Speaker #0Bienvenue dans « Élégance et ambition » . Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer.
Pour bien commencer cet épisode, j'aimerais remercier tous les auditeurs et toutes les auditrices qui ont pris la peine et le temps de laisser des commentaires 5 étoiles sur Apple Podcasts et sur Spotify. Et merci également à toutes celles et ceux qui ont pensé à m'envoyer des messages sur Instagram pour m'envoyer leurs compliments, leurs retours. pour me parler du podcast de manière générale, mais toujours de manière très positive. Et sachez que je suis sincèrement touchée par vos retours et par ces attentions. En parlant d'Instagram, j'ai récemment réécrit mon post de présentation. Et à cette occasion, ça m'a permis de revisiter les raisons pour lesquelles j'avais créé le projet Ascension Sociale. À savoir, décrypter, expliciter les codes de la réussite sociale qui ne sont transmis que dans les familles aisées. et notamment ses trois capitaux, le capital culturel, le capital social et le capital économique. Ce sont des notions que l'on doit au sociologue Pierre Bourdieu, qui a montré que la position sociale d'un individu dans l'espace social ne dépend pas uniquement de l'argent qu'il possède, mais aussi de son réseau relationnel et de ses habitudes culturelles et de son langage, et bien sûr de ses ressources financières, de ses ressources économiques. Mais c'est ces trois capitaux pris ensemble qui constituent réellement la base sur laquelle repose l'ascension sociale, car ils permettent, pris simultanément, d'évoluer avec aisance dans certains milieux et d'en saisir les opportunités. Et donc ce sont ces trois piliers dont je vais vous parler aujourd'hui. Alors j'avais déjà parlé de ces trois aspects, de ces trois capitaux dans le tout premier épisode du podcast. Mais dans cet épisode-ci, j'aimerais aller un peu plus en détail et surtout aller explorer les connexions qui existent entre ces trois formes de capitaux. Et donc dans cet épisode, nous allons décortiquer chacun de ces piliers. Donc je le rappelle, le capital culturel, le capital économique et le capital social. comment ils s'articulent entre eux, et je vous donne... et je vous donnerai des pistes pour commencer à vous les approprier. Et à la fin de cet épisode, vous saurez par où commencer pour bâtir des fondations solides pour votre progression sociale, notamment en identifiant le capital qu'il vous manque et les leviers concrets pour commencer à le cultiver ou les cultiver s'il y en a plusieurs qui vous manquent dès aujourd'hui. Vous voyez cet épisode comme un cours de sociologie, mais appliqué. monde réel et à votre situation, à votre vie concrète.
Alors pour commencer, le premier pilier, le capital culturel. J'en ai déjà beaucoup parlé dans l'épisode 6, mais la culture c'est vraiment un langage à part entière. Le capital culturel, pour commencer avec une définition très simple, c'est l'ensemble des connaissances, des compétences, du langage et des goûts qu'on acquiert souvent dès l'enfance dans son environnement social. Ça comprend Tout ce qu'on lit, ce qu'on écoute, les sujets qu'on maîtrise, la manière dont on s'exprime, les loisirs qu'on pratique. C'est un capital qui est invisible, mais il n'en reste pas moins fondamental parce qu'il détermine la qualité de nos échanges dans certains milieux, et notamment les milieux les plus aisés. Il détermine notre capacité à nous adapter, à faire bonne impression et à être perçus comme à notre place. On parle souvent pour désigner de... pour désigner ce capital culturel de culture générale. Mais ne vous laissez pas tromper par ce terme. Culture générale ne veut pas dire toutes les cultures, parce que toutes les cultures ne se valent pas dans cette culture générale. Alors pas dans le sens où certaines cultures seraient intrinsèquement moins bien que d'autres. On ne dit pas que, par exemple, le rap est moins bien que la musique classique. qu'on n'aimait pas ce... Je n'aimais pas ce type de jugement de valeur. Et on parle ici des milieux favorisés, des milieux aisés, des milieux élitistes, dans lesquels les références populaires ne sont pas vraiment celles qui vont vous permettre d'échanger avec d'autres personnes, dans des contextes, dans les contextes... prestigieux dans les contextes élitistes. Parler ce langage culturel, cette culture générale, maîtriser cette culture générale, c'est comme parler une langue. Si vous ne parlez pas, si vous ne comprenez pas cette culture générale, c'est comme si vous arriviez dans une pièce, dans une salle où tout le monde parle japonais, uniquement japonais et pas une autre langue. Et si vous ne parlez pas le japonais avec les convives, vous aurez du mal à vous intégrer, à vous faire comprendre et à vous faire apprécier. Eh bien, il faut véritablement voir cette culture comme un autre langage. Si ce n'était pas le vôtre dès la plus tendre enfance, il va falloir vous l'approprier. Alors cette culture, elle comprend plusieurs