111. Booste ta gestion du temps en 2025 avec Delphine Sandrin cover
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Feedback

111. Booste ta gestion du temps en 2025 avec Delphine Sandrin

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46min |07/01/2025
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Description

Dans cet épisode de Feedback, je reçois Delphine Sandrin, experte en gestion du temps et en efficacité. Ensemble, on explore des conseils pratiques pour bien démarrer l'année avec une organisation solide et des habitudes qui durent. ✨


💡Voici ce que tu vas découvrir :

  • Les 3 piliers incontournables pour une gestion du temps efficace : organisation, émotions et énergie

  • Des stratégies concrètes pour apprendre à déléguer, poser tes limites et préserver ton énergie

  • Des outils simples et adaptables pour optimiser ton planning sans te surcharger


Delphine Sandrin est consultante, coach et formatrice en gestion du temps. Sa philosophie repose sur le principe du "less is more" qui vous aide à gagner en efficacité et en sérénité. 🌟

Commencez l'année du bon pied en réservant votre diagnostic offert d'une heure ici : https://calendly.com/delphine-sandrin/seance-decouverte


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🎧 Mini-série sur les drivers :

Episode 1/4 - Le driver “Sois forte” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-1-4-le-driver-sois-forte

Episode 2/4 - Le driver “Sois parfaite” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-2-4-le-driver-sois-parfaite

Episode 3/4 - Le driver “Fais des efforts” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-3-4-le-driver-fais-des-efforts

Episode 4/4 - Le driver “Dépêche-toi” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-4-4-le-driver-depeche-toi


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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Hello à toi et bienvenue dans cette nouvelle interview sur Feedback. C'est la première interview de l'année, c'est même le premier épisode de l'année 2025. Et aujourd'hui, on va le passer avec Delphine Sandrin, qui est une experte en gestion du temps et en efficacité. Je sais combien le début d'année est une période où, ben voilà, on parle de bonne résolution, on veut changer, améliorer son organisation, son efficacité. On se dit que cette année ne sera plus comme les autres, qu'on va mettre en place de bonnes habitudes. Et là... Du coup, je sais que c'est un grand moment pour parler d'organisation, de productivité, d'efficacité, de gestion du temps. Donc, je voulais impérativement inviter une experte dans ce domaine pour commencer l'année avec nous dans Feedback. C'est donc Delphine Sandrin qui est au micro aujourd'hui. Et tu vas voir, on va parler de concepts hyper importants en gestion du temps. C'est vraiment un épisode que je me suis régalée à faire et à enregistrer. Je suis sûre que tu vas te reconnaître dans plein de conseils qu'elle donne. Et elle va, du coup, te proposer des challenges à mettre en place pour aller au-delà de ta personnalité de base, notamment pour gagner en productivité et en efficacité. Tu vas voir, il y a plein de concepts clés, plein de conseils pépites. J'ai vraiment hâte que tu écoutes cet épisode, je suis sûre qu'il va te plaire. Je te dis très bonne écoute. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback. Ça fait un petit moment qu'on échange et qu'on se voit, qu'on commente mutuellement sur LinkedIn. et ça fait un petit... Il y a plusieurs mois qu'on s'était dit qu'on allait faire un épisode de podcast ensemble, donc ça y est, il est là. Je suis ravie de t'accueillir, puisque tu es quand même spécialisée dans l'organisation et la gestion du temps. Et je sais combien c'est un sujet qui passionne les managers, et notamment celles qui m'écoutent. Donc, tu es là pour partager quelques tips, quelques conseils par rapport à ça, la gestion du temps, comment mieux s'organiser. Peut-être on peut commencer par présenter un peu ton parcours, qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser à ça ? Et après, comme d'habitude, je te poserai quelques questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci beaucoup Élodie de ton invitation. Je suis ravie de faire cet échange avec toi, cet épisode avec toi. Alors, mon parcours. Alors, à l'origine, je suis ingénieure en agroalimentaire. J'ai passé 20 ans en tant que salariée à des postes à responsabilité. Et sur mes dernières années, les 8... dernières années, j'ai été manager. Donc, je connais... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est problématique, là.

  • Speaker #1

    Je connais un petit peu les problématiques et les challenges du manager. Et qu'est-ce qui m'a amenée à la gestion du temps ? Parce que moi-même, j'ai été confrontée à mon temps, au fait d'être débordée, parce que j'avais plein de dossiers à gérer, plein de choses à faire. Et l'élément déclencheur, ça a été la naissance de mon fils. Parce que là, je me suis dit... Il faut que je fasse quelque chose. Sinon, je vais droit dans le mur. Et pour moi, il n'était pas question de devenir maman et de ne pas avoir mon fils grand-père. Ma solution à moi, parce qu'il y a plein d'autres solutions possibles, mais la mienne, ça a été de me dire qu'il faut absolument que j'optimise tout ce que je peux dans mon temps. Alors, j'étais déjà bien organisée. Il y avait des choses où j'étais déjà bien. Il y en a d'autres où je sentais que je pouvais faire mieux. Et en fait, je me suis donc plongée dans ma gestion du temps. Et en me plongeant, en fait, je me suis passionnée.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu les résultats. J'ai vu que c'était possible. De toute façon, à la base, je pense que le temps, le fait de bien gérer son temps, dans le sens de je ne le gaspille pas, c'est quelque chose qui m'animait déjà en vrai.

  • Speaker #0

    Oui, c'était quelque chose, comme tu disais, tu étais assez organisée dans certains aspects. Donc, en fait, tu l'avais fait déjà naturellement avant de découvrir peut-être plein de conseils, plein d'astuces et plein de méthodes pour améliorer les choses. Mais... déjà peut-être une appétence effectivement pour ça.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis ça m'intéressait déjà de me dire mais c'est fou avec des bonnes choses mises en place, comme on peut déjà gagner du temps et aussi dans cette idée de gagner en sérénité, parce que pour moi c'était très important, c'est pas juste bien gérer son temps, c'est aussi se sentir plus sereine, moins stressée. Donc chemin faisant, je me suis passionnée pour le sujet. J'ai vu que sur moi, ça marchait. J'ai compris beaucoup de choses. C'est aussi une période où je me suis beaucoup intéressée au développement personnel aussi. Ça va de voir.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est souvent lié. Et puis, à un moment donné, c'était une évidence pour moi d'accompagner les personnes à mieux gérer leur temps.

  • Speaker #0

    OK. Donc, comme quoi, la maternité peut provoquer pas mal de déclics aussi. Exactement. Parmi ce que tu as découvert ou ce que tu appliques ou conseilles aux personnes que tu accompagnes, qu'est-ce que tu as pu remarquer au niveau de la gestion du temps qui devient maintenant un peu le socle de ce que tu veux transmettre ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le socle de ce que je veux transmettre, c'est qu'il y a un aspect hyper important pour moi, c'est de ne surtout pas limiter la gestion du temps à juste j'applique des méthodes et j'utilise des outils.

  • Speaker #0

    Ah, on est d'accord. Mais vas-y, développe. Vas-y, on est trop d'accord. Je trouve ça toujours intéressant quand c'est dit aussi par d'autres personnes. Ça permet d'ancrer le message encore plus.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi... Si je le synthétise et j'essaye de l'exprimer de façon claire, il y a trois grandes dimensions que j'inclus dans la gestion du temps et dans l'efficacité. Et qui sont vraiment trois dimensions aussi essentielles les unes que les autres. Alors, c'est clair que la première, je vais te dire, et ça tombe sous le sens, c'est la plus évidente, c'est la dimension purement organisationnelle. C'est-à-dire, effectivement, j'utilise des méthodes et des outils, et c'est normal, ça aide, ça c'est clair. Donc, dedans, on va retrouver plein de choses comme, par exemple, avoir recours à la maîtrise des NOR, ou utiliser la loi de Pareto, ou utiliser Pomodoro, faire du time blocking, etc.

  • Speaker #0

    C'est toutes les méthodes qu'on peut entendre sur la productivité, on va dire relativement classique. Tous les types, on va dire, de petites méthodes, petits hacks pour gagner du temps et pour pouvoir mieux s'organiser.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que ça, c'est une dimension qui compte. On ne va pas s'en cacher, elle est importante. Petit bémol que j'applique sur cette dimension, qui est super importante pour moi, c'est de bien se réapproprier les méthodes. Je donne un exemple. On entend beaucoup parler de Pomodoro. Donc Pomodoro, c'est tu passes 30 minutes à fond sur un sujet et tu fais 2-3 minutes de pause et tu recommences. Alors, ma philosophie, c'est toujours de me dire attention, parce qu'on est tous différents. Et en plus... Nous-mêmes, on est différents d'une journée à l'autre ou d'un sujet à l'autre. Et donc, j'aime beaucoup prendre les principes des méthodes, mais ensuite, vraiment me les réapproprier. C'est-à-dire que je considère que peut-être que 30 minutes, ce n'est pas bon pour tout le monde, parce que certains sont peut-être capables de se concentrer beaucoup plus longtemps que 30 minutes, ou d'autres n'y arrivent pas. Et l'autre point, c'est que même pour soi, il y a des sujets où on va être capable de tenir une heure et demie parce que le sujet nous passionne. Et c'est dommage de se couper, je trouve, dans son élan. En se disant, ah non, c'est Pomodoro, il faut que je fasse une pause. Non, c'est dommage. Et à d'autres moments, sur des sujets qui, franchement, ne nous animent absolument pas, au bout de dix minutes, on n'en peut plus. Donc, pour moi, c'est vraiment ce principe de, ok, les méthodes, les outils, c'est super, mais les prendre et se les réapproprier. Et aussi, ne surtout pas tomber dans le côté, parce que ça convient à quelqu'un, parce que tout le monde en parle et que ça a l'air d'être l'outil miracle. Peut-être que ça ne correspond pas. Donc, il faut faire très attention à ça. Voilà, ça, c'est le bémol que j'ai envie de donner.

  • Speaker #0

    En gros, de ne pas tomber peut-être sous les injonctions. C'est ça. Du côté, il faut que j'applique Fomodoro, comme je l'ai vu sur tel post LinkedIn, ou il faut que j'applique la maîtrise Anzainower pour chaque tâche que j'ai à faire. En fait, c'est sortir de ces injonctions et vraiment de s'approprier les méthodes, les outils, pour que ça colle au mieux à notre rythme, à notre façon de travailler.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et dans les outils, c'est pareil. Il y a un outil dont on parle beaucoup qui est Notion. C'est un super outil, on est d'accord. Mais je pense qu'il ne convient pas à tout le monde. Donc là aussi, attention.

  • Speaker #0

    Alors, j'adore Notion. Et je vends une formation sur Notion, donc forcément, moi, je suis Notion addict. Mais c'est vrai que c'est un outil... On peut tellement tout faire avec que ça peut aussi perdre des personnes, voire même nous pousser dans un extrême à passer un temps fou à vouloir faire un Notion. qui est parfait avec plein de jolies petites choses dedans et où on perd toute efficacité, en fait. Alors qu'à la base, c'est censé être un outil qui nous rend beaucoup plus efficaces. Donc, effectivement, ça ne correspond pas à tout le monde. Et puis même, il y a des personnes qui sont plus papiers, peut-être, que logiciels, voire même qui n'ont pas besoin d'un logiciel pour s'organiser, qui ont juste besoin d'un système de notes ou de post-it sur leur bureau, etc., pour s'en sortir. Comme il y en a d'autres qui vont s'éclater avec Notion et c'est avec la révélation. Bon, moi, ça l'a été, parce que ça aide vraiment à clarifier ses objectifs, enfin... à mettre en place un plan d'action, à piloter son activité. Moi, j'ai aussi que ça sert à piloter son activité de manager. Mais voilà, ça dépend vraiment des personnalités. On peut tester, mais le tout, comme tu dis, c'est de ne pas s'obliger à adopter cet outil si on se rend compte qu'il ne nous correspond pas.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en plus... On a tous nos critères par rapport à un outil. Alors, parfois, on ne les connaît pas bien. Mais quand on les connaît bien, ça aide aussi à se dire est-ce que cet outil, il est fait pour moi ou pas ? Voilà. Donc, c'est un petit travail à faire sur soi de se dire qu'est-ce qui me correspond quand j'aborde un outil ? C'est quoi mes critères vraiment incontournables ? Et de voir si ça coche ou pas. Mais voilà.

  • Speaker #0

    OK. Ça, c'était la première dimension. Ouais.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la première dimension. Donc, c'est clair. Cette dimension, elle aide énormément, elle est indispensable, mais elle n'est pas suffisante pour avoir une super efficacité. La deuxième, c'est ce que j'appelle la dimension émotionnelle. Alors, qu'est-ce que je mets dedans ? Eh bien, j'y mets toutes les peurs. Ok. Et autant dire que quand on est manager, nouveau manager ou même manager déjà en place, des peurs, on en a plein. Donc, par exemple, le syndrome de l'imposteur, la peur de ne pas être à la hauteur. soit vis-à-vis de sa hiérarchie qui nous a promus, donc on se dit, ils m'ont fait confiance, j'ai intérêt à être à la hauteur, ou alors peur de ne pas être à la hauteur vis-à-vis de son équipe. Est-ce que je vais savoir répondre à toutes leurs questions ? Est-ce que je vais me sentir légitime par rapport à eux ? Ça peut être la peur du conflit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quand on gère une équipe, ça c'est un point, je pense, qui peut se retrouver pas mal. La peur du conflit avec les membres de son équipe. Ça peut être la peur de ne pas être appréciée en tant que manager, d'être critiquée, d'être mal vue. Ça peut être aussi, autre exemple, il y en a d'autres, la peur de prendre de mauvaises décisions face à des nouvelles responsabilités que l'on nous a données.

  • Speaker #0

    La peur aussi de blesser les autres quand on dit non.

  • Speaker #1

    Il y en a plein, tout à fait. Donc, tout ça, toutes ces peurs, elles vont engendrer des comportements. Et dans ces comportements, certains vont... nous faire perdre du temps et vont nuire à notre efficacité.

  • Speaker #0

    Alors là, je veux bien que tu as des exemples pour rendre ça encore plus concret. Et je pense que tu en as et qui vont forcément parler à certaines personnes. Mais pour voir l'impact que ça peut avoir sur l'efficacité ou la productivité au travail ou le fait que ça va nous faire perdre du temps.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai des exemples, effectivement. Par exemple, un manager qui a peur de ne pas être apprécié et donc, du coup, qui va avoir du mal à déléguer. Parce que la personne se dit, si je délègue trop de choses, l'équipe va mal le prendre. Du coup, elle ne va pas m'apprécier. Je ne vais pas passer pour le manager sympa, mais plutôt le manager qui en rajoute, qui en rajoute, qui en rajoute. Donc, plutôt que d'avoir cette mauvaise image, je vais prendre sur moi. Je vais minimiser ma délégation et je vais en faire plus. Ça, c'est un exemple. Autre exemple, la peur de challenger son équipe. Parce qu'on a... peur du conflit, comme un collaborateur qui a du mal à finir un dossier. Donc, plutôt que de le challenger, on se dit, je vais l'aider à finir. Je vais le faire à sa place.

  • Speaker #0

    Le classique. Par exemple, le classique.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a, voilà, on fuit le conflit, donc on se dit, bon, allez, je vais prendre sur moi. Là encore, on prend du coup les dossiers à la place de l'équipe. Autre exemple, quand on est manager, alors là, je dirais vis-à-vis de sa hiérarchie, se dire, on m'a fait confiance, donc il faut que je sois à la hauteur, et du coup, on augmente son niveau d'exigence. Donc là, je m'adresse aux drivers sois parfaits, des gens qui sont déjà perfectionnistes, qui ont ce driver. Eh bien, le risque quand on devient manager, c'est de l'être encore plus, parce qu'on veut absolument prouver que oui, notre hiérarchie a eu raison de choisir nous.

  • Speaker #0

    Et on va en faire.

  • Speaker #1

    Et là, on tombe dans, on en fait encore plus, on vérifie encore plus. On peaufine encore plus. Et tout ça, ça prend beaucoup de temps et beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Sans être forcément plus efficace.

  • Speaker #1

    Non, sans être forcément plus efficace. Et en plus, le risque, c'est que toute la surqualité qu'on y met ne sera peut-être pas perçue par notre hiérarchie. Parce qu'on va dans des niveaux de détail tellement fins que de toute façon, ce ne sera pas vu. Ça, c'est un exemple. Et l'autre exemple, quand on est manager, le gros risque quand on a ce driver soit parfait, c'est... d'avoir du mal à déléguer, là encore, mais plus parce qu'on se dit que ça ne va pas être fait à la hauteur de ce qu'on veut, nous. Donc, on a du mal à déléguer, ou alors on délègue, mais on revérifie tout, voire on refait.

  • Speaker #0

    Oui, on fait le travail deux fois.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, ça, c'est un écueil dans lequel on peut tomber par rapport à des peurs qu'on a à la base, de ne pas être à la hauteur, de décevoir sa hiérarchie, de... Il y a aussi de ne pas tout savoir vis-à-vis de son équipe. On relit ses notes, on prépare chaque entretien qu'on a en one-to-one parce que des fois, on a la question à laquelle on ne sait pas répondre. On blinde tout et ça, ça prend beaucoup de temps et ça prend beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Je me reconnais dans beaucoup de choses que tu as dites. C'est des erreurs que j'ai faites, très clairement. Bon,

  • Speaker #1

    après, je pourrais te dire que je l'ai vécu aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, tu en parles de ce qu'il a vécu aussi. Je pense qu'on reviendra après sur le driver, soit parfait, parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire là-dessus. Mais effectivement, tes exemples sont très parlants et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se sont reconnues là-dedans.

  • Speaker #1

    Alors, un autre qui est très classique aussi, pas forcément en lien avec un driver, même si il y en a un qui ressort un peu plus que les autres. C'est le fait que toutes ces peurs, potentiellement, je dis bien potentiellement, ce n'est pas évident, mais potentiellement, peuvent générer de la procrastination. Parce qu'à partir du moment où on a une peur, notre cerveau le perçoit, et comme par hasard, on va se diriger vers des choses qui nous font peut-être un peu moins peur et qui nous semblent être plus faciles à faire que le dossier, par exemple, sur lequel on se met une bégapression, parce que c'est un dossier qu'on doit présenter au Codire, par exemple, et là, on se dit... Il faut absolument que ce soit parfait. Donc, on s'imagine déjà en train de se dire, il faut que j'y passe un temps de fou. Donc, il faut que j'ai quatre heures devant moi. Et puis, voilà, le cerveau mouline et il nous bombarde d'excuses pour faire quelque chose de plus facile parce que là, on se met trop de pression. Donc ça, ça va créer pas mal de désagréments parce que ça va nous désorganiser. On va repousser le fameux dossier à faire. On va le terminer dans l'urgence, bien souvent. On va être stressé et ça va rajouter de la charge mentale. Donc ça, c'est assez typique, notamment du driver soit parfait, qui se met une pression d'en faire, parce que tout de suite, il faut que la présentation qu'il a à faire, il faut que ce soit nickel.

  • Speaker #0

    Aux moindres petites virgules, comme je dis, la moindre taille de police ou de couleur ou de bord coloré ou de je ne sais pas quoi, mais complètement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça passe aussi par la recherche d'informations. Est-ce que j'ai bien toutes les informations ? Est-ce que j'ai bien été rechercher tout ce qu'il fallait ? revérifier tous ces chiffres, se dire, en se disant tout le temps, ah, mais en fait, je pourrais encore rajouter ça, et encore ça, et encore ça. Tu vois, voilà. Donc, c'est sans fin, en fait.

  • Speaker #0

    Et si on pose une question sur tel chiffre, il faut que j'ai la réponse avec la source, le machin, le truc, la démonstration par A plus B.

  • Speaker #1

    La démonstration, il faut que j'ai tout mon backup. Alors, on a un tableau gigantesque de chiffres au cas où. Limite, on s'oblige à se dire, il faut que je connaisse tous mes chiffres. Voilà, et tout ça, ça met beaucoup de pression et ça peut faire procrastiner,

  • Speaker #0

    malheureusement. Ok, je me reconnais tellement il y a quelques années, c'est clair. Donc là, on a vu la dimension organisationnelle, la dimension émotionnelle que tu as reliée aux peurs qu'on peut avoir. Mais tu as parlé de trois dimensions, du coup, c'est quoi la troisième ?

  • Speaker #1

    Alors la troisième, on pourrait l'appeler la dimension corporelle, entre guillemets, corporelle. Qu'est-ce que je mets dedans ? Je mets notre niveau d'énergie. Pourquoi ? Parce que bien gérer son temps, c'est aussi bien gérer son énergie. Je pense que tu l'as vécu, tu prends une même journée où tu es super en forme, tu as bien dormi, ton réservoir d'énergie est rempli à bloc, et tu fais la même journée, mais tu as très mal dormi, ton réservoir n'est vraiment pas très rempli, tu ne vas pas avoir la même efficacité. Donc c'est vrai que dans cette dimension d'efficacité, l'énergie est importante. Alors, c'est sûr que dedans, tu vas retrouver, par exemple, le sobeil, ça, c'est clair. Mais il y a d'autres choses comme s'autoriser à faire des petites pauses. Et là, c'est vrai que quand on est manager, on peut avoir plein de croyances en se disant Ah non, mais si je fais une pause, je vais être mal perçue en tant que manager. Il y a aussi le phénomène, un autre phénomène qui prend beaucoup d'énergie, c'est de se dire Je ne peux pas m'isoler. En fait, je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Donc, j'ai un bureau, mais je laisse tout le temps la porte ouverte. Donc, qu'est-ce que se passe ? J'ai tout le temps des interruptions. Et ça, du coup, ce n'est vraiment pas une façon de travailler qui va être efficace. Et c'est quelque chose qui va nous prendre beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Les interruptions et les sollicitations, oui.

  • Speaker #1

    Les interruptions et les sollicitations. Mais parce qu'on se dit je suis manager alors je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Alors qu'en vérité, non. On a le droit à des moments… Alors, oui. C'est sûr qu'il y a des moments, c'est bien d'avoir sa porte ouverte, de laisser des créneaux, c'est clair. Mais 100% du temps, non. Et c'est pareil avec les questions en permanence, par mail, chat, etc. De se dire, en tant que manager, il faut tout de suite que je réponde à toutes les questions qu'on me pose. C'est pareil, ça crée beaucoup d'interruptions. Alors, c'est une autre nature d'interruption, mais ça, c'est pareil, ça désorganise beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à la gestion de l'énergie. En fait, on a besoin de phases de concentration. Comme tu dis, on répond en fait à cette peur de ne pas être disponible pour son équipe, de ne pas être accessible, de ne pas se mettre dans une tour d'ivoire. Mais en fait, c'est au détriment de notre efficacité et des tâches sur lesquelles nous attend notre direction et notre équipe aussi, parce qu'on doit gérer des projets, on doit donner le cap, on doit structurer certaines choses, coordonner l'équipe, etc. Et en fait, oui, l'équipe a besoin de nous parfois. Oui, on doit répondre aux questions de l'équipe parfois. Mais comme tu l'as dit, on n'est pas obligé de le faire tout le temps. parce qu'en fait, c'est au détriment de notre rôle de manager et de nos tâches stratégiques, moi j'appelle ça comme ça, de manager, parce qu'en fait, on va être du coup envahis par les urgences, envahis par l'opérationnel et avoir cette sensation de courir de partout et de n'avoir rien fait de sa journée parce qu'on n'a pas arrêté d'être interrompu et de gérer 10 000 trucs dans la journée complètement différents et pas du tout de gérer ce pourquoi en fait on est payé à la base. Je vais vraiment schématiser et prendre ça à l'extrême, mais c'est un petit peu ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement. Et tout ça, ça pompe beaucoup d'énergie. Donc là, on ne se préserve pas. On est plus comme un seau percé et là, il y a toute l'énergie qui part de partout et on ne la contient plus pour soi et pour ce qu'on doit faire d'important.

  • Speaker #0

    Souvent, je me souviens, c'était une personne dans mon accompagnement au manager 360 qui l'avait évoqué une fois. Je ne sais plus ce qu'elle avait dit, qu'elle avait un problème de gestion. Je ne sais plus quel était son problème de gestion, qu'elle avait évoqué, de temps ou de tâches ou de priorités, je ne sais plus. J'avais dit non, tu as un problème de gestion d'énergie, parce qu'en fait, elle me disait que le soir, elle rentrait chez elle. Et moi, ça, je l'ai vécu. Tu n'as qu'une envie, c'est d'être affalée sur ton canapé, de ne pas avoir de bruit, de ne rien faire, et tu n'as plus de cerveau, comme on dit. Et des fois même, tu vas t'allumer une émission vie de cerveau, en mode, il ne faut pas que je réfléchisse, ça me vide la tête. Et souvent, quand on a ce problème-là... c'est pas qu'on ne sait pas gérer son temps, c'est pas qu'on ne sait pas gérer ses tâches ou ses priorités, c'est qu'on ne sait pas gérer son énergie. Et souvent, ça va passer par arrêter d'être sollicité à longueur de journée et de canaliser en fait ces sollicitations. Et déjà, si on commence par ça, le soir, on aura beaucoup moins de fatigue mentale, j'ai envie de dire. Parce qu'en fait, c'est vraiment notre cerveau, on le sent épuisé, on n'est capable de rien faire d'autre. Et quand on a cette sensation-là, commencer par canaliser les sollicitations, c'est la première étape à faire. Moi, en tout cas, c'est ce qui a marché. Oui, oui, tout à fait. Et en fait, si les personnes qui nous écoutent ont cette sensation d'avoir le cerveau vidé tous les soirs, c'est qu'il y a cette dimension, du coup, comme tu as dit, corporelle qui rentre en jeu. C'est la gestion de l'énergie qui n'est pas bonne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et elle est aussi très importante.

