Speaker #0Manager aujourd'hui, c'est naviguer dans un monde qui change vite, complexe, exigeant, parfois même déroutant. Ici, pas de recette miracle, parce qu'un bon manager ne cherche pas la perfection. Il apprend, il s'adapte et il ose. Je suis Magali Vanet, coach, consultante et formatrice en management. Entre nous, c'est le podcast des managers où on parle vrai, du terrain, des défis, des doutes et des réussites. Toujours avec une seule intention, partagée avec vous. vous des réflexions et des outils concrets issus de mes 20 ans de management et de ce que j'observe chaque jour avec mes clients. Parfois en solo, parfois avec des invités du terrain, mais toujours dans l'authenticité et le partage, pour vous donner des clés utiles et actionnables. Alors, prêt à souffler un peu, à sortir la tête du guidon et avancer dans votre rôle ? C'est parti pour un nouvel épisode d'Entre nous ! Entre nous, aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un sujet qu'on aborde finalement très peu en management. Et qui pourtant fait partie intégrante du quotidien du manager et de beaucoup, beaucoup de managers, c'est la fatigue, c'est l'épuisement. Alors quand on parle de fatigue et d'épuisement, on ne parle pas forcément de celle qu'on ressent qui est tout à fait normale après une grosse journée, une journée intense de travail. Mais on parle bien, quand je vous parle de fatigue managériale, de celle qui s'installe. beaucoup plus profondément quand on donne beaucoup, qu'on porte beaucoup de responsabilités dans notre rôle de manager et qu'on n'a plus vraiment le temps pour soi, pour se ressourcer. Selon le dernier rapport Gallup, seulement 27% des managers se disent engagés dans leur travail en 2024. Donc, ce chiffre dit vraiment quelque chose d'important par rapport à cette notion de fatigue managériale. on est nombreux à ressentir une forme d'usure dans son rôle de manager. Et souvent, la majorité du temps, on ne le dit pas, on le tait. Et ça, c'est vraiment aujourd'hui. une problématique importante quand on est manager. Alors dans cet épisode, et je vous le dis d'ailleurs très souvent, je ne suis pas là pour vous donner une recette miracle, parce qu'elle n'existe pas, encore moins quand on parle de fatigue, d'épuisement. Par contre, j'ai envie d'aborder ce sujet, de vous partager un petit peu ce que j'en pense, aussi par rapport à ma propre expérience, déjà parce que j'ai vécu cette fatigue, j'ai vécu cet épuisement quand j'étais manager, et que... Il y a eu des moments où j'ai trouvé des clés, j'ai eu des points d'appui qui m'ont permis de me sentir mieux, mais il y a aussi des moments où je suis retombée dans mes travers et que je me suis sentie épuisée. Une nouvelle fois, il n'y a pas de recette miracle ou une promesse en vous disant « si vous faites ces cinq actions dans les 30 jours, vous n'allez plus être épuisée » , ça serait complètement vous mentir et ce n'est pas ce que je cherche à vous donner comme information à travers cet épisode bien au-delà. Aussi, il n'y a pas de recette miracle parce que chaque situation est différente, chaque manager est différent et chaque équipe est différente. On ne peut pas trouver une solution qui va permettre de ne pas s'épuiser une seule et unique. Par contre, j'essaye aujourd'hui dans cet épisode de vous donner quelques points d'appui, quelques points de repère, ou en tout cas de vous donner quelques informations, quelques inputs qui vont permettre finalement de poser aussi des mots sur votre... votre propre fatigue, votre propre épuisement. Et si je peux, à travers ces quelques inputs et quelques points de repère, vous permettre de retrouver un petit peu de souffle, un petit peu d'énergie et un peu de sens dans votre rôle de manager, je serais très contente que vous trouviez des choses sur lesquelles vous appuyez. Alors, quand le manager s'épuise, ce n'est pas juste une question de charge de travail, de quantité de travail. Et