Speaker #0Sous-titrage ST'501 Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de croquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but ? Que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Hello, bienvenue à toi dans ce nouvel épisode qui va se vouloir un peu particulier. Car aujourd'hui, je ne vais pas te parler de maux de ventre directement. Je voulais te parler de mon histoire, de mon parcours. Parce que je sais qu'il intrigue beaucoup quand j'en parle. Il est assez atypique. Et en fait, à vrai dire, j'ai fait un réel sur Instagram il y a un mois et quelques, à l'heure où je tourne ce podcast, et il a explosé. Dans ce réel, je parlais, je disais en fait que j'avais arrêté la médecine au bout de 8 années, et j'ai eu tout plein de réactions, il y a eu plus de 400 000 vues, des centaines de commentaires, des milliers de likes, je ne m'y attendais vraiment pas. Et c'était vraiment chouette d'avoir les retours à beaucoup de médecins qui m'ont écrit et qui ont eu des belles réactions, certains qui me comprenaient. J'ai été un peu critiquée aussi, mais c'est normal, on va dire. Quand il y a plus de 400 000 vues, c'est normal qu'il y ait des gens qui ne comprennent pas et qui critiquent et qui ne voient qu'une phase de la pièce. J'ai eu aussi en message privé des messages justement de personnes qui avaient arrêté médecine, d'autres qui hésitaient. et il y en a qui ont vu dans mon post comme un appel à arrêter médecine ce qui n'était pas du tout le cas là je partage juste mon parcours comme dans ce podcast et je tiens à dire que la médecine c'est vraiment une belle discipline quand on s'y retrouve dedans pour toute la prise en charge qu'elle permet tout ce qui est en aiguë, toutes les chirurgies je trouve ça tellement magnifique le métier de chirurgien Merci J'ai beaucoup de respect pour les médecins. Ce n'est pas du tout une critique que je vais faire, c'est mon point de vue, c'est ce que j'ai vécu. Je tenais à le préciser parce que je pense que certaines personnes vont mal le percevoir. Parce que critiquer la médecine, c'est très mal vu en France. Enfin, critiquer la médecine. Remettre en cause ses choix, surtout lorsqu'on devient médecin. Lorsqu'on veut devenir médecin, c'est vraiment d'un coup, lorsqu'on dit qu'on est en médecine, qu'on est étudiant en médecine, les personnes en général, elles changent de regard sur nous. Je l'ai vu clairement, de l'admiration dans les yeux des gens. Parce que médecine, c'est considéré comme vraiment l'avoir royal. C'est d'ailleurs pas pour rien, parce qu'être médecin, c'est un super beau métier, mais je trouve que ce n'est pas forcément le plus beau métier. Je trouve que les maraîchers, les agriculteurs font un métier formidable, les infirmières, les éboueurs, enfin, il y a tellement de monde, les enseignants, enfin bref. C'est pas le débat, c'est pas le sujet. Dans ce podcast, je vais te parler un peu comme à une amie, comme si on discutait, en fait, comme ça, en tête à tête, pour te raconter tout ça. A peu près la trame de cet épisode, ça sera donc, je vais te raconter un peu mes études de médecine, comment ça s'est passé, ce qu'elles m'ont apporté. Je te dirai pourquoi j'ai arrêté ces études alors que j'étais presque arrivée au bout. Bon après, en soi je n'étais pas vraiment arrivée au bout. Pour moi il restait encore beaucoup à faire parce que j'avais encore 5 stages de 6 mois à valider. Une thèse à faire, un mémoire à faire, des cours à valider, un master 2 à finir, etc. C'était encore assez long quand même. Je te raconterai pourquoi j'ai choisi de me reconvertir en naturopathie, une discipline non reconnue en France, mais que je trouve tellement magnifique. Et je te dirai comment mes connaissances acquises en études de médecine, et dans tout mon parcours finalement, enrichissent ma pratique aujourd'hui. Déjà, pour résumer mon parcours scolaire, j'ai toujours été la première de la classe, ou dans les premières. J'étais très travailleuse, très sérieuse. J'avais un peu aussi la pression de mes parents, il fallait que je ramène la meilleure note, sinon je me faisais disputer, on va dire. Et j'étais vraiment curieuse, intéressée par toutes les matières, j'étais forte en tout, on va dire. Mais j'avais vraiment une appétence pour les matières scientifiques. Petite, je rêvais de devenir vétérinaire ou pâtissière. Arrivé au lycée, je choisis de m'orienter dans la filière scientifique, mais j'hésite beaucoup entre la filière sciences de la vie et de la terre, la filière SVT, et la filière SI, donc sciences de l'ingénieur. Pour la petite anecdote, j'étais déléguée de classe au moment où c'était en seconde. Au moment de choisir cette filière-là, les profs savaient que j'étais vraiment en hésitation parce que finalement j'étais intéressée par les deux. Je pensais peut-être devenir ingénieur ou médecin. À l'époque, je ne pensais pas forcément encore. Donc voilà, j'étais vraiment en hésitation et les profs se faisaient la guéguerre. en conseil de classe pour que je choisisse leur spécialité, donc la prof de SVT et le prof de sciences de l'ingénieur, parce qu'à l'époque, il y avait la matière EASY, donc initiation aux sciences de l'ingénieur, que j'ai faite en seconde. Donc, moi, j'étais déléguée de classe et je les voyais un peu se battre, entre guillemets, pour que je prenne leur filière, c'était assez drôle. Mais voilà, j'ai hésité jusqu'au dernier moment, car j'aimais vraiment les deux disciplines, et j'ai finalement choisi de faire médecine. parce que j'ai une histoire de vie qui fait que mon père est handicapé suite à un accident, et j'avais envie de le sauver, on va dire, il est tétraplégique. Donc je voulais devenir neurochirurgienne pour que les