Speaker #0Manager aujourd'hui, c'est évoluer dans un monde en perpétuel changement, plus rapide, plus incertain, plus exigeant. Face à cette complexité, il n'y a pas de recette toute faite, mais une seule certitude. Un bon manager ne cherche pas la perfection, il apprend, il s'adapte et il ose. Je suis Magali Vanet, coach, consultante et formatrice en management et gestion d'équipe. Entre nous, c'est le podcast qui décrypte avec sincérité et pragmatisme les défis du management. Seul ou accompagné d'invités du terrain, je partage des stratégies, des expériences vécues et des conseils pratiques. Ici, pas de théorie abstraite ni de solution toute faite, mais des clés concrètes et actionnables pour avancer, évoluer et prendre confiance dans votre rôle de manager. Alors c'est parti pour un nouvel épisode d'Entre nous. Alors, bienvenue sur ce nouvel épisode du podcast Entre nous. Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un sujet qu'on aborde rarement de front dans le management, dans les entreprises de manière générale, mais finalement qui est présent partout dans nos interactions quotidiennes. Et ce sujet, ce sont les émotions, nos émotions. Alors, dans cet épisode de podcast, on va voir ensemble Pourquoi les émotions sont inévitables et surtout très utiles ? Qu'est-ce qui se joue finalement si on les ignore ou si on les étouffe ? Et puis, troisième point qu'on va voir ensemble dans cet épisode, c'est comment travailler avec elles, avec nos émotions. Alors peut-être avant de rentrer dans le vif du sujet, j'ai envie de vous partager quelques constats que j'ai faits en lien justement avec cette thématique des émotions. Alors le premier constat, c'est plutôt en lien avec ma propre expérience. de manager durant 20 ans. C'est vrai que j'ai dû apprendre à beaucoup travailler sur mes émotions. Alors moi, je suis quelqu'un d'assez émotive, d'assez authentique, d'assez franche. Donc, je vais très rapidement exprimer les choses, exprimer aussi mes émotions. Et c'est vrai que j'avais une croyance limitante pendant très longtemps. C'était finalement que je n'ai pas le droit d'exprimer mes émotions. Je dois plutôt les camoufler, plutôt les cacher. alors que finalement, j'ai appris avec l'expérience, en travaillant beaucoup sur moi, à les apprivoiser et à en faire quelque chose d'extrêmement utile dans mon management. Le deuxième constat que j'ai fait, c'est plutôt par rapport aux accompagnements que je fais aux managers, que ce soit des managers, des nouveaux managers ou des managers expérimentés que j'accompagne. Une des questions que je pose régulièrement quand mon client... il va m'exposer une situation problématique. Une des questions qui va me permettre aussi un petit peu de creuser les choses pour bien comprendre la situation, je vais lui poser la question « Quelle est l'émotion que vous ressentez ou que vous avez ressentie dans cette situation ? » Et ce qui est très révélateur, c'est que la majorité du temps, la première réponse qu'on me donne, ce n'est pas la réponse liée à ses propres émotions. La personne ne me dit pas ... Voilà ce que je ressens ou ce que j'ai ressenti dans cette situation. Elle va plutôt me répondre, je pense que j'aurais pu faire ça. Ou j'ai l'impression que la personne, elle a pensé ça. Ou j'aurais dû. Enfin bref, tout plein de réponses qui ne répondent pas à la question initiale liée à son propre ressenti. Et ça, c'est vraiment révélateur. Qu'est-ce que ça dit, ça ? Ça dit qu'on a vraiment beaucoup de peine à verbaliser nos émotions. à en parler, à les évoquer, finalement à mettre des mots sur ce qu'on ressent. Et le troisième constat ou le troisième point par rapport à la notion d'émotion, on parle souvent, et c'est aussi une question qui m'est souvent posée, c'est comment je fais pour gérer mes émotions ? On parle souvent de cette notion de gestion de ses émotions, mais finalement on ne sait pas ce que ça veut dire gérer ses émotions. La notion de gérer... elle nous renvoie plus à l'aspect rationnel, donc ce qu'on a au niveau mental, la