Speaker #0Tu ne sais pas trop ce que t'écouter veut dire. Tu entends ce conseil partout, même des gens proches te l'ont déjà dit pour t'aider. Mais concrètement, tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas comment faire. Et t'écouter, pour toi, finalement, ça ne veut pas dire grand-chose. Eh bien, dans cet épisode, je vais te proposer des repères simples pour identifier ce que tu ressens et des clés concrètes pour pouvoir avancer. Parce que tu peux construire dès aujourd'hui ce que l'on ne t'a pas transmis. C'est le moment ! de t'écouter autrement. Bienvenue dans Et si tu t'écoutais autrement, le podcast qui t'aide à te retrouver, à te libérer de ce qui t'alourdit et remettre de la douceur et de la bienveillance là où ça coince. Je suis Aude Jeandrot et ici je te donne des clés pour t'écouter en profondeur et transformer ta vie de l'intérieur. C'est parti pour le nouvel épisode. Il faut t'écouter. Fais-toi confiance, écoute ton corps. Tu as déjà entendu ces choses-là, mais tu ne sais pas comment en faire. Et tu trouves le conseil limite bidon, bien tu culpabilises de ne pas y arriver. Tu doutes, tu crois que tu fais mal. La première chose en fait, c'est de déposer tout ça, et de te demander pourquoi tu ne sais pas t'écouter. Est-ce que tu as déjà su ? Et suite à un événement dans ta vie, t'as perdu cette écoute de toi ? Ou est-ce que tu n'as jamais su ? Dans le premier cas de figure, si tu savais le faire, ça va être plus facile de renouer avec ça une fois le choc émotionnel digéré. Par contre, si tu n'as jamais appris, c'est là que c'est intéressant de te questionner. Ta mère, ta grand-mère, comment elles se comportaient ? Est-ce qu'elles savaient s'écouter ? Est-ce qu'elles savaient ralentir le rythme, se reposer ? Ou est-ce que tu les voyais tout le temps courir partout, tout gérer et tout faire ? Parce que si tu les as toujours vus courir partout ? La probabilité que tu reproduises ce schéma familial de plusieurs générations est très fort. Et c'est là où c'est important de comprendre du coup que c'est pas que toi. C'est vraiment une répétition transgénérationnelle. Parce que si ta grand-mère faisait ça, c'est qu'elle l'avait vu avant, d'accord ? Et que finalement, les femmes de ta famille ne savent pas t'écouter. Et donc toi, tu as le choix. Soit tu restes dans ce schéma-là, soit tu te dis que tu as envie de vivre autre chose. Que c'est pas les trahir, c'est juste franchir une étape et permettre à toi et aux autres femmes de ta famille, si elles peuvent s'inspirer après toi, de changer les choses. Tu as le droit de te faire plaisir, tu as le droit de te poser, tu as le droit de ralentir. Vois ça en fait comme si ton corps, tes émotions, c'était une forme de GPS qui t'indique la route à suivre. Ou les routes, parce que des fois il y en a plusieurs. Sauf que... Quelqu'un a enlevé les piles du GPS. Il ne fonctionne plus. Donc tu es perdu. Tes repères ne sont pas les bons. Tu essaies de naviguer un peu à vue, mais tu ne sais pas trop où tu vas. Si tu reconnectes, si tu remets les piles, si tu reconnectes à ton corps, à tes émotions, tu vas retrouver le chemin, tu vas retrouver la direction qui est la bonne pour toi. Donc ça, vraiment, c'est la première chose à faire. Aller comprendre ce qu'on t'a transmis dans ton éducation. Sur des injonctions, si on t'a appris à faire plaisir, à être sage, à ne pas faire d'histoire, ces injonctions-là t'ont coupé de l'écoute de toi. Et puis l'école est très centrée sur le mental, sur la performance. On ne t'apprend pas à accepter tes émotions, on ne t'apprend pas à ressentir ton corps. Ton corps est vu comme un outil qui doit lui aussi performer comme le mental. Donc tout ça, entre les mémoires transgénérationnelles, l'éducation et l'école, tu comprends bien que finalement que tu sois coupé de l'écoute de toi, c'était presque inévitable. Mais ce n'est pas parce que c'était inévitable avant que tu dois rester là. Et si tu en es rendu là du podcast, je pense que c'est aussi que tu as envie de faire autrement. Cet autrement, cette écoute de toi à développer, ce n'est pas une révélation spirituelle, ce n'est pas de partir une semaine sur une retraite, c'est un apprentissage progressif dans la vie de tous les jours. Parce qu'apprendre à t'écouter quand tu pars, t'isoler que tu fais que ça, quelque part, ok, tu vas le faire cette semaine-là. Mais est-ce que c'est pour ça qu'une fois que tu auras appris le rythme de ta vie, tu y arriveras ? C'est pour ça que pour moi, c'est beaucoup plus important de développer l'écoute de toi dans ta vie quotidienne. C'est comme apprendre à marcher ou lire, c'est