- Speaker #0
je suis heureuse de vous retrouver dans le podcast dans le ventre des femmes le chemin de la douleur à la douceur ce podcast est né des récits inspirants des femmes que j'ai croisé depuis mes débuts en tant qu'accompagnante et de mon propre parcours vers une vie plus plus apaisée et épanouissante. Je suis Amélie Dumont. Naturopathe Doula est tellement plus que ça. Après des années à vous accompagner, vous écouter et grandir à vos côtés, je suis heureuse de vous partager mes réflexions, des outils concrets et des histoires de femmes qui, je l'espère, feront germer en vous de nouvelles manières d'être, de penser et de prendre soin de vous. Ensemble, nous allons plonger au cœur du ventre des femmes, de leur douleur, et découvrir comment elles cheminent vers plus de douceur. J'aime à dire que c'est un partage de cœur à cœur,
- Speaker #1
d'être à être, et souvent, d'utérus à utérus. Alors, belle écoute !
- Speaker #0
Alors voici encore un beau témoignage de l'accompagnement que j'ai pu faire de Sarah pendant sa grossesse et son postpartum également. J'espère que ce témoignage vous inspirera, vous réconfortera. N'hésitez pas à le partager au plus grand nombre à toutes les mamans qui ont besoin de l'entendre. Et si cela soulève des questionnements, l'envie de te faire accompagner, je t'invite à me contacter pour en savoir plus. Sarah fait partie de ces femmes que j'ai accompagnées, qui m'ont beaucoup touchée et inspirée, dont j'ai envie de vous partager son parcours, ses prises de conscience et ses meilleurs conseils également. Et je suis aussi vraiment ravie qu'elle nous rejoigne maintenant en tant que doula et accompagnante des femmes et de la périnatalité. je vous souhaite une belle écoute alors merci beaucoup d'être là et de répondre à mon appel en enregistrant cet épisode Sarah je te propose qu'on revienne un petit peu sur l'accompagnement du coup qu'on a eu ensemble il y a de ça peut-être presque deux ans du coup je sais pas à quel moment ta grossesse on a commencé du coup je t'ai suivi pendant ta grossesse autour de l'accouchement et pendant toute la période du postpartum on s'est reçu après encore quelques mois après Merci. tes filles. Et puis nous voilà, maintenant que tu as quitté à 14 ans, tu m'as fait des bisous.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Si tu te souviens un petit peu, je te laisse revenir au départ sur... Sur ta demande au départ, dans quelle dynamique tu es venue à moi la première fois. Oui.
- Speaker #1
Tout simplement, j'ai appris que j'étais enceinte début 2023. Et en fait, je suis déjà maman de deux enfants. J'étais déjà maman de deux enfants à ce moment-là. J'avais entendu parler des doulas il y a huit ans. C'était encore peu répandu. C'était un petit peu un mot interdit, un mot qu'il ne faut pas prononcer. Moi, en fait, j'ai fait la démarche de venir vers toi parce que j'avais besoin d'un soutien émotionnel. En fait, là, il n'était pas question de cet enfant à venir. C'était vraiment, j'avais envie qu'on s'occupe de moi. J'avais vraiment envie d'être maternée. On s'est rencontrés en mars 2023, je crois, la première fois.
- Speaker #0
Oui, depuis le début, tu avais pris, il me semble, un accompagnement assez complet. De toute façon, on est partie pour une certaine régularité pendant toute la grossesse et tout postpartum ensemble.
- Speaker #1
Quand on parle grossesse, naissance, on pense vraiment à tout cet accompagnement médical, tout ce qui est matériel. Mais pour avoir eu deux précédentes grossesses et surtout deux accouchements avec ce qu'on appelle des violences tricales, là, j'avais besoin de réparer quelque chose et j'avais besoin... d'être rassurée. J'avais besoin qu'on m'aide à me réassurer, me réaffirmer dans mes choix. Parce que finalement, en fait, tous ces accompagnements qu'on peut avoir avec une sèche-femme traditionnelle, je trouve que c'est vraiment axé physiologie de l'accouchement, etc. Moi, c'était ça que je venais chercher, même si, comme je dis, chaque grossesse, chaque naissance est différente. On s'est un peu... Voilà, j'avais un peu l'expérience, un peu de bagage pour savoir un peu comment ça allait se passer. J'avais envie d'aborder ça d'un nouvel angle. Et vraiment, j'ai vraiment investi sur cette grossesse. Et puis, c'était vraiment cette volonté d'avoir cette présence en post-partum.
- Speaker #0
Tu m'as parlé en amont, juste avant qu'on commence l'enregistrement, de ces deux premières séances, mais surtout la première que tu avais marquée. Est-ce que tu te souviens pourquoi tu as marqué cette séance ?
- Speaker #1
Tu m'as proposé, lors de la première séance, une séance de libération émotionnelle.
- Speaker #0
Avec la méthode Succès Infini.
- Speaker #1
Oui. En fait, il faut savoir que... Je suis tombée enceinte à un moment assez particulier, c'est-à-dire que je venais de prendre un nouveau poste. J'étais en pleine période de passation, donc une personne qui occupait un poste depuis un sacré moment. Donc, on attendait beaucoup de mois pour cette reprise de poste sur la durée. Et puis, Noura, ma troisième enfant, est venue se loger dans mon ventre. Et à ce moment-là, j'étais un petit peu, je pense, prise de panique. C'est toujours une joie. Vraiment, j'étais stressée. C'était un peu pire. En fait, il y a un petit peu ce tabou de premier trimestre. Il ne faut rien dire parce qu'on n'est pas sûr que cette grossesse aboutisse. Il y a toujours ce risque. On est déjà enceinte, mais on doit le cacher. Il ne faut surtout pas le dire à son employeur, surtout quand on vient de démarrer, d'autant plus. J'avais un peu cette double peine. J'étais si heureuse, mais en même temps si stressée à la fois. Tu m'as aidée à mettre des mots sur mes petits mots. Et vraiment, je me souviens encore être sortie, ressortir de ton cabinet et me dire c'est exactement ce dont j'avais besoin et voilà.
- Speaker #0
Oui, je me souviens que tu m'avais écrit après pour me dire que ça t'avait vraiment fait beaucoup de bien et que ça t'avait vraiment délestée, ça t'avait permis d'attaquer cette grossesse dans une autre énergie. J'aime bien ces séances pour ça, c'est qu'elles font un petit coup de ménage. Ça permet après d'aborder les choses sous un autre angle.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ok. On était en train d'aborder du coup les raisons pour lesquelles tu es venue aussi à moi et je sais que dans les premiers temps, tu me parlais beaucoup de ce besoin aussi de sororité que tu avais pendant cette grossesse-là, qui t'emmenait jusqu'à finalement même aller te former au Rebozo en pleine grossesse.
