Speaker #0Bonjour à toutes et à tous, je m'appelle Marine Manard, je suis neuropsychologue, docteur en sciences psychologiques, et aujourd'hui je vais vous parler de l'anxiété et du stress. Alors, cette anxiété et ce stress, ah là là, dans nos quotidiens à mille à l'heure, on y est tous et toutes confrontés. Par contre, chez certaines personnes, il prend un peu trop de place, et donc c'est à ce moment-là qu'on va avoir effectivement des problématiques dans le quotidien qui vont impacter notre fonctionnement. Et c'est là qu'un psychologue... ou un professionnel peut être utile. On va en parler tout à l'heure. Alors d'abord, qu'est-ce que c'est l'anxiété et le stress ? C'est un sentiment. Alors déjà, l'anxiété et le stress, c'est un petit peu différent. Donc il va y avoir une situation qui va générer justement cette émotion, soit via des mécanismes internes, on va être en stress par exemple, parce que justement on a peur de louper son examen, alors qu'on a bien étudié, que tout va bien. ou des phénomènes extérieurs. Par exemple, on traverse la rue et la voiture ne nous a pas vu, elle freine in extremis devant nous, on va être stressé, on va avoir un coup de stress. Et donc, cette peur, ce stress va provoquer la libération d'une hormone dans le cerveau qui s'appelle le cortisol, qui va venir dire à notre cerveau Ok, là, il faut réagir, il y a un truc qui se passe. Et donc, en général, ça nous permet de se mettre en sécurité, globalement. L'anxiété, elle, va être plus sournoise. C'est ça. une cousine, en quelque sorte, du stress. Et cette anxiété, elle va être plus intériorisée, elle va être plus permanente, elle va venir s'installer, mener à une tendance à anticiper tout le temps plein de choses. Ceux qui sont parents, qui nous écoutent, vont connaître ce sentiment d'anticiper, de sur-anticiper, d'imaginer tous les scénarios possibles et d'avoir cette boule dans l'estomac qui va grandir et qui va parfois nous empêcher de respirer. Cette anxiété, évidemment, va générer aussi Cette hormone du stress et le cortisol va souvent avoir un impact sur le quotidien également. Alors comme je le disais, on vit tous dans une période stressante. On voit des actualités abominables à la télévision, on a parfois des boulots qui sont stressants. Voilà, il peut y avoir une multitude de facteurs qui vont générer du stress au quotidien. L'anxiété, elle, va être plutôt catégorisée en deux types en fait. Il va y avoir une anxiété plutôt, disons... directe avec, voilà, on a une anxiété sur un phénomène qui va se produire. Là, on sait qu'on a un examen qui arrive en juin. On est un peu, on est anxieux parce que si on rate, on va avoir peut-être un problème avec la validation de son année. Peut-être que c'est justement un examen qui nous tient à cœur parce que, voilà, plusieurs raisons. Donc, en fait, on va sur-anticiper sur cet examen et on va générer une anxiété sur un événement particulier. réel. Il y a des formes d'anxiété aussi, un deuxième type, qui va être plutôt lié à de l'anxiété plutôt imaginaire. C'est-à-dire qu'on va se projeter dans des scénarios qui sont plutôt de l'ordre de l'imaginaire, du peu réel, bien que ça ne soit pas nécessairement totalement farfelu non plus. Donc, sur l'anxiété, on va distinguer des profils qui sont assez différents du stress, par exemple, d'avoir trop de dossiers à gérer sur la journée. Là, c'est concret, c'est direct, c'est... Voilà, il y a beaucoup de dossiers à traiter parce que c'est une période compliquée au travail, on est stressé, mais on sait que ce stress, il va passer. Les personnes qui ont un trouble de l'anxiété, un syndrome anxieux notamment, ou un trouble d'anxiété généralisée, ça va être en permanence pour à peu près tous les domaines de vie. En fait, il y a des personnes anxieuses qui vont se réveiller le matin en étant en stress, justement, de savoir ce qu'elles vont faire à manger le soir, par exemple. Donc ça, ça va être une forme de trouble anxieux parce que tout, absolument tout ce qu'elles vont pouvoir faire, tout ce qui va pouvoir se passer chez elles ou chez leurs proches va pouvoir être synonyme d'un stress et synonyme de suranticipation, de recherche de solutions permanentes. Cette anxiété est liée notamment à une difficulté avec