Speaker #0J'ai eu une enfance heureuse avec mes deux parents. Je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui je vais toujours vers des hommes qui n'ont pas eu une enfance heureuse, qui n'ont pas été aimés. Et mes histoires ne durent jamais. Je ne comprends pas pourquoi je fais ça. Ou on m'a toujours dit que j'étais trop sensible. Chez nous, on ne se plaignait pas, on avançait. Et c'était comme ça. Et c'est bien comme ça dans toutes les familles, non ? Ce que mes deux clientes ont dit là, vous êtes nombreuses à dire des choses similaires. Parce que ce que tu as entendu... vécu dans ton enfance impacte ce que tu vis aujourd'hui et tu penses que c'est normal parce que c'est ce que tu as connu mais si ton présent ne te convient pas tu as le droit de remettre ton enfance en question allons gratter ensemble un peu plus loin bienvenue dans et si tu t'écoutais autrement le podcast qui t'aide à te retrouver à te libérer de ce qui t'alourdit et remettre de la douceur et de la bienveillance là où ça coince Je suis Aude Jeandrot et ici je te donne des clés pour t'écouter en profondeur et transformer ta vie de l'intérieur. C'est parti pour le nouvel épisode. Et si ce que tu croyais normal avait abîmé des morceaux de toi ? C'est ce que je t'invite à découvrir dans ce nouvel épisode aujourd'hui. Parce que derrière cette enfance dite normale, est-ce qu'elle est vraiment normale ? Et est-ce qu'il n'y a pas des blessures qui se cachent et qui impactent ta vie d'adulte aujourd'hui ? Parce qu'entendons-nous bien. La première chose que je vais te dire, c'est que si ton présent te convient, eh bien c'est ok, t'as pas besoin de creuser. Par contre, si dans ce que tu vis aujourd'hui, il y a des choses qui ne te vont pas, des situations dans lesquelles tu ne te reconnais pas, c'est là où cet épisode est super intéressant. Même si tu penses que ton enfance est normale, heureuse, pose les mots que tu veux. Nous allons creuser ensemble pour voir si c'est vraiment le cas. Et comme je trouve toujours que les exemples sont beaucoup plus parlants que des longs discours, Je vais... proposer trois exemples aujourd'hui. La première, elle a été élevée comme une enfant modèle. Je ne sais pas si tu as lu Les Malheurs de Sophie, mais c'est un peu dans l'idée de la petite fille modèle qu'on aimerait avoir dans ce livre-là. Une enfant sage, avec ses jolies robes, ses rubans. Ah, si elle a des boucles et qu'elle est blonde, c'est encore mieux. Mais vraiment, cette idée de poupée. Elle coiffée, habillée, bien polie, propre sur elle et on la félicite pour son expérience. pour ça éventuellement, ou en tout cas on ne la regarde que pour ça, parce que pour le reste, on ne lui demande pas ce qu'elle pense. Et d'ailleurs, est-ce que même elle a le droit de penser ? On ne lui demande pas ce qu'elle ressent, quelles sont ses émotions, ni comment elle va. Elle n'est pas félicitée parce qu'elle ose faire des choses, parce qu'elle est brillante, parce qu'elle réussit, parce qu'elle a des capacités, intellectuelles, créatives, peu importe. La seule chose pour laquelle on la regarde, c'est parce qu'elle ressemble. à une petite fille modèle, à une poupée. Elle n'a pas appris à oser, elle n'a pas appris à essayer, à se planter, à se relever, ni à croire en elle tout simplement. Alors adulte, elle doute forcément beaucoup, notamment de ses capacités à réussir sa vie professionnelle, même à croire qu'elle est intelligente, qu'elle est légitime dans ce qu'elle fait. Comment reconnaître ça adulte si tu as été une petite fille modèle ? Le deuxième exemple de l'enfance heureuse, Avec deux parents matériellement qui apportent tout et qui font vraiment tout ce qu'ils peuvent pour que leur enfant ne manque de rien. Mais par contre, ils n'ont pas de temps pour elle parce qu'ils travaillent énormément pour lui apporter tout le matériel. Ils ne dialoguent pas parce que ça ne se fait pas. Tous les sujets importants sont tabous, que ce soit les histoires d'amour, les questions sur la