Speaker #0Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Aujourd'hui, j'aimerais te parler d'un moment assez particulier de ma vie. Parce qu'en général, quand on a des problèmes de poids ou de troubles du comportement alimentaire, on va se focaliser surtout sur le moment... où tout bascule, puis la période où ça ne va pas. Aujourd'hui, je voulais te parler de l'avant TCA. TCA, c'est pour troubles du comportement alimentaire. De ces années insouciantes, où je vivais ma meilleure vie avec la nourriture. Je vais t'expliquer pourquoi. Et comment les troubles alimentaires se sont mis en place. C'est un partage très intime, très personnel, dans le sens où ça me concerne... Enfin, ça, je veux dire, moi j'ai vécu une situation un peu particulière. que peu de femmes vivent, mais bon, bref, on va en reparler. Et voilà, c'est un partage d'expérience. C'est une invitation à te demander, toi, quel est ton parcours avec la nourriture ? Et surtout, à te demander, est-ce qu'il y a eu vraiment un avant-troupe de comportement alimentaire ou problème de poids ? Parce que ce que j'entends souvent dans les histoires de surpoids, c'est qu'en fait, il y a des problèmes de poids dès l'enfance. En général, ça commence à l'école primaire ou au collège. et souvent les petites filles sont déjà mises sous régime. Mais aujourd'hui, je voulais te parler de mon histoire. Bon, on va commencer à la naissance. Je suis née, j'étais déjà un beau bébé, je faisais 52 cm, donc c'est assez grand, pour 3,650 kg, oui c'est ça. Et j'ai été allaitée quelques semaines, un mois. Et j'ai eu une enfance, on va dire... plutôt normales, après j'avais des gros gros problèmes de constipation donc je prenais beaucoup de laxatifs pendant toutes mes années pays-mère et collège beaucoup beaucoup de laxatifs après j'avais aussi pas mal de maladies type angine, otite et tout ça et j'ai eu une croissance un peu impressionnante il faut savoir que je fais 1m87 et sur ma courbe de poids et de taille sur le carnet de santé il y avait deux choses la première c'est qu'au niveau de la taille j'étais toujours au-dessus de la moyenne, mais vraiment au-dessus, même, je ne sais pas si vous vous rappelez des courbes, mais en fait, il y a vraiment la norme, on va dire, donc moi, ça se présentait sous une certaine couleur au milieu de la courbe, et ensuite, il y avait les écarts. Et moi, j'étais à la limite haute de l'écart le plus haut, quoi. Donc j'ai toujours été beaucoup plus grande par rapport à la taille moyenne de mon âge. Au niveau du poids, c'était l'inverse. J'étais sur la moyenne basse. J'ai toujours été très très mince. Pour moi, ça paraît logique dans le sens où mon corps a eu besoin de beaucoup, beaucoup d'énergie. Et du coup, j'étais vraiment hyper mince à certaines périodes de ma vie. On aurait même pu croire que j'étais anorexique. D'ailleurs, ma mère s'était un peu inquiétée à ce moment-là, alors que je mangeais comme deux ou comme quatre, comme on dit. Mais justement, je voulais te parler de cette situation-là qui est un peu particulière, parce que du coup, moi, j'ai beaucoup grandi. Et en fait, j'ai pu manger énormément sans prendre un gramme. Dans cette période de croissance, qui a duré quand même pas mal d'années. Et ça, c'était super pour moi, pas parce que j'adorais manger, en fait, mais vraiment, je vivais pour manger. Je pensais tout le temps à la nourriture. Et en fait, à peine on finissait le repas du midi, que je pensais déjà au repas suivant. J'adorais... Alors, le petit déjeuner... Pour prendre un peu dans l'ordre, parce que là, je pars un peu dans tous les sens, en sachant que là, il n'y a pas vraiment de fil conducteur. Je vous fais vraiment au