- Speaker #0
Bonjour, je vous souhaite la bienvenue en avant-vente. Donc aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir un invité exceptionnel, on peut le dire, c'est Dominique. Bonjour Dominique.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Ou bonsoir peut-ĂȘtre d'ailleurs, vue l'heure. Donc Dominique, tu as beaucoup d'activitĂ©s sur l'IA. D'ailleurs, vous pouvez le retrouver au travers de toutes ses publications sur LinkedIn et notamment sa newsletter que je vous conseille, qui s'appelle Manager d'IA et dont je suis un lecteur assidu. Et Dominique, il accompagne aussi des startups, des scale-up, des Ă©diteurs de logiciels dans la phase de discovery du cycle de vente, notamment EPAC. et notamment dans l'Ă©laboration de leurs propositions de valeur. Donc, les questions qui font vendre, c'est le sujet du jour avec Dominique. Je m'appelle Pascal Gouelo et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard. Il y a longtemps, imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant au siĂšcle dernier. Donc, dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours... avides d'apprendre des autres, je vais aussi Ă la rencontre des hommes et des femmes qui aident les avant-ventes. Et aujourd'hui, c'est Dominique que je vais interviewer. Et Dominique va vous mettre Ă©galement Ă la fin au dĂ©fi avec des exercices pour vous aider Ă passer de la thĂ©orie Ă la pratique et vous mettre en action. N'oubliez pas Ă©galement de vous abonner Ă la newsletter pour recevoir les bonus. Allez, c'est parti en avant-vente. Et premiĂšre question pour toi, Dominique, est-ce que tu peux te prĂ©senter ?
- Speaker #1
Ăcoute, Pascal, moi, je suis Dominique Van Deth. Je suis consultant indĂ©pendant. J'ai une formation d'ingĂ©nieur. J'ai trois enfants. Et donc, j'ai eu une longue activitĂ© en tant que salariĂ©. dans des grands groupes Ă©diteurs de logiciels, notamment amĂ©ricains. Et Ă un moment de ma carriĂšre, ça s'est un peu imposĂ© Ă moi. Il fallait que je quitte finalement cette structure-lĂ pour pouvoir un peu suivre mes instincts personnels, mes envies. Et donc, depuis 2018, je suis Ă mon compte.
- Speaker #0
Et tu aides ? On va dire les éditeurs de logiciels, les scale-up, les start-up, avec de l'IA et sans IA également. C'est ton actualité et ton activité.
- Speaker #1
C'est ça. J'ai des activités sur l'établissement de la proposition de valeur, sur l'accompagnement des vendeurs et des techniques de vente et aussi sur la création de contenus écrits. blog, newsletter, etc. Et depuis effectivement deux ans, un gros virage finalement, un prolongement et virage avec l'IA générative qui change toutes les organisations et donc toutes les organisations doivent s'approprier ces nouvelles possibilités.
- Speaker #0
D'ailleurs, tu peux peut-ĂȘtre nous dire comment tu as pris ce virage et qu'est-ce qui t'a donnĂ© envie de s'intĂ©resser ? Ă ce sujet qui Ă©tait nouveau il y a deux ans, qui l'est moins aujourd'hui, qui est comme un buzzword, mais qui, il y a deux ans, n'Ă©tait pas quand mĂȘme sur toutes les lĂšvres.
- Speaker #1
Ăcoute, il y a en fait deux choses qu'il faut que je rappelle sur mon parcours pour expliquer notamment ce virage avec l'IA et puis aussi le reste de la discussion sur les questions qui font vendre. C'est que chez les grands Ă©diteurs, je me suis notamment occupĂ© d'innovation. J'ai vu plein d'innovations qui passaient. et qui faisait pchit assez rapidement, l'internet des objets, l'impression 3D. Donc, il y a plein de choses qui se sont produites, le mĂ©taverse, etc.
- Speaker #0
J'allais t'en parler justement, je pensais au mĂ©taverse. C'est ça. Ou peut-ĂȘtre la blockchain, Ă moins que ça continue quand mĂȘme un petit peu. VoilĂ ,
- Speaker #1
donc tout plein d'innovations qui sont passĂ©es et qui ont disparu. Et puis, un deuxiĂšme point qui est important Ă dire aussi tout de suite, c'est que j'ai beaucoup accompagnĂ© finalement les vendeurs. notamment sur l'Ă©laboration de programmes de formation pour qu'ils arrivent finalement Ă progresser dans leur aptitude Ă vente et dans les mĂ©thodes de vente. Pour revenir Ă ta question, ce qui s'est passĂ©, c'est en fait il y a deux ans, exactement il y a deux ans, en janvier 2023. J'ai pris connaissance vraiment de cette vague chat GPT qui commençait un petit peu Ă buzzer sur les rĂ©seaux sociaux. Je me suis dit tiens, qu'est-ce qui se passe ? Je n'Ă©tais pas du tout dans ce sujet-lĂ avant. Et j'ai dĂ©couvert que l'Ătat de New York avait interdit l'usage de chat GPT dans toutes les Ă©coles de l'Ătat. Et lĂ , je me suis dit en fait, il s'agit d'une innovation qui n'est pas comme les autres, c'est-Ă -dire une innovation qui commence par l'usage. Alors que toutes les autres ont commencĂ© par la technologie. Et lĂ , je me suis dit qu'il y avait un truc Ă faire.
- Speaker #0
Et tu as bien fait, puisque tu Ă©tais prĂ©curseur quand mĂȘme de s'intĂ©resser Ă ces sujets. Je le disais, je suis abonnĂ© Ă ta newsletter. Alors, qui va un peu loin de temps en temps et qui devient trĂšs spĂ©cialisĂ©. Donc, Ă mon niveau, j'essaye de suivre, mais finalement, c'est vrai que ça ouvre. La porte a plein de business case et plein d'utilisations.
- Speaker #1
C'est ça, alors j'alterne les articles, effectivement, parfois un peu prospectifs, un peu spécialisés comme celui auquel tu fais référence, et d'autres qui sont beaucoup plus accessibles. L'idée, c'est que finalement, on ne sait pas ce que c'est que cette Ausha. D'ailleurs, l'IA génératif, parfois, c'est associé à l'IA tout court, et en fait, c'est autre chose. Et on ne sait pas comment l'imaginer, on n'a pas les mots pour les caractériser, on n'a pas les cadres pour penser finalement ce que c'est que l'IA générative et comment ça peut nous aider. Et c'est ça que j'essaye d'explorer avec ma newsletter Manager d'IA. Donc parfois, ça va chercher effectivement des cadres de référence un peu avancés, comme le systÚme 1 et le systÚme 2 de la pensée de Daniel Kahneman.
