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Enfanter librement sans se faire accoucher

34. Mon passé sportif: ma meilleure préparation à l'accouchement avec Fannie Marchessault

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44min |26/02/2024
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Description

Aujourd'hui je te propose une rencontre avec Fannie qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fannie Marchesseau est kinésiologue de formation.


Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle puisqu'avec son entreprise “Marche et saut”, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité.


Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.


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Tu peux m’écrire par courriel à info@opaleo.com


Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

Bain

Sons

Suspensions

Visualisation des vagues


INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

Examen du col

Péridurale

Poussée bloquée


ASTUCES UTILSÉES

Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)

Accouchement avec une équipe d’omnipraticiens

Astuces pour que les contractions commencent

Déchirure au périnée

Délivrance, naissance du placenta

Dépression postpartum

Douleur (gestion de)

Gestion de la douleur

Importance du soutien du.de la partenaire

Placenta

Rôle du/de la partenaire


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose une rencontre avec Fanny qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fanny Marchessault est kinésiologue de formation. Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle, puisqu'avec son entreprise Marchessault, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité. Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Bérère. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici... Tadou Laostéo, Annie Perret.

  • Speaker #2

    Fanny, je suis très heureuse de te recevoir enfin. Je suis très curieuse de découvrir ton histoire.

  • Speaker #3

    Bien, moi, je suis très excitée de la raconter parce que c'est la première fois que je vais la raconter en détail. Puis, ça va me rendre nostalgique, c'est certain, parce que tu vas voir à quel point j'ai adoré mon expérience. Je suis vraiment contente de la partager avec toi.

  • Speaker #2

    Ah, c'est magnifique. C'est vrai parce que là, pour tout le monde, si vous ne le savez pas, Fanny et moi, on aime ça donner naissance. Oui, oui,

  • Speaker #3

    tellement. Je suis jalouse que tu aies donné la naissance quatre fois. Je suis très jalouse. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Mais tu as encore le temps de te récupérer, hein ?

  • Speaker #3

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Dis-moi, d'où tu partais quand tu as décidé de devenir enceinte ? Est-ce que c'était un désir qui était fort pour toi ? Est-ce que ça a été une surprise ?

  • Speaker #3

    Un peu, oui, parce que longtemps, moi, ça fait 15 ans que je suis avec mon conjoint. Puis pendant environ 10 ans, on n'avait pas le désir d'avoir des enfants. Tu comprends à quel point ça a évolué parce que ma fille a 4 ans. C'est environ un an avant sa naissance, quelques mois, qu'on a commencé à dire peut-être qu'éventuellement ça serait le fun. Mais on a commencé à en parler de manière pas officielle. J'ai arrêté la contraception et ça a fonctionné. Ce n'était pas prévu à ce moment-là exactement. Surtout que nous, on habitait à l'autre bout du pays. On habitait en Colombie-Britannique. Quand je suis tombée enceinte, je me disais, il me faut absolument un entourage. Fait que j'ai tout de suite voulu déménager au Québec pour avoir ma petite-fille. Fait que c'est au milieu de ma grossesse qu'on a redéménagé au Québec. Puis là, une fois que j'étais revenue, je me suis sentie plus prête, tu sais, à donner naissance puis à avoir ma petite-fille parce que j'avais mon entourage, tu sais, qui est vraiment précieux pour moi.

  • Speaker #2

    Dis-moi, quand ça va vite, parfois, il y a plein de sentiments qui se bousculent à l'intérieur de nous. Si tu te rappelles le moment où tu as vu le test de grossesse positif, est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait au secours ?

  • Speaker #3

    Oui, vraiment. Ma plus grande crainte, notre plus grande crainte en tant que couple, c'est que mon conjoint est quelqu'un qui a vraiment beaucoup de difficultés avec tout ce qui est médical. Pour te donner une idée, il s'appelle Guillaume, mon conjoint. Quand il est venu dans la première écho et qu'il a vu Maxime, ma fille, à l'écran, il a fallu qu'il s'assoie. Il y a eu une chute de pression. C'est sûr que ça, c'était quand même une grande inquiétude qu'il ne soit pas capable de m'accompagner dans l'accouchement parce que c'était vraiment important pour moi, sa présence, qu'on fasse ça en équipe. C'était une préoccupation au début de la grossesse. Surtout quand j'ai vu le test, je me suis dit Oh mon Dieu, comment on va faire ça ? C'était plus ça ma crainte que moi, parce que moi, j'avais beaucoup confiance pour donner naissance, mais c'était plus question de comment on va gérer ça en équipe.

  • Speaker #2

    D'où ça venait cette confiance-là de donner naissance ? Est-ce que c'est ta mère qui t'a toujours dit que c'était une expérience heureuse ?

  • Speaker #3

    Non, ça venait pas de là, puis j'ai envie de te dire que ça vient de mon passé sportif. Je suis une joueuse de volleyball. J'ai évolué dans un cadre très performant au volleyball à partir de l'âge de 12 ans environ jusqu'à 20-22 ans. Puis j'ai vécu une expérience vers 16 ans environ, secondaire 4, une expérience dans laquelle cette année-là j'avais un coach qui m'a beaucoup marquée, qui nous avait emmené vers une finale de championnat provincial. Cet entraîneur-là nous avait mis dans un mindset de cette année on s'entraîne avec aucun doute que des certitudes qu'on s'en va en finale provinciale. Toute cette année-là, ça a été vraiment transformateur pour moi parce que je suis passée d'une petite fille qui jouait au volleyball pour le plaisir à une petite fille qui avait vraiment confiance que son équipe allait aller en finale provinciale puis on s'est rendu en finale provinciale. C'était tout un processus qui m'a vraiment changée parce qu'à partir de ce moment-là, on dirait que... Maintenant, dans ma tête, quand j'ai un objectif, j'applique ce concept-là d'avoir aucun doute et qu'il y a des certitudes en moi. C'est vraiment quelque chose que j'ai appliqué pour l'accouchement. La certitude que... j'allais réussir mon accouchement et que j'allais bien gérer la douleur, j'étais sûre à 100 de ça. Wow ! Mon passé sportif m'a vraiment aidée. J'avais vraiment confiance en moi à cause de ça, je pense.

  • Speaker #2

    C'est vrai que si je retourne dans tous les accompagnements à la naissance que j'ai faits, c'est vrai que les femmes qui sont sportives sont souvent des femmes qui ont un mindset avec une longueur d'avance par rapport aux autres. Parce que vous avez vécu des expériences où vous avez dû vous surpasser, vous avez vécu des moments où vous étiez face à un mur et que vous avez dû vous rapatrier, faire comme, OK, même si c'est difficile, on continue, que c'est vrai que ça a dû t'aider toute cette expérience-là.

  • Speaker #3

    Vraiment, puis les pensées aussi que tu as avant une compétition jouent vraiment un grand rôle dans comment ça va se dérouler, puis je savais qu'il fallait que j'aille vraiment des pensées positives, puis on avait fait beaucoup de visualisations aussi. dans le cadre sportif. Fait que moi, je le visualisais, mon accouchement, de manière positive. Je m'imaginais en train de gérer la douleur. Ça n'aurait pas été pareil si je n'avais pas eu ce passé-là, je suis certaine.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Et au niveau donc de la naissance que tu désirais vivre, tu as choisi d'aller vers un milieu hospitalier. Est-ce que tu étais suivie par un gynécologue ou un médecin de famille, te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Médecin de famille, qui est ma belle-sœur. C'est quelque chose de vraiment particulier dans mon expérience. Ma belle-sœur, c'est vraiment une de mes très bonnes amies. On est très proches. Puis elle fait des suivis de grossesse, puis elle travaille aussi à l'hôpital à l'aide des femmes avec leur accouchement. Puis j'ai pris la décision de faire mon suivi, puis j'ai aussi pris la décision qu'elle m'accompagne dans mon accouchement. C'est rare qu'on peut prendre cette décision-là, à moins qu'on ait une sage-femme ou comme une doula qu'on sait qui va être présente avec nous. Là, je savais que ma belle-sœur serait présente avec moi. Ça fait que c'est une autre chose qui m'a vraiment mise en confiance. Puis c'est pour cette raison-là que j'ai décidé d'aller en milieu hospitalier. J'avais pu voir le lieu à l'avance. je me sentais confortable dans ce milieu-là.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu avais un désir de vivre un accouchement naturel, sans péridural, ou tu étais ouverte à toutes les possibilités ?

  • Speaker #3

    Je dirais qu'à ce moment-là, j'étais ouverte à toutes les possibilités. Il faut dire que je n'ai pas l'expérience. connaissances que j'ai au moment où on se parle. Parce que là, tu sais, je travaille dans le domaine, je me spécialise en périnatalité, je n'avais pas les mêmes connaissances, puis c'est sûr que mon accouchement que je ferais aujourd'hui ne serait pas pareil que celui que j'aurais fait. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais vraiment le souhait d'avoir un accouchement naturel et physiologique. À ce moment-là, mon souhait, c'était de me faire confiance, de gérer la douleur, puis mon souhait, c'était que si éventuellement je sentais le besoin d'avoir l'épidural, que je le prendrais. Parfait. C'était ça mon souhait avant d'accoucher. J'avais fait un plan de naissance. J'avais réfléchi à toutes les possibilités qui pourraient se présenter à moi. Je me sentais super prête.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #2

    Et là, comment ça se présente en fin de grossesse ? Est-ce qu'il y a des petits moments où tu as des doutes quand même, à un moment donné ou à un autre ?

  • Speaker #3

    Sur l'accouchement ? Non, c'est aucun doute que des certitudes. Je te le dis, dans ma tête, il n'y avait pas de doute. Puis j'avais aussi la chance d'avoir une grande cousine qui avait déjà accouché deux fois, avec un peu le même mindset que moi. Puis elle a dit, Fanny, tu vas adorer ça. Elle m'avait vraiment mis dans un état positif. Puis je me disais, si cette cousine-là a adoré son accouchement. moi aussi, je sais que je vais adorer ça. Je m'en allais là, vraiment motivée. Ce que j'ai trouvé le plus dur, c'est que ma date prévue d'accouchement était le 15. Finalement, mon vrai travail a débuté le 19 et j'ai accouché le 20. Ces dernières journées-là, j'avais hâte et je trouvais ça difficile. J'étais très émotive. Je voulais accoucher. Je ne voulais pas avoir d'intervention qui allait provoquer mon accouchement. Le doute et la crainte, c'était ça. C'était que mon accouchement soit... pas naturel, puis qui soit provoqué. Fait que naturellement, j'avais mis en place des petites techniques, tu sais, pour essayer de motiver un peu mon corps à accoucher. Tu sais, entre autres, bien, tu sais, moi, je suis kinésiologue. Fait que tout ce qui est mouvement du bassin technique comme ça, tu sais, je les savais puis je les appliquais. Puis une des choses qui a bien fonctionné pour moi, c'est la stimulation des mamelons. Donc, aller tirer mon lait puis utiliser le tire-lait, ça, ça a vraiment bien fonctionné. Tu sais, je sentais que les contractions voulaient commencer quand je l'utilisais. Fait que c'est ça, moi, qui a déclenché mon accouchement.

  • Speaker #2

    est-ce que vous avez fait un début de travail à la maison à partir de là ?

  • Speaker #3

    Le 19 septembre, à 1h du matin, je sentais que le travail commençait pour vrai. Puis, j'ai accouché à 1h le lendemain, ça a été un processus de 24h au total. Mais j'ai fait une grande partie à la maison. À partir de 1h du matin jusqu'à 3h de l'après-midi, c'était très lent mon travail latent. Puis, j'étais vraiment... en contrôle, à la maison, sur mon ballon, dans mon bain, puis j'aimais ça. J'étais vraiment excitée, je ne paniquais pas avec la douleur. Je trouve que j'ai été vraiment chanceuse, mais ça s'est installé super graduellement. Il y en a qui redoutent des accouchements longs, mais moi, je suis tellement contente d'avoir vécu un accouchement long parce que mon corps s'est adapté graduellement à l'augmentation de la douleur. Puis tu sais, je me trouve chanceuse par rapport à quelqu'un qui va vivre un accouchement où est-ce que l'accouchement est provoqué, puis là, on entre dans des douleurs qui sont vraiment... grande rapidement. Moi, on dirait que mon corps était vraiment habitué. J'ai fait un grand bout à la maison, puis à trois heures, c'est la première fois qu'on s'est dirigé vers l'hôpital. Puis là, j'ai été examinée, j'étais dilatée à un centimètre. On s'entend, mais je n'étais pas du tout déçue, parce que moi, j'étais prête à vivre un accouchement long. Je m'étais dit que je n'allais pas me laisser décourager par le nombre de centimètres de mon col. Je n'étais vraiment pas découragée à ce moment-là. Après ça, j'ai eu une autre chance, c'est que ma belle-sœur, elle, elle habitait à 5 minutes de l'hôpital. Fait que je suis allée chez elle pour suivre mon travail, tu sais, de manière naturelle. Fait que là, environ de 3 heures de l'après-midi jusqu'à 9 heures, j'ai été chez elle, puis j'ai continué ça dans un environnement calme, sombre. J'ai pris une marche, j'ai pris un bain, puis là, c'est vraiment là que... J'ai commencé mes techniques de gestion de la douleur. C'était comme un peu une transition vers le travail actif. Moi, une technique que j'ai vraiment, vraiment beaucoup aimée, c'était la visualisation que chaque contraction était une vague. Moi, j'avais beaucoup cette image-là dans ma tête. Ça me permettait vraiment de passer par-dessus la douleur. Et là, mon travail actif a commencé vers environ 9 heures du soir. Puis là, il me semble que je suis dedans. Je pense que ce serait un moment où est-ce qu'on se rend à l'hôpital. Puis, juste le cinq minutes de voiture m'a paru comme la plus grande. Je ne sais pas comment dire ça. Épopée ? Je n'étais pas confortable. Sérieusement, quand je y repense, on dirait que ça a duré une heure, mais c'était cinq minutes. Mais c'était les pires cinq minutes parce que, tu sais, quand tu n'es pas dans une bonne position, assise dans un banc d'auto, c'était pas mal le pire moment, on dirait, de tout mon accouchement.

  • Speaker #2

    Oui, puis en même temps, c'est bon signe. C'est le signe que là, ça y était vraiment, que ton travail actif était là.

  • Speaker #3

    Oui, puis quand je me suis fait examiner au triage, j'étais à 3-4 centimètres. Fait que, tu sais, c'est pas mal le moment où est-ce que c'est ça, là. Tu sais, mon travail actif embarquait vraiment. Puis encore une fois, au triage, j'étais pas confortable. Tu sais, je voulais être dans ma bulle, je voulais prendre mes différentes positions. Puis au triage, tu sais, on n'a pas beaucoup de place, on est très restreintes. Ça, je te dirais que c'était un moment pas très confortable, mais j'étais avec mon conjoint. Puis à partir de quand le travail actif a commencé, là, j'étais comme, Guillaume, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Parce que dans le travail latent, j'étais plus dans ma bulle, tout seule. On dirait que j'étais capable de bien gérer, mais là, on dirait qu'il fallait que je me suspende. Il fallait qu'il me fasse des points de pression. On dirait que si je vois qu'il s'éloignait un peu, je suis comme non, non, non, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Puis ça a été mon pilier pour le travail actif qui a été rapide parce que quand j'ai eu ma chambre, j'étais à 7 centimètres.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Tu sais ? Puis moi, une chose que je savais, c'est que dans les contractions, il fallait que je sois détendue. Fait que tu sais, je m'efforçais vraiment à garder ma mâchoire molle. Puis à partir de mon début de travail actif, une méthode qui m'a vraiment aidée, c'était de faire des sons graves puis longs. Puis ça, je l'ai vraiment appliqué parce que je savais que si je faisais des cris aigus, j'envoyais un signe de détresse à mon corps. Fait que tu sais, j'étais vraiment informée là-dessus. Puis la technique du son grave, c'est vraiment la deuxième technique qui m'a le plus aidée à gérer la douleur. Ça, je l'ai mis plus en application dans le travail actif parce que là, la douleur était rendue vraiment intense, vraiment intense, puis ça m'aidait à passer par-dessus. Fait que... C'est ce que j'ai mis en place, ça et me sentir un peu en suspension. Moi, une posture que j'aimais beaucoup, c'est être debout, puis me... pendre dans le cou de mon chum. Tu comprends ce que je veux dire ? Absolument. On dirait que c'était ça qui soulageait le plus la douleur. Je pense qu'avoir su, on se serait installé quelque chose qui ne l'aurait pas brûlé autant parce que lui, il me l'a juste dit après, mais il a dit, Fanny, je n'étais plus capable. Je n'avais plus de jambes, mais je faisais comme si de rien n'était.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est un sportif, ton chum, comme toi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un sportif aussi. Il est très, très, très sport d'équipe aussi. Il était vraiment présent. Des fois, même si je savais qu'il ne fallait pas que je bloque ma respiration, il dit, Fanny, tu réponds. Je ne respire plus, je respire dans les contractions. On a vraiment fait ça en équipe. Je ne me serais pas vue faire ça avec quelqu'un d'autre que lui.

  • Speaker #2

    Il y a dû quand même avoir des moments où tu as perdu pied, justement, en bloquant ta respiration, en étant peut-être découragée. Comment ça s'est exprimé pour toi, les murs que tu as rencontrés ?

  • Speaker #3

    Je te dirais que ce n'est pas arrivé avant la toute fin, cette espèce de mur-là. On a eu la chambre, je suis allée dans le bain, j'étais à 7-8 cm, puis là, j'ai eu un moment de panique dans le bain parce que ça poussait, puis je pensais que ma fille, honnêtement, sortait. là, là, tu sais. J'étais à 8, fait que je n'étais pas complètement dilatée, mais je sentais que ça poussait. Puis j'ai eu un moment un peu de détresse où est-ce que j'ai dit à Guillaume, Guillaume, aide-moi à sortir, ça va sortir. Puis là, Guillaume, il a tiré sur la lampe d'urgence dans la salle de bain. Puis on a eu l'équipe médicale qui est débarquée. Mais tu sachez que si vous tirez la corde d'urgence, c'est très efficace dans un hôpital. Là, je me rappelle, moi, complètement nue dans le bain, avec dix personnes qui débarquent. Puis là, je suis comme, ça pousse. Puis là, ils m'ont amenée dans le lit. Puis là, je t'ai rendue environ à neuf centimètres. Ça a vraiment avancé très rapidement.

  • Speaker #2

    Juste là, pour ne pas que tout le monde capote, en lien avec la sonnette, Fanny, on va juste clarifier les choses. Que si tu appuies sur le bouton... pour pouvoir avoir de l'aide, c'est ton infirmière qui va arriver bien relax ou c'est la personne à l'accueil qui va te parler à travers l'intercom pour savoir quel est ton besoin. Donc, dans ce cas-là, quand tout le monde est arrivé dans la chambre, c'est que le compagnon à famille a enlevé le fil du mur. C'est ça. C'est ça. Donc, il faut vraiment faire la distinction entre les deux parce que là, j'ai peur qu'à la maison, vous disiez, mon Dieu, on ne pèsera pas sur le piton, on ne prendra pas de chance. Donc, si c'est une demande standard, tu appuies simplement sur le bouton. Si vous êtes dans une situation, c'est vrai pour le prénatal, c'est vrai pour le post-natal aussi. Tu es à l'hôpital, ton bébé s'étouffe, tu es inquiète, tu as besoin d'assistance. Là, tu prends le fil qui est connecté au mur et tu arraches le fil du mur. Et là, eux, ce que ça veut dire, c'est let's go tout le monde, il faut vite débarquer

  • Speaker #3

    Mais tu vois, nous, on ne savait pas ça. Je pense que Guillaume, lui, était juste comme je ne prends pas de chance, je tire le fil Mais hey, c'est un bon point que tu apportes, vraiment, parce que c'est vrai qu'on ne veut pas inquiéter, puis que si on a une question ou on veut avoir de l'aide, on peut juste presser sur le bouton, oui.

  • Speaker #2

    Parce que là, je vois les gens à la maison qui se disent, mon Dieu, moi, je ne pèserai jamais sur ce bouton-là.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, sachez que si vous tirez la corde... c'est très efficace. Ça m'a surpris, ça va m'avoir marqué à vie.

  • Speaker #2

    Puis dans certains cas, c'est sûr que si, par exemple, ton bébé avait été en train de sortir du bain, bien là, ça aurait été vraiment une bonne idée d'avoir de l'aide rapidement.

  • Speaker #3

    Moi, honnêtement, ça poussait. Je pensais qu'elle sortait. Donc, c'était... relativement une situation assez urgente. Oui,

  • Speaker #2

    absolument. Et est-ce que tu te souviens, cette poussée-là, est-ce que c'était une poussée réflexe ou c'était plus que ça poussait dans tes fesses ? Te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Ça poussait dans mes fesses, oui. Moi, je pensais que c'était une poussée réflexe, mais je ne pense pas que ça l'était, en rétrospective.

  • Speaker #2

    Et ça, ça fait partie des choses qui sont super intéressantes, vraiment, de bien comprendre la différence. Et là, je vais vous dire un secret de Polychinelle. Polychinelle, même... malheureusement, il y a plusieurs intervenants qui ne font pas la différence entre sa pousse dans mes fesses et la poussée réflexe. Donc, le plus possible, renseigne-toi là-dessus parce que tu vois ni Fanny ni moi savions la différence lorsqu'on a donné naissance à notre premier bébé. C'est quand même intéressant de pouvoir le savoir. Donc là, tu sors du bain, tu retournes vers la chambre et ce que je comprends, c'est que c'est un moment qui est un petit peu moins facile pour toi.

  • Speaker #3

    Ça, c'est un petit moment de détresse, de comme je ne suis pas en contrôle, puis j'ai peur parce que je pense que ma fille arrive. Finalement, on m'a réinstallée dans mon lit, puis moi, bizarrement, Annie, moi, j'étais bien couchée.

  • Speaker #2

    Couchée sur le dos ?

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Wow, OK.

  • Speaker #3

    Bien, j'étais bien debout, comme je t'avais dit, en suspension, mais là, rendu à ce moment-là, ça faisait 24 heures presque que j'étais en contraction, j'étais fatiguée, je n'avais plus d'énergie pour être debout. Puis moi, dans une position assise sur le ballon, j'étais extrêmement inconfortable. Je me rappelle que dans une position assise, mais inclinée vers l'avant, là, j'étais confortable. Fait que j'utilisais ça. Puis j'utilisais aussi coucher sur le dos puis sur le côté dans mon lit. Tu sais, je bougeais comme ça. Je changeais de position souvent, mais j'étais bien sur le dos. Puis je ne m'attendais pas à ça, tu sais. Mais dans mon corps, moi, j'étais bien comme ça. mon moment de doute, ça l'a été quand j'ai crevé mes os à 9 cm. Ma douleur, elle a tellement été intense, je ne m'attendais tellement pas à ça, que là, j'ai paniqué à 9 cm. Puis là, pour la première fois, je me suis dit je ne pense pas que je vais être capable de gérer cette douleur-là jusqu'à la fin. Puis pourtant, on s'entend, j'arrivais. Je pense que j'aurais juste eu besoin que quelqu'un me dise, Fanny, tu vas être capable. Tu comprends ? Mais c'était pas dans mes souhaits de me faire dire ça. Fait que là, j'ai demandé la pèlerie d'Ural, puis... j'aurais très bien pu pas l'avoir, on s'entend, parce que si l'anesthésiste avait pas été sur le coin de la porte, je pense que je l'aurais pas eu. À la fin, comme ça, je pense que j'étais rendue à 10, parce que j'ai eu la péridurale, ils m'ont examinée, j'étais à 10.

  • Speaker #2

    Ah wow, OK, ouais.

  • Speaker #3

    Tu comprends à quel point que j'étais rendue là, tu sais. Puis là, Chloé, ma belle-sœur, ma médecin, m'a dit, on va te laisser te reposer un peu, mais tu vas être prête bientôt à pousser, tu sais, quand tu vas ressentir l'envie. Fait que là, j'ai comme fait une mini-sieste. J'étais super bien. J'étais comme vraiment soulagée. Puis environ vers 1h du matin, ça faisait 24 heures que mon travail était commencé. C'est à partir de ce moment-là où est-ce que j'ai commencé à pousser. Puis Maxime est né à 1h50 environ.

  • Speaker #2

    Ça fait quand même une poussée qui est relativement courte pour un premier bébé.

  • Speaker #3

    Oui, oui, oui. Je pense qu'en tout, ça a été environ 45 minutes. Ah mon Dieu que j'ai aimé ça pousser ! Je ne peux pas t'expliquer à quel point je me sentais forte. Je me sentais en confiance. Jamais je n'ai eu un doute que j'allais la sortir et que ça allait bien aller. Même à un certain moment où je sentais la tête, j'ai touché avec ma main. J'ai dit Chloé, prépare-toi parce que la prochaine contraction, je la sors. J'ai commencé à pleurer d'excitation. C'est ça qui est arrivé. Comme de fait, je pousse et sa tête est sortie. Dans l'autre, poussé d'après. J'ai senti son corps qui sortait un peu comme une... Moi, j'ai senti ça comme une guenille. une guinée de soulagement de comme qu'elle sortait pis là, je l'ai vue tout de suite pis ils l'ont mise sur moi. Elle était toute propre, toute rose, tu sais. Je m'attendais à un petit bébé un peu toute pleine de sang, mais elle est sortie, elle était comme toute parfaite, toute rose pis c'était la plus belle chose qui m'est arrivée, là.

