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[35] Quitter mes études de médecine : la décision la plus folle (et la plus juste) de ma vie [burnout, reconversion pro, dépression] cover
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Dans ton ventre

[35] Quitter mes études de médecine : la décision la plus folle (et la plus juste) de ma vie [burnout, reconversion pro, dépression]

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26min |22/08/2025
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Description

Et si tout pouvait basculer en un seul mail ? 📩 en une seule décision ?

En octobre 2021, après 8 ans de médecine, j’ai fait ce que beaucoup considéraient comme impensable : j’ai démissionné de mon internat de médecine.

Derrière ce geste "simple", envoyer un mail pour informer mon employeur de ma décision, il y avait des années de souffrance, de doutes, de burn-out, de dépression, de troubles de comportement alimentaire…

et une seule certitude : si je continuais, je me perdais.


Ce jour-là, j’ai sauté dans le vide.

J’avais peur de tout perdre : l’amour de ma famille et de mes parents, ma place dans la société, une carrière de prestige.

Mais, au fond de moi, je savais que c'était ce qu'il fallait que je fasse, depuis trop longtemps...

Je sentais que c'était LA bonne décision pour retrouver du sens à ma Vie.


Et, tu sais quoi ?
Non seulement le monde ne s’est pas écroulé… mais il s’est ouvert. 💫

Je n'ai jamais été aussi heureuse et épanouie que maintenant.

Après cette décision, la Vie m'a réservé bien des surprises.


Mon seul regret : ne pas avoir arrêté médecine avant...


Dans cet épisode, je te raconte ce moment charnière de ma vie, le plus courageux, le plus libérateur.


Peut-être que mon histoire résonnera avec la tienne.


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Si tu aimes ce podcast, n’hésite pas à me laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d’écoute préférée. Cela m’aide beaucoup et cela permet à d’autres personnes de découvrir ce podcast. Un grand merci à toi 🙏✨

