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Dans ton ventre

[Itw 2] La théorie polyvagale ou comment mieux gérer son stress avec Cécile Caron [stress, digestion, nerf vague]

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43min |25/02/2025
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Description

Aujourd’hui, c’est avec un immense plaisir que je reçois Cécile, praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée dans le bien-être digestif.


Tu as déjà sûrement entendu parler du nerf vague, le nerf, qui, quand il est activé, permet d'être dans un état de relaxation.

Tu connais aussi probablement la cohérence cardiaque, exercice de respiration phare pour activer ce nerf vague.


Aujourd'hui, on va plus loin grâce à Cécile qui nous explique la théorie polyvagale et ses intérêts dans la prise en charge des troubles digestifs chroniques.

Parce qu'un système nerveux déséquilibré peut entraîner des maux digestifs chroniques ou, du moins, les entretenir, découvre comment, par des moyens simples, tu peux créer de nouveau la sérénité en toi.

Le stress chronique n'est pas une fatalité.


Bonne écoute !


Toutes les infos pour suivre Cécile :
Site internet : www.cecilecaron.com
Podcast Parlons Digestion : https://creators.spotify.com/pod/show/parlons-digestion/episodes/1--Pourquoi-vous-avez-le-ventre-gonfl-e2u263g
Instagram
: www.instagram.com/cecilecar


Télécharge l’échelle de la théorie polyvagale en suivant ce lien : https://drive.google.com/file/d/1p0iA7O7mR840LlLHaMd3fe4fViDrAREB/view?usp=sharing


Si tu veux en savoir plus sur la somatic experiencing, c’est par ici :

Somatic experiencing : https://www.somaticexperiencing.com/home
Et
le livre traduit en français de Peter Levine : https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/reveiller-le-tigre-9782729623418/


Et enfin, si tu veux en savoir plus sur la formation de Ludovic Leroux basée sur la théorie polyvagale, formation que Cécile a suivi, je t’invite à suivre ce lien: https://www.academie-pleineconfiance.com/


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🤝 Si tu as des troubles digestifs chroniques et que tu veux faire le point sur ta situation, tu peux prendre RDV avec moi pour un appel offert de 30 minutes, juste ici :

https://zcal.co/clem70/30min

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Tu peux me contacter par ici :

Instagram : @_mangerpourvivre

E-mail : contact@mangerpourvivre.fr

Si tu aimes ce podcast, n’hésite pas à me laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d’écoute préférée. Cela m’aide beaucoup et cela permet à d’autres personnes de découvrir ce podcast. Un grand merci à toi 🙏✨

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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine... Je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre, je te laisse avec l'épisode du jour. Bonjour à tous, bonjour Cécile. Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode. de bien dans ton ventre. Donc aujourd'hui, on va parler de la théorie polyvagale. Tu vas nous en dire plus à ce sujet. Donc déjà, est-ce que tu peux te présenter, nous dire un peu ton parcours professionnel ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Clémence. Merci de m'accueillir ici sur ton podcast. Je suis ravie de faire cet épisode parce que c'est un sujet qui me tient à cœur. Et alors pour me présenter, donc moi je suis praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée, comme toi, dans le bien-être digestif. Et donc j'accompagne des personnes qui ont des troubles digestifs, que ce soit depuis quelques mois, voire plusieurs années, malheureusement parfois c'est le cas. Et voilà, donc je suis arrivée à tout ça par mon parcours personnel en fait, parce que j'ai moi-même connu des problèmes digestifs. On est nombreux, je sais, dans le domaine de l'accompagnement à avoir nous-mêmes rencontré parfois des difficultés de santé, et puis ensuite cette prise de passion pour tout ça. Et ça a été reconverti, donc c'est mon cas. Et j'ai connu les problèmes digestifs une bonne partie de ma vie. Et puis, quand j'ai voulu trouver mes propres solutions, finalement, j'ai creusé, j'ai creusé. Je me suis prise de passion pour tout ça. Et puis, j'ai fini par me former, etc. Et de fil en aiguille, finir par accompagner à mon tour.

  • Speaker #0

    Super. C'est vrai qu'en général, effectivement, on passe aussi par là. Donc oui, on comprend aussi. lorsqu'on a vécu nous-mêmes à l'étranger digestif on comprend d'autant plus ce que vivent nos clients et ouais c'est chouette c'est chouette donc du coup toi tu t'es aussi donc t'as fait plusieurs formations et tout mais donc tu t'es aussi formée à la théorie polyvagale est-ce que tu peux nous en dire un peu plus à quoi ça correspond parce qu'on entend beaucoup parler du nerf vague il y a eu beaucoup de bouquins qui se sont sortis à propos de ça on parle beaucoup du lien stress nerf vague mais du coup apparemment il n'y a pas que ce nerf vague qui est impliqué enfin voilà dis-nous un peu plus par rapport à ça

  • Speaker #1

    Oui, pareil, parce que moi, j'ai tendance à être un peu stressée. Donc, c'est mon... J'aime pas dire que c'est ma morphologie ou mon caractère. Voilà, j'aime pas ça parce que je sais que c'est pas ça. C'est justement le nerf vague qui est impliqué. Mais voilà, on sait qu'on a quand même une tendance naturelle. Et puis, ça dépend par qui on a été élevé, si nos parents étaient aussi stressés, etc. Donc, il y a tout ça qui joue. Mais donc... Le stress, c'est quelque chose que je connais bien. Parfois l'anxiété qui a fait des petites apparitions à certaines époques de ma vie. Et pour trouver des solutions, en fait, je me suis dit, parce que j'avais une problématique, c'est que je faisais un moment de ma vie, je faisais facilement des malaises vagos quand il y avait trop de stress, justement. Et donc, c'était quand même quelque chose qui était handicapant pour moi et j'ai voulu chercher... Comme d'habitude, moi, quand il y a un problème, je cherche toujours une solution. Donc, j'ai cherché, j'ai cherché. Puis, j'ai trouvé qu'évidemment, on dit malaise vagal. Donc, je me suis dit, bon, le nerf vague est impliqué. Donc, je suis allée chercher. Et puis, j'ai trouvé cette théorie polyvagale à laquelle je me suis formée par la suite. Et donc, ça répondait à plein de questionnements que j'avais sur moi, sur mon fonctionnement. Et donc, voilà, pareil. Encore une fois, je me suis formée pour moi d'abord. Et puis après, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Je vais l'intégrer dans ma pratique. Donc, je me suis formée il y a peut-être quatre ans. Et la théorie polyvagale, pour expliquer ce que c'est, donc effectivement, c'est basé sur le fonctionnement sur le nerf vague. Et donc, on sait qu'on a dans notre corps, on a le système nerveux sympathique, le système nerveux pas sympathique. Donc, je ne t'apprends rien, mais voilà, peut-être pour ceux qui auraient besoin de revoir les bases. Donc, on... On parle du système nerveux sympathique, c'est-à-dire la pédale d'accélération du corps. Donc voilà, on est en mode go, go, go, on se met en action. C'est là où on va sécréter de l'adrénaline, on va justement se mettre en action, fuir s'il y a un danger, etc. Et le pendant de ça, c'est le système nerveux parasympathique, c'est-à-dire celui, justement, la pédale de frein, en quelque sorte, du corps. Et c'est le mode qui va nous permettre de nous régénérer, de digérer, d'être dans un calme, en fait, un bien-être, un état de bien-être, un état de sérénité. Donc, on a toujours parlé de ces deux modes-là. Et la théorie polyvagale, ce qu'elle apporte en plus, j'irais, C'est Steven Porges, un Américain qui, dans les années 1990, a théorisé cette théorie, justement, et a expliqué qu'en fait, il y avait le système nerveux sympathique, donc le nerf, plutôt le système nerveux sympathique, avec différents nerfs qui sont impliqués, et le système nerveux parasympathique avec le nerf vague. Mais il y a deux branches, en fait, au nerf vague. Il y a le nerf vague, comme beaucoup de nerfs, il marche par paire. Donc on a le nerf vague droit et gauche, donc le nerf vague ventral et dorsal. Et toute la théorie est basée là-dessus, en fait, sur ces trois états finalement, puisqu'on aurait le système nerveux, plutôt le nerf vague ventral, donc l'état ventral, comme ils l'appellent, le nerf vague dorsal, donc celui qui passe derrière, c'est l'état dorsal, décrit dans la théorie polyvagale, et le sympathique, donc qui est toujours le sympathique qu'on connaît. Dans cette théorie, il y a ces trois états-là, comparés aux deux qu'on avait décrits jusqu'à présent. Dans cette théorie, on a un peu comme une échelle polyvagale, c'est-à-dire qu'on a ces états qui sont classés sous forme d'échelle. Le sympathique est au milieu, c'est l'état de danger, de fuite, de combat. On sent qu'il y a une menace, on va se mettre en mouvement, en action. Comme je le disais tout à l'heure, l'adrénaline... est sécrétée, le sang va plutôt vers les extrémités, les bras, les jambes, pour pouvoir s'enfuir ou combattre, et ne va pas aller s'occuper de la digestion, de la détoxification du foie, etc. Donc ça, c'est le système nerveux, c'est le sympathique, l'état sympathique. Et ensuite, quand on est dans ce stress chronique, normalement, physiologiquement, on devrait passer dans cet état de sympathique ponctuellement, c'est-à-dire notre... système nerveux, il faut imaginer que c'est un peu comme si on avait des antennes, et notre système nerveux, il capte tout ce qui se passe à l'extérieur de nous et à l'intérieur de nous. S'il sent un danger, quelque chose qui est déséquilibré, c'est-à-dire soit on perçoit un danger à l'extérieur, bon, aujourd'hui, c'est plus trop d'actualité, mais on pourrait se faire courser par un lion, par un tigre, par exemple, à l'époque, c'est plus... ou dans certaines régions du monde, c'est encore valable, mais... On sent qu'il y a un danger, un chien par exemple qui commence à nous attaquer, ou même une personne, un humain qui nous regarde avec un regard, on est capable de décrypter tous les langages corporels, donc là on se dit, ok cette personne-là je ne sens pas trop, je ne sais pas. Donc là, notre système nerveux se met en alerte et dit, attention, là on est sur le qui-vive, il y a quelque chose qui ne va pas, il peut faire trop chaud, trop froid à l'extérieur, bref, toutes ces choses-là peuvent mettre notre système nerveux en alerte. Et il y a aussi tout ce qui se passe à l'intérieur de notre corps. Donc si notre corps, il sent aussi, il perçoit par ces petits radars qu'à l'intérieur du corps, il y a aussi quelque chose qui ne va pas. Typiquement, quand on a des problèmes digestifs, quand on a des dérèglements hormonaux, quand on a, bref, toutes ces choses-là, tous ces déséquilibres qu'on peut avoir en interne, le corps va aussi percevoir ça comme un stress et va dire, attention, il y a quelque chose qui ne va pas. Donc tout ça, ça peut nous maintenir, en fait, dans cet état de stress, ce sympathique. Le problème, c'est quand on passe trop de temps dans le sympathique. Donc normalement, on est censé, comme je le disais, quand on perçoit un danger, y aller dans l'état sympathique. On a toute la physiologie du sympathique qui se met en place. On a une vue qui est plus rétrécie. Si on doit courir, comme je le disais, le sang va plutôt dans les extrémités, etc. Et on doit ressortir de cet état quand le danger est passé. Le problème, c'est que dans notre société, déjà... on est surstimulé en permanence. Donc en fait, on peut percevoir ça comme un peu des attaques. On reçoit des sollicitations en permanence, des messages, des e-mails, la télé, les infos, la radio. Bref, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'infos. On n'est pas censé être sursollicité comme ça. Donc ça nous maintient un peu dans cet état d'alerte. Et on est aussi trop stressé dans le sens où on fait trop de choses. On a un emploi du temps qui est beaucoup trop rempli. Donc tout ça, ça nous maintient en fait dans cet état de stress. Et il faut se dire que quand on est dans l'état sympathique, on consomme beaucoup plus de tous les nutriments, le magnésium, le zinc, le sodium, le potassium, etc. Tout ça, ça va partir très très vite, le corps va les consommer beaucoup plus vite. Il faut imaginer que c'est un peu comme si une voiture était lancée à grande vitesse sur la pédale d'accélération et ne s'arrêtait pas. On imagine bien que ça va créer une surchauffe, on va consommer le carburant beaucoup plus vite. Bref, c'est exactement le même fonctionnement pour notre corps. Et tout ça, au bout d'un moment, ça peut épuiser complètement le corps et ça va nous amener dans l'état dorsal. C'est vrai que là, je fais le lien entre la théorie polyvagale et peut-être une autre explication du système nerveux, mais c'est la même chose. C'est-à-dire que quand on a épuisé les ressources parce qu'on est resté dans cet état sympathique de stress trop longtemps, notre corps va passer en dorsale. Donc là, le dorsale, c'est dans la théorie polyvagale, c'est le nervague dorsal, celui qui passe derrière, qui va être activé. Et là, ça crée vraiment un figement. Donc ça peut créer un épuisement total. Ce que la théorie polyvagale explique, c'est qu'on va avoir des pensées qui vont être attachées à cet état. Donc non seulement il y a des manifestations physiologiques, mais aussi il y a des pensées qui vont être attachées à chaque état. C'est-à-dire que le sympathique, comme je le disais, cet état de stress, on va penser, on va avoir un mode go, go, go tout le temps, je dois mettre en action le mode no pain, no gain, comme on dit en anglais. j'ai rien sans rien, il faut que je me donne du mal, ça doit être difficile, je dois lutter. Toute cette psychologie un peu de lutte, je ne m'arrête jamais, on se reposera quand on sera mort. Toute cette psychologie-là, c'est vraiment le sympathique, ça montre qu'on est toujours en action, en action, en action. Quand on est dans cet état dorsal, parce que peut-être on est resté trop longtemps en sympathique et donc le corps n'a plus les ressources, on passe dans ce Ausha, c'est le mode de, il n'y a plus d'énergie dans le corps et... on a tendance à être immobilisé. Donc, c'est vraiment l'état de la souris qui fait la mort devant le chat, par exemple. Donc, c'est un état où, je dirais, soit... Mais les deux sont liés. Soit, effectivement, il n'y a plus de ressources dans le corps, et donc le corps, il ne peut plus produire, et on est à plat. Et aussi, c'est un état où, quand notre petit système nerveux, dont je parlais tout à l'heure, les antennes, perçoivent un danger qui est beaucoup trop grand. Donc là, on n'est plus sur le sympathique de... l'état sympathique où on perçoit un danger, on se dit ok, je vais fuir ou combattre, etc. Là, c'est vraiment, on est dans un état où on se dit j'ai aucune chance, je vais mourir. Donc là, c'est vraiment l'état, comme la souris qui fait la mort devant le chat, elle se dit ma seule chance de m'en sortir, c'est vraiment de faire la morte, de ne plus bouger et d'attendre que ça passe. Et avec un peu de chance, le chat va se dire que je suis morte, il ne me mangera pas et il va partir. Et ça, c'est un état où... Quand nous, on va dans cet état-là de dorsale, on a un état où on est complètement immobilisé, on n'a plus d'énergie. C'est l'état de la dépression. Dans la théorie polyvagale, c'est expliqué par cet état-là. La dépression, la déprime. On sent que vraiment, c'est un peu comme si on portait tout le poids du monde sur nos épaules. On n'arrive pas à avancer, on procrastine. Vraiment, c'est tout ce qui va nous immobiliser. Donc, c'est aussi les pensées qui sont associées à cet état. c'est « je ne vais pas y arriver, de toute façon, ça ne sert à rien, je suis nulle » , tout ce qui va nous figer et ne pas nous pousser à nous mettre en mouvement. Ça, c'est le deuxième état de survie, en quelque sorte. Donc, on a ces deux états de survie, le dorsal qui est tout en bas de l'échelle, le sympathique qui est au milieu, et ensuite, on a le ventral. Donc, ça, c'est l'état dans lequel on voudrait être le plus souvent, c'est-à-dire tout en haut de l'échelle, c'est l'état ventral, donc qui active le nervague ventral qui passe devant. l'estomac en fait sur le devant du corps et celui-là c'est l'état de bien-être donc quand il est activé ce nerve vague en fait c'est l'état où on devrait être par défaut il n'y a pas de on ne perçoit pas de danger, notre petit système nerveux avec ses branches ne perçoit aucun danger ni à l'extérieur, ni à l'intérieur on est en homéostasie tout va bien donc voilà il y a un équilibre du corps on ne perçoit pas de danger chez les autres aussi qui sont autour, on est en lien Donc avec nous, avec ce qu'on ressent, avec nos ressentis, on est en lien avec les personnes peut-être qui sont devant nous, avec qui on échange, etc. On crée vraiment une connexion. Et dans cet état, on se sent bien, on est apaisé. C'est l'état où on ressent de l'amour, du flow. On est vraiment dans ce qu'on fait, on est pleinement présent à ce qu'on fait. Et c'est l'état où en fait, on va bien digérer. Donc c'est l'état du parasympathique. positif, j'ai envie de dire. Il n'y a pas de mauvais état. Tous sont là pour assurer notre survie, donc ils ont tous une fonction. Mais quand il n'y a pas de danger, normalement, il ne devrait pas y avoir de danger permanent. Dans ce cas-là, on devrait être dans cet état de parasympathique, de repos, de régénération, de digestion. Et donc, pour faire le lien avec la digestion, on doit être dans cet état de ventral pour bien digérer.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc c'est super intéressant. Donc en gros, là, ça veut dire que lorsqu'on a des problèmes digestifs chroniques, ça veut dire qu'on est plutôt dans le sympathique ou plutôt dans la branche parasympathique dorsale qui serait trop activée. C'est plus solide,

