- Speaker #0
Aujourd'hui, je te présente Audrey et Pépé qui ont traversé l'expérience du travail et de l'accouchement à deux reprises. Ils viennent aujourd'hui nous raconter l'arrivée au monde à domicile de Camille, leur deuxième fille. Dans leur partage, il sera également question de la naissance de leur première fille, Olive, née en milieu hospitalier il y a deux ans. Deux expériences magnifiques racontées avec humour, vulnérabilité et transparence.
- Speaker #1
Bienvenue dans le podcast de Annie Béreer. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici. T'as douleur, Stéo ! Annie Perrette !
- Speaker #0
Audrey et Pépé, je vous souhaite la bienvenue. Allô ! Vous avez donné naissance à votre deuxième petite-fille il y a très peu de temps et vous êtes encore extrêmement imprégnée de cette expérience-là.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #0
Qu'est-ce que vous auriez envie de nous dire avant qu'on entre dans le détail des événements ? Avec quoi vous restez ?
- Speaker #2
Ah mon Dieu ! C'est vrai qu'il n'y a pas une grossesse qui se ressemble, puis que tout comme il n'y a pas un enfant qui se ressemble, il n'y a pas une grossesse qui se ressemble, il n'y a pas un accouchement qui se ressemble. C'est vraiment... On dirait qu'on le sait théoriquement, mais après mon expérience de deuxième accouchement, je le sais physiquement, puis comme psychiquement maintenant. Oui.
- Speaker #0
tu l'as comme intégré.
- Speaker #2
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
Et Pépé, toi, tu étais époustouflé. Est-ce qu'on peut dire ça après la deuxième expérience ?
- Speaker #3
Oui, c'est ça que j'allais dire. En ce moment, quand je pense à la naissance de Camille, comparé aussi à la naissance de Olive il y a deux ans, ce que je me dis qui est le plus présent en ce moment, c'est que c'était vraiment, vraiment le fun. J'ai aimé ça, vivre la naissance d'Olive. Mais la naissance d'Economie, c'était vraiment, vraiment trippant. C'était vraiment une grosse coche de fun de plus. Parce que je savais plus à quoi m'attendre, j'étais plus confiant. Puis je me suis aussi plus laissé avoir du fun. La première fois, j'étais beaucoup dans l'idée que l'expérience d'Audrey, c'était pas mon expérience. Puis là, j'ai accepté que ça pouvait être l'expérience d'Audrey et que je pouvais avoir aussi une expérience dans cette naissance-là. Fait que je me suis laissé plus en profiter.
- Speaker #2
T'avais le droit d'avoir une place, en fait. On en a discuté beaucoup pendant la grossesse. On critiquait beaucoup. Ça n'enlève rien aux personnes qui utilisent ce terme-là. Mais quand on dit on va accoucher ou un papa qui va dire on a accouché moi, je ne suis pas d'accord avec cette utilisation-là pour des raisons politiques, pour des raisons... Bon, peu importe, on ne rentrera pas là-dedans. Puis Pépé partageait cette pensée-là, mais d'une manière où il s'est privé. Dans le fond, de prendre cette place-là, parce que ça ne veut pas dire que parce que je fais 99 du travail de l'accouchement que tu n'as pas ta place dedans, puis que ce n'est pas ton expérience à toi aussi. Tu sais, c'est la naissance de ton bébé aussi. Le fait que le partenaire a 100 sa place aussi dans cette expérience-là et a le droit de vivre, puis a le droit de vivre autant que ce soit positif, que ce soit des traumas ou peu importe, cette intensité-là, c'est les parents qui la vivent.
- Speaker #3
La première fois, j'étais dans un mode, je dirais un mode militaire. Je ne suis vraiment pas down avec l'armée. Pour moi, je me disais, je ne suis pas là pour avoir du fun. Je suis là pour aider Audrey. Je suis là pour faire des tâches. Je suis là pour remplir un devoir. Puis la deuxième fois, j'étais comme, non, je peux faire les deux. Je suis capable de faire les deux en même temps. Je suis capable d'aider Audrey, puis être utile, puis être focus, avoir du fun, puis en profiter en même temps.
- Speaker #2
Puis ça a changé en fait une grande partie de notre expérience comme couple. Autant à Olive, ça a été une expérience incroyable. Ouais, on a découvert un plan de notre complicité qu'on n'aurait même pas soupçonné, mais là ça a comme pris un degré supérieur. C'était beaucoup dans l'amour, on s'est rencontrés là-dedans, on a comme vraiment vécu ça ensemble au complet. Pas juste Pépé qui est là pour moi, pour m'accompagner, pour me recueillir, mais là c'était tous les deux ensemble, même dans la même temps. plonge là-dedans, puis on s'aime, on le vit, puis on accueille ce bébé-là ensemble.
- Speaker #3
La naissance de Liv, elle a été plus technique, je dirais. C'est ça, c'était la première fois qu'on avait un bébé, puis qu'Audrey, elle accouchait. J'étais beaucoup plus dans le commentaire, on est rendu où, c'est quelle étape, c'est quoi qu'il faut faire à cette étape-là déjà. Puis la deuxième fois, c'était plus fluide. Il y avait plus de liberté pour comme...
- Speaker #2
Des moments doux, des moments d'affection, des moments d'amour.
- Speaker #3
Pour se connecter plus. Moi, j'étais moins dans ma tête à me demander c'est quoi qu'il faut que je fasse maintenant.
- Speaker #0
C'est comme si vous aviez appris un peu les pas de danse pour donner naissance à votre première fille et que là, vous avez vraiment dansé en étant enivré par l'expérience.
- Speaker #3
J'aime vraiment beaucoup ça, cette image-là.
- Speaker #2
Oui, c'est exactement ça, en fait.
- Speaker #0
Et juste avant d'arriver à l'accouchement, est-ce qu'avant la naissance, vous aviez des craintes particulières ? Est-ce qu'il y a des moments donnés où vous vous disiez, ça s'est tellement bien passé au premier ? Est-ce que le destin va nous rattraper ? Par exemple, est-ce qu'il y avait des choses qui étaient là présentes pour vous ?
- Speaker #3
Je me disais ce que j'avais envie de me dire, mais j'étais comme, non, voyons. Le premier, c'est tellement bien passé. Le deuxième, c'est sûr que ça va bien se passer aussi. On est chanceux dans ce domaine-là. C'est sûr que ça va être correct. Je pense que je n'avais pas envie de me dire que ça pouvait mal se passer. De toute façon, ça va se passer comme ça va se passer, peu importe ce qu'on se dit d'avance. Je me suis dit, non, ça va être super.
- Speaker #0
T'étais dans la compétence.
- Speaker #3
Ça va être la même chose, mais mieux, parce que c'est à la maison.
- Speaker #0
Wow !
- Speaker #2
Oui. Pépé m'a toujours témoigné d'une confiance aveugle. Et le jeudi, quand on s'est rencontrés, je pense, ma première soirée, je me suis mis à parler de bébé. puis de maternité. Puis Pépé me dit, à ce moment-là, je me suis dit, OK, cette fille-là, c'est sûr qu'elle est grêlée pour avoir des enfants. Elle, là, ça va, là, il n'y a pas de problème. Donc, il y a toujours eu cette confiance-là sur ma capacité à mettre au monde, ma capacité à accueillir nos enfants, même dans des moments difficiles. Je sens toujours cette confiance-là. Puis il y avait de ça, beaucoup, comme Pépé dit. À première, ça s'est tellement bien passé, je ne vois pas pourquoi ça ne se passerait pas bien pour la deuxième. Puis, écoute, Audrey, tu es capable de le faire. tu l'as, tu le sais comment le faire, ça va bien aller.
- Speaker #0
Tu l'as le code.
