrouve un peu dans mes accompagnements, notamment l'intime, l'intimité. Ça c'est vrai, c'est vraiment important cette intimité, mais aussi de se connaître. je pense que Au départ, souvent ce que je dis, ce que j'explique, que ce soit dans mes cercles ou dans mes accompagnements, c'est déjà d'apprendre à se connaître, d'apprendre à se pardonner, d'apprendre à s'aimer. Pour moi, il est difficile d'aimer l'autre si on ne s'aime pas soi-même. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître, à se pardonner, à se respecter. Donc ça, c'est l'un des liens que je retrouve partout. après c'est vrai que récemment J'ai commencé à faire des cercles de femmes uniquement sur la sexualité. Donc ça, c'est aussi, je pense, depuis la formation de Margot, où j'ai commencé à infuser ça dans mes accompagnements. Et puis maintenant, clairement, je fais des cercles, où il y a marqué « cercle de femmes, sexualité, désir » . autour de ce sujet-là, notamment des cinq langages sexuels, qui vraiment est tiré du bouquin de Margot, les cinq langages sexuels. Et puis après, ça dépend vraiment. Parfois, j'accompagne un couple autour du postpartum, et puis eux sont venus me chercher pour un accompagnement autour du postpartum, parfois autour des difficultés de devenir parent.

  • Speaker #0

    Et puis à un moment... Dans une séance, ça va venir parler de sexualité. Et là, je suis très contente d'être outillée pour ça.

  • Speaker #1

    On prend le cas, par exemple, du cercle des femmes. Compagne, qu'est-ce que tu observes autour de l'intimité, autour de la sexualité ? Quels sont les sujets communs qui émergent ?

  • Speaker #0

    Ou les difficultés ?

  • Speaker #1

    Oui, alors, il y a des sujets qui reviennent fréquemment, notamment dans les couples en postpartum. C'est le déséquilibre de désir. C'est-à-dire, parfois, il y a un homme, je vais prendre ce cas parce qu'il est plus fréquent, dans les couples en tout cas que j'accompagne en postpartum, c'est l'homme qui a plus de désirs que la femme, en tout cas dans le couple. La difficulté de se rejoindre, de nouveau partager de l'intimité après la naissance d'un enfant, parce que la femme a été traversée par d'autres choses, que l'homme. Déjà, elle a été enceinte pendant neuf mois, elle a accouché, il y a eu un bouleversement hormonal, et puis après, le lien de l'attachement avec le bébé n'est pas forcément identique d'un individu à l'autre. Il y a le postpartum avec, évidemment, son chamboulement, son tourbillon qui foudroie parfois les parents. La fatigue, clairement, c'est aussi le nerf de la guerre. La fatigue, et puis la femme, elle a été traversée dans son corps quand même. Donc il y a aussi ça, à venir réparer. On dit neuf mois pour faire, neuf mois pour défaire. Donc il y a du temps. Le temps n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. On parle de désir, mais il y a aussi le temps qui n'est pas le même pour l'un et pour l'autre. Il y a les envies qui ne sont pas identiques aussi. peut-être qu'une femme après avoir vécu un accouchement, parfois un allaitement, parfois même elle allaite encore, et l'homme veut renouer avec l'intime. En fait, il y a vraiment des différences. Et ça parle aussi du langage sexuel qui ne va pas être identique au moment T. Peut-être que la femme, à ce moment-là, a plus envie d'une connexion cérébrale, spirituelle, émotionnelle avec son conjoint, alors que l'homme, il a peut-être envie et d'un rapprochement plus physique, plus sensuel, parce que sa femme, pendant quelques mois, elle était dans autre chose. Et en fait, toute cette évolution, ces différences, cette temporalité qui n'est pas la même pour l'un et pour l'autre, eh bien ça va creuser parfois un fossé. Et ce fossé, il se creuse parce qu'il n'y a pas de dialogue. On parle de trois conversations différentes. Informative, émotionnelle et relationnelle. Relationnelle, c'est celle qui est la plus absente des couples que j'accompagne. Relationnelle, c'est comment je me sens aujourd'hui dans notre couple. On peut avoir cette conversation d'ailleurs dans une amitié, dans un groupe professionnel. C'est comment je me sens en ce moment avec toi. Et ça, c'est le plus difficile. Et s'il n'y a pas eu ce dialogue depuis longtemps... Eh bien, on fait des suppositions, des hypothèses. Tiens, elle ne m'aime plus, elle ne me désire plus, elle est complètement sur le bébé. Alors évidemment, là, je fais un cliché, parce qu'il peut y avoir des femmes qui ne sont pas du tout là-dedans. Mais voilà, c'est ce manque de dialogue, mais de dialogue profond, qui creuse ce fossé. Et c'est ce fossé qui s'agrandit. qui vient avoir un énorme impact sur l'intimité relationnelle, émotionnelle et sexuelle.

