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ÉTATS DAMES

Au cœur du cancer du sein : comment rebondir après l’annonce ?

Au cœur du cancer du sein : comment rebondir après l’annonce ?

14min |01/03/2023|

140

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Description

🎙 Dans cet épisode d'États Dames, rencontrez Sophie, une femme de 43 ans au parcours inspirant. Dès l’annonce de son cancer du sein, Sophie a fait le choix de se conditionner mentalement en mode guerrière, prête à affronter chaque étape de ce combat avec courage et détermination.

Elle partage avec nous ses réflexions, ses étapes et les ressources qu’elle mobilise pour avancer dans ce parcours de résilience face à la maladie. Un témoignage fort qui s’adresse à toutes celles et ceux qui cherchent du courage et de l’inspiration pour faire face aux défis de la vie.

Pour soutenir le podcast, n’hésitez pas à attribuer 5 étoiles ⭐ et à laisser un avis sur votre plateforme d’écoute préférée. Merci de faire partie de cette aventure.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Dans cet épisode, découvrez Sophie, 43 ans, une femme pleine d'énergie, qui dès l'annonce de son cancer du sein, s'est mentalement conditionnée en mode guerrière. Vous écoutez l'épisode, ok. C'est quoi la suite ? Excellente écoute. Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #1

    Dieu confie toujours sa plus grosse bataille à son meilleur soldat. Voilà ma phrase favorite du moment. Je m'appelle Sophie, j'ai 43 ans. Ma vie a basculé sur un autre chemin le 7 novembre 2022, lors de ma première mammographie prescrite par mon gynécologue qui, à mon rendez-vous de routine, me dit qu'il a tendance à prescrire ses mammographies entre 40 et 45 ans. Merci ! car il m'a sauvé la vie. Donc, je me présente le 7 novembre pour ma première mammographie. Tranquille, que j'avais eu une palpation par mon gynécologue peu de temps avant. Aucun stress. On me refait plusieurs mammos, plusieurs échos, tout ça dans le même rendez-vous. On me dit, écoutez, je vois quelque chose. On va vous rappeler. On garde votre dossier, on va vous rappeler. Voilà, je remonte dans ma voiture. Dix minutes après, le téléphone sonne. Un médecin m'a... ... de contact et me dit voilà, nous avons trouvé une grosseur dans le sein à la mamo et c'est très préoccupant. Ce mot-là restera gravé dans ma mémoire très préoccupant. D'accord, donc voilà, donc on me fixe un rendez-vous pour une biopsie et puis il faut attendre quelques jours. On fait la biopsie, il faut attendre encore 10 à 15 jours pour avoir les résultats. C'est la pire période de ma vie. Donc, j'essayais de me consoler en me disant que le médecin qui avait regardé ma maman était nul. Voilà. Mais au fond de moi, le mot cancer déjà résonnait dans mon esprit. Mais je ne voulais pas y croire, en fait. Donc, voilà. Et puis, 15 jours après, le gynéco me convoque pour m'annoncer les résultats de cette biopsie. Donc, j'étais accompagnée de mon conjoint Fred. Et là, je m'assois sur la chaise et il me dit « j'ai pas de bonnes nouvelles » . Bon, ok, c'était clair, c'était acté. Donc, cancer du sein, gauche, hormonodépendant et positif HER2. Et donc, là, pas une larme, je me suis pas effondrée du tout. Tout de suite, je l'ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit « Et alors la suite, qu'est-ce qu'on fait ? » Voilà, j'étais déjà passée en mode guerrière. On a vraiment une ressource en soi imprévisible. Alors j'ai un tempérament déjà de battante, mais la maladie, je ne la connaissais pas. D'autres épreuves dans ma vie, mais la maladie, non. et là en fait on a une puissance qui nous envahit et en fait on passe pas par la phase je m'écroule vraiment, donc voilà donc là on vous dit bon bah tout s'enchaîne on est pris en charge il a fallu changer d'hôpital etc voilà tout s'enchaîne, on est très très bien encadrés, les gens sont vraiment formidables d'une bienveillance incroyable pour essayer de faire de nous faire vivre ce moment, cette parenthèse de notre vie dans les meilleures conditions. Vraiment, bravo à toute cette équipe médicale qui est vraiment extraordinaire. Donc voilà, partie pour la chimio. On va commencer par la chimio parce qu'on ne peut pas m'opérer, la tumeur est un peu trop grosse, ça faisait 7 cm. Donc, ils préféraient réduire la tumeur avant de me faire une mastectomie. Donc voilà, j'en suis là. J'ai commencé la chimiothérapie le 16 décembre. Donc, chimiothérapie, on nous annonce forcément la perte des cheveux. Moi, perso, mes cheveux, c'était toute ma vie. Brushing tous les jours. Voilà, j'en prenais grave soin depuis toujours. Et voilà, donc là, pour moi, ça a été très difficile de pouvoir m'imaginer. À chaque fois que je passais devant un miroir, je m'imaginais chauve. Et ça me faisait monter les larmes. C'était vraiment un truc un peu compliqué. Donc du coup, j'ai pris la décision qui est, je pense, absolument la bonne. Après, c'est très perso, mais c'est vraiment une très bonne étape importante. Merci. pour nous et aussi pour l'entourage. Moi, j'avais une coupe au carré, etc. Et là, je suis allée voir le coiffeur et je me suis fait couper les cheveux courts. Et d'ailleurs, voilà, j'ai adoré. Donc, ça met quand même du baume au cœur. C'était le moment de changer de tête. Tout le monde me disait, mais pourquoi tu n'as pas fait ça avant ? Voilà, donc, et puis ça permet aussi aux enfants, à l'entourage, de s'habituer. Déjà, c'est une première étape d'adaptation pour avoir une première vision du changement, en fait, de visage. Donc... Donc voilà, j'ai fait couper les cheveux. J'ai commencé ma première chimio au bout de 15 jours. Après la première chimio, les cheveux ont commencé à tomber. J'avais encore mes cheveux à la deuxième chimio. Et deux jours après la deuxième chimio, j'avais l'impression d'avoir une couronne d'épines sur la tête parce qu'en fait, la chimio brûle le bulbe du cheveu. Et c'est douloureux. Et là, en fait, vu qu'ils étaient quand même