  • Speaker #2

    Wow ! Et là, ton chum pendant tout ce temps-là, parce que même si elle était toute propre, toute rose, on s'entend qu'il y a un peu de sang, là, t'avais rompu tes membranes un peu avant, donc il y avait des fluides aussi. Lui qui n'aime pas trop tout ce qui est médical, comment il se comporte et comment il survit à cette expérience-là ?

  • Speaker #3

    Il a été... tellement bon, puis il nous a surpris, puis tu sais, lui, qu'est-ce qu'il a décidé de faire, c'est de rester vraiment près de moi, près de mon visage, là, il se concentrait à m'aider à respirer, puis il se concentrait à m'aider à traverser les contractions, mais tu sais, lui, c'était pas du genre à aller voir le bébé sortir ou à couper le cordon, tu sais, il s'était vraiment concentré sur m'aider, puis je pense que c'est ça qui a fait en sorte qu'il y a eu aucune faiblesse. Je pense pas qu'il avait fait aucune préparation mentale, mais je pense que quand le moment est arrivé, je pense qu'il s'est dit, là, faut que je step up, puis je vais être là pour Fanny, tu sais, puis... Il m'a vraiment aidée beaucoup dans la gestion de la douleur, puis il s'est pas laissé embarquer dans les différentes choses qui se sont passées au niveau du bas de mon corps. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    Il m'a très bien accompagnée. Ça a tout changé qu'il a été là. Tu sais, des fois, on parle à des couples d'amis, des fois, il y a des hommes qui se disent Ah, ben tu sais, moi, j'aurais pas grand-chose à faire puis nous, à chaque fois, on leur dit Non, non Ah, t'es tellement important, si tu savais à quel point tu vas pouvoir être un pilier solide. Je le sais que moi, si j'avais dit à Guillaume, Quand je vais dire que je ne serai plus capable et que je vais voir l'épidural, dis-moi que je vais être capable. Je le sais que ça l'aurait pu se passer, c'est juste qu'étant donné que ce n'était pas dans mon désir.

  • Speaker #2

    L'important, c'est de se rapprocher le plus possible de l'expérience qu'on a envie de vivre. Oui. C'est sûr que moi aussi, quand je regarde mes expériences d'enfantement, c'est sûr qu'il y a des choses que je changerais. Si c'était aujourd'hui, parce qu'il y a des choses que je connais, que je sais maintenant, je me disais... mais la vie, c'est pas ça. Au moment où t'étais dedans, c'était finalement pas mal l'expérience à laquelle t'avais rêvé.

  • Speaker #3

    100%. C'est une journée de rêve pour moi, puis j'aime vraiment encourager les femmes qui sont en fin de grossesse et qui sont un peu nerveuses par rapport à l'accouchement en leur disant, moi, si j'avais la chance de refaire mon accouchement ce soir, je le ferais. tellement que c'était un moment où je me suis sentie forte, puis un moment vraiment émouvant. Puis un peu comme ma cousine m'avait dit, puis ça, ça m'avait vraiment marquée. Elle m'a dit, Fanny, tu vas adorer ça, puis moi, j'ai aimé ça. Puis j'aime ça véhiculer ça, parce que souvent, les femmes ont peur de la douleur. Puis je pense que dès que tu as un doute ou dès que tu as une crainte, ça va avoir un impact. C'est l'état d'esprit dans lequel j'étais, de aucun doute, que des certitudes, comme... quand j'étais dans mon expérience de sport, dans ma jeunesse, ça a fait toute la différence, je suis sûre. Oui,

  • Speaker #2

    puis à la maison, si vous avez des doutes de votre côté, tout n'est pas foutu. Il y a possibilité de faire quelque chose avec ça. Que non, de ne t'écourager pas en disant, Mon Dieu, moi, j'ai des doutes, j'ai des peurs, j'ai des craintes. C'est correct. Il y a plein d'outils que tu peux utiliser pour traverser ça, vraiment. Puis quand on arrive au moment de la délivrance, la sortie du placenta, est-ce que ça continue à bien se passer pour toi ?

  • Speaker #3

    tellement, moi c'était un soulagement le placenta qui est sorti de mon corps je me suis dit, ah enfin je suis plus enceinte je me sens libérée tu vois, après accouchement je me suis vraiment bien sentie j'ai eu la chance que Maxime soit sur moi en peau à peau pendant deux heures elle a pris le sein super bien, super rapidement puis Je pense que c'est quelque chose qui est le fun quand on accouche tard, c'est que notre bébé est mature, hein, pis comme, elle savait déjà comment boire, t'sais, on dirait que ça m'a surpris de voir à quel point ça s'est bien passé au côté allaitement, pis non, c'est ça la suite, la guérison, ça s'est super bien passé. T'sais, on parle de doute et de crainte, là, il faut dire que j'en avais, moi, mais c'était par rapport au après, mes craintes. Moi, j'étais vraiment, vraiment... craintive par rapport à la douleur post-accouchement. J'avais aucun doute que l'accouchement allait bien se passer, tout ça, mais je me disais, après, peut-être que je vais être en douleur pendant des jours et des semaines, puis j'avais peur de ça. J'avais peur de ne pas être capable de m'occuper de mon bébé parce que ça allait faire trop mal. J'ai été vraiment surprise de voir à quel point je me suis bien rétablie et j'ai bien guéri de l'accouchement. Mais ça, je pense que c'est un bon effet d'avoir une grossesse active, pour prêcher pour ma paroisse. Quelque chose de vraiment commun, c'est que les femmes qui sont actives pendant leur grossesse récupèrent vite. Tu sais, moi je l'ai vécu, puis mes clientes le vivent aussi, puis c'est vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'avais déchiré, Fanny ?

  • Speaker #3

    Ouais, j'avais eu une déchirure grade. deux. C'est dommage parce que j'avais pas les connaissances, moi, à ce moment-là, du massage du périnée pour éviter la déchirure. C'était pas une crainte que j'avais, mais si j'avais eu les connaissances que j'ai présentement, mon Dieu, j'aurais aimé ça, tu sais, les appliquer, puis faire le massage du périnée, puis mieux préparer mon périnée. Mais je les avais pas à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #2

    puis pour ceux qui nous écoutent, en fait, plus t'es sportive à la maison, plus t'as fait des sports d'impact, de l'équitation, de la course, du trampoline. toutes ces choses-là vont faire qu'on va avoir des périnées qui vont être un petit peu plus toniques et rigides. Je dis on là, on exclut la personne qui parle, parce que je suis zéro sportive.

  • Speaker #3

    T'es pas une athlète de trampoline.

  • Speaker #2

    J'ai déjà eu un trampoline dans ma cour qui a été beaucoup utilisé, mais pas tant par moi. Donc, effectivement, c'est important de se préparer, de prendre contact aussi avec notre périnée, parce qu'on n'en parle pas du périnée. Souvent, on arrive en début de grossesse, on ne sait même pas c'est quoi cette affaire-là, le périnée. Oui, tu as complètement raison, c'est vraiment important. Moi, quand j'ai eu mon premier bébé, Fanny, en post-natal, J'ai eu des moments vraiment de découragement et de grande détresse. J'étais fatiguée, j'étais clairement pas prête à recevoir un petit bébé mammifère dans ma vie avec toutes les demandes et tous les besoins qu'il avait. J'ai trouvé ça quand même pas mal difficile. Toi, malgré le fait que tu avais beaucoup de soutien, vous étiez rapprochée de ta famille, est-ce que tu as été sur un nuage rose pendant toute la première année de vie de ton bébé ?

  • Speaker #3

    Et que non, non, puis non, mon Dieu, non. Mon nuage rose n'a pas duré longtemps. Mon nuage rose a duré environ deux semaines. C'était beau les deux premières semaines, ça allait bien, elle était calme, elle dormait, ma fille. Puis à partir du moment où elle a commencé à être un peu plus éveillée, ça a été rapide dans son cas. À partir du moment où on a expérimenté beaucoup les pleurs, tu sais, 6 à 8 semaines, les pleurs intenses, ça a été vraiment difficile, un moment très difficile dans ma vie. Vraiment. Quand Maxime a eu trois mois, elle a eu trois mois vers Noël environ, le 23 décembre, je suis allée chez ma médecin parce que ça ne l'allait pas. Puis j'ai eu un diagnostic de dépression postpartum. Puis tu sais, j'étais informée sur la dépression. Fait que j'ai reconnu rapidement que j'avais des symptômes qui étaient anormaux. Tu sais, quand tu as des réactions puis tu as des pensées que tu n'as jamais eues avant puis que... Jamais comme ça dans ma vie, j'avais été aussi héritable, découragée, aucune envie de m'occuper de ma fille. C'était vraiment difficile, c'était triste. J'ai décidé d'aller consulter rapidement. J'ai été prise en charge vraiment rapidement. Ça m'a aidée. En étant prise en charge comme ça à trois mois postpartum, je pourrais dire qu'à six mois, j'allais déjà vraiment mieux. C'est normal de trouver ça difficile. Tu le dis que toi aussi, tu as trouvé ça difficile. Mais si à un moment donné, tu ne te reconnais pas. tu expérimentes plusieurs symptômes, moi, je pense que consulter rapidement, c'est la meilleure chose, vraiment. Absolument.

  • Speaker #2

    Ce que tu peux faire, c'est aller voir un psychologue. En plus, il y a plein de psychologues qui sont vraiment spécialisés en périnatalité. Donc, si tu préfères faire cette démarche-là dans un premier temps, avant d'aller voir ton médecin, ça peut être aussi une bonne étape préliminaire, mais de faire une démarche de ne pas rester seule dans ton coin. Souvent, on n'en parle pas, c'est tabou. On a l'impression que pour tous nos amis, qu'elles, ça va super bien, puis que c'est hop la vie dans leur maison. Puis on a l'impression d'être toute seule, assise sur notre divan, à être complètement découragée des pensées, puis à se dire, mon Dieu, j'aurais jamais dû avoir un bébé, ça n'a pas de bon sens, je suis complètement désorganisée.

  • Speaker #3

    Bien, en fait, je me disais ça, je trouvais que... Mon entourage avait l'air facile, mais j'en ai parlé, moi, que je trouvais ça difficile. Même si je me sentais bizarre puis différente, moi, j'en ai parlé tout de suite parce que je savais que c'était pas normal. Qu'est-ce que j'ai aimé, moi, d'aller voir ma médecin ? C'est que, premièrement, j'ai eu un bon contact avec elle. J'allais plus voir ma belle-sœur qui avait fait mon accouchement. J'allais voir ma médecin à moi. Ce que j'ai aimé, c'est que tout de suite, elle m'a fait passer les questionnaires de dépression postpartum. On a reconnu mes symptômes, puis j'ai été comme validée. Tu sais, je me suis sentie normale. Parce qu'elle me posait des questions, elle me dit, Tu es sur une échelle de 1 à 10, comment tu te sens par rapport à ça ? Puis, il y avait tellement de points qui me rejoignaient que je me disais, OK, tu sais, il y a des évaluations qui existent, là. Ça existe, ce que j'ai, là. Je suis normale. On dirait que c'est ça que j'ai aimé. Là,

  • Speaker #2

    les mois passent et tu te dis, Tiens, en plus d'un bébé, il me semble que ça me tente de partir une business.

  • Speaker #3

    Oui, oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Quelle transition entre ma création post-natale et je vais devenir entrepreneur.

  • Speaker #3

    Oui, c'est juste aller en montant à partir de là. Mais tu sais, il faut dire que cette idée-là de démarrer mon entreprise, je l'ai eue dès que j'ai déménagé de l'Ouest canadien pour revenir au Québec. Même si j'avais l'accord de mon employeur pour continuer mon emploi, c'est que mon emploi, ça l'exigeait que je sois sur la route. Environ 30 du temps, ça veut dire que je n'aurais pas été là souvent avec ma famille. Je savais que je voulais être présente, puis ça faisait longtemps que j'avais mon rêve de démarrer une entreprise. Donc, j'ai dit, je vais me servir un peu des petits moments que j'ai dans mon projet de maternité pour commencer des formations, travailler sur mon projet. Puis, je me suis lancée à mon compte, puis en novembre, je lançais Marchez-sous.

  • Speaker #2

    Une plateforme dans laquelle, entre autres, tu nous donnes des exercices pour rester active.

  • Speaker #3

    Ce que je fais, c'est que j'accompagne les femmes. tout au long de leur maternité. Donc, à partir du moment où elles sont enceintes, je les accompagne, je leur enseigne comment rester actives dans leur grossesse jusqu'à l'accouchement. Puis ensuite, dès la deuxième semaine postnatale, j'enseigne comment recommencer à bouger. Puis ça, ce n'est pas dans l'optique nécessairement tout de suite de retourner faire du trampoline, mais c'est vraiment... dans l'optique de recommencer à bouger dans ton quotidien, parce que c'est ça qu'on oublie, puis c'est ça qui est important. Dans les premiers jours, tu vas avoir besoin de transporter ton enfant dans une coquille qui pèse 20 livres, puis ton corps est en guérison, puis je trouve que c'est de l'information qui n'est pas accessible. Tu sais, je me fais une mission, moi, d'enseigner aux femmes à recommencer à bouger graduellement pour qu'elles soient capables de bien fonctionner au quotidien, parce que c'est important.

  • Speaker #2

    Puis en plus, c'est sûr que pendant toute la grossesse, notre corps s'est beaucoup transformé.

  • Speaker #3

    En quelques semaines, notre centre de gravité change complètement. Oui. On ne marche plus de la même manière. Je pense que c'est pas mal le plus gros changement physique que quelqu'un peut vivre aussi rapidement.

  • Speaker #2

    Un changement physique extraordinaire, phénoménal, et en plus avec aucun repos après pour pouvoir récupérer. Des fois, je suis à des accouchements qui ont été particulièrement longs. Je m'habille pour retourner chez moi en me disant je vais aller me coucher, je vais aller me reposer Les gens me disent oh mon Dieu, pauvre Annie, tu dois être fatiguée, ça fait comme 25 heures que tu étais avec nous Et là,

  • Speaker #0

    je leur dis toujours,

  • Speaker #2

    moi, je m'en vais me coucher. Vous autres, une autre étape commence dès maintenant. Il n'y a pas de pause. On se prépare pour l'accouchement, on donne naissance, puis tout de suite après, c'est comme une autre étape qui embarque directement.

  • Speaker #3

    Des accouchements, c'est tellement commun qu'on oublie que le corps de la femme est blessé. Mais vivre un accouchement, c'est pas différent que d'avoir une blessure, une entorse à la cheville. C'est la même chose. Ton corps a besoin d'une période de guérison, de réadaptation, avant d'être capable de refaire toutes les choses que tu fais au quotidien. C'est super important, puis c'est un peu banalisé, je trouve. On te renvoie chez toi avec des médicaments pour la douleur, mais... On ne t'enseigne pas comment faire, comment je fais pour ne pas avoir de fuite urinaire, comment je fais pour me relever de ma chaise avec mon bébé dans les bras. Je ne suis pas capable physiquement. Souvent, quand tu te blesses, tu as le réflexe de dire mon Dieu, j'ai une blessure Il faut que je prenne action pour pouvoir être capable de marcher à nouveau, mais on dirait que chez la nouvelle maman, c'est banalisé un peu. Moi, c'est ça ma mission, c'est de dire voici une trousse d'outils que je t'offre pour que tu sois capable de réintégrer l'activité physique, de recommencer à bouger.

  • Speaker #2

    C'est très banalisé et il y a une partie de ces atteintes-là, ces blessures-là qui sont invisibles. C'est à l'intérieur de notre corps aussi.

  • Speaker #3

    C'est ça, c'est sans parler de tous les changements hormonaux qui se passent. Pas qu'à mettre de mots sur ce que tu es en train de vivre, c'est challengeant. C'est vraiment challengeant.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'est... impossible à imaginer. Moi, en prénatal, dans toutes mes préparations prénatales, on en parle du post-natal. Je leur dis, attention, les deux, trois premières semaines de vie, vous allez être dans une twilight zone Vous n'allez pas dormir, vous allez faire haut secours, puis après, ça va se transformer, mais ça va continuer à être difficile. Écoute, presque 100 des couples que j'accompagne, ils sont complètement surpris. Comme s'ils n'avaient jamais entendu que ça allait être difficile. Je pense qu'on ne peut pas l'imaginer. Il faut vraiment être dans cet espace-là pour faire comme, oh mon Dieu, quelle aventure. Tu sais,

  • Speaker #3

    c'est difficile parce que si on ne peut pas vraiment se préparer, c'est sûr que d'être informé, ça nous prépare à un certain niveau. Mais selon toi, si on ne peut pas tellement comprendre avant de le vivre, c'est quoi les choses qui vont vraiment... aider le plus les nouveaux parents qui reçoivent comme un peu une claque dans la face ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est une question. Je pense que se préparer, de travailler avec toi,

  • Speaker #0

    avec moi,

  • Speaker #2

    pour pouvoir avoir un maximum d'informations, c'est important. Et je pense qu'il faut avoir des outils, des ressources qu'on va déployer à l'avance. Savoir quand je vais être dans cet espace-là, que ça va être difficile, soit dans les deux premières semaines de vie. Pour toi, ça a été un espace qui a été assez smooth, assez tranquille. En général... c'est souvent plus difficile pour les parents, cette amorce-là de l'allaitement. On pogne tous des murs en post-natal. C'est juste qu'on ne les prend pas tous dans la face au même moment. Quand on est vraiment au fond du fond, c'est difficile de prendre le téléphone et de contacter quelqu'un avec lequel tu n'as pas de lien de confiance, que tu ne connais pas. C'est difficile. Des fois, je dis aux parents, faire une recherche sur Internet pour trouver ta personne, ça va être compliqué. Donc, je pense que la meilleure astuce, c'est de faire un maximum de préparation à l'avance et d'avoir nos personnes à l'avance en se disant, Bon, je ne sais pas trop ce que je vais rencontrer, mais j'ai mon GPS.

  • Speaker #3

    Moi, ce qui m'aidait le plus, c'est de me sentir comprise. J'avais la chance d'avoir quelques amis qui avaient eu des bébés vraiment, vraiment proches. Puis juste de se parler, puis de se dire, Hey, moi, c'est ça présentement, là, tu sais. Puis là, on se partage nos challenges, puis tu sais, juste de savoir que t'es pas toute seule, puis qu'il y a des gens qui vivent la même chose, puis qui comprennent, là, Ah, mon Dieu, que ça faisait du bien. Je veux dire, c'était pas une solution en tant que telle, mais ça m'aidait.

  • Speaker #2

    Puis parfois, quand il y a une personne du groupe qui accepte d'aller dans un partage de vulnérabilité, on a des surprises parce que là, il y en a d'autres dans le groupe qui vont faire comme, c'est-tu, pour moi aussi, c'est difficile puis là, ça pop.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, j'étais celle-là qui disait tout de suite que c'était difficile.

  • Speaker #0

    Magnifique.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Fanny, pour ton partage. Vraiment.

  • Speaker #3

    C'était tellement le fun. Je parlerai de ça avec toi toute la journée.

  • Speaker #2

    T'embrasses très, très fort et je te remercie.

  • Speaker #3

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Il y a énormément de choses sur lesquelles j'aurais envie de rebondir dans cet épisode. Commençons par les fameuses suspensions qui ont fait tant de bien à Fanny. Moi, je suis une grande fan, je te le dis tout de suite. C'est d'ailleurs un sujet que nous abordons dans la rencontre en direct sur la protection du périnée. Les suspensions, c'est un outil extraordinaire qui est sous-utilisé présentement dans les accouchements. et qui est extraordinaire, qui peut vraiment protéger le périnée et permettre au bébé de progresser plus facilement sans autant de résistance dans le bassin de sa maman. Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est que c'est quelque chose que nous pouvons faire dans les trois lieux de naissance. Bon, évidemment, si tu donnes naissance à domicile, il faudra accrocher à quelque part. un crochet qui sera bien solide, qui pourra te permettre de le faire. Si tu donnes naissance en maison de naissance, tout est sur place, le matériel est là, les sages-femmes vont pouvoir te guider. Et si tu donnes naissance en milieu hospitalier, bonne nouvelle, c'est aussi possible. La seule chose, c'est que tu dois être bien informé pour être en mesure de mettre en place ce qu'il faut pour te permettre de faire des suspensions. autrement qu'au coup de ton mari, de ton compagnon, de ton amoureuse. C'est sûr que c'est toujours possible de se servir d'une personne pour faire des suspensions pendant un accouchement. Et là, je pourrais t'écrire un livre là-dessus, parce que ça m'est souvent arrivé d'être la personne qui soutenait la femme en travail. Mais je dois t'avouer... Que c'est difficile avec les heures qui s'accumulent de pouvoir offrir une bonne qualité de suspension dans la durée. Ce qui fait que je suis une grande fan des outils que l'on peut mettre en place pour remplacer l'humain dans la suspension, permettre à la femme en travail de bien se suspendre en étant le plus confortable possible et libérer les autres humains autour d'elle pour qu'ils puissent faire autre chose, des massages. des points d'acupression, d'offrir de l'eau, de respirer simplement, de se reposer un petit peu. Donc, ça offre beaucoup plus de possibilités et ça préserve aussi, on doit se le dire, le dos du ou de la partenaire plutôt que les suspens. que la dilatation soit faite par lui ou par elle pendant, par exemple, 8, 10, 12 heures. Donc, tout ça pour dire que si ça t'intéresse, retrouve-nous dans les rencontres en direct avec moi. C'est un sujet dont nous parlons en long et en large. J'ai beaucoup aimé le partage de Fanny en lien avec la péridurale qu'elle a reçue finalement en toute fin de dilatation. Et tu l'as entendu, pour elle, ce n'était pas un souci. C'est-à-dire qu'elle n'avait pas une attente à ce moment-là d'avoir un accouchement sans péridural. Et c'est super important de se poser ce genre de questions-là. Je te le dis souvent, moi, mon objectif, c'est que tu n'aies pas de regrets à la suite de ton accouchement. Donc, ce n'est pas pendant l'accouchement que c'est le temps de se demander, tiens, je suis en transition, je suis complètement débordée, est-ce que je prendrais une péridurale ou pas ? Parce que justement, à ce moment-là, la majorité d'entre nous allons traverser ce qu'on appelle communément la phase de désespérance. Donc, la grande majorité des femmes vont avoir à un moment donné ou à un autre dans cette période-là, Une petite attraction vers la péridurale et là, la différence, c'est les gens qui vont être autour d'elle, le soutien qu'elle va avoir qui va lui permettre de ne pas aller vers ce choix-là, évidemment, si elle est en milieu hospitalier, parce que bien entendu que si tu es à domicile, le péridural, il n'y aura pas, ça ne sera pas disponible pour toi. Donc, c'est important d'y penser avant. Dans l'épisode, Fanny nous disait qu'elle n'avait pas l'attente que son conjoint l'encourage à continuer de façon à pouvoir éviter la péridurale. Donc, c'est important de se questionner par rapport à ça de façon à pouvoir le plus possible. aligner tout le monde vers ton objectif de façon à ce que si tu as une naissance, un accouchement qui se déroule bien, si la physiologie est de ton côté, que tu puisses vivre cette expérience-là sans la péridurale, si c'est ce que tu as choisi. D'où l'importance de discuter avant et de réfléchir à qu'est-ce que j'aimerais vivre comme expérience. En lien avec les difficultés qu'il est possible que l'on rencontre en post-natal et je lève la main, parce que ça a été aussi mon cas comme tu l'as entendu dans l'épisode, si tu as des difficultés que malheureusement tu n'as pas la chance d'avoir accès à un médecin aussi facilement que ça a été le cas pour Fanny, parce que bon, on va se le dire, il y a plusieurs personnes au Québec qui n'ont pas la possibilité de rencontrer un médecin facilement, même s'ils en ont vraiment besoin. Si jamais c'est ton cas, je t'encourage à contacter ton CLSC. C'est aussi possible de voir un psychologue qui est spécialisé avec la maternité de façon à pouvoir avoir vraiment une discussion, une évaluation qui va te permettre d'avoir le soutien dont tu as besoin. Dans la page de l'épisode, tu trouveras toutes les informations pour rejoindre Fanny, son site web, ses réseaux sociaux et évidemment le lien vers son podcast Marche et Saut. Je t'invite d'ailleurs à aller écouter en particulier l'épisode 13 dans lequel je suis l'invité de Fanny. On y parle d'un accouchement en mettant son cerveau rationnel à off. pour que l'expérience soit la plus fabuleuse possible. Si tu as envie de découvrir mon approche, je t'invite à t'inscrire au 11 clés pour une naissance facilité, une préparation virtuelle en mode gratuit, dans lequel tu auras les principales clés pour faire de ton accouchement Une naissance merveilleuse. Je t'invite donc à aller dans la description de façon à pouvoir avoir le lien pour t'y inscrire. Et bonne nouvelle, aussitôt que ce sera fait, tu pourras déjà commencer ton écoute. Si tu es en fin de grossesse ou que tu as déjà ton bébé dans les bras, je te propose de t'inscrire dès maintenant à l'atelier Les super pouvoirs de ton bébé. Un atelier dans lequel on parle de tous les sujets incontournables dans les premiers mois de vie de ton bébé. par exemple la plageocephalie, c'est-à-dire la tête plate, le sommeil, la motricité libre, les réflexes archaïques, le tummy time et compagnie. Même chose, c'est en mode gratuit. Tu as le lien dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire. Je te souhaite une magnifique semaine et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

Description

Aujourd'hui je te propose une rencontre avec Fannie qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fannie Marchesseau est kinésiologue de formation.


Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle puisqu'avec son entreprise “Marche et saut”, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité.


Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.


CLIQUE ICI pour avoir accès aux liens et aux informations 

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la rencontre “ Accompagner les super pouvoirs de ton bébé”. Sommeil - Motricité libre - Réflexes archaïques - Tête plate - Sécurité affective.