l'inconnu, avec l'incontrôlable en fait. C'est clairement, j'aime bien l'appeler la maladie du si. Oui, mais si il se passe ça, alors je serais dans l'embarras. Oui, mais alors si ça ne se passe pas comme ça, il peut se passer ça. Et donc là, ça n'ira pas non plus. En fait, ça va être le si qui va systématiquement donner lieu à quelque chose de négatif, en gros. Ou à une catastrophe ou quelque chose d'abominable. Et donc, que ce soit le stress quotidien... je pense notamment au stress professionnel, mais ça peut être toute forme de stress, et l'anxiété vont avoir un impact évidemment sur le corps. Ça va fatiguer l'organisme qui est en permanence en état d'alerte évidemment et qui va constamment réfléchir, cogiter, ruminer, chercher des solutions ou être simplement en production continue de cortisol qui va... Alors le cortisol, je tiens quand même à préciser, ça reste une hormone qui est nécessaire à notre vie. on vit tous avec des niveaux de cortisol qui vont varier en fonction de la journée. Le cortisol va nous permettre de nous réveiller le matin et d'avoir une certaine vigilance suffisante pour pouvoir fonctionner normalement. Là où il y a un problème avec le cortisol vis-à-vis du stress, c'est quand il augmente de trop. Vous savez, vous avez des palpitations, un petit peu le cœur qui bat très vite, un petit peu de... vous transpirez, enfin voilà. Donc là, il y a une surproduction quelque part qui est ponctuelle. et qui doit rediminuer quand le cerveau intègre le fait que le danger est passé, il n'y a plus de problème. Là où il y a un souci avec l'anxiété, c'est que cette surproduction va être dérégulée, elle va être produite un peu trop, en tout cas elle ne va pas rediminuer comme elle le devrait, et donc là il va y avoir effectivement... potentiellement une fatigue corporelle. Il peut y avoir différents symptômes. Ça peut aller de la perte de cheveux, la perte d'appétit, la perte de sommeil, donc une hyposomnie. Ça peut être des tremblements, ça peut être une tendance à la transpiration excessive, ça peut être une baisse du système immunitaire. Il peut y avoir plein d'effets sur le corps en termes neurocognitifs, donc au niveau neuropsychologique ou des fonctions intellectuelles. On va observer des baisses d'eau. d'attention, de concentration, des difficultés de mémoire également. Donc tout ça va avoir effectivement un impact sur notre quotidien, à la fois physique mais aussi mental. L'anxiété va pouvoir également amener un isolement social parce qu'on va avoir du mal à aller vers les autres. Parce qu'évidemment, toute situation qui va sortir d'une routine rassurante va pouvoir générer ces fameux et si et donc va pouvoir limiter les interactions parce que... Si ça se passait mal quand je vais boire un verre avec ma copine, et si on se faisait agresser, et si, et si, et si. Et donc, à nouveau, vivre avec un certain niveau de stress, je veux dire... stresser suffisamment pour aller à un examen, pour essayer de le réussir et pour étudier, c'est adéquat. C'est des situations de vie où le stress va venir aider à traverser cette étape importante de vie, de passer l'examen. Si on n'est pas assez stressé pour cet examen, on ne va pas étudier suffisamment et donc on va le rater. Donc il faut un certain degré de stress. Par contre, s'il y a trop de stress et qu'il devient paralysant et qu'on n'arrive plus à parler devant son professeur pour l'examen oral tellement on est stressé, là, il y a trop de stress. Et donc... il faut ce juste milieu. Et donc, apprendre à pouvoir canaliser son stress, à le gérer, va évidemment être essentiel pour ces situations de stress aiguë. En termes d'anxiété, c'est un petit peu différent parce qu'on va devoir apprendre une gestion qui est de l'ordre de notre façon de penser au quotidien. Et donc là, ça demande souvent, dans les troubles anxieux, notamment les troubles anxieux généralisés, ça demande l'aide d'un professionnel avec des thérapies bien ciblées, bien spécifiques, où on va accompagner le patient. à déjà comprendre les différents mécanismes de l'anxiété. On va essayer de l'aider à apprivoiser cette anxiété, déjà à l'identifier dans un premier temps, et ensuite à raisonner dessus, à essayer de comprendre ce qui va générer cette anxiété. Alors, selon