quand on parle d'épuisement, on va au premier abord. penser la surcharge, la pression, le treplin. Alors évidemment, quand on est manager, on a la surcharge, on a de la pression, on a du treplin. Mais l'épuisement, c'est aussi une question liée à notre manière d'aborder notre travail, la manière d'aborder notre rôle, notre responsabilité, notre fonction. On a souvent tendance à dire, oui, l'épuisement, c'est parce qu'on a trop à faire. Alors bien sûr qu'il y a une question de quantité. Mais... En tant que manager, ça va bien au-delà de la quantité. C'est vraiment cette notion de tout ce qu'on porte et notre manière vraiment d'aborder nos responsabilités. C'est ça qui est important, c'est ce qui va épuiser beaucoup de managers. Ce n'est pas seulement les tâches qu'on va accomplir, mais c'est beaucoup ce qu'on porte. Parce que quand on est manager, au-delà des tâches qu'on effectue, on porte beaucoup de responsabilités. On répond à beaucoup d'attentes qui viennent... temps de la hiérarchie, de notre propre hiérarchie, de notre plus un, de la direction, mais aussi les attentes de nos collaborateurs. On est aussi souvent un peu coincé entre des attentes qui peuvent être aussi des fois contradictoires, entre celles qui viennent du haut et celles qui viennent du bas. Ça, c'est aussi quelque chose qui va tendre à nous épuiser. Et puis aussi décider. Décider, ça fait partie intégrante du rôle du manager. On décide au quotidien des petites choses, des choses qui ont plus d'impact, des choses qui vont être plus stratégiques. Mais on est souvent en train de décider tout au long d'une journée de travail. en tant que manager. Et tout ça, ces responsabilités apportées, ces décisions doivent être très courageuses. On est dans un monde qui bouge très très vite, il y a beaucoup d'instabilité, donc tous ces facteurs aussi contextuels, notre environnement de travail va également avoir un impact négatif, va nous procurer aussi une forme de stress qui vont générer aussi cette fatigue et cet épuisement. Quand on est manager, on veut aussi tout bien faire. En tant que manager, on cherche aussi à tout anticiper. Et en plus, dans ce contexte où c'est difficile de tout maîtriser, de tout contrôler, on ne va plus pouvoir, même si on cherche à essayer de ne rien laisser au hasard, d'avoir cette maîtrise, ce contrôle sur les choses. On cherche aussi souvent à vouloir faire plaisir à tout le monde. pas vouloir décevoir les gens. Et donc tous ces éléments, cette anticipation, ce fait de vouloir tout bien faire, de ne rien laisser au hasard, d'être dans une maîtrise, le contrôle, de vouloir faire plaisir, c'est une accumulation de choses, une pression qu'on se met sur nous-mêmes qui va générer beaucoup d'épuisement. Et tout ça, on le fait avec des bonnes intentions. Mais ces bonnes intentions aussi, elles vont parfois, voire souvent, nous vider. Et c'est vrai que si je fais un petit peu le lien avec ma propre expérience, moi, je suis quelqu'un qui est très exigeante envers moi-même, ce qui va aussi avoir comme influence d'être exigeante envers les autres. Donc, dans tout ce que je fais et quand j'étais manager, dans tout ce que je faisais, ce que j'entreprenais, je mettais beaucoup d'énergie, beaucoup d'engagement. à la nouvelle fois ça ne veut pas dire qu'il faut ne pas du tout s'engager qu'il faut rester passif bien évidemment que non, c'est pas ça que je suis en train de vous dire mais Et plus on cherche à mettre de l'énergie dans tout ce qu'on fait, à avoir un engagement presque surhumain, on se met une grande, grande pression. Et cette pression, elle est souvent, la plupart du temps, silencieuse. Et on s'impose un peu, on se met une carapace, on s'impose d'être solide, disponible, cohérent, aligné tout le temps. Et on n'a jamais un moment où on peut juste se poser, respirer et ne pas être sous le feu de l'action. est à force vraiment d'avancer à force, tout ça qui s'accumule, cette exigence, elle