gestion. Et puis l'émotion, c'est quelque chose qu'on a au niveau du cœur et dans nos tripes. Donc la notion de gestion de ces émotions, finalement, c'est quelque chose qui est assez difficile à répondre et à évoquer. Pour moi, la notion d'émotion, c'est vraiment d'apprendre à travailler avec elle. Et en tant que manager, c'est vraiment un levier puissant qui va vous permettre de mieux manager, qui va vous permettre aussi d'affirmer votre posture et de travailler sur votre... leadership. Alors finalement, pourquoi on pose ces constats avec cette notion d'émotion dans les organisations ? Parce que les émotions, au premier abord, elles font peur. Puisque une nouvelle fois, ça nous renvoie à quelque chose qui n'est pas rationnel. Et on a appris qu'un bon manager, il doit être rationnel. Il est maître de lui-même. Il garde le contrôle sur les choses. Il a la tête froide. Donc tout ça, finalement... on nous ancre dans notre croyance, on nous fait croire qu'un bon manager doit être dans le contrôle des choses, donc aussi dans le contrôle de soi. Et donc, cela fait dire qu'on pense que les émotions, elles ne font pas bon ménage dans le contexte professionnel de manière large, et je dirais encore moins dans un rôle de manager. Mais la réalité, c'est qu'avant d'être manager, on est tous et toutes des humains et que nos émotions, elles font partie de nous. Alors, ces émotions, qu'est-ce qu'on en fait ? Alors, en tant que manager, on est exposé, on prend des décisions, on doit faire des recadrages, on pilote pas mal de responsabilités, on porte beaucoup de pression et donc les émotions, elles vont être présentes finalement dans notre quotidien et dans... tous les moments qu'on vit en tant que manager. Alors même en tant qu'humain, bien évidemment, puisqu'on est comme je l'ai dit, avant tout des humains, mais du coup, elles vont nous accompagner dans notre quotidien. Chaque minute, j'avais même envie de dire, chaque seconde, on a des émotions qui font partie de nous. Que ce soit de la colère, de la frustration, de la peur, de l'agacement, de la lassitude. Alors ça, c'est plutôt des émotions, enfin, ce sont des émotions négatives, mais on peut aussi avoir de la passion, de la joie, qui sont des émotions positives. Donc, ce qui est important, c'est vraiment d'être conscient que ces émotions, elles font partie de nous et qu'on doit apprendre à travailler avec. Alors que notre premier réflexe, c'est de faire, la majorité du temps... comme si de rien n'était, comme si finalement ces émotions, elles n'existaient pas. Alors on va avoir tendance à garder les choses pour soi. On va masquer, on va se blinder, on va mettre notre carapace. Et le résultat de ça, c'est qu'on va accumuler beaucoup, beaucoup de choses. On va accumuler beaucoup de charges émotionnelles. On va se cacher de tout ça. On va se cacher à soi-même aussi, finalement, ces émotions. Et puis un jour, ça déborde. Et ça provoque un clash, un conflit, des conflits, des tensions, de l'irritabilité, de la fatigue. Et on en souffre en tant que personne, en tant qu'humain et en tant que manager. L'équipe va aussi en souffrir. D'où l'importance de vraiment les apprivoiser et de travailler avec nos émotions. Alors pourquoi ? Les émotions, elles nous sont précieuses et elles sont utiles. Les émotions, ce sont des capteurs. J'aime bien parler de capteurs ou des signaux internes, donc intérieurs à notre propre personne. Et qu'est-ce qu'elles nous disent, ces émotions ? Qu'est-ce qu'elles vont apporter comme type de capteur ? Le premier type de capteur que l'émotion va apporter, l'émotion, elle nous dit où ça coince. ou quelque chose coince. Par exemple, vous avez un problème avec un collaborateur que vous devez recadrer. Et puis, vous laissez faire, vous laissez aller, vous ne prenez pas en main les choses. Et là, vraisemblablement, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que dit le fait que vous n'agissez pas avec ce collaborateur avec lequel vous avez un problème et que vous devez absolument recadrer ? L'émotion que vous allez