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En Avant-Vente

#31 - La productivité en Avant-Vente avec Yannis

#31 - La productivité en Avant-Vente avec Yannis

56min |08/10/2025
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#31 - La productivité en Avant-Vente avec Yannis

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Description

🚀 ProductivitĂ© en avant-vente : comment faire plus et mieux avec moins

Comment booster la productivitĂ© du dĂ©partement Avant-Vente dans un contexte de transformation continue ? Dans cet Ă©pisode, Pascal GouĂ«lo reçoit Yannis Jacob Dragic, un manager visionnaire qui a bĂąti plusieurs Ă©quipes de pre-sales Ă  l’international et pilotĂ© la transition vers des modĂšles d’avant-vente Ă  distance bien avant la pandĂ©mie. Ensemble, ils explorent une question cruciale : comment les Ă©quipes PreSales peuvent-elles maintenir performance et impact tout en faisant face Ă  des contraintes accrues de budget et de ressources ?

Yannis partage une conviction forte : la productivitĂ© en sales engineering ne se rĂ©sume pas Ă  “faire plus avec moins”, mais Ă  “faire mieux” — en redĂ©finissant la collaboration, les compĂ©tences et la culture d’équipe. À travers son expĂ©rience, il dĂ©voile :

  • 🌍 Les leviers qui transforment la productivitĂ© en avant-vente : automatisation, IA, nouvelles mĂ©thodologies collaboratives et pilotage Ă  distance.

  • 🧭 L’importance de l’Omotenashi, philosophie japonaise appliquĂ©e Ă  l’avant-vente, centrĂ©e sur la bienveillance et l’anticipation des besoins.

  • đŸ§© La convergence croissante entre Sales, PreSales et CSM, et ce que cela change dans les profils recherchĂ©s.

  • ⚙ Les outils et modĂšles organisationnels pour rĂ©inventer les cycles de vente Ă  l’ùre du cloud, du SaaS et de la vente hybride.

  • 💡 Les compĂ©tences clĂ©s du futur pour les Ă©quipes Avant-Vente : adaptabilitĂ©, comprĂ©hension du business client, agilitĂ© dans la gestion du changement.

Un épisode dense et inspirant pour tous ceux qui travaillent en avant-vente, pre-sales, presales ou salesengineering, et qui cherchent à anticiper les mutations du métier. Que vous soyez contributeur individuel, manager ou dirigeant, vous découvrirez comment repenser vos priorités pour créer plus de valeur, pour vos équipes comme pour vos clients.

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Allez... en Avant-Vente.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir un invité exceptionnel que je connais bien puisqu'il a été mon manager prix celle ci a quelques années et il est notamment à l'origine de la création d'un centre prix celle nirshor alors c'était il ya trois ans avant le covite évidemment quand le Quand le Covid est arrivé, il avait une longueur d'avance sur les démos en remote. Bonjour Yanis.

  • Speaker #1

    Salut Pascal, comment tu vas ?

  • Speaker #0

    TrĂšs bien, merci. Alors avec Yanis, on va parler de productivitĂ© au dĂ©partement de l'avant-vente. Alors comment faire plus et mieux avec moins de ressources, moins de budget ? Alors on parlera aussi ensemble d'un sujet qui lui tient Ă  cƓur qui est Omotenashi, et il vous en dira plus. On parlera aussi de leadership et des nĂ©cessaires. compĂ©tences futures pour les avant-ventes. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant chez mon premier Ă©diteur de logiciels au siĂšcle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente. Je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours ravi d'apprendre des autres, je vais aussi Ă  la rencontre des hommes et des femmes, experts de l'Ă©cosystĂšme avant-vente. qui nous partagent leurs bonnes pratiques. Alors restez bien jusqu'Ă  la fin de l'Ă©pisode car Yanis va vous donner des conseils pour prĂ©parer votre futur Ă  la revente. Donc n'oubliez pas de vous abonner Ă  la newsletter pour recevoir directement dans votre boĂźte mail la synthĂšse des Ă©pisodes de podcast. Et puis vous pouvez Ă©galement retrouver toutes les informations sur le site web enavantvente.fr. Allez, c'est parti en avant-vente ! Yannis, je suis ravi de t'accueillir sur le podcast Ton Avant-Vente. Alors, quand je t'ai rencontrĂ©, on va dire il y a plus d'une quinzaine d'annĂ©es, tu Ă©tais pre-sales consultant Ă  Dublin. Et puis depuis, tu as Ă©voluĂ© vers diffĂ©rentes fonctions. Alors, tu vas nous dire, tu vas nous expliquer ton parcours et je vais... D'abord, te demander de te prĂ©senter pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Yanis Jacob Dragic, je suis Ă  la base un ingĂ©nieur en robotique, mais je n'ai jamais travaillĂ© dans la robotique. Je suis tombĂ© dans le software assez rapidement, en fait, dĂšs ma sortie d'Ă©cole d'ingĂ©, oĂč je commençais Ă  faire de l'implĂ©mentation de software, travailler pour deux belles boĂźtes internationales. J'ai eu l'occasion de beaucoup travailler Ă  l'international, principalement d'ailleurs. Et en fait, au fur et Ă  mesure, dans mon travail de consultant, je travaille de plus en plus avec des vendeurs. Et j'avoue que j'avais un peu les Ă©toiles qui brillaient quand je les voyais bosser, quand je voyais ce qu'ils faisaient. Je me suis dit, il faut que je trouve un moyen de faire le mieux de ce que je peux faire et de ce que je sais faire, plus ce truc-lĂ  qui Ă©tait la vente. J'Ă©tais aux États-Unis Ă  l'Ă©poque. Dans ça, on a travaillĂ© sur un trĂšs, trĂšs gros deal qu'on a closĂ©. Et pour moi, c'Ă©tait une expĂ©rience qui Ă©tait tellement extraordinaire. J'ai dit, je veux faire plus de ça. Mon visa arrivait Ă  la fin aux États-Unis. et j'ai dit il faut que j'aille faire de l'avant-vente. J'ai un peu pris le premier boulot en avant-vente que j'ai trouvĂ©. Ça va faire 15 ans bientĂŽt. Et Ă  partir de lĂ , j'ai eu des expĂ©riences absolument extraordinaires. J'ai eu l'occasion de monter ma premiĂšre Ă©quipe. Pareil, une expĂ©rience oĂč on a beaucoup travaillĂ© sur la partie remote parce que mes Ă©quipes Ă©taient Ă  Dublin et en Espagne. Donc, il fallait qu'on adresse nos clients en remote. Ă  une Ă©poque oĂč personne ne voulait allumer sa camĂ©ra sur WebEx, Ă  l'Ă©poque qui Ă©tait l'outil qu'on utilisait. Et ensuite, comme certaines pratiques avaient pris, on m'a demandĂ© de crĂ©er justement une Ă©quipe en Roumanie, donc j'ai bougĂ© en Roumanie Ă  ce moment-lĂ , qui faisait de la vente Ă  distance pour tout ce qui Ă©tait grands comptes, pareil, Ă  un moment donnĂ© oĂč la rĂ©sistance Ă©tait lĂ . Et cette Ă©quipe-lĂ , elle a eu des rĂ©sultats absolument phĂ©nomĂ©naux. J'Ă©tais extrĂȘmement fier de ce que l'Ă©quipe a produit. On a dĂ» travailler de façon trĂšs diffĂ©rente pour en arriver lĂ , mais je vois toujours ces gens qui progressent dans leur carriĂšre et il n'y a rien qui me rend plus fier que ça. Et quand il y a eu le Covid, on m'a demandĂ© de former, je crois, quelque chose comme 1500 personnes en travers tout YemiĂ© et J-PAC. Mais pour moi, c'Ă©tait un peu la fin d'un cycle parce que ça validait ce que fondamentalement je croyais, c'Ă©tait que c'Ă©tait possible de faire de l'avant-vente Ă  distance Ă  partir du moment oĂč on se focalisait sur l'expĂ©rience client et on avait les outils adĂ©quats. Donc Ă  ce moment-lĂ , moi j'ai changĂ© de ligne de business, j'ai travaillĂ© dans le monde, avant c'Ă©tait le monde applicatif, mais aprĂšs je passais plus dans le monde de la technologie, c'Ă©tait un monde qui Ă©tait complĂštement diffĂ©rent. oĂč tout un tas de principes que je tenais pour acquis, en fait, n'Ă©taient plus valides. Et lĂ , l'occasion de rĂ©cupĂ©rer une Ă©quipe qui Ă©tait, on va dire, un petit peu isolĂ©e de tout le reste de l'Ă©cosystĂšme et de l'amener Ă  des niveaux de performance qui sont devenus les nouveaux standards d'entreprise. Et pareil, je suis extrĂȘmement fier de ça. de ça. Et puis lĂ , rĂ©cemment... J'ai eu des nouveaux... mon chef m'a proposĂ© des nouvelles aventures et donc j'ai fait quelque chose qui est similaire mais un peu diffĂ©rent avec des objectifs diffĂ©rents qui sont de faire Ă©voluer la culture et de prĂ©parer le futur. Tous ces sujets-lĂ , cette vision de cette expĂ©rience-lĂ , c'est de ça dont tu voulais parler parce que ça lie tout, la productivitĂ©, l'expĂ©rience client, ça lie... comment gĂ©rer les Ă©quipes pour les amener vers un futur qu'on ne perçoit pas toujours.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que j'ai besoin de poser des questions puisque tu Ă©tais parti sur la question que j'allais te poser, Ă  savoir le sujet de l'Ă©pisode qui est la productivitĂ© au dĂ©partement avant-vente. Alors, en gros, on a dit comment faire plus et mieux avec moins de budget, moins de personnes. Alors dĂ©jĂ , pourquoi ça te tient Ă  cƓur et pourquoi c'est au centre ? de ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense qu'il y a plusieurs Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans ce truc-lĂ . C'est que, un, j'aime bien avoir un challenge un peu impossible Ă  rĂ©soudre. Ça, c'est plus personnel. Le deuxiĂšme, c'est que j'ai vu beaucoup de gens dans l'avant-vente, que ce soit des managers ou des contributeurs individuels, se faire prendre par des vagues d'avancĂ©es technologiques et qui avaient du mal. Et en voyant ça, je me suis dit, est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ? Le fait qu'on travaille dans un monde, que ça nous plaise ou non, dans un monde qui est capitaliste, dans lequel on nous demande de la croissance, dans lequel un focus sur le revenu et sur les marges est important pour continuer Ă  investir, encore plus maintenant aujourd'hui avec l'EI, l'idĂ©e de faire plus avec moins, elle est toujours lĂ . Elle sera toujours lĂ . On ne peut juste pas l'ignorer. Et moi, ça faisait partie un peu des frustrations que j'avais quand je discutais avec mon leadership il y a trĂšs trĂšs longtemps. que cette question de loi ne soit pas centrale dans nos dĂ©cisions. Et donc, de cette frustration est nĂ©e un peu une passion. Pour ça, c'est en gros comment on peut faire plus avec moins, mais surtout mieux et de façon beaucoup plus confortable pour les gens. Je ne peux pas dire qu'on en est lĂ  ou que c'est facile ou quoi que ce soit, mais je pense que le drive, c'Ă©tait vraiment un peu la bienveillance par rapport Ă  tous ces gens qui ont allĂ© Ă  travers une quantitĂ© de transformation. Pascal, tu les as vues, ces transformations, de passer de l'on-prem, de passer au cloud, maintenant on parle d'IA, etc.

  • Speaker #0

    Et puis mĂȘme de passer de la vente de produits Ă  la vente de valeurs, par exemple.

  • Speaker #1

    Puis de vendre des boĂźtes Ă  s'assurer que la personne, tous les jours, va continuer Ă ...

  • Speaker #0

    Oui, vendre du service. Exactement. Déjà, c'est complÚtement différent que de vendre un logiciel on-prem.

  • Speaker #1

    Le nombre de ces transformations-lĂ , ils s'accĂ©lĂšrent, d'accord ? Donc, Donc, les demandes de productivitĂ©, elles sont aussi beaucoup plus grandes. Et d'ailleurs, on le voit aujourd'hui, il n'y a pas une entreprise qui aujourd'hui dit « je veux rĂ©duire mes coĂ»ts parce que je veux remplacer des gens avec des robots » . C'est peut-ĂȘtre le lien avec la robotique, mais ce que je veux dire, c'est que cette pression-lĂ , elle existe. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on attend que ça nous emporte ou est-ce qu'on essaye d'ĂȘtre en avance ? Et dans ce cas-lĂ , comment on rĂ©flĂ©chit pour ça ? Et donc voilĂ , de lĂ  est nĂ©e un peu une passion pour un peu de futuriste de l'avant-vente, essayer d'imaginer comment ça peut ĂȘtre.

  • Speaker #0

    Et cette passion


  • Speaker #1

    Oui, c'est une passion.

  • Speaker #0

    Et cette transformation, elle n'est pas seulement dictĂ©e par l'organisation dans laquelle on travaille ou nos managers, pour simplifier. Elle est aussi dictĂ©e par les clients. Par des prospects, par des contraintes, par toutes sortes de facteurs externes. Parce que lĂ , on a l'air de dire que, oui, nos entreprises nous demandent beaucoup plus avec moins. Donc, on voit ça. Moi, comme contributeur individuel, je vois ce message de mon manager. Mais toi, Ă©tant manager, tu vois peut-ĂȘtre ce message de facteur extĂ©rieur.

  • Speaker #1

    Alors, je le vois de deux. Peut-ĂȘtre trois, peut-ĂȘtre une troisiĂšme qui va venir, mais au moins de deux façons diffĂ©rentes. Les facteurs extĂ©rieurs, c'est quand mĂȘme des facteurs qui sont intrinsĂšques Ă  l'entreprise. C'est-Ă -dire qu'aujourd'hui, dans la vente, on supporte des commerciaux, des commerciaux, leurs targets. elle augmente, d'accord ? Elle augmente tous les ans et donc du coup, c'est toujours une personne, c'est toujours supportĂ©e par un avant-vente qui va avoir une tarif qui continue Ă  augmenter. Donc dĂ©jĂ , cette pression-lĂ  Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, elle existe. Maintenant, pourquoi ça augmente ? D'accord ? Pourquoi c'est un cas de la commande ? DĂ©jĂ , l'entreprise doit prouver de la croissance, d'accord ? Il y a les contraintes macroĂ©conomiques qui existent ou gĂ©opolitiques. Par exemple, je vais vous donner un exemple. Quand la guerre en Ukraine s'est dĂ©clarĂ©e, il y a tout un tas de choses qui ont changĂ© d'un point de vue gĂ©opolitique. Toute la gestion des donnĂ©es est devenue vachement plus importante, etc. Donc ça, ça apporte des contraintes. Ça apporte des contraintes de changement. Si ça apporte des contraintes de changement, c'est-Ă -dire qu'il faut s'adapter. S'il faut s'adapter, il va falloir faire plus avec moins parce que, du coup, comme c'est plus difficile d'investir, on va moins investir sur les gens. Du coup, il va falloir attraper ça d'une façon ou d'une autre. Donc, l'autre grand exemple de ça, ça a Ă©tĂ© le Covid. Le Covid a complĂštement changĂ© la façon dont on faisait du business. D'accord ? A Ă©tĂ© un grand accĂ©lĂ©rateur, en particulier dans la vente. D'ailleurs, si tu regardes la plupart des grandes boĂźtes dans l'IT, d'accord, qui emploient des armes en vente, elles n'ont pas souffert tant que ça du Covid. D'accord ? Au contraire. au contraire donc ça accĂ©lĂšre cette transformation lĂ  donc ça veut dire que beaucoup de choses sont arrivĂ©es beaucoup plus vite que ce qu'on avait prĂ©vu avec moins de gens donc tous ces trucs lĂ  on ne va pas prĂ©voir le Covid mais il faut savoir la direction dans laquelle on va essayer de comprendre et de s'intĂ©resser Ă  la gĂ©opolitique Ă  la macroĂ©conomie etc et de voir comment ça s'impacte par exemple un des sujets un des sujets qui qui n'est pas du tout politique, mais qui est purement Ă©conomique, c'Ă©tait ça va ĂȘtre quoi la rĂ©action de l'Europe face aux tarifs qui ont Ă©tĂ© promis Ă  un moment donnĂ© par l'administration amĂ©ricaine. Qu'est-ce que ça allait changer ? Est-ce que ça allait mettre plus de pression ? Donc, de penser Ă  ça, si tu penses Ă  ça, tu penses Ă  tes clients. Si tu penses Ă  tes clients, aprĂšs, tu regardes Ă  comment toi, tu peux rĂ©agir derriĂšre ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui est important. Le deuxiĂšme truc, c'est que les clients Tu parlais des demandes macroĂ©conomiques et tout ça. L'autre facteur, c'est les clients. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ©. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ© parce que les individus, aujourd'hui, dans nos sociĂ©tĂ©s, ont leurs attentes qui ont changĂ©. Tu vas sur ton application pour avoir une voiture, tu rĂ©cupĂšres une voiture dans les deux minutes. Tu veux un truc Ă  manger, tu vas sur ton application, tac, tac, tac, tac, tac, t'as Ă  manger Ă  ta porte en 15 minutes.

  • Speaker #0

    C'est un peu le royaume de l'immédiateté.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Que nous dictent nos enfants, qui veulent tout de suite, parce qu'ils ont l'habitude de, s'ils ont faim, ils commandent par leur application. S'ils veulent quelque chose, ils vont tout de suite. Et c'est pareil pour les clients.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, les clients, on les a comme des enfants un peu gĂątĂ©s. Alors, je ne dis pas
 D'un point de vue individuel, on a l'habitude d'avoir tout tout de suite et d'avoir un niveau de service qui est Ă©levĂ©. Et quand ils interagissent avec des fournisseurs de solutions, ils ont la mĂȘme attente. Donc, leurs demandes, elles sont plus importantes. Mais pourquoi ils ont la mĂȘme attente ? Ça, c'est un point qui est pour moi intĂ©ressant. C'est pourquoi ils ont la mĂȘme attente. Donc, ce n'est pas uniquement parce que c'est des enfants gĂątĂ©s. Mais c'est aussi parce que la complexitĂ© de nos mĂ©tiers, elle a augmentĂ© d'une façon telle ces derniĂšres annĂ©es. Je crois qu'il y a des Ă©lus qui ont Ă©tĂ© faits. La complexification des process dans les entreprises qui a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 1 000 en 5 ans, c'est parce que c'est plus dur pour eux. Et parce que c'est plus dur, ils ont besoin de se sentir soutenus. Et ça demande Ă  nous, quand on leur parle, de s'adapter. Parce que sinon, on ne le fait pas. c'est garanti qu'il y a quelqu'un d'autre qui va le faire. D'accord ? Parce que les clients disent, OK, on va peut-ĂȘtre payer un peu plus cher, mais au moins, on sait qu'on s'occupera de nous. Et on sait qu'on va nous aider. Et c'est pour ça que tu parlais, tu disais tout Ă  l'heure, tu parlais de la transformation vers la vente de services versus la vente de boĂźtes, de produits vers la vente de services. Ça, c'est une demande des clients. La demande des clients, c'est que vraiment on les accompagne quand on passe du produit vers le service avec des process qui sont tellement complexes, oĂč la valeur est tellement difficile non seulement Ă  extraire, mais aussi Ă  reconnaĂźtre. pour rĂ©pondre Ă  ses besoins, parce que si on ne le fait pas, encore une fois, la compĂ©tition va le faire. Et ça, c'est des contraintes qu'il faut en ĂȘtre toujours, toujours en avoir conscience, d'accord ? Quelle est la macroĂ©conomie ? Comment les clients veulent interagir ? Avant, ils ne voulaient pas interagir en remote. Maintenant, ce n'est plus un problĂšme, d'accord ? Au contraire, maintenant, les gens prĂ©fĂšrent avoir des meetings en remote. D'accord ? Ça, c'est un changement. Quels sont les facteurs externes ? Je parlais de gĂ©opolitique avant. Quelles sont les contraintes qui sont apportĂ©es, qu'elles peuvent ĂȘtre temporaires ou permanentes ? Et derriĂšre ça, Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, il y a aussi une demande de croissance qui a un impact. Donc tout ça crĂ©e des contraintes sur comment on peut faire mieux sans avoir Ă  surinvestir. Et en ayant un maximum de retours sur investissement, c'est une logique un peu financiĂšre, mais je pense que c'est une logique oĂč il ne faut pas oublier quand on a des responsabilitĂ©s dans des rĂŽles de support de vente. Et donc, c'est un peu devenu ma marotte.

  • Speaker #0

    Et donc, ça, ça nĂ©cessite de transformer les Ă©quipes. Parce que si tu fais avec le nombre constant de personnes, Il faut agir sur les compĂ©tences des personnes, mais aussi les processus. Et puis, je parle des avant-ventes, mais Ă©galement de tout l'Ă©cosystĂšme autour de l'avant-vente, qui sont les commerciaux, qui sont les CSM, et puis tous ceux qui interviennent, des spĂ©cialistes produits ou des industries spĂ©cialistes et autres. Donc, comment on s'y prend et par oĂč on commence ?

  • Speaker #1

    Oui, alors justement, dĂ©jĂ , c'est vraiment le cƓur du sujet. Je ne pense pas qu'il y ait une rĂ©ponse magique, une baguette magique qui va faire, OK, c'est comme ça qu'il faut faire, etc.

  • Speaker #0

    C'est dommage parce qu'on aurait gagné beaucoup d'argent. En fait, on aurait vendu ce secret à tout le monde.

  • Speaker #1

    malheureusement je comptais pas je comptais pas une rĂ©ponse comme ça magique plusieurs facteurs mais ce que veut dire ce que voilĂ  Ă©norme et c'est il ya des gens qui demandent enfin moi j'ai des discussions avec des gens que je m'entends et c'est qui doit mais comment tu fais ça ouais c'est ça parce que ça s'applique dans un contexte trĂšs particulier l'important c'est de cette l'importance de rĂ©flĂ©chir moi ce que j'observe aujourd'hui de ma fenĂȘtre, d'accord ? Qui est une vue limitĂ©e, j'en ai parfaitement conscience, mais que je corrobore avec d'autres vues. Et il y a des courants qui me semblent assez forts qui vont dans cette direction-lĂ . Je ne sais pas toi si tu le vois de ton cĂŽtĂ©, mais moi, je vois une convergence extrĂȘmement forte entre les commerciaux et la banque. C'est-Ă -dire que les mĂ©tiers deviennent de... Les compĂ©tences pour ces mĂ©tiers-lĂ  deviennent quasiment similaires.

  • Speaker #0

    Et je trouve mĂȘme qu'il y a une porositĂ© entre les deux mĂ©tiers. C'est-Ă -dire que moi, j'ai eu cette discussion aussi dans d'autres Ă©pisodes oĂč il y a quelques annĂ©es ou quelques dizaines d'annĂ©es, les rĂŽles du commercial et de l'avant-vente Ă©taient trĂšs dĂ©finis. Et moi, je me souviens mĂȘme qu'en phase de discovery, si je prenais un peu trop la parole, le commercial me disait non, le Discovery, c'est moi qui le fais, je t'appellerai quand il faudra faire la dĂ©mo. Ce qui n'arrive plus maintenant. Mais cette porositĂ©, elle existe de plus en plus oĂč finalement, le commercial a quand mĂȘme des compĂ©tences trĂšs techniques et l'avant-vente qui Ă©tait au dĂ©part peut-ĂȘtre assez technique, va de plus en plus vers le commercial. C'est ce que tu vois aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dĂ©finitivement ce que je vois Ă  plusieurs niveaux. DĂ©jĂ , c'est vrai que les produits qui sont positionnĂ©s par les commerciaux, avant, tu avais des super commerciaux qui Ă©taient capables de positionner 3000 produits. C'est de moins en moins le cas. Ça doit arriver dans quelques entreprises, mais c'est de moins en moins le cas. Il y a un vrai effort de spĂ©cialisation qui est fait.

  • Speaker #0

    On a travaillé, nous... sur des solutions financiÚres, quand tu es face à un CFO, un DAF, il veut que les personnes en face de lui maßtrisent le sujet de la finance et ne soient pas des généralistes.

  • Speaker #1

    Exactement, et pareil, ils ont aussi besoin d'ĂȘtre assurĂ©s sur la machine derriĂšre. C'est-Ă -dire qu'Ă  une Ă©poque, un CFO disait, si mes Ă©quipes sont contents avec la solution, ça me va. Maintenant, mĂȘme un CFO va vouloir comprendre comment ça se passe.

  • Speaker #0

    Et aller vraiment creuser dans les sujets de la sécurité du cloud.

  • Speaker #1

    Exactement. nos clients deviennent aussi plus techniques d'une certaine façon, mĂȘme dans le business. Donc, moi, je vois une vraie convergence de ça. Et d'ailleurs, moi, je suis de retour dans l'avant-vente parce qu'en fait, j'ai fait un dĂ©tour par la vente. À un moment donnĂ©, mon chef m'a tapĂ© sur l'Ă©paule et m'a dit, Ă©coute, tu peux me filer un coup de main sur la vente. OK, il n'y a pas de problĂšme. Ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment le plan, mais c'est OK. C'est une expĂ©rience que j'ai adorĂ©e d'ailleurs et que j'espĂšre pouvoir refaire Ă  un moment ou Ă  un autre. Mais du coup, cette convergence, il faut pouvoir l'accompagner. Il y a une autre convergence qui a lieu. moi je suis Je comprends la nĂ©cessitĂ© d'un CSM. Je ne veux pas dire que les CSM ne sont pas nĂ©cessaires, mais je pense qu'il faut qu'il y ait, et je pense que dans certains endroits, j'ai vu que c'est dĂ©jĂ  fait, une convergence entre l'avant-vente et la partie customer success. c'est Ă  dire que quand on vend du service en fait on est toujours en avant-vente et D'avoir des fonctions sĂ©parĂ©es peut se comprendre dans certains cas, parce que ça permet de libĂ©rer du temps, etc. Mais les fonctions d'ĂȘtre lĂ , d'ĂȘtre prĂ©sent, d'avoir un client... Moi, je me souviens quand j'ai un CTO qui m'appelle Ă  8h en disant « Ouais, j'ai tout mon systĂšme qui est down, est-ce que tu peux me filer un coup d'Ɠil ? » Moi, je n'ai aucune idĂ©e, mais je suis lĂ . Et je suis lĂ  et le fait que je sois lĂ , il apprĂ©cie.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça ne veut pas dire que c'est la mĂȘme personne qui fait tout.

  • Speaker #1

    Oui et non. Encore une fois, je peux comprendre que ce soit des personnes diffĂ©rentes. Mais en termes d'expĂ©rience client, regarde, si tu vas dans une banque et que tu as ton banquier depuis cinq ans, c'est toujours la mĂȘme personne que tu vois, qui te connaĂźt, qui connaĂźt tes enfants. etc., qui connaĂźt ta situation, ça te rassure que si tu vois une tĂȘte diffĂ©rente tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis d'accord sur l'exemple. Maintenant, il n'y a qu'huit heures dans une journĂ©e pour une personne. En plus, les compĂ©tences ne sont pas forcĂ©ment les mĂȘmes. Si on dit qu'un avant-vente doit ĂȘtre plutĂŽt formĂ© sur le commerce, on va dire, et les phases amont et ensuite les phases aval, Ça fait Ă©normĂ©ment de compĂ©tences sur une personne. Ou alors, il faut recruter le mouton Ă  5, 6 ou 7 pattes.

  • Speaker #1

    Mais c'est lĂ  oĂč on rejoint le sujet prĂ©cĂ©dent. C'est s'il y a cette convergence et ces attentes de clients, etc. D'accord ? Est-ce qu'on va embaucher des moutons Ă  5 pattes ? Est-ce qu'on va se surinvestir ? Ou est-ce qu'on va changer la façon dont on travaille ? Et je pense que c'est lĂ  oĂč il faut rĂ©flĂ©chir Ă  la productivitĂ©. D'accord ? Quels outils on va mettre en place pour aider la personne, l'avant-vente dans son rĂŽle aux endroits oĂč ils sont un peu moins forts ? D'accord ? Parce que tu ne veux pas ĂȘtre fort partout. Alors, est-ce que ça passe par de l'IA ? Est-ce que ça passe par l'automatisation d'un certain nombre de tĂąches, etc. ? Donc, ça, pour moi, c'est quand mĂȘme un sujet qui est important. Est-ce qu'on peut changer la façon dans laquelle on est organisĂ© ? D'accord ? Moi, je vois, j'ai jouĂ© un petit peu, j'ai eu la chance d'avoir l'opportunitĂ© de jouer avec diffĂ©rents types d'organisations, avec des organisations qui Ă©taient, on va dire, standards, organisĂ©es par rĂ©gion, etc. Introduire des... Et puis introduire des rĂŽles un peu transverses, un peu... Donc, je faisais partie.

  • Speaker #0

    Moi, je faisais partie.

  • Speaker #1

    J'ai essayĂ© de jouer avec, de travailler en mode agile. et ça j'ai eu des meilleurs rĂ©sultats sur ce truc lĂ , c'est Ă  dire en gros c'est que oui tu as une personne qui en fronte etc mais des Ă©quipes qui sont organisĂ©es derriĂšre et qui sont prĂȘtes Ă  rĂ©agir trĂšs trĂšs vite et Ă  s'adapter Ă  des situations qui sont trĂšs diffĂ©rentes pour supporter la personne qui est devant le client.

  • Speaker #0

    ça ça veut dire que comme donc poursuivre ton idée tu as comme ton conseiller bancaire, tu as une personne qui est ton interlocuteur, qui est l'avant-vente, est-ce qu'on peut dire plutÎt généraliste, qui derriÚre fait appel, selon ses besoins, à un tas de spécialistes.