- Speaker #2
Oui, oui, oui, oui. Puis de mon côté, c'est drôle, ça m'a amené beaucoup de réflexions parce que moi, je pensais en fait justement que le deuxième accouchement allait être un accouchement duquel j'allais pouvoir profiter, que j'allais pouvoir être naïvement comme dans une espèce de contemplation un peu. Je me disais, ah, bien là, c'est mon deuxième accouchement, on ne prévoit pas avoir de troisième enfant, donc je me disais, bon, bien, c'est mon dernier accouchement. Donc, je veux en profiter. J'ai envie d'être comme, oui, actrice, mais aussi d'avoir une posture de spectatrice et de m'observer là-dedans et d'en profiter. Puis accouchement à la maison, j'ai envie d'en profiter. J'ai envie d'embrasser le moment. Chose qui ne s'est pas passée. Je n'ai pas profité autant de cet accouchement-là. Je l'ai trouvé intense, je l'ai trouvé difficile. Plein de choses auxquelles je ne m'attendais pas. Tout était là, tout a bien été, j'avais tous les outils, j'ai géré la douleur comme une championne. Parce que je m'étais préparée, je ne me suis pas préparée à me rencontrer moi dans mon accouchement. Parce que je me disais, ah c'est correct, tu sais. À Olive, j'avais vécu des grosses peurs. À un moment donné, je pense que c'était pendant la descente, tu en as parlé, des angoisses archaïques, une peur innommable. Puis il y avait Madoula à côté de moi, Sonia, qui était comme, mais oui Maudrey, puis je criais, j'ai peur, j'ai peur. Elle me disait, mais t'as peur de quoi ? Je ne pouvais pas nommer de quoi t'avais peur, mais j'étais terrorisée. Puis je me disais, ah, mais là, je le sais. Je vais pouvoir gérer ça. Je vais savoir à quoi m'attendre. Mais j'ai été inquiète, je pense, tout le long de mon accouchement. T'es inquiète de ne pas faire les bonnes choses. Puis je me disais, il me mente. Tout le monde me disait que ça allait bien chez le gang de menteurs. Il me mente pour m'encourager. Il me dit, c'est pas la vérité. Parce que je doutais de moi. Et dans la vie, je doute de moi constamment. J'apprends à faire confiance à mon instinct parce que j'ai un super bon instinct. C'est juste qu'il faut que j'apprenne à y faire confiance. Ça, c'est l'histoire de ma vie, je pense. Depuis que je suis jeune, depuis que je suis adolescente, je ne me suis pas préparée à ça. J'avais peur d'être transférée. J'avais peur qu'elle ne soit pas bien placée. Puis je me disais, ah oui, mais je vais gérer en traitant. Puis je n'ai pas voulu aller regarder ça, puis aller y réfléchir. Et c'est ça que j'ai rencontré, puis c'est ça qui m'a déstabilisé pendant mon accouchement. Beaucoup plus que la douleur, parce que j'avais tout mon monde autour de moi. Il y avait Pépé qui était là, qui était comme mon encre, mon phare, qui était mon partner, qui m'apaisait vraiment. Je disais comme, OK, Pépé, il est là, c'est correct. Sonia qui était là, mes sages-femmes, qui étaient juste incroyables. Ça fait que ça, ça allait. Mais encore une fois, c'est ça, je doutais. Je doutais de moi. Tout le monde me disait c'est incroyable ce que tu fais Audrey, tu fais des bonnes positions Je suis comme mais non, c'est pas vrai Ils vont juste me dire ça pour que je continue à bouger avec des asymétries parce qu'elle était en postérieur. Puis après tu te dis ben oui, mais c'est ça qu'il fallait que tu fasses Audrey À refaire, j'aurais été explorer ça, j'aurais été explorer ma confiance en moi, j'aurais été explorer cette tendance-là que j'ai à douter, puis à ne pas faire confiance à mon guts à mon instinct.
- Speaker #0
Est-ce que tu dirais avec le recul que maintenant que tu as vécu cette expérience-là, que tu as douté de toi et que tout était parfait, penses-tu quand même qu'il y a une guérison qui s'est installée ?
- Speaker #2
C'est une excellente question. Je pense que c'est une réflexion que je vais entamer. Je ne l'ai vraiment pas vue sous cet angle-là, mais oui. oui, merci Annie. Je vais me mettre à y réfléchir sous cet angle-là, complètement, parce qu'effectivement, oui, j'ai douté, j'ai douté, j'ai douté, puis regarde, c'est correct, tout s'est bien passé. Ça m'émeut.
- Speaker #0
Ça me fait penser aux femmes qui me disent, moi, je suis momone, je ne suis pas bonne pour gérer la douleur. Finalement, ils donnent naissance naturellement à leur bébé, puis après, ils continuent à me dire, ah oui, mais tu sais, moi, je ne tolère pas bien la douleur. Je me dis,
- Speaker #2
pire,
- Speaker #0
pire.
- Speaker #2
Allô ? Ah, mais tu vois que culturellement aussi, on est comme conditionnés à ne pas faire confiance à notre corps, à ne pas faire confiance à nos feelings, à ne pas faire confiance à nos instincts, à se dire justement, moi, je suis moumoune. Tu sais, tu as vécu des contractions, je ne sais pas trop c'est quoi, l'échelle de douleur que les femmes vivent lors d'un accouchement. Puis après ça, encore, oui, mais non pas tant. Il y avait les hormones, il y avait ci, il y avait ça.
- Speaker #3
Si je peux me permettre, tu as une tasse à douter, mais tu as aussi une tasse à très bien faire les choses.
- Speaker #2
Oui, puis à persévérer aussi. Tu sais, c'est dans mon tempérament de faire comme, OK, je pense que ça va vraiment pas. On va continuer jusqu'à temps que ça lâche au pire. J'ai vraiment peur, je vais continuer pareil. Fait que c'est ça, ça fait partie de mon tempérament, mais je suis d'accord avec ce que tu dis, mais dans quelque chose d'aussi important puis d'aussi marquant, tu sais, parce que ça marque un accouchement. Ça marque physiquement. ça marque émotivement, psychiquement, psychologiquement, que ça se passe bien ou pas, peu importe où, sur ce spectre-là, ça te marque comme personne à vie, à vie. Je pense que de commencer à réfléchir ça, justement, l'idée de me faire confiance, puis de taire cette petite voix-là, à partir de cette expérience-là, effectivement, oui, il y a une belle guérison qui pourrait se commencer.
- Speaker #0
Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Vous avez donné naissance à votre première fille en milieu hospitalier. Ça s'est hyper bien passé. Et là donc, vous venez nous raconter une expérience à domicile pour votre deuxième fille. On est curieux, racontez-nous.
- Speaker #2
Pendant la nuit, je me suis réveillée, j'avais envie de pipi. Je me lève, je vais aux toilettes, puis là je reviens, je me recouche, puis là, il y avait du bruit, j'avais de la difficulté à dormir.
- Speaker #3
Il y avait ma machine d'apnée de sommeil qui ne marchait pas bien et qui fuyait. Ça faisait juste comme... Vraiment fort.
- Speaker #2
Peut-être là, tu sais, je dis à Pépé, je suis comme, ah Pépé, ta machine, on essaie de la réparer un peu, ça ne fonctionne pas. Finalement, Pépé, il dit, je ne vais dormir pas de machine, il se rendort, moi. Évidemment, je ne me rendors pas. Puis là, je me dis, je vais peut-être retourner aux toilettes. Tant qu'à ça, je vais y retourner. Puis là, je suis dans le cadre de porte, puis je me dis, oh, moi, je ne fais pas pipi dans mes culottes. Je ne suis pas rendue au point où est-ce que je fais pipi dans mes culottes. Je dis à Pépé, je suis à Pépé. Puis là, il s'assoit bien droit dans le lit. Je pense que je perds mes os, présentement. Il dit, tu es sûre ? Ça ne fait pas ploche, mais ça coule sur le plancher. On l'entend, les petites gouttes qui coulent sur le plancher. Puis je dis, oui, je ne suis pas en train de pisser, présentement. J'ai dit, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Et là, j'ai eu une pensée pour toi. J'ai eu une pensée pour toutes les mamans qui sont passées par ce micro. Toutes ces mamans qui ont rompu leur membrane avant. Donc là, il y a comme eu la petite panique qui a commencé. Oh non, oh non, oh non, oh non. Et non, c'est vrai, regarde. Tu as du temps devant toi. Repose-toi. C'est correct. t'es pas la première à qui ça arrive. Donc, petite parenthèse pour dire, ça sert d'écouter les récits de naissance.
- Speaker #3
Il faut dire aussi, la peur d'être provoqué, c'est quelque chose qu'il y avait aussi à la naissance d'Olive. Olivier est né une semaine en retard, t'avais peur d'être provoqué, t'en parlais beaucoup. Là, t'as rompu tes membranes, tu te dis, je veux pas être provoqué, je veux pas être provoqué. C'est quelque chose que tu t'habites comme crainte.
- Speaker #2
Oui, pour Olivier, il est né à 41 semaines, j'avais peur d'être provoqué. Camille est née à 39 semaines, mais j'ai rompu mes membranes. C'était comme deux. Je ne veux pas être provoquée.
- Speaker #3
Tu l'avais donné même avant que ça arrive. Les deux choses que je ne veux pas qu'il arrive pour cet accouchement-là, c'est rompre mes membranes avant que les contractions commencent et qu'elles soient postérieures. Il arrive tout ce qu'on veut et tout ce que tu ne veux pas aussi. Tu regardes nos souhaits de naissance. tout coché. La première puis la deuxième fois, tout ce qu'on voulait est arrivé, mais aussi tout ce que tu ne voulais pas.
- Speaker #2
Oui. Donc, les membranes sont remplies. J'essaie de me reposer avec ma tête qui roule à 100 000 à l'heure. J'ai réussi à me reposer quand même. Il était quand même une heure et demie du matin. Pépé, c'était son domaine à lui. Il texte la sage-femme, il texte notre doula, puis notre sage-femme dit, Bien, regarde, on a le temps. On a 36 heures, avec des sachems, jusqu'à 36 heures sans toucher vaginal. Donc là, le lendemain matin, on se réveille, on a Olive qui a présentement 2 ans 3 mois. Donc, qui est aussi dans toute la...
- Speaker #0
Dans toute l'intensité de son deux ans. Exact.