- Speaker #1
Oui. En fait, il faut savoir que déjà maman de deux enfants, j'ai fait le choix de me consacrer pleinement à leurs premières années de vie. Je me suis investie dans des associations, dans des soutiens à la parentalité, diverses causes, que ce soit l'allaitement ou simplement des lieux d'accueil par enfant. Et en fait, j'avais ce besoin de reliance. J'ai lu beaucoup de livres sur la parentalité, la maternité. Et en fait, on se rend compte que dans plein d'autres cultures, il y a vraiment encore... des femmes qui se réunissent, il y a du partage vraiment, de la transmission entre femmes qui me manquaient. Et oui, c'est justement que tu l'as dit, je me souviens bien. En fait, j'ai beaucoup de femmes dans ma famille. Ma mère a trois soeurs, je suis très proche de ma grand-mère maternelle notamment. Et finalement, je me dis, j'aurais voulu qu'on me transmette certaines choses relatives à tout plein de bonnes infos pour bien vivre une grossesse ou le postpartum. Alors, je ne sais pas, peut-être que j'ai idéalisé ça, je ne dis pas qu'ils n'ont pas été là, mais... mais pas de la façon dont moi je l'attendais, on va dire. J'avais forcément réalisé ça, je veux dire. Ils n'avaient pas les clés, je pense. Je cherchais quelque chose d'assez... qui n'est pas très répandu sociétalement dans nos sociétés nucléaires, un peu, on va dire. Tout ce qu'on va attribuer à l'ancien, de l'ordre de l'ancien. On ne peut pas l'oublier, mais on attend de la femme. Donc voilà, elle accouche, on vient la visiter, et puis tout roule. Et puis moi, j'avais besoin d'être maternée, je le redis là.
- Speaker #0
Oui, puis dans mon souvenir, du coup, tu avais... Comme tu dis, tu étais engagée dans beaucoup d'associations et tu soutenais beaucoup les femmes que tu avais autour de toi. Oui. Mais il y avait moins ce retour, du coup, dans l'autre sens.
- Speaker #1
Oui, effectivement. Après, naturellement, moi, quand je suis tombée enceinte de ma fille avec ma meilleure amie qui avait déjà un enfant, mais finalement, on n'était encore pas des femmes-enfants, mais on ne parlait pas de vraies choses, en fait. À l'accouchement, c'est difficile, c'est dur d'allaiter. Voilà. Et là, moi, j'avais vraiment ce besoin de reliance, de partager comme moi. En fait, j'ai dû chercher, j'ai dû batailler parce que... Pareil, l'allaitement, c'est naturel, mais ce n'est pas inné. On a besoin du soutien. En fait, la réponse à un problème de démarrage d'allaitement, ce n'est pas un complément avec une préparation maternisée. Non, c'est quelles clés, par exemple, on peut nous transmettre pour que justement ça démarre bien. Et moi, une fois que j'ai vu ces clés-là, je me suis dit « Ah, ok, j'espère pouvoir, si quelqu'un a besoin de moi, pouvoir les transmettre. » Et c'est ce que j'ai fait naturellement autour de moi. Puis naturellement, j'ai eu des amis qui m'ont dit « Ah, j'ai une copine, ça fait deux ans qu'elle a l'aide, si tu veux, ça ne te dérange pas, on échange des numéros, non, non ! » Et puis depuis l'enlouguer, j'en suis venue à soutenir naturellement. Il y avait aussi une petite pardon dans ma maternité. J'avais vraiment cette volonté aussi d'être accouchée pour cette fois, un accouchement dite physiologique. Techniquement, on va dire que je savais comment ça se passait, mais émotionnellement, je n'étais pas apte à me positionner face à ce nouvel événement qui allait arriver bientôt, avec la naissance de ma fille. C'est-à-dire que, vu que j'avais subi des violences obstétriques, je voulais revendiquer, en fait, c'est mon corps. J'étais un peu sur la défensive, en fait. J'étais en colère, en fait, finalement. Et cette colère, j'ai pu mettre les mots que des années après. réaliser qu'après, on me dise « Ah, c'est ça, des violences obstétriques, on ne m'a pas respectée, on ne m'a pas fait confiance, on ne m'a pas entendue, et on ne m'a pas donné d'alternative. » Je sais que quand ça vient de femmes, en fait, d'autres femmes, surtout parce que dans ce métier, il y a quand même pas mal de femmes, je pense, où on s'en est blâmées. C'était difficile, oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu as envie de nous en parler de ces deux premières vies-là ?