- Speaker #0
C'est ça, c'est à ça que je faisais rĂ©fĂ©rence en fait. Et moi aussi, je peux dire comment on s'est connu. Alors, il y a quand mĂȘme une quinzaine d'annĂ©es, on travaillait dans la mĂȘme grosse entreprise, moi Ă l'avant-vente et toi, tu as fait allusion Ă la RH sur des programmes d'accompagnement des commerciaux. Et puis, effectivement, je t'ai retrouvĂ© avec ton activitĂ© sur LinkedIn et ça m'a donnĂ© envie. De te revoir pour parler de cette phase de qualification et de discovery dans l'avant-vente et tes activitĂ©s et mĂȘme, je peux dire, la mĂ©thodologie que tu proposais pour aider les forces de vente, aussi bien commerciaux qu'avant-vente.
- Speaker #1
Ăcoute, dĂ©jĂ , la premiĂšre chose finalement qui me semble importante, c'est de savoir, est-ce qu'on est en train de vendre ? ce que j'appelle moi une solution innovante ou pas. Et cette question, elle se rapporte Ă comment le client te perçoit. C'est-Ă -dire que quand il te rend compte, est-ce qu'il sait ce qu'il va acheter avant mĂȘme que tu lui prĂ©sentes quoi que ce soit ? Donc peut-ĂȘtre qu'il a dĂ©jĂ fait un cahier des charges, qu'il sollicite plusieurs Ă©diteurs de logiciels, concurrents, etc. Ou alors, est-ce qu'au contraire, c'est plutĂŽt toi qui es dans une dĂ©marche un peu volontaire, enfin toi ou le commercial ou le SDR, etc., dans une dĂ©marche finalement de prĂ©senter une solution auquel il n'a pas forcĂ©ment pensĂ© Ă l'avance, qui peut ĂȘtre trĂšs intĂ©ressante pour lui, mais sur lequel du coup, il y a un petit Ă©cart Ă gĂ©rer sur le fait qu'il n'y avait pas pensĂ© Ă l'avance. Et donc ça dĂ©jĂ , ça va vraiment orienter les choses. Et la mĂ©thode aprĂšs, que je vais un peu dĂ©tailler, elle est vraiment plutĂŽt adaptĂ©e sur toutes les solutions dites innovantes, quelle que soit la taille de l'entreprise, parce qu'il y a cette difficultĂ© pour le client de s'approprier le discours qu'on va lui porter. C'est un peu comme si finalement tu allais chez ta grand-mĂšre et tu vas lui proposer de rajouter... une super horloge trĂšs trĂšs belle dans son grenier oĂč il y a dĂ©jĂ finalement deux siĂšcles d'objets accumulĂ©s. Elle s'est dit mais t'es gentil, moi j'ai pas la place pour ce que tu me proposes parce que j'ai pas pensĂ© à ça et j'ai rien Ă en faire.
- Speaker #0
LĂ tu nous parles presque d'Ă©vangĂ©lisation en fait sur un thĂšme, pas forcĂ©ment sur une solution, mais mĂȘme sur un sujet innovant sur lequel... Bien il y a... il n'y a pas forcĂ©ment de besoin. Ou alors, il faut aller chercher le besoin.
- Speaker #1
Donc ça, c'est un peu l'extrĂȘme. Et aprĂšs, il y a un Ă©lĂ©ment un peu plus proche de la plupart des cas de ceux qui nous Ă©coutent. C'est finalement qu'on a quand mĂȘme des diffĂ©renciateurs forts Ă mettre en avant. Et donc, en termes un peu de stratĂ©gie, on dit que c'est un marchĂ© qui est resegmentĂ©. C'est-Ă -dire que le marchĂ©, il est existant, mais nous, on cherche Ă crĂ©er notre petite catĂ©gorie Ă nous, sur laquelle on est un peu seul de notre maniĂšre de faire. Et donc, oui, on sait ce que c'est qu'un ERP, etc. Mais nous, on a une petite solution pointue qui est dans cet espace-lĂ et qui est diffĂ©rente, parce qu'il n'y a pas forcĂ©ment... En fait, moi, j'appelle ça la catĂ©gorie de produit. C'est-Ă -dire que la question, c'est est-ce que quand tu vas voir ton prospect, si tu lui posais la question, qu'est-ce que vous achetez ? S'il sait te rĂ©pondre oui, oui, j'achĂšte un logiciel de⊠il a Ă©tabli dans sa tĂȘte la catĂ©gorie produit. S'il l'a, c'est une concurrence plutĂŽt sur l'efficacitĂ© des solutions. Alors que s'il ne l'a pas, lĂ , finalement, tu as une action Ă mener pour le convaincre que finalement, ce que tu proposes, c'est pertinent pour lui.
- Speaker #0
Oui, d'accord. Oui, c'est dans ce cas-lĂ oĂč tu n'es aussi pas attendu. Et il faut dĂ©jĂ faire tes preuves. Comme tu dis, un produit qui est dĂ©jĂ associĂ©, enfin une solution avec une catĂ©gorie, on peut aussi la comparer. LĂ , ça ne va pas ĂȘtre le cas.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
D'accord. Et donc, dĂ©jĂ , quel est l'objectif dĂ©jĂ pour toi de ce rendez-vous ? Puisque au-delĂ de vendre qui est⊠l'objectif final, il y a des Ă©tapes oĂč il y a un certain nombre de mĂ©thodologies, de discoveries qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©es, comme Medic ou comme Bant, par exemple, laquelle tu prĂ©conises ou tu utilises dans ce cas particulier, en fait.
- Speaker #1
En fait, dĂ©jĂ , il faut diffĂ©rencier aussi le fait que tu sois dans une dynamique oĂč tu n'as pas assez de rendez-vous. ou alors une dynamique oĂč tu as trop de rendez-vous. Donc, en fonction de comment tu es organisĂ© et de la maniĂšre dont tu as ton accroche, finalement, tu peux ratisser large et avoir plein de rendez-vous. Et c'est un problĂšme parce que du coup, ton objectif, c'est de filtrer les bons clients, les bons prospects. Ou alors, tu es hyper ciblĂ© et donc, tu n'as pas assez de rendez-vous. Et donc, quand tu les as, en gĂ©nĂ©ral, tu les rĂ©ussis et ça avance bien. Alors,
- Speaker #0
je pense que... Je pense qu'il y a beaucoup de commerciaux qui aimeraient avoir trop de rendez-vous. Mais c'est quand mĂȘme, de ce que je vois, ce n'est pas beaucoup le cas.
- Speaker #1
Ăa dĂ©pend en fait. Ah bon ? Oui, c'est-Ă -dire que si tu as une espĂšce d'accroche trĂšs large, qui dĂ©passe un peu ta capacitĂ© Ă rĂ©soudre des problĂšmes, tu peux avoir des rendez-vous. En fait, il y a beaucoup de gens qui ont des rendez-vous avec des... des cibles qui sont finalement en train d'Ă©tudier le marchĂ©, mais sans vraiment volontĂ© d'achat.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord.
