- Speaker #0
bienvenue dans le podcast dans ton ventre si tu as des ballonnements des troubles du transit des douleurs au ventre ou d'autres maux digestifs qui t'empêche de piquer la vie à pleines dents tu es au bon endroit je suis clémence naturopathe est passionné par ce qui se passe dans notre ventre notre fameux deuxième cerveau doté de super pouvoir tu les découvriras dans ce podcast chaque semaine Je te livrerai mes meilleurs conseils et astuces pour prendre soin de ton ventre. Je te partagerai aussi des retours d'expérience pour t'inspirer et je m'attaquerai à certaines idées reçues en vogue sur les réseaux. Le but, que tu fasses la paix avec ton ventre. Alors, prête pour ce voyage dans ton ventre ? Je te laisse avec l'épisode du jour. Bonjour à tous, aujourd'hui je suis ravie d'accueillir sur mon podcast Marine. Marine qui est infirmière, qui a été formée dans plusieurs domaines, dans la gestion de la douleur, la nutrition, la sexologie, et qui a décidé aujourd'hui d'accompagner les femmes qui sont atteintes d'endométriose. Donc Marine, bonjour.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton parcours, sur toi ?
- Speaker #1
Donc tu as bien dit, moi je suis Marine, je suis infirmière, et effectivement j'ai pas mal de petites spécialisations. Il y a un peu plus d'un an, je me suis attachée particulièrement à l'endométriose. Pourquoi ? Parce que dans ma petite histoire personnelle, moi je souffre d'une maladie de Crohn depuis mes 17 ans. J'ai eu un parcours médical un petit peu compliqué, comme tous les malades chroniques en quête de diagnostic, de traitement, de solutions qui fonctionnent, etc. Je pense que indirectement, ça a dû aussi jouer sur l'envie de devenir infirmière et de faire des choses. Et évidemment, d'en connaître un petit peu plus sur tout ce qui est médical. Après, j'ai ouvert mon cabinet en libéral. Et donc, j'ai pas mal de patients qui viennent. Et c'est vrai que l'endométriose, c'est simple. Je n'ai pas plus de deux jours sans une patiente qui vient pour faire une injection d'un médicament que vous connaissez peut-être. Ça s'appelle le décapeptile qu'on peut prescrire dans le cadre de l'endométriose. Et en fait, c'est un peu frustrant parce que... En tant qu'infirmière, pendant ces consultations, il faut savoir qu'on s'est rémunéré 4,50 euros et que du coup, on n'y passe pas une heure et demie. Or, j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à transmettre et surtout de par mon parcours, si tu veux, des choses au-delà de la simple injection. Et donc, c'était hyper frustrant de voir ces femmes qui en plus, à chaque fois, quand elles sont dans mon cabinet et qu'elles ont son stade de l'injection, si tu veux, elles ont toutes un petit peu déjà baissé les bras. Oui, c'est bon, j'ai l'injection, ça y est, c'est bon. Est-ce que ça va mieux ? Pas vraiment. C'est comme ça, je me suis faite à l'aider. Et en fait, c'était hyper... C'était à la fois déstabilisant et en même temps, je devais lui dire, ok, asseyez-vous, je vous garde pendant 4 heures. C'est pas trop faire ça.
- Speaker #0
C'est sûr. Ok. Et est-ce que tu peux nous en dire plus sur l'endométriose ? Parce que c'est vrai qu'on en entend de plus en plus parler, mais ce n'est pas forcément encore mis sur le devant, on va dire. Donc, est-ce que tu peux nous dire ce que c'est et comment on le découvre en fait dans le diagnostic ?