aspects. Ce n'est pas uniquement le loisir ou les divertissements. Dans un premier temps, ça comprend la maîtrise de la langue. Le fait de parler le français un beau français. Alors, on me demande souvent, mais alors, du coup, ça veut dire qu'il faut toujours parler un français soutenu ? En réalité, non. Dans les milieux aisés, on ne parle pas toujours un langage extrêmement soutenu. À vrai dire, c'est plutôt une maîtrise de la langue qui s'articule autour de la maîtrise des trois types de langages, donc le langage familier, le langage courant et le langage soutenu. Il faut savoir que les personnes démiliorisées utilisent aussi du langage familier, mais pas le même langage familier que d'autres catégories de la population. Par exemple, vous avez plusieurs manières de dire, si vous prenez l'expression « se retrouver sans ressources » , ou plutôt l'idée de se retrouver sans ressources, vous avez plusieurs expressions pour désigner cet état de manière familière. Vous pourriez dire de manière très vulgaire « j'ai plus un rond » , « j'ai plus de thunes » . Ça c'est du langage argotique, c'est du langage familier mais argotique. Quelqu'un de milieu aisé pourrait dire dans un langage familier, par exemple, se retrouver une main devant, une main derrière. C'est une expression qui est très familière, pour autant elle garde une sorte d'élégance parce qu'elle est imagée. Mais ça reste du langage familier, vous voyez la différence entre ces deux expressions ? Mais de manière générale, effectivement, en particulier en contexte social ou professionnel, on va plutôt privilégier le langage courant, voire le langage soutenu. Parmi les autres formes de capital culturel, on a évidemment, j'en ai beaucoup parlé dans l'épisode 6, les références culturelles qui sont les plus évidentes, qui sont les arts dits classiques, donc la littérature, la musique, l'opéra, le théâtre, et on peut aller plus loin. dans le terme culture et élargir son acception. Dans cette culture, on comprend aussi les loisirs sportifs. Les plus connus sont le golf, le tennis, l'équitation. Des loisirs intellectuels comme les échecs. Des loisirs qui touchent au sens comme l'onologie ou la gastronomie. Et puis, ça va aussi recouvrir vos sources d'informations. On ne s'informe pas de la même manière. ou du moins certaines sources d'informations sont plus plébiscitées et plus crédibles que d'autres. Par exemple, quand vous dites « j'ai lu ce matin dans le journal » ou « j'ai entendu dans un reportage Arte que » vous êtes beaucoup plus crédible que lorsque vous dites « j'ai vu à la télé que » ou pire encore « j'ai vu sur Instagram que » parce que ça signale ce que vous consommez comme type de média notamment. Alors, ne mentez pas si jamais vous avez vu quelque chose sur Instagram. Peut-être que c'était une publication du Parisien ou du Monde. Et dans ce cas, dites plutôt que vous l'avez vu dans le Parisien ou dans le Monde plutôt que de dire que vous l'avez vu sur les réseaux sociaux. En revanche, si vous tenez votre information d'une publication de Jojo, Roi du Complot sur TikTok, laissez tomber et même pour votre propre... culture oublier complètement cette information au delà de la simple connaissance tous ces loisirs ce sont aussi autant de possibilités d'expériences partagées autant dans les discussions que dans la pratique parce que le capital culturel il sert avant tout à créer art et à renforcer des liens il faut comprendre que l'être humain fonctionne selon des logiques de tribus C'est un fait biologique et anthropologique. Donc l'anthropologie, c'est l'étude de l'être humain sous tous ses aspects historiques, biologiques, social, psychologiques. Et il faut comprendre que l'être humain ne peut pas exister sans sa tribu. Alors quand on parle de tribus, on pense automatiquement aux tribus amérindiennes ou à des choses exotiques, mais même dans nos sociétés contemporaines, on fonctionne encore selon ce mode, selon cette logique tribale. Et toutes les tribus, elles fonctionnent de la même façon. Déjà, une tribu, elle ne peut pas exister sans se différencier des autres. Pour que la tribu existe, il faut qu'il y ait un « e » , donc « e » , « e » , « x » et un « nous » . Et ensuite, à partir de ce « nous » à l'intérieur de la tribu, il y a plusieurs référents qui font office de marques d'identité et d'appartenance. Et notamment, la culture. La culture, la langue, des symboles, des rites. Tout ce qu'on pourrait regrouper sous la fameuse expression de capital culturel. Et ce capital culturel, il permet in fine d'évaluer, de jauger si vous faites bien partie de la tribu. Mais alors, comment on acquiert ce capital culturel ? Bien tout simplement en travaillant votre culture générale. Alors j'en conviens, c'est très vaste, mais encore une fois je vous renvoie à l'épisode 6. du podcast dans lequel je vous donne des pistes sur cette fameuse culture générale et quelques bonnes pratiques pour l'assimiler dans votre quotidien.