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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer l'habit à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces juste pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Hello, bienvenue dans cet épisode. Cet épisode va être un peu particulier parce que je vais te parler d'un point, d'un moment très précis de ma vie. Ce point de bascule... Où tu sens qu'en prenant cette décision, rien ne sera plus jamais comme avant. Que tout va changer. C'est comme si tu faisais un saut dans le vide et que tu savais que tu allais être rattrapé d'une manière ou d'une autre, mais tu ne sais pas comment. C'est ce que j'ai vécu en 2021, quand j'ai envoyé ma démission de mon internat de médecine. C'était en octobre, quelques jours avant de reprendre l'internat, qui devait commencer au début novembre. J'ai écrit ce mail que j'ai envoyé aux hospices civils de Lyon, là où je faisais mon internat, où je dis simplement que je démissionne de l'internat. En retour, j'ai eu un mail en me disant, vous êtes bien sûr et tout ça. Voilà, moi j'étais sûre et certaine de ma décision. Donc, ça a été entre guillemets facile. En fait, le vrai terme, c'est plutôt que c'était évident que c'était ce que j'avais à faire. Mais les années qui ont précédé ce moment-là, ce point de bascule, elles ont été tellement difficiles, tellement douloureuses. Vraiment, j'ai connu l'enfer. J'ai connu la souffrance mentale à un stade où je ne pensais pas pouvoir m'en relever. J'ai connu la dépression, j'ai connu les troubles du comportement alimentaire, j'ai connu le burn-out, j'ai connu l'isolement et... vraiment cette souffrance qu'on a en soi. Je sais pas, en fait c'est impossible à décrire mais je pense que si vous avez connu la dépression et tout, vous pouvez comprendre ce que je dis. Mais voilà, aujourd'hui je voulais vous parler de ce moment là. Pourquoi ? Parce que quand je raconte mon parcours, quand je dis que j'ai fait médecine et que j'ai arrêté au bout de huit ans, la plupart des personnes elles vont me regarder Comme si elles n'avaient pas bien compris. Hyper stupéfaites en mode, attends, au bout de 8 ans de médecine, t'as arrêté ? Mais il ne te restait que 2 ans à faire. C'était pas beaucoup. Et quelques-unes me regardaient plutôt avec les yeux qui brillent, surtout celles qui ont fait médecine, même des médecins, même des gens qui sont médecins, qui vont me dire, ah ouais, c'est fou d'avoir pu faire ça, d'avoir pu arrêter, d'avoir fait autre chose et tout, c'est incroyable. C'est hyper courageux. Même d'autres personnes qui ne sont pas de médecine aussi qui vont dire ça. Pour moi, clairement, ça a été la décision. Donc la plus difficile à prendre pendant des années en fait. Puis évidente, enfin c'était tellement évident le jour où je l'ai fait, où j'ai envoyé ce mail. Et à la fois la décision qui a tout changé dans ma vie. Mais littéralement. Déjà ça m'a permis de me sortir de ma dépression. Ça m'a permis de guérir peu à peu mes troubles de comportement alimentaire. Ça m'a permis de faire vraiment ce que je voulais. Plus pour faire plaisir à mes parents, mais pour moi vivre la vie que je voulais. En fait pour faire simple... Quand on est en médecine, on a, on va dire, 10 ans. Maintenant, ça change un peu et tout, c'est 12 ans pour les chirurgiens. Maintenant, enfin, non, sinon, c'est 10 ans. Donc, moi, j'avais 10 années d'études à faire. Donc, voilà, au début, on a les 6 années qui sont le tronc commun. Alors là, je parle à mon époque, enfin, à mon époque, il n'y a pas très longtemps non plus, mais il y a eu plein de réformes. Mais bon, on va dire que quand j'y étais, c'était 6 années de tronc commun. On passait le concours de l'internat, on était 8. 8 000 ou 9 000 au niveau national. Puis, on choisissait notre spécialisation, notre spécialité et le lieu où on voulait faire notre internat. Puis, on avait 4 ans d'internat. C'est-à-dire tous les 6 mois, en fait, on est interne, donc on est à temps plein à l'hôpital et on a des stages de 6 mois. Et voilà, on change d'endroit tous les 6 mois. Des fois, on peut renouveler, on peut être un an au même endroit. Mais en tout cas, voilà, on a des stages et tout ça. À côté de ça, on a des cours. À côté de ça, moi, j'avais mes masters à passer. Je suis allée à Paris, je suis allée à Nancy. Il y a plein de choses à côté. Surtout qu'avec la réforme au mois dans lequel j'étais, il y avait plein de cours à faire sur une plateforme. En plus, on était surveillés par rapport à ça, il fallait rendre des comptes. On avait différentes phases dans l'internat, il y avait trois phases. Et à chaque fois qu'on passait une phase, il fallait passer devant un jury, il fallait un peu rendre des comptes. Donc moi, quand j'ai arrêté médecine, au bout exactement de 7 ans et demi de stage d'internat validé, parce que j'en avais fait un autre, je n'avais commencé un autre, mais je n'avais pas fini parce que j'étais en arrêt maladie. En fait, il me restait donc deux ans et demi, donc il me restait cinq stages à faire de six mois à valider. Il me restait mon mémoire à faire, ma thèse à faire, et voilà. Et clairement, je ne pouvais plus. Clairement, mon corps m'a envoyé des signaux pendant des années, des années, des années, donc avec le burn-out, la dépression, tout ça. que j'ai pas, enfin, que j'ai pas voulu écouter, si, que moi j'écoutais, je cherchais une autre voie, mais je savais pas quoi faire d'autre, parce que aussi, le truc, c'est que quand on est en médecine, on est tellement enfermé dans les études médicales, qu'on se dit qu'il y a que la médecine qui existe, en fait, on sait pas quoi faire d'autre, et ce qui est très bâtard, si je peux dire ça, c'est que même si j'ai validé 7 ans et demi, donc je suis à bac plus 7, quoi, j'ai pas de diplôme, alors si, bien sûr, j'ai mes diplômes de, qui valident ma métro, trois premières années, puis mes autres, enfin en gros, le niveau licence, puis le niveau master, mais bon, après, c'est pas intitulé licence ou master, c'est diplôme d'approfondissement, c'est comment, des études médicales ou des sciences médicales, je sais plus trop comment c'est dit, voilà, donc j'ai quand même ces diplômes-là, qui prouvent que j'ai fait médecine, mais par contre, je sais pas trop comment les utiliser pour faire autre chose, ça c'est pas grave, parce que du coup, je me suis orientée en naturopathie, donc c'est même pas reconnu par l'État pour l'instant. Donc j'avais même pas besoin de diplôme. Après avoir fait médecine, ça m'aide beaucoup. Mais en fait, pourquoi j'ai mis autant de temps à prendre cette décision ? Pourquoi j'ai mis, finalement, en fait, j'ai très bien vécu, enfin j'ai bien vécu ma première année, j'ai réussi du premier coup. Ensuite j'ai fait deuxième et troisième année, j'ai vécu ma meilleure vie. Je pense que ça fait partie de mes meilleures années de vie. Mais tout à bas à ce qu'il y a, quand je suis devenue externe, que j'ai passé toutes mes matinées à l'hôpital, que j'ai fait des gardes de 24 heures, tout ça. Donc en fait depuis fin 2014 j'avais... On va dire plutôt en 2015, je commençais à vouloir arrêter médecine, à regarder ce que je pouvais faire d'autre. Mais mes parents me disaient, ben non, tu continues, t'as déjà fait le plus dur, t'as passé la première année, tout ça, donc tu continues. Tu continues quoi, tu finis les études, même si ma mère, elle voyait bien que ça n'allait pas, elle me payait des séances de psy, elle voyait que je prenais énormément de poids, qu'il se passait des trucs, mais bon, après moi je parlais pas trop de ce qui se passait, parce que j'avais un peu honte, et parce que je me rendais pas compte que c'était grave en fait ce que je vivais, dans ma dépression, tout ça. et du coup Donc, on va dire 2015, j'ai commencé à vouloir regarder quoi faire d'autre. Je n'ai pas trouvé. Enfin, je regardais pour être webdesigneuse. J'avais regardé pour ouvrir un salon de thé. Enfin, voilà. Mais moi-même, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie parce que j'avais tellement été habituée à faire ce que mes parents me disaient de faire que je ne me suis jamais posé la question de moi, qu'est-ce que je voulais vraiment. Bon, ok. Donc, depuis 2015, j'avais envie, en sachant que c'est 6 ans après que j'ai envoyé ma démission. Donc les années passent, moi j'ai envie d'arrêter médecine, mes parents ne veulent pas, et moi je ne me vois pas arrêter, ne pas avoir d'argent, je ne savais pas quoi faire. Donc j'ai continué, j'ai continué, j'ai continué, jusqu'en janvier 2017 où j'ai découvert par hasard la naturopathie sur internet, et je me suis dit mais bingo c'est le métier que je veux faire. Et en fait mes parents m'ont dit ok pourquoi pas, mais par contre tu passes le concours de l'internat, donc en juin 2017. et tu deviens interne et en fait ce qu'on pouvait faire c'est qu'au bout d'un an d'internat, donc en ayant validé deux stages, on pouvait prendre un à deux ans de disponibilité, c'est à dire qu'on n'était pas payé, par contre on gardait notre place dans l'internat. Donc il me disait tu valideras tes deux stages et tu te mettra en disponibilité et tu te formeras en naturopathie, c'est moi ce que je me disais aussi ça pour me pousser à continuer. Sauf que quelques jours avant le concours de l'internat je m'effondre en pleurs auprès de ma mère en mode en fait que je vais pas y arriver, que c'est pas possible quoi, que j'ai plus envie de continuer médecine, en sachant que de 2014 à 2017, j'allais en stage et tout, et encore, j'ai quand même fait pas mal de... Enfin, il y a eu des moments où je n'allais pas en stage, parce que, en fait, j'étais vraiment prise dans les troubles du comportement alimentaire, je passais mes journées à manger, je pensais qu'à ça. Donc, limite, je ne révisais même pas, en fait, au concours de l'internat, j'ai très peu révisé, même si on avait des conférences le soir et tout, mais j'avais du mal à tenir le rythme, parce que je passais ma vie à manger, J'étais vraiment une droguée de la bouffe Donc voilà, je passe quand même le concours de l'internat, j'ai un résultat qui est quand même assez bien, je finis dans 2700 sur 8500, donc ça va, j'ai le choix par rapport aux spécialisations et tout. Je choisis Lyon parce que Marseille, je n'en pouvais plus, je venais de vivre 6 ans à Marseille, je n'aime pas cette ville, après elle est sympa en vacances, mais à y vivre c'est un peu compliqué pour une jeune femme en plus et tout. Donc je suis partie à Lyon et j'ai choisi la santé publique, c'est une spécialisation un peu particulière parce que du coup je n'étais plus dans la clinique, vraiment. prendre à parler plus à l'hôpital mais je là je voulais vraiment me spécialiser dans la promotion de la santé donc tout ce qui est prévention voilà la promotion s'est pas trop connu en france mais déjà je m'intéressais plus aux côtés prévention de prévenir la maladie et là du coup la santé publique ça permet de travailler au niveau de la population et pas juste au niveau de l'individu donc voilà j'ai fait des stages intéressant après ça avec le contact avec le patient me manquait mais bon c'était quand même intéressant Mais du coup, je sentais que je n'étais toujours pas bien. Je pensais que le changement de vie, de partir à Lyon et tout, je me disais, c'est bon, je vais être guérie de mes troubles alimentaires, je n'aurai plus ma dépression, c'est une nouvelle vie. Et tout ça, je n'aurai plus les cours, je n'aurai plus la pression du cours de l'internat. Donc, c'était trop bien. Et en fait, non, c'était horrible. J'ai très mal vécu mes premiers mois à Lyon, alors que j'aime bien cette ville, mais c'est juste que j'étais, moi, pas bien dans ma peau. C'était très compliqué. Je pleurais beaucoup, quasiment tout le temps. Chez moi, j'allais quand même en stage, mais dans un état, je me couchais à 2-3 heures du mat, je ne faisais que manger. Dès que je sortais de mon stage d'internat, je courais dans un supermarché pour m'acheter à manger, enfin, grignoter, enfin bref, c'était vraiment la catastrophe au niveau de ma santé mentale et ma santé physique aussi. Mais bon, je continuais coûte que coûte. Et finalement, j'ai fait un an et demi jusqu'à tomber en burn-out pour différentes raisons, pour des problèmes de santé. Parce que je faisais mon Master 2 en plus à distance, donc il fallait que je le rajoute à mon temps plein d'interne. Et bon bref, c'était hyper galère. Il y avait beaucoup de devoirs à rendre. Je me suis épuisée pour qu'en février 2019, je m'effondre complètement. Que je me casse le poignet. Je ne m'étais jamais rien cassé. Et là, je suis tombée en faisant du footing sur les bords du Rhône, là où il y a des cailloux et tout. Je me suis cassé le poignet. Et à ce moment-là, je ne pouvais plus. Donc j'ai été mise en arrêt pendant un mois. Sauf que moi, qui pensais que je finirais mon internat un jour ou l'autre, j'ai quand même voulu finir le stage que j'étais en train de faire, en sachant que pour valider un stage, il faut être minimum présent au moins quatre mois dans le stage. Donc il fallait pas que je sois arrêtée plus de deux mois. Je crois finalement j'ai été arrêtée un mois ou un mois et demi j'ai été arrêtée. Je suis revenue en stage dans un état, je vous raconte même pas, j'étais en burn out, j'étais épuisée, je faisais pas vraiment du mi-temps quand même, je restais quasiment toute la journée mais j'étais lente, en fait je n'arrivais pas à bosser. Donc j'étais en stage, j'étais assise à mon bureau, j'étais à l'ARS, à l'agence rationnelle de santé, je me revois encore dans mon bureau là toute seule et Je faisais rien. Je n'arrivais pas à avancer. Entre temps, j'ai dû partir à Nancy, passer mes examens du Master 2, tout ça. Enfin bref. J'ai fait une conférence devant 100 ou 200 étudiants en médecine. Bon, un peu trop pour moi qui n'avais pas d'énergie, mais j'ai quand même tenu, tenu, tenu. Puis fin mai, je suis partie de Lyon. Et je suis revenue habiter chez mes parents pendant un an et quelques. Donc j'ai pris une disponibilité. Sachant qu'à l'époque, je n'étais même pas en arrêt de travail, parce que je ne me rendais pas compte que j'étais en burn-out et que c'était... En gros, je me disais, je vais me reposer pendant quelques semaines, ça ira. Non, non, ça a duré plus d'un an. Bref, tout ça pour dire que ça en est passé des choses quand même. Et pourtant, je tenais, je tenais en médecine. J'ai repris en juin 2020 parce que ça a été décalé à cause du confinement et du Covid. En fait, normalement, les débuts de stage, c'est début mai et début novembre. Là, du coup, ça avait été décalé d'un mois, donc c'était début juin. J'étais à la PMI, donc à la protection maternelle et infantile à Lyon. Et j'ai tenu un seul mois. Puis on m'a remise en arrêt de travail en me disant que la médecine c'était toxique pour moi. Et là j'ai décidé d'enfin partir me former en naturopathie. Je suis partie à Saint-Etienne pendant un an. Et quand je suis revenue, il fallait que je fasse un choix. En fait comme on a deux ans en tout, j'avais grillé toutes mes cartouches. Donc en octobre 2021, je n'avais plus de disponibilité. Donc je ne pouvais pas retarder encore mon retour dans l'internat. Il fallait absolument, soit en fait je reprenais l'internat en novembre 2021, ou soit j'arrêtais. Sauf que quand on arrête, c'est pas juste on met en pause et tout. c'est une démission, c'est-à-dire qu'on perd notre place. C'est-à-dire que si je voudrais revenir en médecine aujourd'hui, il faudrait que je recommence. Alors, je ne sais pas si j'aurais tout recommencé depuis le début, mais peut-être, quoi. Je ne pourrais pas revenir, je ne pourrais pas redevenir interne directement. Mais bon, tout ça pour arriver au moment où j'ai envoyé cette fameuse démission. Et franchement, même si pour moi c'était évident quand je l'ai fait... J'ai eu peur des réactions, enfin, après, mes parents, ils étaient préparés, ils savaient que j'allais le faire, je leur ai parlé depuis quelques temps, ils sentaient bien que j'allais vraiment faire ça. Quand je l'ai fait, bon, eux, ils ont toujours ce regret que je ne sois pas allée au bout, donc même, ils m'en parlent encore, enfin, ma mère m'en parle encore aujourd'hui. J'avais peur aussi des réactions de ma famille, j'avais peur de leur annoncer ça, quoi, de leur déception, de, je ne sais pas, de leur faire honte, d'être rejetée par ma famille, enfin, je m'étais tout imaginée. et c'est pour ça aussi que j'avais mis du temps à prendre ces décisions-là, alors que clairement, aujourd'hui, maintenant, mon seul regret... Quand je vois ce qui s'est passé après, mon regret c'était de ne pas l'avoir fait plus tôt en fait, de ne pas avoir arrêté médecine en 5ème année, enfin dès que j'ai commencé à vouloir arrêter médecine quoi. Mais bon, c'est la vie, c'est comme ça. Et ce que j'ai appris en médecine, c'est pas perdu non plus. Donc j'ai envoyé ce mail. Et qu'est-ce qui s'est passé après ? Quand ma démission a été actée, est-ce que le monde s'est écroulé ? Est-ce que j'ai vécu des choses horribles ? Parce que vraiment, j'avais peur de ça aussi. J'avais peur de l'après, qu'est-ce que j'allais devenir, Est-ce que j'ai fini la rue ? Est-ce que j'ai été rejetée par ma famille ? Non, rien de tout ça s'est passé. Au contraire, ça m'a libérée, mais franchement, c'est incroyable. Quand on prend une décision comme ça, alignée à soi et tout, c'est incroyable ce qui se passe quand même. Qu'est-ce qui s'est passé ? En fait, la vie a continué à se dérouler. Et quand je vous disais au début de l'épisode que quand on prend une décision comme ça, qu'on a vraiment peur de prendre cette décision, et en même temps, on sent que c'est la décision qu'il faut prendre, c'est comme si on sautait dans le vide. Mais moi, je ne me suis pas dit que je saute dans le vide et que je vais m'écraser tout en bas. Je me suis dit que je saute dans le vide et que j'aurais un filet qui va me rattraper. Et du coup, pardon, j'allais commencer à pleurer. Mais du coup, en fait, c'est effectivement ce qui s'est passé. La vie m'a rattrapée. Après, moi, j'avais vraiment la croyance que l'univers, la vie et tout, elle me soutient quoi qu'il arrive. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que j'ai donné ma démission. J'avais pas le droit au chômage, on n'a pas le droit au chômage même si cotisé et tout. En fait, je pouvais pas avoir le chômage. J'ai été au RSA quand même, j'ai réussi à avoir le RSA. Et j'ai fait quelque chose qui me tenait à cœur, c'est que je suis partie pendant plusieurs mois faire du woofing. Le woofing, c'est... Alors pardon, je sais pas si vous allez entendre mes bruits de ventre. On voit qu'il fait un peu des bruits depuis tout à l'heure. Le woofing, c'est travailler dans les fermes, genre à mi-temps, c'est où on travaille le matin, et en échange, on a le gîte et le couvert. Et pour dire vrai, en fait, à cette époque-là, donc en fin 2021, je ne savais pas si j'allais devenir maraîchère ou si j'allais devenir naturopathe. Et en plus, je pouvais avoir une opportunité, je pouvais faire de l'alternance et me former au maraîchage sur un an, donc en gros, être payée au SMIC pendant un an et faire moitié études et moitié travail à la ferme. Bref, entre temps, j'ai quand même été naturopathe, j'ai travaillé pour quelqu'un. Bon, ça s'est mal terminé. On a fait de la rupture conventionnelle et tout ça. Ça a duré de février à juin 2022, du coup. En juillet 2022, je suis partie sur le chemin de Compostelle. Franchement, je me suis régalée. Ça pareil, il faudrait que je vous en parle parce que c'est tellement une expérience à faire aussi. Et ensuite, j'ai commencé à être naturopathe. J'ai commencé en fin 2022 à regarder un peu et tout pour vraiment devenir naturopathe à mon compte. Et en fait, en janvier 2023, ce qui s'est passé, c'est qu'on m'a appelée pour travailler dans un magasin bio. À mi-temps, j'ai accepté et je suis restée deux ans. Voilà. Et du côté de ma famille, qu'est-ce qui s'est passé ? Ma grand-mère, elle était en mode « Ok, très bien » . Elle n'a pas eu de réaction incroyable. Je ne sais pas, je m'attendais à être rejetée et tout. Toute ma famille a accepté. Mes parents, ils ont accepté. Et je suis toujours bien vue dans la famille. Je veux dire, il n'y a pas eu... Enfin, mon monde ne s'est pas écroulé. Au contraire, et au niveau de ma santé, qu'est-ce qui s'est passé ? Au fur et à mesure, les idées noires que j'avais de 2015 à 2021, elles se sont évaporées, elles se sont espacées. En sachant que vraiment, j'avais des idées noires tous les jours et que j'avais des envies de suicide, tout ça. J'avais des envies de mourir pendant plusieurs années. Donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Ces pensées-là ont disparu. Elles ont mis un peu de temps. Ce n'est pas le jour où j'ai envoyé ma démission que tout a disparu. Par contre, ça a mis quelques mois. Et là, on est en 2025, je pense que ça fait bien deux ans que je n'ai plus d'idées noires, que j'ai envie de vivre tout simplement. Vraiment, le fait d'avoir arrêté médecine, ça m'a redonné le goût à la vie. Vraiment, littéralement. Parce qu'avant, j'étais en mode survie pendant mes études de médecine, de ma quatrième année jusqu'à ce que j'arrête médecine. J'étais vraiment en mode survie. Même quand je faisais mes études de naturopathie, j'étais hyper mal. Franchement, j'étais très mal alors que je faisais quelque chose qui me passionnait. mais je sentais qu'il y avait toujours quelque chose qui n'était pas aligné. Le jour où j'ai arrêté médecine, ma santé mentale a mis un peu de temps à revenir à la normale. Par rapport à mes troubles du comportement alimentaire, pareil, ça a mis plusieurs mois à se réguler. Après, aujourd'hui, je ne vais pas vous dire que je suis en paix totalement avec la nourriture. J'ai encore un peu, des fois, des petits craquages, tout ça. Bon, après, craquage, oui, c'est ça, c'est que je vais grignoter une boîte de biscuits et tout. Mais ça n'a rien à voir par rapport à avant. Je n'ai plus les voies dans ma tête qui me poussent à aller manger. j'ai plus craving, cette envie répressive de manger, et ça, ça fait tellement du bien. Donc en gros, voilà, avoir raté médecine, enfin, mes études de médecine, ça m'a permis de me libérer, ça m'a permis de retrouver du sens à ma vie, ça m'a permis de faire un métier que j'adore, donc je suis naturopathe aujourd'hui, et je suis 100% à mon compte, parce que j'ai fait 2 ans au magasin bio, puis j'ai arrêté, il y a un début d'année, mais vraiment, vraiment, si toi... Enfin, toi qui écoutes mon audio, si t'as une décision à prendre dans ta vie, ça fait des années que tu... Enfin, des mois, des semaines, des mois, des années que tu hésites à la prendre. Vraiment, fais confiance à la vie. Enfin, moi, c'est ce qui m'a vraiment permis de sauter le pas, parce que j'aurais pu, j'aurais pu... Enfin, j'aurais pu. J'aurais pu reprendre médecine en novembre 2021, mais pour vous dire vrai, je sais pas si... Enfin, je pense que j'aurais fait une énorme bêtise entre-temps. Faut savoir que l'internat... Il y a un interne qui se suicide... tous les six mois à peu près. Enfin, moi, pendant que j'étais interne, il y a eu au moins trois ou quatre suicides. Et ça me fait tellement rire jaune quand je vois dans les articles en général qu'il est écrit. Alors oui, elle était en médecine, mais on n'est pas sûr que c'était la cause du suicide, quoi. Vous savez, quand on est en médecine... ta vie elle tourne à 90% autour de la médecine. Bon après il y en a qui vont dire non et tout, qui vont avoir des situations particulières, mais dans la plupart des cas, bon déjà il faut savoir que la santé mentale des étudiants en médecine, elle est très mauvaise. Vraiment, moi-même, les personnes que je côtoie qui sont en médecine, donc qui sont médecins maintenant, parce que celles qui ont mon âge, qui étaient en études avec moi, elles sont médecins. Ou quand je vais dans des... Par exemple, je suis allée à un mariage d'une amie qui est médecin là, j'ai rencontré d'autres médecins, mais vraiment c'est compliqué d'être médecin, C'est compliqué les études et c'est compliqué ensuite d'être médecin. Ça dépend où on est, toujours. Enfin, ça va très bien et tant mieux. Mais tout ça pour vous dire que la santé mentale des études dans la médecine, elle est vraiment... ça va très très mal. Et aussi c'est très long. Maintenant, 10 ans d'études, 12 ans d'études pour les chirurgiens, c'est très très long. Donc bref. Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, j'ai zéro regret d'avoir arrêté la médecine. Mais vraiment, zéro. Pour moi, c'est la meilleure décision de ma vie. C'est la décision qui a tout changé dans ma vie, qui m'a permis de revoir la vie du bon côté. Maintenant, je suis hyper positive dans ma vie, je suis vraiment. Mais j'adore la vie. Je me dis, mais comment j'ai fait pour avoir des années, pendant des années où je voulais mourir tous les jours, quoi. Mais je me dis, je suis tellement une autre personne. Bien sûr que c'est toujours moi, mais je veux dire que j'ai une façon de voir la vie qui est complètement différente par rapport à il y a quelques années, que je me remercie. Je me remercie d'avoir pris cette décision qui m'a fait tellement, tellement peur. J'ai passé des nuits, j'ai fait tellement de choses pour me dire, mais qu'est-ce que, quel choix je fais, quoi. Alors que je savais depuis longtemps ce que mon cœur voulait, ce que ma vie voulait, en fait. Enfin, je sais pas comment dire. Mais du coup, vraiment, ça a été la libération. Donc aujourd'hui, si j'ai un seul conseil à te dire, c'est ose. Ose faire ce que ton cœur vibre, même si tu dois arrêter des choses, même si tu dois prendre des décisions, et ton entourage te dirait, mais c'est n'importe quoi de faire ça et tout. Après, bien sûr, je ne te dis pas de faire les choses sans réfléchir, mais par contre, si tu sens que tu n'es pas à ta place dans ton travail, que tu sens que dans tes études et tout, ça ne va pas, que tu fais ça pour faire plaisir à tes parents, à ton entourage, que tu fais ça pour des choses extérieures à toi, mais pas... pour toi, pose-toi et je jure, la vie, c'est vraiment ma croyance ancrée en moi, c'est que la vie, elle te soutient toujours. Pour moi, quand tu sautes dans le vide, il y a toujours un filet pour te retenir. La vie, elle te laissera pas t'écraser au sol, mais au contraire. Donc voilà, aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous parler de ce point de bascule dans ma vie, de cette décision qui a tout changé et aujourd'hui, je me remercie, alors pas tous les jours mais presque, d'avoir pris cette décision. d'être dans un métier que j'aime, d'être dans un lieu pareil que j'aime. Du coup, je suis dans une petite ville, je ne suis plus dans les grandes villes parce que je n'aime pas être dans les grandes villes. Même l'hôpital, je trouve que ce n'est pas un endroit. En plus, j'y suis allée énormément pour mon papa qui était handicapé et tout ça. Pendant des années, pendant 20 ans, je suis allée à l'hôpital très régulièrement pour le voir. Et je ne sais pas, je trouve que c'est un lieu. Même, je trouve qu'il y aurait tellement de choses à faire pour rendre ces lieux tellement plus agréables à vivre pour les patients et pour le personnel aussi. Je suis tellement heureuse de pouvoir... faire ce qui me tient à cœur. En plus, en tant qu'entrepreneur, je peux vraiment faire les projets qui me tiennent à cœur. Ça n'a pas de prix pour moi. Votre vie, elle n'a pas de prix. Si aujourd'hui, tu sens que tu es en mode survie, crois-moi, il y a des choses à faire, il y a des solutions. J'espère que tu les trouveras parce que je trouve que la vie peut être tellement belle quand on s'aligne à ce qui compte vraiment pour nous. C'est vrai que j'ai été longtemps loyale envers mes parents de me dire, attends, mes parents vont être tellement déçus que je finisse pas médecine, que j'ai pas... Cette position dans la société, parce que voilà, médecin, c'est quand même très bien vu. Du coup, ça veut dire que tu gagnes beaucoup d'argent, entre guillemets, facilement, parce que les patients, ils viennent à toi forcément facilement. Donc vraiment, j'ai eu à me défaire de toutes les attentes que mes parents avaient envers moi et même à me poser et à me dire, mais qu'est-ce que je veux vraiment, moi, dans ma vie ? Et franchement, ça n'a pas été évident, parce que pendant des années, pendant 20 ans, tu vis pour tes parents, pour faire plaisir à tes parents, et qu'un jour, tu te poses et tu te dis, mais qu'est-ce que j'ai envie de faire, moi, dans ma vie ? Au début, moi, je n'ai pas eu la réponse. Moi, j'ai mis deux ans à avoir la réponse quand j'ai découvert le métier de naturopathe. Tout ça pour vous dire qu'il y a des décisions parfois qui nous font peur. Et en général, les décisions qui nous font le plus peur, c'est les décisions-là qui vont tout changer. Voilà, merci d'avoir écouté. Franchement, c'est un épisode qui me tient beaucoup à cœur. Je sais que mon parcours questionne souvent parce que c'est quand même rare d'entendre, même si je ne suis pas la seule à avoir été médecine après plus de six ans, après sept ans, huit ans ou huit ans. Mais c'est très tabou. Même, en fait, j'avais une personne qui m'avait dit qu'elle voulait en faire son sujet de thèse. Donc, en gros, de faire le sujet de thèse sur les étudiants en médecine qui avaient arrêté la médecine et de savoir ce qu'ils étaient devenus. Je crois qu'elle n'a pas eu de directeur de thèse. Enfin, ça n'a pas été validé comme sujet, quoi. Ce qui est dommage parce que ce serait hyper intéressant de montrer aussi aux étudiants en médecine qui souffrent en études de médecine qu'en fait, il y a moyen de faire autre chose et tout. Alors, je ne dis pas que... Enfin, franchement, c'est génial qu'il y ait des médecins qui adorent la médecine, qui se sont épanouis en médecine, mais la médecine n'est pas faite pour tout le monde. clairement. Quand on dit qu'il faut que ce soit une vocation, je vous le confirme, il faut vraiment que ce soit une vocation parce qu'un long chemin se met beaucoup d'embûches, mais après c'est très beau, franchement, moi j'ai adoré voir les patients, être auprès d'eux, tout ça, mais voilà, c'est un peu quand même une vie de sacrifice. Il faut bien faire son choix en conscience, pareil, quand on devient médecin, et pas faire ça uniquement pour faire plaisir à ses parents. Voilà, allez, je m'arrête là. Je vous souhaite une belle journée, une belle soirée. Prenez soin de vous. N'hésitez pas, si vous voulez qu'on en parle, et tout sera avec grand plaisir. Si vous avez des questions, venez me retrouver sur mon Instagram, mangerpourvivre. Franchement, ça me fait toujours un plaisir de pouvoir parler avec vous. J'ai parlé avec beaucoup de médecins, de jeunes médecins ou d'étudiants en médecine. via mon compte Instagram, qui se posent des questions et tout, qui veulent juste savoir mon retour d'expérience. Et ça va être grand plaisir que j'en parle de ce sujet-là, parce que je trouve que c'est un sujet trop tabou, le fait d'être malade en études de médecine et le fait de vouloir arrêter l'étude de médecine. Donc voilà, j'en parle avec grand plaisir. Et moi, je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode. Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc on voit.