  • Speaker #1

    ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste, tu parles de l'état de dépression quand on est vraiment dans le côté... Bah oui, lorsque le dorsal est activé, aussi dans le burn-out, c'est là où on retrouve... Oui. Voilà ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, c'est ça. En fait, la théorie polyvagale explique vraiment... La théorie polyvagale, c'est vraiment pour expliquer, surtout les pensées et le côté émotionnel, l'impact du système nerveux et du nerve-vague sur nos pensées et sur notre émotionnel. C'est aussi très déculpabilisant, je trouve, parce que ça nous dit... Moi, en fait, ça m'a aidée personnellement parfois à comprendre... Je ne comprenais pas forcément les réactions que j'avais face à certaines situations, certaines personnes, et je me disais, mais c'est bizarre, pourquoi tu as réagi comme ça ? Peut-être me mettre en colère alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou alors peut-être être complètement inhibée, au contraire. Et moi, ça m'a permis de comprendre qu'en fait, ce n'était pas moi. j'étais dans un état de mon système nerveux. Et je n'étais pas dans le bon état, visiblement, face à la situation que j'avais en face de moi. Et donc, ça permet de déculpabiliser et de se dire « Ah oui, non, mais en fait, ce n'est pas moi qui suis bizarre ou qui suis cassée ou qui dysfonctionne. C'est vraiment que je ne suis pas dans le bon état du système nerveux parce que certainement, mon système nerveux n'est pas très bien régulé. » Voilà, ce qu'il faut préciser peut-être, c'est que normalement, on doit, on va connaître. ces trois états, donc le ventral, le sympathique et le dorsal, c'est normal. On peut passer d'un état à un autre, d'une minute à l'autre dans la journée. Certaines personnes, on a tous une dominance, donc on est plutôt peut-être sympathique, plutôt dorsal, ça dépend des personnes, mais on est censé passer dans ces trois états et en tout cas en ressortir. Quand on a une bonne flexibilité vagale, on va ressortir de l'état une fois que le danger est passé et on devrait revenir en ventral. Le problème, c'est quand effectivement c'est dérégulé, En fait, c'est là qu'on a des réponses émotionnelles qui ne sont pas les bonnes et du coup, des réponses physiologiques. Moi, ce qui m'intéresse beaucoup dans la théorie polyvagale, c'est de faire le lien aussi avec tout ce qu'on explique sur l'impact du nerf vague sur notre physiologie, sur notre digestion, etc. Donc forcément, quand on est en sympathique, on peut avoir beaucoup plus de brûlure d'estomac, par exemple. Après, tout le monde n'est pas d'accord. Certains disent qu'en sympathique, on va avoir plutôt de la constipation, d'autres plutôt de la diarrhée. Ça dépend en fait si l'état sympathique, il est ponctuel. Par exemple, je vais passer un entretien, là, je dois monter sur scène ou me présenter devant quelqu'un. Là, c'est un stress vraiment pas chronique. Pour le coup, c'est un stress aigu. Donc là, oui, je peux avoir une activation du transit très rapide, avoir de la diarrhée. Par contre, si c'est un stress qui est chronique et qui dure et dure et dure, là, oui, on peut avoir plutôt de la constipation. Dans le dorsal, ça dépend. Un dorsal, c'est vraiment immobilité de tout le corps. Ça va être plutôt de la constipation aussi. Mais ça dépend. Tout le monde n'est pas d'accord sur le lien entre l'état du système nerveux et l'impact sur le transit. Mais en tout cas, dans les deux cas, il y a souvent un manque de sécrétion d'enzymes digestifs. Il y a un mauvais fonctionnement de... la vidange gastrique, des enzymes, de la bile, de la chasse biliaire, etc. Tout ça, il y a une mauvaise digestion, puisque comme je le disais, on ne peut pas, notre corps, en fait, quand il est en sympathie qu'on en dorsale, c'est un état de survie, donc il ne peut pas bien digérer. En survie, ce n'est pas son objectif. Donc tout ce qui va être accessoire pour le corps, c'est-à-dire la digestion, c'est-à-dire... notre bien-être émotionnel, notre reproduction, etc. Il s'en fiche à ce moment-là. Lui, c'est de nous garder en vie. Donc, on ne va pas bien digérer dans ces états-là.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu parles donc qu'idéalement, normalement, on devrait avoir une flexibilité entre ces trois états. Qu'est-ce qui fait qu'on reste bloqué en sympathique ou en dorsal ? Est-ce qu'il y a des facteurs que tu peux observer ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, il y a effectivement une prédisposition, j'ai envie de dire, Alors, il y a un petit peu du caractère qui va jouer et surtout, ce qui va jouer, ce n'est pas que ça. Donc, on peut avoir une dominance, mais ce qui va surtout jouer, c'est notre bain développemental. Donc, dans quel milieu on a grandi ? Avec qui ? Quelles étaient nos figures d'attachement ? Comment eux étaient ? Est-ce qu'ils étaient sécures ou est-ce qu'ils étaient insécures ? Donc, si je rassure, je ne vais pas culpabiliser les parents, la plupart des personnes... Il y a très peu de personnes qui finalement sont vraiment en sécurité et qui ont cette bonne flexibilité vagale, à moins d'avoir fait ce travail. Mais sinon, naturellement, je veux dire, à la base, il y a quand même très peu de personnes qui ont cet équilibre émotionnel et du système nerveux. Donc en général, on a grandi avec des parents qui avaient plus ou moins d'insécurité. Donc parfois, qui pouvaient passer en sympathique, pareil, comme je disais tout à l'heure, alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou en parasympathique. Et nous, en tant qu'enfant, quand on grandit avec ces personnes-là, ou dans un milieu qui est insécure, en fait, on n'a pas de choix. Un enfant ne peut pas se débrouiller seul, il ne peut pas se défendre tout seul. Il doit compter sur ses parents. Donc en fait, qu'est-ce qu'il va faire ? C'est qu'il va tout faire, tout mettre en œuvre. pour que ses parents ne le rejettent pas. Peu importe, même si le parent est très, très en colère, en fait, l'enfant, il ne va pas dire, non, mais alors, attends, là, c'est toi qui es dérégulé, moi, ça ne me concerne pas, pas du tout. L'enfant, il va dire, moi, là, je dois faire profil bas, je dois m'écraser pour que ça se passe bien et que je ne sois pas rejeté par mes parents. Et c'est vraiment ça qui va se passer, c'est qu'on va mettre en place, dès l'enfance, des mécanismes de survie, de protection. Qu'on va garder malheureusement un peu toute notre vie si on ne met pas de conscience dessus à un moment et on se dit pas ok en fait ça c'était un mécanisme que j'ai adopté dans l'enfance pour ma survie mais maintenant ça n'a plus lieu d'être, je suis adulte, j'ai plus besoin de me faire protéger par mes parents ou par quelqu'un d'autre, je peux me protéger tout seul et donc on va aller faire un travail et décortiquer ces mécanismes qu'on a mis en place qui ne nous servent plus aujourd'hui. Et il y a une deuxième chose, alors les deux peuvent être liés aussi, c'est qu'il y a une deuxième chose, c'est quand on a vécu des traumas. Donc quand on a vécu des traumas, soit effectivement dans l'enfance, soit plus tard dans notre vie, en fait ça va créer un dérèglement du système nerveux. Ce que Peter Levine, un Américain aussi, a développé, il explique dans la somatic experiencing, donc son approche, lui a théorisé ça comme ça. La somatique experiencing, en fait, ce qu'il explique, c'est que quand on vit un événement qui génère de la peur plus de l'incapacité à agir, ça va créer une forme de figement. Donc, en fait, quand on a un danger, comme je le disais tout à l'heure, normalement, on sécrète de l'adrénaline, on est censé faire quelque chose, on est censé bouger, on est censé soit combattre, soit fuir, on est censé utiliser cette adrénaline pour se mettre en mouvement. Le problème, c'est quand on est face à un danger, comme je disais tout à l'heure, qui a été trop grand, comme la souris qui fait la mort devant le chat. Quand ce danger est trop grand, en fait, on a l'adrénaline et puis on se fige. Et en fait, donc lui explique ça comme ça, Peter Levine, c'est-à-dire que cette adrénaline, elle va rester bloquée dans le corps et elle va tourner, elle va tourner. Alors nous, on a l'impression d'être en dorsale, puisqu'on est complètement figé, on est immobilisé, on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire, on est fatigué. La fatigue chronique, c'est vraiment un signe aussi. Et malheureusement, j'ai envie de dire malheureusement parce que c'est très désagréable, mais notre mental, lui, tourne à miel à l'heure. Et ça, je le vois très, très souvent chez les personnes que j'accompagne, des personnes anxieuses, mais qui sont complètement fatiguées. Le corps, il n'a plus d'énergie, il n'a plus de micronutriments, il n'arrive plus à sécréter de cortisol parce qu'il a été en stress chronique pendant des années. Et en même temps, il y a cette adrénaline qui est restée bloquée dans le système nerveux et qui Et alors, ça crée forcément de l'inflammation, ça crée de l'anxiété aussi. Et Peter Levine explique ça comme ça. Et ça, c'est un événement qui peut créer un trauma. Donc finalement, peu importe le type d'événement, ça peut être un trauma avec un grand T ou un petit T. Est-ce que c'est une guerre ? Est-ce que c'est juste j'ai dû passer, juste entre guillemets, j'ai dû passer à l'oral, à l'école, au tableau, et en fait, ça m'a traumatisé parce que j'ai bafouillé ou je ne sais pas quoi. Ça, ça peut créer un trauma. Et ça va rester dans le corps. Et en fait, là, c'est là que le système nerveux ne va plus répondre correctement. Donc, il ne va plus y avoir cette flexibilité vagale qui va faire que, normalement, je vis un petit peu d'adrénaline, je passe en sympathique et puis je reviens dans un état régulé parce qu'il n'y a plus de danger. Donc, vraiment, notre système nerveux, il doit faire ça. Il doit faire cette espèce de vague d'ondulation. Et là, en fait, dans un système nerveux dérégulé, on ne va plus avoir cette flexibilité qui est douce et qui est naturelle. On va vraiment avoir des pics. Donc là, on va avoir un pic d'adrénaline parce qu'on a même parfois un petit stress. Ce n'est pas un gros événement, mais un petit truc. Donc, on va avoir un pic d'adrénaline hyper fort. Et puis là, ça va chuter d'un coup et on va se retrouver complètement à plat. Et ça peut durer quelques minutes comme ça peut durer plusieurs jours, voire plus longtemps. Et on se retrouve complètement en dorsale, donc en immobilité complète. Par contre, le mental, lui, peut continuer à ruminer, à tourner. Et puis après, on remonte. Et en fait, c'est vraiment très endentie et très irrégulier au lieu d'avoir cette espèce de courbe qui fluctue de manière harmonieuse.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc, du coup, c'est ça qu'on entend beaucoup parler de la cohérence cardiaque pour réguler le système nerveux, donc le nerf vague. Est-ce que c'est suffisant ? Ou là, quand tu parles de trauma, est-ce qu'on fait comment de manière concrète pour réguler ça, pour retrouver cette flexibilité dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis formée à la théorie polyvagale, ce qui n'est pas forcément la meilleure méthode pour accompagner le trauma. Donc, je fais une distinction un peu ici entre... Bon, on a un système nerveux dérégulé. En fait, ça va dépendre des personnes. Parce que moi, j'utilise la théorie polyvagale dans ma pratique. Et ça marche très bien pour, en fait, ramener de la sécurité dans le corps. Déjà, déculpabiliser la personne, qu'elle comprenne. Moi, c'est ce que je fais, c'est déjà comprendre les trois états que je viens d'expliquer, donc ventrale, sympathique, dorsale, suivant l'échelle polyvagale, et de commencer à s'observer déjà, de, à chaque fois, associer les pensées qu'on a, les émotions, à un état, et commencer à s'observer, se dire dans son quotidien, ah oui, ah bah là, c'est vrai que j'étais en ventrale, enfin, ventrale, en général, voilà, on le sait bien, mais plutôt, j'étais en sympathique, j'ai eu telle réaction, telle pensée, ah bah là, j'étais plutôt en dorsale. Et commencer un peu à s'observer pour commencer à identifier les états, déjà bien les reconnaître. Et ensuite, commencer aussi, alors pour changer d'état ensuite, c'est ramener beaucoup de sécurité. Donc c'est faire de la place dans son quotidien, dans son emploi du temps, pour se dire, voilà, en fait, je me rends compte que peut-être je passe toute ma journée en sympathique, parce que je suis en mode go, go, go au boulot. Donc je me lève le matin, vite, le réveil sonne, je dois me lever, je prends un café, je cours. Je dois amener les enfants à l'école. Voilà, je vais au travail. Et puis là, j'enchaîne les tâches à midi. Je m'arrête à peine. Je mange devant mon écran. Et puis le soir, j'arrive chez moi. Il est peut-être 6 heures. Et là, je m'écroule sur mon canapé et je ne suis plus capable de rien faire. Là, en fait, si on observe, d'après la théorie polyvagale, on voit qu'en fait, on a été en sympathique toute la journée. Donc, ça a consommé énormément d'énergie, énormément de ressources. C'est normal que le soir, on arrive et le corps, il dise hop, Moi j'ai besoin de me reposer là. Donc en fait au lieu d'aller naturellement en ventrale plusieurs fois dans la journée pour faire comme des micro-ressources, en fait notre système nerveux il va dire bon bah là t'es pas allé toute seule en ventrale dans la journée, tu m'as laissé aucun répit donc moi je vais te forcer à te reposer. Et là c'est le dorsal. Le dorsal c'est un peu comme vraiment le gros frein en fait du corps. C'est à dire que si on lui laisse pas, on fait pas le petit frein gentil avec le vagal, le ventral où on lui dit voilà. On se repose un petit peu, on va en sympathique parce qu'on a des tâches à faire dans notre journée, et puis on revient en ventrale. On se repose, par exemple, on va aller marcher en nature, on va faire une petite pause, on va méditer, on va faire une séance de yoga, on peut faire n'importe quoi. En fait, le ventral, c'est vraiment ce qui va nous ramener dans cet état de flot, de bien-être, de présence. L'état où on peut se dire, là, je me sens super détendue, je me sens bien. C'est cet état-là qu'on cherche. Donc, parfois, pour certaines personnes, ça va être... Je vais faire de la couture, du tricot ou je vais aller faire du sport doux. Parce qu'attention, il y a aussi le piège de quand on est en sympathique, en mode par défaut en sympathique. Souvent, il y a beaucoup de personnes qui me disent « le sport, ça me permet d'évacuer » . Ça permet, oui, d'évacuer l'énergie en trop, l'adrénaline, mais ça ne met pas forcément en ventrale suivant le type de sport que c'est. Si c'est trop violent, c'est un peu trop intense. Mais donc, toutes les activités, ça peut être juste appeler un ami, ça peut être se retrouver en famille et passer ou entre amis et passer un bon moment, ça peut être jouer avec ses enfants, avec son animal domestique, ou juste rester comme ça et puis, je ne sais pas, caresser son chat qui ronronne, par exemple. Tout ça, ça va être des... Vous le sentez, en général, c'est quelque chose qui nous amène dans cet état où on ne voit pas le temps passer, on est vraiment, on se sent bien. Donc, finalement, c'est les activités, effectivement, on parle souvent de la cohérence cardiaque. de la méditation, du yoga. Ça, c'est des techniques qui marchent très bien pour réguler le nervague et le système nerveux. Maintenant, ça va dépendre de chacun et certains ne vont pas arriver à méditer, à s'asseoir et à méditer. Ça dépend dans quel état du système nerveux, quelle dominance on a. Si on est dominance sympathique, ça risque d'être compliqué de s'asseoir et de ne rien faire. Il faut peut-être trouver des activités où on va quand même se mettre en mouvement, mais on fait quelque chose qui nous plaît. Donc ça, c'est des activités qui peuvent vraiment aider. Donc je dirais, ce qui aide à réguler, c'est ramener des moments de pause dans sa journée, parce qu'on a tendance à être toujours en mode go, go, go. Donc soit ramener des moments de pause dans la journée, de toute façon pour tout le monde. Essayer de les planifier dans son emploi du temps, ça, ça aide énormément. De se faire des micro-pauses, ça peut être trois minutes, cinq minutes, vraiment quelque chose, on se dit, là, je prends une pause, je vais boire mon thé. Mon café, peu importe, à la fenêtre, j'ouvre la fenêtre et je regarde les oiseaux, s'il fait beau, si on a la chance de vivre dans le sud comme nous où il fait plutôt beau. Mais sinon, ça peut être se mettre devant le feu de cheminée ou quelque chose comme ça. Toutes ces petites pauses-là, donc les planifier dans son emploi du temps.

  • Speaker #0

    Et toujours s'observer, faire un petit état des lieux à la fin de la journée, se dire « Ok, comment j'ai réussi aujourd'hui à faire des pauses ? » « Est-ce que mon système nerveux aujourd'hui a pu passer par les différents états ? » « Ou est-ce que je l'ai laissé bloqué dans un état ? » Et pour les personnes qui sont bloquées justement dans l'état dorsal déjà, parce qu'elles n'arrivent plus à en sortir, elles sont en dépression, elles sont super fatiguées, etc. Là, je dirais que c'est de se mettre en mouvement, mais tranquillement, de faire des toutes petites activités. Donc ça peut être... juste, peut-être quand vous sentez que vous êtes vraiment en dorsale, vous n'arrivez pas, vous êtes sur votre canapé, le seul truc que vous pouvez faire, c'est regarder Netflix, c'est de vous dire peut-être, je vais juste un peu m'étirer. Voilà, faire quelques petits étirements, peut-être juste pour ramener un petit peu de mouvement dans le corps et commencer à faire ça plus régulièrement et juste ramener des petits micro-mouvements comme ça. Donc on est obligé, comme je le disais, c'est une échelle, quand on est en dorsale tout en bas, on est obligé de passer par du sympathique pour aller en ventrale. le sympathique, c'est du mouvement, quel qu'il soit. On n'est pas obligé de se mettre en colère et de passer dans un état sympathique extrême ou dérégulé, mais en tout cas, il faut passer par du mouvement, un petit mouvement. Donc ça, c'est vraiment pour tout le monde, je dirais, et moi, c'est ce que j'utilise dans ma pratique. Maintenant, pour certaines personnes, ce n'est pas suffisant parce que ce sont des personnes qui ont encore vécu des traumas et qui sont encore dans ce schéma de trauma complètement dérégulé. Et donc là, je dirais que c'est intéressant d'aller se faire accompagner vraiment en ce qui concerne En somatic experiencing, par exemple, comme je le disais, il y a des thérapeutes en France qui sont formés. Moi, d'ailleurs, je collabore avec une thérapeute qui est formée à la somatic experiencing et qui va... Et donc, la somatic experiencing est un peu basée aussi sur la théorie polyvagale. Donc, il y a vraiment ces états-là. Et donc, c'est très intéressant. On collabore depuis quelques mois ensemble. On voit qu'en fait, il y a des très bons résultats sur les personnes qui... Moi, les personnes que j'accompagne sont souvent... Elles ont des problèmes digestifs et elles sont souvent très stressées, donc avec un système nerveux dérégulé. Donc, je commence à ramener un peu de sécurité, comme je le disais. Et ensuite, elles travaillent aussi en parallèle avec cette thérapeute qui, elle, va travailler vraiment sur le trauma. Donc là, on est encore sur autre chose. C'est d'autres techniques que, moi, aujourd'hui, je ne maîtrise pas, qui m'intéressent beaucoup, mais peut-être un jour, je le ferai. Mais voilà, on collabore vraiment comme ça. Et c'est intéressant de se... Je rajoute juste un petit truc qui sort un peu de la théorie polyvagale. mais de se dire que quand on a un système nerveux dérégulé, quand on veut le réguler, c'est intéressant de se poser aussi la question de « est-ce que j'ai des carences ? » « Comment sont mes micronutriments ? » Parce que tu le sais bien, il y a plein de micronutriments qui sont essentiels pour le bon fonctionnement du système nerveux. Et donc parfois, on voit qu'on est bloqué dans son travail de thérapie que par la parole. Moi, je préfère les thérapies qui passent par le corps, comme la somatique experiencing. ou les deux peuvent être combinés. Mais il faut se dire que pour que le corps fasse ce travail, il faut aussi qu'il gagne de la sécurité petit à petit et aussi de la sécurité au niveau physiologique. Donc avec moins d'inflammation, une meilleure alimentation, moins de carences, etc., qu'on ramène beaucoup de nutriments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc c'est super intéressant que tu dises que finalement, c'est vrai qu'on a tendance à faire ce raccourci. Pour rééquilibrer, en tout cas pour revenir plus dans le côté ventral, repos et tout, et ne parler que de la respiration. C'est vrai qu'il y a des personnes pour qui c'est trop une contrainte, qui ne vont pas le faire et tout, ou même ce qui est méditer et tout. Donc c'est intéressant que tu dises, en fait, c'est vraiment des activités qui nous font du bien, que chacun aura des activités propres qui pourront lui ramener de la sérénité et tout. Donc c'est super intéressant. C'est vrai qu'on a tendance à parler que de la cohérence cardiaque, parce que ça a été très à la mode et tout ça. Donc c'est super.

  • Speaker #0

    Ça marche très bien. La cohérence cardiaque marche très bien, c'est juste que c'est bien d'avoir peut-être d'autres outils et de pouvoir faire du personnalisé en fonction de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, et après aussi, je sais que dans les personnes que j'accompagne, des fois elles me disent qu'elles en font, mais qu'elles ne ressentent pas non plus les bienfaits. Alors ça marche, mais je veux dire, il y en a peut-être autre chose qui va leur faire du bien aussi. Donc c'est intéressant de savoir qu'il y a d'autres choses. Donc c'est vraiment super intéressant. Et tu parlais justement des nutriments qui sont importants pour le système nerveux. Est-ce que, toi, il y en a certains que tu recommandes d'office ou est-ce qu'il y en a qui sont plus importants que les autres ?

  • Speaker #0

    Alors, le magnésium, je pense que c'est un peu le go-to. Le magnésium, c'est vraiment un peu le joker premier. C'est important quand on a un système nerveux qui est dérégulé, donc on a passé beaucoup trop de temps en état de survie. Comme je le disais, le système nerveux, il a pompé beaucoup de nutriments parce qu'il marchait à trop haut régime. Et donc, le magnésium, c'est un peu un des premiers micronutriments à être utilisé par le corps. Le zinc aussi. Et je vois aussi beaucoup d'électrolytes, en fait, les électrolytes, donc tout ce qui est magnésium, sodium, potassium, calcium, phosphore, etc., qui vont être utilisés très rapidement. Donc, il n'y a pas que le magnésium, mais il y en a d'autres aussi. Et le sodium, alors peut-être si on peut faire juste un petit focus là-dessus. Parce que le sodium, c'est malheureusement un peu le nouveau cholestérol, c'est-à-dire qu'on lui tape dessus en permanence, ce pauvre sodium, en disant il faut arrêter de mettre du sel, arrêter d'ajouter du sel dans vos assiettes, etc. Le fait est que quand on mange vraiment pas transformé, quand on mange fait maison, brut... Alors, je ne vais pas dire qu'il faut ajouter du sodium, ça va dépendre de chacun, mais vraiment, il ne faut pas avoir peur de, si on sent qu'on a besoin, de toute façon, on a souvent un appel, on sent aussi gustativement quand il y a besoin de remettre du sel, le corps va nous le dire. Il ne faut pas avoir peur, en tout cas, alors il y a des limites, évidemment, mais si on a cet appel un peu de mettre du sel, quelques pincées de sel dans le repas, ce n'est pas du tout délétère. Au contraire, parce que je vois beaucoup de personnes qui ont des taux de sodium qui sont effondrés parce que, justement, ils ont été en stress chronique. Donc, je dirais, allez voir les électrolytes, les minéraux, le magnésium, focus sur le magnésium, le zinc aussi qui peut être très utilisé. Et après, pour tout ce qui est matière grasse, donc acides gras, les oméga-3, mais pas que, avoir un bon équilibre des acides gras. Et l'œuf aussi qui apporte de la colline, donc ça c'est aussi intéressant. Bon, il y a beaucoup de choses, mais bon,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai que oui, il y a un peu les bases, comme tu dis, le magnésium, mais il n'y a pas que le magnésium, et tu fais bien parler du sodium aussi, c'est comme tu dis, c'est vrai qu'on a tendance maintenant à avoir peur du sel et trop de sel et tout ça, mais quand il n'y en a pas assez, le corps va aussi souffrir de ce manque-là, donc c'est un tout, c'est toujours un équilibre à avoir, mais c'est intéressant de savoir qu'il y a en plus du magnésium et en plus, on parle beaucoup des vitamines du groupe B aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Et oméga 3. Ok, super. Et donc là, est-ce que ça veut dire que lorsqu'on a des troubles digestifs... Lorsqu'ils sont chroniques, on a forcément un déséquilibre au niveau du nerval, enfin de tout ce système autonome, ce système nerveux. Et est-ce que c'est important de venir travailler dessus ? Parce que peut-être qu'on va travailler sur d'autres choses et tout, on va prendre des nutriments et tout ça. Est-ce que c'est important quand même de faire rentrer ce travail sur le système nerveux dans la prise en charge des problèmes digestifs, selon toi ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, puisque pour moi, dès qu'il y a un... pour moi et pas que pour moi, ça a été démontré, mais je veux dire, ça a été démontré que justement, dès qu'il y a un problème de santé, quel qu'il soit, il y a de fortes chances que le système nerveux soit impacté. Et dans le cas des problèmes digestifs, d'autant plus, parce qu'évidemment, il n'y a peut-être pas que ça. Je ne dis pas que le Nervag et la régulation du système nerveux, c'est la panacée absolue et qu'il ne faut faire que ça. Mais comme on est dans une démarche, toutes les deux dans une démarche fonctionnelle, globale, je dirais que c'est intéressant d'aller voir justement la régulation du système nerveux parce que ça en fait partie. Et à partir du moment où il commence à y avoir un défaut de sécrétion d'enzymes, où la bile, les acides biliaires, etc. ne sont pas bien sécrétés, que la vidange gastrique ne se fait pas correctement, en fait, il y a beaucoup de fonctions digestives qui sont commandées par le nerval. Donc quand on n'est pas dans cet état justement de relaxation, cet état de régénération, de digestion, même si c'est le nerf vague dorsal qui est activé parce qu'on est en mode survie, ce n'est pas l'état parasympathique qu'on veut, ce n'est pas l'état parasympathique d'homéostasie, d'équilibre. C'est un état parasympathique. C'est le nerf vague dorsal qui est activé, mais c'est un état de survie. Donc ce qu'on veut, c'est vraiment avoir ce nerf vague qui s'active pour bien digérer, pour bien activer les fonctions digestives. Et c'est ce nervague qui va commander, qui fait le lien surtout entre le cerveau et le système digestif, qui va commander toutes les sécrétions, comme je le disais, au pancréas, tous les sucs pancréatiques, etc., qui va commander la motricité de l'intestin. Donc, tout ce qui est fait, le nervague va commander les muscles qui vont... faire avancer les matières dans le système digestif. Donc voilà, je dirais que ça va bien au-delà du système digestif, puisque dès qu'on a un problème cardiaque, par exemple, donc on a de l'arythmie, on a un problème cardiaque quelconque, un problème au niveau des poumons, au niveau de la thyroïde, même au niveau hormonal, tout ça, on peut suspecter, comme je disais, ce n'est pas que ça, mais on peut suspecter un dysfonctionnement du système nerveux et aller voir justement est-ce que... Comment est le système nerveux ? Dans quel état la personne passe la plupart de ses journées ? Est-ce qu'elle est en survie ou est-ce qu'elle est plutôt en sécurité ? C'est normal qu'on passe dans ces états, je le répète, mais on ne devrait pas y rester. Et malheureusement, je crois que c'est peut-être 80% de la population est dans un état de survie presque chronique, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on vit dans un monde où on est surstimulé, où il y a beaucoup de stress, on n'arrive plus à prendre du repos parce que ce qui est valorisé dans notre société, c'est d'être toujours dans l'action. Le repos, c'est un peu mal vu, donc c'est bien de réapprendre à ralentir le rythme. Finalement, comme tu disais, de prendre même des micro-pauses, ça fait du bien de toujours être dans l'action. Ok, super. Merci beaucoup, Cécile, pour tout ce que tu nous as dit sur la théorie polyvagale. C'était super intéressant. Je mettrai bien sûr ton Instagram et tous les liens où on pourra retrouver ce que tu fais. Et justement, quelles sont tes actualités du moment ? Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Parle-nous un peu de ça.

  • Speaker #0

    Oui, je voulais dire peut-être qu'on peut, si ça intéresse, je peux, comme là on est en audio, c'est peut-être pas forcément hyper visuel, mais je peux partager une fiche justement de l'échelle polyvagale avec les différents états, les différentes pensées qu'on a. Donc si ça intéresse, tu peux les mettre dans les... dans les notes de l'épisode, un petit lien pour le télécharger, c'est avec plaisir. Et donc, mes actualités du moment, je suis en plein, en ce moment, je mange podcast, j'adore podcast, puisque je viens de lancer également mon podcast sur la digestion, qui s'appelle Parlons Digestion. Et voilà. Et sinon, on peut me retrouver sur mon site internet, c'est www.cecilecaron.com sur Instagram. Si j'y suis, je réponds aux messages, etc. J'aime bien échanger sur Instagram. Voilà un peu mes actualités du moment.

  • Speaker #1

    Ça marche. Et tu fais toujours ton programme, tu fais ton programme Fresh Start avec les recettes. Tu continues à faire ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, effectivement. Je propose donc les accompagnements individuels pour les personnes qui voudraient un accompagnement individuel beaucoup plus personnalisé. Donc là, on va voir vraiment tout, justement. On va voir toute la physiologie de la personne, les déséquilibres, etc. Donc vraiment avec cette vision fonctionnelle et globale. Ensuite, j'ai un programme en ligne qui s'appelle Fresh Start. Là, c'est vraiment rééquilibrer l'alimentation. On cible spécifiquement l'assiette, quoi mettre dans son assiette pour rééquilibrer son alimentation, avoir le bon ratio de protéines, glucides, lipides, etc., comprendre à quoi ça sert et avoir une alimentation qui est anti-inflammatoire, qui va soutenir notamment le nerf vague, mais pas que.

  • Speaker #1

    Super, ça marche. Je mettrai tous les liens dans la description de l'épisode, donc voilà, dans ton podcast. Est-ce que tu as un petit mot de la fin pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Alors, un petit mot de la fin, je dirais peut-être qu'une phrase, il n'y a pas de mauvais état, il y a juste des états qui sont inappropriés. C'est-à-dire que vraiment, ce n'est pas parce qu'on est en sympathique ou en dorsale que c'est des mauvais états. C'est vraiment, il y a un temps pour tout, un temps pour chaque état. Et donc, l'idée, c'est vraiment de s'observer, de voir dans quel état on est. au fur et à mesure de sa journée, au fil de sa journée, et de se dire, ok, est-ce que là, cet état-là était approprié par rapport à ce que j'ai vécu ? Alors, voilà, de faire un petit état des lieux et de jamais se culpabiliser, ce n'est pas de notre faute. On a appris, enfin, on a grandi et on a appris des techniques de survie pour survivre justement jusqu'aujourd'hui. Et visiblement, notre système nerveux a bien fait le travail puisqu'on est là aujourd'hui. Maintenant, il y a des choses qui sont peut-être plus appropriées. Et donc... Ce n'est pas de notre faute, mais c'est de notre responsabilité aujourd'hui de se dire « Ok, en fait, je vois qu'il y a des choses qui ne me conviennent plus. Bon, alors je vais aller comprendre, creuser, observer, me faire aider s'il y a besoin pour rééquilibrer tout ça. »

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Cécile.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi, Clémence. Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc,

  • Speaker #0

    on voit.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentation de Cécile

    00:50

  • La théorie polyvagale

    02:30

  • Les facteurs de stress

    19:01

  • Comment réguler son système nerveux ?

    24:52

  • Nutriments essentiels pour la gestion du stress

    34:10

  • Nerf vague et troubles digestifs

    37:13

  • Actualités de Cécile

    40:33

  • Le mot de la fin de Cécile

    42:24

Description

Aujourd’hui, c’est avec un immense plaisir que je reçois Cécile, praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée dans le bien-être digestif.