  • Speaker #0

    Juste pour rebondir, c'est naturel d'avoir une temporalité différente et de désir, soit pendant la grossesse, soit post-partum, soit début de la relation, soit après la relation, c'est vraiment normal d'avoir cette différence par rapport à notre désir, notre désir à l'intérieur du corps.

  • Speaker #1

    Il y a ces fréquents qui ont un déséquilibre, et c'est surtout, nommons-le, parlons-en. Parce que la plus grande difficulté pour ces couples-là, c'est évidemment de garder cette intimité relationnelle, mais c'est de parler de sexualité. Alors on peut parler de sexualité, tiens, t'aimes cette position, est-ce que t'aimes les cunnilingus, est-ce que t'aimes ces baisers-là, etc. Mais on a du mal à nommer. Quand on sent qu'il y a une difficulté qui s'installe dans la relation, parce qu'on a peur de blesser l'autre, parce qu'on a peur de mettre de la pression, parce qu'on a peur d'aborder ce sujet-là. On a l'impression qu'un couple qui est ensemble depuis dix ans, qui a un bébé, peut parler de sexualité comme ça, naturellement. Mais c'est faux. Parce qu'il y a de la pudeur, parce qu'il y a des tabous, parce qu'on pense que la sexualité n'est que légèreté. Et que si on aborde un sujet, ça va en parler, ça va crisper autour de ça après. Donc en fait, on se fait plein d'hypothèses. Et moi, j'encourage vraiment les couples à parler de sexualité. Vraiment, c'est plus on va parler de sexe, plus on va parler de ce qu'on ressent vraiment, de ce qu'on aimerait, de ce qui ne va pas comme de ce qui va, moins il y aura de sujets autour de la sexualité au final. D'ouvrir la conversation des choses qui nous... touche vraiment, qui sont intimes, la vulnérabilité. C'est difficile d'ailleurs la vulnérabilité dans un couple. Pas facile quand on n'a jamais appris à exprimer ses émotions. Quand on pense que la société a infusé aussi beaucoup de choses sur ces schémas-là. Et donc, on a souvent la femme qui se maintient dans une position un peu d'objet de désir, de séductrice. On a aussi certains hommes qui pensent qu'il faut être viril, qu'il n'y a jamais de problème dans la sexualité, il faut que je bande dur, il faut que je sois un homme, il faut que j'ai envie de sexe. Et c'est pour ça que tout ça aussi, ce sont des clichés. Parce que parfois il y a des couples que j'accompagne où c'est la femme qui a plus de désir que l'homme, où les équilibres de désir se situent autrement. Parfois il y a des hommes aussi qui... ont du mal à avoir de désirs quand leur femme est enceinte, parce qu'il y a un changement de corps. Et c'est pour ça que le but, c'est d'en parler, et en effet, de laisser place à cette vulnérabilité, mais qui n'est pas toujours évidente.

