Speaker #0Vous êtes autiste, on vous a expliqué en long, en large, en travers, que vous devez apprendre à manifester de l'empathie pour avoir de meilleures relations sociales. Et Chantal vient vous raconter son enfance difficile, les mauvais traitements de son ex, son chat qui est malade, et elle vous explique que personne ne la comprend. Alors vous lui manifestez de l'empathie, vous lui dites « Oh ma pauvre, c'est vraiment terrible ce qui t'arrive » . Et puis Chantal, elle en peut tellement plus, et son histoire vous a touché, parce que vous aussi, votre enfance, elle n'a pas été simple. Côté vie amoureuse, chez vous, ça ressemble plus à un puzzle pour lequel vous n'avez jamais les bonnes pièces, plutôt qu'à une comédie romantique de Noël. Vous êtes hyper attaché à votre chat, vous aussi, et puis vous avez l'impression, pareillement qu'elle, que personne ne vous comprend vraiment. Alors oui, son histoire, ça vous a touché, ça résonne en vous. Du coup, quand Chantal vous dit qu'elle ne va pas arriver à payer des croquettes à son chat et qu'elle n'a plus la force de faire son ménage... Non seulement vous acceptez, mais surtout vous lui proposez un coup de main pour le ménage et tant qu'à faire de lui prêter un peu d'argent pour les croquettes de son chat. Et puis vous êtes plutôt organisé, alors pour la soulager, d'accord, vous allez lui faire un peu d'administratif. En attendant, votre ménage, vos lessives prennent du retard, vous stressez pour vos papiers et une partie des 50 euros de réserve que vous aviez réussi à mettre de côté pour l'anniversaire de votre sœur la semaine prochaine sont dans la poche de Chantal. Je suis Maya, concernée par l'autisme sans déficience intellectuelle, voire avec autre efficience, dans tous les aspects de ma vie personnelle, familiale, professionnelle et associative. Je me forme et m'informe pour préparer une transition professionnelle dans cet univers-là. Ce podcast est né de mes écrits, de mes recherches depuis quelques années, et de l'envie de creuser les choses, de partager une sorte de traduction, de décollage d'un monde pour l'autre, de la vision autistique des choses pour la vision non autiste, et réciproquement pour... si on peut diminuer la violence des situations et du quotidien. Alors aujourd'hui, on va essayer de comprendre pourquoi on se fait avoir, on se fait bouffer, on se fait abuser parfois. Et comment se protéger, limiter les abus. Ces chroniques sortent le 1er et le 3e samedi du mois, avec parfois un bonus en fin de mois. Et dans les prochains thèmes qu'on va aborder, il y aura le couple, si j'arrive à finaliser, parce que ça c'est encore un sacré sujet. Et les conseils qui ne marchent pas pour les couples avec une personne TSA. La psychanalyse ! la psychanalyse et en quoi ça pose souci avec l'autisme. Ce que les élèves TSA auraient voulu dire à leur prof pour que ça se passe mieux. Les notes et la pression, les codes sociaux pour les TSA et réciproquement. Le fond ou la forme ? Allez, j'arrête là, il y a tellement de choses en préparation. Mais d'abord la suite, parce que ce thème-là, on va l'aborder en plusieurs épisodes, au vu du nombre de pages, je pense que ça va faire 3 ou 4 épisodes. Reprenons le fil et voyons si on peut se faire avoir un peu moins souvent et perdre un peu moins d'énergie là-dedans. Allez, le sujet étant plutôt vaste, je vais commencer par vous dire les 16 chapitres de cette chronique, ce qui sera donc en plusieurs épisodes. Premier chapitre, Chantal, JB de la Compta, Daniel et Paressa. Manipulation bienveillante, société narcissique, technique abusive, mettre sur un pied d'égalité des choses qui n'ont rien à voir. C'était les quatre premières. Les quatre suivantes. Pourquoi est-ce qu'on se fait bouffer ? Ça vient d'où cette façon d'être ? Être parent et fabriquer sa majesté, Narcisse le suprême ? Qui sont ceux qui nous bouffent ? Les quatre suivants. Ensuite, est-ce que les autistes sont narcissiques ? Comment repérer une personne ou une situation toxique ? C'est quoi une relation saine ? Se faire respecter. Et pour finir les quatre dernières, pourquoi être autiste peut être un avantage pour ne pas se faire bouffer ? La botte secrète des autistes. Est-ce que c'est de ma faute si je me fais bouffer ? La réaction de celui qui vous bouffe quand vous lui posez des limites. Et enfin, se protéger et avancer. C'est parti ! Donc Chantal, J.B. de la Compta, Daniel et Paressa. Qui sont ces quatre-là ? Commençons par Chantal. On a parlé d'elle tout à l'heure, donc une partie de votre temps, de votre énergie, de vos sous sont chez Chantal. Vous n'avez pas complètement l'impression, et à juste titre, d'avoir choisi cela. Vous avez un petit peu l'impression de vous être fait avoir. Et en même temps... Si vous ne l'aviez pas fait, vous vous sentiriez probablement un peu égoïste, vache ou incohérent avec la bienveillance et l'entraide qui sont des valeurs importantes pour vous. En plus, vous êtes à ce stade