vraiment progressif. Tu n'as pas appris du jour au lendemain à marcher, tu n'as pas appris du jour au lendemain à lire, on est bien d'accord. Eh bien l'écoute de toi, c'est la même chose. Un apprentissage progressif. Pour ça, t'as plusieurs choses. Ton corps. Parce que ton corps, il ressent. Si t'es au soleil et que t'as chaud, tu sens bien la chaleur sur ta peau. Donc tu sais ressentir des choses. C'est juste qu'il faut que tu apprennes, au départ de manière artificielle, à comprendre ce que tu ressens. Donc tu peux commencer par te poser la question, par exemple chaque soir, au moment où tu te couches, comment je sens mon corps ce soir ? Est-ce qu'il est fatigué ? Est-ce que, par exemple, je sens ma jambe droite qui est plus lourde ? Limite une crampe, et tu vois. Fais un point sur ton corps tous les jours. Cet exercice-là, il faut que tu le fasses au moins sur deux semaines. Pour que tu puisses comparer d'un jour à l'autre comment ça évolue. Si tu as besoin, tu le notes pour pouvoir regarder. C'est apprendre à sentir si ton corps est léger, s'il est tendu. Même si c'est des tensions que tu ne comprends pas ou tu ne vois pas de raison, là on ne demande pas au mental de travailler. On demande juste comment. Va mon corps, qu'est-ce que je ressens ? Et quand tu as fait cet exercice-là comme ça pendant deux semaines, dans ta vie quotidienne, t'essayes après. À certains moments, par exemple, si tu as eu une émotion forte dans la journée, essaye si tu peux, si tu y penses, dans l'heure d'après, de te dire, ok, comment était mon corps au moment de cette émotion ? Par exemple, tu as une collègue qui t'a mis en colère, et bien rappelle-toi, comment tu t'es senti dans ton corps au moment de cette colère ? Parce que la deuxième clé, c'est celle-là, tes émotions. Et les émotions, ça peut être soit celle que tu ressens le plus souvent. Et pour ça, tous les soirs, pareil, après avoir fait le point sur ton corps, comment tu le sens, pose-toi la question d'aujourd'hui, dans la journée, quelle est l'émotion que j'ai le plus ressentie ? Et tu poses le mot que tu veux, parce que les émotions, tu as les grandes familles, la colère, la peur, la tristesse, la joie. Mais tu as aussi toutes les déclinaisons. Si tu prends la colère, ce n'est pas forcément une colère explosive. Ça peut être une irritabilité. Ça peut être un sentiment d'injustice, de frustration. Il y a plein de mots, en fait. Donc, pose le mot qui te parle à toi. Et puis, quand tu ressens, du coup, ce que je disais tout à l'heure, une émotion forte, essaie de te souvenir après coup, parce qu'au moment de l'émotion, c'est compliqué. D'accord ? Mais après coup, rappelle-toi comment tu étais dans ton corps. quand tu as eu par exemple cette colère, si on reste sur l'exemple précédent ? Est-ce que tu as serré les poids ? Est-ce que tu as senti que ton visage devenait rouge ? Voilà, quels sont les signes que toi tu identifies, associés plutôt à la colère ? Il n'y a pas de réponse parfaite. L'idée, c'est que tu apprennes ton propre référentiel, que tu apprennes toi quels signes indiquent que tu as une émotion, quels signes de ton corps t'indiquent. que tu as cette émotion. Parce que ça te permettra après, une fois que tu auras fait ton propre référentiel, de comprendre si par exemple à un moment donné tu te rends compte que tu commences à serrer les poings, tu pourras dire tiens, qu'est-ce qui est en train de me mettre en colère, de me mettre en protection ? Et ça va te permettre d'apprendre à affiner le troisième point qui sont les signaux. Parce que tu n'as pas toujours une grosse émotion bien visible, bien présente. Parfois, ton ressenti est beaucoup plus subtil. Par exemple, moi je sais que quand je suis épuisée, je vais avoir tendance à soupirer beaucoup. Donc quand je m'entends soupirer beaucoup, je me dis ok, là je suis fatiguée, il va falloir que je me pose. J'ai une cliente qui a tendance à beaucoup serrer les mâchoires dès qu'elle est stressée. À faire limite, tu sais, le bruxisme, le bruit de grincement de dents quand tu dors. C'est son signe à elle. Tu peux très bien aussi avoir des choses encore plus subtiles comme... Une envie de t'éloigner, de partir d'un endroit où tu es que tu ne comprends pas forcément. Et là en fait, c'est lâcher ton mental. Tu ne comprends pas, ce n'est pas grave. Tu as envie de t'éloigner, ton corps te dit je ne veux pas être là, écoute-le et pars. Tu comprendras après ou pas. Et je sais que c'est dur, mais en fait, ce n'est pas grave si le mental n'a pas de réponse. Ce qui est important, c'est que tu fasses ce qui est juste pour toi. Pareil, si tu sens fréquemment