- Speaker #0
Aujourd'hui, Clélie nous raconte la naissance de son deuxième bébé qui a eu lieu il y a seulement quelques jours. Son partage est vraiment riche, entre autres parce qu'elle a vécu des expériences complètement différentes pour ses deux accouchements. Son premier bébé est né en France, sous Péridural, et son deuxième au Québec de façon 100% physiologique. Dans les prochaines minutes, il sera question d'ouverture, d'amour. d'empuissancement et d'outils qui font une énorme différence dans la préparation à l'accouchement.
- Speaker #1
Bienvenue dans le podcast de Annie Bérère. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici. Tadou Laostéo, Annie
- Speaker #2
Perrette.
- Speaker #0
Coucou Clélie, je te reçois dans le podcast Enfanté librement sans se faire accoucher avec beaucoup de plaisir parce que je trouve que tu incarnes ce podcast-là présentement dans ta vie.
- Speaker #2
Ça me touche beaucoup que tu dis ça.
- Speaker #0
Tu as deux magnifiques enfants, dont une toute petite qui est née très très récemment. Tu as vécu donc deux expériences d'enfantement très différentes. Une première expérience en France avec une péridurale, une deuxième expérience toute récente dans ton pouvoir dans un accouchement complètement physiologique.
- Speaker #2
C'est avec plaisir que je viens partager mes expériences, mon histoire, ma dernière histoire surtout d'accouchement. J'ai vécu un premier accouchement en France, j'ai commencé un suivi de grossesse au Canada, à Montréal, parce qu'on était déjà installés là. On était sous un permis qui ne pouvait pas me permettre de finalement, que ça se passe ici, l'accouchement, etc. Donc on a dû rentrer en France à 7 mois et demi de grossesse, mais j'avais quand même préparé pas mal de choses ici. J'avais contacté une maison de naissance à la base, il n'y avait pas de place parce qu'il faut s'y prendre assez rapidement. J'avais fait un suivi en milieu hospitalier, et en rentrant en France, j'ai réussi à obtenir un suivi dans une maternité qui était plutôt dans le pro-allaitement, avait une salle nature. pour un accouchement naturel pour certaines femmes si elles le souhaitaient. Et bien sûr, c'était médicalisé, donc il y avait tout ce qu'il fallait pour une péridurale, si nécessaire ou au besoin. Et donc j'ai voulu essayer cette expérience d'accouchement naturel, donc je m'étais plus ou moins préparée, mais mon mindset était quand même assez différent parce que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Ce qui s'est passé, c'est que dans ce premier accouchement, moi j'ai perdu les os dans un premier temps, puis ensuite j'ai eu les contractions. C'était long, c'était douloureux pour moi, donc j'ai finalement demandé la péridurale. J'étais vraiment dans une lutte de la douleur au lieu de pouvoir m'ouvrir à elle. l'accueillir comme ce dont j'ai travaillé pour le deuxième accouchement. Et donc c'était vraiment intense, j'arrivais pas du tout à pouvoir me laisser aller. Et puis comme tu le dis si bien, dans la préparation Annie, elle entrait dans mon cerveau mammifère. J'étais quand même bien accompagnée, mais les sages-femmes étaient très peu présentes. Il y avait beaucoup d'accouchements ce soir-là. J'ai fini par prendre la péridurale et l'accouchement a pu quand même bien se passer parce que Victor est né en bonne santé. Puis en plus, j'ai pu accoucher quand même dans une position que je souhaitais, c'est-à-dire à quatre pattes sur un lit de péridurale à la base. Donc j'avais la péridurale avec la pompe pour ne pas trop doser quand justement je voulais la pousser, l'extulsion, etc. La deuxième grossesse, c'était quatre ans plus tard déjà. Donc j'étais dans une maturité différente et une envie différente vraiment de ma préparation et de mon accouchement au Canada, puisque là, pour cette fois-ci, j'ai pu vraiment faire tout le suivi et l'accouchement ici. Et donc je souhaitais le faire du coup en maison de naissance, entourée des sages-femmes. en sachant aussi ce que j'allais vivre parce que je l'étais passée par là. Donc c'était aussi un challenge pour moi, un sacré défi de repasser par cette