- Speaker #0
bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui on va parler d'un sujet un peu plus personnel que d'habitude où je vais aborder une période pas si lointaine de ma vie professionnelle où je me sentais pas très bien dans mon poste j'avais on va dire un mal être pour dire les mots bons J'étais quand même au bord du burn-out, même si on est d'accord, je ne suis ni psychiatre ni psychologue pour définir que c'était un burn-out, mais en tout cas, c'était un vrai mal-être. Et puis, à l'époque, pour m'en sortir, j'ai fait appel à une coach et elle m'a sorti d'affaire. Et c'est mon invité de cet épisode. Oui, oui. Bonjour Karine.
- Speaker #1
Bonjour Pascal.
- Speaker #0
Alors, plusieurs choses avant de commencer. Donc, le sujet du jour, c'est quand tout va mal. en avant-vente. Alors ça n'a pas l'air d'être drôle comme ça, comme sujet, mais on peut aussi l'aborder de manière joyeuse et positive, comme d'ailleurs les sessions que j'ai pu faire avec Karine. Et donc cet épisode ne sera pas triste et il sera même joyeux. Et puis, spoiler alert, ça va beaucoup mieux maintenant pour moi. Donc restez bien jusqu'à la fin parce que c'est quand même un happy end. Je m'appelle Pascal Gouelo et je suis tombé dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencé comme pre-sales consultant chez mon premier éditeur au siècle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expériences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, je vais aussi à la rencontre des hommes et des femmes qui aident les avant-ventes. Et aujourd'hui, on a la chance d'avoir Karine. Dernière chose, n'oubliez pas de vous abonner à la newsletter pour recevoir les bonus. Allez, c'est parti, en avant-vente ! Alors, pourquoi j'ai voulu faire cet épisode sur le mal-être, ou plutôt même, on peut dire, le bien-être au travail ? Parce que je croise de plus en plus de personnes, de collègues, d'anciens collègues dans l'édition de logiciels qui sont dans des situations inconfortables, qui sont à mon avis proches du burn-out ou en tout cas qui en ont tous les symptômes apparents. Et je me sens assez désarmé en fait pour les aider ou alors même pour les orienter vers des personnes qui pourront les aider. Donc, comme j'ai moi-même affronté ce genre de situation, j'ai voulu faire cet épisode pour vous aider. Si vous traversez des moments difficiles en ce moment, vous ne voyez pas le bout du tunnel, vous remettez en question, ou alors vous voyez un collègue qui a ce genre de signe apparent, vous pouvez aussi l'aider. Et comme on a la chance d'avoir comme invité Karine, Donc comme je disais, on va parler de bien-être au travail, on va parler de joie de vivre. Et comme quand je faisais mes séances avec elle finalement, où c'était pas triste, on se sortait de situation, mais avec le sourire, en prenant du recul. Alors Karine, elle cite souvent Alexandre Astier, n'est-ce pas ? Et qui dit La vie est trop courte, si ton boulot t'emmerde, il serait peut-être temps de décarrer. Donc, Carrie, est-ce que tu peux commencer par te présenter ?
- Speaker #1
Oui. Alors, Alexandre Astier, mon maître à penser. Moi, je vois les personnes, les vidéos d'Alexandre Astier ne font pas l'effet.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Si ça ne suffit pas, parce que parfois, ça peut plus pire. Mais si les vidéos d'Alexandre Astier ne suffisent pas, alors effectivement, derrière, je peux accompagner des personnes en coaching.
- Speaker #0
Donc, premier conseil, écoutez. Les vidéos d'Alexandre Astier. Et ensuite, si ça ne va toujours pas mieux, Karine peut intervenir.
- Speaker #1
En tout cas, moi, j'ai 100% des personnes qui viennent me voir, c'est qu'elles n'ont pas réussi à se débrouiller toutes seules. Et donc, elles viennent demander de l'aide. Et c'est un peu, j'imagine, le sujet d'aujourd'hui, celui que tu as envie d'aborder, c'est demander comment on fait pour demander de l'aide ou est-ce que même on y pense à demander de l'aide ? Mais oui, moi, j'interviens à un moment où les gens forcément ne se débrouillent pas tout seuls. Et donc, on a toujours besoin de quelqu'un, moi-même. Les coachs, les thérapeutes, les psys ont des superviseurs et c'est très bienvenu. Donc, on n'est pas des super héros. Moi, je me fais accompagner. Et superviser aussi.
- Speaker #0
D'accord. Alors, est-ce que tu peux quand même te présenter et notamment nous parler aussi d'une passion que tu as ? Et on en reparlera après parce que ça fait partie aussi de toi. Tu ne distingues pas le pro, le perso, tout ça, c'est toi.
- Speaker #1
C'est-à-dire que moi, je ne fais pas la distinction. C'est-à-dire que j'ai deux doubles, triples casquettes. Alors, on appelle ça aujourd'hui… Ça y est, c'est moche. Mais on appelle ça des slasheurs. Pour un nom pour tout. Donc moi, je me présente quand on me demande ce que je fais. Et d'ailleurs, sur LinkedIn, je me présente comme ça. Chanteuse sur scène et coach en coulisses.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
J'ai cette double casquette. Les deux sont des passions. C'est pas j'ai un métier qui est le coaching et à côté, j'ai une passion qui est la chanson. Mes deux passions sont la chanson, la musique, le cinéma et les humains. Et pour accompagner les humains, j'ai choisi cette voie qui était le coaching, qui n'était effectivement pas de la thérapie, parce que tu as parlé de burn-out tout à l'heure. Et donc moi, j'accompagne des personnes qui seraient éventuellement après, qui vivent une situation de burn-out et qui viennent me voir après, des personnes qui seraient en train de glisser vers le burn-out. Mais ça pareil, je suis entourée de personnes compétentes pour accompagner des psychologues, des thérapeutes. Quand ce n'est plus de mon ressort ou pas de mon ressort, j'ai un réseau qui me permet d'aiguiller des personnes plus facilement, si effectivement je sens que, ou des médecins, qu'elles sont dans une situation de burn-out. Parce que quand on commence à parler de burn-out, c'est un peu la chasse gardée. En tout cas, c'est de dire je ne suis pas... psychologue ou médecin, ça ne veut pas dire que je ne peux pas accompagner des personnes qui sont dans un mal-être, parce que c'est souvent ce que je fais. Mais tu parlais de burn-out tout à l'heure, en tout cas, dans ta bouche à toi, tu pourras peut-être nous expliquer ce que toi, tu mets dans burn-out.
