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Entre-Nous. Le management et le leadership pour tous.

5. Réussir sa prise de poste de manager - Avec Simon Morard

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51min |15/10/2024
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51min |15/10/2024
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Description

Prendre un poste de manager pour la 1ère fois est un vrai défi!


Entre la fierté d'accéder de ce rôle et le souci de se sentir légitime, le challenge est bien là.


Pour nous en parler, j'ai le plaisir de recevoir, dans cet épisode, Simon Morard.


Il nous partage:

  • Ses premières expériences

  • Les défis rencontrés

  • Les leçons apprises au cours de sa première année en tant que manager

  • Ses stratégies pour réussir cette transition

  • Des conseils pour ceux qui se lancent dans le management

 

Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants.


En fin de conversation, je partagerai avec vous 3 conseils pratiques et essentiels pour bien démarrer dans le rôle de manager.


Très bonne écoute 🎧


📍Retrouvez Simon Morard sur Linkedin


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Entre nous, le podcast qui explore les multiples facettes du management et du leadership. Je suis Magali Vanet, coach, consultante et formatrice spécialisée dans les domaines du management et de la gestion d'équipe. Avec plus de 20 ans d'expérience dans le monde de l'entreprise et en côtoyant de nombreux managers, j'ai fait deux constats. Le premier, c'est qu'il n'existe pas de recette unique pour manager. Et le deuxième, c'est qu'il n'y a pas de baguette magique. pour devenir un bon manager. Le monde du travail évolue. Tout va toujours plus vite et devient plus complexe. Pour faire face à ces défis, nous devons continuellement nous remettre en question, nous adapter et développer de nouvelles compétences. Seul ou avec mes invités, je vous invite à plonger au cœur des enjeux actuels du management. Que vous soyez manager expérimenté, jeune leader en devenir. ou simplement curieux de ces thématiques, ce podcast est fait pour vous. Ensemble, découvrons des stratégies, des histoires inspirantes et des conseils pratiques pour devenir des leaders plus efficaces et plus impactants. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Simon Morard. Simon a pris ses fonctions de manager il y a moins d'un an. Dans cet épisode, nous avons échangé sur ses premières expériences, les défis qu'il a rencontrés et les leçons qu'il a apprises au cours de cette première année de management. Simon nous partage également ses stratégies pour réussir cette transition et il nous donne des conseils pour ceux qui se lancent dans le management. Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants. Et restez avec nous jusqu'au bout de l'épisode. En fin de conversation, je prendrai quelques minutes pour vous faire part de trois conseils pratiques pour bien démarrer dans le rôle de manager. En tant que coach et spécialiste en management, je souhaite vous apporter des outils concrets pour vous aider à prendre votre place et à vous sentir... à l'aise dans votre fonction. Merci de nous rejoindre sur Entre nous et excellente écoute. Hello Simon, bienvenue sur le podcast Entre nous. Je suis ravie aujourd'hui de m'entretenir avec toi et puis de prendre ce temps. Merci d'ailleurs de consacrer... ce temps parce que je sais que tu es pas mal en vadrouille. Il y a un an, tu as pris un rôle d'encadrement. Tu as aujourd'hui une équipe de 30 personnes. Je trouvais intéressant, puisqu'il y a moins d'un an que tu as ce rôle d'encadrement, c'est d'aborder avec toi la prise de fonction en tant que manager. Tu nous le raconteras plus tard dans ton histoire, mais tu étais adjoint d'une grande équipe également. Mais là, tu as vraiment un rôle d'encadrement avec beaucoup de responsabilités. Et puis, aujourd'hui, on sait qu'une fonction de management, elle est ardue. Elle est complexe et elle est encore plus complexe quand c'est une première fonction de management qu'on va occuper. Donc, merci beaucoup. Puis, je te propose peut-être de commencer par te présenter, nous dire quelques mots sur toi, d'où tu viens, ton histoire.

  • Speaker #1

    Très volontiers. Déjà, merci beaucoup de m'avoir invité dans ton podcast. Tout simplement, je m'appelle Maurard Simon. J'ai 33 ans, j'habite à Sion et je travaille au CFF depuis maintenant une quinzaine d'années. J'ai fait mon apprentissage au sein des CFF via une entreprise qui s'appelle Login Formation Professionnelle. La base, c'est que j'ai fait un apprentissage d'employé de commerce spécialisé en transport public qui dure trois ans. Et dans ces trois ans, finalement, on apprend différents métiers au sein des CFF. Ça veut dire que j'ai travaillé un petit peu au guichet, j'ai travaillé dans les trains comme agent de train, contrôleur. J'ai fait aussi une partie, j'ai fait également six mois aussi aux ressources humaines, la circulation des trains, finalement c'est un éventail assez large. Et en troisième année, on essaye de se diriger vers la branche qui nous intéresse le plus, pour moi qui a été la vente. Alors j'ai travaillé dans différentes gares en Valais, etc. ou aussi dans le canton de Vaud, comme agent de train aussi à Brigue. Et puis j'ai fait aussi différents services. comme la formation, donner des cours quand on a des nouveaux produits qui sont arrivés. Et depuis quelques années, je suis arrivé à la planification des mécaniciens, donc des pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    À quel moment il y a eu une envie de prendre une fonction à un moment donné d'encadrement ? Est-ce que c'est quelque chose qui a finalement, ça faisait un petit peu partie de ton objectif de carrière, de devenir manager, ou bien ça s'est présenté à toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un petit peu des deux. Quand je me suis lancé au CFF, quand vous rentrez dans une entreprise à 15-16 ans, je n'avais pas forcément l'envie d'être manager ou ce n'était pas quelque chose qui m'intéressait à première vue. L'idée de base, c'était de découvrir déjà un métier, rentrer dans le monde professionnel, voir comment ça se passe. L'avantage au CFF, c'est qu'on peut bifurquer dans différentes carrières.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'avantage d'une énorme entreprise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quand on n'est pas loin de 35-36 000 personnes dans une entreprise, ça laisse beaucoup de possibilités. Et pour répondre à ta question, à quel moment je me suis orienté vers la conduite ou quand est-ce que ça m'a attiré ? Je pense que c'est il y a peut-être 3-4 ans en arrière. Peut-être que c'est aussi une question de maturité aussi. Quand on a 18-20 ans, on ne voit pas la chose de la même manière qu'à 30 ans peut-être aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu dises ça ?

  • Speaker #1

    Je fais peut-être un lien avec le privé parce que c'est vrai que dans le privé, j'ai... Je fais partie de différentes choses, comme par exemple un groupe de musique, où c'est toujours moi qui ai pris le lead naturel de faire avancer le groupe, de dire on fait des CD, on va à l'étranger enregistrer, on fait une tournée européenne Et c'est toujours moi qui ai initié finalement cette chose-là, mais sans me dire il faut que je le fasse Ça s'est toujours fait de manière naturelle. Et je pense qu'avec la maturité, si je veux dire ça comme ça, plus on grandit, plus certaines caractéristiques peut-être se développent. Et je pense que je fais vraiment un lien avec le côté professionnel aussi, où je me suis dit, j'aime prendre des responsabilités, ça correspond à qui je suis aussi dans le côté privé, ça fait sens. C'est pas parce qu'on pourrait se dire aussi, peut-être j'arrive à un stade où quand on est jeune, on a aussi peut-être un petit peu d'ego, et puis on veut se mettre en avant, mais est-ce qu'on se met en avant de la meilleure manière, est-ce que ça nous correspond vraiment, etc. Puis ça s'est fait un peu de manière naturelle, et je pense qu'il faut aussi une part de chance, dans le sens où il faut être au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes, c'est toujours un petit peu la même chose finalement.

  • Speaker #0

    Tu tires le parallèle avec ton privé où tu es impliqué, tu as un lead naturel. Puis ça, on en parle aussi souvent quand on parle de management et de leadership. Est-ce que le leadership, c'est inné ou ça s'apprend ? Alors, je pense qu'il n'y a pas une réponse figée à cette question. Mais finalement, par rapport à ton histoire, tu as un certain leadership déjà inné ou naturel, quelque chose en toi.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, après. Je pense que ça dépend aussi de l'enfance qu'on a vécue, quel parcours on a eu, quelles épreuves on a dû traverser, sans rentrer trop dans les détails. Et puis c'est vrai que je pense que ça forge aussi la personnalité d'une personne finalement. Et puis avec les années, ça prend aussi plus de place, plus de volume.

  • Speaker #0

    Peut-être raconte-nous, puisque ça fait un petit peu... Un petit peu moins d'une année maintenant que tu as pris ce gros poste à responsabilité, où tu as une équipe de près de 30 personnes à gérer. Quand il y a eu le poste qui a été mis au concours, qu'est-ce qui t'a donné envie en disant, là, je postule, je prends ma chance, je me vois aller dans cette direction ?

  • Speaker #1

    Ça faisait déjà 5-6 ans, plus ou moins, que j'étais dans ce service de la planification. J'ai fait différents postes au sein de ce service. finalement en gravissant les échelles au fur et à mesure et un certain point il ya deux trois ans trois ans je dirais j'ai eu la chance d'être nommé comme remplaçant finalement et j'ai pu me mettre vraiment dans je veux pas dire dans la peau de mon de mon chef mais finalement comprendre qu'est ce que c'est la conduite quelles sont les responsabilités qu'est ce qu'il faut gérer et j'ai eu un gros saut dans le bain si on peut dire ça comme ça mon supérieur est parti trois mois après en congé sabbatique. Puis là, j'ai dû vraiment gérer le service tout seul dans une situation qui était vraiment compliquée il y a deux ans. C'était vraiment compliqué. Et là, c'était vraiment un petit peu, si on peut dire ça, mon assessement de trois mois, où j'ai dû gérer vraiment une situation critique, faire le lien avec l'équipe, assurer la production pour que les trains circulent. Et peut-être quelque chose qu'on n'a pas mentionné, c'est que j'ai une équipe avec deux cultures différentes, finalement. Je gère des Suisses romands, mais aussi des Suisses allemands.

  • Speaker #0

    Alors on va y venir, puis tu pourrais peut-être nous en dire après un petit peu plus. Mais effectivement, quand tu as dû remplacer ton chef, ça t'a finalement aussi renforcé dans l'idée de dire je me vois ou je me projette dans une fonction d'encadrement Tu posais surtout la question est-ce que j'ai envie de faire ça ou pas ?

  • Speaker #1

    parce que c'est quand même lourd, il y a de grosses responsabilités. Et voilà, même si on a l'envie ou si j'ai l'envie de finalement continuer à me développer dans la conduite, est-ce que c'est fait pour moi ? Est-ce que j'ai envie de faire ces responsabilités ? C'est aussi des questions. qu'on se pose au final. Ils sont légitimes. Donc voilà, ça a été vraiment mon gros saut d'enleve, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Donc si on regarde aujourd'hui tes premiers pas que tu as faits il y a un petit peu moins d'une année. On en discutait avant de démarrer l'entretien, tu m'as dit que c'était depuis novembre 2023 ?

  • Speaker #1

    Juste.

  • Speaker #0

    Voilà, que tu as été nommé. Peut-être, dis-nous un petit peu la composition de ton équipe, explique-nous, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a des auditeurs qui nous écoutent de France. Donc, tu parlais de Suisse, donc on est bien en Suisse.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et puis,

  • Speaker #0

    tu parles de deux cultures, parce que ça c'est aussi important, et effectivement c'est hyper intéressant ce que tu vas nous expliquer, parce qu'en Suisse, on a différentes régions linguistiques, et toi ? ta fonction en l'occurrence, elle est sur différentes, tu as des responsabilités sur les deux régions principales linguistiques de Suisse. Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Donc peut-être, dis-nous un peu plus sur la composition de ton équipe. Et puis après, on passera vraiment les premiers pas que tu as fait en tant que responsable.

  • Speaker #1

    Donc là, mon équipe, en fait, le service que je gère, c'est vraiment la planification des pilotes de train et puis des agents qui crochent les trains ensemble de manière. Je dis ça de manière un petit peu raccourcie, exactement. Ce qui fait que mon équipe planifie environ 1 000, entre 1 100 et 1 200 personnes. Et puis mon équipe est divisée en quatre. Donc j'ai une équipe qui se trouve à Berne, une équipe à Vienne, une équipe à Lausanne et une équipe à Genève. Et puis ces quatre sites, finalement, assurent la planification de toute la Suisse romande et une partie de la Suisse allemande. Donc voilà, ça c'est au niveau de la composition de l'équipe. Et comme tu l'as mentionné, il y a une histoire de culture aussi qui s'y rajoute. Donc j'ai les Suisses romands évidemment sur Lausanne et Genève, et j'ai les Suisses allemands sur Berne, et puis aussi un petit côté bilingue aussi sur Bienne, qui est évidemment dans les deux langues. Donc ce qui est intéressant aussi, c'est que pour amener peut-être une thématique, on doit l'amener de manière différente quand on est en Suisse romande ou en Suisse allemande. Il faut s'adapter aussi à la culture, et souvent les gens, ils ne... Ils ne perçoivent pas ça comme étant peut-être un enjeu finalement.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, ça doit être un grand enjeu. Tu as un exemple à nous partager, peut-être concret ? Justement, quand tu as fait tes premiers pas de manager, les premières semaines où tu as pris cette fonction, une situation ou une anecdote que tu as rencontrée où tu as fait quelque chose que tu as dû adapter plutôt pour le côté suisse-roman ? Et... faire peut-être différemment ou aborder les choses différemment sur le côté suisse alémanique ?

  • Speaker #1

    J'essaye de réfléchir, mais quand je suis arrivé, j'ai mis en place passablement de processus pour reclarifier certaines choses. Et ça, c'est un, on appelle ça une weizung, mais disons, on va dire que c'est un ordre qui est obligatoire pour tout le monde finalement. Mais la façon de le prendre sur Lausanne ou Genève ou sur Berne est bien et différent. Je n'ai pas forcément un exemple spécifique comme ça en tête qui me vient, mais... souvent peut-être que je dois plus l'expliquer en romandie par exemple qu'en suisse allemande.

  • Speaker #0

    Donc ton rôle de manager, c'est quoi que tu perçois différemment par rapport à ce que tes collaborateurs sur Genève ou Lausanne, ils ont besoin par rapport à un collaborateur ici à Berne ?

  • Speaker #1

    C'est dur à dire et je ne veux pas tomber non plus dans les stéréotypes en disant que une culture est mieux que l'autre, etc. C'est juste que peut-être la façon des fois de penser est différente. Je peux me permettre de dire ça entre guillemets parce que mon père est suisse allemand et ma maman est suisse romande. Donc je le perçois aussi au sein de la famille, quand je suis à Lucerne avec mes grands-parents, mon côté suisse-allemand, quand on discute de certaines choses, c'est perçu différemment.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'en termes de crédibilité, parce que ça, par rapport à ce que tu dis, tu dis que ça aide quand même beaucoup, tant au niveau de la langue, mais aussi de comprendre la culture, j'ai envie de dire. Est-ce que tes collaborateurs t'acceptent plus facilement ?

  • Speaker #1

    Si je devrais répondre à cette question, je dirais que oui, je pense que ça aide. Le fait déjà de parler la langue ou bien de parler un petit peu suissallement, comprendre ce qu'ils disent, ils se sentent peut-être un petit peu plus, je ne vais pas dire soutenus, ce n'est pas le bon mot, mais peut-être un peu mieux compris. En discutant aussi avec les gens, leur expliquer que vous venez aussi de la même région. Je ne dis pas que pour être un bon manager et pour bien gérer une équipe, il faut venir de tous ces différents endroits, mais c'est vrai que ça aide beaucoup, surtout dans une entreprise. où le siège social, comme les CFF, est à Berne. La plupart des décisions se prennent aussi en Suisse allemande. Donc c'est vrai que si vous venez un petit peu de cette culture, ça aide aussi dans la compréhension et ça aide aussi à peut-être mieux s'intégrer.

  • Speaker #0

    Quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés, les principaux défis dans tes premiers mois de prise de fonction ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été assez drôle, mais je dis ça de manière très ironique. Pourquoi ? Parce que j'ai pris ma fonction le 1er novembre 2023 et mi-octobre, j'ai eu un accident. où je me suis cassé le poignet. J'ai eu deux opérations et ça a été compliqué à gérer en même temps avec le travail. J'ai dû reprendre le service à un moment où, à la planification, la fin de l'année, on fait la rotation, le déroulement de l'horaire pour les mécaniciens, donc les pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ça ?

  • Speaker #1

    On avait anticipé avec mon supérieur déjà certains départs, certaines éventualités. Donc on avait déjà mis un poste de stage au concours pour la suite. Donc on avait déjà une personne qui était quasiment plus ou moins formée. Et puis ensuite, le collaborateur qui devait partir a pu rester un peu plus longtemps pour aider finalement à faire ses différentes tâches. J'y ai contribué aussi. Mais ça a été très compliqué parce que normalement, j'aurais dû être en arrêt de travail pendant cinq semaines. J'en ai pris qu'une. En même temps, j'ai eu un audit externe. du service exactement à ce moment là et c'est là que j'ai vraiment appris à devoir prioriser les choses et heureusement ou malheureusement j'ai fait passer ma santé en second plan, peut-être c'est aussi le fait d'être jeune, de vouloir se mettre en avant, se prouver à soi-même qu'on peut réussir et prouver aux autres aussi de témoigner de la confiance d'avoir un poste d'avoir ce genre de poste aussi, donc ça n'a pas été de tout repos Et avec l'urcule ?

  • Speaker #0

    Alors, on ne peut jamais revenir en arrière, mais par contre, on peut apprendre de ce qui s'est passé précédemment. Donc, si maintenant tu regardes ces premières semaines, aussi par rapport au fait de dire, je ne me suis peut-être pas non plus respectée au niveau de ma santé. Avec l'enculé, ça t'apprend quoi ?

  • Speaker #1

    J'apprends que j'ai appris que s'écouter, écouter son corps, ce n'est pas forcément quelque chose de malsain. Ça peut sembler un peu paradoxal de le dire de cette façon-là, mais quand je suis arrivé, j'étais dans un tel rush, dans un tel souci qu'il fallait vraiment réussir à tenir les délais pour produire l'horaire, etc. que ça m'est paru à ce moment-là évident de me mettre en retrait malgré les opérations que j'ai eues, etc. Et je me rends compte aussi qu'avec le temps, le corps vous le fait savoir aussi au bout d'un moment. On reste finalement des êtres humains et puis on n'est pas des machines. Donc ça a été très formateur pour moi, même si cette période a été difficile à ce moment-là. La leçon que je retiens vraiment actuellement, c'est qu'il faut prendre soin de sa santé. C'est quelque chose qui ne s'achète pas finalement. Et pour réussir à faire son travail de la manière la plus efficiente et la plus efficace possible, il faut pouvoir être reposé, il faut pouvoir être bien dans ses baskets, etc. Et ça, on apprend à écouter son corps finalement. Mais je mets aussi peut-être sur le compte de la jeunesse aussi, parce que je pense qu'il y a... Vraiment, je pense vraiment que quand on est jeune, alors peut-être certains ne le penseront pas de cette manière-là, mais il y a quand même une part d'ego, je pense aussi, de challenge. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup me challenger, qui aime prouver aussi que je suis capable de faire ça. Puis quand on vous offre ce genre de responsabilité, qu'on vous fait confiance, on n'a pas envie de décevoir aussi finalement. Et on fait tout pour y arriver.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas envie de décevoir qui ou sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une partie qui est moi-même. J'ai toujours aimé me challenger et me dépasser. Je pense que ça fait partie aussi de quelque chose quand on vit dans l'enfance et qu'on a envie de toujours arriver à se dépasser. Donc, il y a une partie de soi, je pense. Et aussi mon supérieur, d'avoir accordé cette confiance. Puis finalement, l'entreprise, si on regarde à plus grosse échelle.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça avec ton équipe ? Parce que souvent, quand on a aussi un haut niveau de challenge avec soi-même, on peut avoir tendance à vouloir... challenger les autres, comme nous on se challenge.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu évoques ce thème, parce que ça me parle beaucoup, parce que c'est vrai que quand on est très exigeant avec soi-même, on l'est aussi avec les autres. Donc là, j'ai environ une trentaine de personnes dans l'équipe, y compris les stagiaires, etc. Et j'ai différents degrés de planificateurs, si on veut bien. Et puis, c'est vrai qu'actuellement, avec l'équipe des seniors, finalement, donc c'est trois personnes chez moi, qui ont des responsabilités un petit peu différentes des autres répartiteurs. les planificateurs, je suis très exigeant envers eux. Parce que j'ai occupé aussi cette fonction, ce poste, et ça peut être un avantage ou un désavantage, finalement, parce qu'on connaît aussi les détails. Et finalement, un manager ne doit pas aller forcément jusque dans les détails. Donc, je dirais que ça me dessert comme ça peut m'apporter certaines choses comme des connaissances techniques, etc. Mais pour revenir sur le fait d'être exigeant avec les autres, je pense que je le suis envers eux. et aussi dans les gens que j'ai recrutés pour ces postes-là. J'ai choisi aussi des critères spécifiques. en fonction du poste, mais aussi en fonction de comment moi je perçois aussi ce poste ou ces postes finalement.

  • Speaker #0

    Tu as pris cette fonction, je reviens un petit peu à ce qui s'est passé durant cette année, cette première année pour toi. C'était quoi tes intentions ? Prenant un poste à responsabilité tel que tu l'as aujourd'hui, tu t'es dit, voilà, c'est quoi mes intentions ? Comment je veux occuper ce poste ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai remplacé mon supérieur. Donc mon prédécesseur, finalement, il avait déjà mis en place certaines choses en termes de communication, comme des teams une fois par semaine avec toute l'équipe, où on le fait en français et en allemand, on aborde différents thèmes, on discute finalement avec toute l'équipe. Et je me souviens que certaines personnes avaient fait le reproche, et à juste titre, et je suis à 100% d'accord avec ces personnes, que voilà, on te voit peu, ou tu ne passes pas beaucoup à cet endroit, tu es plus à cet endroit X que cet endroit Y. Et puis je me souviens très bien qu'il y a une collaboratrice qui m'avait fait ce feedback finalement aussi. Puis j'ai toujours regardé finalement ça en moi et je me suis dit, il faudrait que j'arrive à faire un tour auprès de tout le monde et puis me dire, voilà, tous les lundis j'essaie d'être là, tous les mardis, etc. Ça c'était avant ma prise de fonction. Et puis quand vous prenez la fonction et vous vous rendez compte des enjeux, des groupes de travail dans lesquels vous devez faire partie et des responsabilités, vous vous rendez vite compte que cet aspect-là qui vous semblait important et qui doit être important, je le rappelle, des fois peut passer au second plan. Mais c'est vrai que la présence avec les gens, être sur place pour parler peut-être de choses plus compliquées ou de thèmes plus... Voilà, où il faut approfondir un peu plus, c'est bien d'être présent auprès des gens. Ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur, mais que je n'arrive pas toujours à... à faire finalement.

  • Speaker #0

    J'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit aussi tout à l'heure, qui me paraît aussi intéressant qu'on aborde dans cette prise de fonction. Tu disais, comme tu as fait le job de tes collaborateurs avant de devenir leur manager, on en parle aussi souvent en management, quand on passe finalement, c'est ce que tu as fait, du technicien au manager. Comment tu fais aujourd'hui depuis que tu as pris ta fonction pour être capable de prendre ce recul et pas d'être... Le risque c'est toujours d'être un peu dans du micromanagement puisque tu connais le job que font tes collaborateurs. Comment tu fais pour prendre ce recul et occuper vraiment ta place de manager et pas de technicien que tu étais avant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est pas toujours évident finalement parce que quand on connaît bien un service, je ne vais pas dire dans ses entrailles, mais quand on connaît vraiment bien le travail finalement, c'est une expérience très intéressante en tant que manager parce que ça veut dire que vous êtes très au fait. des choses et puis vous pouvez répondre facilement à certains besoins ou certains côtés techniques parce que voilà vous avez effectué ce travail mais comme tu le dis à juste titre dans un second plan on peut tomber dans une forme de micro management ou aller trop dans les détails aller peut-être aller trop regarder qu'est ce que fait une personne parce que vous avez fait ce travail donc vous savez voilà pourquoi tu as fait si comme si moi je leur ai fait comme ça etc et au début c'est pas toujours évident finalement parce que c'est quelque chose qui prend vite du temps qui vous prend vite du temps Et vous, vous devez gérer maintenant un aspect, disons, plus... Oui, vous devez prendre une certaine hauteur parce que vos objectifs ne sont plus les mêmes, finalement. Vous répondez d'un service auprès d'autres entités, auprès de l'entreprise en soi aussi. Et vous ne pouvez plus vous permettre d'aller vraiment dans les détails. Et c'est un exercice de tous les jours que je dois encore faire maintenant. Et je pars aussi...

  • Speaker #0

    Tu peux un peu te faire violence comme ça, te dire non, là, je...

  • Speaker #1

    Oui, par moment. Par exemple, quand il y a des thèmes spécifiques au niveau, par exemple, de... des seniors quand ils abordent certains sujets, etc. Pour moi, ça me paraît évident de le faire comme ça. Et puis d'autres personnes diront non, il faudrait plutôt faire comme ça. Et on en discute évidemment, etc. Mais c'est vrai que si peut-être j'avais pas cette connaissance, je me poserais peut-être moins de questions. Alors de nouveau, c'est à double tranchant. Je pense que ça peut beaucoup aider. Mais en même temps, il faut garder cette, pas ouverture d'esprit, mais cette façon de te dire OK, je suis plus responsable de ce produit-là ou de cette thématique-là. Tu as des gens maintenant qui s'occupent de ça, il faut les laisser gérer, etc.

  • Speaker #0

    Comment tu gères justement cette position, cette posture, répondre aux besoins des collaborateurs, leurs attentes, et puis en même temps répondre aux besoins de la hiérarchie ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, l'avantage de connaître bien le travail du secteur, donc chez moi de la répartition en l'occurrence, ça peut aider. à faire expliquer certaines choses aussi à ma hiérarchie finalement, ou quand il y a des prises de décision plus haut. Ça m'aide à avoir des arguments vraiment factuels pour dire, voilà, ça se passe comme ça, je comprends votre idée, mais attention, il pourrait se passer ci, ça, un peu comme un tableau de vote si on regarde un petit peu les différentes choses. Donc ça, je pense que ça peut être une bonne chose. Mais le gros travail sur soi-même, c'est vraiment réussir à se détacher finalement de ce qu'on a fait et de comprendre aussi dans un second temps les enjeux de l'entreprise, que les choses évoluent, que les métiers évoluent, que les postes évoluent et qu'il faut réussir à se remettre en question et puis de dire Ok, je comprends la stratégie de l'entreprise, même si, admettons, à ce moment-là, j'avais été un employé, je n'aurais peut-être pas forcément compris la chose de la même façon.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est une grosse partie de ton job, du coup, de faire passer l'info. C'est un peu faire passer l'info entre la hiérarchie et les collaborateurs, mais finalement, il y a aussi beaucoup de poids qui repose sur toi.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais après, de nouveau, le thème de la communication, c'est quelque chose qui m'est assez cher. Puis quand on a fait ensemble aussi la formation, c'est des thèmes que je mentionnais aussi. Je pense que c'est vraiment la manière dont vous véhiculez le message et comment vous faites passer le message. Et puis, si je rejoins ce que je disais en début d'entretien. un message commun que je dois faire passer à toute mon équipe, comme je disais, à Berne, je ne pourrais pas le faire passer de la même chose qu'à Genève, parce que la culture sera aussi différente. Et qu'on le veuille ou non, c'est comme ça. Donc ça veut dire qu'il faut aussi un peu user de pédagogie, mais ça, vous l'apprenez aussi. Quand vous envoyez par exemple un mail pour dire, voilà, ça va se passer comme ça, à partir de telle date, etc., vous le faites dans les deux langues, vous l'envoyez, le message ne sera pas perçu de la même manière. Puis c'est là que l'importance... que le fait d'être sur place puis ensuite d'aller discuter avec les gens ça prend aussi son importance et puis c'est ce que j'apprends finalement tous les jours aussi avec ces deux aspects culturels aussi mais c'est vrai que le rôle c'est de comme tu disais, t'es en sandwich avec la hiérarchie Oui, finalement, la hiérarchie de l'entreprise avec les collaborateurs. Et puis vous, vous êtes au milieu. Puis vous devez réussir à faire passer le message de la manière meilleure des façons possibles.