intensité-là, ces vagues-là puissantes, mais avec une confiance vraiment forte en moi. J'allais y arriver de toute façon. Avec tout ce que j'allais mettre en place, de toute façon, toutes les femmes peuvent le faire. Je ne sais pas pourquoi je ne pourrais pas le faire. Ça avait beaucoup de sens pour moi, cet accouchement naturel. Donc je me suis fait accompagner par ces sages-femmes qui sont juste incroyables. merveilleuse. J'étais entourée d'une équipe de trois sages-femmes que je voyais régulièrement. Je me suis sentie vraiment en sécurité avec elle, en confiance. Chaque fois que j'avais des peurs, chaque fois que je doutais, j'avais l'impression d'être entourée de trois mamans. C'était ce dont j'avais besoin, vraiment. Donc, ça a été très important pour moi. Déjà, toute cette préparation avec elle et en parallèle, je me suis aussi préparée. Personnellement, individuellement, je me suis inscrite sur le programme de Toani au Paléo, ce qui m'a beaucoup aidée pour à la fois les rencontres directes et puis aussi les vidéos. J'ai essayé un peu avec mon conjoint de l'emmener dans cette préparation-là. Louis était plus en confiance, donc il avait moins ce besoin d'être présent, de regarder beaucoup les vidéos. Enfin, toute la préparation, mais on avait sélectionné ensemble certaines vidéos qui pouvaient avoir du sens pour lui. On a fait aussi de la préparation en autonomie avec Toani, et ça, c'était quelque chose que je voulais aussi renouveler, que j'avais expérimenté pour la première préparation, et j'avais vraiment beaucoup aimé. Et j'ai trouvé ça chouette que Louis soit présent à chaque fois, parce que pour lui aussi, c'était particulier de faire ça, et il l'a fait vraiment avec amour, on va dire. Je me suis aussi préparée en faisant de la visualisation, beaucoup de méditation. Pratiquement tout le soir, je me prenais un bain, je me faisais une petite méditation, une visualisation. J'ai pris beaucoup de temps pour moi. Alors, on a un enfant qui a bientôt 5 ans maintenant. Donc, il était là, il y avait la routine, mais il me permettait vraiment de prendre ses temps, ses espaces temps pour moi. Et puis, c'était tout à fait OK avec Louis, avec mon conjoint. Donc, j'ai vraiment vécu une magnifique grossesse. Moi, j'adore en plus être enceinte. Donc, je trouve que c'est quelque chose d'incroyable de construire un petit être à l'intérieur de soi. Tout ce qui se passe, ça me dépasse. Je trouve ça vraiment magique. Je trouve qu'on est chanceuses, nous les femmes, de pouvoir vivre ça. Donc, j'en ai beaucoup profité. J'ai aussi fait beaucoup de yoga, j'ai pas arrêté de faire du sport jusqu'à la 41e semaine. J'ai continué le yoga, c'était beaucoup plus doux et je marchais beaucoup. Je faisais beaucoup d'exercices, c'était un peu dans mes rituels quotidiens et ça m'aidait beaucoup aussi à travailler mon périnée. Tout ça, c'était des choses qui ont eu du sens pour moi dans ma préparation et qui m'ont vraiment permis d'envisager l'accouchement très différemment. J'ai vite compris que ce qui avait été compliqué pour moi, c'était que je luttais vraiment contre l'arme. L'intensité des contractions, en fait, j'étais dans le refus de sentir ça. Puis l'avoir expérimenté m'a permis aussi, du coup, de savoir à quoi m'attendre, mais de pouvoir l'envisager différemment, l'appréhender différemment. Comment accueillir cette douleur, ces vagues, avec tous ces accompagnements-là ? J'ai aussi fait un peu d'ostéo avec toi pendant ma grossesse parce que je me suis rendue compte aussi grâce à toi qu'au niveau du sacrum, il y avait des enjeux au niveau des ligaments parce que j'avais beaucoup de douleurs en bas du dos et qu'à ma première grossesse et mon premier accouchement, ça avait été un gros enjeu dans le travail de l'accouchement quand le bébé est né, par rapport à la posture aussi du bébé dans le ventre, la tête. Tu m'avais bien tout expliqué, donc Annie m'avait donné pas mal de petits exercices à faire que j'ai vraiment fait tous les jours. Et donc, j'étais vraiment en sécurité. Voilà, en confiance de tout ce qui allait se passer, je me suis fait mon vision board avec