Speaker #0Je m'appelle Grégoire Cochois et je suis cardiologue. Je vous propose à travers ces podcasts de vous partager mon univers professionnel et de vous faire découvrir une étonnante machine, votre cœur. À travers des conseils pratiques, des interviews de soignants ou des récits, des témoignages poignants de héros du quotidien, ce podcast a pour but de vous toucher en plein cœur. Bienvenue dans ce nouvel épisode consacré à la deuxième partie de la sémiologie cardiaque. Aujourd'hui, on va décoder ensemble les signes cliniques cardiologiques. Un peu comme une saga de l'été, cet épisode sera découpé en deux parties. Une centrée sur l'inspection et la palpation, l'autre dans 15 jours sur l'auscultation et la percussion en cardiologie. Cela est beaucoup trop important pour survoler ces 4 temps de l'examen physique J'ai donc souhaité vous rendre l'épisode plus digest. Nous avons vu la semaine dernière les principales questions que votre cardiologue vous pose quand vous vous rendez dans son cabinet. Dyspnée, douleur thoracique, malaise syncopale ou hypotimique, palpitations, claudication intermittente de membres inférieurs pour l'essentiel. Tout cela n'a plus de secret pour vous. Vous vous souvenez que pour mener l'enquête, votre médecin mène un véritable interrogatoire policier pour cibler le problème qui vous amène. Il vous prend en charge dans votre globalité. Aujourd'hui, nous continuons de déchiffrer la trame de détective qu'est votre cardiologue. Pour cela, il va prendre ses outils et vous examiner sous tous les angles. On parlera d'inspection, de palpation, de percussion et d'auscultation. Le médecin fait appel à ces cinq sens et vous y associez quelques outils comme le stéthoscope, un marteau réflexe, une lampe, un abaisse-langue, un fibroscope, et vous voyez nettement mieux à travers le patient. Tous ces mots vous paraissent certainement un corps flou, mais d'ici la fin des deux prochains épisodes, cela n'aura plus aucun secret pour vous. Alors c'est parti pour vous faire porter la bouche du médecin, et n'oubliez pas votre stéthoscope. Mais avant de commencer, si vous ne voulez rater aucun épisode et en recevoir une notification, je vous invite à vous abonner à l'émission. Cela fera aussi grandir la communauté. Imaginez, vous êtes tranquillou-milou dans votre siège pour vous rendre à New York, et puis, quelques dizaines de minutes après le décollage, l'écran enfoncé dans le siège devant vous s'allume. We need medical assistance. Ce qui veut dire... pour les personnes qui ne seraient pas à l'aise avec l'anglais, nous avons besoin de l'aide d'un médecin. Les yeux des passagers s'écarquillent, un peu comme une marmotte qui sortirait de sa torpeur, chacun se dévisage, et t'en es un toi, t'es un médecin, bah vas-y. Je me dirige donc vers le personnel navigant, et une charmante hôtesse de l'air me demande Are you a nurse or a doctor ? ce qui veut dire Est-ce que vous êtes infirmier ou médecin ? Déjà que vous ne faites pas trop le fier parce que vous ne savez pas trop le traquenard dans lequel vous vous embarquez, vous vous affirmez un peu, au risque de paraître hésitant, I'm a medical doctor Oui, je suis bien médecin. Et là, clairement, elle insiste, elle me casse les bonbons. Bon, allez, elle est où Pépette qu'on en finisse ? Je me retrouve donc avec une charmante mamie américaine, je dirais 80 ans, qui paraît assez mal en point. Elle est vraiment palote, les pattes en l'air. Avec sa voisine qui manifestement la connaît, ouf, c'est déjà un allié pour m'assister dans cette lourde tâche. Bon, je suis bien à l'aise avec l'anglais donc j'ai pas de problème pour communiquer avec elle, c'est déjà ça. Mais imaginez la scène, une centaine de personnes vous regardent, et c'est limite s'ils ne sortent pas leur téléphone pour vous filmer la base de l'évolution de notre temps. Et v'la dit pas que vous devez faire le point sur le malaise de Mamie Michou, comme on prononcerait à l'anglaise. Elle s'est offert le luxe d'avoir les pattes en l'air à 10 km d'altitude, c'est la classe. Sauf que là, vous vous dites, ok, si je me plante de diagnostic, Deux problèmes à ça. Faire dérouter