Speaker #0Bienvenue dans « Élégance et ambition » . Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer.
Bonjour et bienvenue dans ce huitième épisode dans lequel nous allons parler d'argent. J'ai décidé d'effectuer un épisode sur ce sujet parce que l'argent est un sujet omniprésent dans tout parcours de progression sociale et malgré tout, malgré cela, il reste un sujet assez tabou, un sujet qui reste chargé de honte, de malaise, parfois d'incompréhension. on a tous de l'argent mais par contre on ne sait pas toujours comment en parler, avec qui, jusqu'où, dans quelle mesure, dans quelle proportion. Et pourtant, ignorer l'argent, c'est se priver d'un véritable levier pour progresser. J'ai aussi voulu faire cet épisode parce que depuis quelque temps, j'écoute de manière assidue, voire même obsessionnelle, les épisodes du... podcast richissime de Delphine Pinon. Alors je dis obsessionnel parce que je les écoute pratiquement tous, du premier, du plus ancien jusqu'au plus récent. Et ce podcast que je vous recommande vivement est un véritable révélateur puisque j'ai réalisé à quel point nos perceptions de l'argent peuvent être diverses et influencées par notre histoire individuelle, notre histoire sociale. à travers tous les témoignages et toutes les personnes qu'elle a pu interviewer à travers son podcast. Et à travers tous les angles par lesquels elle traite ce sujet de l'argent, on voit bien que c'est un sujet à multiples facettes. Et donc dans cet épisode... j'ai tenu à vous à partager, à aborder le sujet de l'argent sous un angle global tout en restant dans le thème de l'ascension sociale, de l'élégance et de l'ambition bien évidemment donc nous aborderons l'argent comme marqueur social comme stratégie d'ascension ou de blocage, comme facteur limitant mais aussi comme outil au service de son élégance, des codes sociaux et de sa progression sociale. Et oui, parce que dans toute ascension sociale, l'argent, c'est une composante incontournable. Le sociologue Pierre Bourdieu a bien montré que le capital économique, c'est-à-dire l'ensemble des ressources financières, matérielles et patrimoniales, c'est un des trois piliers de la position sociale avec le capital culturel et le capital social. Parce que sans capital économique, il est... beaucoup plus difficile de se maintenir durablement dans des sphères sociales élevées. C'est l'argent qui nous permet d'accéder à certains environnements, de financer un certain style de vie, de se libérer du temps, de se construire une sécurité pour évoluer sereinement. Et donc, ignorer l'argent ou le traiter avec méfiance, c'est risquer de rester bloqué au seuil de son ascension. Et donc, dans cet épisode, vous allez apprendre pourquoi l'argent est un marqueur social, mais pas de la façon dont vous l'imaginez. Comment l'argent et votre rapport à l'argent est façonné par votre origine sociale et comment vous pouvez transformer ce rapport pour progresser. En quoi l'élégance inclut une certaine relation à l'argent et comment parler d'argent avec tact, avec finesse et avec assurance dans certains milieux. notamment les milieux les plus favorisés. Et à la fin de cet épisode, vous aurez une compréhension plus fine du rôle de l'argent dans votre ascension sociale. Vous aurez, je l'espère, identifié vos croyances limitantes vis-à-vis de l'argent et des pistes pour commencer à les déconstruire et plus de liberté intérieure pour aborder le sujet de l'argent avec confiance et élégance.