plein de belles images qui m'ont puissancée, en fait. Vraiment, je me suis entourée de superbes femmes, amis, une sororité qui m'ont honorée pendant ma grossesse, qui ont été vachement présentes pour moi tout du long. Ma maman aussi, ma sœur, ma famille. C'était très soutenant à distance, puisqu'ils sont en France. Donc tout ça m'a permis de vivre un accouchement magnifique. Franchement, je ne pensais pas dire un accouchement de rêve, mais c'est vraiment un accouchement de rêve que j'ai vécu, même si ça a été quand même très intense. C'est un deuxième accouchement, donc c'est allé aussi plus rapidement. J'ai commencé à avoir des contractions de 41 semaines et 3 jours. Donc là, on commençait à me dire que ce serait bien de stimuler. Donc on me proposait de décoller les membranes. J'ai fait un peu de stimulation avec les teintures mères, parce qu'en maison de naissance, c'est ce qu'ils proposent, le tire-lait, etc. Donc moi, je voulais vraiment faire le plus naturel possible. Donc j'ai commencé par ça. Le décollement des membranes, j'ai vraiment attendu, je ne voulais pas. Puis quand j'ai été à l'hôpital, parce qu'ils voulaient vérifier, au niveau du liquide amniotique, c'est quelque chose qui se fait. À 41 semaines et plus, tous les deux jours, par précaution, on va à l'hôpital pour voir un petit peu s'il y a suffisamment de liquide amniotique, si bébé va bien, le placenta, etc. Donc moi, on m'avait dit qu'il n'y avait plus beaucoup de liquide, mais bébé bougeait bien, son cœur était super. Mais par contre, à l'hôpital, ils me conseillaient fortement le décollement des membranes. je me dis bon le lendemain ok on prévoit ça avec ma sage-femme et en fait dans la nuit du 3 février du 2 au 3 février à 3h du matin je ressens des contractions qui sont tout à fait supportables très irrégulières puis je me dis bon bah ça va passer parce que c'est quelque chose que j'avais déjà pu ressentir 4h toujours là 5h encore donc là À 5h du matin, j'envoie un message à ma sage-femme en lui expliquant. Elle me dit Prends un bain chaud, vois si ça s'apaise ou pas, les contractions. Donc, c'est ce que je fais. Elles ne sont pas régulières, mais elles sont quand même présentes. Peut-être un petit peu plus douloureuses, plus sensibles quand même, mais tout à fait vraiment gérables. Avec tout ce que j'avais préparé, je pense que c'était bon. Et donc, vers 7h du matin, je lui dis Est-ce que je réveille ? Donc, on rejoint. Est-ce que je réveille Louis pour amener Victor chez nos amis ? Parce qu'on avait prévu tout ça. et elle me dit oui je te conseille de le faire maintenant et puis on nous donne rendez-vous à la maison de naissance donc je réveille mon conjoint qui est très excité et qui emmène Victor chez nos amis il revient il est 8h et là elle nous dit rendez-vous à 9h à la maison de naissance les contractions s'intensifient un peu toujours irrégulières on essaie de voir un peu avec Louis puis voilà on se dit de toute façon je pense que c'est bon c'est parti il me fait un super petit déjeuner il s'occupe de moi Il faut savoir que Louis, c'est quelqu'un qui n'est pas trop à l'aise avec l'intime, l'intimité, donc les câlins, les bisous, ce n'est pas trop ce truc de bête, mais c'est quelque chose que j'avais vraiment exprimé, manifesté, que c'était important pour moi qu'il puisse prendre soin de me faire des câlins, de me faire des bisous, d'être tendre, et puis aussi les massages et les points qu'on avait aussi expérimentés, voir ce qui me faisait du bien. Il me disait oui, oui, oui, mais moi je ne voyais pas. toujours un peu sceptique et en fait, il a été incroyable durant cette heure-là, à deux, et puis après, mais durant cette heure-là, il a été vraiment... Il se mettait dans des positions confortables aussi pour pouvoir vraiment tenir quand j'en avais besoin. Il m'a fait danser aussi. J'ai trouvé ça super. C'était vraiment important pour moi. Il m'a fait plein de bisous. Il me donnait beaucoup de force. Ça, ça m'avait vraiment aussi beaucoup donné de courage parce que j'étais surprise en fait.
- Speaker #0
Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.