  • Speaker #0

    Je dis,

  • Speaker #1

    on est toujours un peu le manager,

  • Speaker #0

    le fromage, toute autre garniture entre deux pains.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Si tu regardes l'année qui s'est déroulée et ta prise de fonction de manager. De quoi tu es particulièrement fier par rapport au chemin que tu as parcouru cette année ?

  • Speaker #1

    Je dirais peut-être dans un premier temps d'avoir peut-être mis certains processus en route ou peut-être avoir amené une certaine qualité aussi au niveau du service. Un niveau de qualité ? Un niveau de qualité, je pense, assez élevé, où j'ai aussi des retours positifs auprès des différentes entités avec qui on travaille finalement, que ce soit des pilotes de locomotive ou d'autres services à qui on rend le produit aussi, sans trop aller dans les détails parce que voilà, tout le monde n'est pas des CFF, il faut aussi des partenaires sociaux aussi. Donc, c'est quelque chose que je le perçois déjà moi-même, mais quand on a aussi la validation aussi des gens qui vous entourent ou de la hiérarchie, on vous dit voilà, là, ça va beaucoup mieux. On sent des améliorations, c'est aussi valorisant. on sait aussi qu'on est sur la bonne voie. Donc, je dirais peut-être cet aspect aussi qualitatif, je dirais.

  • Speaker #0

    Et quelque chose dont tu... Alors, il ne faut jamais avoir des regrets, ou quelque chose de plus, peut-être plus négatif, ou quelque chose qui a été particulièrement difficile pour toi, et puis que tu sais que tu vas continuer à travailler dessus, mais voilà,

  • Speaker #1

    un aspect un peu... Je dirais peut-être quelque chose qui a été difficile. Peut-être... Quand j'ai pris ma fonction, quelques mois, si je ne me trompe pas, plus tard, j'ai dû me séparer aussi d'une personne dans le service. Alors, vu que je fais ce brevet fédéral de conduite d'équipe, avec toi notamment, on a appris un petit peu sur le papier comment ça doit se passer, etc. Mais quand vous êtes confronté pour la première fois à ce genre de cas, la réaction de la personne est toujours différente, en fait. Et là, on est dans un plan très humain. Et moi qui suis aussi... où je suis un peu dans les deux extrêmes, où je peux être aussi très empathique, mais en même temps des fois très ferme sur certaines choses, j'ai perçu vraiment le côté humain qui doit ressortir, et puis aussi expliquer pourquoi, etc. Ça n'a pas été quelque chose d'évident.

  • Speaker #0

    Si on reste, sans entrer évidemment dans les détails de... de cette situation, mais quand même, par rapport pour toi, c'était quoi qui était le plus difficile, en termes humains, de prendre une décision de se séparer ? Ça, c'est un thème de management aussi qu'on aborde très souvent, et qui revient souvent dans une des difficultés, je pense. Moi, si je regarde avec mon expérience de management, je pense que c'est une des choses qui a été la plus difficile en termes d'actes de management, c'est de devoir licencier quelqu'un, de se séparer de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Je précise aussi, au CFF, on ne licencie pas les gens, mais c'était une personne qui arrivait à la fin de contrat et puis je n'ai pas renouvelé le contrat derrière.

  • Speaker #0

    Mais humainement pour toi, c'était quoi qui était difficile ?

  • Speaker #1

    Peut-être la réaction de la personne, parce qu'il y a certaines personnes qui pourraient être épris d'une grosse colère ou bien une grosse frustration, où la personne ne pourrait pas comprendre. Puis on a des personnes qui font dans l'arme ou bien qui partent de l'autre extrême. Puis finalement, c'est ce côté agile, c'est comment je m'adapte finalement à la réaction de la personne. Et puis c'est ça qui est difficile et ça, je pense que ça vient aussi avec l'expérience. Mais pour moi, c'est aussi très formateur de vivre aussi ce genre de choses relativement tôt. Ça me prépare à m'améliorer et à faire les choses aussi peut-être de manière différente pour les futurs cas que je pourrais avoir ou cas similaires finalement. Mais c'est très formateur, mais ce n'est pas évident à le vivre sur le moment. Mais ça fait partie aussi de cette fonction et il faut être prêt mentalement aussi à le faire finalement. C'est joli de dire je veux être cadre, je veux avoir des responsabilités, je veux avoir le titre. C'est une chose, mais après, il faut aussi le vivre de l'intérieur. Et puis, assumer ces choix aussi. Quand vous faites ce genre de choix, il y a aussi ce questionnement. Est-ce que j'ai bien fait ? Est-ce que c'était la bonne décision ? Et c'est quelque chose qui vous trotte dans la tête. C'est moi qui me pose beaucoup de questions. Et puis, j'essaie toujours de réfléchir. Est-ce que j'ai bien fait les choses, etc. Je suis assez introspectif. Du coup, c'est des choses qui reviennent aussi. Mais au bout d'un moment, il faut aussi arriver à se dire, OK, tu as pris cette décision, tu avais ces choses-là sur la table, tu avais ces faits-là, etc. Il faut assumer ta décision et puis aller de l'avant aussi.

  • Speaker #0

    Et si tu devais donner aux auditeurs justement un ou deux conseils pour arriver à assumer ces décisions ? Parce que là, tu abordes un thème hyper important aussi en management, c'est le courage managérial. Et le fait d'assumer, OK, j'ai une fonction de cadre, une fonction de manager, il y a les bons côtés, mais il y a aussi beaucoup de côtés plus difficiles de la fonction qui se sont, je pense, aussi renforcés avec ces dernières années. Mais à un moment donné, ça fait partie du job. Donc, si tu avais un conseil à donner aux futurs managers, ou même à ceux qui sont déjà managers, pour arriver à assumer ces choix, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà qu'il faut accepter qu'on n'a pas la science infuse, qu'on ne connaît pas tout, et qu'il n'y a pas de honte à demander de l'aide. ou demander des conseils ou s'entourer, déjà, je pense. Après, s'entourer des bonnes personnes, évidemment. Mais je pense que l'erreur à ne pas faire, c'est de s'enfermer dans ce genre de décision et de discuter qu'avec soi-même, finalement, et de ne pas prendre aussi, finalement... des expériences ou parler avec des gens externes qui auraient vécu cette situation qu'on aussi beaucoup de beaucoup d'expérience je pense ça c'est déjà un premier conseil que je donnerai puis ensuite voilà une fois que vous avez fait votre décision vous avez vraiment réfléchi il faut il faut l'assumer et puis si tout d'un coup c'était une erreur ou autre c'est pas grave ça fait partie de la vie et puis je pense que c'est aussi grâce aux erreurs qu'on qu'on apprend et puis je pense que quelqu'un qui fera jamais d'erreur c'est quelqu'un qui a jamais selon moi fait pris de décision ou autre je pense que ça fait partie aussi de la vie de de se tromper puis d'avancer alors je suis pas en train de me dire que dans mon cas je me suis trompé c'est simplement de manière plus globale de dire ben voilà on peut faire des erreurs à certains niveaux aussi au niveau du management et puis il faut fourtir et les leçons pour apprendre avec de devoir dire ben voilà c'était une erreur de ma part je pense que oui je Je pense que je suis assez à m'excuser ou à dire, voilà, je me suis trompé, mes excuses. Je pense que je suis assez dans ce domaine-là. Je n'ai pas vraiment comme ça d'exemple qui me vient en tête. Mais c'est aussi un parallèle avec ma vie privée où j'ai vécu certaines choses ces dernières années, où on apprend aussi à baisser un peu son égo et dire, OK, avec ce que j'ai vécu, finalement... On n'est pas parfait, on n'est pas... Voilà, et puis je pense que c'est quelque chose qui aide, mais après c'est très personnel aussi dans les parcours. Là où il faut faire attention, ce que je dirais, quand on prend des fonctions avec des grosses responsabilités en étant jeune, c'est où mettre son égo aussi, je pense. Je pense que ça c'est aussi important. Et d'accepter que l'erreur elle est possible, et surtout d'accepter aussi de dire, je peux demander de l'aide, ou je peux m'entourer de gens qui peuvent aussi me conseiller. Je pense de ne pas être tête brûlée et puis de foncer dans un mur et puis de se dire c'est que comme ça finalement. Après pour moi ce qui est important et ce que j'ai appris aussi dans cette position, c'est de faire comprendre aussi aux gens pourquoi il y a certaines décisions qui sont prises en fait. Pour moi vraiment ce qui est le plus important pour moi c'est de dire aux collaborateurs ok maintenant on va faire ça de cette manière là et d'expliquer aussi pourquoi. Et pas juste de donner l'ordre et puis ensuite débrouillez-vous. C'est vraiment de faire comprendre. Puis ensuite, si la personne ne comprend pas, ça c'est une autre thématique, c'est un autre problème. Ça peut confronter les valeurs des gens, etc. Et puis ça, voilà. Mais c'est vraiment de faire comprendre. Moi, c'est surtout ça l'objectif principal. Et puis voilà, de plaire à tout le monde, c'est évidemment pas possible.

  • Speaker #0

    On va aborder aussi, quand on prend un poste de management, il y a toujours quelqu'un avant. Donc il y a une question, la transition, la succession, c'est aussi finalement une partie d'un héritage qu'on reçoit quand on devient manager. Comment toi tu as abordé cette phase de transition en reprenant l'équipe dont tu es responsable aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est spécial aussi, comme tu l'as dit, c'est que j'étais déjà dans l'équipe et j'occupais déjà une fonction de suppléant finalement. Donc, je ne suis pas arrivé de nulle part avec des nouveaux thèmes. Voilà, ce n'est pas quelque chose qui m'était inconnu. Donc, le supérieur que j'avais avant, mon prédécesseur, m'avait laissé déjà pas mal de responsabilités. Il m'avait vraiment bien intégré dans différentes choses. Oui,

  • Speaker #0

    tu l'avais…

  • Speaker #1

    Je l'avais remplacé pendant trois mois aussi. Donc, les thèmes, je les connaissais. Après, c'est vrai qu'on n'était pas toujours d'accord sur la façon de faire de certaines choses, certains processus, etc. Et puis… C'est vrai que peut-être au niveau, je ne sais pas si on peut dire le style de leadership ou le style de management, mais c'est vrai que moi, je suis beaucoup plus carré. Peut-être mon côté suisse-allemand qui ressort peut-être aussi que lui l'était. Après, je ne dis pas que c'est moins bien ou peu importe, ce n'est pas ça l'histoire, mais on a peut-être un style de management qui est différent.

  • Speaker #0

    Je te propose d'aborder, on arrive gentiment au bout de l'entretien, mais... Tu en as parlé brièvement au départ et puis je souhaite y revenir parce que cet équilibre vie pro, vie perso, tu parlais de ton accident que tu as eu les premières semaines de ta prise de fonction. Aujourd'hui, c'est vrai qu'un manager, il est exposé beaucoup à l'épuisement, pas qu'un manager, les collaborateurs. D'ailleurs, je recherchais le chiffre du Job Stress Index en Suisse qui sort chaque année. Et puis, il faut savoir qu'en Suisse, on est un des peuples, de la population active qui est la plus stressée au monde, où les personnes interrogées dans le Job Index de 2023, il y a quand même 30,3% des personnes actives qui se sentent épuisées, et plus particulièrement épuisées émotionnellement. Et en tant que manager, on est aussi exposé à cet épuisement. Comment tu gères ton équilibre ? Tu parles aussi de tes engagements au niveau privé. Comment tu fais pour garder un certain équilibre, aussi pour voir que quand tu es au job, tu te sentes le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été évident, comme je l'ai dit au début avec mon accident. Donc c'est vrai que là, j'ai mis beaucoup ma vie privée de côté pour être très performant, puis être là au front au niveau du travail. Puis après, au fur et à mesure que les mois passent, on doit apprendre, on doit se forcer à dire ok stop au bout d'un moment. Il faut aussi que je regarde mon côté privé et que la balance se fasse. Moi, je ne fais pas simplement aussi de sport en dehors. C'est vrai que pendant plusieurs mois, dû à mon accident aussi, mais c'est quelque chose que j'ai dû mettre de côté. Puis c'est vrai que le sport pour moi ou la musique, c'est un petit peu un échappatoire. Ça me permet de me vider la tête, etc. Et un deuxième point aussi, c'est avec les téléphones portables ou ce genre de choses. Moi, j'ai aussi des applications du travail qui y sont dessus. Puis vous recevez aussi des notifications, des mails le soir, tout le matin, etc., le week-end. Et puis finalement, il faut réussir à se dire Ok, stop, là c'est bon, il n'y a pas d'urgence, je mets ça de côté, ça peut attendre lundi ou ça peut attendre X jours. Après, j'ai aussi un service qui travaille du lundi au dimanche. Donc je dois en même temps aussi être joignable le week-end si tout d'un coup, il y a quelque chose qui devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais tu fixes quand même tes limites.

  • Speaker #1

    Ben j'apprends, en fait. Je suis toujours en apprentissage, je vais être très honnête là-dessus. Maintenant, j'arrive, je pense selon moi, à concilier vie privée et vie professionnelle. Mais c'est quelque chose que j'étais incapable de faire au début et que je n'avais pas mesuré non plus. Alors après, oui, j'ai eu beaucoup de choses qui sont arrivées dans ma prise de fonction. Voilà, ces choses-là se sont passées. Mais c'est quelque chose que j'apprends toujours encore. Mais j'arrive, je sais que je suis sur la bonne voie.

  • Speaker #0

    On apprend toujours. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, j'imagine.

  • Speaker #0

    Plus d'années d'expérience.

  • Speaker #1

    Mais c'est important parce que si on veut... Si on veut durer finalement à ce genre de poste, il faut qu'on le fasse, il faut qu'on arrive à trouver cette work-life balance, il faut qu'elle soit équilibrée finalement. Donc des mesures concrètes, c'est tout d'un coup d'enlever les notifications si vous êtes absent ou si vous êtes en vacances. Ça m'est arrivé aussi quand j'avais des jours de congé de quand même aller regarder mes mails, etc. Et puis c'est vrai que je dis pas que c'est quelque chose qu'il faut éviter, mais je pense que la prise de conscience, elle est importante. Je pense que c'est important de se rendre compte. OK, là, je commence peut être trop à aller sur le mauvais chemin et puis que ma santé commence un peu à en prendre un coup. Il faut réussir à revenir et faire des trouver des actions et des choses qui qui qui fassent qu'on arrive.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu fais beaucoup de sport et de musique. En quoi ça ? Alors tu dis ça, c'est un échappatoire. Ça me vide la tête. et en quoi ça te porte pour ta fonction de manager ? Parce qu'aussi, ça peut être finalement assez perméable, ces activités extra. D'ailleurs, on fait souvent des parallèles aussi entre le sport et le leadership.

  • Speaker #1

    Je dirais déjà, c'est pour remettre les batteries aussi, repomper les batteries, recharger les batteries, si on peut dire ça. Donc, vous arrivez aussi plus frais au travail. Vous avez aussi peut-être sur une thématique où... vous auriez passé du temps et puis que vous étiez les batteries, si je schématise un petit peu, ou je métaphorise ça un petit peu, vous êtes en bas au niveau de vos batteries, vous allez voir d'autres personnes, vous allez faire du sport, vous allez faire de la musique, vous revenez lundi, pour schématiser ça, vos batteries soient 100%, puis vous avez peut-être une vision différente sur le même sujet aussi, le fait de voir aussi d'autres personnes, je veux dire, tout ça, c'est finalement très complémentaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est important ce que tu dis, parce que on pourrait avoir aussi tendance à penser qu'être performant, c'est d'être à fond tout le temps, mais que la performance, c'est de loin pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste. Et puis, je me souviens maintenant qu'on parle de ce sujet-là. Je me souviens, une collaboratrice à Berne m'a dit, monte sans fatiguer. On voit physiquement que tu es fatigué. Et fais attention à ce genre de choses. C'était vraiment au début quand j'ai dû reprendre le service. Puis, je mettais en place passablement de choses. Puis, c'est vrai que ça vous interpelle. Parce qu'en général, je ne suis pas quelqu'un qui montre forcément beaucoup mes émotions ou ce genre de choses. Puis là, je me suis dit, il y a quand même une brèche, ce qui n'est pas si mal finalement. Mais de se dire, il y a une prise de conscience qui doit se faire. Et puis là, OK, là, j'arrive gentiment à un stade où c'est une petite alarme. Et puis voilà. Alors, je pense que c'est aussi de mauvaises choses qui peuvent se passer, mais pour de bonnes choses, pour de bons résultats finalement derrière.

  • Speaker #0

    Donc, si tu avais un ou deux conseils à donner aux managers, ou surtout à des nouveaux managers, qu'est-ce que tu leur dirais en priorité ?

  • Speaker #1

    Déjà de s'écouter, d'écouter leur instinct aussi. Parce que je pense que s'ils ont été choisis à certains postes, ce n'est pas pour rien. C'est qu'il y a des gens aussi qui croient en eux. Ils ont passé peut-être des asses semaines ou ce genre de choses et ils ont la capacité de le faire. Et je dirais surtout aux jeunes managers, si je devais me donner peut-être un conseil à moi-même, si je fais une rétrospective, ce serait de dire, accepte que tu ne peux pas tout savoir. Accepte que tu peux demander de l'aide aussi. Et puis peut-être aussi des fois, fais-toi confiance aussi. Et puis peut-être faire preuve aussi d'humilité. Peut-être que durant l'entretien, je parle beaucoup de ce genre de thème, et c'est quelque chose qui m'est assez cher pour avoir vécu certaines choses. Et puis c'est vrai que de se laisser, on va dire quoi, surplomber, pas surplomber, mais dépasser par son égo, parce qu'on est jeune, on est cadre, et puis on peut montrer qu'on peut conquérir le monde, ce n'est pas forcément la meilleure des choses. Puis le fait de faire preuve d'humilité, c'est aussi la meilleure des façons aussi pas de se faire accepter mais aussi de avec les différents services ou interlocuteurs de se dire ben voilà la personne que j'ai en face elle est aussi dans le consensus elle veut aussi comprendre les problématiques de l'autre c'est aussi la thématique de l'empathie aussi et je pense que tout ça c'est des choses qui qui doivent qui doivent être prises et pittas a sorti un chiffre pas pas un chiffre mais tu as sorti la thématique que 30% des suisses sans stresser mais sur le point émotionnel on parle de l'émotion on parle de l'être humain Ça veut dire que le manager, il doit aussi être sensible, non pas que sur la productivité, les chiffres, etc., mais aussi à l'aspect émotionnel de ses collaborateurs. Et puis ça, c'est des facultés qu'il faut aussi développer. Puis ça peut être l'empathie, ça peut être différentes choses. Et je pense que ça, c'est pas forcément inné chez tout le monde ou c'est pas quelque chose qui se développe si facilement. Un côté technique, on peut vite l'apprendre. Mais quelque chose qui touche l'humain, c'est pas si évident que ça, en fait. Je pense qu'il faut être très sensible aussi à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Tu as dû développer, et ça nous permettra aussi de boucler l'entretien, les compétences que tu as développées cette année-là, les principales, les deux, trois principales compétences. Tu en as développé plein d'autres, mais ça serait lesquelles ? Tu parlais justement des compétences techniques. C'est vrai que ça s'acquiert facilement, mais les compétences plus intrinsèques, c'est plus difficile, c'est plus compliqué. lesquels tu penses avoir le plus développé dans cette première année de management ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Peut-être l'empathie. Je pensais avoir suffisamment d'empathie, mais je me rends compte que par situation, par collaborateur, collaboratrice, ce n'est pas toujours suffisant. Alors je ne dis pas que c'est quelque chose qui est très très important, mais je pense que c'est des valeurs, un aspect vraiment fort qu'il faut avoir, donc je dirais peut-être ce côté-là. L'écoute active aussi, c'est un petit peu bête, mais entendre ce que quelqu'un dit et le comprendre véritablement au niveau des besoins et essayer de faire en sorte que... on puisse trouver des solutions, etc. C'est aussi quelque chose qu'on apprend à le faire, que je n'ai pas dû le faire vraiment jusqu'à maintenant parce que j'étais seulement suppléant du chef et c'est lui qui gérait finalement toute l'équipe. Donc, je dirais cet aspect-là. Moi, je dirais peut-être ces deux axes, finalement, au niveau intrinsèque, peut-être.

  • Speaker #0

    Super. Merci infiniment, Simon, d'avoir pris le temps pour échanger sur ta première année de manager. Et puis...

  • Speaker #1

    je te souhaite une magnifique journée merci à toi aussi merci beaucoup pour l'échange à tout bientôt à tout bientôt chère Mayenne comme

  • Speaker #0

    promis et avant de conclure cet épisode passionnant avec Simon j'aimerais vous partager juste entre nous le petit clin d'œil au nom du podcast trois conseils pratiques pour bien démarrer dans votre rôle de manager. Comme vous avez pu l'entendre dans la conversation avec Simon, une première expérience de management comporte pas mal de défis. D'un côté, c'est aussi en faisant les choses, en commettant des erreurs aussi, qu'on apprend. Et ça, c'est aussi essentiel pour avancer dans un rôle de management. C'est être dans l'action. Et d'un autre côté, il est utile de connaître les bonnes pratiques qui permettent de mieux faire ses premiers pas. Alors j'espère sincèrement que les conseils... que je vais vous transmettre, qui sont issues de ma propre expérience de management et de mon expérience en tant que coach et consultante, vont vous être utiles. Le premier conseil, écoutez activement votre équipe et demandez du feedback. En tant que nouveau manager, il est crucial que vous puissiez établir le plus rapidement possible une bonne communication avec votre équipe. D'ailleurs, comme le disait Simon, l'écoute active est une compétence que lui-même, il a développée durant ses premiers mois de manager. C'est une compétence essentielle pour pouvoir établir les premiers pas de relation de confiance avec l'équipe. Ce n'est pas toujours facile et ce ne sera pas toujours parfait, la manière dont vous allez écouter, dont vous allez communiquer. Mais le fait de vous montrer à l'écoute de votre équipe va vraiment vous permettre de renforcer cette relation de confiance avec votre équipe. L'écoute active, ça en fait pleinement partie. C'est aussi demander du feedback. Ça va vous permettre de comprendre comment vous pouvez vous améliorer. et comment mieux soutenir votre équipe. Par exemple, après une réunion que vous avez organisée, que vous avez menée, demandez à votre équipe ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré. Ça va montrer que vous valorisez leurs opinions et que vous faites preuve d'ouverture. Le conseil numéro 2, fixez des objectifs clairs et expliquez vos intentions. Alors vous allez me dire qu'en démarrant en tant que manager, il est... difficile de fixer des objectifs qui soient clairs. Effectivement, ça vient petit à petit. Par contre, ce qui est important, c'est que votre équipe, à travers ce que vous allez leur expliquer dans vos intentions, où est-ce que vous voulez aller, c'est qu'ils comprennent où vous voulez les emmener, comment vous allez les embarquer. Ça peut être difficile d'avoir cette vision claire dès le départ. Ce n'est pas grave. Expliquez ce qui est important pour vous, comment vous voyez les choses, et dites clairement vos intentions et ce que vous attendez d'eux aussi. verbalisez-le simplement en disant ce qui est important pour moi c'est mes intentions avec l'équipe sont celles-là j'ai envie d'aller là, donc vraiment de vous approprier vos intentions et de les communiquer clairement et elles vont s'éclaircir au fur et à mesure et ces intentions vont gentiment se transformer en objectifs et en visions plus claires. Le but ici c'est vraiment de démontrer que vous tenez la barre de votre bateau et c'est vous qui donnez le cap... Et le chemin, vous le dessinez avec l'équipe. Et c'est ça qui doit pouvoir vraiment ressortir de vos intentions. Et ça, ça renforce clairement un sentiment d'avoir un but commun et ça renforce aussi la motivation des gens. Ça donne du sens à ce qu'ils font. Et le conseil numéro 3, et non des moindres, faites preuve d'humilité. Alors c'est vrai, quand on est un nouveau manager, il est assez tentant de vouloir prouver votre valeur en essayant de tout contrôler. en essayant de tout savoir. Et ça, c'est clairement impossible. Ce qui est essentiel, c'est d'accepter que vous ne pouvez et que vous ne devez pas tout savoir ni tout contrôler. Et ça, c'est clairement faire preuve d'humilité. Reconnaissez que vous n'avez pas toutes les réponses. Et l'humilité, c'est une qualité hyper précieuse en management parce qu'elle inspire le respect. Et n'oubliez pas aussi une chose. Avant vous, il y avait un autre manager à votre place. Donc... Avec votre humilité, c'est aussi important de montrer que vous n'allez pas au départ tout bousculer, que vous respectez aussi les choses, les actions, le travail de l'équipe qui a été fait avant votre arrivée. À ce moment-là, c'est d'observer, c'est d'écouter activement, comme je vous l'ai dit en préambule. L'équipe, elle doit s'habituer à vous et vous à elle. C'est pour cela qu'il faut y aller en douceur, petit pas par petit pas, mais... tout en étant clair sur vos intentions. Donc, ça n'enlève pas que vous devez être dans l'action, mais tout en respectant votre équipe et aussi ce qui a été fait avant, mais en étant très clair sur la direction que vous voulez donner et sur le cap que vous fixez avec votre équipe. Voilà, ces trois conseils, j'espère que vous aideront à bien démarrer dans votre rôle de manager. C'est un sacré exercice de style, mais qui en vaut la peine pour vraiment vous sentir le mieux possible. Un grand merci pour votre... Si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de vous abonner. Et pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez vous abonner à ce podcast et le partager bien sûr autour de vous. Si vous avez des idées de sujets que vous aimeriez entendre dans ce podcast, n'hésitez pas à mettre-le. À très bientôt !

Description

Prendre un poste de manager pour la 1ère fois est un vrai défi!