Tu as déjà sûrement entendu parler du nerf vague, le nerf, qui, quand il est activé, permet d'être dans un état de relaxation.

Tu connais aussi probablement la cohérence cardiaque, exercice de respiration phare pour activer ce nerf vague.


Aujourd'hui, on va plus loin grâce à Cécile qui nous explique la théorie polyvagale et ses intérêts dans la prise en charge des troubles digestifs chroniques.

Parce qu'un système nerveux déséquilibré peut entraîner des maux digestifs chroniques ou, du moins, les entretenir, découvre comment, par des moyens simples, tu peux créer de nouveau la sérénité en toi.

Le stress chronique n'est pas une fatalité.


Bonne écoute !


Toutes les infos pour suivre Cécile :
Site internet : www.cecilecaron.com
Podcast Parlons Digestion : https://creators.spotify.com/pod/show/parlons-digestion/episodes/1--Pourquoi-vous-avez-le-ventre-gonfl-e2u263g
Instagram
: www.instagram.com/cecilecar


Télécharge l’échelle de la théorie polyvagale en suivant ce lien : https://drive.google.com/file/d/1p0iA7O7mR840LlLHaMd3fe4fViDrAREB/view?usp=sharing


Si tu veux en savoir plus sur la somatic experiencing, c’est par ici :

Somatic experiencing : https://www.somaticexperiencing.com/home
Et
le livre traduit en français de Peter Levine : https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/reveiller-le-tigre-9782729623418/


Et enfin, si tu veux en savoir plus sur la formation de Ludovic Leroux basée sur la théorie polyvagale, formation que Cécile a suivi, je t’invite à suivre ce lien: https://www.academie-pleineconfiance.com/


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🤝 Si tu as des troubles digestifs chroniques et que tu veux faire le point sur ta situation, tu peux prendre RDV avec moi pour un appel offert de 30 minutes, juste ici :

https://zcal.co/clem70/30min

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Tu peux me contacter par ici :

Instagram : @_mangerpourvivre

E-mail : contact@mangerpourvivre.fr

Si tu aimes ce podcast, n’hésite pas à me laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d’écoute préférée. Cela m’aide beaucoup et cela permet à d’autres personnes de découvrir ce podcast. Un grand merci à toi 🙏✨

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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine... Je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre, je te laisse avec l'épisode du jour. Bonjour à tous, bonjour Cécile. Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode. de bien dans ton ventre. Donc aujourd'hui, on va parler de la théorie polyvagale. Tu vas nous en dire plus à ce sujet. Donc déjà, est-ce que tu peux te présenter, nous dire un peu ton parcours professionnel ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Clémence. Merci de m'accueillir ici sur ton podcast. Je suis ravie de faire cet épisode parce que c'est un sujet qui me tient à cœur. Et alors pour me présenter, donc moi je suis praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée, comme toi, dans le bien-être digestif. Et donc j'accompagne des personnes qui ont des troubles digestifs, que ce soit depuis quelques mois, voire plusieurs années, malheureusement parfois c'est le cas. Et voilà, donc je suis arrivée à tout ça par mon parcours personnel en fait, parce que j'ai moi-même connu des problèmes digestifs. On est nombreux, je sais, dans le domaine de l'accompagnement à avoir nous-mêmes rencontré parfois des difficultés de santé, et puis ensuite cette prise de passion pour tout ça. Et ça a été reconverti, donc c'est mon cas. Et j'ai connu les problèmes digestifs une bonne partie de ma vie. Et puis, quand j'ai voulu trouver mes propres solutions, finalement, j'ai creusé, j'ai creusé. Je me suis prise de passion pour tout ça. Et puis, j'ai fini par me former, etc. Et de fil en aiguille, finir par accompagner à mon tour.

  • Speaker #0

    Super. C'est vrai qu'en général, effectivement, on passe aussi par là. Donc oui, on comprend aussi. lorsqu'on a vécu nous-mêmes à l'étranger digestif on comprend d'autant plus ce que vivent nos clients et ouais c'est chouette c'est chouette donc du coup toi tu t'es aussi donc t'as fait plusieurs formations et tout mais donc tu t'es aussi formée à la théorie polyvagale est-ce que tu peux nous en dire un peu plus à quoi ça correspond parce qu'on entend beaucoup parler du nerf vague il y a eu beaucoup de bouquins qui se sont sortis à propos de ça on parle beaucoup du lien stress nerf vague mais du coup apparemment il n'y a pas que ce nerf vague qui est impliqué enfin voilà dis-nous un peu plus par rapport à ça

  • Speaker #1

    Oui, pareil, parce que moi, j'ai tendance à être un peu stressée. Donc, c'est mon... J'aime pas dire que c'est ma morphologie ou mon caractère. Voilà, j'aime pas ça parce que je sais que c'est pas ça. C'est justement le nerf vague qui est impliqué. Mais voilà, on sait qu'on a quand même une tendance naturelle. Et puis, ça dépend par qui on a été élevé, si nos parents étaient aussi stressés, etc. Donc, il y a tout ça qui joue. Mais donc... Le stress, c'est quelque chose que je connais bien. Parfois l'anxiété qui a fait des petites apparitions à certaines époques de ma vie. Et pour trouver des solutions, en fait, je me suis dit, parce que j'avais une problématique, c'est que je faisais un moment de ma vie, je faisais facilement des malaises vagos quand il y avait trop de stress, justement. Et donc, c'était quand même quelque chose qui était handicapant pour moi et j'ai voulu chercher... Comme d'habitude, moi, quand il y a un problème, je cherche toujours une solution. Donc, j'ai cherché, j'ai cherché. Puis, j'ai trouvé qu'évidemment, on dit malaise vagal. Donc, je me suis dit, bon, le nerf vague est impliqué. Donc, je suis allée chercher. Et puis, j'ai trouvé cette théorie polyvagale à laquelle je me suis formée par la suite. Et donc, ça répondait à plein de questionnements que j'avais sur moi, sur mon fonctionnement. Et donc, voilà, pareil. Encore une fois, je me suis formée pour moi d'abord. Et puis après, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Je vais l'intégrer dans ma pratique. Donc, je me suis formée il y a peut-être quatre ans. Et la théorie polyvagale, pour expliquer ce que c'est, donc effectivement, c'est basé sur le fonctionnement sur le nerf vague. Et donc, on sait qu'on a dans notre corps, on a le système nerveux sympathique, le système nerveux pas sympathique. Donc, je ne t'apprends rien, mais voilà, peut-être pour ceux qui auraient besoin de revoir les bases. Donc, on... On parle du système nerveux sympathique, c'est-à-dire la pédale d'accélération du corps. Donc voilà, on est en mode go, go, go, on se met en action. C'est là où on va sécréter de l'adrénaline, on va justement se mettre en action, fuir s'il y a un danger, etc. Et le pendant de ça, c'est le système nerveux parasympathique, c'est-à-dire celui, justement, la pédale de frein, en quelque sorte, du corps. Et c'est le mode qui va nous permettre de nous régénérer, de digérer, d'être dans un calme, en fait, un bien-être, un état de bien-être, un état de sérénité. Donc, on a toujours parlé de ces deux modes-là. Et la théorie polyvagale, ce qu'elle apporte en plus, j'irais, C'est Steven Porges, un Américain qui, dans les années 1990, a théorisé cette théorie, justement, et a expliqué qu'en fait, il y avait le système nerveux sympathique, donc le nerf, plutôt le système nerveux sympathique, avec différents nerfs qui sont impliqués, et le système nerveux parasympathique avec le nerf vague. Mais il y a deux branches, en fait, au nerf vague. Il y a le nerf vague, comme beaucoup de nerfs, il marche par paire. Donc on a le nerf vague droit et gauche, donc le nerf vague ventral et dorsal. Et toute la théorie est basée là-dessus, en fait, sur ces trois états finalement, puisqu'on aurait le système nerveux, plutôt le nerf vague ventral, donc l'état ventral, comme ils l'appellent, le nerf vague dorsal, donc celui qui passe derrière, c'est l'état dorsal, décrit dans la théorie polyvagale, et le sympathique, donc qui est toujours le sympathique qu'on connaît. Dans cette théorie, il y a ces trois états-là, comparés aux deux qu'on avait décrits jusqu'à présent. Dans cette théorie, on a un peu comme une échelle polyvagale, c'est-à-dire qu'on a ces états qui sont classés sous forme d'échelle. Le sympathique est au milieu, c'est l'état de danger, de fuite, de combat. On sent qu'il y a une menace, on va se mettre en mouvement, en action. Comme je le disais tout à l'heure, l'adrénaline... est sécrétée, le sang va plutôt vers les extrémités, les bras, les jambes, pour pouvoir s'enfuir ou combattre, et ne va pas aller s'occuper de la digestion, de la détoxification du foie, etc. Donc ça, c'est le système nerveux, c'est le sympathique, l'état sympathique. Et ensuite, quand on est dans ce stress chronique, normalement, physiologiquement, on devrait passer dans cet état de sympathique ponctuellement, c'est-à-dire notre... système nerveux, il faut imaginer que c'est un peu comme si on avait des antennes, et notre système nerveux, il capte tout ce qui se passe à l'extérieur de nous et à l'intérieur de nous. S'il sent un danger, quelque chose qui est déséquilibré, c'est-à-dire soit on perçoit un danger à l'extérieur, bon, aujourd'hui, c'est plus trop d'actualité, mais on pourrait se faire courser par un lion, par un tigre, par exemple, à l'époque, c'est plus... ou dans certaines régions du monde, c'est encore valable, mais... On sent qu'il y a un danger, un chien par exemple qui commence à nous attaquer, ou même une personne, un humain qui nous regarde avec un regard, on est capable de décrypter tous les langages corporels, donc là on se dit, ok cette personne-là je ne sens pas trop, je ne sais pas. Donc là, notre système nerveux se met en alerte et dit, attention, là on est sur le qui-vive, il y a quelque chose qui ne va pas, il peut faire trop chaud, trop froid à l'extérieur, bref, toutes ces choses-là peuvent mettre notre système nerveux en alerte. Et il y a aussi tout ce qui se passe à l'intérieur de notre corps. Donc si notre corps, il sent aussi, il perçoit par ces petits radars qu'à l'intérieur du corps, il y a aussi quelque chose qui ne va pas. Typiquement, quand on a des problèmes digestifs, quand on a des dérèglements hormonaux, quand on a, bref, toutes ces choses-là, tous ces déséquilibres qu'on peut avoir en interne, le corps va aussi percevoir ça comme un stress et va dire, attention, il y a quelque chose qui ne va pas. Donc tout ça, ça peut nous maintenir, en fait, dans cet état de stress, ce sympathique. Le problème, c'est quand on passe trop de temps dans le sympathique. Donc normalement, on est censé, comme je le disais, quand on perçoit un danger, y aller dans l'état sympathique. On a toute la physiologie du sympathique qui se met en place. On a une vue qui est plus rétrécie. Si on doit courir, comme je le disais, le sang va plutôt dans les extrémités, etc. Et on doit ressortir de cet état quand le danger est passé. Le problème, c'est que dans notre société, déjà... on est surstimulé en permanence. Donc en fait, on peut percevoir ça comme un peu des attaques. On reçoit des sollicitations en permanence, des messages, des e-mails, la télé, les infos, la radio. Bref, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'infos. On n'est pas censé être sursollicité comme ça. Donc ça nous maintient un peu dans cet état d'alerte. Et on est aussi trop stressé dans le sens où on fait trop de choses. On a un emploi du temps qui est beaucoup trop rempli. Donc tout ça, ça nous maintient en fait dans cet état de stress. Et il faut se dire que quand on est dans l'état sympathique, on consomme beaucoup plus de tous les nutriments, le magnésium, le zinc, le sodium, le potassium, etc. Tout ça, ça va partir très très vite, le corps va les consommer beaucoup plus vite. Il faut imaginer que c'est un peu comme si une voiture était lancée à grande vitesse sur la pédale d'accélération et ne s'arrêtait pas. On imagine bien que ça va créer une surchauffe, on va consommer le carburant beaucoup plus vite. Bref, c'est exactement le même fonctionnement pour notre corps. Et tout ça, au bout d'un moment, ça peut épuiser complètement le corps et ça va nous amener dans l'état dorsal. C'est vrai que là, je fais le lien entre la théorie polyvagale et peut-être une autre explication du système nerveux, mais c'est la même chose. C'est-à-dire que quand on a épuisé les ressources parce qu'on est resté dans cet état sympathique de stress trop longtemps, notre corps va passer en dorsale. Donc là, le dorsale, c'est dans la théorie polyvagale, c'est le nervague dorsal, celui qui passe derrière, qui va être activé. Et là, ça crée vraiment un figement. Donc ça peut créer un épuisement total. Ce que la théorie polyvagale explique, c'est qu'on va avoir des pensées qui vont être attachées à cet état. Donc non seulement il y a des manifestations physiologiques, mais aussi il y a des pensées qui vont être attachées à chaque état. C'est-à-dire que le sympathique, comme je le disais, cet état de stress, on va penser, on va avoir un mode go, go, go tout le temps, je dois mettre en action le mode no pain, no gain, comme on dit en anglais. j'ai rien sans rien, il faut que je me donne du mal, ça doit être difficile, je dois lutter. Toute cette psychologie un peu de lutte, je ne m'arrête jamais, on se reposera quand on sera mort. Toute cette psychologie-là, c'est vraiment le sympathique, ça montre qu'on est toujours en action, en action, en action. Quand on est dans cet état dorsal, parce que peut-être on est resté trop longtemps en sympathique et donc le corps n'a plus les ressources, on passe dans ce Ausha, c'est le mode de, il n'y a plus d'énergie dans le corps et... on a tendance à être immobilisé. Donc, c'est vraiment l'état de la souris qui fait la mort devant le chat, par exemple. Donc, c'est un état où, je dirais, soit... Mais les deux sont liés. Soit, effectivement, il n'y a plus de ressources dans le corps, et donc le corps, il ne peut plus produire, et on est à plat. Et aussi, c'est un état où, quand notre petit système nerveux, dont je parlais tout à l'heure, les antennes, perçoivent un danger qui est beaucoup trop grand. Donc là, on n'est plus sur le sympathique de... l'état sympathique où on perçoit un danger, on se dit ok, je vais fuir ou combattre, etc. Là, c'est vraiment, on est dans un état où on se dit j'ai aucune chance, je vais mourir. Donc là, c'est vraiment l'état, comme la souris qui fait la mort devant le chat, elle se dit ma seule chance de m'en sortir, c'est vraiment de faire la morte, de ne plus bouger et d'attendre que ça passe. Et avec un peu de chance, le chat va se dire que je suis morte, il ne me mangera pas et il va partir. Et ça, c'est un état où... Quand nous, on va dans cet état-là de dorsale, on a un état où on est complètement immobilisé, on n'a plus d'énergie. C'est l'état de la dépression. Dans la théorie polyvagale, c'est expliqué par cet état-là. La dépression, la déprime. On sent que vraiment, c'est un peu comme si on portait tout le poids du monde sur nos épaules. On n'arrive pas à avancer, on procrastine. Vraiment, c'est tout ce qui va nous immobiliser. Donc, c'est aussi les pensées qui sont associées à cet état. c'est « je ne vais pas y arriver, de toute façon, ça ne sert à rien, je suis nulle » , tout ce qui va nous figer et ne pas nous pousser à nous mettre en mouvement. Ça, c'est le deuxième état de survie, en quelque sorte. Donc, on a ces deux états de survie, le dorsal qui est tout en bas de l'échelle, le sympathique qui est au milieu, et ensuite, on a le ventral. Donc, ça, c'est l'état dans lequel on voudrait être le plus souvent, c'est-à-dire tout en haut de l'échelle, c'est l'état ventral, donc qui active le nervague ventral qui passe devant. l'estomac en fait sur le devant du corps et celui-là c'est l'état de bien-être donc quand il est activé ce nerve vague en fait c'est l'état où on devrait être par défaut il n'y a pas de on ne perçoit pas de danger, notre petit système nerveux avec ses branches ne perçoit aucun danger ni à l'extérieur, ni à l'intérieur on est en homéostasie tout va bien donc voilà il y a un équilibre du corps on ne perçoit pas de danger chez les autres aussi qui sont autour, on est en lien Donc avec nous, avec ce qu'on ressent, avec nos ressentis, on est en lien avec les personnes peut-être qui sont devant nous, avec qui on échange, etc. On crée vraiment une connexion. Et dans cet état, on se sent bien, on est apaisé. C'est l'état où on ressent de l'amour, du flow. On est vraiment dans ce qu'on fait, on est pleinement présent à ce qu'on fait. Et c'est l'état où en fait, on va bien digérer. Donc c'est l'état du parasympathique. positif, j'ai envie de dire. Il n'y a pas de mauvais état. Tous sont là pour assurer notre survie, donc ils ont tous une fonction. Mais quand il n'y a pas de danger, normalement, il ne devrait pas y avoir de danger permanent. Dans ce cas-là, on devrait être dans cet état de parasympathique, de repos, de régénération, de digestion. Et donc, pour faire le lien avec la digestion, on doit être dans cet état de ventral pour bien digérer.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc c'est super intéressant. Donc en gros, là, ça veut dire que lorsqu'on a des problèmes digestifs chroniques, ça veut dire qu'on est plutôt dans le sympathique ou plutôt dans la branche parasympathique dorsale qui serait trop activée. C'est plus solide,