encore quelques centimètres, c'était vraiment… Je ne pouvais pas poser ma tête sur l'oreiller. J'avais l'impression que c'était un lit d'épines. Donc, du coup, mon chéri, me voyant souffrir, m'a dit « Écoute, allez, hop, on y va. On va dans la salle de bain et on y va. » Et bon, voilà. Ça s'est fait très naturellement, rien de programmé. J'ai vécu ça, moi qui appréhendais beaucoup ce moment, d'une façon pleine d'amour en fait. C'était sa décision et moi ce qui m'importait aussi beaucoup, c'est de lui plaire encore. Et le fait que ce soit lui qui le fasse à travers ses yeux, je voyais qu'il vivait un petit peu les mêmes émotions que moi. Et c'était vraiment un bel acte d'amour. On s'en souviendra toute notre vie, vraiment. Donc voilà, ça s'est passé plutôt dans l'amour et la tendresse. Donc tant qu'il y a de l'amour, tout passe. Donc voilà. Après, il a fallu aller voir une dame pour choisir une perruque. Alors je suis arrivée dans cette boutique pour la perruque. Et là, bon, OK, je ne savais pas, je ne connaissais pas. Donc, je n'avais pas d'a priori. Elle était toute contente de me faire essayer plein de modèles qu'elle me voyait avec. Bon, le premier, j'ai ravalé ma salive. Le deuxième modèle, j'ai explosé en larmes parce que pour moi, c'était trop. C'était trop. Ce n'était pas possible pour moi, en fait. Il y avait trop de changements, d'avoir quelque chose de faux sur ma tête. Pour moi, ce n'était pas possible. Voilà, je n'étais pas... programmé pour avoir une perruque, mon ressenti n'était pas le bon, donc du coup elle l'a très bien compris, tout dans la bienveillance et elle m'a dit, on va s'orienter plus vers des foulards ou des bandeaux et là, mon sourire est revenu, mes yeux se sont réallumés et vraiment je m'éclate avec mes foulards, mes turbans que j'ai assortis à toutes mes tenues puisque je suis très... très mode, j'adore les habits, voilà. Et à aucun moment de la maladie, je me suis sentie moche, en fait. C'était différent, en fait, je me révèle différemment. Je m'adapte, je m'adapte à la situation et on devient vraiment des réelles guerrières. Et d'ailleurs, j'adore cette phrase, on est princesse et on devient guerrière, voilà. C'est une transformation. C'est un épanouissement personnel. Comme je dirais aussi, c'est un cadeau mal emballé. Effectivement, c'est compliqué la maladie. Mais à la fois, ça nous permet de savoir vraiment qui on est. Le regard des autres, on s'en fout. La priorité, c'est nous. C'est le moi. Et on se fait passer pour une fois en priorité. On n'a pas le choix. On n'a pas le choix, sinon c'est pas bon. Donc voilà, là moi j'en suis à la moitié de ma chimiothérapie, plutôt bien physiquement et mentalement du coup. Je me suis fait accompagner de médecines parallèles, dont la médecine chinoise, donc acupuncture, luxoponcture et auriculothérapie, qui m'ont aidé énormément et qui m'aident énormément. J'y vais à chaque fois la veille de mes chimios, depuis le début de mon traitement. Trois premières EC100 qui sont quand même des doses assez compliquées à digérer. Pour moi, ça s'est vraiment très bien passé, à part quelques mots, mais rien de non gérable. Et vraiment, si vous pouvez le faire, c'est vraiment très très important. Je fais aussi quand je sens que mon corps... a du mal à remonter au niveau physique parce qu'on a des courbatures, des fourmillements, un petit peu des désagréments, un inconfort. Je n'hésite pas à faire du Reiki avec des massages énergétiques. Ça permet, comme une bonne douche froide, de réveiller notre corps et de pouvoir se ressentir vivante en un instant. Et à l'esprit, ça fait vraiment du bien parce que du coup, on se réaligne en fait avec l'âme, l'esprit et le corps. Et c'est hyper important pour la suite en fait parce que c'est un long chemin. Me concernant, j'en ai jusqu'à l'année prochaine, jusqu'à janvier 2024. Et voilà, parce qu'après la chirurgie, il y a la radiothérapie qui est assez longue. Et voilà, et après, il faut se remettre de tout ça. Donc voilà, c'est vraiment une année de parenthèses dans ma vie. Et ça fait partie de mon histoire. Et justement, en parlant de mon histoire, je pense qu'il est vraiment nécessaire de comprendre, en fait, pourquoi il nous arrive ça. Voilà. Pour moi, la maladie n'arrive pas par hasard. Il y a quelque chose à comprendre, le cadeau mal emballé, voilà. Réfléchissez à ça. Moi, je suis en pleine réflexion de pourquoi, alors pas forcément pourquoi moi, c'est qu'est-ce que je dois comprendre dans cette maladie ? Il y a des choses à changer pour que ça ne revienne pas, pour pouvoir m'épanouir dans ma nouvelle vie d'après-cancer. Il y a plein de choses à comprendre. Et je pense que c'est essentiel. Ça occupe l'esprit et ça fait grandir, en fait, vraiment. Donc voilà, moi, j'en suis là. Alors peut-être que je vous donnerai de mes nouvelles un petit peu plus tard dans mon parcours. Ce sera avec grand plaisir. Et surtout, gardez en tête que vous êtes des personnes magnifiques et que ce n'est pas cette... Cette maladie très difficile, enfin voilà, le mot cancer, c'est quand même pas rien, mais à la fois essayer, je sais que c'est très difficile de relativiser, de croire en fait en la beauté, en votre beauté, parce qu'en fait toutes les réponses, tous les médicaments sont en vous. Et si vous allez bien dans votre tête, dans votre corps, dans votre esprit, La maladie, elle n'a pas sa place. Donc elle va partir. Elle va partir. Il n'y a pas le choix en fait. Toujours plan A. Il n'y a jamais de plan B. Voilà, je vous remercie de m'avoir écoutée.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un agréable moment. et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

Description

🎙 Dans cet épisode d'États Dames, rencontrez Sophie, une femme de 43 ans au parcours inspirant. Dès l’annonce de son cancer du sein, Sophie a fait le choix de se conditionner mentalement en mode guerrière, prête à affronter chaque étape de ce combat avec courage et détermination.

