Speaker #0Tu crois que c'est normal d'avoir mal au dos tous les jours ? Tu crois que c'est normal de faire des insomnies régulières ? Tu crois que c'est normal de vivre avec des migraines chroniques ? Eh bien non, ton corps te dit exactement l'inverse. Et si pour les choses que tu ressens, les tensions, les douleurs, il n'y a pas d'explication médicale, ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien, ça veut dire qu'il faut que tu écoutes autrement ce que tu ressens. Parce que ces signaux que te donne ton corps, ce ne sont pas des bugs. Ce sont des alertes au contraire très précieuses, et plus tu les ignores, plus ton corps va crier fort, jusqu'à ce qu'enfin tu l'écoutes. Dans cet épisode, je te propose de voir pourquoi tu minimises ces alertes, quels sont les signaux, typiques ou en tout cas les plus fréquents qui veulent dire stop, et surtout comment tu peux commencer à écouter ton corps autrement, à comprendre que c'est ton meilleur allié. Parce que ton corps, crois-moi, il ne ment jamais. Bienvenue dans « Et si tu t'écoutais autrement » , le podcast qui t'aide à te retrouver, à te libérer de ce qui t'alourdit et remettre de la douceur et de la bienveillance là où ça coince. Je suis Aude Jeandrot et ici je te donne des clés pour t'écouter en profondeur et transformer ta vie de l'intérieur. C'est parti pour le nouvel épisode. Qu'est-ce que tu as appris, Feth, qui fait que tu minimises aujourd'hui ce que tu ressens ? Les tensions que tu peux avoir, les douleurs ? Pourquoi tu ne veux pas comprendre ce qu'elles veulent te dire ? Pourquoi tu te dis toujours que tu peux tenir encore, encore un peu, encore un peu plus loin ? Pourquoi tu serres les dents ? Tu veux à tout prix être forte et à continuer quoi qu'il arrive et quoi qu'il t'en coûte. Pourquoi, à ton avis, est-ce que tu fais ça ? C'est pas parce que tu es folle, c'est pas parce que tu es maso, c'est parce que tu crois que c'est ce que tu dois faire. Et c'est justement ça qui est important, cette notion de croyance. Quand tu étais enfant et que tu tombais de vélo par exemple, qu'est-ce qu'on te disait ? « Allez, c'est rien, ça va aller, tu remontes et puis c'est bon, on n'en parle plus. » Ou est-ce qu'on te disait « Ok, est-ce que tu as mal, on regarde ce qui se passe, comment tu te sens ? » En bref, est-ce qu'on t'accordait de l'attention et de l'importance ? Si ce n'était pas le cas, tu as appris à serrer les dents, à remonter sur ton vélo et à continuer. Et aujourd'hui, comment ça se passe ? Si par exemple tu dis que tu es fatigué, qu'est-ce qu'on te répond autour de toi ? Ouais c'est rien, on est tous fatigués, ça va passer. Ou maintenant t'es pas fatigué, tu te lèves le matin, c'est que tu peux continuer. Ou prends un café, ça ira mieux. Ou tu prends des compléments alimentaires ou des vitamines et puis tu verras dans une semaine c'est bon. Ok. Mais toi, qu'est-ce que tu ressens ? Cette fatigue pour toi, qu'est-ce qu'elle vient te dire ? Parce que c'est ça qui est important, parce que les autres en pensent. Et puis, c'est aussi de comprendre ces croyances que tu as sur le fait de devoir tenir le coup et de ne pas devoir écouter ton corps. Pourquoi est-ce que tu ne veux pas l'écouter ? Est-ce que c'est que tu ne lui fais pas confiance ? Ou est-ce que c'est que tu n'as pas appris ? Ou un peu des deux. Et c'est important que tu puisses te poser ces questions-là. Est-ce que je fais confiance à mon corps quand il me dit qu'il a mal quelque part ou qu'il est fatigué ? Ou est-ce que je minimise ? Ou est-ce que même je me dis que non, il n'y a rien et puis je n'ai pas besoin de l'écouter. De toute façon, il me raconte toujours des bêtises ce corps. Tu as appris en fait, très