Chapters

  • LA décision qui a changé ma vie

    00:56

  • Ce qui s'est passé avant de prendre cette décision

    06:41

  • Ma vie après la démission

    14:10

  • Et si tu osais ?

    21:41

Description

Et si tout pouvait basculer en un seul mail ? 📩 en une seule décision ?

En octobre 2021, après 8 ans de médecine, j’ai fait ce que beaucoup considéraient comme impensable : j’ai démissionné de mon internat de médecine.

Derrière ce geste "simple", envoyer un mail pour informer mon employeur de ma décision, il y avait des années de souffrance, de doutes, de burn-out, de dépression, de troubles de comportement alimentaire…

et une seule certitude : si je continuais, je me perdais.


Ce jour-là, j’ai sauté dans le vide.

J’avais peur de tout perdre : l’amour de ma famille et de mes parents, ma place dans la société, une carrière de prestige.

Mais, au fond de moi, je savais que c'était ce qu'il fallait que je fasse, depuis trop longtemps...

Je sentais que c'était LA bonne décision pour retrouver du sens à ma Vie.


Et, tu sais quoi ?
Non seulement le monde ne s’est pas écroulé… mais il s’est ouvert. 💫

Je n'ai jamais été aussi heureuse et épanouie que maintenant.

Après cette décision, la Vie m'a réservé bien des surprises.


Mon seul regret : ne pas avoir arrêté médecine avant...


Dans cet épisode, je te raconte ce moment charnière de ma vie, le plus courageux, le plus libérateur.


Peut-être que mon histoire résonnera avec la tienne.


