Speaker #0Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine, je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre, je te laisse avec l'épisode du jour. Hello, je te souhaite la bienvenue dans cette série d'épisodes que j'ai intitulé « Mon histoire de poids, pourquoi perdre du poids est si difficile » . Dans cette série d'épisodes, je vais te parler... de tout d'abord mon histoire dans cet épisode avec le poids, puis des différentes causes qui nous empêchent de perdre du poids facilement, qui nous font faire du yo-yo, qui nous font parfois abandonner cette perte de poids, qui nous font parfois nous résigner. Et je te partagerai aussi des solutions concrètes pour t'aider à faire la paix avec toi-même. Parce que je sais... ô combien cette histoire de perte de poids peut être vraiment un enfer. C'est comme si on partait en guerre contre nous-mêmes et comme si on allait être heureuse le jour où on aurait enfin moins de 10 kilos sur la balance, moins de 20 kilos, qu'on pèserait enfin ce poids tant désiré. Enfin moi je sais que quand j'étais en médecine, ça je vous en parlerai, Mais j'ai vraiment un poids en tête que j'écrivais partout dans mon appartement. Je voulais peser de nouveau 72 kg pour 1m87. Mais voilà, on va revenir au début. Et aujourd'hui, je voulais te partager mon histoire avec le poids. Tu vas voir que finalement, tout partait bien. Puis après, il y a eu beaucoup, beaucoup de soucis, notamment avec les troubles du comportement alimentaire. Tout d'abord, pour te mettre dans le contexte. Je suis la deuxième enfant d'une fratrie de trois enfants. Et voilà, je suis arrivée, donc tout se passait bien au début. En tout cas, mon rapport à la nourriture était plutôt sain. J'étais très très mince. Il faut savoir que j'ai toujours été très très grande pour mon âge. Je ne sais pas si tu te rappelles des courbes qu'il y avait sur le carnet de santé, mais moi j'étais toujours, niveau poids, j'étais en dessous de la moyenne, et niveau taille, j'étais au-dessus. Donc j'étais très très mince et très très grande. D'ailleurs, aujourd'hui, je fais 1m87. Oui, tu as bien entendu, 1m87. Et je suis une femme, donc c'est assez rare d'avoir des femmes aussi grandes. Donc voilà, je grandissais beaucoup parce que j'étais très grande et donc il me fallait beaucoup beaucoup d'énergie. Donc je mangeais beaucoup beaucoup beaucoup. Et je sais que j'avais toujours une question à la bouche, c'était quand est-ce qu'on mange ? ou qu'est-ce qu'on va manger ce soir ou qu'est-ce qu'on va manger au repas suivant. Je pensais beaucoup beaucoup à la nourriture. Mais à ce moment-là, ce n'était pas problématique parce que, comme je te le dis, j'étais très grande, très mince, que ce soit maternelle, primaire, collège, lycée. J'étais vraiment toute fine. Pour moi, la nourriture, j'adorais manger. Mais vraiment, c'était une passion de manger. Mais voilà, il n'y avait pas de souci de poids jusque-là. Donc, tout allait bien. Je me rappelle, par contre, quand j'étais au lycée, que je faisais un peu attention, notamment à la collation. Lorsque je prenais mon goûter l'après-midi, je l'avais acheté. Alors, ça n'existe plus. Mais je ne sais plus si c'était la marque Taï-Fin ou quelle marque c'était. C'était, je ne sais pas si tu as connu ça, si tu te rappelles, des boissons qui étaient censées couper l'appétit. C'était, je ne sais plus, au chocolat ou je ne sais pas quoi. Et je sais que ça, j'en prenais. Voilà, pour ne pas trop manger, en tout cas au goûter. Mais bon, en fait, en soi, j'avais pas beaucoup de... Enfin, j'avais aucun souci de poids. J'étais, voilà, comme je dis, très mince. J'étais dans l'idéal qui est prôné par la société, en tout cas, à ce moment-là. Donc, il y a une quinzaine d'années. Donc, voilà, tout allait bien. Puis, les choses ont changé quand j'ai intégré la première année de médecine. Il faut savoir qu'en médecine, en première année, tu passes ton temps à bosser. Clairement, les cours commençaient en septembre. Et