- Speaker #1
Évidemment. Alors, l'endométriose, c'est une pathologie qui est féminine, qui, en gros, si vous voulez, à l'intérieur de votre utérus, vous avez une espèce de paroi, on va dire ça comme ça, qui s'appelle l'endomètre. Les petites cellules de votre endomètre, elles sont censées se dégrader au moment de vos règles et puis s'évacuer. Voilà, ça c'est quand ça se passe normalement. Il peut, d'ailleurs même chez une personne qui n'a pas d'endométriose, il peut y avoir une espèce de petite fuite de ces cellules-là, qui vont aller se localiser ailleurs dans votre corps. Ça peut vraiment être partout dans votre corps, donc ça peut être sur la vessie, ça peut être sur l'intestin, bon, ça peut même remonter sur le thorax, etc. Quand votre corps fonctionne... Donc correctement, on va dire quand il n'y a pas d'endométriose, vous avez votre système immunitaire qui est un petit peu votre système de défense qui va lancer une petite alerte. Coucou, il y a un problème, venez tous là, il faut enlever cette petite cellule, elle n'a rien à faire ici. Et chez une personne qui n'a pas d'endométriose, le système immunitaire va s'activer, va détruire cette petite cellule et fin de l'histoire. Le problème, c'est que chez les patients qui souffrent d'endométriose, ça ne se passe pas comme ça. Soit parce qu'il y a un souci de système immunitaire, soit parce que c'est un peu génétique, soit parce qu'il y a trop de cellules qui remontent, soit parce qu'il y a une inflammation générale. En fait, à ce jour, les causes strictes de l'endométriose n'ont pas été réellement établies, mais il y a quand même plein de pistes. Les petites choses qui doivent vous mettre la puce à l'oreille, pour celles qui ne savent pas si oui ou non vous souffrez d'endométriose. les règles ne sont pas censées être douloureuses. Ça peut être désagréable, ça c'est ok, il y a forcément un petit étirement qu'on ressent, des saignements, ça peut nous fatiguer. Voilà, c'est de toute façon pas un moment très agréable à passer. Mais c'est pas censé vous faire mal. À partir du moment où vous souffrez pendant vos règles, déjà, vous devez vous dire Bizarre, c'est censé être bizarre C'est important de le dire, parce qu'on n'a pas arrêté de nous répéter que c'était normal. d'avoir mal pendant un règles. Ce n'est pas normal. Voilà. C'est quand même une des premières choses à savoir. Et si tu veux, dans les symptômes les plus fréquents que j'entends et qui sont souvent d'ailleurs à l'origine du diagnostic, c'est les douleurs pendant les rapports sexuels. Très souvent, mes patientes ont eu un diagnostic d'endométriose suite à ça. En fait, elles n'ont pas consulté pour la règle douloureuse parce qu'elles ont considéré que c'était normal, potentiellement. Et donc, elles vont aller consulter pour des douleurs pendant les rapports. Et en faisant ce bilan de douleurs pendant les rapports, on a découvert de l'endométriose. Donc ça aussi, ça peut être un symptôme. Après, il y en a plein d'autres. Et quand je parle de douleurs pendant les règles, il y en a pour qui c'est vraiment dramatique. C'est-à-dire des vomissements, l'incapacité de se lever, des mal à réserve et pétition. Ça, évidemment, je pense que vous serez capables de l'identifier. Mais c'est vrai que c'est important aussi d'avoir les autres symptômes un petit peu plus... comment dire, silencieux, un petit peu plus discret que ça. Il peut y avoir une fatigue chronique, il peut y avoir des troubles digestifs. Parfois aussi, on a des gros troubles digestifs et on pense que c'est simplement digestif. Et en fait, il y a de l'endométriose associée. Donc, c'est très compliqué d'avoir un diagnostic parce qu'il y a beaucoup de symptômes différents. Et que donc, tu vois, quand c'est pas un symptôme gynécologique, on pense pas tout de suite à un problème de ce niveau-là. Donc, c'est un petit peu le piège. C'est ça qui est un peu difficile. Pour avoir un diagnostic, il faut déjà se rendre compte soi-même qu'on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas, qui n'est pas normal. C'est déjà la première étape. Et ensuite, il faut effectivement aller trouver le bon interlocuteur. Ça, c'est encore une autre paire de manches. Quand vous êtes proche de votre médecin traitant, c'est-à-dire qu'il vous connaît bien, il connaît votre famille, etc., ça peut être un bon interlocuteur, parce qu'il sait que vous n'allez pas exagérer ce que vous dites, il va prendre en compte vraiment... tous vos dire, tous vos symptômes, il va les prendre à cœur. Si ce n'est pas le cas et que vous n'êtes pas entre guillemets bien entouré d'un pendu médical, ça vaut le coup de prendre une consultation avec un spécialiste de l'endométriose, quitte à attendre quelques semaines, voire quelques mois, parce que c'est un petit peu long, parce que lui fera tous les examens nécessaires.
- Speaker #0
Mais un spécialiste, c'est quoi ? C'est un médecin spécialiste dans l'endometriose ?
- Speaker #1
C'est un gynécologue. Oui, il y a des centres un petit peu partout. Ça peut être pas mal de faire. En sachant qu'il faut savoir que moi, je fais partie de la filiale EndoFrance, dont j'assiste régulièrement à des réunions. Et en fait, ils expliquent qu'à ce jour, le diagnostic, il ne doit pas reposer uniquement sur une imagerie. C'est-à-dire qu'il y a des femmes qui souffrent d'endometriose, les lésions sont tellement petites qu'elles ne se voient pas ni à l'écho, ni à l'IRM. Et que donc, on ne peut pas dire à une femme, vous ne souffrez pas d'entométriose parce qu'on n'a pas vu. Et donc, il y a une espèce de petit score qu'ils doivent remplir avec des symptômes, l'impact sur la qualité de vie, etc. Et ça, ça peut suffire à poser un diagnostic normalement.
