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ÉTATS DAMES

Au cœur des fausses couches : traverser la perte et se reconstruire

Au cœur des fausses couches : traverser la perte et se reconstruire

12min |22/12/2022|

65

Play
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Au cœur des fausses couches : traverser la perte et se reconstruire

Au cœur des fausses couches : traverser la perte et se reconstruire

12min |22/12/2022|

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Description

🗣 « Il faut continuer d’y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent car finalement elles n’y peuvent rien et puis on ne sait pas ce qu’elles ont vécues pour en arriver là. »

🦋Dans cet épisode, je pars à la rencontre d’une merveilleuse jeune femme de 30 ans Émilie 🤍, maman d’une petite fille et d’un petit bout de chou n’ayant même pas 1 mois.

🦋Avant de connaître ce bonheur, elle a vécu 3 fausses couches, mais n’a pas perdu espoir. Découvrez son histoire.

🤍La fausse couche, qu’elles soit précoce ou tardive, est une terrible épreuve pour le couple.

🎙 Excellente écoute à vous 🎙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ce sont des saignements qui sont pas normaux en début de recesse, donc il faut tout de suite aller consulter. J'ai été consultée en urgence et la première fois, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus.

  • Speaker #1

    État d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jari.

  • Speaker #0

    J'ai fait trois fausses couches, mais trois fausses couches précoces. Donc les deux premières, elles étaient considérées comme juste précoces. Je les ai apprises à huit et cinq semaines d'aménorée. Donc là, en fait, j'ai simplement eu des saignements rouges vifs. Ce sont des saignements qui ne sont pas normaux en début de grossesse, donc il faut tout de suite aller consulter. Donc j'ai été consultée en urgence et la première fois, du coup, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus. Et la deuxième fois, le gynéco ne trouvait même pas d'embryon. Donc, il m'a dit très pragmatiquement, c'est fini, il n'y a plus rien. Avec un petit désolé quand même. Mais ensuite, dans les deux cas, je suis rentrée chez moi. Et j'ai juste eu un rendez-vous un petit peu plus tard pour voir si tout était bien évacué. Et puis, c'est tout. On nous laisse rentrer chez nous comme ça, sans plus d'explications. Ensuite, la troisième fausse couche que j'ai faite, on appelle ça une grossesse biochimique. Grossesse biochimique, c'est vraiment ultra, ultra précoce. et en général on les remarque pas ces grossesses-là. Donc moi comme je voulais avoir, c'était à l'époque on essayait de faire le deuxième, donc comme je voulais absolument avoir un deuxième, je faisais des tests d'ovulation, tout ça. Et donc j'ai fait un test de grossesse ultra précoce, ceux qui peuvent détecter une grossesse à six jours avant les règles. Et donc là j'ai vu que j'étais enceinte, donc une semaine avant la date présumée de mes règles. Donc ça a été confirmé par une prise de sang, mais le taux était très très faible. Et j'ai refait une prise de sang, donc 48 heures après. Là, bizarrement, j'ai été un petit peu plus soutenue par mon médecin traitant que par les gynécologues pour les deux autres fausses couches, alors que c'était un peu plus avancé dans le temps, on va dire. Mais c'est vrai que là, ma médecin traitant, elle m'a pas mal soutenue à ce moment-là. Et elle m'a suivie, du coup, pour embrayer sur la nouvelle grossesse, en fait. Donc, c'était chouette. Là, je me suis sentie bien soutenue. C'est pour ça qu'après, on vérifie que tout soit bien sorti. Parce que si jamais il y a encore des restes d'embryons ou de placenta, alors là, on peut avoir des médicaments ou alors passer par une aspiration si jamais ça ne passe pas. Mais en général, à huit et cinq semaines, ça sort tout seul. La première fois que c'est arrivé, j'ai été vraiment très peinée, très attristée. C'était la première grossesse, donc forcément... Même si c'est que huit semaines, on se fait quand même des films. On s'invente toute une histoire. Donc, c'est un deuil à faire. Le deuil de Est-ce que ce sera une fille ou un garçon ? Le deuil du prénom qu'on commence déjà à réfléchir. J'avais même acheté un petit body rigolo. Je me suis dit Ce sera marrant de le mettre à la naissance. Donc, on s'imagine forcément avec un bébé, même si c'est très précoce. Après, la deuxième fois, j'étais un petit peu plus blasée parce que je me suis dit Mince, pourquoi ? Pourquoi ça recommence ? Est-ce qu'on va y arriver ? Du coup, il y a d'autres choses qui se mettent en place. On peut dire qu'une fois, ça arrive, parce que finalement, les statistiques sont assez grandes. Mais quand ça arrive une deuxième fois, on se dit, mince, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Et puis, j'ai eu ma fille entre-temps. Donc forcément, là, on était contents. Mais finalement, ça a quand même été compliqué. L'année qui a suivi les deux premières fausses couches, ça a été compliqué parce que... Comme on devait se marier, on a décidé de ne pas retenter, histoire de profiter quand même de notre mariage sans gros bidons et pouvoir boire une coupe de champagne. Et puis comme on devait partir en voyage de noces tout de suite après, on s'est dit voilà, on ne va pas s'embêter entre guillemets avec un bébé dans les pattes. Mais du coup, c'était compliqué parce que c'était un âge où toutes mes copines tombaient enceintes, mes belles-sœurs tombaient enceintes. Donc tout le monde avait des bébés autour de moi et pas moi en fait. Donc c'est vrai que ce n'était pas... C'était pas évident. Et je pense même avoir fait une petite dépression à ce moment-là. Et c'était vraiment des trucs un petit peu bêtes. J'avais du mal à passer dans les rayons bébés au magasin. Ce n'était pas possible. Même les boîtes de lait, ça me rendait triste. Les pubs à la télé, ça me rendait triste quand il y avait des bébés. Ou quand il y avait des séries que je suivais et que d'un seul coup, une des actrices tombait enceinte, j'arrêtais la série. C'était devenu peut-être pas une obsession, mais j'avais l'impression qu'il y avait des femmes enceintes et des bébés partout. La première fois, elle a aussi été triste. C'est vrai que je l'avais remarqué à ce moment-là. La deuxième fois, je n'ai pas eu l'impression qu'il était aussi triste que pour la première. Après, les hommes, on ne sait pas vraiment ce qu'ils ressentent. Souvent, ils cachent un peu leurs émotions. Donc finalement, je ne sais pas trop comment il a vécu la chose. Mais je sais qu'au fond, ça l'a quand même beaucoup touché. Et puis, lui aussi, il devait se poser des questions. Est-ce qu'on va y arriver ou pas ? Et ça a été source de tension parce que moi, j'étais toujours triste. Et je pense que lui, il ne comprenait pas trop pourquoi. pourquoi j'avais des réactions un petit peu excessives. Et ouais, c'était pas très facile pour notre couple non plus. Pas eu d'explication, c'est juste... On nous a un peu dit que si ça arrivait, c'est qu'il y avait une raison. Bon, après, on prend l'explication ou pas. C'est un peu bizarre comme explication, je trouve que c'est un peu rapide. Mais je crois que les médecins commencent à se poser des questions vraiment au bout de trois fausses couches, ou alors quand la fausse couche... c'est vraiment avancé, qu'elle est au-delà du premier trimestre. Alors là, on se pose plus de questions. Mais c'est vrai que si on en fait une ou deux, on rentre dans les statistiques. Et puis voilà, ils ne se sont pas posé plus de questions que ça. Mais par contre, après, pour ma deuxième grossesse, pour Robin qui est né là il n'y a pas longtemps, là, j'avais des petits compléments. J'avais de l'aspirine à prendre pour que les relations entre le placenta et le bébé se passent bien. Du coup, j'avais quand même un suivi un petit peu plus poussé pour cette deuxième grossesse-là. Je pense que c'est parce qu'on était arrivés au nombre de trois. Pour les deux grossesses que j'ai menées à terme, arrivées à huit, neuf semaines, on était toujours un petit peu stressés. Est-ce que ça va recommencer ? Bon, finalement, on a eu de la chance, mais c'est vrai qu'il y a des femmes qui enchaînent les fausses couches, qui en font cinq, six. Du coup, on avait un petit peu peur que ça nous arrive. Pour ma fille, oui, on a attendu le fameux cap un peu tabou des trois mois. Des trois mois, oui. pour l'annoncer à tout le monde. Sauf une de mes copines. Ma meilleure copine a été forcément au courant. Avant mon mari, même, déjà. Mais non, on a attendu de passer ce fameux cap des trois mois. Par contre, pour le deuxième, non, pas du tout. On l'a annoncé tout de suite, quand on voyait les gens. On leur disait, ah, au fait, voilà. Et moi, ma belle famille, on leur a annoncé, j'étais à neuf semaines, je crois. Donc là, on s'est dit, allez. plus de tabou et puis il va se passer ce qui devra se passer et puis voilà ça fait aussi partie de la vie finalement je vois pas pourquoi on devrait cacher le fait d'avoir perdu des bébés et je comprends pas trop pourquoi c'est tabou et finalement je comprends pas trop pourquoi ce cap des trois mois en se disant il arrive quelque chose oui mais s'il arrive quelque chose on a peut-être envie que la famille,