  • Speaker #0

    Et c'est souvent ce qu'on va négliger. On va, comme tu dis, mettre en place des méthodes, des outils, etc. Or, on oublie l'essentiel, la gestion de sa propre énergie.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, ça nous fait trois dimensions. Et si tu veux, ma philosophie, c'est de dire que à partir du moment où tu es bien positionné sur ces trois dimensions, a priori, normalement, tu as une bonne synergie, du coup, tu as une bonne efficacité. Maintenant, s'il te vient à manquer une dimension sur les trois, voire deux sur les trois, là, ça va être compliqué. En fait, là, tous les efforts qu'on va pouvoir mettre via une dimension, on va les ruiner, entre guillemets, du fait que les deux autres font défaut.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place des personnes qui nous écoutent. Ok, je comprends très bien les trois dimensions. Qu'est-ce que tu conseillerais, du coup, pour appliquer ce que tu viens de dire dans son propre quotidien ? En mode, j'ai décelé que j'avais telle et telle dimension qui me faisait défaut. Par quelles premières étapes on peut passer pour commencer à améliorer les choses ? Parce que, bien évidemment, l'efficacité, la productivité, la gestion du temps, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. C'est quelque chose qui se fait petit à petit et qui doit tenir sur le long terme. C'est surtout ça. le plus dur. Donc, qu'est-ce que tu conseillerais comme premières étapes par rapport à quelqu'un qui nous écoute et qui se dit, OK, j'ai un petit défaut dans la gestion corporelle, par exemple. J'ai un petit défaut dans la dimension organisationnelle. Qu'est-ce que tu conseillerais ? Grosso modo, on ne va pas rentrer dans le détail parce que j'aimerais bien qu'on revienne sur les drivers après. Je pense que ça peut être intéressant. Mais voilà, grossièrement, je suis une manager. J'ai conscience du coup de ce qui se passe. Par quoi je commence ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'en étape vraiment zéro, en étape vraiment la toute première, mais tu l'as citée, c'est déjà de s'auto-observer pour véritablement comprendre sur quelle dimension on est le moins bien positionné ou alors, pour chaque dimension, qu'est-ce qui pêche ? C'est vrai que ce n'est pas forcément évident parce que ça demande de prendre une position qu'on appelle méta, c'est-à-dire de se mettre en recul et de s'auto-observer, de s'auto-analyser. Mais j'ai envie de dire que c'est vraiment la première étape et de le faire, ce qui n'est pas évident, mais de le faire sans se voiler la face.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, en toute objectivité, en étant vraiment réaliste. Ce n'est pas le plus facile.

  • Speaker #1

    Donc, ce n'est pas le plus facile, c'est vrai. Mais je pense que c'est vraiment l'étape incontournable parce qu'on ne peut changer que ce dont on a conscience. Tant qu'on n'en a pas conscience, on ne peut pas mettre son focus dessus. Donc, c'est vraiment d'arriver à prendre ce recul. Et ensuite, en fonction du coup de la dimension sur laquelle on voit qu'on a besoin de s'améliorer, c'est d'aller chercher effectivement ce qui nous manque. Alors, une dimension qui est quand même peut-être plus facile, enfin, je ne sais pas si c'est plus facile en vrai, mais qui paraît être plus facile à quand même pallier, en tout cas, c'est la dimension organisationnelle. Parce qu'il existe des tas d'outils à disposition, des tas de méthodes. qui sont faciles à trouver. Donc, sur celle-ci, c'est assez facile, je trouve, d'aller chercher ce qui nous manque. Si, par exemple, on est très mal organisé au niveau de sa to-do list, il y a moyen de l'optimiser. Voilà, ça, c'est un exemple. La dimension qui peut-être est un peu plus compliquée, selon moi, c'est la dimension émotionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, parce que là, on fait appel à tout ce qui se passe dans notre cerveau. Et il y a un gros pataquès, généralement, dans le cerveau. Donc, pour arriver à démêler ça toute seule, ce n'est pas évident, j'avoue.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que là, ce n'est pas forcément évident. Si j'avais un conseil que je peux donner, c'est qu'en fait, une peur, c'est une perception erronée de la situation. C'est-à-dire que souvent, on voit beaucoup plus d'inconvénients à la situation que davantage. Je vais te donner un exemple, la peur du conflit. Quand on a peur du conflit, c'est qu'en fait, on projette que si on va en conflit, on va beaucoup plus abîmer la relation que l'inverse, c'est-à-dire de l'améliorer. Or, en vérité, le conflit est aussi une opportunité d'améliorer la relation. Donc, mon conseil par rapport à ça, c'est d'aller voir vos peurs. Quand je dis vos peurs, c'est aux personnes qui nous écoutent. Je vous conseille d'aller voir vos peurs et d'aller voir le côté positif qu'il y a à la situation.

  • Speaker #0

    D'aller au-delà de cette peur, du coup. C'est ça. Quel est l'avantage de, comme tu dis, peut-être aller dire les choses qui t'apprendent un conflit ou d'aller au-delà de son syndrome de l'imposteur ou d'aller au-delà des peurs que tu as citées tout à l'heure qui sont dans la partie émotionnelle.

  • Speaker #1

    Voilà, par exemple, un autre exemple, si je peux en donner un autre. On a peur de se tromper vis-à-vis de son équipe, de dire une bêtise ou de dire quelque chose qui est faux. Sauf que ce qu'on ne voit pas, c'est que quand on fait ça, on montre aussi une part de nous tout à fait humaine. Et c'est aussi une opportunité de se rapprocher humainement de son équipe et de montrer qu'on n'est pas un robot, qu'on est aussi humain et qu'on a le droit à l'erreur, tout comme notre équipe a aussi le droit à l'erreur. Voilà,

  • Speaker #0

    grand sujet, ça aussi, sur lequel on est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc... J'entends bien que ce n'est pas évident à faire tout seul. Après, il y a une autre solution, c'est de se faire accompagner. Et là, ça permet de dépasser plus facilement et d'aller beaucoup plus loin dans le dépassement de ses peurs. Mais c'est le conseil que je pourrais donner.

  • Speaker #0

    Ok, c'était très clair. En plus, tu as cité plein d'exemples et tout. Mais c'est vrai que j'aime bien, dans les podcasts, donner des prémices au passage à l'action pour faire avancer les personnes qui nous écoutent. Donc, au moins, on a quelques pistes par rapport à ça. J'aimerais qu'on revienne sur les drivers, parce qu'il y a peut-être des personnes Alors, j'ai déjà fait des épisodes de podcast dessus, mais ça n'empêche pas qu'il y a peut-être des personnes qui ne connaissent pas les drivers, les drivers de motivation, qu'est-ce que c'est, etc. On ne va peut-être pas avoir le temps de rentrer dans le détail de tous les drivers, mais est-ce que tu peux dire déjà les cinq drivers qui existent ? Je crois qu'ils sont au nombre de cinq. Oui. Et du coup, quels sont un peu leurs influences sur notre productivité, notre efficacité ? Et peut-être si tu peux aller creuser un ou deux qui peuvent impacter vraiment. Le rôle de manager dans le quotidien, particulièrement les femmes aussi. Voilà. Quel rôle peuvent avoir ces drivers de motivation dans notre efficacité, dans notre productivité ? Parce que tu as cité celui Sois parfait Mais voilà, j'aimerais peut-être faire un rappel là-dessus. C'est quelque chose qui est très important à connaître et à comprendre. Et comme je l'ai dit au début de l'épisode, c'est toujours sympa d'avoir aussi une autre personne qui explique un concept un peu différemment de moi, ce que j'ai pu expliquer. Comme ça, moi, ça rentre dans les esprits. Et ça permet de mettre un petit coup de marteau supplémentaire pour faire comprendre les choses, parce que c'est vrai que ça peut aider énormément.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu l'as dit, il existe cinq drivers. Donc, les cinq, c'est soit parfait, fais plaisir, fais des efforts, fais vite et sois fort. Ce que j'aime bien dire, c'est qu'il n'y a aucun driver mieux qu'un autre. Ils ont tous leurs avantages et ils ont tous leurs inconvénients. Et notamment, leurs inconvénients en termes de gestion du temps. Si je prends par exemple le driver Fais plaisir c'est un très beau driver. Ce sont des personnes qui sont généreuses, qui aiment aider les autres, qui ont une belle empathie. Ça, c'est le côté positif de la chose. D'un point de vue gestion du temps,

  • Speaker #0

    La problématique, c'est que du coup, ce sont des personnes qui vont dire facilement oui, qui vont avoir du mal à dire non, et de fait, elles vont se retrouver avec des tâches qui vont venir s'ajouter à leur to-do list, parce qu'elles ont dit oui. Ou alors, elles vont accepter des réunions, alors que ces réunions ne sont pas si indispensables pour elles, mais pour faire plaisir. Ou alors pour, je dirais... être sûre d'être appréciée, éviter de ne pas être mal vue, éviter le conflit, elles vont dire oui. Et parfois, elles vont dire oui à contre-corps en plus. Elles vont se retrouver avec des tâches qui, en vérité, ne les animent absolument pas, vont leur prendre beaucoup d'énergie, vont se rajouter à une to-do liste qui est déjà très conséquente et ça, ça peut amener à de l'épuisement. Donc ça, c'est le driver fait plaisir.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que je l'ai, celui-là. Celui-là, je l'ai à fond. Et pour les personnes qui connaissent le modèle disque, c'est souvent des personnes qui ont un profil vert qui ont ce driver-là.

  • Speaker #0

    Oui, tu as tout à fait raison de faire le parallèle avec le disque, parce que c'est vrai qu'on retrouve, il y a tout à fait des parallèles entre les deux. Alors après, on a parlé un petit peu du driver soit parfait. Alors juste pour compléter sur le driver soit parfait, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, sont en quête de perfection. Ce sont des personnes méticuleuses, très consciencieuses, qui ont vraiment le souci du détail. En plus, elles voient… Ce qui est rigolo, c'est que ce sont des personnes qui voient tout de suite les détails.

  • Speaker #1

    Le truc qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Le truc qui ne va pas. Tout de suite sur la présentation. Ah, il y a une faute. Oui, c'est ça. Ah, la typo, elle n'est pas pareille. Voilà. Donc, elles ont un souci du détail. Elles sont très méticuleuses. Grosse exigence avec elles-mêmes et très souvent avec les autres aussi. Voilà. Ça, c'est le côté, si on peut dire, positif. Mais le revers de la médaille de ça, c'est que du coup, elles vont consacrer beaucoup d'énergie, beaucoup de temps dans tous ces détails. L'impression va leur générer beaucoup de stress. Elles vont se dire qu'elles n'ont pas le droit à l'erreur. Elles n'ont pas le droit à l'échec, ce qui est quand même très lourd. Elles doivent tout savoir. Et puis aussi, souvent, comme on l'a dit tout à l'heure, elles ont du mal à déléguer parce que, comme elles ont ce niveau d'exigence très élevé, ce ne sera jamais aussi bien fait que si elles le font elles-mêmes.

  • Speaker #1

    Coucou, driver, sois parfait aussi de mon côté.

  • Speaker #0

    Oui, alors je peux le dire, c'est mon driver dominant. Je connais bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a le driver fait vite. Alors celui-là, je l'aime beaucoup parce que je le trouve sympa. Le driver fait vite, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, adorent que les choses aillent vite. Ce sont des personnes qui sont beaucoup dans l'action. Elles adorent travailler dans l'urgence. Ça ne leur pose pas de souci de travailler dans l'urgence. Elles aiment beaucoup aussi la quantité. Elles n'aiment pas l'agenda avec du vide. Non, non, il faut vite que ça se remplisse. Elles adorent... passer d'un sujet à l'autre. Elles sont très multitâches en général. Donc, il y a des très bons côtés parce que ce sont des personnes très réactives. Donc, dans certains métiers, c'est très appréciable d'avoir ces personnes qui sont capables de réagir à beaucoup d'urgence, beaucoup de pression. Le revers de la médaille, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à se précipiter, à ne pas se poser. Alors, ne pas se poser d'une part pour réfléchir, qui vont tout de suite aller dans l'action, et ne pas se poser par rapport à leur énergie. Ah non, non, je ne fais pas de pause parce que c'est une perte de temps. Non, non, moi, je veux agir. J'ai 36 000 trucs à faire et j'y vais. Et du coup, elles peuvent vite s'épuiser. Et puis, elles peuvent facilement aussi se désorganiser. Par exemple, ce sont des personnes qui peuvent avoir du mal à se poser pour planifier. Elles peuvent avoir la croyance que planifier, c'est une perte de temps. Donc non, on ne planifie pas. On ne note pas ce qu'on a à faire. On y va. On agit. Voilà, ça, c'est le revers de la médaille. Ensuite. on a le driver Soifort. Donc le Soifort, ses avantages, c'est que ce sont des personnes qui sont en capacité de faire front face à des difficultés, des obstacles. Elles ont une carapace qui les aide à affronter ce qui est difficile. Elles n'ont pas peur des difficultés, elles y vont. Le couteau entre les dents, c'est pas grave. On y va. L'envers du décor, c'est qu'elles n'aiment pas montrer leur faiblesse. Donc ce sont des personnes qui vont avoir du mal à exprimer leurs émotions et qui vont aussi avoir du mal à demander de l'aide. Parce que demander de l'aide, ce serait un peu de faiblesse. Donc elles vont avoir du mal à demander de l'aide, par exemple, à leur manager. Si elles sont, à un moment donné, un peu perdues, elles ne savent pas comment faire. Plutôt que d'aller voir leur manager en disant là, je n'ai pas compris, je ne sais pas comment je dois faire ben non, elles vont rester avec leurs problèmes et elles vont cesser de se débrouiller toutes seules. Et puis, il peut y avoir aussi la problématique d'aller déléguer. Ça peut être difficile pour elles parce que déléguer, ça veut dire je ne suis pas capable de le faire tout seul. Donc là aussi, d'un point de vue gestion du temps, ça peut venir entraver, je dirais, leur efficacité de ce point de vue-là.

  • Speaker #1

    Et le dernier driver ?

  • Speaker #0

    Alors, le dernier, c'est fait des efforts. Donc, le fait des efforts, ce sont des personnes qui, pareil, vont avoir une grosse capacité de travail, vont vraiment y mettre beaucoup de, je dirais, d'intensité, d'engagement dans ce qu'elles ont à faire. Elles vont être beaucoup dans la quantité de travail, il n'y a pas de problème. L'inconvénient, c'est que, en gros, si ce n'est pas difficile, il n'y a pas de mérite. Il y a un peu ça, c'est un peu caricatural ce que je vais dire. En gros, si c'est trop facile, il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut un peu en baver, en fait. Donc, ce sont des personnes qui, si elles ont deux chemins possibles, un chemin facile et un chemin difficile, pour le même objectif, elles vont prendre le chemin difficile. Parce que voilà, en chemin, il faut quand même en baver un peu, sinon je n'ai pas de mérite. Et du coup, ce sont des personnes qui vont pas mal s'épuiser aussi et qui ne vont pas se simplifier la tâche.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai pris des notes le temps que tu parlais, parce que ça m'a rappelé un coaching qu'on a fait avec les filles de Manager 360 actuellement. Et je me suis dit, ah, il faut que j'aille dans le slack du groupe leur dire d'écouter l'épisode de podcast quand il va sortir, parce que ça va leur parler. Le fait vite et fait des efforts. Il y en a deux là, j'ai leur prénom qui est arrivé direct en tête. Donc, je vais aller leur faire un petit message. Donc, effectivement, je pense qu'il y a pas mal de personnes qui se sont reconnues dans un ou plusieurs drivers, puisque... On en a un, comme tu as dit, dominant, mais on peut en avoir plusieurs.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais alors, du coup, comment est-ce qu'on fait, déjà pour s'autogérer en tant que manager ? Donc, on peut mettre le doigt sur notre driver et mieux comprendre notre mode de fonctionnement. Mais comment est-ce qu'on fait ? Parce qu'on pourrait effectivement deviner le driver des autres. Comment, du coup, tu verrais l'utilisation un peu de cette notion de driver en tant que manager pour se gérer soit au niveau de la gestion du temps, mais aussi pour gérer son équipe ? Quitte à faire comme Chilly, peut-être focus sur un ou deux drivers, on n'a pas le temps de tous les explorer. Je pense que ça pourrait faire l'objet d'un épisode de podcast entier. Mais voilà, si tu peux donner des pistes par rapport à ça, comment est-ce qu'on fait pour manager avec les drivers, notre propre gestion du temps, mais aussi celle de notre équipe, et notamment quand on est face aussi à des drivers peut-être différents d'une autre.

  • Speaker #0

    Alors déjà, vis-à-vis de toi, c'est toujours la même première étape, c'est d'en avoir conscience, c'est d'arriver à avoir conscience du coup de quel est mon driver ou quels sont mes drivers dominants. Et une fois qu'on en a conscience de s'auto-observer, de voir comment on fonctionne, à partir de quel moment ça commence à pénaliser notre gestion du temps. Et après, j'ai envie de dire que pour chaque driver, c'est un défi. Je te donne un exemple. Le gros défi du driver sois parfait, c'est le lâcher prise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est travailler sur le lâcher prise. C'est s'autoriser à lâcher prise sur certains aspects. à baisser son niveau d'exigence. Alors, souvent, ce que je dis par rapport à ce driver, c'est qu'en fait, pour moi, c'est une question de mettre son curseur au bon endroit. C'est-à-dire que, déjà, il y a des métiers où il faut absolument que tu sois perfectionniste, parce que sinon, il y a un petit problème. Je te donne un exemple. Si tu es chirurgien, il vaut mieux que tu sois méticuleux.

  • Speaker #1

    Que le fait vite.

  • Speaker #0

    Que d'être fait vite. Parce que si demain, tu te fais opérer du genou et que tu as affaire à un chirurgien fait vite, ce n'est pas très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Déjà, il y a des métiers qui font que c'est mieux d'être un soin parfait qu'un fait vite. Mais au-delà de ça, pour moi, toutes les tâches ne méritent pas qu'on y mette le même niveau de perfection. Et donc, en tant qu'un manager soin parfait, tout l'enjeu, c'est d'aller repérer là où ça vaut le coup de lâcher les chevaux. Donc là où ça vaut le coup de mettre son perfectionnisme et par contre, de bien repérer où est-ce que ce n'est pas utile. Et à ce niveau-là, de lâcher prise. Alors, je sais que ce n'est pas facile, mais c'est vraiment d'aller, quitte à inscrire dans sa to-do list, une petite échelle sur l'enjeu de la tâche. Par exemple, si la tâche, c'est un gros enjeu, parce que présentation, on peut dire, on met trois plus, et là, on se dit, OK, là, je laisse mon driver s'exprimer, et c'est une bonne chose. Mais si c'est juste une réunion interne avec une petite présentation et qu'un tableau Excel, ça suffit largement, C'est de se mettre un seul plus. Et là, c'est de se dire, de se demander, est-ce que ça fait le job ? Et si ça fait le job, de ne pas aller plus loin. De vraiment essayer de se dire, ce temps-là, je le consacre pour autre chose. Donc, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Ou peut-être même de se fixer une limite de temps à passer dessus, peut-être.

  • Speaker #0

    Voilà, le fait de se laisser une limite de temps, ça peut beaucoup aider à se dire, je fais déjà le fond, je fais déjà vraiment l'incontournable. si j'ai le temps et seulement si j'ai le temps à ce moment là je peaufine mais je pars pas à mettre des couleurs partout dans mon tableau qui va juste servir pour faire une analyse de chiffres, non stop on passe à autre chose et au contraire il vaut mieux passer ce temps là pour d'autres tâches qui en valent la peine donc c'est vraiment 1 prendre conscience et 2 1 d'aller mettre de la nuance là où c'est nécessaire par rapport à son driver. Donc, comme je disais, chaque driver a son challenge, en fait.

  • Speaker #1

    Et alors, vas-y, si on regarde le fait plaisir, parce que je sais aussi que c'est un driver qui va parler à beaucoup de personnes qui écoutent le podcast, ça serait quoi, du coup, le challenge pour le fait plaisir ?

  • Speaker #0

    Le challenge, justement, c'est marrant que tu utilises le mot challenge parce que le challenge, pour moi, du driver fait plaisir, c'est de challenger les autres. Alors, ce n'est peut-être pas le seul, mais c'est d'oser challenger l'autre et pas que d'être dans le soutien.

  • Speaker #1

    Comment on fait ça ?

  • Speaker #0

    Alors, comment on fait ? C'est vrai que ce n'est pas simple, mais peut-être une première chose, c'est de voir à quel point le challenge a des aspects positifs pour son équipe. Parce que si tu es un manager qui soutient tout le temps, à fond, qui aide tout le temps son équipe, en fait, ton équipe, elle ne va pas grandir. Elle ne va pas se développer. Elle ne va pas se responsabiliser. Et je dirais que c'est vraiment, là aussi, c'est tout un curseur à mettre entre soutien, challenge, soutien, challenge. À partir du moment où tu soutiens, il y a des moments où tu peux challenger, du coup.

  • Speaker #1

    Ça te l'autorise, oui.

  • Speaker #0

    Ça te l'autorise. Parce qu'en contrepartie, il y a des moments où si tu soutiens, si effectivement tu es tout le temps dans le challenge, Donc là, en général, ce ne sont pas des managers qui ont le driver fait plaisir. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas fort,

  • Speaker #0

    du coup. Qui challenge beaucoup. Mais si tu es un fait plaisir, tu pourras d'autant mieux t'autoriser à challenger qu'en contrepartie, effectivement, tu soutiens.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que pour toi, c'est le seul challenge pour les personnes qui ont le driver fait plaisir ? Ou est-ce que tu en vois d'autres ? Et après, je te demanderais peut-être brièvement d'aborder les autres drivers et leur autre challenge. Parce que ça fait un petit moment qu'on discute. Mais du coup, est-ce que tu en vois un autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est vrai que par rapport au driver fait plaisir, l'autre grande challenge que je vois, c'est d'oser poser ses limites. D'oser mettre, bah oui, un stop. D'oser dire non. D'oser penser à soi. Penser à soi, c'est pas forcément égoïste. Et c'est, voilà, ça, c'est le challenge du fait plaisir. Et ensuite, si je balaie rapidement, alors, le fait des efforts, son challenge à lui, ça va être d'apprécier la facilité.

  • Speaker #1

    Et c'est clair que ce n'est pas facile quand on a ce driver-là, parce que le travail ou la vie n'est pas obligé d'être une torture ou une galère. On a le droit aussi d'avoir des choses simples et faciles à faire, et c'est complètement OK.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est OK. Le challenge du driver Félix, ça va être de se poser, de ralentir. Pas facile pour lui.

  • Speaker #1

    Et de faire. Et parfois aussi. Et de faire face aussi à ce qui se passe dans notre cerveau quand on ralentit. Parce que souvent, d'être dans l'action à action permanente, c'est que ça empêche aussi d'être en mode introspection et de faire face à ce qui se passe dans nos têtes à ce moment-là. Et je sais que ça peut faire peur à certaines personnes, mais c'est parfois nécessaire. Donc oui, on a le droit de ralentir et d'oser faire face aussi à ce qui se passe dans notre tête, même si on n'a pas l'habitude.

  • Speaker #0

    Oui, et je rajouterais aussi accepter le vide. Je pense que le vide, c'est pas mal. peur au fait vite. On n'a pas parlé du soie fort. Donc lui, son challenge, ça va être d'oser montrer sa vulnérabilité et de voir que c'est aussi une force de se reconnecter à ses émotions. Et pour clôturer, on a déjà pas mal parlé du soie parfait. Donc là, j'ai dit que son gros enjeu, son gros challenge, c'était le lâcher prise. Je pourrais rajouter aussi le fait de se féliciter. parce que le Sois parfait est beaucoup dans J'en fais pas assez Je suis pas assez etc. etc. Non, c'est d'oser aussi apprécier tout ce qu'on a fait, le chemin parcouru, se féliciter et oser l'imperfection. Voilà. Donc là, je pense qu'on a pas mal balayé.