- Speaker #0
Ok, ça marche, c'est intéressant. Mais du coup, quand tu parles des symptômes, donc tu dis oui, il peut y avoir des symptômes vraiment gynécologiques, par exemple les grosses douleurs lors des règles et tout ça. Est-ce qu'il y a aussi une histoire de règles plus abondantes ?
- Speaker #1
Oui, ça peut arriver. Ce n'est pas systématique. Toutes n'ont pas des règles plus abondantes ou plus longues ou machin. Mais oui, ça peut être aussi un symptôme, effectivement.
- Speaker #0
Et ce qui est intéressant aussi, c'est que tu dis que ça peut vraiment se manifester par des troubles digestifs. Et c'est vrai que quand on pense à des troubles digestifs, on va penser à tout ce qui est intestin et tout ça, mais pas à ce qui est en rapport avec tout ce qui est gynécologique. Tu me disais qu'il y a beaucoup de femmes qui ont des troubles digestifs en même temps, alors qu'elles ont de l'endométriose. Est-ce qu'il y a des troubles digestifs en particulier, ou ça peut être un peu tout ?
- Speaker #1
C'est très divers et varié, les troubles digestifs qu'il peut y avoir. Très souvent, on a quand même les alternances, si tu veux, constipation, diarrhée. Tu as des patientes qui sont très constipation, il y en a d'autres qui sont très diarrhée, mais pas que. Tu as l'éballonnement, très connu. Tu as dit en parlant de l'endobélie, on en voit partout, le petit ventre. qui ressemble à un petit ventre de femme enceinte, alors que malheureusement, c'est des ballonnements. Après, tu as des nausées aussi, qu'il peut y avoir. Donc honnêtement, il y a des remontées gastriques. En fait, il y a vraiment beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup de symptômes qui peuvent être complètement différentiels. Et c'est un petit peu dur, parce que parfois, du coup, on vous donne deux diagnostics. On dit par exemple, tu as le syndrome de l'intestin irritable plus de l'endométriose. En fait, c'est un petit peu plus compliqué que ça. C'est des choses qui sont complètement corélées. En gros, pour la faire simple, je vais essayer de déclaircir ce que je raconte, ça peut être super bien. À l'intérieur de notre intestin, quand il fonctionne correctement, il y a une grosse partie de notre système immunitaire. D'accord ? Avec ce que je vous ai expliqué tout à l'heure, on comprend que le système immunitaire a un grand rôle, puisque s'il fonctionne correctement, il va pouvoir aller supprimer ces petites lésions qui ne sont pas au bon endroit. Donc si votre intestin ne fonctionne pas correctement, par exemple que le microbiote, toutes les petites bactéries qu'il y a dedans, ne sont pas en équilibre, forcément derrière le système immunitaire, il ne fonctionne pas correctement. Et puis, du coup, l'inflammation va être encore plus importante. Pareil. Les petites molécules qui vont aider à gérer l'inflammation sont aussi localisées dans l'intestin. Donc, s'il y a un souci, ça ne marchera pas. Après, il y a tout le truc hormonal. En plus du digestif, par exemple, de l'intestin, tu as le froid qui a un rôle un peu de... C'est lui qui fait un peu le ménage, qui détoxifie un peu le corps. Donc, quand tu as une accumulation d'hormones qui ne sont pas en bon état, on va dire, un peu dégradées ou des hormones qui sont en surplus, et notamment dans le cadre de l'endométriose, on parle des oestrogènes, c'est le foie qui a ce Ausha d'aller dégrader. Sauf que si le foie ne fonctionne pas correctement, c'est pareil, on va encore avoir du mal. Donc tu vois, là je parlais du microbiote, mais il y a encore plein de trucs, honnêtement, on pourrait faire une heure et demie facile pour parler de ce lien-là. Mais en fait, c'est un espèce de petit cercle vicieux. Il y a une inflammation chronique, donc il y a des sécrétions d'hormones. les hormones c'est vraiment les petits messagers. C'est les petites choses qui vont aller dire à un autre organe, là-bas c'est le bazar, fais quelque chose toi, et puis moi je fais autre chose, et puis bref. C'est vraiment les petits messagers. Donc quand tu as une perturbation au niveau de ces messages, forcément tu as une perturbation des deux côtés. Donc tu ne t'en sors pas. Et là on parle du digestif et on parle de l'hormonal, mais il y a aussi évidemment tout ce qui est santé mentale. que c'est pareil, tu vois, les hormones que tu vas secréter, les hormones de stress parce que tu es en panique, parce que ça ne va pas, parce que ça va aller aussi influer, tu vois, sur ton système digestif qui, lui, va aller influer sur ton... Et puis, en fait, c'est un peu le serpent qui se mord la queue. Après, on peut le voir d'un bon côté, c'est-à-dire que quand tu commences à améliorer sur un sujet, ça va aussi améliorer sur l'autre. On va se concentrer là-dessus.