  • Speaker #2

    les amis soient au courant exactement ça d'être soutenu voilà

  • Speaker #0

    pour qu'ils puissent après comprendre ce qu'on ressent et comprendre peut-être aussi les réactions qu'on peut avoir par après et être entouré tout simplement c'est vrai,

  • Speaker #2

    il y a ce cap des 3 mois c'est un peu superstitieux mais c'est vrai que c'est la vie et s'il se passe quelque chose au moins il y a l'entourage les parents,

  • Speaker #0

    les amis qui peuvent je pense que c'est moins lourd que de garder ça juste pour le créer c'est vrai que ça fait déjà une certaine pression comme ça de faire une fausse couche par rapport au couple, c'est compliqué. Mais alors si en plus, on se retrouve avec ce poids-là tout seul, sans pouvoir en parler, c'est vrai que c'est... Ou même si la grossesse se passe bien, on a toujours cette petite angoisse qu'il arrive quelque chose. Donc si ça aussi, on le garde juste pour soi et juste pour le couple, c'est vrai que ça gâche un peu quand même la magie du début, je trouve.

  • Speaker #2

    Et puis surtout aussi, après ces épreuves-là, si... Par exemple, les parents se renferment un peu sur eux-mêmes ou sont tristes. L'entourage ne va pas forcément comprendre. Alors que là, si au moins ils sont au courant, ils peuvent... Même s'ils ont besoin de temps pour souffler, pour vous retrouver un peu tout seul, ils peuvent aussi le comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça peut éviter peut-être des tensions aussi avec la famille qui ne comprendrait pas forcément pourquoi on prend un peu de recul. Oui, je trouve que c'est important d'en parler.

  • Speaker #2

    Quel conseil tu donnerais à des femmes vivant actuellement ce moment tragique et qui n'ont plus du tout d'espoir d'y arriver un jour à force de nombreuses fausses couches ?

  • Speaker #0

    Après, on a toujours envie de dire qu'il faut continuer d'y croire, mais bon, c'est facile à dire et je pense que ce n'est pas vraiment ça qu'elles ont envie d'entendre, mais c'est compliqué, même en l'ayant vécu, c'est compliqué de dire quelque chose. C'est quand même un conseil que je leur donnerais, qu'il faut continuer quand même d'y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent parce que finalement, elles n'y peuvent rien. Et puis, on ne sait pas non plus... ce qu'elles, elles ont vécu pour en arriver là. Parce que si ça se trouve, je ne sais pas, moi je ne suis pas une cousine qui tombe enceinte, mais si ça se trouve, ça fait six ans qu'elle essaye et elle est peut-être passée par une fille sans le dire, elle a peut-être perdu plein de tout petits bébés sans le dire non plus. Je pense qu'il faut essayer d'avoir un peu d'empathie et essayer de se mettre à la place des autres et surtout pas en vouloir à ses femmes. Même si elles réussissent tout de suite du premier coup, finalement, ce qui nous arrive à nous, ce n'est pas leur faute à elles. Essayer de se réjouir quand même du bonheur des autres, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Et puis peut-être se faire aider finalement par des médecins, peut-être aussi. Si on voit qu'il y a un médecin qui n'est pas vraiment compréhensif, on va en voir un autre, quitte à avoir un suivi psy aussi, pourquoi pas. Il n'y a pas de honte.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Comme ça, mentalement, il faut être bien aussi. pour pouvoir déjà accepter aussi ce deuil et pouvoir aussi se reconstruire, pouvoir aussi essayer d'aller de l'avant. Et c'est vrai que parfois, on peut faire appel aussi à un suivi psy. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de tabous en France sur ça et je trouve ça dommage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Rien que déjà aller voir un psy pour des plus raisons, c'est déjà un peu tabou.

  • Speaker #2

    Alors que si on a besoin de parler et on n'a pas forcément envie de parler à l'entourage...

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, c'est sûr, c'est une alternative de pouvoir parler à un tiers comme ça, qui a du recul et qui est pas lié effectivement à nous. Donc oui, ils sont là pour ça aussi.