- Speaker #1
Pour ma première fille, j'ai perdu les os au plein milieu de la nuit, à 2h du matin. J'avais suivi tous mes petits cours à l'accouchement. On m'a dit, dès que vous perdez la cloche des os, le bébé n'est plus en sécurité. Il faut vite accourir à la maternité. Donc, j'ai accouru à la maternité. Et puis, finalement, vu que je n'avais aucune contraction, il faut attendre qu'elles arrivent. Donc, on est dans l'attente. Donc, on ne se repose pas. Qu'elles arrivent bien en fin de journée. Ça commence à se durcir fin de journée, etc. Puis, finalement, ma première fille ne naît qu'à 2h14 du lendemain. Donc, 24 heures plus tard. Et en fait, ce qui s'est passé, je rigole, mais c'est un peu mon jeu. J'ai eu une épisiotomie sans non-consentement. On m'a infantilisé, un peu ce qu'on appelle le syndrome méditerranéen. On a un peu réduit ma douleur. On a dit oui, vous n'êtes pas la première femme qui accouche. Et puis, le cri, c'est un peu... C'était démesuré pour l'obstétricien qui était là à ce moment-là. Donc, une mise en route de l'allaitement difficile aussi, avec peu de soutien. Même de la part, j'ai osé franchir les portes de la PMI, par exemple, et malheureusement, on ne m'a pas donné d'informations. Et j'ai trouvé une association de soutien à l'allaitement maternel, donc ça m'a bien aidée, après dans laquelle je me suis investie d'ailleurs, qui m'a permis d'allaiter plus de deux ans à chez aînés. Donc, deux ans après, en 2018, je suis enceinte de mon fils. Là, pareil, donc beaucoup d'insécurité, toute cette part un peu. qui remontent, c'est là en fait. Ça commence à remonter, mais finalement, j'ai encore pas mis les mots. Je pense que c'était normal parce que finalement, après la première grossesse, on se dit, ça se passe comme ça, enfin, voilà. Je fais confiance. Je fais confiance au corps médical. Puis après, vu que j'ai pas eu de suite de couche très difficile, mais c'est comme ça, c'est le moment de la maternité qui débutait. Sauf que le jour de mon accouchement, 24 décembre, je vois ce fameux obstétricien à revanchir les portes de la chambre. Et là, je suis hors de moi. Je me souviens encore attraper mon mari par le col en hurlant de le sortir, que je ne voulais pas le voir ici. Je vais franchir les portes et là, je me décompose. Donc, à partir de ce moment-là, je perds tous mes moyens parce que jusque-là, je gérais super bien. La douleur, etc. Je m'étais encore mise dans cette optique. Bon, allez, cette fois-ci, j'ai toutes les clés en main, etc. Mais à partir du moment où je suis ici, j'ai franchi les portes, je perds tous mes moyens. Je ne sais plus pousser, je ne sais plus me concentrer. Du coup, on met un peu la menace d'eux. Alors, si vous ne voulez pas qu'ils viennent, il va falloir peut-être un peu pousser. Il va falloir que ce bébé sorte. Finalement, mon fils naît sans souci. Mais c'est après coup là que je me rends compte que c'était encore hyper violent. D'autant plus que pour mon fils, je remets dans le contexte, ça a été, on va dire, j'ai eu péridural. Les sages-femmes m'ont aidé à faire naître mon fils. Mais pour ma fille, j'avais une intervention instrumentale. C'est-à-dire que j'ai eu une épigiotomie, mais j'ai eu des spatules. Donc c'est quand même quelque chose d'hyper violent. Et pendant l'accouchement, j'ai eu la malchance que les freins du lit ont lâché.
- Speaker #0
J'avais oublié ça.
- Speaker #1
Au moment où ils tirent, le lit s'écrase littéralement sur le mur. Et à ce moment-là, un des étriers lâche. Sauf que quand on a une péridurale, on ne sent plus ses jambes. Et donc là, j'ai mes jambes qui partent à l'inverse. Et je commence à tomber sur le côté, heureusement qu'il y avait mon mari. donc voilà c'est vraiment une fois dans la chambre qu'il y a tout qui commence à remonter la journalise et je me dis wow ce que j'ai vécu c'est de faire plus de révolte de colère,
- Speaker #0
elle est venue après ça du coup oui,
- Speaker #1
c'est vraiment venue après parce qu'en fait déjà je ne suis pas concentrée là-dessus et encore une fois, je n'étais pas concentrée là-dessus parce que j'ai vraiment eu la chance de bien m'être remise au niveau de mon corps, donc je n'avais pas de mots même si j'ai eu une épigiotomie même si... J'ai vraiment eu pas de soucis. Je pense que c'est pour ça que j'ai un peu, on va dire, obscurci cette partie-là. J'ai choisi de la mettre de côté. Et puis, vu que j'étais à la maison, j'étais avec mes enfants, je pense que je m'épanouissais à ce moment-là dans cette sphère familiale et j'avais pas, j'ai un petit peu mis de côté. Et là, d'être enceinte une troisième fois, ça m'a fait vraiment me questionner sur, OK, en fait, c'est pas comme ça que ça doit se passer. Même si on sait qu'on a ce qu'on idéalise et ce qui arrive, à ce moment-là, j'étais pas très objective. J'avais envie que ça se passe comme j'en ai envie, le plus philosophiquement possible. Et là aussi, tu m'as accompagnée pour vraiment me redonner confiance en moi, me rappeler toutes les capacités, tout ce que me redonnait ma force. Comme s'il y avait des petits fragments de moi finalement, qui étaient un peu autour de moi, un peu en flottaison. Et tu m'avais aidée un peu à tout rassembler. Du coup, ça m'a apaisée. Parce que finalement, j'ai t'entendu par ta douceur aussi, ta présence, tes mots. Et puis toujours des petits outils que tu as. Non, juste ta présence. Je pense que juste ta présence, c'était vraiment... Je ne vais pas dire que c'était 70% de ce que tu m'as apporté, mais j'avais vraiment ce besoin de présence. C'était un peu à ce moment-là mon manque de confiance en moi, mon manque de réassurance. Je vais le redire encore une fois. Pardon. Et aussi, tu m'as permis de pouvoir faire cette fois-ci, de me dire, écoute, tu peux faire un projet de naissance. Tu m'as aidée dans la rédaction. de mon projet de naissance aussi. Ça m'a aidée à réfléchir. Moi et puis aussi mon mari. Même mon mari, finalement, on n'en parle pas, mais tu l'as rencontré aussi. On a fait une rencontre tous les trois.
- Speaker #0
On en a fait une ou deux. En fait, c'est vraiment pour moi important dans le cheminement, dans l'accompagnement, d'avoir vraiment des moments qu'avec la maman parce qu'elle vit quand même des choses aussi qu'on a besoin parfois d'aborder juste toutes les deux aussi. Et le plus gros, en réalité, de l'accompagnement, c'est souvent qu'avec la maman. Mais par contre, le Le coparent, moi j'ai vraiment à cœur de le rencontrer pour parler du projet de naissance et établir le projet de naissance ensemble, parce que sinon, en général, c'est lui qui va avoir aussi besoin de le tenir sur place, donc il faut qu'il le comprenne bien et qu'il soit engagé. Et pour le postpartum également, parce que sinon, il ne sera pas d'un soutien s'il n'a pas compris les besoins de la maman et du bébé à ce moment-là. Normalement, c'est deux séances en effet, qu'on fait souvent en couple.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, c'est vrai qu'il a toujours été présent lors des accouchements. Et c'est là que je me suis rendue compte aussi que je n'avais pas considéré assez son point de vue sur les situations, ce qu'il avait pu vivre avant par rapport à ses deux précédents accouchements. Et comment il se projetait, la manière dont il me voit, on va dire, avec mes forces et mes faiblesses. Et on a pu finalement se réajuster aussi dans nos postures respectives. Et avant, c'est vrai que je ne l'avais pas considéré. Je disais, c'est moi qui accouche, c'est moi qui souffre. Mais en fait, pas du tout. Et tu parlais aussi pour le postpartum. C'est vrai que là, ça nous a permis de définir un peu les attentes de l'un et de l'autre, de ce dont j'avais besoin, de le définir clairement. Et puis, on a pu également parler de l'importance aussi pour moi de faire appel à toi, aussi à ce moment-là, pour me soutenir. Moi, je sais que pour lui aussi, c'était important.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que je l'ai moins vu, je pense, en postpartum.
