- Speaker #0
Bonjour à tous, vous êtes sur Etat d'âme. L'épisode du jour parlera de la mutation MTHFR-Etherizigote avec Irem. Mère, malgré ma mutation MTHFR-Etherizigote, c'est le sujet de l'année.
- Speaker #1
Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes. Avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé. pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etadam, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etadam, un podcast de Stéphanie Jarry.
- Speaker #0
Bonjour Irem, merci de nous partager ton témoignage d'espoir.
- Speaker #2
Bonjour Stéphanie, merci à toi.
- Speaker #0
C'est avec plaisir. Tu as 26 ans. Quand avez-vous commencé à songer à l'idée d'avoir un bébé avec ton mari ?
- Speaker #2
Nous avons décidé d'avoir un bébé en demi-passe et je suis tombée enfin.
- Speaker #0
Et comment s'est passée ta première grossesse ?
- Speaker #2
Alors plutôt mal, car j'ai fait une prise de sang, bêté un CG pour voir si mon taux doublait toutes les 48 heures. Au début, mon taux a doublé correctement et après il a... commencé à chuter et j'ai commencé à avoir des douleurs de règles. Je suis donc allée aux urgences et on m'a réalisé une échographie. J'étais enceinte de cinq semaines, mais malheureusement, on m'a dit qu'une fausse couche était en route et ça se passera sûrement comme des douleurs de règles, de saignements pendant dix jours.
- Speaker #0
Après ça, vous avez pu reprendre les essais bébé rapidement. Comment tu te sentais mentalement avec ta première fausse couche ?
- Speaker #2
Après une écho de contrôle, j'ai eu le... On m'a dit que j'allais bientôt au Joli et que j'avais le fédère pour un essai bébé. Donc, nous avons réessayé et le bébé était en route pour Mars. Tu m'as prise de sang, le tout doublait toutes les 48 heures avec un battement de cœur. J'étais enceinte de presque 12 semaines d'aménorrhée.
- Speaker #0
Du coup, tu devais être super heureuse, surtout d'entendre le cœur du bébé. Et à ce moment-là, tu étais plutôt confiante pour cette grossesse ou tu appréhendais à cause de la fausse couche d'avant ?
- Speaker #2
Il ressentit les mêmes douleurs.
- Speaker #0
Donc, du coup, quand tu as ressenti les mêmes douleurs, tu as su tout de suite que quelque chose n'allait pas ou tu n'avais rien senti à part les douleurs de règles ?
- Speaker #2
J'ai senti que quelque chose n'allait pas. Et après, j'ai allé consulter les urgences. On m'a fait un micro-cratching. Le bâtiment de cœur de mon bébé s'est arrêté. On m'a dit, votre bébé est mort depuis plus de 10 jours dans notre vente.
- Speaker #0
Donc ça a dû être vraiment un déchirement. Et t'as pensé tout de suite que quelque chose n'allait pas ? Les médecins, ils ont dit qu'ils allaient essayer de voir s'il y avait quelque chose, parce que là, c'était déjà la deuxième fois. Non,
- Speaker #2
même pas, rien du tout. Je me suis juste retrouvée en urgence à un courtage. Ils m'ont dit franchement une analyse pour savoir pourquoi cela était arrivé. Mais on me dit aussi que plusieurs femmes faisaient des fous. Ca c'était normal, apparemment ça arrivait, mais j'étais pas d'accord. Je lui ai dit que j'avais sûrement, mais vraiment sûrement quelque chose. Et je le sentais. Et je voulais qu'on s'occupe de moi de A à Z et faire des recherches. On me dit qu'on fera sûrement une analyse et une crise de sang, mais les analyses approfondies seront à la troisième fausse couche. Donc j'étais pas d'accord. Parfois, vivre la même chose, c'est vraiment pas évident. Donc je ne comprenais pas quoi.
- Speaker #0
Bah oui, parce que tu es humaine, tu as un cœur, tu n'es pas un robot et c'est sûr que tu avais envie de comprendre ce qui se passait en fait. Donc là, du coup, est-ce que tu as décidé d'aller voir un autre médecin ?
- Speaker #2
Alors oui, j'ai décidé de partir à Turquie. J'ai pris un rendez-vous chez une gynécologue privée. Mon homme et moi, nous avons consulté ensemble et on a résumé notre histoire, ce qui s'est passé en France. Le docteur nous a dit qu'elle fera les analyses les plus approfondies pour nous donner une réponse d'ici un mois. Donc, elle m'a fait une échographie, plus une prise de sang ADN de mon homme et de moi. Et on regardera les génétiques, etc. Et on s'est mis d'accord, on s'est fixé une date avec le médecin. On a tendance à être très volants. ou de field un matin. Donc, on me dit, tu as une mutation MTHFR éthérésigote. Donc, je lui demande ce que c'est. Elle m'explique qu'elle a un OED, que c'est génétique, sûrement dans ma famille et que quelqu'un a ce tout-ci. Mais ils ont réussi à avoir des enfants sans souci, mal écrits la mutation. mais que les corps sont différents. Mon corps n'accepte pas que j'ai de l'embryon. Elle m'a expliqué que je créais des caillots de sang entre le placenta et le cordon bongéical, donc que je devais être surveillée davantage et prendre de l'aspirine et des injections Lovenox, donc 0,4, c'est des toutes petites doses. Et quand il y a des caillots de sang, en général, l'oxygène ne passe pas. et donc ça crée des caillots et que c'est pour ça que je devais avoir des injections de Venox. Donc les trois premiers mois, c'était de l'aspirine pour fluidifier le sang et finir la grossesse avec l'injection. J'ai eu aussi de l'acide folique car les femmes avec la mutation ne créent pas assez d'acide folique.
