- Speaker #0
Bonjour, je vous souhaite la bienvenue en avant-vente. Alors aujourd'hui, j'ai la chance d'accueillir un consultant avant-vente trĂšs expĂ©rimentĂ© qui a la particularitĂ© d'ĂȘtre de l'autre cĂŽtĂ© de l'Atlantique. Bonjour Benjamin.
- Speaker #1
AllĂŽ Pascal.
- Speaker #0
Comment maintenir l'engagement dans vos prĂ©sentations ? Alors avec Benjamin, on va parler des problĂšmes qu'un pre-sales peut rencontrer lors des rendez-vous clients et vous faire bĂ©nĂ©ficier de, je ne sais pas si c'est 50 ans d'expĂ©rience Ă nous deux, mais ça doit s'en approcher. Et comme ça, on va vous donner des solutions pour rĂ©soudre toutes ces difficultĂ©s que vous pourriez rencontrer dans un rendez-vous client. Alors un Ă©pisode qui, j'en suis sĂ»r, va intĂ©resser directement les consultants avant-vente parce qu'ils pourront... Appliquez, vous pourrez appliquer ces conseils tout de suite, mais Ă©galement les commerciaux, tous les intervenants du cycle de vente, l'Ă©cosystĂšme qui aide les avant-ventes. Je m'appelle Pascal GOUELO et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard et j'y suis restĂ© par passion. Donc c'Ă©tait il y a longtemps. Imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant chez C'est mon premier Ă©diteur de logiciels au siĂšcle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, je vais aussi Ă la rencontre des hommes et des femmes experts de l'Ă©cosystĂšme avant-vente qui nous parlent de leurs bonnes pratiques. Donc n'oubliez pas de vous abonner Ă la newsletter pour recevoir directement dans votre boĂźte mail la synthĂšse des Ă©pisodes de podcast et bien plus encore. Allez, c'est parti en avant-vente. Benjamin, je suis ravi de t'accueillir sur le podcast en avant-vente. J'ai dit que tu Ă©tais de l'autre cĂŽtĂ© de l'Atlantique, donc on n'est pas sur le mĂȘme fuseau horaire. Est-ce que tu peux te prĂ©senter ?
- Speaker #1
Oui, bonjour Pascal. DĂ©jĂ , ça me fait beaucoup plaisir de... pouvoir Ă©changer avec toi sur les sujets qu'on va avoir aujourd'hui. Donc, la carriĂšre d'avant-vente pour moi a commencĂ© en France, en fait. J'ai Ă©tĂ© proposĂ© des postes. Alors, j'Ă©tais basĂ© Ă MontrĂ©al et puis on m'a proposĂ© de dire « Est-ce que tu souhaites aller faire des missions en expatriation en Europe et plus prĂ©cisĂ©ment en France ? » Ce que j'ai commencĂ© Ă faire, et j'ai commencĂ© un peu comme toi, pas directement sur l'avant-vente, j'ai commencĂ© sur un rĂŽle de consultant et j'ai travaillĂ© pour des sociĂ©tĂ©s françaises. bancaire et puis j'ai dĂ©couvert en fait l'avant-vente, le rĂŽle d'avant-vente m'a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© alors que dans un dĂ©partement d'architecture et j'ai vu un binĂŽme qu'on appellera Batman et Robin, Batman commercial Robin Ă l'avant-vente qui prĂ©sentait des solutions de stockage et autres et qui sont venus faire des dĂ©monstrations et c'est lĂ que quand beaucoup d'entre nous sont sortis de l'Ă©cole on n'avait pas conscience qu'un mĂ©tier comme avant-vente existait. On ne savait pas, on croyait qu'on allait faire l'ingĂ©nierie, on croyait qu'on allait faire du conseil. J'ai regardĂ© ça et je me suis dit, tiens, c'est intĂ©ressant. J'ai beaucoup aimĂ© le travail qu'il faisait. J'Ă©tais de l'autre cĂŽtĂ©, j'Ă©tais un peu le prospect. Et puis, une opportunitĂ© s'est prĂ©sentĂ©e Ă moi Ă travers des contacts, oĂč un jour, quelqu'un m'a dit, est-ce que tu souhaites travailler chez nous ? C'Ă©tait une petite sociĂ©tĂ© qui faisait des produits de performance, des