- Speaker #1
Oui, il s'est fait plus discret parce qu'il savait que finalement, ces moments, c'était pour moi. En plus, j'ai eu la chance qu'il soit disponible à ce moment-là. Mais c'est vrai qu'en fait, je pense que maintenant, après coup, on peut le dire, après mes deux grossesses, j'ai fait un peu un burn-out maternel un petit peu entre la charge mentale, la charge maternelle, etc. Les deux enfants qui suivaient, j'ai eu un petit coup de mou. Mais pareil, c'est des mots qu'on met après coup, en lisant, en regardant des émissions, en écoutant des... podcast, en croisant le chemin d'autres femmes notamment, je me suis dit, et là je me suis dit non, je veux un peu Spartan Zen ouais je veux un peu Spartan Zen, je veux pouvoir me préparer et puis je veux qu'on vienne prendre soin de moi, tout à l'heure tu parlais du Rebozo dont je me suis formée durant ma grossesse ça a été un beau moment de sororité pour moi, un moment de partage de femme à femme, de dévotion vraiment de mettre chaque femme sur un pied d'estal C'est un moment qui a été particulier, je pense aussi parce que j'étais enceinte. Donc, c'était vraiment fort tout l'amour que j'ai reçu lors de cette transmission. Et puis, je me suis dit que c'était magique. Donc, de toute manière, ça aussi, je veux avoir la chance d'avoir un soir et bozo pour clôturer mon... Symboliquement, vu que j'investissais beaucoup sur ce mois d'or, je voulais qu'on clôture cette période par un soir et bozo.
- Speaker #0
Si on continue dans cet ordre-là, je ne sais pas s'il y a grand-chose d'autre à dire sur la grossesse en elle-même. mais du coup euh finalement, comment est-ce que tu t'en vas vers cette nouvelle naissance ? Il y a eu, comme tu disais, une phase un peu de révolte et de colère. Je n'ai pas l'impression que, vers la fin de la grossesse, tu étais encore là-dedans. J'ai l'impression que dans le souvenir, on avait noté qu'il y avait une grosse évolution là-dessus. Tu allais beaucoup plus dans quelque chose de plus doux et de confiant.
- Speaker #1
Oui, effectivement. Déjà, tu m'as apaisé moi, ce qui m'a permis aussi d'arriver face au personnel médical de manière plus apaisée. pas être sur une posture défensive, mais être plus dans la collaboration, parce qu'en fait, là, j'arrivais vraiment tête contre front et finalement, là, on est une équipe ce jour-là. Malgré tout, on est ensemble dans le même but. Ils sont là pour m'accompagner de la meilleure des façons. Le personnel médical est là pour me soutenir. Donc déjà, j'ai changé de maternité. Je me suis dit, on va laisser des fantômes derrière et puis on va repartir sur un endroit neutre. Je me suis persuadée que le neuf pouvait faire du bien. Et ce fut le cas, j'avais une équipe en face de moi qui était vraiment à l'écoute. Mon projet de naissance a été très bien reçu. Le fait que j'ai eu des violences obstétriques, ça a été plus qu'entendu, puisque vraiment tout le long du travail, en fait, tout le temps passé à l'hôpital, on a cessé de me dire, on a lu votre projet de naissance. Est-ce que de me réassurer dans les choix, me reposer les questions, les reformuler quand c'était nécessaire, me laisser toutes les alternatives possibles à quelconque intervention médicale. On m'a vraiment proposé pour la douleur, l'acupuncture, l'homéopathie, enfin le déclenchement tout de suite avec le cytocine ou des choses comme ça. De même que pour l'accouchement en soi, on m'a laissé au maximum de mes capacités. Après, on m'a proposé quand même la péridurale. Mais on m'a dit, voilà, on me l'a proposé. C'est vrai qu'à un moment où c'est un peu ce moment où il faut se décider parce que c'est trop tard. Et puis finalement, à ce moment-là, c'est mon mari un peu qui l'a, qui a pris ce rôle et qui a dit écoute. « Là, t'es au bout de ce que tu peux. Maintenant, il faut accepter la péridurale. » Et donc, c'est ce que j'ai fait. Je ne regrette absolument pas. Et donc, pareil, à chaque fois, avec la péridurale, on m'a proposé des alternatives pour pouvoir pousser dans une manière un peu plus physiologique, les positions, etc. Elles n'ont pas hésité à m'écouter, à m'entendre. Et puis, finalement, ma fille n'avait du mal à descendre. Donc là, on m'a dit « Écoutez, vous allez. » Elle ne bouge pas, elle reste en haut, donc on va devoir vous installer si ça ne vient pas pour une césarienne. Donc j'étais un peu déçue, mais j'ai arrivé à me dire, allez, on essaie une dernière fois. Et puis sinon, ce n'est pas grave. De toute manière, j'ai tout donné dans ce que je pouvais, donc ça ne sert à rien. L'important, c'est qu'on soit bien toutes les deux. Donc finalement, avec tous les encouragements de l'équipe et surtout, j'ai réussi à me recentrer sur moi-même à ce moment-là. Je me suis vraiment renfermée sur ma bulle. J'ai mis un tissu, un vrai oiseau sur mon visage. Je me suis dit, allez, je donne tout. La petite est née. finalement, on n'a pas eu besoin de faire de césarienne. Et moi, j'avais demandé à ce que... Parce que finalement, j'avais accouché déjà deux fois, mais je n'avais jamais vu mon placenta. Donc là, je suis tombée sur un jeune obstétricien qui était ravi de m'expliquer toute la physiologie du placenta. Donc, dès que j'ai expulsé le placenta, il l'a mis sur un plateau, pas clampé tout de suite à ma demande. Et il m'a tout montré, mais avec passion. Il nous a demandé, il voulait prendre une photo, etc. Donc, ça, ça a été hyper appréciable. Et après, au retour en chambre, il est venu quelques heures après me demander vraiment mon retour sur l'expérience. Il voulait s'assurer que j'avais vraiment bien vécu le moment. On a reparlé du déroulé de l'accouchement, du pourquoi du commun, comment je l'avais vécu. C'est surtout ça que j'ai apprécié, c'est comment je l'avais vécu. Est-ce que j'étais contente ? Est-ce que ça allait ? Est-ce que vraiment, ça me faisait plaisir qu'on me pose la question. C'était pas juste, ok, tout va bien, le bébé est né, la maman n'a pas trop mal. Non, c'était vraiment, vous, émotionnellement, ça va comment ? Et je pense qu'à partir de ce moment-là, ça a été vraiment libérateur. Je dirais ces deux moments-là, d'avoir le CBET, mais voilà, le placenta finalement, ce qui nous reliait bébé et moi durant ces neuf mois. Et puis, ce petit débrief post-accouchement a été bénéfique. Donc, quand quelques jours plus tard, je suis rentrée chez moi avec des nus, c'était que du plus.