certainement, dans ton enfance, dans ce que tu as vécu, que tes ressentis n'étaient pas importants, ne méritaient pas ton attention, qu'il y avait toujours mieux à faire, plus urgent que de t'écouter toi. Donc aujourd'hui, quand ton corps te dit stop, ton mental, lui, va répondre Non mais ça va, allez, il y a une bonne raison, c'est le stress, c'est parce que j'ai mal dormi. Tu comprends en fait le mécanisme. Quand aujourd'hui tu ressens quelque chose, tu rationalises, tu minimises, et peut-être aussi parce que tu as un peu peur de ce qu'il peut y avoir derrière cette douleur ou cette tension. Peur que tu doives ralentir et accorder de l'importance à des choses que tu as mises sous le tapis. Alors tu continues. Mais ton corps, lui, ne lâche... jamais la faire. Il recommence. La douleur, la tension revient ou s'amplifie. C'est comme une alarme qui sonne. Tu peux mettre un coussin dessus, elle continuera à sonner. Ou c'est comme, tu sais, dans ta voiture, si tu oublies d'attacher ta ceinture, ta voiture elle va sonner un peu et puis elle va sonner de plus en plus fort et ça va franchement devenir pénible. Eh bien, c'est la même chose avec ton corps. Si tu ne l'écoutes pas, si tu n'essaies pas de comprendre ce qui se passe, Ça va être de plus en plus fort. Un exemple, parce que tu le sais bien, je trouve toujours que les exemples c'est plus parlant qu'autre chose. Si ton niveau de fatigue est élevé, tu as beau te reposer, ton niveau de fatigue persiste. Et bien c'est important que tu te demandes dans ta vie ce qui se passe. Est-ce que tu arrives à te poser ou est-ce que tu es toujours en train de faire des choses ? Est-ce que tu es toujours en train de te soucier des autres et de leur bien-être ? Et est-ce que tu as de l'espace pour toi ? Parce que tu vois dans ce cas-là, d'une fatigue importante, c'est peut-être que tu accordes plus d'importance aux besoins des autres, voire toute l'importance aux besoins des autres. Mais si tu ne réponds pas à tes propres besoins, si tu ne viens pas faire des choses qui te font du bien à toi, parce que peut-être que tu t'épanouis dans ce que tu fais pour les autres, et tant mieux ! Mais est-ce que ça te nourrit toi aussi ? Est-ce que ça te fait du bien à toi ? Parce que c'est important d'avoir cet équilibre. Des choses que tu es obligé de faire, on va être honnête, il y en a toutes. Moi, le ménage, ça ne m'éclate pas, par exemple. Mais je n'ai pas envie de vivre dans un endroit sale. Donc, je fais le ménage, même si ce n'est pas quelque chose qui va me nourrir. Par contre, après, quand c'est propre et que je peux me poser avec mon bouquin dans ma pièce et que c'est propre, je suis contente. Et ma pose, elle est plus agréable. Donc tu vois, c'est ça l'idée, c'est de trouver cet équilibre où tu te dis, entre ce que je dois faire et ce qui me fait du bien, il faut que j'ai les deux. Et c'est comme ça que progressivement, je vais pouvoir récupérer ma fatigue. On a conscience que quand tu es fatigué, très fatigué, il faut du temps. Tu ne vas pas récupérer parce que tu te poses deux jours. Donc c'est un équilibre. qui va forcément à des moments être bousculé parce que tu vas avoir par exemple une surcharge professionnelle ou parce que tes mamans, c'est la rentrée, tes enfants vont reprendre le rythme de l'école avec toutes les fournitures, toutes les courses de dernière minute, avec la reprise des activités. Donc le temps que tout se cale, tu as au moins un mois où tu peux ne pas voir le jour. Ok, donc tu sais que sur ce mois-là, ça peut être compliqué de préserver ton équilibre. Mais dans ces cas-là, dès que tu peux, tu le remets en place. essaie de te mettre des soupapes dès que possible. Il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Prenons