- Speaker #2
Même s'il avait été beaucoup présent aussi au premier accouchement, en fait, ce n'était pas du tout la même chose. Moi, je n'étais pas dans le même mindset, lui non plus. On était aussi dans un contexte tout à fait différent. Et lui avait beaucoup peur, c'était un premier enfant, on ne savait vraiment pas quoi s'attendre. Et là, en fait, il fallait vraiment que je lui fasse confiance. Et donc, je me suis beaucoup angoissée par rapport à l'accompagnement que je pouvais avoir de lui. En fait, non, il fallait vraiment que je lui fasse confiance. C'était super. avant le car, on s'en va ils passent quand même me chercher un jus d'orange pressé des viennoiseries on arrive à la maison de naissance puis personne, c'est un samedi matin les 4 chambres sont libres, il n'y a pas d'autre accouchement ma sage-femme nous ouvre j'ai l'impression de rentrer à la maison la maison de maman c'est vraiment ça et puis elle m'a coulé un bain chaud elle me donne la chambre qui nous intéresse et puis elle m'a vraiment installée dans ma chambre c'est vraiment trop mignon elle m'apporte les chats le ballon. C'était vraiment beau parce qu'elle laissait Louis prendre sa place tout en proposant si j'avais besoin de quelque chose. Mais il y avait beaucoup de respect en fait. Puis elle était toute seule alors. Elle s'activait parce qu'elle avait plein de choses à faire. Donc moi, elle m'a proposé si je souhaitais de vérifier le col. Moi, je savais que ça allait pouvoir m'encourager de toute façon. Je suis arrivée à la maison de naissance. J'étais à peu près à 5 de dilatation avec un col presque effacé, donc presque à 100%. C'était 9h20. avec Louis, donc moi je suis à quatre pattes sur le lit, elle m'apporte le ballon cacahuète, il me fait deux, trois blagues avec ce ballon, c'est très drôle, j'arrive à rire, alors que je me souviens qu'en premier coup, je ne riais pas du tout, j'avais juste envie de lui foutre des claques. Donc là, c'était vraiment très différent, il y avait quelque chose de très complice entre nous, et puis de très ouvert en fait, par rapport à tous les deux. Ensuite, tout s'accélère en fait. L'intensité, les contractions. Moi, je ne sais plus trop comment me mettre. Et puis en fait, c'est là où elle me dit Clélie, tu peux aller dans le bain si tu veux. Je pense qu'elle entend que mes sons sont de plus en plus forts. Lors de ma préparation, j'avais évoqué le fait que ce serait quelque chose que je désire de pouvoir accoucher dans l'eau, si c'est une possibilité. Et si le sang, dans le moment où j'avais évoqué ça, elle l'a bien retenu. Parce qu'elle m'a dit d'aller dans l'eau au bon moment. Je suis arrivée dans l'eau, elle m'a coulé. C'est des grandes baignoires, donc elle continue à faire couler de l'eau. Je l'ouvre vraiment suffisamment chaud pour que je me détende encore plus, pour que ça s'accélère encore plus et ça s'accentue encore plus. Je crois que je suis rentrée dans le bain et devait être à peu près 10h et quelques. Encore une fois, tout s'accélère. Là, il y a la sèche-femme de garde qui arrive, l'assistante natale, donc elles sont trois. Louis demande de prendre 2-3 photos lorsque le bébé naît, parce que c'était moi qui avais demandé quand mon bébé serait sur moi. Elle se met dans ce contexte-là, l'assistante natale. Je vois que vraiment tout le monde est là pour nous. Massage femme, Alice, prépare des choses derrière moi. Je suis à quatre pattes dans la baignoire, avec mon bras qui se tient sur le bord de la baignoire, ma tête qui est retenue par mon bras. Louis qui n'est pas du tout dans la même norme lui il est à l'extérieur mais il me fait des massages il me fait des caresses sur le dos il a sa tête près de ma tête on se regarde et en fait là je commence à pleurer très très fort en disant que je ne vais pas y arriver donc je suis clairement à la fin puisque dans ma préparation j'avais bien compris que quand on était dans cette phase là, les hormones là sont vraiment en train de se manifester puissamment, donc là je suis extrêmement rassurée par Alice et Louis Alice qui me disait continue à respirer avec les lignes, Louis qui est vraiment présent et qui me dit bien sûr que tu vas y arriver bien sûr C'était vraiment fort. C'était vraiment fort. Et il y avait beaucoup de pénombre parce que j'avais demandé vraiment à fermer les rideaux. J'avais mis des petites bougies aussi. Et donc, Alice prépare des choses derrière moi. Il y a une lampe de poche. Et en fait, il y a aussi un petit miroir qu'elle pose au fond de la baignoire. Elle me dit quoi faire, en fait. Elle me suit vraiment dans tout ce qui est en train de se passer, dans comment je me positionne. Elle s'adapte totalement. Et à un moment donné, Alice me dit, Clélie, dis-moi quand tu sens que ça pousse. Et en fait... Moi, je lui dis que ça pousse de toute façon depuis le début. Et je