Entre la fierté d'accéder de ce rôle et le souci de se sentir légitime, le challenge est bien là.


Pour nous en parler, j'ai le plaisir de recevoir, dans cet épisode, Simon Morard.


Il nous partage:

  • Ses premières expériences

  • Les défis rencontrés

  • Les leçons apprises au cours de sa première année en tant que manager

  • Ses stratégies pour réussir cette transition

  • Des conseils pour ceux qui se lancent dans le management

 

Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants.


En fin de conversation, je partagerai avec vous 3 conseils pratiques et essentiels pour bien démarrer dans le rôle de manager.


Très bonne écoute 🎧


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Entre nous, le podcast qui explore les multiples facettes du management et du leadership. Je suis Magali Vanet, coach, consultante et formatrice spécialisée dans les domaines du management et de la gestion d'équipe. Avec plus de 20 ans d'expérience dans le monde de l'entreprise et en côtoyant de nombreux managers, j'ai fait deux constats. Le premier, c'est qu'il n'existe pas de recette unique pour manager. Et le deuxième, c'est qu'il n'y a pas de baguette magique. pour devenir un bon manager. Le monde du travail évolue. Tout va toujours plus vite et devient plus complexe. Pour faire face à ces défis, nous devons continuellement nous remettre en question, nous adapter et développer de nouvelles compétences. Seul ou avec mes invités, je vous invite à plonger au cœur des enjeux actuels du management. Que vous soyez manager expérimenté, jeune leader en devenir. ou simplement curieux de ces thématiques, ce podcast est fait pour vous. Ensemble, découvrons des stratégies, des histoires inspirantes et des conseils pratiques pour devenir des leaders plus efficaces et plus impactants. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Simon Morard. Simon a pris ses fonctions de manager il y a moins d'un an. Dans cet épisode, nous avons échangé sur ses premières expériences, les défis qu'il a rencontrés et les leçons qu'il a apprises au cours de cette première année de management. Simon nous partage également ses stratégies pour réussir cette transition et il nous donne des conseils pour ceux qui se lancent dans le management. Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants. Et restez avec nous jusqu'au bout de l'épisode. En fin de conversation, je prendrai quelques minutes pour vous faire part de trois conseils pratiques pour bien démarrer dans le rôle de manager. En tant que coach et spécialiste en management, je souhaite vous apporter des outils concrets pour vous aider à prendre votre place et à vous sentir... à l'aise dans votre fonction. Merci de nous rejoindre sur Entre nous et excellente écoute. Hello Simon, bienvenue sur le podcast Entre nous. Je suis ravie aujourd'hui de m'entretenir avec toi et puis de prendre ce temps. Merci d'ailleurs de consacrer... ce temps parce que je sais que tu es pas mal en vadrouille. Il y a un an, tu as pris un rôle d'encadrement. Tu as aujourd'hui une équipe de 30 personnes. Je trouvais intéressant, puisqu'il y a moins d'un an que tu as ce rôle d'encadrement, c'est d'aborder avec toi la prise de fonction en tant que manager. Tu nous le raconteras plus tard dans ton histoire, mais tu étais adjoint d'une grande équipe également. Mais là, tu as vraiment un rôle d'encadrement avec beaucoup de responsabilités. Et puis, aujourd'hui, on sait qu'une fonction de management, elle est ardue. Elle est complexe et elle est encore plus complexe quand c'est une première fonction de management qu'on va occuper. Donc, merci beaucoup. Puis, je te propose peut-être de commencer par te présenter, nous dire quelques mots sur toi, d'où tu viens, ton histoire.

  • Speaker #1

    Très volontiers. Déjà, merci beaucoup de m'avoir invité dans ton podcast. Tout simplement, je m'appelle Maurard Simon. J'ai 33 ans, j'habite à Sion et je travaille au CFF depuis maintenant une quinzaine d'années. J'ai fait mon apprentissage au sein des CFF via une entreprise qui s'appelle Login Formation Professionnelle. La base, c'est que j'ai fait un apprentissage d'employé de commerce spécialisé en transport public qui dure trois ans. Et dans ces trois ans, finalement, on apprend différents métiers au sein des CFF. Ça veut dire que j'ai travaillé un petit peu au guichet, j'ai travaillé dans les trains comme agent de train, contrôleur. J'ai fait aussi une partie, j'ai fait également six mois aussi aux ressources humaines, la circulation des trains, finalement c'est un éventail assez large. Et en troisième année, on essaye de se diriger vers la branche qui nous intéresse le plus, pour moi qui a été la vente. Alors j'ai travaillé dans différentes gares en Valais, etc. ou aussi dans le canton de Vaud, comme agent de train aussi à Brigue. Et puis j'ai fait aussi différents services. comme la formation, donner des cours quand on a des nouveaux produits qui sont arrivés. Et depuis quelques années, je suis arrivé à la planification des mécaniciens, donc des pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    À quel moment il y a eu une envie de prendre une fonction à un moment donné d'encadrement ? Est-ce que c'est quelque chose qui a finalement, ça faisait un petit peu partie de ton objectif de carrière, de devenir manager, ou bien ça s'est présenté à toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un petit peu des deux. Quand je me suis lancé au CFF, quand vous rentrez dans une entreprise à 15-16 ans, je n'avais pas forcément l'envie d'être manager ou ce n'était pas quelque chose qui m'intéressait à première vue. L'idée de base, c'était de découvrir déjà un métier, rentrer dans le monde professionnel, voir comment ça se passe. L'avantage au CFF, c'est qu'on peut bifurquer dans différentes carrières.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'avantage d'une énorme entreprise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quand on n'est pas loin de 35-36 000 personnes dans une entreprise, ça laisse beaucoup de possibilités. Et pour répondre à ta question, à quel moment je me suis orienté vers la conduite ou quand est-ce que ça m'a attiré ? Je pense que c'est il y a peut-être 3-4 ans en arrière. Peut-être que c'est aussi une question de maturité aussi. Quand on a 18-20 ans, on ne voit pas la chose de la même manière qu'à 30 ans peut-être aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu dises ça ?

  • Speaker #1

    Je fais peut-être un lien avec le privé parce que c'est vrai que dans le privé, j'ai... Je fais partie de différentes choses, comme par exemple un groupe de musique, où c'est toujours moi qui ai pris le lead naturel de faire avancer le groupe, de dire on fait des CD, on va à l'étranger enregistrer, on fait une tournée européenne Et c'est toujours moi qui ai initié finalement cette chose-là, mais sans me dire il faut que je le fasse Ça s'est toujours fait de manière naturelle. Et je pense qu'avec la maturité, si je veux dire ça comme ça, plus on grandit, plus certaines caractéristiques peut-être se développent. Et je pense que je fais vraiment un lien avec le côté professionnel aussi, où je me suis dit, j'aime prendre des responsabilités, ça correspond à qui je suis aussi dans le côté privé, ça fait sens. C'est pas parce qu'on pourrait se dire aussi, peut-être j'arrive à un stade où quand on est jeune, on a aussi peut-être un petit peu d'ego, et puis on veut se mettre en avant, mais est-ce qu'on se met en avant de la meilleure manière, est-ce que ça nous correspond vraiment, etc. Puis ça s'est fait un peu de manière naturelle, et je pense qu'il faut aussi une part de chance, dans le sens où il faut être au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes, c'est toujours un petit peu la même chose finalement.

  • Speaker #0

    Tu tires le parallèle avec ton privé où tu es impliqué, tu as un lead naturel. Puis ça, on en parle aussi souvent quand on parle de management et de leadership. Est-ce que le leadership, c'est inné ou ça s'apprend ? Alors, je pense qu'il n'y a pas une réponse figée à cette question. Mais finalement, par rapport à ton histoire, tu as un certain leadership déjà inné ou naturel, quelque chose en toi.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, après. Je pense que ça dépend aussi de l'enfance qu'on a vécue, quel parcours on a eu, quelles épreuves on a dû traverser, sans rentrer trop dans les détails. Et puis c'est vrai que je pense que ça forge aussi la personnalité d'une personne finalement. Et puis avec les années, ça prend aussi plus de place, plus de volume.

  • Speaker #0

    Peut-être raconte-nous, puisque ça fait un petit peu... Un petit peu moins d'une année maintenant que tu as pris ce gros poste à responsabilité, où tu as une équipe de près de 30 personnes à gérer. Quand il y a eu le poste qui a été mis au concours, qu'est-ce qui t'a donné envie en disant, là, je postule, je prends ma chance, je me vois aller dans cette direction ?

  • Speaker #1

    Ça faisait déjà 5-6 ans, plus ou moins, que j'étais dans ce service de la planification. J'ai fait différents postes au sein de ce service. finalement en gravissant les échelles au fur et à mesure et un certain point il ya deux trois ans trois ans je dirais j'ai eu la chance d'être nommé comme remplaçant finalement et j'ai pu me mettre vraiment dans je veux pas dire dans la peau de mon de mon chef mais finalement comprendre qu'est ce que c'est la conduite quelles sont les responsabilités qu'est ce qu'il faut gérer et j'ai eu un gros saut dans le bain si on peut dire ça comme ça mon supérieur est parti trois mois après en congé sabbatique. Puis là, j'ai dû vraiment gérer le service tout seul dans une situation qui était vraiment compliquée il y a deux ans. C'était vraiment compliqué. Et là, c'était vraiment un petit peu, si on peut dire ça, mon assessement de trois mois, où j'ai dû gérer vraiment une situation critique, faire le lien avec l'équipe, assurer la production pour que les trains circulent. Et peut-être quelque chose qu'on n'a pas mentionné, c'est que j'ai une équipe avec deux cultures différentes, finalement. Je gère des Suisses romands, mais aussi des Suisses allemands.

  • Speaker #0

    Alors on va y venir, puis tu pourrais peut-être nous en dire après un petit peu plus. Mais effectivement, quand tu as dû remplacer ton chef, ça t'a finalement aussi renforcé dans l'idée de dire je me vois ou je me projette dans une fonction d'encadrement Tu posais surtout la question est-ce que j'ai envie de faire ça ou pas ?

  • Speaker #1

    parce que c'est quand même lourd, il y a de grosses responsabilités. Et voilà, même si on a l'envie ou si j'ai l'envie de finalement continuer à me développer dans la conduite, est-ce que c'est fait pour moi ? Est-ce que j'ai envie de faire ces responsabilités ? C'est aussi des questions. qu'on se pose au final. Ils sont légitimes. Donc voilà, ça a été vraiment mon gros saut d'enleve, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Donc si on regarde aujourd'hui tes premiers pas que tu as faits il y a un petit peu moins d'une année. On en discutait avant de démarrer l'entretien, tu m'as dit que c'était depuis novembre 2023 ?

  • Speaker #1

    Juste.

  • Speaker #0

    Voilà, que tu as été nommé. Peut-être, dis-nous un petit peu la composition de ton équipe, explique-nous, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a des auditeurs qui nous écoutent de France. Donc, tu parlais de Suisse, donc on est bien en Suisse.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et puis,

  • Speaker #0

    tu parles de deux cultures, parce que ça c'est aussi important, et effectivement c'est hyper intéressant ce que tu vas nous expliquer, parce qu'en Suisse, on a différentes régions linguistiques, et toi ? ta fonction en l'occurrence, elle est sur différentes, tu as des responsabilités sur les deux régions principales linguistiques de Suisse. Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Donc peut-être, dis-nous un peu plus sur la composition de ton équipe. Et puis après, on passera vraiment les premiers pas que tu as fait en tant que responsable.

  • Speaker #1

    Donc là, mon équipe, en fait, le service que je gère, c'est vraiment la planification des pilotes de train et puis des agents qui crochent les trains ensemble de manière. Je dis ça de manière un petit peu raccourcie, exactement. Ce qui fait que mon équipe planifie environ 1 000, entre 1 100 et 1 200 personnes. Et puis mon équipe est divisée en quatre. Donc j'ai une équipe qui se trouve à Berne, une équipe à Vienne, une équipe à Lausanne et une équipe à Genève. Et puis ces quatre sites, finalement, assurent la planification de toute la Suisse romande et une partie de la Suisse allemande. Donc voilà, ça c'est au niveau de la composition de l'équipe. Et comme tu l'as mentionné, il y a une histoire de culture aussi qui s'y rajoute. Donc j'ai les Suisses romands évidemment sur Lausanne et Genève, et j'ai les Suisses allemands sur Berne, et puis aussi un petit côté bilingue aussi sur Bienne, qui est évidemment dans les deux langues. Donc ce qui est intéressant aussi, c'est que pour amener peut-être une thématique, on doit l'amener de manière différente quand on est en Suisse romande ou en Suisse allemande. Il faut s'adapter aussi à la culture, et souvent les gens, ils ne... Ils ne perçoivent pas ça comme étant peut-être un enjeu finalement.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, ça doit être un grand enjeu. Tu as un exemple à nous partager, peut-être concret ? Justement, quand tu as fait tes premiers pas de manager, les premières semaines où tu as pris cette fonction, une situation ou une anecdote que tu as rencontrée où tu as fait quelque chose que tu as dû adapter plutôt pour le côté suisse-roman ? Et... faire peut-être différemment ou aborder les choses différemment sur le côté suisse alémanique ?

  • Speaker #1

    J'essaye de réfléchir, mais quand je suis arrivé, j'ai mis en place passablement de processus pour reclarifier certaines choses. Et ça, c'est un, on appelle ça une weizung, mais disons, on va dire que c'est un ordre qui est obligatoire pour tout le monde finalement. Mais la façon de le prendre sur Lausanne ou Genève ou sur Berne est bien et différent. Je n'ai pas forcément un exemple spécifique comme ça en tête qui me vient, mais... souvent peut-être que je dois plus l'expliquer en romandie par exemple qu'en suisse allemande.

  • Speaker #0

    Donc ton rôle de manager, c'est quoi que tu perçois différemment par rapport à ce que tes collaborateurs sur Genève ou Lausanne, ils ont besoin par rapport à un collaborateur ici à Berne ?

  • Speaker #1

    C'est dur à dire et je ne veux pas tomber non plus dans les stéréotypes en disant que une culture est mieux que l'autre, etc. C'est juste que peut-être la façon des fois de penser est différente. Je peux me permettre de dire ça entre guillemets parce que mon père est suisse allemand et ma maman est suisse romande. Donc je le perçois aussi au sein de la famille, quand je suis à Lucerne avec mes grands-parents, mon côté suisse-allemand, quand on discute de certaines choses, c'est perçu différemment.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'en termes de crédibilité, parce que ça, par rapport à ce que tu dis, tu dis que ça aide quand même beaucoup, tant au niveau de la langue, mais aussi de comprendre la culture, j'ai envie de dire. Est-ce que tes collaborateurs t'acceptent plus facilement ?

  • Speaker #1

    Si je devrais répondre à cette question, je dirais que oui, je pense que ça aide. Le fait déjà de parler la langue ou bien de parler un petit peu suissallement, comprendre ce qu'ils disent, ils se sentent peut-être un petit peu plus, je ne vais pas dire soutenus, ce n'est pas le bon mot, mais peut-être un peu mieux compris. En discutant aussi avec les gens, leur expliquer que vous venez aussi de la même région. Je ne dis pas que pour être un bon manager et pour bien gérer une équipe, il faut venir de tous ces différents endroits, mais c'est vrai que ça aide beaucoup, surtout dans une entreprise. où le siège social, comme les CFF, est à Berne. La plupart des décisions se prennent aussi en Suisse allemande. Donc c'est vrai que si vous venez un petit peu de cette culture, ça aide aussi dans la compréhension et ça aide aussi à peut-être mieux s'intégrer.

  • Speaker #0

    Quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés, les principaux défis dans tes premiers mois de prise de fonction ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été assez drôle, mais je dis ça de manière très ironique. Pourquoi ? Parce que j'ai pris ma fonction le 1er novembre 2023 et mi-octobre, j'ai eu un accident. où je me suis cassé le poignet. J'ai eu deux opérations et ça a été compliqué à gérer en même temps avec le travail. J'ai dû reprendre le service à un moment où, à la planification, la fin de l'année, on fait la rotation, le déroulement de l'horaire pour les mécaniciens, donc les pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ça ?

  • Speaker #1

    On avait anticipé avec mon supérieur déjà certains départs, certaines éventualités. Donc on avait déjà mis un poste de stage au concours pour la suite. Donc on avait déjà une personne qui était quasiment plus ou moins formée. Et puis ensuite, le collaborateur qui devait partir a pu rester un peu plus longtemps pour aider finalement à faire ses différentes tâches. J'y ai contribué aussi. Mais ça a été très compliqué parce que normalement, j'aurais dû être en arrêt de travail pendant cinq semaines. J'en ai pris qu'une. En même temps, j'ai eu un audit externe. du service exactement à ce moment là et c'est là que j'ai vraiment appris à devoir prioriser les choses et heureusement ou malheureusement j'ai fait passer ma santé en second plan, peut-être c'est aussi le fait d'être jeune, de vouloir se mettre en avant, se prouver à soi-même qu'on peut réussir et prouver aux autres aussi de témoigner de la confiance d'avoir un poste d'avoir ce genre de poste aussi, donc ça n'a pas été de tout repos Et avec l'urcule ?

  • Speaker #0

    Alors, on ne peut jamais revenir en arrière, mais par contre, on peut apprendre de ce qui s'est passé précédemment. Donc, si maintenant tu regardes ces premières semaines, aussi par rapport au fait de dire, je ne me suis peut-être pas non plus respectée au niveau de ma santé. Avec l'enculé, ça t'apprend quoi ?

  • Speaker #1

    J'apprends que j'ai appris que s'écouter, écouter son corps, ce n'est pas forcément quelque chose de malsain. Ça peut sembler un peu paradoxal de le dire de cette façon-là, mais quand je suis arrivé, j'étais dans un tel rush, dans un tel souci qu'il fallait vraiment réussir à tenir les délais pour produire l'horaire, etc. que ça m'est paru à ce moment-là évident de me mettre en retrait malgré les opérations que j'ai eues, etc. Et je me rends compte aussi qu'avec le temps, le corps vous le fait savoir aussi au bout d'un moment. On reste finalement des êtres humains et puis on n'est pas des machines. Donc ça a été très formateur pour moi, même si cette période a été difficile à ce moment-là. La leçon que je retiens vraiment actuellement, c'est qu'il faut prendre soin de sa santé. C'est quelque chose qui ne s'achète pas finalement. Et pour réussir à faire son travail de la manière la plus efficiente et la plus efficace possible, il faut pouvoir être reposé, il faut pouvoir être bien dans ses baskets, etc. Et ça, on apprend à écouter son corps finalement. Mais je mets aussi peut-être sur le compte de la jeunesse aussi, parce que je pense qu'il y a... Vraiment, je pense vraiment que quand on est jeune, alors peut-être certains ne le penseront pas de cette manière-là, mais il y a quand même une part d'ego, je pense aussi, de challenge. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup me challenger, qui aime prouver aussi que je suis capable de faire ça. Puis quand on vous offre ce genre de responsabilité, qu'on vous fait confiance, on n'a pas envie de décevoir aussi finalement. Et on fait tout pour y arriver.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas envie de décevoir qui ou sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une partie qui est moi-même. J'ai toujours aimé me challenger et me dépasser. Je pense que ça fait partie aussi de quelque chose quand on vit dans l'enfance et qu'on a envie de toujours arriver à se dépasser. Donc, il y a une partie de soi, je pense. Et aussi mon supérieur, d'avoir accordé cette confiance. Puis finalement, l'entreprise, si on regarde à plus grosse échelle.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça avec ton équipe ? Parce que souvent, quand on a aussi un haut niveau de challenge avec soi-même, on peut avoir tendance à vouloir... challenger les autres, comme nous on se challenge.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu évoques ce thème, parce que ça me parle beaucoup, parce que c'est vrai que quand on est très exigeant avec soi-même, on l'est aussi avec les autres. Donc là, j'ai environ une trentaine de personnes dans l'équipe, y compris les stagiaires, etc. Et j'ai différents degrés de planificateurs, si on veut bien. Et puis, c'est vrai qu'actuellement, avec l'équipe des seniors, finalement, donc c'est trois personnes chez moi, qui ont des responsabilités un petit peu différentes des autres répartiteurs. les planificateurs, je suis très exigeant envers eux. Parce que j'ai occupé aussi cette fonction, ce poste, et ça peut être un avantage ou un désavantage, finalement, parce qu'on connaît aussi les détails. Et finalement, un manager ne doit pas aller forcément jusque dans les détails. Donc, je dirais que ça me dessert comme ça peut m'apporter certaines choses comme des connaissances techniques, etc. Mais pour revenir sur le fait d'être exigeant avec les autres, je pense que je le suis envers eux. et aussi dans les gens que j'ai recrutés pour ces postes-là. J'ai choisi aussi des critères spécifiques. en fonction du poste, mais aussi en fonction de comment moi je perçois aussi ce poste ou ces postes finalement.

  • Speaker #0

    Tu as pris cette fonction, je reviens un petit peu à ce qui s'est passé durant cette année, cette première année pour toi. C'était quoi tes intentions ? Prenant un poste à responsabilité tel que tu l'as aujourd'hui, tu t'es dit, voilà, c'est quoi mes intentions ? Comment je veux occuper ce poste ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai remplacé mon supérieur. Donc mon prédécesseur, finalement, il avait déjà mis en place certaines choses en termes de communication, comme des teams une fois par semaine avec toute l'équipe, où on le fait en français et en allemand, on aborde différents thèmes, on discute finalement avec toute l'équipe. Et je me souviens que certaines personnes avaient fait le reproche, et à juste titre, et je suis à 100% d'accord avec ces personnes, que voilà, on te voit peu, ou tu ne passes pas beaucoup à cet endroit, tu es plus à cet endroit X que cet endroit Y. Et puis je me souviens très bien qu'il y a une collaboratrice qui m'avait fait ce feedback finalement aussi. Puis j'ai toujours regardé finalement ça en moi et je me suis dit, il faudrait que j'arrive à faire un tour auprès de tout le monde et puis me dire, voilà, tous les lundis j'essaie d'être là, tous les mardis, etc. Ça c'était avant ma prise de fonction. Et puis quand vous prenez la fonction et vous vous rendez compte des enjeux, des groupes de travail dans lesquels vous devez faire partie et des responsabilités, vous vous rendez vite compte que cet aspect-là qui vous semblait important et qui doit être important, je le rappelle, des fois peut passer au second plan. Mais c'est vrai que la présence avec les gens, être sur place pour parler peut-être de choses plus compliquées ou de thèmes plus... Voilà, où il faut approfondir un peu plus, c'est bien d'être présent auprès des gens. Ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur, mais que je n'arrive pas toujours à... à faire finalement.

  • Speaker #0

    J'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit aussi tout à l'heure, qui me paraît aussi intéressant qu'on aborde dans cette prise de fonction. Tu disais, comme tu as fait le job de tes collaborateurs avant de devenir leur manager, on en parle aussi souvent en management, quand on passe finalement, c'est ce que tu as fait, du technicien au manager. Comment tu fais aujourd'hui depuis que tu as pris ta fonction pour être capable de prendre ce recul et pas d'être... Le risque c'est toujours d'être un peu dans du micromanagement puisque tu connais le job que font tes collaborateurs. Comment tu fais pour prendre ce recul et occuper vraiment ta place de manager et pas de technicien que tu étais avant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est pas toujours évident finalement parce que quand on connaît bien un service, je ne vais pas dire dans ses entrailles, mais quand on connaît vraiment bien le travail finalement, c'est une expérience très intéressante en tant que manager parce que ça veut dire que vous êtes très au fait. des choses et puis vous pouvez répondre facilement à certains besoins ou certains côtés techniques parce que voilà vous avez effectué ce travail mais comme tu le dis à juste titre dans un second plan on peut tomber dans une forme de micro management ou aller trop dans les détails aller peut-être aller trop regarder qu'est ce que fait une personne parce que vous avez fait ce travail donc vous savez voilà pourquoi tu as fait si comme si moi je leur ai fait comme ça etc et au début c'est pas toujours évident finalement parce que c'est quelque chose qui prend vite du temps qui vous prend vite du temps Et vous, vous devez gérer maintenant un aspect, disons, plus... Oui, vous devez prendre une certaine hauteur parce que vos objectifs ne sont plus les mêmes, finalement. Vous répondez d'un service auprès d'autres entités, auprès de l'entreprise en soi aussi. Et vous ne pouvez plus vous permettre d'aller vraiment dans les détails. Et c'est un exercice de tous les jours que je dois encore faire maintenant. Et je pars aussi...

  • Speaker #0

    Tu peux un peu te faire violence comme ça, te dire non, là, je...

  • Speaker #1

    Oui, par moment. Par exemple, quand il y a des thèmes spécifiques au niveau, par exemple, de... des seniors quand ils abordent certains sujets, etc. Pour moi, ça me paraît évident de le faire comme ça. Et puis d'autres personnes diront non, il faudrait plutôt faire comme ça. Et on en discute évidemment, etc. Mais c'est vrai que si peut-être j'avais pas cette connaissance, je me poserais peut-être moins de questions. Alors de nouveau, c'est à double tranchant. Je pense que ça peut beaucoup aider. Mais en même temps, il faut garder cette, pas ouverture d'esprit, mais cette façon de te dire OK, je suis plus responsable de ce produit-là ou de cette thématique-là. Tu as des gens maintenant qui s'occupent de ça, il faut les laisser gérer, etc.

  • Speaker #0

    Comment tu gères justement cette position, cette posture, répondre aux besoins des collaborateurs, leurs attentes, et puis en même temps répondre aux besoins de la hiérarchie ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, l'avantage de connaître bien le travail du secteur, donc chez moi de la répartition en l'occurrence, ça peut aider. à faire expliquer certaines choses aussi à ma hiérarchie finalement, ou quand il y a des prises de décision plus haut. Ça m'aide à avoir des arguments vraiment factuels pour dire, voilà, ça se passe comme ça, je comprends votre idée, mais attention, il pourrait se passer ci, ça, un peu comme un tableau de vote si on regarde un petit peu les différentes choses. Donc ça, je pense que ça peut être une bonne chose. Mais le gros travail sur soi-même, c'est vraiment réussir à se détacher finalement de ce qu'on a fait et de comprendre aussi dans un second temps les enjeux de l'entreprise, que les choses évoluent, que les métiers évoluent, que les postes évoluent et qu'il faut réussir à se remettre en question et puis de dire Ok, je comprends la stratégie de l'entreprise, même si, admettons, à ce moment-là, j'avais été un employé, je n'aurais peut-être pas forcément compris la chose de la même façon.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est une grosse partie de ton job, du coup, de faire passer l'info. C'est un peu faire passer l'info entre la hiérarchie et les collaborateurs, mais finalement, il y a aussi beaucoup de poids qui repose sur toi.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais après, de nouveau, le thème de la communication, c'est quelque chose qui m'est assez cher. Puis quand on a fait ensemble aussi la formation, c'est des thèmes que je mentionnais aussi. Je pense que c'est vraiment la manière dont vous véhiculez le message et comment vous faites passer le message. Et puis, si je rejoins ce que je disais en début d'entretien. un message commun que je dois faire passer à toute mon équipe, comme je disais, à Berne, je ne pourrais pas le faire passer de la même chose qu'à Genève, parce que la culture sera aussi différente. Et qu'on le veuille ou non, c'est comme ça. Donc ça veut dire qu'il faut aussi un peu user de pédagogie, mais ça, vous l'apprenez aussi. Quand vous envoyez par exemple un mail pour dire, voilà, ça va se passer comme ça, à partir de telle date, etc., vous le faites dans les deux langues, vous l'envoyez, le message ne sera pas perçu de la même manière. Puis c'est là que l'importance... que le fait d'être sur place puis ensuite d'aller discuter avec les gens ça prend aussi son importance et puis c'est ce que j'apprends finalement tous les jours aussi avec ces deux aspects culturels aussi mais c'est vrai que le rôle c'est de comme tu disais, t'es en sandwich avec la hiérarchie Oui, finalement, la hiérarchie de l'entreprise avec les collaborateurs. Et puis vous, vous êtes au milieu. Puis vous devez réussir à faire passer le message de la manière meilleure des façons possibles.