- Speaker #0
Quels souvenirs t'en gardes aujourd'hui, du coup, de cette naissance ? de vos sons.
- Speaker #1
J'ai retrouvé ma confiance en moi et de l'apaisement. Du coup, derrière, j'avais réparé quelque chose. Et le fait d'avoir eu aussi cet accompagnement derrière, ta présence qui est venue ponctuer les semaines en postpartum, c'était vraiment... Ça a diffusé cette confiance et la sérénité. Du coup, c'est vraiment prolongé. Et du coup, c'est comme je dis toujours, quand on me dit « ça doit être dur, vous êtes courageuse, vous avez trois enfants » , c'est bizarre, mais elle a vraiment apporté un équilibre. Je pense qu'elle a... Sa façon à rééquilibrer cette balance. Même notre famille, finalement, c'est comme si elle avait toujours été là. Après, comme dit son prénom, c'est Noura, la lumineuse. Finalement, je dis oui qu'elle a apporté beaucoup de lumière sur moi. C'était logique, finalement. Même si on ne lui a pas attribué un prénom tout de suite à sa naissance, qu'elle a dû attendre quelques jours. Mais il est venu, c'était finalement logique.
- Speaker #0
Et puis, si on arrive à ce post-natal...
- Speaker #1
Le post-natal.
- Speaker #0
Après cette naissance réparatrice.
- Speaker #1
Le post-natal, donc, je voulais vraiment qu'on me materne. Donc, ça m'a un peu, comme je dis, briefée. Tout le monde sur « qu'est-ce qu'un bon postpartum ? » En ce moment, autour de moi, j'avais dit qu'on prenne soin de moi. Je n'ai besoin de rien, donc il faut prendre soin de moi. Je n'ai pas les mains vides. C'était un peu le mot d'ordre. Et je leur ai dit, on a choisi délibérément cet accompagnement postpartum. Parce que finalement, on s'est rendu compte aussi que... matériellement, on n'a besoin de rien. Un bébé, ça suffit peu, surtout nous, dans notre mode de parentage, maternage proximal. Comme je dis, j'allais être mes seins à la porte bébé, faire du cododo, tout le rôle. On n'avait rien besoin de matériel important sur ces premiers temps. Malgré qu'on n'ait pas des finances mirambolantes, on a choisi d'investir. C'est vraiment un investissement, finalement, ce postpartum pour avoir cet accompagnement, parce que c'est d'un tel bénéfice. Par exemple, je savais que je déposais les grands à l'école, de savoir que tu allais arriver une heure après pour me dire comment tu te sens, est-ce que tu as besoin que je te resserre le bassin ou un massage du ventre ? Ça faisait tellement de bien. Rien que ça, je ne sais pas, j'étais déjà sereine. Et puis, j'avais briefé avec mon mari de ce que j'attendais, donc au niveau du soutien jusqu'à logistique aussi. Donc, vraiment, reparler de l'accouchement avec toi, remettre des mots. Ta douceur, en fait, finalement, se diffuse. Comme je t'ai déjà dit, je t'ai intégrée à mon cerveau collectif. Parce que ton calme et ta douceur, c'est vraiment ça dont j'avais besoin. Parce que finalement, on a une tempête émotionnelle. C'est physique aussi. Et là, tu m'aidais à tout recentrer par nos discussions, nos échanges. Toujours des outils. Et puis surtout, si j'avais besoin de quelque chose, tu avais toujours des conseils naturaux, des petites choses à me dire. Ce que je pouvais prendre, ce qui pouvait m'aider dans les différents mots qu'on pouvait avoir. Donc ça, c'était appréciable. Et puis voilà, ta présence, même si un petit message ou quelque chose. En dehors de ces temps d'échange en présentiel, je savais que tu étais disponible. Alors, je n'ai pas eu tant besoin, on va dire. J'avais moins de problématiques, on va dire. Tu as eu ta chance, encore une fois. Mais le fait de savoir qu'on était là pour moi, j'étais tranquille avec.
- Speaker #0
Et du coup, dans ce postpartum, on a intégré à un moment donné un soirée bozo. Du coup, je suis venue avec ma sœur te poser ce son. j'avais d'ailleurs complètement oublié, mais c'est quand on a parlé tout à l'heure que j'ai remémoré l'image. Comment est-ce que c'était pour toi, du coup, cette fois, de le vivre après l'avoir vécu en transmission pendant la grossesse, de le vivre dans ce post-partum ?