  • Speaker #1

    Ouais, chacun va pouvoir repartir avec un petit challenge à la fin de cet épisode pour avancer. Tout à fait. Bah écoute, merci beaucoup Delphine. moi en tout cas je me suis régalée à t'écouter parce que même si j'en connais pas mal sur l'organisation la gestion du temps et tout mais c'est toujours un régal d'entendre d'autres personnes parler de ce sujet là parce que ça amène forcément des connexions ou des prises de conscience dans notre gestion du temps et notre organisation pour celles et ceux qui veulent aller plus loin où est-ce qu'on peut te retrouver du coup et suivre tout ce que tu racontes sur la gestion du temps alors mon réseau favori où je suis la plus présente c'est LinkedIn

  • Speaker #0

    Donc, on peut me retrouver en tapant mon nom, mon prénom.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien directement dans les notes de cet épisode, que ce soit sur la plateforme de podcast ou sur YouTube. Il y aura directement le lien pour retrouver Delphine, effectivement, sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Donc, n'hésitez pas à me retrouver. Je publie au minimum trois fois par semaine, notamment des astuces, des tips, des façons de voir les choses. Et pour celles ou ceux qui le souhaitent, j'ai aussi un petit cadeau. C'est que je propose un diagnostic sur votre gestion du temps. C'est un état des lieux, à ma façon, c'est très spécial. C'est sur base de questions. Et ça permet d'avoir de la clarté sur les endroits où on pourrait venir optimiser son efficacité. C'est aussi l'occasion d'un échange et de repartir avec des premiers conseils personnalisés.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Mais pareil, il y aura le lien dans la description pour pouvoir faire cette audit avec toi. Écoute, merci beaucoup Delphine. Je sais que cet épisode va plaire, je le sais d'avance, même pendant qu'on est en train de l'enregistrer. Merci à toi en tout cas d'avoir donné tous ces conseils, ces concepts pour mieux gérer son temps. Et n'hésitez pas du coup à liker le podcast, à aussi mettre des commentaires sur l'épisode, maintenant on peut le faire sur Spotify, voire même n'hésitez pas aussi à le partager sur WhatsApp ou Instagram, ou peu importe, à l'envoyer à des personnes auxquelles vous pensez que cet épisode peut apporter des astuces, des idées. Pour remettre un petit peu les choses en place sur la gestion du temps. Voilà, n'hésitez pas à partager cet épisode de podcast et à partager le podcast tout court si vous connaissez des personnes managers qui auraient besoin d'entendre ça. Merci beaucoup à toi Delphine.

  • Speaker #0

    Un grand merci à toi Elodie, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Et on se dit à très vite et nous on se retrouve du coup pour un épisode la semaine prochaine. Merci beaucoup. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:32

  • Importance de la gestion du temps

    04:11

  • Peurs et gestion du temps

    10:29

  • Procrastination liée aux peurs

    15:27

  • La gestion de l'énergie

    20:44

  • Les drivers de motivation

    28:26

  • Prendre conscience de ses drivers

    36:54

  • Conclusion

    44:21

Description

Dans cet épisode de Feedback, je reçois Delphine Sandrin, experte en gestion du temps et en efficacité. Ensemble, on explore des conseils pratiques pour bien démarrer l'année avec une organisation solide et des habitudes qui durent. ✨


💡Voici ce que tu vas découvrir :

  • Les 3 piliers incontournables pour une gestion du temps efficace : organisation, émotions et énergie

  • Des stratégies concrètes pour apprendre à déléguer, poser tes limites et préserver ton énergie

  • Des outils simples et adaptables pour optimiser ton planning sans te surcharger


Delphine Sandrin est consultante, coach et formatrice en gestion du temps. Sa philosophie repose sur le principe du "less is more" qui vous aide à gagner en efficacité et en sérénité. 🌟

Commencez l'année du bon pied en réservant votre diagnostic offert d'une heure ici : https://calendly.com/delphine-sandrin/seance-decouverte


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🎧 Mini-série sur les drivers :

Episode 1/4 - Le driver “Sois forte” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-1-4-le-driver-sois-forte

Episode 2/4 - Le driver “Sois parfaite” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-2-4-le-driver-sois-parfaite

Episode 3/4 - Le driver “Fais des efforts” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-3-4-le-driver-fais-des-efforts

Episode 4/4 - Le driver “Dépêche-toi” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-4-4-le-driver-depeche-toi


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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Hello à toi et bienvenue dans cette nouvelle interview sur Feedback. C'est la première interview de l'année, c'est même le premier épisode de l'année 2025. Et aujourd'hui, on va le passer avec Delphine Sandrin, qui est une experte en gestion du temps et en efficacité. Je sais combien le début d'année est une période où, ben voilà, on parle de bonne résolution, on veut changer, améliorer son organisation, son efficacité. On se dit que cette année ne sera plus comme les autres, qu'on va mettre en place de bonnes habitudes. Et là... Du coup, je sais que c'est un grand moment pour parler d'organisation, de productivité, d'efficacité, de gestion du temps. Donc, je voulais impérativement inviter une experte dans ce domaine pour commencer l'année avec nous dans Feedback. C'est donc Delphine Sandrin qui est au micro aujourd'hui. Et tu vas voir, on va parler de concepts hyper importants en gestion du temps. C'est vraiment un épisode que je me suis régalée à faire et à enregistrer. Je suis sûre que tu vas te reconnaître dans plein de conseils qu'elle donne. Et elle va, du coup, te proposer des challenges à mettre en place pour aller au-delà de ta personnalité de base, notamment pour gagner en productivité et en efficacité. Tu vas voir, il y a plein de concepts clés, plein de conseils pépites. J'ai vraiment hâte que tu écoutes cet épisode, je suis sûre qu'il va te plaire. Je te dis très bonne écoute. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback. Ça fait un petit moment qu'on échange et qu'on se voit, qu'on commente mutuellement sur LinkedIn. et ça fait un petit... Il y a plusieurs mois qu'on s'était dit qu'on allait faire un épisode de podcast ensemble, donc ça y est, il est là. Je suis ravie de t'accueillir, puisque tu es quand même spécialisée dans l'organisation et la gestion du temps. Et je sais combien c'est un sujet qui passionne les managers, et notamment celles qui m'écoutent. Donc, tu es là pour partager quelques tips, quelques conseils par rapport à ça, la gestion du temps, comment mieux s'organiser. Peut-être on peut commencer par présenter un peu ton parcours, qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser à ça ? Et après, comme d'habitude, je te poserai quelques questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci beaucoup Élodie de ton invitation. Je suis ravie de faire cet échange avec toi, cet épisode avec toi. Alors, mon parcours. Alors, à l'origine, je suis ingénieure en agroalimentaire. J'ai passé 20 ans en tant que salariée à des postes à responsabilité. Et sur mes dernières années, les 8... dernières années, j'ai été manager. Donc, je connais... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est problématique, là.

  • Speaker #1

    Je connais un petit peu les problématiques et les challenges du manager. Et qu'est-ce qui m'a amenée à la gestion du temps ? Parce que moi-même, j'ai été confrontée à mon temps, au fait d'être débordée, parce que j'avais plein de dossiers à gérer, plein de choses à faire. Et l'élément déclencheur, ça a été la naissance de mon fils. Parce que là, je me suis dit... Il faut que je fasse quelque chose. Sinon, je vais droit dans le mur. Et pour moi, il n'était pas question de devenir maman et de ne pas avoir mon fils grand-père. Ma solution à moi, parce qu'il y a plein d'autres solutions possibles, mais la mienne, ça a été de me dire qu'il faut absolument que j'optimise tout ce que je peux dans mon temps. Alors, j'étais déjà bien organisée. Il y avait des choses où j'étais déjà bien. Il y en a d'autres où je sentais que je pouvais faire mieux. Et en fait, je me suis donc plongée dans ma gestion du temps. Et en me plongeant, en fait, je me suis passionnée.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu les résultats. J'ai vu que c'était possible. De toute façon, à la base, je pense que le temps, le fait de bien gérer son temps, dans le sens de je ne le gaspille pas, c'est quelque chose qui m'animait déjà en vrai.

  • Speaker #0

    Oui, c'était quelque chose, comme tu disais, tu étais assez organisée dans certains aspects. Donc, en fait, tu l'avais fait déjà naturellement avant de découvrir peut-être plein de conseils, plein d'astuces et plein de méthodes pour améliorer les choses. Mais... déjà peut-être une appétence effectivement pour ça.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis ça m'intéressait déjà de me dire mais c'est fou avec des bonnes choses mises en place, comme on peut déjà gagner du temps et aussi dans cette idée de gagner en sérénité, parce que pour moi c'était très important, c'est pas juste bien gérer son temps, c'est aussi se sentir plus sereine, moins stressée. Donc chemin faisant, je me suis passionnée pour le sujet. J'ai vu que sur moi, ça marchait. J'ai compris beaucoup de choses. C'est aussi une période où je me suis beaucoup intéressée au développement personnel aussi. Ça va de voir.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est souvent lié. Et puis, à un moment donné, c'était une évidence pour moi d'accompagner les personnes à mieux gérer leur temps.

  • Speaker #0

    OK. Donc, comme quoi, la maternité peut provoquer pas mal de déclics aussi. Exactement. Parmi ce que tu as découvert ou ce que tu appliques ou conseilles aux personnes que tu accompagnes, qu'est-ce que tu as pu remarquer au niveau de la gestion du temps qui devient maintenant un peu le socle de ce que tu veux transmettre ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le socle de ce que je veux transmettre, c'est qu'il y a un aspect hyper important pour moi, c'est de ne surtout pas limiter la gestion du temps à juste j'applique des méthodes et j'utilise des outils.

  • Speaker #0

    Ah, on est d'accord. Mais vas-y, développe. Vas-y, on est trop d'accord. Je trouve ça toujours intéressant quand c'est dit aussi par d'autres personnes. Ça permet d'ancrer le message encore plus.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi... Si je le synthétise et j'essaye de l'exprimer de façon claire, il y a trois grandes dimensions que j'inclus dans la gestion du temps et dans l'efficacité. Et qui sont vraiment trois dimensions aussi essentielles les unes que les autres. Alors, c'est clair que la première, je vais te dire, et ça tombe sous le sens, c'est la plus évidente, c'est la dimension purement organisationnelle. C'est-à-dire, effectivement, j'utilise des méthodes et des outils, et c'est normal, ça aide, ça c'est clair. Donc, dedans, on va retrouver plein de choses comme, par exemple, avoir recours à la maîtrise des NOR, ou utiliser la loi de Pareto, ou utiliser Pomodoro, faire du time blocking, etc.

  • Speaker #0

    C'est toutes les méthodes qu'on peut entendre sur la productivité, on va dire relativement classique. Tous les types, on va dire, de petites méthodes, petits hacks pour gagner du temps et pour pouvoir mieux s'organiser.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que ça, c'est une dimension qui compte. On ne va pas s'en cacher, elle est importante. Petit bémol que j'applique sur cette dimension, qui est super importante pour moi, c'est de bien se réapproprier les méthodes. Je donne un exemple. On entend beaucoup parler de Pomodoro. Donc Pomodoro, c'est tu passes 30 minutes à fond sur un sujet et tu fais 2-3 minutes de pause et tu recommences. Alors, ma philosophie, c'est toujours de me dire attention, parce qu'on est tous différents. Et en plus... Nous-mêmes, on est différents d'une journée à l'autre ou d'un sujet à l'autre. Et donc, j'aime beaucoup prendre les principes des méthodes, mais ensuite, vraiment me les réapproprier. C'est-à-dire que je considère que peut-être que 30 minutes, ce n'est pas bon pour tout le monde, parce que certains sont peut-être capables de se concentrer beaucoup plus longtemps que 30 minutes, ou d'autres n'y arrivent pas. Et l'autre point, c'est que même pour soi, il y a des sujets où on va être capable de tenir une heure et demie parce que le sujet nous passionne. Et c'est dommage de se couper, je trouve, dans son élan. En se disant, ah non, c'est Pomodoro, il faut que je fasse une pause. Non, c'est dommage. Et à d'autres moments, sur des sujets qui, franchement, ne nous animent absolument pas, au bout de dix minutes, on n'en peut plus. Donc, pour moi, c'est vraiment ce principe de, ok, les méthodes, les outils, c'est super, mais les prendre et se les réapproprier. Et aussi, ne surtout pas tomber dans le côté, parce que ça convient à quelqu'un, parce que tout le monde en parle et que ça a l'air d'être l'outil miracle. Peut-être que ça ne correspond pas. Donc, il faut faire très attention à ça. Voilà, ça, c'est le bémol que j'ai envie de donner.

  • Speaker #0

    En gros, de ne pas tomber peut-être sous les injonctions. C'est ça. Du côté, il faut que j'applique Fomodoro, comme je l'ai vu sur tel post LinkedIn, ou il faut que j'applique la maîtrise Anzainower pour chaque tâche que j'ai à faire. En fait, c'est sortir de ces injonctions et vraiment de s'approprier les méthodes, les outils, pour que ça colle au mieux à notre rythme, à notre façon de travailler.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et dans les outils, c'est pareil. Il y a un outil dont on parle beaucoup qui est Notion. C'est un super outil, on est d'accord. Mais je pense qu'il ne convient pas à tout le monde. Donc là aussi, attention.

  • Speaker #0

    Alors, j'adore Notion. Et je vends une formation sur Notion, donc forcément, moi, je suis Notion addict. Mais c'est vrai que c'est un outil... On peut tellement tout faire avec que ça peut aussi perdre des personnes, voire même nous pousser dans un extrême à passer un temps fou à vouloir faire un Notion. qui est parfait avec plein de jolies petites choses dedans et où on perd toute efficacité, en fait. Alors qu'à la base, c'est censé être un outil qui nous rend beaucoup plus efficaces. Donc, effectivement, ça ne correspond pas à tout le monde. Et puis même, il y a des personnes qui sont plus papiers, peut-être, que logiciels, voire même qui n'ont pas besoin d'un logiciel pour s'organiser, qui ont juste besoin d'un système de notes ou de post-it sur leur bureau, etc., pour s'en sortir. Comme il y en a d'autres qui vont s'éclater avec Notion et c'est avec la révélation. Bon, moi, ça l'a été, parce que ça aide vraiment à clarifier ses objectifs, enfin... à mettre en place un plan d'action, à piloter son activité. Moi, j'ai aussi que ça sert à piloter son activité de manager. Mais voilà, ça dépend vraiment des personnalités. On peut tester, mais le tout, comme tu dis, c'est de ne pas s'obliger à adopter cet outil si on se rend compte qu'il ne nous correspond pas.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en plus... On a tous nos critères par rapport à un outil. Alors, parfois, on ne les connaît pas bien. Mais quand on les connaît bien, ça aide aussi à se dire est-ce que cet outil, il est fait pour moi ou pas ? Voilà. Donc, c'est un petit travail à faire sur soi de se dire qu'est-ce qui me correspond quand j'aborde un outil ? C'est quoi mes critères vraiment incontournables ? Et de voir si ça coche ou pas. Mais voilà.

  • Speaker #0

    OK. Ça, c'était la première dimension. Ouais.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la première dimension. Donc, c'est clair. Cette dimension, elle aide énormément, elle est indispensable, mais elle n'est pas suffisante pour avoir une super efficacité. La deuxième, c'est ce que j'appelle la dimension émotionnelle. Alors, qu'est-ce que je mets dedans ? Eh bien, j'y mets toutes les peurs. Ok. Et autant dire que quand on est manager, nouveau manager ou même manager déjà en place, des peurs, on en a plein. Donc, par exemple, le syndrome de l'imposteur, la peur de ne pas être à la hauteur. soit vis-à-vis de sa hiérarchie qui nous a promus, donc on se dit, ils m'ont fait confiance, j'ai intérêt à être à la hauteur, ou alors peur de ne pas être à la hauteur vis-à-vis de son équipe. Est-ce que je vais savoir répondre à toutes leurs questions ? Est-ce que je vais me sentir légitime par rapport à eux ? Ça peut être la peur du conflit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quand on gère une équipe, ça c'est un point, je pense, qui peut se retrouver pas mal. La peur du conflit avec les membres de son équipe. Ça peut être la peur de ne pas être appréciée en tant que manager, d'être critiquée, d'être mal vue. Ça peut être aussi, autre exemple, il y en a d'autres, la peur de prendre de mauvaises décisions face à des nouvelles responsabilités que l'on nous a données.

  • Speaker #0

    La peur aussi de blesser les autres quand on dit non.

  • Speaker #1

    Il y en a plein, tout à fait. Donc, tout ça, toutes ces peurs, elles vont engendrer des comportements. Et dans ces comportements, certains vont... nous faire perdre du temps et vont nuire à notre efficacité.

  • Speaker #0

    Alors là, je veux bien que tu as des exemples pour rendre ça encore plus concret. Et je pense que tu en as et qui vont forcément parler à certaines personnes. Mais pour voir l'impact que ça peut avoir sur l'efficacité ou la productivité au travail ou le fait que ça va nous faire perdre du temps.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai des exemples, effectivement. Par exemple, un manager qui a peur de ne pas être apprécié et donc, du coup, qui va avoir du mal à déléguer. Parce que la personne se dit, si je délègue trop de choses, l'équipe va mal le prendre. Du coup, elle ne va pas m'apprécier. Je ne vais pas passer pour le manager sympa, mais plutôt le manager qui en rajoute, qui en rajoute, qui en rajoute. Donc, plutôt que d'avoir cette mauvaise image, je vais prendre sur moi. Je vais minimiser ma délégation et je vais en faire plus. Ça, c'est un exemple. Autre exemple, la peur de challenger son équipe. Parce qu'on a... peur du conflit, comme un collaborateur qui a du mal à finir un dossier. Donc, plutôt que de le challenger, on se dit, je vais l'aider à finir. Je vais le faire à sa place.

  • Speaker #0

    Le classique. Par exemple, le classique.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a, voilà, on fuit le conflit, donc on se dit, bon, allez, je vais prendre sur moi. Là encore, on prend du coup les dossiers à la place de l'équipe. Autre exemple, quand on est manager, alors là, je dirais vis-à-vis de sa hiérarchie, se dire, on m'a fait confiance, donc il faut que je sois à la hauteur, et du coup, on augmente son niveau d'exigence. Donc là, je m'adresse aux drivers sois parfaits, des gens qui sont déjà perfectionnistes, qui ont ce driver. Eh bien, le risque quand on devient manager, c'est de l'être encore plus, parce qu'on veut absolument prouver que oui, notre hiérarchie a eu raison de choisir nous.

  • Speaker #0

    Et on va en faire.

  • Speaker #1

    Et là, on tombe dans, on en fait encore plus, on vérifie encore plus. On peaufine encore plus. Et tout ça, ça prend beaucoup de temps et beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Sans être forcément plus efficace.

  • Speaker #1

    Non, sans être forcément plus efficace. Et en plus, le risque, c'est que toute la surqualité qu'on y met ne sera peut-être pas perçue par notre hiérarchie. Parce qu'on va dans des niveaux de détail tellement fins que de toute façon, ce ne sera pas vu. Ça, c'est un exemple. Et l'autre exemple, quand on est manager, le gros risque quand on a ce driver soit parfait, c'est... d'avoir du mal à déléguer, là encore, mais plus parce qu'on se dit que ça ne va pas être fait à la hauteur de ce qu'on veut, nous. Donc, on a du mal à déléguer, ou alors on délègue, mais on revérifie tout, voire on refait.

  • Speaker #0

    Oui, on fait le travail deux fois.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, ça, c'est un écueil dans lequel on peut tomber par rapport à des peurs qu'on a à la base, de ne pas être à la hauteur, de décevoir sa hiérarchie, de... Il y a aussi de ne pas tout savoir vis-à-vis de son équipe. On relit ses notes, on prépare chaque entretien qu'on a en one-to-one parce que des fois, on a la question à laquelle on ne sait pas répondre. On blinde tout et ça, ça prend beaucoup de temps et ça prend beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Je me reconnais dans beaucoup de choses que tu as dites. C'est des erreurs que j'ai faites, très clairement. Bon,

  • Speaker #1

    après, je pourrais te dire que je l'ai vécu aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, tu en parles de ce qu'il a vécu aussi. Je pense qu'on reviendra après sur le driver, soit parfait, parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire là-dessus. Mais effectivement, tes exemples sont très parlants et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se sont reconnues là-dedans.

  • Speaker #1

    Alors, un autre qui est très classique aussi, pas forcément en lien avec un driver, même si il y en a un qui ressort un peu plus que les autres. C'est le fait que toutes ces peurs, potentiellement, je dis bien potentiellement, ce n'est pas évident, mais potentiellement, peuvent générer de la procrastination. Parce qu'à partir du moment où on a une peur, notre cerveau le perçoit, et comme par hasard, on va se diriger vers des choses qui nous font peut-être un peu moins peur et qui nous semblent être plus faciles à faire que le dossier, par exemple, sur lequel on se met une bégapression, parce que c'est un dossier qu'on doit présenter au Codire, par exemple, et là, on se dit... Il faut absolument que ce soit parfait. Donc, on s'imagine déjà en train de se dire, il faut que j'y passe un temps de fou. Donc, il faut que j'ai quatre heures devant moi. Et puis, voilà, le cerveau mouline et il nous bombarde d'excuses pour faire quelque chose de plus facile parce que là, on se met trop de pression. Donc ça, ça va créer pas mal de désagréments parce que ça va nous désorganiser. On va repousser le fameux dossier à faire. On va le terminer dans l'urgence, bien souvent. On va être stressé et ça va rajouter de la charge mentale. Donc ça, c'est assez typique, notamment du driver soit parfait, qui se met une pression d'en faire, parce que tout de suite, il faut que la présentation qu'il a à faire, il faut que ce soit nickel.

  • Speaker #0

    Aux moindres petites virgules, comme je dis, la moindre taille de police ou de couleur ou de bord coloré ou de je ne sais pas quoi, mais complètement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça passe aussi par la recherche d'informations. Est-ce que j'ai bien toutes les informations ? Est-ce que j'ai bien été rechercher tout ce qu'il fallait ? revérifier tous ces chiffres, se dire, en se disant tout le temps, ah, mais en fait, je pourrais encore rajouter ça, et encore ça, et encore ça. Tu vois, voilà. Donc, c'est sans fin, en fait.

  • Speaker #0

    Et si on pose une question sur tel chiffre, il faut que j'ai la réponse avec la source, le machin, le truc, la démonstration par A plus B.

  • Speaker #1

    La démonstration, il faut que j'ai tout mon backup. Alors, on a un tableau gigantesque de chiffres au cas où. Limite, on s'oblige à se dire, il faut que je connaisse tous mes chiffres. Voilà, et tout ça, ça met beaucoup de pression et ça peut faire procrastiner,

  • Speaker #0

    malheureusement. Ok, je me reconnais tellement il y a quelques années, c'est clair. Donc là, on a vu la dimension organisationnelle, la dimension émotionnelle que tu as reliée aux peurs qu'on peut avoir. Mais tu as parlé de trois dimensions, du coup, c'est quoi la troisième ?

  • Speaker #1

    Alors la troisième, on pourrait l'appeler la dimension corporelle, entre guillemets, corporelle. Qu'est-ce que je mets dedans ? Je mets notre niveau d'énergie. Pourquoi ? Parce que bien gérer son temps, c'est aussi bien gérer son énergie. Je pense que tu l'as vécu, tu prends une même journée où tu es super en forme, tu as bien dormi, ton réservoir d'énergie est rempli à bloc, et tu fais la même journée, mais tu as très mal dormi, ton réservoir n'est vraiment pas très rempli, tu ne vas pas avoir la même efficacité. Donc c'est vrai que dans cette dimension d'efficacité, l'énergie est importante. Alors, c'est sûr que dedans, tu vas retrouver, par exemple, le sobeil, ça, c'est clair. Mais il y a d'autres choses comme s'autoriser à faire des petites pauses. Et là, c'est vrai que quand on est manager, on peut avoir plein de croyances en se disant Ah non, mais si je fais une pause, je vais être mal perçue en tant que manager. Il y a aussi le phénomène, un autre phénomène qui prend beaucoup d'énergie, c'est de se dire Je ne peux pas m'isoler. En fait, je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Donc, j'ai un bureau, mais je laisse tout le temps la porte ouverte. Donc, qu'est-ce que se passe ? J'ai tout le temps des interruptions. Et ça, du coup, ce n'est vraiment pas une façon de travailler qui va être efficace. Et c'est quelque chose qui va nous prendre beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Les interruptions et les sollicitations, oui.