Elle partage avec nous ses réflexions, ses étapes et les ressources qu’elle mobilise pour avancer dans ce parcours de résilience face à la maladie. Un témoignage fort qui s’adresse à toutes celles et ceux qui cherchent du courage et de l’inspiration pour faire face aux défis de la vie.

Pour soutenir le podcast, n’hésitez pas à attribuer 5 étoiles ⭐ et à laisser un avis sur votre plateforme d’écoute préférée. Merci de faire partie de cette aventure.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Dans cet épisode, découvrez Sophie, 43 ans, une femme pleine d'énergie, qui dès l'annonce de son cancer du sein, s'est mentalement conditionnée en mode guerrière. Vous écoutez l'épisode, ok. C'est quoi la suite ? Excellente écoute. Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #1

    Dieu confie toujours sa plus grosse bataille à son meilleur soldat. Voilà ma phrase favorite du moment. Je m'appelle Sophie, j'ai 43 ans. Ma vie a basculé sur un autre chemin le 7 novembre 2022, lors de ma première mammographie prescrite par mon gynécologue qui, à mon rendez-vous de routine, me dit qu'il a tendance à prescrire ses mammographies entre 40 et 45 ans. Merci ! car il m'a sauvé la vie. Donc, je me présente le 7 novembre pour ma première mammographie. Tranquille, que j'avais eu une palpation par mon gynécologue peu de temps avant. Aucun stress. On me refait plusieurs mammos, plusieurs échos, tout ça dans le même rendez-vous. On me dit, écoutez, je vois quelque chose. On va vous rappeler. On garde votre dossier, on va vous rappeler. Voilà, je remonte dans ma voiture. Dix minutes après, le téléphone sonne. Un médecin m'a... ... de contact et me dit voilà, nous avons trouvé une grosseur dans le sein à la mamo et c'est très préoccupant. Ce mot-là restera gravé dans ma mémoire très préoccupant. D'accord, donc voilà, donc on me fixe un rendez-vous pour une biopsie et puis il faut attendre quelques jours. On fait la biopsie, il faut attendre encore 10 à 15 jours pour avoir les résultats. C'est la pire période de ma vie. Donc, j'essayais de me consoler en me disant que le médecin qui avait regardé ma maman était nul. Voilà. Mais au fond de moi, le mot cancer déjà résonnait dans mon esprit. Mais je ne voulais pas y croire, en fait. Donc, voilà. Et puis, 15 jours après, le gynéco me convoque pour m'annoncer les résultats de cette biopsie. Donc, j'étais accompagnée de mon conjoint Fred. Et là, je m'assois sur la chaise et il me dit « j'ai pas de bonnes nouvelles » . Bon, ok, c'était clair, c'était acté. Donc, cancer du sein, gauche, hormonodépendant et positif HER2. Et donc, là, pas une larme, je me suis pas effondrée du tout. Tout de suite, je l'ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit « Et alors la suite, qu'est-ce qu'on fait ? » Voilà, j'étais déjà passée en mode guerrière. On a vraiment une ressource en soi imprévisible. Alors j'ai un tempérament déjà de battante, mais la maladie, je ne la connaissais pas. D'autres épreuves dans ma vie, mais la maladie, non. et là en fait on a une puissance qui nous envahit et en fait on passe pas par la phase je m'écroule vraiment, donc voilà donc là on vous dit bon bah tout s'enchaîne on est pris en charge il a fallu changer d'hôpital etc voilà tout s'enchaîne, on est très très bien encadrés, les gens sont vraiment formidables d'une bienveillance incroyable pour essayer de faire de nous faire vivre ce moment, cette parenthèse de notre vie dans les meilleures conditions. Vraiment, bravo à toute cette équipe médicale qui est vraiment extraordinaire. Donc voilà, partie pour la chimio. On va commencer par la chimio parce qu'on ne peut pas m'opérer, la tumeur est un peu trop grosse, ça faisait 7 cm. Donc, ils préféraient réduire la tumeur avant de me faire une mastectomie. Donc voilà, j'en suis là. J'ai commencé la chimiothérapie le 16 décembre. Donc, chimiothérapie, on nous annonce forcément la perte des cheveux. Moi, perso, mes cheveux, c'était toute ma vie. Brushing tous les jours. Voilà, j'en prenais grave soin depuis toujours. Et voilà, donc là, pour moi, ça a été très difficile de pouvoir m'imaginer. À chaque fois que je passais devant un miroir, je m'imaginais chauve. Et ça me faisait monter les larmes. C'était vraiment un truc un peu compliqué. Donc du coup, j'ai pris la décision qui est, je pense, absolument la bonne. Après, c'est très perso, mais c'est vraiment une très bonne étape importante. Merci. pour nous et aussi pour l'entourage. Moi, j'avais une coupe au carré, etc. Et là, je suis allée voir le coiffeur et je me suis fait couper les cheveux courts. Et d'ailleurs, voilà, j'ai adoré. Donc, ça met quand même du baume au cœur. C'était le moment de changer de tête. Tout le monde me disait, mais pourquoi tu n'as pas fait ça avant ? Voilà, donc, et puis ça permet aussi aux enfants, à l'entourage, de s'habituer. Déjà, c'est une première étape d'adaptation pour avoir une première vision du changement, en fait, de visage. Donc... Donc voilà, j'ai fait couper les cheveux. J'ai commencé ma première chimio au bout de 15 jours. Après la première chimio, les cheveux ont commencé à tomber. J'avais encore mes cheveux à la deuxième chimio. Et deux jours après la deuxième chimio, j'avais l'impression d'avoir une couronne d'épines sur la tête parce qu'en fait, la chimio brûle le bulbe du cheveu. Et c'est douloureux. Et là, en fait, vu qu'ils étaient quand même encore quelques centimètres, c'était vraiment… Je ne pouvais pas poser ma tête sur l'oreiller. J'avais l'impression que c'était un lit d'épines. Donc, du coup, mon chéri, me voyant souffrir, m'a dit « Écoute, allez, hop, on y va. On va dans la salle de bain et on y va. » Et bon, voilà. Ça s'est fait très