- Speaker #0
C'est mieux, oui. Oui, oui, il y a quand même des positifs. C'est quand même, oui, comme tu dis, le fait de... Après, il faut trouver dans ce cercle vicieux par où commencer pour que tout s'améliore. Tout est relié, c'est important de le souligner parce que souvent, on a tendance à séparer les différents systèmes et tout ça. Donc, c'est super intéressant que tu fasses les liens comme ça. Tu voulais rajouter un truc par rapport à ça ?
- Speaker #1
C'est ça, c'est un peu le problème aujourd'hui, si tu veux, c'est qu'on ne le fait pas assez, ce lien. Quand tu vas chez un médecin, il n'a pas... Alors, il y a des médecins qui sont extraordinaires, attention, je mesure mes mots. Mais c'est compliqué au même titre que j'expliquais tout à l'heure que sur une consultation qui ne dure pas longtemps, je ne peux pas faire passer beaucoup de messages. Les médecins, c'est pareil, ils ont beaucoup de patients et donc ils ne peuvent pas non plus y passer une heure et demie. Et donc, ils vont certainement choisir un sujet, donc plutôt le côté en général hormonal. Sauf que ce qui est dommage, c'est qu'on a autant besoin d'aller s'attaquer un petit peu au digestif et à la santé mentale. Et tu vois, nous, on a choisi de commencer par la santé mentale. De dire qu'en fait, on commence par aller vraiment… calmer ton esprit, apaiser, c'est le mot qu'on utilise, là-haut, avant de descendre, ne serait-ce que physiquement quand tu regardes un corps, on regarde d'abord le visage, les expressions, ce qui se passe là-dedans, et ensuite on descend petit à petit à l'intérieur. C'est important.
- Speaker #0
Super intéressant. Et aujourd'hui, mon podcast s'adresse surtout à des femmes qui ont des troubles digestifs, une femme qui va avoir des ballonnements, des douleurs, à qui on va faire le diagnostic de symptômes de l'autisme irritable, qu'en fait on va penser à l'endométriose, s'il y a vraiment des symptômes digestifs, est-ce qu'il y a des douleurs de règles, qu'on y pense, ou est-ce qu'il y a forcément des...
- Speaker #1
Des questions à poser. En fait, c'est juste des questions à poser. C'est-à-dire qu'effectivement, quand tu, toi par exemple, tu vas aller la voir en consultation, et donc tu vas très vite comprendre qu'elle a ce souci d'intestin irritable, juste de s'ouvrir et de dire, ok, d'accord, j'entends. Est-ce que le système digestif est lié au système hormonal ? Donc je trouve ça intéressant de te poser des questions. Est-ce que tu as des cycles réguliers ? Est-ce que tu as mal pendant tes règles ? Tu vois, plutôt dans ce sens-là, l'idée, ce n'est pas d'affoler une patiente en lui disant que potentiellement, elle peut avoir encore un autre truc. Oui. C'est vite la panique et puis ce n'est pas forcément justifié. Mais en revanche, je voulais juste t'expliquer qu'il y a un rôle entre les deux et que du coup, c'est intéressant d'aller juste regarder si tout est OK. Et si jamais les réponses sont oui, c'est vrai que j'ai des règles très douloureuses ou on sait que c'est n'importe quoi ou ok, d'accord, très bien Bon. on va les regarder peut-être un petit peu aussi de ce côté-là. Tu vois, plutôt dans ce sens-là, toujours avec un peu de discrétion aussi pour ne pas…
- Speaker #0
Oui, comme tu dis, pour ne pas affoler. Et après, voilà, ça peut être aussi des signes. Mais bien sûr qu'après, oui, voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Heureusement qu'il n'y a pas que des intestins irritables, il y a de l'endométrie aussi. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #1
C'est vraiment dur. C'est sûr,
- Speaker #0