Alors bien évidemment, je vais commencer par une partie sur l'argent comme marqueur social. Dans notre société, la première donnée par laquelle on catégorise les individus par classe sociale, c'est du moins selon les statistiques de l'INSEE, c'est le niveau de revenu. Et généralement parlant, effectivement, il y a une corrélation entre le niveau de revenu et la classe sociale. Alors je vais parler de chiffres français. Je m'excuse par avance pour les auditeurs et auditrices qui nous écoutent d'ailleurs et d'autres pays francophones. Mais alors en France, les chiffres sont les suivants. On parle du revenu médian qui est de 24 330 euros par an pour une personne seule, soit 2027 euros par mois. Donc le revenu médian, je le rappelle, c'est la limite au-dessus de laquelle il y a... 50% de la population et en dessous de laquelle il y a 50% de la population. Et on définit le seuil de pauvreté traditionnellement comme étant la moitié de ce revenu médian, soit 1014 euros pour une personne seule. Mais ce qui nous intéresse, c'est plutôt les seuils de richesse. Et en l'occurrence, en 2022, le seuil de richesse... Alors c'est assez curieux parce que l'INSEE et l'Observatoire des inégalités ont défini deux seuils, celui des classes aisées et celui du seuil de richesse. Donc pour une personne seule, on appartient aux classes aisées à partir de 2941 euros par mois et le seuil de richesse à partir de 4055 euros par mois. Pour un couple sans enfant, c'est respectivement 4 411 euros. et 6083 euros. Et si vous êtes un couple avec deux enfants, c'est à partir de 7352 euros que vous appartenez à la classe aisée et 10138 euros que vous êtes au-dessus du seuil de richesse. Alors ces statistiques, elles sont bien pour se situer, mais je trouve qu'elles manquent de profondeur et que finalement elles ne disent pas grand-chose sur les individus, sur qui est riche, qui n'est pas riche, qui appartient à la classe aisée, qui appartient à la classe moyenne ou à la classe populaire. Dans tous les cas, je vous transférerai le lien vers ces statistiques en description. Mais il y a bien d'autres facteurs, si on s'en tient à la partie purement économique, il y a d'autres facteurs que simplement le niveau de revenu qui détermine la classe sociale. Une statistique qui m'avait marquée, C'était la composition des revenus des ménages par classe sociale, ou plutôt par déciles ou par centiles. Alors les déciles et les centiles, c'est des manières de découper la population. En déciles, on la découpe en tranches de 10% en 10%, et les centiles, on les découpe en tranches de 1%, du 1% le plus pauvre au 1% le plus aisé. Et donc il y a une statistique qui est beaucoup... plus révélatrice du niveau social, c'est l'origine des revenus, la composition des revenus. Quand on parle de revenus, on est souvent habitué à parler de salaire, ou du moins on pense directement au salaire qu'on reçoit d'un employeur. Mais on oublie souvent de parler d'une autre donnée dans la catégorisation des revenus, c'est celle de l'origine de ces revenus. Parce qu'on peut tirer et des revenus du salaire. Mais on peut aussi tirer des revenus de son patrimoine, et notamment de ses actifs mobiliers et de ses actifs immobiliers. Et ça, ça change tout, parce qu'en fonction de la classe sociale et du décile ou du centile dans lequel on se place dans la population, l'origine des revenus n'est pas la même. Parmi les 1% et même les 0,1% les plus riches en France, et même dans le monde de manière générale, on retrouve une part beaucoup plus... plus importante de revenus issus des capitaux mobiliers et du patrimoine immobilier, davantage que des revenus salariés. Alors que dans la classe moyenne, ce sont les revenus salariés qui sont prépondérants dans la composition globale des revenus. Dans la classe populaire, les revenus sont principalement constitués de revenus salariés et ou de prestations sociales. Et rentrer dans ce détail au sujet des revenus, c'est déjà aller plus loin dans l'analyse. On ne peut pas considérer uniquement le salaire dans le classement des individus. On ne peut pas s'arrêter à cette donnée. Déjà parce que, par exemple, si vous prenez le cas particulier des entrepreneurs, ce sont des personnes qui peuvent choisir leur niveau de rémunération et qui parfois décident de le laisser à un niveau assez bas afin de ne pas payer de charges sociales. Et puis il y a la question de la richesse en termes de revenus, mais aussi en termes de patrimoine. parce que vous pouvez être... riche en revenus. Par exemple, si on reprend le seuil de richesse qui est placé à plus de 4000 euros, si vous gagnez 6000 euros par mois, vous êtes considéré comme riche. Mais si vous dépensez à côté tout ce que vous gagnez et que vous n'économisez rien, ça veut dire que vous n'avez rien de côté et donc vous avez zéro de patrimoine. Et donc, entre quelqu'un qui gagne 2000 euros mais qui réussit à économiser un petit peu tous les mois et qui a réussi à mettre de côté une certaine