fur et à mesure, au fil de mes pensées. Mais du coup, le matin, qu'est-ce que j'ai bu au petit déjeuner ? Bon, après, ma mère, à l'époque, elle n'avait pas trop de notions alimentaires et tout, mais on avait soit des céréales type Miel Pops, type... Ah, comment ils s'appellent, ceux que j'adore, là ? J'ai plus les noms. Mais il y avait aussi le riz soufflé, là, que j'adorais. Voilà, il y avait à base de blé, enfin j'ai plus les noms, il y avait les Chocapic, il y avait les Coco Pops, voilà, c'était ça, que j'adorais. Donc on avait soit ça avec du lait, enfin ça et du lait, ou de la brioche Harris avec du Nutella, voilà. Ou alors des biscottes avec du Nutella. Mais je me rappelle même que ma tante, ma grande tante, elle faisait des super confitures et on ne les touchait même pas. On ne mangeait que du Nutella. Et au goûter, on avait soit des do-wap, soit des chocorèmes au chocolat. Enfin, on avait des biscuits ou des gâteaux industriels. Ou si on goûtait à la maison, on avait la brioche, encore une fois, avec du Nutella. Ou du chocolat blanc, du chocolat noisette, ou des Kinder Delice. Enfin, bref. Beaucoup, beaucoup de sucre. En sachant que ma mère, à l'époque, là, je parle de mon enfance jusqu'au collège, jusqu'à la fin du collège, ma mère n'avait pas beaucoup de temps pour cuisiner parce qu'elle travaillait, on a eu un gros souci familial par rapport à mon père, ce qui a fait qu'elle a dû reprendre l'entreprise de mon père. Elle a dû gérer les trois enfants, mon frère, ma sœur et moi. On était plutôt en bas âge quand c'est arrivé. Bref, donc elle n'avait pas le temps de cuisiner. Donc, on mangeait beaucoup de choses industrielles, même dans les repas. Je me rappelle que les soirs on se faisait des lasagnes surgelées qu'on réchauffait au four ou des gratins d'épinards. Ce qu'on avait aussi en entrée c'était tout ce qui était carottes râpées, taboulées mais déjà tout préparé, du pâté de foie, bref. Vraiment j'ai des souvenirs très marquants de mon enfance au niveau alimentaire. Et pourquoi je parle de tout ça ? Où est-ce que je veux en venir ? Donc à l'époque j'avais zéro problème de poids. Par contre, il faut savoir que... Alors j'ai un frère et une soeur, une grande soeur et un petit frère. Mon petit frère n'a jamais eu de problème de poids, même à l'heure actuelle il n'a pas de problème de poids. Il est aussi grand que moi, il est tout fin, même s'il a un peu pris mais on va dire qu'il a un poids entre guillemets normal. Tout va bien de ce côté là. Par contre ma soeur elle est en surpoids depuis qu'elle a 6-7 ans, en fait depuis que je suis née à peu près. Et ma soeur elle a toujours eu des problèmes de poids et encore aujourd'hui elle a des problèmes de poids. Donc on est trois enfants, nourris de la même façon. on n'a pas les mêmes problèmes de poids. A savoir que mon frère et moi, on n'a jamais eu de problème de poids, moi jusqu'à mes 21 ans, et ma sœur a eu des problèmes de poids à partir de 6 ans. Bon, ça, on peut parler après de prédisposition génétique, comportementale, environnementale, etc. Ça, c'est un fait. Je pense aussi, moi, le fait que je n'ai pas eu de problème de poids, c'est que j'ai beaucoup grandi, parce qu'avec ma sœur, on a quand même quasiment 20 cm d'écart au niveau taille. Et parce qu'on mangeait quand même beaucoup. Moi, j'ai toujours aimé manger, donc j'ai toujours mangé quand même beaucoup. Et dans la famille de mon père, oui, il y a aussi ça. Il y a aussi le fait que dans la famille de mon père, ils mangent énormément. Ils adorent manger. Ils sont pour la plupart en surpoids. Et dans la famille de ma mère, ils n'aiment pas manger. Ils sont très minces tous. C'est vraiment impressionnant