c'est sûr. Mais est-ce que du coup… Il y a eu une augmentation des femmes qui ont de l'endométriose. Après, on en parle plus parce que c'était un truc qui n'était pas très connu. Je ne sais pas depuis combien de temps, en gros, le mot a été mis. Est-ce que l'environnement dans lequel on est joue plus ? Est-ce qu'il y a des facteurs ? Est-ce que le stress, si tu faisais un peu les facteurs, qui ne sont pas vraiment établis, mais est-ce qu'il y a des choses en particulier qui ressortent le plus souvent dans tes consultations ou des facteurs en particulier ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Déjà, juste pour resituer, on n'en parlait pas avant. Donc, on ne sait pas… En fait, ça remonte à il y a très très longtemps, tu sais le mot hystérique. Hystérique, tu vois, c'est un mot ancestral et ça voulait dire utérus quand même. Donc c'était, depuis le départ, on dit que l'hystérie, c'est une femme en gros et son rapport avec son utérus. Donc tu vois bien que dès le départ, même s'il y a plusieurs siècles, les femmes souffraient, c'était normal. Donc c'est quand même relativement neuf, effectivement. Donc oui, il y a un énorme lien, effectivement, qui est quand même bien démontré sur les perturbateurs endocriniens, auxquels on est beaucoup plus exposés aujourd'hui qu'avant. Avant, on était sur des trucs hyper naturels et tous les trucs qu'on trouve dans la nature, et ça se passait quand même mieux. Aujourd'hui, on est vraiment dans un truc de performance. Il faut que les matériaux qu'on utilise soient hermétiques, résistent à la chaleur, résistent au froid, résistent machin. Il faut que tout ce qu'on consomme soit prêt à l'emploi, que ce soit facile, que ça ne nous prenne pas de temps. Donc en fait, tout ça fait qu'à chaque fois, tu as des additifs, tu as des conservateurs, tu as des matières plastiques qui sont néfastes. Et donc même si tu veux faire attention à cette... à cette exposition au perturbateur, c'est hyper difficile. Donc oui, et je rebondis là-dessus parce qu'au cabinet, moi j'ai des enfants, des petites filles, qui viennent à 6-7 ans parce qu'elles font des pubertés précoces. C'est nouveau ça, tu vois ? C'est nouveau. Et donc on ne peut pas, et c'est très fréquent, j'en ai au moins une par semaine, sachant que je reste dans la même ville. et que c'est une injection que tu fais, c'est pareil, c'est la même molécule, c'est du décapéptile aussi. C'est une injection que tu fais pour 1 à 3 mois, donc tu vois, je ne sais pas, il y a des gens que je revois fréquemment. Donc c'est une grosse population de personnes, c'est un vrai sujet. Et tu vois, c'est un peu la preuve, il y a ces petites filles-là, l'endométriose, et il y a tous les cancers hormonaux évidemment. Tu vois ? Tu es obligé de te dire, effectivement. Et quand tu t'amuses à regarder, du coup, les étiquettes... que ce soit alimentaire ou sur les produits d'hygiène du quotidien, tu vas voir que c'est hallucinant le nombre de choses qu'on rajoute qui finalement ne sont pas si nécessaires. C'était un peu la mode du jambon, on a parlé des nitrites. En fait, on s'en fout que le jambon soit rose, tu vois ?
- Speaker #0
Oui, c'est clair.
- Speaker #1
Globalement. Et il y a beaucoup de choses qui sont comme ça. Donc oui, il y a les perturbateurs endocriniens. Et après, dans cette recherche de performance, tu l'as aussi au niveau de ta vie. C'est-à-dire que je te rappelle que ce serait bien que tu aies une super carrière, que tu gères super bien ta famille. Si tu peux être gaulée comme une déesse, ce serait génial. Donc, va faire du sport. Et puis, une fille intelligente, c'est quand même bien mieux. Donc, cultive-toi. Oh, il y a 24 heures dans une journée. Du coup, on est forcément dans cette charge mentale qui est énorme, dans ce truc de je veux faire plus, je veux faire mieux. Mais ça, c'est du stress. C'est du stress, et ce stress-là sur tes hormones, sur ton système digestif, ça a forcément un impact qui est hyper négatif. Donc, on a envie de retourner à des choses bien plus primaires, bien plus douces, de prendre le temps. Et c'est dur, parce que c'est un peu nager à contre-courant avec la société d'aujourd'hui, mais c'est tellement important d'apprendre à le faire.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr, c'est hyper important. Ok, super. Et tu parles d'une injection que tu fais, c'est pourquoi cette injection ?