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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer l'habit à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces juste pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Hello, bienvenue dans cet épisode. Cet épisode va être un peu particulier parce que je vais te parler d'un point, d'un moment très précis de ma vie. Ce point de bascule... Où tu sens qu'en prenant cette décision, rien ne sera plus jamais comme avant. Que tout va changer. C'est comme si tu faisais un saut dans le vide et que tu savais que tu allais être rattrapé d'une manière ou d'une autre, mais tu ne sais pas comment. C'est ce que j'ai vécu en 2021, quand j'ai envoyé ma démission de mon internat de médecine. C'était en octobre, quelques jours avant de reprendre l'internat, qui devait commencer au début novembre. J'ai écrit ce mail que j'ai envoyé aux hospices civils de Lyon, là où je faisais mon internat, où je dis simplement que je démissionne de l'internat. En retour, j'ai eu un mail en me disant, vous êtes bien sûr et tout ça. Voilà, moi j'étais sûre et certaine de ma décision. Donc, ça a été entre guillemets facile. En fait, le vrai terme, c'est plutôt que c'était évident que c'était ce que j'avais à faire. Mais les années qui ont précédé ce moment-là, ce point de bascule, elles ont été tellement difficiles, tellement douloureuses. Vraiment, j'ai connu l'enfer. J'ai connu la souffrance mentale à un stade où je ne pensais pas pouvoir m'en relever. J'ai connu la dépression, j'ai connu les troubles du comportement alimentaire, j'ai connu le burn-out, j'ai connu l'isolement et... vraiment cette souffrance qu'on a en soi. Je sais pas, en fait c'est impossible à décrire mais je pense que si vous avez connu la dépression et tout, vous pouvez comprendre ce que je dis. Mais voilà, aujourd'hui je voulais vous parler de ce moment là. Pourquoi ? Parce que quand je raconte mon parcours, quand je dis que j'ai fait médecine et que j'ai arrêté au bout de huit ans, la plupart des personnes elles vont me regarder Comme si elles n'avaient pas bien compris. Hyper stupéfaites en mode, attends, au bout de 8 ans de médecine, t'as arrêté ? Mais il ne te restait que 2 ans à faire. C'était pas beaucoup. Et quelques-unes me regardaient plutôt avec les yeux qui brillent, surtout celles qui ont fait médecine, même des médecins, même des gens qui sont médecins, qui vont me dire, ah ouais, c'est fou d'avoir pu faire ça, d'avoir pu arrêter, d'avoir fait autre chose et tout, c'est incroyable. C'est hyper courageux. Même d'autres personnes qui ne sont pas de médecine aussi qui vont dire ça. Pour moi, clairement, ça a été la décision. Donc la plus difficile à prendre pendant des années en fait. Puis évidente, enfin c'était tellement évident le jour où je l'ai fait, où j'ai envoyé ce mail. Et à la fois la décision qui a tout changé dans ma vie. Mais littéralement. Déjà ça m'a permis de me sortir de ma dépression. Ça m'a permis de guérir peu à peu mes troubles de comportement alimentaire. Ça m'a permis de faire vraiment ce que je voulais. Plus pour faire plaisir à mes parents, mais pour moi vivre la vie que je voulais. En fait pour faire simple... Quand on est en médecine, on a, on va dire, 10 ans. Maintenant, ça change un peu et tout, c'est 12 ans pour les chirurgiens. Maintenant, enfin, non, sinon, c'est 10 ans. Donc, moi, j'avais 10 années d'études à faire. Donc, voilà, au début, on a les 6 années qui sont le tronc commun. Alors là, je parle à mon époque, enfin, à mon époque, il n'y a pas très longtemps non plus, mais il y a eu plein de réformes. Mais bon, on va dire que quand j'y étais, c'était 6 années de tronc commun. On passait le concours de l'internat, on était 8. 8 000 ou 9 000 au niveau national. Puis, on choisissait notre spécialisation, notre spécialité et le lieu où on voulait faire notre internat. Puis, on avait 4 ans d'internat. C'est-à-dire tous les 6 mois, en fait, on est interne, donc on est à temps plein à l'hôpital et on a des stages de 6 mois. Et voilà, on change d'endroit tous les 6 mois. Des fois, on peut renouveler, on peut être un an au même endroit. Mais en tout cas, voilà, on a des stages et tout ça. À côté de ça, on a des cours. À côté de ça, moi, j'avais mes masters à passer. Je suis allée à Paris, je suis allée à Nancy. Il y a plein de choses à côté. Surtout qu'avec la réforme au mois dans lequel j'étais, il y avait plein de cours à faire sur une plateforme. En plus, on était surveillés par rapport à ça, il fallait rendre des comptes. On avait différentes phases dans l'internat, il y avait trois phases. Et à chaque fois qu'on passait une phase, il fallait passer devant un jury, il fallait un peu rendre des comptes. Donc moi, quand j'ai arrêté médecine, au bout exactement de 7 ans et demi de stage d'internat validé, parce que j'en avais fait un autre, je n'avais commencé un autre, mais je n'avais pas fini parce que j'étais en arrêt maladie. En fait, il me restait donc deux ans et demi, donc il me restait cinq stages à faire de six mois à valider. Il me restait mon mémoire à faire, ma thèse à faire, et voilà. Et clairement, je ne pouvais plus. Clairement, mon corps m'a envoyé des signaux pendant des années, des années, des années, donc avec le burn-out, la dépression, tout ça. que j'ai pas, enfin, que j'ai pas voulu écouter, si, que moi j'écoutais, je cherchais une autre voie, mais je savais pas quoi faire d'autre, parce que aussi, le truc, c'est que quand on est en médecine, on est tellement enfermé dans les études médicales, qu'on se dit qu'il y a que la médecine qui existe, en fait, on sait pas quoi faire d'autre, et ce qui est très bâtard, si je peux dire ça, c'est que même si j'ai validé 7 ans et demi, donc je suis à bac plus 7, quoi, j'ai pas de diplôme, alors si, bien sûr, j'ai mes diplômes de, qui valident ma métro, trois premières années, puis mes autres, enfin en gros, le niveau licence, puis le niveau master, mais bon, après, c'est pas intitulé licence ou master, c'est diplôme d'approfondissement, c'est comment, des études médicales ou des sciences médicales, je sais plus trop comment c'est dit, voilà, donc j'ai quand même ces diplômes-là, qui prouvent que j'ai fait médecine, mais par contre, je sais pas trop comment les utiliser pour faire autre chose, ça c'est pas grave, parce que du coup, je me suis orientée en naturopathie, donc c'est même pas reconnu par l'État pour l'instant. Donc j'avais même pas besoin de diplôme. Après avoir fait médecine, ça m'aide beaucoup. Mais en fait, pourquoi j'ai mis autant de temps à prendre cette décision ? Pourquoi j'ai mis, finalement, en fait, j'ai très bien vécu, enfin j'ai bien vécu ma première année, j'ai réussi du premier coup. Ensuite j'ai fait deuxième et troisième année, j'ai vécu ma meilleure vie. Je pense que ça fait partie de mes meilleures années de vie. Mais tout à bas à ce qu'il y a, quand je suis devenue externe, que j'ai passé toutes mes matinées à l'hôpital, que j'ai fait des gardes de 24 heures, tout ça. Donc en fait depuis fin 2014 j'avais... On va dire plutôt en 2015, je commençais à vouloir arrêter médecine, à regarder ce que je pouvais faire d'autre. Mais mes parents me disaient, ben non, tu continues, t'as déjà fait le plus dur, t'as passé la première année, tout ça, donc tu continues. Tu continues quoi, tu finis les études, même si ma mère, elle voyait bien que ça n'allait pas, elle me payait des séances de psy, elle voyait que je prenais énormément de poids, qu'il se passait des trucs, mais bon, après moi je parlais pas trop de ce qui se passait, parce que j'avais un peu honte, et parce que je me rendais pas compte que c'était grave en fait ce que je vivais, dans ma dépression, tout ça. et du coup Donc, on va dire 2015, j'ai commencé à vouloir regarder quoi faire d'autre. Je n'ai pas trouvé. Enfin, je regardais pour être webdesigneuse. J'avais regardé pour ouvrir un salon de thé. Enfin, voilà. Mais moi-même, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie parce que j'avais tellement été habituée à faire ce que mes parents me disaient de faire que je ne me suis jamais posé la question de moi, qu'est-ce que je voulais vraiment. Bon, ok. Donc, depuis 2015, j'avais envie, en sachant que c'est 6 ans après que j'ai envoyé ma démission. Donc les années passent, moi j'ai envie d'arrêter médecine, mes parents ne veulent pas, et moi je ne me vois pas arrêter, ne pas avoir d'argent, je ne savais pas quoi faire. Donc j'ai continué, j'ai continué, j'ai continué, jusqu'en janvier 2017 où j'ai découvert par hasard la naturopathie sur internet, et je me suis dit mais bingo c'est le métier que je veux faire. Et en fait mes parents m'ont dit ok pourquoi pas, mais par contre tu passes le concours de l'internat, donc en juin 2017. et tu deviens interne et en fait ce qu'on pouvait faire c'est qu'au bout d'un an d'internat, donc en ayant validé deux stages, on pouvait prendre un à deux ans de disponibilité, c'est à dire qu'on n'était pas payé, par contre on gardait notre place dans l'internat. Donc il me disait tu valideras tes deux stages et tu te mettra en disponibilité et tu te formeras en naturopathie, c'est moi ce que je me disais aussi ça pour me pousser à continuer. Sauf que quelques jours avant le concours de l'internat je m'effondre en pleurs auprès de ma mère en mode en fait que je vais pas y arriver, que c'est pas possible quoi, que j'ai plus envie de continuer médecine, en sachant que de 2014 à 2017, j'allais en stage et tout, et encore, j'ai quand même fait pas mal de... Enfin, il y a eu des moments où je n'allais pas en stage, parce que, en fait, j'étais vraiment prise dans les troubles du comportement alimentaire, je passais mes journées à manger, je pensais qu'à ça. Donc, limite, je ne révisais même pas, en fait, au concours de l'internat, j'ai très peu révisé, même si on avait des conférences le soir et tout, mais j'avais du mal à tenir le rythme, parce que je passais ma vie à manger, J'étais vraiment une droguée de la bouffe Donc voilà, je passe quand même le concours de l'internat, j'ai un résultat qui est quand même assez bien, je finis dans 2700 sur 8500, donc ça va, j'ai le choix par rapport aux spécialisations et tout. Je choisis Lyon parce que Marseille, je n'en pouvais plus, je venais de vivre 6 ans à Marseille, je n'aime pas cette ville, après elle est sympa en vacances, mais à y vivre c'est un peu compliqué pour une jeune femme en plus et tout. Donc je suis partie à Lyon et j'ai choisi la santé publique, c'est une spécialisation un peu particulière parce que du coup je n'étais plus dans la clinique, vraiment. prendre à parler plus à l'hôpital mais je là je voulais vraiment me spécialiser dans la promotion de la santé donc tout ce qui est prévention voilà la promotion s'est pas trop connu en france mais déjà je m'intéressais plus aux côtés prévention de prévenir la maladie et là du coup la santé publique ça permet de travailler au niveau de la population et pas juste au niveau de l'individu donc voilà j'ai fait des stages intéressant après ça avec le contact avec le patient me manquait mais bon c'était quand même intéressant Mais du coup, je sentais que je n'étais toujours pas bien. Je pensais que le changement de vie, de partir à Lyon et tout, je me disais, c'est bon, je vais être guérie de mes troubles alimentaires, je n'aurai plus ma dépression, c'est une nouvelle vie. Et tout ça, je n'aurai plus les cours, je n'aurai plus la pression du cours de l'internat. Donc, c'était trop bien. Et en fait, non, c'était horrible. J'ai très mal vécu mes premiers mois à Lyon, alors que j'aime bien cette ville, mais c'est juste que j'étais, moi, pas bien dans ma peau. C'était très compliqué. Je pleurais beaucoup, quasiment tout le temps. Chez moi, j'allais quand même en stage, mais dans un état, je me couchais à 2-3 heures du mat, je ne faisais que manger. Dès que je sortais de mon stage d'internat, je courais dans un supermarché pour m'acheter à manger, enfin, grignoter, enfin bref, c'était vraiment la catastrophe au niveau de ma santé mentale et ma santé physique aussi. Mais bon, je continuais coûte que coûte. Et finalement, j'ai fait un an et demi jusqu'à tomber en burn-out pour différentes raisons, pour des problèmes de santé. Parce que je faisais mon Master 2 en plus à distance, donc il fallait que je le rajoute à mon temps plein d'interne. Et bon bref, c'était hyper galère. Il y avait beaucoup de devoirs à rendre. Je me suis épuisée pour qu'en février 2019, je m'effondre complètement. Que je me casse le poignet. Je ne m'étais jamais rien cassé. Et là, je suis tombée en faisant du footing sur les bords du Rhône, là où il y a des cailloux et tout. Je me suis cassé le poignet. Et à ce moment-là, je ne pouvais plus. Donc j'ai été mise en arrêt pendant un mois. Sauf que moi, qui pensais que je finirais mon internat un jour ou l'autre, j'ai quand même voulu finir le stage que j'étais en train de faire, en sachant que pour valider un stage, il faut être minimum présent au moins quatre mois dans le stage. Donc il fallait pas que je sois arrêtée plus de deux mois. Je crois finalement j'ai été arrêtée un mois ou un mois et demi j'ai été arrêtée. Je suis revenue en stage dans un état, je vous raconte même pas, j'étais en burn out, j'étais épuisée, je faisais pas vraiment du mi-temps quand même, je restais quasiment toute la journée mais j'étais lente, en fait je n'arrivais pas à bosser. Donc j'étais en stage, j'étais assise à mon bureau, j'étais à l'ARS, à l'agence rationnelle de santé, je me revois encore dans mon bureau là toute seule et Je faisais rien. Je n'arrivais pas à avancer. Entre temps, j'ai dû partir à Nancy, passer mes examens du Master 2, tout ça. Enfin bref. J'ai fait une conférence devant 100 ou 200 étudiants en médecine. Bon, un peu trop pour moi qui n'avais pas d'énergie, mais j'ai quand même tenu, tenu, tenu. Puis fin mai, je suis partie de Lyon. Et je suis revenue habiter chez mes parents pendant un an et quelques. Donc j'ai pris une disponibilité. Sachant qu'à l'époque, je n'étais même pas en arrêt de travail, parce que je ne me rendais pas compte que j'étais en burn-out et que c'était... En gros, je me disais, je vais me reposer pendant quelques semaines, ça ira. Non, non, ça a duré plus d'un an. Bref, tout ça pour dire que ça en est passé des choses quand même. Et pourtant, je tenais, je tenais en médecine. J'ai repris en juin 2020 parce que ça a été décalé à cause du confinement et du Covid. En fait, normalement, les débuts de stage, c'est début mai et début novembre. Là, du coup, ça avait été décalé d'un mois, donc c'était début juin. J'étais à la PMI, donc à la protection maternelle et infantile à Lyon. Et j'ai tenu un seul mois. Puis on m'a remise en arrêt de travail en me disant que la médecine c'était toxique pour moi. Et là j'ai décidé d'enfin partir me former en naturopathie. Je suis partie à Saint-Etienne pendant un an. Et quand je suis revenue, il fallait que je fasse un choix. En fait comme on a deux ans en tout, j'avais grillé toutes mes cartouches. Donc en octobre 2021, je n'avais plus de disponibilité. Donc je ne pouvais pas retarder encore mon retour dans l'internat. Il fallait absolument, soit en fait je reprenais l'internat en novembre 2021, ou soit j'arrêtais. Sauf que quand on arrête, c'est pas juste on met en pause et tout. c'est une démission, c'est-à-dire qu'on perd notre place. C'est-à-dire que si je voudrais revenir en médecine aujourd'hui, il faudrait que je recommence. Alors, je ne sais pas si j'aurais tout recommencé depuis le début, mais peut-être, quoi. Je ne pourrais pas revenir, je ne pourrais pas redevenir interne directement. Mais bon, tout ça pour arriver au moment où j'ai envoyé cette fameuse démission. Et franchement, même si pour moi c'était évident quand je l'ai fait... J'ai eu peur des réactions, enfin, après, mes parents, ils étaient préparés, ils savaient que j'allais le faire, je leur ai parlé depuis quelques temps, ils sentaient bien que j'allais vraiment faire ça. Quand je l'ai fait, bon, eux, ils ont toujours ce regret que je ne sois pas allée au bout, donc même, ils m'en parlent encore, enfin, ma mère m'en parle encore aujourd'hui. J'avais peur aussi des réactions de ma famille, j'avais peur de leur annoncer ça, quoi, de leur déception, de, je ne sais pas, de leur faire honte, d'être rejetée par ma famille, enfin, je m'étais tout imaginée. et c'est pour ça aussi que j'avais mis du temps à prendre ces décisions-là, alors que clairement, aujourd'hui, maintenant, mon seul regret... Quand je vois ce qui s'est passé après, mon regret c'était de ne pas l'avoir fait plus tôt en fait, de ne pas avoir arrêté médecine en 5ème année, enfin dès que j'ai commencé à vouloir arrêter médecine quoi. Mais bon, c'est la vie, c'est comme ça. Et ce que j'ai appris en médecine, c'est pas perdu non plus. Donc j'ai envoyé ce mail. Et qu'est-ce qui s'est passé après ? Quand ma démission a été actée, est-ce que le monde s'est écroulé ? Est-ce que j'ai vécu des choses horribles ? Parce que vraiment, j'avais peur de ça aussi. J'avais peur de l'après, qu'est-ce que j'allais devenir, Est-ce que j'ai fini la rue ? Est-ce que j'ai été rejetée par ma famille ? Non, rien de tout ça s'est passé. Au contraire, ça m'a libérée, mais franchement, c'est incroyable. Quand on prend une décision comme ça, alignée à soi et tout, c'est incroyable ce qui se passe quand même. Qu'est-ce qui s'est passé ? En fait, la vie a continué à se dérouler. Et quand je vous disais au début de l'épisode que quand on prend une décision comme ça, qu'on a vraiment peur de prendre cette décision, et en même temps, on sent que c'est la décision qu'il faut prendre, c'est comme si on sautait dans le vide. Mais moi, je ne me suis pas dit que je saute dans le vide et que je vais m'écraser tout en bas. Je me suis dit que je saute dans le vide et que j'aurais un filet qui va me rattraper. Et du coup, pardon, j'allais commencer à pleurer. Mais du coup, en fait, c'est effectivement ce qui s'est passé. La vie m'a rattrapée. Après, moi, j'avais vraiment la croyance que l'univers, la vie et tout, elle me soutient quoi qu'il arrive. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que j'ai donné ma démission. J'avais pas le droit au chômage, on n'a pas le droit au chômage même si cotisé et tout. En fait, je pouvais pas avoir le chômage. J'ai été au RSA quand même, j'ai réussi à avoir le RSA. Et j'ai fait quelque chose qui me tenait à cœur, c'est que je suis partie pendant plusieurs mois faire du woofing. Le woofing, c'est... Alors pardon, je sais pas si vous allez entendre mes bruits de ventre. On voit qu'il fait un peu des bruits depuis tout à l'heure. Le woofing, c'est travailler dans les fermes, genre à mi-temps, c'est où on travaille le matin, et en échange, on a le gîte et le couvert. Et pour dire vrai, en fait, à cette époque-là, donc en fin 2021, je ne savais pas si j'allais devenir maraîchère ou si j'allais devenir naturopathe. Et en plus, je pouvais avoir une opportunité, je pouvais faire de l'alternance et me former au maraîchage sur un an, donc en gros, être payée au SMIC pendant un an et faire moitié études et moitié travail à la ferme. Bref, entre temps, j'ai quand même été naturopathe, j'ai travaillé pour quelqu'un. Bon, ça s'est mal terminé. On a fait de la rupture conventionnelle et tout ça. Ça a duré de février à juin 2022, du coup. En juillet 2022, je suis partie sur le chemin de Compostelle. Franchement, je me suis régalée. Ça pareil, il faudrait que je vous en parle parce que c'est tellement une expérience à faire aussi. Et ensuite, j'ai commencé à être naturopathe. J'ai commencé en fin 2022 à regarder un peu et tout pour vraiment devenir naturopathe à mon compte. Et en fait, en janvier 2023, ce qui s'est passé, c'est qu'on m'a appelée pour travailler dans un magasin bio. À mi-temps, j'ai accepté et je suis restée deux ans. Voilà. Et du côté de ma famille, qu'est-ce qui s'est passé ? Ma grand-mère, elle était en mode « Ok, très bien » . Elle n'a pas eu de réaction incroyable. Je ne sais pas, je m'attendais à être rejetée et tout. Toute ma famille a accepté. Mes parents, ils ont accepté. Et je suis toujours bien vue dans la famille. Je veux dire, il n'y a pas eu... Enfin, mon monde ne s'est pas écroulé. Au contraire, et au niveau de ma santé, qu'est-ce qui s'est passé ? Au fur et à mesure, les idées noires que j'avais de 2015 à 2021, elles se sont évaporées, elles se sont espacées. En sachant que vraiment, j'avais des idées noires tous les jours et que j'avais des envies de suicide, tout ça. J'avais des envies de mourir pendant plusieurs années. Donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Ces pensées-là ont disparu. Elles ont mis un peu de temps. Ce n'est pas le jour où j'ai envoyé ma démission que tout a disparu. Par contre, ça a mis quelques mois. Et là, on est en 2025, je pense que ça fait bien deux ans que je n'ai plus d'idées noires, que j'ai envie de vivre tout simplement. Vraiment, le fait d'avoir arrêté médecine, ça m'a redonné le goût à la vie. Vraiment, littéralement. Parce qu'avant, j'étais en mode survie pendant mes études de médecine, de ma quatrième année jusqu'à ce que j'arrête médecine. J'étais vraiment en mode survie. Même quand je faisais mes études de naturopathie, j'étais hyper mal. Franchement, j'étais très mal alors que je faisais quelque chose qui me passionnait. mais je sentais qu'il y avait toujours quelque chose qui n'était pas aligné. Le jour où j'ai arrêté médecine, ma santé mentale a mis un peu de temps à revenir à la normale. Par rapport à mes troubles du comportement alimentaire, pareil, ça a mis plusieurs mois à se réguler. Après, aujourd'hui, je ne vais pas vous dire que je suis en paix totalement avec la nourriture. J'ai encore un peu, des fois, des petits craquages, tout ça. Bon, après, craquage, oui, c'est ça, c'est que je vais grignoter une boîte de biscuits et tout. Mais ça n'a rien à voir par rapport à avant. Je n'ai plus les voies dans ma tête qui me poussent à aller manger. j'ai plus craving, cette envie répressive de manger, et ça, ça fait tellement du bien. Donc en gros, voilà, avoir raté médecine, enfin, mes études de médecine, ça m'a permis de me libérer, ça m'a permis de retrouver du sens à ma vie, ça m'a permis de faire un métier que j'adore, donc je suis naturopathe aujourd'hui, et je suis 100% à mon compte, parce que j'ai fait 2 ans au magasin bio, puis j'ai arrêté, il y a un début d'année, mais vraiment, vraiment, si toi... Enfin, toi qui écoutes mon audio, si t'as une décision à prendre dans ta vie, ça fait des années que tu... Enfin, des mois, des semaines, des mois, des années que tu hésites à la prendre. Vraiment, fais confiance à la vie. Enfin, moi, c'est ce qui m'a vraiment permis de sauter le pas, parce que j'aurais pu, j'aurais pu... Enfin, j'aurais pu. J'aurais pu reprendre médecine en novembre 2021, mais pour vous dire vrai, je sais pas si... Enfin, je pense que j'aurais fait une énorme bêtise entre-temps. Faut savoir que l'internat... Il y a un interne qui se suicide... tous les six mois à peu près. Enfin, moi, pendant que j'étais interne, il y a eu au moins trois ou quatre suicides. Et ça me fait tellement rire jaune quand je vois dans les articles en général qu'il est écrit. Alors oui, elle était en médecine, mais on n'est pas sûr que c'était la cause du suicide, quoi. Vous savez, quand on est en médecine... ta vie elle tourne à 90% autour de la médecine. Bon après il y en a qui vont dire non et tout, qui vont avoir des situations particulières, mais dans la plupart des cas, bon déjà il faut savoir que la santé mentale des étudiants en médecine, elle est très mauvaise. Vraiment, moi-même, les personnes que je côtoie qui sont en médecine, donc qui sont médecins maintenant, parce que celles qui ont mon âge, qui étaient en études avec moi, elles sont médecins. Ou quand je vais dans des... Par exemple, je suis allée à un mariage d'une amie qui est médecin là, j'ai rencontré d'autres médecins, mais vraiment c'est compliqué d'être médecin, C'est compliqué les études et c'est compliqué ensuite d'être médecin. Ça dépend où on est, toujours. Enfin, ça va très bien et tant mieux. Mais tout ça pour vous dire que la santé mentale des études dans la médecine, elle est vraiment... ça va très très mal. Et aussi c'est très long. Maintenant, 10 ans d'études, 12 ans d'études pour les chirurgiens, c'est très très long. Donc bref. Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, j'ai zéro regret d'avoir arrêté la médecine. Mais vraiment, zéro. Pour moi, c'est la meilleure décision de ma vie. C'est la décision qui a tout changé dans ma vie, qui m'a permis de revoir la vie du bon côté. Maintenant, je suis hyper positive dans ma vie, je suis vraiment. Mais j'adore la vie. Je me dis, mais comment j'ai fait pour avoir des années, pendant des années où je voulais mourir tous les jours, quoi. Mais je me dis, je suis tellement une autre personne. Bien sûr que c'est toujours moi, mais je veux dire que j'ai une façon de voir la vie qui est complètement différente par rapport à il y a quelques années, que je me remercie. Je me remercie d'avoir pris cette décision qui m'a fait tellement, tellement peur. J'ai passé des nuits, j'ai fait tellement de choses pour me dire, mais qu'est-ce que, quel choix je fais, quoi. Alors que je savais depuis longtemps ce que mon cœur voulait, ce que ma vie voulait, en fait. Enfin, je sais pas comment dire. Mais du coup, vraiment, ça a été la libération. Donc aujourd'hui, si j'ai un seul conseil à te dire, c'est ose. Ose faire ce que ton cœur vibre, même si tu dois arrêter des choses, même si tu dois prendre des décisions, et ton entourage te dirait, mais c'est n'importe quoi de faire ça et tout. Après, bien sûr, je ne te dis pas de faire les choses sans réfléchir, mais par contre, si tu sens que tu n'es pas à ta place dans ton travail, que tu sens que dans tes études et tout, ça ne va pas, que tu fais ça pour faire plaisir à tes parents, à ton entourage, que tu fais ça pour des choses extérieures à toi, mais pas... pour toi, pose-toi et je jure, la vie, c'est vraiment ma croyance ancrée en moi, c'est que la vie, elle te soutient toujours. Pour moi, quand tu sautes dans le vide, il y a toujours un filet pour te retenir. La vie, elle te laissera pas t'écraser au sol, mais au contraire. Donc voilà, aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous parler de ce point de bascule dans ma vie, de cette décision qui a tout changé et aujourd'hui, je me remercie, alors pas tous les jours mais presque, d'avoir pris cette décision. d'être dans un métier que j'aime, d'être dans un lieu pareil que j'aime. Du coup, je suis dans une petite ville, je ne suis plus dans les grandes villes parce que je n'aime pas être dans les grandes villes. Même l'hôpital, je trouve que ce n'est pas un endroit. En plus, j'y suis allée énormément pour mon papa qui était handicapé et tout ça. Pendant des années, pendant 20 ans, je suis allée à l'hôpital très régulièrement pour le voir. Et je ne sais pas, je trouve que c'est un lieu. Même, je trouve qu'il y aurait tellement de choses à faire pour rendre ces lieux tellement plus agréables à vivre pour les patients et pour le personnel aussi. Je suis tellement heureuse de pouvoir... faire ce qui me tient à cœur. En plus, en tant qu'entrepreneur, je peux vraiment faire les projets qui me tiennent à cœur. Ça n'a pas de prix pour moi. Votre vie, elle n'a pas de prix. Si aujourd'hui, tu sens que tu es en mode survie, crois-moi, il y a des choses à faire, il y a des solutions. J'espère que tu les trouveras parce que je trouve que la vie peut être tellement belle quand on s'aligne à ce qui compte vraiment pour nous. C'est vrai que j'ai été longtemps loyale envers mes parents de me dire, attends, mes parents vont être tellement déçus que je finisse pas médecine, que j'ai pas... Cette position dans la société, parce que voilà, médecin, c'est quand même très bien vu. Du coup, ça veut dire que tu gagnes beaucoup d'argent, entre guillemets, facilement, parce que les patients, ils viennent à toi forcément facilement. Donc vraiment, j'ai eu à me défaire de toutes les attentes que mes parents avaient envers moi et même à me poser et à me dire, mais qu'est-ce que je veux vraiment, moi, dans ma vie ? Et franchement, ça n'a pas été évident, parce que pendant des années, pendant 20 ans, tu vis pour tes parents, pour faire plaisir à tes parents, et qu'un jour, tu te poses et tu te dis, mais qu'est-ce que j'ai envie de faire, moi, dans ma vie ? Au début, moi, je n'ai pas eu la réponse. Moi, j'ai mis deux ans à avoir la réponse quand j'ai découvert le métier de naturopathe. Tout ça pour vous dire qu'il y a des décisions parfois qui nous font peur. Et en général, les décisions qui nous font le plus peur, c'est les décisions-là qui vont tout changer. Voilà, merci d'avoir écouté. Franchement, c'est un épisode qui me tient beaucoup à cœur. Je sais que mon parcours questionne souvent parce que c'est quand même rare d'entendre, même si je ne suis pas la seule à avoir été médecine après plus de six ans, après sept ans, huit ans ou huit ans. Mais c'est très tabou. Même, en fait, j'avais une personne qui m'avait dit qu'elle voulait en faire son sujet de thèse. Donc, en gros, de faire le sujet de thèse sur les étudiants en médecine qui avaient arrêté la médecine et de savoir ce qu'ils étaient devenus. Je crois qu'elle n'a pas eu de directeur de thèse. Enfin, ça n'a pas été validé comme sujet, quoi. Ce qui est dommage parce que ce serait hyper intéressant de montrer aussi aux étudiants en médecine qui souffrent en études de médecine qu'en fait, il y a moyen de faire autre chose et tout. Alors, je ne dis pas que... Enfin, franchement, c'est génial qu'il y ait des médecins qui adorent la médecine, qui se sont épanouis en médecine, mais la médecine n'est pas faite pour tout le monde. clairement. Quand on dit qu'il faut que ce soit une vocation, je vous le confirme, il faut vraiment que ce soit une vocation parce qu'un long chemin se met beaucoup d'embûches, mais après c'est très beau, franchement, moi j'ai adoré voir les patients, être auprès d'eux, tout ça, mais voilà, c'est un peu quand même une vie de sacrifice. Il faut bien faire son choix en conscience, pareil, quand on devient médecin, et pas faire ça uniquement pour faire plaisir à ses parents. Voilà, allez, je m'arrête là. Je vous souhaite une belle journée, une belle soirée. Prenez soin de vous. N'hésitez pas, si vous voulez qu'on en parle, et tout sera avec grand plaisir. Si vous avez des questions, venez me retrouver sur mon Instagram, mangerpourvivre. Franchement, ça me fait toujours un plaisir de pouvoir parler avec vous. J'ai parlé avec beaucoup de médecins, de jeunes médecins ou d'étudiants en médecine. via mon compte Instagram, qui se posent des questions et tout, qui veulent juste savoir mon retour d'expérience. Et ça va être grand plaisir que j'en parle de ce sujet-là, parce que je trouve que c'est un sujet trop tabou, le fait d'être malade en études de médecine et le fait de vouloir arrêter l'étude de médecine. Donc voilà, j'en parle avec grand plaisir. Et moi, je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode. Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc on voit.