- Speaker #1
Et donc, c'est lĂ oĂč du coup, tu vas avoir souvent des gens en amont qui vont faire des filtrages. Ăa peut ĂȘtre l'Ă©quipe marketing ou ça peut ĂȘtre d'autres personnes. Et c'est lĂ oĂč justement, tu vas avoir l'intĂ©rĂȘt du BANT. C'est-Ă -dire que tu vas pouvoir rapidement dire, si vous n'avez pas de budget, si vous n'ĂȘtes pas du tout le dĂ©cideur, vous ne connaissez pas qui est-ce qui va prendre la dĂ©cision, si finalement, vous explorez les... les Ă©ventualitĂ©s pendant trois ans, merci, mais on reviendra vous voir quand vous serez prĂȘts. Donc ça, du coup, ça va filtrer et du coup, tu auras moins de rendez-vous. Donc pour moi, les Ă©lĂ©ments qui sont importants dans le rendez-vous dont on parle, c'est finalement, un, d'arriver Ă renseigner les critĂšres du processus de vente, c'est-Ă -dire d'ĂȘtre capable de dire, oui, c'est justifiĂ© que j'avance dans le processus de vente et que j'aille finalement mobiliser des coĂ»ts de vente importants. qui peuvent ĂȘtre la dĂ©mo ou plein d'autres choses comme ça, parce que je sais que c'est un prospect sur lequel j'ai des chances et j'ai un intĂ©rĂȘt. La deuxiĂšme chose qui est importante, c'est finalement de crĂ©er un intĂ©rĂȘt. Et aprĂšs, on va voir pourquoi. Enfin, si tu veux, je te dis tout de suite.
- Speaker #0
Oui, oui. Et puis, moi, ça m'intĂ©resse justement de comment crĂ©er l'intĂ©rĂȘt.
- Speaker #1
VoilĂ . Si tu ne crĂ©es pas l'intĂ©rĂȘt auprĂšs du prospect, finalement, tu finis l'entretien, tu finis la discussion. Et aprĂšs, tu vas avoir toutes les peines du monde Ă le recontacter. Si tu as un intĂ©rĂȘt fort qui est créé, Ă ce moment-lĂ , c'est ça qui va t'assurer que dans le processus, les choses vont ĂȘtre fluides. Donc, tu as vraiment, vraiment un gros enjeu Ă crĂ©er et Ă valider l'intĂ©rĂȘt dans cet entretien-lĂ . Et puis aprĂšs, comme on l'a dit, effectivement, de vĂ©rifier les critĂšres du style BANT pour s'assurer que c'est dans les clous pour ce qu'on veut en faire.
- Speaker #0
Donc, toi, le rĂ©el challenge... de cet entretien-lĂ , c'est qu'il y a eu une suite. Et donc, c'est la crĂ©ation de cet intĂ©rĂȘt de... Et dĂ©jĂ , de mettre en avant des bĂ©nĂ©fices ou de susciter l'intĂ©rĂȘt seulement ?
- Speaker #1
Alors, en fait, c'est ça qui est assez contre-intuitif. C'est que finalement, il faudrait⊠On ne peut pas pitcher la solution. Si on pitche la solution, on n'est pas accueilli parce que finalement, le prospect n'est pas forcĂ©ment prĂȘt Ă Ă©couter le discours. Mais finalement⊠L'objectif que je promeux, et aprĂšs la mĂ©thode soutient ça, c'est de poser des questions qui soient suffisamment prĂ©cises pour qu'Ă la simple question, on dĂ©clenche l'intĂ©rĂȘt.
- Speaker #0
D'accord, d'accord. Et j'imagine qu'avant d'arriver là , il y a déjà toute une préparation avant pour arriver, justement préparer. Avec ces questions ou autour de la proposition de valeur pour savoir ce qu'on va pouvoir, pas pitcher la solution, mais pitcher la valeur de ce qu'on propose.
- Speaker #1
C'est ça, mais mĂȘme pitcher la valeur, c'est problĂ©matique dans cette phase d'entretien.
- Speaker #0
On est déjà encore trop tÎt en fait.
- Speaker #1
En fait, ce qui se passe, si tu veux, c'est que si tu regardes les Ă©cueils⊠à éviter. Finalement, il y a deux grands Ă©cueils. Le premier Ă©cueil dans cet entretien-lĂ , c'est d'arriver et de prĂ©senter ta solution. Si tu prĂ©sentes ta solution, tu es finalement en train de rajouter un objet de plus dans l'espace du client qu'il n'a pas demandĂ©. Ăa l'encombre. Et du coup, pour se dĂ©barrasser de toi, il va te dire Faites-moi une proposition commerciale, faites-moi ceci, faites-moi cela. Donc, tu vas brĂ»ler du gaz dans le processus de vente, alors que lui n'a pas un vrai intĂ©rĂȘt. Tu as forcĂ© l'intĂ©rĂȘt et du coup, il dit Ah oui, tiens, pourquoi pas ? Et l'autre Ă©cueil, c'est du coup, ceux qui disent Ok, j'ai compris, il faut poser des questions. Et Ă ce moment-lĂ , ils vont avoir des questions un peu en mode conseil. C'est-Ă -dire finalement Mais alors, oĂč est-ce que vous avez mal ? D'accord, Ă droite, Ă gauche, etc. Et Ă ce moment-lĂ , tu fais un diagnostic des problĂšmes du client, mais tu n'as aucune notion de savoir si ta solution rĂ©pond à ça ou pas. Et donc, tu peux finalement avoir plein d'informations intĂ©ressantes sur ton client, mais sans intĂ©rĂȘt sur ton produit. Et du coup, tu perds ton temps.
- Speaker #0
Ăa te permet quand mĂȘme de bien cibler si ta solution peut rĂ©pondre Ă sa problĂ©matique quand mĂȘme, de toutes ces questions. Oui,
- Speaker #1
c'est sĂ»r. En fait, dans la dĂ©marche, c'est toi qui fais cette analyse d'Ă©cart en disant Ok, par rapport Ă tout ce qu'il m'a dit, et du coup⊠tu fais plein d'infĂ©rences sur comment je comprends que ce qu'il a dit peut se transformer en sous-Ă©lĂ©ments, etc. Et ma solution que je connais, je fais le lien et donc, moi, dans mon coin, j'Ă©tablis qu'il en a besoin. Et aprĂšs, comment est-ce que tu arrives Ă lui prĂ©senter tout ce que tu as fait, toi, dans ta tĂȘte, rapidement, ou alors en faisant, ok, on fait une pause et je reviens ou demain, ou voilĂ . Comment tu lui prĂ©sentes que finalement, ça lui convient ? C'est Ă lui de se dire, ah mais ça, j'en veux.
- Speaker #0
D'accord, d'accord. Donc, quelle est la solution ? Qu'est-ce que tu préconises ? Puisque moi, j'essaye.