naturellement, rien de programmé. J'ai vécu ça, moi qui appréhendais beaucoup ce moment, d'une façon pleine d'amour en fait. C'était sa décision et moi ce qui m'importait aussi beaucoup, c'est de lui plaire encore. Et le fait que ce soit lui qui le fasse à travers ses yeux, je voyais qu'il vivait un petit peu les mêmes émotions que moi. Et c'était vraiment un bel acte d'amour. On s'en souviendra toute notre vie, vraiment. Donc voilà, ça s'est passé plutôt dans l'amour et la tendresse. Donc tant qu'il y a de l'amour, tout passe. Donc voilà. Après, il a fallu aller voir une dame pour choisir une perruque. Alors je suis arrivée dans cette boutique pour la perruque. Et là, bon, OK, je ne savais pas, je ne connaissais pas. Donc, je n'avais pas d'a priori. Elle était toute contente de me faire essayer plein de modèles qu'elle me voyait avec. Bon, le premier, j'ai ravalé ma salive. Le deuxième modèle, j'ai explosé en larmes parce que pour moi, c'était trop. C'était trop. Ce n'était pas possible pour moi, en fait. Il y avait trop de changements, d'avoir quelque chose de faux sur ma tête. Pour moi, ce n'était pas possible. Voilà, je n'étais pas... programmé pour avoir une perruque, mon ressenti n'était pas le bon, donc du coup elle l'a très bien compris, tout dans la bienveillance et elle m'a dit, on va s'orienter plus vers des foulards ou des bandeaux et là, mon sourire est revenu, mes yeux se sont réallumés et vraiment je m'éclate avec mes foulards, mes turbans que j'ai assortis à toutes mes tenues puisque je suis très... très mode, j'adore les habits, voilà. Et à aucun moment de la maladie, je me suis sentie moche, en fait. C'était différent, en fait, je me révèle différemment. Je m'adapte, je m'adapte à la situation et on devient vraiment des réelles guerrières. Et d'ailleurs, j'adore cette phrase, on est princesse et on devient guerrière, voilà. C'est une transformation. C'est un épanouissement personnel. Comme je dirais aussi, c'est un cadeau mal emballé. Effectivement, c'est compliqué la maladie. Mais à la fois, ça nous permet de savoir vraiment qui on est. Le regard des autres, on s'en fout. La priorité, c'est nous. C'est le moi. Et on se fait passer pour une fois en priorité. On n'a pas le choix. On n'a pas le choix, sinon c'est pas bon. Donc voilà, là moi j'en suis à la moitié de ma chimiothérapie, plutôt bien physiquement et mentalement du coup. Je me suis fait accompagner de médecines parallèles, dont la médecine chinoise, donc acupuncture, luxoponcture et auriculothérapie, qui m'ont aidé énormément et qui m'aident énormément. J'y vais à chaque fois la veille de mes chimios, depuis le début de mon traitement. Trois premières EC100 qui sont quand même des doses assez compliquées à digérer. Pour moi, ça s'est vraiment très bien passé, à part quelques mots, mais rien de non gérable. Et vraiment, si vous pouvez le faire, c'est vraiment très très important. Je fais aussi quand je sens que mon corps... a du mal à remonter au niveau physique parce qu'on a des courbatures, des fourmillements, un petit peu des désagréments, un inconfort. Je n'hésite pas à faire du Reiki avec des massages énergétiques. Ça permet, comme une bonne douche froide, de réveiller notre corps et de pouvoir se ressentir vivante en un instant. Et à l'esprit, ça fait vraiment du bien parce que du coup, on se réaligne en fait avec l'âme, l'esprit et le corps. Et c'est hyper important pour la suite en fait parce que c'est un long chemin. Me concernant, j'en ai jusqu'à l'année prochaine, jusqu'à janvier 2024. Et voilà, parce qu'après la chirurgie, il y a la radiothérapie qui est assez longue. Et voilà, et après, il faut se remettre de tout ça. Donc voilà, c'est vraiment une année de parenthèses dans ma vie. Et ça fait partie de mon histoire. Et justement, en parlant de mon histoire, je pense qu'il est vraiment nécessaire de comprendre, en fait, pourquoi il nous arrive ça. Voilà. Pour moi, la maladie n'arrive pas par hasard. Il y a quelque chose à comprendre, le cadeau mal emballé, voilà. Réfléchissez à ça. Moi, je suis en pleine réflexion de pourquoi, alors pas forcément pourquoi moi, c'est qu'est-ce que je dois comprendre dans cette maladie ? Il y a des choses à changer pour que ça ne revienne pas, pour pouvoir m'épanouir dans ma nouvelle vie d'après-cancer. Il y a plein de choses à comprendre. Et je pense que c'est essentiel. Ça occupe l'esprit et ça fait grandir, en fait, vraiment. Donc voilà, moi, j'en suis là. Alors peut-être que je vous donnerai de mes nouvelles un petit peu plus tard dans mon parcours. Ce sera avec grand plaisir. Et surtout, gardez en tête que vous êtes des personnes magnifiques et que ce n'est pas cette... Cette maladie très difficile, enfin voilà, le mot cancer, c'est quand même pas rien, mais à la fois essayer, je sais que c'est très difficile de relativiser, de croire en fait en la beauté, en votre beauté, parce qu'en fait toutes les réponses, tous les médicaments sont en vous. Et si vous allez bien dans votre tête, dans votre corps, dans votre esprit, La maladie, elle n'a pas sa place. Donc elle va partir. Elle va partir. Il n'y a pas le choix en fait. Toujours plan A. Il n'y a jamais de plan B. Voilà, je vous remercie de m'avoir écoutée.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un agréable moment. et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

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🎙 Dans cet épisode d'États Dames, rencontrez Sophie, une femme de 43 ans au parcours inspirant. Dès l’annonce de son cancer du sein, Sophie a fait le choix de se conditionner mentalement en mode guerrière, prête à affronter chaque étape de ce combat avec courage et détermination.