finit par nous user. Et peut-être aussi ce que j'observe et ce que j'ai vécu moi-même, souvent, j'essayais de faire comme si tout allait bien, alors que finalement, je n'allais pas si bien que ça, que les choses n'allaient pas si bien que ça. Parce qu'aussi, on est dans une société où dire qu'on ne va pas bien, mettre des mots plus négatifs sur ce qu'on ressent, dire ce qu'on ressent déjà. Ce n'est pas forcément toujours perçu comme quelque chose de bien, parce qu'on va peut-être avoir l'impression que si on dit qu'on ne va pas bien, qu'on est épuisé, qu'on se sent un peu au bout du rouleau, on va avoir l'impression qu'on n'est plus à la hauteur de nos responsabilités de manager. Et ça, c'est aussi quelque chose qu'il faut faire bouger aujourd'hui dans notre société, c'est que ce n'est pas parce qu'on dit les choses, ce n'est pas parce qu'on met des mots sur ce qu'on ressent, qu'on dit ce qu'on ressent, qu'on n'est pas à la hauteur de notre rôle. Et je pense que c'est aussi ce qui fait une grande force en tant que manager et qui incarne notre leadership, c'est de pouvoir dire les choses quand ça ne va pas, de pouvoir mettre des mots. Bien sûr qu'ensuite, il faut avancer et se dire comment je vais traiter ces symptômes, comment je vais avancer pour me sentir mieux. Mais c'est important de poser des mots, de verbaliser les choses et de reconnaître quand on ne va pas bien. Donc, c'est vrai qu'on a plutôt tendance à ne pas reconnaître les signaux, à les ignorer, alors qu'on ne devrait pas. Et il y a des signes qui ne trompent pas. Alors, bien sûr, ça va être le soir, on va rentrer vidé, on va se sentir complètement vidé de notre journée. Le matin, on va se réveiller, on est déjà fatigué. Après, il y a des signaux qui sont aussi beaucoup plus, j'ai envie de dire, encore plus marqués. On perd patience plus vite. On a du mal à se concentrer. Ou au contraire, on est plutôt en mode automatique, on ne sait plus vraiment pourquoi on fait les choses. Par exemple, une nouvelle fois, si je fais le lien avec ma propre expérience, moi, un des signaux vraiment qui était très très fort, au-delà de la fatigue le soir ou le matin en me réveillant, c'était vraiment la patience. Donc, je me faisais du mal à moi-même, je sentais que j'étais plus patiente déjà envers moi-même, mais aussi vis-à-vis de mes collaborateurs. Et ça, je pouvais me retrouver, par exemple, en train de communiquer avec un collaborateur, dans un entretien ou simplement un échange, même informel. Je sentais que tout ce que la personne me disait allait vraiment me déranger, m'énerver. Quand je donnais des délais sur des projets, sur des tâches à réaliser, j'étais très impatiente et je montrais des signaux vraiment d'agacement. J'allais être peut-être beaucoup plus frontale. Et ça, finalement aussi, quand on accumule cet épuisement, cette fatigue, tout ça, ces signaux doit vraiment nous alerter parce que, d'une part, on se fait du mal à soi-même, comme je l'ai dit, mais aussi, on fait du mal à notre équipe. Et puis moi, on m'a eu dit, non mais qu'est-ce qui se passe Magali ? On te sent impatiente, on te sent agressive. Et en repensant à ces éléments, effectivement, c'était un signal d'alerte où j'avais vraiment une forme d'épuisement. Je me disais, mais non, mais ça va passer. Mais non, effectivement, j'avais vraiment ces signaux qui me faisaient dire que je devais... réagir. Alors bien sûr, pour moi et mon bien-être, mais aussi pour le bien-être de mon équipe. Et ces signaux-là, ils ne sont pas en train de dire « Magali, tu n'es pas à la hauteur » . Ils sont en train de dire « Tu es en train de puiser dans tes réserves et il faut que tu agisses, il faut que tu réagisses, que tu fasses quelque chose qui te permet de te sentir mieux. Et si toi, tu te sens mieux, ton environnement aussi va permettre d'aller mieux. Donc, il faut s'autoriser à voir ces signaux. Il ne faut pas fermer les yeux et se dire, ça va aller, je vais