  • Speaker #1

    À des spĂ©cialistes, Ă  des gens qui sont spĂ©cialisĂ©s sur des process, sur des outils, sur des produits, etc. Et qui sont coordonnĂ©s de façon agile, c'est-Ă -dire en gros, c'est pas juste je balance la patate Ă  un spĂ©cialiste. C'est un mode organisationnel de management qui est diffĂ©rent et qui est prĂ©parĂ© pour gĂ©rer ces situations-lĂ . Mais en mĂȘme temps, pour pouvoir ĂȘtre beaucoup plus efficace dans les conversations avec le client, bien sĂ»r qu'on ne demande pas Ă  l'avant-vente de connaĂźtre tous les produits, tous les process, etc., mais d'ĂȘtre un spĂ©cialiste du client et de son business. Et ça... Et ça, en termes de compĂ©tences, pour moi, c'est une compĂ©tence dont on parle depuis trĂšs longtemps en avant-vent. D'accord ? Cette comprĂ©hension du business, d'agir en tant que presque exĂ©cutif consulting sur les transformations digitales, etc. On en parle depuis longtemps. Il y a des gens qui le font. Il y a beaucoup de gens qui ne le font pas encore. Mais d'ĂȘtre spĂ©cialiste du client, ça permet... dĂ©jĂ , un, de se focaliser uniquement sur les besoins du client, et surtout, de comprendre beaucoup plus rapidement quand le client demande quelque chose. Et si tu comprends beaucoup plus rapidement, tu gagnes du temps aussi. Tu n'as pas besoin de faire des recherches. Tu vois ce que je veux dire ? Pourquoi il me dit ça ? Il demande ça, mais ça ne fait pas de sens.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi connaĂźtre le jargon du client et c'est plutĂŽt une orientation de l'avant-vente. on va dire industrie, pour faire des catĂ©gories, si on a un nombre d'avant-vente limitĂ©, plutĂŽt les spĂ©cialiser vers des industries que des produits ou des solutions.

  • Speaker #1

    Alors moi je serais bien un peu plus loin. Imagine tu pousses ce curseur encore plus loin. Alors pourquoi je dis je vais aller plus loin ? C'est parce que si tu mets le curseur suffisamment loin, C'est plus facile d'arriver Ă  l'endroit oĂč tu as besoin d'ĂȘtre. D'accord ?

  • Speaker #0

    Je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Mais on a travaillé ensemble avec un client ces derniÚres années. Toi et moi, on connaissait ce client-là comme notre main. On connaissait les gens, on connaissait leur process, on connaissait leurs produits, on savait les forces et faiblesses de leurs produits. Et parce qu'on avait ça... Parce qu'on était spécialiste du client, l'expérience que cette entreprise a eue était absolument excellente, était reconnue à tous les niveaux de l'entreprise. Donc, tu vois ce que je veux dire, c'est que cette spécialisation juste sur le client, si on pousse vraiment le truc par client, elle apporte ses fruits en termes d'expérience client.

  • Speaker #0

    Et ce qui a aussi développé, comme tu dis, une proximité avec le client. qui s'est ressenti ensuite, qui a été matérialisé dans les affaires qu'on a pu faire avec lui.

  • Speaker #1

    Exactement, dans le business qu'on a fait ensemble. Moi, je me souviens, Ă  l'Ă©poque, j'Ă©tais dans la vente. On a signĂ© des contrats ensemble sans avoir Ă  nĂ©gocier parce qu'on Ă©tait sur la mĂȘme longueur d'onde depuis la premiĂšre minute. Et du coup, ça fait gagner du temps Ă  tout le monde. Donc, ce temps-lĂ , tu peux l'investir sur d'autres choses. Et donc, tu as augmentĂ© ta productivitĂ©. Donc, tous ces trucs-lĂ  sont liĂ©s.

  • Speaker #0

    Et alors, ça, c'est pour les contributeurs individuels et pour leurs managers. Je sais que tu lis beaucoup sur le leadership. Qu'est-ce qu'il peut faire ? Déjà, quels sont tes principes de leadership et que tu peux communiquer aux managers tout ce jour dans... cette idée d'améliorer la productivité. Alors, je ne vais pas faire trop de philosophie sur les principes du leadership. Tu es capable d'en faire,

  • Speaker #1

    je sais. Je suis capable d'en faire.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est Ă  chacun de trouver ses
 Enfin, chacun a des valeurs diffĂ©rentes et puis surtout ça change. Et puis, ça s'enfonce du contexte. Ce n'est pas quelque chose
 C'est quelque chose qui est fluide. Il faut accepter que ce soit fluide. Par contre, Moi, ce que je dis toujours Ă  mes managers, ou mĂȘme des fois Ă  des contributeurs individuels qui ont des aspirations de leadership, je dis toujours, essaye d'imaginer que ton travail n'existe plus dans un an ou demain. Comment l'entreprise continue Ă  fonctionner malgrĂ© le fait que ton rĂŽle, qui est crucial aujourd'hui, n'existe plus ? Pour la petite anecdote de comment je suis arrivĂ© Ă  cette question que je pose de façon quasiment systĂ©matique aujourd'hui, c'est quelqu'un qui me demandait, j'Ă©tais un peu reconnu pour apporter de l'innovation, pour avoir de nouvelles idĂ©es, etc. Et quelqu'un me dit, mais comment tu fais ? Et moi j'Ă©tais lĂ , je ne sais pas, ça vient tout seul. Et puis en fait, aprĂšs j'ai rĂ©flĂ©chi et j'ai dit, mais en fait c'est ça, j'essaye juste d'imaginer que mon boulot n'est plus nĂ©cessaire. parce que je me dis que si si j'arrive Ă  imaginer ça, quelqu'un d'autre est capable de l'imaginer. Et donc, quelqu'un d'autre est dĂ©jĂ  en train de travailler pour que ça arrive. Et donc lĂ , qu'est-ce que je fais ? Et pour moi, le leadership, je pense qu'il peut se rĂ©sumer Ă  une chose, c'est d'essayer d'imaginer le futur de façon crĂ©dible. d'agir dessus tout de suite. Et en fait, c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ©, avant mĂȘme que j'ai formalisĂ© ça dans ma tĂȘte, parce que quand j'ai commencĂ© Ă  travailler sur ces sujets-lĂ , je ne pensais pas Ă  la productivitĂ©. Ce n'est pas ça que je pensais. C'est devenu un peu plus tard et je me suis dit, mais en fait, tout ce que je fais, c'est dans cette direction-lĂ , c'est quand mĂȘme intĂ©ressant. Et c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ© est importante et cruciale dans nos rĂŽles. au-delĂ  de toutes les autres choses qu'on peut faire. Et c'est aussi ça qui force Ă  imaginer diffĂ©rentes façons de travailler. Et quand tu demandes les valeurs de leadership, si je garde juste ce principe-lĂ , j'essaie d'imaginer le futur, pas tout seul, en parlant avec des gens, en regardant ce qui se passe, en enseignant, en regardant... holistiquement, de la macroĂ©conomie, etc., dont on parlait plus tĂŽt, Ă  partir de lĂ , former une opinion, de partager cette opinion-lĂ , de voir oĂč est-ce que ça tient, oĂč est-ce que ça ne tient pas, et de dire, OK, si c'est ça qui va se passer, comment on se prĂ©pare Ă  ça ? Quelles compĂ©tences on doit construire ? Par exemple, je vais te donner un exemple qui est trĂšs actuel aujourd'hui. Dans mon Ă©quipe, on est en train de faire cet exercice-lĂ . d'essayer d'identifier les compĂ©tences qu'on a besoin pour le futur. Et une des compĂ©tences capitales que personne n'a dans l'Ă©quipe, ou trĂšs peu de personnes, c'est d'avoir des amendes qui sont techniques, mais qui sont capables de comprendre la finance. Et pourquoi ? Parce qu'en fait, la technologie, ça coĂ»te cher. Et qu'en fait, nos clients, ils sont drivĂ©s par un certain nombre de KPIs financiers. Et il faut qu'on soit capable de les supporter lĂ -dessus. Et donc du coup, qu'est-ce que je vais faire ? Est-ce que je vais attendre que tous nos clients demandent des trucs financĂ©s et qu'on ne sache pas trop quoi faire et qu'on fasse des choses qui ne sont pas terribles ou qui ne sont pas bien ficelĂ©es ? Ou je commence Ă  travailler dessus tout de suite ? Je prĂ©fĂšre commencer Ă  travailler tout de suite. Pour utiliser une expression un peu Ă©culĂ©e, j'aime bien ĂȘtre le maĂźtre de mes horloges. L'idĂ©e de penser que ton job n'existera pas, Ce n'est pas facile pour les gens. D'accord ? Ce n'est vraiment pas Ă©vident de te dire que tu n'as plus de boulot. Mais en mĂȘme temps, c'est un exercice d'humilitĂ©, en disant dĂ©jĂ , je ne suis pas indispensable, personne ne l'est. D'accord ? Personne ne l'est dans les grandes entreprises. Mais c'est aussi une opportunitĂ© de rendre les gens beaucoup plus... beaucoup plus autonome, d'ouvrir la porte Ă  d'autres façons. Et quand tu es proactif sur ce genre de choses-lĂ ... tu inventes ton propre boulot de demain, en fait. Et ça, il y a quelque chose pour moi de... Je n'ai pas le mot français, d'excitant Ă  arriver Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Mais c'est encore sur la mĂȘme idĂ©e, c'est plutĂŽt que de subir... des contraintes dans un boulot petit Ă  petit, d'anticiper pour aussi ĂȘtre plus Ă  l'aise et imaginer peut-ĂȘtre des directions de ta future description de poste qui Ă©volue en permanence, oĂč tu seras plus Ă  l'aise, plus Ă©panoui.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et derriĂšre ça aussi, c'est comment le client, lui, va percevoir tous ces changements. D'accord ? J'imagine que je suis plus dans mon travail, mais comment le client dont je suis devenu un expert peut avoir ce dont ils ont besoin sans moi ? Comment tu gardes cette expĂ©rience client ? Donc, tu vois, pour moi, cette question de toujours essayer d'anticiper, ce n'est pas une compĂ©tence. c'est pas une question oĂč les gens ils ont des rĂ©ponses comme ça il y a certaines personnes qui ont la rĂ©ponse et d'autres personnes qui n'ont pas la rĂ©ponse c'est un muscle d'accord et c'est un muscle tu commences Ă  travailler tu sais oĂč devant un client parce que tu commences Ă  leur poser des questions mais dans deux ans vous allez ĂȘtre oĂč est-ce que vous ĂȘtes prĂȘt aujourd'hui d'accord et en fait ce focus sur les clients d'accord ce le transmets dans le leadership, dans ton travail, dans tout, tu changes le boulot et tu changes au final l'expĂ©rience client parce que tu seras beaucoup plus Ă  mĂȘme d'y rĂ©pondre. Donc voilĂ , ce qui fait la transition vers Omotenashi.

  • Speaker #1

    Et tout à fait, parce que j'allais l'aborder, parce que pour l'instant, tu ne nous en as pas parlé, mais à chacune de nos discussions, tu nous parles d'Omotenashi. Donc, alors c'est un mot ici de la culture japonaise. Tu fais souvent référence à ça. Je vais te demander de le décrire. Et puis, pourquoi tu l'as adopté et en quoi ça s'adapte bien à l'avant-vente ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Enfin, Ă  l'avant-vente. Et je crois Ă  beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu aimes le cafĂ©, Pascal ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Est-ce que tu aimes la premiÚre ? tasse de café le matin.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, imagine, tu te rĂ©veilles, d'accord ? Tu as passĂ© une bonne nuit et tu te rĂ©veilles et tu te dis « Oh, j'aimerais bien avoir une bonne tasse de cafĂ©. » Et Ă  un moment, tu penses ça, tu sens l'odeur, les effus du cafĂ©, d'accord, que ta fille t'a prĂ©parĂ©. Et tu sors et lĂ , tu as ton fauteuil qui est favori, avec ta tasse de cafĂ© qui est prĂȘte, avec un petit gĂąteau, parce qu'elle sait que tu vas avoir envie d'un petit gĂąteau aprĂšs ton petit cafĂ©, et tu vas boire ton cafĂ©. Ça, cette expĂ©rience-lĂ , qui te rend, parce qu'il te rend confortable, tu te sens relaxĂ© dans cette expĂ©rience-lĂ , c'est Omotenashi. Omotenashi, c'est la philosophie d'accueillir des gens au Japon, oĂč on essaye de devancer les dĂ©sirs des gens qui sont qui. qui sont invitĂ©s. Et on essaye de leur fournir les choses dont ils ont besoin une seconde avant qu'ils rĂ©alisent qu'ils en ont besoin. Pas dix minutes avant, pas dix minutes aprĂšs.

  • Speaker #1

    Ah, il y a une question de timing aussi.

  • Speaker #0

    Il y a une vraie question de timing. C'est-à-dire, si tu étais trop tÎt, ça ne marche pas. D'accord ? Il faut juste arriver le bon truc au bon moment. D'accord ? Et moi, j'ai traduit ça... J'ai traduit ça dans l'expérience client. C'est-à-dire que si on arrive à donner cette expérience-là à un client, à donner exactement ce qu'ils ont besoin, juste avant qu'ils réalisent ce qu'ils ont besoin, on est bon. Et donc, du coup, il faut bien comprendre les clients. Parce que tu comprends bien tes clients, tu anticipes leurs besoins. Si tu anticipes leurs besoins, et bien... tu es capable d'affiner la façon que tu vas positionner tes produits, etc. Je vais te donner un exemple. La premiÚre fois que j'ai fait de l'Homo Tenaci sans réaliser quelque chose.

  • Speaker #1

    Sans mettre un nom dessus.

  • Speaker #0

    sans mettre un nom dessus. Mais je me souviens de cet exemple. Donc, j'Ă©tais un nouveau prix sĂšche, je positionnais des solutions entre nous, des solutions financiĂšres qui, pour moi, ne cassaient pas trois briques. Mais c'Ă©tait parce que je ne comprenais pas tout, parce que j'Ă©tais nouveau dans l'ingĂ©nieur robotique qui vendait des solutions financiĂšres. Il y avait un mismatch. Mais c'Ă©tait rigolo quand mĂȘme. et Et je dois positionner un des produits Ă  un client. Et moi, je fais la prĂ©sentation. Et puis, je lui dis, Ă©coutez, je t'amĂšne la prĂ©sentation. Et ça, c'Ă©tait ma conclusion. Je lui dis, Ă©coutez, moi, je vous ai fait cette prĂ©sentation parce que vous me l'avez demandĂ©. Mais honnĂȘtement, vous n'avez pas besoin de ce truc-lĂ . et que l'on fait Ă  vous. Je dis non, ce truc-lĂ , c'est un outil qui permet de faire un certain nombre de choses dont vous n'avez pas les besoins. Le seul truc oĂč je peux imaginer que vous ayez besoin, c'est si vous allez faire plusieurs acquisitions dans les 12 mois qui viennent. Et lĂ , le mec, il se met Ă  rire. Il fait mais comment vous savez ? Donc, en fait, en disant ça, d'accord, j'avais... Parce que, alors lĂ , je n'avais pas tout le contexte, etc. Mais j'avais devancĂ© les besoins du client, en fait. Il ne savait pas comment me dire, il ne savait pas trop comment faire, parce que c'est des informations qui sont un peu confidentielles. Mais quand il a achetĂ© « Comment vous savez ? » , c'est parce qu'en fait, il Ă©tait choquĂ© que je puisse envisager que ce soit possible, alors que c'Ă©tait des informations qui Ă©taient confidentielles. Alors que je n'en savais rien. Mais j'ai Ă©tĂ© capable de devancer leurs besoins. Ils ont signĂ© le plus gros contrat du quarter. Parce que, voilĂ  quoi, on Ă©tait bien. Et donc, de devancer ces demandes, ça crĂ©e un niveau d'intimitĂ© avec un client et d'apprĂ©ciation mutuelle qui est totalement diffĂ©rent de quand on fait juste un discovery, de quand on a des relations qui sont transactionnelles. mis en place avec l'Ă©quipe c'est d'approcher des clients en remote au Motenashi c'Ă©tait devenu un peu le coeur de tout ça parce que quand t'es en remote il y a plein de choses qui peuvent pas se passer mais du coup comment tu crĂ©es quand mĂȘme cette intimitĂ© lĂ  et cette intimitĂ© lĂ  il fallait que les gens parlent avec des gens qui parlent le mĂȘme jargon il fallait avoir des gens qui en l'occurrence qui aient des compĂ©tences de prĂ©sentation qui soient qui soient les meilleurs qu'on puisse faire, qui puissent se dĂ©brouiller dans une conversation commerciale, au moins au niveau, pour qu'il n'y ait pas de rupture dans la conversation, parce qu'il n'y a pas une fluiditĂ© qui est la mĂȘme que quand tu t'en rends compte. Il y avait tout un tas de trucs comme ça. Et pour moi, c'est quelque chose auquel il faut toujours penser. C'est-Ă -dire, en gros, tu peux faire de l'optimisation juste pour faire de l'optimisation, ça ne sert Ă  rien. Tout ce dont j'ai parlĂ©, la productivitĂ©, doit bĂ©nĂ©ficier aux clients. Les compĂ©tences qu'on a dĂ©veloppĂ©es, elles doivent bĂ©nĂ©ficier aux clients. Elles doivent tous servir cet objectif-lĂ  d'augmenter la rĂ©alitĂ© du client dans son expĂ©rience avec la vente ou avec des Ă©quipes commerciales.

  • Speaker #1

    AprĂšs, ce n'est pas si facile, et je suis d'accord sur la question du timing, parce que ça pourrait ĂȘtre aussi vu comme de la survente. Si on imagine Ă  la place du client ses futurs besoins et que lui ne les a pas encore concrĂ©tisĂ©s, on peut dire mais moi j'ai juste ce besoin-lĂ  actuellement, pourquoi vous voulez en fait me fournir toute cette suite de solutions ?

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça que je te dis que ce n'est pas dix minutes avant, c'est une seconde avant. Si tu arrives trop tĂŽt, les gens ne vont pas
 Enfin, tu... On les perd, les gens, parce qu'en fait, les gens ne sont pas confortables Ă  prendre cette dĂ©cision-lĂ  Ă  ce moment donnĂ©. Si tu arrives au bon moment, d'accord, Ă  positionner ça, lĂ , ça marche. Mais l'idĂ©e, c'est comment tu arrives Ă  ce bon moment ? Qu'est-ce que tu dois savoir ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que ça nécessite beaucoup de travail.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, dĂ©jĂ , il faut connaĂźtre tes clients. Quand tu parles avec des dĂ©cisionnaires, ça veut dire que tu as captĂ© tous les signaux faibles. chez le client. Ça veut dire que tu es capable de parler avec science. En fait, il faut que tu sois devenu spĂ©cialiste du client. Tu vois ? Je fais le lien avec encore. Oui,

  • Speaker #1

    on fait la boucle. En fait, il faut extrĂȘmement bien connaĂźtre son client pour anticiper ses questions, ses besoins.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pareil, moi, je peux donner un autre exemple un peu plus rĂ©cent. Ça, j'Ă©tais en avance Ă  ce moment-lĂ . D'accord ? J'ai vu dans mon entreprise un changement de direction sur la politique commerciale. Et donc, je vais voir mon client et je lui dis, Ă©coute, je sais que tu dois faire un renouvellement plus tard, mais de ce que je vois aujourd'hui de la changement de politique commerciale, ça peut peut-ĂȘtre faire du sens que tu le fasses tout de suite. Et il me dit, lĂ , j'Ă©tais un peu trop tĂŽt. D'accord ? Elle me dit, tu me parles d'un truc dans un an et demi, pourquoi je le ferais maintenant, etc. Je lui dis, Ă©coute, faisons juste une simulation, faisons comme si. D'accord ? Et si j'arrive Ă  te dĂ©montrer qu'il n'y a pas de changement, on parle dans un an et demi, il n'y a pas de problĂšme. Et en fait, on a fait comme si, on a montĂ© un deal, on a regardĂ© l'impact des changements de politique commerciale. OK ? Ce n'Ă©tait pas un gros impact, mais il n'Ă©tait pas nĂ©gligeable. Et du coup, j'ai montrĂ© ça, il m'a fait, merci d'avoir dit ça, ayons cette conversation. Donc, tu vois, c'est d'avoir cette conversation. Et aprĂšs, quand on a signĂ© le deal, il disait, merci pour le partenariat. Il ne dit pas, merci de fournir une solution, merci pour le partenariat. Parce que, justement... En sachant des choses qui vont impacter le client de façon positive ou de façon nĂ©gative, que ce soit de ton entreprise ou de l'extĂ©rieur, tu arrives Ă  avoir ce genre de conversation-lĂ . Et les conversations, elles changent. Elles deviennent beaucoup plus stratĂ©giques aprĂšs.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en plus, on parlait de proximitĂ© avec le client. Tu changes vraiment d'un rapport client-fournisseur. Ă  une relation de partenariat oĂč on travaille ensemble. Et lĂ , c'est complĂštement diffĂ©rent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pour refaire le lien, parce que, encore une fois, au début, je disais que...

  • Speaker #1

    Tout est dans tout.

  • Speaker #0

    Tout est dans tout. Et pour refaire le lien, c'est que pour avoir ça, il faut ĂȘtre prĂ©sent avant la vente et aussi aprĂšs la vente. D'accord ? C'est pour ça que je disais que je voyais un peu... Enfin, que je voyais une convergence... de ces rĂŽles-lĂ . Parce qu'il faut pouvoir les gĂ©rer, ces situations-lĂ . Il faut pouvoir ĂȘtre lĂ . Et surtout, avec les clients, au motenashi, des fois, c'est juste ĂȘtre lĂ  quand ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Alors, pour finir, quels conseils pratiques tu pourrais donner aux avant-ventes, aux commerciaux, aux managers ? On a beaucoup... Parler d'avenir, donc pour préparer, on va dire, leur avenir et pour se préparer.

  • Speaker #0

    Alors, je vais reposer la question que je posais tout Ă  l'heure. Imaginons que notre boulot n'existe plus, qu'est-ce qu'on fait ? Et aujourd'hui, une grosse partie de la rĂ©ponse, elle est dans l'intelligence artificielle. La maĂźtrise des outils d'intelligence artificielle... Elle va ĂȘtre importante dans notre rĂŽle, que ce soit dans nos rĂŽles de manager, parce qu'aujourd'hui, moi, par exemple, j'essaye de capter des signaux faibles sur tout un tas de donnĂ©es, et je ne peux pas le faire tout seul. J'ai besoin d'intelligence artificielle derriĂšre ça. J'ai d'utiliser l'intelligence artificielle pour faire la prospection. moi alors je suis plus trop impliquĂ© dans des discovery mais quand je vois un client je vais sur mes outils d'AI d'accord j'en utilise trois d'accord pour avoir des complĂ©ments enfin pour avoir un complĂ©ment et qui me donne un petit peu qui me donne une vue sur le client et mĂȘme J'en ai mĂȘme entraĂźnĂ© un sur les solutions de... de mon entreprise, qu'il puisse dĂ©tecter les opportunitĂ©s automatiquement. Ça ne marche pas trĂšs bien encore. Mais voilĂ , que ce soit des donnĂ©es qui sont publiques et disponibles partout.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, j'ai eu un manager dans un autre épisode qui disait qu'il avait fait un agent pour estimer les chances de réussite basées sur un RFP, par exemple. Mais pas, on n'y va pas. Go no go, c'était plus tÎt. Dis-moi, quelles sont mes chances de réussite ? Et qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? AprÚs, évidemment, ça reste un premier jet. Et la suite est faite par un humain vrai.

  • Speaker #0

    Non, bien sĂ»r. De toute façon, maintenant, c'est difficile d'imaginer des limites Ă  ce truc-lĂ . On a cassĂ© la premiĂšre limite, qui est le langage. C'est difficile de mettre des limites maintenant dans ce contexte-lĂ . Mais fondamentalement, d'un point de vue... Il faut que nos stratĂ©gies soient augmentĂ©es en termes d'IA. Et d'autant plus que tu peux ĂȘtre certain que la compĂ©tition de ton entreprise, elle fait la mĂȘme chose. Je me souviens de quelqu'un qui m'avait dit « Tu ne combats pas des robots avec des humains, tu combats des robots avec des robots. » Et donc, du coup, ça
 Femme. Il va falloir intĂ©grer ces outils-lĂ  dans la vente. Une autre chose, c'est d'essayer d'imaginer qu'est-ce qu'on peut automatiser chez nous et d'utiliser cette expĂ©rience de ce qu'on peut nous pour automatiser chez nous, parce que ce sont des conversations que nos clients ont aussi. Donc, l'IA... quand on parle des compĂ©tences des futurs, l'IA c'est un outil, d'accord ? D'apprendre Ă  le maĂźtriser cet outil-lĂ  le plus rapidement possible, pas juste faire un prompt sur ton LLM prĂ©fĂ©rĂ©, d'accord ? C'est pas utiliser l'IA, c'est d'apprendre Ă  ĂȘtre efficace Ă  utiliser l'IA, parce que tu peux aussi perdre beaucoup de temps sur l'IA, si tu le fais pas bien, faire tes agents que t'as besoin. La compĂ©tence pour moi qui est nĂ©cessaire, La numĂ©ro 1, c'est la curiositĂ©. Si on n'est pas curieux de toutes ces technologies, de comment elles impactent nous, nos clients, notre travail, la façon dont elles existent, on n'a pas Omotenashi, on n'a pas le leadership qui est requis pour driver le futur. Pour moi, c'est la base de tout. Avoir envie, vraiment envie de comprendre les choses. et d'essayer aprĂšs de connecter les points, et puis de regarder avec une autre personne, est-ce qu'elle a d'autres points, est-ce qu'elle les connecte de la mĂȘme façon, etc. Et Ă  partir de lĂ , de commencer Ă  faire un dessin qui va devenir ta vision de ce qui va se passer, et puis de l'adapter tout le temps, parce que ça change tout le temps. Donc la vĂ©ritĂ© d'aujourd'hui, ce n'est pas celle de demain. Donc voilĂ . Pour moi, la vente augmentĂ©e, c'est des gens qui sont extrĂȘmement curieux, des gens qui sont capables de faire du consulting Ă  haut niveau, exĂ©cutif, qui utilisent tout un tas d'outils pour automatiser, qui sont des leaders, parce qu'on parlait, tu vois, je te disais qu'ils ont un cĂŽtĂ© gĂ©nĂ©raliste, mais ils ont aussi un cĂŽtĂ© spĂ©cialiste client, tu vois. Mais il faut qu'ils soient des leaders parce qu'ils ne peuvent pas tout faire. Et comment ils vont orchestrer diffĂ©rents outils, diffĂ©rentes personnes, diffĂ©rentes organisations, ça demande que les gens soient formĂ©s lĂ -dessus. Le leadership, il y a du leadership qui est innĂ©, mais le leadership ça se travaille. Donc il faut que les gens apprennent. Et de faire en sorte que les gens ne soient pas dans un mode « j'exĂ©cute ce que j'ai Ă  faire » . Parce que si tu peux exĂ©cuter ce que tu as Ă  faire, tu peux ĂȘtre certain qu'il y a un robot qui va te remplacer un jour. Si on veut se prĂ©parer pour le futur, il faut dĂ©velopper les compĂ©tences qui sont fondamentalement humaines.

  • Speaker #1

    Trùs bien. Écoute, on arrive au terme de cet entretien. Alors, je vais te laisser le mot de la fin. Si tu as un message à passer.

  • Speaker #0

    L'avenir des avant-ventes, il est extrĂȘmement intĂ©ressant parce qu'il y a tout qui peut changer. Il y a tout qui peut basculer du jour au lendemain. et pour moi, quand on voit... Quand on voit les investissements qui sont faits dans l'intelligence artificielle, dans les produits, etc., on fait un mĂ©tier cool quand mĂȘme. On fait un mĂ©tier qui est vraiment intĂ©ressant, oĂč il y a tellement de choses Ă  faire, tellement d'angles diffĂ©rents, parce qu'encore une fois, l'angle qu'on a discutĂ© aujourd'hui, c'est juste un seul des angles de l'avant-vente. On peut le rendre encore plus excitant si on arrive Ă  devancer ce qui va se passer. Donc, continuer Ă  ĂȘtre curieux, ce serait mon message. Et le deuxiĂšme truc, c'est que... On ne sait pas ce qui va arriver dans le futur, Ă©conomiquement, gĂ©opolitiquement, etc. Mais il y a une chose que je peux garantir, c'est qu'il y aura toujours des entreprises qui cherchent Ă  avoir de la valeur. Et les meilleures personnes qui sont capables de produire cette valeur-lĂ , ce sont les armes en vente. Donc en avant-vente,

  • Speaker #1

    je dirais. Merci beaucoup Yanis, j'ai Ă©tĂ© ravi de cet entretien. Merci pour ce partage sincĂšre sur ta vision de la productivitĂ©. Et puis Ă©galement sur ces Ă©lĂ©ments de prospective. Si cet Ă©pisode vous a plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager. Et si vous avez des remarques, des idĂ©es, alors n'hĂ©sitez pas Ă  m'envoyer un message sur LinkedIn. J'ai une page dĂ©diĂ©e qui s'appelle « En avant-vente » . Et je taggerai Ă©galement Yanis dans mes messages. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  lui envoyer directement vos questions. Vous pouvez Ă©galement vous abonner Ă  la newsletter. Et puis j'ai fait un site web qui s'appelle « enavantvente.fr » . oĂč vous allez retrouver toutes les informations. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt. Portez-vous bien en avant-vente. Merci Yanis.

  • Speaker #0

    Merci Pascal. A trĂšs bientĂŽt.