une personne merveilleuse aux yeux de Chantal. Elle vous encense, elle vous dit à quel point elle savait que vous aviez un grand cœur, vous au moins. Alors ça fait du bien de se sentir reconnue et appréciée, c'est utile. Donc c'est ok. Sauf que Chantal a un caractère narcissique. quand elle vous arrive. raconter son histoire triste, elle a testé votre empathie. Et vous, on vous a expliqué comme il faut bien travailler l'expression de votre empathie, alors vous êtes tombé dans son panneau. Au fait, est-ce que vous avez déjà écouté justement ma chronique sur l'empathie ? Tester votre empathie avec une histoire triste, c'est souvent la première étape de la personne narcissique pour vous ferrer. Ensuite Chantal, elle va tester sa puissance sur vous en vérifiant que vous êtes prêt à vous faire passer en second, c'est l'étape 2. Vous avez passé avec succès cette seconde étape en laissant passer les besoins et les exigences de Chantal avant les vôtres. Vous êtes parfait pour elle. Alors elle va conforter ça en valorisant vos qualités, votre empathie justement, votre générosité, votre compréhension, votre capacité de soutien. Et ça vous fait du bien d'entendre tout ça. La technique du love bombing, elle vous bombarde d'amour, de reconnaissance, de valorisation. Alors, Au fait, comment est-ce qu'on fait pour savoir si Chantal a un trouble narcissique et qu'elle profite bien de vous ? Ou si Chantal est vraiment dans la panade et que c'est chouette que vous la souteniez ? Eh bien, vous pouvez tester la dernière étape. Dites non à Chantal. Vous ne lui dites pas maintenant, pas comme ça, ou pas autant, pas ce week-end. Vous posez vos conditions. Si Chantal vous respecte, elle acceptera vos conditions et ça ne posera aucun souci. Si au contraire, elle vous culpabilise, elle vous fait des reproches, elle vous ressort des histoires du passé, vous avez l'impression qu'elle déforme les choses d'ailleurs, on en reparlera plus tard, elle vous provoque par des affirmations fausses et injustes, elle vous fait sortir de vos gonds, alors là, signal d'alarme, il n'y a pas de réciprocité. En fait, une personne, la plupart du temps, qui est vraiment en difficulté, elle se sentira plutôt honteuse, elle aura beaucoup de mal à demander de l'aide ou à vous solliciter. C'est plutôt d'autres signes qui vont vous alerter sur une personne qui est en vraie galère. Ses conditions de vie, ses vêtements éventuellement, des traces de coups peut-être, un épuisement, la maladie, des difficultés de concentration, ce sont des petites choses comme ça. Mais souvent la personne qui vit des choses très dures, elle aura beaucoup de mal à en parler, à les exposer à ses proches, à ses amis ou à ses collègues et à demander du soutien à des gens qu'elle connaît. Donc la personne qui d'abord vous fait un roman à la causette, qui en plus... ne s'intéresse pas vraiment à vos propres difficultés ou besoins, vous écoute peu, pour ensuite vous laisser entendre que vos valeurs et votre grand cœur, avec tout ça, vous pourriez quand même lui donner ce qu'elle demande à demi-mot. Ça, c'est un signal d'alarme, donc prudence. Parce que Chantal considère que tout lui est dû et que ses besoins sont plus importants que les vôtres. Et vous devez, à ce titre, être disponible et lui répondre. En revanche, elle va imposer son temps et elle-même ne vous répondra que quand elle veut, parce que son temps à elle a de l'importance, alors que le vôtre est à sa disposition. Comment est-ce qu'on peut contrer ou tester ça ? D'abord, racontez aussi votre histoire triste et voyez si elle est capable d'écouter et qu'elle s'intéresse vraiment à vous. Elle peut faire semblant pendant un petit moment, mais pas trop longtemps. En deux, demandez à Chantal de faire quelque chose pour vous. Ou dites-lui que vous ferez vos trucs. et que ensuite, s'il vous reste du temps, vous lui prêterez main forte. Mais là, vous lui faites comprendre que vous vous faites passer en premier. Alors si elle montre très peu d'intérêt pour votre propre difficulté, qu'elle ramène tout au sien, parce que son histoire est plus dure, parce que ses besoins sont plus importants, et si en plus elle vous reproche de vous faire passer avant elle, troisième signal d'alarme. On a parlé de Chantal, mais dans votre entourage, vous avez aussi peut-être Jean-Bernard de la Comtat. Alors Jean-Bernard, il ne fait pas grand-chose, mais quand il fait une petite chose, il faut le féliciter. Parce que le niveau de ses efforts est inversement proportionnel à son attente de reconnaissance. Le niveau de ses efforts est inversement proportionnel à son attente de reconnaissance. Dès qu'il commence un tableau Excel, il va le dire au effort, il va l'affirmer, il va le clamer. Tout le monde va devoir l'admirer. Parce que dans le cas contraire, Jean-Bernard va être imbuvable et faire payer à tous leur manque d'attention et de félicitations pour son tableau Excel. Alors que vous, non seulement vous avez créé