tenir. Non, il faut poser des mots, il faut verbaliser les choses et surtout pas faire comme si de rien n'était. C'est la pire chose qu'on peut faire. Mais ma foi, on fait beaucoup. Donc, si je peux vous donner un premier conseil, ne fermez pas les yeux sur les signaux, sur vos signaux qui vous alertent au niveau. de votre épuisement, de votre fatigue. Alors bon, une fois qu'on a mis des mots, qu'on a verbalisé, qu'on ne ferme pas les yeux, qu'est-ce qu'on va faire avec ça ? Alors non, il ne faut pas continuer à fonctionner comme si de rien n'était, à serrer les dents ou à se dire que ça va aller mieux. Il faut réagir. C'est de se dire comment je vais avancer autrement ? Qu'est-ce que je peux faire qui va m'aider à aller mieux et à faire différemment ou à agir différemment ? Et une nouvelle fois, là... Le but, ce n'est pas de chercher à changer complètement tout son modèle de fonctionnement, à tout remettre en question. Ce n'est pas l'objectif, mais c'est vraiment de trouver des petits points d'accroche, des petites choses qui vont nous permettre de nous sentir déjà un petit peu mieux. Parce qu'une nouvelle fois, vouloir tout changer, ça va encore plus nous épuiser. Alors, comme je l'ai dit, il n'y a pas de recette magique. Moi, je ne vous fais aucune promesse. Par contre, j'aimerais quand même vous donner quelques points, vous partager quelques points ou quelques repères qui peuvent aider à retrouver un peu d'énergie. Je dis un peu parce qu'une nouvelle fois, c'est très difficile et compliqué. Alors, je suis très optimiste, mais je reste humble et je me dis que retrouver le 100% de son énergie, ce n'est pas forcément aisé. Par contre, si on focus et on se dit comment je peux retrouver... par des petites choses que je peux modifier dans mon cheminement pour avancer, qui vont me permettre finalement de gagner un petit peu d'énergie, c'est déjà pas mal, c'est déjà pas mal et ça fait déjà du bien. Alors le premier point ou levier, c'est de revenir à l'essentiel. Revenir à l'essentiel, c'est vraiment de pouvoir aussi se dire que tout n'a pas la même importance et ça c'est aussi un point d'acceptation sur lequel il faut oser mettre des mots. Il faut accepter que... Pas tout est important. Et c'est aussi finalement une forme de courage en tant que manager, c'est de choisir ce qu'on ne va pas faire. Et c'est déjà un choix. Ne pas faire quelque chose, c'est déjà une décision que vous prenez. Et c'est être courageux. d'enlever des choses, de ne pas faire, de dire non. Alors concrètement, comment vous pouvez le faire ? Alors une nouvelle fois, c'est un peu des conseils que je vous donne ou des points de repère. Essayez ensuite de les adapter à votre propre manière de fonctionner. Essayez des choses, je pense aussi que ça c'est important, c'est essayer des choses, essayer de modifier des petites choses et regarder ce que ça produit comme effet sur vous et sur votre énergie. Et ça je pense que c'est important. Souvent aussi on ne s'autorise pas à essayer des choses en se disant mais de toute façon ça ne va pas marcher. ou je ne l'ai jamais fait, donc je ne sais pas comment y arriver. Donc, commencez par des petites choses. Par exemple, déjà, fixez-vous trois priorités maximum par semaine. Donc, c'est d'avoir le courage, quand vous regardez votre agenda, peut-être le lundi matin ou le vendredi soir avant, c'est de se dire, OK, la semaine prochaine, quelles vont être mes trois priorités sur la semaine à venir ? Qu'est-ce qui, finalement, dans ce que je vais fixer comme priorité, va vraiment avoir de l'impact, où je vais vraiment pouvoir créer de la valeur ajoutée ? Et en faisant ! Ce choix de ces trois priorités, ça va aussi vous donner de la clarté et puis vous allez pouvoir enlever des choses, soit décaler, ça ne veut pas dire que vous allez peut-être reporter quelque chose, ou alors vous allez dire, non, ce n'est pas utile, j'annule, je ne fais pas. Et ça peut être même quatre