- Speaker #0
Oui, parce que c'est un peu un mot fourre-tout, comme moi-même, je ne suis pas médecin, je ne suis pas psychologue, je ne suis pas psychiatre, que je définis avec des symptômes, avec des choses comme ça, mais... et qui, je pense, résonne chez beaucoup, en fait, ce mot-là. Maintenant, est-ce que c'est exactement ça, est-ce que c'est exactement le bon mot ? Je ne sais pas. Et effectivement, je peux vous raconter mon histoire. Alors, juste avant, en fait, comment on s'est connus ? On s'est connus il y a une quinzaine d'années et j'en avais parlé lors d'un épisode puisque c'était à une époque où j'ai fait un bilan de compétences. et j'avais eu le choix entre trois ou quatre coachs. Je t'avais choisi puisqu'il y avait un feeling qui était passé, quelque chose. Et je me suis aperçu aussi qu'après, que c'était important qu'on s'entende bien, qu'on soit sur la même longueur d'onde, qu'on rigole ensemble pour faire tout ce voyage, finalement, de bilan de compétences.
- Speaker #1
Je te coupe là parce que c'est vraiment fondamental. C'est des binômes, c'est des rencontres. Et ça se fait ou ça ne se fait pas. Et c'est important d'aller en voir plusieurs. Quand tu dois faire de toute façon, ça fait partie du protocole du bilan de compétences, c'est d'aller voir plusieurs cabinets et de choisir la personne avec qui tu te sens de raconter pendant un certain nombre d'heures, en l'occurrence 24 heures de bilan de compétences sur 4 mois. Si tu ne te sens pas avec la personne, ça ne sert à rien. Donc, c'est important d'aller en voir plusieurs, mais même des psys. C'est des combinaisons, des rencontres. Moi, je suis formée à la systémique. Donc, c'est vraiment des interactions qui se font ou qui ne se font pas. Donc, si tu ne sens pas une personne, il faut des carrés.
- Speaker #0
C'est ça. Et puis, au-delà, on parle de feeling, on parle de sentir de personne, et puis on parle aussi de confiance. Parce que dans ces moments-là, dans le bilan de compétences et... Encore plus quand il y a des moments difficiles, on se confie et se confier à un coach, le but aussi, c'est de dire les choses et pas de rester superficiel. Donc, il y a cette échange qui doit se faire.
- Speaker #1
Donc, l'entretien préalable et qu'il y a aussi en coaching dans certains cas de figure, c'est fondamental. C'est vrai que parfois, les personnes n'osent pas se dire, je me suis… Déjà, c'est extrêmement… difficile parfois et courageux de se dire je vais aller rencontrer quelqu'un me faire aider moi je dis toujours aux personnes dès lors que vous prenez votre téléphone et que vous passez votre premier coup de fil pour un entretien préalable, vous êtes déjà dans une démarche. Vous avez déjà décidé, appelons ça comme on veut, de prendre les choses en main, de prendre votre avenir en main, de vous faire aider. Et ça, c'est déjà la moitié du chemin. Et donc, les personnes, dès qu'on les a au téléphone, elles sont déjà dans une démarche. Et puis après, une fois qu'on se rencontre, il se trouve que nous deux, la rencontre s'est faite.
- Speaker #0
La preuve, je t'ai recontacté. Il y a quelques années, et vous allez peut-être vous reconnaître dans mon expérience personnelle, alors pour vous donner un peu de contexte, il y a quelques années, j'ai eu un changement de manager que je n'avais pas voulu, que je n'avais pas choisi, au gré des réorganisations. De temps en temps, on se retrouve un peu parachuté dans des départements, dans des fonctions. Alors je parle de fonction aussi parce que c'était un nouveau poste. une description de poste qui était assez vague, un objectif pas plus clair. Et puis, perte de soutien de mon réseau aussi. C'était un poste à l'international. Il y a aussi, je pense, cette culture selon les personnes à qui on s'adresse. Moi, c'est plutôt en Europe, mais ça va jusqu'à... l'un des anglais, qui la manière de communiquer, de dire les choses qui ne sont pas exactement les mêmes. Et puis, on est aussi quand même, alors moi je le suis, dans une génération où on reste plutôt dans une entreprise, en fait, à résoudre les problèmes, plutôt que d'émissionner quand il y a un souci et d'aller voir ailleurs. Donc, on s'obstine un peu. à essayer de résoudre, mais s'obstiner, c'est presque aussi de temps en temps s'enfoncer. Donc c'est là aussi où on a besoin de soutien, où moi j'avais besoin de soutien. On est dans le soft, la tech c'est passionnant, c'est toujours en évolution, on parlait du cloud avant et encore jusqu'à maintenant, on est sur l'intelligence artificielle, demain ce sera encore autre chose. Donc toujours curieux d'apprendre, mais aussi... toujours obligé de se mettre à niveau sur des sujets. Donc un aspect en fait très intéressant de ces métiers, mais l'envers du décor, c'est qu'on est quand même dans des entreprises privées, avec toujours plus de croissance, toujours plus de rendement, dans des contextes aussi de réorganisation comme moi je l'étais. Et puis, un milieu concurrentiel, entre collègues aussi, parce que dévoiler des faiblesses, ce n'était pas facile non plus. Donc, pour revenir à mon cas, malgré ma séniorité, mon expérience, j'avais perdu en fait mes repères. Alors, comment ça s'est caractérisé pour moi ? Déjà, il y avait des signes extérieurs qui étaient, par exemple, j'avais du mal à me lever le matin. D'accord ? Alors, on passe de plus envie de se lever le matin à c'est plus possible de se lever le matin. Donc là, tout d'un coup, on se dit on ne va plus pouvoir avancer. Donc, on est fatigué, des troubles du sommeil. On essaye de se reposer le week-end. Mais en fait, moi, dans mon cas, je compensais par travailler aussi le week-end et travailler comme un dingue, donc sans se reposer. Et puis, je pensais aussi au boulot 24 heures sur 24. tout ça qui tourne en boucle. Il y a aussi l'aspect où il n'y a plus rien qui n'est rationnel en fait. C'est-à-dire qu'un tout petit événement devient un énorme problème. Donc par exemple, au niveau pro, j'avais l'impression que je n'avais plus rien faire dans mon job. Pourtant, j'ai une expérience, une expertise. Et donc, c'était le doute qui s'installait. Un exemple très concret, c'est écrire un mail. ça devient difficile parce que moi je visais la perfection qui n'existe pas et donc je refaisais mon mail 20 fois pour un truc qui me prend d'habitude deux minutes donc une perte de temps enfin du temps gaspillé comme ça en fait ça peut être aussi quand on prépare une présentation powerpoint par exemple puisque mon métier est quand même de faire des présentations et quand on commence à écrire un titre le titre d'un slide et qu'on le fait une fois, deux fois, trois fois, dix fois, on rechange en utilisant le dictionnaire des synonymes. On voit bien que là, ce n'est pas un comportement normal. Ou alors, moi par exemple, à chaque fois que j'ouvrais ma boîte email, je me disais, mais alors qu'est-ce que je vais me récupérer comme problème ? Tout était tourné comme s'il n'y avait plus que des problèmes. Par exemple, et on en avait parlé Karine ensemble, tu m'avais dit... quand ça se passe bien, en fait, comment ça se passe. Par exemple, un rendez-vous client, une présentation ou autre. Et en fait, j'étais incapable de décrire comment ça se passait bien. Pourtant, c'était 95% de mes rendez-vous qui se passaient bien. J'étais incapable de les décrire. Et quand tu me demandais, et quand ça s'est mal passé, alors là, je te disais, minute par minute, je savais exactement. Donc voilà, c'était mes... mes symptômes, mes caractéristiques externes pour moi. Je ne sais pas si toi, dans les personnes que tu vois, Karine, ça reflète ce que tu vois ou il y a aussi peut-être d'autres caractéristiques qui émergent et qui font que les gens ont un mal-être.