le premier semestre, il est très intense. En tout cas, à l'époque où j'y étais, en 2011, c'était très, très intense. Donc, vraiment, je ne faisais que travailler, travailler, travailler. En tout cas, jusqu'en décembre, pour arriver jusqu'aux épreuves du premier semestre. Donc, je mangeais. Je mangeais bien. Je sais que j'avais vraiment des aliments fétiches. c'était le p... pain de la boulangerie Marie, voilà, que je prenais en assez grande quantité et que je congelais. Et j'adorais les profiteroles de la laitière. Enfin, c'est vraiment pour vous dire, pour te dire les aliments. Et je sais que le matin, j'adorais prendre mon petit déjeuner. C'était cracottes, beurre, confiture. A savoir que quand j'étais en première année de médecine, j'étais un guerrier. C'est-à-dire que je me couchais à 23h tous les soirs, je me levais à 7h tous les matins, j'étais réglée comme une horloge. Et vraiment, je passais mon temps à bosser. et je ne faisais quasiment plus de sport, et vraiment, les moments de plaisir que j'avais, c'était quand je mangeais. C'est pour te dire à quel point c'était important pour moi. Et j'avais quasiment pas de vie sociale, enfin, voilà, je sais que même après, je me suis fait une amie, en deuxième année, qui m'a dit, « Ah bah, tu me faisais vraiment peur, je te voyais dans l'amphithéâtre toute seule, là, toujours en train de travailler et tout, enfin, voilà. » Je ne passais pas inaperçu, apparemment. Mais, voilà, j'étais très concentrée, je voulais, comment dire, Je voulais réussir la médecine du premier coup, donc je me suis donnée à fond. Et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que j'ai pris un peu de poids, mais pour vous dire, à l'époque, donc avant d'arriver, de commencer la médecine, je faisais 74 kilos pour 1m87, donc rien d'alarmant. Et quand je suis arrivée au repas de famille à Noël, je faisais 78 kilos pour 1m87, donc rien d'alarmant. Sauf que je me rappellerai toujours ma tante, qui m'a fait une remarque en me disant Oh, t'as quand même un peu grossi Clémence. Ok, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Et ce que je ne vous ai pas dit quand même, c'est que je n'ai jamais eu de complexe dans ma vie. Je ne savais pas ce que c'était les complexes jusqu'à ce que je prenne du poids trois ans plus tard. Enfin, que je prenne vraiment énormément de poids. Mais avant ça, jusqu'alors, je n'avais aucun complexe sur mon corps. Mon corps, je l'aimais bien. C'est vrai que j'aimais beaucoup l'été parce que je pouvais montrer mon corps, enfin dans le sens où je pouvais mettre en short, t-shirt et tout ça, en robe et je sais que mon corps était beaucoup regardé par les hommes et c'était que ce que je cherchais. J'aimais bien, je préférais l'été à l'hiver parce que l'hiver on doit un peu cacher nos corps et tout ça. Donc après c'était l'inverse, quand j'ai pris du poids je préférais l'hiver à l'été parce que je voulais plus montrer mon corps. mais jusqu'alors mon corps il était très apprécié par la gente masculine enfin je sais voilà j'étais tous les âges ou que je sois Les hommes aimaient mon corps parce que j'étais toute fine, j'avais pas beaucoup de seins, je n'avais pas de ventre, j'avais des grosses fesses. Mais moi je ne me rendais pas compte de ça. Mais je sais qu'il y avait beaucoup d'hommes dans la rue qui m'arrêtaient pour dire que j'étais jolie. Mais tout partout, même dans plein d'endroits, qui me demandaient si j'étais mannequin. Voilà, bon, ok. Donc bref, pour en revenir à ce Noël là où j'avais pris 4 kilos, où j'étais encore... très mince, mais en fait, qu'est-ce qui s'est passé quand j'ai repris médecine, quand j'ai attaqué le deuxième semestre, c'est que je me suis mise à faire énormément de sport. Donc, je vous rappelle, au premier semestre, je ne faisais que travailler, parce que le premier semestre, il est court, il est très intense en termes de cours, donc vraiment, je bossais énormément. Sauf que le deuxième semestre était plus long, il y avait peut-être