tétraplégiques puissent remarcher un jour. Je voulais participer à la recherche et tout ça. Donc me voilà partie en filière SVT. Et donc en médecine, je commence médecine à Marseille. A l'époque, alors je crois que ça a un peu changé maintenant, j'ai pas tout suivi les réformes, mais bon, à l'époque c'était en 2011, c'était la PACES, donc la première année commune aux études de santé, ça doit être un truc comme ça. J'arrive en médecine à Marseille, c'est une toute nouvelle vie pour moi, parce que j'ai mon studio. Je suis seule, je ne suis plus avec mes parents, je dois me faire des amis ou en tout cas découvrir la vie à la fac. Sauf que ce n'est pas un mythe, la première année de médecine est très très difficile parce qu'il y a une grande sélection. C'est-à-dire qu'au début à Marseille, on était 3000 pour 350 places. Et le premier semestre, c'est vraiment le plus dur parce que c'est le plus concentré en termes de temps et en termes de... connaissance, de quantité astronomique de connaissances à apprendre par cœur. Il y avait de la biochimie, il y avait vraiment des matières assez compliquées. Bon, c'était quand même très scientifique, donc pour moi c'était assez facile. Donc, il faut savoir qu'en première année de médecine, j'étais un peu comme une guerrière. Je passais tout mon temps à réviser, le temps, tous mes week-ends, tous mes soirs, le temps quand je prenais le train, quand j'attendais le train, dans le train, etc. J'étais vraiment une machine de guerre, et j'avoue qu'aujourd'hui, je ne pourrais pas refaire ce que j'ai fait à l'époque. Et bon bref, j'étais vraiment à fond dedans. Je passe le premier semestre, tout se passe bien. C'était juste avant les vacances de Noël. Je pars pendant les vacances de Noël, j'en profite pour me reposer. Et je reviens, on a les résultats. Donc bon là je suis contente parce que je suis 30ème sur 3000. Donc je suis dans la tête du classement. Et a priori je devrais avoir mes tines si je me tiens à ce classement là. Parce que pour réussir le concours, il fallait être dans les 250 premiers. Donc je reprends le second semestre, là qui était un peu plus cool parce que c'était plus de l'anatomie à apprendre par cœur. Donc je l'apprends à l'époque, j'avais une mémoire pour retenir le par cœur extrêmement importante. Donc j'apprends très vite tous les polycopiés qu'on avait. Et si vite que finalement j'ai retenu tous les polycopiés avant que les cours ne commencent en classe. Enfin bref, c'était un peu en décalé. Donc voilà, pour moi, la première année, elle se passe plutôt bien. Je recommence même à faire du sport. Enfin, je commence à prendre du temps pour moi pendant les cours, là, au second semestre. Vient le temps du concours, et je le passe assez facilement. Et vient le temps du résultat. Alors, il faut savoir que jusqu'en passesse, on avait le choix entre soit, par exemple, moi, je voulais faire médecine, donc j'aurais pu m'inscrire au concours de médecine, mais je pouvais aussi m'inscrire au concours de pharmacie, de kiné, de sache-femme, etc. Moi, j'étais assez sûre de moi, donc j'avais pris que médecine. mais d'autres personnes ont pu prendre d'autres concours, comme ça, s'ils n'avaient pas médecine, ils pouvaient peut-être avoir pharmacie ou autre. Bref, donc le jour du résultat arrive, et là, magnifique, je finis 22ème sur... Alors on était plus que, entre guillemets, 2000 et quelques. Donc voilà, j'ai passé ma première année, du premier coup dans les premières, tout va bien, je suis vraiment très bien, et donc vient le temps du stage infirmier. Entre la première année et la deuxième année, qui durait un mois. Bon, moi, je vois que c'est à l'hôpital Nord de Marseille, donc très mal réputé, enfin en tout cas, les quartiers Nord. Donc bon, ça me fait un peu peur, mais finalement, le stage se passe bien. J'étais en dermatologie, j'ai fait des prises de sang, je me suis occupée des pansements, enfin bref. Donc, on va dire... C'était un bon début dans mes études de médecine, tout allait bien. Quand je voyais sur le post que j'ai fait sur Instagram que certaines personnes me disaient que j'avais piqué la place d'une personne, bref, j'ai bien travaillé et tout le long de mes études de médecine, je travaillerai. Je ne me suis jamais tournée les pouces en médecine. Donc après c'était vraiment la lune de miel dans le sens où les deuxièmes et troisièmes années médecine c'était trop bien. Je découvre la vie étudiante, je sors, je me fais plein d'amis, c'est vraiment le temps des nouvelles expériences, c'est vraiment trop chouette. Les cours en fac de médecine ils sont trop bien, on n'est qu'une trentaine sur 250 à être en cours, les autres sortent etc. Il y avait un système qu'on appelait, qui s'appelle toujours les Roneo, qu'en fait en gros on s'inscrivait sur un planning et chacun son tour, chaque étudiant prenait un cours. Puis après, on avait une association qui reprenait tous ces cours-là et qui en faisait un polycopier toutes les semaines. Donc en gros, ceux qui n'étaient pas en cours, ils récupéraient leur gros polycopier chaque semaine pour réviser vite fait ça. Après, il y en a qui n'étaient pas vraiment sérieux, qui préféraient s'éclater plutôt que de réviser. J'ai commencé à découvrir aussi les stages à l'hôpital. En deuxième année, ce n'est pas grand-chose. C'était un après-midi, c'était le mercredi après-midi. Après, on avait les vacances et tout ça. En troisième année, c'était un peu plus. C'était les lundis, mardis et mercredis matin. à Marseille en tout cas, parce que c'était un peu différent selon les facs. Donc bref, franchement, je quitte ma vie. Les cours, j'adore, c'est sur la physiologie, donc là j'apprends le fonctionnement normal du corps en