des centaines de tableaux Excel, mais en plus, ils sont pleins de formules dedans, sans erreur, des formules bien fichues, ils sont hyper fonctionnels, ils facilitent plein de tâches pour tout le service. Sauf que vous, vous considérez que c'est votre job. Alors vous le faites, et vous le faites bien, et vous le faites en silence. Alors bon, le JB... il agace menu l'autre. Sauf que si vous ne le félicitez pas, comme les autres, il va vous le faire payer. Vous avez aussi Daniel, le petit chef, celui qui adore commander. Enfin, commander, aboyer plutôt. Il aboie des ordres et des reproches. Alors, spoiler, au final... Daniel, c'est parfois de tout cela le plus simple à gérer. Parce que si vous aboyez plus fort que lui, ou qu'elle d'ailleurs, ça peut être Daniela, ou Daniel avec deux L, ça va calmer Daniel. Daniel aime les rapports de force. Et quand on recadre Daniel, on gagne en général son respect. Et puis il y a Patricia. Patricia, on va l'appeler Paressa. Parce que Paressa, elle a la grosse flemme. et elle ne voit pas pourquoi elle devrait se bouger alors qu'elle n'en a pas envie. Parait-ça, ça peut aussi être Patrice, qui ne voit pas pourquoi il devrait faire quelque chose au foyer alors qu'il n'en a pas envie. Et là où ça devient subtil, c'est que justement, au lieu d'assumer leur grosse flemme et d'adopter un mode de vie qui soit complètement affiché, assumé, et une ode à leur fainéantise, eh bien, parait-ça et Patrice, ils vont jouer sur les mots, ils vont jouer de mots, de stratégies, voire de stratagèmes. pour faire faire les choses par les autres afin de sauver les apparences parce que pour tout cela les apparences de la foule ou de leur ou de simplement leur auditoire sont très importantes chapitre 2 manipulation bienveillante un autre petit jeu pas cool que personnellement j'apprécie pas du tout c'est la mal nommée manipulation bienveillante Une technique qui consiste à bien connaître l'autre pour favoriser une décision ou un engagement qui va dans le sens de nos attentes. L'exemple le plus connu, c'est la technique de la pièce pour le bus. Si je demande à un passant 2 euros pour prendre le bus, il y a peu de chances qu'on me dise oui. Si je demande un conseil sur la ligne à prendre, la personne va me renseigner. Je la remercie chaleureusement, je lui fais un petit peu de small talk. « Ah là là, on se sent moyennement en sécurité dans ce quartier, non ? » Je lui fais des sourires. Ensuite, je vais chercher partout dans mon sac et je vais commencer à lui montrer ma panique. Parce que j'ai perdu mon porte-monnaie, la personne va me dire oui si je lui demande de me dépanner 2 euros. Et va probablement même me la proposer avant que je la lui demande. Et en plus en étant heureuse et fière d'avoir rendu service. De la même manière, si je dis à ma salariée autiste que je lui propose un autre poste, seule, dans un bureau, au fond des locaux, avec moins d'heures, parce qu'entre nous je trouve qu'elle enquiquine tous ses collègues, et qu'en plus ça me rend service de lui baisser ses heures. mais que je lui dis à elle que c'est pour son bien, parce que seule, elle sera moins perturbée. Vu que je comprends tous ses troubles sensoriels et les difficultés, et puis moi j'ai pris en compte sa fatigue, alors c'est pour ça que je lui propose de réduire son temps de travail. Manipulation bienveillante. Je la conduis, je conduis l'autre à croire que je fais ça pour son bien, alors qu'en fait je la conduis exactement là où je veux qu'elle aille, sans lui demander vraiment ce qu'elle, elle veut. Si je dis à cette famille... que l'enfant autiste HPI avec TDAH et troubles anxieux, que cet enfant sera tellement mieux pris en compte dans une classe ULIS, qu'ils sont vraiment la structure adaptée pour prendre en charge tous les aménagements. Alors peut-être. Mais peut-être aussi qu'en tant qu'enseignante, j'ai ni le temps, ni les moyens, ni la connaissance pour gérer cet élève, que mes supérieurs ne veulent rien entendre et me disent de me débrouiller toute seule au nom de l'inclusion. qu'effectivement je suis seule et qu'au lieu de reconnaître que je n'ai pas la possibilité de bien traiter et de bien prendre en charge cet élève, je vais dire aux parents que c'est pour leur bien, que c'est pour le bien de l'enfant. Et puis je vais me présenter sous l'angle d'une personne qui est force de proposition, qui est impliquée auprès de leur enfant, sans prendre en compte, sans écouter ce qu'eux me disent et ce que l'enfant et les parents voudraient ou alors trouvent juste et pertinent. Dans tout ça... On touche encore à un autre sujet que j'aborderai plus tard, le fond ou la forme. Ça fera l'objet d'une autre chronique. Mais dans un commentaire sur mon podcast sur la fatigue autistique, il y avait un internaute qui m'a écrit cette phrase que je trouve géniale, qui dit « mais bien sûr c'est la norme, on parlait justement de pratiquer beaucoup plus la forme, de soigner la forme plutôt que le