- Speaker #1
Tu as dit plusieurs choses. Évidemment, tu n'es pas unique. C'est pour ça que je prends souvent plein d'exemples, parce que les gens après se les approprient ou pas, mais ça fait toujours du bien de savoir que ça arrive à d'autres.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
On se sent très isolé, comme tu disais, montrer ce que toi tu appelles des faiblesses. C'est un peu chez des personnes comme toi, ou comme d'autres, c'est un peu compliqué. Donc de savoir déjà qu'on n'est pas tout seul à vivre ce truc-là, ça fait déjà parfois du bien. Et ce que tu décris, je rencontre beaucoup de personnes De toute façon, comme je t'ai dit tout à l'heure, je ne rencontre que des personnes qui, à un moment donné, se trouvent confrontées à des problèmes, se trouvent coincées, bloquées. Et comme tu disais, refaire le titre 50 fois de suite, ne pas oser envoyer un mail, c'est assez caractéristique de quelqu'un qui a effectivement perdu confiance en lui. Et donc, quand tu me dis, j'ai essayé de regarder, et quand ça se passe bien, comment ça se passe, Typiquement, des choses qu'on fait en coaching, c'est assez basique. Mais tu n'as pas accès à ça quand tu ne vas pas bien. Donc, il faut trouver des moyens un peu détournés d'éclairer effectivement quand ça se passe mieux, comment ça se passe, ce qui n'est pas forcément évident puisque toi, quand tu arrives avec ta multitude de problèmes, tu as envie de les exposer. Je te disais, j'ai été formée, je me suis formée à la systémique et à l'approche narrative. parce que ça correspondait précisément à ma façon d'envisager le monde, d'envisager les interactions. Et donc, j'ai trouvé, aussi de pratiquer, les approches qui pourraient m'aider à mieux accompagner les autres. Et l'approche narrative en fait partie. Et l'idée, c'est d'externaliser un petit peu les problèmes et en tout cas, d'aller regarder quand ça se passe mieux. sortir un peu les personnes de leur marasme avec lequel elles arrivent. Et quand tu parlais de burn-out, les personnes qui sortent d'un burn-out, elles ont envie d'en parler.
- Speaker #0
C'est pour ça aussi que ton accompagnement est avant, pendant et aussi après.
- Speaker #1
Effectivement. Quand tu l'as vécu, quand tu sens que tu es en train de glisser vers… que ça ne va pas, tu as envie, évidemment, de trouver une oreille attentive pour raconter tes histoires puisque tu disais tout à l'heure, ce n'est pas facile d'échanger au boulot. On n'a pas forcément envie de montrer que ça ne va pas bien. On est toujours de super héros. Donc, quand tu viens voir une personne qui a une oreille attentive, tu as envie de lui raconter tes problèmes, ce qui est logique. Mais à un moment donné, combien on a eu de séances, tous les deux ?
- Speaker #0
On a eu trois. Voilà. Donc, finalement, c'était très court. par rapport à un problème quand même que je traînais depuis plusieurs mois.
- Speaker #1
Et donc, ce qui ne m'arrange pas, moi, finalement.
- Speaker #0
Oui, parce que ton but, en fait, c'est que la personne qui vient te voir n'ait plus besoin de toi.
- Speaker #1
Oui, au moins, il y a deux séances. C'est débile de dire ça, mais effectivement, s'il y a trois séances et que... autonome. Moi, mon but, c'est que les personnes soient autonomes et qu'elles n'aient plus besoin de moi. Alors, c'est sûr que ça me rapporte moins de sous. Et puis, je fais partie de ces personnes qui ne... Alors, voilà, je ne sais pas définir en avance si on va... Tu vas avoir besoin de trois séances, de dix ou de vingt. Ça dépend un peu avec quels problèmes tu arrives. Et puis moi, je ne sais pas faire. Donc, il y a des coachs qui prévoient à l'avance, ça va être dix séances. Parce que parfois, il faut faire des contrats avec les entreprises. Et c'est hyper compliqué. Parce que tu vois, on aurait pu au départ déterminer que, oh là là, vu le problème. Il va falloir un minimum d'hisséances, monsieur, pour le régler.
- Speaker #0
Tu m'aurais bien rassuré, là.
- Speaker #1
En tout cas, je ne sais pas le faire. Parce qu'on construit, c'est aussi un terme de coaching, mais au fur et à mesure. Et donc, on peut imaginer qu'on prévoit un certain nombre de séances. Et puis, si jamais au bout de trois séances, ce pourquoi tu étais venu… tu estimes que le problème est réglé et que tu t'en sors mieux après nos séances, on ne va pas faire.
- Speaker #0
Même si les séances étaient très sympas.