- Speaker #1
Ben voilĂ . En fait, ce qui se passe, c'est que moi, j'ai regardĂ© un peu toutes les mĂ©thodes qui existaient pour essayer de traiter ce problĂšme-lĂ . Et ils te disent quoi faire. Il faut remplir des canevas, des trucs, des machins, dans tous les sens. Mais ils ne te disent pas comment, finalement, arriver Ă ces fameuses questions qui vont crĂ©er l'intĂ©rĂȘt du prospect. Donc, effectivement... ta question est lĂ©gitime, c'est comment on fait concrĂštement finalement pour crĂ©er ce type de question-lĂ . Donc imagine, tu rencontres le client pour la premiĂšre fois avec ton commercial et du coup, tu commences. Qu'est-ce qui se passe ? Tu vas dire bonjour, on se prĂ©sente, trĂšs bien. Ensuite, qui ĂȘtes-vous ? Qu'est-ce que vous faites ? Un peu regarder Ă l'avance, d'accord ? Et tu commences par lui poser des questions. C'est ça qu'on t'a prĂ©conisĂ© de faire. Et Ă un moment donnĂ©, il faut que ça switch en disant Et bien voici finalement la solution, peut-ĂȘtre pas forcĂ©ment en dĂ©tail, mais en tout cas en synthĂšse, pour aprĂšs se dire maintenant qu'est-ce qu'on fait ensemble pour la prochaine Ă©tape. Et l'idĂ©e c'est de se dire, il ne faut pas prĂ©senter ma solution avant que dans l'Ă©change un peu Ă bĂąton rompu, question-rĂ©ponse, il y ait eu ce moment oĂč le client prospect dise, mais ça j'en ai besoin.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc on cherche les questions qui sont en amont de ce moment-lĂ , sachant que tu peux trĂšs bien dire, une fois qu'il dit j'en ai besoin, trĂšs bien, l'entretien est terminĂ© et on se donne rendez-vous pour une dĂ©mo complĂšte, ou j'enchaĂźne en disant je vous prĂ©sente ma solution avec des planches, ça c'est Ă ... Ă chacun de voir comment il veut structurer le rendez-vous. Mais le truc, c'est que si tu arrives en disant voilĂ ce qu'on propose avant que le prospect ait eu ce moment oĂč il se dit j'en ai besoin, comme tu ne rentres pas prĂ©supposĂ© dans une catĂ©gorie de produits qu'il connaĂźt de maniĂšre claire, il se dit qu'est-ce que je fais lĂ ?
- Speaker #0
C'est justement ce moment en fait oĂč il ne faut pas trop se dĂ©voiler, il faut arriver Ă le cibler. pour avoir pour toi un go et de te dire il y a acceptation ou il y a volontĂ©, demande. Donc, on peut passer Ă l'Ă©tape suivante. Donc, comment on arrive à ça ? Et comment on le dĂ©tecte peut-ĂȘtre aussi ce moment ?
- Speaker #1
Alors, en fait, ce qu'il faut, pour moi, c'est qu'il faut travailler les questions. Et quand les questions sont bien travaillĂ©es, on en a un certain nombre en stock. Dans la discussion, on va les distiller un peu comme ça. Et Ă un moment donnĂ©, on a ce moment oĂč, spontanĂ©ment, le prospect va s'arrĂȘter, va se mettre Ă rĂ©flĂ©chir et va dire soit non mais ça, ce n'est pas possible Et lĂ , du coup, tu vas dire si justement, c'est ça qu'on fait et lĂ , tu peux expliquer. Soit il va se dire mais ça, j'en ai vraiment besoin et lĂ , tu vas dire ça tombe bien, parce que c'est ce qu'on fait et donc tu vas expliquer ce que tu fais.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
C'est ça, c'est le moment qu'on vide. Donc, normalement, il est assez apparent dans l'entretien. Quand tu arrives à avoir ce moment-là , c'est assez apparent. Mais du coup, la question, c'est OK, c'est gentil, mais comment j'amÚne le prospect ?
- Speaker #0
C'était ça, ma question.
- Speaker #1
Et donc ça, finalement, c'est assez simple. C'est qu'on va partir de la proposition de valeur, en effet. Et donc, l'idĂ©e, c'est quoi ? C'est qu'on va Ă©crire. Ce que moi j'appelle un positionnement, c'est l'expression de la proposition de valeur. Ensuite, on va aussi travailler un Ă©lĂ©ment supplĂ©mentaire qui est la promesse. Je pourrais dĂ©tailler ça aprĂšs. AprĂšs, on va lister tous les diffĂ©renciateurs. Dans la proposition de valeur, il y avait le diffĂ©renciateur clĂ©, mais aprĂšs il peut y en avoir d'autres, secondaire pour soi, mais voilĂ . Et ensuite, il y a deux astuces pour complĂ©ter tout ce panel d'informations. qui sont les objections avec les rĂ©ponses Ă objections et puis les verbatimes, c'est Ă dire ce que disent les clients qui sont contents. Et tout ça, ça sert Ă quoi ? Ăa sert Ă vĂ©rifier que dans l'espace qu'on a exprimĂ© soi-mĂȘme, on n'a pas oubliĂ© des choses que les clients nous ont dĂ©jĂ dit, notamment en disant moi j'aime bien dans votre solution qu'elle fasse ci et qu'elle fasse ça et lĂ tu dis ah d'accord ça ce truc lĂ je n'ai pas forcĂ©ment mis dans la liste. Et une fois que tu as tout ça, aprĂšs Finalement, il y a une transformation que je montre, c'est comme une sorte de traduction, en prenant tous les contenus et en les transformant en questions. Il y a quatre formats pour dĂ©marrer la question, mais la question la plus naturelle, c'est comment faites-vous ? Comment faites-vous pour ? Et finalement, la partie aprĂšs, c'est le rĂ©sultat de ce que l'on a exprimĂ© en termes de diffĂ©renciateur. Il y a une petite astuce lĂ -dessus. Tu m'avais interrogĂ© en prĂ©parant sur la place de l'IA, est-ce que vous pouvez tout remplacer ? Et en fait, moi, mon rĂŽle lĂ -dessus, c'est d'ĂȘtre la voix du client. D'accord. Et donc, quand on exprime les diffĂ©renciateurs, souvent, c'est technique, c'est centrĂ© sur soi, ça ne parle pas de bĂ©nĂ©fice client. Donc, Ă©videmment... Si c'est exprimĂ© comme ça, tu ne peux pas faire la transformation. La transformation, elle va marcher que quand tout est bien calibrĂ© pour que ce soit orientĂ© client.
- Speaker #0
D'accord. Et j'imagine que, comme tu dis, les questions qui font vente, ce ne sont pas des questions standards, puisqu'en fait, tu nous as dit que ces questions, elles Ă©taient issues de tout le travail de prĂ©paration que tu faisais en amont. et que tu as listĂ© Ă partir de la proposition de valeur, Ă partir des bĂ©nĂ©fices, etc. Donc dĂ©jĂ , il faut dĂ©jĂ avoir fait ce travail-lĂ oĂč tu aides aussi, oĂč il y a des techniques pour obtenir ça plus facilement.