tests de performance. Et je lui dis, ah bon, qu'est-ce qu'il a ? Il me dit, on va te donner⊠des outils, tu vas faire des prĂ©sentations. LĂ , j'Ă©tais trĂšs Ă©tonnĂ©. Je me disais « Mais est-ce que je vais avoir besoin d'implĂ©menter ? » Non, non, non. Tout ce que tu vas faire, c'est que tu vas montrer, expliquer, convaincre. Et je lui dis « Mais aprĂšs ? » « AprĂšs, tu recommences. J'ai un autre prospect. » Et c'est comme ça que j'ai commencĂ©. Donc, Ă©videmment, Ă Paris, j'ai Ă chaque fois pour... J'ai fait trois grandes sociĂ©tĂ©s, mais j'ai quand mĂȘme eu le temps d'apprendre parce que... Pour mes sociĂ©tĂ©s, j'ai fait 5 ans ou plus, si ce n'est pas plus dans les sociĂ©tĂ©s. Donc, j'ai eu le temps, quand beaucoup d'avant-ventes dĂ©butent, d'avoir de la difficultĂ©, de ne pas connaĂźtre ce que je prĂ©sente, donc d'improviser et de vraiment travailler fort au dĂ©but. De pouvoir ensuite, comme un peu en vĂ©lo, j'ai pris mon momentum et de rouler sur le momentum. Et comme en vĂ©lo, de glisser, de tomber, de se relever et de repartir. et d'ĂȘtre dans la course avec des Ă©quipiers et d'apprendre des autres. Donc je crois que c'est pour ça qu'on est ensemble aujourd'hui.
- Speaker #0
On va dĂ©buter avec le premier sujet. Comment maintenir l'engagement dans vos prĂ©sentations ? Donc, on a travaillĂ© ce sujet avec Benjamin. Le contexte, vous l'avez connu ou comme le dit Benjamin, vous allez le connaĂźtre. Vous arrivez dans un rendez-vous. Et puis, est-ce que c'est le dĂ©but de l'aprĂšs-midi oĂč les personnes ont beaucoup mangĂ© et donc ça baille un peu ? Ăa peut ĂȘtre aussi en remote. Par exemple, quand vous voyez que les camĂ©ras, petit Ă petit, commencent Ă se fermer. Ăa peut ĂȘtre aussi en prĂ©sentiel, quand vous voyez les tĂ©lĂ©phones qui commencent Ă ĂȘtre sortis et votre auditoire est plutĂŽt sur WhatsApp ou autre. Peut-ĂȘtre aussi quand vous faites une prĂ©sentation ou une dĂ©mo et il y a un grand silence, personne ne dit rien. Et donc lĂ , vous ĂȘtes tout seul Ă prĂȘcher dans le dĂ©sert et vous vous dites mais... Est-ce que quelqu'un Ă©coute ? Donc, c'est dans ce contexte-lĂ . Est-ce que tu as d'autres exemples, Benjamin ?
- Speaker #1
Tu as beaucoup Ă©mis les symptĂŽmes, mais il faut les observer surtout. Il est facile en avant-vente de rentrer dans sa dĂ©monstration et de dire, c'est mon sujet, voici mon script de dĂ©mo, voici les diffĂ©rentes slides que je veux prĂ©senter, et de ne pas faire attention à ça. Et quand on est en Ă©quipe, des fois votre commercial va venir vous aider, mais c'est trĂšs important de reconnaĂźtre ces symptĂŽmes. J'ai dĂ©jĂ eu moi-mĂȘme, et ça c'est trĂšs difficile, et c'est des fois des prĂ©sentations oĂč le matin ils sont engagĂ©s, et comme tu l'as dit, l'aprĂšs-midi arrive, on a eu un dĂ©jeuner, on reprend, il y a une certaine fatigue naturelle qui vient se mettre en place. J'ai dĂ©jĂ eu des fois oĂč je regarde quelqu'un et je vois les yeux de la personne monter dans l'orbite. Donc en fait, tu sens la bataille fĂ©roce de la personne qui souhaite ĂȘtre polie, mais qui se bat contre l'endormissement. Et de voir ça en prĂ©sentation, c'est trĂšs perturbant parce qu'on est en train de discuter et d'un coup, on voit ça. Donc, on est obligĂ© de ne pas rire ou de ne pas gĂȘner la personne. Donc, effectivement, c'est de savoir reconnaĂźtre les symptĂŽmes. Et ensuite, on pourra discuter quels sont les fondamentaux pour avoir de l'engagement, pour le maintenir et les trucs et astuces. Mais c'est vrai qu'il faut observer.