mort, sur les décès, tout est tabou. On va parler éventuellement un petit peu à table des notes et du travail à faire à l'école, mais ce sera tout. Et puis les sentiments ne sont pas dits. Les parents savent qu'ils aiment l'enfant, mais ils ne savent pas lui dire. Comment tu veux qu'adulte ? Elle arrive avec facilité à voir qu'elle a un vide. Et qu'en fait, ce qu'elle va réparer dans ses relations sentimentales, c'est le vide qu'elle-même elle ressent. Parce qu'elle le voit beaucoup plus facilement chez les autres que chez elle. Et c'est le cas pour beaucoup d'entre nous. C'est plus facile de voir les manques, les failles chez l'autre que de les regarder chez soi. Donc si tu t'entoures de personnes qui ont la même faille, eh bien peut-être qu'il faut regarder si toi aussi tu ne l'as pas. Et qu'en essayant de réparer la leur, tu essaies de réparer la tienne. Le troisième exemple que je vais te donner, de ce que tu peux entendre dans l'enfance et comment ça impacte ta vie d'adulte, parce que c'est bien ça le sujet important, comment ça impacte ta vie d'adulte et ça t'empêche de vivre ce que tu veux. Eh bien, cette petite fille, on lui a dit « t'es bête, t'es moche » . On ne l'écoutait jamais. Quand elle exprimait une émotion, on la faisait taire. Donc elle a appris à bouder pour essayer de faire comprendre que ça n'allait pas sans dire que ça n'allait pas. Et là encore, la stratégie utilisée, ça a été de lui dire « qu'est-ce que t'es moche quand tu boudes, on dirait un gros boudin » . Elle a appris à se cacher. Elle a appris à se sentir nulle part à sa place. Et à être tout le temps triste sans vraiment comprendre, même encore adulte, pourquoi elle est triste. Parce que forcément, adulte, grandir avec ces mots de « tu es moche, tu es bête » , ça a forcément un impact sur la valeur que tu t'accordes, ce que tu crois mériter ou pas. Et forcément, c'est un homme violent qui se présente sur son chemin, avec plusieurs formes de violence parce que Merci. ça correspond à ce qu'elle croit, qu'elle n'a pas de valeur et que quelque part, il vaut mieux avoir des miettes d'amour de quelqu'un comme ça, d'un homme violent, que rien du tout et qu'elle ne mérite pas autre chose de toute façon. Et toi ? Dans ces trois exemples, pour te faire réfléchir, toi, qu'est-ce que tu as de ton enfance qui impacte ton présent ? Si tu as besoin d'en discuter parce que des fois, c'est pas évident de faire le point toute seule et d'avoir cette prise de recul. Tu peux réserver ton appel découverte, le lien est dans la bio, on prend le temps, une demi-heure ensemble pour discuter, pour essayer de comprendre ce que tu as de ton enfance qui peut impacter ta vie d'adulte et t'empêcher d'être vraiment bien avec toi. Et tu sais, toutes ces violences invisibles, ça marque. Que ce soit l'indifférence, que ce soit le manque de soutien, d'encouragement, le manque d'amour, les mots qui détruisent, les regards qui blessent. ou simplement le manque, si tu as tout matériellement, comme dans le deuxième exemple, mais que tu n'as pas la présence, l'amour, clairement posé, parce qu'on ne devine pas ce que l'autre ressent. On a besoin de le voir, de l'entendre. Ton corps, il a mémorisé tout ce que tu as vécu, et tout ce qui t'a manqué de ton enfance, et dans ce que tu vis aujourd'hui, dans ton attitude d'aujourd'hui. C'est là, c'est présent. Et ça fait cette dissonance, ça fait cette petite faille qui te dit mais c'est pas ce que je veux, c'est pas moi. C'est pas tout ce que je te dis là, tout ce que je te partage, c'est pas des mots en l'air. Et tu sais la preuve que je peux t'en donner, c'est que le troisième exemple c'est le mien. De cette petite fille bête et moche, c'était moi. Et tout le début de ma vie d'adulte, j'ai pensé que c'était vrai. Et ce conjoint violent sur ma route, c'était le mien aussi. Et il a fallu que je vive tout ça pour comprendre. Que peut-être j'avais quand même de la valeur et que j'avais le droit de vivre autre chose, de vivre une vie qui me