Speaker #0Ce qui t'épuise, ce n'est pas seulement ce que tu fais, c'est tout ce que tu ne t'autorises pas à arrêter. En novembre, j'ai noté beaucoup de surcharge chez les clientes que je recevais, beaucoup de surcharge dans les choses à faire, dans la charge mentale dont on parle beaucoup en ce moment, de la fatigue et beaucoup d'émotions aussi qui partent dans tous les sens et qui épuisent. Beaucoup de mes clientes étaient vidées, physiquement et émotionnellement, sans vraiment comprendre pourquoi. Pourquoi ? Parce qu'elles ne voyaient rien de différent par rapport à ce qu'elles peuvent faire d'habitude. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je te propose un épisode de « Et si tu t'écoutais autrement ? » où on va parler de 12 gestes que tu peux mettre en place pour souffler, pour t'accorder de l'espace et arrêter de t'épuiser et d'en faire tout. Ce ne sont pas des injonctions, pas de pression. Ce sont des pistes que je te propose. Une écoute plus juste de toi. et de tes besoins, parce que c'est le principe de mon podcast. Je suis Aude Jeandrot, spécialiste en chiatou et mémoire du corps. Et mon objectif, c'est que tu te sentes mieux dans ta vie. Parce que si tu es mieux, tu pourras en aider d'autres à être mieux. Et c'est mon effet papillon à moi. Aujourd'hui, on va parler de ce qui t'épuise vraiment. Que ce soit parce que tu tiens depuis longtemps, en force, sans t'arrêter, des années, des décennies peut-être. Parce que tu t'es habituée à surcompenser tout. tout ce qui n'est pas fait, toutes les failles, toutes les lacunes. Parce que tu portes tout le monde, que ce soit ton conjoint si tu en as un, que ce soit tes parents, des fois c'est tout, c'est tes enfants, ton conjoint, tes parents. J'ai déjà vu ça chez certaines clientes. Tout le monde, elles portaient tout le monde. Comment tu veux qu'à un moment donné, elles tiennent encore debout, sans se faire mal ? Ça peut être aussi parce que ton corps te dit stop et que tu ne l'écoutes pas. Tu continues parce que ta tête a décidé que tu devais continuer. Ou parce que tu portes des loyautés familiales qui te font croire que si tu t'arrêtes, c'est que tu es faible, fragile, qu'on se reposera quand on sera mort, ou tous ces genres de croyances qu'on peut transmettre dans une famille. Mais à quel moment, toi, est-ce que tu sais que tu as dépassé tes limites ? Quels sont tes indicateurs ? J'ai une cliente, là en novembre, qui n'avait aucun indicateur. Elle ne savait pas à quel moment... Elle avait dépassé ses limites. Et elle était au bord de son deuxième burn-out dans sa vie. Et en culpabilisant d'être au bord du deuxième. Bah oui, mais si tu ne comprends pas tes signaux, si tu ne t'écoutes pas, si tu ne lèves pas le pied, comment tu veux ne pas en arriver là ? Deuxième question, est-ce que tu remarques que tu banalises ton épuisement ? C'est-à-dire que tu es sur l'idée, je suis fatiguée, mais c'est pas grave, je continue comme avant. Sauf que là, c'est nier ton propre schéma de fonctionnement. On n'a pas le même niveau d'énergie toute l'année. Tu n'as pas la même énergie l'été quand il y a plein de soleil que l'hiver quand tu manques de soleil, où les choses vont te demander plus d'efforts. C'est normal de ne pas faire la même chose tout le temps. Donc pourquoi tu t'imposes d'avoir un emploi du temps aussi fourni alors que tu es fatigué ? Apprends à t'écouter, parce que sinon, tu risques de t'effondrer. D'une manière ou d'une autre, ça peut être un effondrement émotionnel, ça peut être un effondrement physique de trop de fatigue, ça peut être les deux. Si tu te reconnais dans cette description-là, les conseils qui vont suivre, j'espère, vont pouvoir t'aider. Et si tu peines à comprendre dans quel mécanisme d'épuisement tu es, mais que tu sens que tu es épuisé, eh bien tu n'hésites pas à réserver un rendez-vous en visio ou au cabinet, Plutôt en mémoire du corps dans ce cas de figure-là, pour qu'on puisse comprendre les mécanismes qui te bloquent, qui t'empêchent de t'écouter et qui t'empêchent d'écouter tes besoins pour pouvoir mettre des choses en place. Passons aux conseils pratiques. Ce que je te partage, ce sont 12 choses que tu peux mettre en place, mais surtout, je te le