  • Speaker #0

    Je suis complètement d'accord. Tout à l'heure,

  • Speaker #1

    tu as évoqué les cinq langages sexuels qu'on a appris lors de notre formation. Est-ce que tu peux juste les nommer un peu plus en détail ? Bien sûr, alors il y a l'un des langages qui est le plus représenté dans la cinématographie aujourd'hui, dans la littérature, notamment dans la love romance d'ailleurs qui cartonne auprès des jeunes, c'est le langage physique, qui est d'ailleurs très infusé auprès des hommes aujourd'hui dans nos sociétés. Il y a le langage sensuel, il y a le langage mental. le langage émotionnel et le langage énergétique, qui malheureusement est assez sous-représenté dans nos sociétés occidentales. C'est intéressant que lorsque j'ai appris cette approche, elle inclut toutes les dimensions de la vie intime et sexuelle d'un couple. Je trouve que ça enrichit notre perspective,

  • Speaker #0

    notre expérience, parce que ce n'est pas que le physique, ce n'est pas que l'émotionnel, ce n'est pas que le sensuel. Mais c'est aussi tout ça.

  • Speaker #1

    Et ce qui est important, d'ailleurs, Margot le précise bien, c'est que c'est un langage porte d'entrée. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est ce langage-là qui va nous ouvrir un peu la clé de la sexualité, de l'intimité. Mais cette porte d'entrée-là, elle va changer au fur et à mesure de notre vie. Elle peut même changer au fur et à mesure d'un cycle de femmes. En période d'ovulation, je suis bien plus physique qu'en syndrome prémenstruel. Et puis elle va changer. au fur et à mesure des fluctuations du cycle, mais aussi des partenaires. Des partenaires, et puis même au sein d'un couple qui est ensemble depuis 20 ans, le langage aussi va évoluer. Et puis le langage peut évoluer aussi en fonction du langage de l'autre aussi. Donc c'est vraiment très important de savoir que ce n'est pas parce qu'on a un langage physique à un moment T de notre vie qu'on va l'avoir toute notre vie. Et puis elle explique aussi que cette porte d'entrée-là va ouvrir après sur les autres portes de la sexualité. Et en fait, une sexualité épanouie, c'est une sexualité qui va venir toucher à tous ces langages sexuels, bien sûr, pour pouvoir finalement parler aussi l'autre langage, le langage de notre partenaire. Et puis parfois, c'est notre langage porte d'entrée, mais on est complètement incompétente dans ce langage. C'est important de comprendre qu'on peut être dans ce langage-là, mais être incompétente. Et qu'est-ce que ça veut dire, incompétente ? Alors, elle utilise ce terme-là. Peut-être que ça peut être... de connaissance, parce que c'est vrai que compétence, il y a un côté un peu compétition, moi, qui me dérange, performance, qui va venir me déranger. Mais plus d'apprendre à se connaître, d'apprendre à explorer son langage. Par exemple, imaginons que notre langage soit le langage émotionnel, qu'on se rend compte qu'on a besoin d'une connexion cœur à cœur avant d'avoir une connexion corps à corps avec la personne, avec notre partenaire. Mais qu'on n'a jamais appris à exprimer nos émotions parce que toute petite, on nous a dit « arrête de pleurer, oh mais tu fais que chouiner et puis tu fais que réclamer » et qu'on a appris... depuis l'enfance, à être une person pleaser, c'est-à-dire à toujours vouloir faire plaisir aux autres. Et donc, nos émotions, on les a mises sous un couvercle. On n'a jamais réussi vraiment à les exprimer parce qu'on a juste appris à se taire et à faire plaisir aux autres. Très difficile pour cette petite fille qui a grandi de pouvoir dire vraiment ce dont elle a besoin. et à l'âge adulte, ben... Ça crée des difficultés d'expression de ses sentiments,

  • Speaker #0

    de ses émotions et de sa sexualité.

  • Speaker #1

    On s'éloigne de soi-même.