un autre exemple. Si tu as mal au dos de manière chronique, ou régulière en tout cas, que médicalement il n'y a rien, j'insiste sur ce point parce que dans ces cas-là, c'est une autre démarche qu'il faut avoir. Mais s'il n'y a pas de raison, je dirais physique, à ces tensions, eh bien pose-toi la question de ce que tu portes qui est trop lourd. de la responsabilité qui te pèse et que tu n'arrives pas à poser. Parce que ton dos, c'est ce qu'il vient te dire. Je plie, je n'en peux plus, c'est trop lourd, je porte trop. Les migraines, en général, elles arrivent quand il y a trop. Trop de pression, trop de pensée qui tourne en boucle, trop d'écran, trop de stress. Mais derrière ça, c'est souvent un non que tu ne dis jamais. Parce que ton corps, là, ce qu'il te dit, c'est je ne veux plus encaisser ça. C'est plus possible, je monte en pression. Donc toi, c'est d'aller voir ce qui te fait monter en pression, d'identifier là où les causes, des fois c'est une grosse cause et c'est facile, et des fois c'est plein de petites causes, parce qu'en fait c'est ton fonctionnement même. C'est les croyances que tu as intégrées de ce que tu dois faire, de ce que tu es obligé de faire. C'est des mémoires transgénérationnelles. qui viennent te mettre une pression supplémentaire et t'amener à te comporter comme ça alors que tu aurais envie de faire autrement, mais que tu ne sais pas comment faire. Prenons l'exemple des insomnies. Ton corps te réveille la nuit parce qu'il y a un truc qui te préoccupe que tu refuses d'entendre, de voir le jour. Et il te ressort l'addition quand le moment est calme. Donc tu peux voir l'insomnie comme quelque chose que tu refuses d'écouter, de comprendre, de changer. et qui te préoccupe tellement que ça t'empêche de dormir. Garde vraiment l'idée de la voiture. Si ton voyant d'essence s'allume et que tu continues quand même de rouler, qu'est-ce qui se passe ? Tu finis en panne sèche, on est bien d'accord. Tu finis, tu ne peux plus avancer. C'est la même chose avec les signaux du corps. Tout ce qu'on a dit là, c'est des exemples. D'accord ? On peut... décliner autrement, on peut comprendre par rapport à ton histoire personnelle les choses autrement. C'est pas des vérités absolues et il faut pas les prendre comme ça. Ce que je veux que tu comprennes, c'est que tu peux comprendre tes tensions, tes douleurs, autrement. Il y a une raison, même si tu la vois pas là tout de suite. dans ta façon de fonctionner, l'associer à tes croyances, associer aux injonctions que tu as pu avoir, aux loyautés invisibles par rapport à ta famille qui peuvent t'interdire de te poser, ou aux mémoires transgénérationnelles que tu portes. Donc il y a plein de raisons. Donc ne culpabilise pas, mais apprends à t'écouter et à comprendre derrière ce que tu ressens dans ton corps. pardon, que ce que tu ressens dans ton corps, c'est important, que tu dois y accorder de l'importance pour comprendre le message caché derrière ça. Donc justement, comment tu peux écouter ton corps autrement ? Parce que tu vas me dire, c'est bien beau ce que tu me racontes, mais j'en fais quoi ? Eh bien, la première chose, si tu sens une tension, on va rester sur l'exemple du dos. Déjà, tu ne te dis pas c'est rien, parce que ça, ça ne t'aidera pas à avancer. Il ne s'agit pas de dramatiser non plus, juste d'être... poser ok en ce moment mon dos est tendu ça veut dire qu'il ya quelque chose qui se passe et bien rien que ça déjà c'est énorme de reconnaître d'accepter ce que tu ressens et de lui faire une place ensuite nomme clairement ce que tu ressens ok j'ai une tension dans le dos à tel niveau du dos je la ressens depuis une semaine deux semaines ça me brûle ça