- Speaker #2
J'avais un peu d'artifice dans la tête. J'avais comme une tornade. Tsunami, parfois. Puis, c'était très drôle parce que, tu sais, c'est une petite éponge à nous sans, là. C'est fou, là. C'est comme si elle était dans notre tête et dans notre cœur. Donc, Olive était quand même assez fébrile ce matin-là. Tout comme nous. Elle nous sentait très fébriles. Elle était très fébrile, elle aussi. puis on fait la routine et tout, puis je me rappelle, bon, Pépé qui dit Ah non, parce que Camille est arrivée avant qu'on prévoyait qu'elle arrive. On n'avait pas tout fait. Donc là, j'ai l'image de moi dans le corridor, en train de brosser les dents à Olive, et de lui chanter la chanson de la poulette grise qui a pondu dans l'église, pendant qu'elle pleure. Et Pépé qui est comme Il faut poser les rideaux occultants, il faut poser les rideaux occultants, je ne trouve plus le deuxième rideau occultant. Et je me dis, ah ben my God, je ris intérieurement. Je me dis, OK, ça, ça fait partie de mon récit de naissance. D'avoir ma grande sur moi à 39 semaines de grossesse, avec ma grosse bédaine qui est étendue de tout son long sur moi, avec les joues pleines de larmes, mais qui se laisse faire, qui se laisse brosser les dents, mais qui pleure, puis avec mon chum qui panique un petit peu, qui essaye de poser des rideaux. Je dis, OK, c'est bon. Bienvenue au monde, Camille. C'est comme ça que ça se passe.
- Speaker #3
Oui, mais c'est ça. Audrey, elle m'a dit, lâche les rideaux. Parce que là, je suis tombé en mode panique. Moi, quelque chose qui est venu beaucoup me chercher, j'ai vraiment pris mon rôle au sérieux. Je voulais vraiment être sûr que tout était prêt pour l'accouchement d'Audrey, que tout allait être parfait. Puis là, Camille, elle n'est pas arrivée beaucoup d'avance. Il ne me restait pas beaucoup de choses à faire. Il me restait deux, trois petits cossins que je n'avais pas faits. C'est vraiment venu me chercher. Je ne sais pas exactement ce qu'elle s'est provoqué chez moi. Mais ça m'a mis dans un mode là, il faut que tout soit fait maintenant. Je le vivais comme un chèque, c'était ma joie, c'était supposé d'être prêt. Je voulais poser les rideaux, puis l'autre, elle me dit, « Gas, là, on va arrêter de paniquer maintenant. On va finir le matin avec Olive, on va aller la porter à la garderie. Puis quand tu vas revenir de la garderie, si tu veux, tu paniqueras.
- Speaker #2
Oui, puis quand il est parti porter Olive à la garderie, même avant, une fois que j'ai rompu mes membranes, l'inquiétude a commencé là. Là, j'étais inquiète. J'étais comme, oh non, je vais-tu être provoquée ? J'étais un petit peu triste. Pépé, il venait juste d'arrêter de travailler. J'étais comme, oh bien, sûrement que je vais accoucher à 41 semaines quelques. C'est ça, donc je voyais comme au moins une semaine où est-ce qu'on pouvait se retrouver ensemble. C'est juste un dernier moment avant l'arrivée de la tempête numéro 2. Puis de ce moment-là, où est-ce qu'on s'oublie comme personne, où est-ce qu'on s'oublie comme couple, où que c'est un gros effort de faire comme, OK, là, on se retrouve, puis que les moments où est-ce qu'on peut se retrouver sont vraiment minimisés et que les choses qu'on peut faire aussi, comme aller dîner ou aller souper au resto ou des choses comme ça, bien, sont plus difficiles. Fait que j'étais déçue de ça, puis j'ai texté Sonia. D'où là qu'il y a eu vraiment une phrase qui a changé mon mindset. Elle m'a écrit, au lieu d'accueillir cette naissance-là dans l'inquiétude, puis... puis dans le stress, accueillez-la dans la curiosité. Camille a décidé d'arriver aujourd'hui. Soyez curieux de voir comment son arrivée au monde va s'installer au lieu d'être inquiète de comment ça va se passer. C'est beau, votre enfant arrive aujourd'hui puis ça m'a vraiment profondément touchée puis je me suis dit, c'est vrai. Donc, j'ai parlé avec Camille. Je lui ai dit, ok, parfait, tu as décidé d'arriver aujourd'hui. Je vais passer la balayeuse. J'avais pas de contraction. Il fallait que je m'active. J'ai passé la balayeuse à la grandeur de la porte.
- Speaker #0
Écoute, je m'attendais pas du tout à ça. Quelle chute !
- Speaker #2
Mais c'est ce qui s'est passé. Puis c'est parce que c'est marquant pour moi, tout le long que je passais la balayeuse, je ramassais la poussière, puis j'y faisais un beau plancher. Je nous faisais un beau plancher. Tout le temps, faisant chacune des pièces, je parlais avec ma fille dans ma tête, puis je la préparais. J'essayais de lui dire, écoute, là, les membranes sont rompues. Il n'y a plus de liquide, oui, il va en avoir moins, il va en avoir pas beaucoup. On s'engage, toi et moi, dans une aventure un peu intense. Mais je vais être là, tu vas être capable. Tu sais ça, j'ai beaucoup parlé en passant ma balayeuse. Ça m'a fait du bien aussi de m'activer. Je ne pouvais pas rester là à rien faire, sinon ma tête, elle spinne. Pépé, il a trouvé son deuxième rideau occultant. Je pensais qu'il avait perdu.
- Speaker #3
C'était toi qui l'as trouvé.
- Speaker #2
Ah, c'est moi qui l'as trouvé.
- Speaker #3
Il était en dessous du premier.
- Speaker #2
C'est juste pour dire comment on était contents. et fébrile et un petit peu paniquée. On s'imaginait que c'était le beau rayon de soleil, puis Olive qui se réveille. Bonjour, ma première fille. On passe un beau matin ensemble. Au revoir. C'est magique, c'est beau, c'est doux, c'est paisible. Pas pantoute.
- Speaker #3
C'est un peu chaotique. Moi, je pleurais. Je partais pour aller porter. Oliver Garderie, je pleurais. C'est le dernier moment de ma vie que j'ai avec juste Olive comme enfant. Je l'ai toute scrappée parce que j'étais stressé. Ce n'était pas le fun. Je ne suis vraiment pas bon. Je suis bien de la merde. Après, j'étais convaincu que c'était correct.
- Speaker #2
Ça va, tu sais.
- Speaker #3
Mais sur le coup, je me sentais vraiment coupable. Je me trouvais vraiment niaiseux d'avoir gâché ça.
- Speaker #2
Oui, puis je trouve ça important de le nommer ici. Parce que souvent, dans les récits, on raconte ce qui est beau. Mais c'est beau aussi, ce chaos-là. Ce n'est pas juste des petites fleurs. Il y avait des cris. Il y avait des bottes qui se mettaient un petit peu de force. Parce qu'on ne voulait pas mettre ses bottes. Il fallait qu'elles s'en aillent. Ce qui est beau, ça s'est inscrit dans notre vie. C'est ça notre vie. C'est pas ça tous les jours, mais ça fait partie de notre vie. La pression qu'on se met des fois à ce que ce soit si beau, si parfait, si doux, tout ça. Donc, en passant la balayage, toi t'as fait des muffins. On a fini de préparer notre nid. Mais ça faisait un petit moment que moi j'étais en mode nesting à fond les ballons. Puis je préparais mon nid en écoutant des récits de naissance. Les deux, on était comme dans ce mode-là. Donc, on a pu terminer nos... Nos petites choses, j'avais pas encore de contraction, mais j'étais pas stressée. On avait le temps. Notre sage-femme arrivait à 3h30, elle m'avait dit, écoute, on va regarder. Puis elle était pas stressée non plus, fait que moi aussi, ça me permettait d'être quand même assez calme avec ça. J'ai arrivé à 3h30, puis tu sais, s'il y a pas de travail qui est commencé, on va commencer un petit protocole avec le tire-lait, la marche des teintures mères. Puis ça aussi, les récits de naissance, ça m'a aidée beaucoup, justement, à être en confiance avec ça, parce que souvent, ce que j'ai entendu, puis moi, en tout cas, moi, ce que j'ai enregistré, c'est ces protocoles-là fonctionnent vraiment bien. Fait que j'étais toute en confiance avec tout ça, puis j'ai proposé à Pépé qu'on aille dîner à un resto qu'on aime vraiment beaucoup. Tu sais, nos moments d'amoureux, quand on pouvait vraiment se payer un petit quelque chose de spécial, on allait là. J'ai pas de contraction encore. C'est notre dernier moment, juste tous les deux. Donc, on a fait une sieste, puis après, on a été dîner. Après, on a été à la boulangerie, on a été à la SAQ, parce qu'on s'est dit, tiens...
- Speaker #3
Tu vas pouvoir boire, t'as cool. On va aller s'acheter du vin.
- Speaker #2
On va aller s'acheter du vin. T'as quand même une petite anecdote, là, à la SAQ.
- Speaker #3
Oui, ça, tu sais, à la SAQ, ça commence à être une petite affaire plus intense. T'étais vraiment pas, tu sais, de travail actif, là. mais ça commençait à monter, tu sais. Tu pognais des fixes, tu sais. Tu tombais dans l'une, t'avais des petites contractions ou je sais pas, mais en tout cas, t'étais pas toute là tout le temps. On voulait un vin rouge, on va voir le vin rouge, on a choisi un vin rouge. Je lui ai Ah, c'est-tu correct si on va voir les spiritueux, tu sais ? Elle a dit, Ah oui, oui. J'y vais. Elle a dit, Tu me suis pas, Jean-Ré ? Je lui ai dit, Hé, Audrey, c'est-tu correct si on va voir la section des spiritueux ? Elle a regardé s'il y a quelque chose que j'aime. J'ai dit, Ouais, parfait, j'arrive. T'es en même place, tu fixes le vide. Tu commençais à pleurer de toute là. Je ne sais pas si c'est les hormones qui commençaient à...