- Speaker #1
Non, lĂ , c'est le travail qu'on fait ensemble. Donc, le principe, bien sĂ»r, est connu, c'est que ton entretien... de vente, il doit ĂȘtre prĂ©parĂ©. Et dans les aspects de prĂ©paration, l'Ă©laboration des questions qu'il faut vendre, c'est un aspect de la prĂ©paration. Simplement, quand tu l'as fait une fois, normalement, tu n'as pas Ă le revisiter Ă chaque rendez-vous. Tu vas l'utiliser pour un an ou deux ans, jusqu'Ă la prochaine Ă©volution de ta proposition de valeur. Mais c'est un travail prĂ©paratoire. Et ensuite, une fois que tu as fait ce travail prĂ©paratoire, tu as une liste de questions, typiquement entre 10 et 20, 30 questions. Et ces questions, la recommandation pour le commercial, c'est de les avoir en tĂȘte. Donc, par exemple, de les relire rĂ©guliĂšrement. Et comme ça, aprĂšs, dans l'entretien, ça va venir naturellement parce qu'on va dire, voilĂ , votre activitĂ©, c'est quoi ? D'accord ? Et comment vous faites pour ? Et lĂ , c'est la question. un peu Ă un million d'euros et lĂ il se gratte la tĂȘte, il se dit en fait ça on n'y arrive pas.
- Speaker #0
Oui d'accord, tu as écrit un article sur le sujet qu'on mettra en commentaire, comment identifier les questions qui font vendre et j'ai retrouvé des choses qui m'étaient familiÚres et notamment le business model canvas, tu utilises le modÚle de strategizer et la value proposition en fait.
- Speaker #1
Et le Value Proposition Canva, c'est assez facile Ă retrouver, il y a plein de modĂšles, plein d'exemples qui existent. L'intĂ©rĂȘt, c'est que finalement, il y a une partie qui est une partie d'observation, qui est l'observation du client, et ensuite, il y a une partie qui est une partie de conception, qui est la conception de la solution. Et moi, ce qui m'intĂ©resse particuliĂšrement, c'est la partie observation, parce que ça va finalement nous activer vers l'orientation client. Et donc, c'est ça qui manque en gĂ©nĂ©ral. Et d'ailleurs, je fais une petite parenthĂšse lĂ -dessus, parce que mĂȘme les commerciaux expĂ©rimentĂ©s manquent d'orientation client. Ăa paraĂźt dingue dit comme ça, mais en rĂ©alitĂ©, pourquoi ? Parce que c'est humain. En fait, on est centrĂ© sur soi. Et donc, d'ĂȘtre centrĂ© sur le client, c'est un effort qu'on a Ă faire. Il faut sortir de soi-mĂȘme. Et donc, c'est facile pour personne et jamais. Et donc, cet outil, il nous aide. Ă acquĂ©rir cette orientation client en se disant finalement pour un client donnĂ© il y a finalement trois choses qu'on va Ă©tudier il y a qu'est-ce qu'il a Ă faire donc qu'est-ce qu'il doit faire dans son concret ensuite il y a finalement quelles sont ses craintes donc il a peur que ce soit compliquĂ© il a peur que ça lui coĂ»te cher il a peur que ça ça prenne des plombes voilĂ et puis il y a aussi ses attentes, qui est un peu plus difficile Ă trouver. Et finalement, les attentes, ça va aussi nous renseigner sur des besoins latents sur lesquels nous, on peut se positionner Ă©galement. Et donc, tous ces Ă©lĂ©ments-lĂ , finalement, il faut les avoir en tĂȘte parce que par rapport à ça, si effectivement, on a bien des rĂ©ponses à ça, eh bien, ça va nous faire une liste de diffĂ©renciateurs qui sera beaucoup plus riche que les diffĂ©renciateurs qu'on a classiquement.
- Speaker #0
Et ça, tu le fais en amont du premier rendez-vous que tu auras à faire, mais évidemment, ça, tu le réutiliseras à chaque fois. Ce qui fait que quand tu dis que tu parles du client, tu parles d'un persona, en fait.
- Speaker #1
C'est ça. Donc aprĂšs, ça dĂ©pend finalement, chacun a ses besoins, chacun a plus ou moins avancĂ© sur l'Ă©laboration de son client type, de ses besoins, etc. Donc en gĂ©nĂ©ral, moi, dans ma pratique, J'essaie d'ĂȘtre le plus direct, je pensais ça en anglais, straight to the point, et donc le plus efficace possible. Et donc, j'attaque directement sur les diffĂ©renciateurs, par exemple. Et si je vois qu'on peine complĂštement Ă les mettre en avant parce que, par exemple, on s'aperçoit qu'on ne connaĂźt pas du tout ces clients type. Et bien Ă ce moment-lĂ , effectivement, on va se dire qu'il y a peut-ĂȘtre le moment de mettre en place le Value Proposition Canva et pourquoi pas d'aller faire une campagne d'entretien structurĂ©e de la bonne maniĂšre pour capter ce type d'informations sur finalement qu'attendent les clients qu'on vise.
- Speaker #0
Et tout ce travail-là , comme tu dis, sert aussi pas seulement au service commercial, mais j'imagine au marketing pour définir tes cibles. Voilà , donc ça, aprÚs, c'est effectivement un choix dans l'organisation sur qui est responsable de cette action-là . Et aprÚs, bien sûr, les bénéfices servent à tout le monde.
- Speaker #1
D'accord. Alors, moi, ma question à un million de dollars, est-ce que ça marche ? Est-ce que ça marche ? Et quel indicateur tu as pour me dire ça marche ? Quel KPI tu prends pour me dire ? On peut l'appliquer, on l'a appliqué plusieurs fois, etc.
- Speaker #0
Alors ça, c'est vraiment une question qui n'est pas facile, je le trouve, parce que quand on fait de l'accompagnement, du conseil, du coaching sans ĂȘtre coach certifiĂ©, eh bien finalement, on a du mal Ă savoir exactement la transformation qu'on induit par son intervention. Donc, ce qui est certain, c'est que... cette technique des questions qui font vendre, j'ai dĂ» la faire plus d'une centaine de fois depuis que je l'ai mise au point et il y a beaucoup de clients qui ont un moment de rĂ©vĂ©lation ils ont l'impression d'avoir compris un truc qu'ils n'avaient jamais compris avant donc ça dĂ©jĂ , je lui dis ok, si dans la pratique, en train de prĂ©parer tranquillement les questions que tu penses devoir poser Ă ton prospect ok D'un seul coup, tu te dis, mais j'ai compris un peu la vie, le sens de la vie. Tu te dis, ça, c'est dĂ©jĂ pas mal. Et puis aprĂšs, finalement, il y a des KPI que moi, je peux suggĂ©rer Ă mes clients de mettre en place pour finalement qu'eux constatent un effet ou en tout cas une amĂ©lioration sur des mĂ©triques qui sont corrĂ©lĂ©es. Et ce que je peux proposer, j'en ai trois, c'est le... taux de clients qui te ghostent. D'accord ? Donc, tu cherches Ă les recontacter, ils ne te rĂ©pondent pas. Il peut y en avoir qui te ghostent pour des tas de raisons, mais normalement, en ayant mis en place les questions qu'ils font vendre, tu vas avoir un taux de clients qui te ghostent qui va diminuer parce qu'ils ont eu ce moment d'intĂ©rĂȘt avec toi. Le deuxiĂšme KPI, c'est le taux de clients qui te recontactent sans que toi, tu aies Ă le faire. Donc ça, c'est quand mĂȘme aussi un signe que tu as marquĂ© des points et qu'il a envie de continuer dans la relation et que tu n'es pas obligĂ©, toi, de faire la relance. Et puis, le troisiĂšme point, et si tu veux, je pourrais le dĂ©velopper, c'est le taux d'objection que tu vas rencontrer dans la suite du processus de vente.