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🚀 ProductivitĂ© en avant-vente : comment faire plus et mieux avec moins

Comment booster la productivitĂ© du dĂ©partement Avant-Vente dans un contexte de transformation continue ? Dans cet Ă©pisode, Pascal GouĂ«lo reçoit Yannis Jacob Dragic, un manager visionnaire qui a bĂąti plusieurs Ă©quipes de pre-sales Ă  l’international et pilotĂ© la transition vers des modĂšles d’avant-vente Ă  distance bien avant la pandĂ©mie. Ensemble, ils explorent une question cruciale : comment les Ă©quipes PreSales peuvent-elles maintenir performance et impact tout en faisant face Ă  des contraintes accrues de budget et de ressources ?

Yannis partage une conviction forte : la productivitĂ© en sales engineering ne se rĂ©sume pas Ă  “faire plus avec moins”, mais Ă  “faire mieux” — en redĂ©finissant la collaboration, les compĂ©tences et la culture d’équipe. À travers son expĂ©rience, il dĂ©voile :

  • 🌍 Les leviers qui transforment la productivitĂ© en avant-vente : automatisation, IA, nouvelles mĂ©thodologies collaboratives et pilotage Ă  distance.

  • 🧭 L’importance de l’Omotenashi, philosophie japonaise appliquĂ©e Ă  l’avant-vente, centrĂ©e sur la bienveillance et l’anticipation des besoins.

  • đŸ§© La convergence croissante entre Sales, PreSales et CSM, et ce que cela change dans les profils recherchĂ©s.

  • ⚙ Les outils et modĂšles organisationnels pour rĂ©inventer les cycles de vente Ă  l’ùre du cloud, du SaaS et de la vente hybride.

  • 💡 Les compĂ©tences clĂ©s du futur pour les Ă©quipes Avant-Vente : adaptabilitĂ©, comprĂ©hension du business client, agilitĂ© dans la gestion du changement.

Un épisode dense et inspirant pour tous ceux qui travaillent en avant-vente, pre-sales, presales ou salesengineering, et qui cherchent à anticiper les mutations du métier. Que vous soyez contributeur individuel, manager ou dirigeant, vous découvrirez comment repenser vos priorités pour créer plus de valeur, pour vos équipes comme pour vos clients.

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Allez... en Avant-Vente.


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Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir un invité exceptionnel que je connais bien puisqu'il a été mon manager prix celle ci a quelques années et il est notamment à l'origine de la création d'un centre prix celle nirshor alors c'était il ya trois ans avant le covite évidemment quand le Quand le Covid est arrivé, il avait une longueur d'avance sur les démos en remote. Bonjour Yanis.

  • Speaker #1

    Salut Pascal, comment tu vas ?

  • Speaker #0

    TrĂšs bien, merci. Alors avec Yanis, on va parler de productivitĂ© au dĂ©partement de l'avant-vente. Alors comment faire plus et mieux avec moins de ressources, moins de budget ? Alors on parlera aussi ensemble d'un sujet qui lui tient Ă  cƓur qui est Omotenashi, et il vous en dira plus. On parlera aussi de leadership et des nĂ©cessaires. compĂ©tences futures pour les avant-ventes. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant chez mon premier Ă©diteur de logiciels au siĂšcle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente. Je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours ravi d'apprendre des autres, je vais aussi Ă  la rencontre des hommes et des femmes, experts de l'Ă©cosystĂšme avant-vente. qui nous partagent leurs bonnes pratiques. Alors restez bien jusqu'Ă  la fin de l'Ă©pisode car Yanis va vous donner des conseils pour prĂ©parer votre futur Ă  la revente. Donc n'oubliez pas de vous abonner Ă  la newsletter pour recevoir directement dans votre boĂźte mail la synthĂšse des Ă©pisodes de podcast. Et puis vous pouvez Ă©galement retrouver toutes les informations sur le site web enavantvente.fr. Allez, c'est parti en avant-vente ! Yannis, je suis ravi de t'accueillir sur le podcast Ton Avant-Vente. Alors, quand je t'ai rencontrĂ©, on va dire il y a plus d'une quinzaine d'annĂ©es, tu Ă©tais pre-sales consultant Ă  Dublin. Et puis depuis, tu as Ă©voluĂ© vers diffĂ©rentes fonctions. Alors, tu vas nous dire, tu vas nous expliquer ton parcours et je vais... D'abord, te demander de te prĂ©senter pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Yanis Jacob Dragic, je suis Ă  la base un ingĂ©nieur en robotique, mais je n'ai jamais travaillĂ© dans la robotique. Je suis tombĂ© dans le software assez rapidement, en fait, dĂšs ma sortie d'Ă©cole d'ingĂ©, oĂč je commençais Ă  faire de l'implĂ©mentation de software, travailler pour deux belles boĂźtes internationales. J'ai eu l'occasion de beaucoup travailler Ă  l'international, principalement d'ailleurs. Et en fait, au fur et Ă  mesure, dans mon travail de consultant, je travaille de plus en plus avec des vendeurs. Et j'avoue que j'avais un peu les Ă©toiles qui brillaient quand je les voyais bosser, quand je voyais ce qu'ils faisaient. Je me suis dit, il faut que je trouve un moyen de faire le mieux de ce que je peux faire et de ce que je sais faire, plus ce truc-lĂ  qui Ă©tait la vente. J'Ă©tais aux États-Unis Ă  l'Ă©poque. Dans ça, on a travaillĂ© sur un trĂšs, trĂšs gros deal qu'on a closĂ©. Et pour moi, c'Ă©tait une expĂ©rience qui Ă©tait tellement extraordinaire. J'ai dit, je veux faire plus de ça. Mon visa arrivait Ă  la fin aux États-Unis. et j'ai dit il faut que j'aille faire de l'avant-vente. J'ai un peu pris le premier boulot en avant-vente que j'ai trouvĂ©. Ça va faire 15 ans bientĂŽt. Et Ă  partir de lĂ , j'ai eu des expĂ©riences absolument extraordinaires. J'ai eu l'occasion de monter ma premiĂšre Ă©quipe. Pareil, une expĂ©rience oĂč on a beaucoup travaillĂ© sur la partie remote parce que mes Ă©quipes Ă©taient Ă  Dublin et en Espagne. Donc, il fallait qu'on adresse nos clients en remote. Ă  une Ă©poque oĂč personne ne voulait allumer sa camĂ©ra sur WebEx, Ă  l'Ă©poque qui Ă©tait l'outil qu'on utilisait. Et ensuite, comme certaines pratiques avaient pris, on m'a demandĂ© de crĂ©er justement une Ă©quipe en Roumanie, donc j'ai bougĂ© en Roumanie Ă  ce moment-lĂ , qui faisait de la vente Ă  distance pour tout ce qui Ă©tait grands comptes, pareil, Ă  un moment donnĂ© oĂč la rĂ©sistance Ă©tait lĂ . Et cette Ă©quipe-lĂ , elle a eu des rĂ©sultats absolument phĂ©nomĂ©naux. J'Ă©tais extrĂȘmement fier de ce que l'Ă©quipe a produit. On a dĂ» travailler de façon trĂšs diffĂ©rente pour en arriver lĂ , mais je vois toujours ces gens qui progressent dans leur carriĂšre et il n'y a rien qui me rend plus fier que ça. Et quand il y a eu le Covid, on m'a demandĂ© de former, je crois, quelque chose comme 1500 personnes en travers tout YemiĂ© et J-PAC. Mais pour moi, c'Ă©tait un peu la fin d'un cycle parce que ça validait ce que fondamentalement je croyais, c'Ă©tait que c'Ă©tait possible de faire de l'avant-vente Ă  distance Ă  partir du moment oĂč on se focalisait sur l'expĂ©rience client et on avait les outils adĂ©quats. Donc Ă  ce moment-lĂ , moi j'ai changĂ© de ligne de business, j'ai travaillĂ© dans le monde, avant c'Ă©tait le monde applicatif, mais aprĂšs je passais plus dans le monde de la technologie, c'Ă©tait un monde qui Ă©tait complĂštement diffĂ©rent. oĂč tout un tas de principes que je tenais pour acquis, en fait, n'Ă©taient plus valides. Et lĂ , l'occasion de rĂ©cupĂ©rer une Ă©quipe qui Ă©tait, on va dire, un petit peu isolĂ©e de tout le reste de l'Ă©cosystĂšme et de l'amener Ă  des niveaux de performance qui sont devenus les nouveaux standards d'entreprise. Et pareil, je suis extrĂȘmement fier de ça. de ça. Et puis lĂ , rĂ©cemment... J'ai eu des nouveaux... mon chef m'a proposĂ© des nouvelles aventures et donc j'ai fait quelque chose qui est similaire mais un peu diffĂ©rent avec des objectifs diffĂ©rents qui sont de faire Ă©voluer la culture et de prĂ©parer le futur. Tous ces sujets-lĂ , cette vision de cette expĂ©rience-lĂ , c'est de ça dont tu voulais parler parce que ça lie tout, la productivitĂ©, l'expĂ©rience client, ça lie... comment gĂ©rer les Ă©quipes pour les amener vers un futur qu'on ne perçoit pas toujours.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que j'ai besoin de poser des questions puisque tu Ă©tais parti sur la question que j'allais te poser, Ă  savoir le sujet de l'Ă©pisode qui est la productivitĂ© au dĂ©partement avant-vente. Alors, en gros, on a dit comment faire plus et mieux avec moins de budget, moins de personnes. Alors dĂ©jĂ , pourquoi ça te tient Ă  cƓur et pourquoi c'est au centre ? de ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense qu'il y a plusieurs Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans ce truc-lĂ . C'est que, un, j'aime bien avoir un challenge un peu impossible Ă  rĂ©soudre. Ça, c'est plus personnel. Le deuxiĂšme, c'est que j'ai vu beaucoup de gens dans l'avant-vente, que ce soit des managers ou des contributeurs individuels, se faire prendre par des vagues d'avancĂ©es technologiques et qui avaient du mal. Et en voyant ça, je me suis dit, est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ? Le fait qu'on travaille dans un monde, que ça nous plaise ou non, dans un monde qui est capitaliste, dans lequel on nous demande de la croissance, dans lequel un focus sur le revenu et sur les marges est important pour continuer Ă  investir, encore plus maintenant aujourd'hui avec l'EI, l'idĂ©e de faire plus avec moins, elle est toujours lĂ . Elle sera toujours lĂ . On ne peut juste pas l'ignorer. Et moi, ça faisait partie un peu des frustrations que j'avais quand je discutais avec mon leadership il y a trĂšs trĂšs longtemps. que cette question de loi ne soit pas centrale dans nos dĂ©cisions. Et donc, de cette frustration est nĂ©e un peu une passion. Pour ça, c'est en gros comment on peut faire plus avec moins, mais surtout mieux et de façon beaucoup plus confortable pour les gens. Je ne peux pas dire qu'on en est lĂ  ou que c'est facile ou quoi que ce soit, mais je pense que le drive, c'Ă©tait vraiment un peu la bienveillance par rapport Ă  tous ces gens qui ont allĂ© Ă  travers une quantitĂ© de transformation. Pascal, tu les as vues, ces transformations, de passer de l'on-prem, de passer au cloud, maintenant on parle d'IA, etc.

  • Speaker #0

    Et puis mĂȘme de passer de la vente de produits Ă  la vente de valeurs, par exemple.

  • Speaker #1

    Puis de vendre des boĂźtes Ă  s'assurer que la personne, tous les jours, va continuer Ă ...

  • Speaker #0

    Oui, vendre du service. Exactement. Déjà, c'est complÚtement différent que de vendre un logiciel on-prem.

  • Speaker #1

    Le nombre de ces transformations-lĂ , ils s'accĂ©lĂšrent, d'accord ? Donc, Donc, les demandes de productivitĂ©, elles sont aussi beaucoup plus grandes. Et d'ailleurs, on le voit aujourd'hui, il n'y a pas une entreprise qui aujourd'hui dit « je veux rĂ©duire mes coĂ»ts parce que je veux remplacer des gens avec des robots » . C'est peut-ĂȘtre le lien avec la robotique, mais ce que je veux dire, c'est que cette pression-lĂ , elle existe. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on attend que ça nous emporte ou est-ce qu'on essaye d'ĂȘtre en avance ? Et dans ce cas-lĂ , comment on rĂ©flĂ©chit pour ça ? Et donc voilĂ , de lĂ  est nĂ©e un peu une passion pour un peu de futuriste de l'avant-vente, essayer d'imaginer comment ça peut ĂȘtre.

  • Speaker #0

    Et cette passion


  • Speaker #1

    Oui, c'est une passion.

  • Speaker #0

    Et cette transformation, elle n'est pas seulement dictĂ©e par l'organisation dans laquelle on travaille ou nos managers, pour simplifier. Elle est aussi dictĂ©e par les clients. Par des prospects, par des contraintes, par toutes sortes de facteurs externes. Parce que lĂ , on a l'air de dire que, oui, nos entreprises nous demandent beaucoup plus avec moins. Donc, on voit ça. Moi, comme contributeur individuel, je vois ce message de mon manager. Mais toi, Ă©tant manager, tu vois peut-ĂȘtre ce message de facteur extĂ©rieur.

  • Speaker #1

    Alors, je le vois de deux. Peut-ĂȘtre trois, peut-ĂȘtre une troisiĂšme qui va venir, mais au moins de deux façons diffĂ©rentes. Les facteurs extĂ©rieurs, c'est quand mĂȘme des facteurs qui sont intrinsĂšques Ă  l'entreprise. C'est-Ă -dire qu'aujourd'hui, dans la vente, on supporte des commerciaux, des commerciaux, leurs targets. elle augmente, d'accord ? Elle augmente tous les ans et donc du coup, c'est toujours une personne, c'est toujours supportĂ©e par un avant-vente qui va avoir une tarif qui continue Ă  augmenter. Donc dĂ©jĂ , cette pression-lĂ  Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, elle existe. Maintenant, pourquoi ça augmente ? D'accord ? Pourquoi c'est un cas de la commande ? DĂ©jĂ , l'entreprise doit prouver de la croissance, d'accord ? Il y a les contraintes macroĂ©conomiques qui existent ou gĂ©opolitiques. Par exemple, je vais vous donner un exemple. Quand la guerre en Ukraine s'est dĂ©clarĂ©e, il y a tout un tas de choses qui ont changĂ© d'un point de vue gĂ©opolitique. Toute la gestion des donnĂ©es est devenue vachement plus importante, etc. Donc ça, ça apporte des contraintes. Ça apporte des contraintes de changement. Si ça apporte des contraintes de changement, c'est-Ă -dire qu'il faut s'adapter. S'il faut s'adapter, il va falloir faire plus avec moins parce que, du coup, comme c'est plus difficile d'investir, on va moins investir sur les gens. Du coup, il va falloir attraper ça d'une façon ou d'une autre. Donc, l'autre grand exemple de ça, ça a Ă©tĂ© le Covid. Le Covid a complĂštement changĂ© la façon dont on faisait du business. D'accord ? A Ă©tĂ© un grand accĂ©lĂ©rateur, en particulier dans la vente. D'ailleurs, si tu regardes la plupart des grandes boĂźtes dans l'IT, d'accord, qui emploient des armes en vente, elles n'ont pas souffert tant que ça du Covid. D'accord ? Au contraire. au contraire donc ça accĂ©lĂšre cette transformation lĂ  donc ça veut dire que beaucoup de choses sont arrivĂ©es beaucoup plus vite que ce qu'on avait prĂ©vu avec moins de gens donc tous ces trucs lĂ  on ne va pas prĂ©voir le Covid mais il faut savoir la direction dans laquelle on va essayer de comprendre et de s'intĂ©resser Ă  la gĂ©opolitique Ă  la macroĂ©conomie etc et de voir comment ça s'impacte par exemple un des sujets un des sujets qui qui n'est pas du tout politique, mais qui est purement Ă©conomique, c'Ă©tait ça va ĂȘtre quoi la rĂ©action de l'Europe face aux tarifs qui ont Ă©tĂ© promis Ă  un moment donnĂ© par l'administration amĂ©ricaine. Qu'est-ce que ça allait changer ? Est-ce que ça allait mettre plus de pression ? Donc, de penser Ă  ça, si tu penses Ă  ça, tu penses Ă  tes clients. Si tu penses Ă  tes clients, aprĂšs, tu regardes Ă  comment toi, tu peux rĂ©agir derriĂšre ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui est important. Le deuxiĂšme truc, c'est que les clients Tu parlais des demandes macroĂ©conomiques et tout ça. L'autre facteur, c'est les clients. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ©. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ© parce que les individus, aujourd'hui, dans nos sociĂ©tĂ©s, ont leurs attentes qui ont changĂ©. Tu vas sur ton application pour avoir une voiture, tu rĂ©cupĂšres une voiture dans les deux minutes. Tu veux un truc Ă  manger, tu vas sur ton application, tac, tac, tac, tac, tac, t'as Ă  manger Ă  ta porte en 15 minutes.

  • Speaker #0

    C'est un peu le royaume de l'immédiateté.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Que nous dictent nos enfants, qui veulent tout de suite, parce qu'ils ont l'habitude de, s'ils ont faim, ils commandent par leur application. S'ils veulent quelque chose, ils vont tout de suite. Et c'est pareil pour les clients.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, les clients, on les a comme des enfants un peu gĂątĂ©s. Alors, je ne dis pas
 D'un point de vue individuel, on a l'habitude d'avoir tout tout de suite et d'avoir un niveau de service qui est Ă©levĂ©. Et quand ils interagissent avec des fournisseurs de solutions, ils ont la mĂȘme attente. Donc, leurs demandes, elles sont plus importantes. Mais pourquoi ils ont la mĂȘme attente ? Ça, c'est un point qui est pour moi intĂ©ressant. C'est pourquoi ils ont la mĂȘme attente. Donc, ce n'est pas uniquement parce que c'est des enfants gĂątĂ©s. Mais c'est aussi parce que la complexitĂ© de nos mĂ©tiers, elle a augmentĂ© d'une façon telle ces derniĂšres annĂ©es. Je crois qu'il y a des Ă©lus qui ont Ă©tĂ© faits. La complexification des process dans les entreprises qui a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 1 000 en 5 ans, c'est parce que c'est plus dur pour eux. Et parce que c'est plus dur, ils ont besoin de se sentir soutenus. Et ça demande Ă  nous, quand on leur parle, de s'adapter. Parce que sinon, on ne le fait pas. c'est garanti qu'il y a quelqu'un d'autre qui va le faire. D'accord ? Parce que les clients disent, OK, on va peut-ĂȘtre payer un peu plus cher, mais au moins, on sait qu'on s'occupera de nous. Et on sait qu'on va nous aider. Et c'est pour ça que tu parlais, tu disais tout Ă  l'heure, tu parlais de la transformation vers la vente de services versus la vente de boĂźtes, de produits vers la vente de services. Ça, c'est une demande des clients. La demande des clients, c'est que vraiment on les accompagne quand on passe du produit vers le service avec des process qui sont tellement complexes, oĂč la valeur est tellement difficile non seulement Ă  extraire, mais aussi Ă  reconnaĂźtre. pour rĂ©pondre Ă  ses besoins, parce que si on ne le fait pas, encore une fois, la compĂ©tition va le faire. Et ça, c'est des contraintes qu'il faut en ĂȘtre toujours, toujours en avoir conscience, d'accord ? Quelle est la macroĂ©conomie ? Comment les clients veulent interagir ? Avant, ils ne voulaient pas interagir en remote. Maintenant, ce n'est plus un problĂšme, d'accord ? Au contraire, maintenant, les gens prĂ©fĂšrent avoir des meetings en remote. D'accord ? Ça, c'est un changement. Quels sont les facteurs externes ? Je parlais de gĂ©opolitique avant. Quelles sont les contraintes qui sont apportĂ©es, qu'elles peuvent ĂȘtre temporaires ou permanentes ? Et derriĂšre ça, Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, il y a aussi une demande de croissance qui a un impact. Donc tout ça crĂ©e des contraintes sur comment on peut faire mieux sans avoir Ă  surinvestir. Et en ayant un maximum de retours sur investissement, c'est une logique un peu financiĂšre, mais je pense que c'est une logique oĂč il ne faut pas oublier quand on a des responsabilitĂ©s dans des rĂŽles de support de vente. Et donc, c'est un peu devenu ma marotte.

  • Speaker #0

    Et donc, ça, ça nĂ©cessite de transformer les Ă©quipes. Parce que si tu fais avec le nombre constant de personnes, Il faut agir sur les compĂ©tences des personnes, mais aussi les processus. Et puis, je parle des avant-ventes, mais Ă©galement de tout l'Ă©cosystĂšme autour de l'avant-vente, qui sont les commerciaux, qui sont les CSM, et puis tous ceux qui interviennent, des spĂ©cialistes produits ou des industries spĂ©cialistes et autres. Donc, comment on s'y prend et par oĂč on commence ?

  • Speaker #1

    Oui, alors justement, dĂ©jĂ , c'est vraiment le cƓur du sujet. Je ne pense pas qu'il y ait une rĂ©ponse magique, une baguette magique qui va faire, OK, c'est comme ça qu'il faut faire, etc.

  • Speaker #0

    C'est dommage parce qu'on aurait gagné beaucoup d'argent. En fait, on aurait vendu ce secret à tout le monde.

  • Speaker #1

    malheureusement je comptais pas je comptais pas une rĂ©ponse comme ça magique plusieurs facteurs mais ce que veut dire ce que voilĂ  Ă©norme et c'est il ya des gens qui demandent enfin moi j'ai des discussions avec des gens que je m'entends et c'est qui doit mais comment tu fais ça ouais c'est ça parce que ça s'applique dans un contexte trĂšs particulier l'important c'est de cette l'importance de rĂ©flĂ©chir moi ce que j'observe aujourd'hui de ma fenĂȘtre, d'accord ? Qui est une vue limitĂ©e, j'en ai parfaitement conscience, mais que je corrobore avec d'autres vues. Et il y a des courants qui me semblent assez forts qui vont dans cette direction-lĂ . Je ne sais pas toi si tu le vois de ton cĂŽtĂ©, mais moi, je vois une convergence extrĂȘmement forte entre les commerciaux et la banque. C'est-Ă -dire que les mĂ©tiers deviennent de... Les compĂ©tences pour ces mĂ©tiers-lĂ  deviennent quasiment similaires.

  • Speaker #0

    Et je trouve mĂȘme qu'il y a une porositĂ© entre les deux mĂ©tiers. C'est-Ă -dire que moi, j'ai eu cette discussion aussi dans d'autres Ă©pisodes oĂč il y a quelques annĂ©es ou quelques dizaines d'annĂ©es, les rĂŽles du commercial et de l'avant-vente Ă©taient trĂšs dĂ©finis. Et moi, je me souviens mĂȘme qu'en phase de discovery, si je prenais un peu trop la parole, le commercial me disait non, le Discovery, c'est moi qui le fais, je t'appellerai quand il faudra faire la dĂ©mo. Ce qui n'arrive plus maintenant. Mais cette porositĂ©, elle existe de plus en plus oĂč finalement, le commercial a quand mĂȘme des compĂ©tences trĂšs techniques et l'avant-vente qui Ă©tait au dĂ©part peut-ĂȘtre assez technique, va de plus en plus vers le commercial. C'est ce que tu vois aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dĂ©finitivement ce que je vois Ă  plusieurs niveaux. DĂ©jĂ , c'est vrai que les produits qui sont positionnĂ©s par les commerciaux, avant, tu avais des super commerciaux qui Ă©taient capables de positionner 3000 produits. C'est de moins en moins le cas. Ça doit arriver dans quelques entreprises, mais c'est de moins en moins le cas. Il y a un vrai effort de spĂ©cialisation qui est fait.

  • Speaker #0

    On a travaillé, nous... sur des solutions financiÚres, quand tu es face à un CFO, un DAF, il veut que les personnes en face de lui maßtrisent le sujet de la finance et ne soient pas des généralistes.

  • Speaker #1

    Exactement, et pareil, ils ont aussi besoin d'ĂȘtre assurĂ©s sur la machine derriĂšre. C'est-Ă -dire qu'Ă  une Ă©poque, un CFO disait, si mes Ă©quipes sont contents avec la solution, ça me va. Maintenant, mĂȘme un CFO va vouloir comprendre comment ça se passe.

  • Speaker #0

    Et aller vraiment creuser dans les sujets de la sécurité du cloud.

  • Speaker #1

    Exactement. nos clients deviennent aussi plus techniques d'une certaine façon, mĂȘme dans le business. Donc, moi, je vois une vraie convergence de ça. Et d'ailleurs, moi, je suis de retour dans l'avant-vente parce qu'en fait, j'ai fait un dĂ©tour par la vente. À un moment donnĂ©, mon chef m'a tapĂ© sur l'Ă©paule et m'a dit, Ă©coute, tu peux me filer un coup de main sur la vente. OK, il n'y a pas de problĂšme. Ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment le plan, mais c'est OK. C'est une expĂ©rience que j'ai adorĂ©e d'ailleurs et que j'espĂšre pouvoir refaire Ă  un moment ou Ă  un autre. Mais du coup, cette convergence, il faut pouvoir l'accompagner. Il y a une autre convergence qui a lieu. moi je suis Je comprends la nĂ©cessitĂ© d'un CSM. Je ne veux pas dire que les CSM ne sont pas nĂ©cessaires, mais je pense qu'il faut qu'il y ait, et je pense que dans certains endroits, j'ai vu que c'est dĂ©jĂ  fait, une convergence entre l'avant-vente et la partie customer success. c'est Ă  dire que quand on vend du service en fait on est toujours en avant-vente et D'avoir des fonctions sĂ©parĂ©es peut se comprendre dans certains cas, parce que ça permet de libĂ©rer du temps, etc. Mais les fonctions d'ĂȘtre lĂ , d'ĂȘtre prĂ©sent, d'avoir un client... Moi, je me souviens quand j'ai un CTO qui m'appelle Ă  8h en disant « Ouais, j'ai tout mon systĂšme qui est down, est-ce que tu peux me filer un coup d'Ɠil ? » Moi, je n'ai aucune idĂ©e, mais je suis lĂ . Et je suis lĂ  et le fait que je sois lĂ , il apprĂ©cie.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça ne veut pas dire que c'est la mĂȘme personne qui fait tout.

  • Speaker #1

    Oui et non. Encore une fois, je peux comprendre que ce soit des personnes diffĂ©rentes. Mais en termes d'expĂ©rience client, regarde, si tu vas dans une banque et que tu as ton banquier depuis cinq ans, c'est toujours la mĂȘme personne que tu vois, qui te connaĂźt, qui connaĂźt tes enfants. etc., qui connaĂźt ta situation, ça te rassure que si tu vois une tĂȘte diffĂ©rente tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis d'accord sur l'exemple. Maintenant, il n'y a qu'huit heures dans une journĂ©e pour une personne. En plus, les compĂ©tences ne sont pas forcĂ©ment les mĂȘmes. Si on dit qu'un avant-vente doit ĂȘtre plutĂŽt formĂ© sur le commerce, on va dire, et les phases amont et ensuite les phases aval, Ça fait Ă©normĂ©ment de compĂ©tences sur une personne. Ou alors, il faut recruter le mouton Ă  5, 6 ou 7 pattes.

  • Speaker #1

    Mais c'est lĂ  oĂč on rejoint le sujet prĂ©cĂ©dent. C'est s'il y a cette convergence et ces attentes de clients, etc. D'accord ? Est-ce qu'on va embaucher des moutons Ă  5 pattes ? Est-ce qu'on va se surinvestir ? Ou est-ce qu'on va changer la façon dont on travaille ? Et je pense que c'est lĂ  oĂč il faut rĂ©flĂ©chir Ă  la productivitĂ©. D'accord ? Quels outils on va mettre en place pour aider la personne, l'avant-vente dans son rĂŽle aux endroits oĂč ils sont un peu moins forts ? D'accord ? Parce que tu ne veux pas ĂȘtre fort partout. Alors, est-ce que ça passe par de l'IA ? Est-ce que ça passe par l'automatisation d'un certain nombre de tĂąches, etc. ? Donc, ça, pour moi, c'est quand mĂȘme un sujet qui est important. Est-ce qu'on peut changer la façon dans laquelle on est organisĂ© ? D'accord ? Moi, je vois, j'ai jouĂ© un petit peu, j'ai eu la chance d'avoir l'opportunitĂ© de jouer avec diffĂ©rents types d'organisations, avec des organisations qui Ă©taient, on va dire, standards, organisĂ©es par rĂ©gion, etc. Introduire des... Et puis introduire des rĂŽles un peu transverses, un peu... Donc, je faisais partie.

  • Speaker #0

    Moi, je faisais partie.

  • Speaker #1

    J'ai essayĂ© de jouer avec, de travailler en mode agile. et ça j'ai eu des meilleurs rĂ©sultats sur ce truc lĂ , c'est Ă  dire en gros c'est que oui tu as une personne qui en fronte etc mais des Ă©quipes qui sont organisĂ©es derriĂšre et qui sont prĂȘtes Ă  rĂ©agir trĂšs trĂšs vite et Ă  s'adapter Ă  des situations qui sont trĂšs diffĂ©rentes pour supporter la personne qui est devant le client.

  • Speaker #0

    ça ça veut dire que comme donc poursuivre ton idée tu as comme ton conseiller bancaire, tu as une personne qui est ton interlocuteur, qui est l'avant-vente, est-ce qu'on peut dire plutÎt généraliste, qui derriÚre fait appel, selon ses besoins, à un tas de spécialistes.