- Speaker #2
Ça peut être complexé.
- Speaker #3
Le petit buzz.
- Speaker #2
C'est juste pour aller me contrôler. Puis là, elle s'en venait un peu plus intense. Je suis là, oh, OK. Puis moi, c'est drôle, là, parce que j'ai juste le souvenir de une fois que Pépé, il vient, puis qu'il est un peu, ben, Audrey, tu sais, je suis comme, ben oui, je m'en viens, je suis comme, voyons. Je m'en viens, je m'en viens. Qu'est-ce que tu veux ? Je suis comme, OK. Puis là, je réalise qu'il me l'a demandé comme trois fois ou deux fois avant. Je suis là, ah, OK, OK. Puis à ce moment-là, j'ai dit, là, je veux retourner à la maison. Là, je suis prête. C'est pas tant qu'elles étaient... Oui, elles étaient un peu plus rapprochées, mais elles étaient plus croustillantes, un peu plus intenses. Puis je le sentais à l'intérieur de moi, que j'étais comme Ok, parfait, on retourne à la maison Rendue à la maison, j'ai pris un bain pour voir si elles étaient bien installées. Puis dans le bain, ça s'est arrêté, en fait. Ça s'est calmé. Fait que je me suis dit, ah ben tu sais, OK, c'est pas tout de suite, mais j'étais en confiance parce que j'avais des contractions qui avaient commencé. J'étais comme, parfait, c'est juste une latence, mais le travail est commencé, c'est correct, elle s'en vient, c'est beau, on enlève le fait d'être provoqué, on l'enlève. Et là, je suis sortie du bain. Et ça a commencé.
- Speaker #3
À trois heures et demie, tu avais des contractions de deux minutes.
- Speaker #0
Ouais. Puis à 2h moins 5, tu magasinais.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Comme ça s'est fait vraiment vite.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. J'ai pas pris un bain très longtemps, dans le fond. Peut-être une quinzaine de minutes. Puis après, j'étais là, Ah, je vais sortir. Puis là, ça a commencé à être vraiment plus intense. C'était aux deux minutes. Notre sage-femme est arrivée vers trois heures et demie. Puis je me rappelle, j'étais à côté, au pied de mon lit, comme à quatre pattes, comme le torse à côté sur mon lit. Puis je prenais des contractions comme ça. Puis elle est juste venue sur le côté sur le lit. Puis là, elle m'a regardée, elle m'a fait Alors, ça y est ? Je dis Ouais. Je pense que c'est commencé. Puis c'est ça, pendant tous ces moments-là, on faisait des blagues. on riait, on se faisait des petits insights ensemble. C'était agréable, c'était le fun. Ça s'est installé comme ça. Après, je voulais que Sonia, là je nomme des noms, mais c'est des personnes extraordinaires. Je vais juste dire que c'est des personnes extraordinaires. Elle est arrivée un petit peu plus tard. Je pense que c'est là que mon inquiétude a commencé. Parce que Pépé l'a texté, puis elle a dit, je vais être là dans à peu près un an. Pépé vient me voir et dit, Sonia, elle s'en vient. Là, moi, je trouvais ça long. Là, elle s'en vient, mais elle n'arrive pas. Puis là, elle n'arrivait pas. Puis elle n'arrivait pas. J'ai dit, Où Sonia ? J'ai dit, Où Sonia ? Puis elle finit par arriver. Elle est arrivée une heure plus tard.
- Speaker #0
Quand les sages-femmes et Sonia sont arrivées, j'ai montré ce qui était où à tout le monde. Sinon, comme la plupart du temps, j'étais juste dans la chambre avec Audrey. J'étais dans la main. Je faisais des vides dans le dos et je disais qu'elle est cool.
- Speaker #1
Il dit ça comme s'il ne faisait rien, mais ce n'est pas vrai. Il était là avec moi, il était présent, il ne me tenait pas juste la main, il faisait comme broyer tous les os de la main aussi. Il faisait des sons avec moi, il modifiait la manière de faire ses sons. Il m'encouragait, il me disait à quel point j'étais merveilleuse, à quel point j'étais belle, à quel point j'étais forte, à quel point ça allait bien, à quel point il me trouvait cool. Puis il me le disait, il était tellement cool, Audrey. Je me rappelle, tu sais, comme wow, t'es tellement cool Audrey Puis là, je changeais de position de l'aide. C'est malade Audrey, t'es tellement cool
- Speaker #0
Tu sais, tu faisais tout ça. On a regardé beaucoup tes vidéos, puis les rencontres ensemble. J'avais ça en tête, quelques positions proposées, puis je disais j'ai rien besoin de faire, je fais tout ça Ah, il pense avant moi.
- Speaker #1
Oui, ça fait que ça, il me l'a témoigné tout le long de l'accouchement, tout le long du travail. Sonia était là avec nous, puis il y avait des moments où j'étais comme, non, non, non, j'ai pas le goût que personne d'autre que lui soit là. J'avais de la misère à le nommer, pour toutes sortes de raisons aussi. Je suis comme Audrey, my God. Je me sentais mal pour Sonia. Je me disais, oh non, elle va se sentir rejetée. C'est, allô ? Pépé rit beaucoup, parce que j'y en ai pas encore parlé dans ces moments-là, dans ces choses-là qui se passaient dans ma tête à ce moment-là. Bref, ma manière de me retrouver toute seule avec Pépé, c'était de profiter des moments où j'avais envie de pipi. Puis là, on allait dans la salle de bain. Puis là, on se retrouvait les deux. Notre salle de bain est vraiment très petite. C'était des moments où j'étais avec mon pilier. C'était tellement beau. Tu sais, c'était des moments où est-ce qu'il était là. On se serrait dans nos bras, on se faisait des câlins aussi, beaucoup. Je me rappelle me serrer contre toi, puis tu sais, je disais que je l'aimais, que j'étais contente qu'il soit là, que ça me faisait du bien qu'il soit là. Puis c'est ça que je sentais. Le travail a continué comme ça, puis est devenu vraiment très intense. Tu sais, je me disais, ça a été juste vraiment vite, puis je vais être rendue à pousser. Mais en fait, Camille était en postérieur. Elle avait son petit dos qui était dans mon dos. Puis, la sage-femme est venue dans la chambre à un moment donné, puis elle a dit, écoute Audrey, au son que tu fais, j'aimerais ça t'examiner, parce que ça a l'air d'être des grosses contractions, ça a l'air d'être très intense. Elle m'a examinée, ça a été la seule fois que j'ai été examinée. Elle m'a dit, Ah, écoute, j'ai l'impression que son dos est un petit peu vers ton dos. Puis elle a vraiment utilisé, Un petit peu vers ton dos. La dilatation progresse bien. Puis, après l'accouchement, quand on a fait le debriefing, j'ai dit, à ce moment-là, je t'ai rendu à combien ? Elle a dit, t'étais à 6. Je me suis dit que je n'allais pas te le dire, parce que vu l'intensité de tes contractions, peut-être que ça t'aurait découragé de te faire dire que t'étais à 6. Ça m'aurait effectivement vraiment découragée de me faire dire que j'étais à 6 avec l'intensité. Ça me faisait tellement mal. Je m'excuse pour celles qui vont peut-être accoucher de leur premier enfant. Mais on oublie, je ne peux même plus dire comment ça faisait mal, où ça faisait mal, quel type de douleur c'était. Tu l'oublies. C'était plus intense qu'à... ...olive, en fait. Même à postériori, je peux dire que, tu sais, en rétroaction, mon accouchement de Camille, mon deuxième accouchement, je l'ai trouvé plus intense que mon premier accouchement. C'est fou ! Je pensais jamais dire ça, mais oui, je l'ai trouvé plus intense. Il a été beaucoup plus court, aussi, et elle était en postérieur, et j'avais perdu mes os. Il y avait plusieurs éléments qui faisaient en sorte que ça allait être plus intense, mais bref. Tu sais, la dilatation progresse bien. Instinctivement, je me suis mise à 4. Pat, encore une fois, à côté sur le pied de mon lit, avec un genou par terre et une jambe relevée. À chaque fois que j'avais une contraction, je balançais mon bassin. J'essayais de faire des huit ou des ronds avec mon bassin. J'ai fait ça pendant longtemps, plusieurs contractions. Pendant ce temps-là, il y avait Pépé qui était à côté de moi. puis qui me tenait la main, qui prenait les contractions avec moi. Tu sais,
- Speaker #0
je n'avais plus rien à faire, au sens où il n'y avait plus de tâches. Ça y allait, elle était bien placée, elle n'avait pas besoin que je propose des affaires, elle n'avait pas besoin que j'aille chercher des choses. Audrey était à genoux, les genoux sur le sol, le haut du corps couché sur le lit. Là, je me suis mis à côté d'elle, dans la même position, puis on se tenait la main. Je faisais des sons avec elle quand elle avait des contractions. Je me suis mis à décrocher un peu de mon cerveau intelligent. Je suis tombé un peu en mode automatique, moi aussi. Je ne sais pas comment le nommer, mais un peu hypnotisé par l'énergie d'Audrey et par cette espèce de répétition de contractions qui viennent et qui partent. À un moment donné, j'étais un peu buzzé. Je ne sais pas trop comment le dire, mais j'étais vraiment juste là-dedans. J'avais les yeux mi-clos, je tenais la main, on faisait des sons ensemble. Je suis rentré un peu dans son expérience. Je n'ai pas accroché, mais je la suivais dans ce qu'elle vivait. C'était vraiment le fun. Après ça, je me suis dit qu'il fallait que j'aille chercher des clémentines. J'ai eu plusieurs minutes à être juste là-dedans avec Audrey. Pas besoin de faire quelque chose ou de réfléchir à ce qu'il y a à faire. C'était vraiment un beau moment.