Le deuxième pilier de la progression sociale, c'est le capital social. Alors pour en revenir à la définition de Pierre Bourdieu, le capital social c'est... Alors accrochez-vous bien. Je vous avais prévu. Pour le dire en d'autres termes, et surtout en des termes plus simples, le capital social, c'est tout ce que vous pouvez mobiliser grâce à votre réseau de relations, votre carnet d'adresses, vos connexions. Mais c'est aussi votre aisance à créer du lien et à comprendre les codes implicites des milieux que vous fréquentez. Donc le capital social, c'est à la fois le réseau en lui-même, en quantité et en qualité, mais aussi votre capacité, votre habileté à comprendre et appliquer les codes, à socialiser, à vous faire apprécier. Et pour parler de choses plus pratiques, il existe un tas de situations dans lesquelles vous pouvez mobiliser votre réseau. La plus évidente, celle à laquelle on pense tous, c'est pour trouver un emploi. Mais il en existe plein d'autres. Si vous vous placez dans une autre perspective, et j'espère que c'est ce qui adviendra après avoir écouté tous mes épisodes de podcast présents et à venir, qu'un jour vous serez peut-être en position de recruter quelqu'un. Et donc votre réseau vous servira peut-être, je l'espère, à recruter quelqu'un. de valeur qui apportera des compétences dans votre équipe. Ça, c'est pour la partie professionnelle. Mais ça peut, votre réseau peut vous servir à plein d'autres choses. Et notamment, à trouver un logement, dans un contexte de marché tendu, par exemple. Votre réseau peut aussi vous aider à trouver un professionnel ou un spécialiste dans un domaine d'expertise bien particulier, comme un médecin, un avocat, un expert comptable, par exemple. Votre réseau, il peut vous être utile pour trouver un lieu de vacances. Un bon restaurant, une bonne idée de spectacle, capitale culturelle. Pour vous illustrer cela avec quelques exemples bien réels, il y a quelques années de cela, j'ai mis en relation deux amies. Une qui cherchait un logement d'appoint à Paris pour un poste qu'elle avait déniché et une autre qui avait un logement à proposer à la location. Eh bien, j'ai mis en relation ces deux personnes et l'une a pu trouver un logement pour un loyer en plus en dessous du marché, sans avoir à faire des heures, à déposer des dizaines et des centaines de dossiers, à faire des heures de visite dans des conditions horribles. Et l'autre a pu louer son logement à quelqu'un de confiant. Autre exemple dans lequel le réseau peut servir, mon conjoint et moi avons systématiquement recruté nos personnels de ménage sur recommandation de nos amis. Et Dieu sait que c'est important d'avoir quelqu'un de... confiance quand c'est quelqu'un qui vient travailler chez vous à domicile. Alors, avec ces deux exemples, j'aimerais vous faire toucher du doigt les avantages du réseau et notamment, en premier lieu, la recommandation. Parce que une personne dans votre réseau, elle a tout intérêt à vous recommander une personne ou un service de qualité, parce que si elle ne le fait pas, si elle vous propose quelque chose de médiocre, ou quelque chose qui vous fait passer une mauvaise expérience, elle va se décrédibiliser. Et vous-même, à l'inverse, vous avez tout intérêt, quand vous faites une recommandation à votre réseau, à faire attention à qui est-ce que vous recommandez ou à ce que vous recommandez pour préserver votre réputation. Mais dans tous les cas, la grande et la vraie plus-value du réseau, c'est vraiment ce système de recommandations où vous êtes pratiquement assuré d'avoir, d'accéder aux meilleures opportunités parce qu'on vous recommande de la qualité. Alors j'aimerais aussi faire la différence entre le réseau et le piston. Parce qu'on a souvent tendance à confondre les deux. Le piston, c'est lorsqu'une personne accède à une opportunité alors qu'elle n'a vraiment pas les compétences minimum requises pour un poste. Donc on parle souvent de piston plutôt pour les opportunités professionnelles. On ne va pas se mentir, bien sûr que ça existe. On n'est pas dans le monde merveilleux des bisounours. C'est l'humain et ce qu'il est. Mais ça reste quand même des cas qui sont, à mon sens, marginaux. Alors le capital social, c'est aussi le savoir-être, parce que le savoir-être, c'est l'ensemble des