un avion rempli de passagers pour rien, peut-être, ou bien continuer au risque que ce soit Mamie Michu qui continue à rejoindre un peu plus le ciel. C'est plutôt le stress, on est sûr, et bien évidemment, à peine arrivé sur les lieux du drame, l'hôtesse vous dit est-ce que vous voulez qu'on fasse atterrir l'avion ? Alors, minute, je ne suis pas Madame Irma, je fais de la médecine, je ne suis pas du chamanisme ni de la voyance. Et donc, comment faire pour vous tirer de cette affaire ? Évidemment, avec conscience professionnelle et calme. Eh bien, tout simplement en reprenant la base de ce que vous avez appris lors de vos études de médecine, à savoir examiner un patient. Vous menez donc votre interrogatoire, comme je vous l'ai appris dans le précédent épisode, mais aussi l'expérience vous permet d'avoir une longueur d'avance sur la maladie, chaque piste. remet en permanence en question votre diagnostic. Et c'est donc là que l'inspection, la palpation, la percussion et l'auscultation interviennent. Tiens, je vois qu'elle a un petit capteur blanc sur le bras. Elle a donc certainement un diabète et de l'insuline. Je m'assurerai donc particulièrement de sa glycémie pour être sûr que ce n'est pas une hypoglycémie. Aussi, elle a les jambes gonflées. Je vais appuyer dessus, ça prend le godet comme de la pâte à modeler. Elle a peut-être un peu d'insuffisance cardiaque. Après, elle me semble essoufflée, elle hyperventile. On parlera de polypnée quand les gens respirent rapidement. Mais en tout cas, elle parle clairement. Ça n'est donc manifestement pas un signe de gravité. On sait aussi que beaucoup de personnes ont la phobie de l'avion. Je devrais donc facilement le savoir. Mais mince, ce n'est clairement pas ça. Mamie Michu est used to that. Elle prend l'avion plusieurs fois par an. Le teint est un peu pâlo, il faudra que j'évalue quand même sa pression artérielle et son pouls, parce que franchement, ça ressemble quand même à un malaise vagal son histoire. Mais la crainte à l'occasion d'un voyage en avion, c'est particulièrement l'embolie pulmonaire, c'est-à-dire un caillot dans l'artère des poumons qui peut être fatal si ça n'est pas traité à temps, car vous n'arrivez pas à oxygéner votre sang et cela va entraîner une défaillance cardiaque et circulatoire. Ensuite, il y a l'infarctus du myocarde, c'est-à-dire un caillot dans une artère du cœur qui entraîne cette fois-ci un dysfonctionnement de la pompe cardiaque qui peut conduire à un arrêt cardiaque et donc ça sera mes bêtes noires à éliminer. A fortiori parce que quand vous êtes dans un avion, l'air est plus sec, l'air est aussi plus froid et c'est l'équivalent de monter à peu près à 2000 mètres d'altitude. Ça met le cœur à l'épreuve. Qui dit embolie dit phlébite. Donc je vais regarder ces mollets, pas de douleur, ils sont souples, il n'y a pas de rougeur, il n'y a pas de chaleur locale, aucun trajet veineux induré. Ça rend donc l'embolie un peu moins probable. Mais l'embolie pulmonaire, c'est comme la syphilis, on dit, c'est une grande simulatrice. Qui dit infarctus maintenant dit douleur évocatrice dans la poitrine. Et il faut savoir que chez la femme, les symptômes sont moins typiques que chez l'homme. en ce qui concerne l'infarctus du myocarde. Il faudra donc idéalement un électrocardiogramme et peut-être une prise de sang dans l'idéal. Mais vous vous doutez bien qu'à 10 000 mètres d'altitude, c'est compliqué. Fort heureusement, Mamie Michu n'a aucune douleur thoracique. C'est déjà ça. Vous avez noté que j'ai utilisé des questions ciblées pour avoir l'ambiance générale. mieux connaître la situation médicale de la patiente, et en fonction de ces éléments, et de ce que je vois et que je ressens de la patiente, j'adapte mon examen clinique pour m'orienter et poser un diagnostic. En fin de compte, ce que je fais à la fin, ce sont des probabilités de considérer chaque hypothèse que j'émets. Dans ma situation, j'ai évoqué essentiellement une hypoglycémie, un malaise vagal, une crise d'angoisse. Je demande alors la fameuse trousse à outils à l'hôtesse de l'air, car voir et constater c'est bien, mais ça ne répond pas à tout. Sans