  • Speaker #1

    ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste, tu parles de l'état de dépression quand on est vraiment dans le côté... Bah oui, lorsque le dorsal est activé, aussi dans le burn-out, c'est là où on retrouve... Oui. Voilà ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, c'est ça. En fait, la théorie polyvagale explique vraiment... La théorie polyvagale, c'est vraiment pour expliquer, surtout les pensées et le côté émotionnel, l'impact du système nerveux et du nerve-vague sur nos pensées et sur notre émotionnel. C'est aussi très déculpabilisant, je trouve, parce que ça nous dit... Moi, en fait, ça m'a aidée personnellement parfois à comprendre... Je ne comprenais pas forcément les réactions que j'avais face à certaines situations, certaines personnes, et je me disais, mais c'est bizarre, pourquoi tu as réagi comme ça ? Peut-être me mettre en colère alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou alors peut-être être complètement inhibée, au contraire. Et moi, ça m'a permis de comprendre qu'en fait, ce n'était pas moi. j'étais dans un état de mon système nerveux. Et je n'étais pas dans le bon état, visiblement, face à la situation que j'avais en face de moi. Et donc, ça permet de déculpabiliser et de se dire « Ah oui, non, mais en fait, ce n'est pas moi qui suis bizarre ou qui suis cassée ou qui dysfonctionne. C'est vraiment que je ne suis pas dans le bon état du système nerveux parce que certainement, mon système nerveux n'est pas très bien régulé. » Voilà, ce qu'il faut préciser peut-être, c'est que normalement, on doit, on va connaître. ces trois états, donc le ventral, le sympathique et le dorsal, c'est normal. On peut passer d'un état à un autre, d'une minute à l'autre dans la journée. Certaines personnes, on a tous une dominance, donc on est plutôt peut-être sympathique, plutôt dorsal, ça dépend des personnes, mais on est censé passer dans ces trois états et en tout cas en ressortir. Quand on a une bonne flexibilité vagale, on va ressortir de l'état une fois que le danger est passé et on devrait revenir en ventral. Le problème, c'est quand effectivement c'est dérégulé, En fait, c'est là qu'on a des réponses émotionnelles qui ne sont pas les bonnes et du coup, des réponses physiologiques. Moi, ce qui m'intéresse beaucoup dans la théorie polyvagale, c'est de faire le lien aussi avec tout ce qu'on explique sur l'impact du nerf vague sur notre physiologie, sur notre digestion, etc. Donc forcément, quand on est en sympathique, on peut avoir beaucoup plus de brûlure d'estomac, par exemple. Après, tout le monde n'est pas d'accord. Certains disent qu'en sympathique, on va avoir plutôt de la constipation, d'autres plutôt de la diarrhée. Ça dépend en fait si l'état sympathique, il est ponctuel. Par exemple, je vais passer un entretien, là, je dois monter sur scène ou me présenter devant quelqu'un. Là, c'est un stress vraiment pas chronique. Pour le coup, c'est un stress aigu. Donc là, oui, je peux avoir une activation du transit très rapide, avoir de la diarrhée. Par contre, si c'est un stress qui est chronique et qui dure et dure et dure, là, oui, on peut avoir plutôt de la constipation. Dans le dorsal, ça dépend. Un dorsal, c'est vraiment immobilité de tout le corps. Ça va être plutôt de la constipation aussi. Mais ça dépend. Tout le monde n'est pas d'accord sur le lien entre l'état du système nerveux et l'impact sur le transit. Mais en tout cas, dans les deux cas, il y a souvent un manque de sécrétion d'enzymes digestifs. Il y a un mauvais fonctionnement de... la vidange gastrique, des enzymes, de la bile, de la chasse biliaire, etc. Tout ça, il y a une mauvaise digestion, puisque comme je le disais, on ne peut pas, notre corps, en fait, quand il est en sympathie qu'on en dorsale, c'est un état de survie, donc il ne peut pas bien digérer. En survie, ce n'est pas son objectif. Donc tout ce qui va être accessoire pour le corps, c'est-à-dire la digestion, c'est-à-dire... notre bien-être émotionnel, notre reproduction, etc. Il s'en fiche à ce moment-là. Lui, c'est de nous garder en vie. Donc, on ne va pas bien digérer dans ces états-là.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu parles donc qu'idéalement, normalement, on devrait avoir une flexibilité entre ces trois états. Qu'est-ce qui fait qu'on reste bloqué en sympathique ou en dorsal ? Est-ce qu'il y a des facteurs que tu peux observer ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, il y a effectivement une prédisposition, j'ai envie de dire, Alors, il y a un petit peu du caractère qui va jouer et surtout, ce qui va jouer, ce n'est pas que ça. Donc, on peut avoir une dominance, mais ce qui va surtout jouer, c'est notre bain développemental. Donc, dans quel milieu on a grandi ? Avec qui ? Quelles étaient nos figures d'attachement ? Comment eux étaient ? Est-ce qu'ils étaient sécures ou est-ce qu'ils étaient insécures ? Donc, si je rassure, je ne vais pas culpabiliser les parents, la plupart des personnes... Il y a très peu de personnes qui finalement sont vraiment en sécurité et qui ont cette bonne flexibilité vagale, à moins d'avoir fait ce travail. Mais sinon, naturellement, je veux dire, à la base, il y a quand même très peu de personnes qui ont cet équilibre émotionnel et du système nerveux. Donc en général, on a grandi avec des parents qui avaient plus ou moins d'insécurité. Donc parfois, qui pouvaient passer en sympathique, pareil, comme je disais tout à l'heure, alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou en parasympathique. Et nous, en tant qu'enfant, quand on grandit avec ces personnes-là, ou dans un milieu qui est insécure, en fait, on n'a pas de choix. Un enfant ne peut pas se débrouiller seul, il ne peut pas se défendre tout seul. Il doit compter sur ses parents. Donc en fait, qu'est-ce qu'il va faire ? C'est qu'il va tout faire, tout mettre en œuvre. pour que ses parents ne le rejettent pas. Peu importe, même si le parent est très, très en colère, en fait, l'enfant, il ne va pas dire, non, mais alors, attends, là, c'est toi qui es dérégulé, moi, ça ne me concerne pas, pas du tout. L'enfant, il va dire, moi, là, je dois faire profil bas, je dois m'écraser pour que ça se passe bien et que je ne sois pas rejeté par mes parents. Et c'est vraiment ça qui va se passer, c'est qu'on va mettre en place, dès l'enfance, des mécanismes de survie, de protection. Qu'on va garder malheureusement un peu toute notre vie si on ne met pas de conscience dessus à un moment et on se dit pas ok en fait ça c'était un mécanisme que j'ai adopté dans l'enfance pour ma survie mais maintenant ça n'a plus lieu d'être, je suis adulte, j'ai plus besoin de me faire protéger par mes parents ou par quelqu'un d'autre, je peux me protéger tout seul et donc on va aller faire un travail et décortiquer ces mécanismes qu'on a mis en place qui ne nous servent plus aujourd'hui. Et il y a une deuxième chose, alors les deux peuvent être liés aussi, c'est qu'il y a une deuxième chose, c'est quand on a vécu des traumas. Donc quand on a vécu des traumas, soit effectivement dans l'enfance, soit plus tard dans notre vie, en fait ça va créer un dérèglement du système nerveux. Ce que Peter Levine, un Américain aussi, a développé, il explique dans la somatic experiencing, donc son approche, lui a théorisé ça comme ça. La somatique experiencing, en fait, ce qu'il explique, c'est que quand on vit un événement qui génère de la peur plus de l'incapacité à agir, ça va créer une forme de figement. Donc, en fait, quand on a un danger, comme je le disais tout à l'heure, normalement, on sécrète de l'adrénaline, on est censé faire quelque chose, on est censé bouger, on est censé soit combattre, soit fuir, on est censé utiliser cette adrénaline pour se mettre en mouvement. Le problème, c'est quand on est face à un danger, comme je disais tout à l'heure, qui a été trop grand, comme la souris qui fait la mort devant le chat. Quand ce danger est trop grand, en fait, on a l'adrénaline et puis on se fige. Et en fait, donc lui explique ça comme ça, Peter Levine, c'est-à-dire que cette adrénaline, elle va rester bloquée dans le corps et elle va tourner, elle va tourner. Alors nous, on a l'impression d'être en dorsale, puisqu'on est complètement figé, on est immobilisé, on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire, on est fatigué. La fatigue chronique, c'est vraiment un signe aussi. Et malheureusement, j'ai envie de dire malheureusement parce que c'est très désagréable, mais notre mental, lui, tourne à miel à l'heure. Et ça, je le vois très, très souvent chez les personnes que j'accompagne, des personnes anxieuses, mais qui sont complètement fatiguées. Le corps, il n'a plus d'énergie, il n'a plus de micronutriments, il n'arrive plus à sécréter de cortisol parce qu'il a été en stress chronique pendant des années. Et en même temps, il y a cette adrénaline qui est restée bloquée dans le système nerveux et qui Et alors, ça crée forcément de l'inflammation, ça crée de l'anxiété aussi. Et Peter Levine explique ça comme ça. Et ça, c'est un événement qui peut créer un trauma. Donc finalement, peu importe le type d'événement, ça peut être un trauma avec un grand T ou un petit T. Est-ce que c'est une guerre ? Est-ce que c'est juste j'ai dû passer, juste entre guillemets, j'ai dû passer à l'oral, à l'école, au tableau, et en fait, ça m'a traumatisé parce que j'ai bafouillé ou je ne sais pas quoi. Ça, ça peut créer un trauma. Et ça va rester dans le corps. Et en fait, là, c'est là que le système nerveux ne va plus répondre correctement. Donc, il ne va plus y avoir cette flexibilité vagale qui va faire que, normalement, je vis un petit peu d'adrénaline, je passe en sympathique et puis je reviens dans un état régulé parce qu'il n'y a plus de danger. Donc, vraiment, notre système nerveux, il doit faire ça. Il doit faire cette espèce de vague d'ondulation. Et là, en fait, dans un système nerveux dérégulé, on ne va plus avoir cette flexibilité qui est douce et qui est naturelle. On va vraiment avoir des pics. Donc là, on va avoir un pic d'adrénaline parce qu'on a même parfois un petit stress. Ce n'est pas un gros événement, mais un petit truc. Donc, on va avoir un pic d'adrénaline hyper fort. Et puis là, ça va chuter d'un coup et on va se retrouver complètement à plat. Et ça peut durer quelques minutes comme ça peut durer plusieurs jours, voire plus longtemps. Et on se retrouve complètement en dorsale, donc en immobilité complète. Par contre, le mental, lui, peut continuer à ruminer, à tourner. Et puis après, on remonte. Et en fait, c'est vraiment très endentie et très irrégulier au lieu d'avoir cette espèce de courbe qui fluctue de manière harmonieuse.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc, du coup, c'est ça qu'on entend beaucoup parler de la cohérence cardiaque pour réguler le système nerveux, donc le nerf vague. Est-ce que c'est suffisant ? Ou là, quand tu parles de trauma, est-ce qu'on fait comment de manière concrète pour réguler ça, pour retrouver cette flexibilité dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis formée à la théorie polyvagale, ce qui n'est pas forcément la meilleure méthode pour accompagner le trauma. Donc, je fais une distinction un peu ici entre... Bon, on a un système nerveux dérégulé. En fait, ça va dépendre des personnes. Parce que moi, j'utilise la théorie polyvagale dans ma pratique. Et ça marche très bien pour, en fait, ramener de la sécurité dans le corps. Déjà, déculpabiliser la personne, qu'elle comprenne. Moi, c'est ce que je fais, c'est déjà comprendre les trois états que je viens d'expliquer, donc ventrale, sympathique, dorsale, suivant l'échelle polyvagale, et de commencer à s'observer déjà, de, à chaque fois, associer les pensées qu'on a, les émotions, à un état, et commencer à s'observer, se dire dans son quotidien, ah oui, ah bah là, c'est vrai que j'étais en ventrale, enfin, ventrale, en général, voilà, on le sait bien, mais plutôt, j'étais en sympathique, j'ai eu telle réaction, telle pensée, ah bah là, j'étais plutôt en dorsale. Et commencer un peu à s'observer pour commencer à identifier les états, déjà bien les reconnaître. Et ensuite, commencer aussi, alors pour changer d'état ensuite, c'est ramener beaucoup de sécurité. Donc c'est faire de la place dans son quotidien, dans son emploi du temps, pour se dire, voilà, en fait, je me rends compte que peut-être je passe toute ma journée en sympathique, parce que je suis en mode go, go, go au boulot. Donc je me lève le matin, vite, le réveil sonne, je dois me lever, je prends un café, je cours. Je dois amener les enfants à l'école. Voilà, je vais au travail. Et puis là, j'enchaîne les tâches à midi. Je m'arrête à peine. Je mange devant mon écran. Et puis le soir, j'arrive chez moi. Il est peut-être 6 heures. Et là, je m'écroule sur mon canapé et je ne suis plus capable de rien faire. Là, en fait, si on observe, d'après la théorie polyvagale, on voit qu'en fait, on a été en sympathique toute la journée. Donc, ça a consommé énormément d'énergie, énormément de ressources. C'est normal que le soir, on arrive et le corps, il dise hop, Moi j'ai besoin de me reposer là. Donc en fait au lieu d'aller naturellement en ventrale plusieurs fois dans la journée pour faire comme des micro-ressources, en fait notre système nerveux il va dire bon bah là t'es pas allé toute seule en ventrale dans la journée, tu m'as laissé aucun répit donc moi je vais te forcer à te reposer. Et là c'est le dorsal. Le dorsal c'est un peu comme vraiment le gros frein en fait du corps. C'est à dire que si on lui laisse pas, on fait pas le petit frein gentil avec le vagal, le ventral où on lui dit voilà. On se repose un petit peu, on va en sympathique parce qu'on a des tâches à faire dans notre journée, et puis on revient en ventrale. On se repose, par exemple, on va aller marcher en nature, on va faire une petite pause, on va méditer, on va faire une séance de yoga, on peut faire n'importe quoi. En fait, le ventral, c'est vraiment ce qui va nous ramener dans cet état de flot, de bien-être, de présence. L'état où on peut se dire, là, je me sens super détendue, je me sens bien. C'est cet état-là qu'on cherche. Donc, parfois, pour certaines personnes, ça va être... Je vais faire de la couture, du tricot ou je vais aller faire du sport doux. Parce qu'attention, il y a aussi le piège de quand on est en sympathique, en mode par défaut en sympathique. Souvent, il y a beaucoup de personnes qui me disent « le sport, ça me permet d'évacuer » . Ça permet, oui, d'évacuer l'énergie en trop, l'adrénaline, mais ça ne met pas forcément en ventrale suivant le type de sport que c'est. Si c'est trop violent, c'est un peu trop intense. Mais donc, toutes les activités, ça peut être juste appeler un ami, ça peut être se retrouver en famille et passer ou entre amis et passer un bon moment, ça peut être jouer avec ses enfants, avec son animal domestique, ou juste rester comme ça et puis, je ne sais pas, caresser son chat qui ronronne, par exemple. Tout ça, ça va être des... Vous le sentez, en général, c'est quelque chose qui nous amène dans cet état où on ne voit pas le temps passer, on est vraiment, on se sent bien. Donc, finalement, c'est les activités, effectivement, on parle souvent de la cohérence cardiaque. de la méditation, du yoga. Ça, c'est des techniques qui marchent très bien pour réguler le nervague et le système nerveux. Maintenant, ça va dépendre de chacun et certains ne vont pas arriver à méditer, à s'asseoir et à méditer. Ça dépend dans quel état du système nerveux, quelle dominance on a. Si on est dominance sympathique, ça risque d'être compliqué de s'asseoir et de ne rien faire. Il faut peut-être trouver des activités où on va quand même se mettre en mouvement, mais on fait quelque chose qui nous plaît. Donc ça, c'est des activités qui peuvent vraiment aider. Donc je dirais, ce qui aide à réguler, c'est ramener des moments de pause dans sa journée, parce qu'on a tendance à être toujours en mode go, go, go. Donc soit ramener des moments de pause dans la journée, de toute façon pour tout le monde. Essayer de les planifier dans son emploi du temps, ça, ça aide énormément. De se faire des micro-pauses, ça peut être trois minutes, cinq minutes, vraiment quelque chose, on se dit, là, je prends une pause, je vais boire mon thé. Mon café, peu importe, à la fenêtre, j'ouvre la fenêtre et je regarde les oiseaux, s'il fait beau, si on a la chance de vivre dans le sud comme nous où il fait plutôt beau. Mais sinon, ça peut être se mettre devant le feu de cheminée ou quelque chose comme ça. Toutes ces petites pauses-là, donc les planifier dans son emploi du temps.

  • Speaker #0

    Et toujours s'observer, faire un petit état des lieux à la fin de la journée, se dire « Ok, comment j'ai réussi aujourd'hui à faire des pauses ? » « Est-ce que mon système nerveux aujourd'hui a pu passer par les différents états ? » « Ou est-ce que je l'ai laissé bloqué dans un état ? » Et pour les personnes qui sont bloquées justement dans l'état dorsal déjà, parce qu'elles n'arrivent plus à en sortir, elles sont en dépression, elles sont super fatiguées, etc. Là, je dirais que c'est de se mettre en mouvement, mais tranquillement, de faire des toutes petites activités. Donc ça peut être... juste, peut-être quand vous sentez que vous êtes vraiment en dorsale, vous n'arrivez pas, vous êtes sur votre canapé, le seul truc que vous pouvez faire, c'est regarder Netflix, c'est de vous dire peut-être, je vais juste un peu m'étirer. Voilà, faire quelques petits étirements, peut-être juste pour ramener un petit peu de mouvement dans le corps et commencer à faire ça plus régulièrement et juste ramener des petits micro-mouvements comme ça. Donc on est obligé, comme je le disais, c'est une échelle, quand on est en dorsale tout en bas, on est obligé de passer par du sympathique pour aller en ventrale. le sympathique, c'est du mouvement, quel qu'il soit. On n'est pas obligé de se mettre en colère et de passer dans un état sympathique extrême ou dérégulé, mais en tout cas, il faut passer par du mouvement, un petit mouvement. Donc ça, c'est vraiment pour tout le monde, je dirais, et moi, c'est ce que j'utilise dans ma pratique. Maintenant, pour certaines personnes, ce n'est pas suffisant parce que ce sont des personnes qui ont encore vécu des traumas et qui sont encore dans ce schéma de trauma complètement dérégulé. Et donc là, je dirais que c'est intéressant d'aller se faire accompagner vraiment en ce qui concerne En somatic experiencing, par exemple, comme je le disais, il y a des thérapeutes en France qui sont formés. Moi, d'ailleurs, je collabore avec une thérapeute qui est formée à la somatic experiencing et qui va... Et donc, la somatic experiencing est un peu basée aussi sur la théorie polyvagale. Donc, il y a vraiment ces états-là. Et donc, c'est très intéressant. On collabore depuis quelques mois ensemble. On voit qu'en fait, il y a des très bons résultats sur les personnes qui... Moi, les personnes que j'accompagne sont souvent... Elles ont des problèmes digestifs et elles sont souvent très stressées, donc avec un système nerveux dérégulé. Donc, je commence à ramener un peu de sécurité, comme je le disais. Et ensuite, elles travaillent aussi en parallèle avec cette thérapeute qui, elle, va travailler vraiment sur le trauma. Donc là, on est encore sur autre chose. C'est d'autres techniques que, moi, aujourd'hui, je ne maîtrise pas, qui m'intéressent beaucoup, mais peut-être un jour, je le ferai. Mais voilà, on collabore vraiment comme ça. Et c'est intéressant de se... Je rajoute juste un petit truc qui sort un peu de la théorie polyvagale. mais de se dire que quand on a un système nerveux dérégulé, quand on veut le réguler, c'est intéressant de se poser aussi la question de « est-ce que j'ai des carences ? » « Comment sont mes micronutriments ? » Parce que tu le sais bien, il y a plein de micronutriments qui sont essentiels pour le bon fonctionnement du système nerveux. Et donc parfois, on voit qu'on est bloqué dans son travail de thérapie que par la parole. Moi, je préfère les thérapies qui passent par le corps, comme la somatique experiencing. ou les deux peuvent être combinés. Mais il faut se dire que pour que le corps fasse ce travail, il faut aussi qu'il gagne de la sécurité petit à petit et aussi de la sécurité au niveau physiologique. Donc avec moins d'inflammation, une meilleure alimentation, moins de carences, etc., qu'on ramène beaucoup de nutriments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc c'est super intéressant que tu dises que finalement, c'est vrai qu'on a tendance à faire ce raccourci. Pour rééquilibrer, en tout cas pour revenir plus dans le côté ventral, repos et tout, et ne parler que de la respiration. C'est vrai qu'il y a des personnes pour qui c'est trop une contrainte, qui ne vont pas le faire et tout, ou même ce qui est méditer et tout. Donc c'est intéressant que tu dises, en fait, c'est vraiment des activités qui nous font du bien, que chacun aura des activités propres qui pourront lui ramener de la sérénité et tout. Donc c'est super intéressant. C'est vrai qu'on a tendance à parler que de la cohérence cardiaque, parce que ça a été très à la mode et tout ça. Donc c'est super.

  • Speaker #0

    Ça marche très bien. La cohérence cardiaque marche très bien, c'est juste que c'est bien d'avoir peut-être d'autres outils et de pouvoir faire du personnalisé en fonction de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, et après aussi, je sais que dans les personnes que j'accompagne, des fois elles me disent qu'elles en font, mais qu'elles ne ressentent pas non plus les bienfaits. Alors ça marche, mais je veux dire, il y en a peut-être autre chose qui va leur faire du bien aussi. Donc c'est intéressant de savoir qu'il y a d'autres choses. Donc c'est vraiment super intéressant. Et tu parlais justement des nutriments qui sont importants pour le système nerveux. Est-ce que, toi, il y en a certains que tu recommandes d'office ou est-ce qu'il y en a qui sont plus importants que les autres ?

  • Speaker #0

    Alors, le magnésium, je pense que c'est un peu le go-to. Le magnésium, c'est vraiment un peu le joker premier. C'est important quand on a un système nerveux qui est dérégulé, donc on a passé beaucoup trop de temps en état de survie. Comme je le disais, le système nerveux, il a pompé beaucoup de nutriments parce qu'il marchait à trop haut régime. Et donc, le magnésium, c'est un peu un des premiers micronutriments à être utilisé par le corps. Le zinc aussi. Et je vois aussi beaucoup d'électrolytes, en fait, les électrolytes, donc tout ce qui est magnésium, sodium, potassium, calcium, phosphore, etc., qui vont être utilisés très rapidement. Donc, il n'y a pas que le magnésium, mais il y en a d'autres aussi. Et le sodium, alors peut-être si on peut faire juste un petit focus là-dessus. Parce que le sodium, c'est malheureusement un peu le nouveau cholestérol, c'est-à-dire qu'on lui tape dessus en permanence, ce pauvre sodium, en disant il faut arrêter de mettre du sel, arrêter d'ajouter du sel dans vos assiettes, etc. Le fait est que quand on mange vraiment pas transformé, quand on mange fait maison, brut... Alors, je ne vais pas dire qu'il faut ajouter du sodium, ça va dépendre de chacun, mais vraiment, il ne faut pas avoir peur de, si on sent qu'on a besoin, de toute façon, on a souvent un appel, on sent aussi gustativement quand il y a besoin de remettre du sel, le corps va nous le dire. Il ne faut pas avoir peur, en tout cas, alors il y a des limites, évidemment, mais si on a cet appel un peu de mettre du sel, quelques pincées de sel dans le repas, ce n'est pas du tout délétère. Au contraire, parce que je vois beaucoup de personnes qui ont des taux de sodium qui sont effondrés parce que, justement, ils ont été en stress chronique. Donc, je dirais, allez voir les électrolytes, les minéraux, le magnésium, focus sur le magnésium, le zinc aussi qui peut être très utilisé. Et après, pour tout ce qui est matière grasse, donc acides gras, les oméga-3, mais pas que, avoir un bon équilibre des acides gras. Et l'œuf aussi qui apporte de la colline, donc ça c'est aussi intéressant. Bon, il y a beaucoup de choses, mais bon,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai que oui, il y a un peu les bases, comme tu dis, le magnésium, mais il n'y a pas que le magnésium, et tu fais bien parler du sodium aussi, c'est comme tu dis, c'est vrai qu'on a tendance maintenant à avoir peur du sel et trop de sel et tout ça, mais quand il n'y en a pas assez, le corps va aussi souffrir de ce manque-là, donc c'est un tout, c'est toujours un équilibre à avoir, mais c'est intéressant de savoir qu'il y a en plus du magnésium et en plus, on parle beaucoup des vitamines du groupe B aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Et oméga 3. Ok, super. Et donc là, est-ce que ça veut dire que lorsqu'on a des troubles digestifs... Lorsqu'ils sont chroniques, on a forcément un déséquilibre au niveau du nerval, enfin de tout ce système autonome, ce système nerveux. Et est-ce que c'est important de venir travailler dessus ? Parce que peut-être qu'on va travailler sur d'autres choses et tout, on va prendre des nutriments et tout ça. Est-ce que c'est important quand même de faire rentrer ce travail sur le système nerveux dans la prise en charge des problèmes digestifs, selon toi ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, puisque pour moi, dès qu'il y a un... pour moi et pas que pour moi, ça a été démontré, mais je veux dire, ça a été démontré que justement, dès qu'il y a un problème de santé, quel qu'il soit, il y a de fortes chances que le système nerveux soit impacté. Et dans le cas des problèmes digestifs, d'autant plus, parce qu'évidemment, il n'y a peut-être pas que ça. Je ne dis pas que le Nervag et la régulation du système nerveux, c'est la panacée absolue et qu'il ne faut faire que ça. Mais comme on est dans une démarche, toutes les deux dans une démarche fonctionnelle, globale, je dirais que c'est intéressant d'aller voir justement la régulation du système nerveux parce que ça en fait partie. Et à partir du moment où il commence à y avoir un défaut de sécrétion d'enzymes, où la bile, les acides biliaires, etc. ne sont pas bien sécrétés, que la vidange gastrique ne se fait pas correctement, en fait, il y a beaucoup de fonctions digestives qui sont commandées par le nerval. Donc quand on n'est pas dans cet état justement de relaxation, cet état de régénération, de digestion, même si c'est le nerf vague dorsal qui est activé parce qu'on est en mode survie, ce n'est pas l'état parasympathique qu'on veut, ce n'est pas l'état parasympathique d'homéostasie, d'équilibre. C'est un état parasympathique. C'est le nerf vague dorsal qui est activé, mais c'est un état de survie. Donc ce qu'on veut, c'est vraiment avoir ce nerf vague qui s'active pour bien digérer, pour bien activer les fonctions digestives. Et c'est ce nervague qui va commander, qui fait le lien surtout entre le cerveau et le système digestif, qui va commander toutes les sécrétions, comme je le disais, au pancréas, tous les sucs pancréatiques, etc., qui va commander la motricité de l'intestin. Donc, tout ce qui est fait, le nervague va commander les muscles qui vont... faire avancer les matières dans le système digestif. Donc voilà, je dirais que ça va bien au-delà du système digestif, puisque dès qu'on a un problème cardiaque, par exemple, donc on a de l'arythmie, on a un problème cardiaque quelconque, un problème au niveau des poumons, au niveau de la thyroïde, même au niveau hormonal, tout ça, on peut suspecter, comme je disais, ce n'est pas que ça, mais on peut suspecter un dysfonctionnement du système nerveux et aller voir justement est-ce que... Comment est le système nerveux ? Dans quel état la personne passe la plupart de ses journées ? Est-ce qu'elle est en survie ou est-ce qu'elle est plutôt en sécurité ? C'est normal qu'on passe dans ces états, je le répète, mais on ne devrait pas y rester. Et malheureusement, je crois que c'est peut-être 80% de la population est dans un état de survie presque chronique, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on vit dans un monde où on est surstimulé, où il y a beaucoup de stress, on n'arrive plus à prendre du repos parce que ce qui est valorisé dans notre société, c'est d'être toujours dans l'action. Le repos, c'est un peu mal vu, donc c'est bien de réapprendre à ralentir le rythme. Finalement, comme tu disais, de prendre même des micro-pauses, ça fait du bien de toujours être dans l'action. Ok, super. Merci beaucoup, Cécile, pour tout ce que tu nous as dit sur la théorie polyvagale. C'était super intéressant. Je mettrai bien sûr ton Instagram et tous les liens où on pourra retrouver ce que tu fais. Et justement, quelles sont tes actualités du moment ? Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Parle-nous un peu de ça.

  • Speaker #0

    Oui, je voulais dire peut-être qu'on peut, si ça intéresse, je peux, comme là on est en audio, c'est peut-être pas forcément hyper visuel, mais je peux partager une fiche justement de l'échelle polyvagale avec les différents états, les différentes pensées qu'on a. Donc si ça intéresse, tu peux les mettre dans les... dans les notes de l'épisode, un petit lien pour le télécharger, c'est avec plaisir. Et donc, mes actualités du moment, je suis en plein, en ce moment, je mange podcast, j'adore podcast, puisque je viens de lancer également mon podcast sur la digestion, qui s'appelle Parlons Digestion. Et voilà. Et sinon, on peut me retrouver sur mon site internet, c'est www.cecilecaron.com sur Instagram. Si j'y suis, je réponds aux messages, etc. J'aime bien échanger sur Instagram. Voilà un peu mes actualités du moment.

  • Speaker #1

    Ça marche. Et tu fais toujours ton programme, tu fais ton programme Fresh Start avec les recettes. Tu continues à faire ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, effectivement. Je propose donc les accompagnements individuels pour les personnes qui voudraient un accompagnement individuel beaucoup plus personnalisé. Donc là, on va voir vraiment tout, justement. On va voir toute la physiologie de la personne, les déséquilibres, etc. Donc vraiment avec cette vision fonctionnelle et globale. Ensuite, j'ai un programme en ligne qui s'appelle Fresh Start. Là, c'est vraiment rééquilibrer l'alimentation. On cible spécifiquement l'assiette, quoi mettre dans son assiette pour rééquilibrer son alimentation, avoir le bon ratio de protéines, glucides, lipides, etc., comprendre à quoi ça sert et avoir une alimentation qui est anti-inflammatoire, qui va soutenir notamment le nerf vague, mais pas que.

  • Speaker #1

    Super, ça marche. Je mettrai tous les liens dans la description de l'épisode, donc voilà, dans ton podcast. Est-ce que tu as un petit mot de la fin pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Alors, un petit mot de la fin, je dirais peut-être qu'une phrase, il n'y a pas de mauvais état, il y a juste des états qui sont inappropriés. C'est-à-dire que vraiment, ce n'est pas parce qu'on est en sympathique ou en dorsale que c'est des mauvais états. C'est vraiment, il y a un temps pour tout, un temps pour chaque état. Et donc, l'idée, c'est vraiment de s'observer, de voir dans quel état on est. au fur et à mesure de sa journée, au fil de sa journée, et de se dire, ok, est-ce que là, cet état-là était approprié par rapport à ce que j'ai vécu ? Alors, voilà, de faire un petit état des lieux et de jamais se culpabiliser, ce n'est pas de notre faute. On a appris, enfin, on a grandi et on a appris des techniques de survie pour survivre justement jusqu'aujourd'hui. Et visiblement, notre système nerveux a bien fait le travail puisqu'on est là aujourd'hui. Maintenant, il y a des choses qui sont peut-être plus appropriées. Et donc... Ce n'est pas de notre faute, mais c'est de notre responsabilité aujourd'hui de se dire « Ok, en fait, je vois qu'il y a des choses qui ne me conviennent plus. Bon, alors je vais aller comprendre, creuser, observer, me faire aider s'il y a besoin pour rééquilibrer tout ça. »

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Cécile.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi, Clémence. Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc,

  • Speaker #0

    on voit.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentation de Cécile

    00:50

  • La théorie polyvagale

    02:30

  • Les facteurs de stress

    19:01

  • Comment réguler son système nerveux ?

    24:52

  • Nutriments essentiels pour la gestion du stress

    34:10

  • Nerf vague et troubles digestifs

    37:13

  • Actualités de Cécile

    40:33

  • Le mot de la fin de Cécile

    42:24

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Description

Aujourd’hui, c’est avec un immense plaisir que je reçois Cécile, praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée dans le bien-être digestif.


Tu as déjà sûrement entendu parler du nerf vague, le nerf, qui, quand il est activé, permet d'être dans un état de relaxation.

Tu connais aussi probablement la cohérence cardiaque, exercice de respiration phare pour activer ce nerf vague.


Aujourd'hui, on va plus loin grâce à Cécile qui nous explique la théorie polyvagale et ses intérêts dans la prise en charge des troubles digestifs chroniques.