un ou deux mois de plus, et en fait, j'ai pris beaucoup d'avance. À l'époque, je vous le dis, j'étais vraiment une machine de guerre, donc... J'avais une excellente mémoire et tout ça. Là, c'était beaucoup de parkour pour la première année. Donc finalement, j'ai étudié quasiment tous les polycopiés, même avant que les cours commencent. Donc j'étais très en avance. Donc en fait, je me suis un peu même ennuyée au deuxième semestre et j'avais moins de choses à faire qu'au premier. Donc j'ai fait beaucoup plus de sport. J'avais acheté un vélo d'appartement et j'ai commencé à faire du vélo d'appartement tous les jours. Voilà, j'ai commencé à perdre du poids. et j'ai perdu les 4 kilos assez facilement en quelques mois tranquillement. Mais voilà, je recommençais à faire du gainage, je recommençais à faire du sport. Et j'ai commencé à courir aussi. J'ai commencé à faire du trail. La première année, c'est fini, je crois que c'était en mai ou en juin qu'on passait les examens. Bon, j'ai réussi au Lama médecine. Je suis arrivée dans les 20 premières, enfin je suis arrivée 22ème exactement, au concours sur 3000 initialement. Bon, en fait, à la fin, on était 2000 et quelques. J'ai réussi au Lama à médecine du premier coup. J'étais soulagée, on va dire. Je pouvais vraiment être sereine et attendre tranquillement. La rentrée de la deuxième année, même si on devait faire un stage d'un mois, et que j'ai dû aller à l'hôpital nord de Marseille pendant un mois, bon ça s'est bien passé finalement, mais au début j'avais peur, parce que c'est mal réputé l'hôpital nord, enfin en tout cas on va dire les quartiers nord de Marseille. Mais en fait ce que j'ai fait pendant l'été, c'est que j'ai énormément couru, j'ai fait du trail énormément. Deux fois par semaine, une heure et demie, donc une heure et demie fois deux, dans un club là où j'étais avec ma mère, et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ? c'est que j'ai perdu beaucoup beaucoup de poids enfin j'ai perdu du poids et j'ai fini à 67 kg sauf que j'étais dans un engrenage qui faisait que j'étais hyper active tous les jours donc je marchais énormément, je courais je faisais du vélo d'appartement je pouvais pas m'en empêcher et en même temps je ne mangeais quasiment plus rien, je faisais très attention à plus manger de choses grasses je mangeais tout à la vapeur je faisais cuire mes légumes à la vapeur je réduisais mes proportions, je mangeais plus de glace, je mangeais que des fruits Voilà. Je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir, mais je tombais petit à petit dans l'anorexie mentale à tout contrôler. Mon activité physique ainsi que mon poids aussi. Et là, je commençais à avoir des super compliments en mode, tu as retrouvé une taille de guêpe. J'étais toute fine, je ne sais pas si vous vous rendez compte, 67 kg pour 1m87. J'avais quasiment plus de seins, on voyait mes côtes. Mais voilà, c'était très valorisé par mon entourage et ma famille qui trouvaient ça beau. Et quand je revois les photos, ça me fait un peu peur, parce que je me rends compte à quel point j'étais rachitique. Mais voilà, moi j'étais bien, dans le contrôle absolument total de ma vie. Tout allait bien, dans le meilleur des mondes. Sauf que voilà, j'étais en train de... comment dire... J'étais en train de rentrer dans les troubles du comportement alimentaire, tranquillement, mais sûrement. Donc bon, la deuxième année a recommencé. Enfin, à commencer en médecine, j'étais très heureuse. Enfin, moi, j'ai vécu ma meilleure vie en deuxième et troisième année de médecine parce que les cours étaient super. Bon, je sortais aussi pas mal. Et voilà, j'étais toute fine, toute mince, toute belle et tout ça. Donc voilà, j'étais vraiment... Enfin, tout était parfait, quoi. Mise à part que quand j'étais en soirée, je vous dis que je sortais beaucoup. Et en fait, j'ai commencé à énormément manger en soirée. tellement que j'en avais mal au ventre, à me goinfrer, parce que dans les soirées, ce