  • Speaker #1

    À des spĂ©cialistes, Ă  des gens qui sont spĂ©cialisĂ©s sur des process, sur des outils, sur des produits, etc. Et qui sont coordonnĂ©s de façon agile, c'est-Ă -dire en gros, c'est pas juste je balance la patate Ă  un spĂ©cialiste. C'est un mode organisationnel de management qui est diffĂ©rent et qui est prĂ©parĂ© pour gĂ©rer ces situations-lĂ . Mais en mĂȘme temps, pour pouvoir ĂȘtre beaucoup plus efficace dans les conversations avec le client, bien sĂ»r qu'on ne demande pas Ă  l'avant-vente de connaĂźtre tous les produits, tous les process, etc., mais d'ĂȘtre un spĂ©cialiste du client et de son business. Et ça... Et ça, en termes de compĂ©tences, pour moi, c'est une compĂ©tence dont on parle depuis trĂšs longtemps en avant-vent. D'accord ? Cette comprĂ©hension du business, d'agir en tant que presque exĂ©cutif consulting sur les transformations digitales, etc. On en parle depuis longtemps. Il y a des gens qui le font. Il y a beaucoup de gens qui ne le font pas encore. Mais d'ĂȘtre spĂ©cialiste du client, ça permet... dĂ©jĂ , un, de se focaliser uniquement sur les besoins du client, et surtout, de comprendre beaucoup plus rapidement quand le client demande quelque chose. Et si tu comprends beaucoup plus rapidement, tu gagnes du temps aussi. Tu n'as pas besoin de faire des recherches. Tu vois ce que je veux dire ? Pourquoi il me dit ça ? Il demande ça, mais ça ne fait pas de sens.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi connaĂźtre le jargon du client et c'est plutĂŽt une orientation de l'avant-vente. on va dire industrie, pour faire des catĂ©gories, si on a un nombre d'avant-vente limitĂ©, plutĂŽt les spĂ©cialiser vers des industries que des produits ou des solutions.

  • Speaker #1

    Alors moi je serais bien un peu plus loin. Imagine tu pousses ce curseur encore plus loin. Alors pourquoi je dis je vais aller plus loin ? C'est parce que si tu mets le curseur suffisamment loin, C'est plus facile d'arriver Ă  l'endroit oĂč tu as besoin d'ĂȘtre. D'accord ?

  • Speaker #0

    Je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Mais on a travaillé ensemble avec un client ces derniÚres années. Toi et moi, on connaissait ce client-là comme notre main. On connaissait les gens, on connaissait leur process, on connaissait leurs produits, on savait les forces et faiblesses de leurs produits. Et parce qu'on avait ça... Parce qu'on était spécialiste du client, l'expérience que cette entreprise a eue était absolument excellente, était reconnue à tous les niveaux de l'entreprise. Donc, tu vois ce que je veux dire, c'est que cette spécialisation juste sur le client, si on pousse vraiment le truc par client, elle apporte ses fruits en termes d'expérience client.

  • Speaker #0

    Et ce qui a aussi développé, comme tu dis, une proximité avec le client. qui s'est ressenti ensuite, qui a été matérialisé dans les affaires qu'on a pu faire avec lui.

  • Speaker #1

    Exactement, dans le business qu'on a fait ensemble. Moi, je me souviens, Ă  l'Ă©poque, j'Ă©tais dans la vente. On a signĂ© des contrats ensemble sans avoir Ă  nĂ©gocier parce qu'on Ă©tait sur la mĂȘme longueur d'onde depuis la premiĂšre minute. Et du coup, ça fait gagner du temps Ă  tout le monde. Donc, ce temps-lĂ , tu peux l'investir sur d'autres choses. Et donc, tu as augmentĂ© ta productivitĂ©. Donc, tous ces trucs-lĂ  sont liĂ©s.

  • Speaker #0

    Et alors, ça, c'est pour les contributeurs individuels et pour leurs managers. Je sais que tu lis beaucoup sur le leadership. Qu'est-ce qu'il peut faire ? Déjà, quels sont tes principes de leadership et que tu peux communiquer aux managers tout ce jour dans... cette idée d'améliorer la productivité. Alors, je ne vais pas faire trop de philosophie sur les principes du leadership. Tu es capable d'en faire,

  • Speaker #1

    je sais. Je suis capable d'en faire.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est Ă  chacun de trouver ses
 Enfin, chacun a des valeurs diffĂ©rentes et puis surtout ça change. Et puis, ça s'enfonce du contexte. Ce n'est pas quelque chose
 C'est quelque chose qui est fluide. Il faut accepter que ce soit fluide. Par contre, Moi, ce que je dis toujours Ă  mes managers, ou mĂȘme des fois Ă  des contributeurs individuels qui ont des aspirations de leadership, je dis toujours, essaye d'imaginer que ton travail n'existe plus dans un an ou demain. Comment l'entreprise continue Ă  fonctionner malgrĂ© le fait que ton rĂŽle, qui est crucial aujourd'hui, n'existe plus ? Pour la petite anecdote de comment je suis arrivĂ© Ă  cette question que je pose de façon quasiment systĂ©matique aujourd'hui, c'est quelqu'un qui me demandait, j'Ă©tais un peu reconnu pour apporter de l'innovation, pour avoir de nouvelles idĂ©es, etc. Et quelqu'un me dit, mais comment tu fais ? Et moi j'Ă©tais lĂ , je ne sais pas, ça vient tout seul. Et puis en fait, aprĂšs j'ai rĂ©flĂ©chi et j'ai dit, mais en fait c'est ça, j'essaye juste d'imaginer que mon boulot n'est plus nĂ©cessaire. parce que je me dis que si si j'arrive Ă  imaginer ça, quelqu'un d'autre est capable de l'imaginer. Et donc, quelqu'un d'autre est dĂ©jĂ  en train de travailler pour que ça arrive. Et donc lĂ , qu'est-ce que je fais ? Et pour moi, le leadership, je pense qu'il peut se rĂ©sumer Ă  une chose, c'est d'essayer d'imaginer le futur de façon crĂ©dible. d'agir dessus tout de suite. Et en fait, c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ©, avant mĂȘme que j'ai formalisĂ© ça dans ma tĂȘte, parce que quand j'ai commencĂ© Ă  travailler sur ces sujets-lĂ , je ne pensais pas Ă  la productivitĂ©. Ce n'est pas ça que je pensais. C'est devenu un peu plus tard et je me suis dit, mais en fait, tout ce que je fais, c'est dans cette direction-lĂ , c'est quand mĂȘme intĂ©ressant. Et c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ© est importante et cruciale dans nos rĂŽles. au-delĂ  de toutes les autres choses qu'on peut faire. Et c'est aussi ça qui force Ă  imaginer diffĂ©rentes façons de travailler. Et quand tu demandes les valeurs de leadership, si je garde juste ce principe-lĂ , j'essaie d'imaginer le futur, pas tout seul, en parlant avec des gens, en regardant ce qui se passe, en enseignant, en regardant... holistiquement, de la macroĂ©conomie, etc., dont on parlait plus tĂŽt, Ă  partir de lĂ , former une opinion, de partager cette opinion-lĂ , de voir oĂč est-ce que ça tient, oĂč est-ce que ça ne tient pas, et de dire, OK, si c'est ça qui va se passer, comment on se prĂ©pare Ă  ça ? Quelles compĂ©tences on doit construire ? Par exemple, je vais te donner un exemple qui est trĂšs actuel aujourd'hui. Dans mon Ă©quipe, on est en train de faire cet exercice-lĂ . d'essayer d'identifier les compĂ©tences qu'on a besoin pour le futur. Et une des compĂ©tences capitales que personne n'a dans l'Ă©quipe, ou trĂšs peu de personnes, c'est d'avoir des amendes qui sont techniques, mais qui sont capables de comprendre la finance. Et pourquoi ? Parce qu'en fait, la technologie, ça coĂ»te cher. Et qu'en fait, nos clients, ils sont drivĂ©s par un certain nombre de KPIs financiers. Et il faut qu'on soit capable de les supporter lĂ -dessus. Et donc du coup, qu'est-ce que je vais faire ? Est-ce que je vais attendre que tous nos clients demandent des trucs financĂ©s et qu'on ne sache pas trop quoi faire et qu'on fasse des choses qui ne sont pas terribles ou qui ne sont pas bien ficelĂ©es ? Ou je commence Ă  travailler dessus tout de suite ? Je prĂ©fĂšre commencer Ă  travailler tout de suite. Pour utiliser une expression un peu Ă©culĂ©e, j'aime bien ĂȘtre le maĂźtre de mes horloges. L'idĂ©e de penser que ton job n'existera pas, Ce n'est pas facile pour les gens. D'accord ? Ce n'est vraiment pas Ă©vident de te dire que tu n'as plus de boulot. Mais en mĂȘme temps, c'est un exercice d'humilitĂ©, en disant dĂ©jĂ , je ne suis pas indispensable, personne ne l'est. D'accord ? Personne ne l'est dans les grandes entreprises. Mais c'est aussi une opportunitĂ© de rendre les gens beaucoup plus... beaucoup plus autonome, d'ouvrir la porte Ă  d'autres façons. Et quand tu es proactif sur ce genre de choses-lĂ ... tu inventes ton propre boulot de demain, en fait. Et ça, il y a quelque chose pour moi de... Je n'ai pas le mot français, d'excitant Ă  arriver Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Mais c'est encore sur la mĂȘme idĂ©e, c'est plutĂŽt que de subir... des contraintes dans un boulot petit Ă  petit, d'anticiper pour aussi ĂȘtre plus Ă  l'aise et imaginer peut-ĂȘtre des directions de ta future description de poste qui Ă©volue en permanence, oĂč tu seras plus Ă  l'aise, plus Ă©panoui.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et derriĂšre ça aussi, c'est comment le client, lui, va percevoir tous ces changements. D'accord ? J'imagine que je suis plus dans mon travail, mais comment le client dont je suis devenu un expert peut avoir ce dont ils ont besoin sans moi ? Comment tu gardes cette expĂ©rience client ? Donc, tu vois, pour moi, cette question de toujours essayer d'anticiper, ce n'est pas une compĂ©tence. c'est pas une question oĂč les gens ils ont des rĂ©ponses comme ça il y a certaines personnes qui ont la rĂ©ponse et d'autres personnes qui n'ont pas la rĂ©ponse c'est un muscle d'accord et c'est un muscle tu commences Ă  travailler tu sais oĂč devant un client parce que tu commences Ă  leur poser des questions mais dans deux ans vous allez ĂȘtre oĂč est-ce que vous ĂȘtes prĂȘt aujourd'hui d'accord et en fait ce focus sur les clients d'accord ce le transmets dans le leadership, dans ton travail, dans tout, tu changes le boulot et tu changes au final l'expĂ©rience client parce que tu seras beaucoup plus Ă  mĂȘme d'y rĂ©pondre. Donc voilĂ , ce qui fait la transition vers Omotenashi.

  • Speaker #1

    Et tout à fait, parce que j'allais l'aborder, parce que pour l'instant, tu ne nous en as pas parlé, mais à chacune de nos discussions, tu nous parles d'Omotenashi. Donc, alors c'est un mot ici de la culture japonaise. Tu fais souvent référence à ça. Je vais te demander de le décrire. Et puis, pourquoi tu l'as adopté et en quoi ça s'adapte bien à l'avant-vente ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Enfin, Ă  l'avant-vente. Et je crois Ă  beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu aimes le cafĂ©, Pascal ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Est-ce que tu aimes la premiÚre ? tasse de café le matin.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, imagine, tu te rĂ©veilles, d'accord ? Tu as passĂ© une bonne nuit et tu te rĂ©veilles et tu te dis « Oh, j'aimerais bien avoir une bonne tasse de cafĂ©. » Et Ă  un moment, tu penses ça, tu sens l'odeur, les effus du cafĂ©, d'accord, que ta fille t'a prĂ©parĂ©. Et tu sors et lĂ , tu as ton fauteuil qui est favori, avec ta tasse de cafĂ© qui est prĂȘte, avec un petit gĂąteau, parce qu'elle sait que tu vas avoir envie d'un petit gĂąteau aprĂšs ton petit cafĂ©, et tu vas boire ton cafĂ©. Ça, cette expĂ©rience-lĂ , qui te rend, parce qu'il te rend confortable, tu te sens relaxĂ© dans cette expĂ©rience-lĂ , c'est Omotenashi. Omotenashi, c'est la philosophie d'accueillir des gens au Japon, oĂč on essaye de devancer les dĂ©sirs des gens qui sont qui. qui sont invitĂ©s. Et on essaye de leur fournir les choses dont ils ont besoin une seconde avant qu'ils rĂ©alisent qu'ils en ont besoin. Pas dix minutes avant, pas dix minutes aprĂšs.

  • Speaker #1

    Ah, il y a une question de timing aussi.

  • Speaker #0

    Il y a une vraie question de timing. C'est-à-dire, si tu étais trop tÎt, ça ne marche pas. D'accord ? Il faut juste arriver le bon truc au bon moment. D'accord ? Et moi, j'ai traduit ça... J'ai traduit ça dans l'expérience client. C'est-à-dire que si on arrive à donner cette expérience-là à un client, à donner exactement ce qu'ils ont besoin, juste avant qu'ils réalisent ce qu'ils ont besoin, on est bon. Et donc, du coup, il faut bien comprendre les clients. Parce que tu comprends bien tes clients, tu anticipes leurs besoins. Si tu anticipes leurs besoins, et bien... tu es capable d'affiner la façon que tu vas positionner tes produits, etc. Je vais te donner un exemple. La premiÚre fois que j'ai fait de l'Homo Tenaci sans réaliser quelque chose.

  • Speaker #1

    Sans mettre un nom dessus.

  • Speaker #0

    sans mettre un nom dessus. Mais je me souviens de cet exemple. Donc, j'Ă©tais un nouveau prix sĂšche, je positionnais des solutions entre nous, des solutions financiĂšres qui, pour moi, ne cassaient pas trois briques. Mais c'Ă©tait parce que je ne comprenais pas tout, parce que j'Ă©tais nouveau dans l'ingĂ©nieur robotique qui vendait des solutions financiĂšres. Il y avait un mismatch. Mais c'Ă©tait rigolo quand mĂȘme. et Et je dois positionner un des produits Ă  un client. Et moi, je fais la prĂ©sentation. Et puis, je lui dis, Ă©coutez, je t'amĂšne la prĂ©sentation. Et ça, c'Ă©tait ma conclusion. Je lui dis, Ă©coutez, moi, je vous ai fait cette prĂ©sentation parce que vous me l'avez demandĂ©. Mais honnĂȘtement, vous n'avez pas besoin de ce truc-lĂ . et que l'on fait Ă  vous. Je dis non, ce truc-lĂ , c'est un outil qui permet de faire un certain nombre de choses dont vous n'avez pas les besoins. Le seul truc oĂč je peux imaginer que vous ayez besoin, c'est si vous allez faire plusieurs acquisitions dans les 12 mois qui viennent. Et lĂ , le mec, il se met Ă  rire. Il fait mais comment vous savez ? Donc, en fait, en disant ça, d'accord, j'avais... Parce que, alors lĂ , je n'avais pas tout le contexte, etc. Mais j'avais devancĂ© les besoins du client, en fait. Il ne savait pas comment me dire, il ne savait pas trop comment faire, parce que c'est des informations qui sont un peu confidentielles. Mais quand il a achetĂ© « Comment vous savez ? » , c'est parce qu'en fait, il Ă©tait choquĂ© que je puisse envisager que ce soit possible, alors que c'Ă©tait des informations qui Ă©taient confidentielles. Alors que je n'en savais rien. Mais j'ai Ă©tĂ© capable de devancer leurs besoins. Ils ont signĂ© le plus gros contrat du quarter. Parce que, voilĂ  quoi, on Ă©tait bien. Et donc, de devancer ces demandes, ça crĂ©e un niveau d'intimitĂ© avec un client et d'apprĂ©ciation mutuelle qui est totalement diffĂ©rent de quand on fait juste un discovery, de quand on a des relations qui sont transactionnelles. mis en place avec l'Ă©quipe c'est d'approcher des clients en remote au Motenashi c'Ă©tait devenu un peu le coeur de tout ça parce que quand t'es en remote il y a plein de choses qui peuvent pas se passer mais du coup comment tu crĂ©es quand mĂȘme cette intimitĂ© lĂ  et cette intimitĂ© lĂ  il fallait que les gens parlent avec des gens qui parlent le mĂȘme jargon il fallait avoir des gens qui en l'occurrence qui aient des compĂ©tences de prĂ©sentation qui soient qui soient les meilleurs qu'on puisse faire, qui puissent se dĂ©brouiller dans une conversation commerciale, au moins au niveau, pour qu'il n'y ait pas de rupture dans la conversation, parce qu'il n'y a pas une fluiditĂ© qui est la mĂȘme que quand tu t'en rends compte. Il y avait tout un tas de trucs comme ça. Et pour moi, c'est quelque chose auquel il faut toujours penser. C'est-Ă -dire, en gros, tu peux faire de l'optimisation juste pour faire de l'optimisation, ça ne sert Ă  rien. Tout ce dont j'ai parlĂ©, la productivitĂ©, doit bĂ©nĂ©ficier aux clients. Les compĂ©tences qu'on a dĂ©veloppĂ©es, elles doivent bĂ©nĂ©ficier aux clients. Elles doivent tous servir cet objectif-lĂ  d'augmenter la rĂ©alitĂ© du client dans son expĂ©rience avec la vente ou avec des Ă©quipes commerciales.

  • Speaker #1

    AprĂšs, ce n'est pas si facile, et je suis d'accord sur la question du timing, parce que ça pourrait ĂȘtre aussi vu comme de la survente. Si on imagine Ă  la place du client ses futurs besoins et que lui ne les a pas encore concrĂ©tisĂ©s, on peut dire mais moi j'ai juste ce besoin-lĂ  actuellement, pourquoi vous voulez en fait me fournir toute cette suite de solutions ?

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça que je te dis que ce n'est pas dix minutes avant, c'est une seconde avant. Si tu arrives trop tĂŽt, les gens ne vont pas
 Enfin, tu... On les perd, les gens, parce qu'en fait, les gens ne sont pas confortables Ă  prendre cette dĂ©cision-lĂ  Ă  ce moment donnĂ©. Si tu arrives au bon moment, d'accord, Ă  positionner ça, lĂ , ça marche. Mais l'idĂ©e, c'est comment tu arrives Ă  ce bon moment ? Qu'est-ce que tu dois savoir ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que ça nécessite beaucoup de travail.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, dĂ©jĂ , il faut connaĂźtre tes clients. Quand tu parles avec des dĂ©cisionnaires, ça veut dire que tu as captĂ© tous les signaux faibles. chez le client. Ça veut dire que tu es capable de parler avec science. En fait, il faut que tu sois devenu spĂ©cialiste du client. Tu vois ? Je fais le lien avec encore. Oui,

  • Speaker #1

    on fait la boucle. En fait, il faut extrĂȘmement bien connaĂźtre son client pour anticiper ses questions, ses besoins.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pareil, moi, je peux donner un autre exemple un peu plus rĂ©cent. Ça, j'Ă©tais en avance Ă  ce moment-lĂ . D'accord ? J'ai vu dans mon entreprise un changement de direction sur la politique commerciale. Et donc, je vais voir mon client et je lui dis, Ă©coute, je sais que tu dois faire un renouvellement plus tard, mais de ce que je vois aujourd'hui de la changement de politique commerciale, ça peut peut-ĂȘtre faire du sens que tu le fasses tout de suite. Et il me dit, lĂ , j'Ă©tais un peu trop tĂŽt. D'accord ? Elle me dit, tu me parles d'un truc dans un an et demi, pourquoi je le ferais maintenant, etc. Je lui dis, Ă©coute, faisons juste une simulation, faisons comme si. D'accord ? Et si j'arrive Ă  te dĂ©montrer qu'il n'y a pas de changement, on parle dans un an et demi, il n'y a pas de problĂšme. Et en fait, on a fait comme si, on a montĂ© un deal, on a regardĂ© l'impact des changements de politique commerciale. OK ? Ce n'Ă©tait pas un gros impact, mais il n'Ă©tait pas nĂ©gligeable. Et du coup, j'ai montrĂ© ça, il m'a fait, merci d'avoir dit ça, ayons cette conversation. Donc, tu vois, c'est d'avoir cette conversation. Et aprĂšs, quand on a signĂ© le deal, il disait, merci pour le partenariat. Il ne dit pas, merci de fournir une solution, merci pour le partenariat. Parce que, justement... En sachant des choses qui vont impacter le client de façon positive ou de façon nĂ©gative, que ce soit de ton entreprise ou de l'extĂ©rieur, tu arrives Ă  avoir ce genre de conversation-lĂ . Et les conversations, elles changent. Elles deviennent beaucoup plus stratĂ©giques aprĂšs.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en plus, on parlait de proximitĂ© avec le client. Tu changes vraiment d'un rapport client-fournisseur. Ă  une relation de partenariat oĂč on travaille ensemble. Et lĂ , c'est complĂštement diffĂ©rent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pour refaire le lien, parce que, encore une fois, au début, je disais que...

  • Speaker #1

    Tout est dans tout.

  • Speaker #0

    Tout est dans tout. Et pour refaire le lien, c'est que pour avoir ça, il faut ĂȘtre prĂ©sent avant la vente et aussi aprĂšs la vente. D'accord ? C'est pour ça que je disais que je voyais un peu... Enfin, que je voyais une convergence... de ces rĂŽles-lĂ . Parce qu'il faut pouvoir les gĂ©rer, ces situations-lĂ . Il faut pouvoir ĂȘtre lĂ . Et surtout, avec les clients, au motenashi, des fois, c'est juste ĂȘtre lĂ  quand ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Alors, pour finir, quels conseils pratiques tu pourrais donner aux avant-ventes, aux commerciaux, aux managers ? On a beaucoup... Parler d'avenir, donc pour préparer, on va dire, leur avenir et pour se préparer.

  • Speaker #0

    Alors, je vais reposer la question que je posais tout Ă  l'heure. Imaginons que notre boulot n'existe plus, qu'est-ce qu'on fait ? Et aujourd'hui, une grosse partie de la rĂ©ponse, elle est dans l'intelligence artificielle. La maĂźtrise des outils d'intelligence artificielle... Elle va ĂȘtre importante dans notre rĂŽle, que ce soit dans nos rĂŽles de manager, parce qu'aujourd'hui, moi, par exemple, j'essaye de capter des signaux faibles sur tout un tas de donnĂ©es, et je ne peux pas le faire tout seul. J'ai besoin d'intelligence artificielle derriĂšre ça. J'ai d'utiliser l'intelligence artificielle pour faire la prospection. moi alors je suis plus trop impliquĂ© dans des discovery mais quand je vois un client je vais sur mes outils d'AI d'accord j'en utilise trois d'accord pour avoir des complĂ©ments enfin pour avoir un complĂ©ment et qui me donne un petit peu qui me donne une vue sur le client et mĂȘme J'en ai mĂȘme entraĂźnĂ© un sur les solutions de... de mon entreprise, qu'il puisse dĂ©tecter les opportunitĂ©s automatiquement. Ça ne marche pas trĂšs bien encore. Mais voilĂ , que ce soit des donnĂ©es qui sont publiques et disponibles partout.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, j'ai eu un manager dans un autre épisode qui disait qu'il avait fait un agent pour estimer les chances de réussite basées sur un RFP, par exemple. Mais pas, on n'y va pas. Go no go, c'était plus tÎt. Dis-moi, quelles sont mes chances de réussite ? Et qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? AprÚs, évidemment, ça reste un premier jet. Et la suite est faite par un humain vrai.

  • Speaker #0

    Non, bien sĂ»r. De toute façon, maintenant, c'est difficile d'imaginer des limites Ă  ce truc-lĂ . On a cassĂ© la premiĂšre limite, qui est le langage. C'est difficile de mettre des limites maintenant dans ce contexte-lĂ . Mais fondamentalement, d'un point de vue... Il faut que nos stratĂ©gies soient augmentĂ©es en termes d'IA. Et d'autant plus que tu peux ĂȘtre certain que la compĂ©tition de ton entreprise, elle fait la mĂȘme chose. Je me souviens de quelqu'un qui m'avait dit « Tu ne combats pas des robots avec des humains, tu combats des robots avec des robots. » Et donc, du coup, ça
 Femme. Il va falloir intĂ©grer ces outils-lĂ  dans la vente. Une autre chose, c'est d'essayer d'imaginer qu'est-ce qu'on peut automatiser chez nous et d'utiliser cette expĂ©rience de ce qu'on peut nous pour automatiser chez nous, parce que ce sont des conversations que nos clients ont aussi. Donc, l'IA... quand on parle des compĂ©tences des futurs, l'IA c'est un outil, d'accord ? D'apprendre Ă  le maĂźtriser cet outil-lĂ  le plus rapidement possible, pas juste faire un prompt sur ton LLM prĂ©fĂ©rĂ©, d'accord ? C'est pas utiliser l'IA, c'est d'apprendre Ă  ĂȘtre efficace Ă  utiliser l'IA, parce que tu peux aussi perdre beaucoup de temps sur l'IA, si tu le fais pas bien, faire tes agents que t'as besoin. La compĂ©tence pour moi qui est nĂ©cessaire, La numĂ©ro 1, c'est la curiositĂ©. Si on n'est pas curieux de toutes ces technologies, de comment elles impactent nous, nos clients, notre travail, la façon dont elles existent, on n'a pas Omotenashi, on n'a pas le leadership qui est requis pour driver le futur. Pour moi, c'est la base de tout. Avoir envie, vraiment envie de comprendre les choses. et d'essayer aprĂšs de connecter les points, et puis de regarder avec une autre personne, est-ce qu'elle a d'autres points, est-ce qu'elle les connecte de la mĂȘme façon, etc. Et Ă  partir de lĂ , de commencer Ă  faire un dessin qui va devenir ta vision de ce qui va se passer, et puis de l'adapter tout le temps, parce que ça change tout le temps. Donc la vĂ©ritĂ© d'aujourd'hui, ce n'est pas celle de demain. Donc voilĂ . Pour moi, la vente augmentĂ©e, c'est des gens qui sont extrĂȘmement curieux, des gens qui sont capables de faire du consulting Ă  haut niveau, exĂ©cutif, qui utilisent tout un tas d'outils pour automatiser, qui sont des leaders, parce qu'on parlait, tu vois, je te disais qu'ils ont un cĂŽtĂ© gĂ©nĂ©raliste, mais ils ont aussi un cĂŽtĂ© spĂ©cialiste client, tu vois. Mais il faut qu'ils soient des leaders parce qu'ils ne peuvent pas tout faire. Et comment ils vont orchestrer diffĂ©rents outils, diffĂ©rentes personnes, diffĂ©rentes organisations, ça demande que les gens soient formĂ©s lĂ -dessus. Le leadership, il y a du leadership qui est innĂ©, mais le leadership ça se travaille. Donc il faut que les gens apprennent. Et de faire en sorte que les gens ne soient pas dans un mode « j'exĂ©cute ce que j'ai Ă  faire » . Parce que si tu peux exĂ©cuter ce que tu as Ă  faire, tu peux ĂȘtre certain qu'il y a un robot qui va te remplacer un jour. Si on veut se prĂ©parer pour le futur, il faut dĂ©velopper les compĂ©tences qui sont fondamentalement humaines.

  • Speaker #1

    Trùs bien. Écoute, on arrive au terme de cet entretien. Alors, je vais te laisser le mot de la fin. Si tu as un message à passer.

  • Speaker #0

    L'avenir des avant-ventes, il est extrĂȘmement intĂ©ressant parce qu'il y a tout qui peut changer. Il y a tout qui peut basculer du jour au lendemain. et pour moi, quand on voit... Quand on voit les investissements qui sont faits dans l'intelligence artificielle, dans les produits, etc., on fait un mĂ©tier cool quand mĂȘme. On fait un mĂ©tier qui est vraiment intĂ©ressant, oĂč il y a tellement de choses Ă  faire, tellement d'angles diffĂ©rents, parce qu'encore une fois, l'angle qu'on a discutĂ© aujourd'hui, c'est juste un seul des angles de l'avant-vente. On peut le rendre encore plus excitant si on arrive Ă  devancer ce qui va se passer. Donc, continuer Ă  ĂȘtre curieux, ce serait mon message. Et le deuxiĂšme truc, c'est que... On ne sait pas ce qui va arriver dans le futur, Ă©conomiquement, gĂ©opolitiquement, etc. Mais il y a une chose que je peux garantir, c'est qu'il y aura toujours des entreprises qui cherchent Ă  avoir de la valeur. Et les meilleures personnes qui sont capables de produire cette valeur-lĂ , ce sont les armes en vente. Donc en avant-vente,

  • Speaker #1

    je dirais. Merci beaucoup Yanis, j'ai Ă©tĂ© ravi de cet entretien. Merci pour ce partage sincĂšre sur ta vision de la productivitĂ©. Et puis Ă©galement sur ces Ă©lĂ©ments de prospective. Si cet Ă©pisode vous a plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager. Et si vous avez des remarques, des idĂ©es, alors n'hĂ©sitez pas Ă  m'envoyer un message sur LinkedIn. J'ai une page dĂ©diĂ©e qui s'appelle « En avant-vente » . Et je taggerai Ă©galement Yanis dans mes messages. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  lui envoyer directement vos questions. Vous pouvez Ă©galement vous abonner Ă  la newsletter. Et puis j'ai fait un site web qui s'appelle « enavantvente.fr » . oĂč vous allez retrouver toutes les informations. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt. Portez-vous bien en avant-vente. Merci Yanis.

  • Speaker #0

    Merci Pascal. A trĂšs bientĂŽt.

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🚀 ProductivitĂ© en avant-vente : comment faire plus et mieux avec moins

Comment booster la productivitĂ© du dĂ©partement Avant-Vente dans un contexte de transformation continue ? Dans cet Ă©pisode, Pascal GouĂ«lo reçoit Yannis Jacob Dragic, un manager visionnaire qui a bĂąti plusieurs Ă©quipes de pre-sales Ă  l’international et pilotĂ© la transition vers des modĂšles d’avant-vente Ă  distance bien avant la pandĂ©mie. Ensemble, ils explorent une question cruciale : comment les Ă©quipes PreSales peuvent-elles maintenir performance et impact tout en faisant face Ă  des contraintes accrues de budget et de ressources ?