Elle partage avec nous ses réflexions, ses étapes et les ressources qu’elle mobilise pour avancer dans ce parcours de résilience face à la maladie. Un témoignage fort qui s’adresse à toutes celles et ceux qui cherchent du courage et de l’inspiration pour faire face aux défis de la vie.

Pour soutenir le podcast, n’hésitez pas à attribuer 5 étoiles ⭐ et à laisser un avis sur votre plateforme d’écoute préférée. Merci de faire partie de cette aventure.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Dans cet épisode, découvrez Sophie, 43 ans, une femme pleine d'énergie, qui dès l'annonce de son cancer du sein, s'est mentalement conditionnée en mode guerrière. Vous écoutez l'épisode, ok. C'est quoi la suite ? Excellente écoute. Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #1

    Dieu confie toujours sa plus grosse bataille à son meilleur soldat. Voilà ma phrase favorite du moment. Je m'appelle Sophie, j'ai 43 ans. Ma vie a basculé sur un autre chemin le 7 novembre 2022, lors de ma première mammographie prescrite par mon gynécologue qui, à mon rendez-vous de routine, me dit qu'il a tendance à prescrire ses mammographies entre 40 et 45 ans. Merci ! car il m'a sauvé la vie. Donc, je me présente le 7 novembre pour ma première mammographie. Tranquille, que j'avais eu une palpation par mon gynécologue peu de temps avant. Aucun stress. On me refait plusieurs mammos, plusieurs échos, tout ça dans le même rendez-vous. On me dit, écoutez, je vois quelque chose. On va vous rappeler. On garde votre dossier, on va vous rappeler. Voilà, je remonte dans ma voiture. Dix minutes après, le téléphone sonne. Un médecin m'a... ... de contact et me dit voilà, nous avons trouvé une grosseur dans le sein à la mamo et c'est très préoccupant. Ce mot-là restera gravé dans ma mémoire très préoccupant. D'accord, donc voilà, donc on me fixe un rendez-vous pour une biopsie et puis il faut attendre quelques jours. On fait la biopsie, il faut attendre encore 10 à 15 jours pour avoir les résultats. C'est la pire période de ma vie. Donc, j'essayais de me consoler en me disant que le médecin qui avait regardé ma maman était nul. Voilà. Mais au fond de moi, le mot cancer déjà résonnait dans mon esprit. Mais je ne voulais pas y croire, en fait. Donc, voilà. Et puis, 15 jours après, le gynéco me convoque pour m'annoncer les résultats de cette biopsie. Donc, j'étais accompagnée de mon conjoint Fred. Et là, je m'assois sur la chaise et il me dit « j'ai pas de bonnes nouvelles » . Bon, ok, c'était clair, c'était acté. Donc, cancer du sein, gauche, hormonodépendant et positif HER2. Et donc, là, pas une larme, je me suis pas effondrée du tout. Tout de suite, je l'ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit « Et alors la suite, qu'est-ce qu'on fait ? » Voilà, j'étais déjà passée en mode guerrière. On a vraiment une ressource en soi imprévisible. Alors j'ai un tempérament déjà de battante, mais la maladie, je ne la connaissais pas. D'autres épreuves dans ma vie, mais la maladie, non. et là en fait on a une puissance qui nous envahit et en fait on passe pas par la phase je m'écroule vraiment, donc voilà donc là on vous dit bon bah tout s'enchaîne on est pris en charge il a fallu changer d'hôpital etc voilà tout s'enchaîne, on est très très bien encadrés, les gens sont vraiment formidables d'une bienveillance incroyable pour essayer de faire de nous faire vivre ce moment, cette parenthèse de notre vie dans les meilleures conditions. Vraiment, bravo à toute cette équipe médicale qui est vraiment extraordinaire. Donc voilà, partie pour la chimio. On va commencer par la chimio parce qu'on ne peut pas m'opérer, la tumeur est un peu trop grosse, ça faisait 7 cm. Donc, ils préféraient réduire la tumeur avant de me faire une mastectomie. Donc voilà, j'en suis là. J'ai commencé la chimiothérapie le 16 décembre. Donc, chimiothérapie, on nous annonce forcément la perte des cheveux. Moi, perso, mes cheveux, c'était toute ma vie. Brushing tous les jours. Voilà, j'en prenais grave soin depuis toujours. Et voilà, donc là, pour moi, ça a été très difficile de pouvoir m'imaginer. À chaque fois que je passais devant un miroir, je m'imaginais chauve. Et ça me faisait monter les larmes. C'était vraiment un truc un peu compliqué. Donc du coup, j'ai pris la décision qui est, je pense, absolument la bonne. Après, c'est très perso, mais c'est vraiment une très bonne étape importante. Merci. pour nous et aussi pour l'entourage. Moi, j'avais une coupe au carré, etc. Et là, je suis allée voir le coiffeur et je me suis fait couper les cheveux courts. Et d'ailleurs, voilà, j'ai adoré. Donc, ça met quand même du baume au cœur. C'était le moment de changer de tête. Tout le monde me disait, mais pourquoi tu n'as pas fait ça avant ? Voilà, donc, et puis ça permet aussi aux enfants, à l'entourage, de s'habituer. Déjà, c'est une première étape d'adaptation pour avoir une première vision du changement, en fait, de visage. Donc... Donc voilà, j'ai fait couper les cheveux. J'ai commencé ma première chimio au bout de 15 jours. Après la première chimio, les cheveux ont commencé à tomber. J'avais encore mes cheveux à la deuxième chimio. Et deux jours après la deuxième chimio, j'avais l'impression d'avoir une couronne d'épines sur la tête parce qu'en fait, la chimio brûle le bulbe du cheveu. Et c'est douloureux. Et là, en fait, vu qu'ils étaient quand même encore quelques centimètres, c'était vraiment… Je ne pouvais pas poser ma tête sur l'oreiller. J'avais l'impression que c'était un lit d'épines. Donc, du coup, mon chéri, me voyant souffrir, m'a dit « Écoute, allez, hop, on y va. On va dans la salle de bain et on y va. » Et bon, voilà. Ça