Parce qu'un système nerveux déséquilibré peut entraîner des maux digestifs chroniques ou, du moins, les entretenir, découvre comment, par des moyens simples, tu peux créer de nouveau la sérénité en toi.

Le stress chronique n'est pas une fatalité.


Bonne écoute !


Toutes les infos pour suivre Cécile :
Site internet : www.cecilecaron.com
Podcast Parlons Digestion : https://creators.spotify.com/pod/show/parlons-digestion/episodes/1--Pourquoi-vous-avez-le-ventre-gonfl-e2u263g
Instagram
: www.instagram.com/cecilecar


Télécharge l’échelle de la théorie polyvagale en suivant ce lien : https://drive.google.com/file/d/1p0iA7O7mR840LlLHaMd3fe4fViDrAREB/view?usp=sharing


Si tu veux en savoir plus sur la somatic experiencing, c’est par ici :

Somatic experiencing : https://www.somaticexperiencing.com/home
Et
le livre traduit en français de Peter Levine : https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/reveiller-le-tigre-9782729623418/


Et enfin, si tu veux en savoir plus sur la formation de Ludovic Leroux basée sur la théorie polyvagale, formation que Cécile a suivi, je t’invite à suivre ce lien: https://www.academie-pleineconfiance.com/


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🤝 Si tu as des troubles digestifs chroniques et que tu veux faire le point sur ta situation, tu peux prendre RDV avec moi pour un appel offert de 30 minutes, juste ici :

https://zcal.co/clem70/30min

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Tu peux me contacter par ici :

Instagram : @_mangerpourvivre

E-mail : contact@mangerpourvivre.fr

Si tu aimes ce podcast, n’hésite pas à me laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d’écoute préférée. Cela m’aide beaucoup et cela permet à d’autres personnes de découvrir ce podcast. Un grand merci à toi 🙏✨

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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine... Je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre, je te laisse avec l'épisode du jour. Bonjour à tous, bonjour Cécile. Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode. de bien dans ton ventre. Donc aujourd'hui, on va parler de la théorie polyvagale. Tu vas nous en dire plus à ce sujet. Donc déjà, est-ce que tu peux te présenter, nous dire un peu ton parcours professionnel ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Clémence. Merci de m'accueillir ici sur ton podcast. Je suis ravie de faire cet épisode parce que c'est un sujet qui me tient à cœur. Et alors pour me présenter, donc moi je suis praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée, comme toi, dans le bien-être digestif. Et donc j'accompagne des personnes qui ont des troubles digestifs, que ce soit depuis quelques mois, voire plusieurs années, malheureusement parfois c'est le cas. Et voilà, donc je suis arrivée à tout ça par mon parcours personnel en fait, parce que j'ai moi-même connu des problèmes digestifs. On est nombreux, je sais, dans le domaine de l'accompagnement à avoir nous-mêmes rencontré parfois des difficultés de santé, et puis ensuite cette prise de passion pour tout ça. Et ça a été reconverti, donc c'est mon cas. Et j'ai connu les problèmes digestifs une bonne partie de ma vie. Et puis, quand j'ai voulu trouver mes propres solutions, finalement, j'ai creusé, j'ai creusé. Je me suis prise de passion pour tout ça. Et puis, j'ai fini par me former, etc. Et de fil en aiguille, finir par accompagner à mon tour.

  • Speaker #0

    Super. C'est vrai qu'en général, effectivement, on passe aussi par là. Donc oui, on comprend aussi. lorsqu'on a vécu nous-mêmes à l'étranger digestif on comprend d'autant plus ce que vivent nos clients et ouais c'est chouette c'est chouette donc du coup toi tu t'es aussi donc t'as fait plusieurs formations et tout mais donc tu t'es aussi formée à la théorie polyvagale est-ce que tu peux nous en dire un peu plus à quoi ça correspond parce qu'on entend beaucoup parler du nerf vague il y a eu beaucoup de bouquins qui se sont sortis à propos de ça on parle beaucoup du lien stress nerf vague mais du coup apparemment il n'y a pas que ce nerf vague qui est impliqué enfin voilà dis-nous un peu plus par rapport à ça

  • Speaker #1

    Oui, pareil, parce que moi, j'ai tendance à être un peu stressée. Donc, c'est mon... J'aime pas dire que c'est ma morphologie ou mon caractère. Voilà, j'aime pas ça parce que je sais que c'est pas ça. C'est justement le nerf vague qui est impliqué. Mais voilà, on sait qu'on a quand même une tendance naturelle. Et puis, ça dépend par qui on a été élevé, si nos parents étaient aussi stressés, etc. Donc, il y a tout ça qui joue. Mais donc... Le stress, c'est quelque chose que je connais bien. Parfois l'anxiété qui a fait des petites apparitions à certaines époques de ma vie. Et pour trouver des solutions, en fait, je me suis dit, parce que j'avais une problématique, c'est que je faisais un moment de ma vie, je faisais facilement des malaises vagos quand il y avait trop de stress, justement. Et donc, c'était quand même quelque chose qui était handicapant pour moi et j'ai voulu chercher... Comme d'habitude, moi, quand il y a un problème, je cherche toujours une solution. Donc, j'ai cherché, j'ai cherché. Puis, j'ai trouvé qu'évidemment, on dit malaise vagal. Donc, je me suis dit, bon, le nerf vague est impliqué. Donc, je suis allée chercher. Et puis, j'ai trouvé cette théorie polyvagale à laquelle je me suis formée par la suite. Et donc, ça répondait à plein de questionnements que j'avais sur moi, sur mon fonctionnement. Et donc, voilà, pareil. Encore une fois, je me suis formée pour moi d'abord. Et puis après, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Je vais l'intégrer dans ma pratique. Donc, je me suis formée il y a peut-être quatre ans. Et la théorie polyvagale, pour expliquer ce que c'est, donc effectivement, c'est basé sur le fonctionnement sur le nerf vague. Et donc, on sait qu'on a dans notre corps, on a le système nerveux sympathique, le système nerveux pas sympathique. Donc, je ne t'apprends rien, mais voilà, peut-être pour ceux qui auraient besoin de revoir les bases. Donc, on... On parle du système nerveux sympathique, c'est-à-dire la pédale d'accélération du corps. Donc voilà, on est en mode go, go, go, on se met en action. C'est là où on va sécréter de l'adrénaline, on va justement se mettre en action, fuir s'il y a un danger, etc. Et le pendant de ça, c'est le système nerveux parasympathique, c'est-à-dire celui, justement, la pédale de frein, en quelque sorte, du corps. Et c'est le mode qui va nous permettre de nous régénérer, de digérer, d'être dans un calme, en fait, un bien-être, un état de bien-être, un état de sérénité. Donc, on a toujours parlé de ces deux modes-là. Et la théorie polyvagale, ce qu'elle apporte en plus, j'irais, C'est Steven Porges, un Américain qui, dans les années 1990, a théorisé cette théorie, justement, et a expliqué qu'en fait, il y avait le système nerveux sympathique, donc le nerf, plutôt le système nerveux sympathique, avec différents nerfs qui sont impliqués, et le système nerveux parasympathique avec le nerf vague. Mais il y a deux branches, en fait, au nerf vague. Il y a le nerf vague, comme beaucoup de nerfs, il marche par paire. Donc on a le nerf vague droit et gauche, donc le nerf vague ventral et dorsal. Et toute la théorie est basée là-dessus, en fait, sur ces trois états finalement, puisqu'on aurait le système nerveux, plutôt le nerf vague ventral, donc l'état ventral, comme ils l'appellent, le nerf vague dorsal, donc celui qui passe derrière, c'est l'état dorsal, décrit dans la théorie polyvagale, et le sympathique, donc qui est toujours le sympathique qu'on connaît. Dans cette théorie, il y a ces trois états-là, comparés aux deux qu'on avait décrits jusqu'à présent. Dans cette théorie, on a un peu comme une échelle polyvagale, c'est-à-dire qu'on a ces états qui sont classés sous forme d'échelle. Le sympathique est au milieu, c'est l'état de danger, de fuite, de combat. On sent qu'il y a une menace, on va se mettre en mouvement, en action. Comme je le disais tout à l'heure, l'adrénaline... est sécrétée, le sang va plutôt vers les extrémités, les bras, les jambes, pour pouvoir s'enfuir ou combattre, et ne va pas aller s'occuper de la digestion, de la détoxification du foie, etc. Donc ça, c'est le système nerveux, c'est le sympathique, l'état sympathique. Et ensuite, quand on est dans ce stress chronique, normalement, physiologiquement, on devrait passer dans cet état de sympathique ponctuellement, c'est-à-dire notre... système nerveux, il faut imaginer que c'est un peu comme si on avait des antennes, et notre système nerveux, il capte tout ce qui se passe à l'extérieur de nous et à l'intérieur de nous. S'il sent un danger, quelque chose qui est déséquilibré, c'est-à-dire soit on perçoit un danger à l'extérieur, bon, aujourd'hui, c'est plus trop d'actualité, mais on pourrait se faire courser par un lion, par un tigre, par exemple, à l'époque, c'est plus... ou dans certaines régions du monde, c'est encore valable, mais... On sent qu'il y a un danger, un chien par exemple qui commence à nous attaquer, ou même une personne, un humain qui nous regarde avec un regard, on est capable de décrypter tous les langages corporels, donc là on se dit, ok cette personne-là je ne sens pas trop, je ne sais pas. Donc là, notre système nerveux se met en alerte et dit, attention, là on est sur le qui-vive, il y a quelque chose qui ne va pas, il peut faire trop chaud, trop froid à l'extérieur, bref, toutes ces choses-là peuvent mettre notre système nerveux en alerte. Et il y a aussi tout ce qui se passe à l'intérieur de notre corps. Donc si notre corps, il sent aussi, il perçoit par ces petits radars qu'à l'intérieur du corps, il y a aussi quelque chose qui ne va pas. Typiquement, quand on a des problèmes digestifs, quand on a des dérèglements hormonaux, quand on a, bref, toutes ces choses-là, tous ces déséquilibres qu'on peut avoir en interne, le corps va aussi percevoir ça comme un stress et va dire, attention, il y a quelque chose qui ne va pas. Donc tout ça, ça peut nous maintenir, en fait, dans cet état de stress, ce sympathique. Le problème, c'est quand on passe trop de temps dans le sympathique. Donc normalement, on est censé, comme je le disais, quand on perçoit un danger, y aller dans l'état sympathique. On a toute la physiologie du sympathique qui se met en place. On a une vue qui est plus rétrécie. Si on doit courir, comme je le disais, le sang va plutôt dans les extrémités, etc. Et on doit ressortir de cet état quand le danger est passé. Le problème, c'est que dans notre société, déjà... on est surstimulé en permanence. Donc en fait, on peut percevoir ça comme un peu des attaques. On reçoit des sollicitations en permanence, des messages, des e-mails, la télé, les infos, la radio. Bref, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'infos. On n'est pas censé être sursollicité comme ça. Donc ça nous maintient un peu dans cet état d'alerte. Et on est aussi trop stressé dans le sens où on fait trop de choses. On a un emploi du temps qui est beaucoup trop rempli. Donc tout ça, ça nous maintient en fait dans cet état de stress. Et il faut se dire que quand on est dans l'état sympathique, on consomme beaucoup plus de tous les nutriments, le magnésium, le zinc, le sodium, le potassium, etc. Tout ça, ça va partir très très vite, le corps va les consommer beaucoup plus vite. Il faut imaginer que c'est un peu comme si une voiture était lancée à grande vitesse sur la pédale d'accélération et ne s'arrêtait pas. On imagine bien que ça va créer une surchauffe, on va consommer le carburant beaucoup plus vite. Bref, c'est exactement le même fonctionnement pour notre corps. Et tout ça, au bout d'un moment, ça peut épuiser complètement le corps et ça va nous amener dans l'état dorsal. C'est vrai que là, je fais le lien entre la théorie polyvagale et peut-être une autre explication du système nerveux, mais c'est la même chose. C'est-à-dire que quand on a épuisé les ressources parce qu'on est resté dans cet état sympathique de stress trop longtemps, notre corps va passer en dorsale. Donc là, le dorsale, c'est dans la théorie polyvagale, c'est le nervague dorsal, celui qui passe derrière, qui va être activé. Et là, ça crée vraiment un figement. Donc ça peut créer un épuisement total. Ce que la théorie polyvagale explique, c'est qu'on va avoir des pensées qui vont être attachées à cet état. Donc non seulement il y a des manifestations physiologiques, mais aussi il y a des pensées qui vont être attachées à chaque état. C'est-à-dire que le sympathique, comme je le disais, cet état de stress, on va penser, on va avoir un mode go, go, go tout le temps, je dois mettre en action le mode no pain, no gain, comme on dit en anglais. j'ai rien sans rien, il faut que je me donne du mal, ça doit être difficile, je dois lutter. Toute cette psychologie un peu de lutte, je ne m'arrête jamais, on se reposera quand on sera mort. Toute cette psychologie-là, c'est vraiment le sympathique, ça montre qu'on est toujours en action, en action, en action. Quand on est dans cet état dorsal, parce que peut-être on est resté trop longtemps en sympathique et donc le corps n'a plus les ressources, on passe dans ce Ausha, c'est le mode de, il n'y a plus d'énergie dans le corps et... on a tendance à être immobilisé. Donc, c'est vraiment l'état de la souris qui fait la mort devant le chat, par exemple. Donc, c'est un état où, je dirais, soit... Mais les deux sont liés. Soit, effectivement, il n'y a plus de ressources dans le corps, et donc le corps, il ne peut plus produire, et on est à plat. Et aussi, c'est un état où, quand notre petit système nerveux, dont je parlais tout à l'heure, les antennes, perçoivent un danger qui est beaucoup trop grand. Donc là, on n'est plus sur le sympathique de... l'état sympathique où on perçoit un danger, on se dit ok, je vais fuir ou combattre, etc. Là, c'est vraiment, on est dans un état où on se dit j'ai aucune chance, je vais mourir. Donc là, c'est vraiment l'état, comme la souris qui fait la mort devant le chat, elle se dit ma seule chance de m'en sortir, c'est vraiment de faire la morte, de ne plus bouger et d'attendre que ça passe. Et avec un peu de chance, le chat va se dire que je suis morte, il ne me mangera pas et il va partir. Et ça, c'est un état où... Quand nous, on va dans cet état-là de dorsale, on a un état où on est complètement immobilisé, on n'a plus d'énergie. C'est l'état de la dépression. Dans la théorie polyvagale, c'est expliqué par cet état-là. La dépression, la déprime. On sent que vraiment, c'est un peu comme si on portait tout le poids du monde sur nos épaules. On n'arrive pas à avancer, on procrastine. Vraiment, c'est tout ce qui va nous immobiliser. Donc, c'est aussi les pensées qui sont associées à cet état. c'est « je ne vais pas y arriver, de toute façon, ça ne sert à rien, je suis nulle » , tout ce qui va nous figer et ne pas nous pousser à nous mettre en mouvement. Ça, c'est le deuxième état de survie, en quelque sorte. Donc, on a ces deux états de survie, le dorsal qui est tout en bas de l'échelle, le sympathique qui est au milieu, et ensuite, on a le ventral. Donc, ça, c'est l'état dans lequel on voudrait être le plus souvent, c'est-à-dire tout en haut de l'échelle, c'est l'état ventral, donc qui active le nervague ventral qui passe devant. l'estomac en fait sur le devant du corps et celui-là c'est l'état de bien-être donc quand il est activé ce nerve vague en fait c'est l'état où on devrait être par défaut il n'y a pas de on ne perçoit pas de danger, notre petit système nerveux avec ses branches ne perçoit aucun danger ni à l'extérieur, ni à l'intérieur on est en homéostasie tout va bien donc voilà il y a un équilibre du corps on ne perçoit pas de danger chez les autres aussi qui sont autour, on est en lien Donc avec nous, avec ce qu'on ressent, avec nos ressentis, on est en lien avec les personnes peut-être qui sont devant nous, avec qui on échange, etc. On crée vraiment une connexion. Et dans cet état, on se sent bien, on est apaisé. C'est l'état où on ressent de l'amour, du flow. On est vraiment dans ce qu'on fait, on est pleinement présent à ce qu'on fait. Et c'est l'état où en fait, on va bien digérer. Donc c'est l'état du parasympathique. positif, j'ai envie de dire. Il n'y a pas de mauvais état. Tous sont là pour assurer notre survie, donc ils ont tous une fonction. Mais quand il n'y a pas de danger, normalement, il ne devrait pas y avoir de danger permanent. Dans ce cas-là, on devrait être dans cet état de parasympathique, de repos, de régénération, de digestion. Et donc, pour faire le lien avec la digestion, on doit être dans cet état de ventral pour bien digérer.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc c'est super intéressant. Donc en gros, là, ça veut dire que lorsqu'on a des problèmes digestifs chroniques, ça veut dire qu'on est plutôt dans le sympathique ou plutôt dans la branche parasympathique dorsale qui serait trop activée. C'est plus solide,