- Speaker #1
C'est incroyable comment tu es passé d'un mode à un autre. C'est comme si tu étais passé d'un mode à je n'ai pas le droit de vivre rien, cet accouchement-là ne m'appartient pas, je ne fais pas partie de cette expérience-là Je te tiens la main, puis je prends tes contractions avec toi, puis je connecte avec toi. C'est difficile à dire comment, mais c'est laissé complètement emporté par les vagues.
- Speaker #0
Je flottais.
- Speaker #1
Il flottait sur mes vagues.
- Speaker #0
Je faisais l'étoile dans la piscine. C'est plus une mer, il n'y a pas beaucoup de vagues dans une piscine. Je faisais l'étoile sur tes vagues à toi, en te tenant la main. C'était vraiment le fun.
- Speaker #1
On a pris plusieurs contractions comme ça, puis ça restait vraiment intense, puis ça restait quand même assez impressionnant. Deuxième et seule intervention que Massage Femme a fait, elle a fait un peu de rebozo. Pour vrai, pour moi, ça a été tellement bénéfique, ça m'a fait du bien. J'étais à quatre pattes, puis elle me soulevait la bédaine. Des petits mouvements, c'était très subtil, mais ça me faisait... tellement du bien. J'ai pris quelques contractions comme ça, puis quelques contractions encore dans d'autres positions. Puis finalement, elle est revenue. Puis elle avait préparé, Pépé, à me préparer, à me mettre dans une position, en fait. Elle m'a mis les fesses sur le bord du lit, les pieds comme en papillon, dans le fond. Puis elle a dit, ça va être intense, mais c'est pour aider ton bébé à bien descendre puis à bien se placer. Et c'est incroyable. Premièrement, mes contractions étaient comme moins fortes à ce moment-là, parce que j'étais un peu déshydratée.
- Speaker #0
Parce qu'en fait, Julie est venue me voir. Elle a dit, on va mettre Audrey dans une position, si elle est d'accord, mais ça va être vraiment intense. Explique-lui que ça risque d'être vraiment difficile, mais que ça pourrait vraiment l'aider.
- Speaker #1
Finalement, on l'a fait. Ça m'a vraiment fait du bien, ça aussi. Puis, c'était incroyable parce que je sentais la tête de Camille se placer dans mon bassin. Pour vrai, je ne pensais jamais pouvoir sentir ça comme ça, mais probablement à cause de la position, à cause de comment j'étais placée, mes jambes, les sensations étaient... peut-être exacerber à ce niveau-là. Ça a été vraiment incroyable. J'ai été capable de prendre quatre contractions là-dedans. Puis Julie, elle disait, c'est drôle, parce que d'habitude, c'est intense. Puis toi, finalement, ça te faisait du bien. Mais la quatrième a été un peu plus intense. Puis c'est ce qui a fait démarrer le TGV. Après, je me suis levée debout, j'ai fait des suspensions. On avait fait poser un crochet au-dessus de mon lit. Je me suis mise en suspension et là, tout a déboulé. Les contractions sont devenues hyper intenses. Après, je me suis mise à la tête de notre lit. C'est un lit très standard, avec une tête de lit, avec des barreaux à l'horizontale. Donc, je me suis accrochée à ça, puis je n'ai pas bougé de là. Je me rappelle, elle descendait. J'ai pépé à côté de moi, qui me dit... C'est ça, maman ours. Vas-y, maman ours. Il s'en vient, ton bébé. Va chercher ton bébé. C'est ça, maman ours. Continue. Tu l'as. C'est moi qui fais des sons vraiment très intenses, très guturaux. Je la sentais vraiment beaucoup et très, très fort dans le bas de mon dos. Je me suis dit, OK, c'est bon, je pense qu'elle est en train de descendre. Puis ma sage-femme l'a confirmé. Elle a dit, Audrey, elle descend. Elle descend bien. C'est ça que tu sens dans ton bas de dos. Ça s'en vient. Je me suis fâchée contre Instagram. Je me suis fâchée souvent. C'est contre Instagram, mais là, je me suis vraiment fâchée contre Instagram. En tout cas, ça n'a pas de bon sens. Ça n'a pas de bon sens. Ces vidéos où est-ce que les femmes accouchent avec un petit background de Charlie Brown de Noël dans leur bain avec un beau petit sapin blanc en faisant des... J'étais comme, non.
- Speaker #0
Embrassé à maquiller.
- Speaker #1
Embrassé à maquiller. Très bien maquillé, très bien peigné. Puis j'étais fâchée. Je ne le dirai pas pour le podcast, mais je sacrais très fort après Instagram. Je me rappelle ce bout-là. Tu vois, t'es comme, quoi ? J'étais comme, c'est Instagram. Ça n'a pas rapport. Donc, voilà comment s'est passée la descente. C'est drôle de se dire ça. J'ai eu une petite pensée pour certaines personnes, dont toi. Parce qu'à un livre, je ne l'avais pas sentie dans mes fesses. Je pense que peut-être c'est parce que j'étais sur le dos, mais là, j'étais un peu semi à quatre pattes, à genoux. Et je la sentais dans mes fesses. J'étais comme, oh mon Dieu, puis je l'ai dit. J'ai dit, je la sens dans mes fesses, puis j'ai pensé à toi. Et je me suis dit, OK, elle s'en vient. Elle est là, là. Mais oui, elle s'est frayée son chemin jusqu'à l'entrée de mon vagin par lequel elle est passée très lentement. Puis je pense que c'est ça qui s'est passé. Pourquoi je l'ai sentie autant ou que ça a été aussi intense ? Parce qu'à Olive, en fait, j'ai poussé pendant deux heures dans toutes sortes de positions, debout, sur la toilette, à quatre pattes. Tu sais, name it, là. Je suis passée à Olive, là, toujours de la toilette au lit. Donc, ça a dû débloquer quelque chose puis la faire descendre un peu plus. Puis là, je me suis couchée sur le dos, puis elle est sortie, puis en une contraction, elle est sortie au complet. Tandis que Camille, ce qui est arrivé, tu sais, la tête a couronné, elle est sortie, son front, ses yeux, son petit nez, puis elle est restée poignée au menton. Puis elle a comme un petit menton saillant. Puis ma sage-femme me dit, donne juste un petit coup pour la sortir. Une des choses que je voulais, c'était expérimenter. La poussée réflexe. Tu voulais être assez patiente pour pas me mettre à faire des poussées bloquées.
- Speaker #0
T'as pas eu besoin d'être patiente.
- Speaker #1
C'est que je savais pas où est-ce que j'étais rendue. Je le savais par les sensations. Quand j'ai descendu dans mes fesses, j'étais comme, ok, c'est là. Je savais pas j'étais dilatée à combien, jamais. Je savais pas j'étais rendue où dans la descente de mon bassin, jamais. À l'hôpital, je me rappelle, ils me disaient des numéros 303, tu sais, des choses comme ça, t'es dilatée à tel, à tel, à tel. Fait que moi, ça me mettait plein de repères. Moi qui ai besoin de contrôler mon environnement aussi, ça me trigger le cerveau intelligent tout le temps. Mais là, je ne l'avais pas. Donc, il y a un moment donné, j'ai juste poussé parce que c'était ça. Mon Dieu, c'était intense. Je sentais ma face, je sentais les veines de ma face. Je me sentais rouge. Je ne pouvais pas faire autrement. Tu sais, je n'avais pas cette sensation de ça pousse, ça pousse, ça pousse, ça pousse C'est juste que j'ai poussé. Je ne me suis même pas dit ah, je vais pousser Ça s'est fait. d'une manière phénoménale. C'était vraiment intense. À la limite de l'épeurant, c'est très impressionnant. Moi,
- Speaker #0
j'ai trouvé ça vraiment cool d'être témoin de ça, de ta poussée réflexe, de te voir et d'entendre les sons que tu faisais. Moi, j'ai trouvé ça vraiment hot à voir et à être à côté de toi, tout près de toi pendant que tu vivais ça. C'était fort ! C'était vraiment fort.
- Speaker #1
C'est là que tu te dis, on est des mammifères aussi. On est des humains qui ont une conscience, qui ont des inhibitions.
- Speaker #2
Oui, parce que là, on s'entend que pendant la poussée réflexe, inhibitions, il n'y a pas là.
- Speaker #1
Oh my God, non. Non. J'ai eu une petite pensée de faire comme, c'est clair que s'il y a des gens qui passent dans la rue présentement, ils se demandent qu'est-ce qui se passe. Parce que la tête de lit, il faut le dire, elle est collée sur la fenêtre et on est dans des appartements montréalais. On entend nos voisins péter. Donc, c'est sûr que s'il y a des gens qui sont passés dans la rue à ce moment-là, ils m'ont entendu pousser mon bébé. C'est sûr et certain. Mais j'avais beau avoir cette pensée-là qui passait, ça passait puis ça s'en allait. Il n'y a rien qui aurait pu arrêter ça. Puis Sonia me dit, la tête est là, Audrey. Puis j'ai fait, ah ! La tête est là. Je dis Oui, la tête est sortie. Je suis comme Ok. Là, le jas sort. Je ne sais plus ce que j'ai fait. J'ai fait un mouvement. Je me suis comme relevé un petit peu puis je l'ai prise avec Pépé.