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la préparation virtuelle les “11 clés pour une naissance facilitée”.

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CLIQUE ICI pour être accompagné.e par Annie en pré ou en postnatal.


Tu peux m’écrire par courriel à info@opaleo.com


Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

Bain

Sons

Suspensions

Visualisation des vagues


INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

Examen du col

Péridurale

Poussée bloquée


ASTUCES UTILSÉES

Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)

Accouchement avec une équipe d’omnipraticiens

Astuces pour que les contractions commencent

Déchirure au périnée

Délivrance, naissance du placenta

Dépression postpartum

Douleur (gestion de)

Gestion de la douleur

Importance du soutien du.de la partenaire

Placenta

Rôle du/de la partenaire


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose une rencontre avec Fanny qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fanny Marchessault est kinésiologue de formation. Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle, puisqu'avec son entreprise Marchessault, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité. Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Bérère. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici... Tadou Laostéo, Annie Perret.

  • Speaker #2

    Fanny, je suis très heureuse de te recevoir enfin. Je suis très curieuse de découvrir ton histoire.

  • Speaker #3

    Bien, moi, je suis très excitée de la raconter parce que c'est la première fois que je vais la raconter en détail. Puis, ça va me rendre nostalgique, c'est certain, parce que tu vas voir à quel point j'ai adoré mon expérience. Je suis vraiment contente de la partager avec toi.

  • Speaker #2

    Ah, c'est magnifique. C'est vrai parce que là, pour tout le monde, si vous ne le savez pas, Fanny et moi, on aime ça donner naissance. Oui, oui,

  • Speaker #3

    tellement. Je suis jalouse que tu aies donné la naissance quatre fois. Je suis très jalouse. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Mais tu as encore le temps de te récupérer, hein ?

  • Speaker #3

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Dis-moi, d'où tu partais quand tu as décidé de devenir enceinte ? Est-ce que c'était un désir qui était fort pour toi ? Est-ce que ça a été une surprise ?

  • Speaker #3

    Un peu, oui, parce que longtemps, moi, ça fait 15 ans que je suis avec mon conjoint. Puis pendant environ 10 ans, on n'avait pas le désir d'avoir des enfants. Tu comprends à quel point ça a évolué parce que ma fille a 4 ans. C'est environ un an avant sa naissance, quelques mois, qu'on a commencé à dire peut-être qu'éventuellement ça serait le fun. Mais on a commencé à en parler de manière pas officielle. J'ai arrêté la contraception et ça a fonctionné. Ce n'était pas prévu à ce moment-là exactement. Surtout que nous, on habitait à l'autre bout du pays. On habitait en Colombie-Britannique. Quand je suis tombée enceinte, je me disais, il me faut absolument un entourage. Fait que j'ai tout de suite voulu déménager au Québec pour avoir ma petite-fille. Fait que c'est au milieu de ma grossesse qu'on a redéménagé au Québec. Puis là, une fois que j'étais revenue, je me suis sentie plus prête, tu sais, à donner naissance puis à avoir ma petite-fille parce que j'avais mon entourage, tu sais, qui est vraiment précieux pour moi.

  • Speaker #2

    Dis-moi, quand ça va vite, parfois, il y a plein de sentiments qui se bousculent à l'intérieur de nous. Si tu te rappelles le moment où tu as vu le test de grossesse positif, est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait au secours ?

  • Speaker #3

    Oui, vraiment. Ma plus grande crainte, notre plus grande crainte en tant que couple, c'est que mon conjoint est quelqu'un qui a vraiment beaucoup de difficultés avec tout ce qui est médical. Pour te donner une idée, il s'appelle Guillaume, mon conjoint. Quand il est venu dans la première écho et qu'il a vu Maxime, ma fille, à l'écran, il a fallu qu'il s'assoie. Il y a eu une chute de pression. C'est sûr que ça, c'était quand même une grande inquiétude qu'il ne soit pas capable de m'accompagner dans l'accouchement parce que c'était vraiment important pour moi, sa présence, qu'on fasse ça en équipe. C'était une préoccupation au début de la grossesse. Surtout quand j'ai vu le test, je me suis dit Oh mon Dieu, comment on va faire ça ? C'était plus ça ma crainte que moi, parce que moi, j'avais beaucoup confiance pour donner naissance, mais c'était plus question de comment on va gérer ça en équipe.

  • Speaker #2

    D'où ça venait cette confiance-là de donner naissance ? Est-ce que c'est ta mère qui t'a toujours dit que c'était une expérience heureuse ?

  • Speaker #3

    Non, ça venait pas de là, puis j'ai envie de te dire que ça vient de mon passé sportif. Je suis une joueuse de volleyball. J'ai évolué dans un cadre très performant au volleyball à partir de l'âge de 12 ans environ jusqu'à 20-22 ans. Puis j'ai vécu une expérience vers 16 ans environ, secondaire 4, une expérience dans laquelle cette année-là j'avais un coach qui m'a beaucoup marquée, qui nous avait emmené vers une finale de championnat provincial. Cet entraîneur-là nous avait mis dans un mindset de cette année on s'entraîne avec aucun doute que des certitudes qu'on s'en va en finale provinciale. Toute cette année-là, ça a été vraiment transformateur pour moi parce que je suis passée d'une petite fille qui jouait au volleyball pour le plaisir à une petite fille qui avait vraiment confiance que son équipe allait aller en finale provinciale puis on s'est rendu en finale provinciale. C'était tout un processus qui m'a vraiment changée parce qu'à partir de ce moment-là, on dirait que... Maintenant, dans ma tête, quand j'ai un objectif, j'applique ce concept-là d'avoir aucun doute et qu'il y a des certitudes en moi. C'est vraiment quelque chose que j'ai appliqué pour l'accouchement. La certitude que... j'allais réussir mon accouchement et que j'allais bien gérer la douleur, j'étais sûre à 100 de ça. Wow ! Mon passé sportif m'a vraiment aidée. J'avais vraiment confiance en moi à cause de ça, je pense.

  • Speaker #2

    C'est vrai que si je retourne dans tous les accompagnements à la naissance que j'ai faits, c'est vrai que les femmes qui sont sportives sont souvent des femmes qui ont un mindset avec une longueur d'avance par rapport aux autres. Parce que vous avez vécu des expériences où vous avez dû vous surpasser, vous avez vécu des moments où vous étiez face à un mur et que vous avez dû vous rapatrier, faire comme, OK, même si c'est difficile, on continue, que c'est vrai que ça a dû t'aider toute cette expérience-là.

  • Speaker #3

    Vraiment, puis les pensées aussi que tu as avant une compétition jouent vraiment un grand rôle dans comment ça va se dérouler, puis je savais qu'il fallait que j'aille vraiment des pensées positives, puis on avait fait beaucoup de visualisations aussi. dans le cadre sportif. Fait que moi, je le visualisais, mon accouchement, de manière positive. Je m'imaginais en train de gérer la douleur. Ça n'aurait pas été pareil si je n'avais pas eu ce passé-là, je suis certaine.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Et au niveau donc de la naissance que tu désirais vivre, tu as choisi d'aller vers un milieu hospitalier. Est-ce que tu étais suivie par un gynécologue ou un médecin de famille, te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Médecin de famille, qui est ma belle-sœur. C'est quelque chose de vraiment particulier dans mon expérience. Ma belle-sœur, c'est vraiment une de mes très bonnes amies. On est très proches. Puis elle fait des suivis de grossesse, puis elle travaille aussi à l'hôpital à l'aide des femmes avec leur accouchement. Puis j'ai pris la décision de faire mon suivi, puis j'ai aussi pris la décision qu'elle m'accompagne dans mon accouchement. C'est rare qu'on peut prendre cette décision-là, à moins qu'on ait une sage-femme ou comme une doula qu'on sait qui va être présente avec nous. Là, je savais que ma belle-sœur serait présente avec moi. Ça fait que c'est une autre chose qui m'a vraiment mise en confiance. Puis c'est pour cette raison-là que j'ai décidé d'aller en milieu hospitalier. J'avais pu voir le lieu à l'avance. je me sentais confortable dans ce milieu-là.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu avais un désir de vivre un accouchement naturel, sans péridural, ou tu étais ouverte à toutes les possibilités ?

  • Speaker #3

    Je dirais qu'à ce moment-là, j'étais ouverte à toutes les possibilités. Il faut dire que je n'ai pas l'expérience. connaissances que j'ai au moment où on se parle. Parce que là, tu sais, je travaille dans le domaine, je me spécialise en périnatalité, je n'avais pas les mêmes connaissances, puis c'est sûr que mon accouchement que je ferais aujourd'hui ne serait pas pareil que celui que j'aurais fait. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais vraiment le souhait d'avoir un accouchement naturel et physiologique. À ce moment-là, mon souhait, c'était de me faire confiance, de gérer la douleur, puis mon souhait, c'était que si éventuellement je sentais le besoin d'avoir l'épidural, que je le prendrais. Parfait. C'était ça mon souhait avant d'accoucher. J'avais fait un plan de naissance. J'avais réfléchi à toutes les possibilités qui pourraient se présenter à moi. Je me sentais super prête.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #2

    Et là, comment ça se présente en fin de grossesse ? Est-ce qu'il y a des petits moments où tu as des doutes quand même, à un moment donné ou à un autre ?

  • Speaker #3

    Sur l'accouchement ? Non, c'est aucun doute que des certitudes. Je te le dis, dans ma tête, il n'y avait pas de doute. Puis j'avais aussi la chance d'avoir une grande cousine qui avait déjà accouché deux fois, avec un peu le même mindset que moi. Puis elle a dit, Fanny, tu vas adorer ça. Elle m'avait vraiment mis dans un état positif. Puis je me disais, si cette cousine-là a adoré son accouchement. moi aussi, je sais que je vais adorer ça. Je m'en allais là, vraiment motivée. Ce que j'ai trouvé le plus dur, c'est que ma date prévue d'accouchement était le 15. Finalement, mon vrai travail a débuté le 19 et j'ai accouché le 20. Ces dernières journées-là, j'avais hâte et je trouvais ça difficile. J'étais très émotive. Je voulais accoucher. Je ne voulais pas avoir d'intervention qui allait provoquer mon accouchement. Le doute et la crainte, c'était ça. C'était que mon accouchement soit... pas naturel, puis qui soit provoqué. Fait que naturellement, j'avais mis en place des petites techniques, tu sais, pour essayer de motiver un peu mon corps à accoucher. Tu sais, entre autres, bien, tu sais, moi, je suis kinésiologue. Fait que tout ce qui est mouvement du bassin technique comme ça, tu sais, je les savais puis je les appliquais. Puis une des choses qui a bien fonctionné pour moi, c'est la stimulation des mamelons. Donc, aller tirer mon lait puis utiliser le tire-lait, ça, ça a vraiment bien fonctionné. Tu sais, je sentais que les contractions voulaient commencer quand je l'utilisais. Fait que c'est ça, moi, qui a déclenché mon accouchement.

  • Speaker #2

    est-ce que vous avez fait un début de travail à la maison à partir de là ?

  • Speaker #3

    Le 19 septembre, à 1h du matin, je sentais que le travail commençait pour vrai. Puis, j'ai accouché à 1h le lendemain, ça a été un processus de 24h au total. Mais j'ai fait une grande partie à la maison. À partir de 1h du matin jusqu'à 3h de l'après-midi, c'était très lent mon travail latent. Puis, j'étais vraiment... en contrôle, à la maison, sur mon ballon, dans mon bain, puis j'aimais ça. J'étais vraiment excitée, je ne paniquais pas avec la douleur. Je trouve que j'ai été vraiment chanceuse, mais ça s'est installé super graduellement. Il y en a qui redoutent des accouchements longs, mais moi, je suis tellement contente d'avoir vécu un accouchement long parce que mon corps s'est adapté graduellement à l'augmentation de la douleur. Puis tu sais, je me trouve chanceuse par rapport à quelqu'un qui va vivre un accouchement où est-ce que l'accouchement est provoqué, puis là, on entre dans des douleurs qui sont vraiment... grande rapidement. Moi, on dirait que mon corps était vraiment habitué. J'ai fait un grand bout à la maison, puis à trois heures, c'est la première fois qu'on s'est dirigé vers l'hôpital. Puis là, j'ai été examinée, j'étais dilatée à un centimètre. On s'entend, mais je n'étais pas du tout déçue, parce que moi, j'étais prête à vivre un accouchement long. Je m'étais dit que je n'allais pas me laisser décourager par le nombre de centimètres de mon col. Je n'étais vraiment pas découragée à ce moment-là. Après ça, j'ai eu une autre chance, c'est que ma belle-sœur, elle, elle habitait à 5 minutes de l'hôpital. Fait que je suis allée chez elle pour suivre mon travail, tu sais, de manière naturelle. Fait que là, environ de 3 heures de l'après-midi jusqu'à 9 heures, j'ai été chez elle, puis j'ai continué ça dans un environnement calme, sombre. J'ai pris une marche, j'ai pris un bain, puis là, c'est vraiment là que... J'ai commencé mes techniques de gestion de la douleur. C'était comme un peu une transition vers le travail actif. Moi, une technique que j'ai vraiment, vraiment beaucoup aimée, c'était la visualisation que chaque contraction était une vague. Moi, j'avais beaucoup cette image-là dans ma tête. Ça me permettait vraiment de passer par-dessus la douleur. Et là, mon travail actif a commencé vers environ 9 heures du soir. Puis là, il me semble que je suis dedans. Je pense que ce serait un moment où est-ce qu'on se rend à l'hôpital. Puis, juste le cinq minutes de voiture m'a paru comme la plus grande. Je ne sais pas comment dire ça. Épopée ? Je n'étais pas confortable. Sérieusement, quand je y repense, on dirait que ça a duré une heure, mais c'était cinq minutes. Mais c'était les pires cinq minutes parce que, tu sais, quand tu n'es pas dans une bonne position, assise dans un banc d'auto, c'était pas mal le pire moment, on dirait, de tout mon accouchement.

  • Speaker #2

    Oui, puis en même temps, c'est bon signe. C'est le signe que là, ça y était vraiment, que ton travail actif était là.

  • Speaker #3

    Oui, puis quand je me suis fait examiner au triage, j'étais à 3-4 centimètres. Fait que, tu sais, c'est pas mal le moment où est-ce que c'est ça, là. Tu sais, mon travail actif embarquait vraiment. Puis encore une fois, au triage, j'étais pas confortable. Tu sais, je voulais être dans ma bulle, je voulais prendre mes différentes positions. Puis au triage, tu sais, on n'a pas beaucoup de place, on est très restreintes. Ça, je te dirais que c'était un moment pas très confortable, mais j'étais avec mon conjoint. Puis à partir de quand le travail actif a commencé, là, j'étais comme, Guillaume, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Parce que dans le travail latent, j'étais plus dans ma bulle, tout seule. On dirait que j'étais capable de bien gérer, mais là, on dirait qu'il fallait que je me suspende. Il fallait qu'il me fasse des points de pression. On dirait que si je vois qu'il s'éloignait un peu, je suis comme non, non, non, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Puis ça a été mon pilier pour le travail actif qui a été rapide parce que quand j'ai eu ma chambre, j'étais à 7 centimètres.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Tu sais ? Puis moi, une chose que je savais, c'est que dans les contractions, il fallait que je sois détendue. Fait que tu sais, je m'efforçais vraiment à garder ma mâchoire molle. Puis à partir de mon début de travail actif, une méthode qui m'a vraiment aidée, c'était de faire des sons graves puis longs. Puis ça, je l'ai vraiment appliqué parce que je savais que si je faisais des cris aigus, j'envoyais un signe de détresse à mon corps. Fait que tu sais, j'étais vraiment informée là-dessus. Puis la technique du son grave, c'est vraiment la deuxième technique qui m'a le plus aidée à gérer la douleur. Ça, je l'ai mis plus en application dans le travail actif parce que là, la douleur était rendue vraiment intense, vraiment intense, puis ça m'aidait à passer par-dessus. Fait que... C'est ce que j'ai mis en place, ça et me sentir un peu en suspension. Moi, une posture que j'aimais beaucoup, c'est être debout, puis me... pendre dans le cou de mon chum. Tu comprends ce que je veux dire ? Absolument. On dirait que c'était ça qui soulageait le plus la douleur. Je pense qu'avoir su, on se serait installé quelque chose qui ne l'aurait pas brûlé autant parce que lui, il me l'a juste dit après, mais il a dit, Fanny, je n'étais plus capable. Je n'avais plus de jambes, mais je faisais comme si de rien n'était.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est un sportif, ton chum, comme toi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un sportif aussi. Il est très, très, très sport d'équipe aussi. Il était vraiment présent. Des fois, même si je savais qu'il ne fallait pas que je bloque ma respiration, il dit, Fanny, tu réponds. Je ne respire plus, je respire dans les contractions. On a vraiment fait ça en équipe. Je ne me serais pas vue faire ça avec quelqu'un d'autre que lui.

  • Speaker #2

    Il y a dû quand même avoir des moments où tu as perdu pied, justement, en bloquant ta respiration, en étant peut-être découragée. Comment ça s'est exprimé pour toi, les murs que tu as rencontrés ?

  • Speaker #3

    Je te dirais que ce n'est pas arrivé avant la toute fin, cette espèce de mur-là. On a eu la chambre, je suis allée dans le bain, j'étais à 7-8 cm, puis là, j'ai eu un moment de panique dans le bain parce que ça poussait, puis je pensais que ma fille, honnêtement, sortait. là, là, tu sais. J'étais à 8, fait que je n'étais pas complètement dilatée, mais je sentais que ça poussait. Puis j'ai eu un moment un peu de détresse où est-ce que j'ai dit à Guillaume, Guillaume, aide-moi à sortir, ça va sortir. Puis là, Guillaume, il a tiré sur la lampe d'urgence dans la salle de bain. Puis on a eu l'équipe médicale qui est débarquée. Mais tu sachez que si vous tirez la corde d'urgence, c'est très efficace dans un hôpital. Là, je me rappelle, moi, complètement nue dans le bain, avec dix personnes qui débarquent. Puis là, je suis comme, ça pousse. Puis là, ils m'ont amenée dans le lit. Puis là, je t'ai rendue environ à neuf centimètres. Ça a vraiment avancé très rapidement.

  • Speaker #2

    Juste là, pour ne pas que tout le monde capote, en lien avec la sonnette, Fanny, on va juste clarifier les choses. Que si tu appuies sur le bouton... pour pouvoir avoir de l'aide, c'est ton infirmière qui va arriver bien relax ou c'est la personne à l'accueil qui va te parler à travers l'intercom pour savoir quel est ton besoin. Donc, dans ce cas-là, quand tout le monde est arrivé dans la chambre, c'est que le compagnon à famille a enlevé le fil du mur. C'est ça. C'est ça. Donc, il faut vraiment faire la distinction entre les deux parce que là, j'ai peur qu'à la maison, vous disiez, mon Dieu, on ne pèsera pas sur le piton, on ne prendra pas de chance. Donc, si c'est une demande standard, tu appuies simplement sur le bouton. Si vous êtes dans une situation, c'est vrai pour le prénatal, c'est vrai pour le post-natal aussi. Tu es à l'hôpital, ton bébé s'étouffe, tu es inquiète, tu as besoin d'assistance. Là, tu prends le fil qui est connecté au mur et tu arraches le fil du mur. Et là, eux, ce que ça veut dire, c'est let's go tout le monde, il faut vite débarquer

  • Speaker #3

    Mais tu vois, nous, on ne savait pas ça. Je pense que Guillaume, lui, était juste comme je ne prends pas de chance, je tire le fil Mais hey, c'est un bon point que tu apportes, vraiment, parce que c'est vrai qu'on ne veut pas inquiéter, puis que si on a une question ou on veut avoir de l'aide, on peut juste presser sur le bouton, oui.

  • Speaker #2

    Parce que là, je vois les gens à la maison qui se disent, mon Dieu, moi, je ne pèserai jamais sur ce bouton-là.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, sachez que si vous tirez la corde... c'est très efficace. Ça m'a surpris, ça va m'avoir marqué à vie.

  • Speaker #2

    Puis dans certains cas, c'est sûr que si, par exemple, ton bébé avait été en train de sortir du bain, bien là, ça aurait été vraiment une bonne idée d'avoir de l'aide rapidement.

  • Speaker #3

    Moi, honnêtement, ça poussait. Je pensais qu'elle sortait. Donc, c'était... relativement une situation assez urgente. Oui,

  • Speaker #2

    absolument. Et est-ce que tu te souviens, cette poussée-là, est-ce que c'était une poussée réflexe ou c'était plus que ça poussait dans tes fesses ? Te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Ça poussait dans mes fesses, oui. Moi, je pensais que c'était une poussée réflexe, mais je ne pense pas que ça l'était, en rétrospective.

  • Speaker #2

    Et ça, ça fait partie des choses qui sont super intéressantes, vraiment, de bien comprendre la différence. Et là, je vais vous dire un secret de Polychinelle. Polychinelle, même... malheureusement, il y a plusieurs intervenants qui ne font pas la différence entre sa pousse dans mes fesses et la poussée réflexe. Donc, le plus possible, renseigne-toi là-dessus parce que tu vois ni Fanny ni moi savions la différence lorsqu'on a donné naissance à notre premier bébé. C'est quand même intéressant de pouvoir le savoir. Donc là, tu sors du bain, tu retournes vers la chambre et ce que je comprends, c'est que c'est un moment qui est un petit peu moins facile pour toi.

  • Speaker #3

    Ça, c'est un petit moment de détresse, de comme je ne suis pas en contrôle, puis j'ai peur parce que je pense que ma fille arrive. Finalement, on m'a réinstallée dans mon lit, puis moi, bizarrement, Annie, moi, j'étais bien couchée.

  • Speaker #2

    Couchée sur le dos ?

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Wow, OK.

  • Speaker #3

    Bien, j'étais bien debout, comme je t'avais dit, en suspension, mais là, rendu à ce moment-là, ça faisait 24 heures presque que j'étais en contraction, j'étais fatiguée, je n'avais plus d'énergie pour être debout. Puis moi, dans une position assise sur le ballon, j'étais extrêmement inconfortable. Je me rappelle que dans une position assise, mais inclinée vers l'avant, là, j'étais confortable. Fait que j'utilisais ça. Puis j'utilisais aussi coucher sur le dos puis sur le côté dans mon lit. Tu sais, je bougeais comme ça. Je changeais de position souvent, mais j'étais bien sur le dos. Puis je ne m'attendais pas à ça, tu sais. Mais dans mon corps, moi, j'étais bien comme ça. mon moment de doute, ça l'a été quand j'ai crevé mes os à 9 cm. Ma douleur, elle a tellement été intense, je ne m'attendais tellement pas à ça, que là, j'ai paniqué à 9 cm. Puis là, pour la première fois, je me suis dit je ne pense pas que je vais être capable de gérer cette douleur-là jusqu'à la fin. Puis pourtant, on s'entend, j'arrivais. Je pense que j'aurais juste eu besoin que quelqu'un me dise, Fanny, tu vas être capable. Tu comprends ? Mais c'était pas dans mes souhaits de me faire dire ça. Fait que là, j'ai demandé la pèlerie d'Ural, puis... j'aurais très bien pu pas l'avoir, on s'entend, parce que si l'anesthésiste avait pas été sur le coin de la porte, je pense que je l'aurais pas eu. À la fin, comme ça, je pense que j'étais rendue à 10, parce que j'ai eu la péridurale, ils m'ont examinée, j'étais à 10.

  • Speaker #2

    Ah wow, OK, ouais.

  • Speaker #3

    Tu comprends à quel point que j'étais rendue là, tu sais. Puis là, Chloé, ma belle-sœur, ma médecin, m'a dit, on va te laisser te reposer un peu, mais tu vas être prête bientôt à pousser, tu sais, quand tu vas ressentir l'envie. Fait que là, j'ai comme fait une mini-sieste. J'étais super bien. J'étais comme vraiment soulagée. Puis environ vers 1h du matin, ça faisait 24 heures que mon travail était commencé. C'est à partir de ce moment-là où est-ce que j'ai commencé à pousser. Puis Maxime est né à 1h50 environ.

  • Speaker #2

    Ça fait quand même une poussée qui est relativement courte pour un premier bébé.

  • Speaker #3

    Oui, oui, oui. Je pense qu'en tout, ça a été environ 45 minutes. Ah mon Dieu que j'ai aimé ça pousser ! Je ne peux pas t'expliquer à quel point je me sentais forte. Je me sentais en confiance. Jamais je n'ai eu un doute que j'allais la sortir et que ça allait bien aller. Même à un certain moment où je sentais la tête, j'ai touché avec ma main. J'ai dit Chloé, prépare-toi parce que la prochaine contraction, je la sors. J'ai commencé à pleurer d'excitation. C'est ça qui est arrivé. Comme de fait, je pousse et sa tête est sortie. Dans l'autre, poussé d'après. J'ai senti son corps qui sortait un peu comme une... Moi, j'ai senti ça comme une guenille. une guinée de soulagement de comme qu'elle sortait pis là, je l'ai vue tout de suite pis ils l'ont mise sur moi. Elle était toute propre, toute rose, tu sais. Je m'attendais à un petit bébé un peu toute pleine de sang, mais elle est sortie, elle était comme toute parfaite, toute rose pis c'était la plus belle chose qui m'est arrivée, là.

  • Speaker #2

    Wow ! Et là, ton chum pendant tout ce temps-là, parce que même si elle était toute propre, toute rose, on s'entend qu'il y a un peu de sang, là, t'avais rompu tes membranes un peu avant, donc il y avait des fluides aussi. Lui qui n'aime pas trop tout ce qui est médical, comment il se comporte et comment il survit à cette expérience-là ?