fond » . Donc il dit, bien sûr c'est la norme, vendre du rêve, et puis une fois que le mal est fait, le silence tue encore. Impossible d'avoir une information claire dans un environnement calme. C'est la mode de travailler la forme, le fond n'a pas de valeur chez les neurotypiques. Un cancer, ce non non mais ça va aller, ou on verra bien, on verra plus tard. Et à la fin, ah ben désolé, ou alors on silence, il n'y a plus personne pour répondre. Voilà pour ce commentaire. Dans les notions de manipulation bienveillante, en fait, qu'est-ce qu'on fait ? On travaille la forme en s'appuyant sur ce qu'on sait, sur ce qu'on a observé de l'autre, sur ce qu'on connaît de lui, pour l'amener là où on veut. Ça reste la manipulation. Et cette personne, pour reprendre le commentaire de tout à l'heure, pour moi elle a complètement raison. On travaille la forme, on doit faire gaffe à la façon dont on va dire les choses pour qu'elles soient bien prises et bien entendues, mais quid du fond de l'intérêt de l'autre, de son écoute réelle. À ce stade, je me permets quand même d'une petite parenthèse, d'une petite nuance. Mettre complètement de côté la forme quand on est autiste, c'est risqué. Mais je reviendrai dessus justement en détail. dans la chronique qui abordera ce sujet-là du fond et de la forme. Parce que la forme, finalement, c'est un petit peu de lubrifiant social. Ça passe quand même beaucoup mieux quand on met un peu. Donc quand on est autiste, on se fait souvent avoir parce qu'on est littéral. On prend à la lettre les choses et on croit ce qu'on nous dit. Les jeux de séduction et d'égo, c'est pas trop le truc des autistes en général. On met parfois des années à réaliser que tout le monde... ne pensent pas comme nous quand on est autiste surtout ceux qui ont été diagnostiqués sur le tard et que les gens usés et abusé 2 alors quel est le critère pour repérer si on est en train de se faire avoir ou pas je dirais que c'est la réciprocité elle n'a pas besoin d'être immédiate elle n'a pas besoin d'être mathématiques c'est pas du donnant donnant mais la réciprocité elle doit quand même être présente elle doit quand même être évidente la relation apporte quelque chose aux deux personnes. En fait, Même dans une relation d'aide, il y a une forme de réciprocité, dans le sens où elle apporte des choses aux deux parties. Le psy se fait payer sa séance, c'est son gagne-pain. L'urgentiste qui vous a sauvé la vie, lui aussi, touche un salaire. Votre voisine qui vous dépanne de 6 oeufs, elle est heureuse et se sent utile de le faire. Et vous, vous allez la remercier un autre jour en la dépannant pour réceptionner sa livraison. Chacun y trouve son compte. Chapitre 3 Société narcissique avec un point d'interrogation mais vous l'entendez pas forcément dans ma voix. Alors il faut aussi prendre en compte qu'il y a des contextes qui vont être facilitateurs des abus et des relations malsaines. On va en citer trois. Il y a le contexte culturel. Par exemple chez nous quand on nous dit chez nous c'est comme ça, dans notre culture on divorce pas, dans des cultures plutôt religieuses. Chez certains Suisses On va vous expliquer qu'il faut d'abord être courtois et ne pas faire de vagues, tandis que certains Français vont vous expliquer que râler, c'est un sport et que ça permet de s'affirmer. Dans de nombreuses cultures, c'est le père qui commande et c'est comme ça. Et bien mal avisé serait celui ou celle qui oserait remettre en état de cause ce fait. Avec ces trois exemples simples, on voit bien comment la relation peut vite devenir toxique ou abusive, tout ça sur un fond de banalisation par la culture, de la famille, de la société et du pays. Ça serait donc normal de rester mariée avec quelqu'un avec qui on souffre, ça serait normal et culturel de râler tout le temps, d'avoir quelqu'un qui râle tout le temps pendant que l'autre est tout le temps courtois. Et ça serait, je ne suis pas en train d'essayer d'opposer les Suisses et les Français, et ça serait normal que papa explose et qu'on se plie à ses attentes et à ses exigences. Le deuxième facilitateur de contexte égoïste, narcissique, C'est la communauté. La communauté, ça peut être le groupe religieux, ça peut être le corps médical ou thérapeutique, ça peut être la culture d'entreprise. Est-ce que le bisuitage se pratique toujours en faculté médecine ? En tout cas, c'était à une époque, comme dans d'autres facs, la norme. La norme de la communauté, il fallait brimer, humilier les nouveaux dans une sorte de rite pour souder les anciens et ceux qui arrivent. Ah bon ? C'est vraiment obligé de passer par là ? Dans tel autre groupe spirituel, c'est normal que les postulants se mettent à nu psychologiquement devant un ancien pour se purifier et accéder à l'élimination, avoir droit à l'enseignement. Et le postulant doit se couper de sa famille et de ses amis. Pour prendre l'exemple de l'entreprise, dans certaines entreprises, les femmes doivent être habillées en