les patients, soit on va proposer plutôt des approches où on va l'aider à identifier ce qui n'est pas adéquat comme pensée et à les retravailler, soit parfois on va pousser la réflexion jusqu'au bout. en fait, moi ça c'est une stratégie que j'adopte parfois avec certains patients quand je vois que la première ne fonctionne pas je leur dis bah ok, alors on y va et donc et si et ça, et si et ça, et si et ça et donc on se retrouve avec des scénarios qui au final arrivent dans l'absurde total et ça eux-mêmes ils s'en rendent compte au bout d'un moment, ils se disent ouais mais non mais attends là ça se peut pas en fait, c'est trop enfin ça ça arrivera jamais et donc là on a gagné un point parce qu'en fait on a donné à leur cerveau l'information que les scénarios catastrophes qu'il est en train de mettre en place et bien il y en a qui sont erronés en fait, ça fonctionne pas du coup et donc ils peuvent remettre ça en place quand ils ont des phases d'anxiété plus aiguë de se dire ok je vais pousser le raisonnement et donc voilà je vais me mettre à réfléchir comme ça Alors, quand on a beaucoup d'anxiété, on peut aussi développer ce qu'on appelle des crises d'angoisse. Et donc, ça va donner lieu à des symptomatologies qui peuvent ressembler parfois à des crises cardiaques. régulièrement des patients qui vont aux urgences persuadés qu'ils font une crise cardiaque ou un infarctus en fait ils font entre guillemets juste une crise d'angoisse c'est souvent ce qu'il leur est dit aux urgences alors je dis juste parce que c'est extrêmement angoissant justement de faire une crise d'angoisse et d'avoir l'impression littéralement de mourir. En fait, le cœur s'accélère, on a des palpitations, on peut avoir très mal à la tête, des difficultés à respirer, des raideurs musculaires. Et donc, clairement, on a littéralement l'impression de mourir. C'est vraiment quelque chose de très, très difficile à vivre. et en plus après on se sent souvent un peu ridicule en sortant de l'hôpital parce que on nous dit que c'est juste dans la tête donc c'est vrai que c'est un peu un trouble qui est assez difficile à vivre parce qu'il est très invalidant le trouble anxieux généralisé et en même temps il n'est pas visible donc du coup c'est assez difficile à vivre. Par ailleurs quand on est très anxieux ou quand on a un coup de stress, même sans que ce soit un trouble anxieux généralisé, une technique que j'aime assez bien pour permettre au système nerveux de s'apaiser assez rapidement. Au-delà des exercices de respiration, évidemment, on va favoriser la respiration. J'aime bien la cohérence cardiaque. C'est vraiment un exercice que je propose presque à tout le monde. ça va être donc d'inspirer pendant 3, 5 ou 7 secondes selon nos capacités respiratoires. On va inspirer pendant le temps qu'on a choisi, bloquer la respiration pendant le même temps, souffler pendant le même temps, et puis rebloquer, et ainsi de suite. C'est un peu ce qu'on appelait la respiration en carré aussi. Donc ça, c'est un exercice intéressant. Par contre, ce n'est pas toujours suffisant. Et donc j'aime bien proposer soit des petits exercices de sophrologie, comme la visualisation du positif notamment, ce genre de choses, l'expulsion du négatif, où on va imaginer qu'on souffle très fort tout ce qui nous angoisse, sans distinction d'éléments particuliers, juste on le figure comme ça, en inspirant, on imagine toutes les... tout ce qui nous stresse, on va l'expulser en soufflant très fort. On va se projeter aussi dans des situations positives, entraîner le cerveau aussi à visualiser des projections positives. Ça va être très intéressant aussi comme exercice, parce que l'anxieux a tendance à se projeter dans des situations très négatives. Un exercice assez radical, ça va être la technique de l'eau froide. Alors c'est un peu horrible à dire, mais évidemment, il faut le faire de façon consentante chez quelqu'un qui le fait lui-même. Mais effectivement, la technique du bol d'eau froide, ça marche assez bien. Quand on n'est vraiment pas bien, qu'on a un peu de l'anxiété comme ça, qu'on n'arrive pas à réguler, c'est assez intéressant de s'appliquer de l'eau froide. Alors, pour les plus courageux... rempli un saladier avec de l'eau bien