règles implicites des relations interpersonnelles, des relations entre personnes dans les milieux aisés. Et si vous n'avez pas de réseau et que vous cherchez à le développer, c'est surtout sur cet aspect, cet aspect savoir-être, qu'il va falloir mettre vos efforts. Alors comment on acquiert ce réseau, ce savoir-être, ce capital social dans l'ensemble ? Premier conseil que je peux vous donner, c'est de suivre mon compte Instagram, où je vous partage mes conseils. La deuxième manière, c'est de lire des livres de bonne manière, des livres d'étiquettes. Il y a deux ouvrages que je peux vous recommander. Le premier, c'est celui de Nadine de Rothschild, donc Le bonheur de séduire, l'art de réussir. Et le second, c'est Le petit Larousse du savoir-vivre. Je vous transmettrai les liens en description. De manière générale, vous pouvez aussi dévorer tous les livres qui parlent de relations interpersonnelles, comme Comment se faire des amis de Dale Carnegie. Mais alors, vous aurez beau lire tous les livres de la Terre, beaucoup de choses ne sont pas dites dans ces livres, et notamment, la lecture ne remplacera jamais la pratique. Pour développer votre réseau, il faudra aller sur le terrain, il faudra vous confronter à la réalité des relations sociales. des échanges de cartes de visite, des poignées de main, des messages, des déjeuners, des dîners, des séminaires, des conférences. Et ça veut dire parfois passer outre ses appréhensions, sa timidité, sa peur du jugement ou du regard des autres. Pour cela, je vous renvoie au deuxième épisode du podcast sur les croyances limitantes et dans lequel je vous donne quelques pistes pour passer outre certaines de ces peurs qui peuvent vous retenir à l'idée de faire du réseau et donc de progresser socialement.
Troisième pilier, le capital économique. Alors, quand on entend capital économique, au premier abord, on a tendance à penser à l'argent, et notamment à des grosses sommes d'argent. Alors, ça peut être le cas, mais déjà tout dépend de ce que vous entendez par grosses sommes. Tout le monde n'a pas la même définition de ce qu'est une grosse somme d'argent, Et au final, ça n'a pas vraiment d'importance de savoir à combien... on place la barre. Parce que quand on parle de capital économique, on parle aussi et surtout de toutes les connaissances qui sont liées à la gestion et à la création de richesses monétaires. Parce qu'on croit trop souvent que les gens riches le sont parce qu'ils ont beaucoup d'argent qui leur sont tombés du ciel. En réalité, les gens riches le sont parce qu'ils savent générer de l'argent. Ils savent aussi le gérer et le faire fructifier. Et ça, ça demande des connaissances. On appelle... de l'éducation financière. Et ça, l'éducation financière, au-delà des patrimoines qui sont transmis dans les familles par l'héritage, c'est cette éducation financière qui est la clé, qui est la valeur clé, les connaissances clés qui sont transmises dans les familles de parents à enfants et qui ne sont pas transmises ou mal transmises dans les familles de classe populaire ou de classe moyenne. J'en veux pour preuve que cette éducation financière, elle est clé, que si vous mettez des personnes qui ont toujours eu des faibles revenus ou de faibles ressources avec beaucoup d'argent du jour au lendemain sans éducation financière, dans la plupart des cas, ils vont dilapider cet argent et se retrouver à leur situation initiale en peu de temps. L'exemple typique, c'est les gagnants du loto. Et vous avez tous entendu ces histoires de gagnants du loto qui finissent ruinées quelques années après avoir obtenu le ticket gagnant. Et ça n'est pas un mythe. La plupart des joueurs du loto viennent de la classe populaire, donc la plupart des gagnants viennent de cette catégorie sociale également. Et une grande partie perdent leurs gains dans des dépenses inconsidérées. Et c'est pour cette raison d'ailleurs que la Française des Jeux a mis en place depuis plusieurs années maintenant. maintenant un accompagnement pour les gagnants du loto, donc les grands gagnants, ceux qui gagnent plus d'un million d'euros en un tirage, pour les accompagner parce qu'ils ne savent sans ça, ils ne sauraient pas gérer cet argent. Alors, le capital économique, il est essentiel dans cette progression sociale parce qu'il