  • Speaker #3

    Il a été... tellement bon, puis il nous a surpris, puis tu sais, lui, qu'est-ce qu'il a décidé de faire, c'est de rester vraiment près de moi, près de mon visage, là, il se concentrait à m'aider à respirer, puis il se concentrait à m'aider à traverser les contractions, mais tu sais, lui, c'était pas du genre à aller voir le bébé sortir ou à couper le cordon, tu sais, il s'était vraiment concentré sur m'aider, puis je pense que c'est ça qui a fait en sorte qu'il y a eu aucune faiblesse. Je pense pas qu'il avait fait aucune préparation mentale, mais je pense que quand le moment est arrivé, je pense qu'il s'est dit, là, faut que je step up, puis je vais être là pour Fanny, tu sais, puis... Il m'a vraiment aidée beaucoup dans la gestion de la douleur, puis il s'est pas laissé embarquer dans les différentes choses qui se sont passées au niveau du bas de mon corps. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    Il m'a très bien accompagnée. Ça a tout changé qu'il a été là. Tu sais, des fois, on parle à des couples d'amis, des fois, il y a des hommes qui se disent Ah, ben tu sais, moi, j'aurais pas grand-chose à faire puis nous, à chaque fois, on leur dit Non, non Ah, t'es tellement important, si tu savais à quel point tu vas pouvoir être un pilier solide. Je le sais que moi, si j'avais dit à Guillaume, Quand je vais dire que je ne serai plus capable et que je vais voir l'épidural, dis-moi que je vais être capable. Je le sais que ça l'aurait pu se passer, c'est juste qu'étant donné que ce n'était pas dans mon désir.

  • Speaker #2

    L'important, c'est de se rapprocher le plus possible de l'expérience qu'on a envie de vivre. Oui. C'est sûr que moi aussi, quand je regarde mes expériences d'enfantement, c'est sûr qu'il y a des choses que je changerais. Si c'était aujourd'hui, parce qu'il y a des choses que je connais, que je sais maintenant, je me disais... mais la vie, c'est pas ça. Au moment où t'étais dedans, c'était finalement pas mal l'expérience à laquelle t'avais rêvé.

  • Speaker #3

    100%. C'est une journée de rêve pour moi, puis j'aime vraiment encourager les femmes qui sont en fin de grossesse et qui sont un peu nerveuses par rapport à l'accouchement en leur disant, moi, si j'avais la chance de refaire mon accouchement ce soir, je le ferais. tellement que c'était un moment où je me suis sentie forte, puis un moment vraiment émouvant. Puis un peu comme ma cousine m'avait dit, puis ça, ça m'avait vraiment marquée. Elle m'a dit, Fanny, tu vas adorer ça, puis moi, j'ai aimé ça. Puis j'aime ça véhiculer ça, parce que souvent, les femmes ont peur de la douleur. Puis je pense que dès que tu as un doute ou dès que tu as une crainte, ça va avoir un impact. C'est l'état d'esprit dans lequel j'étais, de aucun doute, que des certitudes, comme... quand j'étais dans mon expérience de sport, dans ma jeunesse, ça a fait toute la différence, je suis sûre. Oui,

  • Speaker #2

    puis à la maison, si vous avez des doutes de votre côté, tout n'est pas foutu. Il y a possibilité de faire quelque chose avec ça. Que non, de ne t'écourager pas en disant, Mon Dieu, moi, j'ai des doutes, j'ai des peurs, j'ai des craintes. C'est correct. Il y a plein d'outils que tu peux utiliser pour traverser ça, vraiment. Puis quand on arrive au moment de la délivrance, la sortie du placenta, est-ce que ça continue à bien se passer pour toi ?

  • Speaker #3

    tellement, moi c'était un soulagement le placenta qui est sorti de mon corps je me suis dit, ah enfin je suis plus enceinte je me sens libérée tu vois, après accouchement je me suis vraiment bien sentie j'ai eu la chance que Maxime soit sur moi en peau à peau pendant deux heures elle a pris le sein super bien, super rapidement puis Je pense que c'est quelque chose qui est le fun quand on accouche tard, c'est que notre bébé est mature, hein, pis comme, elle savait déjà comment boire, t'sais, on dirait que ça m'a surpris de voir à quel point ça s'est bien passé au côté allaitement, pis non, c'est ça la suite, la guérison, ça s'est super bien passé. T'sais, on parle de doute et de crainte, là, il faut dire que j'en avais, moi, mais c'était par rapport au après, mes craintes. Moi, j'étais vraiment, vraiment... craintive par rapport à la douleur post-accouchement. J'avais aucun doute que l'accouchement allait bien se passer, tout ça, mais je me disais, après, peut-être que je vais être en douleur pendant des jours et des semaines, puis j'avais peur de ça. J'avais peur de ne pas être capable de m'occuper de mon bébé parce que ça allait faire trop mal. J'ai été vraiment surprise de voir à quel point je me suis bien rétablie et j'ai bien guéri de l'accouchement. Mais ça, je pense que c'est un bon effet d'avoir une grossesse active, pour prêcher pour ma paroisse. Quelque chose de vraiment commun, c'est que les femmes qui sont actives pendant leur grossesse récupèrent vite. Tu sais, moi je l'ai vécu, puis mes clientes le vivent aussi, puis c'est vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'avais déchiré, Fanny ?

  • Speaker #3

    Ouais, j'avais eu une déchirure grade. deux. C'est dommage parce que j'avais pas les connaissances, moi, à ce moment-là, du massage du périnée pour éviter la déchirure. C'était pas une crainte que j'avais, mais si j'avais eu les connaissances que j'ai présentement, mon Dieu, j'aurais aimé ça, tu sais, les appliquer, puis faire le massage du périnée, puis mieux préparer mon périnée. Mais je les avais pas à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #2

    puis pour ceux qui nous écoutent, en fait, plus t'es sportive à la maison, plus t'as fait des sports d'impact, de l'équitation, de la course, du trampoline. toutes ces choses-là vont faire qu'on va avoir des périnées qui vont être un petit peu plus toniques et rigides. Je dis on là, on exclut la personne qui parle, parce que je suis zéro sportive.

  • Speaker #3

    T'es pas une athlète de trampoline.

  • Speaker #2

    J'ai déjà eu un trampoline dans ma cour qui a été beaucoup utilisé, mais pas tant par moi. Donc, effectivement, c'est important de se préparer, de prendre contact aussi avec notre périnée, parce qu'on n'en parle pas du périnée. Souvent, on arrive en début de grossesse, on ne sait même pas c'est quoi cette affaire-là, le périnée. Oui, tu as complètement raison, c'est vraiment important. Moi, quand j'ai eu mon premier bébé, Fanny, en post-natal, J'ai eu des moments vraiment de découragement et de grande détresse. J'étais fatiguée, j'étais clairement pas prête à recevoir un petit bébé mammifère dans ma vie avec toutes les demandes et tous les besoins qu'il avait. J'ai trouvé ça quand même pas mal difficile. Toi, malgré le fait que tu avais beaucoup de soutien, vous étiez rapprochée de ta famille, est-ce que tu as été sur un nuage rose pendant toute la première année de vie de ton bébé ?

  • Speaker #3

    Et que non, non, puis non, mon Dieu, non. Mon nuage rose n'a pas duré longtemps. Mon nuage rose a duré environ deux semaines. C'était beau les deux premières semaines, ça allait bien, elle était calme, elle dormait, ma fille. Puis à partir du moment où elle a commencé à être un peu plus éveillée, ça a été rapide dans son cas. À partir du moment où on a expérimenté beaucoup les pleurs, tu sais, 6 à 8 semaines, les pleurs intenses, ça a été vraiment difficile, un moment très difficile dans ma vie. Vraiment. Quand Maxime a eu trois mois, elle a eu trois mois vers Noël environ, le 23 décembre, je suis allée chez ma médecin parce que ça ne l'allait pas. Puis j'ai eu un diagnostic de dépression postpartum. Puis tu sais, j'étais informée sur la dépression. Fait que j'ai reconnu rapidement que j'avais des symptômes qui étaient anormaux. Tu sais, quand tu as des réactions puis tu as des pensées que tu n'as jamais eues avant puis que... Jamais comme ça dans ma vie, j'avais été aussi héritable, découragée, aucune envie de m'occuper de ma fille. C'était vraiment difficile, c'était triste. J'ai décidé d'aller consulter rapidement. J'ai été prise en charge vraiment rapidement. Ça m'a aidée. En étant prise en charge comme ça à trois mois postpartum, je pourrais dire qu'à six mois, j'allais déjà vraiment mieux. C'est normal de trouver ça difficile. Tu le dis que toi aussi, tu as trouvé ça difficile. Mais si à un moment donné, tu ne te reconnais pas. tu expérimentes plusieurs symptômes, moi, je pense que consulter rapidement, c'est la meilleure chose, vraiment. Absolument.

  • Speaker #2

    Ce que tu peux faire, c'est aller voir un psychologue. En plus, il y a plein de psychologues qui sont vraiment spécialisés en périnatalité. Donc, si tu préfères faire cette démarche-là dans un premier temps, avant d'aller voir ton médecin, ça peut être aussi une bonne étape préliminaire, mais de faire une démarche de ne pas rester seule dans ton coin. Souvent, on n'en parle pas, c'est tabou. On a l'impression que pour tous nos amis, qu'elles, ça va super bien, puis que c'est hop la vie dans leur maison. Puis on a l'impression d'être toute seule, assise sur notre divan, à être complètement découragée des pensées, puis à se dire, mon Dieu, j'aurais jamais dû avoir un bébé, ça n'a pas de bon sens, je suis complètement désorganisée.

  • Speaker #3

    Bien, en fait, je me disais ça, je trouvais que... Mon entourage avait l'air facile, mais j'en ai parlé, moi, que je trouvais ça difficile. Même si je me sentais bizarre puis différente, moi, j'en ai parlé tout de suite parce que je savais que c'était pas normal. Qu'est-ce que j'ai aimé, moi, d'aller voir ma médecin ? C'est que, premièrement, j'ai eu un bon contact avec elle. J'allais plus voir ma belle-sœur qui avait fait mon accouchement. J'allais voir ma médecin à moi. Ce que j'ai aimé, c'est que tout de suite, elle m'a fait passer les questionnaires de dépression postpartum. On a reconnu mes symptômes, puis j'ai été comme validée. Tu sais, je me suis sentie normale. Parce qu'elle me posait des questions, elle me dit, Tu es sur une échelle de 1 à 10, comment tu te sens par rapport à ça ? Puis, il y avait tellement de points qui me rejoignaient que je me disais, OK, tu sais, il y a des évaluations qui existent, là. Ça existe, ce que j'ai, là. Je suis normale. On dirait que c'est ça que j'ai aimé. Là,

  • Speaker #2

    les mois passent et tu te dis, Tiens, en plus d'un bébé, il me semble que ça me tente de partir une business.

  • Speaker #3

    Oui, oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Quelle transition entre ma création post-natale et je vais devenir entrepreneur.

  • Speaker #3

    Oui, c'est juste aller en montant à partir de là. Mais tu sais, il faut dire que cette idée-là de démarrer mon entreprise, je l'ai eue dès que j'ai déménagé de l'Ouest canadien pour revenir au Québec. Même si j'avais l'accord de mon employeur pour continuer mon emploi, c'est que mon emploi, ça l'exigeait que je sois sur la route. Environ 30 du temps, ça veut dire que je n'aurais pas été là souvent avec ma famille. Je savais que je voulais être présente, puis ça faisait longtemps que j'avais mon rêve de démarrer une entreprise. Donc, j'ai dit, je vais me servir un peu des petits moments que j'ai dans mon projet de maternité pour commencer des formations, travailler sur mon projet. Puis, je me suis lancée à mon compte, puis en novembre, je lançais Marchez-sous.

  • Speaker #2

    Une plateforme dans laquelle, entre autres, tu nous donnes des exercices pour rester active.

  • Speaker #3

    Ce que je fais, c'est que j'accompagne les femmes. tout au long de leur maternité. Donc, à partir du moment où elles sont enceintes, je les accompagne, je leur enseigne comment rester actives dans leur grossesse jusqu'à l'accouchement. Puis ensuite, dès la deuxième semaine postnatale, j'enseigne comment recommencer à bouger. Puis ça, ce n'est pas dans l'optique nécessairement tout de suite de retourner faire du trampoline, mais c'est vraiment... dans l'optique de recommencer à bouger dans ton quotidien, parce que c'est ça qu'on oublie, puis c'est ça qui est important. Dans les premiers jours, tu vas avoir besoin de transporter ton enfant dans une coquille qui pèse 20 livres, puis ton corps est en guérison, puis je trouve que c'est de l'information qui n'est pas accessible. Tu sais, je me fais une mission, moi, d'enseigner aux femmes à recommencer à bouger graduellement pour qu'elles soient capables de bien fonctionner au quotidien, parce que c'est important.

  • Speaker #2

    Puis en plus, c'est sûr que pendant toute la grossesse, notre corps s'est beaucoup transformé.

  • Speaker #3

    En quelques semaines, notre centre de gravité change complètement. Oui. On ne marche plus de la même manière. Je pense que c'est pas mal le plus gros changement physique que quelqu'un peut vivre aussi rapidement.

  • Speaker #2

    Un changement physique extraordinaire, phénoménal, et en plus avec aucun repos après pour pouvoir récupérer. Des fois, je suis à des accouchements qui ont été particulièrement longs. Je m'habille pour retourner chez moi en me disant je vais aller me coucher, je vais aller me reposer Les gens me disent oh mon Dieu, pauvre Annie, tu dois être fatiguée, ça fait comme 25 heures que tu étais avec nous Et là,

  • Speaker #0

    je leur dis toujours,

  • Speaker #2

    moi, je m'en vais me coucher. Vous autres, une autre étape commence dès maintenant. Il n'y a pas de pause. On se prépare pour l'accouchement, on donne naissance, puis tout de suite après, c'est comme une autre étape qui embarque directement.

  • Speaker #3

    Des accouchements, c'est tellement commun qu'on oublie que le corps de la femme est blessé. Mais vivre un accouchement, c'est pas différent que d'avoir une blessure, une entorse à la cheville. C'est la même chose. Ton corps a besoin d'une période de guérison, de réadaptation, avant d'être capable de refaire toutes les choses que tu fais au quotidien. C'est super important, puis c'est un peu banalisé, je trouve. On te renvoie chez toi avec des médicaments pour la douleur, mais... On ne t'enseigne pas comment faire, comment je fais pour ne pas avoir de fuite urinaire, comment je fais pour me relever de ma chaise avec mon bébé dans les bras. Je ne suis pas capable physiquement. Souvent, quand tu te blesses, tu as le réflexe de dire mon Dieu, j'ai une blessure Il faut que je prenne action pour pouvoir être capable de marcher à nouveau, mais on dirait que chez la nouvelle maman, c'est banalisé un peu. Moi, c'est ça ma mission, c'est de dire voici une trousse d'outils que je t'offre pour que tu sois capable de réintégrer l'activité physique, de recommencer à bouger.

  • Speaker #2

    C'est très banalisé et il y a une partie de ces atteintes-là, ces blessures-là qui sont invisibles. C'est à l'intérieur de notre corps aussi.

  • Speaker #3

    C'est ça, c'est sans parler de tous les changements hormonaux qui se passent. Pas qu'à mettre de mots sur ce que tu es en train de vivre, c'est challengeant. C'est vraiment challengeant.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'est... impossible à imaginer. Moi, en prénatal, dans toutes mes préparations prénatales, on en parle du post-natal. Je leur dis, attention, les deux, trois premières semaines de vie, vous allez être dans une twilight zone Vous n'allez pas dormir, vous allez faire haut secours, puis après, ça va se transformer, mais ça va continuer à être difficile. Écoute, presque 100 des couples que j'accompagne, ils sont complètement surpris. Comme s'ils n'avaient jamais entendu que ça allait être difficile. Je pense qu'on ne peut pas l'imaginer. Il faut vraiment être dans cet espace-là pour faire comme, oh mon Dieu, quelle aventure. Tu sais,

  • Speaker #3

    c'est difficile parce que si on ne peut pas vraiment se préparer, c'est sûr que d'être informé, ça nous prépare à un certain niveau. Mais selon toi, si on ne peut pas tellement comprendre avant de le vivre, c'est quoi les choses qui vont vraiment... aider le plus les nouveaux parents qui reçoivent comme un peu une claque dans la face ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est une question. Je pense que se préparer, de travailler avec toi,

  • Speaker #0

    avec moi,

  • Speaker #2

    pour pouvoir avoir un maximum d'informations, c'est important. Et je pense qu'il faut avoir des outils, des ressources qu'on va déployer à l'avance. Savoir quand je vais être dans cet espace-là, que ça va être difficile, soit dans les deux premières semaines de vie. Pour toi, ça a été un espace qui a été assez smooth, assez tranquille. En général... c'est souvent plus difficile pour les parents, cette amorce-là de l'allaitement. On pogne tous des murs en post-natal. C'est juste qu'on ne les prend pas tous dans la face au même moment. Quand on est vraiment au fond du fond, c'est difficile de prendre le téléphone et de contacter quelqu'un avec lequel tu n'as pas de lien de confiance, que tu ne connais pas. C'est difficile. Des fois, je dis aux parents, faire une recherche sur Internet pour trouver ta personne, ça va être compliqué. Donc, je pense que la meilleure astuce, c'est de faire un maximum de préparation à l'avance et d'avoir nos personnes à l'avance en se disant, Bon, je ne sais pas trop ce que je vais rencontrer, mais j'ai mon GPS.

  • Speaker #3

    Moi, ce qui m'aidait le plus, c'est de me sentir comprise. J'avais la chance d'avoir quelques amis qui avaient eu des bébés vraiment, vraiment proches. Puis juste de se parler, puis de se dire, Hey, moi, c'est ça présentement, là, tu sais. Puis là, on se partage nos challenges, puis tu sais, juste de savoir que t'es pas toute seule, puis qu'il y a des gens qui vivent la même chose, puis qui comprennent, là, Ah, mon Dieu, que ça faisait du bien. Je veux dire, c'était pas une solution en tant que telle, mais ça m'aidait.

  • Speaker #2

    Puis parfois, quand il y a une personne du groupe qui accepte d'aller dans un partage de vulnérabilité, on a des surprises parce que là, il y en a d'autres dans le groupe qui vont faire comme, c'est-tu, pour moi aussi, c'est difficile puis là, ça pop.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, j'étais celle-là qui disait tout de suite que c'était difficile.

  • Speaker #0

    Magnifique.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Fanny, pour ton partage. Vraiment.

  • Speaker #3

    C'était tellement le fun. Je parlerai de ça avec toi toute la journée.

  • Speaker #2

    T'embrasses très, très fort et je te remercie.

  • Speaker #3

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Il y a énormément de choses sur lesquelles j'aurais envie de rebondir dans cet épisode. Commençons par les fameuses suspensions qui ont fait tant de bien à Fanny. Moi, je suis une grande fan, je te le dis tout de suite. C'est d'ailleurs un sujet que nous abordons dans la rencontre en direct sur la protection du périnée. Les suspensions, c'est un outil extraordinaire qui est sous-utilisé présentement dans les accouchements. et qui est extraordinaire, qui peut vraiment protéger le périnée et permettre au bébé de progresser plus facilement sans autant de résistance dans le bassin de sa maman. Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est que c'est quelque chose que nous pouvons faire dans les trois lieux de naissance. Bon, évidemment, si tu donnes naissance à domicile, il faudra accrocher à quelque part. un crochet qui sera bien solide, qui pourra te permettre de le faire. Si tu donnes naissance en maison de naissance, tout est sur place, le matériel est là, les sages-femmes vont pouvoir te guider. Et si tu donnes naissance en milieu hospitalier, bonne nouvelle, c'est aussi possible. La seule chose, c'est que tu dois être bien informé pour être en mesure de mettre en place ce qu'il faut pour te permettre de faire des suspensions. autrement qu'au coup de ton mari, de ton compagnon, de ton amoureuse. C'est sûr que c'est toujours possible de se servir d'une personne pour faire des suspensions pendant un accouchement. Et là, je pourrais t'écrire un livre là-dessus, parce que ça m'est souvent arrivé d'être la personne qui soutenait la femme en travail. Mais je dois t'avouer... Que c'est difficile avec les heures qui s'accumulent de pouvoir offrir une bonne qualité de suspension dans la durée. Ce qui fait que je suis une grande fan des outils que l'on peut mettre en place pour remplacer l'humain dans la suspension, permettre à la femme en travail de bien se suspendre en étant le plus confortable possible et libérer les autres humains autour d'elle pour qu'ils puissent faire autre chose, des massages. des points d'acupression, d'offrir de l'eau, de respirer simplement, de se reposer un petit peu. Donc, ça offre beaucoup plus de possibilités et ça préserve aussi, on doit se le dire, le dos du ou de la partenaire plutôt que les suspens. que la dilatation soit faite par lui ou par elle pendant, par exemple, 8, 10, 12 heures. Donc, tout ça pour dire que si ça t'intéresse, retrouve-nous dans les rencontres en direct avec moi. C'est un sujet dont nous parlons en long et en large. J'ai beaucoup aimé le partage de Fanny en lien avec la péridurale qu'elle a reçue finalement en toute fin de dilatation. Et tu l'as entendu, pour elle, ce n'était pas un souci. C'est-à-dire qu'elle n'avait pas une attente à ce moment-là d'avoir un accouchement sans péridural. Et c'est super important de se poser ce genre de questions-là. Je te le dis souvent, moi, mon objectif, c'est que tu n'aies pas de regrets à la suite de ton accouchement. Donc, ce n'est pas pendant l'accouchement que c'est le temps de se demander, tiens, je suis en transition, je suis complètement débordée, est-ce que je prendrais une péridurale ou pas ? Parce que justement, à ce moment-là, la majorité d'entre nous allons traverser ce qu'on appelle communément la phase de désespérance. Donc, la grande majorité des femmes vont avoir à un moment donné ou à un autre dans cette période-là, Une petite attraction vers la péridurale et là, la différence, c'est les gens qui vont être autour d'elle, le soutien qu'elle va avoir qui va lui permettre de ne pas aller vers ce choix-là, évidemment, si elle est en milieu hospitalier, parce que bien entendu que si tu es à domicile, le péridural, il n'y aura pas, ça ne sera pas disponible pour toi. Donc, c'est important d'y penser avant. Dans l'épisode, Fanny nous disait qu'elle n'avait pas l'attente que son conjoint l'encourage à continuer de façon à pouvoir éviter la péridurale. Donc, c'est important de se questionner par rapport à ça de façon à pouvoir le plus possible. aligner tout le monde vers ton objectif de façon à ce que si tu as une naissance, un accouchement qui se déroule bien, si la physiologie est de ton côté, que tu puisses vivre cette expérience-là sans la péridurale, si c'est ce que tu as choisi. D'où l'importance de discuter avant et de réfléchir à qu'est-ce que j'aimerais vivre comme expérience. En lien avec les difficultés qu'il est possible que l'on rencontre en post-natal et je lève la main, parce que ça a été aussi mon cas comme tu l'as entendu dans l'épisode, si tu as des difficultés que malheureusement tu n'as pas la chance d'avoir accès à un médecin aussi facilement que ça a été le cas pour Fanny, parce que bon, on va se le dire, il y a plusieurs personnes au Québec qui n'ont pas la possibilité de rencontrer un médecin facilement, même s'ils en ont vraiment besoin. Si jamais c'est ton cas, je t'encourage à contacter ton CLSC. C'est aussi possible de voir un psychologue qui est spécialisé avec la maternité de façon à pouvoir avoir vraiment une discussion, une évaluation qui va te permettre d'avoir le soutien dont tu as besoin. Dans la page de l'épisode, tu trouveras toutes les informations pour rejoindre Fanny, son site web, ses réseaux sociaux et évidemment le lien vers son podcast Marche et Saut. Je t'invite d'ailleurs à aller écouter en particulier l'épisode 13 dans lequel je suis l'invité de Fanny. On y parle d'un accouchement en mettant son cerveau rationnel à off. pour que l'expérience soit la plus fabuleuse possible. Si tu as envie de découvrir mon approche, je t'invite à t'inscrire au 11 clés pour une naissance facilité, une préparation virtuelle en mode gratuit, dans lequel tu auras les principales clés pour faire de ton accouchement Une naissance merveilleuse. Je t'invite donc à aller dans la description de façon à pouvoir avoir le lien pour t'y inscrire. Et bonne nouvelle, aussitôt que ce sera fait, tu pourras déjà commencer ton écoute. Si tu es en fin de grossesse ou que tu as déjà ton bébé dans les bras, je te propose de t'inscrire dès maintenant à l'atelier Les super pouvoirs de ton bébé. Un atelier dans lequel on parle de tous les sujets incontournables dans les premiers mois de vie de ton bébé. par exemple la plageocephalie, c'est-à-dire la tête plate, le sommeil, la motricité libre, les réflexes archaïques, le tummy time et compagnie. Même chose, c'est en mode gratuit. Tu as le lien dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire. Je te souhaite une magnifique semaine et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

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Description

Aujourd'hui je te propose une rencontre avec Fannie qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fannie Marchesseau est kinésiologue de formation.


Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle puisqu'avec son entreprise “Marche et saut”, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité.


Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.


CLIQUE ICI pour avoir accès aux liens et aux informations 

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la rencontre “ Accompagner les super pouvoirs de ton bébé”. Sommeil - Motricité libre - Réflexes archaïques - Tête plate - Sécurité affective.