- Speaker #1
En fait, c'est bizarre, mais en fait, on n'est pas habitués à ce qu'on prenne soin de nous. Tu vois, c'est comme quand tu venais, je vais remonter, je fais un petit parallèle. Quand tu venais à la maison et tu me disais, est-ce que tu as besoin de quelque chose, d'un brin de vaisselle ? Vraiment, tout était déjà fait. Bon, là, parce que Je ne m'étais pas forcée de le faire, même si dans d'autres circonstances... précédente grossesse, je me forçais à faire la vaisselle si quelqu'un arrivait. Donc c'est ce côté-là que je voulais mettre en avant. Même si je vous avais sollicité ta soeur et toi pour le Rebozo, se dire, ce moment où vous vous installez et puis vous me dites allez, installe-toi, ce moment, il est pour toi et on célèbre le fait que j'ai donné la vie, que mon corps ait donné la vie. On vient soutenir ce corps qui s'est écartelé, on vient rassembler ces émotions qui sont un peu dans tout ce brouillard. C'est un peu gênant, mais en même temps, une fois que le soin débute, ça fait du bien de se recentrer. C'est vraiment ça que j'ai apprécié dans le Rebozo. Il y a une sensation de... de compétences qui renvoient pour moi à quelque chose de l'ordre de l'enfant intérieur, en fait. Le fait d'être vraiment serré, écrin. Puis on n'a pas l'habitude aussi, dans nos sociétés hyper connectées, du toucher. Je suis très démonstrative, mais le toucher, ce n'est pas mon sens premier. Donc du coup, c'est un peu bizarre pour moi d'accepter, en fait, comme tout. Je décide délibérément, mais en même temps, c'est hyper dur de s'abandonner. Je me suis vraiment dit, allez, tu te... C'est pour toi ce moment. Tu t'abandonnes en fait. Tu l'as choisi en plus, tu le veux vraiment. C'est pour ça que tu milites. C'est pour qu'on prenne soin des autres. En particulier des jeunes mères. J'avoue que ça m'a fait un bien, mais fou. Déjà au niveau physique, il y a eu des changements tout de suite. Moi qui faisais quand même de la rétention, des choses comme ça. C'était flagrant. Dès le fond terminé, je me suis dit « waouh ! » Faux, j'ai déjà fondu. Cette sensation aussi, le bassin, même si tu l'avais déjà resserré, mais vraiment le bassin, le ventre, de tout rassembler. Un soutien, mais le soutien physique m'a fait un bien. Je me souviens que ça m'a requinqué vraiment.
- Speaker #0
J'avais ce souvenir-là de ton témoignage. Quand on le fait proche de la naissance, c'est ça qui est bien. C'est qu'on ressent les bienfaits vraiment physiques avant-après et que ça aide vraiment à se remettre. Je me souviens que tu avais vraiment dit ça. Tu avais senti que ça te redonnait de la force dans les jambes.
- Speaker #1
On a poussé, on a tout donné. En fait, finalement, on partait vers l'extérieur et le riboseau, surtout en cospartame, il aide à tout rassembler. Et vraiment, je me souviens aussi, quand on serre la tête, pareil, ce moment où on rassemble les idées, ça éteint le brouillard, ça éteint les petites voix, toutes les petites idées chronophages. C'est vraiment nécessaire. C'est nécessaire. C'était nécessaire. Dans mon cas, c'était nécessaire. Et comme je dis, c'était encore pour... Mais je le précise parce qu'il faut qu'on le précise. On va dire oui, mais c'est un coût financier.
- Speaker #0
Alors, oui, un co-financier. Dans d'autres sociétés, c'est pratiqué de mère à mère, de sœur à sœur, de femme à femme, voisine. Malheureusement, nous, ça ne fonctionne pas comme ça. Mais on est dans un pays quand même qui a ses avantages. Je parlais du peu de besoins matériels qu'on avait. On a eu la chance quand même d'avoir la prime à la naissance. Vraiment, moi, j'ai choisi de dédier une partie à ce soin, à cet accompagnement. Et voilà, je le dis, il faut y penser aussi. C'est une manière de bien investir, on va dire, sur cette prime. Cet argent, c'est trop long.
- Speaker #1
Oui, ça peut se faire comme ça. Et puis, c'est aussi un des meilleurs cadeaux de naissance.
- Speaker #0
Aussi, voilà. Par exemple, c'est ce que... Voilà, c'était aussi une possibilité de le mettre, à se dire que de m'acheter tout un tas de grenouillettes ou de doudous qui vont s'accumuler sur une étagère. Prenez soin de la mère. Prenez soin de la mère.
- Speaker #1
Est-ce que tu as envie de nous parler un peu de l'allaitement ? Alors, ce n'est pas quelque chose où je t'ai beaucoup accompagnée, finalement, parce que tu avais déjà beaucoup cheminé là-dessus. c'est rare que j'ai des femmes que j'accompagne qui ont qui ont autant avancé sur le sujet par elles-mêmes. C'est rare, mais là, c'est pas vraiment là-dessus que je t'ai accompagnée, mais parce que je sentais que c'était déjà vraiment serein et t'avais déjà tellement bien avancé là-dessus que pour le coup, je crois pas que c'était une angoisse pour toi. C'était juste... Il y a toujours un temps sur lequel on tâtonne un petit peu, et on fait connaissance avec ces nouvelles enfants. Mais dans l'ensemble, t'avais déjà tout ce qu'il fallait pour que ça se passe bien.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que l'expérience faisant pour ce troisième allaitement, j'étais relativement sereine, mais ça n'a pas toujours été le cas. J'ai eu des problèmes avec ma chine, parce qu'elle avait une mauvaise prise du sang. Donc l'allaitement, j'avais ce qu'on appelle un réflexe d'éjection fort. C'est-à-dire qu'une fois que ma chine déclenchait le réflexe d'éjection du lait en tétant, elle s'étouffait. Et je ne trouvais pas de... Par exemple, je ne trouvais personne qui était capable de me dire ce que c'était. Mais des mots sur des mots, j'ai eu des problèmes. de crevasses, j'ai eu des problèmes parce que j'ai eu aussi des choses comme ça et c'était pas de l'ordre du médical. En fait, souvent, la réponse, c'est « vous n'avez qu'à arrêter » . De même que quand on dit « elle se réveille la nuit » , « vous n'avez qu'à arrêter » , mais c'est pas la réponse, en fait. C'est là que, dans des associations de soutien à l'allaitement, j'ai trouvé d'autres femmes qui vivaient. C'est là que j'ai trouvé ma force parce qu'elles vivaient les mêmes problématiques que moi. Personne n'était capable de me répondre, que ce soit dans ma famille, mes amis, c'est personne qui avait allaité, en fait. par ma meilleure amie parce qu'il y avait quelqu'un à l'été et qu'il y avait un enfant en ce moment-là t'es un peu un peu seule je crois qu'à l'été c'est vraiment à la fois c'est inné à la fois ça s'apprend vraiment dans notre société en tout cas ah oui oui oui et puis ben voilà l'allaitement qui va pour moi de pair avec tout ce qui est portage voilà maternage proximal le cododo maintenant on en parle beaucoup c'est démocratisé que ce soit de toute façon on le voit c'est comme je dis toujours le nombre de portes bébés qu'il y a maintenant et puis il y a 8 ans Il y avait quatre matières. 4 marques sur le marché, maintenant on ne peut même plus les compter. À l'époque, on en était un peu, ah, ils sont comme ça. On retournait à quelque chose d'assez, pour eux, pas pour la société ou pour les gens autour de moi, quelque chose d'assez, on revenait un peu en arrière. Pourquoi se casser la tête à l'été alors que ton bébé, tu lui donnes un biberon et puis il dort toute la nuit.