- Speaker #1
On est une joie à la marée. Oui. Mais il n'y a absolument aucune règle. Donc, on peut effectivement, selon l'analyse au départ de pourquoi tu viens, et ça, ça prend un petit peu de temps parfois, de savoir pourquoi la personne vient, quel est son problème et vers où elle a envie d'aller. Ça, ça peut prendre parfois un peu de temps parce que tu peux arriver avec un problème et puis finalement, on le redéfinit un peu ensemble. Mais voilà, dans tout cas, en trois séances, on a réglé le problème. Et donc, ta question, c'était, est-ce que tu rencontres souvent des personnes même type de questionnement ou de blocage que tu avais toi. Alors oui, et le fait d'éclairer différemment, de sortir la personne je parlais de burn-out qui est un peu embourbée là-dedans et qui a envie légitimement de le raconter. Une fois qu'elle l'a brièvement raconté, l'idée, ce n'est pas de la, ce qu'on dit en approche narrative, de la retraumatiser et de la continuer à ce qu'elle baigne dans son problème.
- Speaker #0
À entretenir ça.
- Speaker #1
C'est toujours très subtil, en fait, l'accompagnement. Donc, c'est de parfois prendre un peu des risques, mais en tout cas, de laisser la personne s'exprimer, mais ne pas la laisser s'embourber dans son problème et d'essayer de la remettre un peu à un endroit où ça se passe mieux. Même si au départ, effectivement, il n'y a pas forcément accès puisque toi, tu es bloqué dans tes problèmes. qui te prennent une place, comme tu as dit, tu disais toi, 95% de la place, alors qu'effectivement, quand tu reprends un peu confiance en toi, tu es capable d'aller explorer quand ça se passe mieux. Et effectivement, quand ça se passe mieux, comment tu fais ? Comment tu t'y prends ? Parce que c'est toi le sachant dans l'histoire. D'autant quand j'ai des personnes qui font ton métier. Autant dire que je ne pige rien.
- Speaker #0
Mais ça, ce n'est pas un problème.
- Speaker #1
Voir même, ça pourrait presque être aidant. Parce que du coup, moi, avec ma double casquette, quand j'accompagne des chanteurs, la difficulté, elle est de ne pas se projeter et de ne pas se dire, attends, moi, je sais, puisque moi, ça peut être aidant pour la personne d'avoir l'impression d'être comprise. Par exemple, quand j'accompagne les intermittents du spectacle, ils n'ont pas besoin de me réexpliquer tout le système de l'intermittence. Mais dans ton cas, et dans l'avant-ventre, comme tu m'as dit au début, je t'accompagne en bilan de compétences. Donc, j'accompagne les personnes pour qu'elles puissent formuler dans des mots simples ce qu'elles font. Et surtout, quand c'est complexe, c'est pas mal d'avoir quelqu'un totalement, il ne connaît absolument rien dans le domaine, parce que quand je dis que je ne piche pas, je ne fais pas semblant. C'est de réussir en coaching, en tout cas, parce que le bilan de compétences, peut-être que moi, je l'ai pratiqué pendant pas mal d'années, finalement, et dans une posture de coach, c'est un coaching dont l'objectif récurrent, on va dire, est de construire un projet professionnel et dans mon type d'accompagnement. un projet professionnel au croisement entre beaucoup de choses, entre les envies, après c'est les mots de chacun, mais on est au croisement entre le personnel et le professionnel. une passion qui est la chanson. Et je te disais, les deux sont des passions. Autant j'aime autant accompagner des gens en coaching que de chanter ou alors que le cinéma. J'ai croisé un peu toutes mes passions. Et donc, c'est ce qu'on va un peu chercher en bilan de compétences. Donc, c'est un coaching dont l'objectif est de construire un projet professionnel qui convienne à la personne.
- Speaker #0
Mais ça, c'est… Mais ça, c'est assez normé, tu disais, sur 24 heures et bien défini. Là, on est plutôt dans un accompagnement, comme je l'ai fait il y a quelques années avec toi, où on va être, comme on le disait, sur une durée où on ne sait pas. Et puis, après ce que je repensais à quelque chose, tu n'as pas dit aussi, alors tu ne connais rien, c'est ce que tu as dit dans mon… Tu as quand même accompagné beaucoup… de gens qui étaient dans l'édition de logiciel aussi. Donc, je pense que…
- Speaker #1
C'est pas grave. Je me suis souvent posé cette question, on se la pose, est-ce que finalement, il faut avoir vécu les choses pour mieux les comprendre ou au final, on est… Alors, je n'ai pas de réponse à ça. D'ailleurs, j'ai de réponse à pas grand-chose. Donc, j'accompagne. Ce qui est intéressant, c'est que les autres… c'est les réponses des personnes que j'accompagne et de les guider vers éclairer leur avenir, leur devenir mais moi ce que mes opinions ne sont pas mieux d'être même si on n'est pas des robots mais je n'ai toujours pas d'avis tranché sur est-ce qu'il vaut mieux connaître le domaine ou pas c'est une façon aussi de se positionner parfois marketing... J'ai bossé tant d'années dans l'édition de logiciel et je deviens coach. Donc, j'accompagne des gens, ce qui paraît assez logique parce qu'après, c'est le réseau que tu as. Mais si je suis vraiment honnête, finalement, en tout cas, j'ai le sentiment que c'est plutôt aidant d'être vraiment complètement vierge de toute connaissance d'un domaine. Parce que quand je coache des chanteurs, j'essaie vraiment… C'est une difficulté, mais on est aussi supervisés, nous les coachs, de projeter le moins possible mon expérience.
- Speaker #0
Oui, et puis de ne pas prendre presque la casquette du consultant et pas du coach où tu donnerais des conseils, alors que là, c'est vraiment le miroir ou la personne qui te renvoie. Après, il y a quelque chose que tu n'as pas dit, parce qu'au départ, je parlais de mal-être, mais toi, tu parles plutôt de bien-être. À chaque fois, tu dis c'est un coaching joyeux.
- Speaker #1
C'est-à-dire qu'après, ça dépend aussi des personnes. D'où l'importance d'aller choisir une personne avec qui on se sent bien. Ma personnalité fait que je suis joyeuse tout court et je suis la même en coaching et sur scène. J'ai de l'énergie pour dégager. Je fais des blagues. Les séances sont joyeuses parce que c'est quelque chose qui me plaît et je suis toujours fascinée, mais vraiment, par ce que me racontent les histoires des autres. Les personnes me fascinent, leur façon de fonctionner. À chaque fois, j'ai affaire à un nouvel extraterrestre que je ne connais pas, dont j'essaie de ne pas finir des phrases. Et j'essaie de regarder un peu comment la personne fonctionne pour essayer de regarder comment débloquer certaines situations avec elle, tout en sachant que c'est elle qui a la matière. Elle sait finalement mieux que moi ce qui est bien pour elle, mais elle n'arrive pas à le mettre en œuvre. Moi, j'aide à mettre en œuvre et je suis garante du processus, du cadre, mais certainement pas… du contenu, parce que je ne vais pas dire à quelqu'un non, excusez-moi, mais non. La personne sait, en fait, elle me raconte des choses, elle sait, et moi, je suis là pour l'aider à reformuler différemment, à voir les choses différemment et à sortir d'une situation qui ne lui convient pas à différents degrés. Tu disais tout à l'heure, finalement, le mal-être au travail, ça existe. Donc, quand je parle de bien-être, c'est parce qu'on va… On va...