  • Speaker #2

    Puis souvent, l'entourage, c'est oui, t'inquiète pas, ça va aller. Puis c'est tout. Alors que voilà, un tiers, ça va essayer d'aller comprendre. En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage. Ton témoignage d'espoir.

  • Speaker #1

    Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Lary.

Description

🗣 « Il faut continuer d’y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent car finalement elles n’y peuvent rien et puis on ne sait pas ce qu’elles ont vécues pour en arriver là. »

🦋Dans cet épisode, je pars à la rencontre d’une merveilleuse jeune femme de 30 ans Émilie 🤍, maman d’une petite fille et d’un petit bout de chou n’ayant même pas 1 mois.

🦋Avant de connaître ce bonheur, elle a vécu 3 fausses couches, mais n’a pas perdu espoir. Découvrez son histoire.

🤍La fausse couche, qu’elles soit précoce ou tardive, est une terrible épreuve pour le couple.

🎙 Excellente écoute à vous 🎙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ce sont des saignements qui sont pas normaux en début de recesse, donc il faut tout de suite aller consulter. J'ai été consultée en urgence et la première fois, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus.

  • Speaker #1

    État d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jari.

  • Speaker #0

    J'ai fait trois fausses couches, mais trois fausses couches précoces. Donc les deux premières, elles étaient considérées comme juste précoces. Je les ai apprises à huit et cinq semaines d'aménorée. Donc là, en fait, j'ai simplement eu des saignements rouges vifs. Ce sont des saignements qui ne sont pas normaux en début de grossesse, donc il faut tout de suite aller consulter. Donc j'ai été consultée en urgence et la première fois, du coup, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus. Et la deuxième fois, le gynéco ne trouvait même pas d'embryon. Donc, il m'a dit très pragmatiquement, c'est fini, il n'y a plus rien. Avec un petit désolé quand même. Mais ensuite, dans les deux cas, je suis rentrée chez moi. Et j'ai juste eu un rendez-vous un petit peu plus tard pour voir si tout était bien évacué. Et puis, c'est tout. On nous laisse rentrer chez nous comme ça, sans plus d'explications. Ensuite, la troisième fausse couche que j'ai faite, on appelle ça une grossesse biochimique. Grossesse biochimique, c'est vraiment ultra, ultra précoce. et en général on les remarque pas ces grossesses-là. Donc moi comme je voulais avoir, c'était à l'époque on essayait de faire le deuxième, donc comme je voulais absolument avoir un deuxième, je faisais des tests d'ovulation, tout ça. Et donc j'ai fait un test de grossesse ultra précoce, ceux qui peuvent détecter une grossesse à six jours avant les règles. Et donc là j'ai vu que j'étais enceinte, donc une semaine avant la date présumée de mes règles. Donc ça a été confirmé par une prise de sang, mais le taux était très très faible. Et j'ai refait une prise de sang, donc 48 heures après. Là, bizarrement, j'ai été un petit peu plus soutenue par mon médecin traitant que par les gynécologues pour les deux autres fausses couches, alors que c'était un peu plus avancé dans le temps, on va dire. Mais c'est vrai que là, ma médecin traitant, elle m'a pas mal soutenue à ce moment-là. Et elle m'a suivie, du coup, pour embrayer sur la nouvelle grossesse, en fait. Donc, c'était chouette. Là, je me suis sentie bien soutenue. C'est pour ça qu'après, on vérifie que tout soit bien sorti. Parce que si jamais il y a encore des restes d'embryons ou de placenta, alors là, on peut avoir des médicaments ou alors passer par une aspiration si jamais ça ne passe pas. Mais en général, à huit et cinq semaines, ça sort tout seul. La première fois que c'est arrivé, j'ai été vraiment très peinée, très attristée. C'était la première grossesse, donc forcément... Même si c'est que huit semaines, on se fait quand même des films. On s'invente toute une histoire. Donc, c'est un deuil à faire. Le deuil de Est-ce que ce sera une fille ou un garçon ? Le deuil du prénom qu'on commence déjà à réfléchir. J'avais même acheté un petit body rigolo. Je me suis dit Ce sera marrant de le mettre à la naissance. Donc, on s'imagine forcément avec un bébé, même si c'est très précoce. Après, la deuxième fois, j'étais un petit peu plus blasée parce que je me suis dit Mince, pourquoi ? Pourquoi ça recommence ? Est-ce qu'on va y arriver ? Du coup, il y a d'autres choses qui se mettent en place. On peut dire qu'une fois, ça arrive, parce que finalement, les statistiques sont assez grandes. Mais quand ça arrive une deuxième fois, on se dit, mince, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Et puis, j'ai eu ma fille entre-temps. Donc forcément, là, on était contents. Mais finalement, ça a quand même été compliqué. L'année qui a suivi les deux premières fausses couches, ça a été compliqué parce que... Comme on devait se marier, on a décidé de ne pas retenter, histoire de profiter quand même de notre mariage sans gros bidons et pouvoir boire une coupe de champagne. Et puis comme on devait partir en voyage de noces tout de suite après, on s'est dit voilà, on ne va pas s'embêter entre guillemets avec un bébé dans les pattes. Mais du coup, c'était compliqué parce que c'était un âge où toutes mes copines tombaient enceintes, mes belles-sœurs tombaient enceintes. Donc tout le monde avait des bébés autour de moi et pas moi en fait. Donc c'est vrai que ce n'était pas... C'était pas évident. Et je pense même avoir fait une petite dépression à ce moment-là. Et c'était vraiment des trucs un petit peu bêtes. J'avais du mal à passer dans les rayons bébés au magasin. Ce n'était pas possible. Même les boîtes de lait, ça me rendait triste. Les pubs à la télé, ça me rendait triste quand il y avait des bébés. Ou quand il y avait des séries que je suivais et que d'un seul coup, une des actrices tombait enceinte, j'arrêtais la série. C'était devenu peut-être pas une obsession, mais j'avais l'impression qu'il y avait des femmes enceintes et des bébés partout. La première fois, elle a aussi été triste. C'est vrai que je l'avais remarqué à ce moment-là. La deuxième fois, je n'ai pas eu l'impression qu'il était aussi triste que pour la première. Après, les hommes, on ne sait pas vraiment ce qu'ils ressentent. Souvent, ils cachent un peu leurs émotions. Donc finalement, je ne sais pas trop comment il a vécu la chose. Mais je sais qu'au fond, ça l'a quand même beaucoup touché. Et puis, lui aussi, il devait se poser des questions. Est-ce qu'on va y arriver ou pas ? Et ça a été source de tension parce que moi, j'étais toujours triste. Et je pense que lui, il ne comprenait pas trop pourquoi. pourquoi j'avais des réactions un petit peu excessives. Et ouais, c'était pas très facile pour notre couple non plus. Pas eu d'explication, c'est juste... On nous a un peu dit que si ça arrivait, c'est qu'il y avait une raison. Bon, après, on prend l'explication ou pas. C'est un peu bizarre comme explication, je trouve que c'est un peu rapide. Mais je crois que les médecins commencent à se poser des questions vraiment au bout de trois fausses couches, ou alors quand la fausse couche... c'est vraiment avancé, qu'elle est au-delà du premier trimestre. Alors là, on se pose plus de questions. Mais c'est vrai que si on en fait une ou deux, on rentre dans les statistiques. Et puis voilà, ils ne se sont pas posé plus de questions que ça. Mais par contre, après, pour ma deuxième grossesse, pour Robin qui est né là il n'y a pas longtemps, là, j'avais des petits compléments. J'avais de l'aspirine à prendre pour que les relations entre le placenta et le bébé se passent bien. Du coup, j'avais quand même un suivi un petit peu plus poussé pour cette deuxième grossesse-là. Je pense que c'est parce qu'on était arrivés au nombre de trois. Pour les deux grossesses que j'ai menées à terme, arrivées à huit, neuf semaines, on était toujours un petit peu stressés. Est-ce que ça va recommencer ? Bon, finalement, on a eu de la chance, mais c'est vrai qu'il y a des femmes qui enchaînent les fausses couches, qui en font cinq, six. Du coup, on avait un petit peu peur que ça nous arrive. Pour ma fille, oui, on a attendu le fameux cap un peu tabou des trois mois. Des trois mois, oui. pour l'annoncer à tout le monde. Sauf une de mes copines. Ma meilleure copine a été forcément au courant. Avant mon mari, même, déjà. Mais non, on a attendu de passer ce fameux cap des trois mois. Par contre, pour le deuxième, non, pas du tout. On l'a annoncé tout de suite, quand on voyait les gens. On leur disait, ah, au fait, voilà. Et moi, ma belle famille, on leur a annoncé, j'étais à neuf semaines, je crois. Donc là, on s'est dit, allez. plus de tabou et puis il va se passer ce qui devra se passer et puis voilà ça fait aussi partie de la vie finalement je vois pas pourquoi on devrait cacher le fait d'avoir perdu des bébés et je comprends pas trop pourquoi c'est tabou et finalement je comprends pas trop pourquoi ce cap des trois mois en se disant il arrive quelque chose oui mais s'il arrive quelque chose on a peut-être envie que la famille,