priorités. Bref, ajustez à vous-même, mais essayez de vous dire, OK, la semaine prochaine, c'est quoi mes priorités claires ? Et si vous vous dites, tout est prioritaire dans ce que j'ai prévu, il y a peut-être un problème. Une nouvelle fois, c'est peut-être que vous n'arrivez pas à faire ce choix. Donc, c'est de vous obliger à se dire, bon, ok, je fais déjà un premier choix. J'enlève déjà quelque chose. Ok, j'essaie, j'enlève. Et je regarde, qu'est-ce que ça produit comme effet si j'ai enlevé cette tâche, cette réunion, cette séance, cet engagement que j'ai pris. Ok, si j'enlève une chose déjà, je regarde, je vis la chose et ensuite, je regarde qu'est-ce que ça produit comme effet. Et puis, ça va aussi vous démontrer finalement qu'enlever quelque chose, dire non à quelqu'un, c'est possible de le faire. Et en le faisant une fois, deux fois, trois fois, ça aussi, ça va renforcer votre confiance que vous êtes capable de le faire. C'est aussi, revenir à l'essentiel, c'est oser déléguer. Ça aussi, c'est quelque chose. En tant que manager, on a beaucoup de peine à déléguer. Pas la délégation de confort, j'ai pas envie de le faire, ça m'intéresse pas, je le donne à quelqu'un. C'est pas ça. C'est la délégation, à un moment donné, de choses, de dire oui, bien sûr qu'il y a des choses qui font partie de ma responsabilité, mais il y a aussi des choses que... Je peux donner à quelqu'un d'autre, je peux le déléguer à un membre de mon équipe, par exemple, et ça permet aussi de valoriser un membre de l'équipe. Ça permet de donner plus de responsabilité à une autre personne, pas dans cette notion de conforme, mais dans cette optique de vous soulager au niveau de votre fatigue, de fixer, de revenir à votre essentiel à vous et de valoriser quelqu'un d'autre. Donc cette délégation, elle est aussi importante. Donc là aussi, commencez petit. N'essayez pas de déléguer si vous n'avez jamais délégué ou que vous avez beaucoup de peine à déléguer. Ce n'est pas du jour au lendemain que vous allez beaucoup déléguer. Par contre, c'est de vous forcer à un moment donné de se dire, OK, la semaine prochaine, une nouvelle fois, par rapport à ce que j'ai prévu, une chose que je pourrais déléguer à une autre personne. Et je le fais. Je teste, j'essaye, j'ose et je regarde comment ça se passe. Et le troisième point pour revenir aussi à l'essentiel, c'est d'accepter que... Tout ne soit pas parfait. Une nouvelle fois, ça ne veut pas dire qu'ils font tomber sur du travail qui n'est pas de qualité, que vous serez désengagé, mais il faut revenir à l'essentiel, sur ce qui est vraiment important et sur les éléments où vous avez vraiment une valeur ajoutée à apporter. Et ce qui peut aussi vous aider, c'est quelque chose que je vous conseille de faire parce que c'est quand même assez puissant, c'est de noter, prendre un moment pour noter, par exemple à la fin de la semaine, Les choses que vous avez réussi à lâcher, que vous avez réussi à simplifier, ou celles que vous pourriez encore simplifier, ou ce que vous pourriez faire différemment. Donc, c'est prendre un moment, c'est une forme de prise de recul et ça va vous faire prendre aussi conscience de ce que vous êtes capable de faire. Et alléger, ça ne veut pas dire faire moins, mais ça veut dire vraiment faire mieux ce qui compte vraiment là où vous voulez apporter une réelle valeur ajoutée. Le deuxième levier. Le deuxième point de repère que je vous partage, c'est de recharger quand c'est possible votre énergie émotionnelle. Parce que cette fatigue, cette surcharge, elle est beaucoup émotionnelle. Et pas seulement physique. Elle est physique aussi, bien sûr, mais elle est beaucoup émotionnelle de par les responsabilités qu'on porte en tant que manager. Et on n'a pas de super pouvoir. On ne peut pas constamment donner sans avoir des petits moments pour se ressourcer. Alors là aussi, ça peut passer par différentes choses. Ce que j'aimerais plutôt vous partager là, c'est