- Speaker #0
pas passer tout notre temps en coaching. Encore une fois, même si la personne a besoin de raconter ce qui ne va pas, on ne va pas passer tout notre temps à re-raconter le truc qui ne marche pas. Mais quand ça marche, comment ça se passe ? Parce qu'en systémique, on va essayer d'arrêter les tentatives de solutions. que la personne ne m'a pas attendu pour essayer de régler ses problèmes. On essaye tous de régler nos problèmes dans la vie. Et à un moment donné, si on fait toujours la même chose, par définition, il ne sera pas grand-chose. Donc, c'est d'arrêter d'essayer de régler ses problèmes tout seul, pour quelqu'un, et bien d'observer, en phase d'observation. dans un premier temps avant d'essayer de changer les choses, de regarder comment la personne s'y prend. Et plus elle a essayé toute seule de régler ses problèmes, et elle l'a fait, elle l'a fait évidemment avec courage, et elle n'y a pas réussi, ça peut parfois renforcer encore plus le problème. C'est-à-dire que non seulement tu n'y arrives pas, tu réessayes. Toi, comme les personnes qui font des régimes, par exemple, ça met en situation d'échec. forcément quand tu fais un régime déjà le mot en lui-même il n'est pas très joyeux et à chaque fois la plupart du temps déjà quand tu es dans une démarche de faire un régime de privé, ça te met potentiellement dans une situation d'échec potentiel qui va arriver et qui va renforcer ma lettre et le problème j'ai encore raté donc voilà c'est ça La bien-être, en tout cas, quand tu disais la joie, après, tu ne décides pas d'être joyeux. Moi, c'est ma façon d'être. Donc, ça peut effectivement dynamiser. Je sais que la personne, par exemple, se sent assez boostée. Mais elle sent boostée, mais l'idée n'est pas non plus de dire j'ai besoin de vous en permanence parce qu'à chaque fois que je fais une séance sur boostée, il y a...
- Speaker #1
Oui, c'est ça. On ne vient pas chercher son shoot d'énergie avec lequel on est dépendant comme un gay.
- Speaker #0
Après, c'est les styles d'accompagnement et des personnalités, les styles de coach que tu vas croiser. Ou bien tu as des personnes qui sont beaucoup moins expressives que moi et moi, j'ai des coachs et aussi des... des psychologues de mon entourage, qui sont des amis, qui n'ont pas du tout la même personnalité que moi et qui sont super, et à qui j'envoie des personnes et qui sont très dans la réserve. C'est vraiment la personne qui sait, en tout cas, qui va sentir ou pas ce dont elle a besoin.
- Speaker #1
Et d'où je raccroche, d'où l'importance, en fait, d'avoir aussi des passions hors de son travail et qu'en fait, ce n'est pas incompatible. de ce qu'on apprend dans ses passions qui peuvent être du sport, de la musique, de tout ce qu'on veut, de pouvoir aussi à un moment les raccrocher à son expérience professionnelle. Tu me parlais par exemple d'un cas qui m'a marqué, c'est le chanteur d'Iron Maiden, donc le groupe d'hard rock, qui est aussi pilote de ligne et champion des scrims.
- Speaker #0
Non mais, tu vois, à un moment...
- Speaker #1
Et en fait, ce n'est pas incompatible de pouvoir être sur la scène à chanter, d'être le lendemain dans un avion de ligne commercial à transporter 400 passagers et de faire aussi de l'escrime avec toute la tenue.
- Speaker #0
Et puis d'être bon.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Au-delà de bon, Iron Man Down, c'est un groupe mythique. Pilote de ligne, c'est vrai qu'il ne pilote pas un petit avion, il est pilote de ligne le gars. C'est improbable. J'ai appris ça et il y a plein d'exemples comme ça. Mais parfois on dit, on ne peut pas tout faire, on va tout faire. J'ai une phrase vraiment extrêmement, très pointue, très intelligente. Attention, plus on en fait, plus on en fait, moins on en fait, moins on en fait. Et la fatigue, quand on fait beaucoup de choses, n'est pas la même. que l'épuisement professionnel de ne pas faire. Charlie Chaplin, il est épuisé dans les temps modernes parce qu'on le coupe de toute responsabilité et le geste, en dehors des douleurs effectivement mécaniques, Mais parce qu'on ôte toute responsabilité, toute initiative à des personnes. Et l'épuisement, il vient d'être moins en fait chose. On a tous vécu ça, d'être allongé sur son canapé, avoir la flemme, et être dans des périodes un peu glauques comme ça, où en plus il ne fait pas beau, tout va mal et on n'a pas… On se dit Ah, j'ai passé encore une journée,
- Speaker #1
là... C'est aussi la même chose, et je suis un parallèle entre les consulteurs avant-vente, les commerciaux. On est à des fonctions où on a une certaine séniorité, on a une autonomie. Il y a des moments où on est à moins envie, mais on peut faire moins de choses. Et je suis assez fan de cette phrase, qui est facile à retenir. Plus on en fait, plus on en fait. Moins on en fait, moins on en fait.
