Speaker #0Tu connais cette sensation de vide à l'intérieur de toi, ce creux que tu as, plus ou moins fort, mais toujours là quoi que tu fasses, quelles que soient tes occupations, les personnes avec qui tu es, ce creux, ce vide qui te fait dire mais je sais même pas ce que je veux, à quoi bon, j'ai pas envie de toute façon. Eh bien c'est de ça que je vais te parler aujourd'hui parce que si tu t'écoutes autrement, tu vas trouver des réponses. pour sortir de ce sentiment de vide. Et parce que les exemples sont toujours très parlants, je vais te partager l'histoire d'une de mes clientes que j'ai accompagnée pendant plusieurs mois, justement pour explorer ce vide et découvrir que derrière, il n'y avait pas de manque, mais un trop-plein, un trop-plein de mémoire héritée. C'est le sujet de cet épisode 18 de Récit d'un écouté. Bienvenue dans « Et si tu t'écoutais autrement » , le podcast qui t'aide à te retrouver, à te libérer de ce qui t'alourdit et remettre de la douceur et de la bienveillance là où ça coince. Je suis Aude Jeandrot et ici je te donne des clés pour t'écouter en profondeur et transformer ta vie de l'intérieur. C'est parti pour le nouvel épisode, l'histoire de celle qui portait trop de choses en elle. Quand elle est venue me voir la première fois, Je me souviens de sa voix, qui montait si haut dans les aigus, qui était à certains moments plus proche du cri que de la voix parlée, et de ses gestes dans tous les sens pour remplir l'espace comme elle remplissait sa vie. Et elle me parlait de tout ce qu'elle avait, de son travail, de ses enfants, de son mari. Elle me décrivait dans tous les sens sa vie, si remplie. Et quand je lui ai demandé pourquoi elle était venue me voir, là elle m'a regardé un instant. Avant de me répondre, en fait, j'ai l'impression d'être à côté de moi. J'ai tout, j'ai tout pour être heureuse. Et pourtant, je me sens vide. En quelques mots, je crois qu'elle a résumé ce que beaucoup d'entre vous ressentent. Et ce n'est pas des mots en l'air, parce que quand je vous ai posé la question cette semaine sur Insta, vous m'avez répondu que oui, ce vide, vous le connaissiez. Et que vous aviez tendance à le remplir avec de la nourriture, en vous coupant des autres. En scrollant ou en remplissant l'agenda pour ne pas qu'il y ait de blanc, aucun vide. On est parti de là avec elle de ce constat. Et nous avons déroulé cette pelote, fil après fil, au fur et à mesure des séances, pour dérouler tout ce qu'elle portait sans même le savoir et qui lui pesait tant. Ce qu'on a découvert, c'est déjà qu'elle se suradaptait à tout. notamment aux attentes de ses parents, de ses enfants, de son mari. En fait, comme elle n'avait jamais appris à s'écouter, la seule chose qu'elle savait faire, c'était s'adapter aux besoins de l'autre constamment, d'anticiper les besoins de l'autre pour commencer à y répondre avant. Et bien sûr, si elle n'y arrivait pas, c'était un drame. Elle culpabilisait, elle ne s'en remettait pas. Et c'est normal pour elle d'avoir ce fonctionnement-là, puisque c'est ce qu'on lui a appris dans l'enfance. Je ne dis pas que ses parents ont volontairement fait ça, ils ont très certainement transmis ce qu'eux-mêmes avaient hérité. Mais en fait, ils lui ont appris à ne pas faire de vagues, à ne pas se faire remarquer, à être cette petite fille qu'on pose à un endroit pendant un repas et qui ne doit pas bouger, pas faire de vagues, ne pas déranger, ne pas perturber le monde des adultes. C'est ce qu'elle a continué à faire. Une fois adulte... Ne pas déranger, ne pas faire de vagues, ne pas se faire remarquer, anticiper les besoins des autres. Et elle mangeait pour se remplir, mais aussi pour faire taire une angoisse qui ne venait pas d'elle. Elle pouvait manger du chocolat jusqu'à l'écœurement. Et à chaque crise, ce n'était pas son corps d'adulte qui réclamait ça. C'était une mémoire en elle, celle d'un manque d'amour profond, transmise de femme en