- Speaker #1
En fait, c'est pour stopper les cycles.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Tu vois, c'est un peu l'équivalent d'une pilule, sauf que tu le fais sur une injection, grosso modo, une pilule continue. L'idée, c'est qu'il n'y ait plus de règles et qu'il n'y ait pas d'ovulation, pas de cycle en fait.
- Speaker #0
Parce que l'endométriose, elle est vraiment liée, oui, bien sûr, au cycle. Le fait de couper les cycles, ça enlève les symptômes ?
- Speaker #1
C'est le piège. Déjà, il y a des femmes qui vont répondre très bien à ce genre de traitement, que ce soit la pilule en continu ou aux injections, mais ce n'est pas le cas de toutes. Et très souvent, c'est transitoire. Alors, il y en a, elles ont de la chance, ça va durer plusieurs années, ça va leur convenir et c'est OK. Il y en a d'autres pour lesquelles ça va durer quelques mois et c'est horrible parce que du coup, la rechute est un peu dure. Et il y a aussi des effets indésirables sur ces molécules-là. et notamment très souvent j'ai le gain de poids tu vois et l'autre truc dur c'est les états un peu dépressif donc tu en es toujours dans une espèce de balance bénéfices risques et en fait tu as un problème hormonal on va t'injecter des hormones dans un autre sens donc c'est une c'est bien d'avoir ce médicament parce que vraiment il ya des personnes avec qui voilà c'est salvateur mais si à côté tu ne fais rien d'autre, tu ne soignes pas ton hygiène de vie, tu ne fais pas attention un petit peu à ce que tu manges. En fait, malheureusement, au bout d'un moment, ça va te reprendre, parce que ce n'est pas que cyclique l'endométriose. Les lésions, elles sont toujours là. Elles s'inflamment au moment des cycles, mais tu as quand même les lésions. Donc, même les troubles digestifs, ton corps est en espèce d'état inflammatoire chronique. Donc, même si tu coupes les cycles, il te reste quand même des choses qui te font mal, qui te gênent.
- Speaker #0
Ok. Et aujourd'hui, est-ce qu'il y a une solution pour guérir ou pour soulager l'endométriose ? Comment ça se passe pour aller mieux lorsqu'on a ça ?
- Speaker #1
Il faut déjà prendre conscience qu'on est capable d'aller mieux quand on a envie d'aller mieux, quand on est prêt à s'accorder du temps aussi, de se replacer au centre, parce que ça demande des modifications, vraiment sur ton mode de vie. C'est-à-dire que c'est important, de ce qu'on disait, de gérer ton environnement, mais pas que, de faire attention à ce que tu manges, à avoir une activité physique, à savoir apprendre à te connaître, à être à l'écoute de ce corps qui t'embête et contre lequel tu as plutôt envie de criser, plutôt que de te positionner dans un autre mood qui est ok, là j'ai mal, ça veut dire quoi ? Je dois me reposer, est-ce que je ne ferai pas une petite cure d'oméga 3 ? Tu vois, ce genre de truc. D'apprendre vraiment à faire le lien entre les messages que tu envoies à ton corps et ce que tu dois mettre en place derrière. Et grosso modo, l'idée, ça va être vraiment d'aller restaurer au maximum tout ce qui est système hormonal et digestif, en fait. Mais ça passe par des choses qui sont très naturelles. Tu n'as pas besoin, il n'y a pas de médicament, malheureusement, miracle, qui va tout... On aimerait bien avoir un petit bouton derrière la tête et hop, reset ! mais ça marche pas c'est ça ça va vite et tout que ce soit simple mais en tout cas facile quoi mais ouais complètement donc voilà ça demande une grande motivation ça demande forcément j'allais dire de l'énergie mais c'est un très bon investissement énergétique parce qu'en fait t'en récupères derrière beaucoup plus que ce que tu mets dedans mais ouais il y a vraiment des solutions pour aller mieux ouais mais c'est long en fait faut juste accepter que le truc magique n'existe pas et que ton Donc il faut passer par tout un process, d'apprendre à se connaître, de comprendre aussi comment ton corps il fonctionne. Parce que si je te dis, là tu vois j'ai parlé d'oméga 3, prends des oméga 3, tu vas me regarder et tu vas me dire, c'est quoi ce truc ? Pourquoi ? A quoi ça sert ? Où je le trouve ? Faut que je prenne des compléments ? Faut que je le mange ? Je fais quoi ? Tu vois ? Donc c'est hyper important de passer par là, la connaissance vraiment du corps et après seulement tu peux commencer à mettre en place des choses.