- Speaker #1
Comment ça s'est passé pour Noura ?
- Speaker #0
Pour Noura, ça a été. Elle avait juste un peu de reflux. Elle recrachait un peu de lait. Donc, c'est là aussi qu'elle est intervenue en ce moment-là pour la soulager.
- Speaker #1
On a travaillé avec la méthode de gestion et de traitement des allergies et des intolérances, du coup, avec la méthode Régénède.
- Speaker #0
Oui, la méthode Régénède. C'est vrai que ça, c'est...
- Speaker #1
Je crois qu'on a fait une seule séance au Nova. On en a fait à ta fille pour d'autres raisons.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
À ta grande.
- Speaker #0
Pardon.
- Speaker #1
Et du coup, en une séance, je crois que le reflux était passé. Alors toi, tu avais aussi fait le choix de diminuer à ce moment-là certains aliments aussi de ton alimentation. Et du coup, il y a vraiment eu un ravoir après.
- Speaker #0
Oui, parce qu'il y avait quand même... C'est assez impressionnant quand il y a ce réflexe de l'aide qui sort de l'EG, comme ça. Parce que relativement, ça peut être perturbant. Mais on va dire, heureusement que j'ai été forte de mes précédentes expériences. Je sais que ce n'est pas une remise en cause de l'allaitement, mais ça peut l'être dans d'autres circonstances. dans la colonie Tadjana.
- Speaker #1
Il y a quand même eu une ou deux journées où elle n'était vraiment pas bien du tout.
- Speaker #0
Ah oui.
- Speaker #1
Dans cette période-là.
- Speaker #0
Encore une fois, c'est vraiment une expérience. D'où l'importance du partage d'expérience. Le partage d'expérience. En fait, de dire tout simplement ce qui peut arriver. On ne dit pas, oui, la nettement, c'est alors le bébé tête. Ce n'est pas toutes les trois heures. Ce n'est pas linéaire. C'est comme l'humain. C'est à l'image de l'être humain. même à avoir des problématiques pas forcément au début, mais plus au cours de l'allaitement bien installé et de même qu'on peut avoir un début d'allaitement chaotique et puis finalement tout se tasse et tout reprend et puis c'est là en fait encore une fois, c'est l'accompagnement qui fait la différence, vraiment juste le fait de nous écouter qui peut faire qu'on surmonte en fait nos difficultés parce que finalement, des fois c'est pas tant qu'on attend une clé derrière c'est juste, voilà Donc, présence, c'est un mot, c'est pas quand je dis « tu dois faire ça, il faut que tu fasses ça » . C'est juste, je comprends, il y a une tempête, ou peu importe le domaine, mais tu n'es pas seule. Et je repensais à ça, je me disais, je me souviens que la fin de notre accompagnement, tu m'avais demandé... qu'est-ce que je retenais ? Et des mots, c'était tout passe. Tout passe. Le mauvais comme le bon. Tout passe, en fait. C'est la vie cyclique. Donc du coup, même des fois quand on est au creux de cette vague, notamment avec l'allaitement, je me suis vu des nuits au plein milieu de la nuit, on allait, on se dit mais qu'est-ce qu'on fait ? Il est 3h40 du matin, on est assis, la petite, elle vient de régurgiter. Le lit mouillé, tout en vrac, on a soif, on a faim. Mais en fait, tant qu'on ne reste pas seul dans le problème, il faut accepter de demander de l'aide dans un premier temps. Pas de l'aide, mais de demander du soutien.
- Speaker #1
Ça aussi, c'était un des changements de cette grossesse-là ?
- Speaker #0
Oui, c'est moi qui prends charge. C'est moi qui aide les autres naturellement. Je suis hyper active, je ne me pose jamais. C'était ça aussi. Et c'est là que tu m'as aidée. Vraiment, la travail sur moi, c'est que je suis quelqu'un de deep et active. Je ne me pose jamais. J'ai toujours des idées sur le feu. Je prends naturellement soin des autres parce que j'aime ça. Donc là, me dire, allez, on apprend à respirer, à se poser, à prendre le temps, à savourer. J'ai accepté de le faire. Bon, maintenant, ça fait un an, j'ai repris mon rythme et je suis effrénée. Mais vraiment, j'avais misé ça durant aussi ma fin de grossesse, à mettre ces temps de cohérence cardiaque. Notamment, c'est ça que moi, j'avais mis en place. C'était ces temps où j'arrivais à m'aligner, à être ancrée dans l'instinct. Et à chaque fois, voilà. De par ta présence aussi, je pense que ça me rappelait d'aller plus doucement, d'être plus dans la contemplation que dans le faire.
- Speaker #1
Est-ce que tu as envie de parler de ce vers quoi tu t'en vas ? On peut.
- Speaker #0
Maintenant, on peut.
- Speaker #1
Je suis très perturbée parce que du coup, ça fait très longtemps qu'on ne s'est pas vues. Ça me rappelle plein de très beaux souvenirs et à des moments partagés ensemble. Du coup, tout ce parcours de maternité et notamment cette troisième maternité, ça t'a amenée à aujourd'hui du coup envisager de devenir doula à ton tour.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Tu as envie de nous parler de ça.
- Speaker #0
Finalement, ça s'est un peu imposé à moi. Comme on se l'est dit juste avant. En fait, cette grotte, je pense qu'elle n'est pas arrivée par hasard. Donc, quand j'ai fait cette prise de poste, on a fait cette séance de libération émotionnelle, puisque en plus, ça ne se passait pas forcément bien à ce moment-là. Finalement, je crois que c'était déjà un appel en moi à me dire, ce n'est pas ça que tu veux. Ce job-là, ce n'est pas finalement pour... Allez, il faut te faire être là où on t'attend. C'était ça aussi. Là où on m'attend. Travail, corporate job, comme je dis, 9 to 5. Mais j'avais déjà cet appel en moi à entreprendre. Je l'ai eu depuis de nombreuses années, même avant la maternité, parce que je viens d'une famille d'entrepreneurs. Et puis finalement, à chaque fois que j'accouchais, j'avais ce questionnement de me dire « qu'est-ce que je pourrais faire ? » Je foisonnais l'idée et je me disais « peut-être ça, peut-être soutien de cette manière-là. » Je me suis déjà vu reprendre des études pour me dire « infirmière, je ne sais pas » . Et puis naturellement, j'ai eu l'appel du Rebozo. Donc ça a déjà été un premier signe. pour lancer le grand cesse.