une boule dans la gorge, eh bien, t'essaies de noter. Le soir, au moment où tu fais ton point sur toi, est-ce qu'aujourd'hui j'ai senti la boule dans la gorge ? Oui, j'étais où ? Avec qui ? Et tu commences juste par ça, j'étais où ? Avec qui ? Et plus ça va aller, plus tu vas pouvoir comprendre en fait ce qui se passe et qui génère cette boule dans la gorge. Parce que tous ces mini indicateurs, toutes ces mini alertes sont des moyens de t'écouter, de comprendre comment tu vas. T'écouter pour moi, c'est vraiment reconnecter à ton corps et à tes émotions. Parce qu'on est une tête, mais aussi un corps et des émotions. On a besoin d'être en équilibre entre tout. Je pense que si tu écoutes tous mes épisodes, tu sais que pour moi la notion d'équilibre est importante parce que c'est vraiment comprendre. Cet équilibre, il n'est jamais le même tous les jours. Il n'est jamais le même à chaque âge de ta vie. Cet équilibre, il change tout le temps. Mais si tu as conscience que tu dois être dans cet équilibre entre ton corps, ton mental et tes émotions, si à un moment donné il y en a un qui prend trop de place, tu vas t'en rendre compte et te rééquilibrer par toi-même. Et c'est ce que tu peux faire de mieux pour toi. Parce que l'idée, c'est vraiment d'apprendre ton référentiel à toi. Et ça te permet aussi d'identifier si tu as des tensions corporelles, des émotions qui reviennent fréquemment, qu'il y a peut-être quelque chose à travailler pour toi, à identifier. Et puis, si malgré ces conseils-là, tu n'y arrives pas, ne culpabilise pas. ne doute pas. C'est peut-être qu'il est temps d'aller explorer des mémoires transgénérationnelles qui te bloquent et qui empêchent de t'écouter. Et c'est pas des choses en l'air parce qu'il y a vraiment des lignées de femmes, je le constate régulièrement dans les rendez-vous que je fais, des lignées de femmes où il y a une interdiction de s'écouter et de prendre soin de soi. Il y a une obligation qui est transmise de manière totalement inconsciente, souvent. Que la femme doive tout gérer et ne pas prendre de temps pour elle. Et dans ces cas-là, t'as beau faire des efforts, en fait, toi, tu fais des efforts pour toi, mais tu luttes contre ces mémoires qui te freinent. Donc, tu fais un pas et les mémoires te font reculer. C'est épuisant, en fait. Donc, dans ces cas-là, arrête de douter de toi. Tu fais ce qu'il faut. C'est juste qu'il faut aller défaire cette mémoire qui te tire en arrière. D'accord ? Et puis, parfois, tu as été coupée depuis presque toujours. de ton écoute de toi, de l'écoute du corps et des émotions. Donc il faut vraiment du temps, je te l'ai dit tout à l'heure mais je te le redis, le côté progressif est extrêmement important. Tout ça, tout ce que je te dis là, c'est des choses que je fais donc en séance, où je t'apprends à identifier les signaux, à les écouter. Donc si tu as des questions, si tu as besoin, tu n'hésites pas, tu prends un rendez-vous en visio et on discute ensemble. Le lien est dans la description du podcast, d'accord ? Mais vraiment. Observe tes réactions corporelles, accueille-les même si tu ne les comprends pas. Apprends à poser des mots dessus, mais sans juger. Tu as le droit d'être en colère, il n'y a pas de honte, d'accord ? Donc, tu n'as pas à tout réussir du premier coup. Tu n'as pas à tout savoir. Entraîne-toi, construis ton référentiel, progresse à ton rythme. Tu n'es pas cassé, tu es en train d'apprendre. Quelque chose que tu ne connaissais pas ou plus à t'écouter. Et c'est comme ça que tu vas pouvoir arrêter d'être perdu et être mieux dans ta vie. Si cet épisode t'a parlé, partage-le avec une amie qui te dit souvent en prend soin de toi, mais qui ne sait pas forcément elle-même comment faire. Et si tu veux partager ton histoire, si tu veux partager ton chemin, écris-moi, je te lis avec plaisir et ton vécu peut même aider d'autres femmes à avancer. Je te retrouve lundi prochain. sur une série de quatre épisodes, donc le premier sera lundi prochain, autour de ce que ton corps te raconte. En fait, toutes ces tensions qu'il a, donc c'est directement en lien avec l'épisode d'aujourd'hui, toutes ces tensions qu'il a, que tu ne sais pas forcément écouter, mais qui viennent te raconter des choses. Je te parlerai notamment du rapport d'une cliente avec son ventre. Mais il y aura d'autres exemples. On a quatre épisodes à venir sur ce sujet-là. Donc pareil, si tu as des choses, des questions en lien avec l'écoute du corps, tu me les envoies parce que ça me permettra de te répondre dans les épisodes à venir. Tu prends soin de toi et je te dis à lundi prochain. Bonne semaine. Merci.