somme, disons 10 000 euros, et une personne qui gagne 4 000 euros par mois mais qui n'a rien mis de côté parce qu'elle dépense tout en vêtements et en sorties, qui est la personne la plus riche ? La question se pose. Il y a aussi une confusion, donc on avait une première confusion entre richesse en termes de revenus et en termes de patrimoine, ou du moins un manque de distinction, mais on a aussi et surtout une confusion entre richesse et signe extérieur de richesse. Et là, il suffit d'ouvrir les réseaux sociaux, n'importe lequel, Instagram, TikTok, pour se rendre compte que dans l'imaginaire populaire, on a une vision de la richesse qui est axée sur le fait de posséder certains objets, certains objets statutaires, comme des sacs à main, de la maroquinerie, des voitures. Et bon, on n'avait pas attendu le règne des réseaux sociaux pour en arriver là. Ça a simplement amplifié ce phénomène, mais on a souvent cette idée que quelqu'un qui conduit une belle voiture, c'est quelqu'un qui est riche, alors que ça n'est pas forcément le cas. En réalité, vos possessions matérielles ne disent pas grand-chose de vous. Quelqu'un qui vient... Si on prend l'exemple de quelqu'un qui vient de s'acheter un sac à main d'une valeur marchande de 5000 euros. Ce n'est pas la même chose si cette personne l'a payée à crédit ou l'a payée comptant. Imaginez deux personnes qui rentrent dans un magasin de luxe, deux femmes qui rentrent dans un magasin de luxe et qui vont s'acheter chacune ce même sac à 5000 euros. Les deux ressortent avec leur sac à main, le même sac à main, mais l'une l'a payée comptant, donc elle n'a pas de dette dessus, alors que l'autre l'a payée à crédit, donc ça veut dire qu'elle a une dette de 5000 euros en ayant... fait l'acquisition de ce sac. Pourtant, elles ont le même sac à main. Imaginez encore ce scénario. Vous avez deux femmes qui rentrent dans ce même magasin, qui s'achètent ce même sac à 5 000 euros. Sauf que l'une, elle est rentrée dans le magasin, elle avait 5 000 euros sur son compte, elle ressort avec un sac à main, et donc du coup, elle n'a plus rien sur son compte en banque. Et l'autre est rentrée dans le magasin avec 100 000 euros sur son compte, et elle ressort avec un sac à main, et 95 000 euros sur son compte après achat. Ce n'est pas la même chose. Pourtant, elles ont le même sac. Ce n'est pas la même chose si on a deux femmes, encore une fois, même scénario, sauf que l'une gagne 10 000 euros par mois et l'autre gagne 2 500 euros par mois. Elles ressortent du magasin avec le même sac, mais pour l'une, ça représente deux semaines de revenus, alors que pour l'autre, cet achat représente deux mois de salaire. Et pourtant, elles ont le même sac. Ça montre bien que les... possessions matérielles ne disent vraiment pas grand chose de votre richesse. En réalité, ce n'est pas tant les possessions que vous avez, mais la manière dont vous dépensez ou dont vous ne dépensez pas votre argent qui révèle votre rapport à l'argent. En d'autres termes, c'est ce qui se voit sur vos relevés de compte. Votre relevé bancaire en dit très long sur vous, parce que c'est sur le relevé bancaire qu'on peut voir vos mensualités de crédit consommation. qu'on peut voir si vous avez fait des paiements en plusieurs fois sans frais, qu'on peut voir si vous avez des mensualités pour un crédit immobilier ou des virements vers des comptes d'investissement, par exemple. Un ouvrage très pertinent sur ce sujet, sur le rapport à l'argent, que je peux vous recommander, c'est « La psychologie de l'argent » de Morgan Housel, dans lequel il montre que l'argent en dit long sur nous et que la richesse, c'est surtout ce qui ne se voit pas. Au final, c'est l'argent qu'on ne dépense pas. Pour vous illustrer à quel point votre train de vie affiché n'est pas révélateur de votre vraie richesse financière, je parlais des réseaux sociaux que j'ai découvert il y a quelques temps, c'est l'histoire d'une jeune femme de 26 ans qui s'appelle Lissette Calvero qui avait révélé auprès des médias s'être endettée de 10 000 dollars pour mener le même train de vie que les influenceuses. Je pense que d'ailleurs c'est tout à son honneur parce que c'est une des rares personnes qui a osé révéler la manière dont elle avait financé ce train de vie, ce qui est un bel exemple parce que toutes les personnes qui affichent un train de vie opulent, au final, on ne sait jamais comment elles ont financé tout cela. Et je trouve qu'il y a une confusion énorme et que les réseaux sociaux entretiennent une confusion énorme entre richesse réelle et signe extérieur de richesse. Donc oui, bien sûr, l'argent en dit long sur nous, mais pas de la manière dont on pense traditionnellement ou habituellement, c'est-à-dire à travers ce qu'on affiche à travers les possessions matérielles. En réalité, les objets, ça n'est que le reflet de ce qu'on a dépensé, mais pas de ce qu'on a gardé comme argent. Et ça, c'est une première croyance que j'espère avoir déconstruite chez vous.