deuxième année, troisième année, donc c'est trop bien, je m'éclate. Les profs, enfin les médecins qui nous font cours, ils sont juste passionnants pour la plupart, donc c'est vraiment trop bien. Bon, vous vous doutez qu'à un moment, il y avait des choses qui ont un peu basculé. Je rentre en quatrième année de médecine, et là, c'est plus compliqué. A savoir qu'avant, en tout cas, je ne sais pas si c'est encore le cas actuellement, mais avant, quand j'y étais, en médecine, en quatrième, cinquième et sixième année, c'était l'externat. L'externat, c'était la partie la plus compliquée, parce qu'on disait, bon, tout le monde disait, oui, tu fais la première année de médecine, et ensuite, c'est facile, ça ira comme une lettre à la poste. Bon, pas du tout. L'externat, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce qu'on a les stages tous les matins à l'hôpital. Les cours obligatoires à Marseille, en tout cas, c'était comme ça l'après-midi. Il y a les gardes de 24 heures. Donc quand je dis 24 heures, c'est-à-dire que vous arrivez à l'hôpital le matin entre 8 et 9 heures et vous repartez le lendemain matin vers 9, 9-10 heures, le temps de faire la relève et tout ça. On pouvait dormir ou pas, selon les stages. Si c'était aux urgences, en général, on ne dormait pas. Ou une ou deux heures, si c'était en réanimation, on pouvait dormir. 3-4 heures selon. Moi, je commence directement par un stage de réanimation pédiatrique. Vraiment assez dur sur le point émotionnel. Je fais des gardes, une par semaine. Ça a duré 10 semaines les stages de 10 gardes. Bref, je rentre dans le dur. Et en même temps, j'ai mes troubles du comportement alimentaire qui s'aggravent. J'avais un peu commencé en deuxième et troisième année, mais c'était plus en mode boulimie. Je l'avais bien vécu. J'avais un peu des crises pendant des soirées. Je pouvais énormément... manger, m'empiffrer, et je compensais beaucoup par le sport, il n'y avait aucun souci, j'étais très mince à l'époque, donc je faisais énormément de sport pour compenser tout ça. Bon bref, j'arrive en quatrième année, et là, après une garde, je commence à avoir une crise, enfin, je vais prendre des biscuits et tout, et au fur et à mesure, j'ai fait beaucoup de crises, donc de l'hyperphagie boulimique, pendant plusieurs mois, ça s'aggrave, à un moment donné, je ne mangeais plus que des biscuits ou des choses grasses, sucrées, je ne mangeais plus un fruit, un légume, j'ai grossi. J'ai pris 10 kilos en un an. Et parallèlement à ça, j'ai mon état émotionnel qui se dégrade. Je tombe en dépression. La médecine, ça me paraît de plus en plus dur. Il y a des stages qui se passent bien, d'autres stages qui se passent moins bien. Parce qu'il faut savoir que les externes en stage, on est vu souvent comme des secrétaires ou comme des... L'arbin, le mot est peut-être un peu fort. Mais en tout cas, on n'est pas forcément très bien considéré en stage. Donc, Il y a des stages où ça passait très bien, on était vraiment considérés comme des stagiaires, donc c'était ok. Et d'autres où on se servait un peu de nous, il n'y avait pas de super ambiance. Les cours, bon c'est intéressant, mais c'est vrai que le rythme entre stage, cours, garde, bon après je continue quand même à sortir et tout ça, ça a commencé à être un peu compliqué, plus les crises, plus tous mes problèmes de santé en fait qui s'accumulaient. En 5ème année, je commence vraiment à me poser beaucoup de questions et j'ai envie d'arrêter médecine parce que je ne m'y retrouve plus. Il y a plein de choses qui font... Ce que j'ai adoré en médecine, c'est vraiment le contact avec les patients. C'était vraiment trop chouette. À l'hôpital, parce qu'en fait les sages se passent surtout à l'hôpital. J'ai fait un sage de médecine générale dans un cabinet. Mais sinon, on est à l'hôpital. Donc ça, c'était vraiment trop chouette. Ce qui était trop bien aussi, c'était la clinique. Vraiment ce que j'ai adoré apprendre. Et après, le mettre en œuvre sur le patient. Il y avait tout l'interrogatoire, puis l'examen clinique, et ça, c'était vraiment trop bien, vraiment trop chouette. Et tout, comme je vous ai dit, la physiologie, apprendre le fonctionnement du corps humain, c'était vraiment trop bien. Et aussi, finalement, avoir un esprit analytique, apprendre à développer cet esprit. Et aussi, ce que j'adorais, c'était la chirurgie, donc vraiment mes stages. Dans un bloc, surtout en 5e année, c'était vraiment chouette parce qu'en plus, pour le coup, j'avais pu participer à des opérations. C'était plutôt en assistance, mais j'avais aussi fait des sutures ou vraiment aidé parfois. C'était à l'Institut Pauli-Calmet, donc un institut où ils traitent les cancers. Donc là, c'était tous les cancers féminins, donc cancer du sein, cancer des ovaires, de l'utérus, etc. Et là j'avais vraiment pu assister de manière assez rapprochée les chirurgiens donc c'était vraiment trop chouette. La chirurgie, c'était ce à quoi je me destinais, donc j'étais très intéressée par ça. Le côté aussi manuel, enfin bon, bref. C'est vraiment ce que j'ai aimé en médecine. Et après, ce que j'ai moins aimé, c'était le côté aussi, vraiment en quatrième, cinquième et sixième année, la physiopathologie, c'est-à-dire apprendre le corps humain par le prisme de la maladie. Donc là, parce que le propre du médecin, c'est quand même de soigner ou de guérir la personne. Mais pour le coup, ce qui me dérangeait, c'était qu'en fait, on apprenait vraiment que chaque organe fonctionnait de manière indépendante. Enfin, c'était comme si, en tout cas. Et après, quand je suis arrivée en naturopathie, j'ai découvert une toute autre façon de penser. Vraiment, on avait des collèges, donc des livres à