vient en support des deux autres. D'une part, il vous permet d'avoir accès à la culture, au capital culturel, sachant que cette culture, elle est certes accessible, mais elle n'est pas tout à fait gratuite. Parce que oui, on peut écouter de la musique classique gratuitement, mais ce n'est pas la même chose que d'aller assister à des concerts, que d'aller assister à des pièces de théâtre. Même chose pour les sports. typiquement pratiqués par la classe CZ, ce sont des sports qui demandent des moyens. L'inscription pour des cours d'équitation, par exemple, c'est 5 à 10 fois plus cher que de s'inscrire pendant un an dans un club de running, sans parler du coût de l'équipement. Et c'est la même histoire pour le réseau. Votre capital économique, donc votre argent, c'est ce qui va vous permettre d'entretenir votre réseau. Alors pas dans le sens où vous allez donner de l'argent à vos contacts, mais c'est ce qui va vous permettre d'aller déjeuner au restaurant avec vos contacts, de financer le ticket d'entrée à certains événements, à certains séminaires, à certaines conférences. Ça va vous permettre de financer vos cotisations à des associations, à des clubs, à des cercles. Et également, il y a l'aspect vestimentaire. Votre argent, c'est ce qui va vous... permettre de vous vêtir de manière appropriée pour aller à certains de ces événements et quand je dis ça je pense notamment à un costume ou un tailleur que vous aurez fait alors pas forcément sur mesure mais que vous aurez fait ajuster et un costume ou un tailleur de bonne qualité nécessite quand même un peu de moyens alors comment faire pour acquérir ce capital économique et bien vous avez Plusieurs solutions. La première, la plus évidente, si vous êtes salarié en emploi, c'est de viser un emploi bien rémunéré ou mieux rémunéré que ce que vous avez actuellement. Ça peut être soit en négociant une augmentation, soit en changeant d'entreprise, sachant que quand vous changez d'entreprise, en moyenne, vous pouvez espérer un gain de 13% contre 8% si vous restez dans la même société en négociant votre salaire. Et pour ça, la meilleure manière de décrocher un emploi, ça reste votre réseau, le capital social. Vous pouvez également viser obtenir un poste mieux rémunéré en vous formant pour renforcer vos compétences ou en acquérir une nouvelle afin d'augmenter votre valeur sur le marché du travail. Pour acquérir ce capital économique, vous pouvez aussi investir. Ça peut être dans l'immobilier, en bourse, dans des placements financiers. afin que votre capital grossisse et éventuellement vous apporte une rémunération supplémentaire. Ça peut être aussi de monter ou racheter une entreprise, sachant que ce dernier levier que je vous présente, ça reste quand même le meilleur levier de création de richesses et d'augmentation de vos revenus qui existent actuellement. Alors ça n'est pas le plus facile, bien au contraire, mais d'ailleurs c'est celui qui a le plus fort taux d'échec, mais c'est aussi celui qui a le plus de... plus de potentiel de vous apporter un capital économique substantiel. Maintenant à vous de choisir lequel ou lesquels de ces leviers vous préférez. Le meilleur conseil, d'ailleurs le meilleur levier que je puisse vous donner en tout état de cause, ça reste et ça restera toujours d'apprendre à bien gérer votre argent. Et quand je dis bien gérer votre argent, votre argent c'est bien le dépenser, donc faire un budget. bien l'épargner et bien l'investir. Et c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, et ça va au-delà de simplement regarder vos comptes en banque une fois tous les 36 du mois pour vérifier que vous n'êtes pas à découvert. Ou de faire un virement vers votre livret A quand vous avez 200 euros qui traînent parce qu'ils n'ont pas été dépensés à la fin du mois. Encore une fois, j'en avais parlé dans l'épisode précédent, mais je vous renvoie à l'épisode 8 du... podcast où je vous parle de l'argent sous toutes ses coutures et si vous voulez vraiment aller plus loin avec une experte dans ce domaine je vous renvoie au podcast richissime delphine pinon pour explorer votre relation à l'argent à l'investissement et au budget bref à l'argent sous toutes ses coutures vraiment un excellent podcast si vous souhaitez vous intéresser vous plonger dans ce sujet.