  • Speaker #0

    On s'éloigne de soi-même et puis en ne se connaissant pas,

  • Speaker #1

    en effet, peut-être qu'on a créé pendant des années une sexualité qui n'était pas la nôtre. Elle pouvait être satisfaisante peut-être, mais pendant un temps. En fait, au bout d'un moment, la vérité nous rattrape.

  • Speaker #0

    Oui, je sais qu'on discute ensemble là. ça me fait penser à... Le jeu de cartes qu'on a créé avec ma partenaire Delphine, parce que c'était justement avec cette idée d'ouvrir l'espace des paroles, des vulnérabilités, des expressions, des émotions, mais d'une façon ludique. Et on a co-créé ce jeu par nos lois, justement avec cette idée de dimension dans un couple, la dimension de l'intimité, la dimension du dialogue, de la connexion. vibration qui fait écho au langage énergétique dont on a évoqué tout à l'heure.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, votre jeu avec Delphine, Parlons Love, je le trouve hyper bien fait par rapport à certains jeux de cartes qui vont être déjà hyper hétéronormés et surtout androcentrés, donc vraiment centrés, je trouve, sur le plaisir de l'homme. Et en plus, beaucoup de jeux sont vraiment dans des schémas... très patriarcaux, on va dire. Alors que là, votre jeu, je trouve qu'il ramène vraiment le dialogue sans pression. Et je trouve que c'est un jeu à la fois qui peut être très érotique, qui peut être très sexy, pimenter la vie sexuelle, comme on trouve toujours cette phrase, la pimenter la vie sexuelle dans les magazines féminins. Et qui est très beau et qui surtout invite au dialogue. dans la sexualité et c'est ça que je trouve vraiment primordial oui,

  • Speaker #0

    pas que la sexualité, la sexualité est là et aussi d'autres aspects de la relation tout à fait,

  • Speaker #1

    exactement je trouve ça hyper intéressant merci, c'est chouette j'ai hâte que tu le joues que je l'utilise et je peux même en parler au couple que j'accompagne ou même pendant les cercles je trouve que ça peut être à mon avis

  • Speaker #0

    Très libérateur et c'est un bel outil de dialogue. On parle de dialogue au sein du couple, mais même dans un groupe d'amis,

  • Speaker #1

    de parler vrai. Je trouve ça intéressant. C'est plus authentique et ça nous rapproche encore plus. Dans ta vie quotidienne,

  • Speaker #0

    comment tu interroges les outils de ce qu'on a appris de la sexothérapie ? Tu veux nous en parler un petit peu ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une pratique,

  • Speaker #0

    un rituel ? Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Je vais dévoiler ma vie sexuelle.

  • Speaker #0

    Une prise de conscience ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors moi, ça fait 20 ans. Je suis avec mon mari, le père de mes enfants. Évidemment, en 20 ans, notre vie intime, vie sexuelle a évolué. Elle a été bouleversée à des moments, notamment à la naissance des enfants, mais pas que, à des moments charnières de la vie, où on a beaucoup de boulot, où on déménage, où on change de vie. Et je pense que, évidemment, je vais répéter quelque chose qui est partout, mais la communication en fait, le dialogue. Et c'est vrai que de ritualiser les moments de dialogue, parce que c'est comme ritualiser des moments d'intimité. On parle souvent de spontanéité, mais même que ce soit dans la vie sexuelle ou dans le dialogue, on se dit il faut plus communiquer d'accord, mais plus communiquer quand ? Quand on a deux enfants qui ont les devoirs, qui ont le quotidien qui te rattrape, le boulot, etc. etc., ben... Oui, parfois, on va plus parler logistique que ce qu'il y a dans notre cœur. Donc, ce que j'ai trouvé très intéressant dans la méthode de Margot, c'est qu'elle explique que c'est important d'avoir des moments qui sont notés dans l'agenda, de la même manière qu'on note son rendez-vous chez le médecin, son sport et son apéro avec sa copine, et bien d'avoir des moments où on va privilégier le couple. Et donc, nous... on l'a mis en place pendant une année et d'ailleurs je trouve qu'on est vachement moins bons depuis la rentrée parce que le quotidien nous rattrape vite c'est on mettait en place tous les dimanches soirs un moment où on allait vraiment parler de ce qui se passait dans notre couple de comment on se sentait et donc nous on prenait un bain comme ça déjà on est nus physiquement mais on se dénude aussi au niveau des émotions, quand on se met à nu, et dans un bain avec le calme, la sensualité qu'un bain peut apporter, évidemment, des bougies, donc il y avait tout un contexte.