Et j'en viens donc... à mon deuxième point qui est consacré aux croyances limitantes qui sont liées à l'argent et qu'on peut avoir hérité de par sa classe sociale. On a tous des croyances sur l'argent mais elles ne viennent pas de nulle part. Vous ne vous êtes pas réveillé un matin vous disant être riche, les riches sont mauvais, les riches sont des voleurs. Si vous pensez ça, c'est que vous l'avez déjà entendu quelque part, c'est que vous l'avez hérité. sans doute de votre famille ou de votre milieu social. Les croyances sur l'argent, elles sont souvent le reflet de ce qu'on appelle un habitus social, c'est-à-dire un héritage invisible transmis par notre milieu d'origine, par notre famille, par notre éducation, par notre entourage. Et l'argent, c'est un outil, certes, mais c'est aussi un symbole social. Et selon notre classe, il n'a pas la même valeur morale ou émotionnelle. dans les classes populaires, on apprend souvent à faire avec peu, avec peu de moyens. Et par conséquent, la réussite financière des autres, elle est souvent perçue comme injuste, superficielle, menaçante. On entend souvent, et je vous le dis parce que je l'ai entendu, on entend souvent dire que les riches sont des personnes superficielles, que ce sont des mauvaises personnes, que ce sont des magouilleurs, des voleurs. Dans la classe moyenne, L'argent, c'est plutôt vu comme le fruit du travail, donc d'un travail plutôt salarié. Mais parler de richesse reste mal vu. Ou du moins parler de sa volonté de devenir riche est mal vu. On peut aspirer à mieux, mais souvent on critique ceux qui réussissent trop vite ou de manière trop visible. Et pour finir dans les généralités, ce sont des généralités, chaque individu est différent, mais j'ai... et je me suis efforcée d'extraire des tendances. Dans les classes supérieures, on parle aussi peu d'argent. Alors c'est très français de peu parler d'argent, de le considérer comme un sujet tabou. Mais dans les classes supérieures, même si l'argent est peu évoqué, tout est quand même codé, codifié par cette variable. Parce que l'argent, c'est ce qui permet d'avoir un lieu de vacances assez recherché, de financer des études, de financer certains loisirs, de financer certaines habitudes de consommation. Et dans les classes supérieures, même si on ne montre pas l'argent, l'argent est tout de même quelque chose de très maîtrisé. D'ailleurs, il y a un rapport différent à l'argent dans la consommation. Souvent, quand les classes populaires et les classes moyennes vont regarder le prix, les classes supérieures vont plutôt regarder la valeur. Et dans ces milieux sociaux, il n'est pas rare, il est même courant que les enfants reçoivent une éducation financière, notamment afin de... préserver le patrimoine qui leur sera transmis, ce qui n'est pas le cas dans les classes moyennes ou les classes populaires. Ce sujet, je regardais un reportage récemment sur la famille Mulliez, donc la famille qui est à la tête des magasins Leroy Merlin, Décathlon, Auchan, et un des membres de la famille expliquait qu'à l'âge de 12 ans, son père lui avait Et... expliquer comment on remplissait un livre de contes. Bon, c'est un exemple extrême parce que c'est une famille qui est extrêmement riche, mais ça montre quand même que le rapport à l'argent est vraiment différent parce qu'on habitue les enfants à un âge assez jeune à s'approprier ces sujets. Et donc ce tabou vis-à-vis de l'argent dont je parlais... au final il n'est pas propre à une classe sociale, c'est juste qu'en fonction de la classe il change de forme. Le problème avec ces tabous et ces freins qu'on a vis-à-vis de l'argent, en particulier si vous venez de classe populaire ou de classe moyenne, où l'argent est plutôt vu comme quelque chose de sale, c'est que ça crée des freins invisibles vis-à-vis de votre progression sociale si vous êtes concerné. Si vous écoutez ce podcast, c'est sans doute le cas. Parce que toutes ces... Ces préconceptions, elles influencent nos comportements et ça peut donner lieu à des comportements d'auto-sabotage comme le fait de ne pas se faire payer à sa juste valeur, de ne pas oser négocier sa rémunération, de ne pas oser demander une augmentation. ça peut amener à refuser des promotions, à refuser des opportunités parce qu'on a une certaine loyauté envers son milieu et donc... accéder à un niveau de revenu plus élevé nous placerait dans une position, dans la position du riche, qui a été décriée dans notre famille. Et on s'en prive par peur d'être exclu, par peur d'être jugé. Alors, chez les femmes, c'est encore pire, parce que la réussite est encore plus... La