s'est fait très naturellement, rien de programmé. J'ai vécu ça, moi qui appréhendais beaucoup ce moment, d'une façon pleine d'amour en fait. C'était sa décision et moi ce qui m'importait aussi beaucoup, c'est de lui plaire encore. Et le fait que ce soit lui qui le fasse à travers ses yeux, je voyais qu'il vivait un petit peu les mêmes émotions que moi. Et c'était vraiment un bel acte d'amour. On s'en souviendra toute notre vie, vraiment. Donc voilà, ça s'est passé plutôt dans l'amour et la tendresse. Donc tant qu'il y a de l'amour, tout passe. Donc voilà. Après, il a fallu aller voir une dame pour choisir une perruque. Alors je suis arrivée dans cette boutique pour la perruque. Et là, bon, OK, je ne savais pas, je ne connaissais pas. Donc, je n'avais pas d'a priori. Elle était toute contente de me faire essayer plein de modèles qu'elle me voyait avec. Bon, le premier, j'ai ravalé ma salive. Le deuxième modèle, j'ai explosé en larmes parce que pour moi, c'était trop. C'était trop. Ce n'était pas possible pour moi, en fait. Il y avait trop de changements, d'avoir quelque chose de faux sur ma tête. Pour moi, ce n'était pas possible. Voilà, je n'étais pas... programmé pour avoir une perruque, mon ressenti n'était pas le bon, donc du coup elle l'a très bien compris, tout dans la bienveillance et elle m'a dit, on va s'orienter plus vers des foulards ou des bandeaux et là, mon sourire est revenu, mes yeux se sont réallumés et vraiment je m'éclate avec mes foulards, mes turbans que j'ai assortis à toutes mes tenues puisque je suis très... très mode, j'adore les habits, voilà. Et à aucun moment de la maladie, je me suis sentie moche, en fait. C'était différent, en fait, je me révèle différemment. Je m'adapte, je m'adapte à la situation et on devient vraiment des réelles guerrières. Et d'ailleurs, j'adore cette phrase, on est princesse et on devient guerrière, voilà. C'est une transformation. C'est un épanouissement personnel. Comme je dirais aussi, c'est un cadeau mal emballé. Effectivement, c'est compliqué la maladie. Mais à la fois, ça nous permet de savoir vraiment qui on est. Le regard des autres, on s'en fout. La priorité, c'est nous. C'est le moi. Et on se fait passer pour une fois en priorité. On n'a pas le choix. On n'a pas le choix, sinon c'est pas bon. Donc voilà, là moi j'en suis à la moitié de ma chimiothérapie, plutôt bien physiquement et mentalement du coup. Je me suis fait accompagner de médecines parallèles, dont la médecine chinoise, donc acupuncture, luxoponcture et auriculothérapie, qui m'ont aidé énormément et qui m'aident énormément. J'y vais à chaque fois la veille de mes chimios, depuis le début de mon traitement. Trois premières EC100 qui sont quand même des doses assez compliquées à digérer. Pour moi, ça s'est vraiment très bien passé, à part quelques mots, mais rien de non gérable. Et vraiment, si vous pouvez le faire, c'est vraiment très très important. Je fais aussi quand je sens que mon corps... a du mal à remonter au niveau physique parce qu'on a des courbatures, des fourmillements, un petit peu des désagréments, un inconfort. Je n'hésite pas à faire du Reiki avec des massages énergétiques. Ça permet, comme une bonne douche froide, de réveiller notre corps et de pouvoir se ressentir vivante en un instant. Et à l'esprit, ça fait vraiment du bien parce que du coup, on se réaligne en fait avec l'âme, l'esprit et le corps. Et c'est hyper important pour la suite en fait parce que c'est un long chemin. Me concernant, j'en ai jusqu'à l'année prochaine, jusqu'à janvier 2024. Et voilà, parce qu'après la chirurgie, il y a la radiothérapie qui est assez longue. Et voilà, et après, il faut se remettre de tout ça. Donc voilà, c'est vraiment une année de parenthèses dans ma vie. Et ça fait partie de mon histoire. Et justement, en parlant de mon histoire, je pense qu'il est vraiment nécessaire de comprendre, en fait, pourquoi il nous arrive ça. Voilà. Pour moi, la maladie n'arrive pas par hasard. Il y a quelque chose à comprendre, le cadeau mal emballé, voilà. Réfléchissez à ça. Moi, je suis en pleine réflexion de pourquoi, alors pas forcément pourquoi moi, c'est qu'est-ce que je dois comprendre dans cette maladie ? Il y a des choses à changer pour que ça ne revienne pas, pour pouvoir m'épanouir dans ma nouvelle vie d'après-cancer. Il y a plein de choses à comprendre. Et je pense que c'est essentiel. Ça occupe l'esprit et ça fait grandir, en fait, vraiment. Donc voilà, moi, j'en suis là. Alors peut-être que je vous donnerai de mes nouvelles un petit peu plus tard dans mon parcours. Ce sera avec grand plaisir. Et surtout, gardez en tête que vous êtes des personnes magnifiques et que ce n'est pas cette... Cette maladie très difficile, enfin voilà, le mot cancer, c'est quand même pas rien, mais à la fois essayer, je sais que c'est très difficile de relativiser, de croire en fait en la beauté, en votre beauté, parce qu'en fait toutes les réponses, tous les médicaments sont en vous. Et si vous allez bien dans votre tête, dans votre corps, dans votre esprit, La maladie, elle n'a pas sa place. Donc elle va partir. Elle va partir. Il n'y a pas le choix en fait. Toujours plan A. Il n'y a jamais de plan B. Voilà, je vous remercie de m'avoir écoutée.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un agréable moment. et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

Description

🎙 Dans cet épisode d'États Dames, rencontrez Sophie, une femme de 43 ans au parcours inspirant. Dès l’annonce de son cancer du sein, Sophie a fait le choix de se conditionner mentalement en mode guerrière, prête à affronter chaque étape de ce combat avec courage et détermination.