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Au plaisir de t’accompagner,


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Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

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INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

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ASTUCES UTILSÉES

Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)

Accouchement avec une équipe d’omnipraticiens

Astuces pour que les contractions commencent

Déchirure au périnée

Délivrance, naissance du placenta

Dépression postpartum

Douleur (gestion de)

Gestion de la douleur

Importance du soutien du.de la partenaire

Placenta

Rôle du/de la partenaire


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose une rencontre avec Fanny qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fanny Marchessault est kinésiologue de formation. Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle, puisqu'avec son entreprise Marchessault, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité. Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Bérère. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici... Tadou Laostéo, Annie Perret.

  • Speaker #2

    Fanny, je suis très heureuse de te recevoir enfin. Je suis très curieuse de découvrir ton histoire.

  • Speaker #3

    Bien, moi, je suis très excitée de la raconter parce que c'est la première fois que je vais la raconter en détail. Puis, ça va me rendre nostalgique, c'est certain, parce que tu vas voir à quel point j'ai adoré mon expérience. Je suis vraiment contente de la partager avec toi.

  • Speaker #2

    Ah, c'est magnifique. C'est vrai parce que là, pour tout le monde, si vous ne le savez pas, Fanny et moi, on aime ça donner naissance. Oui, oui,

  • Speaker #3

    tellement. Je suis jalouse que tu aies donné la naissance quatre fois. Je suis très jalouse. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Mais tu as encore le temps de te récupérer, hein ?

  • Speaker #3

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Dis-moi, d'où tu partais quand tu as décidé de devenir enceinte ? Est-ce que c'était un désir qui était fort pour toi ? Est-ce que ça a été une surprise ?

  • Speaker #3

    Un peu, oui, parce que longtemps, moi, ça fait 15 ans que je suis avec mon conjoint. Puis pendant environ 10 ans, on n'avait pas le désir d'avoir des enfants. Tu comprends à quel point ça a évolué parce que ma fille a 4 ans. C'est environ un an avant sa naissance, quelques mois, qu'on a commencé à dire peut-être qu'éventuellement ça serait le fun. Mais on a commencé à en parler de manière pas officielle. J'ai arrêté la contraception et ça a fonctionné. Ce n'était pas prévu à ce moment-là exactement. Surtout que nous, on habitait à l'autre bout du pays. On habitait en Colombie-Britannique. Quand je suis tombée enceinte, je me disais, il me faut absolument un entourage. Fait que j'ai tout de suite voulu déménager au Québec pour avoir ma petite-fille. Fait que c'est au milieu de ma grossesse qu'on a redéménagé au Québec. Puis là, une fois que j'étais revenue, je me suis sentie plus prête, tu sais, à donner naissance puis à avoir ma petite-fille parce que j'avais mon entourage, tu sais, qui est vraiment précieux pour moi.

  • Speaker #2

    Dis-moi, quand ça va vite, parfois, il y a plein de sentiments qui se bousculent à l'intérieur de nous. Si tu te rappelles le moment où tu as vu le test de grossesse positif, est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait au secours ?

  • Speaker #3

    Oui, vraiment. Ma plus grande crainte, notre plus grande crainte en tant que couple, c'est que mon conjoint est quelqu'un qui a vraiment beaucoup de difficultés avec tout ce qui est médical. Pour te donner une idée, il s'appelle Guillaume, mon conjoint. Quand il est venu dans la première écho et qu'il a vu Maxime, ma fille, à l'écran, il a fallu qu'il s'assoie. Il y a eu une chute de pression. C'est sûr que ça, c'était quand même une grande inquiétude qu'il ne soit pas capable de m'accompagner dans l'accouchement parce que c'était vraiment important pour moi, sa présence, qu'on fasse ça en équipe. C'était une préoccupation au début de la grossesse. Surtout quand j'ai vu le test, je me suis dit Oh mon Dieu, comment on va faire ça ? C'était plus ça ma crainte que moi, parce que moi, j'avais beaucoup confiance pour donner naissance, mais c'était plus question de comment on va gérer ça en équipe.

  • Speaker #2

    D'où ça venait cette confiance-là de donner naissance ? Est-ce que c'est ta mère qui t'a toujours dit que c'était une expérience heureuse ?

  • Speaker #3

    Non, ça venait pas de là, puis j'ai envie de te dire que ça vient de mon passé sportif. Je suis une joueuse de volleyball. J'ai évolué dans un cadre très performant au volleyball à partir de l'âge de 12 ans environ jusqu'à 20-22 ans. Puis j'ai vécu une expérience vers 16 ans environ, secondaire 4, une expérience dans laquelle cette année-là j'avais un coach qui m'a beaucoup marquée, qui nous avait emmené vers une finale de championnat provincial. Cet entraîneur-là nous avait mis dans un mindset de cette année on s'entraîne avec aucun doute que des certitudes qu'on s'en va en finale provinciale. Toute cette année-là, ça a été vraiment transformateur pour moi parce que je suis passée d'une petite fille qui jouait au volleyball pour le plaisir à une petite fille qui avait vraiment confiance que son équipe allait aller en finale provinciale puis on s'est rendu en finale provinciale. C'était tout un processus qui m'a vraiment changée parce qu'à partir de ce moment-là, on dirait que... Maintenant, dans ma tête, quand j'ai un objectif, j'applique ce concept-là d'avoir aucun doute et qu'il y a des certitudes en moi. C'est vraiment quelque chose que j'ai appliqué pour l'accouchement. La certitude que... j'allais réussir mon accouchement et que j'allais bien gérer la douleur, j'étais sûre à 100 de ça. Wow ! Mon passé sportif m'a vraiment aidée. J'avais vraiment confiance en moi à cause de ça, je pense.

  • Speaker #2

    C'est vrai que si je retourne dans tous les accompagnements à la naissance que j'ai faits, c'est vrai que les femmes qui sont sportives sont souvent des femmes qui ont un mindset avec une longueur d'avance par rapport aux autres. Parce que vous avez vécu des expériences où vous avez dû vous surpasser, vous avez vécu des moments où vous étiez face à un mur et que vous avez dû vous rapatrier, faire comme, OK, même si c'est difficile, on continue, que c'est vrai que ça a dû t'aider toute cette expérience-là.

  • Speaker #3

    Vraiment, puis les pensées aussi que tu as avant une compétition jouent vraiment un grand rôle dans comment ça va se dérouler, puis je savais qu'il fallait que j'aille vraiment des pensées positives, puis on avait fait beaucoup de visualisations aussi. dans le cadre sportif. Fait que moi, je le visualisais, mon accouchement, de manière positive. Je m'imaginais en train de gérer la douleur. Ça n'aurait pas été pareil si je n'avais pas eu ce passé-là, je suis certaine.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Et au niveau donc de la naissance que tu désirais vivre, tu as choisi d'aller vers un milieu hospitalier. Est-ce que tu étais suivie par un gynécologue ou un médecin de famille, te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Médecin de famille, qui est ma belle-sœur. C'est quelque chose de vraiment particulier dans mon expérience. Ma belle-sœur, c'est vraiment une de mes très bonnes amies. On est très proches. Puis elle fait des suivis de grossesse, puis elle travaille aussi à l'hôpital à l'aide des femmes avec leur accouchement. Puis j'ai pris la décision de faire mon suivi, puis j'ai aussi pris la décision qu'elle m'accompagne dans mon accouchement. C'est rare qu'on peut prendre cette décision-là, à moins qu'on ait une sage-femme ou comme une doula qu'on sait qui va être présente avec nous. Là, je savais que ma belle-sœur serait présente avec moi. Ça fait que c'est une autre chose qui m'a vraiment mise en confiance. Puis c'est pour cette raison-là que j'ai décidé d'aller en milieu hospitalier. J'avais pu voir le lieu à l'avance. je me sentais confortable dans ce milieu-là.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu avais un désir de vivre un accouchement naturel, sans péridural, ou tu étais ouverte à toutes les possibilités ?

  • Speaker #3

    Je dirais qu'à ce moment-là, j'étais ouverte à toutes les possibilités. Il faut dire que je n'ai pas l'expérience. connaissances que j'ai au moment où on se parle. Parce que là, tu sais, je travaille dans le domaine, je me spécialise en périnatalité, je n'avais pas les mêmes connaissances, puis c'est sûr que mon accouchement que je ferais aujourd'hui ne serait pas pareil que celui que j'aurais fait. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais vraiment le souhait d'avoir un accouchement naturel et physiologique. À ce moment-là, mon souhait, c'était de me faire confiance, de gérer la douleur, puis mon souhait, c'était que si éventuellement je sentais le besoin d'avoir l'épidural, que je le prendrais. Parfait. C'était ça mon souhait avant d'accoucher. J'avais fait un plan de naissance. J'avais réfléchi à toutes les possibilités qui pourraient se présenter à moi. Je me sentais super prête.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #2

    Et là, comment ça se présente en fin de grossesse ? Est-ce qu'il y a des petits moments où tu as des doutes quand même, à un moment donné ou à un autre ?

  • Speaker #3

    Sur l'accouchement ? Non, c'est aucun doute que des certitudes. Je te le dis, dans ma tête, il n'y avait pas de doute. Puis j'avais aussi la chance d'avoir une grande cousine qui avait déjà accouché deux fois, avec un peu le même mindset que moi. Puis elle a dit, Fanny, tu vas adorer ça. Elle m'avait vraiment mis dans un état positif. Puis je me disais, si cette cousine-là a adoré son accouchement. moi aussi, je sais que je vais adorer ça. Je m'en allais là, vraiment motivée. Ce que j'ai trouvé le plus dur, c'est que ma date prévue d'accouchement était le 15. Finalement, mon vrai travail a débuté le 19 et j'ai accouché le 20. Ces dernières journées-là, j'avais hâte et je trouvais ça difficile. J'étais très émotive. Je voulais accoucher. Je ne voulais pas avoir d'intervention qui allait provoquer mon accouchement. Le doute et la crainte, c'était ça. C'était que mon accouchement soit... pas naturel, puis qui soit provoqué. Fait que naturellement, j'avais mis en place des petites techniques, tu sais, pour essayer de motiver un peu mon corps à accoucher. Tu sais, entre autres, bien, tu sais, moi, je suis kinésiologue. Fait que tout ce qui est mouvement du bassin technique comme ça, tu sais, je les savais puis je les appliquais. Puis une des choses qui a bien fonctionné pour moi, c'est la stimulation des mamelons. Donc, aller tirer mon lait puis utiliser le tire-lait, ça, ça a vraiment bien fonctionné. Tu sais, je sentais que les contractions voulaient commencer quand je l'utilisais. Fait que c'est ça, moi, qui a déclenché mon accouchement.

  • Speaker #2

    est-ce que vous avez fait un début de travail à la maison à partir de là ?

  • Speaker #3

    Le 19 septembre, à 1h du matin, je sentais que le travail commençait pour vrai. Puis, j'ai accouché à 1h le lendemain, ça a été un processus de 24h au total. Mais j'ai fait une grande partie à la maison. À partir de 1h du matin jusqu'à 3h de l'après-midi, c'était très lent mon travail latent. Puis, j'étais vraiment... en contrôle, à la maison, sur mon ballon, dans mon bain, puis j'aimais ça. J'étais vraiment excitée, je ne paniquais pas avec la douleur. Je trouve que j'ai été vraiment chanceuse, mais ça s'est installé super graduellement. Il y en a qui redoutent des accouchements longs, mais moi, je suis tellement contente d'avoir vécu un accouchement long parce que mon corps s'est adapté graduellement à l'augmentation de la douleur. Puis tu sais, je me trouve chanceuse par rapport à quelqu'un qui va vivre un accouchement où est-ce que l'accouchement est provoqué, puis là, on entre dans des douleurs qui sont vraiment... grande rapidement. Moi, on dirait que mon corps était vraiment habitué. J'ai fait un grand bout à la maison, puis à trois heures, c'est la première fois qu'on s'est dirigé vers l'hôpital. Puis là, j'ai été examinée, j'étais dilatée à un centimètre. On s'entend, mais je n'étais pas du tout déçue, parce que moi, j'étais prête à vivre un accouchement long. Je m'étais dit que je n'allais pas me laisser décourager par le nombre de centimètres de mon col. Je n'étais vraiment pas découragée à ce moment-là. Après ça, j'ai eu une autre chance, c'est que ma belle-sœur, elle, elle habitait à 5 minutes de l'hôpital. Fait que je suis allée chez elle pour suivre mon travail, tu sais, de manière naturelle. Fait que là, environ de 3 heures de l'après-midi jusqu'à 9 heures, j'ai été chez elle, puis j'ai continué ça dans un environnement calme, sombre. J'ai pris une marche, j'ai pris un bain, puis là, c'est vraiment là que... J'ai commencé mes techniques de gestion de la douleur. C'était comme un peu une transition vers le travail actif. Moi, une technique que j'ai vraiment, vraiment beaucoup aimée, c'était la visualisation que chaque contraction était une vague. Moi, j'avais beaucoup cette image-là dans ma tête. Ça me permettait vraiment de passer par-dessus la douleur. Et là, mon travail actif a commencé vers environ 9 heures du soir. Puis là, il me semble que je suis dedans. Je pense que ce serait un moment où est-ce qu'on se rend à l'hôpital. Puis, juste le cinq minutes de voiture m'a paru comme la plus grande. Je ne sais pas comment dire ça. Épopée ? Je n'étais pas confortable. Sérieusement, quand je y repense, on dirait que ça a duré une heure, mais c'était cinq minutes. Mais c'était les pires cinq minutes parce que, tu sais, quand tu n'es pas dans une bonne position, assise dans un banc d'auto, c'était pas mal le pire moment, on dirait, de tout mon accouchement.

  • Speaker #2

    Oui, puis en même temps, c'est bon signe. C'est le signe que là, ça y était vraiment, que ton travail actif était là.

  • Speaker #3

    Oui, puis quand je me suis fait examiner au triage, j'étais à 3-4 centimètres. Fait que, tu sais, c'est pas mal le moment où est-ce que c'est ça, là. Tu sais, mon travail actif embarquait vraiment. Puis encore une fois, au triage, j'étais pas confortable. Tu sais, je voulais être dans ma bulle, je voulais prendre mes différentes positions. Puis au triage, tu sais, on n'a pas beaucoup de place, on est très restreintes. Ça, je te dirais que c'était un moment pas très confortable, mais j'étais avec mon conjoint. Puis à partir de quand le travail actif a commencé, là, j'étais comme, Guillaume, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Parce que dans le travail latent, j'étais plus dans ma bulle, tout seule. On dirait que j'étais capable de bien gérer, mais là, on dirait qu'il fallait que je me suspende. Il fallait qu'il me fasse des points de pression. On dirait que si je vois qu'il s'éloignait un peu, je suis comme non, non, non, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Puis ça a été mon pilier pour le travail actif qui a été rapide parce que quand j'ai eu ma chambre, j'étais à 7 centimètres.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Tu sais ? Puis moi, une chose que je savais, c'est que dans les contractions, il fallait que je sois détendue. Fait que tu sais, je m'efforçais vraiment à garder ma mâchoire molle. Puis à partir de mon début de travail actif, une méthode qui m'a vraiment aidée, c'était de faire des sons graves puis longs. Puis ça, je l'ai vraiment appliqué parce que je savais que si je faisais des cris aigus, j'envoyais un signe de détresse à mon corps. Fait que tu sais, j'étais vraiment informée là-dessus. Puis la technique du son grave, c'est vraiment la deuxième technique qui m'a le plus aidée à gérer la douleur. Ça, je l'ai mis plus en application dans le travail actif parce que là, la douleur était rendue vraiment intense, vraiment intense, puis ça m'aidait à passer par-dessus. Fait que... C'est ce que j'ai mis en place, ça et me sentir un peu en suspension. Moi, une posture que j'aimais beaucoup, c'est être debout, puis me... pendre dans le cou de mon chum. Tu comprends ce que je veux dire ? Absolument. On dirait que c'était ça qui soulageait le plus la douleur. Je pense qu'avoir su, on se serait installé quelque chose qui ne l'aurait pas brûlé autant parce que lui, il me l'a juste dit après, mais il a dit, Fanny, je n'étais plus capable. Je n'avais plus de jambes, mais je faisais comme si de rien n'était.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est un sportif, ton chum, comme toi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un sportif aussi. Il est très, très, très sport d'équipe aussi. Il était vraiment présent. Des fois, même si je savais qu'il ne fallait pas que je bloque ma respiration, il dit, Fanny, tu réponds. Je ne respire plus, je respire dans les contractions. On a vraiment fait ça en équipe. Je ne me serais pas vue faire ça avec quelqu'un d'autre que lui.

  • Speaker #2

    Il y a dû quand même avoir des moments où tu as perdu pied, justement, en bloquant ta respiration, en étant peut-être découragée. Comment ça s'est exprimé pour toi, les murs que tu as rencontrés ?

  • Speaker #3

    Je te dirais que ce n'est pas arrivé avant la toute fin, cette espèce de mur-là. On a eu la chambre, je suis allée dans le bain, j'étais à 7-8 cm, puis là, j'ai eu un moment de panique dans le bain parce que ça poussait, puis je pensais que ma fille, honnêtement, sortait. là, là, tu sais. J'étais à 8, fait que je n'étais pas complètement dilatée, mais je sentais que ça poussait. Puis j'ai eu un moment un peu de détresse où est-ce que j'ai dit à Guillaume, Guillaume, aide-moi à sortir, ça va sortir. Puis là, Guillaume, il a tiré sur la lampe d'urgence dans la salle de bain. Puis on a eu l'équipe médicale qui est débarquée. Mais tu sachez que si vous tirez la corde d'urgence, c'est très efficace dans un hôpital. Là, je me rappelle, moi, complètement nue dans le bain, avec dix personnes qui débarquent. Puis là, je suis comme, ça pousse. Puis là, ils m'ont amenée dans le lit. Puis là, je t'ai rendue environ à neuf centimètres. Ça a vraiment avancé très rapidement.

  • Speaker #2

    Juste là, pour ne pas que tout le monde capote, en lien avec la sonnette, Fanny, on va juste clarifier les choses. Que si tu appuies sur le bouton... pour pouvoir avoir de l'aide, c'est ton infirmière qui va arriver bien relax ou c'est la personne à l'accueil qui va te parler à travers l'intercom pour savoir quel est ton besoin. Donc, dans ce cas-là, quand tout le monde est arrivé dans la chambre, c'est que le compagnon à famille a enlevé le fil du mur. C'est ça. C'est ça. Donc, il faut vraiment faire la distinction entre les deux parce que là, j'ai peur qu'à la maison, vous disiez, mon Dieu, on ne pèsera pas sur le piton, on ne prendra pas de chance. Donc, si c'est une demande standard, tu appuies simplement sur le bouton. Si vous êtes dans une situation, c'est vrai pour le prénatal, c'est vrai pour le post-natal aussi. Tu es à l'hôpital, ton bébé s'étouffe, tu es inquiète, tu as besoin d'assistance. Là, tu prends le fil qui est connecté au mur et tu arraches le fil du mur. Et là, eux, ce que ça veut dire, c'est let's go tout le monde, il faut vite débarquer

  • Speaker #3

    Mais tu vois, nous, on ne savait pas ça. Je pense que Guillaume, lui, était juste comme je ne prends pas de chance, je tire le fil Mais hey, c'est un bon point que tu apportes, vraiment, parce que c'est vrai qu'on ne veut pas inquiéter, puis que si on a une question ou on veut avoir de l'aide, on peut juste presser sur le bouton, oui.

  • Speaker #2

    Parce que là, je vois les gens à la maison qui se disent, mon Dieu, moi, je ne pèserai jamais sur ce bouton-là.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, sachez que si vous tirez la corde... c'est très efficace. Ça m'a surpris, ça va m'avoir marqué à vie.

  • Speaker #2

    Puis dans certains cas, c'est sûr que si, par exemple, ton bébé avait été en train de sortir du bain, bien là, ça aurait été vraiment une bonne idée d'avoir de l'aide rapidement.

  • Speaker #3

    Moi, honnêtement, ça poussait. Je pensais qu'elle sortait. Donc, c'était... relativement une situation assez urgente. Oui,

  • Speaker #2

    absolument. Et est-ce que tu te souviens, cette poussée-là, est-ce que c'était une poussée réflexe ou c'était plus que ça poussait dans tes fesses ? Te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Ça poussait dans mes fesses, oui. Moi, je pensais que c'était une poussée réflexe, mais je ne pense pas que ça l'était, en rétrospective.

  • Speaker #2

    Et ça, ça fait partie des choses qui sont super intéressantes, vraiment, de bien comprendre la différence. Et là, je vais vous dire un secret de Polychinelle. Polychinelle, même... malheureusement, il y a plusieurs intervenants qui ne font pas la différence entre sa pousse dans mes fesses et la poussée réflexe. Donc, le plus possible, renseigne-toi là-dessus parce que tu vois ni Fanny ni moi savions la différence lorsqu'on a donné naissance à notre premier bébé. C'est quand même intéressant de pouvoir le savoir. Donc là, tu sors du bain, tu retournes vers la chambre et ce que je comprends, c'est que c'est un moment qui est un petit peu moins facile pour toi.

  • Speaker #3

    Ça, c'est un petit moment de détresse, de comme je ne suis pas en contrôle, puis j'ai peur parce que je pense que ma fille arrive. Finalement, on m'a réinstallée dans mon lit, puis moi, bizarrement, Annie, moi, j'étais bien couchée.

  • Speaker #2

    Couchée sur le dos ?

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Wow, OK.

  • Speaker #3

    Bien, j'étais bien debout, comme je t'avais dit, en suspension, mais là, rendu à ce moment-là, ça faisait 24 heures presque que j'étais en contraction, j'étais fatiguée, je n'avais plus d'énergie pour être debout. Puis moi, dans une position assise sur le ballon, j'étais extrêmement inconfortable. Je me rappelle que dans une position assise, mais inclinée vers l'avant, là, j'étais confortable. Fait que j'utilisais ça. Puis j'utilisais aussi coucher sur le dos puis sur le côté dans mon lit. Tu sais, je bougeais comme ça. Je changeais de position souvent, mais j'étais bien sur le dos. Puis je ne m'attendais pas à ça, tu sais. Mais dans mon corps, moi, j'étais bien comme ça. mon moment de doute, ça l'a été quand j'ai crevé mes os à 9 cm. Ma douleur, elle a tellement été intense, je ne m'attendais tellement pas à ça, que là, j'ai paniqué à 9 cm. Puis là, pour la première fois, je me suis dit je ne pense pas que je vais être capable de gérer cette douleur-là jusqu'à la fin. Puis pourtant, on s'entend, j'arrivais. Je pense que j'aurais juste eu besoin que quelqu'un me dise, Fanny, tu vas être capable. Tu comprends ? Mais c'était pas dans mes souhaits de me faire dire ça. Fait que là, j'ai demandé la pèlerie d'Ural, puis... j'aurais très bien pu pas l'avoir, on s'entend, parce que si l'anesthésiste avait pas été sur le coin de la porte, je pense que je l'aurais pas eu. À la fin, comme ça, je pense que j'étais rendue à 10, parce que j'ai eu la péridurale, ils m'ont examinée, j'étais à 10.

  • Speaker #2

    Ah wow, OK, ouais.

  • Speaker #3

    Tu comprends à quel point que j'étais rendue là, tu sais. Puis là, Chloé, ma belle-sœur, ma médecin, m'a dit, on va te laisser te reposer un peu, mais tu vas être prête bientôt à pousser, tu sais, quand tu vas ressentir l'envie. Fait que là, j'ai comme fait une mini-sieste. J'étais super bien. J'étais comme vraiment soulagée. Puis environ vers 1h du matin, ça faisait 24 heures que mon travail était commencé. C'est à partir de ce moment-là où est-ce que j'ai commencé à pousser. Puis Maxime est né à 1h50 environ.

  • Speaker #2

    Ça fait quand même une poussée qui est relativement courte pour un premier bébé.

  • Speaker #3

    Oui, oui, oui. Je pense qu'en tout, ça a été environ 45 minutes. Ah mon Dieu que j'ai aimé ça pousser ! Je ne peux pas t'expliquer à quel point je me sentais forte. Je me sentais en confiance. Jamais je n'ai eu un doute que j'allais la sortir et que ça allait bien aller. Même à un certain moment où je sentais la tête, j'ai touché avec ma main. J'ai dit Chloé, prépare-toi parce que la prochaine contraction, je la sors. J'ai commencé à pleurer d'excitation. C'est ça qui est arrivé. Comme de fait, je pousse et sa tête est sortie. Dans l'autre, poussé d'après. J'ai senti son corps qui sortait un peu comme une... Moi, j'ai senti ça comme une guenille. une guinée de soulagement de comme qu'elle sortait pis là, je l'ai vue tout de suite pis ils l'ont mise sur moi. Elle était toute propre, toute rose, tu sais. Je m'attendais à un petit bébé un peu toute pleine de sang, mais elle est sortie, elle était comme toute parfaite, toute rose pis c'était la plus belle chose qui m'est arrivée, là.

  • Speaker #2

    Wow ! Et là, ton chum pendant tout ce temps-là, parce que même si elle était toute propre, toute rose, on s'entend qu'il y a un peu de sang, là, t'avais rompu tes membranes un peu avant, donc il y avait des fluides aussi. Lui qui n'aime pas trop tout ce qui est médical, comment il se comporte et comment il survit à cette expérience-là ?