réussite financière est encore plus taboue. La femme riche, elle a vraiment mauvaise presse dans l'inconscient collectif. Elle est vue comme une femme... comme une femme vénale qui profite de l'argent durement gagné par son mari, ou alors c'est une femme frivole qui dépense tout son argent en shopping. En somme, la femme riche, c'est une personne superficielle, cupide ou au mieux inconsciente. Et ne parlons même pas des femmes qui investissent, on en voit très peu. Dans l'imaginaire collectif, l'investisseur est plutôt un homme, et donc une femme qui investit, c'est par nature suspect ou masculin. Sauf que ces croyances limitantes, c'est comme un plafond de verre invisible. Vous voyez la lumière, vous voyez l'argent, vous croyez que vous pouvez y accéder, mais dès que vous voulez saisir votre part du pactole, dès que vous voulez y accéder, vous vous cognez à ces phrases que vous avez entendues maintes et maintes fois, ces phrases qui disent « ce n'est pas pour nous » , « ce n'est pas de notre niveau » , « ce n'est pas notre monde » , « ne fais pas de vagues » , « tu as changé depuis que tu gagnes plus » . Contente-toi de ce que tu as, l'argent ne fait pas le bonheur, les riches sont tous des pourris. Et ce plafond, souvent, on se l'auto-inflige en croyant se protéger, on croit qu'en ne devenant pas riche, on va rester authentique, on va rester nous-mêmes, et qu'inversement, en devenant riche, on risque de se perdre, on risque de perdre nos amis, et de devenir une mauvaise personne, parce qu'on a toutes ces croyances qui nous empoisonnent. Et ça se voit à travers des exemples concrets. J'en ai parlé, les personnes qui refusent une promotion parce qu'elles ne se sentent pas prêtes à assumer des responsabilités alors que peut-être c'est le niveau de salaire qui va avec qui les bloque. Ou alors des entrepreneurs, c'est plutôt le cas des femmes souvent, qui fixent des tarifs trop bas par peur de paraître prétentieuses ou d'en demander trop. Pour ma part, j'ai eu un rapport à l'argent assez compliqué. du fait de mon héritage familial, justement. Déjà parce que j'avais une conception de ce qu'était la richesse ou de ce qu'était un revenu normal à cause de mon référentiel familial. Quand j'ai commencé ma carrière professionnelle, j'ai assez rapidement commencé à gagner plus que mes deux parents réunis. Et à ce moment-là, j'ai eu une sorte de sentiment de réussite parce qu'à un jeune âge, vers l'âge de peut-être 22 ans, je gagnais plus que mes deux parents réunis. Sauf que ce niveau de revenu, il n'était pas exceptionnel. On était, si je prends les données de l'INSEE, c'était un revenu qui me plaçait en tant que personne seule dans la classe moyenne. Donc j'étais loin d'avoir atteint la richesse ou l'aisance financière. Première croyance limitante. Et effectivement, j'ai été assez vite rattrapée par la réalité puisque ce niveau de revenu ne me permet pas... pas non plus de vivre comme un nabab. Et puis, avec ce premier revenu, j'ai aussi eu une relation de compensation à l'argent. Parce que depuis toute petite, mes parents me répétaient qu'on n'avait pas les moyens de s'acheter telle ou telle chose, on n'avait pas les moyens de partir en vacances dans certains lieux. Mes parents m'ont dit, on n'a pas les moyens de t'envoyer faire des études ailleurs que... là où on habite. Donc j'ai grandi avec cette idée qu'on n'avait pas les moyens. Et donc dès que j'ai commencé à gagner ma vie, j'ai eu une relation de compensation avec cet argent que j'avais gagné, et je me suis mise à dépenser plus que de raison pour me prouver que j'avais réussi, que j'avais les moyens. J'avais une manière de dépenser qui ressemblait à une sorte d'exutoire, pour me faire plaisir après des années de privation pendant mon enfance et pendant mes études. Je vous donne cet exemple très personnel, mais de manière générale, j'aimerais que vous reteniez que ce que vous croyez sur l'argent n'est pas forcément une vérité absolue, ce n'est que votre perception, qu'il en existe d'autres, mais que ces croyances, elles ont une véritable influence sur la manière dont vous vous autorisez à le recevoir, à le négocier, et à la manière dont vous le dépensez et dont vous l'investissez. Et en l'occurrence, ces croyances que vous avez vis-à-vis de l'argent, elles peuvent tout à fait... se déconstruire, mais cela nécessite un certain travail sur soi, une forme de travail d'introspection. Je ne vais pas m'étendre sur ce sujet dans ce podcast, mais en tout cas je vous invite encore une fois à aller écouter les épisodes du podcast Richissime, vous en apprendrez beaucoup sur ce sujet.