avoir, vraisemblablement, c'est la peur. Et cette peur, qu'est-ce qu'elle dit ? Elle dit vraisemblablement que vous avez peur des conséquences ou de comment le collaborateur va réagir à votre recadrage. Est-ce qu'il va partir ? Est-ce qu'il va peut-être lui-même avoir une grosse charge émotionnelle ? Donc, vous, votre propre émotion, ça sera la peur. Donc, il y a quelque chose qui coince lié à la peur. Le deuxième capteur que l'émotion va donner comme information, elles vont signaler à un besoin qui est non comblé. Par exemple, j'ai demandé une augmentation de salaire à mon chef et puis cette augmentation, il me la refuse. Donc forcément... En entendant ce refus, je vais ressentir une émotion. Et l'émotion que je vais ressentir à ce moment-là, ça sera de la colère. Et pourquoi je suis en colère ? Qu'est-ce que dit cette colère ? Peut-être que j'ai un sentiment d'injustice. Parce que mon collègue manager, qui fait partie du même département que moi, j'ai appris qu'il avait reçu une augmentation. Et moi, pas. Je suis au même niveau que d'autres collègues managers. Et puis... Ils ont tous reçu une augmentation et moi pas. Donc, je vais avoir un sentiment d'injustice. Et ce sentiment d'injustice, c'est aussi finalement le besoin qui n'est pas comblé. C'est un besoin de reconnaissance. Et peut-être à travers cette demande d'augmentation de salaire, c'était finalement, je cherchais à combler un besoin de reconnaissance. Et comme je n'ai pas reçu cette reconnaissance, j'ai une émotion, la colère. J'ai ressenti très fortement cette émotion. Et le troisième capteur que nous donnent les émotions, c'est qu'elles pointent un sujet qu'il faut ajuster. Par exemple, et ça je suis persuadée que vous le rencontrez aussi très régulièrement, vous avez un collaborateur dans l'équipe qui ne s'implique pas dans un projet que vous êtes actuellement en train de mener avec l'équipe. C'est quelqu'un qui reste très en retrait, qui est plutôt passif. Donc vous, en tant que manager, Peut-être l'émotion qui vous prend au cœur et au bide, à ce moment-là, c'est quoi ? Vous êtes frustré, c'est de la frustration. Parce que tous les autres s'impliquent, parce que j'aimerais qu'ils s'impliquent, mais ils ne s'impliquent pas. Et donc, ça vous fait ruminer et ça vous fait finalement continuer à être dans cette émotion qu'est la frustration. Et qu'est-ce que ça dit à un moment donné ? Est-ce que je vais rester dans cette frustration ? Ou bien, est-ce que pour... cette frustration, je vais agir. Voilà, donc ça, c'est vraiment les émotions qui sont les capteurs, finalement, nos signaux internes qui nous signifient quelque chose. D'où l'importance de les repérer, nos émotions, et d'en faire quelque chose, puisqu'elles ont vraiment ce pouvoir de nous donner une indication par rapport à une situation qu'on vit. Mais concrètement, Comment on fait pour travailler avec ses émotions sans se laisser déborder ? Parce que, alors je vous parlais de gérer ses émotions, plutôt de travailler avec ses émotions. Le but, une nouvelle fois, quand on parle d'émotions, ce n'est pas être dans le rien, ni dans le too much, le trop. C'est d'avoir, c'est de réussir à les apprivoiser et de travailler avec. Mais ne surtout pas s'en cacher ou d'essayer de les éliminer. C'est impossible. Alors ? Comment travailler avec ? J'ai trois étapes. La première étape, c'est ce que je viens un petit peu de vous écrire quand je vous ai parlé des capteurs internes, c'est les reconnaître. C'est mettre des mots sur ce que vous ressentez. Vous vivez une situation avec un collaborateur, avec votre équipe, avec votre hiérarchie. Le but, c'est de pouvoir dire, OK, quelle est l'émotion là que je ressens ? Et même, évidemment, si c'est une émotion, positive parce qu'elle vous fait aussi comprendre ce que ça génère en vous. Donc c'est vraiment important de mettre des mots sur ce qu'on ressent. Donc là, dans cette situation, je suis agacée. Et qu'est-ce qui m'agace ? Ou là, je ressens de l'injustice. Je vous parlais de la situation de l'augmentation de