  • Speaker #1

    ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste, tu parles de l'état de dépression quand on est vraiment dans le côté... Bah oui, lorsque le dorsal est activé, aussi dans le burn-out, c'est là où on retrouve... Oui. Voilà ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, c'est ça. En fait, la théorie polyvagale explique vraiment... La théorie polyvagale, c'est vraiment pour expliquer, surtout les pensées et le côté émotionnel, l'impact du système nerveux et du nerve-vague sur nos pensées et sur notre émotionnel. C'est aussi très déculpabilisant, je trouve, parce que ça nous dit... Moi, en fait, ça m'a aidée personnellement parfois à comprendre... Je ne comprenais pas forcément les réactions que j'avais face à certaines situations, certaines personnes, et je me disais, mais c'est bizarre, pourquoi tu as réagi comme ça ? Peut-être me mettre en colère alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou alors peut-être être complètement inhibée, au contraire. Et moi, ça m'a permis de comprendre qu'en fait, ce n'était pas moi. j'étais dans un état de mon système nerveux. Et je n'étais pas dans le bon état, visiblement, face à la situation que j'avais en face de moi. Et donc, ça permet de déculpabiliser et de se dire « Ah oui, non, mais en fait, ce n'est pas moi qui suis bizarre ou qui suis cassée ou qui dysfonctionne. C'est vraiment que je ne suis pas dans le bon état du système nerveux parce que certainement, mon système nerveux n'est pas très bien régulé. » Voilà, ce qu'il faut préciser peut-être, c'est que normalement, on doit, on va connaître. ces trois états, donc le ventral, le sympathique et le dorsal, c'est normal. On peut passer d'un état à un autre, d'une minute à l'autre dans la journée. Certaines personnes, on a tous une dominance, donc on est plutôt peut-être sympathique, plutôt dorsal, ça dépend des personnes, mais on est censé passer dans ces trois états et en tout cas en ressortir. Quand on a une bonne flexibilité vagale, on va ressortir de l'état une fois que le danger est passé et on devrait revenir en ventral. Le problème, c'est quand effectivement c'est dérégulé, En fait, c'est là qu'on a des réponses émotionnelles qui ne sont pas les bonnes et du coup, des réponses physiologiques. Moi, ce qui m'intéresse beaucoup dans la théorie polyvagale, c'est de faire le lien aussi avec tout ce qu'on explique sur l'impact du nerf vague sur notre physiologie, sur notre digestion, etc. Donc forcément, quand on est en sympathique, on peut avoir beaucoup plus de brûlure d'estomac, par exemple. Après, tout le monde n'est pas d'accord. Certains disent qu'en sympathique, on va avoir plutôt de la constipation, d'autres plutôt de la diarrhée. Ça dépend en fait si l'état sympathique, il est ponctuel. Par exemple, je vais passer un entretien, là, je dois monter sur scène ou me présenter devant quelqu'un. Là, c'est un stress vraiment pas chronique. Pour le coup, c'est un stress aigu. Donc là, oui, je peux avoir une activation du transit très rapide, avoir de la diarrhée. Par contre, si c'est un stress qui est chronique et qui dure et dure et dure, là, oui, on peut avoir plutôt de la constipation. Dans le dorsal, ça dépend. Un dorsal, c'est vraiment immobilité de tout le corps. Ça va être plutôt de la constipation aussi. Mais ça dépend. Tout le monde n'est pas d'accord sur le lien entre l'état du système nerveux et l'impact sur le transit. Mais en tout cas, dans les deux cas, il y a souvent un manque de sécrétion d'enzymes digestifs. Il y a un mauvais fonctionnement de... la vidange gastrique, des enzymes, de la bile, de la chasse biliaire, etc. Tout ça, il y a une mauvaise digestion, puisque comme je le disais, on ne peut pas, notre corps, en fait, quand il est en sympathie qu'on en dorsale, c'est un état de survie, donc il ne peut pas bien digérer. En survie, ce n'est pas son objectif. Donc tout ce qui va être accessoire pour le corps, c'est-à-dire la digestion, c'est-à-dire... notre bien-être émotionnel, notre reproduction, etc. Il s'en fiche à ce moment-là. Lui, c'est de nous garder en vie. Donc, on ne va pas bien digérer dans ces états-là.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu parles donc qu'idéalement, normalement, on devrait avoir une flexibilité entre ces trois états. Qu'est-ce qui fait qu'on reste bloqué en sympathique ou en dorsal ? Est-ce qu'il y a des facteurs que tu peux observer ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, il y a effectivement une prédisposition, j'ai envie de dire, Alors, il y a un petit peu du caractère qui va jouer et surtout, ce qui va jouer, ce n'est pas que ça. Donc, on peut avoir une dominance, mais ce qui va surtout jouer, c'est notre bain développemental. Donc, dans quel milieu on a grandi ? Avec qui ? Quelles étaient nos figures d'attachement ? Comment eux étaient ? Est-ce qu'ils étaient sécures ou est-ce qu'ils étaient insécures ? Donc, si je rassure, je ne vais pas culpabiliser les parents, la plupart des personnes... Il y a très peu de personnes qui finalement sont vraiment en sécurité et qui ont cette bonne flexibilité vagale, à moins d'avoir fait ce travail. Mais sinon, naturellement, je veux dire, à la base, il y a quand même très peu de personnes qui ont cet équilibre émotionnel et du système nerveux. Donc en général, on a grandi avec des parents qui avaient plus ou moins d'insécurité. Donc parfois, qui pouvaient passer en sympathique, pareil, comme je disais tout à l'heure, alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou en parasympathique. Et nous, en tant qu'enfant, quand on grandit avec ces personnes-là, ou dans un milieu qui est insécure, en fait, on n'a pas de choix. Un enfant ne peut pas se débrouiller seul, il ne peut pas se défendre tout seul. Il doit compter sur ses parents. Donc en fait, qu'est-ce qu'il va faire ? C'est qu'il va tout faire, tout mettre en œuvre. pour que ses parents ne le rejettent pas. Peu importe, même si le parent est très, très en colère, en fait, l'enfant, il ne va pas dire, non, mais alors, attends, là, c'est toi qui es dérégulé, moi, ça ne me concerne pas, pas du tout. L'enfant, il va dire, moi, là, je dois faire profil bas, je dois m'écraser pour que ça se passe bien et que je ne sois pas rejeté par mes parents. Et c'est vraiment ça qui va se passer, c'est qu'on va mettre en place, dès l'enfance, des mécanismes de survie, de protection. Qu'on va garder malheureusement un peu toute notre vie si on ne met pas de conscience dessus à un moment et on se dit pas ok en fait ça c'était un mécanisme que j'ai adopté dans l'enfance pour ma survie mais maintenant ça n'a plus lieu d'être, je suis adulte, j'ai plus besoin de me faire protéger par mes parents ou par quelqu'un d'autre, je peux me protéger tout seul et donc on va aller faire un travail et décortiquer ces mécanismes qu'on a mis en place qui ne nous servent plus aujourd'hui. Et il y a une deuxième chose, alors les deux peuvent être liés aussi, c'est qu'il y a une deuxième chose, c'est quand on a vécu des traumas. Donc quand on a vécu des traumas, soit effectivement dans l'enfance, soit plus tard dans notre vie, en fait ça va créer un dérèglement du système nerveux. Ce que Peter Levine, un Américain aussi, a développé, il explique dans la somatic experiencing, donc son approche, lui a théorisé ça comme ça. La somatique experiencing, en fait, ce qu'il explique, c'est que quand on vit un événement qui génère de la peur plus de l'incapacité à agir, ça va créer une forme de figement. Donc, en fait, quand on a un danger, comme je le disais tout à l'heure, normalement, on sécrète de l'adrénaline, on est censé faire quelque chose, on est censé bouger, on est censé soit combattre, soit fuir, on est censé utiliser cette adrénaline pour se mettre en mouvement. Le problème, c'est quand on est face à un danger, comme je disais tout à l'heure, qui a été trop grand, comme la souris qui fait la mort devant le chat. Quand ce danger est trop grand, en fait, on a l'adrénaline et puis on se fige. Et en fait, donc lui explique ça comme ça, Peter Levine, c'est-à-dire que cette adrénaline, elle va rester bloquée dans le corps et elle va tourner, elle va tourner. Alors nous, on a l'impression d'être en dorsale, puisqu'on est complètement figé, on est immobilisé, on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire, on est fatigué. La fatigue chronique, c'est vraiment un signe aussi. Et malheureusement, j'ai envie de dire malheureusement parce que c'est très désagréable, mais notre mental, lui, tourne à miel à l'heure. Et ça, je le vois très, très souvent chez les personnes que j'accompagne, des personnes anxieuses, mais qui sont complètement fatiguées. Le corps, il n'a plus d'énergie, il n'a plus de micronutriments, il n'arrive plus à sécréter de cortisol parce qu'il a été en stress chronique pendant des années. Et en même temps, il y a cette adrénaline qui est restée bloquée dans le système nerveux et qui Et alors, ça crée forcément de l'inflammation, ça crée de l'anxiété aussi. Et Peter Levine explique ça comme ça. Et ça, c'est un événement qui peut créer un trauma. Donc finalement, peu importe le type d'événement, ça peut être un trauma avec un grand T ou un petit T. Est-ce que c'est une guerre ? Est-ce que c'est juste j'ai dû passer, juste entre guillemets, j'ai dû passer à l'oral, à l'école, au tableau, et en fait, ça m'a traumatisé parce que j'ai bafouillé ou je ne sais pas quoi. Ça, ça peut créer un trauma. Et ça va rester dans le corps. Et en fait, là, c'est là que le système nerveux ne va plus répondre correctement. Donc, il ne va plus y avoir cette flexibilité vagale qui va faire que, normalement, je vis un petit peu d'adrénaline, je passe en sympathique et puis je reviens dans un état régulé parce qu'il n'y a plus de danger. Donc, vraiment, notre système nerveux, il doit faire ça. Il doit faire cette espèce de vague d'ondulation. Et là, en fait, dans un système nerveux dérégulé, on ne va plus avoir cette flexibilité qui est douce et qui est naturelle. On va vraiment avoir des pics. Donc là, on va avoir un pic d'adrénaline parce qu'on a même parfois un petit stress. Ce n'est pas un gros événement, mais un petit truc. Donc, on va avoir un pic d'adrénaline hyper fort. Et puis là, ça va chuter d'un coup et on va se retrouver complètement à plat. Et ça peut durer quelques minutes comme ça peut durer plusieurs jours, voire plus longtemps. Et on se retrouve complètement en dorsale, donc en immobilité complète. Par contre, le mental, lui, peut continuer à ruminer, à tourner. Et puis après, on remonte. Et en fait, c'est vraiment très endentie et très irrégulier au lieu d'avoir cette espèce de courbe qui fluctue de manière harmonieuse.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc, du coup, c'est ça qu'on entend beaucoup parler de la cohérence cardiaque pour réguler le système nerveux, donc le nerf vague. Est-ce que c'est suffisant ? Ou là, quand tu parles de trauma, est-ce qu'on fait comment de manière concrète pour réguler ça, pour retrouver cette flexibilité dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis formée à la théorie polyvagale, ce qui n'est pas forcément la meilleure méthode pour accompagner le trauma. Donc, je fais une distinction un peu ici entre... Bon, on a un système nerveux dérégulé. En fait, ça va dépendre des personnes. Parce que moi, j'utilise la théorie polyvagale dans ma pratique. Et ça marche très bien pour, en fait, ramener de la sécurité dans le corps. Déjà, déculpabiliser la personne, qu'elle comprenne. Moi, c'est ce que je fais, c'est déjà comprendre les trois états que je viens d'expliquer, donc ventrale, sympathique, dorsale, suivant l'échelle polyvagale, et de commencer à s'observer déjà, de, à chaque fois, associer les pensées qu'on a, les émotions, à un état, et commencer à s'observer, se dire dans son quotidien, ah oui, ah bah là, c'est vrai que j'étais en ventrale, enfin, ventrale, en général, voilà, on le sait bien, mais plutôt, j'étais en sympathique, j'ai eu telle réaction, telle pensée, ah bah là, j'étais plutôt en dorsale. Et commencer un peu à s'observer pour commencer à identifier les états, déjà bien les reconnaître. Et ensuite, commencer aussi, alors pour changer d'état ensuite, c'est ramener beaucoup de sécurité. Donc c'est faire de la place dans son quotidien, dans son emploi du temps, pour se dire, voilà, en fait, je me rends compte que peut-être je passe toute ma journée en sympathique, parce que je suis en mode go, go, go au boulot. Donc je me lève le matin, vite, le réveil sonne, je dois me lever, je prends un café, je cours. Je dois amener les enfants à l'école. Voilà, je vais au travail. Et puis là, j'enchaîne les tâches à midi. Je m'arrête à peine. Je mange devant mon écran. Et puis le soir, j'arrive chez moi. Il est peut-être 6 heures. Et là, je m'écroule sur mon canapé et je ne suis plus capable de rien faire. Là, en fait, si on observe, d'après la théorie polyvagale, on voit qu'en fait, on a été en sympathique toute la journée. Donc, ça a consommé énormément d'énergie, énormément de ressources. C'est normal que le soir, on arrive et le corps, il dise hop, Moi j'ai besoin de me reposer là. Donc en fait au lieu d'aller naturellement en ventrale plusieurs fois dans la journée pour faire comme des micro-ressources, en fait notre système nerveux il va dire bon bah là t'es pas allé toute seule en ventrale dans la journée, tu m'as laissé aucun répit donc moi je vais te forcer à te reposer. Et là c'est le dorsal. Le dorsal c'est un peu comme vraiment le gros frein en fait du corps. C'est à dire que si on lui laisse pas, on fait pas le petit frein gentil avec le vagal, le ventral où on lui dit voilà. On se repose un petit peu, on va en sympathique parce qu'on a des tâches à faire dans notre journée, et puis on revient en ventrale. On se repose, par exemple, on va aller marcher en nature, on va faire une petite pause, on va méditer, on va faire une séance de yoga, on peut faire n'importe quoi. En fait, le ventral, c'est vraiment ce qui va nous ramener dans cet état de flot, de bien-être, de présence. L'état où on peut se dire, là, je me sens super détendue, je me sens bien. C'est cet état-là qu'on cherche. Donc, parfois, pour certaines personnes, ça va être... Je vais faire de la couture, du tricot ou je vais aller faire du sport doux. Parce qu'attention, il y a aussi le piège de quand on est en sympathique, en mode par défaut en sympathique. Souvent, il y a beaucoup de personnes qui me disent « le sport, ça me permet d'évacuer » . Ça permet, oui, d'évacuer l'énergie en trop, l'adrénaline, mais ça ne met pas forcément en ventrale suivant le type de sport que c'est. Si c'est trop violent, c'est un peu trop intense. Mais donc, toutes les activités, ça peut être juste appeler un ami, ça peut être se retrouver en famille et passer ou entre amis et passer un bon moment, ça peut être jouer avec ses enfants, avec son animal domestique, ou juste rester comme ça et puis, je ne sais pas, caresser son chat qui ronronne, par exemple. Tout ça, ça va être des... Vous le sentez, en général, c'est quelque chose qui nous amène dans cet état où on ne voit pas le temps passer, on est vraiment, on se sent bien. Donc, finalement, c'est les activités, effectivement, on parle souvent de la cohérence cardiaque. de la méditation, du yoga. Ça, c'est des techniques qui marchent très bien pour réguler le nervague et le système nerveux. Maintenant, ça va dépendre de chacun et certains ne vont pas arriver à méditer, à s'asseoir et à méditer. Ça dépend dans quel état du système nerveux, quelle dominance on a. Si on est dominance sympathique, ça risque d'être compliqué de s'asseoir et de ne rien faire. Il faut peut-être trouver des activités où on va quand même se mettre en mouvement, mais on fait quelque chose qui nous plaît. Donc ça, c'est des activités qui peuvent vraiment aider. Donc je dirais, ce qui aide à réguler, c'est ramener des moments de pause dans sa journée, parce qu'on a tendance à être toujours en mode go, go, go. Donc soit ramener des moments de pause dans la journée, de toute façon pour tout le monde. Essayer de les planifier dans son emploi du temps, ça, ça aide énormément. De se faire des micro-pauses, ça peut être trois minutes, cinq minutes, vraiment quelque chose, on se dit, là, je prends une pause, je vais boire mon thé. Mon café, peu importe, à la fenêtre, j'ouvre la fenêtre et je regarde les oiseaux, s'il fait beau, si on a la chance de vivre dans le sud comme nous où il fait plutôt beau. Mais sinon, ça peut être se mettre devant le feu de cheminée ou quelque chose comme ça. Toutes ces petites pauses-là, donc les planifier dans son emploi du temps.

  • Speaker #0

    Et toujours s'observer, faire un petit état des lieux à la fin de la journée, se dire « Ok, comment j'ai réussi aujourd'hui à faire des pauses ? » « Est-ce que mon système nerveux aujourd'hui a pu passer par les différents états ? » « Ou est-ce que je l'ai laissé bloqué dans un état ? » Et pour les personnes qui sont bloquées justement dans l'état dorsal déjà, parce qu'elles n'arrivent plus à en sortir, elles sont en dépression, elles sont super fatiguées, etc. Là, je dirais que c'est de se mettre en mouvement, mais tranquillement, de faire des toutes petites activités. Donc ça peut être... juste, peut-être quand vous sentez que vous êtes vraiment en dorsale, vous n'arrivez pas, vous êtes sur votre canapé, le seul truc que vous pouvez faire, c'est regarder Netflix, c'est de vous dire peut-être, je vais juste un peu m'étirer. Voilà, faire quelques petits étirements, peut-être juste pour ramener un petit peu de mouvement dans le corps et commencer à faire ça plus régulièrement et juste ramener des petits micro-mouvements comme ça. Donc on est obligé, comme je le disais, c'est une échelle, quand on est en dorsale tout en bas, on est obligé de passer par du sympathique pour aller en ventrale. le sympathique, c'est du mouvement, quel qu'il soit. On n'est pas obligé de se mettre en colère et de passer dans un état sympathique extrême ou dérégulé, mais en tout cas, il faut passer par du mouvement, un petit mouvement. Donc ça, c'est vraiment pour tout le monde, je dirais, et moi, c'est ce que j'utilise dans ma pratique. Maintenant, pour certaines personnes, ce n'est pas suffisant parce que ce sont des personnes qui ont encore vécu des traumas et qui sont encore dans ce schéma de trauma complètement dérégulé. Et donc là, je dirais que c'est intéressant d'aller se faire accompagner vraiment en ce qui concerne En somatic experiencing, par exemple, comme je le disais, il y a des thérapeutes en France qui sont formés. Moi, d'ailleurs, je collabore avec une thérapeute qui est formée à la somatic experiencing et qui va... Et donc, la somatic experiencing est un peu basée aussi sur la théorie polyvagale. Donc, il y a vraiment ces états-là. Et donc, c'est très intéressant. On collabore depuis quelques mois ensemble. On voit qu'en fait, il y a des très bons résultats sur les personnes qui... Moi, les personnes que j'accompagne sont souvent... Elles ont des problèmes digestifs et elles sont souvent très stressées, donc avec un système nerveux dérégulé. Donc, je commence à ramener un peu de sécurité, comme je le disais. Et ensuite, elles travaillent aussi en parallèle avec cette thérapeute qui, elle, va travailler vraiment sur le trauma. Donc là, on est encore sur autre chose. C'est d'autres techniques que, moi, aujourd'hui, je ne maîtrise pas, qui m'intéressent beaucoup, mais peut-être un jour, je le ferai. Mais voilà, on collabore vraiment comme ça. Et c'est intéressant de se... Je rajoute juste un petit truc qui sort un peu de la théorie polyvagale. mais de se dire que quand on a un système nerveux dérégulé, quand on veut le réguler, c'est intéressant de se poser aussi la question de « est-ce que j'ai des carences ? » « Comment sont mes micronutriments ? » Parce que tu le sais bien, il y a plein de micronutriments qui sont essentiels pour le bon fonctionnement du système nerveux. Et donc parfois, on voit qu'on est bloqué dans son travail de thérapie que par la parole. Moi, je préfère les thérapies qui passent par le corps, comme la somatique experiencing. ou les deux peuvent être combinés. Mais il faut se dire que pour que le corps fasse ce travail, il faut aussi qu'il gagne de la sécurité petit à petit et aussi de la sécurité au niveau physiologique. Donc avec moins d'inflammation, une meilleure alimentation, moins de carences, etc., qu'on ramène beaucoup de nutriments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc c'est super intéressant que tu dises que finalement, c'est vrai qu'on a tendance à faire ce raccourci. Pour rééquilibrer, en tout cas pour revenir plus dans le côté ventral, repos et tout, et ne parler que de la respiration. C'est vrai qu'il y a des personnes pour qui c'est trop une contrainte, qui ne vont pas le faire et tout, ou même ce qui est méditer et tout. Donc c'est intéressant que tu dises, en fait, c'est vraiment des activités qui nous font du bien, que chacun aura des activités propres qui pourront lui ramener de la sérénité et tout. Donc c'est super intéressant. C'est vrai qu'on a tendance à parler que de la cohérence cardiaque, parce que ça a été très à la mode et tout ça. Donc c'est super.

  • Speaker #0

    Ça marche très bien. La cohérence cardiaque marche très bien, c'est juste que c'est bien d'avoir peut-être d'autres outils et de pouvoir faire du personnalisé en fonction de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, et après aussi, je sais que dans les personnes que j'accompagne, des fois elles me disent qu'elles en font, mais qu'elles ne ressentent pas non plus les bienfaits. Alors ça marche, mais je veux dire, il y en a peut-être autre chose qui va leur faire du bien aussi. Donc c'est intéressant de savoir qu'il y a d'autres choses. Donc c'est vraiment super intéressant. Et tu parlais justement des nutriments qui sont importants pour le système nerveux. Est-ce que, toi, il y en a certains que tu recommandes d'office ou est-ce qu'il y en a qui sont plus importants que les autres ?

  • Speaker #0

    Alors, le magnésium, je pense que c'est un peu le go-to. Le magnésium, c'est vraiment un peu le joker premier. C'est important quand on a un système nerveux qui est dérégulé, donc on a passé beaucoup trop de temps en état de survie. Comme je le disais, le système nerveux, il a pompé beaucoup de nutriments parce qu'il marchait à trop haut régime. Et donc, le magnésium, c'est un peu un des premiers micronutriments à être utilisé par le corps. Le zinc aussi. Et je vois aussi beaucoup d'électrolytes, en fait, les électrolytes, donc tout ce qui est magnésium, sodium, potassium, calcium, phosphore, etc., qui vont être utilisés très rapidement. Donc, il n'y a pas que le magnésium, mais il y en a d'autres aussi. Et le sodium, alors peut-être si on peut faire juste un petit focus là-dessus. Parce que le sodium, c'est malheureusement un peu le nouveau cholestérol, c'est-à-dire qu'on lui tape dessus en permanence, ce pauvre sodium, en disant il faut arrêter de mettre du sel, arrêter d'ajouter du sel dans vos assiettes, etc. Le fait est que quand on mange vraiment pas transformé, quand on mange fait maison, brut... Alors, je ne vais pas dire qu'il faut ajouter du sodium, ça va dépendre de chacun, mais vraiment, il ne faut pas avoir peur de, si on sent qu'on a besoin, de toute façon, on a souvent un appel, on sent aussi gustativement quand il y a besoin de remettre du sel, le corps va nous le dire. Il ne faut pas avoir peur, en tout cas, alors il y a des limites, évidemment, mais si on a cet appel un peu de mettre du sel, quelques pincées de sel dans le repas, ce n'est pas du tout délétère. Au contraire, parce que je vois beaucoup de personnes qui ont des taux de sodium qui sont effondrés parce que, justement, ils ont été en stress chronique. Donc, je dirais, allez voir les électrolytes, les minéraux, le magnésium, focus sur le magnésium, le zinc aussi qui peut être très utilisé. Et après, pour tout ce qui est matière grasse, donc acides gras, les oméga-3, mais pas que, avoir un bon équilibre des acides gras. Et l'œuf aussi qui apporte de la colline, donc ça c'est aussi intéressant. Bon, il y a beaucoup de choses, mais bon,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai que oui, il y a un peu les bases, comme tu dis, le magnésium, mais il n'y a pas que le magnésium, et tu fais bien parler du sodium aussi, c'est comme tu dis, c'est vrai qu'on a tendance maintenant à avoir peur du sel et trop de sel et tout ça, mais quand il n'y en a pas assez, le corps va aussi souffrir de ce manque-là, donc c'est un tout, c'est toujours un équilibre à avoir, mais c'est intéressant de savoir qu'il y a en plus du magnésium et en plus, on parle beaucoup des vitamines du groupe B aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Et oméga 3. Ok, super. Et donc là, est-ce que ça veut dire que lorsqu'on a des troubles digestifs... Lorsqu'ils sont chroniques, on a forcément un déséquilibre au niveau du nerval, enfin de tout ce système autonome, ce système nerveux. Et est-ce que c'est important de venir travailler dessus ? Parce que peut-être qu'on va travailler sur d'autres choses et tout, on va prendre des nutriments et tout ça. Est-ce que c'est important quand même de faire rentrer ce travail sur le système nerveux dans la prise en charge des problèmes digestifs, selon toi ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, puisque pour moi, dès qu'il y a un... pour moi et pas que pour moi, ça a été démontré, mais je veux dire, ça a été démontré que justement, dès qu'il y a un problème de santé, quel qu'il soit, il y a de fortes chances que le système nerveux soit impacté. Et dans le cas des problèmes digestifs, d'autant plus, parce qu'évidemment, il n'y a peut-être pas que ça. Je ne dis pas que le Nervag et la régulation du système nerveux, c'est la panacée absolue et qu'il ne faut faire que ça. Mais comme on est dans une démarche, toutes les deux dans une démarche fonctionnelle, globale, je dirais que c'est intéressant d'aller voir justement la régulation du système nerveux parce que ça en fait partie. Et à partir du moment où il commence à y avoir un défaut de sécrétion d'enzymes, où la bile, les acides biliaires, etc. ne sont pas bien sécrétés, que la vidange gastrique ne se fait pas correctement, en fait, il y a beaucoup de fonctions digestives qui sont commandées par le nerval. Donc quand on n'est pas dans cet état justement de relaxation, cet état de régénération, de digestion, même si c'est le nerf vague dorsal qui est activé parce qu'on est en mode survie, ce n'est pas l'état parasympathique qu'on veut, ce n'est pas l'état parasympathique d'homéostasie, d'équilibre. C'est un état parasympathique. C'est le nerf vague dorsal qui est activé, mais c'est un état de survie. Donc ce qu'on veut, c'est vraiment avoir ce nerf vague qui s'active pour bien digérer, pour bien activer les fonctions digestives. Et c'est ce nervague qui va commander, qui fait le lien surtout entre le cerveau et le système digestif, qui va commander toutes les sécrétions, comme je le disais, au pancréas, tous les sucs pancréatiques, etc., qui va commander la motricité de l'intestin. Donc, tout ce qui est fait, le nervague va commander les muscles qui vont... faire avancer les matières dans le système digestif. Donc voilà, je dirais que ça va bien au-delà du système digestif, puisque dès qu'on a un problème cardiaque, par exemple, donc on a de l'arythmie, on a un problème cardiaque quelconque, un problème au niveau des poumons, au niveau de la thyroïde, même au niveau hormonal, tout ça, on peut suspecter, comme je disais, ce n'est pas que ça, mais on peut suspecter un dysfonctionnement du système nerveux et aller voir justement est-ce que... Comment est le système nerveux ? Dans quel état la personne passe la plupart de ses journées ? Est-ce qu'elle est en survie ou est-ce qu'elle est plutôt en sécurité ? C'est normal qu'on passe dans ces états, je le répète, mais on ne devrait pas y rester. Et malheureusement, je crois que c'est peut-être 80% de la population est dans un état de survie presque chronique, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on vit dans un monde où on est surstimulé, où il y a beaucoup de stress, on n'arrive plus à prendre du repos parce que ce qui est valorisé dans notre société, c'est d'être toujours dans l'action. Le repos, c'est un peu mal vu, donc c'est bien de réapprendre à ralentir le rythme. Finalement, comme tu disais, de prendre même des micro-pauses, ça fait du bien de toujours être dans l'action. Ok, super. Merci beaucoup, Cécile, pour tout ce que tu nous as dit sur la théorie polyvagale. C'était super intéressant. Je mettrai bien sûr ton Instagram et tous les liens où on pourra retrouver ce que tu fais. Et justement, quelles sont tes actualités du moment ? Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Parle-nous un peu de ça.

  • Speaker #0

    Oui, je voulais dire peut-être qu'on peut, si ça intéresse, je peux, comme là on est en audio, c'est peut-être pas forcément hyper visuel, mais je peux partager une fiche justement de l'échelle polyvagale avec les différents états, les différentes pensées qu'on a. Donc si ça intéresse, tu peux les mettre dans les... dans les notes de l'épisode, un petit lien pour le télécharger, c'est avec plaisir. Et donc, mes actualités du moment, je suis en plein, en ce moment, je mange podcast, j'adore podcast, puisque je viens de lancer également mon podcast sur la digestion, qui s'appelle Parlons Digestion. Et voilà. Et sinon, on peut me retrouver sur mon site internet, c'est www.cecilecaron.com sur Instagram. Si j'y suis, je réponds aux messages, etc. J'aime bien échanger sur Instagram. Voilà un peu mes actualités du moment.

  • Speaker #1

    Ça marche. Et tu fais toujours ton programme, tu fais ton programme Fresh Start avec les recettes. Tu continues à faire ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, effectivement. Je propose donc les accompagnements individuels pour les personnes qui voudraient un accompagnement individuel beaucoup plus personnalisé. Donc là, on va voir vraiment tout, justement. On va voir toute la physiologie de la personne, les déséquilibres, etc. Donc vraiment avec cette vision fonctionnelle et globale. Ensuite, j'ai un programme en ligne qui s'appelle Fresh Start. Là, c'est vraiment rééquilibrer l'alimentation. On cible spécifiquement l'assiette, quoi mettre dans son assiette pour rééquilibrer son alimentation, avoir le bon ratio de protéines, glucides, lipides, etc., comprendre à quoi ça sert et avoir une alimentation qui est anti-inflammatoire, qui va soutenir notamment le nerf vague, mais pas que.

  • Speaker #1

    Super, ça marche. Je mettrai tous les liens dans la description de l'épisode, donc voilà, dans ton podcast. Est-ce que tu as un petit mot de la fin pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Alors, un petit mot de la fin, je dirais peut-être qu'une phrase, il n'y a pas de mauvais état, il y a juste des états qui sont inappropriés. C'est-à-dire que vraiment, ce n'est pas parce qu'on est en sympathique ou en dorsale que c'est des mauvais états. C'est vraiment, il y a un temps pour tout, un temps pour chaque état. Et donc, l'idée, c'est vraiment de s'observer, de voir dans quel état on est. au fur et à mesure de sa journée, au fil de sa journée, et de se dire, ok, est-ce que là, cet état-là était approprié par rapport à ce que j'ai vécu ? Alors, voilà, de faire un petit état des lieux et de jamais se culpabiliser, ce n'est pas de notre faute. On a appris, enfin, on a grandi et on a appris des techniques de survie pour survivre justement jusqu'aujourd'hui. Et visiblement, notre système nerveux a bien fait le travail puisqu'on est là aujourd'hui. Maintenant, il y a des choses qui sont peut-être plus appropriées. Et donc... Ce n'est pas de notre faute, mais c'est de notre responsabilité aujourd'hui de se dire « Ok, en fait, je vois qu'il y a des choses qui ne me conviennent plus. Bon, alors je vais aller comprendre, creuser, observer, me faire aider s'il y a besoin pour rééquilibrer tout ça. »

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Cécile.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi, Clémence. Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc,

  • Speaker #0

    on voit.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentation de Cécile

    00:50

  • La théorie polyvagale

    02:30

  • Les facteurs de stress

    19:01

  • Comment réguler son système nerveux ?

    24:52

  • Nutriments essentiels pour la gestion du stress

    34:10

  • Nerf vague et troubles digestifs

    37:13

  • Actualités de Cécile

    40:33

  • Le mot de la fin de Cécile

    42:24

Description

Aujourd’hui, c’est avec un immense plaisir que je reçois Cécile, praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée dans le bien-être digestif.


Tu as déjà sûrement entendu parler du nerf vague, le nerf, qui, quand il est activé, permet d'être dans un état de relaxation.

Tu connais aussi probablement la cohérence cardiaque, exercice de respiration phare pour activer ce nerf vague.


Aujourd'hui, on va plus loin grâce à Cécile qui nous explique la théorie polyvagale et ses intérêts dans la prise en charge des troubles digestifs chroniques.

Parce qu'un système nerveux déséquilibré peut entraîner des maux digestifs chroniques ou, du moins, les entretenir, découvre comment, par des moyens simples, tu peux créer de nouveau la sérénité en toi.

Le stress chronique n'est pas une fatalité.


Bonne écoute !