- Speaker #0
Et puis, ça peut venir aussi de nous, consulteurs avant-vente, puisque de temps en temps, on est dans un tunnel. on est tellement... concentrer sur chaque clic de souris que l'on va pouvoir faire ou dans une prĂ©sentation PowerPoint on va dire, des messages qu'il ne faudrait pas oublier ou alors on regarde son petit cahier pour avoir son script de dĂ©mo et on oublie complĂštement l'audience, en fait l'auditoire, la salle et donc top chrono la dĂ©mo et on relĂšve la tĂȘte seulement 20 minutes aprĂšs ou une demi-heure aprĂšs, une fois qu'on a fini. C'est lĂ qu'il n'y a plus personne dans la salle oĂč tout le monde a Ă©teint sa camĂ©ra. Donc, il faut ĂȘtre vigilant aussi par rapport Ă l'audience. Et comme on l'a dit, provoquer de l'engagement. Alors, comment on fait pour avoir plus d'engagement dans les prĂ©sentations ?
- Speaker #1
Il y a les fondamentaux. Donc, lorsqu'on regarde des collĂšgues prĂ©sentĂ©s ou qui dĂ©butent ou quelqu'un qu'on ne connaĂźt pas, tout de suite, on peut observer. dans le vocable, donc la maniĂšre de s'exprimer, le rythme, les changements de ton, quelque chose qui va engager l'audience. Peu importe ce qu'on dit, peu importe le sujet, un peu comme dans les podcasts, des pauses, des montĂ©es, des descentes, il ne faut pas ĂȘtre monotone. Et ça, c'est la base, effectivement, d'ĂȘtre un bon avant-vente, c'est d'avoir un parler qui est engageant, d'ĂȘtre souriant aussi. Quand tu as dit des fois, c'est que la fatigue est des fois contagieuse, donc si nous-mĂȘmes... on est fatiguĂ© et on avance dans un rythme oĂč on sent qu'on fait la tortue et que c'est pĂ©nible pour nous, instinctivement, ça va se traduire sur celui qui vous Ă©coute et lui aussi va ressentir et ça va se traduire. Donc, c'est vraiment⊠J'ai certains avant-vente qui ont pratiquĂ© du théùtre. Donc, des fois, les gens disent « qu'est-ce que je peux faire pour amĂ©liorer ça ? » Ce n'est pas toujours des formations d'avant-vente, mais j'ai vu des collĂšgues qui faisaient du théùtre et ils avaient maĂźtrisĂ© la tonalitĂ©. le voient, les posent et je trouvais qu'ils Ă©taient dĂ©jĂ excellents. Donc, on peut travailler sur ça et c'est facile Ă demander Ă un collĂšgue de nous regarder prĂ©senter et de nous donner un feedback, donc un retour sur est-ce que c'est monotone. AprĂšs, il y a les techniques.
- Speaker #0
Alors, juste avant qu'on parle de technique, en fait, moi, j'ai fait de la formation avant l'avant-vente et donc, j'avais l'habitude de... Ce n'Ă©tait pas seulement une dĂ©mo ou une prĂ©sentation qui dure le temps d'un rendez-vous, mais c'Ă©tait des journĂ©es entiĂšres de formation. Donc, j'ai Ă©tĂ© quand mĂȘme confrontĂ© à ça. Et je me souviens, par exemple, oĂč... On disait, on n'est pas interrompu, mais des fois, en fait, on n'est pas Ă©coutĂ©. Ah oui. On n'est pas Ă©coutĂ©, c'est-Ă -dire qu'il y a, sur ce qu'on dit, en fait, des discussions annexes qui se font dans la salle et plus personne nous Ă©coute parce que les gens parlent entre eux. Moi, j'avais un truc pour se faire, en fait. Je baissais le niveau de volume de ma voix et tout d'un coup, mais Les gens de la salle, ils disaient, mais qu'est-ce qui se passe ? On ne l'entend plus. Parce que tant que c'est une petite musique qui est sur le mĂȘme tour, c'est comme de la musique. Tandis que quand ça baisse, ils disent, mais... Et donc, plutĂŽt que de lever la voix pour dire, Ă©coutez, je suis en train de parler, laissez-moi parler, plutĂŽt la baisser. Et comme ça, les gens s'interrogeaient, en fait, diraient, mais qu'est-ce qui se passe ? Et tout d'un coup, ils Ă©coutaient. C'Ă©tait Ă©tonnant. C'est Ă tester. Donc,
- Speaker #1
pardon. Il vaut mieux éviter d'en arriver là .