les différences. Et ma mère, d'ailleurs, elle n'aime pas manger. Souvent, elle me dit, oh là, c'est un effort de manger. Ça me saoule de manger. Bon, elle mange quand même, mais... elle est mince, elle n'a pas de soucis de poids, elle n'a jamais eu de soucis de poids, et même quand elle était enceinte de moi, elle a pris plus de 20 kilos, elle les a perdues facilement. Donc on est tous différents face à la nourriture, par rapport à nos prédispositions génétiques, environnementales, etc., alimentaires. Même dans une même famille, quand on mange pareil, on peut avoir différents poids. Après je pense que ma soeur a eu des problèmes de poids aussi parce qu'elle clignotait en cachette. Mais moi aussi, je connaissais en cachette. Quand je me rappelle de mon enfance, je me rappelle... Alors ça, je ne le faisais pas souvent, mais de temps en temps, je piquais des gâteaux qu'il y avait dans la cuisine en bas dans la maison. Parce que moi, j'étais dans ma chambre à l'étage. Et je prenais un balisto. Enfin là, je me sens vraiment les marques qui me viennent en tête. Mais voilà, ou les petits gâteaux. Enfin, des petits gâteaux. Et voilà. Et après, quand j'étais au collège, j'avais une Nintendo DS. Et j'avoue. Je jouais le soir à la Nintendo DS sous ma couette. Et je pense aussi que je grignotais un peu dans le lit parfois et je ne me brisais même pas les dents. Parce qu'il m'avait lu une carie et une dent en moins, mais ça c'est un autre sujet. Donc voilà, en gros, quand j'étais en maternelle, primaire, collège, je n'avais pas de problème de poids. Par contre, j'adorais manger vraiment. Je me délectais même des goûters que ma mère me mettait dans le sac, hyper sucrés. Mais voilà, j'adorais. Après, à la cantine au collège, je mangeais pas grand chose en général parce que j'aimais pas trop, mais dès que je rentrais chez moi, je faisais des méga goûters, et après on mangeait. Même, je me rappelle que quand je rentrais du collège, il était presque 18h, je prenais mon goûter, ma mère me disait « mais non, faut pas que tu manges à cette heure-là, t'auras pas faim » . J'avais faim au repas du soir et je mangeais aussi. Et je me souviens qu'en Allemagne, enfin j'avais fait un échange en Allemagne quand j'étais en 4ème, et je me rappelle là-bas, mais j'avais mangé énormément. Je sais pas pourquoi, parce qu'on était souvent invitées parmi les copains-copines, les correspondants, les correspondantes. Même des fois, je mangeais deux repas d'affilée chez ma correspondante, puis après on était invitées ailleurs, je mangeais encore. Et voilà. Et en fait, moi, il faut savoir que jusqu'à ce que je prenne du poids, enfin jusqu'à mes 22 ans, j'avais zéro complexe. Que ce soit... les jambes, que ce soit le ventre, les seins, ou quoi, j'avais zéro complexe. Et quand je suis rentrée d'Allemagne, donc en quatrième, j'ai eu mes premières vergetures. Je suis rentrée, j'avais les fesses qui avaient grossi du coup, je pense, et donc j'avais plein de vergetures au niveau des fesses. C'est impressionnant, quand on se retrouve avec toutes ces marques roses sur toutes les fesses, vraiment, je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Et je me rappelle même qu'à l'époque, j'avais déjà la... aussi des vergetures qui commençaient à arriver au niveau des cuisses, enfin en haut des cuisses. Et bon, je mettais un peu de crème et tout, mais ça faisait rien. Donc moi j'ai une peau où j'ai beaucoup beaucoup de vergetures. Maintenant elles sont... on les voit plus, mais c'est vrai que sur le moment, ça me plaisait pas trop. Après, c'est quand j'ai grossi, quand j'ai pris 30 kg, que j'ai eu plein de vergetures au niveau du ventre et de la taille, où