  • Speaker #0

    Sensorialité. Voilà,

  • Speaker #1

    une sensorialité, notamment, ça décuple les sensations. Et donc, on avait ce côté sensualité et ce côté émotionnel. Quand on se rappelle des cinq langages, et physique aussi parce qu'on est nu et qu'on est dans un bain et donc il y a obligatoirement un rapprochement et du coup on parlait et donc évidemment chaque bain du dimanche soir ne se termine pas de la même manière parfois évidemment que ça va encourager le rapprochement physique mais parfois non parfois c'est juste un rapprochement émotionnel mais ce rapprochement émotionnel il est aussi bon, aussi puissant quand on est un... intime dans le cœur, quand on partage un moment spirituel, et quand je parle de spiritualité, ce n'est pas forcément lié à Dieu, on est d'accord, c'est par exemple un partage de valeur ou un partage de gratitude, et bien ça va amener évidemment un rapprochement physique à un moment donné, c'est peut-être pas tout de suite, mais c'est plus tard. Et je trouve que de ritualiser ces moments-là, ça évite le fossé. Et là, je vois bien, moi qui le pratique, que là, depuis la rentrée, qui nous a emportés avec son flot de plein de choses à faire, eh bien, on a été moins dans l'être. Quand on est dans le faire, on est moins dans l'être. Et là, je l'ai vu. Ah oui, on a coché plein de cases sur la tout doux, mais on a laissé moins de place au couple, moins de place aux fondations dans notre famille. Et voilà, donc je pense que quand on ritualise ces moments-là, Donc ça, on a fait le dimanche soir, on faisait aussi un moment de gratitude, que ce soit dans le couple, mais que ce soit aussi dans la famille. Quand on se retrouve tous les quatre à table, moi j'ai deux enfants, donc une jeune fille qui là est passée au collège et un petit garçon qui est en CE2.

  • Speaker #0

    Et bien, tous les soirs, on essaye d'avoir un moment de partage qui n'est pas juste comment s'est passée ta journée, mais qui est un moment de, tiens, à quoi tu dis merci aujourd'hui ? À quoi t'aurais dit non ? Et en fait, ça encourage la parole et ça encourage l'expression des émotions. Et ça, je trouve ça fantastique parce qu'en tant que maman, notamment de petit garçon, j'ai un petit garçon qui a 8 ans, et bien je l'encourage. à nommer ses émotions, à les exprimer et à parler de vulnérabilité, vraiment avec lui. Je pense qu'en tant que maman de garçon, on éduque les garçons de demain et c'est hyper important. Parce que je vois que, même avec mon mari, il y a des failles, notamment dans la libération des émotions et l'expression des sentiments, tout ça. Mon mari n'a pas été éduqué à nommer ses émotions. Et le fait qu'il soit taiseux à des moments, Je sais que clairement, ça vient de plus loin qu'aujourd'hui. Ça vient de son enfance et de ce qu'a infusé chez lui la société. En tout cas, la formation nous a vraiment aidé à communiquer, alors que je n'attendais pas la formation pour communiquer avec mon mari. Et au niveau de la sexualité, de l'intimité physique, les cinq langages sexuels m'ont appris qui j'étais, en tout cas aujourd'hui, ce que j'avais envie, ce dont j'avais envie. Et pourquoi il y avait parfois des déséquilibres, non pas de désir, moi dans mon couple, mais c'était plutôt de langage sexuel. On n'était pas forcément au même endroit tout le temps. Donc apprendre à connaître l'autre, apprendre à se connaître, c'est super pour pouvoir exprimer nos besoins. Et voilà, et apprendre à se rencontrer, exactement. À mettre peut-être plus de lenteur aussi. Le slow sex, je trouve ça hyper intéressant. Donc apprendre à mettre de la lenteur, apprendre à mettre aussi... De la présence. Ouais, de la présence en conscience, exactement. Et puis... J'ai bien aimé aussi, quand elle a partagé avec nous, Margot, qu'on mettait 20 minutes à peu près, nous, les femmes, dans notre anatomie.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Pour être engorgées, pour être vraiment, pour désirer, quoi. Enfin, que c'était vraiment...