convenait et où j'étais heureuse, et où je comprenais cette tristesse qui m'habitait en permanence. Et que, elle avait une raison d'être qui remontait à très loin. Parce que, si tu prends du recul, ça va t'aider en fait à enlever le poids du passé et à être bien dans ton présent. Et crois-moi, c'est possible. Alors la première question qu'il faut que tu te poses, Sur ton enfance, normal. Normal, ça veut dire quoi ? Normal par rapport à quoi ? C'est quoi le point de repère ? Parce que si tu as vécu de la violence dans ton enfance, eh bien tu vas croire que cette violence est normale. Donc tes radars, tes alarmes ne vont pas s'allumer quand tu vas en rencontrer dans ta vie d'adulte. Ou en tout cas beaucoup plus tard, parce que ton seuil de normalité n'est pas le même que quelqu'un qui a grandi dans une famille sans violence. Et si ta famille était... comment dire ? Pas forcément dans une violence forte, mais une violence plus cachée. Tu vois, une violence plutôt due au manque de ce qui n'a pas été fait, qu'une violence volontaire et délibérée. Eh bien, tu as le droit de te dire que tes parents ont fait de leur mieux avec l'héritage transgénérationnel qu'eux-mêmes avaient. Mais même s'ils ont fait de leur mieux, toi tu as un manque. Tu as un vide que tu as besoin de combler. parce que ce vide te pousse aujourd'hui dans ta vie d'adulte à chercher des réponses qui ne sont pas les bonnes. Si tu peux prendre du recul, comprendre l'origine de ce vide, tu vas pouvoir le remplir toi-même. Et après, mettre en place dans ta vie des choses qui te vont vraiment à toi et pas en réponse à ce qui a été cassé dans ton enfance. L'idée, tu sais, je te l'ai déjà dit et je te le redis, parce que pour moi c'est important. Ce n'est pas de devenir une meilleure version de toi-même. C'est d'être toi sans le poids. Des générations d'avant, sans le poids, des loyautés invisibles, des croyances limitantes qui peuvent habiter. Prenons un exemple. Sur les loyautés invisibles, cette personne qui te dit « j'ai une enfance heureuse, matériellement j'ai tout eu » . Si elle s'autorise à sortir avec quelqu'un qui a été aimé, qu'est-ce qui va se passer ? Eh bien, ça va mettre en lumière le vide qu'elle-même porte, l'absence d'amour qu'elle porte. Et donc ça va mettre en lumière ce que ses parents n'ont pas réussi à faire. Et par cette espèce de loyauté transgénérationnelle envers eux, elle s'interdit. de mettre cette faille en lumière, et donc elle va aller chercher des conjoints qui ont été encore moins aimés qu'elle, ce qui lui permet de rester dans cette illusion qu'elle l'a été. Si ce n'est pas clair, n'hésite pas, parce que ce n'est pas toujours évident d'expliquer ce genre de choses. Mais tu comprends bien qu'elle porte en fait une loyauté invisible qui la relie à ses parents et qui l'empêche entre guillemets de trahir la croyance qu'elle a posée, qu'elle a été aimée. Et c'est très subtil parce que ses parents l'ont aimée. C'est juste qu'ils n'ont pas su lui montrer. Et le fait qu'il ne l'ait pas montré, la petite fille qu'elle était, a grandi avec cette impression de ne pas être aimée. C'est des fois très subtil. Et le travail sur toi, ce n'est pas de tirer à boulet rouge sur tes parents. D'accord ? Ils ont fait ce qu'ils pouvaient avec le poids des mémoires qu'ils portaient. Mais toi, tu as le choix d'arrêter de répercuter ces mémoires ou de les poursuivre. Si on prend un autre exemple. Si... tu grandis dans cette espèce de silence, de l'enfant modèle qui ne peut pas dire ce qu'elle ressent. D'ailleurs, on ne lui accorde même pas cette capacité de penser et de ressentir. Elle doit juste être une image parfaite, l'image d'épinal de cette petite fille modèle, de cette poupée. Eh bien, elle a cette loyauté invisible au silence émotionnel. C'est-à-dire qu'elle ne s'autorise pas à dire, même à elle-même, comment elle va et ce qu'elle ressent. Et dans ce cas-là, depuis combien de générations les femmes dans sa famille sont réduites au silence ? Depuis combien de