- Speaker #1
D'accord. Alors, je veux bien que tu dĂ©veloppes parce qu'Ă©videmment, on est⊠assez au fait des rĂ©ponses aux objections que l'on peut avoir. Mais peut-ĂȘtre que tu dis que s'il y a moins d'objections, tu as quand mĂȘme rĂ©ussi Ă y rĂ©pondre en fait, et mĂȘme sans y rĂ©pondre, ou le client y a rĂ©pondu par lui-mĂȘme, ce qui serait encore mieux.
- Speaker #0
Exactement, tu as tout compris. Donc, comment ça se passe ? c'est que dans la partie préparation, j'ai expliqué propositions de valeur, promesses, différenciateurs, objections et verbatim. Dans les objections, en fait, tu vas finalement lister les objections classiques des clients. Une fois que tu as listé les objections classiques des clients, on voit ce que je demande. Et ça, c'est classique, c'est comment on y répond. Donc, en général, on sait y répondre. Donc, on le fait comme ça à froid, les objections et les réponses. Et ensuite... On essaie de regarder finalement si les réponses à objections, c'est des réponses un petit peu sur le mode rhétorique, parce que c'est une fausse objection en fait, donc du coup on y répond.
- Speaker #1
Par exemple, c'est trop cher, comment on a Ă chaque fois ?
- Speaker #0
Il y a aussi des objections qui vont nous renseigner sur le fait que le client n'est juste pas dans la cible. Alors ça, c'est vachement intéressant parce que ça, ça veut dire... que dans la sélection, donc retour au BANT, on n'a pas été assez discriminant, on n'a pas le besoin, il faut l'exclure. Donc on peut le faire dans cet entretien-là ou en amont, ça c'est à voir, mais en tout cas, il faut l'exclure. Donc s'il nous met cette objection-là , on dit Ok, monsieur le client, là , on est désolé, mais on ne peut pas travailler avec vous parce que nous, on ne vend pas à ce type de client-là . Et là , c'est par rapport à ceux qui veulent toujours plus de rendez-vous. Bah non, si on vend à quelqu'un qui a ce type d'objection, on va perdre du temps.
- Speaker #1
Beaucoup plus de rendez-vous qualifiés.
- Speaker #0
VoilĂ , la question est lĂ . Et puis, l'autre cas, c'est finalement que l'objection, on est capable d'y rĂ©pondre avec un point fort. Si on est capable d'y rĂ©pondre avec un point fort, peut-ĂȘtre qu'on l'a dĂ©jĂ mentionnĂ© dans les diffĂ©renciateurs, peut-ĂȘtre qu'on ne l'a pas, dans ce cas-lĂ , on le rajoute comme nouveau diffĂ©renciateur. Et aprĂšs, sur ce diffĂ©renciateur-lĂ ... on met une question. Ăa veut dire que quand on va avoir la liste des questions qu'on va explorer avec le prospect, on va lui poser une question qui est directement liĂ©e Ă un cĆur de valeur. Et si ça clique sur ce moment-lĂ , finalement, il n'y aura mĂȘme pas l'objection parce qu'on aura posĂ© la question qui finalement Ă©limine l'objection d'avant. Donc finalement, l'idĂ©e c'est quoi ? C'est que tu remontes en amont par les questions qui sont soit sur la proposition de valeur, soit sur les diffĂ©renciateurs, des Ă©lĂ©ments qui, finalement, font penser au client que tu vas apporter ces Ă©lĂ©ments-lĂ . Et du coup, l'objection, elle ne va pas arriver dans la suite parce que c'est lui-mĂȘme qui a dit, mais ça, j'en ai besoin et c'est un point important pour moi. Et donc, il l'a validĂ©.
- Speaker #1
Ăa veut dire que ces questions-lĂ sont, comme tu nous l'as dit, issues de ce travail en amont puisqu'elles sont... trĂšs en corrĂ©lation avec les diffĂ©renciateurs de ta solution ou avec le sujet ou le problĂšme que rĂ©sout ta solution. Tu nous as pas donnĂ© beaucoup de questions, tu nous en as donnĂ© une en fait, qui Ă©tait assez gĂ©nĂ©rique, mais finalement les autres sont fonction des points forts de ta solution ou de ce que tu veux mettre en avant.
- Speaker #0
C'est ça. Les questions sont toutes spécifiques à ta solution. D'accord. C'est vrai que ce n'est pas facile de donner des exemples comme ça.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ce ne sont pas des questions du style avez-vous un budget ? Cette question-lĂ , elle est gĂ©nĂ©rique. Et du coup, effectivement, tout le monde peut l'exploiter, mais elle n'est en rien en lien avec ta proposition de valeur. Donc, c'est vrai que si tu me demandais une question exemple⊠on sera obligĂ© de dire prenons un exemple prĂ©cis d'une proposition de valeur pour ensuite avoir une question qui s'y rapporte et l'autre point que tu mets en avant qui est pour moi trĂšs important aussi c'est que quand on fait le travail vraiment de dire voilĂ le positionnement voilĂ la promesse etc et qu'ensuite on fait la transformation vers les questions, j'ai certains des clients que j'accompagne qui ont dit ah ça y est j'ai tout compris donc je vais inventer des questions et en fait ils partent sans appliquer la mĂ©thode. Ils ont une idĂ©e de question qui leur semble bien et en gĂ©nĂ©ral, la question ne marche pas parce que c'est vraiment l'exercice de traduction oĂč on reste au plus prĂšs soudĂ© avec la proposition de valeur et avec les types de questions. Ăa veut dire comment faire, qu'est-ce qui vous empĂȘche d'eux, qu'est-ce qui se passerait si... Ce type de questions-lĂ sont des questions trĂšs ouvertes et qui sont des questions un peu de rĂ©flexion pour le prospect. qui vont dĂ©clencher le processus. Si on dit, avez-vous dĂ©jĂ pratiquĂ© X ? Ăa ne marchera jamais. Oui,
- Speaker #1
mais déjà , là , c'est une question fermée. Donc, oui, non, et puis c'est fini. Nous, on parle là de questions ouvertes.
- Speaker #0
Exactement. Mais ce que je veux dire, c'est que si on s'abstrait de la mĂ©thode, on va assez vite sur des questions qui sont effectivement soit des questions fermĂ©es ou soit des questions qui ne vont pas marcher, parce qu'elles ne sont plus assez... reliĂ© avec le cĆur de valeur.