apprendre sur la cardiologie, sur l'hépatogastro-entérologie, sur la néphrologie, donc sur le rein. Voilà, tous les, je sais pas, j'avais une vingtaine, trentaine de livres à apprendre un peu par cœur pour le concours de l'internat, parce que l'externat, les trois années, c'était pour arriver au concours de l'internat, où là, on était 8 ou 9 000 à passer ce concours, et selon le classement... auquel on arrivait, là on choisissait notre spécialité, que ce soit une spécialité de médecine générale, une spécialité clinique, par exemple cardiologue, néphrologue, etc., et ou une spécialité de chirurgie. C'était ça qui déterminait en gros notre avenir. C'est pour ça qu'il y avait vraiment cette concurrence pendant l'externat, où il fallait arriver le premier. Et ce que je n'ai pas dit aussi pendant l'externat, c'est qu'en plus d'avoir les gardes, les cours, les stages à l'hôpital, etc., il y avait aussi les conférences le soir, deux fois par semaine, où on s'entraînait justement au concours de l'internat. Ça finissait souvent à 22h. Donc beaucoup, beaucoup de choses à gérer. Donc voilà, en cinquième année, j'ai envie d'arrêter, mais je ne sais pas quoi faire. Je regarde un peu, je regarde sur Internet, pour être, je ne sais pas, webdesigner, pâtissière, je ne sais plus ce que je regarde, mais vraiment, je commence à être dans un tel mal-être que j'ai trop envie d'arrêter. Je n'ose pas trop en parler à mes parents. Après, mes parents, ils voient que ça ne va pas. De toute façon, j'étais en dépression. J'étais en proie aux compulsions alimentaires. Donc, je ne faisais que de grossir. J'ai pris une trentaine de kilos pendant mes études de médecine. Donc, le changement physique a été assez impressionnant. Sachant que j'étais toute mince au début. Et je suis très grande. Donc, bref. On a vraiment vu la différence. Même moi, je l'ai vu un peu au jour le jour. Et donc, je me pose beaucoup de questions. En cinquième année, je fais un mini burn-out. Enfin, il y a un moment, je ne peux plus aller en stage. Donc, pendant 15 jours, je n'y vais plus. J'ai besoin de prendre du recul et tout ça. Puis, j'y retourne, je m'accroche coûte que coûte. En sixième année, en janvier 2017, donc là, j'étais dans ma sixième année, donc c'était quelques mois avant le concours de l'internat, je découvre par hasard le métier de naturopathe. Bon, je ne sais plus trop comment ça se passe. Je surfais sur Internet, si on peut dire ça encore maintenant, et je tombe sur ça. Je lis la description, je ne connaissais pas ce métier. Je lis la description du métier, et là je me dis, mais c'est exactement le métier qui est fait pour moi. C'était un truc de fou. Parce que je voyais que le naturopathe, c'est un éducateur en santé qui accompagne la personne à ce qu'elle devienne plus autonome pour prendre soin d'elle. Un naturopathe, c'est une personne qui... s'occupe de la prévention. Moi, c'est vraiment cette chose qui m'a plu dans la santé, sauf qu'en médecine, il n'y avait pas beaucoup de cours sur la prévention, dans mes études de médecine. Bref, tout ça, la prise en charge globale, la prise en charge causale, tout ça, ça me parle énormément. Là, à l'époque, je regarde ça, je contacte un peu, enfin, en tout cas, je commence à vouloir contacter des naturopathes, j'envoie un peu des mails, tout ça. je creuse pas vraiment plus loin, et je continue, je continue, je m'accroche, en sachant que là, à l'époque, je passais mes journées, parce qu'après, à partir de mars, on n'avait plus forcément à aller en stage, pour pouvoir réviser le concours de l'internat, sauf que moi, au lieu de réviser, je passais mes journées à bouffer, littéralement, je m'empiffrais devant des vidéos YouTube, j'étais en plein dans l'hyperphagie boulimique, c'était très dur, parce que franchement, j'étais dans une souffrance morale importante, J'étais vraiment prise aux idées noires. Je ne savais pas comment m'en sortir. J'étais perdue dans ma vie. Je vous passe les détails de ça. Ce n'est pas le sujet du podcast. C'était vraiment compliqué. J'avais un peu des séances de psy, mais qui ne m'aidaient pas vraiment. Bref, j'arrive enfin au concours de l'internat. Je le passe. Et en plus, là, c'est l'année où c'était la première fois qu'on faisait sur tablette. C'est la première fois qu'on faisait sous forme de QCM. Enfin bref, nos questions à choix multiples. Et il y a un bug sur une épreuve. En sachant que c'est très éprouvant, quand on arrive au concours de l'internat, on sait que c'est là où tout se joue, que notre carrière se joue quelque part. Et là, on passe une première épreuve et on apprend le lendemain, je crois, que l'épreuve a été annulée. Donc il va falloir qu'on repasse une épreuve de 4 heures. sur les tablettes, en plus, bon, il faisait super chaud, Marseille, c'était, alors je crois que c'était en juin, concours de l'internat, bref, on n'en pouvait plus, franchement, c'était très dur psychologiquement, c'était assez, enfin, on s'en souvient tous, je pense bien, pour ceux qui ont passé l'internat, c'était en 2017, enfin bon, voilà, je passe au concours, et finalement, j'ai un plutôt bon résultat, je suis dans les 3000 premières, je suis de 2700, ce qui n'est pas trop mal, et je choisis la santé publique. à Lyon. Donc je décide de partir de Marseille. J'en avais assez de Marseille, je ne me suis pas vraiment plus à Marseille. Je décide de partir à Lyon, et je prends la santé publique, parce qu'à l'époque, comme je vous le dis, j'étais très très mal, j'étais en mauvaise santé, mentale en tout cas, physique, bon, il y avait des choses qui n'allaient pas, la prise de poids importante, le surpoids, bon, c'était pas... J'étais pas au top de ma forme. Dans l'idéal, j'aurais