là j'ai très très mal vécu, un peu au niveau des seins aussi. Mais ça, pareil, les versions futures, je pense, peut-être que j'en ferai un épisode un autre jour, parce que ça, c'est tellement un tabou, mais... Mais énorme par rapport à la femme, par rapport au corps de la femme. Après, il y a les hommes qui en ont aussi des vergetures. Mais bon, la femme, on est quand même soumise à beaucoup plus de variations de poids, notamment avec la grossesse. Et même en dehors de ça, même au niveau hormonal et tout ça. Mais ça, c'est tellement le tabou. Mais moi, ça m'a tellement... Enfin, je me détestais tellement à cause de ces vergetures. Alors qu'en soi, ça montre que le corps, il fait comme il peut pour gérer des variations de poids et tout. Bref, pour en revenir à nos moutons. Donc voilà, au collège, moi je vivais ma meilleure vie, je faisais attention et tout. Je faisais attention. Non, au contraire, je ne faisais pas attention et je mangeais, voilà, vraiment... En fait, je ne faisais même pas attention, c'est-à-dire que je mangeais à ma faim, je mangeais quand même pas mal parce qu'il fallait quand même me nourrir pour ma croissance, mais voilà, c'est tout. Et mon corps, je l'assumais à 100%, après comme je vous dis, j'étais toute mince à l'époque, mais j'étais aussi contente, entre guillemets, de grossir, parce que c'était mon corps qui se développait en fait, donc voilà, je prenais des seins et tout. Moi, ça a mis un peu de temps, ça, les seins arrivés. C'est ce qui me faisait peur aussi. J'avais peur de ne pas avoir de seins. Mais du coup, j'en ai quand même eu. Mais voilà, j'étais très mince quand même tout du long. Au lycée, donc là, on a déménagé dans le sud. Avant, j'étais en Franche-Comté. Et quand on est arrivé dans le sud, en fait, il y a eu un peu des changements qui se sont opérés dans notre alimentation. Je ne sais pas trop comment ça s'est fait. Enfin, moi, j'ai commencé à m'intéresser au bio. Et en fait, avec ma mère, on s'est mis à beaucoup plus cuisiner. Bon après le matin j'avais toujours des petits déjeuners très sucrés. Alors je prenais des tartines, alors je pense que là j'étais quand même passée à la confiture, mais j'avais mon petit bol de... Enfin j'avais vraiment une routine de fou, tous les matins je prenais le même petit déjeuner. J'avais mon petit bol, je le vois encore avec quelques serres, enfin du genre de granola, avec mon lait, sûrement un fruit, mais j'avais toujours le même petit déj. Je le préparais même la veille quand j'allais au lycée le lendemain, enfin bref, j'étais hyper organisée. Et voilà, au lycée, je mangeais encore bien, enfin j'ai toujours eu un bon appétit. et j'ai eu vraiment, je pense que la famille du côté de mon père m'a vraiment transmis cet amour de la nourriture, de la bonne chair. Donc j'avais vraiment cette appétence pour la nourriture. La nourriture, pour moi, c'est hyper important. Même le soir, j'avais mon carré de chocolat Lindt à 90%, mais si je ne l'avais pas, j'étais mal. Il fallait que je l'ai. C'est comme si je l'attendais avec impatience. Mais je me rappelle que, par exemple, au goûter, j'avais commencé à prendre des boissons. Alors, ce n'est pas vraiment amassissante, parce que j'avais pas besoin de perdre de poids. mais c'était des boissons qui étaient un peu rassasiantes, enfin, qui n'existent plus. Mais sinon, au lycée, pareil, j'avais rien de particulier. Bon, là, mon corps commençait à bien se former, quand même. J'avais quasiment fini ma croissance, du coup, parce que j'allais pas grandir non plus toute ma vie. Mais là, jusqu'à maintenant, je n'avais donc pas de problème de poids, pas de troubles du comportement alimentaire, à proprement