Chapters

  • LA décision qui a changé ma vie

    00:56

  • Ce qui s'est passé avant de prendre cette décision

    06:41

  • Ma vie après la démission

    14:10

  • Et si tu osais ?

    21:41

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Description

Et si tout pouvait basculer en un seul mail ? 📩 en une seule décision ?

En octobre 2021, après 8 ans de médecine, j’ai fait ce que beaucoup considéraient comme impensable : j’ai démissionné de mon internat de médecine.

Derrière ce geste "simple", envoyer un mail pour informer mon employeur de ma décision, il y avait des années de souffrance, de doutes, de burn-out, de dépression, de troubles de comportement alimentaire…

et une seule certitude : si je continuais, je me perdais.


Ce jour-là, j’ai sauté dans le vide.

J’avais peur de tout perdre : l’amour de ma famille et de mes parents, ma place dans la société, une carrière de prestige.

Mais, au fond de moi, je savais que c'était ce qu'il fallait que je fasse, depuis trop longtemps...

Je sentais que c'était LA bonne décision pour retrouver du sens à ma Vie.


Et, tu sais quoi ?
Non seulement le monde ne s’est pas écroulé… mais il s’est ouvert. 💫

Je n'ai jamais été aussi heureuse et épanouie que maintenant.

Après cette décision, la Vie m'a réservé bien des surprises.


Mon seul regret : ne pas avoir arrêté médecine avant...


Dans cet épisode, je te raconte ce moment charnière de ma vie, le plus courageux, le plus libérateur.


Peut-être que mon histoire résonnera avec la tienne.