redis, sans pression, sans injonction de ta part de « je dois absolument » . Tu as le droit de ne pas y arriver. Tu as le droit de te foutre la paix, s'il te plaît. Donc, ces conseils. La première chose, par exemple, c'est que tu reçois une invitation. Eh bien, tu t'arrêtes quelques minutes, deux, trois minutes, avant de dire oui, pour voir ce que tu veux vraiment. Est-ce que tu te sens en énergie d'aller à cette soirée où on t'invite, ou est-ce que tu sens que tu es trop fatigué, tu as juste besoin d'hiberner, de coucouner chez toi ? Respecte-toi, sauf que si tu réponds tout de suite, tu risques de répondre par rapport à l'attente de l'autre. et pas par rapport à ton besoin. En prenant ce temps de recul, tu t'autorises à t'écouter. D'accord ? Donc arrête-toi avant de répondre à une invitation. Ensuite, la deuxième chose, ça va être de supprimer une tâche qui n'est pas essentielle. Tu détermines dans ta semaine quelque chose qui n'est pas indispensable, quelque chose que tu peux ne pas faire. Par exemple, est-ce que tu as vraiment besoin de passer l'aspirateur toutes les semaines ? Et dans ces cas-là, cette tâche-là, tu l'enlèves et tu vois l'espace que ça t'accorde. Si tu es fatigué, au lieu de passer l'aspirateur, repose-toi sur ton canapé avec un livre, un thé. Si tu es fatigué émotionnellement, Au lieu de passer l'aspirateur, accorde-toi un moment pour évacuer tes émotions. La troisième chose que tu peux faire, ça va être de marcher sans objectif. Ça veut dire que tu ne pars pas sur une marche sportive à fond la caisse, tu ne pars pas sur une marche où il y a un rythme à tenir, où il y a des choses à visiter. En fait, tu pars juste marcher pour te vider la tête, pour t'aérer. Juste tu marches. Tu vois comment tu te sens quand tu marches et tu laisses les pensées filer. Il faut leur laisser un espace à ces pensées parce que l'injonction de « il faut arrêter de penser » explique-moi comment tu fais. On pense tout le temps et c'est normal, ça fait partie de nous. C'est juste que si la cogitation est trop forte, en marchant, tu vas pouvoir aller évacuer tout ça. La quatrième chose que tu peux faire, c'est choisir une seule priorité par jour. Donc tu ne mets pas trois priorités, par exemple réussir le dossier au boulot, faire un dîner maison et je ne sais pas, faire une séance de sport. Peut-être que c'est trop vu ton niveau de fatigue en ce moment. Quand tu es en pleine forme, tu peux faire les trois. Quand tu es fatigué, tu n'en choisis qu'une. Et tu te fous la paix parce que tu as le droit de te dire, je suis fatigué, je ne fais qu'une priorité aujourd'hui. Ensuite, tout ce qui va être sollicitation. Tu ne réponds pas tout de suite. Par exemple, si au travail, on t'invite à une réunion qui n'est pas forcément urgente, tu dis « Écoute, je reviens vers vous demain. » Et tu prends le temps de réfléchir. Que ce soit aussi des sollicitations personnelles, d'accord ? Pas d'urgence. Arrête de vouloir répondre aux sollicitations immédiatement. Le sixième, tu respectes ta fatigue au lieu de négocier avec elle. Si ton corps te montre des signes de fatigue, arrête de dire « allez, je pousse encore un peu, je peux tenir encore un peu » . Non, ce n'est pas une faiblesse d'être fatigué, c'est un droit et ton corps te demande de te reposer. Pourquoi tu ne t'écoutes pas ? Et si vraiment tu n'y arrives pas, quel mécanisme derrière t'empêche de t'écouter ? Le septième, arrête de tenir émotionnellement pour tout le monde. Je m'explique. J'ai vu plusieurs clientes comme ça en novembre qui répondaient toujours « ça va » , que ce soit leurs proches, leur travail. Alors qu'au travail, tu dis « ça va, ok » , t'as le droit de ne pas révéler de choses personnelles au travail. Par contre avec tes proches, si tu ne vas pas bien, pourquoi tu réponds « ça va » ? T'as peur de déranger ? T'as peur de les ennuyer ? Tu te dis que ce que tu ressens, ce n'est pas important ? Mais si toi tu t'accordes pas d'importance, qui va t'en accorder ? Donc arrête de dire ça va quand ça ne va pas. Tu as le droit de dire ça ne va pas très bien, je souhaite pas en parler, je te dirai, je vais prendre soin de moi. Tu n'inquiètes pas l'autre, mais tu t'autorises à dire la vérité. Arrête de