undefined cover
undefined cover
ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS cover
ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS cover
ENFANT DE LA SHOAH

ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS

ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS

07min |22/03/2024
Play
undefined cover
undefined cover
ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS cover
ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS cover
ENFANT DE LA SHOAH

ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS

ANDRÉ - 3 ANS- CACHÉ DANS UN TONNEAU POUR ÉCHAPPER AUX NAZIS

07min |22/03/2024
Play

Description

Originaire  de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine en arrivant à Paris.


En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement aux Halles.


Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin, tout en officiant gracieusement pour les pauvres .


Puis… direction l’orphelinat.


Le couple adopte André, bébé orphelin de tout juste 6 mois.

Sa maman est morte en couches et son papa mort d'un accident de moto quelques temps plus tôt.


L’année 1939 bouleversera  le quotidien de cette famille  quotidien bati sur l’effort et la solidarité.


Voici l'histoire d'André 3 ANS, petit enfant de la Shoah.


-

🙏 Un immense merci à la CLAIMS CONFERENCE et à la DILCRAH pour leur précieux soutien. Grâce à eux, ce travail de mémoire peut continuer d’exister et de toucher de nouveaux publics.

Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n’oublie.


----

❤️ Vous AUSSI, pouvez m’aider à préserver la mémoire de la Shoah en faisant un don sur https://www.allodons.fr/enfantdelashoah

Chaque contribution permet de continuer ce travail essentiel. #Mémoire #Shoah #HistoireVraie

--------

Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…


SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX


👉 Facebook 

👉 Groupe "Souvenirs d'enfant" sur Facebook  

👉 Groupe "Enfant de la Shoah" sur Instagram 

👉 LinkedIn 


ABONNEZ-VOUS SUR LES PLATEFORMES D'ÉCOUTE  


👉 APPLE PODCASTS

👉 SPOTIFY

👉 DEZEER

👉 AMAZON MUSIC


Catherine Benmaor - podcast ENFANT DE LA SHOAH


Enfant de la shoah est série documentaire sonore sur la Shoah, un podcast d'histoire orale de la seconde guerre mondiale. Cette mémoire de l'holocauste, via les souvenirs des survivants, anciens petits enfants juifs sous l'occupation, ces récits d'enfants cachés, emprisonnés, déportés, dénoncés, ces histoires familiales de survie, de résistance, d'évasions, de résilience, constituent notre patrimoine historique juif, notre culture. La transmission de cet héritage historique est un atout pour l'enseignement de l'holocauste aux enfants. Elle participe à l'éducation sur la mémoire juive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je nais en 1937 à Paris, dans le 12ème, et pratiquement deux jours après, mis à l'assistance publique. Parce que ma mère meurt en couche, ma mère biologique, et mon père biologique meurt d'un accident de moto. Donc je reste six mois dans un orphelinat, mes parents adoptifs viennent un jour et m'adoptent. Et la double chance, c'est que des gosses juifs qui étaient dans cet orphelinat... au monde arabe du Maldive, ont été embarqués par les nazis.

  • Speaker #1

    La Shoah, mot hébreu qui signifie catastrophe, désigne la mise à mort de près de 6 millions de juifs d'Europe par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale. En France, plus de 25% de la population juive totale sera décimée. Les enfants ne seront pas épargnés. originaire de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine à Paris. En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement au HAL. Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin tout en officiant gracieusement pour les pauvres, puis... direction l'orphelinat pour adopter André, orphelin de tout juste 6 mois. L'année 1939 bouleversera le quotidien de cette famille, quotidien bâti sur l'effort et la solidarité. Voici l'histoire d'André, petit enfant de la Shoah.