  • Speaker #1

    Prémonter l'énergie. Exactement,

  • Speaker #0

    avec le désir, monter, monter. Et du coup, quand on parle notamment de préliminaire bâclé, d'ailleurs, je n'aime pas ce mot préliminaire, parce que pour moi, c'est déjà un acte amoureux. Et de le cantonner à préliminaire, ça veut dire que c'est quoi ? C'est le prélude. Je trouve ça vraiment dommage. Et qu'en fait, on met du temps. On met du temps à pouvoir désirer, à inviter l'autre en nous. Donc ça, j'ai trouvé ça hyper intéressant. Et je l'ai vachement partagé à mon mari, mais aussi à mes amis. Hommes et femmes, d'ailleurs. Que c'était important de faire monter le désir. Et d'ailleurs, souvent, quand un homme... En couple, que j'accompagne, me partage, oui, ma femme en ce moment, elle n'a pas de désir pour moi, je retourne un peu la question, je lui dis mais qu'est-ce que tu fais toi pour susciter du désir chez ta femme ? C'est important de se questionner. Et c'est pour ça que cette formation, elle m'a donné des outils en tant qu'accompagnante, mais elle m'a aussi donné des outils à partager autour de moi, dans mon cercle proche et avec mon mari.

  • Speaker #1

    J'adore cette idée de créer des rituels que tu as évoqués tout à l'heure, chaque dimanche soir, justement pour nourrir les liens, pour nourrir les désirs, pour nourrir ces moments d'intimité. C'est hyper riche pour nourrir la relation de couple.

  • Speaker #0

    Et c'est de savoir qu'à des moments quand ça va moins bien dans le couple, parce qu'il y a des hauts et des bas, je pense que c'est très important de ne pas se laisser envahir justement par cette sensation de mince, je suis en train de... il y a quelque chose qui se passe dans notre couple, on est en train de se séparer, on n'est plus sur la même longueur d'onde, etc. C'est vraiment de se dire, de se dire, au Québec. qu'est-ce qu'il y avait dans notre couple à un moment pour que ça aille si bien ? Et moi, je ne crois pas à l'amour dure trois ans. Je pense que le sentiment amoureux peut se développer à tout moment dans un couple. C'est juste qu'il faut se rappeler qu'est-ce qu'on faisait à ce moment-là pour que ça aille bien. Et souvent, c'est parce qu'on priorisait notre couple et on y amenait plus de focus, plus de dialogue. Pourquoi quand on rencontre un homme ou une femme et qu'on se prépare pour un date amoureux, on a cette sensation de désir ? Et en fait, c'est parce que c'est notre priorité à ce moment-là. Tiens, comment je vais m'habiller ?

  • Speaker #1

    Anticipation aussi. Anticipation !