  • Speaker #0

    Je dis,

  • Speaker #1

    on est toujours un peu le manager,

  • Speaker #0

    le fromage, toute autre garniture entre deux pains.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Si tu regardes l'année qui s'est déroulée et ta prise de fonction de manager. De quoi tu es particulièrement fier par rapport au chemin que tu as parcouru cette année ?

  • Speaker #1

    Je dirais peut-être dans un premier temps d'avoir peut-être mis certains processus en route ou peut-être avoir amené une certaine qualité aussi au niveau du service. Un niveau de qualité ? Un niveau de qualité, je pense, assez élevé, où j'ai aussi des retours positifs auprès des différentes entités avec qui on travaille finalement, que ce soit des pilotes de locomotive ou d'autres services à qui on rend le produit aussi, sans trop aller dans les détails parce que voilà, tout le monde n'est pas des CFF, il faut aussi des partenaires sociaux aussi. Donc, c'est quelque chose que je le perçois déjà moi-même, mais quand on a aussi la validation aussi des gens qui vous entourent ou de la hiérarchie, on vous dit voilà, là, ça va beaucoup mieux. On sent des améliorations, c'est aussi valorisant. on sait aussi qu'on est sur la bonne voie. Donc, je dirais peut-être cet aspect aussi qualitatif, je dirais.

  • Speaker #0

    Et quelque chose dont tu... Alors, il ne faut jamais avoir des regrets, ou quelque chose de plus, peut-être plus négatif, ou quelque chose qui a été particulièrement difficile pour toi, et puis que tu sais que tu vas continuer à travailler dessus, mais voilà,

  • Speaker #1

    un aspect un peu... Je dirais peut-être quelque chose qui a été difficile. Peut-être... Quand j'ai pris ma fonction, quelques mois, si je ne me trompe pas, plus tard, j'ai dû me séparer aussi d'une personne dans le service. Alors, vu que je fais ce brevet fédéral de conduite d'équipe, avec toi notamment, on a appris un petit peu sur le papier comment ça doit se passer, etc. Mais quand vous êtes confronté pour la première fois à ce genre de cas, la réaction de la personne est toujours différente, en fait. Et là, on est dans un plan très humain. Et moi qui suis aussi... où je suis un peu dans les deux extrêmes, où je peux être aussi très empathique, mais en même temps des fois très ferme sur certaines choses, j'ai perçu vraiment le côté humain qui doit ressortir, et puis aussi expliquer pourquoi, etc. Ça n'a pas été quelque chose d'évident.

  • Speaker #0

    Si on reste, sans entrer évidemment dans les détails de... de cette situation, mais quand même, par rapport pour toi, c'était quoi qui était le plus difficile, en termes humains, de prendre une décision de se séparer ? Ça, c'est un thème de management aussi qu'on aborde très souvent, et qui revient souvent dans une des difficultés, je pense. Moi, si je regarde avec mon expérience de management, je pense que c'est une des choses qui a été la plus difficile en termes d'actes de management, c'est de devoir licencier quelqu'un, de se séparer de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Je précise aussi, au CFF, on ne licencie pas les gens, mais c'était une personne qui arrivait à la fin de contrat et puis je n'ai pas renouvelé le contrat derrière.

  • Speaker #0

    Mais humainement pour toi, c'était quoi qui était difficile ?

  • Speaker #1

    Peut-être la réaction de la personne, parce qu'il y a certaines personnes qui pourraient être épris d'une grosse colère ou bien une grosse frustration, où la personne ne pourrait pas comprendre. Puis on a des personnes qui font dans l'arme ou bien qui partent de l'autre extrême. Puis finalement, c'est ce côté agile, c'est comment je m'adapte finalement à la réaction de la personne. Et puis c'est ça qui est difficile et ça, je pense que ça vient aussi avec l'expérience. Mais pour moi, c'est aussi très formateur de vivre aussi ce genre de choses relativement tôt. Ça me prépare à m'améliorer et à faire les choses aussi peut-être de manière différente pour les futurs cas que je pourrais avoir ou cas similaires finalement. Mais c'est très formateur, mais ce n'est pas évident à le vivre sur le moment. Mais ça fait partie aussi de cette fonction et il faut être prêt mentalement aussi à le faire finalement. C'est joli de dire je veux être cadre, je veux avoir des responsabilités, je veux avoir le titre. C'est une chose, mais après, il faut aussi le vivre de l'intérieur. Et puis, assumer ces choix aussi. Quand vous faites ce genre de choix, il y a aussi ce questionnement. Est-ce que j'ai bien fait ? Est-ce que c'était la bonne décision ? Et c'est quelque chose qui vous trotte dans la tête. C'est moi qui me pose beaucoup de questions. Et puis, j'essaie toujours de réfléchir. Est-ce que j'ai bien fait les choses, etc. Je suis assez introspectif. Du coup, c'est des choses qui reviennent aussi. Mais au bout d'un moment, il faut aussi arriver à se dire, OK, tu as pris cette décision, tu avais ces choses-là sur la table, tu avais ces faits-là, etc. Il faut assumer ta décision et puis aller de l'avant aussi.

  • Speaker #0

    Et si tu devais donner aux auditeurs justement un ou deux conseils pour arriver à assumer ces décisions ? Parce que là, tu abordes un thème hyper important aussi en management, c'est le courage managérial. Et le fait d'assumer, OK, j'ai une fonction de cadre, une fonction de manager, il y a les bons côtés, mais il y a aussi beaucoup de côtés plus difficiles de la fonction qui se sont, je pense, aussi renforcés avec ces dernières années. Mais à un moment donné, ça fait partie du job. Donc, si tu avais un conseil à donner aux futurs managers, ou même à ceux qui sont déjà managers, pour arriver à assumer ces choix, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà qu'il faut accepter qu'on n'a pas la science infuse, qu'on ne connaît pas tout, et qu'il n'y a pas de honte à demander de l'aide. ou demander des conseils ou s'entourer, déjà, je pense. Après, s'entourer des bonnes personnes, évidemment. Mais je pense que l'erreur à ne pas faire, c'est de s'enfermer dans ce genre de décision et de discuter qu'avec soi-même, finalement, et de ne pas prendre aussi, finalement... des expériences ou parler avec des gens externes qui auraient vécu cette situation qu'on aussi beaucoup de beaucoup d'expérience je pense ça c'est déjà un premier conseil que je donnerai puis ensuite voilà une fois que vous avez fait votre décision vous avez vraiment réfléchi il faut il faut l'assumer et puis si tout d'un coup c'était une erreur ou autre c'est pas grave ça fait partie de la vie et puis je pense que c'est aussi grâce aux erreurs qu'on qu'on apprend et puis je pense que quelqu'un qui fera jamais d'erreur c'est quelqu'un qui a jamais selon moi fait pris de décision ou autre je pense que ça fait partie aussi de la vie de de se tromper puis d'avancer alors je suis pas en train de me dire que dans mon cas je me suis trompé c'est simplement de manière plus globale de dire ben voilà on peut faire des erreurs à certains niveaux aussi au niveau du management et puis il faut fourtir et les leçons pour apprendre avec de devoir dire ben voilà c'était une erreur de ma part je pense que oui je Je pense que je suis assez à m'excuser ou à dire, voilà, je me suis trompé, mes excuses. Je pense que je suis assez dans ce domaine-là. Je n'ai pas vraiment comme ça d'exemple qui me vient en tête. Mais c'est aussi un parallèle avec ma vie privée où j'ai vécu certaines choses ces dernières années, où on apprend aussi à baisser un peu son égo et dire, OK, avec ce que j'ai vécu, finalement... On n'est pas parfait, on n'est pas... Voilà, et puis je pense que c'est quelque chose qui aide, mais après c'est très personnel aussi dans les parcours. Là où il faut faire attention, ce que je dirais, quand on prend des fonctions avec des grosses responsabilités en étant jeune, c'est où mettre son égo aussi, je pense. Je pense que ça c'est aussi important. Et d'accepter que l'erreur elle est possible, et surtout d'accepter aussi de dire, je peux demander de l'aide, ou je peux m'entourer de gens qui peuvent aussi me conseiller. Je pense de ne pas être tête brûlée et puis de foncer dans un mur et puis de se dire c'est que comme ça finalement. Après pour moi ce qui est important et ce que j'ai appris aussi dans cette position, c'est de faire comprendre aussi aux gens pourquoi il y a certaines décisions qui sont prises en fait. Pour moi vraiment ce qui est le plus important pour moi c'est de dire aux collaborateurs ok maintenant on va faire ça de cette manière là et d'expliquer aussi pourquoi. Et pas juste de donner l'ordre et puis ensuite débrouillez-vous. C'est vraiment de faire comprendre. Puis ensuite, si la personne ne comprend pas, ça c'est une autre thématique, c'est un autre problème. Ça peut confronter les valeurs des gens, etc. Et puis ça, voilà. Mais c'est vraiment de faire comprendre. Moi, c'est surtout ça l'objectif principal. Et puis voilà, de plaire à tout le monde, c'est évidemment pas possible.

  • Speaker #0

    On va aborder aussi, quand on prend un poste de management, il y a toujours quelqu'un avant. Donc il y a une question, la transition, la succession, c'est aussi finalement une partie d'un héritage qu'on reçoit quand on devient manager. Comment toi tu as abordé cette phase de transition en reprenant l'équipe dont tu es responsable aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est spécial aussi, comme tu l'as dit, c'est que j'étais déjà dans l'équipe et j'occupais déjà une fonction de suppléant finalement. Donc, je ne suis pas arrivé de nulle part avec des nouveaux thèmes. Voilà, ce n'est pas quelque chose qui m'était inconnu. Donc, le supérieur que j'avais avant, mon prédécesseur, m'avait laissé déjà pas mal de responsabilités. Il m'avait vraiment bien intégré dans différentes choses. Oui,

  • Speaker #0

    tu l'avais…

  • Speaker #1

    Je l'avais remplacé pendant trois mois aussi. Donc, les thèmes, je les connaissais. Après, c'est vrai qu'on n'était pas toujours d'accord sur la façon de faire de certaines choses, certains processus, etc. Et puis… C'est vrai que peut-être au niveau, je ne sais pas si on peut dire le style de leadership ou le style de management, mais c'est vrai que moi, je suis beaucoup plus carré. Peut-être mon côté suisse-allemand qui ressort peut-être aussi que lui l'était. Après, je ne dis pas que c'est moins bien ou peu importe, ce n'est pas ça l'histoire, mais on a peut-être un style de management qui est différent.

  • Speaker #0

    Je te propose d'aborder, on arrive gentiment au bout de l'entretien, mais... Tu en as parlé brièvement au départ et puis je souhaite y revenir parce que cet équilibre vie pro, vie perso, tu parlais de ton accident que tu as eu les premières semaines de ta prise de fonction. Aujourd'hui, c'est vrai qu'un manager, il est exposé beaucoup à l'épuisement, pas qu'un manager, les collaborateurs. D'ailleurs, je recherchais le chiffre du Job Stress Index en Suisse qui sort chaque année. Et puis, il faut savoir qu'en Suisse, on est un des peuples, de la population active qui est la plus stressée au monde, où les personnes interrogées dans le Job Index de 2023, il y a quand même 30,3% des personnes actives qui se sentent épuisées, et plus particulièrement épuisées émotionnellement. Et en tant que manager, on est aussi exposé à cet épuisement. Comment tu gères ton équilibre ? Tu parles aussi de tes engagements au niveau privé. Comment tu fais pour garder un certain équilibre, aussi pour voir que quand tu es au job, tu te sentes le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été évident, comme je l'ai dit au début avec mon accident. Donc c'est vrai que là, j'ai mis beaucoup ma vie privée de côté pour être très performant, puis être là au front au niveau du travail. Puis après, au fur et à mesure que les mois passent, on doit apprendre, on doit se forcer à dire ok stop au bout d'un moment. Il faut aussi que je regarde mon côté privé et que la balance se fasse. Moi, je ne fais pas simplement aussi de sport en dehors. C'est vrai que pendant plusieurs mois, dû à mon accident aussi, mais c'est quelque chose que j'ai dû mettre de côté. Puis c'est vrai que le sport pour moi ou la musique, c'est un petit peu un échappatoire. Ça me permet de me vider la tête, etc. Et un deuxième point aussi, c'est avec les téléphones portables ou ce genre de choses. Moi, j'ai aussi des applications du travail qui y sont dessus. Puis vous recevez aussi des notifications, des mails le soir, tout le matin, etc., le week-end. Et puis finalement, il faut réussir à se dire Ok, stop, là c'est bon, il n'y a pas d'urgence, je mets ça de côté, ça peut attendre lundi ou ça peut attendre X jours. Après, j'ai aussi un service qui travaille du lundi au dimanche. Donc je dois en même temps aussi être joignable le week-end si tout d'un coup, il y a quelque chose qui devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais tu fixes quand même tes limites.

  • Speaker #1

    Ben j'apprends, en fait. Je suis toujours en apprentissage, je vais être très honnête là-dessus. Maintenant, j'arrive, je pense selon moi, à concilier vie privée et vie professionnelle. Mais c'est quelque chose que j'étais incapable de faire au début et que je n'avais pas mesuré non plus. Alors après, oui, j'ai eu beaucoup de choses qui sont arrivées dans ma prise de fonction. Voilà, ces choses-là se sont passées. Mais c'est quelque chose que j'apprends toujours encore. Mais j'arrive, je sais que je suis sur la bonne voie.

  • Speaker #0

    On apprend toujours. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, j'imagine.

  • Speaker #0

    Plus d'années d'expérience.

  • Speaker #1

    Mais c'est important parce que si on veut... Si on veut durer finalement à ce genre de poste, il faut qu'on le fasse, il faut qu'on arrive à trouver cette work-life balance, il faut qu'elle soit équilibrée finalement. Donc des mesures concrètes, c'est tout d'un coup d'enlever les notifications si vous êtes absent ou si vous êtes en vacances. Ça m'est arrivé aussi quand j'avais des jours de congé de quand même aller regarder mes mails, etc. Et puis c'est vrai que je dis pas que c'est quelque chose qu'il faut éviter, mais je pense que la prise de conscience, elle est importante. Je pense que c'est important de se rendre compte. OK, là, je commence peut être trop à aller sur le mauvais chemin et puis que ma santé commence un peu à en prendre un coup. Il faut réussir à revenir et faire des trouver des actions et des choses qui qui qui fassent qu'on arrive.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu fais beaucoup de sport et de musique. En quoi ça ? Alors tu dis ça, c'est un échappatoire. Ça me vide la tête. et en quoi ça te porte pour ta fonction de manager ? Parce qu'aussi, ça peut être finalement assez perméable, ces activités extra. D'ailleurs, on fait souvent des parallèles aussi entre le sport et le leadership.

  • Speaker #1

    Je dirais déjà, c'est pour remettre les batteries aussi, repomper les batteries, recharger les batteries, si on peut dire ça. Donc, vous arrivez aussi plus frais au travail. Vous avez aussi peut-être sur une thématique où... vous auriez passé du temps et puis que vous étiez les batteries, si je schématise un petit peu, ou je métaphorise ça un petit peu, vous êtes en bas au niveau de vos batteries, vous allez voir d'autres personnes, vous allez faire du sport, vous allez faire de la musique, vous revenez lundi, pour schématiser ça, vos batteries soient 100%, puis vous avez peut-être une vision différente sur le même sujet aussi, le fait de voir aussi d'autres personnes, je veux dire, tout ça, c'est finalement très complémentaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est important ce que tu dis, parce que on pourrait avoir aussi tendance à penser qu'être performant, c'est d'être à fond tout le temps, mais que la performance, c'est de loin pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste. Et puis, je me souviens maintenant qu'on parle de ce sujet-là. Je me souviens, une collaboratrice à Berne m'a dit, monte sans fatiguer. On voit physiquement que tu es fatigué. Et fais attention à ce genre de choses. C'était vraiment au début quand j'ai dû reprendre le service. Puis, je mettais en place passablement de choses. Puis, c'est vrai que ça vous interpelle. Parce qu'en général, je ne suis pas quelqu'un qui montre forcément beaucoup mes émotions ou ce genre de choses. Puis là, je me suis dit, il y a quand même une brèche, ce qui n'est pas si mal finalement. Mais de se dire, il y a une prise de conscience qui doit se faire. Et puis là, OK, là, j'arrive gentiment à un stade où c'est une petite alarme. Et puis voilà. Alors, je pense que c'est aussi de mauvaises choses qui peuvent se passer, mais pour de bonnes choses, pour de bons résultats finalement derrière.

  • Speaker #0

    Donc, si tu avais un ou deux conseils à donner aux managers, ou surtout à des nouveaux managers, qu'est-ce que tu leur dirais en priorité ?

  • Speaker #1

    Déjà de s'écouter, d'écouter leur instinct aussi. Parce que je pense que s'ils ont été choisis à certains postes, ce n'est pas pour rien. C'est qu'il y a des gens aussi qui croient en eux. Ils ont passé peut-être des asses semaines ou ce genre de choses et ils ont la capacité de le faire. Et je dirais surtout aux jeunes managers, si je devais me donner peut-être un conseil à moi-même, si je fais une rétrospective, ce serait de dire, accepte que tu ne peux pas tout savoir. Accepte que tu peux demander de l'aide aussi. Et puis peut-être aussi des fois, fais-toi confiance aussi. Et puis peut-être faire preuve aussi d'humilité. Peut-être que durant l'entretien, je parle beaucoup de ce genre de thème, et c'est quelque chose qui m'est assez cher pour avoir vécu certaines choses. Et puis c'est vrai que de se laisser, on va dire quoi, surplomber, pas surplomber, mais dépasser par son égo, parce qu'on est jeune, on est cadre, et puis on peut montrer qu'on peut conquérir le monde, ce n'est pas forcément la meilleure des choses. Puis le fait de faire preuve d'humilité, c'est aussi la meilleure des façons aussi pas de se faire accepter mais aussi de avec les différents services ou interlocuteurs de se dire ben voilà la personne que j'ai en face elle est aussi dans le consensus elle veut aussi comprendre les problématiques de l'autre c'est aussi la thématique de l'empathie aussi et je pense que tout ça c'est des choses qui qui doivent qui doivent être prises et pittas a sorti un chiffre pas pas un chiffre mais tu as sorti la thématique que 30% des suisses sans stresser mais sur le point émotionnel on parle de l'émotion on parle de l'être humain Ça veut dire que le manager, il doit aussi être sensible, non pas que sur la productivité, les chiffres, etc., mais aussi à l'aspect émotionnel de ses collaborateurs. Et puis ça, c'est des facultés qu'il faut aussi développer. Puis ça peut être l'empathie, ça peut être différentes choses. Et je pense que ça, c'est pas forcément inné chez tout le monde ou c'est pas quelque chose qui se développe si facilement. Un côté technique, on peut vite l'apprendre. Mais quelque chose qui touche l'humain, c'est pas si évident que ça, en fait. Je pense qu'il faut être très sensible aussi à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Tu as dû développer, et ça nous permettra aussi de boucler l'entretien, les compétences que tu as développées cette année-là, les principales, les deux, trois principales compétences. Tu en as développé plein d'autres, mais ça serait lesquelles ? Tu parlais justement des compétences techniques. C'est vrai que ça s'acquiert facilement, mais les compétences plus intrinsèques, c'est plus difficile, c'est plus compliqué. lesquels tu penses avoir le plus développé dans cette première année de management ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Peut-être l'empathie. Je pensais avoir suffisamment d'empathie, mais je me rends compte que par situation, par collaborateur, collaboratrice, ce n'est pas toujours suffisant. Alors je ne dis pas que c'est quelque chose qui est très très important, mais je pense que c'est des valeurs, un aspect vraiment fort qu'il faut avoir, donc je dirais peut-être ce côté-là. L'écoute active aussi, c'est un petit peu bête, mais entendre ce que quelqu'un dit et le comprendre véritablement au niveau des besoins et essayer de faire en sorte que... on puisse trouver des solutions, etc. C'est aussi quelque chose qu'on apprend à le faire, que je n'ai pas dû le faire vraiment jusqu'à maintenant parce que j'étais seulement suppléant du chef et c'est lui qui gérait finalement toute l'équipe. Donc, je dirais cet aspect-là. Moi, je dirais peut-être ces deux axes, finalement, au niveau intrinsèque, peut-être.

  • Speaker #0

    Super. Merci infiniment, Simon, d'avoir pris le temps pour échanger sur ta première année de manager. Et puis...

  • Speaker #1

    je te souhaite une magnifique journée merci à toi aussi merci beaucoup pour l'échange à tout bientôt à tout bientôt chère Mayenne comme

  • Speaker #0

    promis et avant de conclure cet épisode passionnant avec Simon j'aimerais vous partager juste entre nous le petit clin d'œil au nom du podcast trois conseils pratiques pour bien démarrer dans votre rôle de manager. Comme vous avez pu l'entendre dans la conversation avec Simon, une première expérience de management comporte pas mal de défis. D'un côté, c'est aussi en faisant les choses, en commettant des erreurs aussi, qu'on apprend. Et ça, c'est aussi essentiel pour avancer dans un rôle de management. C'est être dans l'action. Et d'un autre côté, il est utile de connaître les bonnes pratiques qui permettent de mieux faire ses premiers pas. Alors j'espère sincèrement que les conseils... que je vais vous transmettre, qui sont issues de ma propre expérience de management et de mon expérience en tant que coach et consultante, vont vous être utiles. Le premier conseil, écoutez activement votre équipe et demandez du feedback. En tant que nouveau manager, il est crucial que vous puissiez établir le plus rapidement possible une bonne communication avec votre équipe. D'ailleurs, comme le disait Simon, l'écoute active est une compétence que lui-même, il a développée durant ses premiers mois de manager. C'est une compétence essentielle pour pouvoir établir les premiers pas de relation de confiance avec l'équipe. Ce n'est pas toujours facile et ce ne sera pas toujours parfait, la manière dont vous allez écouter, dont vous allez communiquer. Mais le fait de vous montrer à l'écoute de votre équipe va vraiment vous permettre de renforcer cette relation de confiance avec votre équipe. L'écoute active, ça en fait pleinement partie. C'est aussi demander du feedback. Ça va vous permettre de comprendre comment vous pouvez vous améliorer. et comment mieux soutenir votre équipe. Par exemple, après une réunion que vous avez organisée, que vous avez menée, demandez à votre équipe ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré. Ça va montrer que vous valorisez leurs opinions et que vous faites preuve d'ouverture. Le conseil numéro 2, fixez des objectifs clairs et expliquez vos intentions. Alors vous allez me dire qu'en démarrant en tant que manager, il est... difficile de fixer des objectifs qui soient clairs. Effectivement, ça vient petit à petit. Par contre, ce qui est important, c'est que votre équipe, à travers ce que vous allez leur expliquer dans vos intentions, où est-ce que vous voulez aller, c'est qu'ils comprennent où vous voulez les emmener, comment vous allez les embarquer. Ça peut être difficile d'avoir cette vision claire dès le départ. Ce n'est pas grave. Expliquez ce qui est important pour vous, comment vous voyez les choses, et dites clairement vos intentions et ce que vous attendez d'eux aussi. verbalisez-le simplement en disant ce qui est important pour moi c'est mes intentions avec l'équipe sont celles-là j'ai envie d'aller là, donc vraiment de vous approprier vos intentions et de les communiquer clairement et elles vont s'éclaircir au fur et à mesure et ces intentions vont gentiment se transformer en objectifs et en visions plus claires. Le but ici c'est vraiment de démontrer que vous tenez la barre de votre bateau et c'est vous qui donnez le cap... Et le chemin, vous le dessinez avec l'équipe. Et c'est ça qui doit pouvoir vraiment ressortir de vos intentions. Et ça, ça renforce clairement un sentiment d'avoir un but commun et ça renforce aussi la motivation des gens. Ça donne du sens à ce qu'ils font. Et le conseil numéro 3, et non des moindres, faites preuve d'humilité. Alors c'est vrai, quand on est un nouveau manager, il est assez tentant de vouloir prouver votre valeur en essayant de tout contrôler. en essayant de tout savoir. Et ça, c'est clairement impossible. Ce qui est essentiel, c'est d'accepter que vous ne pouvez et que vous ne devez pas tout savoir ni tout contrôler. Et ça, c'est clairement faire preuve d'humilité. Reconnaissez que vous n'avez pas toutes les réponses. Et l'humilité, c'est une qualité hyper précieuse en management parce qu'elle inspire le respect. Et n'oubliez pas aussi une chose. Avant vous, il y avait un autre manager à votre place. Donc... Avec votre humilité, c'est aussi important de montrer que vous n'allez pas au départ tout bousculer, que vous respectez aussi les choses, les actions, le travail de l'équipe qui a été fait avant votre arrivée. À ce moment-là, c'est d'observer, c'est d'écouter activement, comme je vous l'ai dit en préambule. L'équipe, elle doit s'habituer à vous et vous à elle. C'est pour cela qu'il faut y aller en douceur, petit pas par petit pas, mais... tout en étant clair sur vos intentions. Donc, ça n'enlève pas que vous devez être dans l'action, mais tout en respectant votre équipe et aussi ce qui a été fait avant, mais en étant très clair sur la direction que vous voulez donner et sur le cap que vous fixez avec votre équipe. Voilà, ces trois conseils, j'espère que vous aideront à bien démarrer dans votre rôle de manager. C'est un sacré exercice de style, mais qui en vaut la peine pour vraiment vous sentir le mieux possible. Un grand merci pour votre... Si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de vous abonner. Et pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez vous abonner à ce podcast et le partager bien sûr autour de vous. Si vous avez des idées de sujets que vous aimeriez entendre dans ce podcast, n'hésitez pas à mettre-le. À très bientôt !

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Description

Prendre un poste de manager pour la 1ère fois est un vrai défi!


Entre la fierté d'accéder de ce rôle et le souci de se sentir légitime, le challenge est bien là.


Pour nous en parler, j'ai le plaisir de recevoir, dans cet épisode, Simon Morard.


Il nous partage:

  • Ses premières expériences

  • Les défis rencontrés

  • Les leçons apprises au cours de sa première année en tant que manager

  • Ses stratégies pour réussir cette transition

  • Des conseils pour ceux qui se lancent dans le management

 

Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants.