- Speaker #0
VoilĂ .
- Speaker #1
Il vaut mieux éviter d'arriver à dire, est-ce que les gens m'écoutent ? Exactement. C'est pour ça que c'est important de regarder les regards. On ne va pas rentrer dans le⊠C'est vrai que maintenant, beaucoup de choses sont en téléprésence, donc en remote. Et c'est dur de regarder, d'avoir la confirmation par les regards des gens de l'engagement. Quand c'est en présentiel, c'est observable. En remote ou en téléprésentiel, c'est beaucoup plus dur à faire. Mais il vaut mieux éviter d'en arriver à ce point. Alors,
- Speaker #0
il y a des techniques comme tu disais en fait.
- Speaker #1
Il y a des techniques que tout le monde fait. Le nom de ce genre de formation ou de technique pour nous, Pascal, comme tu sais, ça s'appelait le Demo to Win. Beaucoup d'avant-ventes qui ont fait plusieurs annĂ©es l'ont connu et c'est le Tell Show Tell. L'idĂ©e, c'est d'engager sur voilĂ ce que je vais te prĂ©senter. d'avoir leur accord et peut-ĂȘtre dĂ©jĂ de confirmer, ĂȘtes-vous d'accord, d'avancer sur le point de dĂ©monstration, donc Ă©videmment le show, donc de rentrer dans le produit, faire la dĂ©monstration, et de rĂ©engager, parce que quand on fait la dĂ©mo, gĂ©nĂ©ralement on est sur son Ă©cran, on ne regarde pas tout le temps, on est en train de faire des clics, on peut prendre des petites prises de contact, des petites questions, mais on est vraiment engagĂ© sur le scĂ©nario, on s'assure qu'il se passe bien et que le rythme est bon, et Ă la fin de rĂ©expliquer ce qu'on a prĂ©sentĂ©, et si possible d'obtenir une confirmation. avant ça d'approcher au point qui suit. Donc le « touch hotel » , ça permet de donner un rythme, ça permet d'engager un sujet, je te montre et je te prĂ©sente, je te reconfirme ce que je t'ai montrĂ© et de passer Ă l'autre. Donc c'est des techniques que je crois que tout avant-vente peut utiliser, c'est la base.
- Speaker #0
Et en fait, ça peut ĂȘtre tout Ă fait couplĂ© avec des business case prĂ©sentĂ©s dans une dĂ©monstration. puisque moi ce que je vois dans certaines dĂ©monstrations. On commence la dĂ©monstration et puis c'est un flux de fonctionnalitĂ©s, de cas clients qui s'enchaĂźnent sans vraiment de plan, en fait. Alors, on ne voit plus, et j'espĂšre, aller dans les menus et commencer par fichier et puis dire vous pouvez enregistrer, vous pouvez ouvrir et faire tous les menus comme ça. En principe, on ne le voit plus. mais c'est surtout de structurer sa dĂ©monstration en diffĂ©rents cas. Par exemple, en trois business case, on va dire, cas d'affaires. Trois business case, et puis faire ce tel-chotel sur chaque business case et prendre des pauses, comme tu l'as dit, Ă chaque fois pour tel, ensuite montrer, ensuite rĂ©sumer potentiellement des questions et ensuite on passe au deuxiĂšme cas client. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #1
C'est exactement ça et c'est important de, et là on sort un peu de l'audience qui s'ennuie, mais c'est important d'avoir des cliquets confirm et d'avancer un peu comme un engrenage. Une fois que j'ai engagé, je l'ai cliqué, je ne peux plus retourner en arriÚre et c'est là pour ça qu'il faut demander confirmation. Et pour les business case, les cas d'affaires effectivement, on peut, et c'est aussi une pratique qui est recommandée, c'est de raconter des histoires. C'est dur pour un avant-ventre qui commence. Il n'a pas d'histoire. Mais au fur et à mesure qu'on rencontre des prospects, qu'on apprend aussi des implémentations de ce qu'on propose à ces prospects-là qui sont devenus clients, si tout se passe bien, ils deviennent clients, c'est de raconter des histoires. Donc de dire, sans nommer pour autant qui est cet individu ou qui est ce client, de raconter une problématique ou de raconter un sujet et de ça rentrer ensuite dans un point de démonstration. Donc les cas d'affaires. raconter des histoires. Ne pas juste dire menu, fichiers, présenter les fonctionnalités, mais de raconter une histoire, raconter comment la solution, ce qu'on présente, aide à résoudre un des points de l'histoire. Et comme tes podcasts, c'est de pouvoir avoir un échange qui est intéressant pour le prospect qui vous écoute. Il n'est pas là pour lire une documentation produit. Dans ce cas-là , on lui laisserait. Il est là pour écouter quelqu'un qui lui présente une solution et donc il s'attend à avoir aussi un certain entertainment. donc un certain agréabilité dans ce qu'on présente.