- Speaker #0
pas piquer des intons exactement l'exemple d'Iron Maiden du chanteur est saisissant parce que souvent on dit je ne peux pas tout faire je vais mal faire les choses il vaut mieux faire une chose bien que oui dans certains cas peut-être mais dans d'autres cas peut-être pas on peut aussi faire et en tout cas abuser et abuser des activités qui font plaisir, des activités extra-professionnelles qui ne sont pas d'ailleurs, qui peuvent rester tout à fait extra-professionnelles. Parce que quand tu... De toute façon, la question, quand je dis que je suis chanteuse, par exemple, la première question, et alors t'en vis ? J'en vis partiellement, ça dépend des moments, il y a des périodes où je ne fais que de chanter, il y a des périodes où je suis en stand-by. En fait, moi, je me suis mise à l'accompagnement pour raconter ma vie, mais... J'ai toujours chanté, je me suis toujours mise sur scène, j'ai bossé dans l'audiovisuel, moi je suis passionnée de cinéma aussi, d'où mon truc, c'est Karine arrête ton cinéma, où je chante des chansons de films, des chansons du cinéma. Et puis en 2004, j'ai perdu mon père, j'ai fait un bilan de compétences moi-même, et j'avais deux pistes qui émergeaient, la piste de chanteuse qui était toujours là, et finalement a émergé la piste psychologue. Mais dans le psychologue, après, j'ai taillé dedans. C'était qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Est-ce que j'ai envie de soigner ? Est-ce que j'ai envie d'accompagner dans quel type de domaine particulier ou pas ? Des personnes âgées, des enfants ? Donc, après, on taille là-dedans. Mais je me suis mise à accompagner des personnes dans une période de vie où je me suis questionnée. C'est parfois ça. Il nous arrive des choses dans la vie qui font nous arrêter, nous questionner. Alors parfois, effectivement, c'est par le travail. Ça peut être un licenciement, un plan social.
- Speaker #1
Oui, ça peut être imposé ou ça peut être plus ou moins choisi.
- Speaker #0
Une rupture, un divorce. Enfin, toutes ces choses-là, forcément, on en ressent différent. Et ça peut amener à se questionner aussi son devenir professionnel. Et c'est ce qui m'est arrivé. Et moi, il se trouve qu'à ce moment-là, je n'ai plus pu chanter pendant sept ans. Et donc, c'est là que je me suis formée. Voilà, bilan de compétences, coaching, j'ai repris la psychologie du travail, etc. Mais c'était une période de vie. Et après, la chanson, évidemment, quand on était sur scène, ça ne peut pas revenir, mais moi, en tout cas, quand le deuil a été fait, etc., j'ai eu envie de revenir sur scène, mais de ne pas choisir.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. On te demande, et c'est pour ceux qui nous écoutent, on peut aussi ne pas choisir. Il peut y avoir porosité de soft skills entre les deux ou pas, mais finalement, plus on en fait, plus on en fait. Oui, donc plus on en fait même dans ses loisirs, plus on en fait dans son travail, plus on est actif, on va dire.
- Speaker #0
et abuser des activités qui font plaisir, évidemment, le duo gagnant, ceci, c'est dans ton travail. C'est-à-dire qu'en fait, on va regarder, et moi, je regarde partout dans tous les domaines de la vie, qu'est-ce qui fait que tu prends du plaisir ou d'un seul coup, quand tu le racontes, tu as un peu des étoiles dans les yeux, tu sens bien que les personnes, elles se redressent, elles étaient toutes comme ça, en racontant leurs expériences professionnelles malheureuses. et puis d'un seul coup elle te parle d'une autre activité, c'est plus la même personne. Si, c'est la même en fait. J'ai l'exemple d'une personne qui me racontait son boulot, donc les problèmes relationnels avec sa supérieure hiérarchique. Ce n'est pas le boulot en lui-même, c'est souvent les problèmes relationnels. D'où l'aspect systémique, comment regarder les types de relations qui posent problème et aussi finalement d'autres types de relations dans lesquelles tout se passe très bien. Elle me raconte son parcours professionnel, elle était comptable. Bon, elle aimait bien son boulot, mais au bout d'un moment, elle avait fait un peu le tour des compétences telles qu'elle me les racontait. Moyennement enthousiaste, on va dire. Et puis, elle me raconte que le week-end, elle fait de la danse. Elle est dans une association, d'ailleurs elle a créé l'association, elle fait partie d'une autre, et puis c'est elle qui organise les spectacles, et puis les spectacles, il y en a de plus en plus, et puis elle gère tout ça. C'est carrément une activité en soi. Et elle est passionnée, elle est passionnée de danse, et elle le transmet aujourd'hui. Donc quand elle me raconte, et pour elle c'est extra-professionnel, et à la limite elle n'allait même pas me le raconter. Non, parce qu'elle était venue faire... Bien sûr que si. Et comment injecter ? Alors tu dis ou pas, mais en tout cas, l'état dans lequel elle est quand elle raconte et dans lequel elle est quand elle pratique ou quand elle est dans ce type d'activité, ça n'a rien à voir avec ce qu'elle raconte dans son boulot, embourbée dans ses problèmes relationnels. Donc, on va aller chercher partout. Là, c'est aussi, ça revient quand ça se passe bien. Qu'est-ce qui se passe ? Donc, toutes les activités. qui font plaisir et on ressort, d'ailleurs il y a un auteur, je ne peux pas prononcer son nom, il y a trop de CZ, de Zingbing Niali, qui a écrit un bouquin et qui a théorisé cette notion qu'il appelle le flow. C'est l'état dans lequel on est quand on pratique une activité, alors extra-professionnelle ou professionnelle, mais qui nous fait plaisir, dans lequel on est au cœur même de l'activité. Et on ne le fait pas pour un besoin de reconnaissance particulier. Et plus on le fait, et pour le coup, plus on pratique, ça c'est basique aussi, la notion de talent, bon, ok, mais plus on pratique et plus on s'améliore dans le domaine dans lequel on est. C'est évident. Et donc, la notion du temps, elle n'existe pas. C'est-à-dire que tu peux faire la chose qui te plaît pendant cinq heures, tu regardes ta montre, oh merde, il y a cinq heures qui sont passées. J'aime autant dire que quand tu es dans ton boulot, et tu t'ennuies un petit peu, tu regardes ta montre toutes les trois secondes et ça passe beaucoup moins vite. Et donc, cet état dans lequel on essaie d'aller regarder où est-ce qu'on peut trouver des activités, mais quelles qu'elles soient.
- Speaker #1
Oui, mais en même temps, on n'est pas en train de dire que si vous êtes passionné de quelque chose, vous allez en faire votre métier. Non,
- Speaker #0
tu ne viens pas me macramer. Voilà. Non, c'est si. Si, mais... Mais ça peut être.