En fin de conversation, je partagerai avec vous 3 conseils pratiques et essentiels pour bien démarrer dans le rôle de manager.


Très bonne écoute 🎧


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Entre nous, le podcast qui explore les multiples facettes du management et du leadership. Je suis Magali Vanet, coach, consultante et formatrice spécialisée dans les domaines du management et de la gestion d'équipe. Avec plus de 20 ans d'expérience dans le monde de l'entreprise et en côtoyant de nombreux managers, j'ai fait deux constats. Le premier, c'est qu'il n'existe pas de recette unique pour manager. Et le deuxième, c'est qu'il n'y a pas de baguette magique. pour devenir un bon manager. Le monde du travail évolue. Tout va toujours plus vite et devient plus complexe. Pour faire face à ces défis, nous devons continuellement nous remettre en question, nous adapter et développer de nouvelles compétences. Seul ou avec mes invités, je vous invite à plonger au cœur des enjeux actuels du management. Que vous soyez manager expérimenté, jeune leader en devenir. ou simplement curieux de ces thématiques, ce podcast est fait pour vous. Ensemble, découvrons des stratégies, des histoires inspirantes et des conseils pratiques pour devenir des leaders plus efficaces et plus impactants. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Simon Morard. Simon a pris ses fonctions de manager il y a moins d'un an. Dans cet épisode, nous avons échangé sur ses premières expériences, les défis qu'il a rencontrés et les leçons qu'il a apprises au cours de cette première année de management. Simon nous partage également ses stratégies pour réussir cette transition et il nous donne des conseils pour ceux qui se lancent dans le management. Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants. Et restez avec nous jusqu'au bout de l'épisode. En fin de conversation, je prendrai quelques minutes pour vous faire part de trois conseils pratiques pour bien démarrer dans le rôle de manager. En tant que coach et spécialiste en management, je souhaite vous apporter des outils concrets pour vous aider à prendre votre place et à vous sentir... à l'aise dans votre fonction. Merci de nous rejoindre sur Entre nous et excellente écoute. Hello Simon, bienvenue sur le podcast Entre nous. Je suis ravie aujourd'hui de m'entretenir avec toi et puis de prendre ce temps. Merci d'ailleurs de consacrer... ce temps parce que je sais que tu es pas mal en vadrouille. Il y a un an, tu as pris un rôle d'encadrement. Tu as aujourd'hui une équipe de 30 personnes. Je trouvais intéressant, puisqu'il y a moins d'un an que tu as ce rôle d'encadrement, c'est d'aborder avec toi la prise de fonction en tant que manager. Tu nous le raconteras plus tard dans ton histoire, mais tu étais adjoint d'une grande équipe également. Mais là, tu as vraiment un rôle d'encadrement avec beaucoup de responsabilités. Et puis, aujourd'hui, on sait qu'une fonction de management, elle est ardue. Elle est complexe et elle est encore plus complexe quand c'est une première fonction de management qu'on va occuper. Donc, merci beaucoup. Puis, je te propose peut-être de commencer par te présenter, nous dire quelques mots sur toi, d'où tu viens, ton histoire.

  • Speaker #1

    Très volontiers. Déjà, merci beaucoup de m'avoir invité dans ton podcast. Tout simplement, je m'appelle Maurard Simon. J'ai 33 ans, j'habite à Sion et je travaille au CFF depuis maintenant une quinzaine d'années. J'ai fait mon apprentissage au sein des CFF via une entreprise qui s'appelle Login Formation Professionnelle. La base, c'est que j'ai fait un apprentissage d'employé de commerce spécialisé en transport public qui dure trois ans. Et dans ces trois ans, finalement, on apprend différents métiers au sein des CFF. Ça veut dire que j'ai travaillé un petit peu au guichet, j'ai travaillé dans les trains comme agent de train, contrôleur. J'ai fait aussi une partie, j'ai fait également six mois aussi aux ressources humaines, la circulation des trains, finalement c'est un éventail assez large. Et en troisième année, on essaye de se diriger vers la branche qui nous intéresse le plus, pour moi qui a été la vente. Alors j'ai travaillé dans différentes gares en Valais, etc. ou aussi dans le canton de Vaud, comme agent de train aussi à Brigue. Et puis j'ai fait aussi différents services. comme la formation, donner des cours quand on a des nouveaux produits qui sont arrivés. Et depuis quelques années, je suis arrivé à la planification des mécaniciens, donc des pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    À quel moment il y a eu une envie de prendre une fonction à un moment donné d'encadrement ? Est-ce que c'est quelque chose qui a finalement, ça faisait un petit peu partie de ton objectif de carrière, de devenir manager, ou bien ça s'est présenté à toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un petit peu des deux. Quand je me suis lancé au CFF, quand vous rentrez dans une entreprise à 15-16 ans, je n'avais pas forcément l'envie d'être manager ou ce n'était pas quelque chose qui m'intéressait à première vue. L'idée de base, c'était de découvrir déjà un métier, rentrer dans le monde professionnel, voir comment ça se passe. L'avantage au CFF, c'est qu'on peut bifurquer dans différentes carrières.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'avantage d'une énorme entreprise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quand on n'est pas loin de 35-36 000 personnes dans une entreprise, ça laisse beaucoup de possibilités. Et pour répondre à ta question, à quel moment je me suis orienté vers la conduite ou quand est-ce que ça m'a attiré ? Je pense que c'est il y a peut-être 3-4 ans en arrière. Peut-être que c'est aussi une question de maturité aussi. Quand on a 18-20 ans, on ne voit pas la chose de la même manière qu'à 30 ans peut-être aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu dises ça ?

  • Speaker #1

    Je fais peut-être un lien avec le privé parce que c'est vrai que dans le privé, j'ai... Je fais partie de différentes choses, comme par exemple un groupe de musique, où c'est toujours moi qui ai pris le lead naturel de faire avancer le groupe, de dire on fait des CD, on va à l'étranger enregistrer, on fait une tournée européenne Et c'est toujours moi qui ai initié finalement cette chose-là, mais sans me dire il faut que je le fasse Ça s'est toujours fait de manière naturelle. Et je pense qu'avec la maturité, si je veux dire ça comme ça, plus on grandit, plus certaines caractéristiques peut-être se développent. Et je pense que je fais vraiment un lien avec le côté professionnel aussi, où je me suis dit, j'aime prendre des responsabilités, ça correspond à qui je suis aussi dans le côté privé, ça fait sens. C'est pas parce qu'on pourrait se dire aussi, peut-être j'arrive à un stade où quand on est jeune, on a aussi peut-être un petit peu d'ego, et puis on veut se mettre en avant, mais est-ce qu'on se met en avant de la meilleure manière, est-ce que ça nous correspond vraiment, etc. Puis ça s'est fait un peu de manière naturelle, et je pense qu'il faut aussi une part de chance, dans le sens où il faut être au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes, c'est toujours un petit peu la même chose finalement.

  • Speaker #0

    Tu tires le parallèle avec ton privé où tu es impliqué, tu as un lead naturel. Puis ça, on en parle aussi souvent quand on parle de management et de leadership. Est-ce que le leadership, c'est inné ou ça s'apprend ? Alors, je pense qu'il n'y a pas une réponse figée à cette question. Mais finalement, par rapport à ton histoire, tu as un certain leadership déjà inné ou naturel, quelque chose en toi.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, après. Je pense que ça dépend aussi de l'enfance qu'on a vécue, quel parcours on a eu, quelles épreuves on a dû traverser, sans rentrer trop dans les détails. Et puis c'est vrai que je pense que ça forge aussi la personnalité d'une personne finalement. Et puis avec les années, ça prend aussi plus de place, plus de volume.

  • Speaker #0

    Peut-être raconte-nous, puisque ça fait un petit peu... Un petit peu moins d'une année maintenant que tu as pris ce gros poste à responsabilité, où tu as une équipe de près de 30 personnes à gérer. Quand il y a eu le poste qui a été mis au concours, qu'est-ce qui t'a donné envie en disant, là, je postule, je prends ma chance, je me vois aller dans cette direction ?

  • Speaker #1

    Ça faisait déjà 5-6 ans, plus ou moins, que j'étais dans ce service de la planification. J'ai fait différents postes au sein de ce service. finalement en gravissant les échelles au fur et à mesure et un certain point il ya deux trois ans trois ans je dirais j'ai eu la chance d'être nommé comme remplaçant finalement et j'ai pu me mettre vraiment dans je veux pas dire dans la peau de mon de mon chef mais finalement comprendre qu'est ce que c'est la conduite quelles sont les responsabilités qu'est ce qu'il faut gérer et j'ai eu un gros saut dans le bain si on peut dire ça comme ça mon supérieur est parti trois mois après en congé sabbatique. Puis là, j'ai dû vraiment gérer le service tout seul dans une situation qui était vraiment compliquée il y a deux ans. C'était vraiment compliqué. Et là, c'était vraiment un petit peu, si on peut dire ça, mon assessement de trois mois, où j'ai dû gérer vraiment une situation critique, faire le lien avec l'équipe, assurer la production pour que les trains circulent. Et peut-être quelque chose qu'on n'a pas mentionné, c'est que j'ai une équipe avec deux cultures différentes, finalement. Je gère des Suisses romands, mais aussi des Suisses allemands.

  • Speaker #0

    Alors on va y venir, puis tu pourrais peut-être nous en dire après un petit peu plus. Mais effectivement, quand tu as dû remplacer ton chef, ça t'a finalement aussi renforcé dans l'idée de dire je me vois ou je me projette dans une fonction d'encadrement Tu posais surtout la question est-ce que j'ai envie de faire ça ou pas ?

  • Speaker #1

    parce que c'est quand même lourd, il y a de grosses responsabilités. Et voilà, même si on a l'envie ou si j'ai l'envie de finalement continuer à me développer dans la conduite, est-ce que c'est fait pour moi ? Est-ce que j'ai envie de faire ces responsabilités ? C'est aussi des questions. qu'on se pose au final. Ils sont légitimes. Donc voilà, ça a été vraiment mon gros saut d'enleve, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Donc si on regarde aujourd'hui tes premiers pas que tu as faits il y a un petit peu moins d'une année. On en discutait avant de démarrer l'entretien, tu m'as dit que c'était depuis novembre 2023 ?

  • Speaker #1

    Juste.

  • Speaker #0

    Voilà, que tu as été nommé. Peut-être, dis-nous un petit peu la composition de ton équipe, explique-nous, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a des auditeurs qui nous écoutent de France. Donc, tu parlais de Suisse, donc on est bien en Suisse.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et puis,

  • Speaker #0

    tu parles de deux cultures, parce que ça c'est aussi important, et effectivement c'est hyper intéressant ce que tu vas nous expliquer, parce qu'en Suisse, on a différentes régions linguistiques, et toi ? ta fonction en l'occurrence, elle est sur différentes, tu as des responsabilités sur les deux régions principales linguistiques de Suisse. Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Donc peut-être, dis-nous un peu plus sur la composition de ton équipe. Et puis après, on passera vraiment les premiers pas que tu as fait en tant que responsable.

  • Speaker #1

    Donc là, mon équipe, en fait, le service que je gère, c'est vraiment la planification des pilotes de train et puis des agents qui crochent les trains ensemble de manière. Je dis ça de manière un petit peu raccourcie, exactement. Ce qui fait que mon équipe planifie environ 1 000, entre 1 100 et 1 200 personnes. Et puis mon équipe est divisée en quatre. Donc j'ai une équipe qui se trouve à Berne, une équipe à Vienne, une équipe à Lausanne et une équipe à Genève. Et puis ces quatre sites, finalement, assurent la planification de toute la Suisse romande et une partie de la Suisse allemande. Donc voilà, ça c'est au niveau de la composition de l'équipe. Et comme tu l'as mentionné, il y a une histoire de culture aussi qui s'y rajoute. Donc j'ai les Suisses romands évidemment sur Lausanne et Genève, et j'ai les Suisses allemands sur Berne, et puis aussi un petit côté bilingue aussi sur Bienne, qui est évidemment dans les deux langues. Donc ce qui est intéressant aussi, c'est que pour amener peut-être une thématique, on doit l'amener de manière différente quand on est en Suisse romande ou en Suisse allemande. Il faut s'adapter aussi à la culture, et souvent les gens, ils ne... Ils ne perçoivent pas ça comme étant peut-être un enjeu finalement.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, ça doit être un grand enjeu. Tu as un exemple à nous partager, peut-être concret ? Justement, quand tu as fait tes premiers pas de manager, les premières semaines où tu as pris cette fonction, une situation ou une anecdote que tu as rencontrée où tu as fait quelque chose que tu as dû adapter plutôt pour le côté suisse-roman ? Et... faire peut-être différemment ou aborder les choses différemment sur le côté suisse alémanique ?

  • Speaker #1

    J'essaye de réfléchir, mais quand je suis arrivé, j'ai mis en place passablement de processus pour reclarifier certaines choses. Et ça, c'est un, on appelle ça une weizung, mais disons, on va dire que c'est un ordre qui est obligatoire pour tout le monde finalement. Mais la façon de le prendre sur Lausanne ou Genève ou sur Berne est bien et différent. Je n'ai pas forcément un exemple spécifique comme ça en tête qui me vient, mais... souvent peut-être que je dois plus l'expliquer en romandie par exemple qu'en suisse allemande.

  • Speaker #0

    Donc ton rôle de manager, c'est quoi que tu perçois différemment par rapport à ce que tes collaborateurs sur Genève ou Lausanne, ils ont besoin par rapport à un collaborateur ici à Berne ?

  • Speaker #1

    C'est dur à dire et je ne veux pas tomber non plus dans les stéréotypes en disant que une culture est mieux que l'autre, etc. C'est juste que peut-être la façon des fois de penser est différente. Je peux me permettre de dire ça entre guillemets parce que mon père est suisse allemand et ma maman est suisse romande. Donc je le perçois aussi au sein de la famille, quand je suis à Lucerne avec mes grands-parents, mon côté suisse-allemand, quand on discute de certaines choses, c'est perçu différemment.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'en termes de crédibilité, parce que ça, par rapport à ce que tu dis, tu dis que ça aide quand même beaucoup, tant au niveau de la langue, mais aussi de comprendre la culture, j'ai envie de dire. Est-ce que tes collaborateurs t'acceptent plus facilement ?

  • Speaker #1

    Si je devrais répondre à cette question, je dirais que oui, je pense que ça aide. Le fait déjà de parler la langue ou bien de parler un petit peu suissallement, comprendre ce qu'ils disent, ils se sentent peut-être un petit peu plus, je ne vais pas dire soutenus, ce n'est pas le bon mot, mais peut-être un peu mieux compris. En discutant aussi avec les gens, leur expliquer que vous venez aussi de la même région. Je ne dis pas que pour être un bon manager et pour bien gérer une équipe, il faut venir de tous ces différents endroits, mais c'est vrai que ça aide beaucoup, surtout dans une entreprise. où le siège social, comme les CFF, est à Berne. La plupart des décisions se prennent aussi en Suisse allemande. Donc c'est vrai que si vous venez un petit peu de cette culture, ça aide aussi dans la compréhension et ça aide aussi à peut-être mieux s'intégrer.

  • Speaker #0

    Quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés, les principaux défis dans tes premiers mois de prise de fonction ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été assez drôle, mais je dis ça de manière très ironique. Pourquoi ? Parce que j'ai pris ma fonction le 1er novembre 2023 et mi-octobre, j'ai eu un accident. où je me suis cassé le poignet. J'ai eu deux opérations et ça a été compliqué à gérer en même temps avec le travail. J'ai dû reprendre le service à un moment où, à la planification, la fin de l'année, on fait la rotation, le déroulement de l'horaire pour les mécaniciens, donc les pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ça ?

  • Speaker #1

    On avait anticipé avec mon supérieur déjà certains départs, certaines éventualités. Donc on avait déjà mis un poste de stage au concours pour la suite. Donc on avait déjà une personne qui était quasiment plus ou moins formée. Et puis ensuite, le collaborateur qui devait partir a pu rester un peu plus longtemps pour aider finalement à faire ses différentes tâches. J'y ai contribué aussi. Mais ça a été très compliqué parce que normalement, j'aurais dû être en arrêt de travail pendant cinq semaines. J'en ai pris qu'une. En même temps, j'ai eu un audit externe. du service exactement à ce moment là et c'est là que j'ai vraiment appris à devoir prioriser les choses et heureusement ou malheureusement j'ai fait passer ma santé en second plan, peut-être c'est aussi le fait d'être jeune, de vouloir se mettre en avant, se prouver à soi-même qu'on peut réussir et prouver aux autres aussi de témoigner de la confiance d'avoir un poste d'avoir ce genre de poste aussi, donc ça n'a pas été de tout repos Et avec l'urcule ?

  • Speaker #0

    Alors, on ne peut jamais revenir en arrière, mais par contre, on peut apprendre de ce qui s'est passé précédemment. Donc, si maintenant tu regardes ces premières semaines, aussi par rapport au fait de dire, je ne me suis peut-être pas non plus respectée au niveau de ma santé. Avec l'enculé, ça t'apprend quoi ?

  • Speaker #1

    J'apprends que j'ai appris que s'écouter, écouter son corps, ce n'est pas forcément quelque chose de malsain. Ça peut sembler un peu paradoxal de le dire de cette façon-là, mais quand je suis arrivé, j'étais dans un tel rush, dans un tel souci qu'il fallait vraiment réussir à tenir les délais pour produire l'horaire, etc. que ça m'est paru à ce moment-là évident de me mettre en retrait malgré les opérations que j'ai eues, etc. Et je me rends compte aussi qu'avec le temps, le corps vous le fait savoir aussi au bout d'un moment. On reste finalement des êtres humains et puis on n'est pas des machines. Donc ça a été très formateur pour moi, même si cette période a été difficile à ce moment-là. La leçon que je retiens vraiment actuellement, c'est qu'il faut prendre soin de sa santé. C'est quelque chose qui ne s'achète pas finalement. Et pour réussir à faire son travail de la manière la plus efficiente et la plus efficace possible, il faut pouvoir être reposé, il faut pouvoir être bien dans ses baskets, etc. Et ça, on apprend à écouter son corps finalement. Mais je mets aussi peut-être sur le compte de la jeunesse aussi, parce que je pense qu'il y a... Vraiment, je pense vraiment que quand on est jeune, alors peut-être certains ne le penseront pas de cette manière-là, mais il y a quand même une part d'ego, je pense aussi, de challenge. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup me challenger, qui aime prouver aussi que je suis capable de faire ça. Puis quand on vous offre ce genre de responsabilité, qu'on vous fait confiance, on n'a pas envie de décevoir aussi finalement. Et on fait tout pour y arriver.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas envie de décevoir qui ou sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une partie qui est moi-même. J'ai toujours aimé me challenger et me dépasser. Je pense que ça fait partie aussi de quelque chose quand on vit dans l'enfance et qu'on a envie de toujours arriver à se dépasser. Donc, il y a une partie de soi, je pense. Et aussi mon supérieur, d'avoir accordé cette confiance. Puis finalement, l'entreprise, si on regarde à plus grosse échelle.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça avec ton équipe ? Parce que souvent, quand on a aussi un haut niveau de challenge avec soi-même, on peut avoir tendance à vouloir... challenger les autres, comme nous on se challenge.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu évoques ce thème, parce que ça me parle beaucoup, parce que c'est vrai que quand on est très exigeant avec soi-même, on l'est aussi avec les autres. Donc là, j'ai environ une trentaine de personnes dans l'équipe, y compris les stagiaires, etc. Et j'ai différents degrés de planificateurs, si on veut bien. Et puis, c'est vrai qu'actuellement, avec l'équipe des seniors, finalement, donc c'est trois personnes chez moi, qui ont des responsabilités un petit peu différentes des autres répartiteurs. les planificateurs, je suis très exigeant envers eux. Parce que j'ai occupé aussi cette fonction, ce poste, et ça peut être un avantage ou un désavantage, finalement, parce qu'on connaît aussi les détails. Et finalement, un manager ne doit pas aller forcément jusque dans les détails. Donc, je dirais que ça me dessert comme ça peut m'apporter certaines choses comme des connaissances techniques, etc. Mais pour revenir sur le fait d'être exigeant avec les autres, je pense que je le suis envers eux. et aussi dans les gens que j'ai recrutés pour ces postes-là. J'ai choisi aussi des critères spécifiques. en fonction du poste, mais aussi en fonction de comment moi je perçois aussi ce poste ou ces postes finalement.

  • Speaker #0

    Tu as pris cette fonction, je reviens un petit peu à ce qui s'est passé durant cette année, cette première année pour toi. C'était quoi tes intentions ? Prenant un poste à responsabilité tel que tu l'as aujourd'hui, tu t'es dit, voilà, c'est quoi mes intentions ? Comment je veux occuper ce poste ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai remplacé mon supérieur. Donc mon prédécesseur, finalement, il avait déjà mis en place certaines choses en termes de communication, comme des teams une fois par semaine avec toute l'équipe, où on le fait en français et en allemand, on aborde différents thèmes, on discute finalement avec toute l'équipe. Et je me souviens que certaines personnes avaient fait le reproche, et à juste titre, et je suis à 100% d'accord avec ces personnes, que voilà, on te voit peu, ou tu ne passes pas beaucoup à cet endroit, tu es plus à cet endroit X que cet endroit Y. Et puis je me souviens très bien qu'il y a une collaboratrice qui m'avait fait ce feedback finalement aussi. Puis j'ai toujours regardé finalement ça en moi et je me suis dit, il faudrait que j'arrive à faire un tour auprès de tout le monde et puis me dire, voilà, tous les lundis j'essaie d'être là, tous les mardis, etc. Ça c'était avant ma prise de fonction. Et puis quand vous prenez la fonction et vous vous rendez compte des enjeux, des groupes de travail dans lesquels vous devez faire partie et des responsabilités, vous vous rendez vite compte que cet aspect-là qui vous semblait important et qui doit être important, je le rappelle, des fois peut passer au second plan. Mais c'est vrai que la présence avec les gens, être sur place pour parler peut-être de choses plus compliquées ou de thèmes plus... Voilà, où il faut approfondir un peu plus, c'est bien d'être présent auprès des gens. Ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur, mais que je n'arrive pas toujours à... à faire finalement.

  • Speaker #0

    J'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit aussi tout à l'heure, qui me paraît aussi intéressant qu'on aborde dans cette prise de fonction. Tu disais, comme tu as fait le job de tes collaborateurs avant de devenir leur manager, on en parle aussi souvent en management, quand on passe finalement, c'est ce que tu as fait, du technicien au manager. Comment tu fais aujourd'hui depuis que tu as pris ta fonction pour être capable de prendre ce recul et pas d'être... Le risque c'est toujours d'être un peu dans du micromanagement puisque tu connais le job que font tes collaborateurs. Comment tu fais pour prendre ce recul et occuper vraiment ta place de manager et pas de technicien que tu étais avant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est pas toujours évident finalement parce que quand on connaît bien un service, je ne vais pas dire dans ses entrailles, mais quand on connaît vraiment bien le travail finalement, c'est une expérience très intéressante en tant que manager parce que ça veut dire que vous êtes très au fait. des choses et puis vous pouvez répondre facilement à certains besoins ou certains côtés techniques parce que voilà vous avez effectué ce travail mais comme tu le dis à juste titre dans un second plan on peut tomber dans une forme de micro management ou aller trop dans les détails aller peut-être aller trop regarder qu'est ce que fait une personne parce que vous avez fait ce travail donc vous savez voilà pourquoi tu as fait si comme si moi je leur ai fait comme ça etc et au début c'est pas toujours évident finalement parce que c'est quelque chose qui prend vite du temps qui vous prend vite du temps Et vous, vous devez gérer maintenant un aspect, disons, plus... Oui, vous devez prendre une certaine hauteur parce que vos objectifs ne sont plus les mêmes, finalement. Vous répondez d'un service auprès d'autres entités, auprès de l'entreprise en soi aussi. Et vous ne pouvez plus vous permettre d'aller vraiment dans les détails. Et c'est un exercice de tous les jours que je dois encore faire maintenant. Et je pars aussi...

  • Speaker #0

    Tu peux un peu te faire violence comme ça, te dire non, là, je...

  • Speaker #1

    Oui, par moment. Par exemple, quand il y a des thèmes spécifiques au niveau, par exemple, de... des seniors quand ils abordent certains sujets, etc. Pour moi, ça me paraît évident de le faire comme ça. Et puis d'autres personnes diront non, il faudrait plutôt faire comme ça. Et on en discute évidemment, etc. Mais c'est vrai que si peut-être j'avais pas cette connaissance, je me poserais peut-être moins de questions. Alors de nouveau, c'est à double tranchant. Je pense que ça peut beaucoup aider. Mais en même temps, il faut garder cette, pas ouverture d'esprit, mais cette façon de te dire OK, je suis plus responsable de ce produit-là ou de cette thématique-là. Tu as des gens maintenant qui s'occupent de ça, il faut les laisser gérer, etc.

  • Speaker #0

    Comment tu gères justement cette position, cette posture, répondre aux besoins des collaborateurs, leurs attentes, et puis en même temps répondre aux besoins de la hiérarchie ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, l'avantage de connaître bien le travail du secteur, donc chez moi de la répartition en l'occurrence, ça peut aider. à faire expliquer certaines choses aussi à ma hiérarchie finalement, ou quand il y a des prises de décision plus haut. Ça m'aide à avoir des arguments vraiment factuels pour dire, voilà, ça se passe comme ça, je comprends votre idée, mais attention, il pourrait se passer ci, ça, un peu comme un tableau de vote si on regarde un petit peu les différentes choses. Donc ça, je pense que ça peut être une bonne chose. Mais le gros travail sur soi-même, c'est vraiment réussir à se détacher finalement de ce qu'on a fait et de comprendre aussi dans un second temps les enjeux de l'entreprise, que les choses évoluent, que les métiers évoluent, que les postes évoluent et qu'il faut réussir à se remettre en question et puis de dire Ok, je comprends la stratégie de l'entreprise, même si, admettons, à ce moment-là, j'avais été un employé, je n'aurais peut-être pas forcément compris la chose de la même façon.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est une grosse partie de ton job, du coup, de faire passer l'info. C'est un peu faire passer l'info entre la hiérarchie et les collaborateurs, mais finalement, il y a aussi beaucoup de poids qui repose sur toi.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais après, de nouveau, le thème de la communication, c'est quelque chose qui m'est assez cher. Puis quand on a fait ensemble aussi la formation, c'est des thèmes que je mentionnais aussi. Je pense que c'est vraiment la manière dont vous véhiculez le message et comment vous faites passer le message. Et puis, si je rejoins ce que je disais en début d'entretien. un message commun que je dois faire passer à toute mon équipe, comme je disais, à Berne, je ne pourrais pas le faire passer de la même chose qu'à Genève, parce que la culture sera aussi différente. Et qu'on le veuille ou non, c'est comme ça. Donc ça veut dire qu'il faut aussi un peu user de pédagogie, mais ça, vous l'apprenez aussi. Quand vous envoyez par exemple un mail pour dire, voilà, ça va se passer comme ça, à partir de telle date, etc., vous le faites dans les deux langues, vous l'envoyez, le message ne sera pas perçu de la même manière. Puis c'est là que l'importance... que le fait d'être sur place puis ensuite d'aller discuter avec les gens ça prend aussi son importance et puis c'est ce que j'apprends finalement tous les jours aussi avec ces deux aspects culturels aussi mais c'est vrai que le rôle c'est de comme tu disais, t'es en sandwich avec la hiérarchie Oui, finalement, la hiérarchie de l'entreprise avec les collaborateurs. Et puis vous, vous êtes au milieu. Puis vous devez réussir à faire passer le message de la manière meilleure des façons possibles.