déjà la respiration, ça aide beaucoup. Alors une nouvelle fois, sans vouloir absolument faire des séances longues de respiration, ça peut être vraiment des petites choses. Avant une séance, prendre cinq minutes pour se recentrer, respirer profondément, inspirer, souffler. Bref, vraiment. Vous vous isolez dans votre bulle cinq minutes, ou cinq minutes avant d'aller à un entretien, ou cinq minutes avant d'arriver au bureau le matin. Prendre un moment pour vraiment respirer. Quelques minutes suffisent, déjà, bien sûr, une nouvelle fois, ce n'est pas miraculeux, mais ça permet d'utiliser sa respiration pour poser son énergie émotionnelle. Ça peut être aussi de prévoir une nouvelle fois. Comment vous arrivez à le faire ? De prévoir un moment dans votre journée où vous n'avez pas de sollicitation. Même, par exemple, 20 minutes. Donc, ça peut être de sortir marcher, si vous avez la possibilité de le faire. Sans téléphone, si possible. Moi, je l'ai beaucoup vécu en tant que manager. J'en discute très souvent aussi avec mes clients. À midi, prendre une vraie pause. Une fois, il n'y a pas besoin de prendre une pause de 1h30. Ça peut être une pause d'une demi-heure. De se poser, de sortir de son bureau. Voilà, de manger un petit quelque chose. Donc, vraiment, de sortir de son contexte pour pouvoir se ressourcer. Et c'est finalement, alors, une nouvelle fois, ça, c'est souvent, justement, comme je vous le disais, quelque chose qui revient avec mes clients, qui disent, mais voilà, moi, je ne prends jamais de pause. Ça me permet peut-être de partir un petit peu plus vite en fin de journée ou ça me permet d'avancer sur des dossiers qui, pendant tout le reste de la journée, j'ai des séances. Une nouvelle fois, si c'est une période, si c'est quelques fois dans la semaine, OK, ça fait partie du quotidien aussi du manager et de ses responsabilités. Par contre, si c'est une habitude qui s'est installée de ne pas prendre de pause de midi, d'enchaîner les choses, pour moi, c'est plus problématique. Et là, il faut essayer d'instaurer quand même. Alors, une nouvelle fois, il ne faut peut-être pas tomber dans le cinq jours par semaine. Si vous ne prenez jamais de pause à midi, puis dès la semaine prochaine, vous décidez de prendre cinq pauses à midi, vous n'allez pas tenir sur la durée parce que le saut entre pas de pause et que des pauses va être trop important et ça risque de ne pas fonctionner. par contre c'est de vous dire une nouvelle fois la semaine prochaine si je regarde mon agenda Quelle pause de midi je vais vraiment m'octroyer ? Vous regardez et vous essayez déjà de vous autoriser, une à deux fois par semaine, de prendre une pause à midi. De faire une vraie pause. Mais une nouvelle fois, pas besoin de faire 1h30, 30 minutes, 20 minutes. Si vous n'en prenez pas, ça suffit. Mais d'enchaîner et de ne jamais avoir un moment un peu off, c'est difficile à tenir effectivement sur la durée. Et puis le troisième point aussi pour recharger son énergie émotionnelle, c'est d'échanger avec d'autres personnes, avec des collègues de confiance. Ce n'est pas l'idée de vous plaindre en allant échanger avec les autres, mais ça va vous permettre de prendre du recul. Et puis parler, c'est aussi une manière déjà de déposer. Et donc, en déposant, on pose peut-être cette charge émotionnelle qui est plus négative et ça va nous permettre de redonner un petit peu d'énergie positive. Donc voilà, une nouvelle fois, c'est échanger avec d'autres, parler, déposer. Ça, c'est aussi quelque chose qu'on a tendance à peu faire quand on est manager, d'échanger sur ses problématiques, sur comment on vit les choses dans son rôle. Par contre, quand on le fait, ça fait beaucoup de bien et c'est un point de levier qui peut nous permettre de reprendre un peu d'énergie. Et ce que vous pouvez faire aussi, deux à trois fois par semaine, en fin de journée, c'est de prendre cinq minutes pour noter, par écrit, une nouvelle