Toutes les infos pour suivre Cécile :
Site internet : www.cecilecaron.com
Podcast Parlons Digestion : https://creators.spotify.com/pod/show/parlons-digestion/episodes/1--Pourquoi-vous-avez-le-ventre-gonfl-e2u263g
Instagram
: www.instagram.com/cecilecar


Télécharge l’échelle de la théorie polyvagale en suivant ce lien : https://drive.google.com/file/d/1p0iA7O7mR840LlLHaMd3fe4fViDrAREB/view?usp=sharing


Si tu veux en savoir plus sur la somatic experiencing, c’est par ici :

Somatic experiencing : https://www.somaticexperiencing.com/home
Et
le livre traduit en français de Peter Levine : https://www.eyrolles.com/Loisirs/Livre/reveiller-le-tigre-9782729623418/


Et enfin, si tu veux en savoir plus sur la formation de Ludovic Leroux basée sur la théorie polyvagale, formation que Cécile a suivi, je t’invite à suivre ce lien: https://www.academie-pleineconfiance.com/


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🤝 Si tu as des troubles digestifs chroniques et que tu veux faire le point sur ta situation, tu peux prendre RDV avec moi pour un appel offert de 30 minutes, juste ici :

https://zcal.co/clem70/30min

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Tu peux me contacter par ici :

Instagram : @_mangerpourvivre

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Si tu aimes ce podcast, n’hésite pas à me laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d’écoute préférée. Cela m’aide beaucoup et cela permet à d’autres personnes de découvrir ce podcast. Un grand merci à toi 🙏✨

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Musique : Dont Stop Me (Abstract Future Bass) d'Alexiaction (source : pixabay)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Dans ton ventre. Si tu as des ballonnements, des troubles du transit, des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêchent de piquer la vie à pleines dents, tu es au bon endroit. Je suis Clémence, naturopathe et passionnée par ce qui se passe dans notre ventre, notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoirs. Tu les découvriras dans ce podcast. Chaque semaine... Je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre, je te laisse avec l'épisode du jour. Bonjour à tous, bonjour Cécile. Je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode. de bien dans ton ventre. Donc aujourd'hui, on va parler de la théorie polyvagale. Tu vas nous en dire plus à ce sujet. Donc déjà, est-ce que tu peux te présenter, nous dire un peu ton parcours professionnel ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Oui, bonjour Clémence. Merci de m'accueillir ici sur ton podcast. Je suis ravie de faire cet épisode parce que c'est un sujet qui me tient à cœur. Et alors pour me présenter, donc moi je suis praticienne en nutrition fonctionnelle spécialisée, comme toi, dans le bien-être digestif. Et donc j'accompagne des personnes qui ont des troubles digestifs, que ce soit depuis quelques mois, voire plusieurs années, malheureusement parfois c'est le cas. Et voilà, donc je suis arrivée à tout ça par mon parcours personnel en fait, parce que j'ai moi-même connu des problèmes digestifs. On est nombreux, je sais, dans le domaine de l'accompagnement à avoir nous-mêmes rencontré parfois des difficultés de santé, et puis ensuite cette prise de passion pour tout ça. Et ça a été reconverti, donc c'est mon cas. Et j'ai connu les problèmes digestifs une bonne partie de ma vie. Et puis, quand j'ai voulu trouver mes propres solutions, finalement, j'ai creusé, j'ai creusé. Je me suis prise de passion pour tout ça. Et puis, j'ai fini par me former, etc. Et de fil en aiguille, finir par accompagner à mon tour.

  • Speaker #0

    Super. C'est vrai qu'en général, effectivement, on passe aussi par là. Donc oui, on comprend aussi. lorsqu'on a vécu nous-mêmes à l'étranger digestif on comprend d'autant plus ce que vivent nos clients et ouais c'est chouette c'est chouette donc du coup toi tu t'es aussi donc t'as fait plusieurs formations et tout mais donc tu t'es aussi formée à la théorie polyvagale est-ce que tu peux nous en dire un peu plus à quoi ça correspond parce qu'on entend beaucoup parler du nerf vague il y a eu beaucoup de bouquins qui se sont sortis à propos de ça on parle beaucoup du lien stress nerf vague mais du coup apparemment il n'y a pas que ce nerf vague qui est impliqué enfin voilà dis-nous un peu plus par rapport à ça

  • Speaker #1

    Oui, pareil, parce que moi, j'ai tendance à être un peu stressée. Donc, c'est mon... J'aime pas dire que c'est ma morphologie ou mon caractère. Voilà, j'aime pas ça parce que je sais que c'est pas ça. C'est justement le nerf vague qui est impliqué. Mais voilà, on sait qu'on a quand même une tendance naturelle. Et puis, ça dépend par qui on a été élevé, si nos parents étaient aussi stressés, etc. Donc, il y a tout ça qui joue. Mais donc... Le stress, c'est quelque chose que je connais bien. Parfois l'anxiété qui a fait des petites apparitions à certaines époques de ma vie. Et pour trouver des solutions, en fait, je me suis dit, parce que j'avais une problématique, c'est que je faisais un moment de ma vie, je faisais facilement des malaises vagos quand il y avait trop de stress, justement. Et donc, c'était quand même quelque chose qui était handicapant pour moi et j'ai voulu chercher... Comme d'habitude, moi, quand il y a un problème, je cherche toujours une solution. Donc, j'ai cherché, j'ai cherché. Puis, j'ai trouvé qu'évidemment, on dit malaise vagal. Donc, je me suis dit, bon, le nerf vague est impliqué. Donc, je suis allée chercher. Et puis, j'ai trouvé cette théorie polyvagale à laquelle je me suis formée par la suite. Et donc, ça répondait à plein de questionnements que j'avais sur moi, sur mon fonctionnement. Et donc, voilà, pareil. Encore une fois, je me suis formée pour moi d'abord. Et puis après, je me suis dit, mais en fait, c'est hyper intéressant. Je vais l'intégrer dans ma pratique. Donc, je me suis formée il y a peut-être quatre ans. Et la théorie polyvagale, pour expliquer ce que c'est, donc effectivement, c'est basé sur le fonctionnement sur le nerf vague. Et donc, on sait qu'on a dans notre corps, on a le système nerveux sympathique, le système nerveux pas sympathique. Donc, je ne t'apprends rien, mais voilà, peut-être pour ceux qui auraient besoin de revoir les bases. Donc, on... On parle du système nerveux sympathique, c'est-à-dire la pédale d'accélération du corps. Donc voilà, on est en mode go, go, go, on se met en action. C'est là où on va sécréter de l'adrénaline, on va justement se mettre en action, fuir s'il y a un danger, etc. Et le pendant de ça, c'est le système nerveux parasympathique, c'est-à-dire celui, justement, la pédale de frein, en quelque sorte, du corps. Et c'est le mode qui va nous permettre de nous régénérer, de digérer, d'être dans un calme, en fait, un bien-être, un état de bien-être, un état de sérénité. Donc, on a toujours parlé de ces deux modes-là. Et la théorie polyvagale, ce qu'elle apporte en plus, j'irais, C'est Steven Porges, un Américain qui, dans les années 1990, a théorisé cette théorie, justement, et a expliqué qu'en fait, il y avait le système nerveux sympathique, donc le nerf, plutôt le système nerveux sympathique, avec différents nerfs qui sont impliqués, et le système nerveux parasympathique avec le nerf vague. Mais il y a deux branches, en fait, au nerf vague. Il y a le nerf vague, comme beaucoup de nerfs, il marche par paire. Donc on a le nerf vague droit et gauche, donc le nerf vague ventral et dorsal. Et toute la théorie est basée là-dessus, en fait, sur ces trois états finalement, puisqu'on aurait le système nerveux, plutôt le nerf vague ventral, donc l'état ventral, comme ils l'appellent, le nerf vague dorsal, donc celui qui passe derrière, c'est l'état dorsal, décrit dans la théorie polyvagale, et le sympathique, donc qui est toujours le sympathique qu'on connaît. Dans cette théorie, il y a ces trois états-là, comparés aux deux qu'on avait décrits jusqu'à présent. Dans cette théorie, on a un peu comme une échelle polyvagale, c'est-à-dire qu'on a ces états qui sont classés sous forme d'échelle. Le sympathique est au milieu, c'est l'état de danger, de fuite, de combat. On sent qu'il y a une menace, on va se mettre en mouvement, en action. Comme je le disais tout à l'heure, l'adrénaline... est sécrétée, le sang va plutôt vers les extrémités, les bras, les jambes, pour pouvoir s'enfuir ou combattre, et ne va pas aller s'occuper de la digestion, de la détoxification du foie, etc. Donc ça, c'est le système nerveux, c'est le sympathique, l'état sympathique. Et ensuite, quand on est dans ce stress chronique, normalement, physiologiquement, on devrait passer dans cet état de sympathique ponctuellement, c'est-à-dire notre... système nerveux, il faut imaginer que c'est un peu comme si on avait des antennes, et notre système nerveux, il capte tout ce qui se passe à l'extérieur de nous et à l'intérieur de nous. S'il sent un danger, quelque chose qui est déséquilibré, c'est-à-dire soit on perçoit un danger à l'extérieur, bon, aujourd'hui, c'est plus trop d'actualité, mais on pourrait se faire courser par un lion, par un tigre, par exemple, à l'époque, c'est plus... ou dans certaines régions du monde, c'est encore valable, mais... On sent qu'il y a un danger, un chien par exemple qui commence à nous attaquer, ou même une personne, un humain qui nous regarde avec un regard, on est capable de décrypter tous les langages corporels, donc là on se dit, ok cette personne-là je ne sens pas trop, je ne sais pas. Donc là, notre système nerveux se met en alerte et dit, attention, là on est sur le qui-vive, il y a quelque chose qui ne va pas, il peut faire trop chaud, trop froid à l'extérieur, bref, toutes ces choses-là peuvent mettre notre système nerveux en alerte. Et il y a aussi tout ce qui se passe à l'intérieur de notre corps. Donc si notre corps, il sent aussi, il perçoit par ces petits radars qu'à l'intérieur du corps, il y a aussi quelque chose qui ne va pas. Typiquement, quand on a des problèmes digestifs, quand on a des dérèglements hormonaux, quand on a, bref, toutes ces choses-là, tous ces déséquilibres qu'on peut avoir en interne, le corps va aussi percevoir ça comme un stress et va dire, attention, il y a quelque chose qui ne va pas. Donc tout ça, ça peut nous maintenir, en fait, dans cet état de stress, ce sympathique. Le problème, c'est quand on passe trop de temps dans le sympathique. Donc normalement, on est censé, comme je le disais, quand on perçoit un danger, y aller dans l'état sympathique. On a toute la physiologie du sympathique qui se met en place. On a une vue qui est plus rétrécie. Si on doit courir, comme je le disais, le sang va plutôt dans les extrémités, etc. Et on doit ressortir de cet état quand le danger est passé. Le problème, c'est que dans notre société, déjà... on est surstimulé en permanence. Donc en fait, on peut percevoir ça comme un peu des attaques. On reçoit des sollicitations en permanence, des messages, des e-mails, la télé, les infos, la radio. Bref, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'infos. On n'est pas censé être sursollicité comme ça. Donc ça nous maintient un peu dans cet état d'alerte. Et on est aussi trop stressé dans le sens où on fait trop de choses. On a un emploi du temps qui est beaucoup trop rempli. Donc tout ça, ça nous maintient en fait dans cet état de stress. Et il faut se dire que quand on est dans l'état sympathique, on consomme beaucoup plus de tous les nutriments, le magnésium, le zinc, le sodium, le potassium, etc. Tout ça, ça va partir très très vite, le corps va les consommer beaucoup plus vite. Il faut imaginer que c'est un peu comme si une voiture était lancée à grande vitesse sur la pédale d'accélération et ne s'arrêtait pas. On imagine bien que ça va créer une surchauffe, on va consommer le carburant beaucoup plus vite. Bref, c'est exactement le même fonctionnement pour notre corps. Et tout ça, au bout d'un moment, ça peut épuiser complètement le corps et ça va nous amener dans l'état dorsal. C'est vrai que là, je fais le lien entre la théorie polyvagale et peut-être une autre explication du système nerveux, mais c'est la même chose. C'est-à-dire que quand on a épuisé les ressources parce qu'on est resté dans cet état sympathique de stress trop longtemps, notre corps va passer en dorsale. Donc là, le dorsale, c'est dans la théorie polyvagale, c'est le nervague dorsal, celui qui passe derrière, qui va être activé. Et là, ça crée vraiment un figement. Donc ça peut créer un épuisement total. Ce que la théorie polyvagale explique, c'est qu'on va avoir des pensées qui vont être attachées à cet état. Donc non seulement il y a des manifestations physiologiques, mais aussi il y a des pensées qui vont être attachées à chaque état. C'est-à-dire que le sympathique, comme je le disais, cet état de stress, on va penser, on va avoir un mode go, go, go tout le temps, je dois mettre en action le mode no pain, no gain, comme on dit en anglais. j'ai rien sans rien, il faut que je me donne du mal, ça doit être difficile, je dois lutter. Toute cette psychologie un peu de lutte, je ne m'arrête jamais, on se reposera quand on sera mort. Toute cette psychologie-là, c'est vraiment le sympathique, ça montre qu'on est toujours en action, en action, en action. Quand on est dans cet état dorsal, parce que peut-être on est resté trop longtemps en sympathique et donc le corps n'a plus les ressources, on passe dans ce Ausha, c'est le mode de, il n'y a plus d'énergie dans le corps et... on a tendance à être immobilisé. Donc, c'est vraiment l'état de la souris qui fait la mort devant le chat, par exemple. Donc, c'est un état où, je dirais, soit... Mais les deux sont liés. Soit, effectivement, il n'y a plus de ressources dans le corps, et donc le corps, il ne peut plus produire, et on est à plat. Et aussi, c'est un état où, quand notre petit système nerveux, dont je parlais tout à l'heure, les antennes, perçoivent un danger qui est beaucoup trop grand. Donc là, on n'est plus sur le sympathique de... l'état sympathique où on perçoit un danger, on se dit ok, je vais fuir ou combattre, etc. Là, c'est vraiment, on est dans un état où on se dit j'ai aucune chance, je vais mourir. Donc là, c'est vraiment l'état, comme la souris qui fait la mort devant le chat, elle se dit ma seule chance de m'en sortir, c'est vraiment de faire la morte, de ne plus bouger et d'attendre que ça passe. Et avec un peu de chance, le chat va se dire que je suis morte, il ne me mangera pas et il va partir. Et ça, c'est un état où... Quand nous, on va dans cet état-là de dorsale, on a un état où on est complètement immobilisé, on n'a plus d'énergie. C'est l'état de la dépression. Dans la théorie polyvagale, c'est expliqué par cet état-là. La dépression, la déprime. On sent que vraiment, c'est un peu comme si on portait tout le poids du monde sur nos épaules. On n'arrive pas à avancer, on procrastine. Vraiment, c'est tout ce qui va nous immobiliser. Donc, c'est aussi les pensées qui sont associées à cet état. c'est « je ne vais pas y arriver, de toute façon, ça ne sert à rien, je suis nulle » , tout ce qui va nous figer et ne pas nous pousser à nous mettre en mouvement. Ça, c'est le deuxième état de survie, en quelque sorte. Donc, on a ces deux états de survie, le dorsal qui est tout en bas de l'échelle, le sympathique qui est au milieu, et ensuite, on a le ventral. Donc, ça, c'est l'état dans lequel on voudrait être le plus souvent, c'est-à-dire tout en haut de l'échelle, c'est l'état ventral, donc qui active le nervague ventral qui passe devant. l'estomac en fait sur le devant du corps et celui-là c'est l'état de bien-être donc quand il est activé ce nerve vague en fait c'est l'état où on devrait être par défaut il n'y a pas de on ne perçoit pas de danger, notre petit système nerveux avec ses branches ne perçoit aucun danger ni à l'extérieur, ni à l'intérieur on est en homéostasie tout va bien donc voilà il y a un équilibre du corps on ne perçoit pas de danger chez les autres aussi qui sont autour, on est en lien Donc avec nous, avec ce qu'on ressent, avec nos ressentis, on est en lien avec les personnes peut-être qui sont devant nous, avec qui on échange, etc. On crée vraiment une connexion. Et dans cet état, on se sent bien, on est apaisé. C'est l'état où on ressent de l'amour, du flow. On est vraiment dans ce qu'on fait, on est pleinement présent à ce qu'on fait. Et c'est l'état où en fait, on va bien digérer. Donc c'est l'état du parasympathique. positif, j'ai envie de dire. Il n'y a pas de mauvais état. Tous sont là pour assurer notre survie, donc ils ont tous une fonction. Mais quand il n'y a pas de danger, normalement, il ne devrait pas y avoir de danger permanent. Dans ce cas-là, on devrait être dans cet état de parasympathique, de repos, de régénération, de digestion. Et donc, pour faire le lien avec la digestion, on doit être dans cet état de ventral pour bien digérer.

  • Speaker #0

    Ok, ça marche. Donc c'est super intéressant. Donc en gros, là, ça veut dire que lorsqu'on a des problèmes digestifs chroniques, ça veut dire qu'on est plutôt dans le sympathique ou plutôt dans la branche parasympathique dorsale qui serait trop activée. C'est plus solide,

  • Speaker #1

    ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Et juste, tu parles de l'état de dépression quand on est vraiment dans le côté... Bah oui, lorsque le dorsal est activé, aussi dans le burn-out, c'est là où on retrouve... Oui. Voilà ce que tu décris.

  • Speaker #1

    Ok. Oui, c'est ça. En fait, la théorie polyvagale explique vraiment... La théorie polyvagale, c'est vraiment pour expliquer, surtout les pensées et le côté émotionnel, l'impact du système nerveux et du nerve-vague sur nos pensées et sur notre émotionnel. C'est aussi très déculpabilisant, je trouve, parce que ça nous dit... Moi, en fait, ça m'a aidée personnellement parfois à comprendre... Je ne comprenais pas forcément les réactions que j'avais face à certaines situations, certaines personnes, et je me disais, mais c'est bizarre, pourquoi tu as réagi comme ça ? Peut-être me mettre en colère alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou alors peut-être être complètement inhibée, au contraire. Et moi, ça m'a permis de comprendre qu'en fait, ce n'était pas moi. j'étais dans un état de mon système nerveux. Et je n'étais pas dans le bon état, visiblement, face à la situation que j'avais en face de moi. Et donc, ça permet de déculpabiliser et de se dire « Ah oui, non, mais en fait, ce n'est pas moi qui suis bizarre ou qui suis cassée ou qui dysfonctionne. C'est vraiment que je ne suis pas dans le bon état du système nerveux parce que certainement, mon système nerveux n'est pas très bien régulé. » Voilà, ce qu'il faut préciser peut-être, c'est que normalement, on doit, on va connaître. ces trois états, donc le ventral, le sympathique et le dorsal, c'est normal. On peut passer d'un état à un autre, d'une minute à l'autre dans la journée. Certaines personnes, on a tous une dominance, donc on est plutôt peut-être sympathique, plutôt dorsal, ça dépend des personnes, mais on est censé passer dans ces trois états et en tout cas en ressortir. Quand on a une bonne flexibilité vagale, on va ressortir de l'état une fois que le danger est passé et on devrait revenir en ventral. Le problème, c'est quand effectivement c'est dérégulé, En fait, c'est là qu'on a des réponses émotionnelles qui ne sont pas les bonnes et du coup, des réponses physiologiques. Moi, ce qui m'intéresse beaucoup dans la théorie polyvagale, c'est de faire le lien aussi avec tout ce qu'on explique sur l'impact du nerf vague sur notre physiologie, sur notre digestion, etc. Donc forcément, quand on est en sympathique, on peut avoir beaucoup plus de brûlure d'estomac, par exemple. Après, tout le monde n'est pas d'accord. Certains disent qu'en sympathique, on va avoir plutôt de la constipation, d'autres plutôt de la diarrhée. Ça dépend en fait si l'état sympathique, il est ponctuel. Par exemple, je vais passer un entretien, là, je dois monter sur scène ou me présenter devant quelqu'un. Là, c'est un stress vraiment pas chronique. Pour le coup, c'est un stress aigu. Donc là, oui, je peux avoir une activation du transit très rapide, avoir de la diarrhée. Par contre, si c'est un stress qui est chronique et qui dure et dure et dure, là, oui, on peut avoir plutôt de la constipation. Dans le dorsal, ça dépend. Un dorsal, c'est vraiment immobilité de tout le corps. Ça va être plutôt de la constipation aussi. Mais ça dépend. Tout le monde n'est pas d'accord sur le lien entre l'état du système nerveux et l'impact sur le transit. Mais en tout cas, dans les deux cas, il y a souvent un manque de sécrétion d'enzymes digestifs. Il y a un mauvais fonctionnement de... la vidange gastrique, des enzymes, de la bile, de la chasse biliaire, etc. Tout ça, il y a une mauvaise digestion, puisque comme je le disais, on ne peut pas, notre corps, en fait, quand il est en sympathie qu'on en dorsale, c'est un état de survie, donc il ne peut pas bien digérer. En survie, ce n'est pas son objectif. Donc tout ce qui va être accessoire pour le corps, c'est-à-dire la digestion, c'est-à-dire... notre bien-être émotionnel, notre reproduction, etc. Il s'en fiche à ce moment-là. Lui, c'est de nous garder en vie. Donc, on ne va pas bien digérer dans ces états-là.