  • Speaker #0

    La guerre arrive, mon père s'engage tout de suite, des mobilisations, il revient à Paris, et à ce moment-là... L'ordre des médecins lui envoie un papier comme quoi, en tant que juif, il n'a plus le droit d'exercer. Et donc, c'est très dur, et mon père sent ce qui est en train de se passer, heureusement, et il part quelques jours avant la rafle, la grande rafle de 1942. Mon père, ma mère et moi. Mon père et ma mère passent la rivière près de la ligne de démarcation à Anage. Et moi, je suis, ils trouvent un paysan qui me met dans un tonneau, sur une charrette, tiré par un cheval. Et le seul souvenir que j'ai, c'est mon plus vieux souvenir en tant qu'enfant, c'est à travers les fentes du tonneau, de voir des silhouettes en verre qui se ressemblaient sur un pont. C'est des Allemands. Heureusement, je n'ai ni crié, ni pleuré, ni posé de questions, parce que le paysan et moi, on serait morts. J'avais conscience qu'il fallait que je me taise, que je ne disais rien. Et donc, où est-ce que nous arrivons ? nous arrivons à Mazurier, dans un château qui appartenait à la Comtesse de Sévigné, un des châteaux de la Comtesse de Sévigné, qui était tenu par un vieux cordonnier, dénommé Vacheron. Je me rappelle, c'était des pièces très sombres. On s'éclairait à la bougie. Mon père soignait les paysans gratuitement. Et du coup, on avait des légumes, des tas de choses. Et ma mère a pu faire des colis qu'elle a envoyés à des gens. qui étaient dans d'autres endroits et qui n'avaient rien. Je n'avais pas l'étoile, bien entendu. on ne disait pas qu'on était juif, parce qu'il y avait la milice, il y avait plein de choses. La seule fois où j'ai revu des Allemands, c'était des gens avec des décorations, ça devait être des officiers, je jouais avec un petit avion dans la cour du château, et ils sont passés devant, et ils m'ont regardé, j'étais un gosse comme un autre, ils ont rigolé, ça s'est passé comme ça. En 1945, donc libération de Paris, etc., mes parents sont revenus. Et l'appartement qui était ici était occupé par un type qui avait collaboré avec les nazis, dénommé Cosa, et mon père n'a pas pu rentrer dans l'appartement. Et donc, 45 à 48, on a vécu dans un hôtel, deux chambres, rue des Batignolles, une chambre endormée et une chambre où mon père recevait la clientèle. Il a fallu une émeute dirigée par le maire, le commissaire de police et des habitants pour que le fameux Cosa, tous les meubles qui étaient là, avaient disparu. Mes parents avaient des meubles anciens, etc. La seule chose qu'on a retrouvée, c'est le tableau qui est là-bas de ma mère, qu'on a retrouvé au puce pratiquement 20 ans après. Mais on est revenu ici et là, on a recommencé à vivre normalement. Mon père, il ne m'a pas dit tout ce qu'il avait fait. Je suis retrouvé après sa mort que le sous-nom de Bistouri, c'était chef de la résistance dans l'allié. Mon souvenir de l'école, c'est un souvenir de bouffe qui correspond à la libération. On nous a amené du saucisson et un chocolat chaud, un truc comme ça, à l'école rue Bourseau. C'était tellement nouveau, tellement etc. C'était incroyable. Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Résilience, bonne humeur et inaltérable optimisme pour André, malgré les souffrances et difficultés de la vie. Merci cher André pour votre témoignage si précieux. La guerre finie, après des études d'optique qui ne l'enthousiasmeront pas, André deviendra ingénieur du son pour l'ORTF, l'office de radiodiffusion télévision française, puis professeur de mathématiques, instite, puis dessinateur satirique pour le journal L'Aurore. Parallèlement, il se passionnera littéralement pour les reconstructions historiques et les petits soldats de plomb, à tel point qu'à défaut de pouvoir se les offrir, il se mettra à en fabriquer puis à en vendre. Succès immédiat, ces petits soldats s'arracheront et deviendront la coqueluche des magasins de jouets. André a aujourd'hui 87 ans et il est toujours aussi plein d'enthousiasme et de bonne humeur. Merci d'avoir écouté ce nouveau témoignage d'Enfants de la Shoah. Alors à nouveau, si vous ne l'avez pas déjà fait, abonnez-vous sur la plateforme d'écoute de votre choix, Apple Podcast, Amazon, Spotify, Deezer. Partageons ensemble ces récits de vie si précieux et si utiles. Merci d'avance. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'un enfant de la Shoah. Allez, salut !