  • Speaker #2

    les amis soient au courant exactement ça d'être soutenu voilà

  • Speaker #0

    pour qu'ils puissent après comprendre ce qu'on ressent et comprendre peut-être aussi les réactions qu'on peut avoir par après et être entouré tout simplement c'est vrai,

  • Speaker #2

    il y a ce cap des 3 mois c'est un peu superstitieux mais c'est vrai que c'est la vie et s'il se passe quelque chose au moins il y a l'entourage les parents,

  • Speaker #0

    les amis qui peuvent je pense que c'est moins lourd que de garder ça juste pour le créer c'est vrai que ça fait déjà une certaine pression comme ça de faire une fausse couche par rapport au couple, c'est compliqué. Mais alors si en plus, on se retrouve avec ce poids-là tout seul, sans pouvoir en parler, c'est vrai que c'est... Ou même si la grossesse se passe bien, on a toujours cette petite angoisse qu'il arrive quelque chose. Donc si ça aussi, on le garde juste pour soi et juste pour le couple, c'est vrai que ça gâche un peu quand même la magie du début, je trouve.

  • Speaker #2

    Et puis surtout aussi, après ces épreuves-là, si... Par exemple, les parents se renferment un peu sur eux-mêmes ou sont tristes. L'entourage ne va pas forcément comprendre. Alors que là, si au moins ils sont au courant, ils peuvent... Même s'ils ont besoin de temps pour souffler, pour vous retrouver un peu tout seul, ils peuvent aussi le comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça peut éviter peut-être des tensions aussi avec la famille qui ne comprendrait pas forcément pourquoi on prend un peu de recul. Oui, je trouve que c'est important d'en parler.

  • Speaker #2

    Quel conseil tu donnerais à des femmes vivant actuellement ce moment tragique et qui n'ont plus du tout d'espoir d'y arriver un jour à force de nombreuses fausses couches ?

  • Speaker #0

    Après, on a toujours envie de dire qu'il faut continuer d'y croire, mais bon, c'est facile à dire et je pense que ce n'est pas vraiment ça qu'elles ont envie d'entendre, mais c'est compliqué, même en l'ayant vécu, c'est compliqué de dire quelque chose. C'est quand même un conseil que je leur donnerais, qu'il faut continuer quand même d'y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent parce que finalement, elles n'y peuvent rien. Et puis, on ne sait pas non plus... ce qu'elles, elles ont vécu pour en arriver là. Parce que si ça se trouve, je ne sais pas, moi je ne suis pas une cousine qui tombe enceinte, mais si ça se trouve, ça fait six ans qu'elle essaye et elle est peut-être passée par une fille sans le dire, elle a peut-être perdu plein de tout petits bébés sans le dire non plus. Je pense qu'il faut essayer d'avoir un peu d'empathie et essayer de se mettre à la place des autres et surtout pas en vouloir à ses femmes. Même si elles réussissent tout de suite du premier coup, finalement, ce qui nous arrive à nous, ce n'est pas leur faute à elles. Essayer de se réjouir quand même du bonheur des autres, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Et puis peut-être se faire aider finalement par des médecins, peut-être aussi. Si on voit qu'il y a un médecin qui n'est pas vraiment compréhensif, on va en voir un autre, quitte à avoir un suivi psy aussi, pourquoi pas. Il n'y a pas de honte.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Comme ça, mentalement, il faut être bien aussi. pour pouvoir déjà accepter aussi ce deuil et pouvoir aussi se reconstruire, pouvoir aussi essayer d'aller de l'avant. Et c'est vrai que parfois, on peut faire appel aussi à un suivi psy. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de tabous en France sur ça et je trouve ça dommage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Rien que déjà aller voir un psy pour des plus raisons, c'est déjà un peu tabou.

  • Speaker #2

    Alors que si on a besoin de parler et on n'a pas forcément envie de parler à l'entourage...

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, c'est sûr, c'est une alternative de pouvoir parler à un tiers comme ça, qui a du recul et qui est pas lié effectivement à nous. Donc oui, ils sont là pour ça aussi.

  • Speaker #2

    Puis souvent, l'entourage, c'est oui, t'inquiète pas, ça va aller. Puis c'est tout. Alors que voilà, un tiers, ça va essayer d'aller comprendre. En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage. Ton témoignage d'espoir.