- Speaker #0
Ouais, ok. Oui, donc en fait, c'est un peu une réforme de ta vie, de ton hygiène de vie. Enfin, voilà, c'est vraiment le travail sur le long terme, mais vraiment pour aller mieux sur tous les plans. Parce que toi, tu parlais finalement qu'en fait, tu commences par la santé mentale aussi, qui est très en lien et c'est vrai qu'on peut parfois oublier parce que quand on est dans le corps, lorsque le corps souffre, que ce soit digestif, génécologique et tout ça, on tend à rester dans le corps et essayer de trouver des choses. Voilà, donc c'est super intéressant. Donc toi, aujourd'hui, tu as créé un accompagnement sur plusieurs semaines, sur plusieurs mois. Est-ce que tu veux nous en parler un peu ? peu de comment tu accompagnes ces femmes.
- Speaker #1
En fait, donc l'accompagnement ça s'appelle Olihélie et l'idée c'est à peu près en douze semaines, donc c'est à peu près en vrai trois quatre mois. L'idée c'est quoi ? C'est de rendre les femmes autonomes. C'est-à-dire que là, tu vois, je t'ai dit, c'est intéressant d'apprendre à connaître son corps, mais en fait, quand tu n'es pas guidée, tu vas aller chercher tes informations à droite, à gauche, et tout de suite, tu es hyper débordée. Attends, j'ai failli faire ça, et puis c'est en même temps. Donc l'idée, c'est un peu de bien structurer les choses en disant, effectivement, on commence par la santé mentale, ensuite machin, ensuite machin. Comment on fait ça ? On a une plateforme, déjà, où tu as plein de vidéos. ils sont bien expliqués, où je m'applique à vulgariser tous les langages médicaux, que ce soit hyper accessible, que tu comprennes vraiment ce qui se passe. Après, tu peux télécharger des petits e-books, typiquement pour des recettes, ce genre de choses. Toutes les vidéos, c'est en plein module et on va très loin. C'est-à-dire qu'on commence, tu vois, j'ai dit santé mentale, santé digestive, santé hormonale, etc. Mais on va aussi aller parler de, évidemment, de la fertilité, on va aller parler aussi de la relation aux autres. comment tu fais pour... Parce qu'il n'y a pas que l'histoire du couple là-dedans non plus. Il y a gérer les relations au boulot, les relations au corps médical. En fait, c'est hyper, hyper complet. C'est pour ça que je dis 3-4 mois, mais en réalité, la plateforme, tu y as accès à vie, quoi. Parce que l'idée, c'est que tu puisses aller voyager dessus. En fonction des moments de ta vie, tu n'as pas forcément les mêmes besoins. Donc, c'est important de pouvoir y aller. Et après, à côté de ça, on fait 3 consultations... 4 consultations individuelles où à chaque fois on a un axe de travail à la suite de ça tu reçois un petit plan avec semaine 1 j'essaie de mettre ça en place semaine 2, toujours hyper progressif parce qu'on ne peut pas du jour au lendemain dire à quelqu'un tu changes tout et c'est vrai que ça marche impossible, impossible donc en douceur, petite transition par petite transition et après on fait aussi des ateliers de groupe une fois par semaine donc là on fait plein de sujets je n'ai pas de j'ai pas d'idée pré préparé entre guillemets sert que souvent je demande aux filles d'une communauté d'un groupe à table tout le monde des changes plein de trucs des recettes trop sympa auquel sur lequel je suis tu as à éviter les débordements de petits civaux ce genre et en fait du coup souvent je demande aux filles voilà les sujets qui les intéresseraient et ça peut être tout et n'importe quoi c'est à dire qu'on avait fait genre endométriose et rester sexy, comme on peut aller parler de la consommation de sucre et du lien avec l'endométriose, comme on peut aller parler de comment on fait pour gérer son stress au quotidien, enfin tu vois, hyper open, en fonction de la période, du moment, là certainement qu'on va faire un petit truc en lien avec les fêtes, pour savoir comment on va gérer, comment elles vont gérer.
- Speaker #0
Donc ouais, c'est super. Donc là, on fait ça actuellement, ça fait plus d'un an à peu près.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Il y a à peu près 40 patientes que j'ai accompagnées et que j'accompagne encore. Ça, c'est trop bien. Et là, à partir du jour où on vient, on va essayer de rendre le truc un petit peu plus accessible en faisant des formules d'abonnement. Donc tu vas pouvoir accéder à des modules qui t'intéressent. participer aux ateliers de groupe sans faire partie forcément du programme individuel qui peut prendre un peu de temps, que tu sois vraiment bien motivé. Donc voilà on va essayer d'ouvrir à partir de janvier.