Description

Originaire  de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine en arrivant à Paris.


En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement aux Halles.


Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin, tout en officiant gracieusement pour les pauvres .


Puis… direction l’orphelinat.


Le couple adopte André, bébé orphelin de tout juste 6 mois.

Sa maman est morte en couches et son papa mort d'un accident de moto quelques temps plus tôt.


L’année 1939 bouleversera  le quotidien de cette famille  quotidien bati sur l’effort et la solidarité.


Voici l'histoire d'André 3 ANS, petit enfant de la Shoah.


-

🙏 Un immense merci à la CLAIMS CONFERENCE et à la DILCRAH pour leur précieux soutien. Grâce à eux, ce travail de mémoire peut continuer d’exister et de toucher de nouveaux publics.

Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n’oublie.


----

❤️ Vous AUSSI, pouvez m’aider à préserver la mémoire de la Shoah en faisant un don sur https://www.allodons.fr/enfantdelashoah

Chaque contribution permet de continuer ce travail essentiel. #Mémoire #Shoah #HistoireVraie

--------

Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…


SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX


👉 Facebook 

👉 Groupe "Souvenirs d'enfant" sur Facebook  

👉 Groupe "Enfant de la Shoah" sur Instagram 

👉 LinkedIn 


ABONNEZ-VOUS SUR LES PLATEFORMES D'ÉCOUTE  


👉 APPLE PODCASTS

👉 SPOTIFY

👉 DEZEER

👉 AMAZON MUSIC


Catherine Benmaor - podcast ENFANT DE LA SHOAH


Enfant de la shoah est série documentaire sonore sur la Shoah, un podcast d'histoire orale de la seconde guerre mondiale. Cette mémoire de l'holocauste, via les souvenirs des survivants, anciens petits enfants juifs sous l'occupation, ces récits d'enfants cachés, emprisonnés, déportés, dénoncés, ces histoires familiales de survie, de résistance, d'évasions, de résilience, constituent notre patrimoine historique juif, notre culture. La transmission de cet héritage historique est un atout pour l'enseignement de l'holocauste aux enfants. Elle participe à l'éducation sur la mémoire juive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je nais en 1937 à Paris, dans le 12ème, et pratiquement deux jours après, mis à l'assistance publique. Parce que ma mère meurt en couche, ma mère biologique, et mon père biologique meurt d'un accident de moto. Donc je reste six mois dans un orphelinat, mes parents adoptifs viennent un jour et m'adoptent. Et la double chance, c'est que des gosses juifs qui étaient dans cet orphelinat... au monde arabe du Maldive, ont été embarqués par les nazis.

  • Speaker #1

    La Shoah, mot hébreu qui signifie catastrophe, désigne la mise à mort de près de 6 millions de juifs d'Europe par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale. En France, plus de 25% de la population juive totale sera décimée. Les enfants ne seront pas épargnés. originaire de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine à Paris. En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement au HAL. Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin tout en officiant gracieusement pour les pauvres, puis... direction l'orphelinat pour adopter André, orphelin de tout juste 6 mois. L'année 1939 bouleversera le quotidien de cette famille, quotidien bâti sur l'effort et la solidarité. Voici l'histoire d'André, petit enfant de la Shoah.