générations elles n'ont pas le droit de penser, de ressentir ? Et donc finalement, cette petite fille, elle est loyale aux générations d'avant et elle s'interdit elle aussi de ressentir. Et ça, c'est dans les empreintes de ton corps, c'est dans la mémoire de ton corps que se trouvent ces réponses-là. Dans son cas à elle, ce qui peut être super intéressant, c'est d'aller travailler Sur cette blessure de non reconnaissance qu'elle a, elle n'a pas été reconnue comme un être pensant et ressentant. Alors elle a du mal aujourd'hui à se dire que ce qu'elle pense a de la valeur, à se dire que ce qu'elle ressent a de la valeur, et que comment elle va est important. Donc là, tu peux retrouver des profils de femmes qui vont beaucoup s'oublier et tout tourner vers l'autre. Je pense que dans ce que je te dis, ce que je te partage là aujourd'hui, il y a des choses qui résonnent pour toi. Et c'est ça qui est intéressant. Parce que là, tout de suite, spontanément, sans réfléchir, dis-moi. Complète la phrase que je te propose. Ce que j'ai longtemps cru normal, c'était... Et même si ça te semble anodin, dis-moi ce que tu complètes. Par exemple, ce que j'ai longtemps cru normal, c'était de ne pas être félicité. Ce que j'ai longtemps cru normal... C'était de ne pas pleurer. Ce que j'ai longtemps cru normal, c'est de penser que j'étais moche. Tu vois, tu complètes. Ce que j'ai longtemps cru normal. Parce que, ensuite, une fois que tu as complété cette phrase, je voudrais vraiment que tu te demandes ce que tu as longtemps cru normal te concernant. Est-ce que tu irais le dire à ta meilleure amie ? Est-ce que, si tu en as, tu irais le dire à ta fille, à ta nièce ? Est-ce que tu ferais ça ? Je suis à peu près sûre que tu te dis non. Donc si tu ne le ferais pas, si tu n'irais pas le dire à une autre femme, pourquoi tu continues à le croire pour toi ? Pourquoi tu continues à porter cette mémoire ? Et c'est ça le premier déclic qui est important. C'est de comprendre, de prendre conscience de ce que tu portes pour pouvoir aller le dénouer. Parce que ton présent ne va pas s'améliorer si tu continues à raisonner, à vibrer aux blessures de ton enfance. Si ce que tu crois normal de ton enfance t'a abîmé en partie, plus ou moins grande, selon ce que tu as vécu, mais si ça t'a abîmé et que tu ne vas pas le réparer, comment le passé pourrait ne plus impacter ton présent ? Et tu n'es pas seule, tu n'es pas folle, tu n'es pas trop sensible ou tu n'es pas assez intelligente. C'est pas vrai. Tu es juste en train de prendre du recul, de braquer le projecteur. de mettre la lumière sur ce qu'on t'a appris, à garder en silence, à considérer comme normal. Et ça, franchement, bravo, parce que c'est courageux. Tu peux être fier de toi d'en être là aujourd'hui. Moi, en tout cas, je suis fier de toi. Et si tu veux poursuivre, n'oublie pas, tu peux réserver ton appel découverte pour qu'on fasse le point ensemble. Tu peux aussi me partager ta réponse à cette phrase, ce que j'ai longtemps cru normal. Tu peux me le partager par Instagram, par mail. Tu choisis le moyen de communication qui te convient. Moi, je te réponds toujours avec plaisir. Parce que si tu te donnes la peine de m'écrire, moi, je prendrai le temps de te répondre. Si cet épisode t'a touché, t'a aidé à prendre du recul, à prendre conscience, eh bien, partage-le. Fais ce cadeau à quelqu'un. Envoie-le à une amie, que ça pourra aussi aider à prendre du recul. Et si tu veux que je t'accompagne dans ce chemin vers toi, ce toi sans les blessures du passé, Eh bien... Moi, je t'attends. Tu réserves ton appel et on discute ensemble. Je pense vraiment que ça peut tout changer pour toi. Et la semaine prochaine, on ira encore plus loin avec un nouvel épisode dont le thème sera « Apprendre à s'écouter quand on n'a jamais appris » . Un épisode très concret pour t'aider. Et d'ici là, d'ici lundi prochain, souviens-toi, tu peux réapprendre à t'écouter pas à pas, à ton rythme et sans te trahir. Passe une belle semaine. À lundi.