crois, quelques minutes après, je lui dis que ça pousse vraiment. Donc là, je sens que je pars vraiment dans un autre univers, sous les hormones, et je me laisse complètement aller. C'est vraiment intense, ce moment-là, pour moi. Je pense pour tout le monde, parce que Louis me dit qu'il en a eu les larmes aux yeux. Le moment de la poussée, de l'expulsion, c'est ce qu'il y a de plus intense pour moi et Louis. On en a beaucoup reparlé après. Je ne peux pas m'empêcher de pousser, en fait. C'est vraiment... comme j'ai pu l'entendre à plusieurs reprises, pas du tout la même chose que sous péridurale, pour le coup. Tout est physiologique, tout se fait naturellement. Le corps, c'est tellement bien accouché, c'est incroyable. Je suis encore surprise de tout ce que j'ai pu vivre. En admiration de nos corps de femmes, c'est incroyable. Ça pousse, ça pousse, je laisse vraiment faire mon corps. Et Alice me dit... Pousse pas trop fort, Clélie ! Parce qu'il y a mon périnée aussi qu'il faut protéger. Et en fait, je poussais vraiment fort. Donc elle me dit Super, super ! Essaie de pousser un peu moins fort. Puis aussi, je devais baisser mes fesses dans l'eau parce qu'en fait, j'avais une tendance à lever les fesses hors de l'eau. Et par l'accouchement dans l'eau, ça se fait totalement dans l'eau. Je sors mon bébé passer et on me le donne à travers mes jambes. Donc là, j'attrape mon bébé, je le mets sur ma poitrine. Encore une fois, je suis dans un autre univers. Et je vois ces trois femmes autour de moi, avec mon conjoint. Ils sont tous là, autour de la baignoire, à nous regarder toutes les deux. C'était juste, encore une fois, incroyable et tellement intense. J'avais vraiment les larmes aux yeux. Et là, mon conjoint, on se regarde, et c'est puissant aussi, et il me dit Est-ce que tu es heureuse que ce soit une petite fille ? En fait, mon conjoint savait que c'était une petite fille parce qu'il voulait le savoir, et moi je ne le savais pas parce que je ne voulais pas le savoir. Il avait vraiment tout à fait respecté ça. Quand il a dit ça, c'était super intense parce que personne ne le savait en fait. Personne ne l'avait vu. C'était un fort moment aussi et je pense qu'il était content de pouvoir le dire. Et donc, on a une belle photo justement de ce moment. Pour la délivrance, on m'a sortie du bain. J'avais toujours mon bébé dans les bras. On m'a sortie du bain, on m'a amenée sur le lit, sur le dos. Puis c'était vraiment tout doux. C'était tellement fluide ce qui s'est passé après. Et mon bébé qui a tout doucement commencé à grimper, qui a pris le temps de venir apprivoiser mon sein et moi aussi, pour que la tétée se mette en route. Et voilà. t'as brûlé quand même donc elle m'a donné une poche de glace et puis à un moment donné elle vient elle me dit je vais vérifier ton périnée puis elle regarde et elle fait périnée intacte et j'étais là oui magnifique c'est bon j'ai juste l'impression que mon corps s'est ouvert et s'est refermé quoi en fait
- Speaker #0
Et là maintenant que tu as vécu des contractions dans lesquelles tu te refermes, pour lesquelles tu combats finalement, et d'autres contractions encore plus puissantes parce qu'on s'entend que tu étais zéro soulagé par la péridurale, où tu es vraiment dans une posture complètement différente, qu'est-ce que tu nous raconterais de ton ressenti en lien avec ces deux postures-là différentes ?
- Speaker #2
Dans le deuxième accouchement, j'ai eu vraiment le sentiment de laisser mon corps faire. d'avoir confiance en mon corps et d'être vraiment souveraine. Je me sentais incroyablement forte et capable de tout. J'étais sûre par ce petit moment à la fin, où je n'étais plus du tout sûre, mais sinon tout du long, je sentais que mon corps était tout à fait capable de pouvoir enfanter. C'était très différent de la première fois, parce que la première fois, j'avais l'impression d'être dépossédée, forcément par les professionnels de la santé, mais juste parce que je ne savais pas quoi faire, je me sentais inconfortable dans tout, j'avais l'impression de ne pas pouvoir y arriver de toute façon. Je n'étais pas du tout dans cette puissance-là. dans cette souveraineté-là, j'étais vraiment dans l'attente, plus, on pourrait dire, dans le fait de subir. Mais j'ai envie de dire que ma première expérience m'a permis aussi cette deuxième expérience. Donc, je ne regrette absolument pas tout ce que j'ai vécu dans les deux expériences. Ça a été tout le chemin qui m'a permis d'apprendre à vivre ce que j'ai pu vivre et me permettre d'avoir cet accouchement. Vraiment.
- Speaker #0
Tu m'as partagé à quelques reprises que pour ton premier accouchement, il y avait eu des moments donnés où tu t'étais sentie seule, malgré le fait qu'il y avait beaucoup de gens autour de toi. Qu'est-ce que tu nous dirais par rapport à cette différence-là en lien avec ton ressenti ?