  • Speaker #0

    La guerre arrive, mon père s'engage tout de suite, des mobilisations, il revient à Paris, et à ce moment-là... L'ordre des médecins lui envoie un papier comme quoi, en tant que juif, il n'a plus le droit d'exercer. Et donc, c'est très dur, et mon père sent ce qui est en train de se passer, heureusement, et il part quelques jours avant la rafle, la grande rafle de 1942. Mon père, ma mère et moi. Mon père et ma mère passent la rivière près de la ligne de démarcation à Anage. Et moi, je suis, ils trouvent un paysan qui me met dans un tonneau, sur une charrette, tiré par un cheval. Et le seul souvenir que j'ai, c'est mon plus vieux souvenir en tant qu'enfant, c'est à travers les fentes du tonneau, de voir des silhouettes en verre qui se ressemblaient sur un pont. C'est des Allemands. Heureusement, je n'ai ni crié, ni pleuré, ni posé de questions, parce que le paysan et moi, on serait morts. J'avais conscience qu'il fallait que je me taise, que je ne disais rien. Et donc, où est-ce que nous arrivons ? nous arrivons à Mazurier, dans un château qui appartenait à la Comtesse de Sévigné, un des châteaux de la Comtesse de Sévigné, qui était tenu par un vieux cordonnier, dénommé Vacheron. Je me rappelle, c'était des pièces très sombres. On s'éclairait à la bougie. Mon père soignait les paysans gratuitement. Et du coup, on avait des légumes, des tas de choses. Et ma mère a pu faire des colis qu'elle a envoyés à des gens. qui étaient dans d'autres endroits et qui n'avaient rien. Je n'avais pas l'étoile, bien entendu. on ne disait pas qu'on était juif, parce qu'il y avait la milice, il y avait plein de choses. La seule fois où j'ai revu des Allemands, c'était des gens avec des décorations, ça devait être des officiers, je jouais avec un petit avion dans la cour du château, et ils sont passés devant, et ils m'ont regardé, j'étais un gosse comme un autre, ils ont rigolé, ça s'est passé comme ça. En 1945, donc libération de Paris, etc., mes parents sont revenus. Et l'appartement qui était ici était occupé par un type qui avait collaboré avec les nazis, dénommé Cosa, et mon père n'a pas pu rentrer dans l'appartement. Et donc, 45 à 48, on a vécu dans un hôtel, deux chambres, rue des Batignolles, une chambre endormée et une chambre où mon père recevait la clientèle. Il a fallu une émeute dirigée par le maire, le commissaire de police et des habitants pour que le fameux Cosa, tous les meubles qui étaient là, avaient disparu. Mes parents avaient des meubles anciens, etc. La seule chose qu'on a retrouvée, c'est le tableau qui est là-bas de ma mère, qu'on a retrouvé au puce pratiquement 20 ans après. Mais on est revenu ici et là, on a recommencé à vivre normalement. Mon père, il ne m'a pas dit tout ce qu'il avait fait. Je suis retrouvé après sa mort que le sous-nom de Bistouri, c'était chef de la résistance dans l'allié. Mon souvenir de l'école, c'est un souvenir de bouffe qui correspond à la libération. On nous a amené du saucisson et un chocolat chaud, un truc comme ça, à l'école rue Bourseau. C'était tellement nouveau, tellement etc. C'était incroyable. Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Résilience, bonne humeur et inaltérable optimisme pour André, malgré les souffrances et difficultés de la vie. Merci cher André pour votre témoignage si précieux. La guerre finie, après des études d'optique qui ne l'enthousiasmeront pas, André deviendra ingénieur du son pour l'ORTF, l'office de radiodiffusion télévision française, puis professeur de mathématiques, instite, puis dessinateur satirique pour le journal L'Aurore. Parallèlement, il se passionnera littéralement pour les reconstructions historiques et les petits soldats de plomb, à tel point qu'à défaut de pouvoir se les offrir, il se mettra à en fabriquer puis à en vendre. Succès immédiat, ces petits soldats s'arracheront et deviendront la coqueluche des magasins de jouets. André a aujourd'hui 87 ans et il est toujours aussi plein d'enthousiasme et de bonne humeur. Merci d'avoir écouté ce nouveau témoignage d'Enfants de la Shoah. Alors à nouveau, si vous ne l'avez pas déjà fait, abonnez-vous sur la plateforme d'écoute de votre choix, Apple Podcast, Amazon, Spotify, Deezer. Partageons ensemble ces récits de vie si précieux et si utiles. Merci d'avance. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'un enfant de la Shoah. Allez, salut !

Share

Embed

You may also like

Description

Originaire  de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine en arrivant à Paris.