Yannis partage une conviction forte : la productivitĂ© en sales engineering ne se rĂ©sume pas Ă  “faire plus avec moins”, mais Ă  “faire mieux” — en redĂ©finissant la collaboration, les compĂ©tences et la culture d’équipe. À travers son expĂ©rience, il dĂ©voile :

  • 🌍 Les leviers qui transforment la productivitĂ© en avant-vente : automatisation, IA, nouvelles mĂ©thodologies collaboratives et pilotage Ă  distance.

  • 🧭 L’importance de l’Omotenashi, philosophie japonaise appliquĂ©e Ă  l’avant-vente, centrĂ©e sur la bienveillance et l’anticipation des besoins.

  • đŸ§© La convergence croissante entre Sales, PreSales et CSM, et ce que cela change dans les profils recherchĂ©s.

  • ⚙ Les outils et modĂšles organisationnels pour rĂ©inventer les cycles de vente Ă  l’ùre du cloud, du SaaS et de la vente hybride.

  • 💡 Les compĂ©tences clĂ©s du futur pour les Ă©quipes Avant-Vente : adaptabilitĂ©, comprĂ©hension du business client, agilitĂ© dans la gestion du changement.

Un épisode dense et inspirant pour tous ceux qui travaillent en avant-vente, pre-sales, presales ou salesengineering, et qui cherchent à anticiper les mutations du métier. Que vous soyez contributeur individuel, manager ou dirigeant, vous découvrirez comment repenser vos priorités pour créer plus de valeur, pour vos équipes comme pour vos clients.

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Allez... en Avant-Vente.


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Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir un invité exceptionnel que je connais bien puisqu'il a été mon manager prix celle ci a quelques années et il est notamment à l'origine de la création d'un centre prix celle nirshor alors c'était il ya trois ans avant le covite évidemment quand le Quand le Covid est arrivé, il avait une longueur d'avance sur les démos en remote. Bonjour Yanis.

  • Speaker #1

    Salut Pascal, comment tu vas ?

  • Speaker #0

    TrĂšs bien, merci. Alors avec Yanis, on va parler de productivitĂ© au dĂ©partement de l'avant-vente. Alors comment faire plus et mieux avec moins de ressources, moins de budget ? Alors on parlera aussi ensemble d'un sujet qui lui tient Ă  cƓur qui est Omotenashi, et il vous en dira plus. On parlera aussi de leadership et des nĂ©cessaires. compĂ©tences futures pour les avant-ventes. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant chez mon premier Ă©diteur de logiciels au siĂšcle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente. Je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours ravi d'apprendre des autres, je vais aussi Ă  la rencontre des hommes et des femmes, experts de l'Ă©cosystĂšme avant-vente. qui nous partagent leurs bonnes pratiques. Alors restez bien jusqu'Ă  la fin de l'Ă©pisode car Yanis va vous donner des conseils pour prĂ©parer votre futur Ă  la revente. Donc n'oubliez pas de vous abonner Ă  la newsletter pour recevoir directement dans votre boĂźte mail la synthĂšse des Ă©pisodes de podcast. Et puis vous pouvez Ă©galement retrouver toutes les informations sur le site web enavantvente.fr. Allez, c'est parti en avant-vente ! Yannis, je suis ravi de t'accueillir sur le podcast Ton Avant-Vente. Alors, quand je t'ai rencontrĂ©, on va dire il y a plus d'une quinzaine d'annĂ©es, tu Ă©tais pre-sales consultant Ă  Dublin. Et puis depuis, tu as Ă©voluĂ© vers diffĂ©rentes fonctions. Alors, tu vas nous dire, tu vas nous expliquer ton parcours et je vais... D'abord, te demander de te prĂ©senter pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Yanis Jacob Dragic, je suis Ă  la base un ingĂ©nieur en robotique, mais je n'ai jamais travaillĂ© dans la robotique. Je suis tombĂ© dans le software assez rapidement, en fait, dĂšs ma sortie d'Ă©cole d'ingĂ©, oĂč je commençais Ă  faire de l'implĂ©mentation de software, travailler pour deux belles boĂźtes internationales. J'ai eu l'occasion de beaucoup travailler Ă  l'international, principalement d'ailleurs. Et en fait, au fur et Ă  mesure, dans mon travail de consultant, je travaille de plus en plus avec des vendeurs. Et j'avoue que j'avais un peu les Ă©toiles qui brillaient quand je les voyais bosser, quand je voyais ce qu'ils faisaient. Je me suis dit, il faut que je trouve un moyen de faire le mieux de ce que je peux faire et de ce que je sais faire, plus ce truc-lĂ  qui Ă©tait la vente. J'Ă©tais aux États-Unis Ă  l'Ă©poque. Dans ça, on a travaillĂ© sur un trĂšs, trĂšs gros deal qu'on a closĂ©. Et pour moi, c'Ă©tait une expĂ©rience qui Ă©tait tellement extraordinaire. J'ai dit, je veux faire plus de ça. Mon visa arrivait Ă  la fin aux États-Unis. et j'ai dit il faut que j'aille faire de l'avant-vente. J'ai un peu pris le premier boulot en avant-vente que j'ai trouvĂ©. Ça va faire 15 ans bientĂŽt. Et Ă  partir de lĂ , j'ai eu des expĂ©riences absolument extraordinaires. J'ai eu l'occasion de monter ma premiĂšre Ă©quipe. Pareil, une expĂ©rience oĂč on a beaucoup travaillĂ© sur la partie remote parce que mes Ă©quipes Ă©taient Ă  Dublin et en Espagne. Donc, il fallait qu'on adresse nos clients en remote. Ă  une Ă©poque oĂč personne ne voulait allumer sa camĂ©ra sur WebEx, Ă  l'Ă©poque qui Ă©tait l'outil qu'on utilisait. Et ensuite, comme certaines pratiques avaient pris, on m'a demandĂ© de crĂ©er justement une Ă©quipe en Roumanie, donc j'ai bougĂ© en Roumanie Ă  ce moment-lĂ , qui faisait de la vente Ă  distance pour tout ce qui Ă©tait grands comptes, pareil, Ă  un moment donnĂ© oĂč la rĂ©sistance Ă©tait lĂ . Et cette Ă©quipe-lĂ , elle a eu des rĂ©sultats absolument phĂ©nomĂ©naux. J'Ă©tais extrĂȘmement fier de ce que l'Ă©quipe a produit. On a dĂ» travailler de façon trĂšs diffĂ©rente pour en arriver lĂ , mais je vois toujours ces gens qui progressent dans leur carriĂšre et il n'y a rien qui me rend plus fier que ça. Et quand il y a eu le Covid, on m'a demandĂ© de former, je crois, quelque chose comme 1500 personnes en travers tout YemiĂ© et J-PAC. Mais pour moi, c'Ă©tait un peu la fin d'un cycle parce que ça validait ce que fondamentalement je croyais, c'Ă©tait que c'Ă©tait possible de faire de l'avant-vente Ă  distance Ă  partir du moment oĂč on se focalisait sur l'expĂ©rience client et on avait les outils adĂ©quats. Donc Ă  ce moment-lĂ , moi j'ai changĂ© de ligne de business, j'ai travaillĂ© dans le monde, avant c'Ă©tait le monde applicatif, mais aprĂšs je passais plus dans le monde de la technologie, c'Ă©tait un monde qui Ă©tait complĂštement diffĂ©rent. oĂč tout un tas de principes que je tenais pour acquis, en fait, n'Ă©taient plus valides. Et lĂ , l'occasion de rĂ©cupĂ©rer une Ă©quipe qui Ă©tait, on va dire, un petit peu isolĂ©e de tout le reste de l'Ă©cosystĂšme et de l'amener Ă  des niveaux de performance qui sont devenus les nouveaux standards d'entreprise. Et pareil, je suis extrĂȘmement fier de ça. de ça. Et puis lĂ , rĂ©cemment... J'ai eu des nouveaux... mon chef m'a proposĂ© des nouvelles aventures et donc j'ai fait quelque chose qui est similaire mais un peu diffĂ©rent avec des objectifs diffĂ©rents qui sont de faire Ă©voluer la culture et de prĂ©parer le futur. Tous ces sujets-lĂ , cette vision de cette expĂ©rience-lĂ , c'est de ça dont tu voulais parler parce que ça lie tout, la productivitĂ©, l'expĂ©rience client, ça lie... comment gĂ©rer les Ă©quipes pour les amener vers un futur qu'on ne perçoit pas toujours.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que j'ai besoin de poser des questions puisque tu Ă©tais parti sur la question que j'allais te poser, Ă  savoir le sujet de l'Ă©pisode qui est la productivitĂ© au dĂ©partement avant-vente. Alors, en gros, on a dit comment faire plus et mieux avec moins de budget, moins de personnes. Alors dĂ©jĂ , pourquoi ça te tient Ă  cƓur et pourquoi c'est au centre ? de ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense qu'il y a plusieurs Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans ce truc-lĂ . C'est que, un, j'aime bien avoir un challenge un peu impossible Ă  rĂ©soudre. Ça, c'est plus personnel. Le deuxiĂšme, c'est que j'ai vu beaucoup de gens dans l'avant-vente, que ce soit des managers ou des contributeurs individuels, se faire prendre par des vagues d'avancĂ©es technologiques et qui avaient du mal. Et en voyant ça, je me suis dit, est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ? Le fait qu'on travaille dans un monde, que ça nous plaise ou non, dans un monde qui est capitaliste, dans lequel on nous demande de la croissance, dans lequel un focus sur le revenu et sur les marges est important pour continuer Ă  investir, encore plus maintenant aujourd'hui avec l'EI, l'idĂ©e de faire plus avec moins, elle est toujours lĂ . Elle sera toujours lĂ . On ne peut juste pas l'ignorer. Et moi, ça faisait partie un peu des frustrations que j'avais quand je discutais avec mon leadership il y a trĂšs trĂšs longtemps. que cette question de loi ne soit pas centrale dans nos dĂ©cisions. Et donc, de cette frustration est nĂ©e un peu une passion. Pour ça, c'est en gros comment on peut faire plus avec moins, mais surtout mieux et de façon beaucoup plus confortable pour les gens. Je ne peux pas dire qu'on en est lĂ  ou que c'est facile ou quoi que ce soit, mais je pense que le drive, c'Ă©tait vraiment un peu la bienveillance par rapport Ă  tous ces gens qui ont allĂ© Ă  travers une quantitĂ© de transformation. Pascal, tu les as vues, ces transformations, de passer de l'on-prem, de passer au cloud, maintenant on parle d'IA, etc.

  • Speaker #0

    Et puis mĂȘme de passer de la vente de produits Ă  la vente de valeurs, par exemple.

  • Speaker #1

    Puis de vendre des boĂźtes Ă  s'assurer que la personne, tous les jours, va continuer Ă ...

  • Speaker #0

    Oui, vendre du service. Exactement. Déjà, c'est complÚtement différent que de vendre un logiciel on-prem.

  • Speaker #1

    Le nombre de ces transformations-lĂ , ils s'accĂ©lĂšrent, d'accord ? Donc, Donc, les demandes de productivitĂ©, elles sont aussi beaucoup plus grandes. Et d'ailleurs, on le voit aujourd'hui, il n'y a pas une entreprise qui aujourd'hui dit « je veux rĂ©duire mes coĂ»ts parce que je veux remplacer des gens avec des robots » . C'est peut-ĂȘtre le lien avec la robotique, mais ce que je veux dire, c'est que cette pression-lĂ , elle existe. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on attend que ça nous emporte ou est-ce qu'on essaye d'ĂȘtre en avance ? Et dans ce cas-lĂ , comment on rĂ©flĂ©chit pour ça ? Et donc voilĂ , de lĂ  est nĂ©e un peu une passion pour un peu de futuriste de l'avant-vente, essayer d'imaginer comment ça peut ĂȘtre.

  • Speaker #0

    Et cette passion


  • Speaker #1

    Oui, c'est une passion.

  • Speaker #0

    Et cette transformation, elle n'est pas seulement dictĂ©e par l'organisation dans laquelle on travaille ou nos managers, pour simplifier. Elle est aussi dictĂ©e par les clients. Par des prospects, par des contraintes, par toutes sortes de facteurs externes. Parce que lĂ , on a l'air de dire que, oui, nos entreprises nous demandent beaucoup plus avec moins. Donc, on voit ça. Moi, comme contributeur individuel, je vois ce message de mon manager. Mais toi, Ă©tant manager, tu vois peut-ĂȘtre ce message de facteur extĂ©rieur.

  • Speaker #1

    Alors, je le vois de deux. Peut-ĂȘtre trois, peut-ĂȘtre une troisiĂšme qui va venir, mais au moins de deux façons diffĂ©rentes. Les facteurs extĂ©rieurs, c'est quand mĂȘme des facteurs qui sont intrinsĂšques Ă  l'entreprise. C'est-Ă -dire qu'aujourd'hui, dans la vente, on supporte des commerciaux, des commerciaux, leurs targets. elle augmente, d'accord ? Elle augmente tous les ans et donc du coup, c'est toujours une personne, c'est toujours supportĂ©e par un avant-vente qui va avoir une tarif qui continue Ă  augmenter. Donc dĂ©jĂ , cette pression-lĂ  Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, elle existe. Maintenant, pourquoi ça augmente ? D'accord ? Pourquoi c'est un cas de la commande ? DĂ©jĂ , l'entreprise doit prouver de la croissance, d'accord ? Il y a les contraintes macroĂ©conomiques qui existent ou gĂ©opolitiques. Par exemple, je vais vous donner un exemple. Quand la guerre en Ukraine s'est dĂ©clarĂ©e, il y a tout un tas de choses qui ont changĂ© d'un point de vue gĂ©opolitique. Toute la gestion des donnĂ©es est devenue vachement plus importante, etc. Donc ça, ça apporte des contraintes. Ça apporte des contraintes de changement. Si ça apporte des contraintes de changement, c'est-Ă -dire qu'il faut s'adapter. S'il faut s'adapter, il va falloir faire plus avec moins parce que, du coup, comme c'est plus difficile d'investir, on va moins investir sur les gens. Du coup, il va falloir attraper ça d'une façon ou d'une autre. Donc, l'autre grand exemple de ça, ça a Ă©tĂ© le Covid. Le Covid a complĂštement changĂ© la façon dont on faisait du business. D'accord ? A Ă©tĂ© un grand accĂ©lĂ©rateur, en particulier dans la vente. D'ailleurs, si tu regardes la plupart des grandes boĂźtes dans l'IT, d'accord, qui emploient des armes en vente, elles n'ont pas souffert tant que ça du Covid. D'accord ? Au contraire. au contraire donc ça accĂ©lĂšre cette transformation lĂ  donc ça veut dire que beaucoup de choses sont arrivĂ©es beaucoup plus vite que ce qu'on avait prĂ©vu avec moins de gens donc tous ces trucs lĂ  on ne va pas prĂ©voir le Covid mais il faut savoir la direction dans laquelle on va essayer de comprendre et de s'intĂ©resser Ă  la gĂ©opolitique Ă  la macroĂ©conomie etc et de voir comment ça s'impacte par exemple un des sujets un des sujets qui qui n'est pas du tout politique, mais qui est purement Ă©conomique, c'Ă©tait ça va ĂȘtre quoi la rĂ©action de l'Europe face aux tarifs qui ont Ă©tĂ© promis Ă  un moment donnĂ© par l'administration amĂ©ricaine. Qu'est-ce que ça allait changer ? Est-ce que ça allait mettre plus de pression ? Donc, de penser Ă  ça, si tu penses Ă  ça, tu penses Ă  tes clients. Si tu penses Ă  tes clients, aprĂšs, tu regardes Ă  comment toi, tu peux rĂ©agir derriĂšre ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui est important. Le deuxiĂšme truc, c'est que les clients Tu parlais des demandes macroĂ©conomiques et tout ça. L'autre facteur, c'est les clients. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ©. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ© parce que les individus, aujourd'hui, dans nos sociĂ©tĂ©s, ont leurs attentes qui ont changĂ©. Tu vas sur ton application pour avoir une voiture, tu rĂ©cupĂšres une voiture dans les deux minutes. Tu veux un truc Ă  manger, tu vas sur ton application, tac, tac, tac, tac, tac, t'as Ă  manger Ă  ta porte en 15 minutes.

  • Speaker #0

    C'est un peu le royaume de l'immédiateté.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Que nous dictent nos enfants, qui veulent tout de suite, parce qu'ils ont l'habitude de, s'ils ont faim, ils commandent par leur application. S'ils veulent quelque chose, ils vont tout de suite. Et c'est pareil pour les clients.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, les clients, on les a comme des enfants un peu gĂątĂ©s. Alors, je ne dis pas
 D'un point de vue individuel, on a l'habitude d'avoir tout tout de suite et d'avoir un niveau de service qui est Ă©levĂ©. Et quand ils interagissent avec des fournisseurs de solutions, ils ont la mĂȘme attente. Donc, leurs demandes, elles sont plus importantes. Mais pourquoi ils ont la mĂȘme attente ? Ça, c'est un point qui est pour moi intĂ©ressant. C'est pourquoi ils ont la mĂȘme attente. Donc, ce n'est pas uniquement parce que c'est des enfants gĂątĂ©s. Mais c'est aussi parce que la complexitĂ© de nos mĂ©tiers, elle a augmentĂ© d'une façon telle ces derniĂšres annĂ©es. Je crois qu'il y a des Ă©lus qui ont Ă©tĂ© faits. La complexification des process dans les entreprises qui a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 1 000 en 5 ans, c'est parce que c'est plus dur pour eux. Et parce que c'est plus dur, ils ont besoin de se sentir soutenus. Et ça demande Ă  nous, quand on leur parle, de s'adapter. Parce que sinon, on ne le fait pas. c'est garanti qu'il y a quelqu'un d'autre qui va le faire. D'accord ? Parce que les clients disent, OK, on va peut-ĂȘtre payer un peu plus cher, mais au moins, on sait qu'on s'occupera de nous. Et on sait qu'on va nous aider. Et c'est pour ça que tu parlais, tu disais tout Ă  l'heure, tu parlais de la transformation vers la vente de services versus la vente de boĂźtes, de produits vers la vente de services. Ça, c'est une demande des clients. La demande des clients, c'est que vraiment on les accompagne quand on passe du produit vers le service avec des process qui sont tellement complexes, oĂč la valeur est tellement difficile non seulement Ă  extraire, mais aussi Ă  reconnaĂźtre. pour rĂ©pondre Ă  ses besoins, parce que si on ne le fait pas, encore une fois, la compĂ©tition va le faire. Et ça, c'est des contraintes qu'il faut en ĂȘtre toujours, toujours en avoir conscience, d'accord ? Quelle est la macroĂ©conomie ? Comment les clients veulent interagir ? Avant, ils ne voulaient pas interagir en remote. Maintenant, ce n'est plus un problĂšme, d'accord ? Au contraire, maintenant, les gens prĂ©fĂšrent avoir des meetings en remote. D'accord ? Ça, c'est un changement. Quels sont les facteurs externes ? Je parlais de gĂ©opolitique avant. Quelles sont les contraintes qui sont apportĂ©es, qu'elles peuvent ĂȘtre temporaires ou permanentes ? Et derriĂšre ça, Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, il y a aussi une demande de croissance qui a un impact. Donc tout ça crĂ©e des contraintes sur comment on peut faire mieux sans avoir Ă  surinvestir. Et en ayant un maximum de retours sur investissement, c'est une logique un peu financiĂšre, mais je pense que c'est une logique oĂč il ne faut pas oublier quand on a des responsabilitĂ©s dans des rĂŽles de support de vente. Et donc, c'est un peu devenu ma marotte.

  • Speaker #0

    Et donc, ça, ça nĂ©cessite de transformer les Ă©quipes. Parce que si tu fais avec le nombre constant de personnes, Il faut agir sur les compĂ©tences des personnes, mais aussi les processus. Et puis, je parle des avant-ventes, mais Ă©galement de tout l'Ă©cosystĂšme autour de l'avant-vente, qui sont les commerciaux, qui sont les CSM, et puis tous ceux qui interviennent, des spĂ©cialistes produits ou des industries spĂ©cialistes et autres. Donc, comment on s'y prend et par oĂč on commence ?

  • Speaker #1

    Oui, alors justement, dĂ©jĂ , c'est vraiment le cƓur du sujet. Je ne pense pas qu'il y ait une rĂ©ponse magique, une baguette magique qui va faire, OK, c'est comme ça qu'il faut faire, etc.

  • Speaker #0

    C'est dommage parce qu'on aurait gagné beaucoup d'argent. En fait, on aurait vendu ce secret à tout le monde.

  • Speaker #1

    malheureusement je comptais pas je comptais pas une rĂ©ponse comme ça magique plusieurs facteurs mais ce que veut dire ce que voilĂ  Ă©norme et c'est il ya des gens qui demandent enfin moi j'ai des discussions avec des gens que je m'entends et c'est qui doit mais comment tu fais ça ouais c'est ça parce que ça s'applique dans un contexte trĂšs particulier l'important c'est de cette l'importance de rĂ©flĂ©chir moi ce que j'observe aujourd'hui de ma fenĂȘtre, d'accord ? Qui est une vue limitĂ©e, j'en ai parfaitement conscience, mais que je corrobore avec d'autres vues. Et il y a des courants qui me semblent assez forts qui vont dans cette direction-lĂ . Je ne sais pas toi si tu le vois de ton cĂŽtĂ©, mais moi, je vois une convergence extrĂȘmement forte entre les commerciaux et la banque. C'est-Ă -dire que les mĂ©tiers deviennent de... Les compĂ©tences pour ces mĂ©tiers-lĂ  deviennent quasiment similaires.

  • Speaker #0

    Et je trouve mĂȘme qu'il y a une porositĂ© entre les deux mĂ©tiers. C'est-Ă -dire que moi, j'ai eu cette discussion aussi dans d'autres Ă©pisodes oĂč il y a quelques annĂ©es ou quelques dizaines d'annĂ©es, les rĂŽles du commercial et de l'avant-vente Ă©taient trĂšs dĂ©finis. Et moi, je me souviens mĂȘme qu'en phase de discovery, si je prenais un peu trop la parole, le commercial me disait non, le Discovery, c'est moi qui le fais, je t'appellerai quand il faudra faire la dĂ©mo. Ce qui n'arrive plus maintenant. Mais cette porositĂ©, elle existe de plus en plus oĂč finalement, le commercial a quand mĂȘme des compĂ©tences trĂšs techniques et l'avant-vente qui Ă©tait au dĂ©part peut-ĂȘtre assez technique, va de plus en plus vers le commercial. C'est ce que tu vois aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dĂ©finitivement ce que je vois Ă  plusieurs niveaux. DĂ©jĂ , c'est vrai que les produits qui sont positionnĂ©s par les commerciaux, avant, tu avais des super commerciaux qui Ă©taient capables de positionner 3000 produits. C'est de moins en moins le cas. Ça doit arriver dans quelques entreprises, mais c'est de moins en moins le cas. Il y a un vrai effort de spĂ©cialisation qui est fait.

  • Speaker #0

    On a travaillé, nous... sur des solutions financiÚres, quand tu es face à un CFO, un DAF, il veut que les personnes en face de lui maßtrisent le sujet de la finance et ne soient pas des généralistes.

  • Speaker #1

    Exactement, et pareil, ils ont aussi besoin d'ĂȘtre assurĂ©s sur la machine derriĂšre. C'est-Ă -dire qu'Ă  une Ă©poque, un CFO disait, si mes Ă©quipes sont contents avec la solution, ça me va. Maintenant, mĂȘme un CFO va vouloir comprendre comment ça se passe.

  • Speaker #0

    Et aller vraiment creuser dans les sujets de la sécurité du cloud.

  • Speaker #1

    Exactement. nos clients deviennent aussi plus techniques d'une certaine façon, mĂȘme dans le business. Donc, moi, je vois une vraie convergence de ça. Et d'ailleurs, moi, je suis de retour dans l'avant-vente parce qu'en fait, j'ai fait un dĂ©tour par la vente. À un moment donnĂ©, mon chef m'a tapĂ© sur l'Ă©paule et m'a dit, Ă©coute, tu peux me filer un coup de main sur la vente. OK, il n'y a pas de problĂšme. Ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment le plan, mais c'est OK. C'est une expĂ©rience que j'ai adorĂ©e d'ailleurs et que j'espĂšre pouvoir refaire Ă  un moment ou Ă  un autre. Mais du coup, cette convergence, il faut pouvoir l'accompagner. Il y a une autre convergence qui a lieu. moi je suis Je comprends la nĂ©cessitĂ© d'un CSM. Je ne veux pas dire que les CSM ne sont pas nĂ©cessaires, mais je pense qu'il faut qu'il y ait, et je pense que dans certains endroits, j'ai vu que c'est dĂ©jĂ  fait, une convergence entre l'avant-vente et la partie customer success. c'est Ă  dire que quand on vend du service en fait on est toujours en avant-vente et D'avoir des fonctions sĂ©parĂ©es peut se comprendre dans certains cas, parce que ça permet de libĂ©rer du temps, etc. Mais les fonctions d'ĂȘtre lĂ , d'ĂȘtre prĂ©sent, d'avoir un client... Moi, je me souviens quand j'ai un CTO qui m'appelle Ă  8h en disant « Ouais, j'ai tout mon systĂšme qui est down, est-ce que tu peux me filer un coup d'Ɠil ? » Moi, je n'ai aucune idĂ©e, mais je suis lĂ . Et je suis lĂ  et le fait que je sois lĂ , il apprĂ©cie.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça ne veut pas dire que c'est la mĂȘme personne qui fait tout.

  • Speaker #1

    Oui et non. Encore une fois, je peux comprendre que ce soit des personnes diffĂ©rentes. Mais en termes d'expĂ©rience client, regarde, si tu vas dans une banque et que tu as ton banquier depuis cinq ans, c'est toujours la mĂȘme personne que tu vois, qui te connaĂźt, qui connaĂźt tes enfants. etc., qui connaĂźt ta situation, ça te rassure que si tu vois une tĂȘte diffĂ©rente tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis d'accord sur l'exemple. Maintenant, il n'y a qu'huit heures dans une journĂ©e pour une personne. En plus, les compĂ©tences ne sont pas forcĂ©ment les mĂȘmes. Si on dit qu'un avant-vente doit ĂȘtre plutĂŽt formĂ© sur le commerce, on va dire, et les phases amont et ensuite les phases aval, Ça fait Ă©normĂ©ment de compĂ©tences sur une personne. Ou alors, il faut recruter le mouton Ă  5, 6 ou 7 pattes.

  • Speaker #1

    Mais c'est lĂ  oĂč on rejoint le sujet prĂ©cĂ©dent. C'est s'il y a cette convergence et ces attentes de clients, etc. D'accord ? Est-ce qu'on va embaucher des moutons Ă  5 pattes ? Est-ce qu'on va se surinvestir ? Ou est-ce qu'on va changer la façon dont on travaille ? Et je pense que c'est lĂ  oĂč il faut rĂ©flĂ©chir Ă  la productivitĂ©. D'accord ? Quels outils on va mettre en place pour aider la personne, l'avant-vente dans son rĂŽle aux endroits oĂč ils sont un peu moins forts ? D'accord ? Parce que tu ne veux pas ĂȘtre fort partout. Alors, est-ce que ça passe par de l'IA ? Est-ce que ça passe par l'automatisation d'un certain nombre de tĂąches, etc. ? Donc, ça, pour moi, c'est quand mĂȘme un sujet qui est important. Est-ce qu'on peut changer la façon dans laquelle on est organisĂ© ? D'accord ? Moi, je vois, j'ai jouĂ© un petit peu, j'ai eu la chance d'avoir l'opportunitĂ© de jouer avec diffĂ©rents types d'organisations, avec des organisations qui Ă©taient, on va dire, standards, organisĂ©es par rĂ©gion, etc. Introduire des... Et puis introduire des rĂŽles un peu transverses, un peu... Donc, je faisais partie.

  • Speaker #0

    Moi, je faisais partie.

  • Speaker #1

    J'ai essayĂ© de jouer avec, de travailler en mode agile. et ça j'ai eu des meilleurs rĂ©sultats sur ce truc lĂ , c'est Ă  dire en gros c'est que oui tu as une personne qui en fronte etc mais des Ă©quipes qui sont organisĂ©es derriĂšre et qui sont prĂȘtes Ă  rĂ©agir trĂšs trĂšs vite et Ă  s'adapter Ă  des situations qui sont trĂšs diffĂ©rentes pour supporter la personne qui est devant le client.

  • Speaker #0

    ça ça veut dire que comme donc poursuivre ton idée tu as comme ton conseiller bancaire, tu as une personne qui est ton interlocuteur, qui est l'avant-vente, est-ce qu'on peut dire plutÎt généraliste, qui derriÚre fait appel, selon ses besoins, à un tas de spécialistes.