- Speaker #1
Je me suis sentie seule alors que Louis était là et présent et qu'il faisait ce qu'il pouvait. Les sages-femmes, elles étaient là, mais je sentais qu'elles n'étaient pas forcément à l'aise dans mon premier accouchement. Je sentais vraiment qu'elles n'étaient pas aussi confortables et aussi... Elle ne s'adaptait pas aussi au temps, en fait. Je vivais vraiment beaucoup de solitude. J'avais l'impression d'être totalement seule dans mes douleurs, que personne ne me comprenait. Même si Louis faisait beaucoup d'efforts, je pense, à ce moment-là. Alors que dans le deuxième accouchement, je n'avais pas besoin de dire. Je n'ai même pas eu besoin de faire de projet de naissance, de toute façon, dans ce deuxième accouchement, parce que tout ce que je souhaitais, c'était proposé de toute façon. Et donc, j'avais vraiment l'impression d'accoucher avec mes mamans. Et j'ai trouvé ça aussi chouette que mon conjoint soit là tout du long, bien sûr. Mais c'était précieux pour moi que ces trois femmes-là soient présentes, même s'il y en avait deux que je ne connaissais pas. Et en fait, elles se sont mises dans la continuité du processus hyper fluidement. C'était hyper naturel. Et du coup, c'est elles qui m'ont marquée le plus. Et donc, je me suis sentie... Je n'ai même pas de mots, en fait. C'est un peu indiscritique. Quand je dis que c'est des mamans, j'étais en sécurité. Je n'étais absolument pas dans la même expérience que la première parce que j'étais totalement accompagnée, soutenue, portée. C'était vraiment tout ça. Et en même temps, avec beaucoup de respect, de me laisser dans mon autonomie, dans mon indépendance, de tout faire. C'est pour ça que je parle vraiment de sécurité parce qu'on ne me disait pas ce qu'il fallait faire, mais on me laissait faire et on était autour de moi en me comprenant, en me regardant. Je trouve que c'est difficile à décrire tout ça.
- Speaker #0
Tu as fait un tableau de vision qui est absolument formidable. Tu me l'as montré tantôt, j'en ai même eu des frissons. Est-ce que tu as envie de nous partager ce processus-là que tu as partagé avec ton fils d'ailleurs ? Parce que lui aussi a fait son tableau de vision.
- Speaker #1
Dans ce que tu proposes, dans le protocole, un peu de préparation que tu proposes, tu suggères de faire un vision board pour vraiment dépasser nos peurs, traverser nos peurs et puis pouvoir surtout... mettre l'accent sur la puissance qu'on a en nous et puis tout ce qui peut nous aider en fait, tout ce qui peut nous soutenir dans le travail de l'accouchement. Et donc moi, j'ai vraiment pris le temps de le faire. Ça avait beaucoup d'importance pour moi d'avoir un visuel de tout ce que j'avais pu préparer et ce que j'allais pouvoir emporter aussi lors de mon accouchement et pendant le travail. J'ai découpé plein de petites images qui me parlaient, qui avaient du sens. Et je l'ai fait vraiment spontanément en feuilletant dans un magazine. Puis mon fils me voyait faire avec ma grande affiche que j'avais pris soin d'acheter et tout ça. Et il m'a demandé je veux faire comme toi, je veux faire du collage Donc j'ai donné aussi les magazines. Et puis lui, il a fait son collage à côté de moi. Et donc il me posait beaucoup de questions. Pourquoi tu choisis cette image-là ? etc. Il y a vraiment des images, ça me représente. C'est vraiment ça. Et ça a été un travail important pour moi. Ça m'a soutenue aussi tout du long. J'ai pu transmettre, en fait, par écrit, par le visuel, tout ce que je vivais, tout ce que j'avais envie de vivre, tout ce que je projetais positivement vivre. Même si, bien sûr, on ne sait pas ce qui peut arriver, et j'étais tout à fait aussi ouverte à ce que mon accouchement ne se passe pas du tout, comme je l'imaginais, mais de pouvoir poser ces intentions-là par image, par écrit, parce qu'il y a aussi des phrases et des mots, pour moi, ça avait une puissance pour que je sois présente et que ça puisse fonctionner. Donc, voilà.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas parlé et que tu voudrais ajouter ?
- Speaker #1
C'est vraiment important pour moi de te remercier et de remercier toutes les femmes qui m'ont accompagnée durant ma préparation et l'accouchement parce que encore une fois, je trouve qu'il n'y a pas de mots. C'est vraiment indescriptible, mais être entourée de ces femmes et mes amis aussi qui ont vraiment pris soin de mon oreille quand j'étais dans ma grossesse. Je ne sais pas, il y a quelque chose de tellement doux, de tellement... On se comprend, quoi. Il n'y a vraiment... Il n'y a rien à dire. Je te remercie. Merci d'avoir pu me faire découvrir tout ça. C'était vraiment magique. Et aujourd'hui, je vis quelque chose de très différent aussi dans le lien avec ma fille. Bon, c'est une petite fille aussi. Je suis beaucoup plus dans l'acceptation de me reposer, de prendre soin de moi, de prendre du temps avec ma fille, de... que les tétés se passent autant de temps qu'elle a besoin que ça se passe, d'aller à son rythme et pas au mien, parce que je suis frustrée de certaines choses. Je suis vraiment dans un postpartum différent aussi du premier.