  • Speaker #0

    Ça marche. Et tu parles donc qu'idéalement, normalement, on devrait avoir une flexibilité entre ces trois états. Qu'est-ce qui fait qu'on reste bloqué en sympathique ou en dorsal ? Est-ce qu'il y a des facteurs que tu peux observer ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Donc, il y a effectivement une prédisposition, j'ai envie de dire, Alors, il y a un petit peu du caractère qui va jouer et surtout, ce qui va jouer, ce n'est pas que ça. Donc, on peut avoir une dominance, mais ce qui va surtout jouer, c'est notre bain développemental. Donc, dans quel milieu on a grandi ? Avec qui ? Quelles étaient nos figures d'attachement ? Comment eux étaient ? Est-ce qu'ils étaient sécures ou est-ce qu'ils étaient insécures ? Donc, si je rassure, je ne vais pas culpabiliser les parents, la plupart des personnes... Il y a très peu de personnes qui finalement sont vraiment en sécurité et qui ont cette bonne flexibilité vagale, à moins d'avoir fait ce travail. Mais sinon, naturellement, je veux dire, à la base, il y a quand même très peu de personnes qui ont cet équilibre émotionnel et du système nerveux. Donc en général, on a grandi avec des parents qui avaient plus ou moins d'insécurité. Donc parfois, qui pouvaient passer en sympathique, pareil, comme je disais tout à l'heure, alors qu'il n'y avait pas lieu d'être, ou en parasympathique. Et nous, en tant qu'enfant, quand on grandit avec ces personnes-là, ou dans un milieu qui est insécure, en fait, on n'a pas de choix. Un enfant ne peut pas se débrouiller seul, il ne peut pas se défendre tout seul. Il doit compter sur ses parents. Donc en fait, qu'est-ce qu'il va faire ? C'est qu'il va tout faire, tout mettre en œuvre. pour que ses parents ne le rejettent pas. Peu importe, même si le parent est très, très en colère, en fait, l'enfant, il ne va pas dire, non, mais alors, attends, là, c'est toi qui es dérégulé, moi, ça ne me concerne pas, pas du tout. L'enfant, il va dire, moi, là, je dois faire profil bas, je dois m'écraser pour que ça se passe bien et que je ne sois pas rejeté par mes parents. Et c'est vraiment ça qui va se passer, c'est qu'on va mettre en place, dès l'enfance, des mécanismes de survie, de protection. Qu'on va garder malheureusement un peu toute notre vie si on ne met pas de conscience dessus à un moment et on se dit pas ok en fait ça c'était un mécanisme que j'ai adopté dans l'enfance pour ma survie mais maintenant ça n'a plus lieu d'être, je suis adulte, j'ai plus besoin de me faire protéger par mes parents ou par quelqu'un d'autre, je peux me protéger tout seul et donc on va aller faire un travail et décortiquer ces mécanismes qu'on a mis en place qui ne nous servent plus aujourd'hui. Et il y a une deuxième chose, alors les deux peuvent être liés aussi, c'est qu'il y a une deuxième chose, c'est quand on a vécu des traumas. Donc quand on a vécu des traumas, soit effectivement dans l'enfance, soit plus tard dans notre vie, en fait ça va créer un dérèglement du système nerveux. Ce que Peter Levine, un Américain aussi, a développé, il explique dans la somatic experiencing, donc son approche, lui a théorisé ça comme ça. La somatique experiencing, en fait, ce qu'il explique, c'est que quand on vit un événement qui génère de la peur plus de l'incapacité à agir, ça va créer une forme de figement. Donc, en fait, quand on a un danger, comme je le disais tout à l'heure, normalement, on sécrète de l'adrénaline, on est censé faire quelque chose, on est censé bouger, on est censé soit combattre, soit fuir, on est censé utiliser cette adrénaline pour se mettre en mouvement. Le problème, c'est quand on est face à un danger, comme je disais tout à l'heure, qui a été trop grand, comme la souris qui fait la mort devant le chat. Quand ce danger est trop grand, en fait, on a l'adrénaline et puis on se fige. Et en fait, donc lui explique ça comme ça, Peter Levine, c'est-à-dire que cette adrénaline, elle va rester bloquée dans le corps et elle va tourner, elle va tourner. Alors nous, on a l'impression d'être en dorsale, puisqu'on est complètement figé, on est immobilisé, on a l'impression qu'on ne peut plus rien faire, on est fatigué. La fatigue chronique, c'est vraiment un signe aussi. Et malheureusement, j'ai envie de dire malheureusement parce que c'est très désagréable, mais notre mental, lui, tourne à miel à l'heure. Et ça, je le vois très, très souvent chez les personnes que j'accompagne, des personnes anxieuses, mais qui sont complètement fatiguées. Le corps, il n'a plus d'énergie, il n'a plus de micronutriments, il n'arrive plus à sécréter de cortisol parce qu'il a été en stress chronique pendant des années. Et en même temps, il y a cette adrénaline qui est restée bloquée dans le système nerveux et qui Et alors, ça crée forcément de l'inflammation, ça crée de l'anxiété aussi. Et Peter Levine explique ça comme ça. Et ça, c'est un événement qui peut créer un trauma. Donc finalement, peu importe le type d'événement, ça peut être un trauma avec un grand T ou un petit T. Est-ce que c'est une guerre ? Est-ce que c'est juste j'ai dû passer, juste entre guillemets, j'ai dû passer à l'oral, à l'école, au tableau, et en fait, ça m'a traumatisé parce que j'ai bafouillé ou je ne sais pas quoi. Ça, ça peut créer un trauma. Et ça va rester dans le corps. Et en fait, là, c'est là que le système nerveux ne va plus répondre correctement. Donc, il ne va plus y avoir cette flexibilité vagale qui va faire que, normalement, je vis un petit peu d'adrénaline, je passe en sympathique et puis je reviens dans un état régulé parce qu'il n'y a plus de danger. Donc, vraiment, notre système nerveux, il doit faire ça. Il doit faire cette espèce de vague d'ondulation. Et là, en fait, dans un système nerveux dérégulé, on ne va plus avoir cette flexibilité qui est douce et qui est naturelle. On va vraiment avoir des pics. Donc là, on va avoir un pic d'adrénaline parce qu'on a même parfois un petit stress. Ce n'est pas un gros événement, mais un petit truc. Donc, on va avoir un pic d'adrénaline hyper fort. Et puis là, ça va chuter d'un coup et on va se retrouver complètement à plat. Et ça peut durer quelques minutes comme ça peut durer plusieurs jours, voire plus longtemps. Et on se retrouve complètement en dorsale, donc en immobilité complète. Par contre, le mental, lui, peut continuer à ruminer, à tourner. Et puis après, on remonte. Et en fait, c'est vraiment très endentie et très irrégulier au lieu d'avoir cette espèce de courbe qui fluctue de manière harmonieuse.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc, du coup, c'est ça qu'on entend beaucoup parler de la cohérence cardiaque pour réguler le système nerveux, donc le nerf vague. Est-ce que c'est suffisant ? Ou là, quand tu parles de trauma, est-ce qu'on fait comment de manière concrète pour réguler ça, pour retrouver cette flexibilité dont tu parles ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis formée à la théorie polyvagale, ce qui n'est pas forcément la meilleure méthode pour accompagner le trauma. Donc, je fais une distinction un peu ici entre... Bon, on a un système nerveux dérégulé. En fait, ça va dépendre des personnes. Parce que moi, j'utilise la théorie polyvagale dans ma pratique. Et ça marche très bien pour, en fait, ramener de la sécurité dans le corps. Déjà, déculpabiliser la personne, qu'elle comprenne. Moi, c'est ce que je fais, c'est déjà comprendre les trois états que je viens d'expliquer, donc ventrale, sympathique, dorsale, suivant l'échelle polyvagale, et de commencer à s'observer déjà, de, à chaque fois, associer les pensées qu'on a, les émotions, à un état, et commencer à s'observer, se dire dans son quotidien, ah oui, ah bah là, c'est vrai que j'étais en ventrale, enfin, ventrale, en général, voilà, on le sait bien, mais plutôt, j'étais en sympathique, j'ai eu telle réaction, telle pensée, ah bah là, j'étais plutôt en dorsale. Et commencer un peu à s'observer pour commencer à identifier les états, déjà bien les reconnaître. Et ensuite, commencer aussi, alors pour changer d'état ensuite, c'est ramener beaucoup de sécurité. Donc c'est faire de la place dans son quotidien, dans son emploi du temps, pour se dire, voilà, en fait, je me rends compte que peut-être je passe toute ma journée en sympathique, parce que je suis en mode go, go, go au boulot. Donc je me lève le matin, vite, le réveil sonne, je dois me lever, je prends un café, je cours. Je dois amener les enfants à l'école. Voilà, je vais au travail. Et puis là, j'enchaîne les tâches à midi. Je m'arrête à peine. Je mange devant mon écran. Et puis le soir, j'arrive chez moi. Il est peut-être 6 heures. Et là, je m'écroule sur mon canapé et je ne suis plus capable de rien faire. Là, en fait, si on observe, d'après la théorie polyvagale, on voit qu'en fait, on a été en sympathique toute la journée. Donc, ça a consommé énormément d'énergie, énormément de ressources. C'est normal que le soir, on arrive et le corps, il dise hop, Moi j'ai besoin de me reposer là. Donc en fait au lieu d'aller naturellement en ventrale plusieurs fois dans la journée pour faire comme des micro-ressources, en fait notre système nerveux il va dire bon bah là t'es pas allé toute seule en ventrale dans la journée, tu m'as laissé aucun répit donc moi je vais te forcer à te reposer. Et là c'est le dorsal. Le dorsal c'est un peu comme vraiment le gros frein en fait du corps. C'est à dire que si on lui laisse pas, on fait pas le petit frein gentil avec le vagal, le ventral où on lui dit voilà. On se repose un petit peu, on va en sympathique parce qu'on a des tâches à faire dans notre journée, et puis on revient en ventrale. On se repose, par exemple, on va aller marcher en nature, on va faire une petite pause, on va méditer, on va faire une séance de yoga, on peut faire n'importe quoi. En fait, le ventral, c'est vraiment ce qui va nous ramener dans cet état de flot, de bien-être, de présence. L'état où on peut se dire, là, je me sens super détendue, je me sens bien. C'est cet état-là qu'on cherche. Donc, parfois, pour certaines personnes, ça va être... Je vais faire de la couture, du tricot ou je vais aller faire du sport doux. Parce qu'attention, il y a aussi le piège de quand on est en sympathique, en mode par défaut en sympathique. Souvent, il y a beaucoup de personnes qui me disent « le sport, ça me permet d'évacuer » . Ça permet, oui, d'évacuer l'énergie en trop, l'adrénaline, mais ça ne met pas forcément en ventrale suivant le type de sport que c'est. Si c'est trop violent, c'est un peu trop intense. Mais donc, toutes les activités, ça peut être juste appeler un ami, ça peut être se retrouver en famille et passer ou entre amis et passer un bon moment, ça peut être jouer avec ses enfants, avec son animal domestique, ou juste rester comme ça et puis, je ne sais pas, caresser son chat qui ronronne, par exemple. Tout ça, ça va être des... Vous le sentez, en général, c'est quelque chose qui nous amène dans cet état où on ne voit pas le temps passer, on est vraiment, on se sent bien. Donc, finalement, c'est les activités, effectivement, on parle souvent de la cohérence cardiaque. de la méditation, du yoga. Ça, c'est des techniques qui marchent très bien pour réguler le nervague et le système nerveux. Maintenant, ça va dépendre de chacun et certains ne vont pas arriver à méditer, à s'asseoir et à méditer. Ça dépend dans quel état du système nerveux, quelle dominance on a. Si on est dominance sympathique, ça risque d'être compliqué de s'asseoir et de ne rien faire. Il faut peut-être trouver des activités où on va quand même se mettre en mouvement, mais on fait quelque chose qui nous plaît. Donc ça, c'est des activités qui peuvent vraiment aider. Donc je dirais, ce qui aide à réguler, c'est ramener des moments de pause dans sa journée, parce qu'on a tendance à être toujours en mode go, go, go. Donc soit ramener des moments de pause dans la journée, de toute façon pour tout le monde. Essayer de les planifier dans son emploi du temps, ça, ça aide énormément. De se faire des micro-pauses, ça peut être trois minutes, cinq minutes, vraiment quelque chose, on se dit, là, je prends une pause, je vais boire mon thé. Mon café, peu importe, à la fenêtre, j'ouvre la fenêtre et je regarde les oiseaux, s'il fait beau, si on a la chance de vivre dans le sud comme nous où il fait plutôt beau. Mais sinon, ça peut être se mettre devant le feu de cheminée ou quelque chose comme ça. Toutes ces petites pauses-là, donc les planifier dans son emploi du temps.

  • Speaker #0

    Et toujours s'observer, faire un petit état des lieux à la fin de la journée, se dire « Ok, comment j'ai réussi aujourd'hui à faire des pauses ? » « Est-ce que mon système nerveux aujourd'hui a pu passer par les différents états ? » « Ou est-ce que je l'ai laissé bloqué dans un état ? » Et pour les personnes qui sont bloquées justement dans l'état dorsal déjà, parce qu'elles n'arrivent plus à en sortir, elles sont en dépression, elles sont super fatiguées, etc. Là, je dirais que c'est de se mettre en mouvement, mais tranquillement, de faire des toutes petites activités. Donc ça peut être... juste, peut-être quand vous sentez que vous êtes vraiment en dorsale, vous n'arrivez pas, vous êtes sur votre canapé, le seul truc que vous pouvez faire, c'est regarder Netflix, c'est de vous dire peut-être, je vais juste un peu m'étirer. Voilà, faire quelques petits étirements, peut-être juste pour ramener un petit peu de mouvement dans le corps et commencer à faire ça plus régulièrement et juste ramener des petits micro-mouvements comme ça. Donc on est obligé, comme je le disais, c'est une échelle, quand on est en dorsale tout en bas, on est obligé de passer par du sympathique pour aller en ventrale. le sympathique, c'est du mouvement, quel qu'il soit. On n'est pas obligé de se mettre en colère et de passer dans un état sympathique extrême ou dérégulé, mais en tout cas, il faut passer par du mouvement, un petit mouvement. Donc ça, c'est vraiment pour tout le monde, je dirais, et moi, c'est ce que j'utilise dans ma pratique. Maintenant, pour certaines personnes, ce n'est pas suffisant parce que ce sont des personnes qui ont encore vécu des traumas et qui sont encore dans ce schéma de trauma complètement dérégulé. Et donc là, je dirais que c'est intéressant d'aller se faire accompagner vraiment en ce qui concerne En somatic experiencing, par exemple, comme je le disais, il y a des thérapeutes en France qui sont formés. Moi, d'ailleurs, je collabore avec une thérapeute qui est formée à la somatic experiencing et qui va... Et donc, la somatic experiencing est un peu basée aussi sur la théorie polyvagale. Donc, il y a vraiment ces états-là. Et donc, c'est très intéressant. On collabore depuis quelques mois ensemble. On voit qu'en fait, il y a des très bons résultats sur les personnes qui... Moi, les personnes que j'accompagne sont souvent... Elles ont des problèmes digestifs et elles sont souvent très stressées, donc avec un système nerveux dérégulé. Donc, je commence à ramener un peu de sécurité, comme je le disais. Et ensuite, elles travaillent aussi en parallèle avec cette thérapeute qui, elle, va travailler vraiment sur le trauma. Donc là, on est encore sur autre chose. C'est d'autres techniques que, moi, aujourd'hui, je ne maîtrise pas, qui m'intéressent beaucoup, mais peut-être un jour, je le ferai. Mais voilà, on collabore vraiment comme ça. Et c'est intéressant de se... Je rajoute juste un petit truc qui sort un peu de la théorie polyvagale. mais de se dire que quand on a un système nerveux dérégulé, quand on veut le réguler, c'est intéressant de se poser aussi la question de « est-ce que j'ai des carences ? » « Comment sont mes micronutriments ? » Parce que tu le sais bien, il y a plein de micronutriments qui sont essentiels pour le bon fonctionnement du système nerveux. Et donc parfois, on voit qu'on est bloqué dans son travail de thérapie que par la parole. Moi, je préfère les thérapies qui passent par le corps, comme la somatique experiencing. ou les deux peuvent être combinés. Mais il faut se dire que pour que le corps fasse ce travail, il faut aussi qu'il gagne de la sécurité petit à petit et aussi de la sécurité au niveau physiologique. Donc avec moins d'inflammation, une meilleure alimentation, moins de carences, etc., qu'on ramène beaucoup de nutriments.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc c'est super intéressant que tu dises que finalement, c'est vrai qu'on a tendance à faire ce raccourci. Pour rééquilibrer, en tout cas pour revenir plus dans le côté ventral, repos et tout, et ne parler que de la respiration. C'est vrai qu'il y a des personnes pour qui c'est trop une contrainte, qui ne vont pas le faire et tout, ou même ce qui est méditer et tout. Donc c'est intéressant que tu dises, en fait, c'est vraiment des activités qui nous font du bien, que chacun aura des activités propres qui pourront lui ramener de la sérénité et tout. Donc c'est super intéressant. C'est vrai qu'on a tendance à parler que de la cohérence cardiaque, parce que ça a été très à la mode et tout ça. Donc c'est super.

  • Speaker #0

    Ça marche très bien. La cohérence cardiaque marche très bien, c'est juste que c'est bien d'avoir peut-être d'autres outils et de pouvoir faire du personnalisé en fonction de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, et après aussi, je sais que dans les personnes que j'accompagne, des fois elles me disent qu'elles en font, mais qu'elles ne ressentent pas non plus les bienfaits. Alors ça marche, mais je veux dire, il y en a peut-être autre chose qui va leur faire du bien aussi. Donc c'est intéressant de savoir qu'il y a d'autres choses. Donc c'est vraiment super intéressant. Et tu parlais justement des nutriments qui sont importants pour le système nerveux. Est-ce que, toi, il y en a certains que tu recommandes d'office ou est-ce qu'il y en a qui sont plus importants que les autres ?

  • Speaker #0

    Alors, le magnésium, je pense que c'est un peu le go-to. Le magnésium, c'est vraiment un peu le joker premier. C'est important quand on a un système nerveux qui est dérégulé, donc on a passé beaucoup trop de temps en état de survie. Comme je le disais, le système nerveux, il a pompé beaucoup de nutriments parce qu'il marchait à trop haut régime. Et donc, le magnésium, c'est un peu un des premiers micronutriments à être utilisé par le corps. Le zinc aussi. Et je vois aussi beaucoup d'électrolytes, en fait, les électrolytes, donc tout ce qui est magnésium, sodium, potassium, calcium, phosphore, etc., qui vont être utilisés très rapidement. Donc, il n'y a pas que le magnésium, mais il y en a d'autres aussi. Et le sodium, alors peut-être si on peut faire juste un petit focus là-dessus. Parce que le sodium, c'est malheureusement un peu le nouveau cholestérol, c'est-à-dire qu'on lui tape dessus en permanence, ce pauvre sodium, en disant il faut arrêter de mettre du sel, arrêter d'ajouter du sel dans vos assiettes, etc. Le fait est que quand on mange vraiment pas transformé, quand on mange fait maison, brut... Alors, je ne vais pas dire qu'il faut ajouter du sodium, ça va dépendre de chacun, mais vraiment, il ne faut pas avoir peur de, si on sent qu'on a besoin, de toute façon, on a souvent un appel, on sent aussi gustativement quand il y a besoin de remettre du sel, le corps va nous le dire. Il ne faut pas avoir peur, en tout cas, alors il y a des limites, évidemment, mais si on a cet appel un peu de mettre du sel, quelques pincées de sel dans le repas, ce n'est pas du tout délétère. Au contraire, parce que je vois beaucoup de personnes qui ont des taux de sodium qui sont effondrés parce que, justement, ils ont été en stress chronique. Donc, je dirais, allez voir les électrolytes, les minéraux, le magnésium, focus sur le magnésium, le zinc aussi qui peut être très utilisé. Et après, pour tout ce qui est matière grasse, donc acides gras, les oméga-3, mais pas que, avoir un bon équilibre des acides gras. Et l'œuf aussi qui apporte de la colline, donc ça c'est aussi intéressant. Bon, il y a beaucoup de choses, mais bon,

  • Speaker #1

    voilà. Mais c'est vrai que oui, il y a un peu les bases, comme tu dis, le magnésium, mais il n'y a pas que le magnésium, et tu fais bien parler du sodium aussi, c'est comme tu dis, c'est vrai qu'on a tendance maintenant à avoir peur du sel et trop de sel et tout ça, mais quand il n'y en a pas assez, le corps va aussi souffrir de ce manque-là, donc c'est un tout, c'est toujours un équilibre à avoir, mais c'est intéressant de savoir qu'il y a en plus du magnésium et en plus, on parle beaucoup des vitamines du groupe B aussi. Oui,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #1

    Et oméga 3. Ok, super. Et donc là, est-ce que ça veut dire que lorsqu'on a des troubles digestifs... Lorsqu'ils sont chroniques, on a forcément un déséquilibre au niveau du nerval, enfin de tout ce système autonome, ce système nerveux. Et est-ce que c'est important de venir travailler dessus ? Parce que peut-être qu'on va travailler sur d'autres choses et tout, on va prendre des nutriments et tout ça. Est-ce que c'est important quand même de faire rentrer ce travail sur le système nerveux dans la prise en charge des problèmes digestifs, selon toi ?

  • Speaker #0

    Je dirais oui, puisque pour moi, dès qu'il y a un... pour moi et pas que pour moi, ça a été démontré, mais je veux dire, ça a été démontré que justement, dès qu'il y a un problème de santé, quel qu'il soit, il y a de fortes chances que le système nerveux soit impacté. Et dans le cas des problèmes digestifs, d'autant plus, parce qu'évidemment, il n'y a peut-être pas que ça. Je ne dis pas que le Nervag et la régulation du système nerveux, c'est la panacée absolue et qu'il ne faut faire que ça. Mais comme on est dans une démarche, toutes les deux dans une démarche fonctionnelle, globale, je dirais que c'est intéressant d'aller voir justement la régulation du système nerveux parce que ça en fait partie. Et à partir du moment où il commence à y avoir un défaut de sécrétion d'enzymes, où la bile, les acides biliaires, etc. ne sont pas bien sécrétés, que la vidange gastrique ne se fait pas correctement, en fait, il y a beaucoup de fonctions digestives qui sont commandées par le nerval. Donc quand on n'est pas dans cet état justement de relaxation, cet état de régénération, de digestion, même si c'est le nerf vague dorsal qui est activé parce qu'on est en mode survie, ce n'est pas l'état parasympathique qu'on veut, ce n'est pas l'état parasympathique d'homéostasie, d'équilibre. C'est un état parasympathique. C'est le nerf vague dorsal qui est activé, mais c'est un état de survie. Donc ce qu'on veut, c'est vraiment avoir ce nerf vague qui s'active pour bien digérer, pour bien activer les fonctions digestives. Et c'est ce nervague qui va commander, qui fait le lien surtout entre le cerveau et le système digestif, qui va commander toutes les sécrétions, comme je le disais, au pancréas, tous les sucs pancréatiques, etc., qui va commander la motricité de l'intestin. Donc, tout ce qui est fait, le nervague va commander les muscles qui vont... faire avancer les matières dans le système digestif. Donc voilà, je dirais que ça va bien au-delà du système digestif, puisque dès qu'on a un problème cardiaque, par exemple, donc on a de l'arythmie, on a un problème cardiaque quelconque, un problème au niveau des poumons, au niveau de la thyroïde, même au niveau hormonal, tout ça, on peut suspecter, comme je disais, ce n'est pas que ça, mais on peut suspecter un dysfonctionnement du système nerveux et aller voir justement est-ce que... Comment est le système nerveux ? Dans quel état la personne passe la plupart de ses journées ? Est-ce qu'elle est en survie ou est-ce qu'elle est plutôt en sécurité ? C'est normal qu'on passe dans ces états, je le répète, mais on ne devrait pas y rester. Et malheureusement, je crois que c'est peut-être 80% de la population est dans un état de survie presque chronique, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on vit dans un monde où on est surstimulé, où il y a beaucoup de stress, on n'arrive plus à prendre du repos parce que ce qui est valorisé dans notre société, c'est d'être toujours dans l'action. Le repos, c'est un peu mal vu, donc c'est bien de réapprendre à ralentir le rythme. Finalement, comme tu disais, de prendre même des micro-pauses, ça fait du bien de toujours être dans l'action. Ok, super. Merci beaucoup, Cécile, pour tout ce que tu nous as dit sur la théorie polyvagale. C'était super intéressant. Je mettrai bien sûr ton Instagram et tous les liens où on pourra retrouver ce que tu fais. Et justement, quelles sont tes actualités du moment ? Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Parle-nous un peu de ça.

  • Speaker #0

    Oui, je voulais dire peut-être qu'on peut, si ça intéresse, je peux, comme là on est en audio, c'est peut-être pas forcément hyper visuel, mais je peux partager une fiche justement de l'échelle polyvagale avec les différents états, les différentes pensées qu'on a. Donc si ça intéresse, tu peux les mettre dans les... dans les notes de l'épisode, un petit lien pour le télécharger, c'est avec plaisir. Et donc, mes actualités du moment, je suis en plein, en ce moment, je mange podcast, j'adore podcast, puisque je viens de lancer également mon podcast sur la digestion, qui s'appelle Parlons Digestion. Et voilà. Et sinon, on peut me retrouver sur mon site internet, c'est www.cecilecaron.com sur Instagram. Si j'y suis, je réponds aux messages, etc. J'aime bien échanger sur Instagram. Voilà un peu mes actualités du moment.

  • Speaker #1

    Ça marche. Et tu fais toujours ton programme, tu fais ton programme Fresh Start avec les recettes. Tu continues à faire ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, effectivement. Je propose donc les accompagnements individuels pour les personnes qui voudraient un accompagnement individuel beaucoup plus personnalisé. Donc là, on va voir vraiment tout, justement. On va voir toute la physiologie de la personne, les déséquilibres, etc. Donc vraiment avec cette vision fonctionnelle et globale. Ensuite, j'ai un programme en ligne qui s'appelle Fresh Start. Là, c'est vraiment rééquilibrer l'alimentation. On cible spécifiquement l'assiette, quoi mettre dans son assiette pour rééquilibrer son alimentation, avoir le bon ratio de protéines, glucides, lipides, etc., comprendre à quoi ça sert et avoir une alimentation qui est anti-inflammatoire, qui va soutenir notamment le nerf vague, mais pas que.

  • Speaker #1

    Super, ça marche. Je mettrai tous les liens dans la description de l'épisode, donc voilà, dans ton podcast. Est-ce que tu as un petit mot de la fin pour nos auditeurs ?

  • Speaker #0

    Alors, un petit mot de la fin, je dirais peut-être qu'une phrase, il n'y a pas de mauvais état, il y a juste des états qui sont inappropriés. C'est-à-dire que vraiment, ce n'est pas parce qu'on est en sympathique ou en dorsale que c'est des mauvais états. C'est vraiment, il y a un temps pour tout, un temps pour chaque état. Et donc, l'idée, c'est vraiment de s'observer, de voir dans quel état on est. au fur et à mesure de sa journée, au fil de sa journée, et de se dire, ok, est-ce que là, cet état-là était approprié par rapport à ce que j'ai vécu ? Alors, voilà, de faire un petit état des lieux et de jamais se culpabiliser, ce n'est pas de notre faute. On a appris, enfin, on a grandi et on a appris des techniques de survie pour survivre justement jusqu'aujourd'hui. Et visiblement, notre système nerveux a bien fait le travail puisqu'on est là aujourd'hui. Maintenant, il y a des choses qui sont peut-être plus appropriées. Et donc... Ce n'est pas de notre faute, mais c'est de notre responsabilité aujourd'hui de se dire « Ok, en fait, je vois qu'il y a des choses qui ne me conviennent plus. Bon, alors je vais aller comprendre, creuser, observer, me faire aider s'il y a besoin pour rééquilibrer tout ça. »

  • Speaker #1

    Ok. Merci beaucoup, Cécile.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi, Clémence. Salut.

  • Speaker #1

    Je te remercie sincèrement pour ton écoute. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Donc,

  • Speaker #0

    on voit.

Chapters

  • Intro

    00:00

  • Présentation de Cécile

    00:50

  • La théorie polyvagale

    02:30

  • Les facteurs de stress

    19:01

  • Comment réguler son système nerveux ?

    24:52

  • Nutriments essentiels pour la gestion du stress

    34:10

  • Nerf vague et troubles digestifs

    37:13

  • Actualités de Cécile

    40:33

  • Le mot de la fin de Cécile

    42:24

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