Alors vous vous demandez sans doute comment est-ce qu'on associe argent et élégance, ou du moins... Est-ce que c'est possible de commencer son ascension sociale, de devenir plus élégant, quand on n'a pas ou peu d'argent ? J'ai récemment lu des interviews d'influenceurs et d'influenceuses qui se positionnent sur le créneau « élégance, bonne manière » qui clamaient qu'il n'y avait pas besoin d'argent pour être élégant. En l'occurrence, ces personnes avaient émis cet avis par rapport à des commentaires d'abonnés qui leur disaient oui mais il faut de l'argent pour aller dans ce restaurant où tu es, pour aller s'offrir cette robe que tu portes pour s'offrir ce costume que tu arbores Bon, on va être honnête et on va arrêter de se mentir. Il ne faut pas oublier que les bonnes manières, ce n'est rien d'autre que l'habitus, que le comportement de la classe supérieure. Et donc si vous voulez vivre dans un environnement où les personnes ont les habitudes que vous voulez pratiquer, il va falloir changer de classe sociale. Et pour cela, il faut de l'argent. Je pense... que ce n'est pas être honnête avec les personnes et c'est mon parti pris que de dire qu'on n'a pas besoin d'argent pour être élégant. Bien sûr qu'on peut pratiquer les bonnes manières sans argent. Mais à quoi est-ce que ça sert de pratiquer les bonnes manières si personne autour de vous ne les pratique ? À quoi ça sert de bien savoir tenir vos couverts si toutes vos sorties restaurant avec vos amis, elles se font au McDonald's ? À quoi ça sert d'être habillé avec... des jupes plissées et des chaussures à talons si vous habitez à la campagne et que tout le monde porte des jeans et des bottes. C'est caricatural. Mais si vous voulez appliquer les règles de l'élégance qui ne sont rien d'autre que les habitudes des classes les plus aisées de notre société, il va vous falloir de l'argent. Ce n'est pas honnête que de dire le contraire. Il y a aussi autre chose à prendre en compte. En fonction de la classe sociale, à laquelle on appartient. On habite potentiellement des villes ou des quartiers où les loyers sont plus élevés, où le prix de l'immobilier est plus élevé. On doit aussi porter certains types de vêtements, avec certaines coupes d'une certaine qualité. Sur le plan social, on retrouve ses amis dans certains types de restaurants qui demandent un peu de moyens. Et on part aussi en vacances dans certains types d'hôtels. Dans la classe supérieure, on ne part pas en vacances camping ou dans des Formule 1. Et donc pour ça, il faut indéniablement de l'argent. Sans compter que, vous voyez, je finis de taper sur les influenceurs, sans compter que les influenceurs qui vous disent, qui prétendent qu'il n'y a pas besoin d'argent pour être bien habillé, n'oubliez pas que souvent, leurs vêtements, ils se les font offrir. Ils se les font payer par des marques via des collaborations commerciales. Donc, c'est bien beau de parler d'élégance, de... porter des vêtements qu'on a reçus gratuitement, mais il ne faut pas oublier que ça nécessite un minimum d'argent. C'est comme vouloir faire de l'élégance sans argent, c'est comme apprendre à jouer au golf dans son salon. Vous aurez beau lire et regarder toutes les vidéos pour avoir une belle posture et avoir le meilleur swing du monde, mais à un moment, il va falloir aller sur le terrain. Et l'accès au terrain, malheureusement ou heureusement, il est payant. Et d'ailleurs à ce sujet, j'ai souvent des abonnés qui m'écrivent, qui me disent qu'elles portent des vêtements plus raffinés, qu'elles s'efforcent d'adopter une posture plus soignée, mais que dans l'environnement dans lequel elles vivent actuellement, que ce soit leur environnement professionnel ou familial, elles se sentent constamment en décalage. elles sont jugées, elles sont moquées parce qu'elles adoptent des codes sociaux alors c'est très bien ce qu'elles font mais malheureusement elles adoptent des codes sociaux qui ne sont pas ceux du milieu dans lequel elles sont. Elles ont les codes sociaux du milieu dans lequel elles voudraient être. Pour vous parler