qu'on faisait souvent, c'est qu'on amenait pas mal de nourriture chacun, donc je me goinfrais, surtout des choses sucrées, donc je sais pas si les personnes faisaient des cookies et tout, enfin bref, je me goinfrais, je commençais à boire aussi un peu en soirée, mais surtout je mangeais énormément. à côté de ça j'étais très sportif je courais beaucoup je faisais beaucoup de sport donc finalement la prise de poils et ses limites et un jeu sur monté à 72 73 kg pendant deux ans donc en deuxième et troisième année médecine pris plus de poids parce que je compensais mes crises alimentaires que j'obsèque en sortie par beaucoup de sports. Bon, là, j'étais plutôt au stade de la boulimie. Voilà, mais après, je ne me suis pas plus inquiétée que ça. J'ai commencé à faire des plus grosses crises juste avant de commencer ma quatrième année de médecine. J'étais un peu partie un mois en Autriche et je commençais à avoir beaucoup de complications alimentaires, à aller m'acheter euh pas mal, enfin manger beaucoup de choses sucrées un peu tout le temps. Bon, là encore, je n'étais pas inquiète. Où ça a commencé à se corser, c'est quand j'ai attaqué ma quatrième année de médecine dans un stage de réanimation pédiatrique, un peu dur pour commencer la quatrième année de médecine. Bon, si vous ne connaissez pas, enfin, en gros, comment ça se passe, quand on rentre en quatrième année, jusqu'à la sixième année, pendant trois ans, on devient externe. Et là, on passe tous nos matins à l'hôpital. On est payé vite fait par l'hôpital. Et on a surtout des gardes de 24h, en tout cas à Marseille, c'était comme ça. Donc j'avais 10 gardes à faire en réanimation pédiatrique. Donc les gardes, c'est vous arrivez à 8h du matin, par exemple le lundi, et vous repartez à 9h, 10h, après le staff du mardi matin. Donc vous restez 24h, un peu plus de 24h à l'hôpital, parfois sans dormir, parfois en dormant 1 ou 2h. Et en fait, après ma première garde, qu'est-ce qui s'est passé ? Je suis passée avant d'aller chez moi. Je n'avais pas beaucoup dormi, j'avais peut-être dormi 2 ou 3 heures dans la nuit. J'étais passée en rentrant chez moi dans une super-hête et j'ai acheté un ou deux paquets de biscuits. Je ne sais pas si vous avez déjà vécu une nuit blanche ou si vous avez déjà fait des gardes dans un métier ou un autre. Mais en fait, après 24 heures de garde, je me rappelle, j'en parlais aussi avec mes amis de l'époque. en fait on est très bizarre, c'est à dire qu'il y a un état où on est hyper fatigué, qu'on a besoin de dormir mais parfois on n'arrive pas à dormir, enfin souvent on dort juste une heure ou deux et par contre on a envie de... De grignoter à fond. Il y en a qui vont aller faire les magasins. On est un peu dans un état secondaire. On n'est pas vraiment nous-mêmes. Donc voilà, j'ai mangé un ou deux paquets de biscuits après ma première garde. Le problème, c'est que c'était un stage. Je vous le dis, j'avais dix gardes à faire. J'en faisais une par semaine. Donc en fait, toutes les semaines, c'était le même cinéma. C'était le même rituel. C'était qu'après la garde, quand je rentrais chez moi, je passais par cette petite supérette et je m'achetais des biscuits. Sauf que j'ai augmenté la dose au fur et à mesure. je suis passée de 1 paquet à 2 paquets à 3 paquets à 4 paquets. Bon, après, mon estomac, il n'est pas non plus... Enfin, il a quand même une taille limitée, donc je ne pouvais pas non plus manger à l'infini. Mais voilà, j'ai augmenté la dose au fur et à mesure. Et après, qu'est-ce qui s'est passé ? Les crises... Enfin, au début, c'était que après les gardes. Et après, ça a commencé à être quotidien. Comment vous dire que... Là, j'ai commencé à m'inquiéter parce que je voyais mon corps changer. Je voyais littéralement du gras se déposer sur mon corps. J'ai pris du poids. Les crises ont commencé en octobre 2024, les crises d'hyperphagie. Au fur et à mesure que j'ai grossi, j'ai arrêté de faire du sport, j'ai diminué aussi le sport. Je suis