jupe au-dessus du genou, porter des talons, c'est la norme, c'est comme ça. Alors que ce soit la violence du bijoutage, la mise à nu émotionnelle imposée devant un guide spirituel ou un thérapeute, et le fait de couper avec les autres, ou l'obligation d'exposer ses formes pour des motifs entre guillemets professionnels, ne serait-on pas un petit peu en train de s'embarquer dans un contexte qui va largement faciliter les abus et où on risque de se faire voir, de se faire bouffer. Et puis le troisième facilitateur dont on va parler, c'est l'histoire familiale. qui peut d'ailleurs rejoindre le premier le contexte culturel. Mais plus spécifiquement, si dans la famille c'est comme ça, par exemple, quand on fait une réunion de famille, c'est toujours les tanardiers qui ont organisé les réunions. Et malheur à qui oserait suggérer une autre idée de lieu, de menu ou d'activité, parce que les tenardiers ont toujours fait ça. Et d'ailleurs, ils ne vous ont jamais empêché de donner votre avis, votre avis est le bienvenu du moment qu'il valide de l'heure, sinon fermez-la, au risque d'être mis au banc de la famille, rejeté, méprisé, pour avoir osé suggérer un pique-nique au bord du lac, au lieu de l'habituel festin au château, que vous devez tous financer. Enfin, sauf les six tenardiers, parce qu'ils ne vont quand même pas payer, eux. Ils se démènent pour organiser ça chaque année et maintenir les liens de la famille. Ils ne vont quand même pas payer. Otez-moi d'un doute. Dans ce fameux « on a toujours fait comme ça » , on ne serait pas en train un petit peu de valider un contexte d'abus ? Alors pourquoi notre société fabrique des narcissiques ? Avant, l'éducation, elle était faite de logistique. Nos parents, pour ceux qui comme moi sont nés de parents 68 ans, D'un côté, ils s'occupaient de la logistique, c'est-à-dire nous fournir un toit, une alimentation, une éducation correcte. Et nous, on se débrouillait pour les copains, les activités, le harcèlement qu'on gérait comme on pouvait ou comme on ne pouvait pas, les apprentissages scolaires et extrascolaires. Et en même temps, certains de nos parents avaient aussi à cette époque une forte implication spirituelle, inspirée d'Asie ou alors du New Age, qui était déjà très très présent. Donc parfois des parents qui étaient à la fois très portés sur la logistique de base, donc on n'avait pas grand chose à faire de plus pour nos enfants, de base à l'époque, parce que c'était très complet pour eux à l'époque, c'est pas non plus pour les juger, la société et la culture étaient comme ça. Donc à la fois très portés sur, bon, on fournit tout, on a donné à nos enfants tout ce dont ils avaient besoin, et puis en même temps il y avait ces notions de spiritualité, entre deux joints et sur fond de développement personnel, mais ça c'était pour eux. Et puis ensuite arrive Dolto. Steiner et plein d'autres gens qui disent que l'enfant est une personne à part, voire extraordinaire, et que ses besoins émotionnels doivent être pris en compte. Ce qui en soi est absolument positif, avec pourtant quelques écueils. Si vous voulez creuser le sujet, faites-moi signe en commentaire ou par message, j'ai pas mal de pistes à vous faire écouter là-dessus, ou à lire. Donc là, on entre dans une ère nouvelle et on devient nous-mêmes des parents. On a été des parents à qui on apprenait l'éducation bienveillante, le maternage proximal, la communication non-violente, tout ça sur fond de réseaux sociaux sur lesquels on se montre sous notre meilleur jour. Et on reçoit des cœurs pour ça, sur les apps de rencontres qui sont faites, qui sont calculées dans les algorithmes pour nous faire désirer des likes, susciter l'intérêt des autres et puis avoir des récompenses cérébrales à chaque fois que... qu'on est validé en tant que personne sur ces applications. Et puis avec aussi un bon fond de... On va appeler ça la télé du réalisme narcissique tout puissant. Vous avez compris de quel type de télé-réalité je parle. Et puis d'autres aussi actuellement expliquent, bon ça, ça a toujours expliqué, mais ça renforce encore tout ça, vont expliquer à leurs enfants que dans la vie, on est loup ou brebis et qu'il vaut mieux bouffer que d'être bouffé. On a aussi le e-commerce qui permet aux clients insatisfaits d'exiger un remboursement ou un produit en plus à la moindre frustration sous menace de saper la réputation du vendeur. Amazon, Netflix et McDo nous fournissent tout ce qu'on veut, quand on veut, quasiment sans attente ni effort. La nourriture rapide devient la norme dans de nombreuses familles et certains ont oublié que... pour faire une bonne salade, il faut planter une graine, l'arroser, soigner la plante pour enfin nettoyer la salade et pouvoir la consommer. Tout. Tout de suite. Comme je veux. Mes besoins sont prioritaires, urgents. Et si je gueule auprès du commerçant ou auprès du professeur, j'obtiens un geste commercial ou un délai pour passer mon examen. Si mon conjoint