- Speaker #0
Donc pour les auditrices qui nous écoutent, les injections de Love Knox, ça agit de deux façons. Premièrement, en empêchant les caillots sanguins existants de grossir. Et ça permet aussi à l'organisme également de les désagréger et de les empêcher de nuire à la femme. Et deuxièmement, il empêche aussi la formation de nouveaux caillots sanguins dans le sang. Et du coup, une fois ton retour en France, le médecin était plutôt d'accord avec celui de Turquie que vous aviez vu ?
- Speaker #2
Oui. Une fois toutes les infos transmises à mon médecin en France, il était plus ou moins d'accord avec le médecin de la Turquie. Il accepte de me prescrire des injections et j'ai pris de l'aspirine. pour commencer, mais il m'a dit de continuer uniquement avec les injections de Lovenox. Selon lui, Lovenox serait 10 ans. Bien évidemment, j'ai écouté car j'allais très suivre par lui.
- Speaker #0
Et du coup, tu es retombée enceinte quand après ça ?
- Speaker #2
Je suis tombée enceinte à nouveau en août 2020. Donc tout était OK. J'avais le verre pour les injections de Lovenox, etc. Le médecin m'a dit de commencer rapidement les injections, de faire la prise de sang bétal CG. J'étais sous l'autosurveillance et on était très heureux car mon bébé s'est accroché cette fois-ci. Et deux mois de grossesse, j'ai quand même consulté pas mal de fois quand même pour les urgences, mais parce que je paniquais un peu à tout.
- Speaker #0
Du coup, c'est normal que tu aies été très stressée pendant cette grossesse ?
- Speaker #2
Oui, mais... Même beaucoup, mais plus psychologiquement, j'étais très fatiguée. Après, c'est normal quand vous avez deux coups de couche, des médecins qui ne sont pas d'accord entre eux et tout ce qui va avec. Je n'étais forcément pas rassurée tout le temps. Mon enfant s'interne lors de mon dernier rendez-vous à l'hôpital avant l'accouchement, me dit « l'injection, mais pourquoi ? Il faut l'arrêter » , etc. Donc je lui ai dit... et il réexplique, mais elle ne comprend pas. D'après ma mutation, d'après elle, ma mutation ne crée pas de cailloux et que ça ne sert à rien. Mais je ne l'ai pas écoutée. Je lui ai dit que je ferais comme connu avec le gynécologue. Et après notre grande discussion, elle m'a dit que la mutation MTHFR n'était pas très connue et donc rien ne prouvait que ça marchait les injections de Lovenox.
- Speaker #0
Pour toi, tu étais... persuadé que c'est ça qui t'a fait avoir ta magnifique petite fille aujourd'hui.
- Speaker #2
Oui, la preuve, ça marche. J'ai réussi à partir jusqu'au bout avec la grossesse et avoir ma fille. En plus de ça, elle ne voulait même pas venir à terme. On était à quelques jours du terme, on va dire. Elle était tellement bien dans mon ventre.
- Speaker #0
C'est trop mignon. En tout cas, vraiment félicitations. Parfois, il faut savoir s'écouter et se faire confiance, surtout quand on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas, et d'avoir toujours au moins deux avis médicaux. Si on n'est pas certain du premier, au moins il peut y avoir un autre médecin qui donne aussi son avis. Si jamais tu avais un conseil à donner aux auditrices qui nous écoutent et qui viennent d'apprendre qu'elles sont atteintes de la mutation MTHFR, qu'as-tu envie de leur dire ? comme message d'espoir.
- Speaker #2
Il ne faut rien lâcher. Surtout, ne pas perdre l'espoir. J'étais la première à dire que je n'aurais jamais de camins. Je ne m'en sortirais jamais avec cette grosse tête. Je me suis quand même accrochée. Il faut toujours s'accrocher et se dire, je vais y arriver, je vais le faire, je vais me donner à fond et consulter s'il faut, à la moindre de douleur, de choses. Mais surtout, rien lâcher. Rien. Mais vraiment rien.
- Speaker #0
En tout cas, Merci beaucoup Irem d'avoir partagé avec nous ta belle histoire qui se termine par un beau bébé. C'est sur ce conseil que l'épisode se termine. Pour retrouver Irem sur Instagram, je vous mets le lien en description. Vous écoutiez Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry. A très vite pour un prochain épisode.
- Speaker #1
Etat d'âme, un podcast qui vous embarque dans l'esprit et le corps des femmes, avec des témoignages poignants, des histoires immersives prenantes et des interventions de professionnels de santé pour vous éclairer sur des sujets spécifiques concernant le corps et l'esprit. Etat d'âme, chaque femme est unique et chaque parcours de vie l'est aussi. Découvrez la femme dans tous ses états. Etat d'âme, un podcast de Stéphanie Jarry.