de mon expérience personnelle, quand j'ai commencé à fréquenter certains milieux plus prestigieux que ceux que j'avais connus jusque-là, donc pendant mes études à Sciences Po, puis mes premières expériences professionnelles, j'ai travaillé en ambassade, je me suis rendue compte que, alors ce n'est pas tant le prix des vêtements qui compte, mais Ce qui pèse le plus dans le budget, c'est l'entretien du vêtement. Parce que quand vous portez un costume ou un tailleur, il faut l'emmener au pressigne. Vos chemises, vos vêtements, ils doivent être repassés. Et si vous ne voulez pas y passer votre vie, il va falloir employer une femme de ménage. Et ça, ça demande certains moyens. Alors, ce n'est pas aussi cher que ce qu'on pense, mais ça demande quand même certains moyens qu'on n'a pas forcément. quand on gagne un SMIC ou quand on gagne... Je ne sais pas à partir de quel niveau de revenu ça devient intéressant, mais ça demande un certain budget. Donc l'argent, ça ne remplace pas l'élégance. L'inverse n'est pas vrai non plus. L'élégance ne peut pas remplacer l'argent. Mais l'un et l'autre se complètent. et l'argent permet à l'élégance d'exister dans un environnement qui reconnaît ce code social, qui valorise cette élégance et qui la nourrit.
J'aimerais aborder un dernier point, un quatrième et dernier point sur comment parler d'argent. Parce que... L'argent est un sujet tabou précisément parce qu'on n'ose pas en parler. Sauf que l'élégance, ça ne signifie pas nécessairement fuir tous les sujets qui ont trait aux finances. Le savoir-être, c'est aussi aborder les sujets d'argent avec tact, lucidité et précision. La raison pour laquelle c'est mal poli de parler d'argent, c'est parce que c'est un sujet profondément intime. On l'a vu. Ça dit quelque chose de nous, non seulement de notre classe sociale, mais aussi de notre psychologie, de notre histoire, de nos croyances. Et donc on n'aborde pas ce sujet avec n'importe qui. En l'occurrence, comme c'est un sujet intime, on n'en parle qu'avec des amis intimes. Mais aussi dans d'autres contextes, notamment dans certains cercles où parler d'argent n'est pas du tout mal vu. Notamment les cercles d'entrepreneurs et d'investisseurs. puisque c'est un peu la raison d'être de l'activité de ces personnes. Mais dans ce cas-là, on va parler d'argent plutôt en données concrètes. On va parler de chiffre d'affaires, de marge, de rentabilité, d'investissement, de tarifs et aussi d'impôts. Et dans ces milieux, souvent quand on parle d'argent, on s'imagine demander le salaire de quelqu'un. Mais justement, dans ces milieux-là, le salaire, ce n'est pas une donnée importante parce que le salaire veut tout et rien dire. Et dans ces milieux, parler d'argent, c'est une évidence, c'est synonyme de stratégie et certainement pas de vanité. Et d'ailleurs, on parle d'argent en termes de données brutes et on ne parle pas d'argent par rapport à ce qu'on aurait acheté en solde. Alors, il y a quelques bonnes pratiques quand même à connaître et à appliquer pour parler d'argent avec élégance. Déjà, c'est assez malvenu de demander frontalement à une personne combien elle gagne. Si elle a envie d'en parler, elle vous le dira d'elle-même. Ensuite, et souvent on se dit, si je ne peux pas savoir combien une personne gagne, je vais lui demander combien elle a payé tel objet. C'est encore une chose à ne pas faire. On ne demande jamais à quelqu'un, dans les règles de savoir-être, on ne demande jamais à quelqu'un quel prix il a dépensé pour acheter un objet. Si jamais vous êtes curieux... Vous demandez à Google. Internet, c'est tout. Vous n'avez pas besoin de demander aux personnes. Peut-être que ça va les gêner. Peut-être qu'elles ont mis un prix élevé sur lequel elles n'ont pas envie de communiquer. Peut-être qu'elles ont mis au contraire un prix très bas pour lequel elles ont honte. Donc ce n'est pas approprié de demander combien une personne a déboursé pour s'offrir un objet. un objet. Et dans le même registre... C'est très malvenu de se vanter d'avoir dépensé telle ou telle somme d'argent dans un