  • Speaker #1

    Les interruptions et les sollicitations. Mais parce qu'on se dit je suis manager alors je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Alors qu'en vérité, non. On a le droit à des moments… Alors, oui. C'est sûr qu'il y a des moments, c'est bien d'avoir sa porte ouverte, de laisser des créneaux, c'est clair. Mais 100% du temps, non. Et c'est pareil avec les questions en permanence, par mail, chat, etc. De se dire, en tant que manager, il faut tout de suite que je réponde à toutes les questions qu'on me pose. C'est pareil, ça crée beaucoup d'interruptions. Alors, c'est une autre nature d'interruption, mais ça, c'est pareil, ça désorganise beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à la gestion de l'énergie. En fait, on a besoin de phases de concentration. Comme tu dis, on répond en fait à cette peur de ne pas être disponible pour son équipe, de ne pas être accessible, de ne pas se mettre dans une tour d'ivoire. Mais en fait, c'est au détriment de notre efficacité et des tâches sur lesquelles nous attend notre direction et notre équipe aussi, parce qu'on doit gérer des projets, on doit donner le cap, on doit structurer certaines choses, coordonner l'équipe, etc. Et en fait, oui, l'équipe a besoin de nous parfois. Oui, on doit répondre aux questions de l'équipe parfois. Mais comme tu l'as dit, on n'est pas obligé de le faire tout le temps. parce qu'en fait, c'est au détriment de notre rôle de manager et de nos tâches stratégiques, moi j'appelle ça comme ça, de manager, parce qu'en fait, on va être du coup envahis par les urgences, envahis par l'opérationnel et avoir cette sensation de courir de partout et de n'avoir rien fait de sa journée parce qu'on n'a pas arrêté d'être interrompu et de gérer 10 000 trucs dans la journée complètement différents et pas du tout de gérer ce pourquoi en fait on est payé à la base. Je vais vraiment schématiser et prendre ça à l'extrême, mais c'est un petit peu ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement. Et tout ça, ça pompe beaucoup d'énergie. Donc là, on ne se préserve pas. On est plus comme un seau percé et là, il y a toute l'énergie qui part de partout et on ne la contient plus pour soi et pour ce qu'on doit faire d'important.

  • Speaker #0

    Souvent, je me souviens, c'était une personne dans mon accompagnement au manager 360 qui l'avait évoqué une fois. Je ne sais plus ce qu'elle avait dit, qu'elle avait un problème de gestion. Je ne sais plus quel était son problème de gestion, qu'elle avait évoqué, de temps ou de tâches ou de priorités, je ne sais plus. J'avais dit non, tu as un problème de gestion d'énergie, parce qu'en fait, elle me disait que le soir, elle rentrait chez elle. Et moi, ça, je l'ai vécu. Tu n'as qu'une envie, c'est d'être affalée sur ton canapé, de ne pas avoir de bruit, de ne rien faire, et tu n'as plus de cerveau, comme on dit. Et des fois même, tu vas t'allumer une émission vie de cerveau, en mode, il ne faut pas que je réfléchisse, ça me vide la tête. Et souvent, quand on a ce problème-là... c'est pas qu'on ne sait pas gérer son temps, c'est pas qu'on ne sait pas gérer ses tâches ou ses priorités, c'est qu'on ne sait pas gérer son énergie. Et souvent, ça va passer par arrêter d'être sollicité à longueur de journée et de canaliser en fait ces sollicitations. Et déjà, si on commence par ça, le soir, on aura beaucoup moins de fatigue mentale, j'ai envie de dire. Parce qu'en fait, c'est vraiment notre cerveau, on le sent épuisé, on n'est capable de rien faire d'autre. Et quand on a cette sensation-là, commencer par canaliser les sollicitations, c'est la première étape à faire. Moi, en tout cas, c'est ce qui a marché. Oui, oui, tout à fait. Et en fait, si les personnes qui nous écoutent ont cette sensation d'avoir le cerveau vidé tous les soirs, c'est qu'il y a cette dimension, du coup, comme tu as dit, corporelle qui rentre en jeu. C'est la gestion de l'énergie qui n'est pas bonne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et elle est aussi très importante.

  • Speaker #0

    Et c'est souvent ce qu'on va négliger. On va, comme tu dis, mettre en place des méthodes, des outils, etc. Or, on oublie l'essentiel, la gestion de sa propre énergie.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, ça nous fait trois dimensions. Et si tu veux, ma philosophie, c'est de dire que à partir du moment où tu es bien positionné sur ces trois dimensions, a priori, normalement, tu as une bonne synergie, du coup, tu as une bonne efficacité. Maintenant, s'il te vient à manquer une dimension sur les trois, voire deux sur les trois, là, ça va être compliqué. En fait, là, tous les efforts qu'on va pouvoir mettre via une dimension, on va les ruiner, entre guillemets, du fait que les deux autres font défaut.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place des personnes qui nous écoutent. Ok, je comprends très bien les trois dimensions. Qu'est-ce que tu conseillerais, du coup, pour appliquer ce que tu viens de dire dans son propre quotidien ? En mode, j'ai décelé que j'avais telle et telle dimension qui me faisait défaut. Par quelles premières étapes on peut passer pour commencer à améliorer les choses ? Parce que, bien évidemment, l'efficacité, la productivité, la gestion du temps, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. C'est quelque chose qui se fait petit à petit et qui doit tenir sur le long terme. C'est surtout ça. le plus dur. Donc, qu'est-ce que tu conseillerais comme premières étapes par rapport à quelqu'un qui nous écoute et qui se dit, OK, j'ai un petit défaut dans la gestion corporelle, par exemple. J'ai un petit défaut dans la dimension organisationnelle. Qu'est-ce que tu conseillerais ? Grosso modo, on ne va pas rentrer dans le détail parce que j'aimerais bien qu'on revienne sur les drivers après. Je pense que ça peut être intéressant. Mais voilà, grossièrement, je suis une manager. J'ai conscience du coup de ce qui se passe. Par quoi je commence ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'en étape vraiment zéro, en étape vraiment la toute première, mais tu l'as citée, c'est déjà de s'auto-observer pour véritablement comprendre sur quelle dimension on est le moins bien positionné ou alors, pour chaque dimension, qu'est-ce qui pêche ? C'est vrai que ce n'est pas forcément évident parce que ça demande de prendre une position qu'on appelle méta, c'est-à-dire de se mettre en recul et de s'auto-observer, de s'auto-analyser. Mais j'ai envie de dire que c'est vraiment la première étape et de le faire, ce qui n'est pas évident, mais de le faire sans se voiler la face.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, en toute objectivité, en étant vraiment réaliste. Ce n'est pas le plus facile.

  • Speaker #1

    Donc, ce n'est pas le plus facile, c'est vrai. Mais je pense que c'est vraiment l'étape incontournable parce qu'on ne peut changer que ce dont on a conscience. Tant qu'on n'en a pas conscience, on ne peut pas mettre son focus dessus. Donc, c'est vraiment d'arriver à prendre ce recul. Et ensuite, en fonction du coup de la dimension sur laquelle on voit qu'on a besoin de s'améliorer, c'est d'aller chercher effectivement ce qui nous manque. Alors, une dimension qui est quand même peut-être plus facile, enfin, je ne sais pas si c'est plus facile en vrai, mais qui paraît être plus facile à quand même pallier, en tout cas, c'est la dimension organisationnelle. Parce qu'il existe des tas d'outils à disposition, des tas de méthodes. qui sont faciles à trouver. Donc, sur celle-ci, c'est assez facile, je trouve, d'aller chercher ce qui nous manque. Si, par exemple, on est très mal organisé au niveau de sa to-do list, il y a moyen de l'optimiser. Voilà, ça, c'est un exemple. La dimension qui peut-être est un peu plus compliquée, selon moi, c'est la dimension émotionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, parce que là, on fait appel à tout ce qui se passe dans notre cerveau. Et il y a un gros pataquès, généralement, dans le cerveau. Donc, pour arriver à démêler ça toute seule, ce n'est pas évident, j'avoue.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que là, ce n'est pas forcément évident. Si j'avais un conseil que je peux donner, c'est qu'en fait, une peur, c'est une perception erronée de la situation. C'est-à-dire que souvent, on voit beaucoup plus d'inconvénients à la situation que davantage. Je vais te donner un exemple, la peur du conflit. Quand on a peur du conflit, c'est qu'en fait, on projette que si on va en conflit, on va beaucoup plus abîmer la relation que l'inverse, c'est-à-dire de l'améliorer. Or, en vérité, le conflit est aussi une opportunité d'améliorer la relation. Donc, mon conseil par rapport à ça, c'est d'aller voir vos peurs. Quand je dis vos peurs, c'est aux personnes qui nous écoutent. Je vous conseille d'aller voir vos peurs et d'aller voir le côté positif qu'il y a à la situation.

  • Speaker #0

    D'aller au-delà de cette peur, du coup. C'est ça. Quel est l'avantage de, comme tu dis, peut-être aller dire les choses qui t'apprendent un conflit ou d'aller au-delà de son syndrome de l'imposteur ou d'aller au-delà des peurs que tu as citées tout à l'heure qui sont dans la partie émotionnelle.

  • Speaker #1

    Voilà, par exemple, un autre exemple, si je peux en donner un autre. On a peur de se tromper vis-à-vis de son équipe, de dire une bêtise ou de dire quelque chose qui est faux. Sauf que ce qu'on ne voit pas, c'est que quand on fait ça, on montre aussi une part de nous tout à fait humaine. Et c'est aussi une opportunité de se rapprocher humainement de son équipe et de montrer qu'on n'est pas un robot, qu'on est aussi humain et qu'on a le droit à l'erreur, tout comme notre équipe a aussi le droit à l'erreur. Voilà,

  • Speaker #0

    grand sujet, ça aussi, sur lequel on est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc... J'entends bien que ce n'est pas évident à faire tout seul. Après, il y a une autre solution, c'est de se faire accompagner. Et là, ça permet de dépasser plus facilement et d'aller beaucoup plus loin dans le dépassement de ses peurs. Mais c'est le conseil que je pourrais donner.

  • Speaker #0

    Ok, c'était très clair. En plus, tu as cité plein d'exemples et tout. Mais c'est vrai que j'aime bien, dans les podcasts, donner des prémices au passage à l'action pour faire avancer les personnes qui nous écoutent. Donc, au moins, on a quelques pistes par rapport à ça. J'aimerais qu'on revienne sur les drivers, parce qu'il y a peut-être des personnes Alors, j'ai déjà fait des épisodes de podcast dessus, mais ça n'empêche pas qu'il y a peut-être des personnes qui ne connaissent pas les drivers, les drivers de motivation, qu'est-ce que c'est, etc. On ne va peut-être pas avoir le temps de rentrer dans le détail de tous les drivers, mais est-ce que tu peux dire déjà les cinq drivers qui existent ? Je crois qu'ils sont au nombre de cinq. Oui. Et du coup, quels sont un peu leurs influences sur notre productivité, notre efficacité ? Et peut-être si tu peux aller creuser un ou deux qui peuvent impacter vraiment. Le rôle de manager dans le quotidien, particulièrement les femmes aussi. Voilà. Quel rôle peuvent avoir ces drivers de motivation dans notre efficacité, dans notre productivité ? Parce que tu as cité celui Sois parfait Mais voilà, j'aimerais peut-être faire un rappel là-dessus. C'est quelque chose qui est très important à connaître et à comprendre. Et comme je l'ai dit au début de l'épisode, c'est toujours sympa d'avoir aussi une autre personne qui explique un concept un peu différemment de moi, ce que j'ai pu expliquer. Comme ça, moi, ça rentre dans les esprits. Et ça permet de mettre un petit coup de marteau supplémentaire pour faire comprendre les choses, parce que c'est vrai que ça peut aider énormément.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu l'as dit, il existe cinq drivers. Donc, les cinq, c'est soit parfait, fais plaisir, fais des efforts, fais vite et sois fort. Ce que j'aime bien dire, c'est qu'il n'y a aucun driver mieux qu'un autre. Ils ont tous leurs avantages et ils ont tous leurs inconvénients. Et notamment, leurs inconvénients en termes de gestion du temps. Si je prends par exemple le driver Fais plaisir c'est un très beau driver. Ce sont des personnes qui sont généreuses, qui aiment aider les autres, qui ont une belle empathie. Ça, c'est le côté positif de la chose. D'un point de vue gestion du temps,

  • Speaker #0

    La problématique, c'est que du coup, ce sont des personnes qui vont dire facilement oui, qui vont avoir du mal à dire non, et de fait, elles vont se retrouver avec des tâches qui vont venir s'ajouter à leur to-do list, parce qu'elles ont dit oui. Ou alors, elles vont accepter des réunions, alors que ces réunions ne sont pas si indispensables pour elles, mais pour faire plaisir. Ou alors pour, je dirais... être sûre d'être appréciée, éviter de ne pas être mal vue, éviter le conflit, elles vont dire oui. Et parfois, elles vont dire oui à contre-corps en plus. Elles vont se retrouver avec des tâches qui, en vérité, ne les animent absolument pas, vont leur prendre beaucoup d'énergie, vont se rajouter à une to-do liste qui est déjà très conséquente et ça, ça peut amener à de l'épuisement. Donc ça, c'est le driver fait plaisir.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que je l'ai, celui-là. Celui-là, je l'ai à fond. Et pour les personnes qui connaissent le modèle disque, c'est souvent des personnes qui ont un profil vert qui ont ce driver-là.

  • Speaker #0

    Oui, tu as tout à fait raison de faire le parallèle avec le disque, parce que c'est vrai qu'on retrouve, il y a tout à fait des parallèles entre les deux. Alors après, on a parlé un petit peu du driver soit parfait. Alors juste pour compléter sur le driver soit parfait, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, sont en quête de perfection. Ce sont des personnes méticuleuses, très consciencieuses, qui ont vraiment le souci du détail. En plus, elles voient… Ce qui est rigolo, c'est que ce sont des personnes qui voient tout de suite les détails.

  • Speaker #1

    Le truc qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Le truc qui ne va pas. Tout de suite sur la présentation. Ah, il y a une faute. Oui, c'est ça. Ah, la typo, elle n'est pas pareille. Voilà. Donc, elles ont un souci du détail. Elles sont très méticuleuses. Grosse exigence avec elles-mêmes et très souvent avec les autres aussi. Voilà. Ça, c'est le côté, si on peut dire, positif. Mais le revers de la médaille de ça, c'est que du coup, elles vont consacrer beaucoup d'énergie, beaucoup de temps dans tous ces détails. L'impression va leur générer beaucoup de stress. Elles vont se dire qu'elles n'ont pas le droit à l'erreur. Elles n'ont pas le droit à l'échec, ce qui est quand même très lourd. Elles doivent tout savoir. Et puis aussi, souvent, comme on l'a dit tout à l'heure, elles ont du mal à déléguer parce que, comme elles ont ce niveau d'exigence très élevé, ce ne sera jamais aussi bien fait que si elles le font elles-mêmes.

  • Speaker #1

    Coucou, driver, sois parfait aussi de mon côté.

  • Speaker #0

    Oui, alors je peux le dire, c'est mon driver dominant. Je connais bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a le driver fait vite. Alors celui-là, je l'aime beaucoup parce que je le trouve sympa. Le driver fait vite, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, adorent que les choses aillent vite. Ce sont des personnes qui sont beaucoup dans l'action. Elles adorent travailler dans l'urgence. Ça ne leur pose pas de souci de travailler dans l'urgence. Elles aiment beaucoup aussi la quantité. Elles n'aiment pas l'agenda avec du vide. Non, non, il faut vite que ça se remplisse. Elles adorent... passer d'un sujet à l'autre. Elles sont très multitâches en général. Donc, il y a des très bons côtés parce que ce sont des personnes très réactives. Donc, dans certains métiers, c'est très appréciable d'avoir ces personnes qui sont capables de réagir à beaucoup d'urgence, beaucoup de pression. Le revers de la médaille, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à se précipiter, à ne pas se poser. Alors, ne pas se poser d'une part pour réfléchir, qui vont tout de suite aller dans l'action, et ne pas se poser par rapport à leur énergie. Ah non, non, je ne fais pas de pause parce que c'est une perte de temps. Non, non, moi, je veux agir. J'ai 36 000 trucs à faire et j'y vais. Et du coup, elles peuvent vite s'épuiser. Et puis, elles peuvent facilement aussi se désorganiser. Par exemple, ce sont des personnes qui peuvent avoir du mal à se poser pour planifier. Elles peuvent avoir la croyance que planifier, c'est une perte de temps. Donc non, on ne planifie pas. On ne note pas ce qu'on a à faire. On y va. On agit. Voilà, ça, c'est le revers de la médaille. Ensuite. on a le driver Soifort. Donc le Soifort, ses avantages, c'est que ce sont des personnes qui sont en capacité de faire front face à des difficultés, des obstacles. Elles ont une carapace qui les aide à affronter ce qui est difficile. Elles n'ont pas peur des difficultés, elles y vont. Le couteau entre les dents, c'est pas grave. On y va. L'envers du décor, c'est qu'elles n'aiment pas montrer leur faiblesse. Donc ce sont des personnes qui vont avoir du mal à exprimer leurs émotions et qui vont aussi avoir du mal à demander de l'aide. Parce que demander de l'aide, ce serait un peu de faiblesse. Donc elles vont avoir du mal à demander de l'aide, par exemple, à leur manager. Si elles sont, à un moment donné, un peu perdues, elles ne savent pas comment faire. Plutôt que d'aller voir leur manager en disant là, je n'ai pas compris, je ne sais pas comment je dois faire ben non, elles vont rester avec leurs problèmes et elles vont cesser de se débrouiller toutes seules. Et puis, il peut y avoir aussi la problématique d'aller déléguer. Ça peut être difficile pour elles parce que déléguer, ça veut dire je ne suis pas capable de le faire tout seul. Donc là aussi, d'un point de vue gestion du temps, ça peut venir entraver, je dirais, leur efficacité de ce point de vue-là.

  • Speaker #1

    Et le dernier driver ?

  • Speaker #0

    Alors, le dernier, c'est fait des efforts. Donc, le fait des efforts, ce sont des personnes qui, pareil, vont avoir une grosse capacité de travail, vont vraiment y mettre beaucoup de, je dirais, d'intensité, d'engagement dans ce qu'elles ont à faire. Elles vont être beaucoup dans la quantité de travail, il n'y a pas de problème. L'inconvénient, c'est que, en gros, si ce n'est pas difficile, il n'y a pas de mérite. Il y a un peu ça, c'est un peu caricatural ce que je vais dire. En gros, si c'est trop facile, il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut un peu en baver, en fait. Donc, ce sont des personnes qui, si elles ont deux chemins possibles, un chemin facile et un chemin difficile, pour le même objectif, elles vont prendre le chemin difficile. Parce que voilà, en chemin, il faut quand même en baver un peu, sinon je n'ai pas de mérite. Et du coup, ce sont des personnes qui vont pas mal s'épuiser aussi et qui ne vont pas se simplifier la tâche.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai pris des notes le temps que tu parlais, parce que ça m'a rappelé un coaching qu'on a fait avec les filles de Manager 360 actuellement. Et je me suis dit, ah, il faut que j'aille dans le slack du groupe leur dire d'écouter l'épisode de podcast quand il va sortir, parce que ça va leur parler. Le fait vite et fait des efforts. Il y en a deux là, j'ai leur prénom qui est arrivé direct en tête. Donc, je vais aller leur faire un petit message. Donc, effectivement, je pense qu'il y a pas mal de personnes qui se sont reconnues dans un ou plusieurs drivers, puisque... On en a un, comme tu as dit, dominant, mais on peut en avoir plusieurs.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais alors, du coup, comment est-ce qu'on fait, déjà pour s'autogérer en tant que manager ? Donc, on peut mettre le doigt sur notre driver et mieux comprendre notre mode de fonctionnement. Mais comment est-ce qu'on fait ? Parce qu'on pourrait effectivement deviner le driver des autres. Comment, du coup, tu verrais l'utilisation un peu de cette notion de driver en tant que manager pour se gérer soit au niveau de la gestion du temps, mais aussi pour gérer son équipe ? Quitte à faire comme Chilly, peut-être focus sur un ou deux drivers, on n'a pas le temps de tous les explorer. Je pense que ça pourrait faire l'objet d'un épisode de podcast entier. Mais voilà, si tu peux donner des pistes par rapport à ça, comment est-ce qu'on fait pour manager avec les drivers, notre propre gestion du temps, mais aussi celle de notre équipe, et notamment quand on est face aussi à des drivers peut-être différents d'une autre.

  • Speaker #0

    Alors déjà, vis-à-vis de toi, c'est toujours la même première étape, c'est d'en avoir conscience, c'est d'arriver à avoir conscience du coup de quel est mon driver ou quels sont mes drivers dominants. Et une fois qu'on en a conscience de s'auto-observer, de voir comment on fonctionne, à partir de quel moment ça commence à pénaliser notre gestion du temps. Et après, j'ai envie de dire que pour chaque driver, c'est un défi. Je te donne un exemple. Le gros défi du driver sois parfait, c'est le lâcher prise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est travailler sur le lâcher prise. C'est s'autoriser à lâcher prise sur certains aspects. à baisser son niveau d'exigence. Alors, souvent, ce que je dis par rapport à ce driver, c'est qu'en fait, pour moi, c'est une question de mettre son curseur au bon endroit. C'est-à-dire que, déjà, il y a des métiers où il faut absolument que tu sois perfectionniste, parce que sinon, il y a un petit problème. Je te donne un exemple. Si tu es chirurgien, il vaut mieux que tu sois méticuleux.

  • Speaker #1

    Que le fait vite.

  • Speaker #0

    Que d'être fait vite. Parce que si demain, tu te fais opérer du genou et que tu as affaire à un chirurgien fait vite, ce n'est pas très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Déjà, il y a des métiers qui font que c'est mieux d'être un soin parfait qu'un fait vite. Mais au-delà de ça, pour moi, toutes les tâches ne méritent pas qu'on y mette le même niveau de perfection. Et donc, en tant qu'un manager soin parfait, tout l'enjeu, c'est d'aller repérer là où ça vaut le coup de lâcher les chevaux. Donc là où ça vaut le coup de mettre son perfectionnisme et par contre, de bien repérer où est-ce que ce n'est pas utile. Et à ce niveau-là, de lâcher prise. Alors, je sais que ce n'est pas facile, mais c'est vraiment d'aller, quitte à inscrire dans sa to-do list, une petite échelle sur l'enjeu de la tâche. Par exemple, si la tâche, c'est un gros enjeu, parce que présentation, on peut dire, on met trois plus, et là, on se dit, OK, là, je laisse mon driver s'exprimer, et c'est une bonne chose. Mais si c'est juste une réunion interne avec une petite présentation et qu'un tableau Excel, ça suffit largement, C'est de se mettre un seul plus. Et là, c'est de se dire, de se demander, est-ce que ça fait le job ? Et si ça fait le job, de ne pas aller plus loin. De vraiment essayer de se dire, ce temps-là, je le consacre pour autre chose. Donc, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Ou peut-être même de se fixer une limite de temps à passer dessus, peut-être.

  • Speaker #0

    Voilà, le fait de se laisser une limite de temps, ça peut beaucoup aider à se dire, je fais déjà le fond, je fais déjà vraiment l'incontournable. si j'ai le temps et seulement si j'ai le temps à ce moment là je peaufine mais je pars pas à mettre des couleurs partout dans mon tableau qui va juste servir pour faire une analyse de chiffres, non stop on passe à autre chose et au contraire il vaut mieux passer ce temps là pour d'autres tâches qui en valent la peine donc c'est vraiment 1 prendre conscience et 2 1 d'aller mettre de la nuance là où c'est nécessaire par rapport à son driver. Donc, comme je disais, chaque driver a son challenge, en fait.

  • Speaker #1

    Et alors, vas-y, si on regarde le fait plaisir, parce que je sais aussi que c'est un driver qui va parler à beaucoup de personnes qui écoutent le podcast, ça serait quoi, du coup, le challenge pour le fait plaisir ?

  • Speaker #0

    Le challenge, justement, c'est marrant que tu utilises le mot challenge parce que le challenge, pour moi, du driver fait plaisir, c'est de challenger les autres. Alors, ce n'est peut-être pas le seul, mais c'est d'oser challenger l'autre et pas que d'être dans le soutien.

  • Speaker #1

    Comment on fait ça ?

  • Speaker #0

    Alors, comment on fait ? C'est vrai que ce n'est pas simple, mais peut-être une première chose, c'est de voir à quel point le challenge a des aspects positifs pour son équipe. Parce que si tu es un manager qui soutient tout le temps, à fond, qui aide tout le temps son équipe, en fait, ton équipe, elle ne va pas grandir. Elle ne va pas se développer. Elle ne va pas se responsabiliser. Et je dirais que c'est vraiment, là aussi, c'est tout un curseur à mettre entre soutien, challenge, soutien, challenge. À partir du moment où tu soutiens, il y a des moments où tu peux challenger, du coup.

  • Speaker #1

    Ça te l'autorise, oui.

  • Speaker #0

    Ça te l'autorise. Parce qu'en contrepartie, il y a des moments où si tu soutiens, si effectivement tu es tout le temps dans le challenge, Donc là, en général, ce ne sont pas des managers qui ont le driver fait plaisir. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas fort,

  • Speaker #0

    du coup. Qui challenge beaucoup. Mais si tu es un fait plaisir, tu pourras d'autant mieux t'autoriser à challenger qu'en contrepartie, effectivement, tu soutiens.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que pour toi, c'est le seul challenge pour les personnes qui ont le driver fait plaisir ? Ou est-ce que tu en vois d'autres ? Et après, je te demanderais peut-être brièvement d'aborder les autres drivers et leur autre challenge. Parce que ça fait un petit moment qu'on discute. Mais du coup, est-ce que tu en vois un autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est vrai que par rapport au driver fait plaisir, l'autre grande challenge que je vois, c'est d'oser poser ses limites. D'oser mettre, bah oui, un stop. D'oser dire non. D'oser penser à soi. Penser à soi, c'est pas forcément égoïste. Et c'est, voilà, ça, c'est le challenge du fait plaisir. Et ensuite, si je balaie rapidement, alors, le fait des efforts, son challenge à lui, ça va être d'apprécier la facilité.