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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer l'habit à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces juste pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Hello, bienvenue dans cet épisode. Cet épisode va être un peu particulier parce que je vais te parler d'un point, d'un moment très précis de ma vie. Ce point de bascule... Où tu sens qu'en prenant cette décision, rien ne sera plus jamais comme avant. Que tout va changer. C'est comme si tu faisais un saut dans le vide et que tu savais que tu allais être rattrapé d'une manière ou d'une autre, mais tu ne sais pas comment. C'est ce que j'ai vécu en 2021, quand j'ai envoyé ma démission de mon internat de médecine. C'était en octobre, quelques jours avant de reprendre l'internat, qui devait commencer au début novembre. J'ai écrit ce mail que j'ai envoyé aux hospices civils de Lyon, là où je faisais mon internat, où je dis simplement que je démissionne de l'internat. En retour, j'ai eu un mail en me disant, vous êtes bien sûr et tout ça. Voilà, moi j'étais sûre et certaine de ma décision. Donc, ça a été entre guillemets facile. En fait, le vrai terme, c'est plutôt que c'était évident que c'était ce que j'avais à faire. Mais les années qui ont précédé ce moment-là, ce point de bascule, elles ont été tellement difficiles, tellement douloureuses. Vraiment, j'ai connu l'enfer. J'ai connu la souffrance mentale à un stade où je ne pensais pas pouvoir m'en relever. J'ai connu la dépression, j'ai connu les troubles du comportement alimentaire, j'ai connu le burn-out, j'ai connu l'isolement et... vraiment cette souffrance qu'on a en soi. Je sais pas, en fait c'est impossible à décrire mais je pense que si vous avez connu la dépression et tout, vous pouvez comprendre ce que je dis. Mais voilà, aujourd'hui je voulais vous parler de ce moment là. Pourquoi ? Parce que quand je raconte mon parcours, quand je dis que j'ai fait médecine et que j'ai arrêté au bout de huit ans, la plupart des personnes elles vont me regarder Comme si elles n'avaient pas bien compris. Hyper stupéfaites en mode, attends, au bout de 8 ans de médecine, t'as arrêté ? Mais il ne te restait que 2 ans à faire. C'était pas beaucoup. Et quelques-unes me regardaient plutôt avec les yeux qui brillent, surtout celles qui ont fait médecine, même des médecins, même des gens qui sont médecins, qui vont me dire, ah ouais, c'est fou d'avoir pu faire ça, d'avoir pu arrêter, d'avoir fait autre chose et tout, c'est incroyable. C'est hyper courageux. Même d'autres personnes qui ne sont pas de médecine aussi qui vont dire ça. Pour moi, clairement, ça a été la décision. Donc la plus difficile à prendre pendant des années en fait. Puis évidente, enfin c'était tellement évident le jour où je l'ai fait, où j'ai envoyé ce mail. Et à la fois la décision qui a tout changé dans ma vie. Mais littéralement. Déjà ça m'a permis de me sortir de ma dépression. Ça m'a permis de guérir peu à peu mes troubles de comportement alimentaire. Ça m'a permis de faire vraiment ce que je voulais. Plus pour faire plaisir à mes parents, mais pour moi vivre la vie que je voulais. En fait pour faire simple... Quand on est en médecine, on a, on va dire, 10 ans. Maintenant, ça change un peu et tout, c'est 12 ans pour les chirurgiens. Maintenant, enfin, non, sinon, c'est 10 ans. Donc, moi, j'avais 10 années d'études à faire. Donc, voilà, au début, on a les 6 années qui sont le tronc commun. Alors là, je parle à mon époque, enfin, à mon époque, il n'y a pas très longtemps non plus, mais il y a eu plein de réformes. Mais bon, on va dire que quand j'y étais, c'était 6 années de tronc commun. On passait le concours de l'internat, on était 8. 8 000 ou 9 000 au niveau national. Puis, on choisissait notre spécialisation, notre spécialité et le lieu où on voulait faire notre internat. Puis, on avait 4 ans d'internat. C'est-à-dire tous les 6 mois, en fait, on est interne, donc on est à temps plein à l'hôpital et on a des stages de 6 mois. Et voilà, on change d'endroit tous les 6 mois. Des fois, on peut renouveler, on peut être un an au même endroit. Mais en tout cas, voilà, on a des stages et tout ça. À côté de ça, on a des cours. À côté de ça, moi, j'avais mes masters à passer. Je suis allée à Paris, je suis allée à Nancy. Il y a plein de choses à côté. Surtout qu'avec la réforme au mois dans lequel j'étais, il y avait plein de cours à faire sur une plateforme. En plus, on était surveillés par rapport à ça, il fallait rendre des comptes. On avait différentes phases dans l'internat, il y avait trois phases. Et à chaque fois qu'on passait une phase, il fallait passer devant un jury, il fallait un peu rendre des comptes. Donc moi, quand j'ai arrêté médecine, au bout exactement de 7 ans et demi de stage d'internat validé, parce que j'en avais fait un autre, je n'avais commencé un autre, mais je n'avais pas fini parce que j'étais en arrêt maladie. En fait, il me restait donc deux ans et demi, donc il me restait cinq stages à faire de six mois à valider. Il me restait mon mémoire à faire, ma thèse à faire, et voilà. Et clairement, je ne pouvais plus. Clairement, mon corps m'a envoyé des signaux pendant des années, des années, des années, donc avec le burn-out, la dépression, tout ça. que j'ai pas, enfin, que j'ai pas voulu écouter, si, que moi j'écoutais, je cherchais une autre voie, mais je savais pas quoi faire d'autre, parce que aussi, le truc, c'est que quand on est en médecine, on est tellement enfermé dans les études médicales, qu'on se dit qu'il y a que la médecine qui existe, en fait, on sait pas quoi faire d'autre, et ce qui est très bâtard, si je peux dire ça, c'est que même si j'ai validé 7 ans et demi, donc je suis à bac plus 7, quoi, j'ai pas de diplôme, alors si, bien sûr, j'ai mes diplômes de, qui valident ma métro, trois premières années, puis mes autres, enfin en gros, le niveau licence, puis le niveau master, mais bon, après, c'est pas intitulé licence ou master, c'est diplôme d'approfondissement, c'est comment, des études médicales ou des sciences médicales, je sais plus trop comment c'est dit, voilà, donc j'ai quand même ces diplômes-là, qui prouvent que j'ai fait médecine, mais par contre, je sais pas trop comment les utiliser pour faire autre chose, ça c'est pas grave, parce que du coup, je me suis orientée en naturopathie, donc c'est même pas reconnu par l'État pour l'instant. Donc j'avais même pas besoin de diplôme. Après avoir fait médecine, ça m'aide beaucoup. Mais en fait, pourquoi j'ai mis autant de temps à prendre cette décision ? Pourquoi j'ai mis, finalement, en fait, j'ai très bien vécu, enfin j'ai bien vécu ma première année, j'ai réussi du premier coup. Ensuite j'ai fait deuxième et troisième année, j'ai vécu ma meilleure vie. Je pense que ça fait partie de mes meilleures années de vie. Mais tout à bas à ce qu'il y a, quand je suis devenue externe, que j'ai passé toutes mes matinées à l'hôpital, que j'ai fait des gardes de 24 heures, tout ça. Donc en fait depuis fin 2014 j'avais... On va dire plutôt en 2015, je commençais à vouloir arrêter médecine, à regarder ce que je pouvais faire d'autre. Mais mes parents me disaient, ben non, tu continues, t'as déjà fait le plus dur, t'as passé la première année, tout ça, donc tu continues. Tu continues quoi, tu finis les études, même si ma mère, elle voyait bien que ça n'allait pas, elle me payait des séances de psy, elle voyait que je prenais énormément de poids, qu'il se passait des trucs, mais bon, après moi je parlais pas trop de ce qui se passait, parce que j'avais un peu honte, et parce que je me rendais pas compte que c'était grave en fait ce que je vivais, dans ma dépression, tout ça. et du coup Donc, on va dire 2015, j'ai commencé à vouloir regarder quoi faire d'autre. Je n'ai pas trouvé. Enfin, je regardais pour être webdesigneuse. J'avais regardé pour ouvrir un salon de thé. Enfin, voilà. Mais moi-même, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie parce que j'avais tellement été habituée à faire ce que mes parents me disaient de faire que je ne me suis jamais posé la question de moi, qu'est-ce que je voulais vraiment. Bon, ok. Donc, depuis 2015, j'avais envie, en sachant que c'est 6 ans après que j'ai envoyé ma démission. Donc les années passent, moi j'ai envie d'arrêter médecine, mes parents ne veulent pas, et moi je ne me vois pas arrêter, ne pas avoir d'argent, je ne savais pas quoi faire. Donc j'ai continué, j'ai continué, j'ai continué, jusqu'en janvier 2017 où j'ai découvert par hasard la naturopathie sur internet, et je me suis dit mais bingo c'est le métier que je veux faire. Et en fait mes parents m'ont dit ok pourquoi pas, mais par contre tu passes le concours de l'internat, donc en juin 2017. et tu deviens interne et en fait ce qu'on pouvait faire c'est qu'au bout d'un an d'internat, donc en ayant validé deux stages, on pouvait prendre un à deux ans de disponibilité, c'est à dire qu'on n'était pas payé, par contre on gardait notre place dans l'internat. Donc il me disait tu valideras tes deux stages et tu te mettra en disponibilité et tu te formeras en naturopathie, c'est moi ce que je me disais aussi ça pour me pousser à continuer. Sauf que quelques jours avant le concours de l'internat je m'effondre en pleurs auprès de ma mère en mode en fait que je vais pas y arriver, que c'est pas possible quoi, que j'ai plus envie de continuer médecine, en sachant que de 2014 à 2017, j'allais en stage et tout, et encore, j'ai quand même fait pas mal de... Enfin, il y a eu des moments où je n'allais pas en stage, parce que, en fait, j'étais vraiment prise dans les troubles du comportement alimentaire, je passais mes journées à manger, je pensais qu'à ça. Donc, limite, je ne révisais même pas, en fait, au concours de l'internat, j'ai très peu révisé, même si on avait des conférences le soir et tout, mais j'avais du mal à tenir le rythme, parce que je passais ma vie à manger, J'étais vraiment une droguée de la bouffe Donc voilà, je passe quand même le concours de l'internat, j'ai un résultat qui est quand même assez bien, je finis dans 2700 sur 8500, donc ça va, j'ai le choix par rapport aux spécialisations et tout. Je choisis Lyon parce que Marseille, je n'en pouvais plus, je venais de vivre 6 ans à Marseille, je n'aime pas cette ville, après elle est sympa en vacances, mais à y vivre c'est un peu compliqué pour une jeune femme en plus et tout. Donc je suis partie à Lyon et j'ai choisi la santé publique, c'est une spécialisation un peu particulière parce que du coup je n'étais plus dans la clinique, vraiment. prendre à parler plus à l'hôpital mais je là je voulais vraiment me spécialiser dans la promotion de la santé donc tout ce qui est prévention voilà la promotion s'est pas trop connu en france mais déjà je m'intéressais plus aux côtés prévention de prévenir la maladie et là du coup la santé publique ça permet de travailler au niveau de la population et pas juste au niveau de l'individu donc voilà j'ai fait des stages intéressant après ça avec le contact avec le patient me manquait mais bon c'était quand même intéressant Mais du coup, je sentais que je n'étais toujours pas bien. Je pensais que le changement de vie, de partir à Lyon et tout, je me disais, c'est bon, je vais être guérie de mes troubles alimentaires, je n'aurai plus ma dépression, c'est une nouvelle vie. Et tout ça, je n'aurai plus les cours, je n'aurai plus la pression du cours de l'internat. Donc, c'était trop bien. Et en fait, non, c'était horrible. J'ai très mal vécu mes premiers mois à Lyon, alors que j'aime bien cette ville, mais c'est juste que j'étais, moi, pas bien dans ma peau. C'était très compliqué. Je pleurais beaucoup, quasiment tout le temps. Chez moi, j'allais quand même en stage, mais dans un état, je me couchais à 2-3 heures du mat, je ne faisais que manger. Dès que je sortais de mon stage d'internat, je courais dans un supermarché pour m'acheter à manger, enfin, grignoter, enfin bref, c'était vraiment la catastrophe au niveau de ma santé mentale et ma santé physique aussi. Mais bon, je continuais coûte que coûte. Et finalement, j'ai fait un an et demi jusqu'à tomber en burn-out pour différentes raisons, pour des problèmes de santé. Parce que je faisais mon Master 2 en plus à distance, donc il fallait que je le rajoute à mon temps plein d'interne. Et bon bref, c'était hyper galère. Il y avait beaucoup de devoirs à rendre. Je me suis épuisée pour qu'en février 2019, je m'effondre complètement. Que je me casse le poignet. Je ne m'étais jamais rien cassé. Et là, je suis tombée en faisant du footing sur les bords du Rhône, là où il y a des cailloux et tout. Je me suis cassé le poignet. Et à ce moment-là, je ne pouvais plus. Donc j'ai été mise en arrêt pendant un mois. Sauf que moi, qui pensais que je finirais mon internat un jour ou l'autre, j'ai quand même voulu finir le stage que j'étais en train de faire, en sachant que pour valider un stage, il faut être minimum présent au moins quatre mois dans le stage. Donc il fallait pas que je sois arrêtée plus de deux mois. Je crois finalement j'ai été arrêtée un mois ou un mois et demi j'ai été arrêtée. Je suis revenue en stage dans un état, je vous raconte même pas, j'étais en burn out, j'étais épuisée, je faisais pas vraiment du mi-temps quand même, je restais quasiment toute la journée mais j'étais lente, en fait je n'arrivais pas à bosser. Donc j'étais en stage, j'étais assise à mon bureau, j'étais à l'ARS, à l'agence rationnelle de santé, je me revois encore dans mon bureau là toute seule et Je faisais rien. Je n'arrivais pas à avancer. Entre temps, j'ai dû partir à Nancy, passer mes examens du Master 2, tout ça. Enfin bref. J'ai fait une conférence devant 100 ou 200 étudiants en médecine. Bon, un peu trop pour moi qui n'avais pas d'énergie, mais j'ai quand même tenu, tenu, tenu. Puis fin mai, je suis partie de Lyon. Et je suis revenue habiter chez mes parents pendant un an et quelques. Donc j'ai pris une disponibilité. Sachant qu'à l'époque, je n'étais même pas en arrêt de travail, parce que je ne me rendais pas compte que j'étais en burn-out et que c'était... En gros, je me disais, je vais me reposer pendant quelques semaines, ça ira. Non, non, ça a duré plus d'un an. Bref, tout ça pour dire que ça en est passé des choses quand même. Et pourtant, je tenais, je tenais en médecine. J'ai repris en juin 2020 parce que ça a été décalé à cause du confinement et du Covid. En fait, normalement, les débuts de stage, c'est début mai et début novembre. Là, du coup, ça avait été décalé d'un mois, donc c'était début juin. J'étais à la PMI, donc à la protection maternelle et infantile à Lyon. Et j'ai tenu un seul mois. Puis on m'a remise en arrêt de travail en me disant que la médecine c'était toxique pour moi. Et là j'ai décidé d'enfin partir me former en naturopathie. Je suis partie à Saint-Etienne pendant un an. Et quand je suis revenue, il fallait que je fasse un choix. En fait comme on a deux ans en tout, j'avais grillé toutes mes cartouches. Donc en octobre 2021, je n'avais plus de disponibilité. Donc je ne pouvais pas retarder encore mon retour dans l'internat. Il fallait absolument, soit en fait je reprenais l'internat en novembre 2021, ou soit j'arrêtais. Sauf que quand on arrête, c'est pas juste on met en pause et tout. c'est une démission, c'est-à-dire qu'on perd notre place. C'est-à-dire que si je voudrais revenir en médecine aujourd'hui, il faudrait que je recommence. Alors, je ne sais pas si j'aurais tout recommencé depuis le début, mais peut-être, quoi. Je ne pourrais pas revenir, je ne pourrais pas redevenir interne directement. Mais bon, tout ça pour arriver au moment où j'ai envoyé cette fameuse démission. Et franchement, même si pour moi c'était évident quand je l'ai fait... J'ai eu peur des réactions, enfin, après, mes parents, ils étaient préparés, ils savaient que j'allais le faire, je leur ai parlé depuis quelques temps, ils sentaient bien que j'allais vraiment faire ça. Quand je l'ai fait, bon, eux, ils ont toujours ce regret que je ne sois pas allée au bout, donc même, ils m'en parlent encore, enfin, ma mère m'en parle encore aujourd'hui. J'avais peur aussi des réactions de ma famille, j'avais peur de leur annoncer ça, quoi, de leur déception, de, je ne sais pas, de leur faire honte, d'être rejetée par ma famille, enfin, je m'étais tout imaginée. et c'est pour ça aussi que j'avais mis du temps à prendre ces décisions-là, alors que clairement, aujourd'hui, maintenant, mon seul regret... Quand je vois ce qui s'est passé après, mon regret c'était de ne pas l'avoir fait plus tôt en fait, de ne pas avoir arrêté médecine en 5ème année, enfin dès que j'ai commencé à vouloir arrêter médecine quoi. Mais bon, c'est la vie, c'est comme ça. Et ce que j'ai appris en médecine, c'est pas perdu non plus. Donc j'ai envoyé ce mail. Et qu'est-ce qui s'est passé après ? Quand ma démission a été actée, est-ce que le monde s'est écroulé ? Est-ce que j'ai vécu des choses horribles ? Parce que vraiment, j'avais peur de ça aussi. J'avais peur de l'après, qu'est-ce que j'allais devenir, Est-ce que j'ai fini la rue ? Est-ce que j'ai été rejetée par ma famille ? Non, rien de tout ça s'est passé. Au contraire, ça m'a libérée, mais franchement, c'est incroyable. Quand on prend une décision comme ça, alignée à soi et tout, c'est incroyable ce qui se passe quand même. Qu'est-ce qui s'est passé ? En fait, la vie a continué à se dérouler. Et quand je vous disais au début de l'épisode que quand on prend une décision comme ça, qu'on a vraiment peur de prendre cette décision, et en même temps, on sent que c'est la décision qu'il faut prendre, c'est comme si on sautait dans le vide. Mais moi, je ne me suis pas dit que je saute dans le vide et que je vais m'écraser tout en bas. Je me suis dit que je saute dans le vide et que j'aurais un filet qui va me rattraper. Et du coup, pardon, j'allais commencer à pleurer. Mais du coup, en fait, c'est effectivement ce qui s'est passé. La vie m'a rattrapée. Après, moi, j'avais vraiment la croyance que l'univers, la vie et tout, elle me soutient quoi qu'il arrive. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que j'ai donné ma démission. J'avais pas le droit au chômage, on n'a pas le droit au chômage même si cotisé et tout. En fait, je pouvais pas avoir le chômage. J'ai été au RSA quand même, j'ai réussi à avoir le RSA. Et j'ai fait quelque chose qui me tenait à cœur, c'est que je suis partie pendant plusieurs mois faire du woofing. Le woofing, c'est... Alors pardon, je sais pas si vous allez entendre mes bruits de ventre. On voit qu'il fait un peu des bruits depuis tout à l'heure. Le woofing, c'est travailler dans les fermes, genre à mi-temps, c'est où on travaille le matin, et en échange, on a le gîte et le couvert. Et pour dire vrai, en fait, à cette époque-là, donc en fin 2021, je ne savais pas si j'allais devenir maraîchère ou si j'allais devenir naturopathe. Et en plus, je pouvais avoir une opportunité, je pouvais faire de l'alternance et me former au maraîchage sur un an, donc en gros, être payée au SMIC pendant un an et faire moitié études et moitié travail à la ferme. Bref, entre temps, j'ai quand même été naturopathe, j'ai travaillé pour quelqu'un. Bon, ça s'est mal terminé. On a fait de la rupture conventionnelle et tout ça. Ça a duré de février à juin 2022, du coup. En juillet 2022, je suis partie sur le chemin de Compostelle. Franchement, je me suis régalée. Ça pareil, il faudrait que je vous en parle parce que c'est tellement une expérience à faire aussi. Et ensuite, j'ai commencé à être naturopathe. J'ai commencé en fin 2022 à regarder un peu et tout pour vraiment devenir naturopathe à mon compte. Et en fait, en janvier 2023, ce qui s'est passé, c'est qu'on m'a appelée pour travailler dans un magasin bio. À mi-temps, j'ai accepté et je suis restée deux ans. Voilà. Et du côté de ma famille, qu'est-ce qui s'est passé ? Ma grand-mère, elle était en mode « Ok, très bien » . Elle n'a pas eu de réaction incroyable. Je ne sais pas, je m'attendais à être rejetée et tout. Toute ma famille a accepté. Mes parents, ils ont accepté. Et je suis toujours bien vue dans la famille. Je veux dire, il n'y a pas eu... Enfin, mon monde ne s'est pas écroulé. Au contraire, et au niveau de ma santé, qu'est-ce qui s'est passé ? Au fur et à mesure, les idées noires que j'avais de 2015 à 2021, elles se sont évaporées, elles se sont espacées. En sachant que vraiment, j'avais des idées noires tous les jours et que j'avais des envies de suicide, tout ça. J'avais des envies de mourir pendant plusieurs années. Donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Ces pensées-là ont disparu. Elles ont mis un peu de temps. Ce n'est pas le jour où j'ai envoyé ma démission que tout a disparu. Par contre, ça a mis quelques mois. Et là, on est en 2025, je pense que ça fait bien deux ans que je n'ai plus d'idées noires, que j'ai envie de vivre tout simplement. Vraiment, le fait d'avoir arrêté médecine, ça m'a redonné le goût à la vie. Vraiment, littéralement. Parce qu'avant, j'étais en mode survie pendant mes études de médecine, de ma quatrième année jusqu'à ce que j'arrête médecine. J'étais vraiment en mode survie. Même quand je faisais mes études de naturopathie, j'étais hyper mal. Franchement, j'étais très mal alors que je faisais quelque chose qui me passionnait. mais je sentais qu'il y avait toujours quelque chose qui n'était pas aligné. Le jour où j'ai arrêté médecine, ma santé mentale a mis un peu de temps à revenir à la normale. Par rapport à mes troubles du comportement alimentaire, pareil, ça a mis plusieurs mois à se réguler. Après, aujourd'hui, je ne vais pas vous dire que je suis en paix totalement avec la nourriture. J'ai encore un peu, des fois, des petits craquages, tout ça. Bon, après, craquage, oui, c'est ça, c'est que je vais grignoter une boîte de biscuits et tout. Mais ça n'a rien à voir par rapport à avant. Je n'ai plus les voies dans ma tête qui me poussent à aller manger. j'ai plus craving, cette envie répressive de manger, et ça, ça fait tellement du bien. Donc en gros, voilà, avoir raté médecine, enfin, mes études de médecine, ça m'a permis de me libérer, ça m'a permis de retrouver du sens à ma vie, ça m'a permis de faire un métier que j'adore, donc je suis naturopathe aujourd'hui, et je suis 100% à mon compte, parce que j'ai fait 2 ans au magasin bio, puis j'ai arrêté, il y a un début d'année, mais vraiment, vraiment, si toi... Enfin, toi qui écoutes mon audio, si t'as une décision à prendre dans ta vie, ça fait des années que tu... Enfin, des mois, des semaines, des mois, des années que tu hésites à la prendre. Vraiment, fais confiance à la vie. Enfin, moi, c'est ce qui m'a vraiment permis de sauter le pas, parce que j'aurais pu, j'aurais pu... Enfin, j'aurais pu. J'aurais pu reprendre médecine en novembre 2021, mais pour vous dire vrai, je sais pas si... Enfin, je pense que j'aurais fait une énorme bêtise entre-temps. Faut savoir que l'internat... Il y a un interne qui se suicide... tous les six mois à peu près. Enfin, moi, pendant que j'étais interne, il y a eu au moins trois ou quatre suicides. Et ça me fait tellement rire jaune quand je vois dans les articles en général qu'il est écrit. Alors oui, elle était en médecine, mais on n'est pas sûr que c'était la cause du suicide, quoi. Vous savez, quand on est en médecine... ta vie elle tourne à 90% autour de la médecine. Bon après il y en a qui vont dire non et tout, qui vont avoir des situations particulières, mais dans la plupart des cas, bon déjà il faut savoir que la santé mentale des étudiants en médecine, elle est très mauvaise. Vraiment, moi-même, les personnes que je côtoie qui sont en médecine, donc qui sont médecins maintenant, parce que celles qui ont mon âge, qui étaient en études avec moi, elles sont médecins. Ou quand je vais dans des... Par exemple, je suis allée à un mariage d'une amie qui est médecin là, j'ai rencontré d'autres médecins, mais vraiment c'est compliqué d'être médecin, C'est compliqué les études et c'est compliqué ensuite d'être médecin. Ça dépend où on est, toujours. Enfin, ça va très bien et tant mieux. Mais tout ça pour vous dire que la santé mentale des études dans la médecine, elle est vraiment... ça va très très mal. Et aussi c'est très long. Maintenant, 10 ans d'études, 12 ans d'études pour les chirurgiens, c'est très très long. Donc bref. Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, j'ai zéro regret d'avoir arrêté la médecine. Mais vraiment, zéro. Pour moi, c'est la meilleure décision de ma vie. C'est la décision qui a tout changé dans ma vie, qui m'a permis de revoir la vie du bon côté. Maintenant, je suis hyper positive dans ma vie, je suis vraiment. Mais j'adore la vie. Je me dis, mais comment j'ai fait pour avoir des années, pendant des années où je voulais mourir tous les jours, quoi. Mais je me dis, je suis tellement une autre personne. Bien sûr que c'est toujours moi, mais je veux dire que j'ai une façon de voir la vie qui est complètement différente par rapport à il y a quelques années, que je me remercie. Je me remercie d'avoir pris cette décision qui m'a fait tellement, tellement peur. J'ai passé des nuits, j'ai fait tellement de choses pour me dire, mais qu'est-ce que, quel choix je fais, quoi. Alors que je savais depuis longtemps ce que mon cœur voulait, ce que ma vie voulait, en fait. Enfin, je sais pas comment dire. Mais du coup, vraiment, ça a été la libération. Donc aujourd'hui, si j'ai un seul conseil à te dire, c'est ose. Ose faire ce que ton cœur vibre, même si tu dois arrêter des choses, même si tu dois prendre des décisions, et ton entourage te dirait, mais c'est n'importe quoi de faire ça et tout. Après, bien sûr, je ne te dis pas de faire les choses sans réfléchir, mais par contre, si tu sens que tu n'es pas à ta place dans ton travail, que tu sens que dans tes études et tout, ça ne va pas, que tu fais ça pour faire plaisir à tes parents, à ton entourage, que tu fais ça pour des choses extérieures à toi, mais pas... pour toi, pose-toi et je jure, la vie, c'est vraiment ma croyance ancrée en moi, c'est que la vie, elle te soutient toujours. Pour moi, quand tu sautes dans le vide, il y a toujours un filet pour te retenir. La vie, elle te laissera pas t'écraser au sol, mais au contraire. Donc voilà, aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous parler de ce point de bascule dans ma vie, de cette décision qui a tout changé et aujourd'hui, je me remercie, alors pas tous les jours mais presque, d'avoir pris cette décision. d'être dans un métier que j'aime, d'être dans un lieu pareil que j'aime. Du coup, je suis dans une petite ville, je ne suis plus dans les grandes villes parce que je n'aime pas être dans les grandes villes. Même l'hôpital, je trouve que ce n'est pas un endroit. En plus, j'y suis allée énormément pour mon papa qui était handicapé et tout ça. Pendant des années, pendant 20 ans, je suis allée à l'hôpital très régulièrement pour le voir. Et je ne sais pas, je trouve que c'est un lieu. Même, je trouve qu'il y aurait tellement de choses à faire pour rendre ces lieux tellement plus agréables à vivre pour les patients et pour le personnel aussi. Je suis tellement heureuse de pouvoir... faire ce qui me tient à cœur. En plus, en tant qu'entrepreneur, je peux vraiment faire les projets qui me tiennent à cœur. Ça n'a pas de prix pour moi. Votre vie, elle n'a pas de prix. Si aujourd'hui, tu sens que tu es en mode survie, crois-moi, il y a des choses à faire, il y a des solutions. J'espère que tu les trouveras parce que je trouve que la vie peut être tellement belle quand on s'aligne à ce qui compte vraiment pour nous. C'est vrai que j'ai été longtemps loyale envers mes parents de me dire, attends, mes parents vont être tellement déçus que je finisse pas médecine, que j'ai pas... Cette position dans la société, parce que voilà, médecin, c'est quand même très bien vu. Du coup, ça veut dire que tu gagnes beaucoup d'argent, entre guillemets, facilement, parce que les patients, ils viennent à toi forcément facilement. Donc vraiment, j'ai eu à me défaire de toutes les attentes que mes parents avaient envers moi et même à me poser et à me dire, mais qu'est-ce que je veux vraiment, moi, dans ma vie ? Et franchement, ça n'a pas été évident, parce que pendant des années, pendant 20 ans, tu vis pour tes parents, pour faire plaisir à tes parents, et qu'un jour, tu te poses et tu te dis, mais qu'est-ce que j'ai envie de faire, moi, dans ma vie ? Au début, moi, je n'ai pas eu la réponse. Moi, j'ai mis deux ans à avoir la réponse quand j'ai découvert le métier de naturopathe. Tout ça pour vous dire qu'il y a des décisions parfois qui nous font peur. Et en général, les décisions qui nous font le plus peur, c'est les décisions-là qui vont tout changer. Voilà, merci d'avoir écouté. Franchement, c'est un épisode qui me tient beaucoup à cœur. Je sais que mon parcours questionne souvent parce que c'est quand même rare d'entendre, même si je ne suis pas la seule à avoir été médecine après plus de six ans, après sept ans, huit ans ou huit ans. Mais c'est très tabou. Même, en fait, j'avais une personne qui m'avait dit qu'elle voulait en faire son sujet de thèse. Donc, en gros, de faire le sujet de thèse sur les étudiants en médecine qui avaient arrêté la médecine et de savoir ce qu'ils étaient devenus. Je crois qu'elle n'a pas eu de directeur de thèse. Enfin, ça n'a pas été validé comme sujet, quoi. Ce qui est dommage parce que ce serait hyper intéressant de montrer aussi aux étudiants en médecine qui souffrent en études de médecine qu'en fait, il y a moyen de faire autre chose et tout. Alors, je ne dis pas que... Enfin, franchement, c'est génial qu'il y ait des médecins qui adorent la médecine, qui se sont épanouis en médecine, mais la médecine n'est pas faite pour tout le monde. clairement. Quand on dit qu'il faut que ce soit une vocation, je vous le confirme, il faut vraiment que ce soit une vocation parce qu'un long chemin se met beaucoup d'embûches, mais après c'est très beau, franchement, moi j'ai adoré voir les patients, être auprès d'eux, tout ça, mais voilà, c'est un peu quand même une vie de sacrifice. Il faut bien faire son choix en conscience, pareil, quand on devient médecin, et pas faire ça uniquement pour faire plaisir à ses parents. Voilà, allez, je m'arrête là. Je vous souhaite une belle journée, une belle soirée. Prenez soin de vous. N'hésitez pas, si vous voulez qu'on en parle, et tout sera avec grand plaisir. Si vous avez des questions, venez me retrouver sur mon Instagram, mangerpourvivre. Franchement, ça me fait toujours un plaisir de pouvoir parler avec vous. J'ai parlé avec beaucoup de médecins, de jeunes médecins ou d'étudiants en médecine. via mon compte Instagram, qui se posent des questions et tout, qui veulent juste savoir mon retour d'expérience. Et ça va être grand plaisir que j'en parle de ce sujet-là, parce que je trouve que c'est un sujet trop tabou, le fait d'être malade en études de médecine et le fait de vouloir arrêter l'étude de médecine. Donc voilà, j'en parle avec grand plaisir. Et moi, je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode. Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc on voit.

Chapters

  • LA décision qui a changé ma vie

    00:56

  • Ce qui s'est passé avant de prendre cette décision

    06:41

  • Ma vie après la démission

    14:10

  • Et si tu osais ?

