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En Bref.... Le podcast du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications)

Territoires zéro chômeur de longue durée : quand l’inclusion passe aussi par la formation

Territoires zéro chômeur de longue durée : quand l’inclusion passe aussi par la formation

04min |11/12/2025
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04min |11/12/2025
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Description

🌎 Pari ambitieux, l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) s’est fixé comme objectif de garantir un emploi en CDI, à temps choisi, à toute personne privée durablement d’emploi et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l’accès à l’emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d’évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d’emploi (EBE), met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes, où le travail rime avec inclusion et polyvalence


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


📘 La publication complète est à retrouver sur : https://www.cereq.fr/territoires-zero-chomeur-de-longue-duree-les-defis-du-travail-et-de-la-formation


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, en bref, le podcast du Céreq se penche sur l'expérimentation territoire zéro chômeur de longue durée ou quand l'inclusion passe aussi par la formation. Pari ambitieux, l'expérimentation territoire zéro chômeur de longue durée s'est fixée comme objectif de garantir un emploi en contrat à durée indéterminée, à temps choisi, à toute personne privée durablement d'emploi. Et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l'accès à l'emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d'évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d'emploi, met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes où le travail rime avec inclusion et polyvalence. L'expérimentation Territoires zéro chômeur longue durée est un pari innovant contre le chômage de longue durée. Fin 2024, 76 entreprises à but d'emploi, les EBE, regroupent plus de 5500 salariés, dont les profils diffèrent nettement de ceux des structures d'insertion par l'activité économique, les SIAE. Ils sont plus féminins, Plus âgés, 40% ont plus de 50 ans contre 20% ont SIAE, et plus souvent en situation de handicap, 26% en moyenne jusqu'à 40% sur certains territoires. L'expérimentation de territoire zéro chômeur longue durée repose sur le pari d'adapter le travail à ces publics éloignés de l'emploi, plutôt que l'inverse. Faute de sélection à l'embauche par l'entreprise à but d'emploi, c'est une fois en poste que s'évaluent réellement les compétences et par conséquent les besoins en formation. Si la priorité historique de l'expérimentation est l'accès à l'emploi, l'étude du Céreq révèle que les entreprises à but d'emploi ont dû développer rapidement une politique de formation structurée. Les premières années montrent que pour accueillir sans sélection des publics fragilisés, mettre au travail ne suffit pas, il faut accompagner, transmettre et sécuriser. Ainsi, la formation dans les EBE tient d'abord lieu de levier pour intégrer et stabiliser les salariés dans un collectif de travail en apprenant les règles de comportement professionnel ou les contraintes horaires par exemple. Les formations obligatoires, hygiène et sécurité, gestes et postures, représentent près de 20% des sessions, tandis que l'essentiel des apprentissages se déroule sur le tas, porté par les encadrants techniques et les salariés expérimentés. La formation dans les entreprises à but d'emploi s'adresse à des publics hétérogènes. L'étude montre que la polyvalence, inhérente au modèle des entreprises à but d'emploi, nécessite des ajustements constants. Elle doit composer avec des activités variables, des capacités physiques ou psychiques hétérogènes et parfois des difficultés sociales ou relationnelles. Les chercheurs ont ainsi identifié trois grands rapports à la formation. Le rapport distant, fréquent chez les seniors ou les personnes éprouvées par des parcours heurtés, la formation peut être vécue comme inutile, anxiogène ou menaçante. Le rapport hésitant caractéristiques des publics en reconversion ou en recherche de repères, sensibles à l'accompagnement mais freinés par leurs contraintes de vie. Et enfin, le rapport enthousiaste, plus rare, souvent présent chez les jeunes adultes ou les salariés en quête de mobilité. En conclusion, la formation, même largement informelle, est désormais une nécessité structurelle des entreprises à but d'emploi. Si certaines trajectoires illustrent le rôle déterminant de la formation dans l'insertion professionnelle, la majorité des compétences acquises dans les EBE restent peu valorisables sur les marchés locaux de l'emploi, souvent dépourvus d'offres adaptées. Pour que la formation devienne un véritable levier d'émancipation et non seulement un outil d'intégration, les auteurs de l'étude recommandent que les entreprises à but d'emploi disposent de moyens accrus pour accompagner des projets professionnels individualisés au-delà de leurs impératifs de production immédiate.