Elle partage avec nous ses réflexions, ses étapes et les ressources qu’elle mobilise pour avancer dans ce parcours de résilience face à la maladie. Un témoignage fort qui s’adresse à toutes celles et ceux qui cherchent du courage et de l’inspiration pour faire face aux défis de la vie.

Pour soutenir le podcast, n’hésitez pas à attribuer 5 étoiles ⭐ et à laisser un avis sur votre plateforme d’écoute préférée. Merci de faire partie de cette aventure.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. Dans cet épisode, découvrez Sophie, 43 ans, une femme pleine d'énergie, qui dès l'annonce de son cancer du sein, s'est mentalement conditionnée en mode guerrière. Vous écoutez l'épisode, ok. C'est quoi la suite ? Excellente écoute. Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

  • Speaker #1

    Dieu confie toujours sa plus grosse bataille à son meilleur soldat. Voilà ma phrase favorite du moment. Je m'appelle Sophie, j'ai 43 ans. Ma vie a basculé sur un autre chemin le 7 novembre 2022, lors de ma première mammographie prescrite par mon gynécologue qui, à mon rendez-vous de routine, me dit qu'il a tendance à prescrire ses mammographies entre 40 et 45 ans. Merci ! car il m'a sauvé la vie. Donc, je me présente le 7 novembre pour ma première mammographie. Tranquille, que j'avais eu une palpation par mon gynécologue peu de temps avant. Aucun stress. On me refait plusieurs mammos, plusieurs échos, tout ça dans le même rendez-vous. On me dit, écoutez, je vois quelque chose. On va vous rappeler. On garde votre dossier, on va vous rappeler. Voilà, je remonte dans ma voiture. Dix minutes après, le téléphone sonne. Un médecin m'a... ... de contact et me dit voilà, nous avons trouvé une grosseur dans le sein à la mamo et c'est très préoccupant. Ce mot-là restera gravé dans ma mémoire très préoccupant. D'accord, donc voilà, donc on me fixe un rendez-vous pour une biopsie et puis il faut attendre quelques jours. On fait la biopsie, il faut attendre encore 10 à 15 jours pour avoir les résultats. C'est la pire période de ma vie. Donc, j'essayais de me consoler en me disant que le médecin qui avait regardé ma maman était nul. Voilà. Mais au fond de moi, le mot cancer déjà résonnait dans mon esprit. Mais je ne voulais pas y croire, en fait. Donc, voilà. Et puis, 15 jours après, le gynéco me convoque pour m'annoncer les résultats de cette biopsie. Donc, j'étais accompagnée de mon conjoint Fred. Et là, je m'assois sur la chaise et il me dit « j'ai pas de bonnes nouvelles » . Bon, ok, c'était clair, c'était acté. Donc, cancer du sein, gauche, hormonodépendant et positif HER2. Et donc, là, pas une larme, je me suis pas effondrée du tout. Tout de suite, je l'ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dit « Et alors la suite, qu'est-ce qu'on fait ? » Voilà, j'étais déjà passée en mode guerrière. On a vraiment une ressource en soi imprévisible. Alors j'ai un tempérament déjà de battante, mais la maladie, je ne la connaissais pas. D'autres épreuves dans ma vie, mais la maladie, non. et là en fait on a une puissance qui nous envahit et en fait on passe pas par la phase je m'écroule vraiment, donc voilà donc là on vous dit bon bah tout s'enchaîne on est pris en charge il a fallu changer d'hôpital etc voilà tout s'enchaîne, on est très très bien encadrés, les gens sont vraiment formidables d'une bienveillance incroyable pour essayer de faire de nous faire vivre ce moment, cette parenthèse de notre vie dans les meilleures conditions. Vraiment, bravo à toute cette équipe médicale qui est vraiment extraordinaire. Donc voilà, partie pour la chimio. On va commencer par la chimio parce qu'on ne peut pas m'opérer, la tumeur est un peu trop grosse, ça faisait 7 cm. Donc, ils préféraient réduire la tumeur avant de me faire une mastectomie. Donc voilà, j'en suis là. J'ai commencé la chimiothérapie le 16 décembre. Donc, chimiothérapie, on nous annonce forcément la perte des cheveux. Moi, perso, mes cheveux, c'était toute ma vie. Brushing tous les jours. Voilà, j'en prenais grave soin depuis toujours. Et voilà, donc là, pour moi, ça a été très difficile de pouvoir m'imaginer. À chaque fois que je passais devant un miroir, je m'imaginais chauve. Et ça me faisait monter les larmes. C'était vraiment un truc un peu compliqué. Donc du coup, j'ai pris la décision qui est, je pense, absolument la bonne. Après, c'est très perso, mais c'est vraiment une très bonne étape importante. Merci. pour nous et aussi pour l'entourage. Moi, j'avais une coupe au carré, etc. Et là, je suis allée voir le coiffeur et je me suis fait couper les cheveux courts. Et d'ailleurs, voilà, j'ai adoré. Donc, ça met quand même du baume au cœur. C'était le moment de changer de tête. Tout le monde me disait, mais pourquoi tu n'as pas fait ça avant ? Voilà, donc, et puis ça permet aussi aux enfants, à l'entourage, de s'habituer. Déjà, c'est une première étape d'adaptation pour avoir une première vision du changement, en fait, de visage. Donc... Donc voilà, j'ai fait couper les cheveux. J'ai commencé ma première chimio au bout de 15 jours. Après la première chimio, les cheveux ont commencé à tomber. J'avais encore mes cheveux à la deuxième chimio. Et deux jours après la deuxième chimio, j'avais l'impression d'avoir une couronne d'épines sur la tête parce qu'en fait, la chimio brûle le bulbe du cheveu. Et c'est douloureux. Et là, en fait, vu qu'ils étaient quand même encore quelques centimètres, c'était vraiment… Je ne pouvais pas poser ma tête sur l'oreiller. J'avais l'impression que c'était un lit d'épines. Donc, du