outils, un médecin ne sert pas à grand chose. C'est d'ailleurs amusant, comme souvent mes amis ou connaissances rencontrées lors de mes voyages me disent Ah tes médecins, c'est super, on est sauvés ! Alors, mes chéris, sauf à constater que vous êtes mal en point, je ne vais pas pouvoir faire grand chose, je suis désolé, je ne vais pas pouvoir vous ouvrir le ventre avec un coup d'ongle. Et si vous faites un infarctus, sauf à prier pour que les secours viennent plus vite possible, je vais pas être d'une grande aide malheureusement. Par contre, si vous me donnez un électrocardiogramme, un stéthoscope, éventuellement quelques kits de marqueurs biologiques aussi, une petite trousse à outils chirurgical, des médicaments de base. Là, je peux espérer faire mieux qu'Aya Nakamura pour entrer sur scène. Et là, grosse blague, on m'apporte dans l'avion une petite mallette en plastique, un kit qui contient un manomètre avec un brassard pour prendre la pression artérielle, un stéthoscope premier prix, même pas digne de la panoplie pour enfants quand on joue au docteur, et des compresses avec des anxiolytiques. Alors, clairement, je ne sais pas si l'anxiolithique c'est pour le médecin ou le patient, mais ça m'a quand même fait sourire. Donc clairement, si des personnes qui s'occupent du matériel médical dans les avions m'écoutent, s'il vous plaît, venez me voir, on débriefe sur cette expérience. Et les kits assez modestes que l'on peut trouver dans les avions, ça met clairement en difficulté le staff médical pour assister les passagers. Alors j'imagine qu'il y a des compagnies qui sont mieux dotées que d'autres, mais là... J'étais partagé quand même entre le rire et les larmes. Vous êtes un peu comme Robinson Crusoe ou Chuck Norris à 10 km d'altitude, seul. Vous pourrez presque comprendre qu'il n'y ait pas foule qui se manifeste pour aller porter secours aux gens qui sont mal en point. Toujours est-il que j'ai mon petit kit digne de jouer. Et je ne sais pas vous, mais est-ce que vous avez déjà écouté un chœur avec votre oreille contre un thorax avec ou sans stéthoscope ? Eh bien, c'est un bruit qui n'est pas très fort de base. Donc... Imaginez que vous avez en plus deux énormes réacteurs d'avion qui vous bordonnent dans les oreilles, vous n'allez clairement pas faire de la médecine de pointe. Et encore moins quand le matériel est un quasi-jouet. Pas de saturomètre évidemment pour mesurer le taux d'oxygène, pas d'électrocardiogramme, je vous assure qu'on sent un peu seul. Mais bon, je suis cardiologue donc j'ai quand même l'habitude de voir des malaises et je vais me faire un peu confiance notamment à mon intuition et à mon sens clinique. L'examen sera normal. La patiente commence déjà à récupérer avec les jambes surélevées, la tension est bonne, la fréquence cardiaque également. En fin de compte, c'est bien un malaise vagal qui ressort le plus de mes probabilités. Je me mouille, inutile de dérouter l'avion, on continuera notre vol jusqu'à New York dans la joie et la bonne humeur. La patiente, ravie d'avoir eu l'assistance d'un jeune médecin français comme elle a pu me dire. Le personnel navigant, rassuré de ne pas perdre un passager ni de perdre du temps de vol. Et moi... d'avoir été gentiment remercié par un petit verre de vin rouge supplémentaire au moment du repas. Bon, je ne cache pas que j'aurais davantage apprécié un surclassement en business, mais bon, je saurais m'abstirmer la prochaine fois que ça arrive. Cette histoire me permet maintenant de vous expliquer ces fameuses phases que l'on appelle l'examen physique. Et là, ce sont des mots qui doivent vous parler. Inspection, palpation, percussion, auscultation. Le médecin fait appel alors à ces cinq sens, notamment la vue pour l'inspection, le toucher pour la palpation, l'audition pour l'auscultation et toucher et audition pour la percussion. Passons en détail chacun de ces éléments maintenant. L'inspection, c'est l'art de regarder le patient. En tant que cardiologue, je vais porter un œil attentif sur l'apparence générale, comment la personne respire, son comportement, comment elle se présente à moi, puis s'il y a des