parler, comme après, je vais développer anorexie mentale, boulimie, hyperphagie. Tout allait bien. Mais qu'est-ce qui s'est passé alors ? Comment j'ai basculé dans les troubles du comportement alimentaire ? À cause de mes études de médecine. Parce que quand j'ai fait ma première année de médecine, donc je vais vous faire le topo que vous connaissez, mais première année de médecine, on ne fait que bosser, bosser, bosser. Enfin en vrai, moi j'ai surtout bossé le premier semestre, parce qu'il est très court le premier semestre, il est hyper intense, et il y a beaucoup beaucoup de notions à connaître, notamment de la biochimie, de la biologie cellulaire, tout ça. Donc c'est très compliqué. Après moi j'adorais parce que j'avais une super mémoire, Donc franchement Pour moi, c'était assez facile. Mon seul plaisir que j'avais en première année de médecine, c'était la nourriture. Donc le matin, j'avais vraiment tout un rituel. Donc le soir, je me couchais à 23h et le matin, je mettais mon réveil à 7h. J'avais la radio à l'époque, j'avais ma petite station radio. Et je mangeais, mais je me vois vraiment le faire, c'est un truc de fou, mes biscottes avec du beurre. Et j'avais des super confitures, cette fois de ma grand-tante que je mangeais, ou des confitures en tout cas maison. Par exemple, la mirabelle, ça, c'était tellement délicieux. Mais c'était mon plaisir. Alors, je ne sais pas si j'ai mangé un fruit avec. Je devais manger un yaourt et voilà. J'avais beaucoup de pain. Le pain, j'en mangeais énormément. Donc, je prenais le pain à la boulangerie Marie et j'en congelais. Ma mère, elle m'en achetait trois ou quatre, les gros pains qu'on faisait trancher, que je prenais les tranches au fur et à mesure. J'avais mes profitrolles. Parce que pareil, les profiteroles, je kiffais ça, les profiteroles de la laitière, c'était mon dessert préféré. Qu'est-ce que j'avais d'autre ? Bon, j'avais aussi les biscuits Björk, là, que j'adore. J'avais du chocolat noir. Voilà, mais c'était vraiment... En fait, j'avais pas de compulsion alimentaire ni rien, mais j'avais vraiment mon petit déjeuner, mon déjeuner et mon repas du soir. Je faisais beaucoup de quenelle aussi, avec de la sauce tomate. Et j'avais mon goûter. Mais j'avais vraiment mon rituel et j'aimais tellement ce que je mangeais. Il fallait que j'ai du plaisir en mangeant parce qu'à côté de ça, c'était quand même très dur la première année de médecine. Surtout le premier semestre de médecine était très dur. Après, quand j'ai passé les examens en décembre, j'ai eu ma semaine de vacances en décembre, c'est là que ma tante m'a dit « Ah, t'as un peu pris de poids » . Alors que j'avais pris 4 kilos, je pesais 78 kilos pour 1m87, donc j'étais encore très mince. et c'est après au deuxième semestre où là je me suis mise à faire du sport comme une dingue à faire du vélo d'appartement tous les jours, à commencer à courir, à faire du trail. Enfin, j'avais commencé en décembre. Et là, j'ai commencé à perdre du poids, alors qu'en soi, je n'avais pas de poids à perdre. Et là, j'ai commencé peu à peu à me faire attention à ce que je mangeais et tout ça. Et en fait, le deuxième semestre, pour moi, était beaucoup plus facile que le premier parce que c'était beaucoup de par cœur, c'était beaucoup sur l'anatomie. C'était... Ouais, ça tournait plus au niveau de la médecine, du coup. Mais voilà, pendant ce semestre-là, j'ai surtout commencé à faire du sport, beaucoup de sport. Avant, au premier semestre, je ne faisais qu'une séance par semaine. En fait, je bossais comme une dingue du lundi au vendredi. Enfin, tous les jours, je bossais comme une dingue. J'avais zéro pause. Ma pause, c'était quand je