pris la cancérologie, parce que c'est vraiment un domaine qui me plaisait, dans le sens où Il y avait une prise en charge globale de la personne, même s'il venait pour un cancer de l'estomac par exemple, ou un cancer de la gorge ou quoi, là il fallait vraiment prendre la personne en charge dans sa globalité, pour voir s'il n'y avait pas d'autres choses, s'il n'y avait pas d'autres symptômes, comment ça allait son état général, etc. Et aussi le fait d'avoir un suivi. Bon là c'était un suivi parce que la personne revenait en chimiothérapie, mais du coup il y avait quand même un suivi. Après c'était très dur ces stages que j'ai fait, j'en ai fait deux, enfin j'en ai fait même trois de stages en cancérologie. C'était vraiment les stages que j'ai beaucoup aimés, mais aussi qui étaient très très durs émotionnellement, parce que les personnes mouraient, enfin on pouvait partir le vendredi, et le lundi trois personnes étaient mortes. Et les médecins savaient en général assez bien. quand les personnes allaient mourir. Donc on le savait à l'avance, mais c'est vrai que pour le coup, c'était assez éprouvant. Donc je choisis de partir à Lyon, je me dis, allez, ça va être une nouvelle vie, tout va aller mieux, mon mal-être, il va s'envoler comme par magie. Donc je commence l'internat de santé publique. La santé publique, c'est une spécialité qui n'est pas trop connue en France. Ce sont les médecins qui travaillent dans les bureaux, pour faire un petit résumé. Mais en fait, ils vont gérer plusieurs choses. En fait, la santé publique, en soi, c'est très, très vaste. Et moi, ce qui me plaisait, c'était le côté prévention et promotion de la santé. Donc, je voulais vraiment m'orienter dans ça, dans des projets. Parce que la santé publique, l'avantage, c'est que finalement, on agit au niveau de la population. Donc, en fait, on peut avoir un plus gros impact qu'un médecin, même si c'est différent, on va dire. Les deux sont complémentaires, les deux façons d'exercer la médecine. Donc, je commence l'internat à Lyon. Lyon, c'est une ville que j'adore, j'ai eu un gros coup de cœur pour cette ville. Donc bref, en tout cas, l'environnement me plaît, mais mon mal-être est toujours présent. Mes crises sont toujours présentes, mes crises alimentaires. Bon, c'est intéressant la santé publique, mais je trouve pas ça non plus ouf. J'avoue que être derrière un ordinateur, alors que j'avais passé 6 ans ou presque dans les hôpitaux avec des patients, bon, ça me manquait un peu. Mais bon, je découpe tout ça, ça se passe plutôt bien. Premier stage, je le valide, il n'y a pas de souci. Deuxième stage aussi. Donc ça fait un an que je suis en santé publique, ça se passe bien. Je passe mon master 1 en parallèle, parce que quand on est en santé publique, c'est fortement recommandé, c'est pas obligatoire, mais fortement recommandé de passer des masters. En plus, master 1, master 2, comme si on n'avait pas assez de choses à faire, on va dire. Donc je passe mon master 1, je dois aller quelques fois à Paris, donc j'y vais. Avec mes collègues internes, c'est cool. vient le choix du Master 2. Le Master 2, en général, il faut poser une année pour le faire parce que ça prend du temps. Le Master 2, il faut faire les cours, il faut faire le stage, le mémoire. Et moi, j'entends parler d'un Master 2 de Nancy qui porte sur la promotion de la santé. Donc ça m'intéresse trop, je regarde le programme, ça me parle trop. J'en parle à une interne qui l'a fait, elle me dit qu'il est facile et tout ça. Donc je peux le faire en parallèle de mon internat. Donc je me lance, je fais ma lettre de motivation parce que bon, comme j'avais pas fait le master 1, fallait quand même une lettre de motivation pour qu'ils me prennent, c'était pas sûr, ils me prennent au master 2, nickel, donc je commence ça en septembre, enfin voilà, je rentre dans mon troisième stage, enfin bon, le troisième stage commençait en novembre, et en même temps je fais mon master 2, sauf qu'en fait le master 2, Ça demandait beaucoup, beaucoup de temps, beaucoup, beaucoup d'énergie, parce qu'il y avait plein de devoirs à rendre, enfin c'était un master de la distance, sauf qu'il y avait plein de devoirs à rendre chaque semaine, entre 3 et 4 devoirs à faire, plus l'internat, plus les cours, enfin bref. Donc je travaille comme une dingue, je prends plus de week-end, je me réveille à 6h les week-ends pour rendre, enfin les devoirs, il fallait les rendre le dimanche soir à minuit quoi, donc bref. Donc pendant plusieurs semaines, je fais ça, j'enchaîne tout, je fais que de bosser. En parallèle, j'ai un traitement médicamenteux contre les crises d'hyperphagie qui me fatigue énormément. C'est le premier effet secondaire de ce médicament qui peut avoir plein d'effets secondaires, mais là, le principal effet secondaire, c'est la somnolence. Donc, en plus, il faut un peu la dose, c'est adapté selon les personnes, donc j'arrive à une dose quand même assez importante. Donc, j'ai les effets secondaires du médicament à gérer, plus le reste. Bon, arrive décembre, je me sens fatiguée, j'arrive à valider mes devoirs du Master 2, fallait aussi que j'aille à Nancy, parce qu'en plus des devoirs comme ça, il y avait des devoirs sur table, donc je vais à Nancy et tout, passer mes devoirs, sauf qu'en fait je prends mes vacances en décembre, et je sens qu'il y a un truc qui ne va pas, je me sens hyper fatiguée, je me sens vraiment pas bien, j'avais posé une ou deux semaines, je ne sais plus, et en fait je rallonge, parce que je ne me sens pas l'énergie de reprendre. Je vais prendre l'internat, puis j'y retourne quand même. Sauf que clairement, mon entourage voit que je ne vais pas bien. Je me rappelle même ma mère qui me