  • Speaker #1

    À des spĂ©cialistes, Ă  des gens qui sont spĂ©cialisĂ©s sur des process, sur des outils, sur des produits, etc. Et qui sont coordonnĂ©s de façon agile, c'est-Ă -dire en gros, c'est pas juste je balance la patate Ă  un spĂ©cialiste. C'est un mode organisationnel de management qui est diffĂ©rent et qui est prĂ©parĂ© pour gĂ©rer ces situations-lĂ . Mais en mĂȘme temps, pour pouvoir ĂȘtre beaucoup plus efficace dans les conversations avec le client, bien sĂ»r qu'on ne demande pas Ă  l'avant-vente de connaĂźtre tous les produits, tous les process, etc., mais d'ĂȘtre un spĂ©cialiste du client et de son business. Et ça... Et ça, en termes de compĂ©tences, pour moi, c'est une compĂ©tence dont on parle depuis trĂšs longtemps en avant-vent. D'accord ? Cette comprĂ©hension du business, d'agir en tant que presque exĂ©cutif consulting sur les transformations digitales, etc. On en parle depuis longtemps. Il y a des gens qui le font. Il y a beaucoup de gens qui ne le font pas encore. Mais d'ĂȘtre spĂ©cialiste du client, ça permet... dĂ©jĂ , un, de se focaliser uniquement sur les besoins du client, et surtout, de comprendre beaucoup plus rapidement quand le client demande quelque chose. Et si tu comprends beaucoup plus rapidement, tu gagnes du temps aussi. Tu n'as pas besoin de faire des recherches. Tu vois ce que je veux dire ? Pourquoi il me dit ça ? Il demande ça, mais ça ne fait pas de sens.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi connaĂźtre le jargon du client et c'est plutĂŽt une orientation de l'avant-vente. on va dire industrie, pour faire des catĂ©gories, si on a un nombre d'avant-vente limitĂ©, plutĂŽt les spĂ©cialiser vers des industries que des produits ou des solutions.

  • Speaker #1

    Alors moi je serais bien un peu plus loin. Imagine tu pousses ce curseur encore plus loin. Alors pourquoi je dis je vais aller plus loin ? C'est parce que si tu mets le curseur suffisamment loin, C'est plus facile d'arriver Ă  l'endroit oĂč tu as besoin d'ĂȘtre. D'accord ?

  • Speaker #0

    Je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Mais on a travaillé ensemble avec un client ces derniÚres années. Toi et moi, on connaissait ce client-là comme notre main. On connaissait les gens, on connaissait leur process, on connaissait leurs produits, on savait les forces et faiblesses de leurs produits. Et parce qu'on avait ça... Parce qu'on était spécialiste du client, l'expérience que cette entreprise a eue était absolument excellente, était reconnue à tous les niveaux de l'entreprise. Donc, tu vois ce que je veux dire, c'est que cette spécialisation juste sur le client, si on pousse vraiment le truc par client, elle apporte ses fruits en termes d'expérience client.

  • Speaker #0

    Et ce qui a aussi développé, comme tu dis, une proximité avec le client. qui s'est ressenti ensuite, qui a été matérialisé dans les affaires qu'on a pu faire avec lui.

  • Speaker #1

    Exactement, dans le business qu'on a fait ensemble. Moi, je me souviens, Ă  l'Ă©poque, j'Ă©tais dans la vente. On a signĂ© des contrats ensemble sans avoir Ă  nĂ©gocier parce qu'on Ă©tait sur la mĂȘme longueur d'onde depuis la premiĂšre minute. Et du coup, ça fait gagner du temps Ă  tout le monde. Donc, ce temps-lĂ , tu peux l'investir sur d'autres choses. Et donc, tu as augmentĂ© ta productivitĂ©. Donc, tous ces trucs-lĂ  sont liĂ©s.

  • Speaker #0

    Et alors, ça, c'est pour les contributeurs individuels et pour leurs managers. Je sais que tu lis beaucoup sur le leadership. Qu'est-ce qu'il peut faire ? Déjà, quels sont tes principes de leadership et que tu peux communiquer aux managers tout ce jour dans... cette idée d'améliorer la productivité. Alors, je ne vais pas faire trop de philosophie sur les principes du leadership. Tu es capable d'en faire,

  • Speaker #1

    je sais. Je suis capable d'en faire.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est Ă  chacun de trouver ses
 Enfin, chacun a des valeurs diffĂ©rentes et puis surtout ça change. Et puis, ça s'enfonce du contexte. Ce n'est pas quelque chose
 C'est quelque chose qui est fluide. Il faut accepter que ce soit fluide. Par contre, Moi, ce que je dis toujours Ă  mes managers, ou mĂȘme des fois Ă  des contributeurs individuels qui ont des aspirations de leadership, je dis toujours, essaye d'imaginer que ton travail n'existe plus dans un an ou demain. Comment l'entreprise continue Ă  fonctionner malgrĂ© le fait que ton rĂŽle, qui est crucial aujourd'hui, n'existe plus ? Pour la petite anecdote de comment je suis arrivĂ© Ă  cette question que je pose de façon quasiment systĂ©matique aujourd'hui, c'est quelqu'un qui me demandait, j'Ă©tais un peu reconnu pour apporter de l'innovation, pour avoir de nouvelles idĂ©es, etc. Et quelqu'un me dit, mais comment tu fais ? Et moi j'Ă©tais lĂ , je ne sais pas, ça vient tout seul. Et puis en fait, aprĂšs j'ai rĂ©flĂ©chi et j'ai dit, mais en fait c'est ça, j'essaye juste d'imaginer que mon boulot n'est plus nĂ©cessaire. parce que je me dis que si si j'arrive Ă  imaginer ça, quelqu'un d'autre est capable de l'imaginer. Et donc, quelqu'un d'autre est dĂ©jĂ  en train de travailler pour que ça arrive. Et donc lĂ , qu'est-ce que je fais ? Et pour moi, le leadership, je pense qu'il peut se rĂ©sumer Ă  une chose, c'est d'essayer d'imaginer le futur de façon crĂ©dible. d'agir dessus tout de suite. Et en fait, c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ©, avant mĂȘme que j'ai formalisĂ© ça dans ma tĂȘte, parce que quand j'ai commencĂ© Ă  travailler sur ces sujets-lĂ , je ne pensais pas Ă  la productivitĂ©. Ce n'est pas ça que je pensais. C'est devenu un peu plus tard et je me suis dit, mais en fait, tout ce que je fais, c'est dans cette direction-lĂ , c'est quand mĂȘme intĂ©ressant. Et c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ© est importante et cruciale dans nos rĂŽles. au-delĂ  de toutes les autres choses qu'on peut faire. Et c'est aussi ça qui force Ă  imaginer diffĂ©rentes façons de travailler. Et quand tu demandes les valeurs de leadership, si je garde juste ce principe-lĂ , j'essaie d'imaginer le futur, pas tout seul, en parlant avec des gens, en regardant ce qui se passe, en enseignant, en regardant... holistiquement, de la macroĂ©conomie, etc., dont on parlait plus tĂŽt, Ă  partir de lĂ , former une opinion, de partager cette opinion-lĂ , de voir oĂč est-ce que ça tient, oĂč est-ce que ça ne tient pas, et de dire, OK, si c'est ça qui va se passer, comment on se prĂ©pare Ă  ça ? Quelles compĂ©tences on doit construire ? Par exemple, je vais te donner un exemple qui est trĂšs actuel aujourd'hui. Dans mon Ă©quipe, on est en train de faire cet exercice-lĂ . d'essayer d'identifier les compĂ©tences qu'on a besoin pour le futur. Et une des compĂ©tences capitales que personne n'a dans l'Ă©quipe, ou trĂšs peu de personnes, c'est d'avoir des amendes qui sont techniques, mais qui sont capables de comprendre la finance. Et pourquoi ? Parce qu'en fait, la technologie, ça coĂ»te cher. Et qu'en fait, nos clients, ils sont drivĂ©s par un certain nombre de KPIs financiers. Et il faut qu'on soit capable de les supporter lĂ -dessus. Et donc du coup, qu'est-ce que je vais faire ? Est-ce que je vais attendre que tous nos clients demandent des trucs financĂ©s et qu'on ne sache pas trop quoi faire et qu'on fasse des choses qui ne sont pas terribles ou qui ne sont pas bien ficelĂ©es ? Ou je commence Ă  travailler dessus tout de suite ? Je prĂ©fĂšre commencer Ă  travailler tout de suite. Pour utiliser une expression un peu Ă©culĂ©e, j'aime bien ĂȘtre le maĂźtre de mes horloges. L'idĂ©e de penser que ton job n'existera pas, Ce n'est pas facile pour les gens. D'accord ? Ce n'est vraiment pas Ă©vident de te dire que tu n'as plus de boulot. Mais en mĂȘme temps, c'est un exercice d'humilitĂ©, en disant dĂ©jĂ , je ne suis pas indispensable, personne ne l'est. D'accord ? Personne ne l'est dans les grandes entreprises. Mais c'est aussi une opportunitĂ© de rendre les gens beaucoup plus... beaucoup plus autonome, d'ouvrir la porte Ă  d'autres façons. Et quand tu es proactif sur ce genre de choses-lĂ ... tu inventes ton propre boulot de demain, en fait. Et ça, il y a quelque chose pour moi de... Je n'ai pas le mot français, d'excitant Ă  arriver Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Mais c'est encore sur la mĂȘme idĂ©e, c'est plutĂŽt que de subir... des contraintes dans un boulot petit Ă  petit, d'anticiper pour aussi ĂȘtre plus Ă  l'aise et imaginer peut-ĂȘtre des directions de ta future description de poste qui Ă©volue en permanence, oĂč tu seras plus Ă  l'aise, plus Ă©panoui.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et derriĂšre ça aussi, c'est comment le client, lui, va percevoir tous ces changements. D'accord ? J'imagine que je suis plus dans mon travail, mais comment le client dont je suis devenu un expert peut avoir ce dont ils ont besoin sans moi ? Comment tu gardes cette expĂ©rience client ? Donc, tu vois, pour moi, cette question de toujours essayer d'anticiper, ce n'est pas une compĂ©tence. c'est pas une question oĂč les gens ils ont des rĂ©ponses comme ça il y a certaines personnes qui ont la rĂ©ponse et d'autres personnes qui n'ont pas la rĂ©ponse c'est un muscle d'accord et c'est un muscle tu commences Ă  travailler tu sais oĂč devant un client parce que tu commences Ă  leur poser des questions mais dans deux ans vous allez ĂȘtre oĂč est-ce que vous ĂȘtes prĂȘt aujourd'hui d'accord et en fait ce focus sur les clients d'accord ce le transmets dans le leadership, dans ton travail, dans tout, tu changes le boulot et tu changes au final l'expĂ©rience client parce que tu seras beaucoup plus Ă  mĂȘme d'y rĂ©pondre. Donc voilĂ , ce qui fait la transition vers Omotenashi.

  • Speaker #1

    Et tout à fait, parce que j'allais l'aborder, parce que pour l'instant, tu ne nous en as pas parlé, mais à chacune de nos discussions, tu nous parles d'Omotenashi. Donc, alors c'est un mot ici de la culture japonaise. Tu fais souvent référence à ça. Je vais te demander de le décrire. Et puis, pourquoi tu l'as adopté et en quoi ça s'adapte bien à l'avant-vente ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Enfin, Ă  l'avant-vente. Et je crois Ă  beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu aimes le cafĂ©, Pascal ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Est-ce que tu aimes la premiÚre ? tasse de café le matin.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, imagine, tu te rĂ©veilles, d'accord ? Tu as passĂ© une bonne nuit et tu te rĂ©veilles et tu te dis « Oh, j'aimerais bien avoir une bonne tasse de cafĂ©. » Et Ă  un moment, tu penses ça, tu sens l'odeur, les effus du cafĂ©, d'accord, que ta fille t'a prĂ©parĂ©. Et tu sors et lĂ , tu as ton fauteuil qui est favori, avec ta tasse de cafĂ© qui est prĂȘte, avec un petit gĂąteau, parce qu'elle sait que tu vas avoir envie d'un petit gĂąteau aprĂšs ton petit cafĂ©, et tu vas boire ton cafĂ©. Ça, cette expĂ©rience-lĂ , qui te rend, parce qu'il te rend confortable, tu te sens relaxĂ© dans cette expĂ©rience-lĂ , c'est Omotenashi. Omotenashi, c'est la philosophie d'accueillir des gens au Japon, oĂč on essaye de devancer les dĂ©sirs des gens qui sont qui. qui sont invitĂ©s. Et on essaye de leur fournir les choses dont ils ont besoin une seconde avant qu'ils rĂ©alisent qu'ils en ont besoin. Pas dix minutes avant, pas dix minutes aprĂšs.

  • Speaker #1

    Ah, il y a une question de timing aussi.

  • Speaker #0

    Il y a une vraie question de timing. C'est-à-dire, si tu étais trop tÎt, ça ne marche pas. D'accord ? Il faut juste arriver le bon truc au bon moment. D'accord ? Et moi, j'ai traduit ça... J'ai traduit ça dans l'expérience client. C'est-à-dire que si on arrive à donner cette expérience-là à un client, à donner exactement ce qu'ils ont besoin, juste avant qu'ils réalisent ce qu'ils ont besoin, on est bon. Et donc, du coup, il faut bien comprendre les clients. Parce que tu comprends bien tes clients, tu anticipes leurs besoins. Si tu anticipes leurs besoins, et bien... tu es capable d'affiner la façon que tu vas positionner tes produits, etc. Je vais te donner un exemple. La premiÚre fois que j'ai fait de l'Homo Tenaci sans réaliser quelque chose.

  • Speaker #1

    Sans mettre un nom dessus.

  • Speaker #0

    sans mettre un nom dessus. Mais je me souviens de cet exemple. Donc, j'Ă©tais un nouveau prix sĂšche, je positionnais des solutions entre nous, des solutions financiĂšres qui, pour moi, ne cassaient pas trois briques. Mais c'Ă©tait parce que je ne comprenais pas tout, parce que j'Ă©tais nouveau dans l'ingĂ©nieur robotique qui vendait des solutions financiĂšres. Il y avait un mismatch. Mais c'Ă©tait rigolo quand mĂȘme. et Et je dois positionner un des produits Ă  un client. Et moi, je fais la prĂ©sentation. Et puis, je lui dis, Ă©coutez, je t'amĂšne la prĂ©sentation. Et ça, c'Ă©tait ma conclusion. Je lui dis, Ă©coutez, moi, je vous ai fait cette prĂ©sentation parce que vous me l'avez demandĂ©. Mais honnĂȘtement, vous n'avez pas besoin de ce truc-lĂ . et que l'on fait Ă  vous. Je dis non, ce truc-lĂ , c'est un outil qui permet de faire un certain nombre de choses dont vous n'avez pas les besoins. Le seul truc oĂč je peux imaginer que vous ayez besoin, c'est si vous allez faire plusieurs acquisitions dans les 12 mois qui viennent. Et lĂ , le mec, il se met Ă  rire. Il fait mais comment vous savez ? Donc, en fait, en disant ça, d'accord, j'avais... Parce que, alors lĂ , je n'avais pas tout le contexte, etc. Mais j'avais devancĂ© les besoins du client, en fait. Il ne savait pas comment me dire, il ne savait pas trop comment faire, parce que c'est des informations qui sont un peu confidentielles. Mais quand il a achetĂ© « Comment vous savez ? » , c'est parce qu'en fait, il Ă©tait choquĂ© que je puisse envisager que ce soit possible, alors que c'Ă©tait des informations qui Ă©taient confidentielles. Alors que je n'en savais rien. Mais j'ai Ă©tĂ© capable de devancer leurs besoins. Ils ont signĂ© le plus gros contrat du quarter. Parce que, voilĂ  quoi, on Ă©tait bien. Et donc, de devancer ces demandes, ça crĂ©e un niveau d'intimitĂ© avec un client et d'apprĂ©ciation mutuelle qui est totalement diffĂ©rent de quand on fait juste un discovery, de quand on a des relations qui sont transactionnelles. mis en place avec l'Ă©quipe c'est d'approcher des clients en remote au Motenashi c'Ă©tait devenu un peu le coeur de tout ça parce que quand t'es en remote il y a plein de choses qui peuvent pas se passer mais du coup comment tu crĂ©es quand mĂȘme cette intimitĂ© lĂ  et cette intimitĂ© lĂ  il fallait que les gens parlent avec des gens qui parlent le mĂȘme jargon il fallait avoir des gens qui en l'occurrence qui aient des compĂ©tences de prĂ©sentation qui soient qui soient les meilleurs qu'on puisse faire, qui puissent se dĂ©brouiller dans une conversation commerciale, au moins au niveau, pour qu'il n'y ait pas de rupture dans la conversation, parce qu'il n'y a pas une fluiditĂ© qui est la mĂȘme que quand tu t'en rends compte. Il y avait tout un tas de trucs comme ça. Et pour moi, c'est quelque chose auquel il faut toujours penser. C'est-Ă -dire, en gros, tu peux faire de l'optimisation juste pour faire de l'optimisation, ça ne sert Ă  rien. Tout ce dont j'ai parlĂ©, la productivitĂ©, doit bĂ©nĂ©ficier aux clients. Les compĂ©tences qu'on a dĂ©veloppĂ©es, elles doivent bĂ©nĂ©ficier aux clients. Elles doivent tous servir cet objectif-lĂ  d'augmenter la rĂ©alitĂ© du client dans son expĂ©rience avec la vente ou avec des Ă©quipes commerciales.

  • Speaker #1

    AprĂšs, ce n'est pas si facile, et je suis d'accord sur la question du timing, parce que ça pourrait ĂȘtre aussi vu comme de la survente. Si on imagine Ă  la place du client ses futurs besoins et que lui ne les a pas encore concrĂ©tisĂ©s, on peut dire mais moi j'ai juste ce besoin-lĂ  actuellement, pourquoi vous voulez en fait me fournir toute cette suite de solutions ?

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça que je te dis que ce n'est pas dix minutes avant, c'est une seconde avant. Si tu arrives trop tĂŽt, les gens ne vont pas
 Enfin, tu... On les perd, les gens, parce qu'en fait, les gens ne sont pas confortables Ă  prendre cette dĂ©cision-lĂ  Ă  ce moment donnĂ©. Si tu arrives au bon moment, d'accord, Ă  positionner ça, lĂ , ça marche. Mais l'idĂ©e, c'est comment tu arrives Ă  ce bon moment ? Qu'est-ce que tu dois savoir ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que ça nécessite beaucoup de travail.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, dĂ©jĂ , il faut connaĂźtre tes clients. Quand tu parles avec des dĂ©cisionnaires, ça veut dire que tu as captĂ© tous les signaux faibles. chez le client. Ça veut dire que tu es capable de parler avec science. En fait, il faut que tu sois devenu spĂ©cialiste du client. Tu vois ? Je fais le lien avec encore. Oui,

  • Speaker #1

    on fait la boucle. En fait, il faut extrĂȘmement bien connaĂźtre son client pour anticiper ses questions, ses besoins.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pareil, moi, je peux donner un autre exemple un peu plus rĂ©cent. Ça, j'Ă©tais en avance Ă  ce moment-lĂ . D'accord ? J'ai vu dans mon entreprise un changement de direction sur la politique commerciale. Et donc, je vais voir mon client et je lui dis, Ă©coute, je sais que tu dois faire un renouvellement plus tard, mais de ce que je vois aujourd'hui de la changement de politique commerciale, ça peut peut-ĂȘtre faire du sens que tu le fasses tout de suite. Et il me dit, lĂ , j'Ă©tais un peu trop tĂŽt. D'accord ? Elle me dit, tu me parles d'un truc dans un an et demi, pourquoi je le ferais maintenant, etc. Je lui dis, Ă©coute, faisons juste une simulation, faisons comme si. D'accord ? Et si j'arrive Ă  te dĂ©montrer qu'il n'y a pas de changement, on parle dans un an et demi, il n'y a pas de problĂšme. Et en fait, on a fait comme si, on a montĂ© un deal, on a regardĂ© l'impact des changements de politique commerciale. OK ? Ce n'Ă©tait pas un gros impact, mais il n'Ă©tait pas nĂ©gligeable. Et du coup, j'ai montrĂ© ça, il m'a fait, merci d'avoir dit ça, ayons cette conversation. Donc, tu vois, c'est d'avoir cette conversation. Et aprĂšs, quand on a signĂ© le deal, il disait, merci pour le partenariat. Il ne dit pas, merci de fournir une solution, merci pour le partenariat. Parce que, justement... En sachant des choses qui vont impacter le client de façon positive ou de façon nĂ©gative, que ce soit de ton entreprise ou de l'extĂ©rieur, tu arrives Ă  avoir ce genre de conversation-lĂ . Et les conversations, elles changent. Elles deviennent beaucoup plus stratĂ©giques aprĂšs.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en plus, on parlait de proximitĂ© avec le client. Tu changes vraiment d'un rapport client-fournisseur. Ă  une relation de partenariat oĂč on travaille ensemble. Et lĂ , c'est complĂštement diffĂ©rent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pour refaire le lien, parce que, encore une fois, au début, je disais que...

  • Speaker #1

    Tout est dans tout.

  • Speaker #0

    Tout est dans tout. Et pour refaire le lien, c'est que pour avoir ça, il faut ĂȘtre prĂ©sent avant la vente et aussi aprĂšs la vente. D'accord ? C'est pour ça que je disais que je voyais un peu... Enfin, que je voyais une convergence... de ces rĂŽles-lĂ . Parce qu'il faut pouvoir les gĂ©rer, ces situations-lĂ . Il faut pouvoir ĂȘtre lĂ . Et surtout, avec les clients, au motenashi, des fois, c'est juste ĂȘtre lĂ  quand ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Alors, pour finir, quels conseils pratiques tu pourrais donner aux avant-ventes, aux commerciaux, aux managers ? On a beaucoup... Parler d'avenir, donc pour préparer, on va dire, leur avenir et pour se préparer.

  • Speaker #0

    Alors, je vais reposer la question que je posais tout Ă  l'heure. Imaginons que notre boulot n'existe plus, qu'est-ce qu'on fait ? Et aujourd'hui, une grosse partie de la rĂ©ponse, elle est dans l'intelligence artificielle. La maĂźtrise des outils d'intelligence artificielle... Elle va ĂȘtre importante dans notre rĂŽle, que ce soit dans nos rĂŽles de manager, parce qu'aujourd'hui, moi, par exemple, j'essaye de capter des signaux faibles sur tout un tas de donnĂ©es, et je ne peux pas le faire tout seul. J'ai besoin d'intelligence artificielle derriĂšre ça. J'ai d'utiliser l'intelligence artificielle pour faire la prospection. moi alors je suis plus trop impliquĂ© dans des discovery mais quand je vois un client je vais sur mes outils d'AI d'accord j'en utilise trois d'accord pour avoir des complĂ©ments enfin pour avoir un complĂ©ment et qui me donne un petit peu qui me donne une vue sur le client et mĂȘme J'en ai mĂȘme entraĂźnĂ© un sur les solutions de... de mon entreprise, qu'il puisse dĂ©tecter les opportunitĂ©s automatiquement. Ça ne marche pas trĂšs bien encore. Mais voilĂ , que ce soit des donnĂ©es qui sont publiques et disponibles partout.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, j'ai eu un manager dans un autre épisode qui disait qu'il avait fait un agent pour estimer les chances de réussite basées sur un RFP, par exemple. Mais pas, on n'y va pas. Go no go, c'était plus tÎt. Dis-moi, quelles sont mes chances de réussite ? Et qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? AprÚs, évidemment, ça reste un premier jet. Et la suite est faite par un humain vrai.

  • Speaker #0

    Non, bien sĂ»r. De toute façon, maintenant, c'est difficile d'imaginer des limites Ă  ce truc-lĂ . On a cassĂ© la premiĂšre limite, qui est le langage. C'est difficile de mettre des limites maintenant dans ce contexte-lĂ . Mais fondamentalement, d'un point de vue... Il faut que nos stratĂ©gies soient augmentĂ©es en termes d'IA. Et d'autant plus que tu peux ĂȘtre certain que la compĂ©tition de ton entreprise, elle fait la mĂȘme chose. Je me souviens de quelqu'un qui m'avait dit « Tu ne combats pas des robots avec des humains, tu combats des robots avec des robots. » Et donc, du coup, ça
 Femme. Il va falloir intĂ©grer ces outils-lĂ  dans la vente. Une autre chose, c'est d'essayer d'imaginer qu'est-ce qu'on peut automatiser chez nous et d'utiliser cette expĂ©rience de ce qu'on peut nous pour automatiser chez nous, parce que ce sont des conversations que nos clients ont aussi. Donc, l'IA... quand on parle des compĂ©tences des futurs, l'IA c'est un outil, d'accord ? D'apprendre Ă  le maĂźtriser cet outil-lĂ  le plus rapidement possible, pas juste faire un prompt sur ton LLM prĂ©fĂ©rĂ©, d'accord ? C'est pas utiliser l'IA, c'est d'apprendre Ă  ĂȘtre efficace Ă  utiliser l'IA, parce que tu peux aussi perdre beaucoup de temps sur l'IA, si tu le fais pas bien, faire tes agents que t'as besoin. La compĂ©tence pour moi qui est nĂ©cessaire, La numĂ©ro 1, c'est la curiositĂ©. Si on n'est pas curieux de toutes ces technologies, de comment elles impactent nous, nos clients, notre travail, la façon dont elles existent, on n'a pas Omotenashi, on n'a pas le leadership qui est requis pour driver le futur. Pour moi, c'est la base de tout. Avoir envie, vraiment envie de comprendre les choses. et d'essayer aprĂšs de connecter les points, et puis de regarder avec une autre personne, est-ce qu'elle a d'autres points, est-ce qu'elle les connecte de la mĂȘme façon, etc. Et Ă  partir de lĂ , de commencer Ă  faire un dessin qui va devenir ta vision de ce qui va se passer, et puis de l'adapter tout le temps, parce que ça change tout le temps. Donc la vĂ©ritĂ© d'aujourd'hui, ce n'est pas celle de demain. Donc voilĂ . Pour moi, la vente augmentĂ©e, c'est des gens qui sont extrĂȘmement curieux, des gens qui sont capables de faire du consulting Ă  haut niveau, exĂ©cutif, qui utilisent tout un tas d'outils pour automatiser, qui sont des leaders, parce qu'on parlait, tu vois, je te disais qu'ils ont un cĂŽtĂ© gĂ©nĂ©raliste, mais ils ont aussi un cĂŽtĂ© spĂ©cialiste client, tu vois. Mais il faut qu'ils soient des leaders parce qu'ils ne peuvent pas tout faire. Et comment ils vont orchestrer diffĂ©rents outils, diffĂ©rentes personnes, diffĂ©rentes organisations, ça demande que les gens soient formĂ©s lĂ -dessus. Le leadership, il y a du leadership qui est innĂ©, mais le leadership ça se travaille. Donc il faut que les gens apprennent. Et de faire en sorte que les gens ne soient pas dans un mode « j'exĂ©cute ce que j'ai Ă  faire » . Parce que si tu peux exĂ©cuter ce que tu as Ă  faire, tu peux ĂȘtre certain qu'il y a un robot qui va te remplacer un jour. Si on veut se prĂ©parer pour le futur, il faut dĂ©velopper les compĂ©tences qui sont fondamentalement humaines.

  • Speaker #1

    Trùs bien. Écoute, on arrive au terme de cet entretien. Alors, je vais te laisser le mot de la fin. Si tu as un message à passer.

  • Speaker #0

    L'avenir des avant-ventes, il est extrĂȘmement intĂ©ressant parce qu'il y a tout qui peut changer. Il y a tout qui peut basculer du jour au lendemain. et pour moi, quand on voit... Quand on voit les investissements qui sont faits dans l'intelligence artificielle, dans les produits, etc., on fait un mĂ©tier cool quand mĂȘme. On fait un mĂ©tier qui est vraiment intĂ©ressant, oĂč il y a tellement de choses Ă  faire, tellement d'angles diffĂ©rents, parce qu'encore une fois, l'angle qu'on a discutĂ© aujourd'hui, c'est juste un seul des angles de l'avant-vente. On peut le rendre encore plus excitant si on arrive Ă  devancer ce qui va se passer. Donc, continuer Ă  ĂȘtre curieux, ce serait mon message. Et le deuxiĂšme truc, c'est que... On ne sait pas ce qui va arriver dans le futur, Ă©conomiquement, gĂ©opolitiquement, etc. Mais il y a une chose que je peux garantir, c'est qu'il y aura toujours des entreprises qui cherchent Ă  avoir de la valeur. Et les meilleures personnes qui sont capables de produire cette valeur-lĂ , ce sont les armes en vente. Donc en avant-vente,

  • Speaker #1

    je dirais. Merci beaucoup Yanis, j'ai Ă©tĂ© ravi de cet entretien. Merci pour ce partage sincĂšre sur ta vision de la productivitĂ©. Et puis Ă©galement sur ces Ă©lĂ©ments de prospective. Si cet Ă©pisode vous a plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager. Et si vous avez des remarques, des idĂ©es, alors n'hĂ©sitez pas Ă  m'envoyer un message sur LinkedIn. J'ai une page dĂ©diĂ©e qui s'appelle « En avant-vente » . Et je taggerai Ă©galement Yanis dans mes messages. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  lui envoyer directement vos questions. Vous pouvez Ă©galement vous abonner Ă  la newsletter. Et puis j'ai fait un site web qui s'appelle « enavantvente.fr » . oĂč vous allez retrouver toutes les informations. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt. Portez-vous bien en avant-vente. Merci Yanis.

  • Speaker #0

    Merci Pascal. A trĂšs bientĂŽt.

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🚀 ProductivitĂ© en avant-vente : comment faire plus et mieux avec moins

Comment booster la productivitĂ© du dĂ©partement Avant-Vente dans un contexte de transformation continue ? Dans cet Ă©pisode, Pascal GouĂ«lo reçoit Yannis Jacob Dragic, un manager visionnaire qui a bĂąti plusieurs Ă©quipes de pre-sales Ă  l’international et pilotĂ© la transition vers des modĂšles d’avant-vente Ă  distance bien avant la pandĂ©mie. Ensemble, ils explorent une question cruciale : comment les Ă©quipes PreSales peuvent-elles maintenir performance et impact tout en faisant face Ă  des contraintes accrues de budget et de ressources ?