m'ennuie, je le zappe et je cherche un autre partenaire sur une app. Si mon job m'ennuie, le renversement du rapport de force fait que je peux quitter mon job et en trouver un autre. Alors comment dans ces conditions notre société n'aurait pas une majorité de protagonistes égoïstes qui pensent d'abord à eux, qui ne vont pas hésiter à pousser les autres pour passer devant, sans du tout se préoccuper de les faire tomber et qu'ils se fassent mal, et qui vont même exiger, voire menacer, pour obtenir ce qu'ils considèrent être un dû pour eux. Il peut y avoir aussi des causes biologiques à certains types de comportements. type narcissique qui peuvent être aussi une forme de top, trouble de l'opposition avec provocation, de TDAH, le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité, très mal nommé en fait, qui s'exprime souvent par... une concentration qui peut être hyper focus quand le sujet intéresse et avec beaucoup d'impulsivité. Si j'ai bien compris, c'est une histoire de cortex préfrontal tout ça, au niveau biologique, au niveau génétique. Et puis au niveau éducatif, quand on a eu des parents absents psychologiquement, qui étaient plus préoccupés par eux-mêmes, qui répondaient à nos besoins par des cadeaux, en mettant de côté l'écoute, le partage, les câlins. Ça peut créer des troubles du comportement chez l'enfant, et donc quand ils ne sont pas accompagnés, soignés, traités, chez l'adulte. À l'inverse, des parents aussi très culpabilisants, « Tu vas faire de la peine à papa si tu ne fais pas ça ! » ou alors qu'ils fonctionnent au chantage affectif. Ça n'aide pas du tout à une construction saine. Et ceux qui se plient à tous les désirata de leurs enfants pour éviter les conflits, la frustration, l'inconfort que provoque la mise en place de règles et le respect des règles mises en place, là non plus, ça n'aide pas à la construction d'un mental sain. On en parlera beaucoup plus en détail dans le chapitre « Être parent et fabriquer sa majesté Narcisse le suprême » . Alors, est-ce que notre société fabrique des narcissiques, des gens égocentriques et qui profitent des autres et de la nature au passage, pour leurs bénéfices personnels ? Oui, bien sûr. On est dans une culture largement individualiste. Mais pour autant, est-ce que dans une culture plus collectiviste, il y a moins de personnes abusives et qui profitent des autres ? Eh bien, ce n'est pas sûr. Et ça, c'est le psychologue Cyril Malka qui nous l'explique, notamment par ses recherches au sein des sectes, des sectes religieuses, et dans les cultures ou les milieux collectivistes, où on va prôner le bien-être du groupe avant celui de l'individu. Et en fait, c'est pire. Parce que la famille, le groupe, la communauté, le village, les employés vont se rallier autour d'une grande figure narcissique, le chef religieux, le gourou d'une secte, le créateur d'un mouvement alternatif, le PDG. Et alors là, gare à celui qui ose critiquer Narcisse le Suprême, ou qui s'écarte de ses enseignements et de ses exigences. Il va être mis au banc de cette mini-société communautaire, qui pourra même chercher à le détruire psychologiquement, pour lui faire payer son refus. de se conformer à Narcisse le suprême, 3456ème du nom. Oui, parce que bon, de Narcisse le grand à Narcisse le suprême, on en a vu passer quelques-uns sur ces planètes, il me semble. Ici, dans ce quatrième chapitre, on va aborder un tout petit peu plus en détail que les autres une des techniques abusives, qui est le fait de mettre sur un pied d'égalité des choses qui n'ont rien à voir. Donc, c'est un autre point à repérer. et dans lequel la personne abusive est plutôt forte en général. C'est qu'elle va se mettre à égaliser des choses qui n'ont rien à voir. Un parent abusif, il va vous dire notamment qu'il vous a, justement, comme on disait tout à l'heure, il vous a nourri, il vous a fourni un toit. À ce titre, vous devez l'aimer. Et vous devez vous conformer à ses attentes et répondre à ses besoins. Alors, non, en fait. Et là... J'ai essayé de reprendre la voix de Paul Mirabel dans ses sketchs, alors en fait non, mais ça n'a pas marché. Je reprends. Donc en tant que parent, nous nourrir et nous fournir un toit, c'est juste une obligation de base. On ne doit rien à nos parents pour ça. Aimer nos parents... C'est une conséquence d'une relation à peu près saine, en aucun cas indu. Et avoir un toit et à manger, ça signifie en rien qu'on doit aimer nos parents. Encore moins se conformer à leurs exigences ou à leurs attentes, surtout s'ils sont abusifs. Si on transpose cet exemple au couple qui se forme. Je reprends l'exemple classique du resto et du cinéma. Donc votre crush vous paye un resto et un ciné. Ça signifie en aucun cas que vous devez passer la nuit avec lui. Alors, je ne suis pas certaine que cet exemple fonctionne pour les autistes, parce que je doute que beaucoup d'autistes vivent les relations et les rencontres de cette façon. N'hésitez pas à commenter en privé