dit, mais arrête-toi Clément, se prendre, arrête-toi. Et là, ça se voit qu'il y a un truc qui ne va pas. Bon, je n'écoute pas, je continue. Mais en janvier, je sens que je manque peu à peu d'énergie. Je sens que je tire de plus en plus sur la corde, mais je ne veux pas m'écouter. Arrive un jour au boulot où finalement, je ne sais plus ce qui se passe, mais je craque nerveusement, je m'effondre en pleurs. Je me dis, ok, bon, là, c'est vraiment quelque chose qui ne va pas. Je me sens vraiment pas bien, perdue. Je vais courir le même jour sur les quais du Rhône à Lyon. Et sur le retour, il me restait quelques mètres à courir. Je me casse la figure dans les pavés. Enfin, il y a des genres de pavés le long du Rhône. Je me casse la figure sur ça et je me fais mal. Bon, sur le coup, j'ai mal, mais un peu, mais voilà. Mal au poignet. Je veux rentrer en vélo, sauf que je n'arrive pas à tenir le guidon. J'ai mal au poignet, donc je rentre en tram et tout. Je ne m'inquiète pas trop. Ma main a le goût de... Je gonfle un peu, mais vraiment, je suis dans le déni. Je me dis, non, mais ça va aller. Je me couche. Et là, dans la nuit, je me réveille avec une douleur, mais comme je n'ai jamais eu de ma vie, je comprends qu'il y a un truc qui ne va pas. J'appelle le SAMU parce que j'étais seule. Il n'y avait pas de transport la nuit et tout ça. Qui me dit que je dois attendre le matin pour aller aux urgences. Donc, vraiment, j'ai une douleur, mais hyper, hyper importante. J'arrive à prendre un Doliprane. Bon, du coup, c'était le poignet gauche qui était touché. J'avais très, très mal. J'arrive à prendre un Doliprane. Ça me soulage à moitié. Et j'arrive à dormir quelques heures, puis à 6h du mat ou 5h du mat, au premier tram, je le prends. Je vais aux urgences, et là, radio, et bim, diagnostic, fracture du scaphoïde, donc fracture du poignet. Bon, je me sens vraiment au bout de ma vie, donc je vais voir mon médecin traitant le même jour. Et là, je m'effondre devant elle en pleurs, j'en peux plus. Bon, elle m'arrête pendant une semaine. Et à l'époque, je ne me rends pas compte de ce qui se passe. C'est-à-dire que pour moi, c'est juste une fatigue passagère comme ça, et je ne me rends pas compte que je suis en train de faire un burn-out. C'était début février 2019. Et voilà, je pars en arrêt de travail, je préviens mon travail. Et arrivé au bout d'une semaine, je sens que de toute façon, ça ne va pas. Donc bref, je vais voir un psychiatre qui me dit que je suis en burn-out, qui m'arrête un mois de plus. Et moi je voulais quand même valider mon stage d'internat, sauf que pour valider un stage d'internat, il fallait faire au moins 4 mois sur 6, donc je me force à revenir, enfin j'étais dans un état, je me force à revenir au bout de 2 mois d'arrêt de travail, un peu moins. Je me force à revenir pour finir mon stage, sauf que bon, j'étais carrément pas bien, mais ma chef savait ce qu'il en retournait, donc elle était très compréhensive, j'étais très lente, j'étais très fatiguée et tout, mais bon bref, je finis, tant bien que mal ce stage, je valide tout mon master 2, puis je décide de prendre une disponibilité de 6 mois. On avait le droit, au bout d'un an d'internat validé, on pouvait prendre jusqu'à deux ans de disponibilité. Donc là, je prends six mois en me disant, ben voilà, je vais un peu me reposer et ça ira mieux dans six mois. Sauf que clairement, ce que ne m'avaient pas dit les médecins que j'avais vus, c'était qu'en fait, ils auraient dû m'arrêter pendant des mois et des mois. Enfin, en général, ça dure au moins six mois, un burn-out, voire un an. me vois la partie comme ça pendant ma disponibilité sauf que clairement je suis au bout de ma vie au niveau physiquement, mentalement je suis au fond du gouffre je vois un peu une psy mais j'ai pas bon, une psy, un psychiatre mais voilà, sans plus bref, le temps passe j'essaie de m'en remettre tant bien que mal de tout ça et arrive le confinement arrive donc le Covid en mars 2020 le confinement je suis toujours en disponibilité j'ai repris 6 mois de plus pour aller jusqu'en mai 2020 mais je sens que j'ai plus envie de reprendre médecine Le confinement se passe bien. Bien sûr, il y a la peur du Covid et tout ça, mais en tout cas, pour le reste, j'ai commencé à me former en naturopathie. Je me sens très alignée. Je suis bien dans mon corps. Je n'ai plus de compulsions alimentaires. Tout va bien. Mais quand je décide de reprendre la médecine, donc en juin 2020, là, ça commence à ne plus aller. Je commence à faire des insomnies, à faire des crises d'angoisse, à devenir toute contractée, toute stressée. Bon, je reprends. Je retourne à Lyon. pour un nouveau stage, sauf qu'en fait, au bout d'un mois, enfin, au bout de quelques jours, je me sens, je sens que ça va pas. Je sens que je fais une énorme chute, je me sens hyper mal. Vraiment, c'est hyper dur à vivre. Donc je retourne voir un médecin parce que je ne peux plus. Donc au bout d'un mois, il m'arrête de nouveau, le médecin, et en me disant que la médecine, c'est toxique pour moi et qu'il faut que je pense à changer de voie, peut-être. Enfin bref, mais en tout cas, moi, sur le coup, je suis vraiment stupéfaite parce que je pensais pouvoir finir médecine et ensuite pouvoir faire de la nature. j'aurais bien fait les deux en parallèle mais là clairement mon corps ne veut plus que je fasse médecine c'est un truc de fou je pense que ça quand on l'a pas vécu on peut pas comprendre surtout à mes parents ils comprennent pas ce que j'ai vécu mais clairement je ne pouvais plus en juin 2020 quand j'ai repris médecine ce n'est pas possible pour moi donc je me dis que je vais quand même faire un truc qui me plaît et je décide de me