En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement aux Halles.


Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin, tout en officiant gracieusement pour les pauvres .


Puis… direction l’orphelinat.


Le couple adopte André, bébé orphelin de tout juste 6 mois.

Sa maman est morte en couches et son papa mort d'un accident de moto quelques temps plus tôt.


L’année 1939 bouleversera  le quotidien de cette famille  quotidien bati sur l’effort et la solidarité.


Voici l'histoire d'André 3 ANS, petit enfant de la Shoah.


-

🙏 Un immense merci à la CLAIMS CONFERENCE et à la DILCRAH pour leur précieux soutien. Grâce à eux, ce travail de mémoire peut continuer d’exister et de toucher de nouveaux publics.

Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n’oublie.


----

❤️ Vous AUSSI, pouvez m’aider à préserver la mémoire de la Shoah en faisant un don sur https://www.allodons.fr/enfantdelashoah

Chaque contribution permet de continuer ce travail essentiel. #Mémoire #Shoah #HistoireVraie

--------

Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…


SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX


👉 Facebook 

👉 Groupe "Souvenirs d'enfant" sur Facebook  

👉 Groupe "Enfant de la Shoah" sur Instagram 

👉 LinkedIn 


ABONNEZ-VOUS SUR LES PLATEFORMES D'ÉCOUTE  


👉 APPLE PODCASTS

👉 SPOTIFY

👉 DEZEER

👉 AMAZON MUSIC


Catherine Benmaor - podcast ENFANT DE LA SHOAH


Enfant de la shoah est série documentaire sonore sur la Shoah, un podcast d'histoire orale de la seconde guerre mondiale. Cette mémoire de l'holocauste, via les souvenirs des survivants, anciens petits enfants juifs sous l'occupation, ces récits d'enfants cachés, emprisonnés, déportés, dénoncés, ces histoires familiales de survie, de résistance, d'évasions, de résilience, constituent notre patrimoine historique juif, notre culture. La transmission de cet héritage historique est un atout pour l'enseignement de l'holocauste aux enfants. Elle participe à l'éducation sur la mémoire juive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je nais en 1937 à Paris, dans le 12ème, et pratiquement deux jours après, mis à l'assistance publique. Parce que ma mère meurt en couche, ma mère biologique, et mon père biologique meurt d'un accident de moto. Donc je reste six mois dans un orphelinat, mes parents adoptifs viennent un jour et m'adoptent. Et la double chance, c'est que des gosses juifs qui étaient dans cet orphelinat... au monde arabe du Maldive, ont été embarqués par les nazis.

  • Speaker #1

    La Shoah, mot hébreu qui signifie catastrophe, désigne la mise à mort de près de 6 millions de juifs d'Europe par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale. En France, plus de 25% de la population juive totale sera décimée. Les enfants ne seront pas épargnés. originaire de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine à Paris. En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement au HAL. Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin tout en officiant gracieusement pour les pauvres, puis... direction l'orphelinat pour adopter André, orphelin de tout juste 6 mois. L'année 1939 bouleversera le quotidien de cette famille, quotidien bâti sur l'effort et la solidarité. Voici l'histoire d'André, petit enfant de la Shoah.