me tire voilà pose c'est mou. Parce que c'est déjà important de verbaliser ce que tu ressens. Pour ensuite, en troisième étape, te demander ce que ça vient te dire. Ce signal que j'ai de tension dans le dos, c'est quoi ? Est-ce que c'est qu'il y a quelque chose qui me pèse ? Est-ce que j'ai une charge qui est trop lourde ? Est-ce que c'est quelque chose que je refuse de dire ? Un besoin que j'ignore ? Toi, cherche ce qui s'est passé à partir du moment ... où tu as commencé à ressentir la tension. Si tu n'as rien, tu remontes dans la semaine d'avant et tu balayes comme ça. Ça va t'aider à comprendre déjà des fois le déclencheur. Et puis des fois, plus qu'un déclencheur, ça va être vraiment de mettre en évidence ton système de fonctionnement à ne pas t'écouter et à aller jusqu'au bout. Et puis tu peux commencer à noter, à noter ce que tu ressens, à voir à quelle fréquence ça revient. Si... Je dirais, malgré tout ça, tu restes encore avec ces tensions, avec ces blocages. Eh bien, c'est peut-être qu'il est temps de te poser et d'aller creuser plus loin. Est-ce que, dans ta famille, on a régulièrement ces tensions, si on reste sur l'exemple du dos ? Dans ce cas-là, ça veut dire qu'il y a quelque chose que vous portez. Ce n'est pas juste que votre famille est fragile du dos, ça vient dire autre chose. Est-ce que c'est plutôt les hommes ou les femmes de ta famille qui ressentent ça ? Qu'est-ce qui se transmet ? comme boulet, comme poids trop lourd de génération en génération. Donc, pour résumer, tu fais une vraie place à ce que tu ressens sans te juger. Tu nommes clairement ce que tu ressens, tu essaies de voir dans tes dernières semaines ce qui peut expliquer cette tension. Tu peux aussi explorer plus loin si c'est une tension qui revient ou malgré le fait que tu aies identifié un déclencheur, ça ne change rien. Tu peux aller travailler sur ton schéma de fonctionnement et sur tes mémoires du corps. Parce que si ton corps te répète encore et encore le même message, c'est que le blocage est plus profond et que ça mérite d'aller voir ce qu'il y a derrière. Si je ne suis pas claire, ou si tu as des questions par rapport à ta situation à toi personnellement, et que le podcast ouvre une porte mais qui n'est pas suffisante, eh bien réserve. Un pas vers toi, c'est un appel découverte. On passe une demi-heure ensemble, c'est gratuit, tu m'expliques ce qui se passe, où tu en es, et on voit toutes les deux si le courant passe entre nous, si on s'entend, si je peux t'accompagner pour travailler sur ce chemin-là et te débloquer. Dans tous les cas, comprends que ton corps n'est pas capricieux. Ce n'est certainement pas ton ennemi, même si des fois il nous embête, même si des fois on ne l'aime pas beaucoup. Ton corps, c'est ton meilleur allié. Il sera là avec toi toute ta vie. Il te protège, il t'avertit, il t'empêche de continuer dans une direction qui n'est pas bonne pour toi ou qui n'est pas la tienne. Alors la prochaine fois que ton corps te parle, s'il te plaît, arrête-toi et écoute-le. Demande-toi ce qu'il veut te dire. Et souviens-toi que si cet épisode te parle ou si tu penses qu'il peut accompagner une amie, tu lui partages. Et la semaine prochaine, nous allons aborder un peu plus en profondeur encore ce sujet-là. Avec comme thème, ce n'est pas dans ta tête, ton corps se souvient. Ou quand ton corps a mémorisé quelque chose dont ta tête ne veut pas se souvenir. Tu verras que c'est un sujet à la fois complexe et passionnant, et souvent bouleversant quand c'est des choses comme ça qui ressortent en séance. Donc en tout cas cette semaine, prends soin de toi, commence à écouter ton corps. Je suis là si tu as besoin et je te dis à lundi prochain pour la suite.