Description

🌎 Pari ambitieux, l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) s’est fixé comme objectif de garantir un emploi en CDI, à temps choisi, à toute personne privée durablement d’emploi et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l’accès à l’emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d’évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d’emploi (EBE), met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes, où le travail rime avec inclusion et polyvalence


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


📘 La publication complète est à retrouver sur : https://www.cereq.fr/territoires-zero-chomeur-de-longue-duree-les-defis-du-travail-et-de-la-formation


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    Aujourd'hui, en bref, le podcast du Céreq se penche sur l'expérimentation territoire zéro chômeur de longue durée ou quand l'inclusion passe aussi par la formation. Pari ambitieux, l'expérimentation territoire zéro chômeur de longue durée s'est fixée comme objectif de garantir un emploi en contrat à durée indéterminée, à temps choisi, à toute personne privée durablement d'emploi. Et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l'accès à l'emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d'évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d'emploi, met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes où le travail rime avec inclusion et polyvalence. L'expérimentation Territoires zéro chômeur longue durée est un pari innovant contre le chômage de longue durée. Fin 2024, 76 entreprises à but d'emploi, les EBE, regroupent plus de 5500 salariés, dont les profils diffèrent nettement de ceux des structures d'insertion par l'activité économique, les SIAE. Ils sont plus féminins, Plus âgés, 40% ont plus de 50 ans contre 20% ont SIAE, et plus souvent en situation de handicap, 26% en moyenne jusqu'à 40% sur certains territoires. L'expérimentation de territoire zéro chômeur longue durée repose sur le pari d'adapter le travail à ces publics éloignés de l'emploi, plutôt que l'inverse. Faute de sélection à l'embauche par l'entreprise à but d'emploi, c'est une fois en poste que s'évaluent réellement les compétences et par conséquent les besoins en formation. Si la priorité historique de l'expérimentation est l'accès à l'emploi, l'étude du Céreq révèle que les entreprises à but d'emploi ont dû développer rapidement une politique de formation structurée. Les premières années montrent que pour accueillir sans sélection des publics fragilisés, mettre au travail ne suffit pas, il faut accompagner, transmettre et sécuriser. Ainsi, la formation dans les EBE tient d'abord lieu de levier pour intégrer et stabiliser les salariés dans un collectif de travail en apprenant les règles de comportement professionnel ou les contraintes horaires par exemple. Les formations obligatoires, hygiène et sécurité, gestes et postures, représentent près de 20% des sessions, tandis que l'essentiel des apprentissages se déroule sur le tas, porté par les encadrants techniques et les salariés expérimentés. La formation dans les entreprises à but d'emploi s'adresse à des publics hétérogènes. L'étude montre que la polyvalence, inhérente au modèle des entreprises à but d'emploi, nécessite des ajustements constants. Elle doit composer avec des activités variables, des capacités physiques ou psychiques hétérogènes et parfois des difficultés sociales ou relationnelles. Les chercheurs ont ainsi identifié trois grands rapports à la formation. Le rapport distant, fréquent chez les seniors ou les personnes éprouvées par des parcours heurtés, la formation peut être vécue comme inutile, anxiogène ou menaçante. Le rapport hésitant caractéristiques des publics en reconversion ou en recherche de repères, sensibles à l'accompagnement mais freinés par leurs contraintes de vie. Et enfin, le rapport enthousiaste, plus rare, souvent présent chez les jeunes adultes ou les salariés en quête de mobilité. En conclusion, la formation, même largement informelle, est désormais une nécessité structurelle des entreprises à but d'emploi. Si certaines trajectoires illustrent le rôle déterminant de la formation dans l'insertion professionnelle, la majorité des compétences acquises dans les EBE restent peu valorisables sur les marchés locaux de l'emploi, souvent dépourvus d'offres adaptées. Pour que la formation devienne un véritable levier d'émancipation et non seulement un outil d'intégration, les auteurs de l'étude recommandent que les entreprises à but d'emploi disposent de moyens accrus pour accompagner des projets professionnels individualisés au-delà de leurs impératifs de production immédiate.

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🌎 Pari ambitieux, l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) s’est fixé comme objectif de garantir un emploi en CDI, à temps choisi, à toute personne privée durablement d’emploi et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l’accès à l’emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d’évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d’emploi (EBE), met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes, où le travail rime avec inclusion et polyvalence


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


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Description

🌎 Pari ambitieux, l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) s’est fixé comme objectif de garantir un emploi en CDI, à temps choisi, à toute personne privée durablement d’emploi et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l’accès à l’emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d’évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d’emploi (EBE), met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes, où le travail rime avec inclusion et polyvalence


🎙️Christian CAMPO, secrétaire de rédaction au Céreq, nous partage en quelques minutes les principaux résultats de cette analyse et ce qu'il faut en retenir.  