- Speaker #0
Et ça, cette expérience-là, si on pouvait l'avoir au premier et arrêter de se battre dans notre postpartum pour notre premier enfant, on économiserait pas mal de fatigue et de frustration.
- Speaker #1
Absolument. Quand on me dit reposez-vous les six semaines, elles sont vraiment importantes. Ce n'est pas une recommandation à la volée. C'est vraiment quelque chose de très, très important. Après, chaque femme s'écoute, mais c'est important, vraiment, de prendre ce temps.
- Speaker #0
Je te remercie énormément, Clélie, d'avoir pris le temps avec nous ce matin.
- Speaker #1
C'était avec plaisir et j'ai beaucoup apprécié de pouvoir partager mon expérience, mon histoire. Merci Annie.
- Speaker #0
C'est vraiment une très, très grande marque d'amour de pouvoir permettre à notre amoureuse de se sentir en sécurité, de se sentir aimée lorsqu'elle donne naissance, en utilisant des outils, des astuces qui parfois ne sont pas nécessairement en adéquation avec mes préférences. Et c'est le genre de choses dont il faut parler vraiment de façon très transparente avant l'accouchement. Parce que si je vais donner naissance, il y a une chose sur laquelle on ne peut pas faire de compromis, ce sont mes besoins. Si on fait des compromis sur les besoins de la femme en travail, on risque de perturber tout le processus. Alors maintenant, la question, ce n'est pas de biffer ses besoins, c'est de voir est-ce que la personne qui va l'accompagner est en mesure de répondre à ceux-ci. Et ici, on a un exemple d'amour extraordinaire. Et Louis a été hyper transparent par rapport à ça, c'est-à-dire qu'il était très conscient. Avec Lely, ils ont eu des discussions à cœur ouvert du fait qu'effectivement, il y avait un certain nombre de choses dont Lely aurait besoin pendant la naissance, que ce n'était pas sa tasse de thé à lui. Alors, par amour, il a décidé, et ça me rend émotive, Il a décidé de mettre en place tout ce dont Clélie avait besoin et d'être sa personne pour elle pendant l'accouchement. Et oui, dans un couple, puis même parfois comme amie, il est possible que l'on fasse des choix, que l'on décide dans l'ouverture dans l'amour de faire quelque chose. dont on n'a pas vraiment envie, mais on va le faire de bon cœur pour faire plaisir à la personne qu'on aime. Louis l'a pris son rôle au sérieux, il a été, tu l'as entendu, capable de combler les attentes physiologiques, j'insiste, de Clélie. Donc, quand on est en train de donner naissance, ce ne sont pas des chichis, c'est hyper important. Ce sont vraiment des besoins essentiels de base qui vont impacter directement la physiologie. Donc, c'est hyper primordial. Il faut absolument que ça soit respecté dans tous les cas, sauf la mini-mini-exception où on se retrouve dans des situations vraiment urgentes. Est-ce que c'est tout le monde qui va être capable de donner ce cadeau-là, même s'il ne se sent pas à l'aise, il ou elle ? Bien sûr que non. Et ce n'est pas dramatique, c'est juste qu'il faut en parler à l'avance. Si comme partenaire, tu ne te sens pas capable d'aller dans ces zones-là, que ce n'est pas quelque chose que tu aimes et que tu n'es pas capable pour toutes sortes de raisons d'offrir ça à ton amoureuse pendant le travail, ce n'est pas une catastrophe. Il faut juste en parler à l'avance et déterminer qui pourrait se joindre à notre équipe de façon à ce que tous les besoins essentiels de ta blonde soient répondus. Et en parlant de besoins essentiels, si tu as un bébé dans ton bedon et que tu as envie d'entendre parler des clés essentielles pour une naissance la plus facilité possible, je t'invite à t'inscrire dès maintenant à la formation gratuite Les 11 clés pour une naissance facilité Tu trouveras le lien dans la description de l'épisode et aussitôt inscrit, inscrit, tu auras accès automatiquement. à la formation. On a aussi beaucoup entendu parler dans l'épisode de la différence entre l'ouverture et la fermeture face aux contractions. Oh là là ! Je pourrais te parler de ce sujet-là pendant des heures. C'est une clé tellement importante. C'est vrai que c'est contre-intuitif. Depuis qu'on est tout petit, on a appris que la douleur dans notre vie était un signal d'alarme qui venait m'avertir qu'il y avait une problématique que je devais me mettre en action pour me protéger. Alors que pendant l'accouchement, on est face à une douleur qui va nous aider, qui va propulser les hormones