Alors... J'aimerais aller au-delà de ces trois piliers pour vous parler d'une quatrième forme de capital. Encore une fois, ce n'est pas moi qui l'ai inventé, ça vient tout droit des concepts théorisés par le sociologue Pierre Bourdieu. Cette quatrième forme de capital, c'est le capital symbolique. Le capital symbolique, c'est... tout ce qui donne du prestige, du respect ou de l'admiration dans les yeux des autres. C'est, pour le dire simplement, la reconnaissance sociale, et plus particulièrement la reconnaissance que l'on reçoit à partir d'autres formes de capital. Et ces autres formes de capital, elles permettent cette reconnaissance à partir du moment où elles sont perçues comme légitimes ou qu'elles engendrent de l'admiration. Par exemple, Votre argent va vous permettre d'acheter, de vous offrir un certain nombre de possessions matérielles ou d'avoir un style de vie qui peut susciter l'admiration. Votre niveau de culture générale peut vous permettre, dans une conversation, de susciter l'admiration. Votre réseau, par les recommandations que vous allez faire, donner, par l'étendue du... du carnet d'adresses que vous avez, la manière dont vous le sollicitez, tout ça, ça peut susciter l'admiration. Pour vous donner un exemple concret, si vous avez deux personnes qui ont fait les mêmes études, qui ont ce fameux bac plus 5, mais l'une a étudié dans une université lambda, une université publique, et l'autre a étudié à Sciences Po ou à HEC, ces deux dernières écoles seront vues comme beaucoup plus prestigieuse qu'un diplôme issu d'une université. Et ce, peu importe le niveau de salaire respectif de ces deux personnes. Ce n'est pas l'argent qui compte ici, c'est le nom de l'école. Parce que le diplôme, et surtout le nom de l'école, ça a une valeur symbolique dans la société. Ça, c'est un exemple typique de capital culturel qui se transforme en capital symbolique. Autre exemple, La voiture, et notamment la voiture de luxe, c'est l'achat statutaire par excellence qui permet de mettre en avant son capital économique. Et c'est pour ça que les biens de luxe ont la cote, en particulier auprès des personnes qui ont peu de moyens, parce qu'ils permettent d'afficher, à travers le prestige de la marque, un certain capital symbolique qui serait, j'utilise le conditionnel à exprès, qui serait issu du capital économique. quand bien même ce capital est inexistant. Alors comment ça fonctionne le capital symbolique ? Vous pouvez avoir du capital économique, donc beaucoup d'argent, ou du capital culturel, donc une vaste culture générale, ou encore du capital social, donc un carnet d'adresses immense. Mais chacun de ces capitaux ne devient symbolique que quand les autres vous reconnaissent un certain statut social grâce à lui. Vous pouvez par exemple avoir un million d'euros sur votre compte en banque. Mais si personne ne le sait parce que cet argent dort sur vos comptes et que vous n'en faites rien, que vous ne l'utilisez pas pour faire des sorties, pour vous payer une place en carré or à l'opéra par exemple, pour partir en vacances dans des beaux hôtels, pour entretenir votre réseau en assistant à des événements ou en allant dîner dans des beaux restaurants, eh bien vous n'aurez pas le statut social, la reconnaissance qui va avec ce capital. Cette idée est illustrée dans l'ouvrage The Millionaire Next Door de Thomas Stanley et de William Danko. Dans cet ouvrage, les auteurs ont comparé deux types de profils. Déjà, ils ont montré que les millionnaires américains se retrouvent principalement dans des quartiers de la classe moyenne et de col bleu et pas autant que ça dans des quartiers plus riches ou de col blanc. Pourquoi ? Parce qu'ils ont mis en évidence deux types de profils dans la société américaine. D'une part, les personnes donc ces fameux col blancs qui ont des hauts revenus mais qui dépensent tellement d'argent dans leur style de vie qu'ils n'accumulent pratiquement rien en termes de patrimoine et à l'inverse des... personnes de la classe moyenne qui ont un style de vie très modeste, mais qui, en ne dépensant rien, en vivant en dessous de leurs moyens, accumulent des quantités prodigieuses d'argent qui leur permettent de constituer un patrimoine considérable à tel point qu'ils en finissent par devenir millionnaires. Pour autant, ces personnes qui sont sur le papier millionnaires n'ont pas forcément cette reconnaissance