ou sur les réseaux, ou sur Youtube d'ailleurs, mais sur Youtube ce ne sera pas en privé. Alors je poursuis. Dans le couple établi, la personne abusive, elle va mettre par exemple Sur un même niveau, le fait que vous avez voulu cet enfant. Donc c'est à vous de tout payer. La crèche, les achats en pharmacie de dingue qu'on fait pour un bébé, les vêtements que vous devez acheter neufs parce que votre conjoint ne participe pas, mais vous n'allez quand même pas oser prendre de la seconde main. Donc lui, il paye la moitié du loyer et cet enfant, c'est surtout vous qu'il avait voulu. Alors vous payez tout le reste, tout pour le gosse, et vous vous en occupez de l'enfant. Parce que lui, il fait déjà sa part avec la moitié du loyer. Ah non, ça n'a rien à voir, ce n'est pas sur le même niveau. Au travail, vous avez votre fameux collègue Narcisse, qui va mettre sur le même plan le fait d'avoir mobilisé tout le monde pour la cagnotte de départ de Jean-Paul, ce qui à lui, Narcisse lui a au passage permis de ne rien mettre, faut pas abuser quand même, déjà qu'il a passé le chapeau, il va quand même pas mettre 5 euros lui-même. Donc Narcisse, il met au même plan ce geste-là, d'avoir mobilisé tout le monde, et le fait d'organiser le pot de départ, de préparer la salle, de mettre les décos, de ranger la salle. Narcisse, il vous dit ça avec un tel aplomb de vierge effarouchée et choquée que vous n'osez quand même pas lui demander en fin de soirée de ramener les deux dernières chaises à côté de lui. C'est un petit peu une caricature, mais à peine. À l'école, le directeur va vous dire qu'il a accepté de rédiger le PAI, le plan d'accueil individualisé de votre enfant avec autisme. Donc bon, il faudrait peut-être arrêter avec vos demandes d'aménagement pour qu'il puisse participer aux sorties scolaires, votre enfant. votre insistance en plus pour que le PAI soit appliqué à la lettre, et vos sollicitations pour parler du harcèlement que subirait votre enfant, bon, c'est bon, déjà il a fait une réunion au début d'année, il ne faudrait pas que vous abusiez, non ? Votre enfant, il n'est pas le seul à avoir des besoins spécifiques, franchement, là vous prenez trop de place. Sauf qu'il met à égalité des choses qui n'ont rien à voir. Le PAI, c'est la base, et son application, c'est le minimum. et veillez au bien-être. éducatif et émotionnel de votre enfant c'est son job à lui et vous êtes parfaitement légitime de demander le reste alors que lui est abusif de vous le reprocher à coups de mais en bon enfin un verre après tout ce qu'on a déjà fait pour votre enfant madame de la même manière si quelque chose s'est passé ces produits une seule fois une fois quoi la personne abusive elle va s'en servir pour généraliser et pour vous le reprocher comme si c'était régulier Un jour de retard sur un dossier et il vous dira on peut même pas compter sur toi, t'es infichu de rendre le dossier à temps, tu m'as mis dans la panade. Et une fois vous n'avez pas défendu votre conjoint assis sur le canapé à boire des bières pendant que tout le monde s'affairait et que votre mère lui a demandé d'aider tout le monde, votre conjoint vous le ressort en même devant ta famille, tu m'humilies, tu laisses ta mère me maltraiter, la généralisation. Chapitre 5 le bon entre guillemets narcissisme alors un peu de narcissisme un peu d'ego certains diront que c'est bon qu'il en faut est ce que c'est heureux d'utiliser les mêmes termes personnellement j'en suis pas fan je préfère parler d' estime de soi de conscience de sa valeur d'auto compassion de respect parce que ça oui c'est super important quand on s'ennuie quand ce sont illégitimes pas assez bien trop couillant dans ses relations incapable en société incompétent dans son travail, indigne de l'intérêt des autres et j'en passe, alors on est la cible de beaucoup de personnes abusives. J'ai envie de dire d'abord de soi en fait. On est d'abord sa cible à soi parce qu'on va avoir tendance à se maltraiter. D'où le terme d'autant compassion. Chapitre 6. Pourquoi est-ce qu'on se fait avoir, abuser, qu'on est dans des relations difficiles ou compliquées ? Il y a différentes pistes et je vais probablement pas toutes vous les dire. Déjà, une des pistes c'est qu'on connaît que ça. On a dû s'occuper d'un parent narcissique, on a dû répondre à ses besoins, à ses attentes, on a dû lui faire plaisir, on a été éduqué comme ça. On a été biberonné au « mais pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu me fais honte ? Fais plaisir à maman, fais ceci » . En fait, on a appris, on nous a réculqué qu'aimer et être aimé, c'est ça, alors que c'est de la maltraitance psychologique. Une autre piste ? C'est un petit peu comme la précédente, ce sont des abus, on a subi des abus, on a été mal aimé. Et quand ensuite on nous donne des miettes d'attention, des miettes de valorisation, des petits bouts de présence, un petit peu d'attention, on a l'impression que c'est de l'amour, que c'est de l'amitié. Il