femme. Parce qu'en explorant son histoire familiale, nous avons découvert, alors ça elle le savait, mais une mère très contrôlante, incapable d'exprimer ses émotions autrement que par le silence ou la critique. Jamais d'encouragement, jamais de mots gentils, jamais de « je suis fière de toi ma fille » . Ce qui était souligné, c'était toujours ce qui n'était pas bien fait. d'après ses critères à elle. Même adulte, les choix de sa fille étaient critiqués. « Tu oses partir en vacances toute seule, mais quand même, tu ne devrais pas. » Mais on a aussi remonté sur la génération d'avant. Une grand-mère qui avait perdu un enfant en bas âge, qui n'en avait pas parlé, et qui portait ce deuil d'amour dont elle a fait hériter ses descendants. Et puis ces générations de femmes, fortes, qui n'ont jamais eu le droit d'être fatiguées ou tristes. Alors forcément, au bout de cette lignée, ma cliente, elle ne s'est jamais sentie soutenue ou encouragée par sa mère. Elle a gardé l'empreinte de ce deuil d'enfant, terrible pour une mère, et aussi l'interdiction des lignées précédentes, d'être fatiguée ou d'être triste. Donc l'interdiction de s'écouter, d'exprimer ses émotions, alors même. que ses parents lui ont appris ça aussi. Eh bien, là-dedans, comment tu voulais qu'elle s'en sorte sans prendre conscience de ça ? Elle a reproduit à son insu la même posture. Tenir, assurer, encaisser et surtout ne pas déranger. Au fil des séances, toutes ses mémoires sont remontées pour l'aider à prendre conscience de ce qu'elle portait. Et un jour, en fin de séance, je me souviens qu'elle m'a regardée et elle m'a dit « Mais en fait, j'ai été élevée par des femmes tristes qui n'ont jamais pu dire qu'elles étaient tristes. Et moi, je ressens tout, toute leur tristesse, mais je n'ose pas l'exprimer. » C'était la première fois que vraiment, elle prenait conscience qu'elle posait des mots sur cette transmission invisible. C'est ce qu'elle appelait le vide. C'était l'absence de place qu'elle avait pour elle-même et que les générations de femmes précédentes avaient eues aussi. Et cet espace-là, nous l'avons créé ensemble, à son rythme, pas à pas. Parce que dans ce travail qui peut être bouleversant, il faut aller à son rythme. Il vaut mieux aller pas à pas et que le travail fait soit intégré, soit facile à vivre. La méthode que nous avons utilisée ensemble, ça a été de commencer en fait par le corps, ses besoins corporels, réapprendre à écouter quand elle a faim, quand elle est fatiguée, quand ça lui fait plaisir. C'est pas si simple, ça a mis du temps. Pendant un mois, elle a fait ce travail tous les jours, de se demander ce qu'elle ressentait dans son corps. Certains jours, la réponse était rien, j'y arrive pas. et c'est normal quand tu apprends quelque chose que tu ne connais pas tu n'y arrives pas à chaque fois et c'est vraiment ok, ça fait partie du processus mais quand elle a réussi à pouvoir dire tous les jours ce qu'elle ressentait dans son corps nous sommes passés à l'étape d'après identifier ses pensées automatiques Je ne suis pas assez bien, je ne suis pas assez gentille, je ne mérite pas qu'on prenne soin de moi, je ne mérite pas du temps pour moi, je dérange l'autre si j'exprime mes émotions, si j'exprime mes besoins. Et d'identifier ces pensées automatiques pour pouvoir les reprogrammer par d'autres. Et enfin, honorer l'histoire de ses ancêtres sans la porter. C'est-à-dire rendre à chacune de ses ancêtres son histoire, reconnaître ce qu'elle a vécu. mais lui redonner pour pouvoir se libérer. Aujourd'hui, elle ne me dit plus « je me sens vide » . Elle me dit « je suis présente pour moi. Il y a encore des jours où je me rate, mais j'en prends conscience et je suis capable de rectifier le tir. » Et ça aussi, c'est important parce que l'idée, ce n'est pas de te dire que chaque jour de ta vie, à chaque instant, tu... tu y arriveras. Je crois que si toi, si moi, on est honnête avec nous-mêmes, il y a