- Speaker #0
Et alors, petite pub, mon épisode de podcast sur le storytelling est celui qui rencontre le plus de succÚs. à chaque fois, on m'en parle et c'est vrai que moi, j'utilise des techniques et allez écouter cet épisode parce qu'en fait, je donne aussi des degrés, on va dire. Si vous commencez, vous pouvez commencer simplement. Puis petit à petit, vous allez vraiment dans une histoire construite. Mais le départ, c'est citer un cas client, citer ce qu'il a fait. Et surtout, dans la démo, on ne parle pas de fonctionnalité. à la fin, on parle de bénéfice client. Donc, le storytelling, trÚs bon point.
- Speaker #1
Je peux ajouter une anecdote lĂ -dessus ? On a tous des parents ? qui nous racontent souvent la mĂȘme histoire. Et c'est d'ils disent, ah ben Pascal, je me rappelle, il faisait ceci, cela. Donc c'est un peu du storytelling. Ce qui est trĂšs drĂŽle, c'est que quand les parents nous la rĂ©pĂštent plusieurs fois, on dit, mais je la connais l'histoire. Mais il ne faut pas oublier qu'en tant qu'avant-vente, on a le luxe que nos prospects sont diffĂ©rents. Et donc on a le luxe de la rĂ©utilisation et de l'affinement de ces histoires qu'on raconte. sans pour autant ennuyer les gens, parce que pour eux, c'est la premiĂšre fois, mais pour votre commercial et vos collĂšgues qui vous Ă©coutent, des fois, il fait « ça y est, voilĂ Benjamin qui repart dans son histoire classique » . Ils savent dĂ©jĂ tout le dĂ©roulement, mais surtout, c'est que quand on a la possibilitĂ© de pouvoir rĂ©utiliser DaffinĂ©, vous allez en avant-vente avoir la possibilitĂ© d'itĂ©rer et d'amĂ©liorer ces diffĂ©rentes techniques. Et donc, n'hĂ©sitez pas Ă commencer pour ensuite, au fur et Ă mesure, sur un nouveau prospect, affiner et amĂ©liorer. Donc, vous ne serez pas parfait tout de suite au dĂ©but. mais vous avez un luxe en avant-vente de pouvoir changer votre famille en quelque sorte et de pouvoir recommencer Ă chaque fois. Donc, n'hĂ©sitez pas Ă itĂ©rer et d'amĂ©liorer ces diffĂ©rentes techniques.
- Speaker #0
Et moi, ce que je dis souvent, c'est que le storytelling, ça s'apprend, ça se pratique, il faut s'entraßner, on ne devient pas raconteur d'histoire comme ça au premier rendez-vous. C'est quelque chose, il y a une histoire, il y a souvent un début. une chose qui se passe mal, un événement, aprÚs ça continue, puis un autre événement, puis la conclusion. Une histoire, c'est structuré, donc ça se prépare et commence modestement. Mais c'est un entraßnement à faire d'avoir comme ça, j'allais dire, dans sa besace, dans son sac, un certain nombre d'histoires. Et comme le dit trÚs justement Benjamin, vous avez la chance de voir différents clients. Donc, vous pouvez raconter et améliorer cette histoire au fil des clients si à chaque fois, ce sont des nouveaux clients ou des prospects. TrÚs bien. Alors, certes, on a réfléchi aussi à certains trucs, certaines astuces pour pouvoir éviter que vos interlocuteurs s'ennuient. Alors, je te laisse commencer si tu veux. Oui,
- Speaker #1
Ă part les fondamentaux dont on a parlĂ©. J'ai vu des... il y avait un de tes podcasts, c'Ă©tait les Gen Z qui commençaient et qui apportaient beaucoup de nouveautĂ©s ou de nouvelles approches. Et j'ai observĂ© Ă travers les annĂ©es, beaucoup plus de jeux qui sont mis en avant. Les jeux peuvent ĂȘtre des concours, donc dans la mesure du possible, si ce n'est pas en fonction publique et autres, et qu'on peut offrir quelques petits goodies.