vouloir faire croire que ça va toujours. Ça nous arrive à toutes des moments où ça ne va pas. Ou alors si c'est que tu n'as pas confiance dans tes proches. Pour t'accompagner quand ça ne va pas, c'est que là, tu as un autre souci à régler. D'accord ? Mais si tu es en confiance avec tes proches, dis-leur la vérité sur comment tu vas. Le huitième point, autorise-toi une soirée à toi où tu fais ce que tu veux sans chercher à être utile. Donc si tu as envie d'une soirée pyjama avec un film débile et des bonbons, tu le fais. Tu as le droit de t'accorder cette soirée au vu de tout ce que tu gères tout le temps. Pourquoi tu crois ? que tu n'as pas le droit de faire ça, que tu ne peux pas t'accorder ce moment. Quelle croyance limitante t'en empêche ? La neuvième chose que je te propose, c'est de simplifier tout ce qui peut être simplifié. C'est-à-dire que quand tu n'as pas d'énergie, les choses trop complexes, tu évites. Ce n'est pas pour maintenant. Ou alors tu simplifies, tu décomposes ta tâche. Si par exemple, là, ce novembre, décembre, c'est la période des cadeaux. Et tu te dis, j'ai mille et un cadeaux à faire, et ça te prend la tête, et tu te mets en surcharge avec ça, et ça te fatigue. Tu décomposes. déjà tu peux décomposer par rapport au moment où tu vois les gens. Tu ne les vois peut-être pas tous le 24, donc peut-être que tu peux différer certains cadeaux. Est-ce que tu es obligé de tous les faire ou est-ce que tu peux en déléguer certains à un proche qui peut aussi en faire ? Mais tu vois, pourquoi te mettre la pression pour tout réaliser tout de suite et pour complexifier les choses et t'épuiser ? La dixième chose, ça va être de changer ton vocabulaire. C'est-à-dire que je t'invite à dire Je veux Au lieu de « il faut » , « il faut que je fasse les cadeaux » , ça ne donne pas très envie, tu es d'accord. « Je veux faire les cadeaux de mes proches parce que j'ai envie de choisir et de leur faire plaisir » , c'est plus pareil. Donc là, je te donne cet exemple-là parce qu'on est en période de fête, mais tu peux prendre n'importe quel autre exemple, ça marche. « Il faut que j'aille faire du sport trois fois par semaine » , c'est une obligation, c'est une contrainte. Je veux faire du sport trois fois par semaine parce que c'est ma bulle et ça me fait du bien. Ce n'est plus la même chose. Ça va te faire abandonner une pression que tu te mets, une forme de poids et d'injonction. Donc corrige-toi quand tu dis il faut et remplace par je veux. Et peut-être que tu te rendras compte que ce que tu as envie de dire c'est je ne veux pas. Eh bien tu t'écouteras et tu écouteras mieux tes besoins. Donc formule en je veux, je ne veux pas plutôt qu'en il faut. Le onzième point. Quand tu t'emballes dans tes émotions, dans ton mental, reviens à ton corps. Parce que penser c'est normal, quand tu penses tout le temps et trop que ton mental il est à 100, alors tu t'épuises. Et dans ces cas-là, c'est pas ton mental qui a la bonne réponse, c'est ton corps. Donc quand ton mental s'emballe, c'est souvent qu'il y a des émotions. Ça peut être de la peur, ça peut être la peur de l'avenir. Dans ces cas-là, dis-toi que tu n'es pas à dans un an. dans 10 ans, tu es là tout de suite maintenant, ton corps il est là maintenant, soit en train de marcher quand tu m'écoutes, soit assise, tranquille, ton corps il est là. Donc écoute-le lui. Donc tu peux te masser le ventre, tu peux te masser les poignets, tu peux écrire, si ça t'aide à tout évacuer. Il y a plein de choses que tu peux faire. Je ne te propose pas forcément la respiration parce que quand ton mental s'emballe, ce n'est pas là où tu arrives forcément le mieux à respirer. C'est plutôt rare, en tout cas c'est le retour que me font mes clientes. Le massage fonctionne beaucoup mieux pour elles, parce que quand le mental est emballé, poser sa respiration c'est dur et ça devient vite une injonction. Et c'est pas le but, d'accord ? Donc quand tu t'emballes, reviens à ton corps par des gestes de massage, par des gestes doux envers toi, pour t'aider à lâcher un peu. Si ça suffit pas, si tu t'emballes malgré tout, si tu t'emballes trop souvent, c'est que tu as des choses à évacuer. Donc dans ces cas-là, ça peut être une séance