  • Speaker #0

    La guerre arrive, mon père s'engage tout de suite, des mobilisations, il revient à Paris, et à ce moment-là... L'ordre des médecins lui envoie un papier comme quoi, en tant que juif, il n'a plus le droit d'exercer. Et donc, c'est très dur, et mon père sent ce qui est en train de se passer, heureusement, et il part quelques jours avant la rafle, la grande rafle de 1942. Mon père, ma mère et moi. Mon père et ma mère passent la rivière près de la ligne de démarcation à Anage. Et moi, je suis, ils trouvent un paysan qui me met dans un tonneau, sur une charrette, tiré par un cheval. Et le seul souvenir que j'ai, c'est mon plus vieux souvenir en tant qu'enfant, c'est à travers les fentes du tonneau, de voir des silhouettes en verre qui se ressemblaient sur un pont. C'est des Allemands. Heureusement, je n'ai ni crié, ni pleuré, ni posé de questions, parce que le paysan et moi, on serait morts. J'avais conscience qu'il fallait que je me taise, que je ne disais rien. Et donc, où est-ce que nous arrivons ? nous arrivons à Mazurier, dans un château qui appartenait à la Comtesse de Sévigné, un des châteaux de la Comtesse de Sévigné, qui était tenu par un vieux cordonnier, dénommé Vacheron. Je me rappelle, c'était des pièces très sombres. On s'éclairait à la bougie. Mon père soignait les paysans gratuitement. Et du coup, on avait des légumes, des tas de choses. Et ma mère a pu faire des colis qu'elle a envoyés à des gens. qui étaient dans d'autres endroits et qui n'avaient rien. Je n'avais pas l'étoile, bien entendu. on ne disait pas qu'on était juif, parce qu'il y avait la milice, il y avait plein de choses. La seule fois où j'ai revu des Allemands, c'était des gens avec des décorations, ça devait être des officiers, je jouais avec un petit avion dans la cour du château, et ils sont passés devant, et ils m'ont regardé, j'étais un gosse comme un autre, ils ont rigolé, ça s'est passé comme ça. En 1945, donc libération de Paris, etc., mes parents sont revenus. Et l'appartement qui était ici était occupé par un type qui avait collaboré avec les nazis, dénommé Cosa, et mon père n'a pas pu rentrer dans l'appartement. Et donc, 45 à 48, on a vécu dans un hôtel, deux chambres, rue des Batignolles, une chambre endormée et une chambre où mon père recevait la clientèle. Il a fallu une émeute dirigée par le maire, le commissaire de police et des habitants pour que le fameux Cosa, tous les meubles qui étaient là, avaient disparu. Mes parents avaient des meubles anciens, etc. La seule chose qu'on a retrouvée, c'est le tableau qui est là-bas de ma mère, qu'on a retrouvé au puce pratiquement 20 ans après. Mais on est revenu ici et là, on a recommencé à vivre normalement. Mon père, il ne m'a pas dit tout ce qu'il avait fait. Je suis retrouvé après sa mort que le sous-nom de Bistouri, c'était chef de la résistance dans l'allié. Mon souvenir de l'école, c'est un souvenir de bouffe qui correspond à la libération. On nous a amené du saucisson et un chocolat chaud, un truc comme ça, à l'école rue Bourseau. C'était tellement nouveau, tellement etc. C'était incroyable. Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Résilience, bonne humeur et inaltérable optimisme pour André, malgré les souffrances et difficultés de la vie. Merci cher André pour votre témoignage si précieux. La guerre finie, après des études d'optique qui ne l'enthousiasmeront pas, André deviendra ingénieur du son pour l'ORTF, l'office de radiodiffusion télévision française, puis professeur de mathématiques, instite, puis dessinateur satirique pour le journal L'Aurore. Parallèlement, il se passionnera littéralement pour les reconstructions historiques et les petits soldats de plomb, à tel point qu'à défaut de pouvoir se les offrir, il se mettra à en fabriquer puis à en vendre. Succès immédiat, ces petits soldats s'arracheront et deviendront la coqueluche des magasins de jouets. André a aujourd'hui 87 ans et il est toujours aussi plein d'enthousiasme et de bonne humeur. Merci d'avoir écouté ce nouveau témoignage d'Enfants de la Shoah. Alors à nouveau, si vous ne l'avez pas déjà fait, abonnez-vous sur la plateforme d'écoute de votre choix, Apple Podcast, Amazon, Spotify, Deezer. Partageons ensemble ces récits de vie si précieux et si utiles. Merci d'avance. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'un enfant de la Shoah. Allez, salut !

Description

Originaire  de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine en arrivant à Paris.


En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement aux Halles.


Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin, tout en officiant gracieusement pour les pauvres .


Puis… direction l’orphelinat.


Le couple adopte André, bébé orphelin de tout juste 6 mois.