- Speaker #0
On peut faire des jeux trĂšs Ă©laborĂ©s, oĂč en fait... on fait des Ă©quipes parmi les clients et ils s'affrontent, en fait, par exemple, pour explorer une application qu'on leur prĂ©sente avec des questions et des rĂ©ponses. AprĂšs, ça peut aller mĂȘme jusqu'Ă l'escape game en interactif, par exemple. Mais aussi, on peut commencer, lĂ encore, trĂšs modestement, avec simplement... quelques questions et demander l'avis de notre audience et de compter des points. Donc, il y a un certain challenge. Les gens aiment bien, en fait, dans des Ă©quipes, se mesurer, jouer. Comme tu dis, d'apporter des lots pour le premier, mais chacun aura un lot quand mĂȘme. Et au-delĂ de mobiliser, je dirais, l'attention, c'est aussi quelque chose qui est mĂ©morable. C'est-Ă -dire qu'au sortir de la dĂ©monstration ou de la prĂ©sentation, non seulement ils auront vu une solution, ils auront mieux compris la solution, mais en plus, par rapport Ă la concurrence, ils se rappelleront de vous.
- Speaker #1
Ils se seront amusés.
- Speaker #0
VoilĂ , exactement. Et puis, on a aussi, enfin moi j'y crois beaucoup, le droit de s'amuser en rendez-vous et ça ne doit pas forcĂ©ment ĂȘtre ennuyeux. MĂȘme quand on prĂ©sente... je ne sais pas, un systĂšme comptable. VoilĂ , ça peut ĂȘtre aussi un moment agrĂ©able.
- Speaker #1
Effectivement. Et tu as abordĂ© quelque chose, donc Ă part les questions, il y a aussi les Easter eggs, donc dans lesquels on fait la prĂ©sentation. On disait, Ă un moment dans la prĂ©sentation, je vais faire quelque chose et celui qui le trouvera Ă la fin gagnera ce goodies et l'autre. Donc, c'est des fois garder l'attention en rappelant qu'Ă la fin, il y aura une petite question. avec un cadeau. Et aprĂšs, il y a vraiment l'engagement, l'engagement plein, c'est les dĂ©monstrations que le client fait lui-mĂȘme ou les scripts qu'il va suivre. Donc, ça peut ĂȘtre les tests de conduite, en anglais, test drive, oĂč on va avoir pour, gĂ©nĂ©ralement, ce n'est pas toute la prĂ©sentation, mais aprĂšs le lunch, aprĂšs la pause du dĂ©jeuner, aprĂšs la pause de midi. Pour reprendre le momentum, c'est souvent lĂ qu'on va faire des scĂ©narios oĂč on a prĂ©parĂ© notre solution, ce qu'on prĂ©sente. Et on a maintenant avec les systĂšmes cloud, alias infonuagiques comme on dit ici au QuĂ©bec, la possibilitĂ© facilement de donner accĂšs. Il a son navigateur sur leur laptop et ils peuvent l'utiliser. Et on le fait parcourir un petit scĂ©nario. Des fois aussi avec des petits easter eggs Ă trouver, donc des petites rĂ©fĂ©rences qu'ils doivent trouver, donc lĂ c'est plus proactif. Et j'ai toujours trouvĂ© que de mixer un peu ces diffĂ©rents outils, ces diffĂ©rentes techniques, ça brise la moto monotonique pour les prĂ©sentations qui peuvent des fois durer une journĂ©e ou plus. Et donc l'idĂ©e de donner la souris Ă l'audience, soit Ă tout le monde, soit Ă l'individu et les autres le regardent en le taquinant. pour dire tu vas y arriver Michel, tu vas y arriver Louise, des trucs comme ça. Donc c'est toujours effectivement de revenir Ă c'est amusant. On a passĂ© un bon moment avec cette Ă©quipe et non seulement ils ont vu une solution, mais ils ont aussi une Ă©motion. C'est important la partie Ă©motion. Il faut que de sa journĂ©e ou de son engagement, il ressorte content et qu'il ait eu un peu de plaisir. Sinon, ce n'est pas Ă votre avantage. C'est toujours possible, mais ce n'est pas Ă votre avantage.