éventuelles tâches sur la peau, des masses sous la peau que l'on pourrait apercevoir, des plaques qui creusent la peau que l'on appelle des ulcères, des ongles au niveau des mains qui sont tombés en baguettes de tambour qui feraient suspecter certaines cardiopathies, c'est-à-dire maladies cardiaques ou cancers, ou bien un fendiment du lobe de l'oreille qui orienterait vers des problèmes dans le métabolisme du cholestérol. que l'on appelle le fameux signe de Franck, idem avec l'exanthome ou l'exanthélasma, qui sont des sortes de boules de gras jaunes qui apparaissent au niveau du visage ou des tendons et qui traduisent un excès de cholestérol dans le corps. Il y a aussi la cyanose. Vous savez, un aspect bleuté de la peau et notamment des lèvres et des oreilles qui veulent dire que le poumon et le cœur oxygènent mal le sang. Vous voyez, quand vous avez froid au niveau des mains, bien des fois vos doigts deviennent assez pâles et bleus. C'est à peu près la même chose au niveau des lèvres particulièrement. Les œdèmes des jambes, nous en avons déjà parlé, ils sont suspects de problèmes cardiaques quand ils s'enfoncent sous le doigt et que la marque reste après avoir retiré le doigt, un peu comme de la pâte à modeler. La turgescence jugulaire, c'est-à-dire une grosse jugulaire spontanément, traduit une pression veineuse élevée et donc un... un problème cardiaque assez souvent ou bien un obstacle sur le réseau veineux qui va au niveau du cœur. Aussi, une personne qui serait grande, longiligne, mince, avec des doigts extrêmement longs, un peu comme une araignée, peut faire évoquer une maladie qui touche les éléments de constitution des tissus au niveau du corps humain, comme les parois des vaisseaux, et qui s'appelle la maladie de Marfan. Elle peut être associée à des anévrises partérielles avec un risque de rupture. S'agissant de la respiration, la fameuse respiration de Shain Stokes, caractéristique d'un dysfonctionnement de la pompe cardiaque. La respiration va crescendo, puis décrescendo avec le temps. C'est assez rare, mais on le rencontre quand même. Vous voyez que la liste est longue, et quand on regarde bien son patient, on peut quand même découvrir tout un tas de signes qui peuvent déjà orienter vers certaines maladies. Place ensuite à la palpation. Palper, c'est toucher avec une attention particulière. portée vers le diagnostic. C'est une étape essentielle de l'examen clinique en cardiologie. Le médecin utilise ses mains pour sentir, sentir un mouvement, des pulsations, des déformations au niveau de certains organes. S'agissant du cœur, le choc de pointe est assez peu utilisé maintenant que l'on a accès à l'échographie cardiaque en routine, mais dans l'idée, ce signe est utile quand on suspecte une cardiomégalie, c'est-à-dire... Un cœur gros, dilaté, avec une pointe du cœur qui va se dévier sur le côté gauche. Vous pouvez essayer vous-même avec deux travers de doigts sous le sein gauche. Vous pouvez sentir une sorte de frémissement sous les doigts. Vous allez sentir votre cœur battre à cet endroit et c'est normal. Mais quand il se dévie trop vers la gauche, cela traduit un cœur qui serait trop gros. Et pour la petite anecdote, oui, c'est normal de sentir. plus son cœur quand on dort sur le côté gauche, vous allez en fait rapprocher votre cœur de vos côtes qui ont des récepteurs mécaniques au mouvement. Donc si vous avez du mal à vous endormir parce que vous sentez votre cœur battre fort, ce serait plutôt une meilleure idée de dormir sur le côté droit. Essayez, vous m'en donnerez des nouvelles. On va ensuite palper les mollets pour savoir s'ils font mal comme dans la flébite. Vous savez, ces caillots qui se créent dans les veines des mollets ou de la cuisse. et qui peuvent migrer et aller bloquer les artères du poumon, c'est l'embolie pulmonaire. On appuie aussi à l'endroit où le patient a mal pour voir si on déclenche la douleur. Donc s'agissant d'une douleur thoracique, c'est assez rassurant si la douleur est reproduite à la palpation et ça n'évoque quasiment jamais une origine cardiaque quand vous avez mal, quand vous appuyez sur les côtes ou les muscles du thorax. Il