Yannis partage une conviction forte : la productivitĂ© en sales engineering ne se rĂ©sume pas Ă  “faire plus avec moins”, mais Ă  “faire mieux” — en redĂ©finissant la collaboration, les compĂ©tences et la culture d’équipe. À travers son expĂ©rience, il dĂ©voile :

  • 🌍 Les leviers qui transforment la productivitĂ© en avant-vente : automatisation, IA, nouvelles mĂ©thodologies collaboratives et pilotage Ă  distance.

  • 🧭 L’importance de l’Omotenashi, philosophie japonaise appliquĂ©e Ă  l’avant-vente, centrĂ©e sur la bienveillance et l’anticipation des besoins.

  • đŸ§© La convergence croissante entre Sales, PreSales et CSM, et ce que cela change dans les profils recherchĂ©s.

  • ⚙ Les outils et modĂšles organisationnels pour rĂ©inventer les cycles de vente Ă  l’ùre du cloud, du SaaS et de la vente hybride.

  • 💡 Les compĂ©tences clĂ©s du futur pour les Ă©quipes Avant-Vente : adaptabilitĂ©, comprĂ©hension du business client, agilitĂ© dans la gestion du changement.

Un épisode dense et inspirant pour tous ceux qui travaillent en avant-vente, pre-sales, presales ou salesengineering, et qui cherchent à anticiper les mutations du métier. Que vous soyez contributeur individuel, manager ou dirigeant, vous découvrirez comment repenser vos priorités pour créer plus de valeur, pour vos équipes comme pour vos clients.

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Allez... en Avant-Vente.


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Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir un invité exceptionnel que je connais bien puisqu'il a été mon manager prix celle ci a quelques années et il est notamment à l'origine de la création d'un centre prix celle nirshor alors c'était il ya trois ans avant le covite évidemment quand le Quand le Covid est arrivé, il avait une longueur d'avance sur les démos en remote. Bonjour Yanis.

  • Speaker #1

    Salut Pascal, comment tu vas ?

  • Speaker #0

    TrĂšs bien, merci. Alors avec Yanis, on va parler de productivitĂ© au dĂ©partement de l'avant-vente. Alors comment faire plus et mieux avec moins de ressources, moins de budget ? Alors on parlera aussi ensemble d'un sujet qui lui tient Ă  cƓur qui est Omotenashi, et il vous en dira plus. On parlera aussi de leadership et des nĂ©cessaires. compĂ©tences futures pour les avant-ventes. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant chez mon premier Ă©diteur de logiciels au siĂšcle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente. Je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours ravi d'apprendre des autres, je vais aussi Ă  la rencontre des hommes et des femmes, experts de l'Ă©cosystĂšme avant-vente. qui nous partagent leurs bonnes pratiques. Alors restez bien jusqu'Ă  la fin de l'Ă©pisode car Yanis va vous donner des conseils pour prĂ©parer votre futur Ă  la revente. Donc n'oubliez pas de vous abonner Ă  la newsletter pour recevoir directement dans votre boĂźte mail la synthĂšse des Ă©pisodes de podcast. Et puis vous pouvez Ă©galement retrouver toutes les informations sur le site web enavantvente.fr. Allez, c'est parti en avant-vente ! Yannis, je suis ravi de t'accueillir sur le podcast Ton Avant-Vente. Alors, quand je t'ai rencontrĂ©, on va dire il y a plus d'une quinzaine d'annĂ©es, tu Ă©tais pre-sales consultant Ă  Dublin. Et puis depuis, tu as Ă©voluĂ© vers diffĂ©rentes fonctions. Alors, tu vas nous dire, tu vas nous expliquer ton parcours et je vais... D'abord, te demander de te prĂ©senter pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Yanis Jacob Dragic, je suis Ă  la base un ingĂ©nieur en robotique, mais je n'ai jamais travaillĂ© dans la robotique. Je suis tombĂ© dans le software assez rapidement, en fait, dĂšs ma sortie d'Ă©cole d'ingĂ©, oĂč je commençais Ă  faire de l'implĂ©mentation de software, travailler pour deux belles boĂźtes internationales. J'ai eu l'occasion de beaucoup travailler Ă  l'international, principalement d'ailleurs. Et en fait, au fur et Ă  mesure, dans mon travail de consultant, je travaille de plus en plus avec des vendeurs. Et j'avoue que j'avais un peu les Ă©toiles qui brillaient quand je les voyais bosser, quand je voyais ce qu'ils faisaient. Je me suis dit, il faut que je trouve un moyen de faire le mieux de ce que je peux faire et de ce que je sais faire, plus ce truc-lĂ  qui Ă©tait la vente. J'Ă©tais aux États-Unis Ă  l'Ă©poque. Dans ça, on a travaillĂ© sur un trĂšs, trĂšs gros deal qu'on a closĂ©. Et pour moi, c'Ă©tait une expĂ©rience qui Ă©tait tellement extraordinaire. J'ai dit, je veux faire plus de ça. Mon visa arrivait Ă  la fin aux États-Unis. et j'ai dit il faut que j'aille faire de l'avant-vente. J'ai un peu pris le premier boulot en avant-vente que j'ai trouvĂ©. Ça va faire 15 ans bientĂŽt. Et Ă  partir de lĂ , j'ai eu des expĂ©riences absolument extraordinaires. J'ai eu l'occasion de monter ma premiĂšre Ă©quipe. Pareil, une expĂ©rience oĂč on a beaucoup travaillĂ© sur la partie remote parce que mes Ă©quipes Ă©taient Ă  Dublin et en Espagne. Donc, il fallait qu'on adresse nos clients en remote. Ă  une Ă©poque oĂč personne ne voulait allumer sa camĂ©ra sur WebEx, Ă  l'Ă©poque qui Ă©tait l'outil qu'on utilisait. Et ensuite, comme certaines pratiques avaient pris, on m'a demandĂ© de crĂ©er justement une Ă©quipe en Roumanie, donc j'ai bougĂ© en Roumanie Ă  ce moment-lĂ , qui faisait de la vente Ă  distance pour tout ce qui Ă©tait grands comptes, pareil, Ă  un moment donnĂ© oĂč la rĂ©sistance Ă©tait lĂ . Et cette Ă©quipe-lĂ , elle a eu des rĂ©sultats absolument phĂ©nomĂ©naux. J'Ă©tais extrĂȘmement fier de ce que l'Ă©quipe a produit. On a dĂ» travailler de façon trĂšs diffĂ©rente pour en arriver lĂ , mais je vois toujours ces gens qui progressent dans leur carriĂšre et il n'y a rien qui me rend plus fier que ça. Et quand il y a eu le Covid, on m'a demandĂ© de former, je crois, quelque chose comme 1500 personnes en travers tout YemiĂ© et J-PAC. Mais pour moi, c'Ă©tait un peu la fin d'un cycle parce que ça validait ce que fondamentalement je croyais, c'Ă©tait que c'Ă©tait possible de faire de l'avant-vente Ă  distance Ă  partir du moment oĂč on se focalisait sur l'expĂ©rience client et on avait les outils adĂ©quats. Donc Ă  ce moment-lĂ , moi j'ai changĂ© de ligne de business, j'ai travaillĂ© dans le monde, avant c'Ă©tait le monde applicatif, mais aprĂšs je passais plus dans le monde de la technologie, c'Ă©tait un monde qui Ă©tait complĂštement diffĂ©rent. oĂč tout un tas de principes que je tenais pour acquis, en fait, n'Ă©taient plus valides. Et lĂ , l'occasion de rĂ©cupĂ©rer une Ă©quipe qui Ă©tait, on va dire, un petit peu isolĂ©e de tout le reste de l'Ă©cosystĂšme et de l'amener Ă  des niveaux de performance qui sont devenus les nouveaux standards d'entreprise. Et pareil, je suis extrĂȘmement fier de ça. de ça. Et puis lĂ , rĂ©cemment... J'ai eu des nouveaux... mon chef m'a proposĂ© des nouvelles aventures et donc j'ai fait quelque chose qui est similaire mais un peu diffĂ©rent avec des objectifs diffĂ©rents qui sont de faire Ă©voluer la culture et de prĂ©parer le futur. Tous ces sujets-lĂ , cette vision de cette expĂ©rience-lĂ , c'est de ça dont tu voulais parler parce que ça lie tout, la productivitĂ©, l'expĂ©rience client, ça lie... comment gĂ©rer les Ă©quipes pour les amener vers un futur qu'on ne perçoit pas toujours.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que j'ai besoin de poser des questions puisque tu Ă©tais parti sur la question que j'allais te poser, Ă  savoir le sujet de l'Ă©pisode qui est la productivitĂ© au dĂ©partement avant-vente. Alors, en gros, on a dit comment faire plus et mieux avec moins de budget, moins de personnes. Alors dĂ©jĂ , pourquoi ça te tient Ă  cƓur et pourquoi c'est au centre ? de ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense qu'il y a plusieurs Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse dans ce truc-lĂ . C'est que, un, j'aime bien avoir un challenge un peu impossible Ă  rĂ©soudre. Ça, c'est plus personnel. Le deuxiĂšme, c'est que j'ai vu beaucoup de gens dans l'avant-vente, que ce soit des managers ou des contributeurs individuels, se faire prendre par des vagues d'avancĂ©es technologiques et qui avaient du mal. Et en voyant ça, je me suis dit, est-ce qu'on ne peut pas faire mieux ? Le fait qu'on travaille dans un monde, que ça nous plaise ou non, dans un monde qui est capitaliste, dans lequel on nous demande de la croissance, dans lequel un focus sur le revenu et sur les marges est important pour continuer Ă  investir, encore plus maintenant aujourd'hui avec l'EI, l'idĂ©e de faire plus avec moins, elle est toujours lĂ . Elle sera toujours lĂ . On ne peut juste pas l'ignorer. Et moi, ça faisait partie un peu des frustrations que j'avais quand je discutais avec mon leadership il y a trĂšs trĂšs longtemps. que cette question de loi ne soit pas centrale dans nos dĂ©cisions. Et donc, de cette frustration est nĂ©e un peu une passion. Pour ça, c'est en gros comment on peut faire plus avec moins, mais surtout mieux et de façon beaucoup plus confortable pour les gens. Je ne peux pas dire qu'on en est lĂ  ou que c'est facile ou quoi que ce soit, mais je pense que le drive, c'Ă©tait vraiment un peu la bienveillance par rapport Ă  tous ces gens qui ont allĂ© Ă  travers une quantitĂ© de transformation. Pascal, tu les as vues, ces transformations, de passer de l'on-prem, de passer au cloud, maintenant on parle d'IA, etc.

  • Speaker #0

    Et puis mĂȘme de passer de la vente de produits Ă  la vente de valeurs, par exemple.

  • Speaker #1

    Puis de vendre des boĂźtes Ă  s'assurer que la personne, tous les jours, va continuer Ă ...

  • Speaker #0

    Oui, vendre du service. Exactement. Déjà, c'est complÚtement différent que de vendre un logiciel on-prem.

  • Speaker #1

    Le nombre de ces transformations-lĂ , ils s'accĂ©lĂšrent, d'accord ? Donc, Donc, les demandes de productivitĂ©, elles sont aussi beaucoup plus grandes. Et d'ailleurs, on le voit aujourd'hui, il n'y a pas une entreprise qui aujourd'hui dit « je veux rĂ©duire mes coĂ»ts parce que je veux remplacer des gens avec des robots » . C'est peut-ĂȘtre le lien avec la robotique, mais ce que je veux dire, c'est que cette pression-lĂ , elle existe. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on attend que ça nous emporte ou est-ce qu'on essaye d'ĂȘtre en avance ? Et dans ce cas-lĂ , comment on rĂ©flĂ©chit pour ça ? Et donc voilĂ , de lĂ  est nĂ©e un peu une passion pour un peu de futuriste de l'avant-vente, essayer d'imaginer comment ça peut ĂȘtre.

  • Speaker #0

    Et cette passion


  • Speaker #1

    Oui, c'est une passion.

  • Speaker #0

    Et cette transformation, elle n'est pas seulement dictĂ©e par l'organisation dans laquelle on travaille ou nos managers, pour simplifier. Elle est aussi dictĂ©e par les clients. Par des prospects, par des contraintes, par toutes sortes de facteurs externes. Parce que lĂ , on a l'air de dire que, oui, nos entreprises nous demandent beaucoup plus avec moins. Donc, on voit ça. Moi, comme contributeur individuel, je vois ce message de mon manager. Mais toi, Ă©tant manager, tu vois peut-ĂȘtre ce message de facteur extĂ©rieur.

  • Speaker #1

    Alors, je le vois de deux. Peut-ĂȘtre trois, peut-ĂȘtre une troisiĂšme qui va venir, mais au moins de deux façons diffĂ©rentes. Les facteurs extĂ©rieurs, c'est quand mĂȘme des facteurs qui sont intrinsĂšques Ă  l'entreprise. C'est-Ă -dire qu'aujourd'hui, dans la vente, on supporte des commerciaux, des commerciaux, leurs targets. elle augmente, d'accord ? Elle augmente tous les ans et donc du coup, c'est toujours une personne, c'est toujours supportĂ©e par un avant-vente qui va avoir une tarif qui continue Ă  augmenter. Donc dĂ©jĂ , cette pression-lĂ  Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, elle existe. Maintenant, pourquoi ça augmente ? D'accord ? Pourquoi c'est un cas de la commande ? DĂ©jĂ , l'entreprise doit prouver de la croissance, d'accord ? Il y a les contraintes macroĂ©conomiques qui existent ou gĂ©opolitiques. Par exemple, je vais vous donner un exemple. Quand la guerre en Ukraine s'est dĂ©clarĂ©e, il y a tout un tas de choses qui ont changĂ© d'un point de vue gĂ©opolitique. Toute la gestion des donnĂ©es est devenue vachement plus importante, etc. Donc ça, ça apporte des contraintes. Ça apporte des contraintes de changement. Si ça apporte des contraintes de changement, c'est-Ă -dire qu'il faut s'adapter. S'il faut s'adapter, il va falloir faire plus avec moins parce que, du coup, comme c'est plus difficile d'investir, on va moins investir sur les gens. Du coup, il va falloir attraper ça d'une façon ou d'une autre. Donc, l'autre grand exemple de ça, ça a Ă©tĂ© le Covid. Le Covid a complĂštement changĂ© la façon dont on faisait du business. D'accord ? A Ă©tĂ© un grand accĂ©lĂ©rateur, en particulier dans la vente. D'ailleurs, si tu regardes la plupart des grandes boĂźtes dans l'IT, d'accord, qui emploient des armes en vente, elles n'ont pas souffert tant que ça du Covid. D'accord ? Au contraire. au contraire donc ça accĂ©lĂšre cette transformation lĂ  donc ça veut dire que beaucoup de choses sont arrivĂ©es beaucoup plus vite que ce qu'on avait prĂ©vu avec moins de gens donc tous ces trucs lĂ  on ne va pas prĂ©voir le Covid mais il faut savoir la direction dans laquelle on va essayer de comprendre et de s'intĂ©resser Ă  la gĂ©opolitique Ă  la macroĂ©conomie etc et de voir comment ça s'impacte par exemple un des sujets un des sujets qui qui n'est pas du tout politique, mais qui est purement Ă©conomique, c'Ă©tait ça va ĂȘtre quoi la rĂ©action de l'Europe face aux tarifs qui ont Ă©tĂ© promis Ă  un moment donnĂ© par l'administration amĂ©ricaine. Qu'est-ce que ça allait changer ? Est-ce que ça allait mettre plus de pression ? Donc, de penser Ă  ça, si tu penses Ă  ça, tu penses Ă  tes clients. Si tu penses Ă  tes clients, aprĂšs, tu regardes Ă  comment toi, tu peux rĂ©agir derriĂšre ça. Donc, ça, c'est quelque chose qui est important. Le deuxiĂšme truc, c'est que les clients Tu parlais des demandes macroĂ©conomiques et tout ça. L'autre facteur, c'est les clients. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ©. Et les clients, ils ont des attentes qui ont changĂ© parce que les individus, aujourd'hui, dans nos sociĂ©tĂ©s, ont leurs attentes qui ont changĂ©. Tu vas sur ton application pour avoir une voiture, tu rĂ©cupĂšres une voiture dans les deux minutes. Tu veux un truc Ă  manger, tu vas sur ton application, tac, tac, tac, tac, tac, t'as Ă  manger Ă  ta porte en 15 minutes.

  • Speaker #0

    C'est un peu le royaume de l'immédiateté.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Que nous dictent nos enfants, qui veulent tout de suite, parce qu'ils ont l'habitude de, s'ils ont faim, ils commandent par leur application. S'ils veulent quelque chose, ils vont tout de suite. Et c'est pareil pour les clients.

  • Speaker #1

    Exactement. Et donc, les clients, on les a comme des enfants un peu gĂątĂ©s. Alors, je ne dis pas
 D'un point de vue individuel, on a l'habitude d'avoir tout tout de suite et d'avoir un niveau de service qui est Ă©levĂ©. Et quand ils interagissent avec des fournisseurs de solutions, ils ont la mĂȘme attente. Donc, leurs demandes, elles sont plus importantes. Mais pourquoi ils ont la mĂȘme attente ? Ça, c'est un point qui est pour moi intĂ©ressant. C'est pourquoi ils ont la mĂȘme attente. Donc, ce n'est pas uniquement parce que c'est des enfants gĂątĂ©s. Mais c'est aussi parce que la complexitĂ© de nos mĂ©tiers, elle a augmentĂ© d'une façon telle ces derniĂšres annĂ©es. Je crois qu'il y a des Ă©lus qui ont Ă©tĂ© faits. La complexification des process dans les entreprises qui a Ă©tĂ© multipliĂ©e par 1 000 en 5 ans, c'est parce que c'est plus dur pour eux. Et parce que c'est plus dur, ils ont besoin de se sentir soutenus. Et ça demande Ă  nous, quand on leur parle, de s'adapter. Parce que sinon, on ne le fait pas. c'est garanti qu'il y a quelqu'un d'autre qui va le faire. D'accord ? Parce que les clients disent, OK, on va peut-ĂȘtre payer un peu plus cher, mais au moins, on sait qu'on s'occupera de nous. Et on sait qu'on va nous aider. Et c'est pour ça que tu parlais, tu disais tout Ă  l'heure, tu parlais de la transformation vers la vente de services versus la vente de boĂźtes, de produits vers la vente de services. Ça, c'est une demande des clients. La demande des clients, c'est que vraiment on les accompagne quand on passe du produit vers le service avec des process qui sont tellement complexes, oĂč la valeur est tellement difficile non seulement Ă  extraire, mais aussi Ă  reconnaĂźtre. pour rĂ©pondre Ă  ses besoins, parce que si on ne le fait pas, encore une fois, la compĂ©tition va le faire. Et ça, c'est des contraintes qu'il faut en ĂȘtre toujours, toujours en avoir conscience, d'accord ? Quelle est la macroĂ©conomie ? Comment les clients veulent interagir ? Avant, ils ne voulaient pas interagir en remote. Maintenant, ce n'est plus un problĂšme, d'accord ? Au contraire, maintenant, les gens prĂ©fĂšrent avoir des meetings en remote. D'accord ? Ça, c'est un changement. Quels sont les facteurs externes ? Je parlais de gĂ©opolitique avant. Quelles sont les contraintes qui sont apportĂ©es, qu'elles peuvent ĂȘtre temporaires ou permanentes ? Et derriĂšre ça, Ă  l'intĂ©rieur de l'entreprise, il y a aussi une demande de croissance qui a un impact. Donc tout ça crĂ©e des contraintes sur comment on peut faire mieux sans avoir Ă  surinvestir. Et en ayant un maximum de retours sur investissement, c'est une logique un peu financiĂšre, mais je pense que c'est une logique oĂč il ne faut pas oublier quand on a des responsabilitĂ©s dans des rĂŽles de support de vente. Et donc, c'est un peu devenu ma marotte.

  • Speaker #0

    Et donc, ça, ça nĂ©cessite de transformer les Ă©quipes. Parce que si tu fais avec le nombre constant de personnes, Il faut agir sur les compĂ©tences des personnes, mais aussi les processus. Et puis, je parle des avant-ventes, mais Ă©galement de tout l'Ă©cosystĂšme autour de l'avant-vente, qui sont les commerciaux, qui sont les CSM, et puis tous ceux qui interviennent, des spĂ©cialistes produits ou des industries spĂ©cialistes et autres. Donc, comment on s'y prend et par oĂč on commence ?

  • Speaker #1

    Oui, alors justement, dĂ©jĂ , c'est vraiment le cƓur du sujet. Je ne pense pas qu'il y ait une rĂ©ponse magique, une baguette magique qui va faire, OK, c'est comme ça qu'il faut faire, etc.

  • Speaker #0

    C'est dommage parce qu'on aurait gagné beaucoup d'argent. En fait, on aurait vendu ce secret à tout le monde.

  • Speaker #1

    malheureusement je comptais pas je comptais pas une rĂ©ponse comme ça magique plusieurs facteurs mais ce que veut dire ce que voilĂ  Ă©norme et c'est il ya des gens qui demandent enfin moi j'ai des discussions avec des gens que je m'entends et c'est qui doit mais comment tu fais ça ouais c'est ça parce que ça s'applique dans un contexte trĂšs particulier l'important c'est de cette l'importance de rĂ©flĂ©chir moi ce que j'observe aujourd'hui de ma fenĂȘtre, d'accord ? Qui est une vue limitĂ©e, j'en ai parfaitement conscience, mais que je corrobore avec d'autres vues. Et il y a des courants qui me semblent assez forts qui vont dans cette direction-lĂ . Je ne sais pas toi si tu le vois de ton cĂŽtĂ©, mais moi, je vois une convergence extrĂȘmement forte entre les commerciaux et la banque. C'est-Ă -dire que les mĂ©tiers deviennent de... Les compĂ©tences pour ces mĂ©tiers-lĂ  deviennent quasiment similaires.

  • Speaker #0

    Et je trouve mĂȘme qu'il y a une porositĂ© entre les deux mĂ©tiers. C'est-Ă -dire que moi, j'ai eu cette discussion aussi dans d'autres Ă©pisodes oĂč il y a quelques annĂ©es ou quelques dizaines d'annĂ©es, les rĂŽles du commercial et de l'avant-vente Ă©taient trĂšs dĂ©finis. Et moi, je me souviens mĂȘme qu'en phase de discovery, si je prenais un peu trop la parole, le commercial me disait non, le Discovery, c'est moi qui le fais, je t'appellerai quand il faudra faire la dĂ©mo. Ce qui n'arrive plus maintenant. Mais cette porositĂ©, elle existe de plus en plus oĂč finalement, le commercial a quand mĂȘme des compĂ©tences trĂšs techniques et l'avant-vente qui Ă©tait au dĂ©part peut-ĂȘtre assez technique, va de plus en plus vers le commercial. C'est ce que tu vois aussi ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est dĂ©finitivement ce que je vois Ă  plusieurs niveaux. DĂ©jĂ , c'est vrai que les produits qui sont positionnĂ©s par les commerciaux, avant, tu avais des super commerciaux qui Ă©taient capables de positionner 3000 produits. C'est de moins en moins le cas. Ça doit arriver dans quelques entreprises, mais c'est de moins en moins le cas. Il y a un vrai effort de spĂ©cialisation qui est fait.

  • Speaker #0

    On a travaillé, nous... sur des solutions financiÚres, quand tu es face à un CFO, un DAF, il veut que les personnes en face de lui maßtrisent le sujet de la finance et ne soient pas des généralistes.

  • Speaker #1

    Exactement, et pareil, ils ont aussi besoin d'ĂȘtre assurĂ©s sur la machine derriĂšre. C'est-Ă -dire qu'Ă  une Ă©poque, un CFO disait, si mes Ă©quipes sont contents avec la solution, ça me va. Maintenant, mĂȘme un CFO va vouloir comprendre comment ça se passe.

  • Speaker #0

    Et aller vraiment creuser dans les sujets de la sécurité du cloud.

  • Speaker #1

    Exactement. nos clients deviennent aussi plus techniques d'une certaine façon, mĂȘme dans le business. Donc, moi, je vois une vraie convergence de ça. Et d'ailleurs, moi, je suis de retour dans l'avant-vente parce qu'en fait, j'ai fait un dĂ©tour par la vente. À un moment donnĂ©, mon chef m'a tapĂ© sur l'Ă©paule et m'a dit, Ă©coute, tu peux me filer un coup de main sur la vente. OK, il n'y a pas de problĂšme. Ce n'Ă©tait pas forcĂ©ment le plan, mais c'est OK. C'est une expĂ©rience que j'ai adorĂ©e d'ailleurs et que j'espĂšre pouvoir refaire Ă  un moment ou Ă  un autre. Mais du coup, cette convergence, il faut pouvoir l'accompagner. Il y a une autre convergence qui a lieu. moi je suis Je comprends la nĂ©cessitĂ© d'un CSM. Je ne veux pas dire que les CSM ne sont pas nĂ©cessaires, mais je pense qu'il faut qu'il y ait, et je pense que dans certains endroits, j'ai vu que c'est dĂ©jĂ  fait, une convergence entre l'avant-vente et la partie customer success. c'est Ă  dire que quand on vend du service en fait on est toujours en avant-vente et D'avoir des fonctions sĂ©parĂ©es peut se comprendre dans certains cas, parce que ça permet de libĂ©rer du temps, etc. Mais les fonctions d'ĂȘtre lĂ , d'ĂȘtre prĂ©sent, d'avoir un client... Moi, je me souviens quand j'ai un CTO qui m'appelle Ă  8h en disant « Ouais, j'ai tout mon systĂšme qui est down, est-ce que tu peux me filer un coup d'Ɠil ? » Moi, je n'ai aucune idĂ©e, mais je suis lĂ . Et je suis lĂ  et le fait que je sois lĂ , il apprĂ©cie.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça ne veut pas dire que c'est la mĂȘme personne qui fait tout.

  • Speaker #1

    Oui et non. Encore une fois, je peux comprendre que ce soit des personnes diffĂ©rentes. Mais en termes d'expĂ©rience client, regarde, si tu vas dans une banque et que tu as ton banquier depuis cinq ans, c'est toujours la mĂȘme personne que tu vois, qui te connaĂźt, qui connaĂźt tes enfants. etc., qui connaĂźt ta situation, ça te rassure que si tu vois une tĂȘte diffĂ©rente tous les jours ?

  • Speaker #0

    Oui, alors je suis d'accord sur l'exemple. Maintenant, il n'y a qu'huit heures dans une journĂ©e pour une personne. En plus, les compĂ©tences ne sont pas forcĂ©ment les mĂȘmes. Si on dit qu'un avant-vente doit ĂȘtre plutĂŽt formĂ© sur le commerce, on va dire, et les phases amont et ensuite les phases aval, Ça fait Ă©normĂ©ment de compĂ©tences sur une personne. Ou alors, il faut recruter le mouton Ă  5, 6 ou 7 pattes.

  • Speaker #1

    Mais c'est lĂ  oĂč on rejoint le sujet prĂ©cĂ©dent. C'est s'il y a cette convergence et ces attentes de clients, etc. D'accord ? Est-ce qu'on va embaucher des moutons Ă  5 pattes ? Est-ce qu'on va se surinvestir ? Ou est-ce qu'on va changer la façon dont on travaille ? Et je pense que c'est lĂ  oĂč il faut rĂ©flĂ©chir Ă  la productivitĂ©. D'accord ? Quels outils on va mettre en place pour aider la personne, l'avant-vente dans son rĂŽle aux endroits oĂč ils sont un peu moins forts ? D'accord ? Parce que tu ne veux pas ĂȘtre fort partout. Alors, est-ce que ça passe par de l'IA ? Est-ce que ça passe par l'automatisation d'un certain nombre de tĂąches, etc. ? Donc, ça, pour moi, c'est quand mĂȘme un sujet qui est important. Est-ce qu'on peut changer la façon dans laquelle on est organisĂ© ? D'accord ? Moi, je vois, j'ai jouĂ© un petit peu, j'ai eu la chance d'avoir l'opportunitĂ© de jouer avec diffĂ©rents types d'organisations, avec des organisations qui Ă©taient, on va dire, standards, organisĂ©es par rĂ©gion, etc. Introduire des... Et puis introduire des rĂŽles un peu transverses, un peu... Donc, je faisais partie.

  • Speaker #0

    Moi, je faisais partie.

  • Speaker #1

    J'ai essayĂ© de jouer avec, de travailler en mode agile. et ça j'ai eu des meilleurs rĂ©sultats sur ce truc lĂ , c'est Ă  dire en gros c'est que oui tu as une personne qui en fronte etc mais des Ă©quipes qui sont organisĂ©es derriĂšre et qui sont prĂȘtes Ă  rĂ©agir trĂšs trĂšs vite et Ă  s'adapter Ă  des situations qui sont trĂšs diffĂ©rentes pour supporter la personne qui est devant le client.

  • Speaker #0

    ça ça veut dire que comme donc poursuivre ton idée tu as comme ton conseiller bancaire, tu as une personne qui est ton interlocuteur, qui est l'avant-vente, est-ce qu'on peut dire plutÎt généraliste, qui derriÚre fait appel, selon ses besoins, à un tas de spécialistes.