dormais de 23h à 7h. Mais sinon, même quand je prenais le train, il fallait que je révise. Ça peut être que je vous raconterai un jour comment j'ai vécu ma première année, mais c'était un truc de fou. Mais en fait, je me prenais une pause le dimanche. où je faisais une demi-heure de sport, où je regardais un épisode d'une série, quoi, pour me faire un peu de bien, voilà, et c'était tout, quoi, mais sinon, je faisais que bosser, bosser, bosser, c'est incroyable, quoi, quand j'y repense, je serais incapable aujourd'hui de refaire ce que j'ai fait à l'époque, mais bref, ça, c'est du passé, mais voilà, donc, en fait, de ma naissance jusqu'à, en fait, mes troubles alimentaires, ils ont commencé, du coup, en 2012, quand je suis arrivée en médecine du coup, avec plutôt le côté anorexie mentale puis boulimie, donc mes problèmes de poids ils n'ont pas commencé à ce moment-là, parce que j'ai perdu beaucoup de poids, au contraire après j'étais encore plus mince, j'étais autour de 70 kg puis après j'ai repris un peu, mais mes problèmes de poids ont vraiment commencé du coup en 2015, quand j'ai eu après un an d'hyperphagie boulimique, mais jusque là je n'avais pas de complexe, en fait mes premiers complexes ils sont apparus en première année de médecine, En plus, j'étais devenue hypochondriaque. je vous raconte pas, je m'imaginais avoir toutes les maladies les maladies du monde que je découvrais au fur et à mesure j'avais en plus une grosse encyclopédie médicale du Blarus et je croyais que j'avais un excès de cortisol donc la maladie de Cushing, enfin je me suis inventé 10 000 maladies, ma mère j'ai l'appelé en pleurs en mode mais maman j'ai ça comme maladie parce que j'avais quelques vergetures donc je croyais que j'avais un excès de cortisol, enfin bref rien à voir, j'avais des problèmes hormonaux aussi qui me faisaient un peu, enfin qui me stressaient mais bon Merci. J'avais zéro complexe jusqu'à ce que ma mère me dise, ou que je vois aussi que j'avais un peu, ce qui était normal, tout à fait normal, là je commençais à avoir un peu des plis au niveau du ventre, mais c'est normal en fait, c'est juste que ça je l'avais pas avant, ou que j'avais pas remarqué que j'avais le ventre plat, et donc j'ai commencé à avoir ça. C'était surtout au niveau du ventre en fait que j'ai eu un peu de complexe, à partir de 19 ans quoi. Mais en fait, mes vrais complexes sont apparus quand j'ai commencé à prendre du poids. Pas tant à cause du poids, mais à cause des vergetures. Vraiment, je détestais mon corps. Mais ça, je pense que je vous en reparlerai. Donc juste, cet épisode, il part un peu dans tous les sens. J'espère quand même qu'il sera intéressant pour vous. C'est vraiment un retour d'expérience. Mais pourquoi je fais cet épisode-là ? Déjà, je sais que des personnes qui sont... Peut-être que toi, tu es concernée par ça. Des personnes qui sont en surpoids, souvent, les troubles... Fin. Les problèmes de poids commencent dans l'enfance. Vraiment avec, en fait, un peu de surpoids, mais qui est normal quand on grandit. C'est normal qu'à un moment donné, c'est possible qu'il y ait un peu de surpoids, puis après, normalement, ça se normalise quand on grandit plus. Mais à ce moment-là, malheureusement, à l'époque, en tout cas, les enfants étaient déjà mis sous régime. Peut-être que ça t'est arrivé à toi. Moi, je n'ai pas eu ce problème-là. Mais quand même, avec le recul, je me rends compte que j'avais déjà des comportements au niveau alimentaire qui étaient un peu perturbés, en fait. Vraiment, je me rappelle que ma mère, elle me disait, mais Clémence, c'est pas possible, tu parles toujours de nourriture, tu penses toujours à la nourriture, c'est