  • Speaker #1

    Et c'est clair que ce n'est pas facile quand on a ce driver-là, parce que le travail ou la vie n'est pas obligé d'être une torture ou une galère. On a le droit aussi d'avoir des choses simples et faciles à faire, et c'est complètement OK.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est OK. Le challenge du driver Félix, ça va être de se poser, de ralentir. Pas facile pour lui.

  • Speaker #1

    Et de faire. Et parfois aussi. Et de faire face aussi à ce qui se passe dans notre cerveau quand on ralentit. Parce que souvent, d'être dans l'action à action permanente, c'est que ça empêche aussi d'être en mode introspection et de faire face à ce qui se passe dans nos têtes à ce moment-là. Et je sais que ça peut faire peur à certaines personnes, mais c'est parfois nécessaire. Donc oui, on a le droit de ralentir et d'oser faire face aussi à ce qui se passe dans notre tête, même si on n'a pas l'habitude.

  • Speaker #0

    Oui, et je rajouterais aussi accepter le vide. Je pense que le vide, c'est pas mal. peur au fait vite. On n'a pas parlé du soie fort. Donc lui, son challenge, ça va être d'oser montrer sa vulnérabilité et de voir que c'est aussi une force de se reconnecter à ses émotions. Et pour clôturer, on a déjà pas mal parlé du soie parfait. Donc là, j'ai dit que son gros enjeu, son gros challenge, c'était le lâcher prise. Je pourrais rajouter aussi le fait de se féliciter. parce que le Sois parfait est beaucoup dans J'en fais pas assez Je suis pas assez etc. etc. Non, c'est d'oser aussi apprécier tout ce qu'on a fait, le chemin parcouru, se féliciter et oser l'imperfection. Voilà. Donc là, je pense qu'on a pas mal balayé.

  • Speaker #1

    Ouais, chacun va pouvoir repartir avec un petit challenge à la fin de cet épisode pour avancer. Tout à fait. Bah écoute, merci beaucoup Delphine. moi en tout cas je me suis régalée à t'écouter parce que même si j'en connais pas mal sur l'organisation la gestion du temps et tout mais c'est toujours un régal d'entendre d'autres personnes parler de ce sujet là parce que ça amène forcément des connexions ou des prises de conscience dans notre gestion du temps et notre organisation pour celles et ceux qui veulent aller plus loin où est-ce qu'on peut te retrouver du coup et suivre tout ce que tu racontes sur la gestion du temps alors mon réseau favori où je suis la plus présente c'est LinkedIn

  • Speaker #0

    Donc, on peut me retrouver en tapant mon nom, mon prénom.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien directement dans les notes de cet épisode, que ce soit sur la plateforme de podcast ou sur YouTube. Il y aura directement le lien pour retrouver Delphine, effectivement, sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Donc, n'hésitez pas à me retrouver. Je publie au minimum trois fois par semaine, notamment des astuces, des tips, des façons de voir les choses. Et pour celles ou ceux qui le souhaitent, j'ai aussi un petit cadeau. C'est que je propose un diagnostic sur votre gestion du temps. C'est un état des lieux, à ma façon, c'est très spécial. C'est sur base de questions. Et ça permet d'avoir de la clarté sur les endroits où on pourrait venir optimiser son efficacité. C'est aussi l'occasion d'un échange et de repartir avec des premiers conseils personnalisés.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Mais pareil, il y aura le lien dans la description pour pouvoir faire cette audit avec toi. Écoute, merci beaucoup Delphine. Je sais que cet épisode va plaire, je le sais d'avance, même pendant qu'on est en train de l'enregistrer. Merci à toi en tout cas d'avoir donné tous ces conseils, ces concepts pour mieux gérer son temps. Et n'hésitez pas du coup à liker le podcast, à aussi mettre des commentaires sur l'épisode, maintenant on peut le faire sur Spotify, voire même n'hésitez pas aussi à le partager sur WhatsApp ou Instagram, ou peu importe, à l'envoyer à des personnes auxquelles vous pensez que cet épisode peut apporter des astuces, des idées. Pour remettre un petit peu les choses en place sur la gestion du temps. Voilà, n'hésitez pas à partager cet épisode de podcast et à partager le podcast tout court si vous connaissez des personnes managers qui auraient besoin d'entendre ça. Merci beaucoup à toi Delphine.

  • Speaker #0

    Un grand merci à toi Elodie, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Et on se dit à très vite et nous on se retrouve du coup pour un épisode la semaine prochaine. Merci beaucoup. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:32

  • Importance de la gestion du temps

    04:11

  • Peurs et gestion du temps

    10:29

  • Procrastination liée aux peurs

    15:27

  • La gestion de l'énergie

    20:44

  • Les drivers de motivation

    28:26

  • Prendre conscience de ses drivers

    36:54

  • Conclusion

    44:21

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Description

Dans cet épisode de Feedback, je reçois Delphine Sandrin, experte en gestion du temps et en efficacité. Ensemble, on explore des conseils pratiques pour bien démarrer l'année avec une organisation solide et des habitudes qui durent. ✨


💡Voici ce que tu vas découvrir :

  • Les 3 piliers incontournables pour une gestion du temps efficace : organisation, émotions et énergie

  • Des stratégies concrètes pour apprendre à déléguer, poser tes limites et préserver ton énergie

  • Des outils simples et adaptables pour optimiser ton planning sans te surcharger


Delphine Sandrin est consultante, coach et formatrice en gestion du temps. Sa philosophie repose sur le principe du "less is more" qui vous aide à gagner en efficacité et en sérénité. 🌟

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🎧 Mini-série sur les drivers :

Episode 1/4 - Le driver “Sois forte” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-1-4-le-driver-sois-forte

Episode 2/4 - Le driver “Sois parfaite” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-2-4-le-driver-sois-parfaite

Episode 3/4 - Le driver “Fais des efforts” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-3-4-le-driver-fais-des-efforts

Episode 4/4 - Le driver “Dépêche-toi” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-4-4-le-driver-depeche-toi


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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


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  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Hello à toi et bienvenue dans cette nouvelle interview sur Feedback. C'est la première interview de l'année, c'est même le premier épisode de l'année 2025. Et aujourd'hui, on va le passer avec Delphine Sandrin, qui est une experte en gestion du temps et en efficacité. Je sais combien le début d'année est une période où, ben voilà, on parle de bonne résolution, on veut changer, améliorer son organisation, son efficacité. On se dit que cette année ne sera plus comme les autres, qu'on va mettre en place de bonnes habitudes. Et là... Du coup, je sais que c'est un grand moment pour parler d'organisation, de productivité, d'efficacité, de gestion du temps. Donc, je voulais impérativement inviter une experte dans ce domaine pour commencer l'année avec nous dans Feedback. C'est donc Delphine Sandrin qui est au micro aujourd'hui. Et tu vas voir, on va parler de concepts hyper importants en gestion du temps. C'est vraiment un épisode que je me suis régalée à faire et à enregistrer. Je suis sûre que tu vas te reconnaître dans plein de conseils qu'elle donne. Et elle va, du coup, te proposer des challenges à mettre en place pour aller au-delà de ta personnalité de base, notamment pour gagner en productivité et en efficacité. Tu vas voir, il y a plein de concepts clés, plein de conseils pépites. J'ai vraiment hâte que tu écoutes cet épisode, je suis sûre qu'il va te plaire. Je te dis très bonne écoute. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback. Ça fait un petit moment qu'on échange et qu'on se voit, qu'on commente mutuellement sur LinkedIn. et ça fait un petit... Il y a plusieurs mois qu'on s'était dit qu'on allait faire un épisode de podcast ensemble, donc ça y est, il est là. Je suis ravie de t'accueillir, puisque tu es quand même spécialisée dans l'organisation et la gestion du temps. Et je sais combien c'est un sujet qui passionne les managers, et notamment celles qui m'écoutent. Donc, tu es là pour partager quelques tips, quelques conseils par rapport à ça, la gestion du temps, comment mieux s'organiser. Peut-être on peut commencer par présenter un peu ton parcours, qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser à ça ? Et après, comme d'habitude, je te poserai quelques questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci beaucoup Élodie de ton invitation. Je suis ravie de faire cet échange avec toi, cet épisode avec toi. Alors, mon parcours. Alors, à l'origine, je suis ingénieure en agroalimentaire. J'ai passé 20 ans en tant que salariée à des postes à responsabilité. Et sur mes dernières années, les 8... dernières années, j'ai été manager. Donc, je connais... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est problématique, là.

  • Speaker #1

    Je connais un petit peu les problématiques et les challenges du manager. Et qu'est-ce qui m'a amenée à la gestion du temps ? Parce que moi-même, j'ai été confrontée à mon temps, au fait d'être débordée, parce que j'avais plein de dossiers à gérer, plein de choses à faire. Et l'élément déclencheur, ça a été la naissance de mon fils. Parce que là, je me suis dit... Il faut que je fasse quelque chose. Sinon, je vais droit dans le mur. Et pour moi, il n'était pas question de devenir maman et de ne pas avoir mon fils grand-père. Ma solution à moi, parce qu'il y a plein d'autres solutions possibles, mais la mienne, ça a été de me dire qu'il faut absolument que j'optimise tout ce que je peux dans mon temps. Alors, j'étais déjà bien organisée. Il y avait des choses où j'étais déjà bien. Il y en a d'autres où je sentais que je pouvais faire mieux. Et en fait, je me suis donc plongée dans ma gestion du temps. Et en me plongeant, en fait, je me suis passionnée.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu les résultats. J'ai vu que c'était possible. De toute façon, à la base, je pense que le temps, le fait de bien gérer son temps, dans le sens de je ne le gaspille pas, c'est quelque chose qui m'animait déjà en vrai.

  • Speaker #0

    Oui, c'était quelque chose, comme tu disais, tu étais assez organisée dans certains aspects. Donc, en fait, tu l'avais fait déjà naturellement avant de découvrir peut-être plein de conseils, plein d'astuces et plein de méthodes pour améliorer les choses. Mais... déjà peut-être une appétence effectivement pour ça.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis ça m'intéressait déjà de me dire mais c'est fou avec des bonnes choses mises en place, comme on peut déjà gagner du temps et aussi dans cette idée de gagner en sérénité, parce que pour moi c'était très important, c'est pas juste bien gérer son temps, c'est aussi se sentir plus sereine, moins stressée. Donc chemin faisant, je me suis passionnée pour le sujet. J'ai vu que sur moi, ça marchait. J'ai compris beaucoup de choses. C'est aussi une période où je me suis beaucoup intéressée au développement personnel aussi. Ça va de voir.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est souvent lié. Et puis, à un moment donné, c'était une évidence pour moi d'accompagner les personnes à mieux gérer leur temps.

  • Speaker #0

    OK. Donc, comme quoi, la maternité peut provoquer pas mal de déclics aussi. Exactement. Parmi ce que tu as découvert ou ce que tu appliques ou conseilles aux personnes que tu accompagnes, qu'est-ce que tu as pu remarquer au niveau de la gestion du temps qui devient maintenant un peu le socle de ce que tu veux transmettre ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le socle de ce que je veux transmettre, c'est qu'il y a un aspect hyper important pour moi, c'est de ne surtout pas limiter la gestion du temps à juste j'applique des méthodes et j'utilise des outils.

  • Speaker #0

    Ah, on est d'accord. Mais vas-y, développe. Vas-y, on est trop d'accord. Je trouve ça toujours intéressant quand c'est dit aussi par d'autres personnes. Ça permet d'ancrer le message encore plus.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi... Si je le synthétise et j'essaye de l'exprimer de façon claire, il y a trois grandes dimensions que j'inclus dans la gestion du temps et dans l'efficacité. Et qui sont vraiment trois dimensions aussi essentielles les unes que les autres. Alors, c'est clair que la première, je vais te dire, et ça tombe sous le sens, c'est la plus évidente, c'est la dimension purement organisationnelle. C'est-à-dire, effectivement, j'utilise des méthodes et des outils, et c'est normal, ça aide, ça c'est clair. Donc, dedans, on va retrouver plein de choses comme, par exemple, avoir recours à la maîtrise des NOR, ou utiliser la loi de Pareto, ou utiliser Pomodoro, faire du time blocking, etc.

  • Speaker #0

    C'est toutes les méthodes qu'on peut entendre sur la productivité, on va dire relativement classique. Tous les types, on va dire, de petites méthodes, petits hacks pour gagner du temps et pour pouvoir mieux s'organiser.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que ça, c'est une dimension qui compte. On ne va pas s'en cacher, elle est importante. Petit bémol que j'applique sur cette dimension, qui est super importante pour moi, c'est de bien se réapproprier les méthodes. Je donne un exemple. On entend beaucoup parler de Pomodoro. Donc Pomodoro, c'est tu passes 30 minutes à fond sur un sujet et tu fais 2-3 minutes de pause et tu recommences. Alors, ma philosophie, c'est toujours de me dire attention, parce qu'on est tous différents. Et en plus... Nous-mêmes, on est différents d'une journée à l'autre ou d'un sujet à l'autre. Et donc, j'aime beaucoup prendre les principes des méthodes, mais ensuite, vraiment me les réapproprier. C'est-à-dire que je considère que peut-être que 30 minutes, ce n'est pas bon pour tout le monde, parce que certains sont peut-être capables de se concentrer beaucoup plus longtemps que 30 minutes, ou d'autres n'y arrivent pas. Et l'autre point, c'est que même pour soi, il y a des sujets où on va être capable de tenir une heure et demie parce que le sujet nous passionne. Et c'est dommage de se couper, je trouve, dans son élan. En se disant, ah non, c'est Pomodoro, il faut que je fasse une pause. Non, c'est dommage. Et à d'autres moments, sur des sujets qui, franchement, ne nous animent absolument pas, au bout de dix minutes, on n'en peut plus. Donc, pour moi, c'est vraiment ce principe de, ok, les méthodes, les outils, c'est super, mais les prendre et se les réapproprier. Et aussi, ne surtout pas tomber dans le côté, parce que ça convient à quelqu'un, parce que tout le monde en parle et que ça a l'air d'être l'outil miracle. Peut-être que ça ne correspond pas. Donc, il faut faire très attention à ça. Voilà, ça, c'est le bémol que j'ai envie de donner.

  • Speaker #0

    En gros, de ne pas tomber peut-être sous les injonctions. C'est ça. Du côté, il faut que j'applique Fomodoro, comme je l'ai vu sur tel post LinkedIn, ou il faut que j'applique la maîtrise Anzainower pour chaque tâche que j'ai à faire. En fait, c'est sortir de ces injonctions et vraiment de s'approprier les méthodes, les outils, pour que ça colle au mieux à notre rythme, à notre façon de travailler.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et dans les outils, c'est pareil. Il y a un outil dont on parle beaucoup qui est Notion. C'est un super outil, on est d'accord. Mais je pense qu'il ne convient pas à tout le monde. Donc là aussi, attention.

  • Speaker #0

    Alors, j'adore Notion. Et je vends une formation sur Notion, donc forcément, moi, je suis Notion addict. Mais c'est vrai que c'est un outil... On peut tellement tout faire avec que ça peut aussi perdre des personnes, voire même nous pousser dans un extrême à passer un temps fou à vouloir faire un Notion. qui est parfait avec plein de jolies petites choses dedans et où on perd toute efficacité, en fait. Alors qu'à la base, c'est censé être un outil qui nous rend beaucoup plus efficaces. Donc, effectivement, ça ne correspond pas à tout le monde. Et puis même, il y a des personnes qui sont plus papiers, peut-être, que logiciels, voire même qui n'ont pas besoin d'un logiciel pour s'organiser, qui ont juste besoin d'un système de notes ou de post-it sur leur bureau, etc., pour s'en sortir. Comme il y en a d'autres qui vont s'éclater avec Notion et c'est avec la révélation. Bon, moi, ça l'a été, parce que ça aide vraiment à clarifier ses objectifs, enfin... à mettre en place un plan d'action, à piloter son activité. Moi, j'ai aussi que ça sert à piloter son activité de manager. Mais voilà, ça dépend vraiment des personnalités. On peut tester, mais le tout, comme tu dis, c'est de ne pas s'obliger à adopter cet outil si on se rend compte qu'il ne nous correspond pas.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en plus... On a tous nos critères par rapport à un outil. Alors, parfois, on ne les connaît pas bien. Mais quand on les connaît bien, ça aide aussi à se dire est-ce que cet outil, il est fait pour moi ou pas ? Voilà. Donc, c'est un petit travail à faire sur soi de se dire qu'est-ce qui me correspond quand j'aborde un outil ? C'est quoi mes critères vraiment incontournables ? Et de voir si ça coche ou pas. Mais voilà.

  • Speaker #0

    OK. Ça, c'était la première dimension. Ouais.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la première dimension. Donc, c'est clair. Cette dimension, elle aide énormément, elle est indispensable, mais elle n'est pas suffisante pour avoir une super efficacité. La deuxième, c'est ce que j'appelle la dimension émotionnelle. Alors, qu'est-ce que je mets dedans ? Eh bien, j'y mets toutes les peurs. Ok. Et autant dire que quand on est manager, nouveau manager ou même manager déjà en place, des peurs, on en a plein. Donc, par exemple, le syndrome de l'imposteur, la peur de ne pas être à la hauteur. soit vis-à-vis de sa hiérarchie qui nous a promus, donc on se dit, ils m'ont fait confiance, j'ai intérêt à être à la hauteur, ou alors peur de ne pas être à la hauteur vis-à-vis de son équipe. Est-ce que je vais savoir répondre à toutes leurs questions ? Est-ce que je vais me sentir légitime par rapport à eux ? Ça peut être la peur du conflit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quand on gère une équipe, ça c'est un point, je pense, qui peut se retrouver pas mal. La peur du conflit avec les membres de son équipe. Ça peut être la peur de ne pas être appréciée en tant que manager, d'être critiquée, d'être mal vue. Ça peut être aussi, autre exemple, il y en a d'autres, la peur de prendre de mauvaises décisions face à des nouvelles responsabilités que l'on nous a données.

  • Speaker #0

    La peur aussi de blesser les autres quand on dit non.

  • Speaker #1

    Il y en a plein, tout à fait. Donc, tout ça, toutes ces peurs, elles vont engendrer des comportements. Et dans ces comportements, certains vont... nous faire perdre du temps et vont nuire à notre efficacité.

  • Speaker #0

    Alors là, je veux bien que tu as des exemples pour rendre ça encore plus concret. Et je pense que tu en as et qui vont forcément parler à certaines personnes. Mais pour voir l'impact que ça peut avoir sur l'efficacité ou la productivité au travail ou le fait que ça va nous faire perdre du temps.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai des exemples, effectivement. Par exemple, un manager qui a peur de ne pas être apprécié et donc, du coup, qui va avoir du mal à déléguer. Parce que la personne se dit, si je délègue trop de choses, l'équipe va mal le prendre. Du coup, elle ne va pas m'apprécier. Je ne vais pas passer pour le manager sympa, mais plutôt le manager qui en rajoute, qui en rajoute, qui en rajoute. Donc, plutôt que d'avoir cette mauvaise image, je vais prendre sur moi. Je vais minimiser ma délégation et je vais en faire plus. Ça, c'est un exemple. Autre exemple, la peur de challenger son équipe. Parce qu'on a... peur du conflit, comme un collaborateur qui a du mal à finir un dossier. Donc, plutôt que de le challenger, on se dit, je vais l'aider à finir. Je vais le faire à sa place.

  • Speaker #0

    Le classique. Par exemple, le classique.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a, voilà, on fuit le conflit, donc on se dit, bon, allez, je vais prendre sur moi. Là encore, on prend du coup les dossiers à la place de l'équipe. Autre exemple, quand on est manager, alors là, je dirais vis-à-vis de sa hiérarchie, se dire, on m'a fait confiance, donc il faut que je sois à la hauteur, et du coup, on augmente son niveau d'exigence. Donc là, je m'adresse aux drivers sois parfaits, des gens qui sont déjà perfectionnistes, qui ont ce driver. Eh bien, le risque quand on devient manager, c'est de l'être encore plus, parce qu'on veut absolument prouver que oui, notre hiérarchie a eu raison de choisir nous.

  • Speaker #0

    Et on va en faire.

  • Speaker #1

    Et là, on tombe dans, on en fait encore plus, on vérifie encore plus. On peaufine encore plus. Et tout ça, ça prend beaucoup de temps et beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Sans être forcément plus efficace.

  • Speaker #1

    Non, sans être forcément plus efficace. Et en plus, le risque, c'est que toute la surqualité qu'on y met ne sera peut-être pas perçue par notre hiérarchie. Parce qu'on va dans des niveaux de détail tellement fins que de toute façon, ce ne sera pas vu. Ça, c'est un exemple. Et l'autre exemple, quand on est manager, le gros risque quand on a ce driver soit parfait, c'est... d'avoir du mal à déléguer, là encore, mais plus parce qu'on se dit que ça ne va pas être fait à la hauteur de ce qu'on veut, nous. Donc, on a du mal à déléguer, ou alors on délègue, mais on revérifie tout, voire on refait.

  • Speaker #0

    Oui, on fait le travail deux fois.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, ça, c'est un écueil dans lequel on peut tomber par rapport à des peurs qu'on a à la base, de ne pas être à la hauteur, de décevoir sa hiérarchie, de... Il y a aussi de ne pas tout savoir vis-à-vis de son équipe. On relit ses notes, on prépare chaque entretien qu'on a en one-to-one parce que des fois, on a la question à laquelle on ne sait pas répondre. On blinde tout et ça, ça prend beaucoup de temps et ça prend beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Je me reconnais dans beaucoup de choses que tu as dites. C'est des erreurs que j'ai faites, très clairement. Bon,

  • Speaker #1

    après, je pourrais te dire que je l'ai vécu aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, tu en parles de ce qu'il a vécu aussi. Je pense qu'on reviendra après sur le driver, soit parfait, parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire là-dessus. Mais effectivement, tes exemples sont très parlants et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se sont reconnues là-dedans.

  • Speaker #1

    Alors, un autre qui est très classique aussi, pas forcément en lien avec un driver, même si il y en a un qui ressort un peu plus que les autres. C'est le fait que toutes ces peurs, potentiellement, je dis bien potentiellement, ce n'est pas évident, mais potentiellement, peuvent générer de la procrastination. Parce qu'à partir du moment où on a une peur, notre cerveau le perçoit, et comme par hasard, on va se diriger vers des choses qui nous font peut-être un peu moins peur et qui nous semblent être plus faciles à faire que le dossier, par exemple, sur lequel on se met une bégapression, parce que c'est un dossier qu'on doit présenter au Codire, par exemple, et là, on se dit... Il faut absolument que ce soit parfait. Donc, on s'imagine déjà en train de se dire, il faut que j'y passe un temps de fou. Donc, il faut que j'ai quatre heures devant moi. Et puis, voilà, le cerveau mouline et il nous bombarde d'excuses pour faire quelque chose de plus facile parce que là, on se met trop de pression. Donc ça, ça va créer pas mal de désagréments parce que ça va nous désorganiser. On va repousser le fameux dossier à faire. On va le terminer dans l'urgence, bien souvent. On va être stressé et ça va rajouter de la charge mentale. Donc ça, c'est assez typique, notamment du driver soit parfait, qui se met une pression d'en faire, parce que tout de suite, il faut que la présentation qu'il a à faire, il faut que ce soit nickel.

  • Speaker #0

    Aux moindres petites virgules, comme je dis, la moindre taille de police ou de couleur ou de bord coloré ou de je ne sais pas quoi, mais complètement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça passe aussi par la recherche d'informations. Est-ce que j'ai bien toutes les informations ? Est-ce que j'ai bien été rechercher tout ce qu'il fallait ? revérifier tous ces chiffres, se dire, en se disant tout le temps, ah, mais en fait, je pourrais encore rajouter ça, et encore ça, et encore ça. Tu vois, voilà. Donc, c'est sans fin, en fait.

  • Speaker #0

    Et si on pose une question sur tel chiffre, il faut que j'ai la réponse avec la source, le machin, le truc, la démonstration par A plus B.

  • Speaker #1

    La démonstration, il faut que j'ai tout mon backup. Alors, on a un tableau gigantesque de chiffres au cas où. Limite, on s'oblige à se dire, il faut que je connaisse tous mes chiffres. Voilà, et tout ça, ça met beaucoup de pression et ça peut faire procrastiner,

  • Speaker #0

    malheureusement. Ok, je me reconnais tellement il y a quelques années, c'est clair. Donc là, on a vu la dimension organisationnelle, la dimension émotionnelle que tu as reliée aux peurs qu'on peut avoir. Mais tu as parlé de trois dimensions, du coup, c'est quoi la troisième ?