fois, vraiment noter dans un petit calepin, ce qui s'est passé bien pendant votre journée. Pas besoin de le faire tous les jours. Mais à intervalles réguliers, c'est cinq minutes. Vous prenez un calepin et vous notez, OK, qu'est-ce qui s'est bien passé dans ma journée ? Ça permet aussi de remettre le focus dans une journée, même si on est épuisé, même si c'est passé des choses difficiles, même si on a porté beaucoup de responsabilités. Il y a plein de choses qui ont été positives. Et le but de noter ça, l'intention, c'est vraiment de pouvoir remettre en lumière aussi les choses positives de notre journée. Et ça, c'est aussi important. L'idée, c'est vraiment de recharger son énergie émotionnelle à travers des choses qui peuvent vraiment vous permettre de regagner une meilleure énergie avec des choses que vous pouvez faire et que vous pouvez intégrer à votre quotidien. Et le troisième levier important, c'est de retrouver du sens. Parce que c'est vrai, quand on est manager, que tout s'accélère. On oublie souvent pourquoi on fait ce métier. Et ça, c'est aussi quelque chose d'hyper important, c'est de revenir à son pourquoi, de se reconnecter. Respecter à ce qui fait qu'on aime notre métier de manager. Et ça, quand on est épuisé, on a tendance à voir que les éléments négatifs, et c'est une nouvelle fois complètement normal. Par contre, de revenir à se dire pourquoi je fais ce métier, par rapport à ce que je vous ai dit tout à l'heure, en notant les choses qui se passent bien, dont vous êtes fiers de vous, ça va aussi vous permettre de conscientiser finalement pourquoi vous faites ce métier et pas seulement ce qui vous épuise et ce qui vous tire vers le bas. Donc ça, c'est hyper important pour retrouver du sens et c'est de vous poser la question, qu'est-ce qui me donne satisfaction cette semaine, par exemple, dans mon rôle de manager ? Qu'est-ce qui s'est passé cette semaine qui fait que je suis satisfait et que j'aime manager ? J'aime mon rôle de manager. Donc, c'est vraiment de remettre des choses positives. Et il y en a toujours. Par contre, on a tendance à ne plus les voir parce qu'on se laisse plutôt absorber par les aspects plus négatifs. Donc, vraiment, premier levier à utiliser, revenir à l'essentiel. Le deuxième levier, recharger votre énergie émotionnelle. Le troisième levier, retrouver du sens, le pourquoi vous faites le métier de manager. Donc quand on regarde ce chiffre de ces 27% de managers encore engagés, on comprend finalement que cette fatigue, elle n'est pas une faiblesse individuelle, mais vraiment un symptôme collectif et que c'est devenu un rythme. Manager aujourd'hui, c'est un rythme aussi devenu intenable, difficile. Mais la solution, ce n'est pas de tout changer en une fois, parce que vouloir tout changer d'un coup, c'est souvent ce qui va vous épuisez encore plus. Et c'est se mettre une pression supplémentaire qui va vous garder dans cette dynamique négative de l'épuisement. Donc la clé, et comme je vous l'ai partagé tout au long de cet épisode, c'est d'y aller petit pas par petit pas, des petits ajustements à la fois, aussi de poser un regard plus doux, plus bienveillant sur vous, et c'est remettre un peu d'énergie là où c'est possible, un peu de clarté. et un peu de douceur. Et pour ça, ce qui est essentiel, c'est que vraiment, vous puissiez reconnaître quand vous vous sentez moins bien, que vous puissiez en parler, que vous puissiez déposer et d'écouter surtout aussi vos signaux et de rechercher ces petites sources d'énergie positive que vous pouvez retrouver dans votre quotidien. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si ça vous a plu, un petit 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute m'aide beaucoup à faire connaître mon podcast. Et si vous avez des idées, de sujets que je pourrais aborder ici, écrivez-moi. à magali-vanet-impact-sens.ch ou alors rendez-vous sur LinkedIn. À tout bientôt pour un nouvel épisode d'Entre nous.