  • Speaker #1

    Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Lary.

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Description

🗣 « Il faut continuer d’y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent car finalement elles n’y peuvent rien et puis on ne sait pas ce qu’elles ont vécues pour en arriver là. »

🦋Dans cet épisode, je pars à la rencontre d’une merveilleuse jeune femme de 30 ans Émilie 🤍, maman d’une petite fille et d’un petit bout de chou n’ayant même pas 1 mois.

🦋Avant de connaître ce bonheur, elle a vécu 3 fausses couches, mais n’a pas perdu espoir. Découvrez son histoire.

🤍La fausse couche, qu’elles soit précoce ou tardive, est une terrible épreuve pour le couple.

🎙 Excellente écoute à vous 🎙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ce sont des saignements qui sont pas normaux en début de recesse, donc il faut tout de suite aller consulter. J'ai été consultée en urgence et la première fois, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus.

  • Speaker #1

    État d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jari.

  • Speaker #0

    J'ai fait trois fausses couches, mais trois fausses couches précoces. Donc les deux premières, elles étaient considérées comme juste précoces. Je les ai apprises à huit et cinq semaines d'aménorée. Donc là, en fait, j'ai simplement eu des saignements rouges vifs. Ce sont des saignements qui ne sont pas normaux en début de grossesse, donc il faut tout de suite aller consulter. Donc j'ai été consultée en urgence et la première fois, du coup, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus. Et la deuxième fois, le gynéco ne trouvait même pas d'embryon. Donc, il m'a dit très pragmatiquement, c'est fini, il n'y a plus rien. Avec un petit désolé quand même. Mais ensuite, dans les deux cas, je suis rentrée chez moi. Et j'ai juste eu un rendez-vous un petit peu plus tard pour voir si tout était bien évacué. Et puis, c'est tout. On nous laisse rentrer chez nous comme ça, sans plus d'explications. Ensuite, la troisième fausse couche que j'ai faite, on appelle ça une grossesse biochimique. Grossesse biochimique, c'est vraiment ultra, ultra précoce. et en général on les remarque pas ces grossesses-là. Donc moi comme je voulais avoir, c'était à l'époque on essayait de faire le deuxième, donc comme je voulais absolument avoir un deuxième, je faisais des tests d'ovulation, tout ça. Et donc j'ai fait un test de grossesse ultra précoce, ceux qui peuvent détecter une grossesse à six jours avant les règles. Et donc là j'ai vu que j'étais enceinte, donc une semaine avant la date présumée de mes règles. Donc ça a été confirmé par une prise de sang, mais le taux était très très faible. Et j'ai refait une prise de sang, donc 48 heures après. Là, bizarrement, j'ai été un petit peu plus soutenue par mon médecin traitant que par les gynécologues pour les deux autres fausses couches, alors que c'était un peu plus avancé dans le temps, on va dire. Mais c'est vrai que là, ma médecin traitant, elle m'a pas mal soutenue à ce moment-là. Et elle m'a suivie, du coup, pour embrayer sur la nouvelle grossesse, en fait. Donc, c'était chouette. Là, je me suis sentie bien soutenue. C'est pour ça qu'après, on vérifie que tout soit bien sorti. Parce que si jamais il y a encore des restes d'embryons ou de placenta, alors là, on peut avoir des médicaments ou alors passer par une aspiration si jamais ça ne passe pas. Mais en général, à huit et cinq semaines, ça sort tout seul. La première fois que c'est arrivé, j'ai été vraiment très peinée, très attristée. C'était la première grossesse, donc forcément... Même si c'est que huit semaines, on se fait quand même des films. On s'invente toute une histoire. Donc, c'est un deuil à faire. Le deuil de Est-ce que ce sera une fille ou un garçon ? Le deuil du prénom qu'on commence déjà à réfléchir. J'avais même acheté un petit body rigolo. Je me suis dit Ce sera marrant de le mettre à la naissance. Donc, on s'imagine forcément avec un bébé, même si c'est très précoce. Après, la deuxième fois, j'étais un petit peu plus blasée parce que je me suis dit Mince, pourquoi ? Pourquoi ça recommence ? Est-ce qu'on va y arriver ? Du coup, il y a d'autres choses qui se mettent en place. On peut dire qu'une fois, ça arrive, parce que finalement, les statistiques sont assez grandes. Mais quand ça arrive une deuxième fois, on se dit, mince, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Et puis, j'ai eu ma fille entre-temps. Donc forcément, là, on était contents. Mais finalement, ça a quand même été compliqué. L'année qui a suivi les deux premières fausses couches, ça a été compliqué parce que... Comme on devait se marier, on a décidé de ne pas retenter, histoire de profiter quand même de notre mariage sans gros bidons et pouvoir boire une coupe de champagne. Et puis comme on devait partir en voyage de noces tout de suite après, on s'est dit voilà, on ne va pas s'embêter entre guillemets avec un bébé dans les pattes. Mais du coup, c'était compliqué parce que c'était un âge où toutes mes copines tombaient enceintes, mes belles-sœurs tombaient enceintes. Donc tout le monde avait des bébés autour de moi et pas moi en fait. Donc c'est vrai que ce n'était pas... C'était pas évident. Et je pense même avoir fait une petite dépression à ce moment-là. Et c'était vraiment des trucs un petit peu bêtes. J'avais du mal à passer dans les rayons bébés au magasin. Ce n'était pas possible. Même les boîtes de lait, ça me rendait triste. Les pubs à la télé, ça me rendait triste quand il y avait des bébés. Ou quand il y avait des séries que je suivais et que d'un seul coup, une des actrices tombait enceinte, j'arrêtais la série. C'était devenu peut-être pas une obsession, mais j'avais l'impression qu'il y avait des femmes enceintes et des bébés partout. La première fois, elle a aussi été triste. C'est vrai que je l'avais remarqué à ce moment-là. La deuxième fois, je n'ai pas eu l'impression qu'il était aussi triste que pour la première. Après, les hommes, on ne sait pas vraiment ce qu'ils ressentent. Souvent, ils cachent un peu leurs émotions. Donc finalement, je ne sais pas trop comment il a vécu la chose. Mais je sais qu'au fond, ça l'a quand même beaucoup touché. Et puis, lui aussi, il devait se poser des questions. Est-ce qu'on va y arriver ou pas ? Et ça a été source de tension parce que moi, j'étais toujours triste. Et je pense que lui, il ne comprenait pas trop pourquoi. pourquoi j'avais des réactions un petit peu excessives. Et ouais, c'était pas très facile pour notre couple non plus. Pas eu d'explication, c'est juste... On nous a un peu dit que si ça arrivait, c'est qu'il y avait une raison. Bon, après, on prend l'explication ou pas. C'est un peu bizarre comme explication, je trouve que c'est un peu rapide. Mais je crois que les médecins commencent à se poser des questions vraiment au bout de trois fausses couches, ou alors quand la fausse couche... c'est vraiment avancé, qu'elle est au-delà du premier trimestre. Alors là, on se pose plus de questions. Mais c'est vrai que si on en fait une ou deux, on rentre dans les statistiques. Et puis voilà, ils ne se sont pas posé plus de questions que ça. Mais par contre, après, pour ma deuxième grossesse, pour Robin qui est né là il n'y a pas longtemps, là, j'avais des petits compléments. J'avais de l'aspirine à prendre pour que les relations entre le placenta et le bébé se passent bien. Du coup, j'avais quand même un suivi un petit peu plus poussé pour cette deuxième grossesse-là. Je pense que c'est parce qu'on était arrivés au nombre de trois. Pour les deux grossesses que j'ai menées à terme, arrivées à huit, neuf semaines, on était toujours un petit peu stressés. Est-ce que ça va recommencer ? Bon, finalement, on a eu de la chance, mais c'est vrai qu'il y a des femmes qui enchaînent les fausses couches, qui en font cinq, six. Du coup, on avait un petit peu peur que ça nous arrive. Pour ma fille, oui, on a attendu le fameux cap un peu tabou des trois mois. Des trois mois, oui. pour l'annoncer à tout le monde. Sauf une de mes copines. Ma meilleure copine a été forcément au courant. Avant mon mari, même, déjà. Mais non, on a attendu de passer ce fameux cap des trois mois. Par contre, pour le deuxième, non, pas du tout. On l'a annoncé tout de suite, quand on voyait les gens. On leur disait, ah, au fait, voilà. Et moi, ma belle famille, on leur a annoncé, j'étais à neuf semaines, je crois. Donc là, on s'est dit, allez. plus de tabou et puis il va se passer ce qui devra se passer et puis voilà ça fait aussi partie de la vie finalement je vois pas pourquoi on devrait cacher le fait d'avoir perdu des bébés et je comprends pas trop pourquoi c'est tabou et finalement je comprends pas trop pourquoi ce cap des trois mois en se disant il arrive quelque chose oui mais s'il arrive quelque chose on a peut-être envie que la famille,