salaire. C'est injuste par rapport à mes collègues. Là, j'ai peur de me planter. Par rapport, par exemple, vous devez faire un entretien de recadrage ou même un avertissement à un collaborateur, forcément qu'il y a une émotion derrière, de la peur, de la peur de faire faux, de la peur de ne pas y arriver, de la peur par rapport à la réaction de l'autre, bref, de la peur. Donc souvent, le fait de nommer ce qu'on va ressentir va déjà nous apaiser. Rien que déjà de pouvoir mettre un mot sur son émotion. Ça va permettre de poser quelque chose et de s'apaiser, de se sentir mieux. En tout cas, le fait de verbaliser l'émotion et vraiment faites-le, vous verrez déjà qu'est-ce que vous allez ressentir au niveau de votre alignement. L'étape numéro 2, une fois que vous avez reconnu votre émotion, vous avez posé l'émotion avec des mots, l'idée c'est de la décoder. Puisque, comme je l'ai dit précédemment, une émotion, elle dit quelque chose. Et il faut aller chercher c'est quoi ce quelque chose ? Qu'est-ce qu'elle nous dit cette émotion ? Donc, c'est se demander par exemple, ok, je suis en colère. de ne pas avoir reçu cette augmentation de salaire. Qu'est-ce que ça touche en moi ? Qu'est-ce qui me met en colère ? Ben ok, il y a ce sentiment d'injustice. Donc je suis en colère parce que les autres ont eu quelque chose et pas moi. Donc j'ai le sentiment de ne pas être reconnue à ma juste valeur. Parce que, et ça, de ne pas être reconnue peut-être à ma juste valeur, ça va toucher à un besoin qui est non comblé, qui est le besoin de reconnaissance. Donc vous voyez, poser l'émotion, la notion de colère, et qu'est-ce qu'elle dit, qu'est-ce qu'elle dit. touche, qu'est-ce que ça signifie et ça permet de comprendre finalement qu'il y a quelque chose en moi qui n'est peut-être pas comblé. Et l'étape numéro 3, c'est une fois qu'on a reconnu son émotion, mis en mots, qu'on a décodé, qu'on a essayé de comprendre qu'est-ce qu'elle dit cette émotion, on va agir ou lâcher. Alors ça veut dire quoi ? L'émotion, elle donne une information. Une fois que je l'ai reconnu, que je l'ai décodé, maintenant, qu'est-ce que je décide d'en faire ? Parce que ça, c'est aussi très, très important, c'est essentiel. Par rapport à ses propres émotions, on est seul maître de pouvoir agir dessus. Ce n'est pas aux autres, à qui que ce soit d'autre, de faire le job d'agir sur nos propres émotions. Et ça, c'est quelque chose qu'il faut aussi bien avoir conscience parce qu'on peut avoir tendance... à croire que c'est les autres qui vont nous aider ou qui vont nous faire passer notre colère. Non, c'est à nous de décider de « Ok, qu'est-ce que je fais avec cette notion de colère ? » Je reviens par rapport à l'exemple de l'augmentation. Qu'est-ce qui me touche ? C'est une injustice. J'ai un sentiment de ne pas être reconnu. Donc, qu'est-ce que je fais avec ça ? Une fois que j'ai pu mettre ça en mots, qu'est-ce que j'en fais ? Alors, j'ai deux possibilités. Soit j'en fais quelque chose, donc je décide d'agir avec ça. Donc, ça peut être quoi ? d'aller en parler, par exemple. Je vais aller en parler à mon chef, pas pour lui dire que je veux absolument cette augmentation, puisque j'ai eu le refus, mais je peux le dire qu'est-ce que je ressens, qu'est-ce que ça génère en moi, et quel est le besoin à ce niveau-là qui n'est pas comblé. Et la personne, ensuite, elle peut aussi avoir une clé de compréhension, elle peut entendre ça, et aussi pouvoir vous répondre sans forcément ... dire, ben voilà, pour enlever cette colère, je vais te donner ton augmentation de salaire. Bien sûr que non. Mais le fait de pouvoir en parler, de pouvoir clarifier les choses, de pouvoir agir en conséquence, dans votre zone à vous de responsabilité, ça, c'est être dans l'action, c'est être dans l'agissement par rapport à votre propre émotion. Ça veut dire que vous décidez d'en faire quelque chose, d'en faire une action. Ou alors, la deuxième alternative, c'est que vous décidez finalement cette émotion. de la laisser filer. Et si vous respectez ces trois étapes