- Speaker #1
Oui, et puis j'imagine qu'il faut maĂźtriser suffisamment et c'est peut-ĂȘtre pas au premier entretien, puisque tout ça, il faut que ça passe dans une discussion et pas dans un interrogatoire oĂč tu dis, attendez, vous ĂȘtes... Non, non, j'ai la deuxiĂšme question, elle est lĂ . Il faut que ce soit naturel.
- Speaker #0
C'est ça. Mais ça vient assez facilement en gĂ©nĂ©ral, c'est-Ă -dire que... il y a des questions qui ne vont pas marcher Ă tous les coups. Il y a des questions qui sont peut-ĂȘtre dans un contexte particulier. Donc, il y a une sous-typologie de clients pour laquelle ça va rĂ©sonner et pas tout le monde. VoilĂ . Et donc, en fonction de ça, il faut les avoir un petit peu en stock. Et Ă ce moment-lĂ , naturellement, on se dit, lĂ , c'est le moment de poser cette question-lĂ . Par exemple, je vais donner un exemple que j'ai vĂ©cu moi. Je cherchais Ă vendre une solution Ă un groupe de conseils. C'Ă©tait une mĂ©thodologie un peu compliquĂ©e. Donc, groupe de conseil et je sentais que ça ne cliquait pas. Ils disaient on n'a pas besoin de votre solution Au bout d'un moment, ils expliquaient leur configuration. En fait, leur configuration, c'est qu'ils avaient beaucoup d'agences qui Ă©taient autonomes. Ils avaient des sortes de partenaires distributeurs. Et aprĂšs, je leur ai dit mais comment vous faites pour que⊠finalement, votre dĂ©marche, elle soit cohĂ©rente, quel que soit l'endroit oĂč vous proposez votre solution. Et lĂ , le prospect, il s'est arrĂȘtĂ©, il a dit, c'est exactement le problĂšme qu'on a.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et moi, cette question-lĂ , je ne l'avais pas prĂ©parĂ©e parce que lĂ , du coup, c'Ă©tait un contexte particulier qui m'a fait sentir que cette question-lĂ Ă©tait Ă poser. Mais finalement, c'Ă©tait par rapport au fait que La solution proposĂ©e Ă©tait unificatrice, c'Ă©tait la promesse de valeur. Eux, ils Ă©taient trĂšs dĂ©centralisĂ©s avec un modĂšle finalement oĂč ils avaient du mal Ă contrĂŽler la qualitĂ©. Et lĂ , hop, il y avait la bonne question qui allait gĂ©nĂ©rer l'intĂ©rĂȘt.
- Speaker #1
Et qui allait tout déclencher et qui allait...
- Speaker #0
Tout déclencher !
- Speaker #1
Avoir une discussion intéressante.
- Speaker #0
On sentait qu'on ramait, on ramait, on ramait, qu'on allait clĂŽturer le truc en se disant bon, on ne voit pas trop Et lĂ , la question, elle a fait basculer en entretien.
- Speaker #1
Et ce qui fait aussi... sans cette question-lĂ , avec des questions gĂ©nĂ©riques. En gros, Ă©videmment, on ne dit pas oĂč vous avez mal, mais c'est un peu ce qu'on cherche. Quel est votre problĂšme ? Je n'ai pas de problĂšme. Bon, ben voilĂ , quoi.
- Speaker #0
Ah oui, ils n'avaient pas de problÚme. Au début, ils n'avaient pas de problÚme.
- Speaker #1
Oui, oui, d'accord. TrÚs bien. Est-ce que, moi, ça m'éclaire énormément. Est-ce qu'il y a des choses que tu veux rajouter sur... cette méthodologie sur des points qu'on n'a pas abordés ?
- Speaker #0
Un point qu'il faut comprendre, c'est que moi je me centre sur l'entretien commercial, mais en réalité la méthode a d'autres applications. Donc si tu veux j'en dis un mot.
- Speaker #1
Oui, vas-y, je t'en prie.
- Speaker #0
Parce que les questions qu'on Ă©labore... Finalement, ce sont des questions qui sont trĂšs prĂ©cieuses parce que ce sont des questions dont nous seuls avons la rĂ©ponse. C'est finalement comme ça qu'elles sont construites, parce qu'elles sont construites sur mes forces, sur ma proposition de valeur, sur mes diffĂ©renciateurs, et retournĂ©es en forme de questions. Et donc, une fois qu'on a ces questions-lĂ , finalement, on va pouvoir exploiter ces questions sur des Ă©lĂ©ments qu'on va mettre sur un site web. des articles de blog, ça peut faire quasiment le titre d'une sĂ©rie d'articles de blog sur comment vous faites pour gĂ©rer la qualitĂ© sur une population qui est trĂšs diverse, etc. comme je l'ai donnĂ© dans l'exemple. Et tu peux l'utiliser aussi sur des emails de prospection. Alors il faut un peu adapter, mais ça donne finalement un peu le cĆur du contenu que tu veux mettre dans un email de prospection. Et puis, dernier point qui est pour moi quasiment le plus important, c'est aussi sur des salons, oĂč les salons, comme tu le sais, je pense que tu en as fait quelques-uns, on n'a pas beaucoup de temps. Et donc, il faut ĂȘtre trĂšs, trĂšs, trĂšs efficace dans comprendre qui est l'interlocuteur, verrouiller son intĂ©rĂȘt pour une action Ă mener qui est avec une carte de visite, un contact, une reprise de... de rendez-vous, etc. Et donc finalement, avec ce jeu de questions, on peut ĂȘtre trĂšs, trĂšs, trĂšs rapide, trĂšs efficace dans Ah, il y a un intĂ©rĂȘt, ok, c'est super et ça ne prend pas 20 minutes.
- Speaker #1
Comment on peut faire quelques questions comme ça avant notre prochain entretien avec un client ?
- Speaker #0
Ce que je voulais faire, si tu es d'accord, c'est peut-ĂȘtre faire quelques recommandations gĂ©nĂ©rales. Oui. VoilĂ , pour que les⊠les avant-ventes, les commerciaux progressent lĂ -dedans. Moi, je pense que par rapport au discovery, c'est comme ça que tu l'avais appelĂ© dĂšs le dĂ©part, il y a besoin de plus de prĂ©paration. Donc ça, c'est vraiment quand mĂȘme le premier conseil, c'est cette mĂ©thode-lĂ ou une autre, prĂ©parer, prĂ©parer, prĂ©parer, parce que souvent, on est quand mĂȘme pressĂ© par le temps et en rĂ©alitĂ©, on ne prĂ©pare pas assez. Et le problĂšme, c'est que c'est des moments clĂ©s. Et donc, si on les rate, c'est compliquĂ© Ă rĂ©cupĂ©rer.
- Speaker #1
Quoi ?