  • Speaker #2

    les amis soient au courant exactement ça d'être soutenu voilà

  • Speaker #0

    pour qu'ils puissent après comprendre ce qu'on ressent et comprendre peut-être aussi les réactions qu'on peut avoir par après et être entouré tout simplement c'est vrai,

  • Speaker #2

    il y a ce cap des 3 mois c'est un peu superstitieux mais c'est vrai que c'est la vie et s'il se passe quelque chose au moins il y a l'entourage les parents,

  • Speaker #0

    les amis qui peuvent je pense que c'est moins lourd que de garder ça juste pour le créer c'est vrai que ça fait déjà une certaine pression comme ça de faire une fausse couche par rapport au couple, c'est compliqué. Mais alors si en plus, on se retrouve avec ce poids-là tout seul, sans pouvoir en parler, c'est vrai que c'est... Ou même si la grossesse se passe bien, on a toujours cette petite angoisse qu'il arrive quelque chose. Donc si ça aussi, on le garde juste pour soi et juste pour le couple, c'est vrai que ça gâche un peu quand même la magie du début, je trouve.

  • Speaker #2

    Et puis surtout aussi, après ces épreuves-là, si... Par exemple, les parents se renferment un peu sur eux-mêmes ou sont tristes. L'entourage ne va pas forcément comprendre. Alors que là, si au moins ils sont au courant, ils peuvent... Même s'ils ont besoin de temps pour souffler, pour vous retrouver un peu tout seul, ils peuvent aussi le comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça peut éviter peut-être des tensions aussi avec la famille qui ne comprendrait pas forcément pourquoi on prend un peu de recul. Oui, je trouve que c'est important d'en parler.

  • Speaker #2

    Quel conseil tu donnerais à des femmes vivant actuellement ce moment tragique et qui n'ont plus du tout d'espoir d'y arriver un jour à force de nombreuses fausses couches ?

  • Speaker #0

    Après, on a toujours envie de dire qu'il faut continuer d'y croire, mais bon, c'est facile à dire et je pense que ce n'est pas vraiment ça qu'elles ont envie d'entendre, mais c'est compliqué, même en l'ayant vécu, c'est compliqué de dire quelque chose. C'est quand même un conseil que je leur donnerais, qu'il faut continuer quand même d'y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent parce que finalement, elles n'y peuvent rien. Et puis, on ne sait pas non plus... ce qu'elles, elles ont vécu pour en arriver là. Parce que si ça se trouve, je ne sais pas, moi je ne suis pas une cousine qui tombe enceinte, mais si ça se trouve, ça fait six ans qu'elle essaye et elle est peut-être passée par une fille sans le dire, elle a peut-être perdu plein de tout petits bébés sans le dire non plus. Je pense qu'il faut essayer d'avoir un peu d'empathie et essayer de se mettre à la place des autres et surtout pas en vouloir à ses femmes. Même si elles réussissent tout de suite du premier coup, finalement, ce qui nous arrive à nous, ce n'est pas leur faute à elles. Essayer de se réjouir quand même du bonheur des autres, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Et puis peut-être se faire aider finalement par des médecins, peut-être aussi. Si on voit qu'il y a un médecin qui n'est pas vraiment compréhensif, on va en voir un autre, quitte à avoir un suivi psy aussi, pourquoi pas. Il n'y a pas de honte.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Comme ça, mentalement, il faut être bien aussi. pour pouvoir déjà accepter aussi ce deuil et pouvoir aussi se reconstruire, pouvoir aussi essayer d'aller de l'avant. Et c'est vrai que parfois, on peut faire appel aussi à un suivi psy. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de tabous en France sur ça et je trouve ça dommage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Rien que déjà aller voir un psy pour des plus raisons, c'est déjà un peu tabou.

  • Speaker #2

    Alors que si on a besoin de parler et on n'a pas forcément envie de parler à l'entourage...

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, c'est sûr, c'est une alternative de pouvoir parler à un tiers comme ça, qui a du recul et qui est pas lié effectivement à nous. Donc oui, ils sont là pour ça aussi.

  • Speaker #2

    Puis souvent, l'entourage, c'est oui, t'inquiète pas, ça va aller. Puis c'est tout. Alors que voilà, un tiers, ça va essayer d'aller comprendre. En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage. Ton témoignage d'espoir.

  • Speaker #1

    Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Lary.