que vous essayez par rapport à vos émotions sur des situations très concrètes de passer à travers ces trois étapes, vous verrez déjà rien que de les reconnaître, de poser les mots, de décoder, d'essayer de comprendre qu'est-ce qu'elle dit cette émotion. Vous verrez que déjà peut-être vous arriverez à l'étape 3 et vous direz finalement j'ai plus besoin d'agir, je vais juste la laisser filer, la laisser partir cette émotion. puisque j'ai réussi à mettre en mots ce que je ressentais. Donc, soit je décide d'en faire quelque chose, soit je décide de la laisser filer. Mais la laisser filer, c'est possible de le faire uniquement si vous avez fait l'étape 1 et l'étape 2. Parce que, aussi, on n'a pas besoin de tout transformer nos émotions en action. C'est complètement OK de juste laisser partir de manière complètement naturelle. notre émotion. Et c'est vous qui décidez, finalement, ce que vous allez faire ou pas faire. Le dernier point que je souhaitais aussi aborder par rapport aux émotions, c'est finalement l'impact que ça a sur l'équipe. Parce qu'un manager, c'est d'ailleurs ce que je vous disais aussi en introduction, un manager qui va savoir nommer, décoder ses émotions, sans tomber dans les excès, bien sûr. il va renforcer la confiance au sein de son équipe. Donc, il va déjà renforcer sa propre confiance, mais aussi la confiance au sein de son équipe. Et puis, un manager qui sait nommer ses émotions, il sera capable de dire, par exemple, « Voilà, dans cette situation, je ressens de la frustration parce que… » Et il va le faire avec le « je » , avec cette notion de ressenti. Il va nommer son émotion. Et il va expliquer pourquoi il y a cette notion de frustration. Et il ne sera pas dans l'attaque vis-à-vis des autres, mais il sera vraiment centré sur lui et il sera vraiment aligné. Donc, sans blâmer l'autre, mais parce qu'il aura réussi à passer l'étape 1, l'étape 2 et l'étape 3. Il va aussi, un manager qui sait nommer ses émotions, il va aussi pouvoir écouter les émotions des autres sans tout prendre sur lui. Et ça, c'est vrai que c'est quelque chose que moi, personnellement, en tant que manager, après avoir beaucoup travaillé sur mes émotions, alors moi, j'avais plutôt tendance à, des fois, trop en dire. J'ai aussi compris qu'en décodant mes propres émotions, j'allais pouvoir... déjà mieux comprendre et mieux ressentir mais tout en étant à distance l'émotion de l'autre on pouvait mieux accueillir les émotions des autres puisque j'étais ok avec mes propres émotions et que j'étais capable de pouvoir poser des mots sur mes émotions et donc capable d'entendre les émotions des autres pas forcément d'y répondre de trouver des solutions pour les émotions parce qu'on a dit que c'est chacun qui doit trouver. sa propre piste pour finalement qu'est-ce que j'en fais de cette émotion, est-ce que j'agis ou est-ce que je lâche, je laisse filer. Mais on appréhende, on apprivoise aussi beaucoup mieux les émotions des autres. Et puis, le troisième élément qui va permettre de renforcer la confiance au sein de l'équipe avec ses émotions, c'est que le manager qui est capable de nommer ses émotions, il va aussi être capable de poser un cadre où on peut se dire les choses sans que ça dégénère. Et ça aussi, finalement, c'est quelque chose qui va être très puissant parce qu'il y aura une zone qui est safe pour les collaborateurs. Donc, les choses peuvent être dites, on peut parler de nos émotions, mais sans rentrer dans un conflit, sans rentrer dans des tensions, juste en pouvant exprimer ses propres émotions. Alors, entre nous, les émotions sont là, elles font partie de nous. Donc, elles font partie de notre manière de manager. Les ignorer, c'est les laisser piloter à votre place. Donc, les écouter, les comprendre et décider quoi en faire, ça, c'est du leadership. Merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a été utile, partage-le autour de toi et rejoins-moi sur LinkedIn pour continuer la discussion. Prends soin de toi et à très bientôt pour un nouvel épisode d'Entre nous. Merci.