- Speaker #0
VoilĂ . Le deuxiĂšme conseil, c'est vraiment d'essayer de dĂ©velopper l'orientation client. On a mentionnĂ© le Value Proposition Canva, il y a d'autres Ă©lĂ©ments, d'autres techniques qui traĂźnent Ă droite Ă gauche. Et ce qui est intĂ©ressant aussi, et là ça fait le pont avec l'introduction, c'est que l'IA gĂ©nĂ©rative peut vraiment nous aider sur l'orientation client. C'est-Ă -dire qu'on peut lui demander de jouer le client et de nous poser des questions. On peut lui demander de dĂ©crire des attentes de persona. Tout ça, c'est assez efficace pour... nous faire un peu sortir de nos biais et de notre attraction vis-Ă -vis de nous-mĂȘmes.
- Speaker #1
Ăa veut dire qu'avec un prompt au dĂ©part un petit peu Ă©laborĂ©, dans lequel on va dire Ă Alia, tu es le DSI ou l'acheteur ou le directeur d'un dĂ©partement, un dĂ©partement Intel, et tu expliques le contexte, et ensuite tu joues. en fait, avec l'IA, en tapant tes questions, ses rĂ©ponses et en voyant comment l'orienter, c'est ça ?
- Speaker #0
Exactement, exactement. Y compris, d'ailleurs, sur les objections, rĂ©ponses Ă objections, propose-moi des objections plus ardues. VoilĂ , donc effectivement, on a du mal, finalement, nous, ĂȘtres humains, Ă penser les autres. C'est quelque chose qui n'est pas⊠Alors que l'IA a zĂ©ro problĂšme avec ça. et donc ça peut dire aussi parfois des choses Ă rectifier, mais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ça nous aide finalement Ă sortir de nous-mĂȘmes.
- Speaker #1
Oui, et puis c'est peut-ĂȘtre une utilisation de l'IA qu'on ne fait pas souvent. Moi, je sais que tu parlais que ces questions-lĂ peuvent servir pour plein de choses, gĂ©nĂ©rer du contenu sur LinkedIn et tout ça. Alors lĂ , effectivement, Ă partir du moment oĂč on a un fil... On peut dire de rĂ©sumer, de faire deux pages, de faire un white paper, de tout ça. Mais effectivement, le ping-pong comme ça avec l'IA, ce n'est pas quelque chose, enfin pour l'instant, moi, que je dis, aprĂšs, je ne suis pas le seul, mais c'est peut-ĂȘtre quelque chose effectivement Ă envisager, Ă tester au moins.
- Speaker #0
En fait, sur le cÎté IA, c'est la principale difficulté à laquelle on se trouve confronté. C'est que finalement... Ce que j'expliquais, je crois, tout à l'heure, on n'a pas le cadre de pensée. On n'a pas les éléments pour nous faire comprendre ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas faire. Donc, c'est quelque chose qu'on acquiert au fur et à mesure. Et donc, effectivement, je te donne ça, c'est une petite clé. L'IA, c'est trÚs bien simuler les autres.
- Speaker #1
Oui, c'est un trĂšs bon enseignement.
- Speaker #0
Et puis, dernier point, c'est qu'il faut aussi finalement tester des choses. Le dernier conseil que je donnerais, c'est les questions qui font vendre ou d'autres techniques. Il faut vraiment tester pour voir ce qui fonctionne bien et améliorer le processus de vente.
- Speaker #1
Oui, et puis c'est en en faisant, en osant. Alors, pas de tout révolutionner au départ, mais j'imagine par petites touches qu'on va arriver à s'améliorer.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais des lectures ? Alors, on a parlé de ton article et je le mettrai en lien, en fait. Je l'ai sous les yeux, là . Est-ce que tu as lecture, article, blog, influenceur à suivre ou autre ? Dis-nous.
- Speaker #0
Ăcoute, moi, je suis un grand lecteur. Je voudrais te proposer trois livres avec un spectre trĂšs large. Donc, il y en aura un peu pour tout le monde.
- Speaker #1
C'est bien. Et puis, en cette pĂ©riode de fĂȘte oĂč on va pouvoir prendre un peu de repos,
- Speaker #0
c'est bien. C'est un livre sĂ©rieux. Je ne sais pas. AprĂšs, chacun jugera s'il est beau, les beaux cadeaux de NoĂ«l. Mais en tout cas, effectivement, c'est peut-ĂȘtre le temps de lire un petit peu. Donc, le premier, c'est un livre en anglais. C'est de Ethan Mollick. Ăa s'appelle Co-Intelligence. Et Esad Molik, c'est un gars Ă suivre sur l'intelligence artificielle, le livre parle de ça. Et il a aussi une newsletter qui s'appelle One Useful Thing, qui est excellente. Donc ça, je recommande absolument. Le livre n'est pas encore traduit en français alors qu'il est traduit dans d'autres langues, mais il va peut-ĂȘtre l'ĂȘtre. En tout cas, un livre Ă lire pour comprendre un petit peu la rĂ©volution de l'IA gĂ©nĂ©rative qui nous touche depuis deux ans. AprĂšs, la deuxiĂšme proposition, je sais que les avant-ventes se considĂšrent souvent comme des experts, et en forme de clin d'Ćil, parce qu'en mĂȘme temps aussi, il faut ĂȘtre curieux, il faut Ă©largir ses horizons, c'est un livre de David Epstein. qui s'appelle Range, le rĂšgne des gĂ©nĂ©ralistes Il explique en fait pourquoi finalement on a mis en avant longtemps les spĂ©cialistes, mais qu'il y a une place aussi de plus en plus importante pour les gĂ©nĂ©ralistes. Et donc, c'est assez Ă©tayĂ© sur ce sujet-lĂ .
- Speaker #1
Sachant que dans les avant-ventes, il y a des spécialistes et des généralistes. Donc, on va satisfaire tout le monde.
- Speaker #0
Exactement. Et puis le dernier, sur un ton un peu plus philosophique et sociologique, c'est un livre de Hartmut Rosa qui s'appelle Rendre le monde indisponible Et donc, Hartmut Rosa, c'est un sociologue qui, finalement, est en recherche de quelque chose qui est de plus en plus difficile Ă avoir, qui s'appelle la rĂ©sonance. ces moments oĂč finalement il se passe quelque chose qu'on a du mal Ă dĂ©finir, mais parfois les gens parlent du flux, etc. Et lui, il dit finalement que dans ce livre, qu'on cherche trop Ă maĂźtriser les choses et qu'en fait, c'est par la non-maĂźtrise qu'on a cette possibilitĂ© de rĂ©sonance. Donc voilĂ , le livre est autour de ça.
- Speaker #1
Merci beaucoup Dominique, merci de cet entretien, j'ai été ravi. Et puis merci de ce... Ce retour d'expérience sur l'accompagnement des forces commerciales. Alors si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager. Et puis si vous avez des remarques, des idées, n'hésitez pas à m'envoyer un message sur LinkedIn chez une page dédiée qui s'appelle En Avant-Vente. à également solliciter Dominique qui pourra vous parler plus longuement du sujet du jour ou d'autres sujets, donc je mettrai également son nom. Et puis, je vous dis à trÚs bientÎt. Portez-vous bien. Merci encore, Dominique.