  • Speaker #0

    Je dis,

  • Speaker #1

    on est toujours un peu le manager,

  • Speaker #0

    le fromage, toute autre garniture entre deux pains.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Si tu regardes l'année qui s'est déroulée et ta prise de fonction de manager. De quoi tu es particulièrement fier par rapport au chemin que tu as parcouru cette année ?

  • Speaker #1

    Je dirais peut-être dans un premier temps d'avoir peut-être mis certains processus en route ou peut-être avoir amené une certaine qualité aussi au niveau du service. Un niveau de qualité ? Un niveau de qualité, je pense, assez élevé, où j'ai aussi des retours positifs auprès des différentes entités avec qui on travaille finalement, que ce soit des pilotes de locomotive ou d'autres services à qui on rend le produit aussi, sans trop aller dans les détails parce que voilà, tout le monde n'est pas des CFF, il faut aussi des partenaires sociaux aussi. Donc, c'est quelque chose que je le perçois déjà moi-même, mais quand on a aussi la validation aussi des gens qui vous entourent ou de la hiérarchie, on vous dit voilà, là, ça va beaucoup mieux. On sent des améliorations, c'est aussi valorisant. on sait aussi qu'on est sur la bonne voie. Donc, je dirais peut-être cet aspect aussi qualitatif, je dirais.

  • Speaker #0

    Et quelque chose dont tu... Alors, il ne faut jamais avoir des regrets, ou quelque chose de plus, peut-être plus négatif, ou quelque chose qui a été particulièrement difficile pour toi, et puis que tu sais que tu vas continuer à travailler dessus, mais voilà,

  • Speaker #1

    un aspect un peu... Je dirais peut-être quelque chose qui a été difficile. Peut-être... Quand j'ai pris ma fonction, quelques mois, si je ne me trompe pas, plus tard, j'ai dû me séparer aussi d'une personne dans le service. Alors, vu que je fais ce brevet fédéral de conduite d'équipe, avec toi notamment, on a appris un petit peu sur le papier comment ça doit se passer, etc. Mais quand vous êtes confronté pour la première fois à ce genre de cas, la réaction de la personne est toujours différente, en fait. Et là, on est dans un plan très humain. Et moi qui suis aussi... où je suis un peu dans les deux extrêmes, où je peux être aussi très empathique, mais en même temps des fois très ferme sur certaines choses, j'ai perçu vraiment le côté humain qui doit ressortir, et puis aussi expliquer pourquoi, etc. Ça n'a pas été quelque chose d'évident.

  • Speaker #0

    Si on reste, sans entrer évidemment dans les détails de... de cette situation, mais quand même, par rapport pour toi, c'était quoi qui était le plus difficile, en termes humains, de prendre une décision de se séparer ? Ça, c'est un thème de management aussi qu'on aborde très souvent, et qui revient souvent dans une des difficultés, je pense. Moi, si je regarde avec mon expérience de management, je pense que c'est une des choses qui a été la plus difficile en termes d'actes de management, c'est de devoir licencier quelqu'un, de se séparer de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Je précise aussi, au CFF, on ne licencie pas les gens, mais c'était une personne qui arrivait à la fin de contrat et puis je n'ai pas renouvelé le contrat derrière.

  • Speaker #0

    Mais humainement pour toi, c'était quoi qui était difficile ?

  • Speaker #1

    Peut-être la réaction de la personne, parce qu'il y a certaines personnes qui pourraient être épris d'une grosse colère ou bien une grosse frustration, où la personne ne pourrait pas comprendre. Puis on a des personnes qui font dans l'arme ou bien qui partent de l'autre extrême. Puis finalement, c'est ce côté agile, c'est comment je m'adapte finalement à la réaction de la personne. Et puis c'est ça qui est difficile et ça, je pense que ça vient aussi avec l'expérience. Mais pour moi, c'est aussi très formateur de vivre aussi ce genre de choses relativement tôt. Ça me prépare à m'améliorer et à faire les choses aussi peut-être de manière différente pour les futurs cas que je pourrais avoir ou cas similaires finalement. Mais c'est très formateur, mais ce n'est pas évident à le vivre sur le moment. Mais ça fait partie aussi de cette fonction et il faut être prêt mentalement aussi à le faire finalement. C'est joli de dire je veux être cadre, je veux avoir des responsabilités, je veux avoir le titre. C'est une chose, mais après, il faut aussi le vivre de l'intérieur. Et puis, assumer ces choix aussi. Quand vous faites ce genre de choix, il y a aussi ce questionnement. Est-ce que j'ai bien fait ? Est-ce que c'était la bonne décision ? Et c'est quelque chose qui vous trotte dans la tête. C'est moi qui me pose beaucoup de questions. Et puis, j'essaie toujours de réfléchir. Est-ce que j'ai bien fait les choses, etc. Je suis assez introspectif. Du coup, c'est des choses qui reviennent aussi. Mais au bout d'un moment, il faut aussi arriver à se dire, OK, tu as pris cette décision, tu avais ces choses-là sur la table, tu avais ces faits-là, etc. Il faut assumer ta décision et puis aller de l'avant aussi.

  • Speaker #0

    Et si tu devais donner aux auditeurs justement un ou deux conseils pour arriver à assumer ces décisions ? Parce que là, tu abordes un thème hyper important aussi en management, c'est le courage managérial. Et le fait d'assumer, OK, j'ai une fonction de cadre, une fonction de manager, il y a les bons côtés, mais il y a aussi beaucoup de côtés plus difficiles de la fonction qui se sont, je pense, aussi renforcés avec ces dernières années. Mais à un moment donné, ça fait partie du job. Donc, si tu avais un conseil à donner aux futurs managers, ou même à ceux qui sont déjà managers, pour arriver à assumer ces choix, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà qu'il faut accepter qu'on n'a pas la science infuse, qu'on ne connaît pas tout, et qu'il n'y a pas de honte à demander de l'aide. ou demander des conseils ou s'entourer, déjà, je pense. Après, s'entourer des bonnes personnes, évidemment. Mais je pense que l'erreur à ne pas faire, c'est de s'enfermer dans ce genre de décision et de discuter qu'avec soi-même, finalement, et de ne pas prendre aussi, finalement... des expériences ou parler avec des gens externes qui auraient vécu cette situation qu'on aussi beaucoup de beaucoup d'expérience je pense ça c'est déjà un premier conseil que je donnerai puis ensuite voilà une fois que vous avez fait votre décision vous avez vraiment réfléchi il faut il faut l'assumer et puis si tout d'un coup c'était une erreur ou autre c'est pas grave ça fait partie de la vie et puis je pense que c'est aussi grâce aux erreurs qu'on qu'on apprend et puis je pense que quelqu'un qui fera jamais d'erreur c'est quelqu'un qui a jamais selon moi fait pris de décision ou autre je pense que ça fait partie aussi de la vie de de se tromper puis d'avancer alors je suis pas en train de me dire que dans mon cas je me suis trompé c'est simplement de manière plus globale de dire ben voilà on peut faire des erreurs à certains niveaux aussi au niveau du management et puis il faut fourtir et les leçons pour apprendre avec de devoir dire ben voilà c'était une erreur de ma part je pense que oui je Je pense que je suis assez à m'excuser ou à dire, voilà, je me suis trompé, mes excuses. Je pense que je suis assez dans ce domaine-là. Je n'ai pas vraiment comme ça d'exemple qui me vient en tête. Mais c'est aussi un parallèle avec ma vie privée où j'ai vécu certaines choses ces dernières années, où on apprend aussi à baisser un peu son égo et dire, OK, avec ce que j'ai vécu, finalement... On n'est pas parfait, on n'est pas... Voilà, et puis je pense que c'est quelque chose qui aide, mais après c'est très personnel aussi dans les parcours. Là où il faut faire attention, ce que je dirais, quand on prend des fonctions avec des grosses responsabilités en étant jeune, c'est où mettre son égo aussi, je pense. Je pense que ça c'est aussi important. Et d'accepter que l'erreur elle est possible, et surtout d'accepter aussi de dire, je peux demander de l'aide, ou je peux m'entourer de gens qui peuvent aussi me conseiller. Je pense de ne pas être tête brûlée et puis de foncer dans un mur et puis de se dire c'est que comme ça finalement. Après pour moi ce qui est important et ce que j'ai appris aussi dans cette position, c'est de faire comprendre aussi aux gens pourquoi il y a certaines décisions qui sont prises en fait. Pour moi vraiment ce qui est le plus important pour moi c'est de dire aux collaborateurs ok maintenant on va faire ça de cette manière là et d'expliquer aussi pourquoi. Et pas juste de donner l'ordre et puis ensuite débrouillez-vous. C'est vraiment de faire comprendre. Puis ensuite, si la personne ne comprend pas, ça c'est une autre thématique, c'est un autre problème. Ça peut confronter les valeurs des gens, etc. Et puis ça, voilà. Mais c'est vraiment de faire comprendre. Moi, c'est surtout ça l'objectif principal. Et puis voilà, de plaire à tout le monde, c'est évidemment pas possible.

  • Speaker #0

    On va aborder aussi, quand on prend un poste de management, il y a toujours quelqu'un avant. Donc il y a une question, la transition, la succession, c'est aussi finalement une partie d'un héritage qu'on reçoit quand on devient manager. Comment toi tu as abordé cette phase de transition en reprenant l'équipe dont tu es responsable aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est spécial aussi, comme tu l'as dit, c'est que j'étais déjà dans l'équipe et j'occupais déjà une fonction de suppléant finalement. Donc, je ne suis pas arrivé de nulle part avec des nouveaux thèmes. Voilà, ce n'est pas quelque chose qui m'était inconnu. Donc, le supérieur que j'avais avant, mon prédécesseur, m'avait laissé déjà pas mal de responsabilités. Il m'avait vraiment bien intégré dans différentes choses. Oui,

  • Speaker #0

    tu l'avais…

  • Speaker #1

    Je l'avais remplacé pendant trois mois aussi. Donc, les thèmes, je les connaissais. Après, c'est vrai qu'on n'était pas toujours d'accord sur la façon de faire de certaines choses, certains processus, etc. Et puis… C'est vrai que peut-être au niveau, je ne sais pas si on peut dire le style de leadership ou le style de management, mais c'est vrai que moi, je suis beaucoup plus carré. Peut-être mon côté suisse-allemand qui ressort peut-être aussi que lui l'était. Après, je ne dis pas que c'est moins bien ou peu importe, ce n'est pas ça l'histoire, mais on a peut-être un style de management qui est différent.

  • Speaker #0

    Je te propose d'aborder, on arrive gentiment au bout de l'entretien, mais... Tu en as parlé brièvement au départ et puis je souhaite y revenir parce que cet équilibre vie pro, vie perso, tu parlais de ton accident que tu as eu les premières semaines de ta prise de fonction. Aujourd'hui, c'est vrai qu'un manager, il est exposé beaucoup à l'épuisement, pas qu'un manager, les collaborateurs. D'ailleurs, je recherchais le chiffre du Job Stress Index en Suisse qui sort chaque année. Et puis, il faut savoir qu'en Suisse, on est un des peuples, de la population active qui est la plus stressée au monde, où les personnes interrogées dans le Job Index de 2023, il y a quand même 30,3% des personnes actives qui se sentent épuisées, et plus particulièrement épuisées émotionnellement. Et en tant que manager, on est aussi exposé à cet épuisement. Comment tu gères ton équilibre ? Tu parles aussi de tes engagements au niveau privé. Comment tu fais pour garder un certain équilibre, aussi pour voir que quand tu es au job, tu te sentes le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été évident, comme je l'ai dit au début avec mon accident. Donc c'est vrai que là, j'ai mis beaucoup ma vie privée de côté pour être très performant, puis être là au front au niveau du travail. Puis après, au fur et à mesure que les mois passent, on doit apprendre, on doit se forcer à dire ok stop au bout d'un moment. Il faut aussi que je regarde mon côté privé et que la balance se fasse. Moi, je ne fais pas simplement aussi de sport en dehors. C'est vrai que pendant plusieurs mois, dû à mon accident aussi, mais c'est quelque chose que j'ai dû mettre de côté. Puis c'est vrai que le sport pour moi ou la musique, c'est un petit peu un échappatoire. Ça me permet de me vider la tête, etc. Et un deuxième point aussi, c'est avec les téléphones portables ou ce genre de choses. Moi, j'ai aussi des applications du travail qui y sont dessus. Puis vous recevez aussi des notifications, des mails le soir, tout le matin, etc., le week-end. Et puis finalement, il faut réussir à se dire Ok, stop, là c'est bon, il n'y a pas d'urgence, je mets ça de côté, ça peut attendre lundi ou ça peut attendre X jours. Après, j'ai aussi un service qui travaille du lundi au dimanche. Donc je dois en même temps aussi être joignable le week-end si tout d'un coup, il y a quelque chose qui devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais tu fixes quand même tes limites.

  • Speaker #1

    Ben j'apprends, en fait. Je suis toujours en apprentissage, je vais être très honnête là-dessus. Maintenant, j'arrive, je pense selon moi, à concilier vie privée et vie professionnelle. Mais c'est quelque chose que j'étais incapable de faire au début et que je n'avais pas mesuré non plus. Alors après, oui, j'ai eu beaucoup de choses qui sont arrivées dans ma prise de fonction. Voilà, ces choses-là se sont passées. Mais c'est quelque chose que j'apprends toujours encore. Mais j'arrive, je sais que je suis sur la bonne voie.

  • Speaker #0

    On apprend toujours. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, j'imagine.

  • Speaker #0

    Plus d'années d'expérience.

  • Speaker #1

    Mais c'est important parce que si on veut... Si on veut durer finalement à ce genre de poste, il faut qu'on le fasse, il faut qu'on arrive à trouver cette work-life balance, il faut qu'elle soit équilibrée finalement. Donc des mesures concrètes, c'est tout d'un coup d'enlever les notifications si vous êtes absent ou si vous êtes en vacances. Ça m'est arrivé aussi quand j'avais des jours de congé de quand même aller regarder mes mails, etc. Et puis c'est vrai que je dis pas que c'est quelque chose qu'il faut éviter, mais je pense que la prise de conscience, elle est importante. Je pense que c'est important de se rendre compte. OK, là, je commence peut être trop à aller sur le mauvais chemin et puis que ma santé commence un peu à en prendre un coup. Il faut réussir à revenir et faire des trouver des actions et des choses qui qui qui fassent qu'on arrive.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu fais beaucoup de sport et de musique. En quoi ça ? Alors tu dis ça, c'est un échappatoire. Ça me vide la tête. et en quoi ça te porte pour ta fonction de manager ? Parce qu'aussi, ça peut être finalement assez perméable, ces activités extra. D'ailleurs, on fait souvent des parallèles aussi entre le sport et le leadership.

  • Speaker #1

    Je dirais déjà, c'est pour remettre les batteries aussi, repomper les batteries, recharger les batteries, si on peut dire ça. Donc, vous arrivez aussi plus frais au travail. Vous avez aussi peut-être sur une thématique où... vous auriez passé du temps et puis que vous étiez les batteries, si je schématise un petit peu, ou je métaphorise ça un petit peu, vous êtes en bas au niveau de vos batteries, vous allez voir d'autres personnes, vous allez faire du sport, vous allez faire de la musique, vous revenez lundi, pour schématiser ça, vos batteries soient 100%, puis vous avez peut-être une vision différente sur le même sujet aussi, le fait de voir aussi d'autres personnes, je veux dire, tout ça, c'est finalement très complémentaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est important ce que tu dis, parce que on pourrait avoir aussi tendance à penser qu'être performant, c'est d'être à fond tout le temps, mais que la performance, c'est de loin pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste. Et puis, je me souviens maintenant qu'on parle de ce sujet-là. Je me souviens, une collaboratrice à Berne m'a dit, monte sans fatiguer. On voit physiquement que tu es fatigué. Et fais attention à ce genre de choses. C'était vraiment au début quand j'ai dû reprendre le service. Puis, je mettais en place passablement de choses. Puis, c'est vrai que ça vous interpelle. Parce qu'en général, je ne suis pas quelqu'un qui montre forcément beaucoup mes émotions ou ce genre de choses. Puis là, je me suis dit, il y a quand même une brèche, ce qui n'est pas si mal finalement. Mais de se dire, il y a une prise de conscience qui doit se faire. Et puis là, OK, là, j'arrive gentiment à un stade où c'est une petite alarme. Et puis voilà. Alors, je pense que c'est aussi de mauvaises choses qui peuvent se passer, mais pour de bonnes choses, pour de bons résultats finalement derrière.

  • Speaker #0

    Donc, si tu avais un ou deux conseils à donner aux managers, ou surtout à des nouveaux managers, qu'est-ce que tu leur dirais en priorité ?

  • Speaker #1

    Déjà de s'écouter, d'écouter leur instinct aussi. Parce que je pense que s'ils ont été choisis à certains postes, ce n'est pas pour rien. C'est qu'il y a des gens aussi qui croient en eux. Ils ont passé peut-être des asses semaines ou ce genre de choses et ils ont la capacité de le faire. Et je dirais surtout aux jeunes managers, si je devais me donner peut-être un conseil à moi-même, si je fais une rétrospective, ce serait de dire, accepte que tu ne peux pas tout savoir. Accepte que tu peux demander de l'aide aussi. Et puis peut-être aussi des fois, fais-toi confiance aussi. Et puis peut-être faire preuve aussi d'humilité. Peut-être que durant l'entretien, je parle beaucoup de ce genre de thème, et c'est quelque chose qui m'est assez cher pour avoir vécu certaines choses. Et puis c'est vrai que de se laisser, on va dire quoi, surplomber, pas surplomber, mais dépasser par son égo, parce qu'on est jeune, on est cadre, et puis on peut montrer qu'on peut conquérir le monde, ce n'est pas forcément la meilleure des choses. Puis le fait de faire preuve d'humilité, c'est aussi la meilleure des façons aussi pas de se faire accepter mais aussi de avec les différents services ou interlocuteurs de se dire ben voilà la personne que j'ai en face elle est aussi dans le consensus elle veut aussi comprendre les problématiques de l'autre c'est aussi la thématique de l'empathie aussi et je pense que tout ça c'est des choses qui qui doivent qui doivent être prises et pittas a sorti un chiffre pas pas un chiffre mais tu as sorti la thématique que 30% des suisses sans stresser mais sur le point émotionnel on parle de l'émotion on parle de l'être humain Ça veut dire que le manager, il doit aussi être sensible, non pas que sur la productivité, les chiffres, etc., mais aussi à l'aspect émotionnel de ses collaborateurs. Et puis ça, c'est des facultés qu'il faut aussi développer. Puis ça peut être l'empathie, ça peut être différentes choses. Et je pense que ça, c'est pas forcément inné chez tout le monde ou c'est pas quelque chose qui se développe si facilement. Un côté technique, on peut vite l'apprendre. Mais quelque chose qui touche l'humain, c'est pas si évident que ça, en fait. Je pense qu'il faut être très sensible aussi à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Tu as dû développer, et ça nous permettra aussi de boucler l'entretien, les compétences que tu as développées cette année-là, les principales, les deux, trois principales compétences. Tu en as développé plein d'autres, mais ça serait lesquelles ? Tu parlais justement des compétences techniques. C'est vrai que ça s'acquiert facilement, mais les compétences plus intrinsèques, c'est plus difficile, c'est plus compliqué. lesquels tu penses avoir le plus développé dans cette première année de management ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Peut-être l'empathie. Je pensais avoir suffisamment d'empathie, mais je me rends compte que par situation, par collaborateur, collaboratrice, ce n'est pas toujours suffisant. Alors je ne dis pas que c'est quelque chose qui est très très important, mais je pense que c'est des valeurs, un aspect vraiment fort qu'il faut avoir, donc je dirais peut-être ce côté-là. L'écoute active aussi, c'est un petit peu bête, mais entendre ce que quelqu'un dit et le comprendre véritablement au niveau des besoins et essayer de faire en sorte que... on puisse trouver des solutions, etc. C'est aussi quelque chose qu'on apprend à le faire, que je n'ai pas dû le faire vraiment jusqu'à maintenant parce que j'étais seulement suppléant du chef et c'est lui qui gérait finalement toute l'équipe. Donc, je dirais cet aspect-là. Moi, je dirais peut-être ces deux axes, finalement, au niveau intrinsèque, peut-être.

  • Speaker #0

    Super. Merci infiniment, Simon, d'avoir pris le temps pour échanger sur ta première année de manager. Et puis...

  • Speaker #1

    je te souhaite une magnifique journée merci à toi aussi merci beaucoup pour l'échange à tout bientôt à tout bientôt chère Mayenne comme

  • Speaker #0

    promis et avant de conclure cet épisode passionnant avec Simon j'aimerais vous partager juste entre nous le petit clin d'œil au nom du podcast trois conseils pratiques pour bien démarrer dans votre rôle de manager. Comme vous avez pu l'entendre dans la conversation avec Simon, une première expérience de management comporte pas mal de défis. D'un côté, c'est aussi en faisant les choses, en commettant des erreurs aussi, qu'on apprend. Et ça, c'est aussi essentiel pour avancer dans un rôle de management. C'est être dans l'action. Et d'un autre côté, il est utile de connaître les bonnes pratiques qui permettent de mieux faire ses premiers pas. Alors j'espère sincèrement que les conseils... que je vais vous transmettre, qui sont issues de ma propre expérience de management et de mon expérience en tant que coach et consultante, vont vous être utiles. Le premier conseil, écoutez activement votre équipe et demandez du feedback. En tant que nouveau manager, il est crucial que vous puissiez établir le plus rapidement possible une bonne communication avec votre équipe. D'ailleurs, comme le disait Simon, l'écoute active est une compétence que lui-même, il a développée durant ses premiers mois de manager. C'est une compétence essentielle pour pouvoir établir les premiers pas de relation de confiance avec l'équipe. Ce n'est pas toujours facile et ce ne sera pas toujours parfait, la manière dont vous allez écouter, dont vous allez communiquer. Mais le fait de vous montrer à l'écoute de votre équipe va vraiment vous permettre de renforcer cette relation de confiance avec votre équipe. L'écoute active, ça en fait pleinement partie. C'est aussi demander du feedback. Ça va vous permettre de comprendre comment vous pouvez vous améliorer. et comment mieux soutenir votre équipe. Par exemple, après une réunion que vous avez organisée, que vous avez menée, demandez à votre équipe ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré. Ça va montrer que vous valorisez leurs opinions et que vous faites preuve d'ouverture. Le conseil numéro 2, fixez des objectifs clairs et expliquez vos intentions. Alors vous allez me dire qu'en démarrant en tant que manager, il est... difficile de fixer des objectifs qui soient clairs. Effectivement, ça vient petit à petit. Par contre, ce qui est important, c'est que votre équipe, à travers ce que vous allez leur expliquer dans vos intentions, où est-ce que vous voulez aller, c'est qu'ils comprennent où vous voulez les emmener, comment vous allez les embarquer. Ça peut être difficile d'avoir cette vision claire dès le départ. Ce n'est pas grave. Expliquez ce qui est important pour vous, comment vous voyez les choses, et dites clairement vos intentions et ce que vous attendez d'eux aussi. verbalisez-le simplement en disant ce qui est important pour moi c'est mes intentions avec l'équipe sont celles-là j'ai envie d'aller là, donc vraiment de vous approprier vos intentions et de les communiquer clairement et elles vont s'éclaircir au fur et à mesure et ces intentions vont gentiment se transformer en objectifs et en visions plus claires. Le but ici c'est vraiment de démontrer que vous tenez la barre de votre bateau et c'est vous qui donnez le cap... Et le chemin, vous le dessinez avec l'équipe. Et c'est ça qui doit pouvoir vraiment ressortir de vos intentions. Et ça, ça renforce clairement un sentiment d'avoir un but commun et ça renforce aussi la motivation des gens. Ça donne du sens à ce qu'ils font. Et le conseil numéro 3, et non des moindres, faites preuve d'humilité. Alors c'est vrai, quand on est un nouveau manager, il est assez tentant de vouloir prouver votre valeur en essayant de tout contrôler. en essayant de tout savoir. Et ça, c'est clairement impossible. Ce qui est essentiel, c'est d'accepter que vous ne pouvez et que vous ne devez pas tout savoir ni tout contrôler. Et ça, c'est clairement faire preuve d'humilité. Reconnaissez que vous n'avez pas toutes les réponses. Et l'humilité, c'est une qualité hyper précieuse en management parce qu'elle inspire le respect. Et n'oubliez pas aussi une chose. Avant vous, il y avait un autre manager à votre place. Donc... Avec votre humilité, c'est aussi important de montrer que vous n'allez pas au départ tout bousculer, que vous respectez aussi les choses, les actions, le travail de l'équipe qui a été fait avant votre arrivée. À ce moment-là, c'est d'observer, c'est d'écouter activement, comme je vous l'ai dit en préambule. L'équipe, elle doit s'habituer à vous et vous à elle. C'est pour cela qu'il faut y aller en douceur, petit pas par petit pas, mais... tout en étant clair sur vos intentions. Donc, ça n'enlève pas que vous devez être dans l'action, mais tout en respectant votre équipe et aussi ce qui a été fait avant, mais en étant très clair sur la direction que vous voulez donner et sur le cap que vous fixez avec votre équipe. Voilà, ces trois conseils, j'espère que vous aideront à bien démarrer dans votre rôle de manager. C'est un sacré exercice de style, mais qui en vaut la peine pour vraiment vous sentir le mieux possible. Un grand merci pour votre... Si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de vous abonner. Et pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez vous abonner à ce podcast et le partager bien sûr autour de vous. Si vous avez des idées de sujets que vous aimeriez entendre dans ce podcast, n'hésitez pas à mettre-le. À très bientôt !

Description

Prendre un poste de manager pour la 1ère fois est un vrai défi!


Entre la fierté d'accéder de ce rôle et le souci de se sentir légitime, le challenge est bien là.


Pour nous en parler, j'ai le plaisir de recevoir, dans cet épisode, Simon Morard.


Il nous partage:

  • Ses premières expériences

  • Les défis rencontrés

  • Les leçons apprises au cours de sa première année en tant que manager

  • Ses stratégies pour réussir cette transition

  • Des conseils pour ceux qui se lancent dans le management

 

Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants.


En fin de conversation, je partagerai avec vous 3 conseils pratiques et essentiels pour bien démarrer dans le rôle de manager.