rentrée dans l'hyperphagie boulimique. Là, c'est les crises alimentaires qui ne sont plus compensées par l'activité physique ou par un autre moyen, que ce soit les vomissements, que ce soit d'autres choses. J'ai fini à 87 kg, donc j'avais pris plus de 10 kg en moins d'un an. Donc je n'avais jamais pesé ce poids-là de ma vie. J'étais donc à la limite du surpoids. Et malgré tout ça, je me rappelle qu'à l'époque, pendant l'été, j'étais partie en Turquie avec ma soeur. Et ma soeur qui a aussi des problèmes de poids depuis longtemps. Et on s'est dit, allez, là c'est bon, on se fait un défi. On va perdre 10 kilos. Et voilà, d'ici quelques mois, on n'en parle plus. Malheureusement, ça ne s'est pas passé comme ça. J'ai continué à grossir, j'ai continué à faire des crises. Et quelques mois plus tard... En fait au début je pensais que ma volonté seule pouvait arrêter ces crises alimentaires, que j'allais perdre du poids. Donc j'étais dans le déni au début, puis après au fur et à mesure des mois qui s'écoulaient, des kilos qui s'accumulaient sur mon corps, j'ai réalisé qu'il se passait quelque chose de grave en moi. Parce que j'étais vraiment une junkie de la bouffe, j'étais une droguée de la bouffe. Il fallait que je mange, j'avais une voix dans la tête qui me disait de manger, j'avais un brouillard mental, j'avais des pensées qui me disaient de manger. Même quand j'étais avec des gens, même quand j'étais au boulot. Je n'avais qu'une hâte, c'était de sortir et d'aller prendre ma dose. Quand je travaillais chez moi, quand je révisais pour le concours de l'internat, j'avais... En fait, je pouvais être tranquille et d'un coup, j'avais cette voix qui me disait « Va manger ! » Donc, je laissais tout et limite, je courais au supermarché. Et heureusement ou malheureusement, j'avais une super-aide juste en face de chez moi à l'époque où j'étais à Marseille. Et j'allais prendre ma dose. Et voilà, je mangeais énormément. Alors moi j'étais beaucoup sur les biscuits, sur les gâteaux, sur le Nutella et des choses comme ça. Et je faisais ça tous les jours, j'allais en course tous les jours. Parce qu'en fait à la fin d'une crise, même s'il me restait des choses, je jetais tout en me disant que là c'était bon, c'était la dernière crise, que demain je me reprendrais. Et forcément le lendemain j'étais de nouveau dans les supermarchés, enfin dans le magasin à acheter de la bouffe et à vouloir manger. Donc ça, ça a quand même duré plusieurs années. C'était horrible parce que je suis tombée en dépression. De voir que finalement je ne pouvais pas m'en sortir. Que ce n'était pas la volonté qui allait me réussir à faire sortir de ça. Donc ça je pourrais en faire un autre épisode. De vous parler de comment j'ai réussi à me sortir peu à peu des troubles du comportement alimentaire. Mais j'ai littéralement touché le fond. A cause de ça. J'avais beaucoup d'idées noires. Enfin bon bref je vous passe les détails. Tout ça pour vous dire que j'ai fait beaucoup de yoyo au niveau du poids. Je suis arrivé plusieurs fois à un maximum de 107 kilos. Presque 110 kilos. Puis j'arrivais à diminuer. je recroississais, je rediminuais, j'essayais plein de régimes, ça partie je vous en parlerai, j'essayais plein de choses, j'ai même fait une semaine de jeûne en entier, j'ai fait plein plein de choses pour essayer de perdre ce poids, pour que finalement, aujourd'hui je sois encore en surpoids, mais tout ce qui a changé aujourd'hui c'est que j'aime mon corps, c'est que vraiment, même si aujourd'hui je pèse, encore 95 kg pour mettre 87. Mon corps, je l'aime, je me trouve belle, je me trouve bien, j'ose me montrer, j'ose mettre des robes, ce que je n'osais plus faire avant. Voilà, donc ça fait un bien mais immense. Donc, ce corps-là, qui a pris beaucoup de poids, j'ai quand même fait une différence de 40 kg entre le moment où j'étais anorexique et le moment où j'étais dans l'hyperphagie bonymie à fond. Ce corps-là, je l'ai détesté. Vraiment. J'ai eu envie de le