- Speaker #1
Oui, mais c'est... C'est la trouille peut-être. Oui, c'est ça. Après, ce que tu dis, ça résonne aussi avec quelqu'un que j'ai interviewé et qui accompagne pour chercher du travail, une chasseuse de tête, et qui disait ce que tu dis aussi. En fait, on oublie très facilement ce qu'on sait bien faire. On oublie de l'énoncer parce que ça nous semble... tellement évident à nous que ça doit être facile pour tout le monde. Alors que ce n'est pas le cas et ce sont des vraies qualités. Et puis après, ça on oublie. Donc il faut plutôt se dire qu'est-ce qu'on sait bien faire, même si ce n'est pas facile, tout le monde ne sait pas le faire. Donc mettons-les en avant. Et puis repérer aussi des choses qui, j'aimais bien l'expression, qui nous drainent. Il y a aussi des activités qui nous drainent. Et c'est bien aussi de les énoncer pour voir... en quoi on est bon, ce qui nous plaît dans notre travail, ce qui nous plaît moins et quand on peut rectifier ça. C'est ce que je disais dans l'épisode qui s'appelle Y a-t-il une vie après l'avant-vente ? où je faisais mention de mon bilan de compétences avec toi, où en fait, à la fin du bilan de compétences, je n'allais pas changer de métier, parce que j'étais content d'être avant-vente, mais je voyais les choses différemment. C'est-à-dire plutôt que de voir le verre à moitié vide, je voyais que finalement 90% du boulot me plaisait et qu'il fallait que je travaille sur les 10% pour voir comment aussi je pouvais aménager ça de manière à ce que ce soit plus agréable ou plus supportable. Donc c'est pas non plus forcément quand on va voir une coach où on veut changer de vie, on veut aller monter une maison d'hôte en Ardèche, c'est je pense un travail. sur soi pour se rendre compte aussi. Et c'est ça que je trouve, moi, très intéressant dans ce travail qu'on a fait ensemble. C'est ce miroir où... Je te disais que j'étais complètement dans l'irrationnel, en fait, de me remettre les pieds sur terre et même les deux pieds bien ancrés, là, pour ce qui est moi.
- Speaker #0
Oui, c'est intéressant ce que tu dis, parce qu'en fait, tu n'as pas changé, mais ça a tout changé.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
En fait, le changement, il est moins spectaculaire qu'on imagine au départ. Oui, bilan de compétences. J'ai une personne qui me disait. Mais attention, vous n'allez pas me dire que je dois devenir ébéniste.
- Speaker #1
C'est exact.
- Speaker #0
En fait, j'allais vous dire.
- Speaker #1
Alors, c'est l'exemple que je prends parce que c'est moi qui t'avais dit ça au départ. J'allais dire, alors, si j'ai bien compris à la fin, tu me donneras un petit papier en disant, ben voilà, c'est ébéniste. Désolée,
- Speaker #0
au vu de tout ce que vous me dites, je ne vois pas d'autre explication. Donc, c'est... Puisque tu le dis justement, finalement, tu n'as pas changé de façon spectaculaire, mais ça a tout changé. Et donc, c'est à un moment donné aussi de se dire, si je change des petites choses, tout le système va bouger. Et en tout cas, d'être pas sans arrêt en train de se dire, oui, mais peut-être que je pourrais faire autre chose et que je serais plus épanoui dans cette autre chose. Mais pourquoi pas ? Allons l'explorer. Et donc, on s'autorise. J'aime autant dire que, oui, on explore tout ce qui est explorable. Après, libre à chacun. Si, pour le coup, j'ai déjà eu le cas, personne ne veut devenir comédien. Alors, il y a une réalité économique. Il faut faire attention à ça aussi.
- Speaker #1
Ils veulent peut-être devenir comédiens connus aussi ou comédiens qui gagnent de l'argent.
- Speaker #0
C'est comme ça. par définition on les connait non mais tu vois l'idée de il y a peut-être quelque chose pour lequel je serais fait mais vous allez le découvrir vous c'est tant je pourrais moi-même aller tu vois me faire accompagner en me disant allez vas-y il y a un il y a un talent que on travaille avec la matière mais l'idée c'est de s'autoriser à rêver et dire ok si tout est possible si la notion d'argent n'existe peut-être pas euh Mais ça peut être bloquant aussi. Donc, il faut faire très attention. Parce que si tu dis ça à quelqu'un qui te dit, oui, mais moi, je me sens nul parce que justement, je n'ai pas de passion. Tout le monde n'a pas non plus une passion. Donc, il faut faire attention aux mots qu'on utilise pour ne pas que la personne d'en face se sente nulle. Donc, il faut faire gaffe avec ce qu'on utilise et essayer d'utiliser les mots de l'autre et essayer d'injecter le moins possible de ses propres mots pour ne pas le mettre en difficulté. Ah ouais, mais franchement, tu sais, la question, quand tu es plus jeune, tu vas chez des potes et les parents te disent, alors c'est quoi ta passion ? Qu'est-ce que tu veux faire dans la vie ? Enfin, c'est vertigineux, quoi. Donc, ça te renvoie juste à, je suis nulle, en fait. Je ne vais pas répondre à ce truc. Donc là, il faut faire toujours attention avec les gens qu'on a. L'idée, c'est de jamais, enfin jamais, on n'est jamais à l'abri non plus de poser une question un peu merdique. Mais on essaye en fait de faire. Et si on pose une question ? c'est de s'en rendre compte et d'en discuter. Là, je sens que j'ai posé une question. Et qu'est-ce que ça fait du moment qu'on discute des choses ? Ça va sans le dire, ça va mieux en le disant.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
La notion de ce que tu disais, les extra-professionnels, les activités extra-professionnelles qui procurent du plaisir. C'est le cercle vertueux. Plus tu trouves du plaisir dans ce que tu fais. D'ailleurs, quand tu reviens à la maison et que tu es joyeux et souriant, ça fait aussi du bien aux autres si tu vis avec d'autres personnes. Tout ça, ça circule. C'est vrai que, par exemple, les gens qui ont des enfants, qui sont excédés, parce qu'au-delà d'un enfant, j'en ai un, mais au-delà d'un... c'est toute une organisation que tu peux revenir à la maison avec tes problèmes de ton travail que tu ramènes à la maison et t'es co-responsable de l'ambiance c'est la meilleure façon d'aider une famille c'est de soi-même faire en sorte de c'est pas facile c'est facile à dire comme ça je te disais déjà la démarche de venir se faire aider c'est déjà j'ai Je prends les choses en main et c'est de toute façon, moi, les personnes, je les félicite. En tout cas, je leur dis que c'est courageux d'être déjà là. C'est une démarche en soi que tout le monde ne fait pas.