fraîche, voire même des glaçons, et on va venir tremper le visage dedans. Ça, c'est pour ceux qui n'ont pas l'impression de suffoquer déjà et qui n'ont pas de problème avec ça. Parfois, simplement se laver les mains à l'eau froide, mouiller les avant-bras, éventuellement la nuque à l'eau froide peut déjà permettre de diminuer les tensions de façon assez intéressante. Alors au quotidien, évidemment, une hygiène de vie est essentielle pour pouvoir un petit peu diminuer les tensions et les pressions. internes, que ce soit en termes d'alimentation, de sport, avoir des moments où on peut justement favoriser le bien-être et la relaxation, c'est très très important. Avec une mention spéciale pour les personnes qui aiment tout ce qui est méditation, sophrologie, yoga, qui veulent s'y mettre, il faut trouver la technique qui vous convient, surtout chez les anxieux, parce que, en fait, on vend énormément la méditation pleine conscience et je n'ai absolument rien contre cette technique-là qui est vraiment formidable pour les personnes chez qui ça fonctionne, mais c'est pas Je veux dire, toutes les techniques de relaxation ne sont pas bonnes pour tout le monde. Ça, c'est important à dire quand même. Et donc, je pense qu'il faut vraiment garder en tête qu'on peut tester plein de techniques et trouver celle qui nous convient. c'est pas parce que tout le monde fait de la méditation pleine conscience ou que tout le monde dans votre entourage fait du tai chi ou du qigong ou je ne sais quoi, que cette technique-là va fonctionner chez vous. Donc c'est vraiment important de pouvoir tester différentes choses, de pouvoir se dire ok, ça j'aime bien, ça j'aime pas. Par exemple, la méditation pleine conscience, chez les personnes qui sont déjà très observatrices de leur système interne, qui sont sujettes aux crises d'angoisse par exemple, ça peut... provoquer évidemment des états de mal-être et éventuellement des crises d'angoisse. Donc ça, il faut quand même rester vigilant là-dessus, éventuellement prévenir la personne chez qui vous allez faire de la méditation, de votre difficulté d'anxiété, pour qu'elle puisse aussi adapter les exercices. Donc ça, c'est assez intéressant. Un dernier point sur lequel j'aimerais vraiment assister, c'est plutôt pour l'entourage. Si vous avez des personnes qui souffrent de troubles anxieux généralisés, qui font des crises d'angoisse, que vous assistez à ça, Ne pas leur dire de respirer, s'il vous plaît. Ne leur dites pas respire quand elles n'arrivent pas à respirer. Parce qu'elles essayent de respirer. Il n'y a rien de plus angoissant quand on a l'impression d'étouffer que quelqu'un qui nous dit respire. Évidemment qu'on essaie de respirer. Tout le monde essaie de respirer tout le temps. Or, la personne qui fait une crise d'angoisse, justement, elle n'arrive pas à respirer. Donc, lui dire de se calmer et de respirer, ça ne sert à rien. Par contre, là où c'est très intéressant, c'est qu'on va pouvoir lui dire de souffler. Alors là, ça paraît totalement contre-intuitif, parce que la personne qui a l'impression de suffoquer, elle n'a pas du tout envie de souffler, justement, vu qu'elle a l'impression de manquer d'air, donc elle va continuer à inspirer. Sauf que quand on est en crise d'angoisse, on a tendance à inspirer, mais l'air est bloqué au-dessus du diaphragme, ce qui fait que le poumon ne se remplit pas totalement, ce qui donne cette impression de suffoquer, justement. Et donc, le fait d'arriver à souffler tout l'air va permettre justement à la personne de reprendre une réelle inspiration. Et donc, c'est intéressant quand on a quelqu'un qui est en crise d'angoisse, ça va être de la focaliser sur ce qu'elle a à faire, qu'elle peut réaliser. Parce que respirer, elle sait qu'elle doit le faire, elle n'y arrive pas. Par contre, si vous lui dites de souffler, ça, elle n'y a pas pensé, probablement vu qu'elle essaye d'inspirer elle. Et donc, lui dire souffle éventuellement en lui massant le diaphragme va parfois permettre justement de caler la crise, de faire souffler la personne et donc justement de reprendre une respiration qui est plus adéquate. Donc ça c'est un exercice intéressant et même si vous vous êtes sujet à l'anxiété, ça va être justement de souffler grandement