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    Aujourd'hui, en bref, le podcast du Céreq se penche sur l'expérimentation territoire zéro chômeur de longue durée ou quand l'inclusion passe aussi par la formation. Pari ambitieux, l'expérimentation territoire zéro chômeur de longue durée s'est fixée comme objectif de garantir un emploi en contrat à durée indéterminée, à temps choisi, à toute personne privée durablement d'emploi. Et ce, sans condition de diplôme ni processus de sélection. Si l'accès à l'emploi a longtemps constitué le cœur de cette démarche, la question de la formation émerge désormais comme un levier essentiel pour pérenniser les parcours professionnels et offrir de réelles perspectives d'évolution. Une enquête inédite du Céreq, réalisée au sein de 11 entreprises à but d'emploi, met en lumière les défis à relever et les pistes prometteuses pour ancrer la formation dans ces structures innovantes où le travail rime avec inclusion et polyvalence. L'expérimentation Territoires zéro chômeur longue durée est un pari innovant contre le chômage de longue durée. Fin 2024, 76 entreprises à but d'emploi, les EBE, regroupent plus de 5500 salariés, dont les profils diffèrent nettement de ceux des structures d'insertion par l'activité économique, les SIAE. Ils sont plus féminins, Plus âgés, 40% ont plus de 50 ans contre 20% ont SIAE, et plus souvent en situation de handicap, 26% en moyenne jusqu'à 40% sur certains territoires. L'expérimentation de territoire zéro chômeur longue durée repose sur le pari d'adapter le travail à ces publics éloignés de l'emploi, plutôt que l'inverse. Faute de sélection à l'embauche par l'entreprise à but d'emploi, c'est une fois en poste que s'évaluent réellement les compétences et par conséquent les besoins en formation. Si la priorité historique de l'expérimentation est l'accès à l'emploi, l'étude du Céreq révèle que les entreprises à but d'emploi ont dû développer rapidement une politique de formation structurée. Les premières années montrent que pour accueillir sans sélection des publics fragilisés, mettre au travail ne suffit pas, il faut accompagner, transmettre et sécuriser. Ainsi, la formation dans les EBE tient d'abord lieu de levier pour intégrer et stabiliser les salariés dans un collectif de travail en apprenant les règles de comportement professionnel ou les contraintes horaires par exemple. Les formations obligatoires, hygiène et sécurité, gestes et postures, représentent près de 20% des sessions, tandis que l'essentiel des apprentissages se déroule sur le tas, porté par les encadrants techniques et les salariés expérimentés. La formation dans les entreprises à but d'emploi s'adresse à des publics hétérogènes. L'étude montre que la polyvalence, inhérente au modèle des entreprises à but d'emploi, nécessite des ajustements constants. Elle doit composer avec des activités variables, des capacités physiques ou psychiques hétérogènes et parfois des difficultés sociales ou relationnelles. Les chercheurs ont ainsi identifié trois grands rapports à la formation. Le rapport distant, fréquent chez les seniors ou les personnes éprouvées par des parcours heurtés, la formation peut être vécue comme inutile, anxiogène ou menaçante. Le rapport hésitant caractéristiques des publics en reconversion ou en recherche de repères, sensibles à l'accompagnement mais freinés par leurs contraintes de vie. Et enfin, le rapport enthousiaste, plus rare, souvent présent chez les jeunes adultes ou les salariés en quête de mobilité. En conclusion, la formation, même largement informelle, est désormais une nécessité structurelle des entreprises à but d'emploi. Si certaines trajectoires illustrent le rôle déterminant de la formation dans l'insertion professionnelle, la majorité des compétences acquises dans les EBE restent peu valorisables sur les marchés locaux de l'emploi, souvent dépourvus d'offres adaptées. Pour que la formation devienne un véritable levier d'émancipation et non seulement un outil d'intégration, les auteurs de l'étude recommandent que les entreprises à but d'emploi disposent de moyens accrus pour accompagner des projets professionnels individualisés au-delà de leurs impératifs de production immédiate.

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