  • Speaker #3

    Il a été... tellement bon, puis il nous a surpris, puis tu sais, lui, qu'est-ce qu'il a décidé de faire, c'est de rester vraiment près de moi, près de mon visage, là, il se concentrait à m'aider à respirer, puis il se concentrait à m'aider à traverser les contractions, mais tu sais, lui, c'était pas du genre à aller voir le bébé sortir ou à couper le cordon, tu sais, il s'était vraiment concentré sur m'aider, puis je pense que c'est ça qui a fait en sorte qu'il y a eu aucune faiblesse. Je pense pas qu'il avait fait aucune préparation mentale, mais je pense que quand le moment est arrivé, je pense qu'il s'est dit, là, faut que je step up, puis je vais être là pour Fanny, tu sais, puis... Il m'a vraiment aidée beaucoup dans la gestion de la douleur, puis il s'est pas laissé embarquer dans les différentes choses qui se sont passées au niveau du bas de mon corps. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    Il m'a très bien accompagnée. Ça a tout changé qu'il a été là. Tu sais, des fois, on parle à des couples d'amis, des fois, il y a des hommes qui se disent Ah, ben tu sais, moi, j'aurais pas grand-chose à faire puis nous, à chaque fois, on leur dit Non, non Ah, t'es tellement important, si tu savais à quel point tu vas pouvoir être un pilier solide. Je le sais que moi, si j'avais dit à Guillaume, Quand je vais dire que je ne serai plus capable et que je vais voir l'épidural, dis-moi que je vais être capable. Je le sais que ça l'aurait pu se passer, c'est juste qu'étant donné que ce n'était pas dans mon désir.

  • Speaker #2

    L'important, c'est de se rapprocher le plus possible de l'expérience qu'on a envie de vivre. Oui. C'est sûr que moi aussi, quand je regarde mes expériences d'enfantement, c'est sûr qu'il y a des choses que je changerais. Si c'était aujourd'hui, parce qu'il y a des choses que je connais, que je sais maintenant, je me disais... mais la vie, c'est pas ça. Au moment où t'étais dedans, c'était finalement pas mal l'expérience à laquelle t'avais rêvé.

  • Speaker #3

    100%. C'est une journée de rêve pour moi, puis j'aime vraiment encourager les femmes qui sont en fin de grossesse et qui sont un peu nerveuses par rapport à l'accouchement en leur disant, moi, si j'avais la chance de refaire mon accouchement ce soir, je le ferais. tellement que c'était un moment où je me suis sentie forte, puis un moment vraiment émouvant. Puis un peu comme ma cousine m'avait dit, puis ça, ça m'avait vraiment marquée. Elle m'a dit, Fanny, tu vas adorer ça, puis moi, j'ai aimé ça. Puis j'aime ça véhiculer ça, parce que souvent, les femmes ont peur de la douleur. Puis je pense que dès que tu as un doute ou dès que tu as une crainte, ça va avoir un impact. C'est l'état d'esprit dans lequel j'étais, de aucun doute, que des certitudes, comme... quand j'étais dans mon expérience de sport, dans ma jeunesse, ça a fait toute la différence, je suis sûre. Oui,

  • Speaker #2

    puis à la maison, si vous avez des doutes de votre côté, tout n'est pas foutu. Il y a possibilité de faire quelque chose avec ça. Que non, de ne t'écourager pas en disant, Mon Dieu, moi, j'ai des doutes, j'ai des peurs, j'ai des craintes. C'est correct. Il y a plein d'outils que tu peux utiliser pour traverser ça, vraiment. Puis quand on arrive au moment de la délivrance, la sortie du placenta, est-ce que ça continue à bien se passer pour toi ?

  • Speaker #3

    tellement, moi c'était un soulagement le placenta qui est sorti de mon corps je me suis dit, ah enfin je suis plus enceinte je me sens libérée tu vois, après accouchement je me suis vraiment bien sentie j'ai eu la chance que Maxime soit sur moi en peau à peau pendant deux heures elle a pris le sein super bien, super rapidement puis Je pense que c'est quelque chose qui est le fun quand on accouche tard, c'est que notre bébé est mature, hein, pis comme, elle savait déjà comment boire, t'sais, on dirait que ça m'a surpris de voir à quel point ça s'est bien passé au côté allaitement, pis non, c'est ça la suite, la guérison, ça s'est super bien passé. T'sais, on parle de doute et de crainte, là, il faut dire que j'en avais, moi, mais c'était par rapport au après, mes craintes. Moi, j'étais vraiment, vraiment... craintive par rapport à la douleur post-accouchement. J'avais aucun doute que l'accouchement allait bien se passer, tout ça, mais je me disais, après, peut-être que je vais être en douleur pendant des jours et des semaines, puis j'avais peur de ça. J'avais peur de ne pas être capable de m'occuper de mon bébé parce que ça allait faire trop mal. J'ai été vraiment surprise de voir à quel point je me suis bien rétablie et j'ai bien guéri de l'accouchement. Mais ça, je pense que c'est un bon effet d'avoir une grossesse active, pour prêcher pour ma paroisse. Quelque chose de vraiment commun, c'est que les femmes qui sont actives pendant leur grossesse récupèrent vite. Tu sais, moi je l'ai vécu, puis mes clientes le vivent aussi, puis c'est vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'avais déchiré, Fanny ?

  • Speaker #3

    Ouais, j'avais eu une déchirure grade. deux. C'est dommage parce que j'avais pas les connaissances, moi, à ce moment-là, du massage du périnée pour éviter la déchirure. C'était pas une crainte que j'avais, mais si j'avais eu les connaissances que j'ai présentement, mon Dieu, j'aurais aimé ça, tu sais, les appliquer, puis faire le massage du périnée, puis mieux préparer mon périnée. Mais je les avais pas à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #2

    puis pour ceux qui nous écoutent, en fait, plus t'es sportive à la maison, plus t'as fait des sports d'impact, de l'équitation, de la course, du trampoline. toutes ces choses-là vont faire qu'on va avoir des périnées qui vont être un petit peu plus toniques et rigides. Je dis on là, on exclut la personne qui parle, parce que je suis zéro sportive.

  • Speaker #3

    T'es pas une athlète de trampoline.

  • Speaker #2

    J'ai déjà eu un trampoline dans ma cour qui a été beaucoup utilisé, mais pas tant par moi. Donc, effectivement, c'est important de se préparer, de prendre contact aussi avec notre périnée, parce qu'on n'en parle pas du périnée. Souvent, on arrive en début de grossesse, on ne sait même pas c'est quoi cette affaire-là, le périnée. Oui, tu as complètement raison, c'est vraiment important. Moi, quand j'ai eu mon premier bébé, Fanny, en post-natal, J'ai eu des moments vraiment de découragement et de grande détresse. J'étais fatiguée, j'étais clairement pas prête à recevoir un petit bébé mammifère dans ma vie avec toutes les demandes et tous les besoins qu'il avait. J'ai trouvé ça quand même pas mal difficile. Toi, malgré le fait que tu avais beaucoup de soutien, vous étiez rapprochée de ta famille, est-ce que tu as été sur un nuage rose pendant toute la première année de vie de ton bébé ?

  • Speaker #3

    Et que non, non, puis non, mon Dieu, non. Mon nuage rose n'a pas duré longtemps. Mon nuage rose a duré environ deux semaines. C'était beau les deux premières semaines, ça allait bien, elle était calme, elle dormait, ma fille. Puis à partir du moment où elle a commencé à être un peu plus éveillée, ça a été rapide dans son cas. À partir du moment où on a expérimenté beaucoup les pleurs, tu sais, 6 à 8 semaines, les pleurs intenses, ça a été vraiment difficile, un moment très difficile dans ma vie. Vraiment. Quand Maxime a eu trois mois, elle a eu trois mois vers Noël environ, le 23 décembre, je suis allée chez ma médecin parce que ça ne l'allait pas. Puis j'ai eu un diagnostic de dépression postpartum. Puis tu sais, j'étais informée sur la dépression. Fait que j'ai reconnu rapidement que j'avais des symptômes qui étaient anormaux. Tu sais, quand tu as des réactions puis tu as des pensées que tu n'as jamais eues avant puis que... Jamais comme ça dans ma vie, j'avais été aussi héritable, découragée, aucune envie de m'occuper de ma fille. C'était vraiment difficile, c'était triste. J'ai décidé d'aller consulter rapidement. J'ai été prise en charge vraiment rapidement. Ça m'a aidée. En étant prise en charge comme ça à trois mois postpartum, je pourrais dire qu'à six mois, j'allais déjà vraiment mieux. C'est normal de trouver ça difficile. Tu le dis que toi aussi, tu as trouvé ça difficile. Mais si à un moment donné, tu ne te reconnais pas. tu expérimentes plusieurs symptômes, moi, je pense que consulter rapidement, c'est la meilleure chose, vraiment. Absolument.

  • Speaker #2

    Ce que tu peux faire, c'est aller voir un psychologue. En plus, il y a plein de psychologues qui sont vraiment spécialisés en périnatalité. Donc, si tu préfères faire cette démarche-là dans un premier temps, avant d'aller voir ton médecin, ça peut être aussi une bonne étape préliminaire, mais de faire une démarche de ne pas rester seule dans ton coin. Souvent, on n'en parle pas, c'est tabou. On a l'impression que pour tous nos amis, qu'elles, ça va super bien, puis que c'est hop la vie dans leur maison. Puis on a l'impression d'être toute seule, assise sur notre divan, à être complètement découragée des pensées, puis à se dire, mon Dieu, j'aurais jamais dû avoir un bébé, ça n'a pas de bon sens, je suis complètement désorganisée.

  • Speaker #3

    Bien, en fait, je me disais ça, je trouvais que... Mon entourage avait l'air facile, mais j'en ai parlé, moi, que je trouvais ça difficile. Même si je me sentais bizarre puis différente, moi, j'en ai parlé tout de suite parce que je savais que c'était pas normal. Qu'est-ce que j'ai aimé, moi, d'aller voir ma médecin ? C'est que, premièrement, j'ai eu un bon contact avec elle. J'allais plus voir ma belle-sœur qui avait fait mon accouchement. J'allais voir ma médecin à moi. Ce que j'ai aimé, c'est que tout de suite, elle m'a fait passer les questionnaires de dépression postpartum. On a reconnu mes symptômes, puis j'ai été comme validée. Tu sais, je me suis sentie normale. Parce qu'elle me posait des questions, elle me dit, Tu es sur une échelle de 1 à 10, comment tu te sens par rapport à ça ? Puis, il y avait tellement de points qui me rejoignaient que je me disais, OK, tu sais, il y a des évaluations qui existent, là. Ça existe, ce que j'ai, là. Je suis normale. On dirait que c'est ça que j'ai aimé. Là,

  • Speaker #2

    les mois passent et tu te dis, Tiens, en plus d'un bébé, il me semble que ça me tente de partir une business.

  • Speaker #3

    Oui, oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Quelle transition entre ma création post-natale et je vais devenir entrepreneur.

  • Speaker #3

    Oui, c'est juste aller en montant à partir de là. Mais tu sais, il faut dire que cette idée-là de démarrer mon entreprise, je l'ai eue dès que j'ai déménagé de l'Ouest canadien pour revenir au Québec. Même si j'avais l'accord de mon employeur pour continuer mon emploi, c'est que mon emploi, ça l'exigeait que je sois sur la route. Environ 30 du temps, ça veut dire que je n'aurais pas été là souvent avec ma famille. Je savais que je voulais être présente, puis ça faisait longtemps que j'avais mon rêve de démarrer une entreprise. Donc, j'ai dit, je vais me servir un peu des petits moments que j'ai dans mon projet de maternité pour commencer des formations, travailler sur mon projet. Puis, je me suis lancée à mon compte, puis en novembre, je lançais Marchez-sous.

  • Speaker #2

    Une plateforme dans laquelle, entre autres, tu nous donnes des exercices pour rester active.

  • Speaker #3

    Ce que je fais, c'est que j'accompagne les femmes. tout au long de leur maternité. Donc, à partir du moment où elles sont enceintes, je les accompagne, je leur enseigne comment rester actives dans leur grossesse jusqu'à l'accouchement. Puis ensuite, dès la deuxième semaine postnatale, j'enseigne comment recommencer à bouger. Puis ça, ce n'est pas dans l'optique nécessairement tout de suite de retourner faire du trampoline, mais c'est vraiment... dans l'optique de recommencer à bouger dans ton quotidien, parce que c'est ça qu'on oublie, puis c'est ça qui est important. Dans les premiers jours, tu vas avoir besoin de transporter ton enfant dans une coquille qui pèse 20 livres, puis ton corps est en guérison, puis je trouve que c'est de l'information qui n'est pas accessible. Tu sais, je me fais une mission, moi, d'enseigner aux femmes à recommencer à bouger graduellement pour qu'elles soient capables de bien fonctionner au quotidien, parce que c'est important.

  • Speaker #2

    Puis en plus, c'est sûr que pendant toute la grossesse, notre corps s'est beaucoup transformé.

  • Speaker #3

    En quelques semaines, notre centre de gravité change complètement. Oui. On ne marche plus de la même manière. Je pense que c'est pas mal le plus gros changement physique que quelqu'un peut vivre aussi rapidement.

  • Speaker #2

    Un changement physique extraordinaire, phénoménal, et en plus avec aucun repos après pour pouvoir récupérer. Des fois, je suis à des accouchements qui ont été particulièrement longs. Je m'habille pour retourner chez moi en me disant je vais aller me coucher, je vais aller me reposer Les gens me disent oh mon Dieu, pauvre Annie, tu dois être fatiguée, ça fait comme 25 heures que tu étais avec nous Et là,

  • Speaker #0

    je leur dis toujours,

  • Speaker #2

    moi, je m'en vais me coucher. Vous autres, une autre étape commence dès maintenant. Il n'y a pas de pause. On se prépare pour l'accouchement, on donne naissance, puis tout de suite après, c'est comme une autre étape qui embarque directement.

  • Speaker #3

    Des accouchements, c'est tellement commun qu'on oublie que le corps de la femme est blessé. Mais vivre un accouchement, c'est pas différent que d'avoir une blessure, une entorse à la cheville. C'est la même chose. Ton corps a besoin d'une période de guérison, de réadaptation, avant d'être capable de refaire toutes les choses que tu fais au quotidien. C'est super important, puis c'est un peu banalisé, je trouve. On te renvoie chez toi avec des médicaments pour la douleur, mais... On ne t'enseigne pas comment faire, comment je fais pour ne pas avoir de fuite urinaire, comment je fais pour me relever de ma chaise avec mon bébé dans les bras. Je ne suis pas capable physiquement. Souvent, quand tu te blesses, tu as le réflexe de dire mon Dieu, j'ai une blessure Il faut que je prenne action pour pouvoir être capable de marcher à nouveau, mais on dirait que chez la nouvelle maman, c'est banalisé un peu. Moi, c'est ça ma mission, c'est de dire voici une trousse d'outils que je t'offre pour que tu sois capable de réintégrer l'activité physique, de recommencer à bouger.

  • Speaker #2

    C'est très banalisé et il y a une partie de ces atteintes-là, ces blessures-là qui sont invisibles. C'est à l'intérieur de notre corps aussi.

  • Speaker #3

    C'est ça, c'est sans parler de tous les changements hormonaux qui se passent. Pas qu'à mettre de mots sur ce que tu es en train de vivre, c'est challengeant. C'est vraiment challengeant.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'est... impossible à imaginer. Moi, en prénatal, dans toutes mes préparations prénatales, on en parle du post-natal. Je leur dis, attention, les deux, trois premières semaines de vie, vous allez être dans une twilight zone Vous n'allez pas dormir, vous allez faire haut secours, puis après, ça va se transformer, mais ça va continuer à être difficile. Écoute, presque 100 des couples que j'accompagne, ils sont complètement surpris. Comme s'ils n'avaient jamais entendu que ça allait être difficile. Je pense qu'on ne peut pas l'imaginer. Il faut vraiment être dans cet espace-là pour faire comme, oh mon Dieu, quelle aventure. Tu sais,

  • Speaker #3

    c'est difficile parce que si on ne peut pas vraiment se préparer, c'est sûr que d'être informé, ça nous prépare à un certain niveau. Mais selon toi, si on ne peut pas tellement comprendre avant de le vivre, c'est quoi les choses qui vont vraiment... aider le plus les nouveaux parents qui reçoivent comme un peu une claque dans la face ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est une question. Je pense que se préparer, de travailler avec toi,

  • Speaker #0

    avec moi,

  • Speaker #2

    pour pouvoir avoir un maximum d'informations, c'est important. Et je pense qu'il faut avoir des outils, des ressources qu'on va déployer à l'avance. Savoir quand je vais être dans cet espace-là, que ça va être difficile, soit dans les deux premières semaines de vie. Pour toi, ça a été un espace qui a été assez smooth, assez tranquille. En général... c'est souvent plus difficile pour les parents, cette amorce-là de l'allaitement. On pogne tous des murs en post-natal. C'est juste qu'on ne les prend pas tous dans la face au même moment. Quand on est vraiment au fond du fond, c'est difficile de prendre le téléphone et de contacter quelqu'un avec lequel tu n'as pas de lien de confiance, que tu ne connais pas. C'est difficile. Des fois, je dis aux parents, faire une recherche sur Internet pour trouver ta personne, ça va être compliqué. Donc, je pense que la meilleure astuce, c'est de faire un maximum de préparation à l'avance et d'avoir nos personnes à l'avance en se disant, Bon, je ne sais pas trop ce que je vais rencontrer, mais j'ai mon GPS.

  • Speaker #3

    Moi, ce qui m'aidait le plus, c'est de me sentir comprise. J'avais la chance d'avoir quelques amis qui avaient eu des bébés vraiment, vraiment proches. Puis juste de se parler, puis de se dire, Hey, moi, c'est ça présentement, là, tu sais. Puis là, on se partage nos challenges, puis tu sais, juste de savoir que t'es pas toute seule, puis qu'il y a des gens qui vivent la même chose, puis qui comprennent, là, Ah, mon Dieu, que ça faisait du bien. Je veux dire, c'était pas une solution en tant que telle, mais ça m'aidait.

  • Speaker #2

    Puis parfois, quand il y a une personne du groupe qui accepte d'aller dans un partage de vulnérabilité, on a des surprises parce que là, il y en a d'autres dans le groupe qui vont faire comme, c'est-tu, pour moi aussi, c'est difficile puis là, ça pop.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, j'étais celle-là qui disait tout de suite que c'était difficile.

  • Speaker #0

    Magnifique.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Fanny, pour ton partage. Vraiment.

  • Speaker #3

    C'était tellement le fun. Je parlerai de ça avec toi toute la journée.

  • Speaker #2

    T'embrasses très, très fort et je te remercie.

  • Speaker #3

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Il y a énormément de choses sur lesquelles j'aurais envie de rebondir dans cet épisode. Commençons par les fameuses suspensions qui ont fait tant de bien à Fanny. Moi, je suis une grande fan, je te le dis tout de suite. C'est d'ailleurs un sujet que nous abordons dans la rencontre en direct sur la protection du périnée. Les suspensions, c'est un outil extraordinaire qui est sous-utilisé présentement dans les accouchements. et qui est extraordinaire, qui peut vraiment protéger le périnée et permettre au bébé de progresser plus facilement sans autant de résistance dans le bassin de sa maman. Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est que c'est quelque chose que nous pouvons faire dans les trois lieux de naissance. Bon, évidemment, si tu donnes naissance à domicile, il faudra accrocher à quelque part. un crochet qui sera bien solide, qui pourra te permettre de le faire. Si tu donnes naissance en maison de naissance, tout est sur place, le matériel est là, les sages-femmes vont pouvoir te guider. Et si tu donnes naissance en milieu hospitalier, bonne nouvelle, c'est aussi possible. La seule chose, c'est que tu dois être bien informé pour être en mesure de mettre en place ce qu'il faut pour te permettre de faire des suspensions. autrement qu'au coup de ton mari, de ton compagnon, de ton amoureuse. C'est sûr que c'est toujours possible de se servir d'une personne pour faire des suspensions pendant un accouchement. Et là, je pourrais t'écrire un livre là-dessus, parce que ça m'est souvent arrivé d'être la personne qui soutenait la femme en travail. Mais je dois t'avouer... Que c'est difficile avec les heures qui s'accumulent de pouvoir offrir une bonne qualité de suspension dans la durée. Ce qui fait que je suis une grande fan des outils que l'on peut mettre en place pour remplacer l'humain dans la suspension, permettre à la femme en travail de bien se suspendre en étant le plus confortable possible et libérer les autres humains autour d'elle pour qu'ils puissent faire autre chose, des massages. des points d'acupression, d'offrir de l'eau, de respirer simplement, de se reposer un petit peu. Donc, ça offre beaucoup plus de possibilités et ça préserve aussi, on doit se le dire, le dos du ou de la partenaire plutôt que les suspens. que la dilatation soit faite par lui ou par elle pendant, par exemple, 8, 10, 12 heures. Donc, tout ça pour dire que si ça t'intéresse, retrouve-nous dans les rencontres en direct avec moi. C'est un sujet dont nous parlons en long et en large. J'ai beaucoup aimé le partage de Fanny en lien avec la péridurale qu'elle a reçue finalement en toute fin de dilatation. Et tu l'as entendu, pour elle, ce n'était pas un souci. C'est-à-dire qu'elle n'avait pas une attente à ce moment-là d'avoir un accouchement sans péridural. Et c'est super important de se poser ce genre de questions-là. Je te le dis souvent, moi, mon objectif, c'est que tu n'aies pas de regrets à la suite de ton accouchement. Donc, ce n'est pas pendant l'accouchement que c'est le temps de se demander, tiens, je suis en transition, je suis complètement débordée, est-ce que je prendrais une péridurale ou pas ? Parce que justement, à ce moment-là, la majorité d'entre nous allons traverser ce qu'on appelle communément la phase de désespérance. Donc, la grande majorité des femmes vont avoir à un moment donné ou à un autre dans cette période-là, Une petite attraction vers la péridurale et là, la différence, c'est les gens qui vont être autour d'elle, le soutien qu'elle va avoir qui va lui permettre de ne pas aller vers ce choix-là, évidemment, si elle est en milieu hospitalier, parce que bien entendu que si tu es à domicile, le péridural, il n'y aura pas, ça ne sera pas disponible pour toi. Donc, c'est important d'y penser avant. Dans l'épisode, Fanny nous disait qu'elle n'avait pas l'attente que son conjoint l'encourage à continuer de façon à pouvoir éviter la péridurale. Donc, c'est important de se questionner par rapport à ça de façon à pouvoir le plus possible. aligner tout le monde vers ton objectif de façon à ce que si tu as une naissance, un accouchement qui se déroule bien, si la physiologie est de ton côté, que tu puisses vivre cette expérience-là sans la péridurale, si c'est ce que tu as choisi. D'où l'importance de discuter avant et de réfléchir à qu'est-ce que j'aimerais vivre comme expérience. En lien avec les difficultés qu'il est possible que l'on rencontre en post-natal et je lève la main, parce que ça a été aussi mon cas comme tu l'as entendu dans l'épisode, si tu as des difficultés que malheureusement tu n'as pas la chance d'avoir accès à un médecin aussi facilement que ça a été le cas pour Fanny, parce que bon, on va se le dire, il y a plusieurs personnes au Québec qui n'ont pas la possibilité de rencontrer un médecin facilement, même s'ils en ont vraiment besoin. Si jamais c'est ton cas, je t'encourage à contacter ton CLSC. C'est aussi possible de voir un psychologue qui est spécialisé avec la maternité de façon à pouvoir avoir vraiment une discussion, une évaluation qui va te permettre d'avoir le soutien dont tu as besoin. Dans la page de l'épisode, tu trouveras toutes les informations pour rejoindre Fanny, son site web, ses réseaux sociaux et évidemment le lien vers son podcast Marche et Saut. Je t'invite d'ailleurs à aller écouter en particulier l'épisode 13 dans lequel je suis l'invité de Fanny. On y parle d'un accouchement en mettant son cerveau rationnel à off. pour que l'expérience soit la plus fabuleuse possible. Si tu as envie de découvrir mon approche, je t'invite à t'inscrire au 11 clés pour une naissance facilité, une préparation virtuelle en mode gratuit, dans lequel tu auras les principales clés pour faire de ton accouchement Une naissance merveilleuse. Je t'invite donc à aller dans la description de façon à pouvoir avoir le lien pour t'y inscrire. Et bonne nouvelle, aussitôt que ce sera fait, tu pourras déjà commencer ton écoute. Si tu es en fin de grossesse ou que tu as déjà ton bébé dans les bras, je te propose de t'inscrire dès maintenant à l'atelier Les super pouvoirs de ton bébé. Un atelier dans lequel on parle de tous les sujets incontournables dans les premiers mois de vie de ton bébé. par exemple la plageocephalie, c'est-à-dire la tête plate, le sommeil, la motricité libre, les réflexes archaïques, le tummy time et compagnie. Même chose, c'est en mode gratuit. Tu as le lien dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire. Je te souhaite une magnifique semaine et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

Description

Aujourd'hui je te propose une rencontre avec Fannie qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fannie Marchesseau est kinésiologue de formation.


Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle puisqu'avec son entreprise “Marche et saut”, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité.


Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.


CLIQUE ICI pour avoir accès aux liens et aux informations 

CLIQUE ICI pour avoir accès gratuitement à la rencontre “ Accompagner les super pouvoirs de ton bébé”. Sommeil - Motricité libre - Réflexes archaïques - Tête plate - Sécurité affective.

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CLIQUE ICI pour être accompagné.e par Annie en pré ou en postnatal.