Très bonne écoute 🎧


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Transcription

  • Speaker #0

    Hello et bienvenue dans Entre nous, le podcast qui explore les multiples facettes du management et du leadership. Je suis Magali Vanet, coach, consultante et formatrice spécialisée dans les domaines du management et de la gestion d'équipe. Avec plus de 20 ans d'expérience dans le monde de l'entreprise et en côtoyant de nombreux managers, j'ai fait deux constats. Le premier, c'est qu'il n'existe pas de recette unique pour manager. Et le deuxième, c'est qu'il n'y a pas de baguette magique. pour devenir un bon manager. Le monde du travail évolue. Tout va toujours plus vite et devient plus complexe. Pour faire face à ces défis, nous devons continuellement nous remettre en question, nous adapter et développer de nouvelles compétences. Seul ou avec mes invités, je vous invite à plonger au cœur des enjeux actuels du management. Que vous soyez manager expérimenté, jeune leader en devenir. ou simplement curieux de ces thématiques, ce podcast est fait pour vous. Ensemble, découvrons des stratégies, des histoires inspirantes et des conseils pratiques pour devenir des leaders plus efficaces et plus impactants. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Simon Morard. Simon a pris ses fonctions de manager il y a moins d'un an. Dans cet épisode, nous avons échangé sur ses premières expériences, les défis qu'il a rencontrés et les leçons qu'il a apprises au cours de cette première année de management. Simon nous partage également ses stratégies pour réussir cette transition et il nous donne des conseils pour ceux qui se lancent dans le management. Que vous soyez un nouveau manager ou simplement curieux de connaître le parcours de Simon, cet épisode vous apportera des insights précieux et inspirants. Et restez avec nous jusqu'au bout de l'épisode. En fin de conversation, je prendrai quelques minutes pour vous faire part de trois conseils pratiques pour bien démarrer dans le rôle de manager. En tant que coach et spécialiste en management, je souhaite vous apporter des outils concrets pour vous aider à prendre votre place et à vous sentir... à l'aise dans votre fonction. Merci de nous rejoindre sur Entre nous et excellente écoute. Hello Simon, bienvenue sur le podcast Entre nous. Je suis ravie aujourd'hui de m'entretenir avec toi et puis de prendre ce temps. Merci d'ailleurs de consacrer... ce temps parce que je sais que tu es pas mal en vadrouille. Il y a un an, tu as pris un rôle d'encadrement. Tu as aujourd'hui une équipe de 30 personnes. Je trouvais intéressant, puisqu'il y a moins d'un an que tu as ce rôle d'encadrement, c'est d'aborder avec toi la prise de fonction en tant que manager. Tu nous le raconteras plus tard dans ton histoire, mais tu étais adjoint d'une grande équipe également. Mais là, tu as vraiment un rôle d'encadrement avec beaucoup de responsabilités. Et puis, aujourd'hui, on sait qu'une fonction de management, elle est ardue. Elle est complexe et elle est encore plus complexe quand c'est une première fonction de management qu'on va occuper. Donc, merci beaucoup. Puis, je te propose peut-être de commencer par te présenter, nous dire quelques mots sur toi, d'où tu viens, ton histoire.

  • Speaker #1

    Très volontiers. Déjà, merci beaucoup de m'avoir invité dans ton podcast. Tout simplement, je m'appelle Maurard Simon. J'ai 33 ans, j'habite à Sion et je travaille au CFF depuis maintenant une quinzaine d'années. J'ai fait mon apprentissage au sein des CFF via une entreprise qui s'appelle Login Formation Professionnelle. La base, c'est que j'ai fait un apprentissage d'employé de commerce spécialisé en transport public qui dure trois ans. Et dans ces trois ans, finalement, on apprend différents métiers au sein des CFF. Ça veut dire que j'ai travaillé un petit peu au guichet, j'ai travaillé dans les trains comme agent de train, contrôleur. J'ai fait aussi une partie, j'ai fait également six mois aussi aux ressources humaines, la circulation des trains, finalement c'est un éventail assez large. Et en troisième année, on essaye de se diriger vers la branche qui nous intéresse le plus, pour moi qui a été la vente. Alors j'ai travaillé dans différentes gares en Valais, etc. ou aussi dans le canton de Vaud, comme agent de train aussi à Brigue. Et puis j'ai fait aussi différents services. comme la formation, donner des cours quand on a des nouveaux produits qui sont arrivés. Et depuis quelques années, je suis arrivé à la planification des mécaniciens, donc des pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    À quel moment il y a eu une envie de prendre une fonction à un moment donné d'encadrement ? Est-ce que c'est quelque chose qui a finalement, ça faisait un petit peu partie de ton objectif de carrière, de devenir manager, ou bien ça s'est présenté à toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est un petit peu des deux. Quand je me suis lancé au CFF, quand vous rentrez dans une entreprise à 15-16 ans, je n'avais pas forcément l'envie d'être manager ou ce n'était pas quelque chose qui m'intéressait à première vue. L'idée de base, c'était de découvrir déjà un métier, rentrer dans le monde professionnel, voir comment ça se passe. L'avantage au CFF, c'est qu'on peut bifurquer dans différentes carrières.

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'avantage d'une énorme entreprise.

  • Speaker #1

    C'est ça. Quand on n'est pas loin de 35-36 000 personnes dans une entreprise, ça laisse beaucoup de possibilités. Et pour répondre à ta question, à quel moment je me suis orienté vers la conduite ou quand est-ce que ça m'a attiré ? Je pense que c'est il y a peut-être 3-4 ans en arrière. Peut-être que c'est aussi une question de maturité aussi. Quand on a 18-20 ans, on ne voit pas la chose de la même manière qu'à 30 ans peut-être aussi.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu dises ça ?

  • Speaker #1

    Je fais peut-être un lien avec le privé parce que c'est vrai que dans le privé, j'ai... Je fais partie de différentes choses, comme par exemple un groupe de musique, où c'est toujours moi qui ai pris le lead naturel de faire avancer le groupe, de dire on fait des CD, on va à l'étranger enregistrer, on fait une tournée européenne Et c'est toujours moi qui ai initié finalement cette chose-là, mais sans me dire il faut que je le fasse Ça s'est toujours fait de manière naturelle. Et je pense qu'avec la maturité, si je veux dire ça comme ça, plus on grandit, plus certaines caractéristiques peut-être se développent. Et je pense que je fais vraiment un lien avec le côté professionnel aussi, où je me suis dit, j'aime prendre des responsabilités, ça correspond à qui je suis aussi dans le côté privé, ça fait sens. C'est pas parce qu'on pourrait se dire aussi, peut-être j'arrive à un stade où quand on est jeune, on a aussi peut-être un petit peu d'ego, et puis on veut se mettre en avant, mais est-ce qu'on se met en avant de la meilleure manière, est-ce que ça nous correspond vraiment, etc. Puis ça s'est fait un peu de manière naturelle, et je pense qu'il faut aussi une part de chance, dans le sens où il faut être au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes, c'est toujours un petit peu la même chose finalement.

  • Speaker #0

    Tu tires le parallèle avec ton privé où tu es impliqué, tu as un lead naturel. Puis ça, on en parle aussi souvent quand on parle de management et de leadership. Est-ce que le leadership, c'est inné ou ça s'apprend ? Alors, je pense qu'il n'y a pas une réponse figée à cette question. Mais finalement, par rapport à ton histoire, tu as un certain leadership déjà inné ou naturel, quelque chose en toi.

  • Speaker #1

    Je pense que oui, après. Je pense que ça dépend aussi de l'enfance qu'on a vécue, quel parcours on a eu, quelles épreuves on a dû traverser, sans rentrer trop dans les détails. Et puis c'est vrai que je pense que ça forge aussi la personnalité d'une personne finalement. Et puis avec les années, ça prend aussi plus de place, plus de volume.

  • Speaker #0

    Peut-être raconte-nous, puisque ça fait un petit peu... Un petit peu moins d'une année maintenant que tu as pris ce gros poste à responsabilité, où tu as une équipe de près de 30 personnes à gérer. Quand il y a eu le poste qui a été mis au concours, qu'est-ce qui t'a donné envie en disant, là, je postule, je prends ma chance, je me vois aller dans cette direction ?

  • Speaker #1

    Ça faisait déjà 5-6 ans, plus ou moins, que j'étais dans ce service de la planification. J'ai fait différents postes au sein de ce service. finalement en gravissant les échelles au fur et à mesure et un certain point il ya deux trois ans trois ans je dirais j'ai eu la chance d'être nommé comme remplaçant finalement et j'ai pu me mettre vraiment dans je veux pas dire dans la peau de mon de mon chef mais finalement comprendre qu'est ce que c'est la conduite quelles sont les responsabilités qu'est ce qu'il faut gérer et j'ai eu un gros saut dans le bain si on peut dire ça comme ça mon supérieur est parti trois mois après en congé sabbatique. Puis là, j'ai dû vraiment gérer le service tout seul dans une situation qui était vraiment compliquée il y a deux ans. C'était vraiment compliqué. Et là, c'était vraiment un petit peu, si on peut dire ça, mon assessement de trois mois, où j'ai dû gérer vraiment une situation critique, faire le lien avec l'équipe, assurer la production pour que les trains circulent. Et peut-être quelque chose qu'on n'a pas mentionné, c'est que j'ai une équipe avec deux cultures différentes, finalement. Je gère des Suisses romands, mais aussi des Suisses allemands.

  • Speaker #0

    Alors on va y venir, puis tu pourrais peut-être nous en dire après un petit peu plus. Mais effectivement, quand tu as dû remplacer ton chef, ça t'a finalement aussi renforcé dans l'idée de dire je me vois ou je me projette dans une fonction d'encadrement Tu posais surtout la question est-ce que j'ai envie de faire ça ou pas ?

  • Speaker #1

    parce que c'est quand même lourd, il y a de grosses responsabilités. Et voilà, même si on a l'envie ou si j'ai l'envie de finalement continuer à me développer dans la conduite, est-ce que c'est fait pour moi ? Est-ce que j'ai envie de faire ces responsabilités ? C'est aussi des questions. qu'on se pose au final. Ils sont légitimes. Donc voilà, ça a été vraiment mon gros saut d'enleve, si on peut dire ça comme ça.

  • Speaker #0

    OK. Donc si on regarde aujourd'hui tes premiers pas que tu as faits il y a un petit peu moins d'une année. On en discutait avant de démarrer l'entretien, tu m'as dit que c'était depuis novembre 2023 ?

  • Speaker #1

    Juste.

  • Speaker #0

    Voilà, que tu as été nommé. Peut-être, dis-nous un petit peu la composition de ton équipe, explique-nous, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il y a des auditeurs qui nous écoutent de France. Donc, tu parlais de Suisse, donc on est bien en Suisse.

  • Speaker #1

    Effectivement. Et puis,

  • Speaker #0

    tu parles de deux cultures, parce que ça c'est aussi important, et effectivement c'est hyper intéressant ce que tu vas nous expliquer, parce qu'en Suisse, on a différentes régions linguistiques, et toi ? ta fonction en l'occurrence, elle est sur différentes, tu as des responsabilités sur les deux régions principales linguistiques de Suisse. Donc ça,

  • Speaker #1

    c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Donc peut-être, dis-nous un peu plus sur la composition de ton équipe. Et puis après, on passera vraiment les premiers pas que tu as fait en tant que responsable.

  • Speaker #1

    Donc là, mon équipe, en fait, le service que je gère, c'est vraiment la planification des pilotes de train et puis des agents qui crochent les trains ensemble de manière. Je dis ça de manière un petit peu raccourcie, exactement. Ce qui fait que mon équipe planifie environ 1 000, entre 1 100 et 1 200 personnes. Et puis mon équipe est divisée en quatre. Donc j'ai une équipe qui se trouve à Berne, une équipe à Vienne, une équipe à Lausanne et une équipe à Genève. Et puis ces quatre sites, finalement, assurent la planification de toute la Suisse romande et une partie de la Suisse allemande. Donc voilà, ça c'est au niveau de la composition de l'équipe. Et comme tu l'as mentionné, il y a une histoire de culture aussi qui s'y rajoute. Donc j'ai les Suisses romands évidemment sur Lausanne et Genève, et j'ai les Suisses allemands sur Berne, et puis aussi un petit côté bilingue aussi sur Bienne, qui est évidemment dans les deux langues. Donc ce qui est intéressant aussi, c'est que pour amener peut-être une thématique, on doit l'amener de manière différente quand on est en Suisse romande ou en Suisse allemande. Il faut s'adapter aussi à la culture, et souvent les gens, ils ne... Ils ne perçoivent pas ça comme étant peut-être un enjeu finalement.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, ça doit être un grand enjeu. Tu as un exemple à nous partager, peut-être concret ? Justement, quand tu as fait tes premiers pas de manager, les premières semaines où tu as pris cette fonction, une situation ou une anecdote que tu as rencontrée où tu as fait quelque chose que tu as dû adapter plutôt pour le côté suisse-roman ? Et... faire peut-être différemment ou aborder les choses différemment sur le côté suisse alémanique ?

  • Speaker #1

    J'essaye de réfléchir, mais quand je suis arrivé, j'ai mis en place passablement de processus pour reclarifier certaines choses. Et ça, c'est un, on appelle ça une weizung, mais disons, on va dire que c'est un ordre qui est obligatoire pour tout le monde finalement. Mais la façon de le prendre sur Lausanne ou Genève ou sur Berne est bien et différent. Je n'ai pas forcément un exemple spécifique comme ça en tête qui me vient, mais... souvent peut-être que je dois plus l'expliquer en romandie par exemple qu'en suisse allemande.

  • Speaker #0

    Donc ton rôle de manager, c'est quoi que tu perçois différemment par rapport à ce que tes collaborateurs sur Genève ou Lausanne, ils ont besoin par rapport à un collaborateur ici à Berne ?

  • Speaker #1

    C'est dur à dire et je ne veux pas tomber non plus dans les stéréotypes en disant que une culture est mieux que l'autre, etc. C'est juste que peut-être la façon des fois de penser est différente. Je peux me permettre de dire ça entre guillemets parce que mon père est suisse allemand et ma maman est suisse romande. Donc je le perçois aussi au sein de la famille, quand je suis à Lucerne avec mes grands-parents, mon côté suisse-allemand, quand on discute de certaines choses, c'est perçu différemment.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'en termes de crédibilité, parce que ça, par rapport à ce que tu dis, tu dis que ça aide quand même beaucoup, tant au niveau de la langue, mais aussi de comprendre la culture, j'ai envie de dire. Est-ce que tes collaborateurs t'acceptent plus facilement ?

  • Speaker #1

    Si je devrais répondre à cette question, je dirais que oui, je pense que ça aide. Le fait déjà de parler la langue ou bien de parler un petit peu suissallement, comprendre ce qu'ils disent, ils se sentent peut-être un petit peu plus, je ne vais pas dire soutenus, ce n'est pas le bon mot, mais peut-être un peu mieux compris. En discutant aussi avec les gens, leur expliquer que vous venez aussi de la même région. Je ne dis pas que pour être un bon manager et pour bien gérer une équipe, il faut venir de tous ces différents endroits, mais c'est vrai que ça aide beaucoup, surtout dans une entreprise. où le siège social, comme les CFF, est à Berne. La plupart des décisions se prennent aussi en Suisse allemande. Donc c'est vrai que si vous venez un petit peu de cette culture, ça aide aussi dans la compréhension et ça aide aussi à peut-être mieux s'intégrer.

  • Speaker #0

    Quels ont été les premiers défis que tu as rencontrés, les principaux défis dans tes premiers mois de prise de fonction ?

  • Speaker #1

    Alors, ça a été assez drôle, mais je dis ça de manière très ironique. Pourquoi ? Parce que j'ai pris ma fonction le 1er novembre 2023 et mi-octobre, j'ai eu un accident. où je me suis cassé le poignet. J'ai eu deux opérations et ça a été compliqué à gérer en même temps avec le travail. J'ai dû reprendre le service à un moment où, à la planification, la fin de l'année, on fait la rotation, le déroulement de l'horaire pour les mécaniciens, donc les pilotes de locomotive.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ça ?

  • Speaker #1

    On avait anticipé avec mon supérieur déjà certains départs, certaines éventualités. Donc on avait déjà mis un poste de stage au concours pour la suite. Donc on avait déjà une personne qui était quasiment plus ou moins formée. Et puis ensuite, le collaborateur qui devait partir a pu rester un peu plus longtemps pour aider finalement à faire ses différentes tâches. J'y ai contribué aussi. Mais ça a été très compliqué parce que normalement, j'aurais dû être en arrêt de travail pendant cinq semaines. J'en ai pris qu'une. En même temps, j'ai eu un audit externe. du service exactement à ce moment là et c'est là que j'ai vraiment appris à devoir prioriser les choses et heureusement ou malheureusement j'ai fait passer ma santé en second plan, peut-être c'est aussi le fait d'être jeune, de vouloir se mettre en avant, se prouver à soi-même qu'on peut réussir et prouver aux autres aussi de témoigner de la confiance d'avoir un poste d'avoir ce genre de poste aussi, donc ça n'a pas été de tout repos Et avec l'urcule ?

  • Speaker #0

    Alors, on ne peut jamais revenir en arrière, mais par contre, on peut apprendre de ce qui s'est passé précédemment. Donc, si maintenant tu regardes ces premières semaines, aussi par rapport au fait de dire, je ne me suis peut-être pas non plus respectée au niveau de ma santé. Avec l'enculé, ça t'apprend quoi ?

  • Speaker #1

    J'apprends que j'ai appris que s'écouter, écouter son corps, ce n'est pas forcément quelque chose de malsain. Ça peut sembler un peu paradoxal de le dire de cette façon-là, mais quand je suis arrivé, j'étais dans un tel rush, dans un tel souci qu'il fallait vraiment réussir à tenir les délais pour produire l'horaire, etc. que ça m'est paru à ce moment-là évident de me mettre en retrait malgré les opérations que j'ai eues, etc. Et je me rends compte aussi qu'avec le temps, le corps vous le fait savoir aussi au bout d'un moment. On reste finalement des êtres humains et puis on n'est pas des machines. Donc ça a été très formateur pour moi, même si cette période a été difficile à ce moment-là. La leçon que je retiens vraiment actuellement, c'est qu'il faut prendre soin de sa santé. C'est quelque chose qui ne s'achète pas finalement. Et pour réussir à faire son travail de la manière la plus efficiente et la plus efficace possible, il faut pouvoir être reposé, il faut pouvoir être bien dans ses baskets, etc. Et ça, on apprend à écouter son corps finalement. Mais je mets aussi peut-être sur le compte de la jeunesse aussi, parce que je pense qu'il y a... Vraiment, je pense vraiment que quand on est jeune, alors peut-être certains ne le penseront pas de cette manière-là, mais il y a quand même une part d'ego, je pense aussi, de challenge. Je suis quelqu'un qui aime beaucoup me challenger, qui aime prouver aussi que je suis capable de faire ça. Puis quand on vous offre ce genre de responsabilité, qu'on vous fait confiance, on n'a pas envie de décevoir aussi finalement. Et on fait tout pour y arriver.

  • Speaker #0

    Tu n'avais pas envie de décevoir qui ou sur quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a une partie qui est moi-même. J'ai toujours aimé me challenger et me dépasser. Je pense que ça fait partie aussi de quelque chose quand on vit dans l'enfance et qu'on a envie de toujours arriver à se dépasser. Donc, il y a une partie de soi, je pense. Et aussi mon supérieur, d'avoir accordé cette confiance. Puis finalement, l'entreprise, si on regarde à plus grosse échelle.

  • Speaker #0

    Comment tu gères ça avec ton équipe ? Parce que souvent, quand on a aussi un haut niveau de challenge avec soi-même, on peut avoir tendance à vouloir... challenger les autres, comme nous on se challenge.

  • Speaker #1

    C'est drôle que tu évoques ce thème, parce que ça me parle beaucoup, parce que c'est vrai que quand on est très exigeant avec soi-même, on l'est aussi avec les autres. Donc là, j'ai environ une trentaine de personnes dans l'équipe, y compris les stagiaires, etc. Et j'ai différents degrés de planificateurs, si on veut bien. Et puis, c'est vrai qu'actuellement, avec l'équipe des seniors, finalement, donc c'est trois personnes chez moi, qui ont des responsabilités un petit peu différentes des autres répartiteurs. les planificateurs, je suis très exigeant envers eux. Parce que j'ai occupé aussi cette fonction, ce poste, et ça peut être un avantage ou un désavantage, finalement, parce qu'on connaît aussi les détails. Et finalement, un manager ne doit pas aller forcément jusque dans les détails. Donc, je dirais que ça me dessert comme ça peut m'apporter certaines choses comme des connaissances techniques, etc. Mais pour revenir sur le fait d'être exigeant avec les autres, je pense que je le suis envers eux. et aussi dans les gens que j'ai recrutés pour ces postes-là. J'ai choisi aussi des critères spécifiques. en fonction du poste, mais aussi en fonction de comment moi je perçois aussi ce poste ou ces postes finalement.

  • Speaker #0

    Tu as pris cette fonction, je reviens un petit peu à ce qui s'est passé durant cette année, cette première année pour toi. C'était quoi tes intentions ? Prenant un poste à responsabilité tel que tu l'as aujourd'hui, tu t'es dit, voilà, c'est quoi mes intentions ? Comment je veux occuper ce poste ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai remplacé mon supérieur. Donc mon prédécesseur, finalement, il avait déjà mis en place certaines choses en termes de communication, comme des teams une fois par semaine avec toute l'équipe, où on le fait en français et en allemand, on aborde différents thèmes, on discute finalement avec toute l'équipe. Et je me souviens que certaines personnes avaient fait le reproche, et à juste titre, et je suis à 100% d'accord avec ces personnes, que voilà, on te voit peu, ou tu ne passes pas beaucoup à cet endroit, tu es plus à cet endroit X que cet endroit Y. Et puis je me souviens très bien qu'il y a une collaboratrice qui m'avait fait ce feedback finalement aussi. Puis j'ai toujours regardé finalement ça en moi et je me suis dit, il faudrait que j'arrive à faire un tour auprès de tout le monde et puis me dire, voilà, tous les lundis j'essaie d'être là, tous les mardis, etc. Ça c'était avant ma prise de fonction. Et puis quand vous prenez la fonction et vous vous rendez compte des enjeux, des groupes de travail dans lesquels vous devez faire partie et des responsabilités, vous vous rendez vite compte que cet aspect-là qui vous semblait important et qui doit être important, je le rappelle, des fois peut passer au second plan. Mais c'est vrai que la présence avec les gens, être sur place pour parler peut-être de choses plus compliquées ou de thèmes plus... Voilà, où il faut approfondir un peu plus, c'est bien d'être présent auprès des gens. Ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur, mais que je n'arrive pas toujours à... à faire finalement.

  • Speaker #0

    J'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit aussi tout à l'heure, qui me paraît aussi intéressant qu'on aborde dans cette prise de fonction. Tu disais, comme tu as fait le job de tes collaborateurs avant de devenir leur manager, on en parle aussi souvent en management, quand on passe finalement, c'est ce que tu as fait, du technicien au manager. Comment tu fais aujourd'hui depuis que tu as pris ta fonction pour être capable de prendre ce recul et pas d'être... Le risque c'est toujours d'être un peu dans du micromanagement puisque tu connais le job que font tes collaborateurs. Comment tu fais pour prendre ce recul et occuper vraiment ta place de manager et pas de technicien que tu étais avant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce n'est pas toujours évident finalement parce que quand on connaît bien un service, je ne vais pas dire dans ses entrailles, mais quand on connaît vraiment bien le travail finalement, c'est une expérience très intéressante en tant que manager parce que ça veut dire que vous êtes très au fait. des choses et puis vous pouvez répondre facilement à certains besoins ou certains côtés techniques parce que voilà vous avez effectué ce travail mais comme tu le dis à juste titre dans un second plan on peut tomber dans une forme de micro management ou aller trop dans les détails aller peut-être aller trop regarder qu'est ce que fait une personne parce que vous avez fait ce travail donc vous savez voilà pourquoi tu as fait si comme si moi je leur ai fait comme ça etc et au début c'est pas toujours évident finalement parce que c'est quelque chose qui prend vite du temps qui vous prend vite du temps Et vous, vous devez gérer maintenant un aspect, disons, plus... Oui, vous devez prendre une certaine hauteur parce que vos objectifs ne sont plus les mêmes, finalement. Vous répondez d'un service auprès d'autres entités, auprès de l'entreprise en soi aussi. Et vous ne pouvez plus vous permettre d'aller vraiment dans les détails. Et c'est un exercice de tous les jours que je dois encore faire maintenant. Et je pars aussi...

  • Speaker #0

    Tu peux un peu te faire violence comme ça, te dire non, là, je...

  • Speaker #1

    Oui, par moment. Par exemple, quand il y a des thèmes spécifiques au niveau, par exemple, de... des seniors quand ils abordent certains sujets, etc. Pour moi, ça me paraît évident de le faire comme ça. Et puis d'autres personnes diront non, il faudrait plutôt faire comme ça. Et on en discute évidemment, etc. Mais c'est vrai que si peut-être j'avais pas cette connaissance, je me poserais peut-être moins de questions. Alors de nouveau, c'est à double tranchant. Je pense que ça peut beaucoup aider. Mais en même temps, il faut garder cette, pas ouverture d'esprit, mais cette façon de te dire OK, je suis plus responsable de ce produit-là ou de cette thématique-là. Tu as des gens maintenant qui s'occupent de ça, il faut les laisser gérer, etc.

  • Speaker #0

    Comment tu gères justement cette position, cette posture, répondre aux besoins des collaborateurs, leurs attentes, et puis en même temps répondre aux besoins de la hiérarchie ?

  • Speaker #1

    Je pense que là, l'avantage de connaître bien le travail du secteur, donc chez moi de la répartition en l'occurrence, ça peut aider. à faire expliquer certaines choses aussi à ma hiérarchie finalement, ou quand il y a des prises de décision plus haut. Ça m'aide à avoir des arguments vraiment factuels pour dire, voilà, ça se passe comme ça, je comprends votre idée, mais attention, il pourrait se passer ci, ça, un peu comme un tableau de vote si on regarde un petit peu les différentes choses. Donc ça, je pense que ça peut être une bonne chose. Mais le gros travail sur soi-même, c'est vraiment réussir à se détacher finalement de ce qu'on a fait et de comprendre aussi dans un second temps les enjeux de l'entreprise, que les choses évoluent, que les métiers évoluent, que les postes évoluent et qu'il faut réussir à se remettre en question et puis de dire Ok, je comprends la stratégie de l'entreprise, même si, admettons, à ce moment-là, j'avais été un employé, je n'aurais peut-être pas forcément compris la chose de la même façon.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est une grosse partie de ton job, du coup, de faire passer l'info. C'est un peu faire passer l'info entre la hiérarchie et les collaborateurs, mais finalement, il y a aussi beaucoup de poids qui repose sur toi.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais après, de nouveau, le thème de la communication, c'est quelque chose qui m'est assez cher. Puis quand on a fait ensemble aussi la formation, c'est des thèmes que je mentionnais aussi. Je pense que c'est vraiment la manière dont vous véhiculez le message et comment vous faites passer le message. Et puis, si je rejoins ce que je disais en début d'entretien. un message commun que je dois faire passer à toute mon équipe, comme je disais, à Berne, je ne pourrais pas le faire passer de la même chose qu'à Genève, parce que la culture sera aussi différente. Et qu'on le veuille ou non, c'est comme ça. Donc ça veut dire qu'il faut aussi un peu user de pédagogie, mais ça, vous l'apprenez aussi. Quand vous envoyez par exemple un mail pour dire, voilà, ça va se passer comme ça, à partir de telle date, etc., vous le faites dans les deux langues, vous l'envoyez, le message ne sera pas perçu de la même manière. Puis c'est là que l'importance... que le fait d'être sur place puis ensuite d'aller discuter avec les gens ça prend aussi son importance et puis c'est ce que j'apprends finalement tous les jours aussi avec ces deux aspects culturels aussi mais c'est vrai que le rôle c'est de comme tu disais, t'es en sandwich avec la hiérarchie Oui, finalement, la hiérarchie de l'entreprise avec les collaborateurs. Et puis vous, vous êtes au milieu. Puis vous devez réussir à faire passer le message de la manière meilleure des façons possibles.