Description

🗣 « Il faut continuer d’y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent car finalement elles n’y peuvent rien et puis on ne sait pas ce qu’elles ont vécues pour en arriver là. »

🦋Dans cet épisode, je pars à la rencontre d’une merveilleuse jeune femme de 30 ans Émilie 🤍, maman d’une petite fille et d’un petit bout de chou n’ayant même pas 1 mois.

🦋Avant de connaître ce bonheur, elle a vécu 3 fausses couches, mais n’a pas perdu espoir. Découvrez son histoire.

🤍La fausse couche, qu’elles soit précoce ou tardive, est une terrible épreuve pour le couple.

🎙 Excellente écoute à vous 🎙


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ce sont des saignements qui sont pas normaux en début de recesse, donc il faut tout de suite aller consulter. J'ai été consultée en urgence et la première fois, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus.

  • Speaker #1

    État d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jari.

  • Speaker #0

    J'ai fait trois fausses couches, mais trois fausses couches précoces. Donc les deux premières, elles étaient considérées comme juste précoces. Je les ai apprises à huit et cinq semaines d'aménorée. Donc là, en fait, j'ai simplement eu des saignements rouges vifs. Ce sont des saignements qui ne sont pas normaux en début de grossesse, donc il faut tout de suite aller consulter. Donc j'ai été consultée en urgence et la première fois, du coup, la gynécologue m'a dit que le cœur ne battait plus. Et la deuxième fois, le gynéco ne trouvait même pas d'embryon. Donc, il m'a dit très pragmatiquement, c'est fini, il n'y a plus rien. Avec un petit désolé quand même. Mais ensuite, dans les deux cas, je suis rentrée chez moi. Et j'ai juste eu un rendez-vous un petit peu plus tard pour voir si tout était bien évacué. Et puis, c'est tout. On nous laisse rentrer chez nous comme ça, sans plus d'explications. Ensuite, la troisième fausse couche que j'ai faite, on appelle ça une grossesse biochimique. Grossesse biochimique, c'est vraiment ultra, ultra précoce. et en général on les remarque pas ces grossesses-là. Donc moi comme je voulais avoir, c'était à l'époque on essayait de faire le deuxième, donc comme je voulais absolument avoir un deuxième, je faisais des tests d'ovulation, tout ça. Et donc j'ai fait un test de grossesse ultra précoce, ceux qui peuvent détecter une grossesse à six jours avant les règles. Et donc là j'ai vu que j'étais enceinte, donc une semaine avant la date présumée de mes règles. Donc ça a été confirmé par une prise de sang, mais le taux était très très faible. Et j'ai refait une prise de sang, donc 48 heures après. Là, bizarrement, j'ai été un petit peu plus soutenue par mon médecin traitant que par les gynécologues pour les deux autres fausses couches, alors que c'était un peu plus avancé dans le temps, on va dire. Mais c'est vrai que là, ma médecin traitant, elle m'a pas mal soutenue à ce moment-là. Et elle m'a suivie, du coup, pour embrayer sur la nouvelle grossesse, en fait. Donc, c'était chouette. Là, je me suis sentie bien soutenue. C'est pour ça qu'après, on vérifie que tout soit bien sorti. Parce que si jamais il y a encore des restes d'embryons ou de placenta, alors là, on peut avoir des médicaments ou alors passer par une aspiration si jamais ça ne passe pas. Mais en général, à huit et cinq semaines, ça sort tout seul. La première fois que c'est arrivé, j'ai été vraiment très peinée, très attristée. C'était la première grossesse, donc forcément... Même si c'est que huit semaines, on se fait quand même des films. On s'invente toute une histoire. Donc, c'est un deuil à faire. Le deuil de Est-ce que ce sera une fille ou un garçon ? Le deuil du prénom qu'on commence déjà à réfléchir. J'avais même acheté un petit body rigolo. Je me suis dit Ce sera marrant de le mettre à la naissance. Donc, on s'imagine forcément avec un bébé, même si c'est très précoce. Après, la deuxième fois, j'étais un petit peu plus blasée parce que je me suis dit Mince, pourquoi ? Pourquoi ça recommence ? Est-ce qu'on va y arriver ? Du coup, il y a d'autres choses qui se mettent en place. On peut dire qu'une fois, ça arrive, parce que finalement, les statistiques sont assez grandes. Mais quand ça arrive une deuxième fois, on se dit, mince, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ça ne fonctionne pas ? Et puis, j'ai eu ma fille entre-temps. Donc forcément, là, on était contents. Mais finalement, ça a quand même été compliqué. L'année qui a suivi les deux premières fausses couches, ça a été compliqué parce que... Comme on devait se marier, on a décidé de ne pas retenter, histoire de profiter quand même de notre mariage sans gros bidons et pouvoir boire une coupe de champagne. Et puis comme on devait partir en voyage de noces tout de suite après, on s'est dit voilà, on ne va pas s'embêter entre guillemets avec un bébé dans les pattes. Mais du coup, c'était compliqué parce que c'était un âge où toutes mes copines tombaient enceintes, mes belles-sœurs tombaient enceintes. Donc tout le monde avait des bébés autour de moi et pas moi en fait. Donc c'est vrai que ce n'était pas... C'était pas évident. Et je pense même avoir fait une petite dépression à ce moment-là. Et c'était vraiment des trucs un petit peu bêtes. J'avais du mal à passer dans les rayons bébés au magasin. Ce n'était pas possible. Même les boîtes de lait, ça me rendait triste. Les pubs à la télé, ça me rendait triste quand il y avait des bébés. Ou quand il y avait des séries que je suivais et que d'un seul coup, une des actrices tombait enceinte, j'arrêtais la série. C'était devenu peut-être pas une obsession, mais j'avais l'impression qu'il y avait des femmes enceintes et des bébés partout. La première fois, elle a aussi été triste. C'est vrai que je l'avais remarqué à ce moment-là. La deuxième fois, je n'ai pas eu l'impression qu'il était aussi triste que pour la première. Après, les hommes, on ne sait pas vraiment ce qu'ils ressentent. Souvent, ils cachent un peu leurs émotions. Donc finalement, je ne sais pas trop comment il a vécu la chose. Mais je sais qu'au fond, ça l'a quand même beaucoup touché. Et puis, lui aussi, il devait se poser des questions. Est-ce qu'on va y arriver ou pas ? Et ça a été source de tension parce que moi, j'étais toujours triste. Et je pense que lui, il ne comprenait pas trop pourquoi. pourquoi j'avais des réactions un petit peu excessives. Et ouais, c'était pas très facile pour notre couple non plus. Pas eu d'explication, c'est juste... On nous a un peu dit que si ça arrivait, c'est qu'il y avait une raison. Bon, après, on prend l'explication ou pas. C'est un peu bizarre comme explication, je trouve que c'est un peu rapide. Mais je crois que les médecins commencent à se poser des questions vraiment au bout de trois fausses couches, ou alors quand la fausse couche... c'est vraiment avancé, qu'elle est au-delà du premier trimestre. Alors là, on se pose plus de questions. Mais c'est vrai que si on en fait une ou deux, on rentre dans les statistiques. Et puis voilà, ils ne se sont pas posé plus de questions que ça. Mais par contre, après, pour ma deuxième grossesse, pour Robin qui est né là il n'y a pas longtemps, là, j'avais des petits compléments. J'avais de l'aspirine à prendre pour que les relations entre le placenta et le bébé se passent bien. Du coup, j'avais quand même un suivi un petit peu plus poussé pour cette deuxième grossesse-là. Je pense que c'est parce qu'on était arrivés au nombre de trois. Pour les deux grossesses que j'ai menées à terme, arrivées à huit, neuf semaines, on était toujours un petit peu stressés. Est-ce que ça va recommencer ? Bon, finalement, on a eu de la chance, mais c'est vrai qu'il y a des femmes qui enchaînent les fausses couches, qui en font cinq, six. Du coup, on avait un petit peu peur que ça nous arrive. Pour ma fille, oui, on a attendu le fameux cap un peu tabou des trois mois. Des trois mois, oui. pour l'annoncer à tout le monde. Sauf une de mes copines. Ma meilleure copine a été forcément au courant. Avant mon mari, même, déjà. Mais non, on a attendu de passer ce fameux cap des trois mois. Par contre, pour le deuxième, non, pas du tout. On l'a annoncé tout de suite, quand on voyait les gens. On leur disait, ah, au fait, voilà. Et moi, ma belle famille, on leur a annoncé, j'étais à neuf semaines, je crois. Donc là, on s'est dit, allez. plus de tabou et puis il va se passer ce qui devra se passer et puis voilà ça fait aussi partie de la vie finalement je vois pas pourquoi on devrait cacher le fait d'avoir perdu des bébés et je comprends pas trop pourquoi c'est tabou et finalement je comprends pas trop pourquoi ce cap des trois mois en se disant il arrive quelque chose oui mais s'il arrive quelque chose on a peut-être envie que la famille,