  • Speaker #1

    Alors la troisième, on pourrait l'appeler la dimension corporelle, entre guillemets, corporelle. Qu'est-ce que je mets dedans ? Je mets notre niveau d'énergie. Pourquoi ? Parce que bien gérer son temps, c'est aussi bien gérer son énergie. Je pense que tu l'as vécu, tu prends une même journée où tu es super en forme, tu as bien dormi, ton réservoir d'énergie est rempli à bloc, et tu fais la même journée, mais tu as très mal dormi, ton réservoir n'est vraiment pas très rempli, tu ne vas pas avoir la même efficacité. Donc c'est vrai que dans cette dimension d'efficacité, l'énergie est importante. Alors, c'est sûr que dedans, tu vas retrouver, par exemple, le sobeil, ça, c'est clair. Mais il y a d'autres choses comme s'autoriser à faire des petites pauses. Et là, c'est vrai que quand on est manager, on peut avoir plein de croyances en se disant Ah non, mais si je fais une pause, je vais être mal perçue en tant que manager. Il y a aussi le phénomène, un autre phénomène qui prend beaucoup d'énergie, c'est de se dire Je ne peux pas m'isoler. En fait, je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Donc, j'ai un bureau, mais je laisse tout le temps la porte ouverte. Donc, qu'est-ce que se passe ? J'ai tout le temps des interruptions. Et ça, du coup, ce n'est vraiment pas une façon de travailler qui va être efficace. Et c'est quelque chose qui va nous prendre beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Les interruptions et les sollicitations, oui.

  • Speaker #1

    Les interruptions et les sollicitations. Mais parce qu'on se dit je suis manager alors je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Alors qu'en vérité, non. On a le droit à des moments… Alors, oui. C'est sûr qu'il y a des moments, c'est bien d'avoir sa porte ouverte, de laisser des créneaux, c'est clair. Mais 100% du temps, non. Et c'est pareil avec les questions en permanence, par mail, chat, etc. De se dire, en tant que manager, il faut tout de suite que je réponde à toutes les questions qu'on me pose. C'est pareil, ça crée beaucoup d'interruptions. Alors, c'est une autre nature d'interruption, mais ça, c'est pareil, ça désorganise beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à la gestion de l'énergie. En fait, on a besoin de phases de concentration. Comme tu dis, on répond en fait à cette peur de ne pas être disponible pour son équipe, de ne pas être accessible, de ne pas se mettre dans une tour d'ivoire. Mais en fait, c'est au détriment de notre efficacité et des tâches sur lesquelles nous attend notre direction et notre équipe aussi, parce qu'on doit gérer des projets, on doit donner le cap, on doit structurer certaines choses, coordonner l'équipe, etc. Et en fait, oui, l'équipe a besoin de nous parfois. Oui, on doit répondre aux questions de l'équipe parfois. Mais comme tu l'as dit, on n'est pas obligé de le faire tout le temps. parce qu'en fait, c'est au détriment de notre rôle de manager et de nos tâches stratégiques, moi j'appelle ça comme ça, de manager, parce qu'en fait, on va être du coup envahis par les urgences, envahis par l'opérationnel et avoir cette sensation de courir de partout et de n'avoir rien fait de sa journée parce qu'on n'a pas arrêté d'être interrompu et de gérer 10 000 trucs dans la journée complètement différents et pas du tout de gérer ce pourquoi en fait on est payé à la base. Je vais vraiment schématiser et prendre ça à l'extrême, mais c'est un petit peu ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement. Et tout ça, ça pompe beaucoup d'énergie. Donc là, on ne se préserve pas. On est plus comme un seau percé et là, il y a toute l'énergie qui part de partout et on ne la contient plus pour soi et pour ce qu'on doit faire d'important.

  • Speaker #0

    Souvent, je me souviens, c'était une personne dans mon accompagnement au manager 360 qui l'avait évoqué une fois. Je ne sais plus ce qu'elle avait dit, qu'elle avait un problème de gestion. Je ne sais plus quel était son problème de gestion, qu'elle avait évoqué, de temps ou de tâches ou de priorités, je ne sais plus. J'avais dit non, tu as un problème de gestion d'énergie, parce qu'en fait, elle me disait que le soir, elle rentrait chez elle. Et moi, ça, je l'ai vécu. Tu n'as qu'une envie, c'est d'être affalée sur ton canapé, de ne pas avoir de bruit, de ne rien faire, et tu n'as plus de cerveau, comme on dit. Et des fois même, tu vas t'allumer une émission vie de cerveau, en mode, il ne faut pas que je réfléchisse, ça me vide la tête. Et souvent, quand on a ce problème-là... c'est pas qu'on ne sait pas gérer son temps, c'est pas qu'on ne sait pas gérer ses tâches ou ses priorités, c'est qu'on ne sait pas gérer son énergie. Et souvent, ça va passer par arrêter d'être sollicité à longueur de journée et de canaliser en fait ces sollicitations. Et déjà, si on commence par ça, le soir, on aura beaucoup moins de fatigue mentale, j'ai envie de dire. Parce qu'en fait, c'est vraiment notre cerveau, on le sent épuisé, on n'est capable de rien faire d'autre. Et quand on a cette sensation-là, commencer par canaliser les sollicitations, c'est la première étape à faire. Moi, en tout cas, c'est ce qui a marché. Oui, oui, tout à fait. Et en fait, si les personnes qui nous écoutent ont cette sensation d'avoir le cerveau vidé tous les soirs, c'est qu'il y a cette dimension, du coup, comme tu as dit, corporelle qui rentre en jeu. C'est la gestion de l'énergie qui n'est pas bonne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et elle est aussi très importante.

  • Speaker #0

    Et c'est souvent ce qu'on va négliger. On va, comme tu dis, mettre en place des méthodes, des outils, etc. Or, on oublie l'essentiel, la gestion de sa propre énergie.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, ça nous fait trois dimensions. Et si tu veux, ma philosophie, c'est de dire que à partir du moment où tu es bien positionné sur ces trois dimensions, a priori, normalement, tu as une bonne synergie, du coup, tu as une bonne efficacité. Maintenant, s'il te vient à manquer une dimension sur les trois, voire deux sur les trois, là, ça va être compliqué. En fait, là, tous les efforts qu'on va pouvoir mettre via une dimension, on va les ruiner, entre guillemets, du fait que les deux autres font défaut.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place des personnes qui nous écoutent. Ok, je comprends très bien les trois dimensions. Qu'est-ce que tu conseillerais, du coup, pour appliquer ce que tu viens de dire dans son propre quotidien ? En mode, j'ai décelé que j'avais telle et telle dimension qui me faisait défaut. Par quelles premières étapes on peut passer pour commencer à améliorer les choses ? Parce que, bien évidemment, l'efficacité, la productivité, la gestion du temps, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. C'est quelque chose qui se fait petit à petit et qui doit tenir sur le long terme. C'est surtout ça. le plus dur. Donc, qu'est-ce que tu conseillerais comme premières étapes par rapport à quelqu'un qui nous écoute et qui se dit, OK, j'ai un petit défaut dans la gestion corporelle, par exemple. J'ai un petit défaut dans la dimension organisationnelle. Qu'est-ce que tu conseillerais ? Grosso modo, on ne va pas rentrer dans le détail parce que j'aimerais bien qu'on revienne sur les drivers après. Je pense que ça peut être intéressant. Mais voilà, grossièrement, je suis une manager. J'ai conscience du coup de ce qui se passe. Par quoi je commence ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'en étape vraiment zéro, en étape vraiment la toute première, mais tu l'as citée, c'est déjà de s'auto-observer pour véritablement comprendre sur quelle dimension on est le moins bien positionné ou alors, pour chaque dimension, qu'est-ce qui pêche ? C'est vrai que ce n'est pas forcément évident parce que ça demande de prendre une position qu'on appelle méta, c'est-à-dire de se mettre en recul et de s'auto-observer, de s'auto-analyser. Mais j'ai envie de dire que c'est vraiment la première étape et de le faire, ce qui n'est pas évident, mais de le faire sans se voiler la face.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, en toute objectivité, en étant vraiment réaliste. Ce n'est pas le plus facile.

  • Speaker #1

    Donc, ce n'est pas le plus facile, c'est vrai. Mais je pense que c'est vraiment l'étape incontournable parce qu'on ne peut changer que ce dont on a conscience. Tant qu'on n'en a pas conscience, on ne peut pas mettre son focus dessus. Donc, c'est vraiment d'arriver à prendre ce recul. Et ensuite, en fonction du coup de la dimension sur laquelle on voit qu'on a besoin de s'améliorer, c'est d'aller chercher effectivement ce qui nous manque. Alors, une dimension qui est quand même peut-être plus facile, enfin, je ne sais pas si c'est plus facile en vrai, mais qui paraît être plus facile à quand même pallier, en tout cas, c'est la dimension organisationnelle. Parce qu'il existe des tas d'outils à disposition, des tas de méthodes. qui sont faciles à trouver. Donc, sur celle-ci, c'est assez facile, je trouve, d'aller chercher ce qui nous manque. Si, par exemple, on est très mal organisé au niveau de sa to-do list, il y a moyen de l'optimiser. Voilà, ça, c'est un exemple. La dimension qui peut-être est un peu plus compliquée, selon moi, c'est la dimension émotionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, parce que là, on fait appel à tout ce qui se passe dans notre cerveau. Et il y a un gros pataquès, généralement, dans le cerveau. Donc, pour arriver à démêler ça toute seule, ce n'est pas évident, j'avoue.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que là, ce n'est pas forcément évident. Si j'avais un conseil que je peux donner, c'est qu'en fait, une peur, c'est une perception erronée de la situation. C'est-à-dire que souvent, on voit beaucoup plus d'inconvénients à la situation que davantage. Je vais te donner un exemple, la peur du conflit. Quand on a peur du conflit, c'est qu'en fait, on projette que si on va en conflit, on va beaucoup plus abîmer la relation que l'inverse, c'est-à-dire de l'améliorer. Or, en vérité, le conflit est aussi une opportunité d'améliorer la relation. Donc, mon conseil par rapport à ça, c'est d'aller voir vos peurs. Quand je dis vos peurs, c'est aux personnes qui nous écoutent. Je vous conseille d'aller voir vos peurs et d'aller voir le côté positif qu'il y a à la situation.

  • Speaker #0

    D'aller au-delà de cette peur, du coup. C'est ça. Quel est l'avantage de, comme tu dis, peut-être aller dire les choses qui t'apprendent un conflit ou d'aller au-delà de son syndrome de l'imposteur ou d'aller au-delà des peurs que tu as citées tout à l'heure qui sont dans la partie émotionnelle.

  • Speaker #1

    Voilà, par exemple, un autre exemple, si je peux en donner un autre. On a peur de se tromper vis-à-vis de son équipe, de dire une bêtise ou de dire quelque chose qui est faux. Sauf que ce qu'on ne voit pas, c'est que quand on fait ça, on montre aussi une part de nous tout à fait humaine. Et c'est aussi une opportunité de se rapprocher humainement de son équipe et de montrer qu'on n'est pas un robot, qu'on est aussi humain et qu'on a le droit à l'erreur, tout comme notre équipe a aussi le droit à l'erreur. Voilà,

  • Speaker #0

    grand sujet, ça aussi, sur lequel on est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc... J'entends bien que ce n'est pas évident à faire tout seul. Après, il y a une autre solution, c'est de se faire accompagner. Et là, ça permet de dépasser plus facilement et d'aller beaucoup plus loin dans le dépassement de ses peurs. Mais c'est le conseil que je pourrais donner.

  • Speaker #0

    Ok, c'était très clair. En plus, tu as cité plein d'exemples et tout. Mais c'est vrai que j'aime bien, dans les podcasts, donner des prémices au passage à l'action pour faire avancer les personnes qui nous écoutent. Donc, au moins, on a quelques pistes par rapport à ça. J'aimerais qu'on revienne sur les drivers, parce qu'il y a peut-être des personnes Alors, j'ai déjà fait des épisodes de podcast dessus, mais ça n'empêche pas qu'il y a peut-être des personnes qui ne connaissent pas les drivers, les drivers de motivation, qu'est-ce que c'est, etc. On ne va peut-être pas avoir le temps de rentrer dans le détail de tous les drivers, mais est-ce que tu peux dire déjà les cinq drivers qui existent ? Je crois qu'ils sont au nombre de cinq. Oui. Et du coup, quels sont un peu leurs influences sur notre productivité, notre efficacité ? Et peut-être si tu peux aller creuser un ou deux qui peuvent impacter vraiment. Le rôle de manager dans le quotidien, particulièrement les femmes aussi. Voilà. Quel rôle peuvent avoir ces drivers de motivation dans notre efficacité, dans notre productivité ? Parce que tu as cité celui Sois parfait Mais voilà, j'aimerais peut-être faire un rappel là-dessus. C'est quelque chose qui est très important à connaître et à comprendre. Et comme je l'ai dit au début de l'épisode, c'est toujours sympa d'avoir aussi une autre personne qui explique un concept un peu différemment de moi, ce que j'ai pu expliquer. Comme ça, moi, ça rentre dans les esprits. Et ça permet de mettre un petit coup de marteau supplémentaire pour faire comprendre les choses, parce que c'est vrai que ça peut aider énormément.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu l'as dit, il existe cinq drivers. Donc, les cinq, c'est soit parfait, fais plaisir, fais des efforts, fais vite et sois fort. Ce que j'aime bien dire, c'est qu'il n'y a aucun driver mieux qu'un autre. Ils ont tous leurs avantages et ils ont tous leurs inconvénients. Et notamment, leurs inconvénients en termes de gestion du temps. Si je prends par exemple le driver Fais plaisir c'est un très beau driver. Ce sont des personnes qui sont généreuses, qui aiment aider les autres, qui ont une belle empathie. Ça, c'est le côté positif de la chose. D'un point de vue gestion du temps,

  • Speaker #0

    La problématique, c'est que du coup, ce sont des personnes qui vont dire facilement oui, qui vont avoir du mal à dire non, et de fait, elles vont se retrouver avec des tâches qui vont venir s'ajouter à leur to-do list, parce qu'elles ont dit oui. Ou alors, elles vont accepter des réunions, alors que ces réunions ne sont pas si indispensables pour elles, mais pour faire plaisir. Ou alors pour, je dirais... être sûre d'être appréciée, éviter de ne pas être mal vue, éviter le conflit, elles vont dire oui. Et parfois, elles vont dire oui à contre-corps en plus. Elles vont se retrouver avec des tâches qui, en vérité, ne les animent absolument pas, vont leur prendre beaucoup d'énergie, vont se rajouter à une to-do liste qui est déjà très conséquente et ça, ça peut amener à de l'épuisement. Donc ça, c'est le driver fait plaisir.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que je l'ai, celui-là. Celui-là, je l'ai à fond. Et pour les personnes qui connaissent le modèle disque, c'est souvent des personnes qui ont un profil vert qui ont ce driver-là.

  • Speaker #0

    Oui, tu as tout à fait raison de faire le parallèle avec le disque, parce que c'est vrai qu'on retrouve, il y a tout à fait des parallèles entre les deux. Alors après, on a parlé un petit peu du driver soit parfait. Alors juste pour compléter sur le driver soit parfait, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, sont en quête de perfection. Ce sont des personnes méticuleuses, très consciencieuses, qui ont vraiment le souci du détail. En plus, elles voient… Ce qui est rigolo, c'est que ce sont des personnes qui voient tout de suite les détails.

  • Speaker #1

    Le truc qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Le truc qui ne va pas. Tout de suite sur la présentation. Ah, il y a une faute. Oui, c'est ça. Ah, la typo, elle n'est pas pareille. Voilà. Donc, elles ont un souci du détail. Elles sont très méticuleuses. Grosse exigence avec elles-mêmes et très souvent avec les autres aussi. Voilà. Ça, c'est le côté, si on peut dire, positif. Mais le revers de la médaille de ça, c'est que du coup, elles vont consacrer beaucoup d'énergie, beaucoup de temps dans tous ces détails. L'impression va leur générer beaucoup de stress. Elles vont se dire qu'elles n'ont pas le droit à l'erreur. Elles n'ont pas le droit à l'échec, ce qui est quand même très lourd. Elles doivent tout savoir. Et puis aussi, souvent, comme on l'a dit tout à l'heure, elles ont du mal à déléguer parce que, comme elles ont ce niveau d'exigence très élevé, ce ne sera jamais aussi bien fait que si elles le font elles-mêmes.

  • Speaker #1

    Coucou, driver, sois parfait aussi de mon côté.

  • Speaker #0

    Oui, alors je peux le dire, c'est mon driver dominant. Je connais bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a le driver fait vite. Alors celui-là, je l'aime beaucoup parce que je le trouve sympa. Le driver fait vite, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, adorent que les choses aillent vite. Ce sont des personnes qui sont beaucoup dans l'action. Elles adorent travailler dans l'urgence. Ça ne leur pose pas de souci de travailler dans l'urgence. Elles aiment beaucoup aussi la quantité. Elles n'aiment pas l'agenda avec du vide. Non, non, il faut vite que ça se remplisse. Elles adorent... passer d'un sujet à l'autre. Elles sont très multitâches en général. Donc, il y a des très bons côtés parce que ce sont des personnes très réactives. Donc, dans certains métiers, c'est très appréciable d'avoir ces personnes qui sont capables de réagir à beaucoup d'urgence, beaucoup de pression. Le revers de la médaille, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à se précipiter, à ne pas se poser. Alors, ne pas se poser d'une part pour réfléchir, qui vont tout de suite aller dans l'action, et ne pas se poser par rapport à leur énergie. Ah non, non, je ne fais pas de pause parce que c'est une perte de temps. Non, non, moi, je veux agir. J'ai 36 000 trucs à faire et j'y vais. Et du coup, elles peuvent vite s'épuiser. Et puis, elles peuvent facilement aussi se désorganiser. Par exemple, ce sont des personnes qui peuvent avoir du mal à se poser pour planifier. Elles peuvent avoir la croyance que planifier, c'est une perte de temps. Donc non, on ne planifie pas. On ne note pas ce qu'on a à faire. On y va. On agit. Voilà, ça, c'est le revers de la médaille. Ensuite. on a le driver Soifort. Donc le Soifort, ses avantages, c'est que ce sont des personnes qui sont en capacité de faire front face à des difficultés, des obstacles. Elles ont une carapace qui les aide à affronter ce qui est difficile. Elles n'ont pas peur des difficultés, elles y vont. Le couteau entre les dents, c'est pas grave. On y va. L'envers du décor, c'est qu'elles n'aiment pas montrer leur faiblesse. Donc ce sont des personnes qui vont avoir du mal à exprimer leurs émotions et qui vont aussi avoir du mal à demander de l'aide. Parce que demander de l'aide, ce serait un peu de faiblesse. Donc elles vont avoir du mal à demander de l'aide, par exemple, à leur manager. Si elles sont, à un moment donné, un peu perdues, elles ne savent pas comment faire. Plutôt que d'aller voir leur manager en disant là, je n'ai pas compris, je ne sais pas comment je dois faire ben non, elles vont rester avec leurs problèmes et elles vont cesser de se débrouiller toutes seules. Et puis, il peut y avoir aussi la problématique d'aller déléguer. Ça peut être difficile pour elles parce que déléguer, ça veut dire je ne suis pas capable de le faire tout seul. Donc là aussi, d'un point de vue gestion du temps, ça peut venir entraver, je dirais, leur efficacité de ce point de vue-là.

  • Speaker #1

    Et le dernier driver ?

  • Speaker #0

    Alors, le dernier, c'est fait des efforts. Donc, le fait des efforts, ce sont des personnes qui, pareil, vont avoir une grosse capacité de travail, vont vraiment y mettre beaucoup de, je dirais, d'intensité, d'engagement dans ce qu'elles ont à faire. Elles vont être beaucoup dans la quantité de travail, il n'y a pas de problème. L'inconvénient, c'est que, en gros, si ce n'est pas difficile, il n'y a pas de mérite. Il y a un peu ça, c'est un peu caricatural ce que je vais dire. En gros, si c'est trop facile, il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut un peu en baver, en fait. Donc, ce sont des personnes qui, si elles ont deux chemins possibles, un chemin facile et un chemin difficile, pour le même objectif, elles vont prendre le chemin difficile. Parce que voilà, en chemin, il faut quand même en baver un peu, sinon je n'ai pas de mérite. Et du coup, ce sont des personnes qui vont pas mal s'épuiser aussi et qui ne vont pas se simplifier la tâche.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai pris des notes le temps que tu parlais, parce que ça m'a rappelé un coaching qu'on a fait avec les filles de Manager 360 actuellement. Et je me suis dit, ah, il faut que j'aille dans le slack du groupe leur dire d'écouter l'épisode de podcast quand il va sortir, parce que ça va leur parler. Le fait vite et fait des efforts. Il y en a deux là, j'ai leur prénom qui est arrivé direct en tête. Donc, je vais aller leur faire un petit message. Donc, effectivement, je pense qu'il y a pas mal de personnes qui se sont reconnues dans un ou plusieurs drivers, puisque... On en a un, comme tu as dit, dominant, mais on peut en avoir plusieurs.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais alors, du coup, comment est-ce qu'on fait, déjà pour s'autogérer en tant que manager ? Donc, on peut mettre le doigt sur notre driver et mieux comprendre notre mode de fonctionnement. Mais comment est-ce qu'on fait ? Parce qu'on pourrait effectivement deviner le driver des autres. Comment, du coup, tu verrais l'utilisation un peu de cette notion de driver en tant que manager pour se gérer soit au niveau de la gestion du temps, mais aussi pour gérer son équipe ? Quitte à faire comme Chilly, peut-être focus sur un ou deux drivers, on n'a pas le temps de tous les explorer. Je pense que ça pourrait faire l'objet d'un épisode de podcast entier. Mais voilà, si tu peux donner des pistes par rapport à ça, comment est-ce qu'on fait pour manager avec les drivers, notre propre gestion du temps, mais aussi celle de notre équipe, et notamment quand on est face aussi à des drivers peut-être différents d'une autre.

  • Speaker #0

    Alors déjà, vis-à-vis de toi, c'est toujours la même première étape, c'est d'en avoir conscience, c'est d'arriver à avoir conscience du coup de quel est mon driver ou quels sont mes drivers dominants. Et une fois qu'on en a conscience de s'auto-observer, de voir comment on fonctionne, à partir de quel moment ça commence à pénaliser notre gestion du temps. Et après, j'ai envie de dire que pour chaque driver, c'est un défi. Je te donne un exemple. Le gros défi du driver sois parfait, c'est le lâcher prise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est travailler sur le lâcher prise. C'est s'autoriser à lâcher prise sur certains aspects. à baisser son niveau d'exigence. Alors, souvent, ce que je dis par rapport à ce driver, c'est qu'en fait, pour moi, c'est une question de mettre son curseur au bon endroit. C'est-à-dire que, déjà, il y a des métiers où il faut absolument que tu sois perfectionniste, parce que sinon, il y a un petit problème. Je te donne un exemple. Si tu es chirurgien, il vaut mieux que tu sois méticuleux.

  • Speaker #1

    Que le fait vite.

  • Speaker #0

    Que d'être fait vite. Parce que si demain, tu te fais opérer du genou et que tu as affaire à un chirurgien fait vite, ce n'est pas très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Déjà, il y a des métiers qui font que c'est mieux d'être un soin parfait qu'un fait vite. Mais au-delà de ça, pour moi, toutes les tâches ne méritent pas qu'on y mette le même niveau de perfection. Et donc, en tant qu'un manager soin parfait, tout l'enjeu, c'est d'aller repérer là où ça vaut le coup de lâcher les chevaux. Donc là où ça vaut le coup de mettre son perfectionnisme et par contre, de bien repérer où est-ce que ce n'est pas utile. Et à ce niveau-là, de lâcher prise. Alors, je sais que ce n'est pas facile, mais c'est vraiment d'aller, quitte à inscrire dans sa to-do list, une petite échelle sur l'enjeu de la tâche. Par exemple, si la tâche, c'est un gros enjeu, parce que présentation, on peut dire, on met trois plus, et là, on se dit, OK, là, je laisse mon driver s'exprimer, et c'est une bonne chose. Mais si c'est juste une réunion interne avec une petite présentation et qu'un tableau Excel, ça suffit largement, C'est de se mettre un seul plus. Et là, c'est de se dire, de se demander, est-ce que ça fait le job ? Et si ça fait le job, de ne pas aller plus loin. De vraiment essayer de se dire, ce temps-là, je le consacre pour autre chose. Donc, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Ou peut-être même de se fixer une limite de temps à passer dessus, peut-être.

  • Speaker #0

    Voilà, le fait de se laisser une limite de temps, ça peut beaucoup aider à se dire, je fais déjà le fond, je fais déjà vraiment l'incontournable. si j'ai le temps et seulement si j'ai le temps à ce moment là je peaufine mais je pars pas à mettre des couleurs partout dans mon tableau qui va juste servir pour faire une analyse de chiffres, non stop on passe à autre chose et au contraire il vaut mieux passer ce temps là pour d'autres tâches qui en valent la peine donc c'est vraiment 1 prendre conscience et 2 1 d'aller mettre de la nuance là où c'est nécessaire par rapport à son driver. Donc, comme je disais, chaque driver a son challenge, en fait.