sociale, justement parce que qu'elles vivent en dessous de leurs moyens. Alors, encore une fois, pas de jugement de valeur, je ne dis pas que c'est bien ou mal, mais ce sont des personnes qui ont un capital économique qu'elles ne transforment pas en capital symbolique. En résumé, le capital symbolique, c'est la valeur sociale que les autres vous accordent. Et là, vous pourriez être tenté de me dire « Oui, mais moi, je m'en fiche de ce que les autres pensent de moi. » Et même, vous pourriez me dire Oui, mais Thalia, tu nous as dit dans l'épisode 2 du podcast qu'il fallait savoir s'affranchir du regard des autres. Alors, en réalité, ce n'est pas du regard des autres qu'il faut s'affranchir, c'est plutôt qu'il faut passer outre la peur du regard des autres, ce qui est différent. Pour être tout à fait juste, pour trouver un équilibre, il faudrait, il faut dans l'idéal, trouver un juste milieu. parce qu'on n'existe pas ailleurs. que dans le regard des autres. Et d'ailleurs, quand on parle d'ascension sociale, il y a le terme social, donc ça veut bien dire qu'on existe par rapport aux autres. D'ailleurs, exister, étymologiquement, ça veut dire être en dehors de soi. Et au final, votre statut social, votre existence dans le monde social, elle ne dépend pas uniquement de ce que vous possédez en termes de capital, mais aussi de la manière dont c'est perçu dans votre environnement social.
Pour conclure cet épisode, ce que je veux que vous reteniez, c'est que l'ascension sociale, elle ne repose jamais sur un seul levier. Elle demande de la culture pour parler le langage implicite du milieu social que vous souhaitez intégrer. Elle demande du réseau parce que les opportunités précieuses ne sont presque jamais publiques. Elles se transmettent d'individu à individu. et Elle demande de l'argent, non pas comme une finalité, mais comme une ressource, une ressource stratégique qui va vous permettre de créer du confort, de créer des conditions de vie agréables, des conditions de vie confortables qui vont vous permettre d'avoir le choix dans votre vie. Et enfin, cette progression sociale, elle demande du discernement. Parce qu'on ne peut pas toujours tout changer en même temps. Mais on peut choisir... et vous pouvez choisir surtout dès aujourd'hui le premier capital que vous voulez travailler. Et pour bien finir cet épisode... posez cette question. Parmi les trois capitaux, le capital culturel, le capital social et le capital économique, quel est aujourd'hui le capital qui vous paraît le plus accessible et que vous pouvez travailler dès aujourd'hui, ou à l'inverse, le plus bloquant, celui où vous avez le plus de lacunes et encore une fois, sur lequel vous devez vous mettre à travailler dès aujourd'hui ? Pour ma part, j'ai commencé, sans le savoir, il y a 15 ans, mon ascension sociale par le capital culturel. C'est celui qui m'a permis de passer et de réussir le concours de Sciences Po. Et par la suite, j'ai poursuivi le renforcement de ce capital afin de pouvoir m'intégrer dans les discussions avec les personnes que je fréquentais dans ce nouveau milieu social. J'ai donc poursuivi ma construction. par le renforcement, par l'acquisition plutôt du capital, d'un certain capital social. Et ensuite, le capital économique est venu s'ajouter lorsque j'ai commencé dans la vie active. Au final, peu importe le capital par lequel vous commencez, le plus important, c'est de vous y mettre. Et de vous rappeler, même si le travail a l'air immense, que chaque petit pas que vous faites vous aligne. un peu plus dans la bonne direction et vers la vie que vous rêvez d'avoir. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Je rappelle que les liens des épisodes et des ouvrages mentionnés dans ce podcast seront inscrits dans la description. Si vous souhaitez discuter avec moi de cet épisode en message privé, vous pouvez le faire en me retrouvant sur Instagram. et d'ailleurs je serais ravie de pouvoir en discuter avec vous et si vous souhaitez me proposer un sujet d'épisode de podcast je suis ouverte aux propositions n'hésitez pas à venir m'en faire part c'est tout simplement Ascension Sociale sachez que je prends plaisir à échanger avec vous à écouter vos suggestions, vos propositions et quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée où que vous soyez et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'élégance et ambition.