- Speaker #1
Super, c'est très complet et comme tu dis après c'est hyper important de mettre en place les changements progressivement. Sûrement lorsqu'on n'est pas accompagné, on ne sait pas par quel bout commencer, on ne sait pas comment faire et tout. Donc c'est vrai que de trouver un accompagnement, comme toi tu proposes hyper complet, où tu as aussi une communauté, où tu ne te sens pas seule face à tes troubles et tout, enfin tu te sens comprise, où il y a les ateliers de groupe, c'est vraiment super important.
- Speaker #0
Franchement, ça, on le sous-estime trop, le pouvoir de la communauté. Tellement important. Les filles, elles ne se connaissent pas. Tu vois, moi je ne fais que des accompagnements à distance. Je ne reçois pas, je pourrais le faire pour celles qui sont en région parisienne, mais ça ne m'a jamais été demandé. Je pense qu'elles aiment bien le fait... Justement, en général, elles ne sont pas bien, donc elles peuvent rester allongées dans leur lit et faire leurs vidéos tranquilles. C'est aussi confortable que d'avoir un trajet et tout ça. Mais du coup, c'est hyper mignon parce qu'au fur et à mesure du temps, il y a des liens qui se créent aussi entre elles. Quand il y en a une qui a un moment difficile, tout le monde répond en donnant des petites astuces, en disant ça va aller Franchement, pour être passée par là en mode malade chronique, tu te sens. La solitude, c'est quand même un... un sentiment qui prend beaucoup de place et ça en plus vienne ça augmente tes douleurs donc ouais c'est chouette elles sont toutes trop mignonnes c'est bienveillant c'est tout tout trop chouette et ça on retrouve les infos sur ton Instagram oui on a un site internet pareil c'est oliely.com et puis t'as ton Instagram effectivement
- Speaker #1
Super, moi je mettrai toutes les infos dans la description de l'épisode, mais parfait. Super, est-ce que tu as d'autres actualités du moment, d'autres choses que tu voudrais partager ?
- Speaker #0
Écoute, non, je te dis juste ça, ce petit chose qu'on va essayer de lancer en janvier, justement pour être un petit peu plus inclusif. C'est vrai que tu l'auras compris, les accompagnements, ça demande énormément de temps, ce que j'ai oublié de te dire, mais en fait je suis dispo sur WhatsApp, donc les filles m'écrivent régulièrement. Sauf que... Et du coup, ça demande évidemment beaucoup de temps, beaucoup de travail. Puis on fait vraiment un truc, on est plusieurs à bosser derrière. Je ne suis pas toute seule. On essaie de faire un truc hyper quali. Mais du coup, forcément, ça a un coût. Et c'est vrai que du coup, ce n'est pas accessible à tout le monde. Donc, on voulait vraiment essayer de trouver une formule qui fait que plus de personnes puissent y avoir accès sans que ce soit une grosse charge. Donc, je pense que ça serait pas mal ces abonnements-là. J'en reparlerai de communiquer certainement en janvier, mais je pense que ça peut être une super solution, justement, pour commencer à mettre en place des choses, tu vois, sans trop t'engager.
- Speaker #1
Oui, top, super. Écoute, merci beaucoup, Marine, pour tout ça. Est-ce que tu as un mot de la fin à partager aux auditrices ?
- Speaker #0
Oui, s'il vous plaît, soyez toutes… communiquer, partager, s'il y a des choses que vous avez entendues qui vous ont interpellé. On a tous un petit rôle de médiateur à jouer, un peu comme nos hormones. C'est important de poser des questions à vos amis, à vos soeurs, aux personnes de votre famille, à des plus petits, des jeunes, des ados. C'est important de véhiculer ce message, de dire non, c'est pas normal d'avoir mal pendant tes règles et non, c'est pas normal aussi de se faire une raison. On ne se fait pas de raison sur sa santé. On est acteur de sa santé. On peut prendre les choses en main. Il ne faut pas subir. Ne subissez pas votre vie. Il y a plein de choses à mettre en place pour ne pas la subir et en faire quelque chose de plus joli.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup, Marine. C'était vraiment chouette. Je vous mettrai toutes les infos. Vous pouvez les retrouver. Retrouvez Marine sur son Instagram, holi_healy. Je vous mettrai toutes les infos dans la description. Marine, merci beaucoup. A bientôt.
- Speaker #0
A bientôt.
- Speaker #1
Je te remercie très important pour ton écran. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures. Dans ton ventre.