objet. Parce que ça peut passer pour de la ventardise, parce que ça peut mettre mal à l'aise certaines personnes dont vous ne connaissez pas les revenus et peut-être que vous les mettrez dans une situation de gêne ou d'embarras. Voilà, ce sont quelques règles simples à connaître sur ce sujet. Il y a aussi une question de contexte. nationales, puisque en France c'est tabou de parler d'argent, mais par exemple dans les pays anglo-saxons et je pense notamment aux Etats-Unis, l'argent n'est pas du tout un sujet tabou et les personnes sont assez ouvertes sur le fait de parler de son salaire, de sa rémunération ou de son patrimoine. Donc vous pouvez prendre moins de précautions avec une personne qui est originaire des Etats-Unis. Donc au final, on voit bien que ce n'est pas parler d'argent qui est vulgaire, c'est plutôt... l'intention, la manière et l'interlocuteur. Parler d'argent, pourquoi pas, mais faites-le pour échanger, pour comprendre, pour inspirer ou pour transmettre, et surtout dans le bon contexte. Mais ne parlez jamais d'argent dans le but d'écraser, d'impressionner ou d'humilier quelqu'un. C'est là qu'on franchit une ligne rouge, celle de l'impolitesse tout simplement.
J'en viens à la fin de cet épisode. Et j'aimerais que vous reteniez quatre idées. La première, c'est que l'argent, c'est un marqueur social, certes parce qu'il est corrélé à la profession qu'on exerce, mais ce n'est pas le seul. Ce n'est pas tant le revenu que vous avez, mais la composition de ces revenus, qui fait que vous êtes dans telle ou telle catégorie sociale. Et ensuite, c'est ce que vous faites de cet argent. Ce n'est pas tant... Combien vous gagnez, mais comment vous le dépensez, ou plutôt comment vous le gardez. Qui va vous situer, qui va véritablement vous situer socialement, même si la statistique économique n'en parle pas. Ensuite, la deuxième idée, c'est que les croyances sur l'argent, nous en avons tous et toutes, et elles sont le produit de notre éducation. Elles sont héritées de nos parents, de notre environnement social et familial, mais nous avons aussi le pouvoir de les interroger, de les questionner et de les dépasser. Troisième idée, c'est que l'argent, ça n'est pas l'ennemi de l'élégance. Bien au contraire, c'est un levier, c'est un indispensable. C'est un outil qui va vous permettre de vous rapprocher du style de vie, du réseau, de l'environnement culturel que vous souhaitez fréquenter. Et enfin, quatrième idée, parler d'argent avec élégance, c'est possible, mais il faut choisir le bon moment, le bon ton, le bon cadre et le bon interlocuteur. Et pour bien conclure cet épisode, j'aimerais que vous... vous posiez cette question. Quel est votre rapport à l'argent et quelles sont les croyances que vous entretenez à propos de ce sujet ? Quelles croyances vous avez possiblement héritées de vos parents, de votre environnement ? Quelles sont les remarques que vous entendez régulièrement autour de vous à propos de l'argent ou des personnes riches ? Est-ce que vous êtes mal à l'aise quand on parle d'argent ? Et si oui, pourquoi ? Quelle est votre définition de la richesse financière, de l'aisance financière ? Je vous ai dit une question, mais en fait, une question on appelle toujours une autre. Je vous invite à avoir ce petit moment d'introspection et à vous demander quel est votre rapport à l'argent, quelles sont les croyances que vous avez et comment est-ce que vous pourriez les questionner.
Dans tous les cas, je vous remercie infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si vous avez apprécié cet épisode, je vous encourage, je vous invite à laisser une note et un avis 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify. C'est vraiment ce qui aide à faire connaître ce podcast. N'hésitez pas à venir me parler de ce sujet, de cet épisode s'il vous a plu. Vous pouvez me retrouver sur... Instagram, c'est tout simplement Ascension Social et quant à moi il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée où que vous soyez et je vous dis à très bientôt pour le prochain épisode d'élégance et ambition