pour pouvoir justement reprendre une respiration, si possible ventrale, mais ça... c'est un autre sujet à avoir avec, évidemment, quelqu'un qui va pouvoir accompagner l'apprentissage de la relaxation et de la respiration mentale, qui est évidemment meilleur. Alors, quand consulter un professionnel ? Ça, c'est la bonne question, parce qu'évidemment, comme je le disais, on est tous confrontés au stress et, dans certains cas, à l'anxiété, mais qui est parfois tout à fait gérable au quotidien, on arrive à fonctionner avec. Donc, dans ces cas-là, je vais dire, il faut aller vers le professionnel quand nous, on en ressent le besoin. Là où il y a vraiment urgence de consulter un professionnel et où la question ne doit même pas se poser, en fait, où il faut y aller, à mon sens en tout cas, c'est quand il y a un impact à nouveau sur le quotidien. J'en reviendrai toujours à ça, c'est qu'on peut avoir toutes les difficultés, tous les syndromes, tous les comportements d'une palette quelconque. À partir du moment où il y a un problème de fonctionnement, où la vie quotidienne est perturbée, Par ça, c'est là qu'il faut aller consulter d'office. C'est le signe que c'est le moment d'aller chercher un soutien, soit avec un psychiatre qui va pouvoir prescrire un médicament pour diminuer la quantité d'anxiété et travailler ensuite enfin avec un thérapeute, un psychologue qui va pouvoir venir aider à travailler sur l'anxiété. Il faut toujours garder à l'esprit que les médicaments doivent servir de béquille selon moi. Et donc le psychiatre et le psychologue doivent pouvoir travailler ensemble pour pouvoir améliorer la qualité de vie du patient et lui permettre de se passer justement de cette aide pharmacologique. Le médicament devant être là normalement pour pouvoir limiter la quantité de symptômes anxieux ou dépressifs, parce que parfois ça va même de pair d'ailleurs. pour pouvoir justement mettre en place les exercices thérapeutiques et le travail de fond. Donc idéalement, vraiment dans l'idéal, on va travailler à la fois avec un psychiatre qui va évaluer le besoin éventuel de pharmacologie et de médicaments et le psychologue qui lui va venir où elle... va venir travailler sur les émotions, la gestion du stress, l'expression, le travail sur l'anxiété, les crises d'angoisse, etc. Donc ça, c'est vraiment pour moi un aspect essentiel qui, malheureusement, est difficile à mettre en place à la fois en termes d'accès aux professionnels et aussi en termes financiers, évidemment, parce que tout ça a malheureusement un coût qui n'est pas toujours pris en charge de façon optimale. Donc voilà, mais évidemment, ne pas rester seul. Avec son stress et son anxiété, souvent on se pense très seul. dans ces situations, mais on est beaucoup à en vivre. Il y a notamment parfois même des comptes sur les réseaux sociaux qui permettent aussi de relativiser, de se sentir moins seul, des communautés, des groupes de parole aussi, qui peuvent être assez intéressants. Et à nouveau, ça, ça va dépendre de chaque patient. Il y en a chez qui ça va augmenter l'angoisse. Et donc là, évidemment, je déconseille fortement. Par contre, il y en a d'autres à qui ça va faire du bien de se sentir en groupe et de se sentir ensemble dans cette difficulté. Donc... attestées à nouveau en fonction de nos sensibilités personnelles. Un livre que j'aime beaucoup pour accompagner le trouble anxieux et le stress, c'est Arrêtez de vous faire du souci pour tout et pour rien, mélangez la douceur et léger C'est assez amusant, leur nom d'auteur, ils ont bien choisi. Mais ce sont des auteurs qui ont écrit un livre assez abordable, qui est très agréable à lire, très facile à lire, avec beaucoup d'exercices dedans. Il est publié chez Odile Jacob. Et donc c'est vraiment un très chouette ouvrage dont je me sers beaucoup en consultation. Et donc ce sont des psychologues notamment qui ont fondé le centre de traitement de l'anxiété à Québec. Donc voilà, c'est un livre de professionnels vraiment à destination de personnes atteintes du trouble anxieux et de stress et d'anxiété en général. Voilà, j'espère que j'ai pu répondre à vos questions et vous éclairer un petit peu sur le trouble anxieux. Je vous souhaite à toutes et tous une très très bonne journée.