former en naturopathie Donc je me suis fermé en naturopathie, je reprends une disponibilité. Et je me forme de 2020 à 2021. Et là, ça confirme vraiment que c'est ce que je veux faire. Tout l'aspect, comme je vous ai dit, prise en charge holistique, le fait de réfléchir, de voir notre corps comme un grand chef d'orchestre, que chaque organe est relié l'un à l'autre. Si l'un ne va pas bien, l'autre va être impacté. Le fait aussi de prendre en charge de manière naturelle avec des plantes, des compléments alimentaires, apprendre un peu les méthodes entre guillemets ancestrales, ça m'intéresse vachement. tout ce qui est l'aspect nutrition, l'aspect prévention. Enfin bref, je suis vraiment en phase avec cette pratique, cette façon de voir la santé. Et ça me confirme que je vais devenir naturopathe. Via la date fatidique où je dois choisir si je reprends médecine ou pas. Bon, pour des raisons personnelles. et professionnelle en fait, je décide d'arrêter. Donc je donne ma démission de l'internat. C'est-à-dire que je renonce à ma place dans l'internat. Je perds ma place en médecine et voilà. J'envoie un mail, j'envoie un recommandé, tout ça. Bon, j'ai un peu des réactions, on me demande, enfin, je ne sais plus qui me demande pourquoi je veux arrêter. Une personne qui était dans l'administration des Hospices Civils de Lyon, elle me dit qu'on peut s'appeler si besoin. J'ai envie de dire que c'était un peu tard. Donc non non je suis très sûr de moi et donc j'arrête mes tines. Et là, je vous jure, c'est la libération. C'est vraiment... Il y a quelque chose qui se libère en moi. Et dans les mois qui vont suivre, je vais de plus en plus retrouver la joie de vivre, arrêter avec les idées noires, vouloir vivre de nouveau, mais vraiment, ça va être un truc de fou. Franchement, je vais renaître à moi-même. Enfin, c'est un truc de fou. Et je suis vraiment en phase. Et encore aujourd'hui, à l'heure où je vous parle, j'ai zéro regret d'avoir choisi médecine et j'ai zéro regret de m'être réorientée. en naturopathie. Et je suis même hyper fière de mon parcours, en fait. Parce que ma pratique d'aujourd'hui, je dirais que c'est une naturopathie moderne, qui est basée sur la science et l'expérience, qui s'adapte, en fait, à nos habitudes d'aujourd'hui, à notre mode de vie, même, je vais dire. Notre mode de vie est très moderne, qui est un peu déconnecté de notre nature profonde. Et je me suis... C'est vrai que quand je suis arrivée en naturopathie, j'avais un peu cette vision hygiéniste, c'est-à-dire que, pour moi, il fallait manger... hyper sains, c'est-à-dire que des fruits et légumes, en gros. Éviter la viande, j'étais végétarienne à l'époque en plus, donc j'étais vraiment, enfin même végétarienne, donc voilà, éviter les produits animaux, ne pas prendre de compléments alimentaires, laisser le corps se déployer par lui-même quand il y avait des maladies bénignes plutôt, mais voilà, jeûner, etc. Bon, maintenant, je suis revenue, j'ai une vision beaucoup plus équilibrée de tout ça. Mais en tout cas, je suis fière de mon parcours parce que ça m'a servi. Enfin, ça m'a servi et ça me servira encore et ça me sert tous les jours, le fait d'avoir fait médecine. Donc, je trouve que c'est vraiment trop chouette comme parcours, finalement. Et souvent, je vois que ça questionne, ça intrigue. Quand je dis que j'ai arrêté la médecine au bout de huit ans, on me dit mais oh là là, mais il ne te restait que deux ans à faire. Pourquoi t'as arrêté si près du but ? J'ai envie de dire, ben... J'ai arrêté si près du but parce que je n'avais pas osé arrêter avant. Pourtant, j'avais envie. C'est un peu mon regret. Mon regret, c'est de ne pas avoir arrêté avant. Mais finalement, c'était mon parcours de vie. C'est comme ça. Mais en tout cas, je suis fière de moi, fière de mon parcours. Et je le revendique parce que... Finalement, ça fait partie de moi, ça a quand même occupé 8 ans de ma vie, même 10 ans si on compte les disponibilités, donc c'est quand même pas rien. Et pour finir cet épisode, pourquoi j'ai choisi les troubles digestifs ? Parce que je suis vraiment passionnée par ce qui se passe dans notre ventre. Plus les recherches avancent, plus la science avance, plus on découvre que finalement, le ventre, c'est un peu le centre de notre vie, de notre santé et de nos maladies. Il faut savoir qu'avant, j'étais spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire parce que j'étais touchée par ça pendant plus de 10 ans. Et finalement, en fait, les troubles du comportement alimentaire, on se rend compte que ça part aussi du ventre. Bon, bien sûr, il y a toute une composante neurologique, psychologique, etc. Mais il y a aussi toute une partie du ventre, du microbiote, de l'état de... intestinal. Donc, je suis passionnée par le microbiote. Tous les pouvoirs du microbiote, quand on le découvre peu à peu, je trouve ça juste magique. Et on dit, en fait, qu'on a un deuxième organe qui est en nous, ce microbiome. C'est vraiment un... C'est vraiment un monde tout en tout, sauf que sans lui, on ne pourrait pas vivre. On doit avoir un lien étroit et amical avec ces bactéries, ces virus, ces champignons qui sont en nous, parce que c'est grâce à eux qu'on est en vie. Après, c'est une symbiose. Donc, on leur permet d'être en vie et ils nous permettent d'être en vie. Donc, je suis vraiment passionnée par tout ça et passionnée par la naturopathie et par l'être humain, en fait. Je crois que vous l'aurez compris. Et en conclusion, je voulais vous dire que... Parfois, on sent ce qui est juste pour nous. En fait, on se trouve, on est perdu dans notre vie, ou on n'est pas heureux, pas aligné avec ce qu'on vit, et on sait au fond de nous ce qu'on voudrait faire. Mais