- Speaker #0
On l'a poignée ensemble à quatre mains.
- Speaker #1
Oui, puis je l'ai collée sur moi. Puis moi, c'est cette sensation-là. Après, ça m'a fait la même affaire. Pour aller, c'est une espèce de Wow ! Wow ! Wow ! Puis, je n'étais pas capable d'arrêter de dire, Ah oui ! Ah oui ! Elle est là ! C'est comme une espèce d'euphorie, mais tellement intense. Je regardais les images, je me disais, Elle est correcte ? Elle est correcte ? Tout le monde disait, Oui, elle est correcte, Audrey. Oui, ça va. Elle était ouverte de vernix. Elle en était pleine. Elle avait les yeux grands ouverts, un peu…
- Speaker #0
Un peu crostèges. Elle louchait.
- Speaker #1
C'est notre bébé. Elle est là. Puis est arrivée la deuxième chose que je voulais qui arrive. On nous a sacré la paix. On m'a laissé accueillir mon bébé.
- Speaker #0
Parce que ça, c'est la grosse différence entre ton accouchement à l'hôpital et ton accouchement à la maison. Ça s'est vraiment, vraiment bien passé, l'accouchement à l'hôpital, pour la naissance d'Olive. Mais dès qu'elle est née, le personnel médical s'est mis à s'activer. Ils nous ont laissé relativement tranquille pendant la naissance. Mais dès qu'Olive est sortie, ils se sont mis à faire plein d'affaires, plein de monde vraiment vite autour de nous et du bébé.
- Speaker #1
Très intense. Je me rappelle, nous, on est là. Moi, je suis dans les hormones. J'ai un livre sur moi. On a notre premier bébé. Pépé qui est à côté de moi, qui est super émotif, qui pleure. C'est beau, on vit ça. Et là, ah oui, les sécrétions. Je suis comme, non, non, non, mais les sécrétions, Ben oui, ben oui, c'est correct, c'est correct. Frotte, frotte, frotte. Puis on m'a recoupé. Je me rappelle avoir été dans un tourbillon. Tandis que là, Sonia est venue s'asseoir derrière moi pour que je puisse m'accoter sur elle. Fait vivement, on a regardé notre bébé, on s'est regardé, tout le monde souriait, tout le monde riait. Je suis comme, il est quelle heure ? Et c'est là que je me suis rendu compte qu'il était 10h46. Donc, mon travail aura duré 7 heures. Tu sais, Olive, mon travail actif a été de 12 heures. J'ai été 12 heures à l'hôpital. Et j'ai eu une latence quand même longue avant. Camille, elle, latence, travail, 7 heures, tout était réglé.
- Speaker #2
Pépé, il y a quelques minutes, tu nous as raconté que tu étais allée reconduire Olive, votre première fille, à la garderie. Là, on est rendu le soir. Qu'est-ce qui s'est passé avec elle entre-temps ?
- Speaker #0
On avait déjà parlé avec des amis pour qu'elle aille dormir chez des amis qui ont déjà des enfants au moment où Audrey accoucherait, si c'était nécessaire.
- Speaker #1
Merci à ces amis-là qui ont été notre village et qui le sont encore. C'est incroyable, là. La charge que ça a enlevé, qu'elle soit là, puis de savoir Olive bien. Il y a ça aussi qui a été beaucoup présent dans mon accouchement. Olive a été très présente dans mon cœur. Bon. Je ne sais pas pourquoi ça me rend émotive comme ça. Je pensais beaucoup à elle. J'ai ri, j'ai pleuré. Je parlais d'elle à pépite quand j'étais encore capable. Je me rappelle, pendant la poussée, c'est quelque chose qui m'a permis de garder le cap. Je me disais, c'est bon, je fais naître la petite soeur à Olive. Moi, ça m'aidait. C'était vraiment intense. La descente et la poussée, ça me faisait mal. Mais je me raccrochais à ça. J'étais comme, Là, Audrey, tu es en train de donner naissance à la soeur de ta fille. On dirait que ça me faisait du bien de me dire ça. Quand tu es en train d'offrir ça à ta fille, ça me donnait du courage et ça me donnait de la force pour continuer. Fait que de savoir qu'Olive était bien. Jany, mon amie, est allée la chercher à la garderie. Puis là, elle a envoyé une photo à Pépé. Tu sais, Olive va très bien. Elle est contente. Pépé a pu me la montrer, tu sais. Puis il y a juste Olive qui est contente, qui est en train de jouer avec un petit tableau à craie. Là, je me suis mise à pleurer. Je sais que l'homme, OK, est bien, puis est correct, puis... Je voulais dire aussi, notre doula a filmé la sortie de Camille. Elle a filmé la sortie d'Olive, puis elle a filmé aussi la sortie de Camille, puis quelque chose qui m'a marquée, puis que je pense qu'elle va me marquer à vie, de ce vidéo-là. Tu vois la vidéo, tu vois comme la tête qui est en train de sortir, puis tu vois la face de Pépé qui est juste à côté de mon bassin, mes fesses, puis les yeux qu'il a. Il y a des étoiles dans les yeux, comme s'il regardait, genre, La chose la plus belle au monde, c'est fou. J'étais la première merveille du monde. Et on s'entend, à ce moment-là, je fais des sons, pas des sons très gracieux. Je crie avec une grosse voix. J'ai un bébé qui est en train de me sortir du vagin. Je fais caca en même temps. Pépé essuie mon caca. Puis je l'ai vu sur cette vidéo-là. Moi, je pensais que c'était des sages-femmes qui essuiaient mon caca. Ben non, toi ! C'était mon champ, en me regardant avec les yeux, comme si j'étais la plus belle chose du monde. À ce moment-là, je me suis dit, OK, c'est ça pour moi. C'est ça l'amour. Pour moi, c'est la démonstration la plus simple, la plus vraie que mon partenaire a pour moi. Dans un moment le plus vulnérable de ma vie, dans le moment le moins sensé de ma vie, de me faire regarder avec ces yeux-là, de voir cette face-là. J'ai fait comme, aïe aïe. Donc tu sais, la naissance, oui c'est intense, oui ça fait peur, oui ça fait mal. Oui, c'est déstabilisant pour le partenaire ou la partenaire aussi, mais c'est tellement un moment d'amour intense où tout ce que tu as construit de relationnel, tout ce que tu as construit d'intimité, d'amour, de proximité avec ton ou ta partenaire, c'est comme c'est là que ça se déploie. Puis après, ça se manifeste dans cette petite affaire-là. Puis t'es comme, aïe aïe. Oui. C'était possible. Grâce à nous, grâce aux personnes qui nous ont accompagnées.
- Speaker #0
On s'est beaucoup préparé, les deux, de l'accouchement que tu as eu. Oui. Sérieux, on a mis du temps.
- Speaker #1
Oui, oui. Ça a été important dans notre préparation qu'on ait eu la discussion sur moi. J'ai dit à Pépé, je veux que tu prennes la place qui te revient et qu'on ait déconstruit ça. Qu'on ait déconstruit ce que ça veut dire pour lui. Qu'on ait déconstruit ce que ça veut dire pour moi. On a discuté de c'est quoi sa place, qu'est-ce qui peut s'approprier comme expérience. Et ça a fait partie de notre préparation. Je pense que si on n'avait pas eu ces discussions-là, ça n'aurait pas été la même chose. Ton expérience, j'ai l'impression, peut-être n'aurait pas été la même non plus. Voilà, Camille est arrivée le 6 février à 10h46, quand je pensais qu'il était 5h du matin. C'est comme une des premières choses que j'ai demandé quand elle est sortie. J'ai demandé, es-tu correcte ? J'ai redemandé, Es-tu correct ? Puis j'ai demandé, Il était quelle heure ?
- Speaker #0
Puis Julie, elle ne t'a pas répondu en disant ça. Elle t'a dit, Tu penses qu'il est quelle heure ?
- Speaker #1
Puis c'est ça. J'ai dit, Jean-Yves, regarde, putain. Il est 22h46. C'est que mon père, c'est ça. Complètement la notion du temps. Comme ça a été vite, peut-être que ça m'aurait encouragée de voir qu'il n'était pas tard puis que c'était intense, puis que ça avançait vite. Mais je suis contente de ne pas avoir pris la chance, puis de ne pas avoir eu l'heure, parce que je sais que je l'aurais regardé constamment, puis j'aurais calculé des affaires, puis là, de ne pas avoir l'heure, de ne pas avoir d'examen. Mais mon repère de temps, c'était, je sais, qu'il venait vérifier quand même le cœur au demi-heure. C'était comme un peu mon repère. Mais à un moment donné, on s'entend-tu, je ne les comptais plus les fois qu'elles venaient.
- Speaker #0
Ça passait vite. Elle venait de chez quelqu'un, je suis comme déjà crée. Ça me semble que tu l'as faite il y a cinq minutes.