  • Speaker #1

    À des spĂ©cialistes, Ă  des gens qui sont spĂ©cialisĂ©s sur des process, sur des outils, sur des produits, etc. Et qui sont coordonnĂ©s de façon agile, c'est-Ă -dire en gros, c'est pas juste je balance la patate Ă  un spĂ©cialiste. C'est un mode organisationnel de management qui est diffĂ©rent et qui est prĂ©parĂ© pour gĂ©rer ces situations-lĂ . Mais en mĂȘme temps, pour pouvoir ĂȘtre beaucoup plus efficace dans les conversations avec le client, bien sĂ»r qu'on ne demande pas Ă  l'avant-vente de connaĂźtre tous les produits, tous les process, etc., mais d'ĂȘtre un spĂ©cialiste du client et de son business. Et ça... Et ça, en termes de compĂ©tences, pour moi, c'est une compĂ©tence dont on parle depuis trĂšs longtemps en avant-vent. D'accord ? Cette comprĂ©hension du business, d'agir en tant que presque exĂ©cutif consulting sur les transformations digitales, etc. On en parle depuis longtemps. Il y a des gens qui le font. Il y a beaucoup de gens qui ne le font pas encore. Mais d'ĂȘtre spĂ©cialiste du client, ça permet... dĂ©jĂ , un, de se focaliser uniquement sur les besoins du client, et surtout, de comprendre beaucoup plus rapidement quand le client demande quelque chose. Et si tu comprends beaucoup plus rapidement, tu gagnes du temps aussi. Tu n'as pas besoin de faire des recherches. Tu vois ce que je veux dire ? Pourquoi il me dit ça ? Il demande ça, mais ça ne fait pas de sens.

  • Speaker #0

    Ça veut dire aussi connaĂźtre le jargon du client et c'est plutĂŽt une orientation de l'avant-vente. on va dire industrie, pour faire des catĂ©gories, si on a un nombre d'avant-vente limitĂ©, plutĂŽt les spĂ©cialiser vers des industries que des produits ou des solutions.

  • Speaker #1

    Alors moi je serais bien un peu plus loin. Imagine tu pousses ce curseur encore plus loin. Alors pourquoi je dis je vais aller plus loin ? C'est parce que si tu mets le curseur suffisamment loin, C'est plus facile d'arriver Ă  l'endroit oĂč tu as besoin d'ĂȘtre. D'accord ?

  • Speaker #0

    Je vois ce que tu veux dire.

  • Speaker #1

    Mais on a travaillé ensemble avec un client ces derniÚres années. Toi et moi, on connaissait ce client-là comme notre main. On connaissait les gens, on connaissait leur process, on connaissait leurs produits, on savait les forces et faiblesses de leurs produits. Et parce qu'on avait ça... Parce qu'on était spécialiste du client, l'expérience que cette entreprise a eue était absolument excellente, était reconnue à tous les niveaux de l'entreprise. Donc, tu vois ce que je veux dire, c'est que cette spécialisation juste sur le client, si on pousse vraiment le truc par client, elle apporte ses fruits en termes d'expérience client.

  • Speaker #0

    Et ce qui a aussi développé, comme tu dis, une proximité avec le client. qui s'est ressenti ensuite, qui a été matérialisé dans les affaires qu'on a pu faire avec lui.

  • Speaker #1

    Exactement, dans le business qu'on a fait ensemble. Moi, je me souviens, Ă  l'Ă©poque, j'Ă©tais dans la vente. On a signĂ© des contrats ensemble sans avoir Ă  nĂ©gocier parce qu'on Ă©tait sur la mĂȘme longueur d'onde depuis la premiĂšre minute. Et du coup, ça fait gagner du temps Ă  tout le monde. Donc, ce temps-lĂ , tu peux l'investir sur d'autres choses. Et donc, tu as augmentĂ© ta productivitĂ©. Donc, tous ces trucs-lĂ  sont liĂ©s.

  • Speaker #0

    Et alors, ça, c'est pour les contributeurs individuels et pour leurs managers. Je sais que tu lis beaucoup sur le leadership. Qu'est-ce qu'il peut faire ? Déjà, quels sont tes principes de leadership et que tu peux communiquer aux managers tout ce jour dans... cette idée d'améliorer la productivité. Alors, je ne vais pas faire trop de philosophie sur les principes du leadership. Tu es capable d'en faire,

  • Speaker #1

    je sais. Je suis capable d'en faire.

  • Speaker #0

    Parce que je pense que c'est Ă  chacun de trouver ses
 Enfin, chacun a des valeurs diffĂ©rentes et puis surtout ça change. Et puis, ça s'enfonce du contexte. Ce n'est pas quelque chose
 C'est quelque chose qui est fluide. Il faut accepter que ce soit fluide. Par contre, Moi, ce que je dis toujours Ă  mes managers, ou mĂȘme des fois Ă  des contributeurs individuels qui ont des aspirations de leadership, je dis toujours, essaye d'imaginer que ton travail n'existe plus dans un an ou demain. Comment l'entreprise continue Ă  fonctionner malgrĂ© le fait que ton rĂŽle, qui est crucial aujourd'hui, n'existe plus ? Pour la petite anecdote de comment je suis arrivĂ© Ă  cette question que je pose de façon quasiment systĂ©matique aujourd'hui, c'est quelqu'un qui me demandait, j'Ă©tais un peu reconnu pour apporter de l'innovation, pour avoir de nouvelles idĂ©es, etc. Et quelqu'un me dit, mais comment tu fais ? Et moi j'Ă©tais lĂ , je ne sais pas, ça vient tout seul. Et puis en fait, aprĂšs j'ai rĂ©flĂ©chi et j'ai dit, mais en fait c'est ça, j'essaye juste d'imaginer que mon boulot n'est plus nĂ©cessaire. parce que je me dis que si si j'arrive Ă  imaginer ça, quelqu'un d'autre est capable de l'imaginer. Et donc, quelqu'un d'autre est dĂ©jĂ  en train de travailler pour que ça arrive. Et donc lĂ , qu'est-ce que je fais ? Et pour moi, le leadership, je pense qu'il peut se rĂ©sumer Ă  une chose, c'est d'essayer d'imaginer le futur de façon crĂ©dible. d'agir dessus tout de suite. Et en fait, c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ©, avant mĂȘme que j'ai formalisĂ© ça dans ma tĂȘte, parce que quand j'ai commencĂ© Ă  travailler sur ces sujets-lĂ , je ne pensais pas Ă  la productivitĂ©. Ce n'est pas ça que je pensais. C'est devenu un peu plus tard et je me suis dit, mais en fait, tout ce que je fais, c'est dans cette direction-lĂ , c'est quand mĂȘme intĂ©ressant. Et c'est comme ça que je me suis rendu compte que la notion de productivitĂ© est importante et cruciale dans nos rĂŽles. au-delĂ  de toutes les autres choses qu'on peut faire. Et c'est aussi ça qui force Ă  imaginer diffĂ©rentes façons de travailler. Et quand tu demandes les valeurs de leadership, si je garde juste ce principe-lĂ , j'essaie d'imaginer le futur, pas tout seul, en parlant avec des gens, en regardant ce qui se passe, en enseignant, en regardant... holistiquement, de la macroĂ©conomie, etc., dont on parlait plus tĂŽt, Ă  partir de lĂ , former une opinion, de partager cette opinion-lĂ , de voir oĂč est-ce que ça tient, oĂč est-ce que ça ne tient pas, et de dire, OK, si c'est ça qui va se passer, comment on se prĂ©pare Ă  ça ? Quelles compĂ©tences on doit construire ? Par exemple, je vais te donner un exemple qui est trĂšs actuel aujourd'hui. Dans mon Ă©quipe, on est en train de faire cet exercice-lĂ . d'essayer d'identifier les compĂ©tences qu'on a besoin pour le futur. Et une des compĂ©tences capitales que personne n'a dans l'Ă©quipe, ou trĂšs peu de personnes, c'est d'avoir des amendes qui sont techniques, mais qui sont capables de comprendre la finance. Et pourquoi ? Parce qu'en fait, la technologie, ça coĂ»te cher. Et qu'en fait, nos clients, ils sont drivĂ©s par un certain nombre de KPIs financiers. Et il faut qu'on soit capable de les supporter lĂ -dessus. Et donc du coup, qu'est-ce que je vais faire ? Est-ce que je vais attendre que tous nos clients demandent des trucs financĂ©s et qu'on ne sache pas trop quoi faire et qu'on fasse des choses qui ne sont pas terribles ou qui ne sont pas bien ficelĂ©es ? Ou je commence Ă  travailler dessus tout de suite ? Je prĂ©fĂšre commencer Ă  travailler tout de suite. Pour utiliser une expression un peu Ă©culĂ©e, j'aime bien ĂȘtre le maĂźtre de mes horloges. L'idĂ©e de penser que ton job n'existera pas, Ce n'est pas facile pour les gens. D'accord ? Ce n'est vraiment pas Ă©vident de te dire que tu n'as plus de boulot. Mais en mĂȘme temps, c'est un exercice d'humilitĂ©, en disant dĂ©jĂ , je ne suis pas indispensable, personne ne l'est. D'accord ? Personne ne l'est dans les grandes entreprises. Mais c'est aussi une opportunitĂ© de rendre les gens beaucoup plus... beaucoup plus autonome, d'ouvrir la porte Ă  d'autres façons. Et quand tu es proactif sur ce genre de choses-lĂ ... tu inventes ton propre boulot de demain, en fait. Et ça, il y a quelque chose pour moi de... Je n'ai pas le mot français, d'excitant Ă  arriver Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Mais c'est encore sur la mĂȘme idĂ©e, c'est plutĂŽt que de subir... des contraintes dans un boulot petit Ă  petit, d'anticiper pour aussi ĂȘtre plus Ă  l'aise et imaginer peut-ĂȘtre des directions de ta future description de poste qui Ă©volue en permanence, oĂč tu seras plus Ă  l'aise, plus Ă©panoui.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et derriĂšre ça aussi, c'est comment le client, lui, va percevoir tous ces changements. D'accord ? J'imagine que je suis plus dans mon travail, mais comment le client dont je suis devenu un expert peut avoir ce dont ils ont besoin sans moi ? Comment tu gardes cette expĂ©rience client ? Donc, tu vois, pour moi, cette question de toujours essayer d'anticiper, ce n'est pas une compĂ©tence. c'est pas une question oĂč les gens ils ont des rĂ©ponses comme ça il y a certaines personnes qui ont la rĂ©ponse et d'autres personnes qui n'ont pas la rĂ©ponse c'est un muscle d'accord et c'est un muscle tu commences Ă  travailler tu sais oĂč devant un client parce que tu commences Ă  leur poser des questions mais dans deux ans vous allez ĂȘtre oĂč est-ce que vous ĂȘtes prĂȘt aujourd'hui d'accord et en fait ce focus sur les clients d'accord ce le transmets dans le leadership, dans ton travail, dans tout, tu changes le boulot et tu changes au final l'expĂ©rience client parce que tu seras beaucoup plus Ă  mĂȘme d'y rĂ©pondre. Donc voilĂ , ce qui fait la transition vers Omotenashi.

  • Speaker #1

    Et tout à fait, parce que j'allais l'aborder, parce que pour l'instant, tu ne nous en as pas parlé, mais à chacune de nos discussions, tu nous parles d'Omotenashi. Donc, alors c'est un mot ici de la culture japonaise. Tu fais souvent référence à ça. Je vais te demander de le décrire. Et puis, pourquoi tu l'as adopté et en quoi ça s'adapte bien à l'avant-vente ?

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Enfin, Ă  l'avant-vente. Et je crois Ă  beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu aimes le cafĂ©, Pascal ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    D'accord. OK. Est-ce que tu aimes la premiÚre ? tasse de café le matin.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, imagine, tu te rĂ©veilles, d'accord ? Tu as passĂ© une bonne nuit et tu te rĂ©veilles et tu te dis « Oh, j'aimerais bien avoir une bonne tasse de cafĂ©. » Et Ă  un moment, tu penses ça, tu sens l'odeur, les effus du cafĂ©, d'accord, que ta fille t'a prĂ©parĂ©. Et tu sors et lĂ , tu as ton fauteuil qui est favori, avec ta tasse de cafĂ© qui est prĂȘte, avec un petit gĂąteau, parce qu'elle sait que tu vas avoir envie d'un petit gĂąteau aprĂšs ton petit cafĂ©, et tu vas boire ton cafĂ©. Ça, cette expĂ©rience-lĂ , qui te rend, parce qu'il te rend confortable, tu te sens relaxĂ© dans cette expĂ©rience-lĂ , c'est Omotenashi. Omotenashi, c'est la philosophie d'accueillir des gens au Japon, oĂč on essaye de devancer les dĂ©sirs des gens qui sont qui. qui sont invitĂ©s. Et on essaye de leur fournir les choses dont ils ont besoin une seconde avant qu'ils rĂ©alisent qu'ils en ont besoin. Pas dix minutes avant, pas dix minutes aprĂšs.

  • Speaker #1

    Ah, il y a une question de timing aussi.

  • Speaker #0

    Il y a une vraie question de timing. C'est-à-dire, si tu étais trop tÎt, ça ne marche pas. D'accord ? Il faut juste arriver le bon truc au bon moment. D'accord ? Et moi, j'ai traduit ça... J'ai traduit ça dans l'expérience client. C'est-à-dire que si on arrive à donner cette expérience-là à un client, à donner exactement ce qu'ils ont besoin, juste avant qu'ils réalisent ce qu'ils ont besoin, on est bon. Et donc, du coup, il faut bien comprendre les clients. Parce que tu comprends bien tes clients, tu anticipes leurs besoins. Si tu anticipes leurs besoins, et bien... tu es capable d'affiner la façon que tu vas positionner tes produits, etc. Je vais te donner un exemple. La premiÚre fois que j'ai fait de l'Homo Tenaci sans réaliser quelque chose.

  • Speaker #1

    Sans mettre un nom dessus.

  • Speaker #0

    sans mettre un nom dessus. Mais je me souviens de cet exemple. Donc, j'Ă©tais un nouveau prix sĂšche, je positionnais des solutions entre nous, des solutions financiĂšres qui, pour moi, ne cassaient pas trois briques. Mais c'Ă©tait parce que je ne comprenais pas tout, parce que j'Ă©tais nouveau dans l'ingĂ©nieur robotique qui vendait des solutions financiĂšres. Il y avait un mismatch. Mais c'Ă©tait rigolo quand mĂȘme. et Et je dois positionner un des produits Ă  un client. Et moi, je fais la prĂ©sentation. Et puis, je lui dis, Ă©coutez, je t'amĂšne la prĂ©sentation. Et ça, c'Ă©tait ma conclusion. Je lui dis, Ă©coutez, moi, je vous ai fait cette prĂ©sentation parce que vous me l'avez demandĂ©. Mais honnĂȘtement, vous n'avez pas besoin de ce truc-lĂ . et que l'on fait Ă  vous. Je dis non, ce truc-lĂ , c'est un outil qui permet de faire un certain nombre de choses dont vous n'avez pas les besoins. Le seul truc oĂč je peux imaginer que vous ayez besoin, c'est si vous allez faire plusieurs acquisitions dans les 12 mois qui viennent. Et lĂ , le mec, il se met Ă  rire. Il fait mais comment vous savez ? Donc, en fait, en disant ça, d'accord, j'avais... Parce que, alors lĂ , je n'avais pas tout le contexte, etc. Mais j'avais devancĂ© les besoins du client, en fait. Il ne savait pas comment me dire, il ne savait pas trop comment faire, parce que c'est des informations qui sont un peu confidentielles. Mais quand il a achetĂ© « Comment vous savez ? » , c'est parce qu'en fait, il Ă©tait choquĂ© que je puisse envisager que ce soit possible, alors que c'Ă©tait des informations qui Ă©taient confidentielles. Alors que je n'en savais rien. Mais j'ai Ă©tĂ© capable de devancer leurs besoins. Ils ont signĂ© le plus gros contrat du quarter. Parce que, voilĂ  quoi, on Ă©tait bien. Et donc, de devancer ces demandes, ça crĂ©e un niveau d'intimitĂ© avec un client et d'apprĂ©ciation mutuelle qui est totalement diffĂ©rent de quand on fait juste un discovery, de quand on a des relations qui sont transactionnelles. mis en place avec l'Ă©quipe c'est d'approcher des clients en remote au Motenashi c'Ă©tait devenu un peu le coeur de tout ça parce que quand t'es en remote il y a plein de choses qui peuvent pas se passer mais du coup comment tu crĂ©es quand mĂȘme cette intimitĂ© lĂ  et cette intimitĂ© lĂ  il fallait que les gens parlent avec des gens qui parlent le mĂȘme jargon il fallait avoir des gens qui en l'occurrence qui aient des compĂ©tences de prĂ©sentation qui soient qui soient les meilleurs qu'on puisse faire, qui puissent se dĂ©brouiller dans une conversation commerciale, au moins au niveau, pour qu'il n'y ait pas de rupture dans la conversation, parce qu'il n'y a pas une fluiditĂ© qui est la mĂȘme que quand tu t'en rends compte. Il y avait tout un tas de trucs comme ça. Et pour moi, c'est quelque chose auquel il faut toujours penser. C'est-Ă -dire, en gros, tu peux faire de l'optimisation juste pour faire de l'optimisation, ça ne sert Ă  rien. Tout ce dont j'ai parlĂ©, la productivitĂ©, doit bĂ©nĂ©ficier aux clients. Les compĂ©tences qu'on a dĂ©veloppĂ©es, elles doivent bĂ©nĂ©ficier aux clients. Elles doivent tous servir cet objectif-lĂ  d'augmenter la rĂ©alitĂ© du client dans son expĂ©rience avec la vente ou avec des Ă©quipes commerciales.

  • Speaker #1

    AprĂšs, ce n'est pas si facile, et je suis d'accord sur la question du timing, parce que ça pourrait ĂȘtre aussi vu comme de la survente. Si on imagine Ă  la place du client ses futurs besoins et que lui ne les a pas encore concrĂ©tisĂ©s, on peut dire mais moi j'ai juste ce besoin-lĂ  actuellement, pourquoi vous voulez en fait me fournir toute cette suite de solutions ?

  • Speaker #0

    Non, et c'est pour ça que je te dis que ce n'est pas dix minutes avant, c'est une seconde avant. Si tu arrives trop tĂŽt, les gens ne vont pas
 Enfin, tu... On les perd, les gens, parce qu'en fait, les gens ne sont pas confortables Ă  prendre cette dĂ©cision-lĂ  Ă  ce moment donnĂ©. Si tu arrives au bon moment, d'accord, Ă  positionner ça, lĂ , ça marche. Mais l'idĂ©e, c'est comment tu arrives Ă  ce bon moment ? Qu'est-ce que tu dois savoir ?

  • Speaker #1

    Moi, je pense que ça nécessite beaucoup de travail.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, dĂ©jĂ , il faut connaĂźtre tes clients. Quand tu parles avec des dĂ©cisionnaires, ça veut dire que tu as captĂ© tous les signaux faibles. chez le client. Ça veut dire que tu es capable de parler avec science. En fait, il faut que tu sois devenu spĂ©cialiste du client. Tu vois ? Je fais le lien avec encore. Oui,

  • Speaker #1

    on fait la boucle. En fait, il faut extrĂȘmement bien connaĂźtre son client pour anticiper ses questions, ses besoins.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pareil, moi, je peux donner un autre exemple un peu plus rĂ©cent. Ça, j'Ă©tais en avance Ă  ce moment-lĂ . D'accord ? J'ai vu dans mon entreprise un changement de direction sur la politique commerciale. Et donc, je vais voir mon client et je lui dis, Ă©coute, je sais que tu dois faire un renouvellement plus tard, mais de ce que je vois aujourd'hui de la changement de politique commerciale, ça peut peut-ĂȘtre faire du sens que tu le fasses tout de suite. Et il me dit, lĂ , j'Ă©tais un peu trop tĂŽt. D'accord ? Elle me dit, tu me parles d'un truc dans un an et demi, pourquoi je le ferais maintenant, etc. Je lui dis, Ă©coute, faisons juste une simulation, faisons comme si. D'accord ? Et si j'arrive Ă  te dĂ©montrer qu'il n'y a pas de changement, on parle dans un an et demi, il n'y a pas de problĂšme. Et en fait, on a fait comme si, on a montĂ© un deal, on a regardĂ© l'impact des changements de politique commerciale. OK ? Ce n'Ă©tait pas un gros impact, mais il n'Ă©tait pas nĂ©gligeable. Et du coup, j'ai montrĂ© ça, il m'a fait, merci d'avoir dit ça, ayons cette conversation. Donc, tu vois, c'est d'avoir cette conversation. Et aprĂšs, quand on a signĂ© le deal, il disait, merci pour le partenariat. Il ne dit pas, merci de fournir une solution, merci pour le partenariat. Parce que, justement... En sachant des choses qui vont impacter le client de façon positive ou de façon nĂ©gative, que ce soit de ton entreprise ou de l'extĂ©rieur, tu arrives Ă  avoir ce genre de conversation-lĂ . Et les conversations, elles changent. Elles deviennent beaucoup plus stratĂ©giques aprĂšs.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'en plus, on parlait de proximitĂ© avec le client. Tu changes vraiment d'un rapport client-fournisseur. Ă  une relation de partenariat oĂč on travaille ensemble. Et lĂ , c'est complĂštement diffĂ©rent.

  • Speaker #0

    Exactement. Et pour refaire le lien, parce que, encore une fois, au début, je disais que...

  • Speaker #1

    Tout est dans tout.

  • Speaker #0

    Tout est dans tout. Et pour refaire le lien, c'est que pour avoir ça, il faut ĂȘtre prĂ©sent avant la vente et aussi aprĂšs la vente. D'accord ? C'est pour ça que je disais que je voyais un peu... Enfin, que je voyais une convergence... de ces rĂŽles-lĂ . Parce qu'il faut pouvoir les gĂ©rer, ces situations-lĂ . Il faut pouvoir ĂȘtre lĂ . Et surtout, avec les clients, au motenashi, des fois, c'est juste ĂȘtre lĂ  quand ça ne va pas.

  • Speaker #1

    Alors, pour finir, quels conseils pratiques tu pourrais donner aux avant-ventes, aux commerciaux, aux managers ? On a beaucoup... Parler d'avenir, donc pour préparer, on va dire, leur avenir et pour se préparer.

  • Speaker #0

    Alors, je vais reposer la question que je posais tout Ă  l'heure. Imaginons que notre boulot n'existe plus, qu'est-ce qu'on fait ? Et aujourd'hui, une grosse partie de la rĂ©ponse, elle est dans l'intelligence artificielle. La maĂźtrise des outils d'intelligence artificielle... Elle va ĂȘtre importante dans notre rĂŽle, que ce soit dans nos rĂŽles de manager, parce qu'aujourd'hui, moi, par exemple, j'essaye de capter des signaux faibles sur tout un tas de donnĂ©es, et je ne peux pas le faire tout seul. J'ai besoin d'intelligence artificielle derriĂšre ça. J'ai d'utiliser l'intelligence artificielle pour faire la prospection. moi alors je suis plus trop impliquĂ© dans des discovery mais quand je vois un client je vais sur mes outils d'AI d'accord j'en utilise trois d'accord pour avoir des complĂ©ments enfin pour avoir un complĂ©ment et qui me donne un petit peu qui me donne une vue sur le client et mĂȘme J'en ai mĂȘme entraĂźnĂ© un sur les solutions de... de mon entreprise, qu'il puisse dĂ©tecter les opportunitĂ©s automatiquement. Ça ne marche pas trĂšs bien encore. Mais voilĂ , que ce soit des donnĂ©es qui sont publiques et disponibles partout.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et puis, j'ai eu un manager dans un autre épisode qui disait qu'il avait fait un agent pour estimer les chances de réussite basées sur un RFP, par exemple. Mais pas, on n'y va pas. Go no go, c'était plus tÎt. Dis-moi, quelles sont mes chances de réussite ? Et qu'est-ce que je peux faire pour m'améliorer ? AprÚs, évidemment, ça reste un premier jet. Et la suite est faite par un humain vrai.

  • Speaker #0

    Non, bien sĂ»r. De toute façon, maintenant, c'est difficile d'imaginer des limites Ă  ce truc-lĂ . On a cassĂ© la premiĂšre limite, qui est le langage. C'est difficile de mettre des limites maintenant dans ce contexte-lĂ . Mais fondamentalement, d'un point de vue... Il faut que nos stratĂ©gies soient augmentĂ©es en termes d'IA. Et d'autant plus que tu peux ĂȘtre certain que la compĂ©tition de ton entreprise, elle fait la mĂȘme chose. Je me souviens de quelqu'un qui m'avait dit « Tu ne combats pas des robots avec des humains, tu combats des robots avec des robots. » Et donc, du coup, ça
 Femme. Il va falloir intĂ©grer ces outils-lĂ  dans la vente. Une autre chose, c'est d'essayer d'imaginer qu'est-ce qu'on peut automatiser chez nous et d'utiliser cette expĂ©rience de ce qu'on peut nous pour automatiser chez nous, parce que ce sont des conversations que nos clients ont aussi. Donc, l'IA... quand on parle des compĂ©tences des futurs, l'IA c'est un outil, d'accord ? D'apprendre Ă  le maĂźtriser cet outil-lĂ  le plus rapidement possible, pas juste faire un prompt sur ton LLM prĂ©fĂ©rĂ©, d'accord ? C'est pas utiliser l'IA, c'est d'apprendre Ă  ĂȘtre efficace Ă  utiliser l'IA, parce que tu peux aussi perdre beaucoup de temps sur l'IA, si tu le fais pas bien, faire tes agents que t'as besoin. La compĂ©tence pour moi qui est nĂ©cessaire, La numĂ©ro 1, c'est la curiositĂ©. Si on n'est pas curieux de toutes ces technologies, de comment elles impactent nous, nos clients, notre travail, la façon dont elles existent, on n'a pas Omotenashi, on n'a pas le leadership qui est requis pour driver le futur. Pour moi, c'est la base de tout. Avoir envie, vraiment envie de comprendre les choses. et d'essayer aprĂšs de connecter les points, et puis de regarder avec une autre personne, est-ce qu'elle a d'autres points, est-ce qu'elle les connecte de la mĂȘme façon, etc. Et Ă  partir de lĂ , de commencer Ă  faire un dessin qui va devenir ta vision de ce qui va se passer, et puis de l'adapter tout le temps, parce que ça change tout le temps. Donc la vĂ©ritĂ© d'aujourd'hui, ce n'est pas celle de demain. Donc voilĂ . Pour moi, la vente augmentĂ©e, c'est des gens qui sont extrĂȘmement curieux, des gens qui sont capables de faire du consulting Ă  haut niveau, exĂ©cutif, qui utilisent tout un tas d'outils pour automatiser, qui sont des leaders, parce qu'on parlait, tu vois, je te disais qu'ils ont un cĂŽtĂ© gĂ©nĂ©raliste, mais ils ont aussi un cĂŽtĂ© spĂ©cialiste client, tu vois. Mais il faut qu'ils soient des leaders parce qu'ils ne peuvent pas tout faire. Et comment ils vont orchestrer diffĂ©rents outils, diffĂ©rentes personnes, diffĂ©rentes organisations, ça demande que les gens soient formĂ©s lĂ -dessus. Le leadership, il y a du leadership qui est innĂ©, mais le leadership ça se travaille. Donc il faut que les gens apprennent. Et de faire en sorte que les gens ne soient pas dans un mode « j'exĂ©cute ce que j'ai Ă  faire » . Parce que si tu peux exĂ©cuter ce que tu as Ă  faire, tu peux ĂȘtre certain qu'il y a un robot qui va te remplacer un jour. Si on veut se prĂ©parer pour le futur, il faut dĂ©velopper les compĂ©tences qui sont fondamentalement humaines.

  • Speaker #1

    Trùs bien. Écoute, on arrive au terme de cet entretien. Alors, je vais te laisser le mot de la fin. Si tu as un message à passer.

  • Speaker #0

    L'avenir des avant-ventes, il est extrĂȘmement intĂ©ressant parce qu'il y a tout qui peut changer. Il y a tout qui peut basculer du jour au lendemain. et pour moi, quand on voit... Quand on voit les investissements qui sont faits dans l'intelligence artificielle, dans les produits, etc., on fait un mĂ©tier cool quand mĂȘme. On fait un mĂ©tier qui est vraiment intĂ©ressant, oĂč il y a tellement de choses Ă  faire, tellement d'angles diffĂ©rents, parce qu'encore une fois, l'angle qu'on a discutĂ© aujourd'hui, c'est juste un seul des angles de l'avant-vente. On peut le rendre encore plus excitant si on arrive Ă  devancer ce qui va se passer. Donc, continuer Ă  ĂȘtre curieux, ce serait mon message. Et le deuxiĂšme truc, c'est que... On ne sait pas ce qui va arriver dans le futur, Ă©conomiquement, gĂ©opolitiquement, etc. Mais il y a une chose que je peux garantir, c'est qu'il y aura toujours des entreprises qui cherchent Ă  avoir de la valeur. Et les meilleures personnes qui sont capables de produire cette valeur-lĂ , ce sont les armes en vente. Donc en avant-vente,

  • Speaker #1

    je dirais. Merci beaucoup Yanis, j'ai Ă©tĂ© ravi de cet entretien. Merci pour ce partage sincĂšre sur ta vision de la productivitĂ©. Et puis Ă©galement sur ces Ă©lĂ©ments de prospective. Si cet Ă©pisode vous a plu, n'hĂ©sitez pas Ă  le partager. Et si vous avez des remarques, des idĂ©es, alors n'hĂ©sitez pas Ă  m'envoyer un message sur LinkedIn. J'ai une page dĂ©diĂ©e qui s'appelle « En avant-vente » . Et je taggerai Ă©galement Yanis dans mes messages. Donc n'hĂ©sitez pas Ă  lui envoyer directement vos questions. Vous pouvez Ă©galement vous abonner Ă  la newsletter. Et puis j'ai fait un site web qui s'appelle « enavantvente.fr » . oĂč vous allez retrouver toutes les informations. Je vous dis Ă  trĂšs bientĂŽt. Portez-vous bien en avant-vente. Merci Yanis.

  • Speaker #0

    Merci Pascal. A trĂšs bientĂŽt.

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