  • Speaker #2

    les amis soient au courant exactement ça d'être soutenu voilà

  • Speaker #0

    pour qu'ils puissent après comprendre ce qu'on ressent et comprendre peut-être aussi les réactions qu'on peut avoir par après et être entouré tout simplement c'est vrai,

  • Speaker #2

    il y a ce cap des 3 mois c'est un peu superstitieux mais c'est vrai que c'est la vie et s'il se passe quelque chose au moins il y a l'entourage les parents,

  • Speaker #0

    les amis qui peuvent je pense que c'est moins lourd que de garder ça juste pour le créer c'est vrai que ça fait déjà une certaine pression comme ça de faire une fausse couche par rapport au couple, c'est compliqué. Mais alors si en plus, on se retrouve avec ce poids-là tout seul, sans pouvoir en parler, c'est vrai que c'est... Ou même si la grossesse se passe bien, on a toujours cette petite angoisse qu'il arrive quelque chose. Donc si ça aussi, on le garde juste pour soi et juste pour le couple, c'est vrai que ça gâche un peu quand même la magie du début, je trouve.

  • Speaker #2

    Et puis surtout aussi, après ces épreuves-là, si... Par exemple, les parents se renferment un peu sur eux-mêmes ou sont tristes. L'entourage ne va pas forcément comprendre. Alors que là, si au moins ils sont au courant, ils peuvent... Même s'ils ont besoin de temps pour souffler, pour vous retrouver un peu tout seul, ils peuvent aussi le comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça peut éviter peut-être des tensions aussi avec la famille qui ne comprendrait pas forcément pourquoi on prend un peu de recul. Oui, je trouve que c'est important d'en parler.

  • Speaker #2

    Quel conseil tu donnerais à des femmes vivant actuellement ce moment tragique et qui n'ont plus du tout d'espoir d'y arriver un jour à force de nombreuses fausses couches ?

  • Speaker #0

    Après, on a toujours envie de dire qu'il faut continuer d'y croire, mais bon, c'est facile à dire et je pense que ce n'est pas vraiment ça qu'elles ont envie d'entendre, mais c'est compliqué, même en l'ayant vécu, c'est compliqué de dire quelque chose. C'est quand même un conseil que je leur donnerais, qu'il faut continuer quand même d'y croire et surtout ne pas en vouloir aux autres femmes qui réussissent parce que finalement, elles n'y peuvent rien. Et puis, on ne sait pas non plus... ce qu'elles, elles ont vécu pour en arriver là. Parce que si ça se trouve, je ne sais pas, moi je ne suis pas une cousine qui tombe enceinte, mais si ça se trouve, ça fait six ans qu'elle essaye et elle est peut-être passée par une fille sans le dire, elle a peut-être perdu plein de tout petits bébés sans le dire non plus. Je pense qu'il faut essayer d'avoir un peu d'empathie et essayer de se mettre à la place des autres et surtout pas en vouloir à ses femmes. Même si elles réussissent tout de suite du premier coup, finalement, ce qui nous arrive à nous, ce n'est pas leur faute à elles. Essayer de se réjouir quand même du bonheur des autres, même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Et puis peut-être se faire aider finalement par des médecins, peut-être aussi. Si on voit qu'il y a un médecin qui n'est pas vraiment compréhensif, on va en voir un autre, quitte à avoir un suivi psy aussi, pourquoi pas. Il n'y a pas de honte.

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Comme ça, mentalement, il faut être bien aussi. pour pouvoir déjà accepter aussi ce deuil et pouvoir aussi se reconstruire, pouvoir aussi essayer d'aller de l'avant. Et c'est vrai que parfois, on peut faire appel aussi à un suivi psy. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de tabous en France sur ça et je trouve ça dommage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Rien que déjà aller voir un psy pour des plus raisons, c'est déjà un peu tabou.

  • Speaker #2

    Alors que si on a besoin de parler et on n'a pas forcément envie de parler à l'entourage...

  • Speaker #0

    Voilà. Oui, c'est sûr, c'est une alternative de pouvoir parler à un tiers comme ça, qui a du recul et qui est pas lié effectivement à nous. Donc oui, ils sont là pour ça aussi.

  • Speaker #2

    Puis souvent, l'entourage, c'est oui, t'inquiète pas, ça va aller. Puis c'est tout. Alors que voilà, un tiers, ça va essayer d'aller comprendre. En tout cas, merci beaucoup pour ton témoignage. Ton témoignage d'espoir.

  • Speaker #1

    Un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Lary.

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