- Speaker #1
Oui, oui. Et voilà. Elles nous ont laissé du temps aussi, tout seuls, avec Camille. Maman est bien, bébé est bien, tout est beau. Parfait, on va vous laisser du temps, tout seuls. On était dans notre lit, dans nos affaires, dans nos odeurs. En même temps, me connaissant, je n'aurais pas fait ça à mon premier accouchement. Je n'aurais pas fait à domicile. Je suis super contente de mon premier accouchement. C'est ça, il y a eu des petites choses qui justement, je me suis dit, ah ben tu vois, ça, je ne veux pas vivre ça à mon deuxième accouchement. Puis c'était des choses que je pouvais contrôler. Ce tourbillon-là dont on a parlé, je me disais, OK, ça, non. J'ai trouvé ça intense. Puis je n'ai pas le goût. J'ai le goût d'accueillir mon bébé, que ce soit moi qui le touche.
- Speaker #2
J'ai trouvé ça hyper intéressant que vous vous prépariez autant pour votre deuxième. C'est souvent une erreur que les gens font. Ils ont l'impression que comme ils ont donné naissance une première fois, ils n'ont pas vraiment besoin de se préparer à nouveau. Et parfois, ça va même jusqu'à des deuxièmes expériences qui sont plus difficiles à cause du manque de préparation parce qu'on est plus fatigué, c'est un deuxième bébé et compagnie. Et je voulais en profiter pour te remercier, Audrey, parce que dans les rencontres prénatales... Quand vous êtes revenus, parce que là, vous avez fait Opaleo deux fois finalement. Oui, oui.
- Speaker #1
Retour.
- Speaker #2
J'ai réalisé avec votre présence à quel point c'était bon d'avoir dans les rencontres prénatales des gens qui avaient déjà fait cette expérience-là. tes partages étaient toujours pertinents, étaient toujours intéressants. Pépé, même chose aussi. Finalement, ça m'a fait réaliser que ça manquait dans notre société, justement, d'avoir des partages de femmes d'expérience qui sont déjà passées par là. Et d'où l'importance des podcasts. Oui,
- Speaker #1
vraiment. Ça aide à normaliser les choses, ça aide à se créer des petits repères aussi, des repères positifs. Puis des rappeurs réalistes, on dirait que je me faisais aussi une mission de ramener les choses à ce qu'elles sont vraiment. Puis tu sais, je me questionnais, est-ce que je dis que j'ai fait caca ? Puis je dis que oui, je vais dire que j'ai fait caca. Je vais dire que mon chum a essuyé mon caca. Puis je vais le dire parce que c'est important. Je vais dire que j'ai fait des sons guturaux. Je grognais, là. C'était pas cute. C'est important, puis ça se peut accoucher dans quelque chose de plus doux. Moi, après, je pense que ça va aussi juste avec ma personnalité. Je suis quelqu'un d'intensifié, plus dans l'expression vive des choses.
- Speaker #2
Et avec le recul, même si tu as vécu ces difficultés-là, ce que j'entends, c'est que pour rien au monde, tu aurais voulu qu'on t'enlève cette expérience-là.
- Speaker #1
Oh non ! Non ! Puis c'est drôle, parce qu'à la fin, quand Camille est sortie, puis pendant aussi, j'ai dit au sache-femme, j'ai dit, là, je le sais, dans deux semaines, je vais dire que c'était merveilleux, puis je vais vouloir raccoucher encore, mais je vous le dis, plus jamais. Plus jamais. quelle idée. Je suis comme, hé, maudite niaise, j'avais hâte à mon accouchement. Mais oui, c'est ça, Audrey, elle avait hâte à son accouchement, ça va être beau, ça va être beau. Hé, c'est un leurre. Puis là, j'en repars, je suis c'était fou, un bel accouchement, dans le fond. C'était vraiment intense. Wow ! C'était vraiment une belle expérience. Je pourrais réaccoucher. Je pourrais réaccoucher, je pourrais le refaire. Tu me le demandes aujourd'hui, je ferais comme, oui, je le referais. Mais pendant, Non. Puis j'ai dit à Pépé, j'ai dit, Pépé, c'est le dernier, je ne réaccoucherai pas. C'est non. Mais c'est ça, on est bien fait pour la survie de l'espèce, I guess.
- Speaker #2
Dis-moi, si je te demande de te remettre en contact avec les émotions que ça t'a fait vivre, quand Pépé te disait des mots d'amour pendant ton accouchement ?
- Speaker #1
Ça m'apaisait beaucoup. Puis, tu sais, le maman ours. Ça me donnait de la drive, ça me donnait du courage. Ça me disait, c'est vrai, je vais le faire. J'avais l'image de la maman ours. Puis c'est ça, tu sais, une maman ours, c'est gros, c'est fort. Don't you dare messing around une maman ours. On dirait que c'est cette énergie-là que ça me donnait. Puis ça m'apaisait beaucoup. Ça me rassurait, en fait. Tu sais, il était là, j'entendais sa voix. Au début, il faisait les sons avec moi, il les faisait comme par la bouche. C'était trop fort, puis il s'est mis juste à l'effredonner, comme...
- Speaker #0
C'est juste le fond de la même chose, mais les lèvres fermées. Oui,
- Speaker #1
puis je sentais la vibration comme sur son torse. C'était le son de sa voix, puis les vibrations. Puis ça, ça m'apaisait, puis ça me rassurait aussi vraiment beaucoup. Ça m'apaisait, ça me rassurait. Puis après certaines choses me donnaient de la force, puis cette espèce de drive-là, comme un peu plus, pas dans la colère, mais un peu plus sanguin, plus dans le je vais le faire
- Speaker #2
C'est ça. Oui.
- Speaker #1
Ah oui, oui. Oui.
- Speaker #0
La naissance d'Olive, c'était vraiment une des plus belles expériences que j'ai vécues. Te voir accoucher, c'était impressionnant. Puis je te trouvais belle, je te trouvais cool et forte. Puis là, c'était juste comme la même chose, mais dans un contexte encore mieux, comme chez nous. Puis aussi, comme on en a parlé aussi, avec cette permission-là qu'on a construit ensemble, que je me suis donné de le vivre plus. À Olive, mon mindset, c'était comme si je ne suis pas en train de faire quelque chose parce que j'oubliais de faire quelque chose. Alors que là, c'est comme si je suis en train de faire quelque chose parce que je suis correct et je peux en profiter.
- Speaker #1
Puis tu faisais quelque chose. Tu étais avec moi, tu m'encouragais, tu me soutenais. Tu faisais quelque chose.
- Speaker #2
Et si on parlait des astuces qui vous ont le plus aidé pendant l'expérience, ce serait quoi ?
- Speaker #1
Je me suis beaucoup parlé pendant mes contractions. Ça me permettait de ne pas les subir, mais de les observer, en fait. Puis j'étais comme, OK, là, OK, ça s'en vient. Puis je me disais, c'est juste une minute. C'est juste une minute. C'est juste une minute. OK, là, elle est vraiment intense. Elle doit atteindre son pic présentement. OK, oh, elle est plus qu'une minute, elle, on dirait. Elle est plus qu'une minute. Elle est plus qu'une minute. Ça fait mal. Elle est plus qu'une minute. Elle va redescendre. Elle va Je me répétais ça constamment, constamment. Puis je me concentrais là-dessus. Et sur des images un peu surréalistes que j'avais dans ma tête, je ne pourrais même pas décrire c'était quoi les images. C'était comme des espèces de bandes dessinées. J'observais ces images-là qui étaient dans ma tête. J'essayais de les maintenir tout en me disant Ok, là, elle s'en vient. Ok, là, elle est vraiment intense. Elle fait mal, celle-là. Ok. Puis après, elle s'en allait. Ça m'a aidée beaucoup, beaucoup, beaucoup. Ça me permettait d'aller dans mon cerveau animal. Tout en restant dans mon cerveau intelligent, moi je pense que j'ai de la difficulté à complètement... Tu sais, il y en a qui vont être capables d'éteindre complètement leur cerveau intelligent. Moi, il est là, puis il persiste, puis il est comme non, non, non, non, non. Ça me permettait de le nourrir, de dire, t'es-tu là, ton rôle, puis ta petite job ? mais de rester dans le prendre les contractions puis de me dire que c'est normal. Puis une dernière chose que j'ai entendue puis que Pépé m'a répétée aussi beaucoup, j'y avais demandé de me dire pendant l'accouchement, j'avais trouvé ça super beau. C'est une femme, j'avais vu ça sur les réseaux sociaux, elle disait une phrase sur laquelle tu peux méditer quand tu commences ton travail, quand tu as ta première contraction, dis-toi que c'est ton corps qui crée cette douleur-là. Si c'est ton corps qui l'a fait, c'est correct, tu peux la prendre. Puis ça m'a aidé ça aussi beaucoup à vaincre un peu la peur de mourir à cause de la douleur. C'est comme c'est correct, c'est normal, c'est mon corps qui crée cette douleur-là. C'est mon corps qui crée une douleur que je suis capable de prendre, que je suis capable de supporter.
- Speaker #2
Et cette peur de mourir-là, est-ce que c'est une façon de parler ou tu l'as vraiment expérimentée pendant ton travail ? Tu sais,
- Speaker #1
la peur irrationnelle que j'expliquais tout à l'heure, c'est la chose par laquelle je pourrais le plus l'expliquer. C'est comme si ça ne faisait pas de sens à quel point ça me faisait mal. Je m'étais comme réfugiée dans la peur. Puis je me disais, c'est peut-être justement la peur de mourir que je n'ai pas expérimentée à celle-là.