cacher. J'ai eu envie de le faire disparaître de la terre. J'ai vraiment souffert de ce corps, de ses bourrelets, de ses vergetures. Mais les vergetures, mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai souffert. Pour moi, ces vergetures, c'était vraiment quelque chose d'horrible parce que c'était des marques indélébiles qui s'affichaient sur mon corps. Je me disais, mais ces traces-là, je les aurais toute ma vie. Et à l'époque, j'avais des troubles du comportement alimentaire. Ils étaient au plus fort entre mes 21 et mes 28 ans, même 29 ans. Et je me disais, je suis hyper jeune. Et là, je suis grosse. Je suis pleine de vergetures. Il y a même des gens qui pensaient que j'étais enceinte ou que j'avais été enceinte. Parce que j'avais beaucoup de vergetures sur les hanches. Et un peu au niveau du ventre, au niveau des seins. Beaucoup au niveau des fesses, au niveau des cuisses. Mais vraiment, je détestais ça. Et en fait, à la rigueur, les kilos, je me disais, c'est pas grave, je peux les perdre. Mais les vergetures, elles vont rester là toute ma vie. Elles vont rester toute ma vie sur mon corps. Donc, je n'arrivais plus à me montrer. Ça a aussi compliqué mes relations amoureuses. Parce que je détestais littéralement ce corps. Et je mettais des habits qui ne m'allaient pas. Je ne savais plus comment m'habiller. je savais plus comment faire je... Je me disais tous les jours, non mais cette fois, enfin demain je me reprends. Ou alors je me disais lundi je me reprends, là je craque encore deux jours et après je me reprends. Et c'était terrible parce que quand je ratais et quand je reprenais dans les crises, je m'en voulais, je culpabilisais, je me haïssais vraiment littéralement. Et clairement je ne voulais pas avoir mon corps dans le miroir, je ne voulais pas qu'on le voit, je ne voulais pas me montrer. Donc j'ai testé plein de choses, donc ça je vous en parlerai de tous ces régimes là. Et puis j'ai beaucoup travaillé sur moi, et même si je n'arrivais pas à perdre le poids que je voulais, enfin si j'ai réussi, pendant le confinement de 2020, qui pour moi était quand même, enfin ça s'est bien passé, j'ai perdu 10 kilos très facilement, parce que je n'avais plus de crise alimentaire, parce que je bougeais bien. Là récemment j'ai perdu 8 kilos facilement, bon là je suis sur un plateau depuis quelques temps, mais voilà, en fait, alors que je galérais depuis des mois à perdre du poids. Mais ça on va en reparler de tout ça. Mais tout ça pour dire que, en fait, même s'il y a quelques mois, je faisais 103 kilos. Là, je suis à 95. 94, 95. Ce corps-là, même à 103 kilos, je l'aimais. Qu'il y a quelques années, à 103 kilos, au même poids, je peux vous certifier que je détestais mon corps. Vraiment, je ne pouvais pas me le montrer. Et là, il y a quelques mois, je mettais des robes, je mettais des shorts. Je me faisais... J'ai même acheté... Enfin j'ai acheté il y a quelques temps un maillot de bain de pièce. J'ai remis un maillot de bain de pièce. Ça faisait des années que je mettais un maillot de bain de pièce pour cacher mon ventre, pour cacher mes vergetures surtout. Donc j'avais trop honte au niveau des hanches et au niveau du ventre. Et là, je me suis réconciliée avec mon corps. J'aime de nouveau mon corps depuis quelques années. Enfin depuis, je dirais depuis 2-3 ans. Et ça fait tellement de bien et j'aimerais trop vous accompagner. Avec ces témoignages, avec mon podcast, j'aimerais trop vous aider à vous réconcilier avec votre corps. En fait, que vous preniez conscience que votre corps, c'est votre navire, c'est un ami votre corps, c'est pas un ennemi. Et je sais que quand j'étais vraiment en surpoids, enfin je le dis encore, mais quand j'étais vraiment dans un mal-être profond, je me disais, là ma vie elle est pourrie, elle sera largement mieux quand j'aurai perdu... 