et qui va aussi nous donner des renseignements essentiels. Imagine trois secondes s'il fallait que tu donnes un sens sans douleur. Ce serait catastrophique parce que cette douleur-là qui arrive, elle t'informe du fait que ça va commencer, elle t'informe du fait que c'est le temps d'aller dans ta grotte, elle te renseigne sur la... descendre de ton bébé, elle te renseigne sur les positions à prendre, c'est une bénédiction de pouvoir compter sur elle. Plus tu vas te mettre dans une posture d'ouverture, de collaboration avec la contraction, de collaboration avec cette douleur-là, moins ça va faire mal, oui. Moins la douleur va avoir de prise sur toi. Tu sais, quand on parlait de danse avec Lely tantôt, je pense que la contraction, c'est un peu la même chose. Quand je donnais naissance à mes bébés et que je sentais la contraction doucement venir me taquiner et que je le savais qu'elle s'en venait à grande, grande vitesse, à grande, grande puissance, je me dirigeais vers elle. J'allais vers elle les bras grands, grands ouverts pour faire comme, Hey, coucou, viens, viens. Prends tout ce que tu as besoin comme espace, comme place. Prends-moi tout entière pour pouvoir faire le travail qu'on a besoin que tu fasses parce que je veux que mon bébé naisse. Plus tu seras dans une posture d'ouverture, moins la douleur va avoir de prise sur toi. Je le répète. Plus tu vas te mettre dans une position de fermeture, plus tu vas fermer les poings, serrer la mâchoire, plus tu vas te... tendre, plus tu vas te focaliser sur la douleur de la contraction plutôt que d'être en ouverture, plus ton cerveau va te donner des indications très très précises de cette fameuse douleur-là. Et plus il va analyser de façon précise, bien évidemment, plus ça va être difficile pour toi de pouvoir jongler avec la douleur. Et en parlant de danse, justement, tu as entendu à quel point que les lits avaient été heureuses. que Louis lui propose de danser pendant l'accouchement. Tu vois, les souvenirs qui nous restent, ce sont des souvenirs qui sont liés à l'affectif, qui sont liés aux émotions. Clélie avait donné naissance seulement quelques jours avant. Elle n'était pas capable de nous mentionner précisément les endroits où ça faisait mal. Ça, on oublie ça vraiment rapidement. Mais ce qui nous reste... Ce sont les émotions, ce sont les moments passés au niveau de l'affectif. Et les pas de danse, je te promets qu'elle va s'en souvenir toute sa vie durant. Et c'est ça qui crée des souvenirs. C'est ça qui va faire que dans 20 ans, vous allez repenser à votre accouchement, à la naissance de votre bébé et vous allez dire Hey, te souviens-tu ? À cette heure-là, on est en train de prendre un petit déjeuner. à notre resto préféré, ou à cette heure-là, on est en train de danser dans la cuisine. Oh mon Dieu, c'était intense, notre bébé était sur le bord de naître. Ça, c'est de la création de souvenirs qui vont rester imprégnés pour vous et pour votre famille pendant très, très longtemps. Et l'affectif, d'ailleurs, va suivre en post-natal aussi. Et en post-natal, parfois, on va se le dire, c'est un peu moins facile parce qu'en post-natal, on fait face à un tout petit mammifère qui entre dans notre vie, qui a un tempérament, qui a des besoins de petits mammifères, qui a besoin de beaucoup de sécurité, beaucoup de présence de façon très permanente. Et ce n'est pas toujours facile. Et c'est pour t'aider à accompagner ton bébé que j'ai créé l'atelier gratuit. Les super pouvoirs de ton bébé. On parle ensemble du quatrième trimestre et plus, tous les sujets incontournables. Le sommeil, évidemment. La plagiocéphalie, qui est la tête plate, les jeux sur le ventre, évidemment hyper important dans les premiers mois de vie, la motricité libre et l'accompagnement affectif par le jeu. Si tu as envie de participer à la prochaine édition de la rencontre en direct avec moi, je t'invite à aller dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire dès maintenant. J'espère que l'épisode d'aujourd'hui t'a fait du bien, que ça t'a aidé dans ta préparation, dans ton mindset. Évidemment, si tu as envie que je t'accompagne sur ce chemin, je t'invite à venir me rejoindre sur opaleo.com pour pouvoir choisir la formule qui te convient le mieux. Je te souhaite une magnifique journée, très, très douce, très belle, remplie de beaux et de petits bonheurs. Et je te dis à bientôt pour le prochain épisode.