- Speaker #0
Et puis, il y a également⊠la partie whiteboarding donc en remote alors maintenant tout s'est assez bien diffusé sur les outils de vidéoconférence il y a ça en fonctionnalité ou alors vous pouvez avoir ça à cÎté sur un autre logiciel ou alors en présentiel il y a toujours le tableau blanc moi je trouve que c'est Merci. un outil intéressant pour pouvoir dessiner, pour pouvoir co-construire des architectures, des process avec le client et justement, pour ne pas qu'il soit passif à écouter ou à regarder quelque chose, là , c'est lui qui donne son avis et on construit avec lui. Donc ça, ça marche assez bien. Et puis, il y a aussi une technique, en parlant de whiteboarding, qui est un peu similaire. C'est l'utilisation de post-it pour générer des questions, des idées. Ou là , pareil, c'est soit en présentiel avec des vrais post-it, soit par un whiteboard. Et puis, les personnes mettent des idées, en fait, et participent activement à la présentation.
- Speaker #1
Il y a juste un dernier point, la maniÚre aussi dont on va engager l'audience, ça dépend de combien on est dans notre équipe. Est-ce qu'on est un binÎme, l'avant-vente, le commercial ? Est-ce qu'on est plusieurs avant-vents, qui ont chacun apporté une expertise sur une domaine de la solution qu'on présente ? Et lorsqu'on est plusieurs, et on pratique ça des fois, lorsqu'on a une audience qui est assez large et qui mérite ça, on fait des jeux de rÎle. ou pour un scénario de démonstration. Benjamin est le rÎle de contrÎleur de gestion. Louise a le rÎle du comptable. Et je ne sais pas, Marcel a le rÎle du gestionnaire alias manager. Et dans la démo, on change de rÎle. Donc, j'arrive, je fais la partie, je suis comptable. AprÚs, il y a quelqu'un qui va dire, ensuite, est-ce que Benjamin a fait ? Je reçois la notification et je poursuis le processus. Et c'est rigolo parce que chacun amÚne un peu un rÎle d'acteur. Donc, les avant-ventes, j'ai⊠Je trouvais souvent que ce sont aussi des gens qui ont, surtout ceux qui ont duré, une bonne qualité de présentation et sont capables de faire un peu de rÎle d'acteur. Donc ça, c'est pratique. Jouer des rÎles lorsqu'on est plusieurs, travailler en équipe, changer les voix, ça garde l'engagement. Toujours la monotonie, prise et monotonie, si on a plusieurs de gens, à les exploiter. Et aprÚs, en revenant aussi là -dessus, c'était juste de plus en plus pour nous aujourd'hui, on se retrouve avec des audiences mixtes. On est des fois chez le client, une partie des intervenants, soit de nous ou du prospect, sont en remote. Par respect, par politesse, ne pas les oublier. Donc c'est facile, une journée commence, d'engager avec l'audience qui est sur site, en présentiel, et d'oublier les remotes. Donc toujours sur les choses qu'on a mis en avant, tel chÎtel, demandez, injectivez ceux qui sont en remote. pour demander leur avis.
- Speaker #0
Voilà , on a abordé ce sujet qui est l'engagement dans vos présentations. Benjamin, j'ai été ravi de cet entretien. Merci pour ce partage d'expérience en avant-vente. Si vous avez des remarques, des idées, n'hésitez pas à envoyer un message sur LinkedIn. J'ai une page dédiée qui s'appelle En avant-vente. Alors, je taggerai également Benjamin si vous désirez lui envoyer des messages. N'oubliez pas de vous abonner à la newsletter. pour bénéficier des bonus. Je vous dis à trÚs bientÎt. Portez-vous bien en avant-vente.