    21:41

Description

Et si tout pouvait basculer en un seul mail ? 📩 en une seule décision ?

En octobre 2021, après 8 ans de médecine, j’ai fait ce que beaucoup considéraient comme impensable : j’ai démissionné de mon internat de médecine.

Derrière ce geste "simple", envoyer un mail pour informer mon employeur de ma décision, il y avait des années de souffrance, de doutes, de burn-out, de dépression, de troubles de comportement alimentaire…

et une seule certitude : si je continuais, je me perdais.


Ce jour-là, j’ai sauté dans le vide.

J’avais peur de tout perdre : l’amour de ma famille et de mes parents, ma place dans la société, une carrière de prestige.

Mais, au fond de moi, je savais que c'était ce qu'il fallait que je fasse, depuis trop longtemps...

Je sentais que c'était LA bonne décision pour retrouver du sens à ma Vie.


Et, tu sais quoi ?
Non seulement le monde ne s’est pas écroulé… mais il s’est ouvert. 💫

Je n'ai jamais été aussi heureuse et épanouie que maintenant.

Après cette décision, la Vie m'a réservé bien des surprises.


Mon seul regret : ne pas avoir arrêté médecine avant...


Dans cet épisode, je te raconte ce moment charnière de ma vie, le plus courageux, le plus libérateur.