- Speaker #1
Oui, parce que t'es partie hyper tard dans ta grand cesse.
- Speaker #0
Oui, j'étais déjà... J'étais à six mois, presque sept mois. Presque sept mois, septembre. J'ai accouché en décembre. Déjà là, c'est pareil, c'est parti d'un somnit de grossesse, de traîner sur les réseaux. Voilà. Puis je ne sais pas, je voyais cet appel, ce post sur les rébus de transmission et ça m'a appelée tellement. J'avais tellement besoin de sororité que ça m'a appelée dans mon âme. Donc, je suis partie. à Paris. Et puis pareil, lorsque j'ai écouté, je me suis dit, mais non, je ne me revois pas. Revenir à mon poste, ça n'a pas de sens et j'ai vraiment ce besoin de donner sens à tout ce que je fais. Je suis quelqu'un qui s'incorzéane dans tout ce qu'elle fait. J'aime prendre soin des autres. J'aime donner. En fait, en donnant, on reçoit tellement. Et voilà, on parle aussi de ce besoin de reliance. C'est pareil, ça s'est imposé à moi. Un soir d'allaitement, je me suis dit, pourquoi pas accompagner à mon tour, comme on a pu m'accompagner et me soutenir et de devenir tout là. Et post-natal, voilà, parce que c'est vraiment cette partie-là, moi, qui me parle, c'est vraiment l'après, l'après accouchement. Donc, voilà. Je ne sais pas quoi dire de plus.
- Speaker #1
C'est très bien. C'est en cours encore.
- Speaker #0
Oui, c'est en cours. Voilà, donc je ne peux pas m'étendre davantage sur le sujet, mais c'est vraiment le soin à l'autre, la présence, le soutien. Et puis, je suis encore en pleine recherche, je suis encore dans toutes ces idées, mais tout ce qui se fait ailleurs, dans d'autres cultures, moi ça me parle, parce que je suis déjà issue d'une culture hybride, encore plus avec les différentes origines de mon mari. Mes amis autour de moi, c'est très cosmopolite. J'aimerais me nourrir un peu de tout ce qu'il y a autour de moi, pour pouvoir à mon tour accompagner d'autres femmes.
- Speaker #1
dans un futur proche de l'espèce. On va s'en aller tranquillement vers la fin de l'épisode. J'aime bien clôturer par quelques ressources qui t'ont aidé pendant tout ce parcours. Ça peut être des livres, des podcasts en particulier. Ça peut être... Ouais, entre une et trois grandes sources, on essaie de ne pas en citer trop.
- Speaker #0
Bah du coup, moi, c'est beaucoup les livres, pour le coup. Alors, pour tout ce qui est allaitement, je dirais l'art de l'allaitement maternel, de l'allaitement. C'est bien parce que c'est un livre dans lequel on peut piocher. On n'est pas obligé de lire de A à Z. Vraiment, on a une petite problématique, on a une question. On va à la page qui nous intéresse, c'est ça, c'est top. Bien vivre son quatrième trimestre au naturel. Celui-ci, donc, il m'a vraiment aidée aussi à m'aider dans le... à la préparation du postpartum. Il y a beaucoup de tips, en fait, que ce soit au niveau alimentaire ou naturel aussi, il y a plein de petites choses. Et pour tout ce qui est, en fait, se déculpabiliser. Parce que des fois, on ressent une profonde connexion avec ce qu'on a envie de faire, mais avec ce qu'on nous dit de faire, faire, ne pas faire. Alors ça, c'est surtout ça, en fait. La foire aux conseils non sollicités quand on a un enfant, voilà. On peut partager son expérience, mais on n'est pas obligé de donner des conseils. Il y a deux livres qui m'ont particulièrement touchés qui m'ont aidé, que je conseille, c'est le concept du continuum de Gene Yedloff et l'éloge des mères d'Edwige Antier. Ça remet un cadre anthropologique, historique à la maternité, on va dire. Comment nous, par exemple, je vais parler un peu généralement, mais en Occident, dans nos familles nucléaires, on en est arrivé à la situation dans laquelle on est. Il faut en parler de la situation, on parle de la baisse de la natalité, des problèmes d'accueil des petits-enfants, des dépressions postpartum, tout ça, c'est des notions forte et répandue, en fait. Mais c'est une problématique sociétale. Donc, ça vient mettre en avant certaines choses. On ne se pose pas forcément, je pense, plus haut les bonnes questions, mais voilà, ça mérite d'être dit. Et en fait, à travers ces livres, ces deux derniers ouvrages, c'est vraiment à se dire, ok, finalement, je ne fais pas si mal que ça. Ailleurs, je ne ferais pas si mal que ça.
- Speaker #1
Merci. Et donc, pour terminer, est-ce que tu as autre chose à ajouter ? Tu nous as déjà donné des super conseils et des petits rappels, donc, de prendre soin des mères. que tout passe, que tu vois autre chose que tu aurais aimé aborder. N'ayez pas peur de prendre soin de vous.
- Speaker #0
Je vais le redire, je l'ai déjà parlé, de demander qu'on prenne soin de vous, de communiquer vos besoins, vos attentes. En fait, c'est en toute situation, je dis ça pour notamment grossesse, postpartum, mais ça se claire sans tourner de personnes de confiance. En fait, il faut vraiment créer ce noyau qui nous nourrit, tout dans des périodes comme ça. Émotionnellement, on a besoin. Vraiment, que ce soit des personnes de notre famille, des amis ou des professionnels ou toute personne qui peut nous nourrir. Je ne regrette vraiment pas d'avoir fait appel à toi. Comme je redis, c'est un investissement. C'est un investissement. C'est vraiment un réel investissement. Et je ne regrette vraiment pas parce que pour une fois, je me suis autorisée à prendre soin de moi et à ralentir. Et ça, en fait, c'est précieux. Merci pour ta douceur et merci à ta présence et ton aura qui m'ont beaucoup aidée. comme je te l'ai dit, si elle mène à la table de mon cerveau collectif dans lequel je connecte les qualités chez l'autre que j'aimerais avoir ou que je pioche en cas de besoin.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Merci à toi pour ce partage qui est hyper riche pour être d'écouter à nouveau et de le partager au plus de monde possible. Et puis, merci aussi d'avoir fait l'appel à moi. Sinon, on ne se serait pas rencontrés et tout ça serait très, très bien. Merci à toi.