  • Speaker #0

    Et on se rappelle la définition du désir de Margot. Anticipation du plaisir et de la joie. Et je pense que ça, on peut ramener ça à tout moment dans notre couple. Et c'est pour ça, quand on parle de spontanéité, bah oui, c'est bien sympa la spontanéité, quand elle est là, c'est cool, mais oui, ramener des petits week-ends, des petits moments de partage d'activité, de partage... Tiens, pourquoi pas même, tiens, aujourd'hui, je vais te lire un passage du livre que je suis en train de lire. Ça, je trouve ça hyper érotique. En ce moment, je lis beaucoup de livres, justement, avec des passages érotiques, et je me disais, mais pourquoi je garde ça pour moi ? J'aimerais bien, tiens, ça. lire un passage érotique à mon conjoint, voir ce que ça génère chez lui. Et je trouve que, ouais, on est dans une société très individualiste et malheureusement, ce côté individualiste, eh bien, a un impact dans les couples d'aujourd'hui. Et je pense que c'est important d'avoir nos moments à nous, nos plaisirs à nous, nos petits secrets, mais aussi de partager plein de choses.

  • Speaker #1

    Pour finir, Justine, s'il y avait un message à transmettre aux femmes, ou au couple qui nous écoute aujourd'hui, ça serait quoi pour toi ? Un seul message ? Une phrase, une sensation, une invitation.

  • Speaker #0

    Une invitation, peut-être plus une invitation. Une invitation à se connaître, à se connaître soi-même. Moi, je sais qu'il y a quelque chose que je partage beaucoup avec les femmes. qui me disent, ah là là, j'ai plus de désir en ce moment, je sens que ma libido est en berne, c'est déjà de se reconnecter à soi. On ne peut pas se reconnecter à l'autre si on ne se reconnecte pas à soi. Et pour ça, il faut apprendre à se connaître. Et tiens, comment j'aime le toucher ? Déjà, touche-toi pour voir. Qu'est-ce que j'aime ?

  • Speaker #1

    Les corps, les zones, quelle partie ?

  • Speaker #0

    Ouais, déjà, qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce qui me fait vibrer ? Tu vois, il y avait quelque chose que je trouvais génial, que Margot disait, c'est on a tous des envies. Puisque avoir envie, c'est être en vie, on est tous vivants. Alors on a tous du désir. Et ça, je trouve ça super. Et quand je leur formule aux femmes et aux couples que j'accompagne, elles disent « Ah bah oui, c'est sûr. » Non mais oui, évidemment que j'ai du désir dans ce cas-là.

  • Speaker #1

    Tu peux le répéter juste pour que ça s'ancre vraiment dans notre corps et notre esprit. Oui, c'est avoir envie, et bien c'est être en vie finalement. Et donc ça ne peut pas se dissocier du vivant. Donc tant qu'on est vivant, on a des envies, on a envie, et donc on a du désir. J'adore. Merci beaucoup Justine, vraiment pour ta présence, pour ta sincérité, la profondeur de ton partage. Où est-ce qu'on peut te trouver sur... Si on a envie d'explorer, de participer à un des cercles de fans qui t'animent ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a mon compte Instagram qui n'est pas toujours hyper actif dans les posts, mais très actif en story. Donc, c'est Justine Andanson, Justine-Andanson, A-N-D-A-N-S-O-N, donc sur Instagram, où je partage pas mal de choses. Et puis après, il y a mon site, Justine-Andanson.com. Donc là, il y a tous mes accompagnements autour de la périnatalité, du couple, de la sexualité. Il y a mes cercles de femmes. Voilà, donc suivez-moi. Et puis n'hésitez pas aussi à m'inviter à parler de certains sujets. Tu m'as invitée sur ton podcast et je trouve ça génial. Et voilà, je trouve qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire autour de l'amour, du couple, de l'attachement et de la sexualité.

  • Speaker #1

    Si, j'adore. Et si cet épisode vous a inspiré, si vous avez envie de nourrir la connexion dans votre couple, je vous invite également à explorer les jeux de cartes par le love. Un grand merci pour votre écoute et à très bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Ciao. Merci, merci beaucoup. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

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