y a une autre piste encore, c'est que quand on est une personne qui prend les choses à la lettre, On ne perçoit pas les sous-intendus et les intentions cachées. Des autistes, par exemple. Alors, quand quelqu'un explique à la personne autiste que c'est par amour qu'il lui dit ça, quand c'est votre patron qui vous dit que c'est pour votre bien, quand c'est votre collègue qui vous dit, avec toutes les valeurs que tu portes, ça serait hyper choquant que tu refuses de l'aider, eh bien, on va les croire, parce que ça semble logique. On prend les choses à la lettre et on n'a pas perçu. les intentions cachées. Un autre facteur, ça va être quand on a du mal à se mettre à la place de l'autre et qu'on pense que la grande majorité des gens agissent comme nous. Un peu la version bisounours dans ce cas. Mais l'inverse, c'est aussi vrai. Parce que celui qui manipule, il pense que tout le monde manipule. Celui qui vole pense que tout le monde le fait. Donc si vous vous pensez que tout le monde agit en son âme et conscience et pour le bien commun, que la grande majorité des gens ne ferait pas des trucs qu'il ne faudrait pas qu'on leur fasse, hélas, je suis désolée de vous le dire, ce n'est pas vrai. Alors évidemment, ça dépend de quel milieu socio-professionnel on est. Il y a certains qui sont plus enclins à avoir des traits comme ça, et à favoriser certains agissements que d'autres milieux. Mais même ça, en fait, c'est discutable. Parce que dans les milieux qu'on imagine être sains de la part des valeurs qu'ils représentent, du type... le monde social, le soin de l'autre, le monde thérapeutique, les groupes spirituels. En réalité, on découvre beaucoup d'abus. Une autre piste, c'est qu'il y a des gens, autistes ou pas, qui sont simplement trop gentils, qui ne voient pas le mal chez les autres, qui veulent faire confiance et qui le font naturellement. Et à cela, hélas, il faut souvent pas mal de claques, de situations abusives pour réaliser que tout le monde n'est pas gentil. Parce qu'ils ont envie d'y croire, ils ont envie de faire confiance. Et en fait, en soi, c'est sain. Ça montre aussi qu'on a été aimé et protégé. Et puis, il y a cette fameuse paresse du cerveau, qui va chercher le chemin le plus court, qui va utiliser des voies déjà faites, des voies habituelles, au lieu de faire l'effort d'en créer d'autres. Donc, une personne qui a connu l'abus ou la maltraitance psychologique ou physique, ou les deux, son cerveau ne connaît que ça. C'est sa norme. Et donc cette personne se retrouve toujours dans le même type de scénario abusif parce que sans s'en rendre compte, elle va toujours aller vers ce qu'elle connaît. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut s'en sortir. La première chose à faire, c'est de toujours se demander pourquoi on pense comme ça. Pourquoi on est certain de ceci ? D'où vient telle ou telle peur ? La prise de conscience, c'est l'étape fondamentale. Le reste peut s'enchaîner. Notre cerveau, il va emprunter des routes déjà faites, déjà tracées, habituelles. Mais si on lui permet d'avoir un autre, on lui offre un autre point de vue. Une vue imaginée via un drone, par exemple, sur la cartographie de notre tête. On va se rendre compte qu'il y a d'autres chemins possibles. Mais il va falloir les tracer, ces chemins, petit à petit, jusqu'à ce qu'ils deviennent des routes bien praticables et qu'on puisse les prendre en mode pilote automatique. En fait, voilà, c'est ça. il faut sortir du pilote automatique De base, bien étudier la zone, prendre de la distance, regarder par-dessus, étudier la zone, les cartes, les obstacles, voir où on peut aller, où on ne veut pas aller, pour commencer à créer un nouveau chemin. On en reste là pour aujourd'hui. Si j'arrive, j'enregistre rapidement la suite, idéalement pour la semaine prochaine, et le troisième et dernier épisode sur ce thème-là pour fin août, si tout va bien. Il va nous rester à aborder les chapitres suivants. D'où vient cette façon d'être ? Ensuite, être parent et fabriquer, sa majesté Narcisse le Suprême. Qui sont ceux qui nous bouffent ? Est-ce que les autistes sont narcissiques ? Comment repérer une personne ou une situation malsaine ? Et puis, je pense, dans le dernier épisode, ça sera qu'est-ce que c'est qu'une relation saine ? Comment se faire respecter ? Pourquoi être autiste peut être un avantage pour ne pas se faire bouffer ? quelle est la bonne secrète des autistes ? Est-ce que c'est de ma faute si je me fais avoir ? Et la réaction de celui qui abuse quand vous lui posez des limites. Et enfin, se protéger et avancer. Allez, en attendant, si vous voulez, vous pouvez essayer de repérer les relations qui coincent et tester la technique avec Chantal en racontant, vous aussi, votre histoire triste. Ensuite, vous faites passer vos besoins en premier. Vous ne lui montrez pas que ses besoins sont prioritaires aux vôtres. Et en 3, vous testez de poser vos limites à ses attentes, voire de lui dire non.