  • Speaker #0

    Je dis,

  • Speaker #1

    on est toujours un peu le manager,

  • Speaker #0

    le fromage, toute autre garniture entre deux pains.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Si tu regardes l'année qui s'est déroulée et ta prise de fonction de manager. De quoi tu es particulièrement fier par rapport au chemin que tu as parcouru cette année ?

  • Speaker #1

    Je dirais peut-être dans un premier temps d'avoir peut-être mis certains processus en route ou peut-être avoir amené une certaine qualité aussi au niveau du service. Un niveau de qualité ? Un niveau de qualité, je pense, assez élevé, où j'ai aussi des retours positifs auprès des différentes entités avec qui on travaille finalement, que ce soit des pilotes de locomotive ou d'autres services à qui on rend le produit aussi, sans trop aller dans les détails parce que voilà, tout le monde n'est pas des CFF, il faut aussi des partenaires sociaux aussi. Donc, c'est quelque chose que je le perçois déjà moi-même, mais quand on a aussi la validation aussi des gens qui vous entourent ou de la hiérarchie, on vous dit voilà, là, ça va beaucoup mieux. On sent des améliorations, c'est aussi valorisant. on sait aussi qu'on est sur la bonne voie. Donc, je dirais peut-être cet aspect aussi qualitatif, je dirais.

  • Speaker #0

    Et quelque chose dont tu... Alors, il ne faut jamais avoir des regrets, ou quelque chose de plus, peut-être plus négatif, ou quelque chose qui a été particulièrement difficile pour toi, et puis que tu sais que tu vas continuer à travailler dessus, mais voilà,

  • Speaker #1

    un aspect un peu... Je dirais peut-être quelque chose qui a été difficile. Peut-être... Quand j'ai pris ma fonction, quelques mois, si je ne me trompe pas, plus tard, j'ai dû me séparer aussi d'une personne dans le service. Alors, vu que je fais ce brevet fédéral de conduite d'équipe, avec toi notamment, on a appris un petit peu sur le papier comment ça doit se passer, etc. Mais quand vous êtes confronté pour la première fois à ce genre de cas, la réaction de la personne est toujours différente, en fait. Et là, on est dans un plan très humain. Et moi qui suis aussi... où je suis un peu dans les deux extrêmes, où je peux être aussi très empathique, mais en même temps des fois très ferme sur certaines choses, j'ai perçu vraiment le côté humain qui doit ressortir, et puis aussi expliquer pourquoi, etc. Ça n'a pas été quelque chose d'évident.

  • Speaker #0

    Si on reste, sans entrer évidemment dans les détails de... de cette situation, mais quand même, par rapport pour toi, c'était quoi qui était le plus difficile, en termes humains, de prendre une décision de se séparer ? Ça, c'est un thème de management aussi qu'on aborde très souvent, et qui revient souvent dans une des difficultés, je pense. Moi, si je regarde avec mon expérience de management, je pense que c'est une des choses qui a été la plus difficile en termes d'actes de management, c'est de devoir licencier quelqu'un, de se séparer de quelqu'un.

  • Speaker #1

    Je précise aussi, au CFF, on ne licencie pas les gens, mais c'était une personne qui arrivait à la fin de contrat et puis je n'ai pas renouvelé le contrat derrière.

  • Speaker #0

    Mais humainement pour toi, c'était quoi qui était difficile ?

  • Speaker #1

    Peut-être la réaction de la personne, parce qu'il y a certaines personnes qui pourraient être épris d'une grosse colère ou bien une grosse frustration, où la personne ne pourrait pas comprendre. Puis on a des personnes qui font dans l'arme ou bien qui partent de l'autre extrême. Puis finalement, c'est ce côté agile, c'est comment je m'adapte finalement à la réaction de la personne. Et puis c'est ça qui est difficile et ça, je pense que ça vient aussi avec l'expérience. Mais pour moi, c'est aussi très formateur de vivre aussi ce genre de choses relativement tôt. Ça me prépare à m'améliorer et à faire les choses aussi peut-être de manière différente pour les futurs cas que je pourrais avoir ou cas similaires finalement. Mais c'est très formateur, mais ce n'est pas évident à le vivre sur le moment. Mais ça fait partie aussi de cette fonction et il faut être prêt mentalement aussi à le faire finalement. C'est joli de dire je veux être cadre, je veux avoir des responsabilités, je veux avoir le titre. C'est une chose, mais après, il faut aussi le vivre de l'intérieur. Et puis, assumer ces choix aussi. Quand vous faites ce genre de choix, il y a aussi ce questionnement. Est-ce que j'ai bien fait ? Est-ce que c'était la bonne décision ? Et c'est quelque chose qui vous trotte dans la tête. C'est moi qui me pose beaucoup de questions. Et puis, j'essaie toujours de réfléchir. Est-ce que j'ai bien fait les choses, etc. Je suis assez introspectif. Du coup, c'est des choses qui reviennent aussi. Mais au bout d'un moment, il faut aussi arriver à se dire, OK, tu as pris cette décision, tu avais ces choses-là sur la table, tu avais ces faits-là, etc. Il faut assumer ta décision et puis aller de l'avant aussi.

  • Speaker #0

    Et si tu devais donner aux auditeurs justement un ou deux conseils pour arriver à assumer ces décisions ? Parce que là, tu abordes un thème hyper important aussi en management, c'est le courage managérial. Et le fait d'assumer, OK, j'ai une fonction de cadre, une fonction de manager, il y a les bons côtés, mais il y a aussi beaucoup de côtés plus difficiles de la fonction qui se sont, je pense, aussi renforcés avec ces dernières années. Mais à un moment donné, ça fait partie du job. Donc, si tu avais un conseil à donner aux futurs managers, ou même à ceux qui sont déjà managers, pour arriver à assumer ces choix, ça serait quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà qu'il faut accepter qu'on n'a pas la science infuse, qu'on ne connaît pas tout, et qu'il n'y a pas de honte à demander de l'aide. ou demander des conseils ou s'entourer, déjà, je pense. Après, s'entourer des bonnes personnes, évidemment. Mais je pense que l'erreur à ne pas faire, c'est de s'enfermer dans ce genre de décision et de discuter qu'avec soi-même, finalement, et de ne pas prendre aussi, finalement... des expériences ou parler avec des gens externes qui auraient vécu cette situation qu'on aussi beaucoup de beaucoup d'expérience je pense ça c'est déjà un premier conseil que je donnerai puis ensuite voilà une fois que vous avez fait votre décision vous avez vraiment réfléchi il faut il faut l'assumer et puis si tout d'un coup c'était une erreur ou autre c'est pas grave ça fait partie de la vie et puis je pense que c'est aussi grâce aux erreurs qu'on qu'on apprend et puis je pense que quelqu'un qui fera jamais d'erreur c'est quelqu'un qui a jamais selon moi fait pris de décision ou autre je pense que ça fait partie aussi de la vie de de se tromper puis d'avancer alors je suis pas en train de me dire que dans mon cas je me suis trompé c'est simplement de manière plus globale de dire ben voilà on peut faire des erreurs à certains niveaux aussi au niveau du management et puis il faut fourtir et les leçons pour apprendre avec de devoir dire ben voilà c'était une erreur de ma part je pense que oui je Je pense que je suis assez à m'excuser ou à dire, voilà, je me suis trompé, mes excuses. Je pense que je suis assez dans ce domaine-là. Je n'ai pas vraiment comme ça d'exemple qui me vient en tête. Mais c'est aussi un parallèle avec ma vie privée où j'ai vécu certaines choses ces dernières années, où on apprend aussi à baisser un peu son égo et dire, OK, avec ce que j'ai vécu, finalement... On n'est pas parfait, on n'est pas... Voilà, et puis je pense que c'est quelque chose qui aide, mais après c'est très personnel aussi dans les parcours. Là où il faut faire attention, ce que je dirais, quand on prend des fonctions avec des grosses responsabilités en étant jeune, c'est où mettre son égo aussi, je pense. Je pense que ça c'est aussi important. Et d'accepter que l'erreur elle est possible, et surtout d'accepter aussi de dire, je peux demander de l'aide, ou je peux m'entourer de gens qui peuvent aussi me conseiller. Je pense de ne pas être tête brûlée et puis de foncer dans un mur et puis de se dire c'est que comme ça finalement. Après pour moi ce qui est important et ce que j'ai appris aussi dans cette position, c'est de faire comprendre aussi aux gens pourquoi il y a certaines décisions qui sont prises en fait. Pour moi vraiment ce qui est le plus important pour moi c'est de dire aux collaborateurs ok maintenant on va faire ça de cette manière là et d'expliquer aussi pourquoi. Et pas juste de donner l'ordre et puis ensuite débrouillez-vous. C'est vraiment de faire comprendre. Puis ensuite, si la personne ne comprend pas, ça c'est une autre thématique, c'est un autre problème. Ça peut confronter les valeurs des gens, etc. Et puis ça, voilà. Mais c'est vraiment de faire comprendre. Moi, c'est surtout ça l'objectif principal. Et puis voilà, de plaire à tout le monde, c'est évidemment pas possible.

  • Speaker #0

    On va aborder aussi, quand on prend un poste de management, il y a toujours quelqu'un avant. Donc il y a une question, la transition, la succession, c'est aussi finalement une partie d'un héritage qu'on reçoit quand on devient manager. Comment toi tu as abordé cette phase de transition en reprenant l'équipe dont tu es responsable aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est spécial aussi, comme tu l'as dit, c'est que j'étais déjà dans l'équipe et j'occupais déjà une fonction de suppléant finalement. Donc, je ne suis pas arrivé de nulle part avec des nouveaux thèmes. Voilà, ce n'est pas quelque chose qui m'était inconnu. Donc, le supérieur que j'avais avant, mon prédécesseur, m'avait laissé déjà pas mal de responsabilités. Il m'avait vraiment bien intégré dans différentes choses. Oui,

  • Speaker #0

    tu l'avais…

  • Speaker #1

    Je l'avais remplacé pendant trois mois aussi. Donc, les thèmes, je les connaissais. Après, c'est vrai qu'on n'était pas toujours d'accord sur la façon de faire de certaines choses, certains processus, etc. Et puis… C'est vrai que peut-être au niveau, je ne sais pas si on peut dire le style de leadership ou le style de management, mais c'est vrai que moi, je suis beaucoup plus carré. Peut-être mon côté suisse-allemand qui ressort peut-être aussi que lui l'était. Après, je ne dis pas que c'est moins bien ou peu importe, ce n'est pas ça l'histoire, mais on a peut-être un style de management qui est différent.

  • Speaker #0

    Je te propose d'aborder, on arrive gentiment au bout de l'entretien, mais... Tu en as parlé brièvement au départ et puis je souhaite y revenir parce que cet équilibre vie pro, vie perso, tu parlais de ton accident que tu as eu les premières semaines de ta prise de fonction. Aujourd'hui, c'est vrai qu'un manager, il est exposé beaucoup à l'épuisement, pas qu'un manager, les collaborateurs. D'ailleurs, je recherchais le chiffre du Job Stress Index en Suisse qui sort chaque année. Et puis, il faut savoir qu'en Suisse, on est un des peuples, de la population active qui est la plus stressée au monde, où les personnes interrogées dans le Job Index de 2023, il y a quand même 30,3% des personnes actives qui se sentent épuisées, et plus particulièrement épuisées émotionnellement. Et en tant que manager, on est aussi exposé à cet épuisement. Comment tu gères ton équilibre ? Tu parles aussi de tes engagements au niveau privé. Comment tu fais pour garder un certain équilibre, aussi pour voir que quand tu es au job, tu te sentes le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Ça n'a pas été évident, comme je l'ai dit au début avec mon accident. Donc c'est vrai que là, j'ai mis beaucoup ma vie privée de côté pour être très performant, puis être là au front au niveau du travail. Puis après, au fur et à mesure que les mois passent, on doit apprendre, on doit se forcer à dire ok stop au bout d'un moment. Il faut aussi que je regarde mon côté privé et que la balance se fasse. Moi, je ne fais pas simplement aussi de sport en dehors. C'est vrai que pendant plusieurs mois, dû à mon accident aussi, mais c'est quelque chose que j'ai dû mettre de côté. Puis c'est vrai que le sport pour moi ou la musique, c'est un petit peu un échappatoire. Ça me permet de me vider la tête, etc. Et un deuxième point aussi, c'est avec les téléphones portables ou ce genre de choses. Moi, j'ai aussi des applications du travail qui y sont dessus. Puis vous recevez aussi des notifications, des mails le soir, tout le matin, etc., le week-end. Et puis finalement, il faut réussir à se dire Ok, stop, là c'est bon, il n'y a pas d'urgence, je mets ça de côté, ça peut attendre lundi ou ça peut attendre X jours. Après, j'ai aussi un service qui travaille du lundi au dimanche. Donc je dois en même temps aussi être joignable le week-end si tout d'un coup, il y a quelque chose qui devait se passer.

  • Speaker #0

    Mais tu fixes quand même tes limites.

  • Speaker #1

    Ben j'apprends, en fait. Je suis toujours en apprentissage, je vais être très honnête là-dessus. Maintenant, j'arrive, je pense selon moi, à concilier vie privée et vie professionnelle. Mais c'est quelque chose que j'étais incapable de faire au début et que je n'avais pas mesuré non plus. Alors après, oui, j'ai eu beaucoup de choses qui sont arrivées dans ma prise de fonction. Voilà, ces choses-là se sont passées. Mais c'est quelque chose que j'apprends toujours encore. Mais j'arrive, je sais que je suis sur la bonne voie.

  • Speaker #0

    On apprend toujours. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr, j'imagine.

  • Speaker #0

    Plus d'années d'expérience.

  • Speaker #1

    Mais c'est important parce que si on veut... Si on veut durer finalement à ce genre de poste, il faut qu'on le fasse, il faut qu'on arrive à trouver cette work-life balance, il faut qu'elle soit équilibrée finalement. Donc des mesures concrètes, c'est tout d'un coup d'enlever les notifications si vous êtes absent ou si vous êtes en vacances. Ça m'est arrivé aussi quand j'avais des jours de congé de quand même aller regarder mes mails, etc. Et puis c'est vrai que je dis pas que c'est quelque chose qu'il faut éviter, mais je pense que la prise de conscience, elle est importante. Je pense que c'est important de se rendre compte. OK, là, je commence peut être trop à aller sur le mauvais chemin et puis que ma santé commence un peu à en prendre un coup. Il faut réussir à revenir et faire des trouver des actions et des choses qui qui qui fassent qu'on arrive.

  • Speaker #0

    Tu parlais que tu fais beaucoup de sport et de musique. En quoi ça ? Alors tu dis ça, c'est un échappatoire. Ça me vide la tête. et en quoi ça te porte pour ta fonction de manager ? Parce qu'aussi, ça peut être finalement assez perméable, ces activités extra. D'ailleurs, on fait souvent des parallèles aussi entre le sport et le leadership.

  • Speaker #1

    Je dirais déjà, c'est pour remettre les batteries aussi, repomper les batteries, recharger les batteries, si on peut dire ça. Donc, vous arrivez aussi plus frais au travail. Vous avez aussi peut-être sur une thématique où... vous auriez passé du temps et puis que vous étiez les batteries, si je schématise un petit peu, ou je métaphorise ça un petit peu, vous êtes en bas au niveau de vos batteries, vous allez voir d'autres personnes, vous allez faire du sport, vous allez faire de la musique, vous revenez lundi, pour schématiser ça, vos batteries soient 100%, puis vous avez peut-être une vision différente sur le même sujet aussi, le fait de voir aussi d'autres personnes, je veux dire, tout ça, c'est finalement très complémentaire aussi.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est important ce que tu dis, parce que on pourrait avoir aussi tendance à penser qu'être performant, c'est d'être à fond tout le temps, mais que la performance, c'est de loin pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste. Et puis, je me souviens maintenant qu'on parle de ce sujet-là. Je me souviens, une collaboratrice à Berne m'a dit, monte sans fatiguer. On voit physiquement que tu es fatigué. Et fais attention à ce genre de choses. C'était vraiment au début quand j'ai dû reprendre le service. Puis, je mettais en place passablement de choses. Puis, c'est vrai que ça vous interpelle. Parce qu'en général, je ne suis pas quelqu'un qui montre forcément beaucoup mes émotions ou ce genre de choses. Puis là, je me suis dit, il y a quand même une brèche, ce qui n'est pas si mal finalement. Mais de se dire, il y a une prise de conscience qui doit se faire. Et puis là, OK, là, j'arrive gentiment à un stade où c'est une petite alarme. Et puis voilà. Alors, je pense que c'est aussi de mauvaises choses qui peuvent se passer, mais pour de bonnes choses, pour de bons résultats finalement derrière.

  • Speaker #0

    Donc, si tu avais un ou deux conseils à donner aux managers, ou surtout à des nouveaux managers, qu'est-ce que tu leur dirais en priorité ?

  • Speaker #1

    Déjà de s'écouter, d'écouter leur instinct aussi. Parce que je pense que s'ils ont été choisis à certains postes, ce n'est pas pour rien. C'est qu'il y a des gens aussi qui croient en eux. Ils ont passé peut-être des asses semaines ou ce genre de choses et ils ont la capacité de le faire. Et je dirais surtout aux jeunes managers, si je devais me donner peut-être un conseil à moi-même, si je fais une rétrospective, ce serait de dire, accepte que tu ne peux pas tout savoir. Accepte que tu peux demander de l'aide aussi. Et puis peut-être aussi des fois, fais-toi confiance aussi. Et puis peut-être faire preuve aussi d'humilité. Peut-être que durant l'entretien, je parle beaucoup de ce genre de thème, et c'est quelque chose qui m'est assez cher pour avoir vécu certaines choses. Et puis c'est vrai que de se laisser, on va dire quoi, surplomber, pas surplomber, mais dépasser par son égo, parce qu'on est jeune, on est cadre, et puis on peut montrer qu'on peut conquérir le monde, ce n'est pas forcément la meilleure des choses. Puis le fait de faire preuve d'humilité, c'est aussi la meilleure des façons aussi pas de se faire accepter mais aussi de avec les différents services ou interlocuteurs de se dire ben voilà la personne que j'ai en face elle est aussi dans le consensus elle veut aussi comprendre les problématiques de l'autre c'est aussi la thématique de l'empathie aussi et je pense que tout ça c'est des choses qui qui doivent qui doivent être prises et pittas a sorti un chiffre pas pas un chiffre mais tu as sorti la thématique que 30% des suisses sans stresser mais sur le point émotionnel on parle de l'émotion on parle de l'être humain Ça veut dire que le manager, il doit aussi être sensible, non pas que sur la productivité, les chiffres, etc., mais aussi à l'aspect émotionnel de ses collaborateurs. Et puis ça, c'est des facultés qu'il faut aussi développer. Puis ça peut être l'empathie, ça peut être différentes choses. Et je pense que ça, c'est pas forcément inné chez tout le monde ou c'est pas quelque chose qui se développe si facilement. Un côté technique, on peut vite l'apprendre. Mais quelque chose qui touche l'humain, c'est pas si évident que ça, en fait. Je pense qu'il faut être très sensible aussi à ce niveau-là.

  • Speaker #0

    Tu as dû développer, et ça nous permettra aussi de boucler l'entretien, les compétences que tu as développées cette année-là, les principales, les deux, trois principales compétences. Tu en as développé plein d'autres, mais ça serait lesquelles ? Tu parlais justement des compétences techniques. C'est vrai que ça s'acquiert facilement, mais les compétences plus intrinsèques, c'est plus difficile, c'est plus compliqué. lesquels tu penses avoir le plus développé dans cette première année de management ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Peut-être l'empathie. Je pensais avoir suffisamment d'empathie, mais je me rends compte que par situation, par collaborateur, collaboratrice, ce n'est pas toujours suffisant. Alors je ne dis pas que c'est quelque chose qui est très très important, mais je pense que c'est des valeurs, un aspect vraiment fort qu'il faut avoir, donc je dirais peut-être ce côté-là. L'écoute active aussi, c'est un petit peu bête, mais entendre ce que quelqu'un dit et le comprendre véritablement au niveau des besoins et essayer de faire en sorte que... on puisse trouver des solutions, etc. C'est aussi quelque chose qu'on apprend à le faire, que je n'ai pas dû le faire vraiment jusqu'à maintenant parce que j'étais seulement suppléant du chef et c'est lui qui gérait finalement toute l'équipe. Donc, je dirais cet aspect-là. Moi, je dirais peut-être ces deux axes, finalement, au niveau intrinsèque, peut-être.

  • Speaker #0

    Super. Merci infiniment, Simon, d'avoir pris le temps pour échanger sur ta première année de manager. Et puis...

  • Speaker #1

    je te souhaite une magnifique journée merci à toi aussi merci beaucoup pour l'échange à tout bientôt à tout bientôt chère Mayenne comme

  • Speaker #0

    promis et avant de conclure cet épisode passionnant avec Simon j'aimerais vous partager juste entre nous le petit clin d'œil au nom du podcast trois conseils pratiques pour bien démarrer dans votre rôle de manager. Comme vous avez pu l'entendre dans la conversation avec Simon, une première expérience de management comporte pas mal de défis. D'un côté, c'est aussi en faisant les choses, en commettant des erreurs aussi, qu'on apprend. Et ça, c'est aussi essentiel pour avancer dans un rôle de management. C'est être dans l'action. Et d'un autre côté, il est utile de connaître les bonnes pratiques qui permettent de mieux faire ses premiers pas. Alors j'espère sincèrement que les conseils... que je vais vous transmettre, qui sont issues de ma propre expérience de management et de mon expérience en tant que coach et consultante, vont vous être utiles. Le premier conseil, écoutez activement votre équipe et demandez du feedback. En tant que nouveau manager, il est crucial que vous puissiez établir le plus rapidement possible une bonne communication avec votre équipe. D'ailleurs, comme le disait Simon, l'écoute active est une compétence que lui-même, il a développée durant ses premiers mois de manager. C'est une compétence essentielle pour pouvoir établir les premiers pas de relation de confiance avec l'équipe. Ce n'est pas toujours facile et ce ne sera pas toujours parfait, la manière dont vous allez écouter, dont vous allez communiquer. Mais le fait de vous montrer à l'écoute de votre équipe va vraiment vous permettre de renforcer cette relation de confiance avec votre équipe. L'écoute active, ça en fait pleinement partie. C'est aussi demander du feedback. Ça va vous permettre de comprendre comment vous pouvez vous améliorer. et comment mieux soutenir votre équipe. Par exemple, après une réunion que vous avez organisée, que vous avez menée, demandez à votre équipe ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré. Ça va montrer que vous valorisez leurs opinions et que vous faites preuve d'ouverture. Le conseil numéro 2, fixez des objectifs clairs et expliquez vos intentions. Alors vous allez me dire qu'en démarrant en tant que manager, il est... difficile de fixer des objectifs qui soient clairs. Effectivement, ça vient petit à petit. Par contre, ce qui est important, c'est que votre équipe, à travers ce que vous allez leur expliquer dans vos intentions, où est-ce que vous voulez aller, c'est qu'ils comprennent où vous voulez les emmener, comment vous allez les embarquer. Ça peut être difficile d'avoir cette vision claire dès le départ. Ce n'est pas grave. Expliquez ce qui est important pour vous, comment vous voyez les choses, et dites clairement vos intentions et ce que vous attendez d'eux aussi. verbalisez-le simplement en disant ce qui est important pour moi c'est mes intentions avec l'équipe sont celles-là j'ai envie d'aller là, donc vraiment de vous approprier vos intentions et de les communiquer clairement et elles vont s'éclaircir au fur et à mesure et ces intentions vont gentiment se transformer en objectifs et en visions plus claires. Le but ici c'est vraiment de démontrer que vous tenez la barre de votre bateau et c'est vous qui donnez le cap... Et le chemin, vous le dessinez avec l'équipe. Et c'est ça qui doit pouvoir vraiment ressortir de vos intentions. Et ça, ça renforce clairement un sentiment d'avoir un but commun et ça renforce aussi la motivation des gens. Ça donne du sens à ce qu'ils font. Et le conseil numéro 3, et non des moindres, faites preuve d'humilité. Alors c'est vrai, quand on est un nouveau manager, il est assez tentant de vouloir prouver votre valeur en essayant de tout contrôler. en essayant de tout savoir. Et ça, c'est clairement impossible. Ce qui est essentiel, c'est d'accepter que vous ne pouvez et que vous ne devez pas tout savoir ni tout contrôler. Et ça, c'est clairement faire preuve d'humilité. Reconnaissez que vous n'avez pas toutes les réponses. Et l'humilité, c'est une qualité hyper précieuse en management parce qu'elle inspire le respect. Et n'oubliez pas aussi une chose. Avant vous, il y avait un autre manager à votre place. Donc... Avec votre humilité, c'est aussi important de montrer que vous n'allez pas au départ tout bousculer, que vous respectez aussi les choses, les actions, le travail de l'équipe qui a été fait avant votre arrivée. À ce moment-là, c'est d'observer, c'est d'écouter activement, comme je vous l'ai dit en préambule. L'équipe, elle doit s'habituer à vous et vous à elle. C'est pour cela qu'il faut y aller en douceur, petit pas par petit pas, mais... tout en étant clair sur vos intentions. Donc, ça n'enlève pas que vous devez être dans l'action, mais tout en respectant votre équipe et aussi ce qui a été fait avant, mais en étant très clair sur la direction que vous voulez donner et sur le cap que vous fixez avec votre équipe. Voilà, ces trois conseils, j'espère que vous aideront à bien démarrer dans votre rôle de manager. C'est un sacré exercice de style, mais qui en vaut la peine pour vraiment vous sentir le mieux possible. Un grand merci pour votre... Si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de vous abonner. Et pour ne rien manquer des prochains épisodes, vous pouvez vous abonner à ce podcast et le partager bien sûr autour de vous. Si vous avez des idées de sujets que vous aimeriez entendre dans ce podcast, n'hésitez pas à mettre-le. À très bientôt !

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