- Speaker #2
Oui, parce que les angoisses archaïques sont souvent beaucoup plus importantes pour un premier bébé. Parce que comme on les a déjà visités au premier... Souvent, elles sont amoindries pour un deuxième, troisième et compagnie.
- Speaker #0
Une des affaires qui m'a été le plus utile, c'est justement dans la préparation. On en a beaucoup parlé. de comment on voyait ça. On faisait beaucoup de, j'appellerais ça, des mises en situation. C'était pas vraiment des mises en situation formelles, mais tu sais, comme, Hey, si ça, ça arrive, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? J'y pensais beaucoup, puis j'essayais de trouver les scénarios dans lesquels je ne saurais pas quoi faire pour pouvoir vérifier avec toi d'avance, genre, Hey, qu'est-ce que tu veux que je fasse dans ce temps-là ? Il y a des choses qui étaient évidentes la première fois que tu as donné naissance, que tu m'as dit, Je veux pas ça, puis je veux ça. qu'on en a reparlé, puis il y a des choses qui étaient les mêmes, puis des choses qui avaient changé. Parce qu'en fait, ça a été vraiment une expérience différente à cause de comment on était dans nos têtes, comment on a approché ça, mais aussi juste comme objectivement, si ça, t'as pas eu du tout, du tout le même accouchement. C'est ça. De pas penser que vu que c'est le deuxième, t'as moins besoin de préparation. Parce que comme tu disais, Audrey, il y a autant d'accouchements qu'il y a de bébés.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Ça, ça ne sera pas le même accouchement. La chose qui m'a le plus aidé, c'est toutes sortes de choses différentes qu'on a faites en préparation de ton accouchement. Comme autant au niveau plus technique, de se remémorer les étapes puis les choses qui peuvent aider, puis d'en parler. Mais aussi juste de travailler plus au niveau personnel, d'en discuter puis de le réfléchir.
- Speaker #1
Par rapport au partenaire, écouter, ce n'est pas juste dire qu'est-ce que tu veux, qu'est-ce que tu ne veux pas, puis je vais le faire, puis je ne vais pas le faire. Mais écouter, c'est aussi dire, OK, bien toi, tu veux ça. Moi, comment je me situe par rapport à ça ? Puis, est-ce que je suis prête ou est-ce que je suis prête à te l'offrir ? Est-ce que je suis à l'aise avec ça ? Est-ce que je suis la meilleure personne pour t'offrir ça ? Et si non, bien, trouvons ensemble des alternatives, trouvons ensemble des moyens qu'on soit le plus à l'aise et que je sois le plus présent pour toi pendant notre expérience.
- Speaker #2
C'est avec une belle camille dans les bras qui fait dodo bien levée sur moi que je vous remercie tous les deux pour votre confiance, pour votre partage.
- Speaker #1
Merci à toi de nous avoir invités.
- Speaker #0
Merci, c'est le fun d'avoir un espace pour le raconter, d'être comme guidé un peu dans le fait de revisiter cette histoire-là. C'est cool.
- Speaker #1
Merci Annie.
- Speaker #2
Alors, il y a de ces épisodes dans lesquels je passe par toute une gamme d'émotions. Je pleure, je ris. J'espère que pour toi aussi, ça a été un moment magique, autant que ça l'a été pour moi. Si tu as envie de découvrir l'accompagnement, que Audrey et Pépé ont fait avec moi, tu peux avoir accès dès maintenant à la préparation virtuelle à l'accouchement en mode gratuit, les 11 clés pour une naissance facilitée. Si tu veux commencer ton écoute dès maintenant, il suffit d'aller dans la description de l'épisode pour avoir le lien pour t'y inscrire. C'était vraiment touchant le partage de Pépé en lien avec sa participation. Beaucoup plus dans le senti, beaucoup plus dans l'expérience, beaucoup plus dans le plaisir cette fois-ci. Contrairement à la première fois où il était plus en mode il faut faire des choses C'est extraordinaire pendant une naissance quand tout le monde peut vraiment se laisser glisser sur la vague. Pour être complètement honnête avec toi, ce n'est pas toujours possible parce que ça dépend vraiment. Plus l'équipe avec laquelle vous allez être jumelée va vous suivre, plus ça va être facile pour vous autres d'entrer dans ce tempo-là. Mais pour être complètement transparente avec toi, il y a des moments pendant les accouchements où malheureusement, quand on accompagne comme partenaire, comme blonde, comme chum, comme doula, il arrive qu'on soit complètement pris plus dans la... politique et plus justement dans le faire parce qu'il y a beaucoup de choses à organiser ou à protéger. Plus vous allez être jumelé avec une équipe qui vous laisse vraiment la chance de vivre votre expérience telle que vous l'entendez, moins vous allez avoir de négociations à faire, plus ce sera facile vraiment d'en profiter. Et si tu peux aller dans cette zone-là pendant l'accouchement, mon Dieu, je t'invite à le faire. En plus, ça va passer vraiment plus vite pour toi versus si tu es toujours dans les discussions, l'organisation. et compagnie et que tu dois constamment, par exemple, être en relation, par exemple, avec l'heure, avec les professionnels qui sont sur place. Cela étant dit, pour moi, il est primordial que les besoins de la personne qui donne naissance soient priorisés. Ça veut dire que si, malheureusement, vous êtes dans une situation où ce n'est pas possible pour toi de perdre ta vigilance, de te laisser aller, Parce que le milieu n'est pas assez bienveillant, par exemple, je pense que c'est important que tu restes dans tes rôles prioritaires qui sont d'accompagner, qui sont de protéger, qui sont d'organiser. Mais évidemment, si tu peux, comme Pépé l'a fait, te laisser aller dans l'expérience, bien écoute, c'est extraordinaire. Je vais être hyper contente pour toi. C'était vraiment intéressant lorsque Audrey nous disait J'avais envie d'être assez patiente pour vivre la poussée réflexe. Peut-être que tu t'es demandé qu'est-ce qu'elle voulait dire par là, être patiente par rapport à la poussée réflexe. En fait, quand on donne naissance à un premier bébé, à partir du moment où on est complète, c'est-à-dire à partir du moment où le col est à 10 cm et complètement dilaté, ça prend un certain temps au bébé pour descendre jusqu'au périnée et d'assez le titiller pour que ça déclenche la poussée réflexe. Et ce temps-là, quand je te dis que c'est long, ça peut prendre plusieurs heures. Et c'est vrai qu'en général, c'est pas toujours facile d'être jumelé avec des équipes qui vont avoir la patience. d'attendre que la poussée réflexe s'exprime. Présentement, au moment où j'enregistre cet épisode, il y a encore des professionnels de la santé qui sont convaincus que la poussée réflexe est une chimère, que c'est quelque chose qui n'existe pas vraiment. Alors évidemment, si comme moi, tu le sentis dans ton corps, tu sais très bien que ça existe et que quand c'est présent, on ne peut pas faire autrement que d'écouter. ce réflexe-là qui s'exprime à 300 à l'intérieur de chacune des cellules de notre corps. Donc, pourquoi il faut être patient ? Pour un premier bébé, c'est simplement qu'il faut laisser le bébé descendre pour arriver à l'endroit où il va être en mesure de déclencher le réflexe d'expulsion. Et pourquoi donc pour un deuxième, troisième bébé, on voit beaucoup plus souvent ce réflexe-là arriver rapidement et facilement ? et que justement on a moins de bâtons dans les roues, c'est simplement que le bébé va descendre plus vite, comme dans le fond le chemin a déjà été parcouru par le grand frère ou la grande sœur avant lui. Tu as entendu, Audrey a parlé du fait que ces deux filles étaient nées en postérieur. Peut-être que tu t'es demandé à quoi ça correspondait. J'aimerais ça pouvoir te l'expliquer ici, mais ça va être compliqué seulement avec des mots. Donc, je te propose de t'enregistrer une vidéo pour te montrer à quoi ça correspond, pour que tu puisses le voir, le comprendre beaucoup plus facilement. Donc cette vidéo-là, je vais la déposer simplement sur mon compte Instagram. Donc tu peux venir me rejoindre sur le compte Instagram Opaléonaiscence et tu vas pouvoir la visionner dès maintenant. Et d'ailleurs, si tu as des questions en lien avec un épisode, n'hésite pas à m'envoyer celle-ci via justement un message Instagram pour que je puisse y répondre dans une vidéo. Ça va vraiment me faire plaisir. Si tu as un bébé qui est à l'intérieur de toi présentement en train de peaufiner tout son petit corps, ou si ce tout petit bébé-là est déjà dans tes bras, je t'invite à venir me rejoindre dans un atelier gratuit, Les super pouvoirs de ton bébé. Un atelier dans lequel on parle de motricité libre, de réflexes archaïques, de tête plate, de sommeil, de tummy time et compagnie. Si tu as envie d'avoir des clés vraiment importantes pour faciliter ton quatrième trimestre et même plus, je t'invite à m'y rejoindre. Tu as simplement à aller dans la description de l'épisode, tu y trouveras le lien pour t'y inscrire dès maintenant. J'espère que tu as aimé l'épisode d'aujourd'hui. N'hésite pas à m'envoyer des commentaires en lien avec ton écoute, ça me fait vraiment toujours plaisir de vous lire. Tu peux également mettre en capture d'écran ton épisode préféré et le publier sur tes réseaux sociaux pour pouvoir m'aider à faire connaître encore plus le podcast Enfanté librement sans se faire accoucher. Je te souhaite une magnifique journée et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode. Z