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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer l'habit à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces juste pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Hello, bienvenue dans cet épisode. Cet épisode va être un peu particulier parce que je vais te parler d'un point, d'un moment très précis de ma vie. Ce point de bascule... Où tu sens qu'en prenant cette décision, rien ne sera plus jamais comme avant. Que tout va changer. C'est comme si tu faisais un saut dans le vide et que tu savais que tu allais être rattrapé d'une manière ou d'une autre, mais tu ne sais pas comment. C'est ce que j'ai vécu en 2021, quand j'ai envoyé ma démission de mon internat de médecine. C'était en octobre, quelques jours avant de reprendre l'internat, qui devait commencer au début novembre. J'ai écrit ce mail que j'ai envoyé aux hospices civils de Lyon, là où je faisais mon internat, où je dis simplement que je démissionne de l'internat. En retour, j'ai eu un mail en me disant, vous êtes bien sûr et tout ça. Voilà, moi j'étais sûre et certaine de ma décision. Donc, ça a été entre guillemets facile. En fait, le vrai terme, c'est plutôt que c'était évident que c'était ce que j'avais à faire. Mais les années qui ont précédé ce moment-là, ce point de bascule, elles ont été tellement difficiles, tellement douloureuses. Vraiment, j'ai connu l'enfer. J'ai connu la souffrance mentale à un stade où je ne pensais pas pouvoir m'en relever. J'ai connu la dépression, j'ai connu les troubles du comportement alimentaire, j'ai connu le burn-out, j'ai connu l'isolement et... vraiment cette souffrance qu'on a en soi. Je sais pas, en fait c'est impossible à décrire mais je pense que si vous avez connu la dépression et tout, vous pouvez comprendre ce que je dis. Mais voilà, aujourd'hui je voulais vous parler de ce moment là. Pourquoi ? Parce que quand je raconte mon parcours, quand je dis que j'ai fait médecine et que j'ai arrêté au bout de huit ans, la plupart des personnes elles vont me regarder Comme si elles n'avaient pas bien compris. Hyper stupéfaites en mode, attends, au bout de 8 ans de médecine, t'as arrêté ? Mais il ne te restait que 2 ans à faire. C'était pas beaucoup. Et quelques-unes me regardaient plutôt avec les yeux qui brillent, surtout celles qui ont fait médecine, même des médecins, même des gens qui sont médecins, qui vont me dire, ah ouais, c'est fou d'avoir pu faire ça, d'avoir pu arrêter, d'avoir fait autre chose et tout, c'est incroyable. C'est hyper courageux. Même d'autres personnes qui ne sont pas de médecine aussi qui vont dire ça. Pour moi, clairement, ça a été la décision. Donc la plus difficile à prendre pendant des années en fait. Puis évidente, enfin c'était tellement évident le jour où je l'ai fait, où j'ai envoyé ce mail. Et à la fois la décision qui a tout changé dans ma vie. Mais littéralement. Déjà ça m'a permis de me sortir de ma dépression. Ça m'a permis de guérir peu à peu mes troubles de comportement alimentaire. Ça m'a permis de faire vraiment ce que je voulais. Plus pour faire plaisir à mes parents, mais pour moi vivre la vie que je voulais. En fait pour faire simple... Quand on est en médecine, on a, on va dire, 10 ans. Maintenant, ça change un peu et tout, c'est 12 ans pour les chirurgiens. Maintenant, enfin, non, sinon, c'est 10 ans. Donc, moi, j'avais 10 années d'études à faire. Donc, voilà, au début, on a les 6 années qui sont le tronc commun. Alors là, je parle à mon époque, enfin, à mon époque, il n'y a pas très longtemps non plus, mais il y a eu plein de réformes. Mais bon, on va dire que quand j'y étais, c'était 6 années de tronc commun. On passait le concours de l'internat, on était 8. 8 000 ou 9 000 au niveau national. Puis, on choisissait notre spécialisation, notre spécialité et le lieu où on voulait faire notre internat. Puis, on avait 4 ans d'internat. C'est-à-dire tous les 6 mois, en fait, on est interne, donc on est à temps plein à l'hôpital et on a des stages de 6 mois. Et voilà, on change d'endroit tous les 6 mois. Des fois, on peut renouveler, on peut être un an au même endroit. Mais en tout cas, voilà, on a des stages et tout ça. À côté de ça, on a des cours. À côté de ça, moi, j'avais mes masters à passer. Je suis allée à Paris, je suis allée à Nancy. Il y a plein de choses à côté. Surtout qu'avec la réforme au mois dans lequel j'étais, il y avait plein de cours à faire sur une plateforme. En plus, on était surveillés par rapport à ça, il fallait rendre des comptes. On avait différentes phases dans l'internat, il y avait trois phases. Et à chaque fois qu'on passait une phase, il fallait passer devant un jury, il fallait un peu rendre des comptes. Donc moi, quand j'ai arrêté médecine, au bout exactement de 7 ans et demi de stage d'internat validé, parce que j'en avais fait un autre, je n'avais commencé un autre, mais je n'avais pas fini parce que j'étais en arrêt maladie. En fait, il me restait donc deux ans et demi, donc il me restait cinq stages à faire de six mois à valider. Il me restait mon mémoire à faire, ma thèse à faire, et voilà. Et clairement, je ne pouvais plus. Clairement, mon corps m'a envoyé des signaux pendant des années, des années, des années, donc avec le burn-out, la dépression, tout ça. que j'ai pas, enfin, que j'ai pas voulu écouter, si, que moi j'écoutais, je cherchais une autre voie, mais je savais pas quoi faire d'autre, parce que aussi, le truc, c'est que quand on est en médecine, on est tellement enfermé dans les études médicales, qu'on se dit qu'il y a que la médecine qui existe, en fait, on sait pas quoi faire d'autre, et ce qui est très bâtard, si je peux dire ça, c'est que même si j'ai validé 7 ans et demi, donc je suis à bac plus 7, quoi, j'ai pas de diplôme, alors si, bien sûr, j'ai mes diplômes de, qui valident ma métro, trois premières années, puis mes autres, enfin en gros, le niveau licence, puis le niveau master, mais bon, après, c'est pas intitulé licence ou master, c'est diplôme d'approfondissement, c'est comment, des études médicales ou des sciences médicales, je sais plus trop comment c'est dit, voilà, donc j'ai quand même ces diplômes-là, qui prouvent que j'ai fait médecine, mais par contre, je sais pas trop comment les utiliser pour faire autre chose, ça c'est pas grave, parce que du coup, je me suis orientée en naturopathie, donc c'est même pas reconnu par l'État pour l'instant. Donc j'avais même pas besoin de diplôme. Après avoir fait médecine, ça m'aide beaucoup. Mais en fait, pourquoi j'ai mis autant de temps à prendre cette décision ? Pourquoi j'ai mis, finalement, en fait, j'ai très bien vécu, enfin j'ai bien vécu ma première année, j'ai réussi du premier coup. Ensuite j'ai fait deuxième et troisième année, j'ai vécu ma meilleure vie. Je pense que ça fait partie de mes meilleures années de vie. Mais tout à bas à ce qu'il y a, quand je suis devenue externe, que j'ai passé toutes mes matinées à l'hôpital, que j'ai fait des gardes de 24 heures, tout ça. Donc en fait depuis fin 2014 j'avais... On va dire plutôt en 2015, je commençais à vouloir arrêter médecine, à regarder ce que je pouvais faire d'autre. Mais mes parents me disaient, ben non, tu continues, t'as déjà fait le plus dur, t'as passé la première année, tout ça, donc tu continues. Tu continues quoi, tu finis les études, même si ma mère, elle voyait bien que ça n'allait pas, elle me payait des séances de psy, elle voyait que je prenais énormément de poids, qu'il se passait des trucs, mais bon, après moi je parlais pas trop de ce qui se passait, parce que j'avais un peu honte, et parce que je me rendais pas compte que c'était grave en fait ce que je vivais, dans ma dépression, tout ça. et du coup Donc, on va dire 2015, j'ai commencé à vouloir regarder quoi faire d'autre. Je n'ai pas trouvé. Enfin, je regardais pour être webdesigneuse. J'avais regardé pour ouvrir un salon de thé. Enfin, voilà. Mais moi-même, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie parce que j'avais tellement été habituée à faire ce que mes parents me disaient de faire que je ne me suis jamais posé la question de moi, qu'est-ce que je voulais vraiment. Bon, ok. Donc, depuis 2015, j'avais envie, en sachant que c'est 6 ans après que j'ai envoyé ma démission. Donc les années passent, moi j'ai envie d'arrêter médecine, mes parents ne veulent pas, et moi je ne me vois pas arrêter, ne pas avoir d'argent, je ne savais pas quoi faire. Donc j'ai continué, j'ai continué, j'ai continué, jusqu'en janvier 2017 où j'ai découvert par hasard la naturopathie sur internet, et je me suis dit mais bingo c'est le métier que je veux faire. Et en fait mes parents m'ont dit ok pourquoi pas, mais par contre tu passes le concours de l'internat, donc en juin 2017. et tu deviens interne et en fait ce qu'on pouvait faire c'est qu'au bout d'un an d'internat, donc en ayant validé deux stages, on pouvait prendre un à deux ans de disponibilité, c'est à dire qu'on n'était pas payé, par contre on gardait notre place dans l'internat. Donc il me disait tu valideras tes deux stages et tu te mettra en disponibilité et tu te formeras en naturopathie, c'est moi ce que je me disais aussi ça pour me pousser à continuer. Sauf que quelques jours avant le concours de l'internat je m'effondre en pleurs auprès de ma mère en mode en fait que je vais pas y arriver, que c'est pas possible quoi, que j'ai plus envie de continuer médecine, en sachant que de 2014 à 2017, j'allais en stage et tout, et encore, j'ai quand même fait pas mal de... Enfin, il y a eu des moments où je n'allais pas en stage, parce que, en fait, j'étais vraiment prise dans les troubles du comportement alimentaire, je passais mes journées à manger, je pensais qu'à ça. Donc, limite, je ne révisais même pas, en fait, au concours de l'internat, j'ai très peu révisé, même si on avait des conférences le soir et tout, mais j'avais du mal à tenir le rythme, parce que je passais ma vie à manger, J'étais vraiment une droguée de la bouffe Donc voilà, je passe quand même le concours de l'internat, j'ai un résultat qui est quand même assez bien, je finis dans 2700 sur 8500, donc ça va, j'ai le choix par rapport aux spécialisations et tout. Je choisis Lyon parce que Marseille, je n'en pouvais plus, je venais de vivre 6 ans à Marseille, je n'aime pas cette ville, après elle est sympa en vacances, mais à y vivre c'est un peu compliqué pour une jeune femme en plus et tout. Donc je suis partie à Lyon et j'ai choisi la santé publique, c'est une spécialisation un peu particulière parce que du coup je n'étais plus dans la clinique, vraiment. prendre à parler plus à l'hôpital mais je là je voulais vraiment me spécialiser dans la promotion de la santé donc tout ce qui est prévention voilà la promotion s'est pas trop connu en france mais déjà je m'intéressais plus aux côtés prévention de prévenir la maladie et là du coup la santé publique ça permet de travailler au niveau de la population et pas juste au niveau de l'individu donc voilà j'ai fait des stages intéressant après ça avec le contact avec le patient me manquait mais bon c'était quand même intéressant Mais du coup, je sentais que je n'étais toujours pas bien. Je pensais que le changement de vie, de partir à Lyon et tout, je me disais, c'est bon, je vais être guérie de mes troubles alimentaires, je n'aurai plus ma dépression, c'est une nouvelle vie. Et tout ça, je n'aurai plus les cours, je n'aurai plus la pression du cours de l'internat. Donc, c'était trop bien. Et en fait, non, c'était horrible. J'ai très mal vécu mes premiers mois à Lyon, alors que j'aime bien cette ville, mais c'est juste que j'étais, moi, pas bien dans ma peau. C'était très compliqué. Je pleurais beaucoup, quasiment tout le temps. Chez moi, j'allais quand même en stage, mais dans un état, je me couchais à 2-3 heures du mat, je ne faisais que manger. Dès que je sortais de mon stage d'internat, je courais dans un supermarché pour m'acheter à manger, enfin, grignoter, enfin bref, c'était vraiment la catastrophe au niveau de ma santé mentale et ma santé physique aussi. Mais bon, je continuais coûte que coûte. Et finalement, j'ai fait un an et demi jusqu'à tomber en burn-out pour différentes raisons, pour des problèmes de santé. Parce que je faisais mon Master 2 en plus à distance, donc il fallait que je le rajoute à mon temps plein d'interne. Et bon bref, c'était hyper galère. Il y avait beaucoup de devoirs à rendre. Je me suis épuisée pour qu'en février 2019, je m'effondre complètement. Que je me casse le poignet. Je ne m'étais jamais rien cassé. Et là, je suis tombée en faisant du footing sur les bords du Rhône, là où il y a des cailloux et tout. Je me suis cassé le poignet. Et à ce moment-là, je ne pouvais plus. Donc j'ai été mise en arrêt pendant un mois. Sauf que moi, qui pensais que je finirais mon internat un jour ou l'autre, j'ai quand même voulu finir le stage que j'étais en train de faire, en sachant que pour valider un stage, il faut être minimum présent au moins quatre mois dans le stage. Donc il fallait pas que je sois arrêtée plus de deux mois. Je crois finalement j'ai été arrêtée un mois ou un mois et demi j'ai été arrêtée. Je suis revenue en stage dans un état, je vous raconte même pas, j'étais en burn out, j'étais épuisée, je faisais pas vraiment du mi-temps quand même, je restais quasiment toute la journée mais j'étais lente, en fait je n'arrivais pas à bosser. Donc j'étais en stage, j'étais assise à mon bureau, j'étais à l'ARS, à l'agence rationnelle de santé, je me revois encore dans mon bureau là toute seule et Je faisais rien. Je n'arrivais pas à avancer. Entre temps, j'ai dû partir à Nancy, passer mes examens du Master 2, tout ça. Enfin bref. J'ai fait une conférence devant 100 ou 200 étudiants en médecine. Bon, un peu trop pour moi qui n'avais pas d'énergie, mais j'ai quand même tenu, tenu, tenu. Puis fin mai, je suis partie de Lyon. Et je suis revenue habiter chez mes parents pendant un an et quelques. Donc j'ai pris une disponibilité. Sachant qu'à l'époque, je n'étais même pas en arrêt de travail, parce que je ne me rendais pas compte que j'étais en burn-out et que c'était... En gros, je me disais, je vais me reposer pendant quelques semaines, ça ira. Non, non, ça a duré plus d'un an. Bref, tout ça pour dire que ça en est passé des choses quand même. Et pourtant, je tenais, je tenais en médecine. J'ai repris en juin 2020 parce que ça a été décalé à cause du confinement et du Covid. En fait, normalement, les débuts de stage, c'est début mai et début novembre. Là, du coup, ça avait été décalé d'un mois, donc c'était début juin. J'étais à la PMI, donc à la protection maternelle et infantile à Lyon. Et j'ai tenu un seul mois. Puis on m'a remise en arrêt de travail en me disant que la médecine c'était toxique pour moi. Et là j'ai décidé d'enfin partir me former en naturopathie. Je suis partie à Saint-Etienne pendant un an. Et quand je suis revenue, il fallait que je fasse un choix. En fait comme on a deux ans en tout, j'avais grillé toutes mes cartouches. Donc en octobre 2021, je n'avais plus de disponibilité. Donc je ne pouvais pas retarder encore mon retour dans l'internat. Il fallait absolument, soit en fait je reprenais l'internat en novembre 2021, ou soit j'arrêtais. Sauf que quand on arrête, c'est pas juste on met en pause et tout. c'est une démission, c'est-à-dire qu'on perd notre place. C'est-à-dire que si je voudrais revenir en médecine aujourd'hui, il faudrait que je recommence. Alors, je ne sais pas si j'aurais tout recommencé depuis le début, mais peut-être, quoi. Je ne pourrais pas revenir, je ne pourrais pas redevenir interne directement. Mais bon, tout ça pour arriver au moment où j'ai envoyé cette fameuse démission. Et franchement, même si pour moi c'était évident quand je l'ai fait... J'ai eu peur des réactions, enfin, après, mes parents, ils étaient préparés, ils savaient que j'allais le faire, je leur ai parlé depuis quelques temps, ils sentaient bien que j'allais vraiment faire ça. Quand je l'ai fait, bon, eux, ils ont toujours ce regret que je ne sois pas allée au bout, donc même, ils m'en parlent encore, enfin, ma mère m'en parle encore aujourd'hui. J'avais peur aussi des réactions de ma famille, j'avais peur de leur annoncer ça, quoi, de leur déception, de, je ne sais pas, de leur faire honte, d'être rejetée par ma famille, enfin, je m'étais tout imaginée. et c'est pour ça aussi que j'avais mis du temps à prendre ces décisions-là, alors que clairement, aujourd'hui, maintenant, mon seul regret... Quand je vois ce qui s'est passé après, mon regret c'était de ne pas l'avoir fait plus tôt en fait, de ne pas avoir arrêté médecine en 5ème année, enfin dès que j'ai commencé à vouloir arrêter médecine quoi. Mais bon, c'est la vie, c'est comme ça. Et ce que j'ai appris en médecine, c'est pas perdu non plus. Donc j'ai envoyé ce mail. Et qu'est-ce qui s'est passé après ? Quand ma démission a été actée, est-ce que le monde s'est écroulé ? Est-ce que j'ai vécu des choses horribles ? Parce que vraiment, j'avais peur de ça aussi. J'avais peur de l'après, qu'est-ce que j'allais devenir, Est-ce que j'ai fini la rue ? Est-ce que j'ai été rejetée par ma famille ? Non, rien de tout ça s'est passé. Au contraire, ça m'a libérée, mais franchement, c'est incroyable. Quand on prend une décision comme ça, alignée à soi et tout, c'est incroyable ce qui se passe quand même. Qu'est-ce qui s'est passé ? En fait, la vie a continué à se dérouler. Et quand je vous disais au début de l'épisode que quand on prend une décision comme ça, qu'on a vraiment peur de prendre cette décision, et en même temps, on sent que c'est la décision qu'il faut prendre, c'est comme si on sautait dans le vide. Mais moi, je ne me suis pas dit que je saute dans le vide et que je vais m'écraser tout en bas. Je me suis dit que je saute dans le vide et que j'aurais un filet qui va me rattraper. Et du coup, pardon, j'allais commencer à pleurer. Mais du coup, en fait, c'est effectivement ce qui s'est passé. La vie m'a rattrapée. Après, moi, j'avais vraiment la croyance que l'univers, la vie et tout, elle me soutient quoi qu'il arrive. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que j'ai donné ma démission. J'avais pas le droit au chômage, on n'a pas le droit au chômage même si cotisé et tout. En fait, je pouvais pas avoir le chômage. J'ai été au RSA quand même, j'ai réussi à avoir le RSA. Et j'ai fait quelque chose qui me tenait à cœur, c'est que je suis partie pendant plusieurs mois faire du woofing. Le woofing, c'est... Alors pardon, je sais pas si vous allez entendre mes bruits de ventre. On voit qu'il fait un peu des bruits depuis tout à l'heure. Le woofing, c'est travailler dans les fermes, genre à mi-temps, c'est où on travaille le matin, et en échange, on a le gîte et le couvert. Et pour dire vrai, en fait, à cette époque-là, donc en fin 2021, je ne savais pas si j'allais devenir maraîchère ou si j'allais devenir naturopathe. Et en plus, je pouvais avoir une opportunité, je pouvais faire de l'alternance et me former au maraîchage sur un an, donc en gros, être payée au SMIC pendant un an et faire moitié études et moitié travail à la ferme. Bref, entre temps, j'ai quand même été naturopathe, j'ai travaillé pour quelqu'un. Bon, ça s'est mal terminé. On a fait de la rupture conventionnelle et tout ça. Ça a duré de février à juin 2022, du coup. En juillet 2022, je suis partie sur le chemin de Compostelle. Franchement, je me suis régalée. Ça pareil, il faudrait que je vous en parle parce que c'est tellement une expérience à faire aussi. Et ensuite, j'ai commencé à être naturopathe. J'ai commencé en fin 2022 à regarder un peu et tout pour vraiment devenir naturopathe à mon compte. Et en fait, en janvier 2023, ce qui s'est passé, c'est qu'on m'a appelée pour travailler dans un magasin bio. À mi-temps, j'ai accepté et je suis restée deux ans. Voilà. Et du côté de ma famille, qu'est-ce qui s'est passé ? Ma grand-mère, elle était en mode « Ok, très bien » . Elle n'a pas eu de réaction incroyable. Je ne sais pas, je m'attendais à être rejetée et tout. Toute ma famille a accepté. Mes parents, ils ont accepté. Et je suis toujours bien vue dans la famille. Je veux dire, il n'y a pas eu... Enfin, mon monde ne s'est pas écroulé. Au contraire, et au niveau de ma santé, qu'est-ce qui s'est passé ? Au fur et à mesure, les idées noires que j'avais de 2015 à 2021, elles se sont évaporées, elles se sont espacées. En sachant que vraiment, j'avais des idées noires tous les jours et que j'avais des envies de suicide, tout ça. J'avais des envies de mourir pendant plusieurs années. Donc, qu'est-ce qui s'est passé ? Ces pensées-là ont disparu. Elles ont mis un peu de temps. Ce n'est pas le jour où j'ai envoyé ma démission que tout a disparu. Par contre, ça a mis quelques mois. Et là, on est en 2025, je pense que ça fait bien deux ans que je n'ai plus d'idées noires, que j'ai envie de vivre tout simplement. Vraiment, le fait d'avoir arrêté médecine, ça m'a redonné le goût à la vie. Vraiment, littéralement. Parce qu'avant, j'étais en mode survie pendant mes études de médecine, de ma quatrième année jusqu'à ce que j'arrête médecine. J'étais vraiment en mode survie. Même quand je faisais mes études de naturopathie, j'étais hyper mal. Franchement, j'étais très mal alors que je faisais quelque chose qui me passionnait. mais je sentais qu'il y avait toujours quelque chose qui n'était pas aligné. Le jour où j'ai arrêté médecine, ma santé mentale a mis un peu de temps à revenir à la normale. Par rapport à mes troubles du comportement alimentaire, pareil, ça a mis plusieurs mois à se réguler. Après, aujourd'hui, je ne vais pas vous dire que je suis en paix totalement avec la nourriture. J'ai encore un peu, des fois, des petits craquages, tout ça. Bon, après, craquage, oui, c'est ça, c'est que je vais grignoter une boîte de biscuits et tout. Mais ça n'a rien à voir par rapport à avant. Je n'ai plus les voies dans ma tête qui me poussent à aller manger. j'ai plus craving, cette envie répressive de manger, et ça, ça fait tellement du bien. Donc en gros, voilà, avoir raté médecine, enfin, mes études de médecine, ça m'a permis de me libérer, ça m'a permis de retrouver du sens à ma vie, ça m'a permis de faire un métier que j'adore, donc je suis naturopathe aujourd'hui, et je suis 100% à mon compte, parce que j'ai fait 2 ans au magasin bio, puis j'ai arrêté, il y a un début d'année, mais vraiment, vraiment, si toi... Enfin, toi qui écoutes mon audio, si t'as une décision à prendre dans ta vie, ça fait des années que tu... Enfin, des mois, des semaines, des mois, des années que tu hésites à la prendre. Vraiment, fais confiance à la vie. Enfin, moi, c'est ce qui m'a vraiment permis de sauter le pas, parce que j'aurais pu, j'aurais pu... Enfin, j'aurais pu. J'aurais pu reprendre médecine en novembre 2021, mais pour vous dire vrai, je sais pas si... Enfin, je pense que j'aurais fait une énorme bêtise entre-temps. Faut savoir que l'internat... Il y a un interne qui se suicide... tous les six mois à peu près. Enfin, moi, pendant que j'étais interne, il y a eu au moins trois ou quatre suicides. Et ça me fait tellement rire jaune quand je vois dans les articles en général qu'il est écrit. Alors oui, elle était en médecine, mais on n'est pas sûr que c'était la cause du suicide, quoi. Vous savez, quand on est en médecine... ta vie elle tourne à 90% autour de la médecine. Bon après il y en a qui vont dire non et tout, qui vont avoir des situations particulières, mais dans la plupart des cas, bon déjà il faut savoir que la santé mentale des étudiants en médecine, elle est très mauvaise. Vraiment, moi-même, les personnes que je côtoie qui sont en médecine, donc qui sont médecins maintenant, parce que celles qui ont mon âge, qui étaient en études avec moi, elles sont médecins. Ou quand je vais dans des... Par exemple, je suis allée à un mariage d'une amie qui est médecin là, j'ai rencontré d'autres médecins, mais vraiment c'est compliqué d'être médecin, C'est compliqué les études et c'est compliqué ensuite d'être médecin. Ça dépend où on est, toujours. Enfin, ça va très bien et tant mieux. Mais tout ça pour vous dire que la santé mentale des études dans la médecine, elle est vraiment... ça va très très mal. Et aussi c'est très long. Maintenant, 10 ans d'études, 12 ans d'études pour les chirurgiens, c'est très très long. Donc bref. Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, j'ai zéro regret d'avoir arrêté la médecine. Mais vraiment, zéro. Pour moi, c'est la meilleure décision de ma vie. C'est la décision qui a tout changé dans ma vie, qui m'a permis de revoir la vie du bon côté. Maintenant, je suis hyper positive dans ma vie, je suis vraiment. Mais j'adore la vie. Je me dis, mais comment j'ai fait pour avoir des années, pendant des années où je voulais mourir tous les jours, quoi. Mais je me dis, je suis tellement une autre personne. Bien sûr que c'est toujours moi, mais je veux dire que j'ai une façon de voir la vie qui est complètement différente par rapport à il y a quelques années, que je me remercie. Je me remercie d'avoir pris cette décision qui m'a fait tellement, tellement peur. J'ai passé des nuits, j'ai fait tellement de choses pour me dire, mais qu'est-ce que, quel choix je fais, quoi. Alors que je savais depuis longtemps ce que mon cœur voulait, ce que ma vie voulait, en fait. Enfin, je sais pas comment dire. Mais du coup, vraiment, ça a été la libération. Donc aujourd'hui, si j'ai un seul conseil à te dire, c'est ose. Ose faire ce que ton cœur vibre, même si tu dois arrêter des choses, même si tu dois prendre des décisions, et ton entourage te dirait, mais c'est n'importe quoi de faire ça et tout. Après, bien sûr, je ne te dis pas de faire les choses sans réfléchir, mais par contre, si tu sens que tu n'es pas à ta place dans ton travail, que tu sens que dans tes études et tout, ça ne va pas, que tu fais ça pour faire plaisir à tes parents, à ton entourage, que tu fais ça pour des choses extérieures à toi, mais pas... pour toi, pose-toi et je jure, la vie, c'est vraiment ma croyance ancrée en moi, c'est que la vie, elle te soutient toujours. Pour moi, quand tu sautes dans le vide, il y a toujours un filet pour te retenir. La vie, elle te laissera pas t'écraser au sol, mais au contraire. Donc voilà, aujourd'hui, j'avais vraiment envie de vous parler de ce point de bascule dans ma vie, de cette décision qui a tout changé et aujourd'hui, je me remercie, alors pas tous les jours mais presque, d'avoir pris cette décision. d'être dans un métier que j'aime, d'être dans un lieu pareil que j'aime. Du coup, je suis dans une petite ville, je ne suis plus dans les grandes villes parce que je n'aime pas être dans les grandes villes. Même l'hôpital, je trouve que ce n'est pas un endroit. En plus, j'y suis allée énormément pour mon papa qui était handicapé et tout ça. Pendant des années, pendant 20 ans, je suis allée à l'hôpital très régulièrement pour le voir. Et je ne sais pas, je trouve que c'est un lieu. Même, je trouve qu'il y aurait tellement de choses à faire pour rendre ces lieux tellement plus agréables à vivre pour les patients et pour le personnel aussi. Je suis tellement heureuse de pouvoir... faire ce qui me tient à cœur. En plus, en tant qu'entrepreneur, je peux vraiment faire les projets qui me tiennent à cœur. Ça n'a pas de prix pour moi. Votre vie, elle n'a pas de prix. Si aujourd'hui, tu sens que tu es en mode survie, crois-moi, il y a des choses à faire, il y a des solutions. J'espère que tu les trouveras parce que je trouve que la vie peut être tellement belle quand on s'aligne à ce qui compte vraiment pour nous. C'est vrai que j'ai été longtemps loyale envers mes parents de me dire, attends, mes parents vont être tellement déçus que je finisse pas médecine, que j'ai pas... Cette position dans la société, parce que voilà, médecin, c'est quand même très bien vu. Du coup, ça veut dire que tu gagnes beaucoup d'argent, entre guillemets, facilement, parce que les patients, ils viennent à toi forcément facilement. Donc vraiment, j'ai eu à me défaire de toutes les attentes que mes parents avaient envers moi et même à me poser et à me dire, mais qu'est-ce que je veux vraiment, moi, dans ma vie ? Et franchement, ça n'a pas été évident, parce que pendant des années, pendant 20 ans, tu vis pour tes parents, pour faire plaisir à tes parents, et qu'un jour, tu te poses et tu te dis, mais qu'est-ce que j'ai envie de faire, moi, dans ma vie ? Au début, moi, je n'ai pas eu la réponse. Moi, j'ai mis deux ans à avoir la réponse quand j'ai découvert le métier de naturopathe. Tout ça pour vous dire qu'il y a des décisions parfois qui nous font peur. Et en général, les décisions qui nous font le plus peur, c'est les décisions-là qui vont tout changer. Voilà, merci d'avoir écouté. Franchement, c'est un épisode qui me tient beaucoup à cœur. Je sais que mon parcours questionne souvent parce que c'est quand même rare d'entendre, même si je ne suis pas la seule à avoir été médecine après plus de six ans, après sept ans, huit ans ou huit ans. Mais c'est très tabou. Même, en fait, j'avais une personne qui m'avait dit qu'elle voulait en faire son sujet de thèse. Donc, en gros, de faire le sujet de thèse sur les étudiants en médecine qui avaient arrêté la médecine et de savoir ce qu'ils étaient devenus. Je crois qu'elle n'a pas eu de directeur de thèse. Enfin, ça n'a pas été validé comme sujet, quoi. Ce qui est dommage parce que ce serait hyper intéressant de montrer aussi aux étudiants en médecine qui souffrent en études de médecine qu'en fait, il y a moyen de faire autre chose et tout. Alors, je ne dis pas que... Enfin, franchement, c'est génial qu'il y ait des médecins qui adorent la médecine, qui se sont épanouis en médecine, mais la médecine n'est pas faite pour tout le monde. clairement. Quand on dit qu'il faut que ce soit une vocation, je vous le confirme, il faut vraiment que ce soit une vocation parce qu'un long chemin se met beaucoup d'embûches, mais après c'est très beau, franchement, moi j'ai adoré voir les patients, être auprès d'eux, tout ça, mais voilà, c'est un peu quand même une vie de sacrifice. Il faut bien faire son choix en conscience, pareil, quand on devient médecin, et pas faire ça uniquement pour faire plaisir à ses parents. Voilà, allez, je m'arrête là. Je vous souhaite une belle journée, une belle soirée. Prenez soin de vous. N'hésitez pas, si vous voulez qu'on en parle, et tout sera avec grand plaisir. Si vous avez des questions, venez me retrouver sur mon Instagram, mangerpourvivre. Franchement, ça me fait toujours un plaisir de pouvoir parler avec vous. J'ai parlé avec beaucoup de médecins, de jeunes médecins ou d'étudiants en médecine. via mon compte Instagram, qui se posent des questions et tout, qui veulent juste savoir mon retour d'expérience. Et ça va être grand plaisir que j'en parle de ce sujet-là, parce que je trouve que c'est un sujet trop tabou, le fait d'être malade en études de médecine et le fait de vouloir arrêter l'étude de médecine. Donc voilà, j'en parle avec grand plaisir. Et moi, je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode. Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc on voit.

Chapters

  • LA décision qui a changé ma vie

    00:56

  • Ce qui s'est passé avant de prendre cette décision

    06:41

  • Ma vie après la démission

    14:10

  • Et si tu osais ?

    21:41

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