pas possible qu'on ait fini de manger, tu demandes déjà ce qu'on va manger au repas suivant. Mais c'est vrai que je me rends compte, je faisais que de penser à la nourriture. Pas du même type que quand j'étais hyperphagique et que j'avais vraiment les pensées obsédantes en tête, tout ça. Mais quand même, je pensais à la nourriture. De manière, on va dire, plus saine parce que je craquais pas, je me pétais pas le bide à manger. Mais en tout cas, j'adorais manger. Et c'était vraiment mon doudou. Et ça l'a vraiment été en première année de médecine. Et je pense que j'ai vraiment ancré ça en moi, que la nourriture était mon seul plaisir. Et ça, ça va me poursuivre pendant mes années. Et ensuite, je vais faire mes compulsions alimentaires. l'hypervagie boulimique, je vais prendre énormément de poids, etc. Voilà, ce que je voulais vous partager aujourd'hui. Voilà, c'est vraiment de l'innocence à l'obsession alimentaire. En sachant que finalement, l'alimentation, elle a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Mais aujourd'hui, c'est vrai que... Alors, j'ai plus de troubles de comportement alimentaire. J'ai encore un peu des troubles alimentaires, dans le sens où, de temps en temps, je vais avoir un peu des compulsions alimentaires, mais c'est vraiment très léger par rapport à ce que j'avais avant. Et ce qui a changé par rapport à avant, c'est que je n'ai plus cette... C'est pour ça que mon compte, je l'ai appelé comme ça, je l'ai appelé manger pour vivre. Parce qu'avant, je vivais pour manger. Mais aujourd'hui, je mange pour vivre. Alors bien sûr, je prends toujours du plaisir à manger, j'aime manger. Mais ce n'est plus du tout la même relation à la nourriture que j'avais quand j'étais enfant. Et ensuite, malade de la nourriture avec les troubles alimentaires. Maintenant, l'alimentation, je la vois plus comme quelque chose qui va servir mon corps pour... amener des nutriments pour l'aider, avoir de l'énergie, etc. Pour l'aider à réaliser ses rêves, ses projets, etc. Et pas que comme une source de plaisir, comme ça l'était avant. Ça, c'était tout un cheminement qui s'est fait au fur et à mesure des années, où j'ai réappris à replacer la nourriture, on va dire, à sa juste place, entre guillemets, parce que je suis loin d'être parfaite, et elle me sert encore de doudou, la nourriture, et en fait, je pense que c'est quand même un trait assez humain. Mais en tout cas, elle a beaucoup moins de place qu'avant dans ma vie. Et c'est une bonne chose, mais en fait, elle a tellement plus de place que je n'ai même plus ce goût de cuisiner comme j'avais avant, de faire de la pâtisserie alors que j'adorais faire de la pâtisserie. C'est pour ça aussi que sur mon compte Instagram, maintenant, je vais partager quand même plus de recettes, plus de choses en rapport avec la nourriture. En fait, pour moi, c'est une façon aussi de faire la paix avec la nourriture et de me dire, OK, la nourriture peut être dans ma vie. Ce n'est pas dangereux, ce n'est pas anormal. Et c'est ça, d'avoir du plaisir quand on mange et de pouvoir aussi manger pour nourrir son corps et pas juste... Voilà, son plaisir ou pas juste faire taire ses émotions. Ça peut arriver, c'est normal. Il peut y avoir des moments où on a besoin de ce doudou, mais il ne faut pas que ce soit que ça non plus. Voilà, j'espère que cet épisode vous aura plu. N'hésitez pas à me faire vos retours sur Instagram, mangerpourvivre, de mettre des commentaires sur mon podcast, de m'écrire, vous avez toutes les infos dans la description. Et moi, je vous dis à très vite pour un nouvel épisode et portez-vous bien. Merci. Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Dans ton ventre.