  • Speaker #1

    Et alors, vas-y, si on regarde le fait plaisir, parce que je sais aussi que c'est un driver qui va parler à beaucoup de personnes qui écoutent le podcast, ça serait quoi, du coup, le challenge pour le fait plaisir ?

  • Speaker #0

    Le challenge, justement, c'est marrant que tu utilises le mot challenge parce que le challenge, pour moi, du driver fait plaisir, c'est de challenger les autres. Alors, ce n'est peut-être pas le seul, mais c'est d'oser challenger l'autre et pas que d'être dans le soutien.

  • Speaker #1

    Comment on fait ça ?

  • Speaker #0

    Alors, comment on fait ? C'est vrai que ce n'est pas simple, mais peut-être une première chose, c'est de voir à quel point le challenge a des aspects positifs pour son équipe. Parce que si tu es un manager qui soutient tout le temps, à fond, qui aide tout le temps son équipe, en fait, ton équipe, elle ne va pas grandir. Elle ne va pas se développer. Elle ne va pas se responsabiliser. Et je dirais que c'est vraiment, là aussi, c'est tout un curseur à mettre entre soutien, challenge, soutien, challenge. À partir du moment où tu soutiens, il y a des moments où tu peux challenger, du coup.

  • Speaker #1

    Ça te l'autorise, oui.

  • Speaker #0

    Ça te l'autorise. Parce qu'en contrepartie, il y a des moments où si tu soutiens, si effectivement tu es tout le temps dans le challenge, Donc là, en général, ce ne sont pas des managers qui ont le driver fait plaisir. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas fort,

  • Speaker #0

    du coup. Qui challenge beaucoup. Mais si tu es un fait plaisir, tu pourras d'autant mieux t'autoriser à challenger qu'en contrepartie, effectivement, tu soutiens.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que pour toi, c'est le seul challenge pour les personnes qui ont le driver fait plaisir ? Ou est-ce que tu en vois d'autres ? Et après, je te demanderais peut-être brièvement d'aborder les autres drivers et leur autre challenge. Parce que ça fait un petit moment qu'on discute. Mais du coup, est-ce que tu en vois un autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est vrai que par rapport au driver fait plaisir, l'autre grande challenge que je vois, c'est d'oser poser ses limites. D'oser mettre, bah oui, un stop. D'oser dire non. D'oser penser à soi. Penser à soi, c'est pas forcément égoïste. Et c'est, voilà, ça, c'est le challenge du fait plaisir. Et ensuite, si je balaie rapidement, alors, le fait des efforts, son challenge à lui, ça va être d'apprécier la facilité.

  • Speaker #1

    Et c'est clair que ce n'est pas facile quand on a ce driver-là, parce que le travail ou la vie n'est pas obligé d'être une torture ou une galère. On a le droit aussi d'avoir des choses simples et faciles à faire, et c'est complètement OK.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est OK. Le challenge du driver Félix, ça va être de se poser, de ralentir. Pas facile pour lui.

  • Speaker #1

    Et de faire. Et parfois aussi. Et de faire face aussi à ce qui se passe dans notre cerveau quand on ralentit. Parce que souvent, d'être dans l'action à action permanente, c'est que ça empêche aussi d'être en mode introspection et de faire face à ce qui se passe dans nos têtes à ce moment-là. Et je sais que ça peut faire peur à certaines personnes, mais c'est parfois nécessaire. Donc oui, on a le droit de ralentir et d'oser faire face aussi à ce qui se passe dans notre tête, même si on n'a pas l'habitude.

  • Speaker #0

    Oui, et je rajouterais aussi accepter le vide. Je pense que le vide, c'est pas mal. peur au fait vite. On n'a pas parlé du soie fort. Donc lui, son challenge, ça va être d'oser montrer sa vulnérabilité et de voir que c'est aussi une force de se reconnecter à ses émotions. Et pour clôturer, on a déjà pas mal parlé du soie parfait. Donc là, j'ai dit que son gros enjeu, son gros challenge, c'était le lâcher prise. Je pourrais rajouter aussi le fait de se féliciter. parce que le Sois parfait est beaucoup dans J'en fais pas assez Je suis pas assez etc. etc. Non, c'est d'oser aussi apprécier tout ce qu'on a fait, le chemin parcouru, se féliciter et oser l'imperfection. Voilà. Donc là, je pense qu'on a pas mal balayé.

  • Speaker #1

    Ouais, chacun va pouvoir repartir avec un petit challenge à la fin de cet épisode pour avancer. Tout à fait. Bah écoute, merci beaucoup Delphine. moi en tout cas je me suis régalée à t'écouter parce que même si j'en connais pas mal sur l'organisation la gestion du temps et tout mais c'est toujours un régal d'entendre d'autres personnes parler de ce sujet là parce que ça amène forcément des connexions ou des prises de conscience dans notre gestion du temps et notre organisation pour celles et ceux qui veulent aller plus loin où est-ce qu'on peut te retrouver du coup et suivre tout ce que tu racontes sur la gestion du temps alors mon réseau favori où je suis la plus présente c'est LinkedIn

  • Speaker #0

    Donc, on peut me retrouver en tapant mon nom, mon prénom.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien directement dans les notes de cet épisode, que ce soit sur la plateforme de podcast ou sur YouTube. Il y aura directement le lien pour retrouver Delphine, effectivement, sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Donc, n'hésitez pas à me retrouver. Je publie au minimum trois fois par semaine, notamment des astuces, des tips, des façons de voir les choses. Et pour celles ou ceux qui le souhaitent, j'ai aussi un petit cadeau. C'est que je propose un diagnostic sur votre gestion du temps. C'est un état des lieux, à ma façon, c'est très spécial. C'est sur base de questions. Et ça permet d'avoir de la clarté sur les endroits où on pourrait venir optimiser son efficacité. C'est aussi l'occasion d'un échange et de repartir avec des premiers conseils personnalisés.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Mais pareil, il y aura le lien dans la description pour pouvoir faire cette audit avec toi. Écoute, merci beaucoup Delphine. Je sais que cet épisode va plaire, je le sais d'avance, même pendant qu'on est en train de l'enregistrer. Merci à toi en tout cas d'avoir donné tous ces conseils, ces concepts pour mieux gérer son temps. Et n'hésitez pas du coup à liker le podcast, à aussi mettre des commentaires sur l'épisode, maintenant on peut le faire sur Spotify, voire même n'hésitez pas aussi à le partager sur WhatsApp ou Instagram, ou peu importe, à l'envoyer à des personnes auxquelles vous pensez que cet épisode peut apporter des astuces, des idées. Pour remettre un petit peu les choses en place sur la gestion du temps. Voilà, n'hésitez pas à partager cet épisode de podcast et à partager le podcast tout court si vous connaissez des personnes managers qui auraient besoin d'entendre ça. Merci beaucoup à toi Delphine.

  • Speaker #0

    Un grand merci à toi Elodie, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Et on se dit à très vite et nous on se retrouve du coup pour un épisode la semaine prochaine. Merci beaucoup. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:32

  • Importance de la gestion du temps

    04:11

  • Peurs et gestion du temps

    10:29

  • Procrastination liée aux peurs

    15:27

  • La gestion de l'énergie

    20:44

  • Les drivers de motivation

    28:26

  • Prendre conscience de ses drivers

    36:54

  • Conclusion

    44:21

Description

Dans cet épisode de Feedback, je reçois Delphine Sandrin, experte en gestion du temps et en efficacité. Ensemble, on explore des conseils pratiques pour bien démarrer l'année avec une organisation solide et des habitudes qui durent. ✨


💡Voici ce que tu vas découvrir :

  • Les 3 piliers incontournables pour une gestion du temps efficace : organisation, émotions et énergie

  • Des stratégies concrètes pour apprendre à déléguer, poser tes limites et préserver ton énergie

  • Des outils simples et adaptables pour optimiser ton planning sans te surcharger


Delphine Sandrin est consultante, coach et formatrice en gestion du temps. Sa philosophie repose sur le principe du "less is more" qui vous aide à gagner en efficacité et en sérénité. 🌟

Commencez l'année du bon pied en réservant votre diagnostic offert d'une heure ici : https://calendly.com/delphine-sandrin/seance-decouverte


Retrouve Delphine sur LinkedIn pour encore plus de conseils.


🎧 Mini-série sur les drivers :

Episode 1/4 - Le driver “Sois forte” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-1-4-le-driver-sois-forte

Episode 2/4 - Le driver “Sois parfaite” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-2-4-le-driver-sois-parfaite

Episode 3/4 - Le driver “Fais des efforts” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-3-4-le-driver-fais-des-efforts

Episode 4/4 - Le driver “Dépêche-toi” : https://smartlink.ausha.co/feedback-management/mini-serie-4-4-le-driver-depeche-toi


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🦋 Je suis Elodie, coach et formatrice en management et leadership : j'aide les managers débordées à devenir des leaders inspirantes et organisées avec mes conseils issus de 16 ans de management et ma bonne humeur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Hello à toi et bienvenue dans cette nouvelle interview sur Feedback. C'est la première interview de l'année, c'est même le premier épisode de l'année 2025. Et aujourd'hui, on va le passer avec Delphine Sandrin, qui est une experte en gestion du temps et en efficacité. Je sais combien le début d'année est une période où, ben voilà, on parle de bonne résolution, on veut changer, améliorer son organisation, son efficacité. On se dit que cette année ne sera plus comme les autres, qu'on va mettre en place de bonnes habitudes. Et là... Du coup, je sais que c'est un grand moment pour parler d'organisation, de productivité, d'efficacité, de gestion du temps. Donc, je voulais impérativement inviter une experte dans ce domaine pour commencer l'année avec nous dans Feedback. C'est donc Delphine Sandrin qui est au micro aujourd'hui. Et tu vas voir, on va parler de concepts hyper importants en gestion du temps. C'est vraiment un épisode que je me suis régalée à faire et à enregistrer. Je suis sûre que tu vas te reconnaître dans plein de conseils qu'elle donne. Et elle va, du coup, te proposer des challenges à mettre en place pour aller au-delà de ta personnalité de base, notamment pour gagner en productivité et en efficacité. Tu vas voir, il y a plein de concepts clés, plein de conseils pépites. J'ai vraiment hâte que tu écoutes cet épisode, je suis sûre qu'il va te plaire. Je te dis très bonne écoute. Bonjour Delphine, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans le podcast Feedback. Ça fait un petit moment qu'on échange et qu'on se voit, qu'on commente mutuellement sur LinkedIn. et ça fait un petit... Il y a plusieurs mois qu'on s'était dit qu'on allait faire un épisode de podcast ensemble, donc ça y est, il est là. Je suis ravie de t'accueillir, puisque tu es quand même spécialisée dans l'organisation et la gestion du temps. Et je sais combien c'est un sujet qui passionne les managers, et notamment celles qui m'écoutent. Donc, tu es là pour partager quelques tips, quelques conseils par rapport à ça, la gestion du temps, comment mieux s'organiser. Peut-être on peut commencer par présenter un peu ton parcours, qu'est-ce qui t'a amené à t'intéresser à ça ? Et après, comme d'habitude, je te poserai quelques questions sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, merci beaucoup Élodie de ton invitation. Je suis ravie de faire cet échange avec toi, cet épisode avec toi. Alors, mon parcours. Alors, à l'origine, je suis ingénieure en agroalimentaire. J'ai passé 20 ans en tant que salariée à des postes à responsabilité. Et sur mes dernières années, les 8... dernières années, j'ai été manager. Donc, je connais... Voilà.

  • Speaker #0

    C'est problématique, là.

  • Speaker #1

    Je connais un petit peu les problématiques et les challenges du manager. Et qu'est-ce qui m'a amenée à la gestion du temps ? Parce que moi-même, j'ai été confrontée à mon temps, au fait d'être débordée, parce que j'avais plein de dossiers à gérer, plein de choses à faire. Et l'élément déclencheur, ça a été la naissance de mon fils. Parce que là, je me suis dit... Il faut que je fasse quelque chose. Sinon, je vais droit dans le mur. Et pour moi, il n'était pas question de devenir maman et de ne pas avoir mon fils grand-père. Ma solution à moi, parce qu'il y a plein d'autres solutions possibles, mais la mienne, ça a été de me dire qu'il faut absolument que j'optimise tout ce que je peux dans mon temps. Alors, j'étais déjà bien organisée. Il y avait des choses où j'étais déjà bien. Il y en a d'autres où je sentais que je pouvais faire mieux. Et en fait, je me suis donc plongée dans ma gestion du temps. Et en me plongeant, en fait, je me suis passionnée.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai vu les résultats. J'ai vu que c'était possible. De toute façon, à la base, je pense que le temps, le fait de bien gérer son temps, dans le sens de je ne le gaspille pas, c'est quelque chose qui m'animait déjà en vrai.

  • Speaker #0

    Oui, c'était quelque chose, comme tu disais, tu étais assez organisée dans certains aspects. Donc, en fait, tu l'avais fait déjà naturellement avant de découvrir peut-être plein de conseils, plein d'astuces et plein de méthodes pour améliorer les choses. Mais... déjà peut-être une appétence effectivement pour ça.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis ça m'intéressait déjà de me dire mais c'est fou avec des bonnes choses mises en place, comme on peut déjà gagner du temps et aussi dans cette idée de gagner en sérénité, parce que pour moi c'était très important, c'est pas juste bien gérer son temps, c'est aussi se sentir plus sereine, moins stressée. Donc chemin faisant, je me suis passionnée pour le sujet. J'ai vu que sur moi, ça marchait. J'ai compris beaucoup de choses. C'est aussi une période où je me suis beaucoup intéressée au développement personnel aussi. Ça va de voir.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est souvent lié. Et puis, à un moment donné, c'était une évidence pour moi d'accompagner les personnes à mieux gérer leur temps.

  • Speaker #0

    OK. Donc, comme quoi, la maternité peut provoquer pas mal de déclics aussi. Exactement. Parmi ce que tu as découvert ou ce que tu appliques ou conseilles aux personnes que tu accompagnes, qu'est-ce que tu as pu remarquer au niveau de la gestion du temps qui devient maintenant un peu le socle de ce que tu veux transmettre ?

  • Speaker #1

    Alors, dans le socle de ce que je veux transmettre, c'est qu'il y a un aspect hyper important pour moi, c'est de ne surtout pas limiter la gestion du temps à juste j'applique des méthodes et j'utilise des outils.

  • Speaker #0

    Ah, on est d'accord. Mais vas-y, développe. Vas-y, on est trop d'accord. Je trouve ça toujours intéressant quand c'est dit aussi par d'autres personnes. Ça permet d'ancrer le message encore plus.

  • Speaker #1

    En fait, pour moi... Si je le synthétise et j'essaye de l'exprimer de façon claire, il y a trois grandes dimensions que j'inclus dans la gestion du temps et dans l'efficacité. Et qui sont vraiment trois dimensions aussi essentielles les unes que les autres. Alors, c'est clair que la première, je vais te dire, et ça tombe sous le sens, c'est la plus évidente, c'est la dimension purement organisationnelle. C'est-à-dire, effectivement, j'utilise des méthodes et des outils, et c'est normal, ça aide, ça c'est clair. Donc, dedans, on va retrouver plein de choses comme, par exemple, avoir recours à la maîtrise des NOR, ou utiliser la loi de Pareto, ou utiliser Pomodoro, faire du time blocking, etc.

  • Speaker #0

    C'est toutes les méthodes qu'on peut entendre sur la productivité, on va dire relativement classique. Tous les types, on va dire, de petites méthodes, petits hacks pour gagner du temps et pour pouvoir mieux s'organiser.

  • Speaker #1

    Tout à fait. C'est vrai que ça, c'est une dimension qui compte. On ne va pas s'en cacher, elle est importante. Petit bémol que j'applique sur cette dimension, qui est super importante pour moi, c'est de bien se réapproprier les méthodes. Je donne un exemple. On entend beaucoup parler de Pomodoro. Donc Pomodoro, c'est tu passes 30 minutes à fond sur un sujet et tu fais 2-3 minutes de pause et tu recommences. Alors, ma philosophie, c'est toujours de me dire attention, parce qu'on est tous différents. Et en plus... Nous-mêmes, on est différents d'une journée à l'autre ou d'un sujet à l'autre. Et donc, j'aime beaucoup prendre les principes des méthodes, mais ensuite, vraiment me les réapproprier. C'est-à-dire que je considère que peut-être que 30 minutes, ce n'est pas bon pour tout le monde, parce que certains sont peut-être capables de se concentrer beaucoup plus longtemps que 30 minutes, ou d'autres n'y arrivent pas. Et l'autre point, c'est que même pour soi, il y a des sujets où on va être capable de tenir une heure et demie parce que le sujet nous passionne. Et c'est dommage de se couper, je trouve, dans son élan. En se disant, ah non, c'est Pomodoro, il faut que je fasse une pause. Non, c'est dommage. Et à d'autres moments, sur des sujets qui, franchement, ne nous animent absolument pas, au bout de dix minutes, on n'en peut plus. Donc, pour moi, c'est vraiment ce principe de, ok, les méthodes, les outils, c'est super, mais les prendre et se les réapproprier. Et aussi, ne surtout pas tomber dans le côté, parce que ça convient à quelqu'un, parce que tout le monde en parle et que ça a l'air d'être l'outil miracle. Peut-être que ça ne correspond pas. Donc, il faut faire très attention à ça. Voilà, ça, c'est le bémol que j'ai envie de donner.

  • Speaker #0

    En gros, de ne pas tomber peut-être sous les injonctions. C'est ça. Du côté, il faut que j'applique Fomodoro, comme je l'ai vu sur tel post LinkedIn, ou il faut que j'applique la maîtrise Anzainower pour chaque tâche que j'ai à faire. En fait, c'est sortir de ces injonctions et vraiment de s'approprier les méthodes, les outils, pour que ça colle au mieux à notre rythme, à notre façon de travailler.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et dans les outils, c'est pareil. Il y a un outil dont on parle beaucoup qui est Notion. C'est un super outil, on est d'accord. Mais je pense qu'il ne convient pas à tout le monde. Donc là aussi, attention.

  • Speaker #0

    Alors, j'adore Notion. Et je vends une formation sur Notion, donc forcément, moi, je suis Notion addict. Mais c'est vrai que c'est un outil... On peut tellement tout faire avec que ça peut aussi perdre des personnes, voire même nous pousser dans un extrême à passer un temps fou à vouloir faire un Notion. qui est parfait avec plein de jolies petites choses dedans et où on perd toute efficacité, en fait. Alors qu'à la base, c'est censé être un outil qui nous rend beaucoup plus efficaces. Donc, effectivement, ça ne correspond pas à tout le monde. Et puis même, il y a des personnes qui sont plus papiers, peut-être, que logiciels, voire même qui n'ont pas besoin d'un logiciel pour s'organiser, qui ont juste besoin d'un système de notes ou de post-it sur leur bureau, etc., pour s'en sortir. Comme il y en a d'autres qui vont s'éclater avec Notion et c'est avec la révélation. Bon, moi, ça l'a été, parce que ça aide vraiment à clarifier ses objectifs, enfin... à mettre en place un plan d'action, à piloter son activité. Moi, j'ai aussi que ça sert à piloter son activité de manager. Mais voilà, ça dépend vraiment des personnalités. On peut tester, mais le tout, comme tu dis, c'est de ne pas s'obliger à adopter cet outil si on se rend compte qu'il ne nous correspond pas.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et en plus... On a tous nos critères par rapport à un outil. Alors, parfois, on ne les connaît pas bien. Mais quand on les connaît bien, ça aide aussi à se dire est-ce que cet outil, il est fait pour moi ou pas ? Voilà. Donc, c'est un petit travail à faire sur soi de se dire qu'est-ce qui me correspond quand j'aborde un outil ? C'est quoi mes critères vraiment incontournables ? Et de voir si ça coche ou pas. Mais voilà.

  • Speaker #0

    OK. Ça, c'était la première dimension. Ouais.

  • Speaker #1

    Ça, c'est la première dimension. Donc, c'est clair. Cette dimension, elle aide énormément, elle est indispensable, mais elle n'est pas suffisante pour avoir une super efficacité. La deuxième, c'est ce que j'appelle la dimension émotionnelle. Alors, qu'est-ce que je mets dedans ? Eh bien, j'y mets toutes les peurs. Ok. Et autant dire que quand on est manager, nouveau manager ou même manager déjà en place, des peurs, on en a plein. Donc, par exemple, le syndrome de l'imposteur, la peur de ne pas être à la hauteur. soit vis-à-vis de sa hiérarchie qui nous a promus, donc on se dit, ils m'ont fait confiance, j'ai intérêt à être à la hauteur, ou alors peur de ne pas être à la hauteur vis-à-vis de son équipe. Est-ce que je vais savoir répondre à toutes leurs questions ? Est-ce que je vais me sentir légitime par rapport à eux ? Ça peut être la peur du conflit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Quand on gère une équipe, ça c'est un point, je pense, qui peut se retrouver pas mal. La peur du conflit avec les membres de son équipe. Ça peut être la peur de ne pas être appréciée en tant que manager, d'être critiquée, d'être mal vue. Ça peut être aussi, autre exemple, il y en a d'autres, la peur de prendre de mauvaises décisions face à des nouvelles responsabilités que l'on nous a données.

  • Speaker #0

    La peur aussi de blesser les autres quand on dit non.

  • Speaker #1

    Il y en a plein, tout à fait. Donc, tout ça, toutes ces peurs, elles vont engendrer des comportements. Et dans ces comportements, certains vont... nous faire perdre du temps et vont nuire à notre efficacité.

  • Speaker #0

    Alors là, je veux bien que tu as des exemples pour rendre ça encore plus concret. Et je pense que tu en as et qui vont forcément parler à certaines personnes. Mais pour voir l'impact que ça peut avoir sur l'efficacité ou la productivité au travail ou le fait que ça va nous faire perdre du temps.

  • Speaker #1

    Oui, alors j'ai des exemples, effectivement. Par exemple, un manager qui a peur de ne pas être apprécié et donc, du coup, qui va avoir du mal à déléguer. Parce que la personne se dit, si je délègue trop de choses, l'équipe va mal le prendre. Du coup, elle ne va pas m'apprécier. Je ne vais pas passer pour le manager sympa, mais plutôt le manager qui en rajoute, qui en rajoute, qui en rajoute. Donc, plutôt que d'avoir cette mauvaise image, je vais prendre sur moi. Je vais minimiser ma délégation et je vais en faire plus. Ça, c'est un exemple. Autre exemple, la peur de challenger son équipe. Parce qu'on a... peur du conflit, comme un collaborateur qui a du mal à finir un dossier. Donc, plutôt que de le challenger, on se dit, je vais l'aider à finir. Je vais le faire à sa place.

  • Speaker #0

    Le classique. Par exemple, le classique.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a, voilà, on fuit le conflit, donc on se dit, bon, allez, je vais prendre sur moi. Là encore, on prend du coup les dossiers à la place de l'équipe. Autre exemple, quand on est manager, alors là, je dirais vis-à-vis de sa hiérarchie, se dire, on m'a fait confiance, donc il faut que je sois à la hauteur, et du coup, on augmente son niveau d'exigence. Donc là, je m'adresse aux drivers sois parfaits, des gens qui sont déjà perfectionnistes, qui ont ce driver. Eh bien, le risque quand on devient manager, c'est de l'être encore plus, parce qu'on veut absolument prouver que oui, notre hiérarchie a eu raison de choisir nous.

  • Speaker #0

    Et on va en faire.

  • Speaker #1

    Et là, on tombe dans, on en fait encore plus, on vérifie encore plus. On peaufine encore plus. Et tout ça, ça prend beaucoup de temps et beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Sans être forcément plus efficace.

  • Speaker #1

    Non, sans être forcément plus efficace. Et en plus, le risque, c'est que toute la surqualité qu'on y met ne sera peut-être pas perçue par notre hiérarchie. Parce qu'on va dans des niveaux de détail tellement fins que de toute façon, ce ne sera pas vu. Ça, c'est un exemple. Et l'autre exemple, quand on est manager, le gros risque quand on a ce driver soit parfait, c'est... d'avoir du mal à déléguer, là encore, mais plus parce qu'on se dit que ça ne va pas être fait à la hauteur de ce qu'on veut, nous. Donc, on a du mal à déléguer, ou alors on délègue, mais on revérifie tout, voire on refait.

  • Speaker #0

    Oui, on fait le travail deux fois.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, ça, c'est un écueil dans lequel on peut tomber par rapport à des peurs qu'on a à la base, de ne pas être à la hauteur, de décevoir sa hiérarchie, de... Il y a aussi de ne pas tout savoir vis-à-vis de son équipe. On relit ses notes, on prépare chaque entretien qu'on a en one-to-one parce que des fois, on a la question à laquelle on ne sait pas répondre. On blinde tout et ça, ça prend beaucoup de temps et ça prend beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Je me reconnais dans beaucoup de choses que tu as dites. C'est des erreurs que j'ai faites, très clairement. Bon,

  • Speaker #1

    après, je pourrais te dire que je l'ai vécu aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, tu en parles de ce qu'il a vécu aussi. Je pense qu'on reviendra après sur le driver, soit parfait, parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire là-dessus. Mais effectivement, tes exemples sont très parlants et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui se sont reconnues là-dedans.