- Speaker #1
Je voulais finir par dire aussi de mon expérience que je vous ai racontée. Comment je m'en suis sorti ? Je ne sais pas si le mot est juste, mais au moins, ce que j'ai mis en œuvre et ce qui m'a servi pour sortir la tête de l'eau. Il y a trois choses qui m'ont bien aidé. On parlait du coaching. Évidemment, sur deux mois, on n'a fait que trois séances. finalement, moi je pensais que j'étais parti pour une longue période et j'avais même imaginé une dizaine de séances et finalement on les a assez espacées pour que je puisse réfléchir à tout ça et que trois, pour d'autres ça peut être cinq, pour d'autres ça peut être plus ou moins et puis ça peut être aussi ce que tu n'as pas dit ça peut être aussi à un moment donné et puis une piqûre de rappel de temps en temps sur des événements qui vont arriver ou des événements qui se sont passés, avoir ça. Donc le coaching, moi je mettrais aussi la volonté, parce qu'oser appeler à l'aide, oser dire que ça ne va pas, quand on est quand même un peu au fond du trou, on dit que c'est 50% de la guérison ou de la progression, c'est aussi se l'avouer et donc se dire... que oui, je vais mal et que j'ai besoin. Donc, la deuxième, c'est la volonté. Puis moi, je rajouterais aussi, mais c'est mon cas personnel, la sophrologie, parce que je pratique la sophrologie depuis une quinzaine d'années. Et donc, je me fais des séances d'auto-hypnose de 15 minutes qui sont équivalentes à peu près j'arrive à calibrer à 3 heures de sommeil. Donc, évidemment, ça m'a redonné de l'énergie. dans ces moments-là où j'avais des problèmes de sommeil. Donc, coaching, volonté et sophrologie, pour moi. J'avais aussi mis quelques conseils directement. Si vous êtes dans cette situation, moi, c'est mes conseils. Après, tu me donneras ton avis, Karine. Moi, j'en ai quatre, en fait. Le premier, c'est... la communication. Donc, parlez-en à quelqu'un qui est proche, que ce soit famille, collègues. Et puis, il y a aussi des structures dans les entreprises, à la RH, aux syndicats, des antennes, psy, par le CSE, d'autres choses. Ce n'est pas une marque de faiblesse de se faire aider. Il faut démystifier aussi le fait de se faire aider. On peut en parler. Et voilà, il faut trouver le bon interlocuteur. Mais je pense que la première chose, c'est la communication et ne pas rester tout seul avec son problème. Après, la deuxième chose, pour moi, c'est le timing. C'est-à-dire qu'il ne faut pas attendre d'être complètement au bout du rouleau, au bout, au bout, au bout. À un moment donné, il faut faire appel à l'aide. Ne vous considérez pas assez dans votre problème ou que ce soit pas assez grave pour commencer à faire quelque chose. Et d'ailleurs, c'est mon troisième conseil, c'est l'action. Plutôt que de réfléchir à tout ça tout seul, il faut être dans l'action. Tu l'as dit aussi, plus on en fait, plus on en fait, moins on en fait, moins on en fait. C'est aussi ça l'action, c'est il faut faire des choses. Et puis après, c'est la volonté. Je l'évoquais aussi, pour moi, 50% du job est fait quand vous allez voir un coach ou une autre personne. Et puis, 100% des personnes aussi que tu accompagnes sont volontaires. C'est-à-dire que c'est ça aussi. Il faut qu'il y ait une volonté de la personne d'aller déjà se faire aider, de partager.
- Speaker #0
Quand tu dis que ce n'est pas une marque de faiblesse de se faire aider, je pense même vraiment l'inverse. C'est courageux de se dire, après parfois on n'a pas le choix du tout, de se faire aider, mais jamais une marque de faiblesse, de se raconter, d'aller explorer des choses de soi, de se livrer. Pour moi, c'est tout sauf une marque de faiblesse, mais je peux tout à fait entendre. que ce soit un problème. Tu sais parfois, quelqu'un te dit j'ai donné tes coordonnées à un tel ou un tel et puis deux ans plus tard, la personne m'appelle. Donc il y a aussi la question de timing. quand on décide à un moment donné de se faire aider c'est son timing c'est le bon moment que ce soit coaching, bilan de compétences il y a une concordance d'événements à un moment dans la vie là c'est le bon moment évidemment on aimerait tous ne pas attendre d'être au fond du bouffe pour le faire Mais parfois, quand on est dans une spirale comme ça, on ne le fait pas. Il y a des personnes qui vivent des situations tellement compliquées. Elles sont vraiment dans le flux, comme ça, et dans le flot. Et elles ne le font pas. Et effectivement, toi, tu te dis, parce que tu as cette bienveillance-là, de se dire, si ça peut aider les autres, et comment je fais ? Si je vois que j'ai des collègues... Alors, c'est vrai que si ce podcast peut aider, c'est top. mais que, comme tu dis, 100% des personnes sont volontaires. Donc, si toi, tu l'as fait, tu as des petites astuces pour repérer chez toi les signes. Tiens, là, je sens que je pourrais… Je ressens des choses que je n'aime pas trop et que j'ai déjà ressenties. Et comme tu as dit, j'ai ma petite piqûre de rappel. Rien que le fait de savoir, même si tu ne me rappelles… jamais ce que je souhaite parce que tu n'es pas très sympathique l'idée comme je dis que les personnes soient autonomes mais d'être là si besoin de savoir dans un coin de tête que si jamais tu avais besoin de consolider un peu les choses ou si tu rencontres une difficulté je sois dans les parages ou la sophrologie c'est aussi rassurant tu n'es pas tout seul dans tes problèmes.
- Speaker #1
Et puis le conseil, chantez. C'est important. Chantez, chantez, chantez. Voilà. Merci Karine. Moi, j'avais raconté un petit peu mon histoire, comment j'ai dépassé cet événement. Je pense que j'en suis ressorti plus fort aussi. Alors ça, on ne le voit pas quand on est en plein dedans, mais on le voit après. Parce que je considère maintenant que je me connais mieux, en fait. J'arrive à détecter les signes avant-coureurs qui feraient que je commence peut-être à aller dans un endroit, dans une zone qui me plaît moins. Et donc, ça me permet de réagir. Et puis surtout, je te connais Karine, donc je sais que tu peux m'aider si je rechute. Voilà, j'ai été ravi de cet entretien. Merci encore, Karine, pour ce retour d'expérience sur l'accompagnement des avant-ventes et des salariés en général. Donc, si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et puis, si vous avez des remarques, des idées, n'hésitez pas à m'envoyer un message. Je mettrai également tes coordonnées, Karine. Donc, si vous avez également des questions pour Karine, pouvez l'adresser je vous dis à très bientôt en avant-vente au revoir karine