des jours où on n'y arrive pas. Et c'est normal, et c'est pas grave. L'important, c'est que ce soit pas tous les jours et que quand on se rate, on soit capable de le voir. L'important, c'est que ce soit ça ta règle de vie à partir d'aujourd'hui. Être capable de t'écouter, de redonner l'histoire de tes ancêtres à tes ancêtres. et de vivre ta vie pour toi. Peut-être que ce que tu ressens te dépasse. Peut-être que ton corps te parle avec ce vide, mais que tu ne comprends pas ce qu'il te raconte. J'ai eu plusieurs messages dans ce sens-là, sur Instagram, suite à ma question. De ne pas savoir comment écouter ce vide, de ne pas savoir quoi en faire, voire d'avoir peur. Et ce vide, il n'est pas là pour te faire peur. Ce n'est pas comme si tu étais au bord d'une falaise avec un précipice. En fait, ce vide... Il vient attirer ton attention sur quelque chose à réparer, que ce soit dans ton histoire ou dans l'histoire de tes lignées. Et c'est aussi ça qu'il faut que tu écoutes, c'est que tout ce que tu portes ne t'appartient pas. Et que seul, c'est hyper compliqué de faire ce tri. Et c'est exactement ce que je t'aide à faire dans mes accompagnements, pas à pas, à ton rythme, sans jamais te forcer, avec des clés concrètes, des exercices adaptés pour toi. J'ai pas d'exercices préformatés pour tout le monde. Chacune son exercice en fonction de son histoire et de ses goûts. Parce que si tu détestes peindre, je vais pas te demander de faire un exercice à base de peinture. Et l'idée de ces exercices, comme j'ai fait faire à ma cliente dont je te parlais tout à l'heure, c'est vraiment pour t'aider à ancrer les prises de conscience des séances. Et à rendre cette prise de conscience libératrice dans ta vie. Pour que tu puisses enfin t'écouter autrement. Enfin t'écouter toi. et ne plus être pollué par ces mémoires qui t'envahissent. Et si tu as besoin d'aller plus loin, je te propose un carnet d'exploration pour faire le point. Tu vas y trouver des questions pour identifier si tu portes des mémoires familiales qui te polluent, parce que si tu en portes qui ne te gênent pas, c'est ok, ce n'est pas grave. Un exercice aussi pour t'aider à écouter ton corps et ce qu'il a à te dire. Parce que si tu ne l'écoutes pas, si tu n'es que dans ta tête, tu n'écoutes que la moitié de toi. On est les deux, un corps et une tête, et c'est important d'écouter les deux. et aussi une invitation Un exercice pour te libérer d'une loyauté invisible. Donc si tu veux recevoir le carnet, c'est simple, tu m'écris ou tu le télécharges, je te mets le lien dans la description. Et si cet épisode a résonné pour toi, si tu sens que toi aussi ce vide te pollue et que tu as envie de t'en défaire, je t'invite à réserver un rendez-vous de découverte. C'est 30 minutes qu'on passe ensemble en visio pour faire le point, que tu puisses déposer ton histoire et qu'on voit ensemble si ma manière de travailler s'y... qui je suis s'est adapté pour toi et pour faire ce travail si ça ne l'est pas je te donnerai d'autres noms l'important c'est que tu avances que tu t'écoutes autrement et que tu sois bien avec toi même parce que je crois profondément que chaque femme qui est bien avec elle même pourra aider ses proches et à chacun sa goutte d'eau à chacun son effet papillon et moi il est là Si je peux t'aider à être mieux, si je peux t'accompagner pour ça, eh bien tu en accompagneras d'autres à ton tour et ce sera super. Si cet épisode t'a parlé, s'il t'a fait penser à une amie, n'hésite pas à lui partager. Pour l'aider elle aussi à réfléchir et à prendre du recul pour qu'elle soit mieux avec elle-même. Je te souhaite une belle semaine et je te donne rendez-vous lundi prochain pour l'épisode 19 et si ce que tu croyais normal ne l'était pas du tout. On va travailler ensemble dans cet épisode pour déconstruire. les repères forgés dans l'enfance et montrer comment cela impacte la perception d'être. A lundi prochain, en semaine prochaine.