Sa maman est morte en couches et son papa mort d'un accident de moto quelques temps plus tôt.


L’année 1939 bouleversera  le quotidien de cette famille  quotidien bati sur l’effort et la solidarité.


Voici l'histoire d'André 3 ANS, petit enfant de la Shoah.


-

🙏 Un immense merci à la CLAIMS CONFERENCE et à la DILCRAH pour leur précieux soutien. Grâce à eux, ce travail de mémoire peut continuer d’exister et de toucher de nouveaux publics.

Ensemble, gardons vivantes ces voix, ces visages, ces vies, pour que jamais on n’oublie.


----

❤️ Vous AUSSI, pouvez m’aider à préserver la mémoire de la Shoah en faisant un don sur https://www.allodons.fr/enfantdelashoah

Chaque contribution permet de continuer ce travail essentiel. #Mémoire #Shoah #HistoireVraie

--------

Merci de votre écoute… NE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…


SUIVEZ-MOI SUR LES RÉSEAUX


👉 Facebook 

👉 Groupe "Souvenirs d'enfant" sur Facebook  

👉 Groupe "Enfant de la Shoah" sur Instagram 

👉 LinkedIn 


ABONNEZ-VOUS SUR LES PLATEFORMES D'ÉCOUTE  


👉 APPLE PODCASTS

👉 SPOTIFY

👉 DEZEER

👉 AMAZON MUSIC


Catherine Benmaor - podcast ENFANT DE LA SHOAH


Enfant de la shoah est série documentaire sonore sur la Shoah, un podcast d'histoire orale de la seconde guerre mondiale. Cette mémoire de l'holocauste, via les souvenirs des survivants, anciens petits enfants juifs sous l'occupation, ces récits d'enfants cachés, emprisonnés, déportés, dénoncés, ces histoires familiales de survie, de résistance, d'évasions, de résilience, constituent notre patrimoine historique juif, notre culture. La transmission de cet héritage historique est un atout pour l'enseignement de l'holocauste aux enfants. Elle participe à l'éducation sur la mémoire juive.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je nais en 1937 à Paris, dans le 12ème, et pratiquement deux jours après, mis à l'assistance publique. Parce que ma mère meurt en couche, ma mère biologique, et mon père biologique meurt d'un accident de moto. Donc je reste six mois dans un orphelinat, mes parents adoptifs viennent un jour et m'adoptent. Et la double chance, c'est que des gosses juifs qui étaient dans cet orphelinat... au monde arabe du Maldive, ont été embarqués par les nazis.

  • Speaker #1

    La Shoah, mot hébreu qui signifie catastrophe, désigne la mise à mort de près de 6 millions de juifs d'Europe par l'Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la Seconde Guerre mondiale. En France, plus de 25% de la population juive totale sera décimée. Les enfants ne seront pas épargnés. originaire de Russie, son père, médecin sans équivalence de diplôme en France, reprend courageusement et intégralement ses études de médecine à Paris. En parallèle, pour subvenir à ses besoins, soir après soir, il travaille durement au HAL. Après quelques années, son diplôme en poche, il se marie, entame une carrière de médecin tout en officiant gracieusement pour les pauvres, puis... direction l'orphelinat pour adopter André, orphelin de tout juste 6 mois. L'année 1939 bouleversera le quotidien de cette famille, quotidien bâti sur l'effort et la solidarité. Voici l'histoire d'André, petit enfant de la Shoah.