peut y avoir certaines exceptions, mais ça reste un élément. assez rassurant. Comme pour les œdèmes dont on a déjà parlé, votre cardiologue va appuyer sur vos chevilles et tibia pour voir s'il y a des œdèmes d'origine cardiaque. Il s'enfonce comme de la pâte à modeler en prenant ce que l'on appelle le godet. Les œdèmes apparaîtront des deux côtés et non uniquement sur une seule jambe. Rien que ça, c'est déjà évocateur. Je vais aussi appuyer sur le foie pour voir s'il est lui aussi en quelque sorte gorgé d'eau. Car oui, le foie est une sorte de grosse éponge et cela se verra au niveau de votre jugulaire, au niveau du cou. On va repousser tout le sang qui a accumulé au niveau du foie vers les vaisseaux en amont, à savoir les jugulaires qui sont très visibles, c'est le fameux reflux hépatojugulaire. On palpe enfin les artères pour sentir le pouls au niveau du pli de laine, des genoux, des pieds et des chevilles pour voir si le sang semble bien passer. Une abolition d'un pouls est le signe d'une mauvaise circulation artérielle. A fortiori, si le patient a mal dans un membre, notamment en marchant, et que l'extrémité est froide et a perdu sa sensibilité. La horte abdominale, elle se sent aussi très bien au niveau du ventre. A fortiori chez des gens qui seraient minces. Par contre, si vous la sentez battre de manière trop évidente, chez quelqu'un qui a de l'hypertension, qui fume, qui aurait du diabète... du cholestérol, avec un souffle éventuellement quand on écoute l'artère, cela peut évoquer un anévrisme de la honte. Le problème de la palpation, c'est que tous les organes ne sont pas accessibles au bout des doigts du médecin. Il faut des fois s'aider d'examens de radiologie pour aller voir et sentir un peu plus profondément ce qu'il se passe de l'intérieur. Enfin, les zones du corps humain sont parfois douloureuses et votre médecin pourra avoir du mal à vous toucher. On le fait, mais on respecte toujours la douleur. On reste des tendres quand même. Mais dans l'idée... En ayant une bonne connaissance de l'anatomie humaine et en sachant utiliser ses sens, on arrive à sentir beaucoup de choses, qu'elles soient normales ou anormales. Qu'avons-nous vu à travers cette histoire ? Que les médecins sont engagés, même pendant leur temps off, quand ils ne sont pas en service. C'est un sacerdoce. Oui, mais ce n'est pas ce que je veux vous amener à réfléchir pour examiner un patient. Juste qu'avec ses cinq sens, et peut-être un sixième... que sont l'intuition et le sens clinique, le médecin ferait presque de la magie quand il s'agira de percer le mystère bien enfoui de la maladie et de son langage. On fait des prouesses, et peut-être vous ne vous en rendez pas compte, tellement ça paraît facile quand vous voyez votre médecin à l'œuvre, un peu comme quand vous regardez un sportif exceller à son sport, essayez de faire la même chose que lui, et vous verrez à quel point c'est technique et parfois difficile. Mais, avec un peu de pratique, et quelques coups de fil à un ami, on arrive quand même à tirer les patients de sacrées situations délicates. Donc, la prochaine fois que vous verrez votre médecin, n'oubliez pas tous les investissements que cela lui a demandé pour en arriver où il en est, pour votre plus grand bonheur et votre meilleure santé. Voilà, c'est la fin de ce nouvel épisode. Merci à toutes et à tous d'avoir écouté en plein cœur. Retrouvez-moi sur les réseaux sociaux. Instagram, LinkedIn, YouTube. Et si vous avez aimé l'émission, likez, partagez cet épisode autour de vous. Laissez-moi aussi un commentaire pour me faire part des sujets que vous souhaiteriez que j'aborde, car c'est vous qui faites battre le cœur de ce podcast. Dans deux semaines, nous terminons la troisième et dernière partie de cette saga de l'été consacrée à l'examen clinique. Il s'agira d'aborder l'auscultation cardiaque et la perculsion. parlera pas de batterie. Donc, si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à me retrouver dans 15 jours pour ce dernier épisode passionnant, pour faire de vous un véritable détective rodé à traquer la maladie. Merci pour votre écoute et prenez soin de votre cœur.