on n'ose pas prendre la décision, parce qu'on a peur de décevoir, on a peur du regard des autres. On a peur de ne pas arriver dans cette nouvelle voie, d'échouer. Et en fait, moi, je me suis dit, en faisant ce choix courageux d'arrêter la médecine, bon après pour moi c'était courageux, oui et non, dans le sens où de toute façon je ne pouvais plus physiquement, au niveau de ma santé, je ne pouvais plus être en médecine, c'est en fait de me dire, mais quand je serai sur mon lit de mort, qu'est-ce que je vais retenir de tout ça ? Et en fait, je suis tellement fière de moi d'avoir osé faire ça, et tellement fière de moi de mon parcours, même si ce n'est pas évident tous les jours, même si ça aurait été plus facile d'être médecin, parce qu'il y aurait eu l'argent directement, il y aurait eu l'argent directement, reconnaissance directement, mais finalement, la reconnaissance, je l'ai, l'argent, je sais que ça viendra, enfin, je suis hyper confiante pour tout ça, et juste, vraiment heureuse d'avoir fait ça, et... Peut-être que toi, aujourd'hui, t'es dans une situation où tu te sens perdu, où tu sais pas ce que tu dois faire, où, comme je te dis, t'oses pas faire le grand saut. Je pense que ce qui est important, c'est de se reconnecter à son pourquoi, à ses valeurs, à ce qu'on veut vraiment vivre. Parce que subir sa vie, c'est tout aussi douloureux que d'oser faire le choix du grand saut. Vraiment, tu sauras des avantages et des inconvénients dans toutes les situations que tu auras, que tu choisisses de rester ou pas où tu es actuellement. Mais si vraiment tu souffres... Aujourd'hui, dans la situation dans laquelle tu es, si tu ne te sens pas aligné, si tu sens que c'est compliqué, si tous les matins tu as la boule au ventre quand tu vas au travail, vraiment, prends du temps pour toi déjà, si tu peux te faire arrêter, arrête-toi ou prends des vacances, prends du temps, reconnecte-toi à ce qui te fait vraiment vibrer, à tes passions, et si tu sais pas quelles sont tes passions, apprends à les découvrir, je sais pas, repense à quand t'étais enfant, qu'est-ce qui te plaisait, qu'est-ce que t'avais envie de faire, quels étaient tes rêves, reconnecte-toi à tout ça, et je pense que ça t'aidera déjà, bon après je suis pas une coach de vie, mais en tout cas c'est ce qui m'a aidée, et sache que Une chose que je peux te dire là pour finir, c'est n'attends pas la validation des autres pour sauter le pas. Tu ne l'auras jamais. Les gens, ils te parleront avec leur peur, ils te parleront avec leur désir, avec leur envie. Il n'y a personne qui vit ta vie. Personne qui sait ce que tu vis, ce que tu... Si tu souffres ou pas, comment tu survis dans ta vie actuellement ? Il n'y a personne qui peut se mettre à ta place. On peut plus ou moins imaginer, mais vraiment, on ne peut pas se mettre à ta place pour tes ressentis, pour vraiment tes envies profondes. Donc n'attends pas que ta famille te valide. N'attends pas qu'on te donne le feu vert pour changer de vie. Et je sais que... Tu as sûrement peur de décevoir ta famille. Moi, c'était vraiment ce qui m'a empêchée d'arrêter mes signes d'avance. C'était vraiment, j'avais peur que mes parents, ils me tournent le dos, en fait. Que je ne sois plus aimée d'eux. Ça n'a pas été le cas, même si mon père, il n'arrive pas à digérer la nouvelle. On en a encore parlé aujourd'hui. Mais voilà, en fait, ça, ça lui appartient, clairement. Et je ne pourrais pas le changer. On a déjà parlé beaucoup de fois, mais il n'arrive pas à comprendre. Il aurait aimé que je finisse médecine. Il n'arrive pas à faire le deuil, ou encore aujourd'hui, par rapport à tout ça. Mais c'est OK. Je suis OK avec ça. avec ce que je vis, donc il n'y a pas de souci. Donc voilà, n'attends pas la validation des autres. Demande-toi ce que tu veux vraiment. Reconnecte-toi à toi. Et je sais que c'est compliqué. Et si vraiment, si tu veux en parler, n'hésite pas à venir me voir sur mon compte Manger pour vivre, sur Instagram. Si tu es en médecine, si tu es perdu, même si tu veux juste qu'on en parle. Il n'y a aucun souci, je suis vraiment ouverte. Et je te souhaite vraiment le meilleur dans ta vie. Vraiment, je te souhaite de vivre alignée avec ton cœur. Et je sais que ce n'est pas facile, mais vraiment, je te jure que lorsqu'on fait le grand saut, il y aura toujours un filet pour nous rattraper. En tout cas, c'est l'expérience que j'ai faite. Et je te souhaite d'oser sauter si tu te poses la question et si tu recules depuis un certain temps. En tout cas, fais tout ça en ton âme et conscience. Et après, bien sûr, on ne fait pas les choses sur un coup de tête. C'est mieux de faire des choses réfléchies, mais vraiment, si tu n'oses pas, n'hésite pas à te faire coacher, à te faire accompagner. Et comme je te dis, si tu as besoin, viens me parler sur Instagram. Je serai là pour échanger avec grand plaisir. Donc voilà, c'est la fin de cet épisode. Merci de m'avoir écouté. J'espère que ça vous aura plu. C'est vraiment un épisode hors série. Dès le prochain épisode, on reprendra le cours normal des choses. En tout cas, je serais curieuse de savoir ce que vous avez pensé de tout ça. N'hésitez pas à venir m'en parler sur Instagram. Dans le prochain épisode, je vous parlerai de l'hyperperméabilité intestinale. Tu es peut-être concerné si tu as des troubles digestifs chroniques, si tu as des maux de ventre vraiment qui durent depuis plusieurs mois. Donc je t'explique tout ça dans le prochain épisode. Je te dirai si c'est un mythe ou une réalité. Et je te dirai tout par rapport à ça. Tu seras incollable là-dessus et tu sauras si tu es concerné ou pas. Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures dans ton ventre. Merci.