15, 20, 30 kilos. Je voulais absolument refaire 70 kilos. Ce qui est vraiment pas assez. Parce que même, moi après, je vous ai épargné mes problèmes de santé quand j'étais hyper mince. Mais j'avais plus mes règles notamment. J'étais en aménorée. Donc c'est pas bon pour le corps d'être trop mince non plus. Enfin là j'avais plus toute la graisse à un moment donné quoi. Donc vraiment l'important c'est de retrouver un équilibre. Et même avant tout ça, avant de vouloir perdre du poids, c'est de faire la paix avec soi. C'est de perdre du poids intelligemment entre guillemets. C'est de perdre du poids doucement, sans frustration. Sans faire des régimes drastiques parce que ces régimes, dans tous les cas, vous reprendrez ce poids perdu. Voilà, c'est ce que je voulais vous partager aujourd'hui avec mon poids. Cette histoire de poids. Alors moi, mon histoire de poids, elle a été émaillée par les troubles du comportement alimentaire. Je vous parlerai dans les prochains épisodes des différentes causes qui font qu'on peut prendre du poids. Parce que pour le coup, la volonté, elle est très peu souvent impliquée. On nous fait croire que les personnes en surpoids, les personnes obèses, ce sont des personnes feignantes. Ce sont des personnes qui ne font pas attention à elles, qui s'en fichent, qui font n'importe quoi au niveau de leur alimentation et au niveau du sport et tout ça. En fait, ce n'est pas le cas. Il y a beaucoup de causes qui expliquent qu'on est en surpoids, qu'on n'arrive pas à perdre du poids. Et ça, je vous en parlerai dans les prochains épisodes. Mais voilà, aujourd'hui, j'avais envie de vous partager mon histoire par rapport au poids, parce que je ne l'avais jamais vraiment fait. N'hésitez pas à me faire vos retours, à m'envoyer un message sur Instagram. Je vous lirai vraiment avec grand plaisir. Et je voulais aussi vous parler de quelque chose que j'ai mis en place récemment. J'ai créé la communauté La Magie du Corps. C'est une communauté que j'ai ouverte aux femmes qui veulent se réconcilier avec leur corps, qui veulent mincir, sans frustration, en douceur, qui veulent de nouveau aimer leur corps, qui veulent retrouver du plaisir dans la nourriture, qui veulent trouver un lieu où il y aura de la bienveillance, de la motivation. Zéro jugement. Voilà, j'ai créé cette communauté-là pour ça. Et actuellement, j'ouvre des places, c'est 100% gratuit. Je vous reçois 10 places. Donc si ça t'intéresse, je te laisse voir dans la description de l'épisode. Tu auras un lien pour un formulaire à remplir sur des petites questions. Moi qui me permettent de savoir où tu en es actuellement. Et ensuite, tu pourras accéder à la communauté sur Telegram. Les places sont limitées comme je te l'ai dit. Et si tu écoutes cet épisode plus tard, je t'invite quand même à regarder dans la description ce qui s'y passe. Parce que... J'aurai sûrement une offre à te proposer ensuite plus tard. Mais là, actuellement, à l'heure où j'enregistre cet épisode et à l'heure où il est diffusé, si le cœur t'en dit, si tu sens que tu es appelé par cela, je t'invite à me rejoindre dans ma communauté La Magie du Corps pour que je t'aide à te réconcilier avec ton corps, à faire la paix et à mincir doucement, mais sûrement, sans effet yo-yo et surtout sans frustration et régime restrictif. J'espère sincèrement que cet épisode t'aura plu. Peut-être qu'il t'aura parlé, sûrement même. Et voilà, comme je te dis, n'hésite pas à venir me faire ton retour. Ce sera avec grand plaisir que je te lirai. Et je te souhaite une bonne journée ou soirée. Et je te dis à très vite dans un nouvel épisode. Dans le prochain épisode, on continue la série Histoire de poids, pourquoi perdre du poids est si difficile. Et là, je te parlerai du corps. Je te parlerai des raisons physiologiques qui expliquent pourquoi tu as pris du poids ou pourquoi tu n'arrives pas à perdre. Ce poids que tu n'arrives pas à perdre. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout et je te dis à très vite. Prends soin de toi. Je te remercie sincèrement pour ton éclairage. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc on va...