de shiatsu pour détendre ton corps, ou ça peut être une séance de mémoire pour aller déverrouiller les mécanismes, les croyances qui t'empêchent de t'écouter et d'être gentil avec toi. Et enfin, le douzième conseil, c'est éteins ce qui t'agresse. Le silence, je trouve qu'il est thérapeutique, le silence il fait du bien. Dans mon cabinet, que ce soit pour les séances en présentiel ou en visio, je ne mets pas de musique. Parce que c'est soit on se parle et on s'écoute vraiment, soit on est dans le silence parce qu'il fait du bien et qu'il repose. Tu n'as pas besoin d'avoir toujours du bruit, toujours des sollicitations, toujours des notifications. Apprends à éteindre ton téléphone. Apprends à déverrouiller les notifications. Apprends à ne pas être sans arrêt à regarder ce qui se passe sur ton téléphone, mais à te dédier des moments à ça. Ça peut être, par exemple, tu prends les transports en commun, Tu dis dans les transports en commun, je regarde les messages que je peux avoir, les notifications et j'y réponds. Et comme ça, quand j'arrive, je n'y touche plus. S'il y en a d'autres, je verrai ça demain. Et à ne pas être sans arrêt à regarder parce que c'est épuisant de regarder en permanence ce qui se passe. Si tu n'as pas eu le temps de noter parce que tu es en train de marcher, tu peux réécouter le podcast plusieurs fois ou tu peux aussi me faire un petit mail pour me dire que tu as besoin que je t'envoie la liste. des douze choses à faire. Tu les retrouveras aussi dans la semaine sur mon compte Insta, je vais les publier pour que ça puisse aussi te servir de petit rappel. Donc en tout cas, c'est important de comprendre que de mettre en place ces choses-là, tu ne vas pas toutes les mettre en place en même temps. Tu choisis celles qui sont prioritaires pour toi. L'ordre que je t'ai donné n'est pas forcément un ordre de priorité. C'est l'ordre dans lequel ils me sont venus, ces conseils. Et par rapport aux échanges que j'ai pu avoir avec mes clientes en novembre. Donc tu les mets en place à ton rythme. Un par semaine, c'est déjà super. Et si tu ne fais pas les douze, c'est OK, ce n'est pas grave. Tu choisis les plus importants pour toi. C'est déjà écouter tes besoins, de te rendre compte que tu as plus besoin d'éteindre ce qui t'agresse que de t'autoriser une soirée. Eh bien, ça veut dire que toi, ton besoin, il est plus dans le silence. Donc c'est déjà t'écouter mieux. Et là, je suis déjà fière de toi. Et j'espère que tu l'es aussi. Est-ce que ça va changer vraiment pour toi de mettre en place ces choses ? Ça va être moins de tension. Moins de tension dans ton corps, moins de tension dans ta tête. Tu vas être plus au clair parce que tu vas retrouver un espace à l'intérieur. Parce que quand tu es épuisé physiquement et ou émotionnellement, ça te sature à l'intérieur, t'es pollué. Toute cette pollution te prend tellement de place. que tu manques d'espace. Et quand tu arrives à revenir plus au calme, eh bien, tu as de l'espace pour penser à autre chose, pour faire autre chose. Tu es capable, sans culpabilité, de te dire « Là, j'ai juste besoin de me foutre la paix et de me reposer et d'hiberner parce que c'est ce qui m'est nécessaire. » Si tu sens que tu as besoin d'être accompagné pour sortir de ce mode du coûte que coûte, eh bien, viens, que ce soit en shiatsu, en mémoire du corps selon ton besoin. Tu réserves ta séance et si tu ne sais pas laquelle des deux est la plus importante, eh bien tu réserves une visio, des clics et on en discute ensemble pour faire le point de comment tu vas et quelle est ta priorité. Parce que des fois, quand tu es vraiment au bout du coûte que coûte, tu n'arrives plus toute seule à savoir. Et c'est ok, je suis là pour toi. Donc tu prends le temps de réécouter ce podcast si tu en as besoin, de réserver ta séance si tu en as besoin. Tu peux aussi partager à une amie que tu sens être en surcharge. et que cet épisode peut aider à prendre du recul. Dans tous les cas, je t'invite vraiment à apprendre à t'écouter, à prendre soin de toi. Tu passes une belle semaine. On se retrouve sur Instagram dans la semaine pour discuter sans problème. Et sinon, je te donne rendez-vous lundi prochain pour le nouvel épisode. À bientôt !