Tu peux m’écrire par courriel à info@opaleo.com


Au plaisir de t’accompagner,


Annie Bhérer

Ta Doula Ostéo


SUJETS ABORDÉS

Bain

Sons

Suspensions

Visualisation des vagues


INTERVENTIONS PENDANT L'ACCOUCHEMENT

Examen du col

Péridurale

Poussée bloquée


ASTUCES UTILSÉES

Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)

Accouchement avec une équipe d’omnipraticiens

Astuces pour que les contractions commencent

Déchirure au périnée

Délivrance, naissance du placenta

Dépression postpartum

Douleur (gestion de)

Gestion de la douleur

Importance du soutien du.de la partenaire

Placenta

Rôle du/de la partenaire


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose une rencontre avec Fanny qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu'elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fanny Marchessault est kinésiologue de formation. Tu as peut-être déjà entendu parler d'elle, puisqu'avec son entreprise Marchessault, elle propose des programmes d'entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité. Aujourd'hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast de Annie Bérère. Passionnée de grossesse et d'accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l'international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici... Tadou Laostéo, Annie Perret.

  • Speaker #2

    Fanny, je suis très heureuse de te recevoir enfin. Je suis très curieuse de découvrir ton histoire.

  • Speaker #3

    Bien, moi, je suis très excitée de la raconter parce que c'est la première fois que je vais la raconter en détail. Puis, ça va me rendre nostalgique, c'est certain, parce que tu vas voir à quel point j'ai adoré mon expérience. Je suis vraiment contente de la partager avec toi.

  • Speaker #2

    Ah, c'est magnifique. C'est vrai parce que là, pour tout le monde, si vous ne le savez pas, Fanny et moi, on aime ça donner naissance. Oui, oui,

  • Speaker #3

    tellement. Je suis jalouse que tu aies donné la naissance quatre fois. Je suis très jalouse. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Mais tu as encore le temps de te récupérer, hein ?

  • Speaker #3

    C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #2

    Dis-moi, d'où tu partais quand tu as décidé de devenir enceinte ? Est-ce que c'était un désir qui était fort pour toi ? Est-ce que ça a été une surprise ?

  • Speaker #3

    Un peu, oui, parce que longtemps, moi, ça fait 15 ans que je suis avec mon conjoint. Puis pendant environ 10 ans, on n'avait pas le désir d'avoir des enfants. Tu comprends à quel point ça a évolué parce que ma fille a 4 ans. C'est environ un an avant sa naissance, quelques mois, qu'on a commencé à dire peut-être qu'éventuellement ça serait le fun. Mais on a commencé à en parler de manière pas officielle. J'ai arrêté la contraception et ça a fonctionné. Ce n'était pas prévu à ce moment-là exactement. Surtout que nous, on habitait à l'autre bout du pays. On habitait en Colombie-Britannique. Quand je suis tombée enceinte, je me disais, il me faut absolument un entourage. Fait que j'ai tout de suite voulu déménager au Québec pour avoir ma petite-fille. Fait que c'est au milieu de ma grossesse qu'on a redéménagé au Québec. Puis là, une fois que j'étais revenue, je me suis sentie plus prête, tu sais, à donner naissance puis à avoir ma petite-fille parce que j'avais mon entourage, tu sais, qui est vraiment précieux pour moi.

  • Speaker #2

    Dis-moi, quand ça va vite, parfois, il y a plein de sentiments qui se bousculent à l'intérieur de nous. Si tu te rappelles le moment où tu as vu le test de grossesse positif, est-ce qu'il y a une partie de toi qui a fait au secours ?

  • Speaker #3

    Oui, vraiment. Ma plus grande crainte, notre plus grande crainte en tant que couple, c'est que mon conjoint est quelqu'un qui a vraiment beaucoup de difficultés avec tout ce qui est médical. Pour te donner une idée, il s'appelle Guillaume, mon conjoint. Quand il est venu dans la première écho et qu'il a vu Maxime, ma fille, à l'écran, il a fallu qu'il s'assoie. Il y a eu une chute de pression. C'est sûr que ça, c'était quand même une grande inquiétude qu'il ne soit pas capable de m'accompagner dans l'accouchement parce que c'était vraiment important pour moi, sa présence, qu'on fasse ça en équipe. C'était une préoccupation au début de la grossesse. Surtout quand j'ai vu le test, je me suis dit Oh mon Dieu, comment on va faire ça ? C'était plus ça ma crainte que moi, parce que moi, j'avais beaucoup confiance pour donner naissance, mais c'était plus question de comment on va gérer ça en équipe.

  • Speaker #2

    D'où ça venait cette confiance-là de donner naissance ? Est-ce que c'est ta mère qui t'a toujours dit que c'était une expérience heureuse ?

  • Speaker #3

    Non, ça venait pas de là, puis j'ai envie de te dire que ça vient de mon passé sportif. Je suis une joueuse de volleyball. J'ai évolué dans un cadre très performant au volleyball à partir de l'âge de 12 ans environ jusqu'à 20-22 ans. Puis j'ai vécu une expérience vers 16 ans environ, secondaire 4, une expérience dans laquelle cette année-là j'avais un coach qui m'a beaucoup marquée, qui nous avait emmené vers une finale de championnat provincial. Cet entraîneur-là nous avait mis dans un mindset de cette année on s'entraîne avec aucun doute que des certitudes qu'on s'en va en finale provinciale. Toute cette année-là, ça a été vraiment transformateur pour moi parce que je suis passée d'une petite fille qui jouait au volleyball pour le plaisir à une petite fille qui avait vraiment confiance que son équipe allait aller en finale provinciale puis on s'est rendu en finale provinciale. C'était tout un processus qui m'a vraiment changée parce qu'à partir de ce moment-là, on dirait que... Maintenant, dans ma tête, quand j'ai un objectif, j'applique ce concept-là d'avoir aucun doute et qu'il y a des certitudes en moi. C'est vraiment quelque chose que j'ai appliqué pour l'accouchement. La certitude que... j'allais réussir mon accouchement et que j'allais bien gérer la douleur, j'étais sûre à 100 de ça. Wow ! Mon passé sportif m'a vraiment aidée. J'avais vraiment confiance en moi à cause de ça, je pense.

  • Speaker #2

    C'est vrai que si je retourne dans tous les accompagnements à la naissance que j'ai faits, c'est vrai que les femmes qui sont sportives sont souvent des femmes qui ont un mindset avec une longueur d'avance par rapport aux autres. Parce que vous avez vécu des expériences où vous avez dû vous surpasser, vous avez vécu des moments où vous étiez face à un mur et que vous avez dû vous rapatrier, faire comme, OK, même si c'est difficile, on continue, que c'est vrai que ça a dû t'aider toute cette expérience-là.

  • Speaker #3

    Vraiment, puis les pensées aussi que tu as avant une compétition jouent vraiment un grand rôle dans comment ça va se dérouler, puis je savais qu'il fallait que j'aille vraiment des pensées positives, puis on avait fait beaucoup de visualisations aussi. dans le cadre sportif. Fait que moi, je le visualisais, mon accouchement, de manière positive. Je m'imaginais en train de gérer la douleur. Ça n'aurait pas été pareil si je n'avais pas eu ce passé-là, je suis certaine.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Et au niveau donc de la naissance que tu désirais vivre, tu as choisi d'aller vers un milieu hospitalier. Est-ce que tu étais suivie par un gynécologue ou un médecin de famille, te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Médecin de famille, qui est ma belle-sœur. C'est quelque chose de vraiment particulier dans mon expérience. Ma belle-sœur, c'est vraiment une de mes très bonnes amies. On est très proches. Puis elle fait des suivis de grossesse, puis elle travaille aussi à l'hôpital à l'aide des femmes avec leur accouchement. Puis j'ai pris la décision de faire mon suivi, puis j'ai aussi pris la décision qu'elle m'accompagne dans mon accouchement. C'est rare qu'on peut prendre cette décision-là, à moins qu'on ait une sage-femme ou comme une doula qu'on sait qui va être présente avec nous. Là, je savais que ma belle-sœur serait présente avec moi. Ça fait que c'est une autre chose qui m'a vraiment mise en confiance. Puis c'est pour cette raison-là que j'ai décidé d'aller en milieu hospitalier. J'avais pu voir le lieu à l'avance. je me sentais confortable dans ce milieu-là.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu avais un désir de vivre un accouchement naturel, sans péridural, ou tu étais ouverte à toutes les possibilités ?

  • Speaker #3

    Je dirais qu'à ce moment-là, j'étais ouverte à toutes les possibilités. Il faut dire que je n'ai pas l'expérience. connaissances que j'ai au moment où on se parle. Parce que là, tu sais, je travaille dans le domaine, je me spécialise en périnatalité, je n'avais pas les mêmes connaissances, puis c'est sûr que mon accouchement que je ferais aujourd'hui ne serait pas pareil que celui que j'aurais fait. Je pense qu'aujourd'hui, j'aurais vraiment le souhait d'avoir un accouchement naturel et physiologique. À ce moment-là, mon souhait, c'était de me faire confiance, de gérer la douleur, puis mon souhait, c'était que si éventuellement je sentais le besoin d'avoir l'épidural, que je le prendrais. Parfait. C'était ça mon souhait avant d'accoucher. J'avais fait un plan de naissance. J'avais réfléchi à toutes les possibilités qui pourraient se présenter à moi. Je me sentais super prête.

  • Speaker #0

    Évite les si j'avais su en connaissant à l'avance toutes les étapes importantes jusqu'à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

  • Speaker #2

    Et là, comment ça se présente en fin de grossesse ? Est-ce qu'il y a des petits moments où tu as des doutes quand même, à un moment donné ou à un autre ?

  • Speaker #3

    Sur l'accouchement ? Non, c'est aucun doute que des certitudes. Je te le dis, dans ma tête, il n'y avait pas de doute. Puis j'avais aussi la chance d'avoir une grande cousine qui avait déjà accouché deux fois, avec un peu le même mindset que moi. Puis elle a dit, Fanny, tu vas adorer ça. Elle m'avait vraiment mis dans un état positif. Puis je me disais, si cette cousine-là a adoré son accouchement. moi aussi, je sais que je vais adorer ça. Je m'en allais là, vraiment motivée. Ce que j'ai trouvé le plus dur, c'est que ma date prévue d'accouchement était le 15. Finalement, mon vrai travail a débuté le 19 et j'ai accouché le 20. Ces dernières journées-là, j'avais hâte et je trouvais ça difficile. J'étais très émotive. Je voulais accoucher. Je ne voulais pas avoir d'intervention qui allait provoquer mon accouchement. Le doute et la crainte, c'était ça. C'était que mon accouchement soit... pas naturel, puis qui soit provoqué. Fait que naturellement, j'avais mis en place des petites techniques, tu sais, pour essayer de motiver un peu mon corps à accoucher. Tu sais, entre autres, bien, tu sais, moi, je suis kinésiologue. Fait que tout ce qui est mouvement du bassin technique comme ça, tu sais, je les savais puis je les appliquais. Puis une des choses qui a bien fonctionné pour moi, c'est la stimulation des mamelons. Donc, aller tirer mon lait puis utiliser le tire-lait, ça, ça a vraiment bien fonctionné. Tu sais, je sentais que les contractions voulaient commencer quand je l'utilisais. Fait que c'est ça, moi, qui a déclenché mon accouchement.

  • Speaker #2

    est-ce que vous avez fait un début de travail à la maison à partir de là ?

  • Speaker #3

    Le 19 septembre, à 1h du matin, je sentais que le travail commençait pour vrai. Puis, j'ai accouché à 1h le lendemain, ça a été un processus de 24h au total. Mais j'ai fait une grande partie à la maison. À partir de 1h du matin jusqu'à 3h de l'après-midi, c'était très lent mon travail latent. Puis, j'étais vraiment... en contrôle, à la maison, sur mon ballon, dans mon bain, puis j'aimais ça. J'étais vraiment excitée, je ne paniquais pas avec la douleur. Je trouve que j'ai été vraiment chanceuse, mais ça s'est installé super graduellement. Il y en a qui redoutent des accouchements longs, mais moi, je suis tellement contente d'avoir vécu un accouchement long parce que mon corps s'est adapté graduellement à l'augmentation de la douleur. Puis tu sais, je me trouve chanceuse par rapport à quelqu'un qui va vivre un accouchement où est-ce que l'accouchement est provoqué, puis là, on entre dans des douleurs qui sont vraiment... grande rapidement. Moi, on dirait que mon corps était vraiment habitué. J'ai fait un grand bout à la maison, puis à trois heures, c'est la première fois qu'on s'est dirigé vers l'hôpital. Puis là, j'ai été examinée, j'étais dilatée à un centimètre. On s'entend, mais je n'étais pas du tout déçue, parce que moi, j'étais prête à vivre un accouchement long. Je m'étais dit que je n'allais pas me laisser décourager par le nombre de centimètres de mon col. Je n'étais vraiment pas découragée à ce moment-là. Après ça, j'ai eu une autre chance, c'est que ma belle-sœur, elle, elle habitait à 5 minutes de l'hôpital. Fait que je suis allée chez elle pour suivre mon travail, tu sais, de manière naturelle. Fait que là, environ de 3 heures de l'après-midi jusqu'à 9 heures, j'ai été chez elle, puis j'ai continué ça dans un environnement calme, sombre. J'ai pris une marche, j'ai pris un bain, puis là, c'est vraiment là que... J'ai commencé mes techniques de gestion de la douleur. C'était comme un peu une transition vers le travail actif. Moi, une technique que j'ai vraiment, vraiment beaucoup aimée, c'était la visualisation que chaque contraction était une vague. Moi, j'avais beaucoup cette image-là dans ma tête. Ça me permettait vraiment de passer par-dessus la douleur. Et là, mon travail actif a commencé vers environ 9 heures du soir. Puis là, il me semble que je suis dedans. Je pense que ce serait un moment où est-ce qu'on se rend à l'hôpital. Puis, juste le cinq minutes de voiture m'a paru comme la plus grande. Je ne sais pas comment dire ça. Épopée ? Je n'étais pas confortable. Sérieusement, quand je y repense, on dirait que ça a duré une heure, mais c'était cinq minutes. Mais c'était les pires cinq minutes parce que, tu sais, quand tu n'es pas dans une bonne position, assise dans un banc d'auto, c'était pas mal le pire moment, on dirait, de tout mon accouchement.

  • Speaker #2

    Oui, puis en même temps, c'est bon signe. C'est le signe que là, ça y était vraiment, que ton travail actif était là.

  • Speaker #3

    Oui, puis quand je me suis fait examiner au triage, j'étais à 3-4 centimètres. Fait que, tu sais, c'est pas mal le moment où est-ce que c'est ça, là. Tu sais, mon travail actif embarquait vraiment. Puis encore une fois, au triage, j'étais pas confortable. Tu sais, je voulais être dans ma bulle, je voulais prendre mes différentes positions. Puis au triage, tu sais, on n'a pas beaucoup de place, on est très restreintes. Ça, je te dirais que c'était un moment pas très confortable, mais j'étais avec mon conjoint. Puis à partir de quand le travail actif a commencé, là, j'étais comme, Guillaume, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Parce que dans le travail latent, j'étais plus dans ma bulle, tout seule. On dirait que j'étais capable de bien gérer, mais là, on dirait qu'il fallait que je me suspende. Il fallait qu'il me fasse des points de pression. On dirait que si je vois qu'il s'éloignait un peu, je suis comme non, non, non, j'ai besoin de toi à chaque contraction. Puis ça a été mon pilier pour le travail actif qui a été rapide parce que quand j'ai eu ma chambre, j'étais à 7 centimètres.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #3

    Tu sais ? Puis moi, une chose que je savais, c'est que dans les contractions, il fallait que je sois détendue. Fait que tu sais, je m'efforçais vraiment à garder ma mâchoire molle. Puis à partir de mon début de travail actif, une méthode qui m'a vraiment aidée, c'était de faire des sons graves puis longs. Puis ça, je l'ai vraiment appliqué parce que je savais que si je faisais des cris aigus, j'envoyais un signe de détresse à mon corps. Fait que tu sais, j'étais vraiment informée là-dessus. Puis la technique du son grave, c'est vraiment la deuxième technique qui m'a le plus aidée à gérer la douleur. Ça, je l'ai mis plus en application dans le travail actif parce que là, la douleur était rendue vraiment intense, vraiment intense, puis ça m'aidait à passer par-dessus. Fait que... C'est ce que j'ai mis en place, ça et me sentir un peu en suspension. Moi, une posture que j'aimais beaucoup, c'est être debout, puis me... pendre dans le cou de mon chum. Tu comprends ce que je veux dire ? Absolument. On dirait que c'était ça qui soulageait le plus la douleur. Je pense qu'avoir su, on se serait installé quelque chose qui ne l'aurait pas brûlé autant parce que lui, il me l'a juste dit après, mais il a dit, Fanny, je n'étais plus capable. Je n'avais plus de jambes, mais je faisais comme si de rien n'était.

  • Speaker #2

    Est-ce que c'est un sportif, ton chum, comme toi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un sportif aussi. Il est très, très, très sport d'équipe aussi. Il était vraiment présent. Des fois, même si je savais qu'il ne fallait pas que je bloque ma respiration, il dit, Fanny, tu réponds. Je ne respire plus, je respire dans les contractions. On a vraiment fait ça en équipe. Je ne me serais pas vue faire ça avec quelqu'un d'autre que lui.

  • Speaker #2

    Il y a dû quand même avoir des moments où tu as perdu pied, justement, en bloquant ta respiration, en étant peut-être découragée. Comment ça s'est exprimé pour toi, les murs que tu as rencontrés ?

  • Speaker #3

    Je te dirais que ce n'est pas arrivé avant la toute fin, cette espèce de mur-là. On a eu la chambre, je suis allée dans le bain, j'étais à 7-8 cm, puis là, j'ai eu un moment de panique dans le bain parce que ça poussait, puis je pensais que ma fille, honnêtement, sortait. là, là, tu sais. J'étais à 8, fait que je n'étais pas complètement dilatée, mais je sentais que ça poussait. Puis j'ai eu un moment un peu de détresse où est-ce que j'ai dit à Guillaume, Guillaume, aide-moi à sortir, ça va sortir. Puis là, Guillaume, il a tiré sur la lampe d'urgence dans la salle de bain. Puis on a eu l'équipe médicale qui est débarquée. Mais tu sachez que si vous tirez la corde d'urgence, c'est très efficace dans un hôpital. Là, je me rappelle, moi, complètement nue dans le bain, avec dix personnes qui débarquent. Puis là, je suis comme, ça pousse. Puis là, ils m'ont amenée dans le lit. Puis là, je t'ai rendue environ à neuf centimètres. Ça a vraiment avancé très rapidement.

  • Speaker #2

    Juste là, pour ne pas que tout le monde capote, en lien avec la sonnette, Fanny, on va juste clarifier les choses. Que si tu appuies sur le bouton... pour pouvoir avoir de l'aide, c'est ton infirmière qui va arriver bien relax ou c'est la personne à l'accueil qui va te parler à travers l'intercom pour savoir quel est ton besoin. Donc, dans ce cas-là, quand tout le monde est arrivé dans la chambre, c'est que le compagnon à famille a enlevé le fil du mur. C'est ça. C'est ça. Donc, il faut vraiment faire la distinction entre les deux parce que là, j'ai peur qu'à la maison, vous disiez, mon Dieu, on ne pèsera pas sur le piton, on ne prendra pas de chance. Donc, si c'est une demande standard, tu appuies simplement sur le bouton. Si vous êtes dans une situation, c'est vrai pour le prénatal, c'est vrai pour le post-natal aussi. Tu es à l'hôpital, ton bébé s'étouffe, tu es inquiète, tu as besoin d'assistance. Là, tu prends le fil qui est connecté au mur et tu arraches le fil du mur. Et là, eux, ce que ça veut dire, c'est let's go tout le monde, il faut vite débarquer

  • Speaker #3

    Mais tu vois, nous, on ne savait pas ça. Je pense que Guillaume, lui, était juste comme je ne prends pas de chance, je tire le fil Mais hey, c'est un bon point que tu apportes, vraiment, parce que c'est vrai qu'on ne veut pas inquiéter, puis que si on a une question ou on veut avoir de l'aide, on peut juste presser sur le bouton, oui.

  • Speaker #2

    Parce que là, je vois les gens à la maison qui se disent, mon Dieu, moi, je ne pèserai jamais sur ce bouton-là.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, sachez que si vous tirez la corde... c'est très efficace. Ça m'a surpris, ça va m'avoir marqué à vie.

  • Speaker #2

    Puis dans certains cas, c'est sûr que si, par exemple, ton bébé avait été en train de sortir du bain, bien là, ça aurait été vraiment une bonne idée d'avoir de l'aide rapidement.

  • Speaker #3

    Moi, honnêtement, ça poussait. Je pensais qu'elle sortait. Donc, c'était... relativement une situation assez urgente. Oui,

  • Speaker #2

    absolument. Et est-ce que tu te souviens, cette poussée-là, est-ce que c'était une poussée réflexe ou c'était plus que ça poussait dans tes fesses ? Te souviens-tu ?

  • Speaker #3

    Ça poussait dans mes fesses, oui. Moi, je pensais que c'était une poussée réflexe, mais je ne pense pas que ça l'était, en rétrospective.

  • Speaker #2

    Et ça, ça fait partie des choses qui sont super intéressantes, vraiment, de bien comprendre la différence. Et là, je vais vous dire un secret de Polychinelle. Polychinelle, même... malheureusement, il y a plusieurs intervenants qui ne font pas la différence entre sa pousse dans mes fesses et la poussée réflexe. Donc, le plus possible, renseigne-toi là-dessus parce que tu vois ni Fanny ni moi savions la différence lorsqu'on a donné naissance à notre premier bébé. C'est quand même intéressant de pouvoir le savoir. Donc là, tu sors du bain, tu retournes vers la chambre et ce que je comprends, c'est que c'est un moment qui est un petit peu moins facile pour toi.

  • Speaker #3

    Ça, c'est un petit moment de détresse, de comme je ne suis pas en contrôle, puis j'ai peur parce que je pense que ma fille arrive. Finalement, on m'a réinstallée dans mon lit, puis moi, bizarrement, Annie, moi, j'étais bien couchée.

  • Speaker #2

    Couchée sur le dos ?

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #2

    Wow, OK.

  • Speaker #3

    Bien, j'étais bien debout, comme je t'avais dit, en suspension, mais là, rendu à ce moment-là, ça faisait 24 heures presque que j'étais en contraction, j'étais fatiguée, je n'avais plus d'énergie pour être debout. Puis moi, dans une position assise sur le ballon, j'étais extrêmement inconfortable. Je me rappelle que dans une position assise, mais inclinée vers l'avant, là, j'étais confortable. Fait que j'utilisais ça. Puis j'utilisais aussi coucher sur le dos puis sur le côté dans mon lit. Tu sais, je bougeais comme ça. Je changeais de position souvent, mais j'étais bien sur le dos. Puis je ne m'attendais pas à ça, tu sais. Mais dans mon corps, moi, j'étais bien comme ça. mon moment de doute, ça l'a été quand j'ai crevé mes os à 9 cm. Ma douleur, elle a tellement été intense, je ne m'attendais tellement pas à ça, que là, j'ai paniqué à 9 cm. Puis là, pour la première fois, je me suis dit je ne pense pas que je vais être capable de gérer cette douleur-là jusqu'à la fin. Puis pourtant, on s'entend, j'arrivais. Je pense que j'aurais juste eu besoin que quelqu'un me dise, Fanny, tu vas être capable. Tu comprends ? Mais c'était pas dans mes souhaits de me faire dire ça. Fait que là, j'ai demandé la pèlerie d'Ural, puis... j'aurais très bien pu pas l'avoir, on s'entend, parce que si l'anesthésiste avait pas été sur le coin de la porte, je pense que je l'aurais pas eu. À la fin, comme ça, je pense que j'étais rendue à 10, parce que j'ai eu la péridurale, ils m'ont examinée, j'étais à 10.

  • Speaker #2

    Ah wow, OK, ouais.

  • Speaker #3

    Tu comprends à quel point que j'étais rendue là, tu sais. Puis là, Chloé, ma belle-sœur, ma médecin, m'a dit, on va te laisser te reposer un peu, mais tu vas être prête bientôt à pousser, tu sais, quand tu vas ressentir l'envie. Fait que là, j'ai comme fait une mini-sieste. J'étais super bien. J'étais comme vraiment soulagée. Puis environ vers 1h du matin, ça faisait 24 heures que mon travail était commencé. C'est à partir de ce moment-là où est-ce que j'ai commencé à pousser. Puis Maxime est né à 1h50 environ.

  • Speaker #2

    Ça fait quand même une poussée qui est relativement courte pour un premier bébé.

  • Speaker #3

    Oui, oui, oui. Je pense qu'en tout, ça a été environ 45 minutes. Ah mon Dieu que j'ai aimé ça pousser ! Je ne peux pas t'expliquer à quel point je me sentais forte. Je me sentais en confiance. Jamais je n'ai eu un doute que j'allais la sortir et que ça allait bien aller. Même à un certain moment où je sentais la tête, j'ai touché avec ma main. J'ai dit Chloé, prépare-toi parce que la prochaine contraction, je la sors. J'ai commencé à pleurer d'excitation. C'est ça qui est arrivé. Comme de fait, je pousse et sa tête est sortie. Dans l'autre, poussé d'après. J'ai senti son corps qui sortait un peu comme une... Moi, j'ai senti ça comme une guenille. une guinée de soulagement de comme qu'elle sortait pis là, je l'ai vue tout de suite pis ils l'ont mise sur moi. Elle était toute propre, toute rose, tu sais. Je m'attendais à un petit bébé un peu toute pleine de sang, mais elle est sortie, elle était comme toute parfaite, toute rose pis c'était la plus belle chose qui m'est arrivée, là.