coup, mon chéri, me voyant souffrir, m'a dit « Écoute, allez, hop, on y va. On va dans la salle de bain et on y va. » Et bon, voilà. Ça s'est fait très naturellement, rien de programmé. J'ai vécu ça, moi qui appréhendais beaucoup ce moment, d'une façon pleine d'amour en fait. C'était sa décision et moi ce qui m'importait aussi beaucoup, c'est de lui plaire encore. Et le fait que ce soit lui qui le fasse à travers ses yeux, je voyais qu'il vivait un petit peu les mêmes émotions que moi. Et c'était vraiment un bel acte d'amour. On s'en souviendra toute notre vie, vraiment. Donc voilà, ça s'est passé plutôt dans l'amour et la tendresse. Donc tant qu'il y a de l'amour, tout passe. Donc voilà. Après, il a fallu aller voir une dame pour choisir une perruque. Alors je suis arrivée dans cette boutique pour la perruque. Et là, bon, OK, je ne savais pas, je ne connaissais pas. Donc, je n'avais pas d'a priori. Elle était toute contente de me faire essayer plein de modèles qu'elle me voyait avec. Bon, le premier, j'ai ravalé ma salive. Le deuxième modèle, j'ai explosé en larmes parce que pour moi, c'était trop. C'était trop. Ce n'était pas possible pour moi, en fait. Il y avait trop de changements, d'avoir quelque chose de faux sur ma tête. Pour moi, ce n'était pas possible. Voilà, je n'étais pas... programmé pour avoir une perruque, mon ressenti n'était pas le bon, donc du coup elle l'a très bien compris, tout dans la bienveillance et elle m'a dit, on va s'orienter plus vers des foulards ou des bandeaux et là, mon sourire est revenu, mes yeux se sont réallumés et vraiment je m'éclate avec mes foulards, mes turbans que j'ai assortis à toutes mes tenues puisque je suis très... très mode, j'adore les habits, voilà. Et à aucun moment de la maladie, je me suis sentie moche, en fait. C'était différent, en fait, je me révèle différemment. Je m'adapte, je m'adapte à la situation et on devient vraiment des réelles guerrières. Et d'ailleurs, j'adore cette phrase, on est princesse et on devient guerrière, voilà. C'est une transformation. C'est un épanouissement personnel. Comme je dirais aussi, c'est un cadeau mal emballé. Effectivement, c'est compliqué la maladie. Mais à la fois, ça nous permet de savoir vraiment qui on est. Le regard des autres, on s'en fout. La priorité, c'est nous. C'est le moi. Et on se fait passer pour une fois en priorité. On n'a pas le choix. On n'a pas le choix, sinon c'est pas bon. Donc voilà, là moi j'en suis à la moitié de ma chimiothérapie, plutôt bien physiquement et mentalement du coup. Je me suis fait accompagner de médecines parallèles, dont la médecine chinoise, donc acupuncture, luxoponcture et auriculothérapie, qui m'ont aidé énormément et qui m'aident énormément. J'y vais à chaque fois la veille de mes chimios, depuis le début de mon traitement. Trois premières EC100 qui sont quand même des doses assez compliquées à digérer. Pour moi, ça s'est vraiment très bien passé, à part quelques mots, mais rien de non gérable. Et vraiment, si vous pouvez le faire, c'est vraiment très très important. Je fais aussi quand je sens que mon corps... a du mal à remonter au niveau physique parce qu'on a des courbatures, des fourmillements, un petit peu des désagréments, un inconfort. Je n'hésite pas à faire du Reiki avec des massages énergétiques. Ça permet, comme une bonne douche froide, de réveiller notre corps et de pouvoir se ressentir vivante en un instant. Et à l'esprit, ça fait vraiment du bien parce que du coup, on se réaligne en fait avec l'âme, l'esprit et le corps. Et c'est hyper important pour la suite en fait parce que c'est un long chemin. Me concernant, j'en ai jusqu'à l'année prochaine, jusqu'à janvier 2024. Et voilà, parce qu'après la chirurgie, il y a la radiothérapie qui est assez longue. Et voilà, et après, il faut se remettre de tout ça. Donc voilà, c'est vraiment une année de parenthèses dans ma vie. Et ça fait partie de mon histoire. Et justement, en parlant de mon histoire, je pense qu'il est vraiment nécessaire de comprendre, en fait, pourquoi il nous arrive ça. Voilà. Pour moi, la maladie n'arrive pas par hasard. Il y a quelque chose à comprendre, le cadeau mal emballé, voilà. Réfléchissez à ça. Moi, je suis en pleine réflexion de pourquoi, alors pas forcément pourquoi moi, c'est qu'est-ce que je dois comprendre dans cette maladie ? Il y a des choses à changer pour que ça ne revienne pas, pour pouvoir m'épanouir dans ma nouvelle vie d'après-cancer. Il y a plein de choses à comprendre. Et je pense que c'est essentiel. Ça occupe l'esprit et ça fait grandir, en fait, vraiment. Donc voilà, moi, j'en suis là. Alors peut-être que je vous donnerai de mes nouvelles un petit peu plus tard dans mon parcours. Ce sera avec grand plaisir. Et surtout, gardez en tête que vous êtes des personnes magnifiques et que ce n'est pas cette... Cette maladie très difficile, enfin voilà, le mot cancer, c'est quand même pas rien, mais à la fois essayer, je sais que c'est très difficile de relativiser, de croire en fait en la beauté, en votre beauté, parce qu'en fait toutes les réponses, tous les médicaments sont en vous. Et si vous allez bien dans votre tête, dans votre corps, dans votre esprit, La maladie, elle n'a pas sa place. Donc elle va partir. Elle va partir. Il n'y a pas le choix en fait. Toujours plan A. Il n'y a jamais de plan B. Voilà, je vous remercie de m'avoir écoutée.

  • Speaker #0

    Je vous souhaite un agréable moment. et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.

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