  • Speaker #0

    La guerre arrive, mon père s'engage tout de suite, des mobilisations, il revient à Paris, et à ce moment-là... L'ordre des médecins lui envoie un papier comme quoi, en tant que juif, il n'a plus le droit d'exercer. Et donc, c'est très dur, et mon père sent ce qui est en train de se passer, heureusement, et il part quelques jours avant la rafle, la grande rafle de 1942. Mon père, ma mère et moi. Mon père et ma mère passent la rivière près de la ligne de démarcation à Anage. Et moi, je suis, ils trouvent un paysan qui me met dans un tonneau, sur une charrette, tiré par un cheval. Et le seul souvenir que j'ai, c'est mon plus vieux souvenir en tant qu'enfant, c'est à travers les fentes du tonneau, de voir des silhouettes en verre qui se ressemblaient sur un pont. C'est des Allemands. Heureusement, je n'ai ni crié, ni pleuré, ni posé de questions, parce que le paysan et moi, on serait morts. J'avais conscience qu'il fallait que je me taise, que je ne disais rien. Et donc, où est-ce que nous arrivons ? nous arrivons à Mazurier, dans un château qui appartenait à la Comtesse de Sévigné, un des châteaux de la Comtesse de Sévigné, qui était tenu par un vieux cordonnier, dénommé Vacheron. Je me rappelle, c'était des pièces très sombres. On s'éclairait à la bougie. Mon père soignait les paysans gratuitement. Et du coup, on avait des légumes, des tas de choses. Et ma mère a pu faire des colis qu'elle a envoyés à des gens. qui étaient dans d'autres endroits et qui n'avaient rien. Je n'avais pas l'étoile, bien entendu. on ne disait pas qu'on était juif, parce qu'il y avait la milice, il y avait plein de choses. La seule fois où j'ai revu des Allemands, c'était des gens avec des décorations, ça devait être des officiers, je jouais avec un petit avion dans la cour du château, et ils sont passés devant, et ils m'ont regardé, j'étais un gosse comme un autre, ils ont rigolé, ça s'est passé comme ça. En 1945, donc libération de Paris, etc., mes parents sont revenus. Et l'appartement qui était ici était occupé par un type qui avait collaboré avec les nazis, dénommé Cosa, et mon père n'a pas pu rentrer dans l'appartement. Et donc, 45 à 48, on a vécu dans un hôtel, deux chambres, rue des Batignolles, une chambre endormée et une chambre où mon père recevait la clientèle. Il a fallu une émeute dirigée par le maire, le commissaire de police et des habitants pour que le fameux Cosa, tous les meubles qui étaient là, avaient disparu. Mes parents avaient des meubles anciens, etc. La seule chose qu'on a retrouvée, c'est le tableau qui est là-bas de ma mère, qu'on a retrouvé au puce pratiquement 20 ans après. Mais on est revenu ici et là, on a recommencé à vivre normalement. Mon père, il ne m'a pas dit tout ce qu'il avait fait. Je suis retrouvé après sa mort que le sous-nom de Bistouri, c'était chef de la résistance dans l'allié. Mon souvenir de l'école, c'est un souvenir de bouffe qui correspond à la libération. On nous a amené du saucisson et un chocolat chaud, un truc comme ça, à l'école rue Bourseau. C'était tellement nouveau, tellement etc. C'était incroyable. Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Résilience, bonne humeur et inaltérable optimisme pour André, malgré les souffrances et difficultés de la vie. Merci cher André pour votre témoignage si précieux. La guerre finie, après des études d'optique qui ne l'enthousiasmeront pas, André deviendra ingénieur du son pour l'ORTF, l'office de radiodiffusion télévision française, puis professeur de mathématiques, instite, puis dessinateur satirique pour le journal L'Aurore. Parallèlement, il se passionnera littéralement pour les reconstructions historiques et les petits soldats de plomb, à tel point qu'à défaut de pouvoir se les offrir, il se mettra à en fabriquer puis à en vendre. Succès immédiat, ces petits soldats s'arracheront et deviendront la coqueluche des magasins de jouets. André a aujourd'hui 87 ans et il est toujours aussi plein d'enthousiasme et de bonne humeur. Merci d'avoir écouté ce nouveau témoignage d'Enfants de la Shoah. Alors à nouveau, si vous ne l'avez pas déjà fait, abonnez-vous sur la plateforme d'écoute de votre choix, Apple Podcast, Amazon, Spotify, Deezer. Partageons ensemble ces récits de vie si précieux et si utiles. Merci d'avance. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'un enfant de la Shoah. Allez, salut !

Share

Embed

You may also like