  • Speaker #2

    Wow ! Et là, ton chum pendant tout ce temps-là, parce que même si elle était toute propre, toute rose, on s'entend qu'il y a un peu de sang, là, t'avais rompu tes membranes un peu avant, donc il y avait des fluides aussi. Lui qui n'aime pas trop tout ce qui est médical, comment il se comporte et comment il survit à cette expérience-là ?

  • Speaker #3

    Il a été... tellement bon, puis il nous a surpris, puis tu sais, lui, qu'est-ce qu'il a décidé de faire, c'est de rester vraiment près de moi, près de mon visage, là, il se concentrait à m'aider à respirer, puis il se concentrait à m'aider à traverser les contractions, mais tu sais, lui, c'était pas du genre à aller voir le bébé sortir ou à couper le cordon, tu sais, il s'était vraiment concentré sur m'aider, puis je pense que c'est ça qui a fait en sorte qu'il y a eu aucune faiblesse. Je pense pas qu'il avait fait aucune préparation mentale, mais je pense que quand le moment est arrivé, je pense qu'il s'est dit, là, faut que je step up, puis je vais être là pour Fanny, tu sais, puis... Il m'a vraiment aidée beaucoup dans la gestion de la douleur, puis il s'est pas laissé embarquer dans les différentes choses qui se sont passées au niveau du bas de mon corps. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    Il m'a très bien accompagnée. Ça a tout changé qu'il a été là. Tu sais, des fois, on parle à des couples d'amis, des fois, il y a des hommes qui se disent Ah, ben tu sais, moi, j'aurais pas grand-chose à faire puis nous, à chaque fois, on leur dit Non, non Ah, t'es tellement important, si tu savais à quel point tu vas pouvoir être un pilier solide. Je le sais que moi, si j'avais dit à Guillaume, Quand je vais dire que je ne serai plus capable et que je vais voir l'épidural, dis-moi que je vais être capable. Je le sais que ça l'aurait pu se passer, c'est juste qu'étant donné que ce n'était pas dans mon désir.

  • Speaker #2

    L'important, c'est de se rapprocher le plus possible de l'expérience qu'on a envie de vivre. Oui. C'est sûr que moi aussi, quand je regarde mes expériences d'enfantement, c'est sûr qu'il y a des choses que je changerais. Si c'était aujourd'hui, parce qu'il y a des choses que je connais, que je sais maintenant, je me disais... mais la vie, c'est pas ça. Au moment où t'étais dedans, c'était finalement pas mal l'expérience à laquelle t'avais rêvé.

  • Speaker #3

    100%. C'est une journée de rêve pour moi, puis j'aime vraiment encourager les femmes qui sont en fin de grossesse et qui sont un peu nerveuses par rapport à l'accouchement en leur disant, moi, si j'avais la chance de refaire mon accouchement ce soir, je le ferais. tellement que c'était un moment où je me suis sentie forte, puis un moment vraiment émouvant. Puis un peu comme ma cousine m'avait dit, puis ça, ça m'avait vraiment marquée. Elle m'a dit, Fanny, tu vas adorer ça, puis moi, j'ai aimé ça. Puis j'aime ça véhiculer ça, parce que souvent, les femmes ont peur de la douleur. Puis je pense que dès que tu as un doute ou dès que tu as une crainte, ça va avoir un impact. C'est l'état d'esprit dans lequel j'étais, de aucun doute, que des certitudes, comme... quand j'étais dans mon expérience de sport, dans ma jeunesse, ça a fait toute la différence, je suis sûre. Oui,

  • Speaker #2

    puis à la maison, si vous avez des doutes de votre côté, tout n'est pas foutu. Il y a possibilité de faire quelque chose avec ça. Que non, de ne t'écourager pas en disant, Mon Dieu, moi, j'ai des doutes, j'ai des peurs, j'ai des craintes. C'est correct. Il y a plein d'outils que tu peux utiliser pour traverser ça, vraiment. Puis quand on arrive au moment de la délivrance, la sortie du placenta, est-ce que ça continue à bien se passer pour toi ?

  • Speaker #3

    tellement, moi c'était un soulagement le placenta qui est sorti de mon corps je me suis dit, ah enfin je suis plus enceinte je me sens libérée tu vois, après accouchement je me suis vraiment bien sentie j'ai eu la chance que Maxime soit sur moi en peau à peau pendant deux heures elle a pris le sein super bien, super rapidement puis Je pense que c'est quelque chose qui est le fun quand on accouche tard, c'est que notre bébé est mature, hein, pis comme, elle savait déjà comment boire, t'sais, on dirait que ça m'a surpris de voir à quel point ça s'est bien passé au côté allaitement, pis non, c'est ça la suite, la guérison, ça s'est super bien passé. T'sais, on parle de doute et de crainte, là, il faut dire que j'en avais, moi, mais c'était par rapport au après, mes craintes. Moi, j'étais vraiment, vraiment... craintive par rapport à la douleur post-accouchement. J'avais aucun doute que l'accouchement allait bien se passer, tout ça, mais je me disais, après, peut-être que je vais être en douleur pendant des jours et des semaines, puis j'avais peur de ça. J'avais peur de ne pas être capable de m'occuper de mon bébé parce que ça allait faire trop mal. J'ai été vraiment surprise de voir à quel point je me suis bien rétablie et j'ai bien guéri de l'accouchement. Mais ça, je pense que c'est un bon effet d'avoir une grossesse active, pour prêcher pour ma paroisse. Quelque chose de vraiment commun, c'est que les femmes qui sont actives pendant leur grossesse récupèrent vite. Tu sais, moi je l'ai vécu, puis mes clientes le vivent aussi, puis c'est vraiment le fun.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'avais déchiré, Fanny ?

  • Speaker #3

    Ouais, j'avais eu une déchirure grade. deux. C'est dommage parce que j'avais pas les connaissances, moi, à ce moment-là, du massage du périnée pour éviter la déchirure. C'était pas une crainte que j'avais, mais si j'avais eu les connaissances que j'ai présentement, mon Dieu, j'aurais aimé ça, tu sais, les appliquer, puis faire le massage du périnée, puis mieux préparer mon périnée. Mais je les avais pas à ce moment-là. Oui,

  • Speaker #2

    puis pour ceux qui nous écoutent, en fait, plus t'es sportive à la maison, plus t'as fait des sports d'impact, de l'équitation, de la course, du trampoline. toutes ces choses-là vont faire qu'on va avoir des périnées qui vont être un petit peu plus toniques et rigides. Je dis on là, on exclut la personne qui parle, parce que je suis zéro sportive.

  • Speaker #3

    T'es pas une athlète de trampoline.

  • Speaker #2

    J'ai déjà eu un trampoline dans ma cour qui a été beaucoup utilisé, mais pas tant par moi. Donc, effectivement, c'est important de se préparer, de prendre contact aussi avec notre périnée, parce qu'on n'en parle pas du périnée. Souvent, on arrive en début de grossesse, on ne sait même pas c'est quoi cette affaire-là, le périnée. Oui, tu as complètement raison, c'est vraiment important. Moi, quand j'ai eu mon premier bébé, Fanny, en post-natal, J'ai eu des moments vraiment de découragement et de grande détresse. J'étais fatiguée, j'étais clairement pas prête à recevoir un petit bébé mammifère dans ma vie avec toutes les demandes et tous les besoins qu'il avait. J'ai trouvé ça quand même pas mal difficile. Toi, malgré le fait que tu avais beaucoup de soutien, vous étiez rapprochée de ta famille, est-ce que tu as été sur un nuage rose pendant toute la première année de vie de ton bébé ?

  • Speaker #3

    Et que non, non, puis non, mon Dieu, non. Mon nuage rose n'a pas duré longtemps. Mon nuage rose a duré environ deux semaines. C'était beau les deux premières semaines, ça allait bien, elle était calme, elle dormait, ma fille. Puis à partir du moment où elle a commencé à être un peu plus éveillée, ça a été rapide dans son cas. À partir du moment où on a expérimenté beaucoup les pleurs, tu sais, 6 à 8 semaines, les pleurs intenses, ça a été vraiment difficile, un moment très difficile dans ma vie. Vraiment. Quand Maxime a eu trois mois, elle a eu trois mois vers Noël environ, le 23 décembre, je suis allée chez ma médecin parce que ça ne l'allait pas. Puis j'ai eu un diagnostic de dépression postpartum. Puis tu sais, j'étais informée sur la dépression. Fait que j'ai reconnu rapidement que j'avais des symptômes qui étaient anormaux. Tu sais, quand tu as des réactions puis tu as des pensées que tu n'as jamais eues avant puis que... Jamais comme ça dans ma vie, j'avais été aussi héritable, découragée, aucune envie de m'occuper de ma fille. C'était vraiment difficile, c'était triste. J'ai décidé d'aller consulter rapidement. J'ai été prise en charge vraiment rapidement. Ça m'a aidée. En étant prise en charge comme ça à trois mois postpartum, je pourrais dire qu'à six mois, j'allais déjà vraiment mieux. C'est normal de trouver ça difficile. Tu le dis que toi aussi, tu as trouvé ça difficile. Mais si à un moment donné, tu ne te reconnais pas. tu expérimentes plusieurs symptômes, moi, je pense que consulter rapidement, c'est la meilleure chose, vraiment. Absolument.

  • Speaker #2

    Ce que tu peux faire, c'est aller voir un psychologue. En plus, il y a plein de psychologues qui sont vraiment spécialisés en périnatalité. Donc, si tu préfères faire cette démarche-là dans un premier temps, avant d'aller voir ton médecin, ça peut être aussi une bonne étape préliminaire, mais de faire une démarche de ne pas rester seule dans ton coin. Souvent, on n'en parle pas, c'est tabou. On a l'impression que pour tous nos amis, qu'elles, ça va super bien, puis que c'est hop la vie dans leur maison. Puis on a l'impression d'être toute seule, assise sur notre divan, à être complètement découragée des pensées, puis à se dire, mon Dieu, j'aurais jamais dû avoir un bébé, ça n'a pas de bon sens, je suis complètement désorganisée.

  • Speaker #3

    Bien, en fait, je me disais ça, je trouvais que... Mon entourage avait l'air facile, mais j'en ai parlé, moi, que je trouvais ça difficile. Même si je me sentais bizarre puis différente, moi, j'en ai parlé tout de suite parce que je savais que c'était pas normal. Qu'est-ce que j'ai aimé, moi, d'aller voir ma médecin ? C'est que, premièrement, j'ai eu un bon contact avec elle. J'allais plus voir ma belle-sœur qui avait fait mon accouchement. J'allais voir ma médecin à moi. Ce que j'ai aimé, c'est que tout de suite, elle m'a fait passer les questionnaires de dépression postpartum. On a reconnu mes symptômes, puis j'ai été comme validée. Tu sais, je me suis sentie normale. Parce qu'elle me posait des questions, elle me dit, Tu es sur une échelle de 1 à 10, comment tu te sens par rapport à ça ? Puis, il y avait tellement de points qui me rejoignaient que je me disais, OK, tu sais, il y a des évaluations qui existent, là. Ça existe, ce que j'ai, là. Je suis normale. On dirait que c'est ça que j'ai aimé. Là,

  • Speaker #2

    les mois passent et tu te dis, Tiens, en plus d'un bébé, il me semble que ça me tente de partir une business.

  • Speaker #3

    Oui, oui, c'est exactement ça.

  • Speaker #2

    Quelle transition entre ma création post-natale et je vais devenir entrepreneur.

  • Speaker #3

    Oui, c'est juste aller en montant à partir de là. Mais tu sais, il faut dire que cette idée-là de démarrer mon entreprise, je l'ai eue dès que j'ai déménagé de l'Ouest canadien pour revenir au Québec. Même si j'avais l'accord de mon employeur pour continuer mon emploi, c'est que mon emploi, ça l'exigeait que je sois sur la route. Environ 30 du temps, ça veut dire que je n'aurais pas été là souvent avec ma famille. Je savais que je voulais être présente, puis ça faisait longtemps que j'avais mon rêve de démarrer une entreprise. Donc, j'ai dit, je vais me servir un peu des petits moments que j'ai dans mon projet de maternité pour commencer des formations, travailler sur mon projet. Puis, je me suis lancée à mon compte, puis en novembre, je lançais Marchez-sous.

  • Speaker #2

    Une plateforme dans laquelle, entre autres, tu nous donnes des exercices pour rester active.

  • Speaker #3

    Ce que je fais, c'est que j'accompagne les femmes. tout au long de leur maternité. Donc, à partir du moment où elles sont enceintes, je les accompagne, je leur enseigne comment rester actives dans leur grossesse jusqu'à l'accouchement. Puis ensuite, dès la deuxième semaine postnatale, j'enseigne comment recommencer à bouger. Puis ça, ce n'est pas dans l'optique nécessairement tout de suite de retourner faire du trampoline, mais c'est vraiment... dans l'optique de recommencer à bouger dans ton quotidien, parce que c'est ça qu'on oublie, puis c'est ça qui est important. Dans les premiers jours, tu vas avoir besoin de transporter ton enfant dans une coquille qui pèse 20 livres, puis ton corps est en guérison, puis je trouve que c'est de l'information qui n'est pas accessible. Tu sais, je me fais une mission, moi, d'enseigner aux femmes à recommencer à bouger graduellement pour qu'elles soient capables de bien fonctionner au quotidien, parce que c'est important.

  • Speaker #2

    Puis en plus, c'est sûr que pendant toute la grossesse, notre corps s'est beaucoup transformé.

  • Speaker #3

    En quelques semaines, notre centre de gravité change complètement. Oui. On ne marche plus de la même manière. Je pense que c'est pas mal le plus gros changement physique que quelqu'un peut vivre aussi rapidement.

  • Speaker #2

    Un changement physique extraordinaire, phénoménal, et en plus avec aucun repos après pour pouvoir récupérer. Des fois, je suis à des accouchements qui ont été particulièrement longs. Je m'habille pour retourner chez moi en me disant je vais aller me coucher, je vais aller me reposer Les gens me disent oh mon Dieu, pauvre Annie, tu dois être fatiguée, ça fait comme 25 heures que tu étais avec nous Et là,

  • Speaker #0

    je leur dis toujours,

  • Speaker #2

    moi, je m'en vais me coucher. Vous autres, une autre étape commence dès maintenant. Il n'y a pas de pause. On se prépare pour l'accouchement, on donne naissance, puis tout de suite après, c'est comme une autre étape qui embarque directement.

  • Speaker #3

    Des accouchements, c'est tellement commun qu'on oublie que le corps de la femme est blessé. Mais vivre un accouchement, c'est pas différent que d'avoir une blessure, une entorse à la cheville. C'est la même chose. Ton corps a besoin d'une période de guérison, de réadaptation, avant d'être capable de refaire toutes les choses que tu fais au quotidien. C'est super important, puis c'est un peu banalisé, je trouve. On te renvoie chez toi avec des médicaments pour la douleur, mais... On ne t'enseigne pas comment faire, comment je fais pour ne pas avoir de fuite urinaire, comment je fais pour me relever de ma chaise avec mon bébé dans les bras. Je ne suis pas capable physiquement. Souvent, quand tu te blesses, tu as le réflexe de dire mon Dieu, j'ai une blessure Il faut que je prenne action pour pouvoir être capable de marcher à nouveau, mais on dirait que chez la nouvelle maman, c'est banalisé un peu. Moi, c'est ça ma mission, c'est de dire voici une trousse d'outils que je t'offre pour que tu sois capable de réintégrer l'activité physique, de recommencer à bouger.

  • Speaker #2

    C'est très banalisé et il y a une partie de ces atteintes-là, ces blessures-là qui sont invisibles. C'est à l'intérieur de notre corps aussi.

  • Speaker #3

    C'est ça, c'est sans parler de tous les changements hormonaux qui se passent. Pas qu'à mettre de mots sur ce que tu es en train de vivre, c'est challengeant. C'est vraiment challengeant.

  • Speaker #2

    Oui, puis c'est... impossible à imaginer. Moi, en prénatal, dans toutes mes préparations prénatales, on en parle du post-natal. Je leur dis, attention, les deux, trois premières semaines de vie, vous allez être dans une twilight zone Vous n'allez pas dormir, vous allez faire haut secours, puis après, ça va se transformer, mais ça va continuer à être difficile. Écoute, presque 100 des couples que j'accompagne, ils sont complètement surpris. Comme s'ils n'avaient jamais entendu que ça allait être difficile. Je pense qu'on ne peut pas l'imaginer. Il faut vraiment être dans cet espace-là pour faire comme, oh mon Dieu, quelle aventure. Tu sais,

  • Speaker #3

    c'est difficile parce que si on ne peut pas vraiment se préparer, c'est sûr que d'être informé, ça nous prépare à un certain niveau. Mais selon toi, si on ne peut pas tellement comprendre avant de le vivre, c'est quoi les choses qui vont vraiment... aider le plus les nouveaux parents qui reçoivent comme un peu une claque dans la face ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est une question. Je pense que se préparer, de travailler avec toi,

  • Speaker #0

    avec moi,

  • Speaker #2

    pour pouvoir avoir un maximum d'informations, c'est important. Et je pense qu'il faut avoir des outils, des ressources qu'on va déployer à l'avance. Savoir quand je vais être dans cet espace-là, que ça va être difficile, soit dans les deux premières semaines de vie. Pour toi, ça a été un espace qui a été assez smooth, assez tranquille. En général... c'est souvent plus difficile pour les parents, cette amorce-là de l'allaitement. On pogne tous des murs en post-natal. C'est juste qu'on ne les prend pas tous dans la face au même moment. Quand on est vraiment au fond du fond, c'est difficile de prendre le téléphone et de contacter quelqu'un avec lequel tu n'as pas de lien de confiance, que tu ne connais pas. C'est difficile. Des fois, je dis aux parents, faire une recherche sur Internet pour trouver ta personne, ça va être compliqué. Donc, je pense que la meilleure astuce, c'est de faire un maximum de préparation à l'avance et d'avoir nos personnes à l'avance en se disant, Bon, je ne sais pas trop ce que je vais rencontrer, mais j'ai mon GPS.

  • Speaker #3

    Moi, ce qui m'aidait le plus, c'est de me sentir comprise. J'avais la chance d'avoir quelques amis qui avaient eu des bébés vraiment, vraiment proches. Puis juste de se parler, puis de se dire, Hey, moi, c'est ça présentement, là, tu sais. Puis là, on se partage nos challenges, puis tu sais, juste de savoir que t'es pas toute seule, puis qu'il y a des gens qui vivent la même chose, puis qui comprennent, là, Ah, mon Dieu, que ça faisait du bien. Je veux dire, c'était pas une solution en tant que telle, mais ça m'aidait.

  • Speaker #2

    Puis parfois, quand il y a une personne du groupe qui accepte d'aller dans un partage de vulnérabilité, on a des surprises parce que là, il y en a d'autres dans le groupe qui vont faire comme, c'est-tu, pour moi aussi, c'est difficile puis là, ça pop.

  • Speaker #3

    Oui, mais moi, j'étais celle-là qui disait tout de suite que c'était difficile.

  • Speaker #0

    Magnifique.

  • Speaker #3

    Oui, oui.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup, Fanny, pour ton partage. Vraiment.

  • Speaker #3

    C'était tellement le fun. Je parlerai de ça avec toi toute la journée.

  • Speaker #2

    T'embrasses très, très fort et je te remercie.

  • Speaker #3

    Moi aussi.

  • Speaker #0

    Il y a énormément de choses sur lesquelles j'aurais envie de rebondir dans cet épisode. Commençons par les fameuses suspensions qui ont fait tant de bien à Fanny. Moi, je suis une grande fan, je te le dis tout de suite. C'est d'ailleurs un sujet que nous abordons dans la rencontre en direct sur la protection du périnée. Les suspensions, c'est un outil extraordinaire qui est sous-utilisé présentement dans les accouchements. et qui est extraordinaire, qui peut vraiment protéger le périnée et permettre au bébé de progresser plus facilement sans autant de résistance dans le bassin de sa maman. Et ce qui est particulièrement intéressant, c'est que c'est quelque chose que nous pouvons faire dans les trois lieux de naissance. Bon, évidemment, si tu donnes naissance à domicile, il faudra accrocher à quelque part. un crochet qui sera bien solide, qui pourra te permettre de le faire. Si tu donnes naissance en maison de naissance, tout est sur place, le matériel est là, les sages-femmes vont pouvoir te guider. Et si tu donnes naissance en milieu hospitalier, bonne nouvelle, c'est aussi possible. La seule chose, c'est que tu dois être bien informé pour être en mesure de mettre en place ce qu'il faut pour te permettre de faire des suspensions. autrement qu'au coup de ton mari, de ton compagnon, de ton amoureuse. C'est sûr que c'est toujours possible de se servir d'une personne pour faire des suspensions pendant un accouchement. Et là, je pourrais t'écrire un livre là-dessus, parce que ça m'est souvent arrivé d'être la personne qui soutenait la femme en travail. Mais je dois t'avouer... Que c'est difficile avec les heures qui s'accumulent de pouvoir offrir une bonne qualité de suspension dans la durée. Ce qui fait que je suis une grande fan des outils que l'on peut mettre en place pour remplacer l'humain dans la suspension, permettre à la femme en travail de bien se suspendre en étant le plus confortable possible et libérer les autres humains autour d'elle pour qu'ils puissent faire autre chose, des massages. des points d'acupression, d'offrir de l'eau, de respirer simplement, de se reposer un petit peu. Donc, ça offre beaucoup plus de possibilités et ça préserve aussi, on doit se le dire, le dos du ou de la partenaire plutôt que les suspens. que la dilatation soit faite par lui ou par elle pendant, par exemple, 8, 10, 12 heures. Donc, tout ça pour dire que si ça t'intéresse, retrouve-nous dans les rencontres en direct avec moi. C'est un sujet dont nous parlons en long et en large. J'ai beaucoup aimé le partage de Fanny en lien avec la péridurale qu'elle a reçue finalement en toute fin de dilatation. Et tu l'as entendu, pour elle, ce n'était pas un souci. C'est-à-dire qu'elle n'avait pas une attente à ce moment-là d'avoir un accouchement sans péridural. Et c'est super important de se poser ce genre de questions-là. Je te le dis souvent, moi, mon objectif, c'est que tu n'aies pas de regrets à la suite de ton accouchement. Donc, ce n'est pas pendant l'accouchement que c'est le temps de se demander, tiens, je suis en transition, je suis complètement débordée, est-ce que je prendrais une péridurale ou pas ? Parce que justement, à ce moment-là, la majorité d'entre nous allons traverser ce qu'on appelle communément la phase de désespérance. Donc, la grande majorité des femmes vont avoir à un moment donné ou à un autre dans cette période-là, Une petite attraction vers la péridurale et là, la différence, c'est les gens qui vont être autour d'elle, le soutien qu'elle va avoir qui va lui permettre de ne pas aller vers ce choix-là, évidemment, si elle est en milieu hospitalier, parce que bien entendu que si tu es à domicile, le péridural, il n'y aura pas, ça ne sera pas disponible pour toi. Donc, c'est important d'y penser avant. Dans l'épisode, Fanny nous disait qu'elle n'avait pas l'attente que son conjoint l'encourage à continuer de façon à pouvoir éviter la péridurale. Donc, c'est important de se questionner par rapport à ça de façon à pouvoir le plus possible. aligner tout le monde vers ton objectif de façon à ce que si tu as une naissance, un accouchement qui se déroule bien, si la physiologie est de ton côté, que tu puisses vivre cette expérience-là sans la péridurale, si c'est ce que tu as choisi. D'où l'importance de discuter avant et de réfléchir à qu'est-ce que j'aimerais vivre comme expérience. En lien avec les difficultés qu'il est possible que l'on rencontre en post-natal et je lève la main, parce que ça a été aussi mon cas comme tu l'as entendu dans l'épisode, si tu as des difficultés que malheureusement tu n'as pas la chance d'avoir accès à un médecin aussi facilement que ça a été le cas pour Fanny, parce que bon, on va se le dire, il y a plusieurs personnes au Québec qui n'ont pas la possibilité de rencontrer un médecin facilement, même s'ils en ont vraiment besoin. Si jamais c'est ton cas, je t'encourage à contacter ton CLSC. C'est aussi possible de voir un psychologue qui est spécialisé avec la maternité de façon à pouvoir avoir vraiment une discussion, une évaluation qui va te permettre d'avoir le soutien dont tu as besoin. Dans la page de l'épisode, tu trouveras toutes les informations pour rejoindre Fanny, son site web, ses réseaux sociaux et évidemment le lien vers son podcast Marche et Saut. Je t'invite d'ailleurs à aller écouter en particulier l'épisode 13 dans lequel je suis l'invité de Fanny. On y parle d'un accouchement en mettant son cerveau rationnel à off. pour que l'expérience soit la plus fabuleuse possible. Si tu as envie de découvrir mon approche, je t'invite à t'inscrire au 11 clés pour une naissance facilité, une préparation virtuelle en mode gratuit, dans lequel tu auras les principales clés pour faire de ton accouchement Une naissance merveilleuse. Je t'invite donc à aller dans la description de façon à pouvoir avoir le lien pour t'y inscrire. Et bonne nouvelle, aussitôt que ce sera fait, tu pourras déjà commencer ton écoute. Si tu es en fin de grossesse ou que tu as déjà ton bébé dans les bras, je te propose de t'inscrire dès maintenant à l'atelier Les super pouvoirs de ton bébé. Un atelier dans lequel on parle de tous les sujets incontournables dans les premiers mois de vie de ton bébé. par exemple la plageocephalie, c'est-à-dire la tête plate, le sommeil, la motricité libre, les réflexes archaïques, le tummy time et compagnie. Même chose, c'est en mode gratuit. Tu as le lien dans la description de l'épisode pour pouvoir t'y inscrire. Je te souhaite une magnifique semaine et j'ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.

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