  • Speaker #1

    Alors, un autre qui est très classique aussi, pas forcément en lien avec un driver, même si il y en a un qui ressort un peu plus que les autres. C'est le fait que toutes ces peurs, potentiellement, je dis bien potentiellement, ce n'est pas évident, mais potentiellement, peuvent générer de la procrastination. Parce qu'à partir du moment où on a une peur, notre cerveau le perçoit, et comme par hasard, on va se diriger vers des choses qui nous font peut-être un peu moins peur et qui nous semblent être plus faciles à faire que le dossier, par exemple, sur lequel on se met une bégapression, parce que c'est un dossier qu'on doit présenter au Codire, par exemple, et là, on se dit... Il faut absolument que ce soit parfait. Donc, on s'imagine déjà en train de se dire, il faut que j'y passe un temps de fou. Donc, il faut que j'ai quatre heures devant moi. Et puis, voilà, le cerveau mouline et il nous bombarde d'excuses pour faire quelque chose de plus facile parce que là, on se met trop de pression. Donc ça, ça va créer pas mal de désagréments parce que ça va nous désorganiser. On va repousser le fameux dossier à faire. On va le terminer dans l'urgence, bien souvent. On va être stressé et ça va rajouter de la charge mentale. Donc ça, c'est assez typique, notamment du driver soit parfait, qui se met une pression d'en faire, parce que tout de suite, il faut que la présentation qu'il a à faire, il faut que ce soit nickel.

  • Speaker #0

    Aux moindres petites virgules, comme je dis, la moindre taille de police ou de couleur ou de bord coloré ou de je ne sais pas quoi, mais complètement.

  • Speaker #1

    Oui, et puis ça passe aussi par la recherche d'informations. Est-ce que j'ai bien toutes les informations ? Est-ce que j'ai bien été rechercher tout ce qu'il fallait ? revérifier tous ces chiffres, se dire, en se disant tout le temps, ah, mais en fait, je pourrais encore rajouter ça, et encore ça, et encore ça. Tu vois, voilà. Donc, c'est sans fin, en fait.

  • Speaker #0

    Et si on pose une question sur tel chiffre, il faut que j'ai la réponse avec la source, le machin, le truc, la démonstration par A plus B.

  • Speaker #1

    La démonstration, il faut que j'ai tout mon backup. Alors, on a un tableau gigantesque de chiffres au cas où. Limite, on s'oblige à se dire, il faut que je connaisse tous mes chiffres. Voilà, et tout ça, ça met beaucoup de pression et ça peut faire procrastiner,

  • Speaker #0

    malheureusement. Ok, je me reconnais tellement il y a quelques années, c'est clair. Donc là, on a vu la dimension organisationnelle, la dimension émotionnelle que tu as reliée aux peurs qu'on peut avoir. Mais tu as parlé de trois dimensions, du coup, c'est quoi la troisième ?

  • Speaker #1

    Alors la troisième, on pourrait l'appeler la dimension corporelle, entre guillemets, corporelle. Qu'est-ce que je mets dedans ? Je mets notre niveau d'énergie. Pourquoi ? Parce que bien gérer son temps, c'est aussi bien gérer son énergie. Je pense que tu l'as vécu, tu prends une même journée où tu es super en forme, tu as bien dormi, ton réservoir d'énergie est rempli à bloc, et tu fais la même journée, mais tu as très mal dormi, ton réservoir n'est vraiment pas très rempli, tu ne vas pas avoir la même efficacité. Donc c'est vrai que dans cette dimension d'efficacité, l'énergie est importante. Alors, c'est sûr que dedans, tu vas retrouver, par exemple, le sobeil, ça, c'est clair. Mais il y a d'autres choses comme s'autoriser à faire des petites pauses. Et là, c'est vrai que quand on est manager, on peut avoir plein de croyances en se disant Ah non, mais si je fais une pause, je vais être mal perçue en tant que manager. Il y a aussi le phénomène, un autre phénomène qui prend beaucoup d'énergie, c'est de se dire Je ne peux pas m'isoler. En fait, je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Donc, j'ai un bureau, mais je laisse tout le temps la porte ouverte. Donc, qu'est-ce que se passe ? J'ai tout le temps des interruptions. Et ça, du coup, ce n'est vraiment pas une façon de travailler qui va être efficace. Et c'est quelque chose qui va nous prendre beaucoup d'énergie.

  • Speaker #0

    Les interruptions et les sollicitations, oui.

  • Speaker #1

    Les interruptions et les sollicitations. Mais parce qu'on se dit je suis manager alors je me dois d'être tout le temps disponible pour mon équipe. Alors qu'en vérité, non. On a le droit à des moments… Alors, oui. C'est sûr qu'il y a des moments, c'est bien d'avoir sa porte ouverte, de laisser des créneaux, c'est clair. Mais 100% du temps, non. Et c'est pareil avec les questions en permanence, par mail, chat, etc. De se dire, en tant que manager, il faut tout de suite que je réponde à toutes les questions qu'on me pose. C'est pareil, ça crée beaucoup d'interruptions. Alors, c'est une autre nature d'interruption, mais ça, c'est pareil, ça désorganise beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, par rapport à la gestion de l'énergie. En fait, on a besoin de phases de concentration. Comme tu dis, on répond en fait à cette peur de ne pas être disponible pour son équipe, de ne pas être accessible, de ne pas se mettre dans une tour d'ivoire. Mais en fait, c'est au détriment de notre efficacité et des tâches sur lesquelles nous attend notre direction et notre équipe aussi, parce qu'on doit gérer des projets, on doit donner le cap, on doit structurer certaines choses, coordonner l'équipe, etc. Et en fait, oui, l'équipe a besoin de nous parfois. Oui, on doit répondre aux questions de l'équipe parfois. Mais comme tu l'as dit, on n'est pas obligé de le faire tout le temps. parce qu'en fait, c'est au détriment de notre rôle de manager et de nos tâches stratégiques, moi j'appelle ça comme ça, de manager, parce qu'en fait, on va être du coup envahis par les urgences, envahis par l'opérationnel et avoir cette sensation de courir de partout et de n'avoir rien fait de sa journée parce qu'on n'a pas arrêté d'être interrompu et de gérer 10 000 trucs dans la journée complètement différents et pas du tout de gérer ce pourquoi en fait on est payé à la base. Je vais vraiment schématiser et prendre ça à l'extrême, mais c'est un petit peu ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, effectivement. Et tout ça, ça pompe beaucoup d'énergie. Donc là, on ne se préserve pas. On est plus comme un seau percé et là, il y a toute l'énergie qui part de partout et on ne la contient plus pour soi et pour ce qu'on doit faire d'important.

  • Speaker #0

    Souvent, je me souviens, c'était une personne dans mon accompagnement au manager 360 qui l'avait évoqué une fois. Je ne sais plus ce qu'elle avait dit, qu'elle avait un problème de gestion. Je ne sais plus quel était son problème de gestion, qu'elle avait évoqué, de temps ou de tâches ou de priorités, je ne sais plus. J'avais dit non, tu as un problème de gestion d'énergie, parce qu'en fait, elle me disait que le soir, elle rentrait chez elle. Et moi, ça, je l'ai vécu. Tu n'as qu'une envie, c'est d'être affalée sur ton canapé, de ne pas avoir de bruit, de ne rien faire, et tu n'as plus de cerveau, comme on dit. Et des fois même, tu vas t'allumer une émission vie de cerveau, en mode, il ne faut pas que je réfléchisse, ça me vide la tête. Et souvent, quand on a ce problème-là... c'est pas qu'on ne sait pas gérer son temps, c'est pas qu'on ne sait pas gérer ses tâches ou ses priorités, c'est qu'on ne sait pas gérer son énergie. Et souvent, ça va passer par arrêter d'être sollicité à longueur de journée et de canaliser en fait ces sollicitations. Et déjà, si on commence par ça, le soir, on aura beaucoup moins de fatigue mentale, j'ai envie de dire. Parce qu'en fait, c'est vraiment notre cerveau, on le sent épuisé, on n'est capable de rien faire d'autre. Et quand on a cette sensation-là, commencer par canaliser les sollicitations, c'est la première étape à faire. Moi, en tout cas, c'est ce qui a marché. Oui, oui, tout à fait. Et en fait, si les personnes qui nous écoutent ont cette sensation d'avoir le cerveau vidé tous les soirs, c'est qu'il y a cette dimension, du coup, comme tu as dit, corporelle qui rentre en jeu. C'est la gestion de l'énergie qui n'est pas bonne.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et elle est aussi très importante.

  • Speaker #0

    Et c'est souvent ce qu'on va négliger. On va, comme tu dis, mettre en place des méthodes, des outils, etc. Or, on oublie l'essentiel, la gestion de sa propre énergie.

  • Speaker #1

    Donc, du coup, ça nous fait trois dimensions. Et si tu veux, ma philosophie, c'est de dire que à partir du moment où tu es bien positionné sur ces trois dimensions, a priori, normalement, tu as une bonne synergie, du coup, tu as une bonne efficacité. Maintenant, s'il te vient à manquer une dimension sur les trois, voire deux sur les trois, là, ça va être compliqué. En fait, là, tous les efforts qu'on va pouvoir mettre via une dimension, on va les ruiner, entre guillemets, du fait que les deux autres font défaut.

  • Speaker #0

    Je me mets à la place des personnes qui nous écoutent. Ok, je comprends très bien les trois dimensions. Qu'est-ce que tu conseillerais, du coup, pour appliquer ce que tu viens de dire dans son propre quotidien ? En mode, j'ai décelé que j'avais telle et telle dimension qui me faisait défaut. Par quelles premières étapes on peut passer pour commencer à améliorer les choses ? Parce que, bien évidemment, l'efficacité, la productivité, la gestion du temps, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. C'est quelque chose qui se fait petit à petit et qui doit tenir sur le long terme. C'est surtout ça. le plus dur. Donc, qu'est-ce que tu conseillerais comme premières étapes par rapport à quelqu'un qui nous écoute et qui se dit, OK, j'ai un petit défaut dans la gestion corporelle, par exemple. J'ai un petit défaut dans la dimension organisationnelle. Qu'est-ce que tu conseillerais ? Grosso modo, on ne va pas rentrer dans le détail parce que j'aimerais bien qu'on revienne sur les drivers après. Je pense que ça peut être intéressant. Mais voilà, grossièrement, je suis une manager. J'ai conscience du coup de ce qui se passe. Par quoi je commence ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai qu'en étape vraiment zéro, en étape vraiment la toute première, mais tu l'as citée, c'est déjà de s'auto-observer pour véritablement comprendre sur quelle dimension on est le moins bien positionné ou alors, pour chaque dimension, qu'est-ce qui pêche ? C'est vrai que ce n'est pas forcément évident parce que ça demande de prendre une position qu'on appelle méta, c'est-à-dire de se mettre en recul et de s'auto-observer, de s'auto-analyser. Mais j'ai envie de dire que c'est vraiment la première étape et de le faire, ce qui n'est pas évident, mais de le faire sans se voiler la face.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire, en toute objectivité, en étant vraiment réaliste. Ce n'est pas le plus facile.

  • Speaker #1

    Donc, ce n'est pas le plus facile, c'est vrai. Mais je pense que c'est vraiment l'étape incontournable parce qu'on ne peut changer que ce dont on a conscience. Tant qu'on n'en a pas conscience, on ne peut pas mettre son focus dessus. Donc, c'est vraiment d'arriver à prendre ce recul. Et ensuite, en fonction du coup de la dimension sur laquelle on voit qu'on a besoin de s'améliorer, c'est d'aller chercher effectivement ce qui nous manque. Alors, une dimension qui est quand même peut-être plus facile, enfin, je ne sais pas si c'est plus facile en vrai, mais qui paraît être plus facile à quand même pallier, en tout cas, c'est la dimension organisationnelle. Parce qu'il existe des tas d'outils à disposition, des tas de méthodes. qui sont faciles à trouver. Donc, sur celle-ci, c'est assez facile, je trouve, d'aller chercher ce qui nous manque. Si, par exemple, on est très mal organisé au niveau de sa to-do list, il y a moyen de l'optimiser. Voilà, ça, c'est un exemple. La dimension qui peut-être est un peu plus compliquée, selon moi, c'est la dimension émotionnelle.

  • Speaker #0

    Oui, parce que là, on fait appel à tout ce qui se passe dans notre cerveau. Et il y a un gros pataquès, généralement, dans le cerveau. Donc, pour arriver à démêler ça toute seule, ce n'est pas évident, j'avoue.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que là, ce n'est pas forcément évident. Si j'avais un conseil que je peux donner, c'est qu'en fait, une peur, c'est une perception erronée de la situation. C'est-à-dire que souvent, on voit beaucoup plus d'inconvénients à la situation que davantage. Je vais te donner un exemple, la peur du conflit. Quand on a peur du conflit, c'est qu'en fait, on projette que si on va en conflit, on va beaucoup plus abîmer la relation que l'inverse, c'est-à-dire de l'améliorer. Or, en vérité, le conflit est aussi une opportunité d'améliorer la relation. Donc, mon conseil par rapport à ça, c'est d'aller voir vos peurs. Quand je dis vos peurs, c'est aux personnes qui nous écoutent. Je vous conseille d'aller voir vos peurs et d'aller voir le côté positif qu'il y a à la situation.

  • Speaker #0

    D'aller au-delà de cette peur, du coup. C'est ça. Quel est l'avantage de, comme tu dis, peut-être aller dire les choses qui t'apprendent un conflit ou d'aller au-delà de son syndrome de l'imposteur ou d'aller au-delà des peurs que tu as citées tout à l'heure qui sont dans la partie émotionnelle.

  • Speaker #1

    Voilà, par exemple, un autre exemple, si je peux en donner un autre. On a peur de se tromper vis-à-vis de son équipe, de dire une bêtise ou de dire quelque chose qui est faux. Sauf que ce qu'on ne voit pas, c'est que quand on fait ça, on montre aussi une part de nous tout à fait humaine. Et c'est aussi une opportunité de se rapprocher humainement de son équipe et de montrer qu'on n'est pas un robot, qu'on est aussi humain et qu'on a le droit à l'erreur, tout comme notre équipe a aussi le droit à l'erreur. Voilà,

  • Speaker #0

    grand sujet, ça aussi, sur lequel on est d'accord.

  • Speaker #1

    Donc... J'entends bien que ce n'est pas évident à faire tout seul. Après, il y a une autre solution, c'est de se faire accompagner. Et là, ça permet de dépasser plus facilement et d'aller beaucoup plus loin dans le dépassement de ses peurs. Mais c'est le conseil que je pourrais donner.

  • Speaker #0

    Ok, c'était très clair. En plus, tu as cité plein d'exemples et tout. Mais c'est vrai que j'aime bien, dans les podcasts, donner des prémices au passage à l'action pour faire avancer les personnes qui nous écoutent. Donc, au moins, on a quelques pistes par rapport à ça. J'aimerais qu'on revienne sur les drivers, parce qu'il y a peut-être des personnes Alors, j'ai déjà fait des épisodes de podcast dessus, mais ça n'empêche pas qu'il y a peut-être des personnes qui ne connaissent pas les drivers, les drivers de motivation, qu'est-ce que c'est, etc. On ne va peut-être pas avoir le temps de rentrer dans le détail de tous les drivers, mais est-ce que tu peux dire déjà les cinq drivers qui existent ? Je crois qu'ils sont au nombre de cinq. Oui. Et du coup, quels sont un peu leurs influences sur notre productivité, notre efficacité ? Et peut-être si tu peux aller creuser un ou deux qui peuvent impacter vraiment. Le rôle de manager dans le quotidien, particulièrement les femmes aussi. Voilà. Quel rôle peuvent avoir ces drivers de motivation dans notre efficacité, dans notre productivité ? Parce que tu as cité celui Sois parfait Mais voilà, j'aimerais peut-être faire un rappel là-dessus. C'est quelque chose qui est très important à connaître et à comprendre. Et comme je l'ai dit au début de l'épisode, c'est toujours sympa d'avoir aussi une autre personne qui explique un concept un peu différemment de moi, ce que j'ai pu expliquer. Comme ça, moi, ça rentre dans les esprits. Et ça permet de mettre un petit coup de marteau supplémentaire pour faire comprendre les choses, parce que c'est vrai que ça peut aider énormément.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu l'as dit, il existe cinq drivers. Donc, les cinq, c'est soit parfait, fais plaisir, fais des efforts, fais vite et sois fort. Ce que j'aime bien dire, c'est qu'il n'y a aucun driver mieux qu'un autre. Ils ont tous leurs avantages et ils ont tous leurs inconvénients. Et notamment, leurs inconvénients en termes de gestion du temps. Si je prends par exemple le driver Fais plaisir c'est un très beau driver. Ce sont des personnes qui sont généreuses, qui aiment aider les autres, qui ont une belle empathie. Ça, c'est le côté positif de la chose. D'un point de vue gestion du temps,

  • Speaker #0

    La problématique, c'est que du coup, ce sont des personnes qui vont dire facilement oui, qui vont avoir du mal à dire non, et de fait, elles vont se retrouver avec des tâches qui vont venir s'ajouter à leur to-do list, parce qu'elles ont dit oui. Ou alors, elles vont accepter des réunions, alors que ces réunions ne sont pas si indispensables pour elles, mais pour faire plaisir. Ou alors pour, je dirais... être sûre d'être appréciée, éviter de ne pas être mal vue, éviter le conflit, elles vont dire oui. Et parfois, elles vont dire oui à contre-corps en plus. Elles vont se retrouver avec des tâches qui, en vérité, ne les animent absolument pas, vont leur prendre beaucoup d'énergie, vont se rajouter à une to-do liste qui est déjà très conséquente et ça, ça peut amener à de l'épuisement. Donc ça, c'est le driver fait plaisir.

  • Speaker #1

    Moi, je sais que je l'ai, celui-là. Celui-là, je l'ai à fond. Et pour les personnes qui connaissent le modèle disque, c'est souvent des personnes qui ont un profil vert qui ont ce driver-là.

  • Speaker #0

    Oui, tu as tout à fait raison de faire le parallèle avec le disque, parce que c'est vrai qu'on retrouve, il y a tout à fait des parallèles entre les deux. Alors après, on a parlé un petit peu du driver soit parfait. Alors juste pour compléter sur le driver soit parfait, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, sont en quête de perfection. Ce sont des personnes méticuleuses, très consciencieuses, qui ont vraiment le souci du détail. En plus, elles voient… Ce qui est rigolo, c'est que ce sont des personnes qui voient tout de suite les détails.

  • Speaker #1

    Le truc qui ne va pas.

  • Speaker #0

    Le truc qui ne va pas. Tout de suite sur la présentation. Ah, il y a une faute. Oui, c'est ça. Ah, la typo, elle n'est pas pareille. Voilà. Donc, elles ont un souci du détail. Elles sont très méticuleuses. Grosse exigence avec elles-mêmes et très souvent avec les autres aussi. Voilà. Ça, c'est le côté, si on peut dire, positif. Mais le revers de la médaille de ça, c'est que du coup, elles vont consacrer beaucoup d'énergie, beaucoup de temps dans tous ces détails. L'impression va leur générer beaucoup de stress. Elles vont se dire qu'elles n'ont pas le droit à l'erreur. Elles n'ont pas le droit à l'échec, ce qui est quand même très lourd. Elles doivent tout savoir. Et puis aussi, souvent, comme on l'a dit tout à l'heure, elles ont du mal à déléguer parce que, comme elles ont ce niveau d'exigence très élevé, ce ne sera jamais aussi bien fait que si elles le font elles-mêmes.

  • Speaker #1

    Coucou, driver, sois parfait aussi de mon côté.

  • Speaker #0

    Oui, alors je peux le dire, c'est mon driver dominant. Je connais bien.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Ensuite, on a le driver fait vite. Alors celui-là, je l'aime beaucoup parce que je le trouve sympa. Le driver fait vite, ce sont des personnes qui, comme son nom l'indique, adorent que les choses aillent vite. Ce sont des personnes qui sont beaucoup dans l'action. Elles adorent travailler dans l'urgence. Ça ne leur pose pas de souci de travailler dans l'urgence. Elles aiment beaucoup aussi la quantité. Elles n'aiment pas l'agenda avec du vide. Non, non, il faut vite que ça se remplisse. Elles adorent... passer d'un sujet à l'autre. Elles sont très multitâches en général. Donc, il y a des très bons côtés parce que ce sont des personnes très réactives. Donc, dans certains métiers, c'est très appréciable d'avoir ces personnes qui sont capables de réagir à beaucoup d'urgence, beaucoup de pression. Le revers de la médaille, c'est que ce sont des personnes qui vont avoir tendance à se précipiter, à ne pas se poser. Alors, ne pas se poser d'une part pour réfléchir, qui vont tout de suite aller dans l'action, et ne pas se poser par rapport à leur énergie. Ah non, non, je ne fais pas de pause parce que c'est une perte de temps. Non, non, moi, je veux agir. J'ai 36 000 trucs à faire et j'y vais. Et du coup, elles peuvent vite s'épuiser. Et puis, elles peuvent facilement aussi se désorganiser. Par exemple, ce sont des personnes qui peuvent avoir du mal à se poser pour planifier. Elles peuvent avoir la croyance que planifier, c'est une perte de temps. Donc non, on ne planifie pas. On ne note pas ce qu'on a à faire. On y va. On agit. Voilà, ça, c'est le revers de la médaille. Ensuite. on a le driver Soifort. Donc le Soifort, ses avantages, c'est que ce sont des personnes qui sont en capacité de faire front face à des difficultés, des obstacles. Elles ont une carapace qui les aide à affronter ce qui est difficile. Elles n'ont pas peur des difficultés, elles y vont. Le couteau entre les dents, c'est pas grave. On y va. L'envers du décor, c'est qu'elles n'aiment pas montrer leur faiblesse. Donc ce sont des personnes qui vont avoir du mal à exprimer leurs émotions et qui vont aussi avoir du mal à demander de l'aide. Parce que demander de l'aide, ce serait un peu de faiblesse. Donc elles vont avoir du mal à demander de l'aide, par exemple, à leur manager. Si elles sont, à un moment donné, un peu perdues, elles ne savent pas comment faire. Plutôt que d'aller voir leur manager en disant là, je n'ai pas compris, je ne sais pas comment je dois faire ben non, elles vont rester avec leurs problèmes et elles vont cesser de se débrouiller toutes seules. Et puis, il peut y avoir aussi la problématique d'aller déléguer. Ça peut être difficile pour elles parce que déléguer, ça veut dire je ne suis pas capable de le faire tout seul. Donc là aussi, d'un point de vue gestion du temps, ça peut venir entraver, je dirais, leur efficacité de ce point de vue-là.

  • Speaker #1

    Et le dernier driver ?

  • Speaker #0

    Alors, le dernier, c'est fait des efforts. Donc, le fait des efforts, ce sont des personnes qui, pareil, vont avoir une grosse capacité de travail, vont vraiment y mettre beaucoup de, je dirais, d'intensité, d'engagement dans ce qu'elles ont à faire. Elles vont être beaucoup dans la quantité de travail, il n'y a pas de problème. L'inconvénient, c'est que, en gros, si ce n'est pas difficile, il n'y a pas de mérite. Il y a un peu ça, c'est un peu caricatural ce que je vais dire. En gros, si c'est trop facile, il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut un peu en baver, en fait. Donc, ce sont des personnes qui, si elles ont deux chemins possibles, un chemin facile et un chemin difficile, pour le même objectif, elles vont prendre le chemin difficile. Parce que voilà, en chemin, il faut quand même en baver un peu, sinon je n'ai pas de mérite. Et du coup, ce sont des personnes qui vont pas mal s'épuiser aussi et qui ne vont pas se simplifier la tâche.

  • Speaker #1

    Voilà. J'ai pris des notes le temps que tu parlais, parce que ça m'a rappelé un coaching qu'on a fait avec les filles de Manager 360 actuellement. Et je me suis dit, ah, il faut que j'aille dans le slack du groupe leur dire d'écouter l'épisode de podcast quand il va sortir, parce que ça va leur parler. Le fait vite et fait des efforts. Il y en a deux là, j'ai leur prénom qui est arrivé direct en tête. Donc, je vais aller leur faire un petit message. Donc, effectivement, je pense qu'il y a pas mal de personnes qui se sont reconnues dans un ou plusieurs drivers, puisque... On en a un, comme tu as dit, dominant, mais on peut en avoir plusieurs.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais alors, du coup, comment est-ce qu'on fait, déjà pour s'autogérer en tant que manager ? Donc, on peut mettre le doigt sur notre driver et mieux comprendre notre mode de fonctionnement. Mais comment est-ce qu'on fait ? Parce qu'on pourrait effectivement deviner le driver des autres. Comment, du coup, tu verrais l'utilisation un peu de cette notion de driver en tant que manager pour se gérer soit au niveau de la gestion du temps, mais aussi pour gérer son équipe ? Quitte à faire comme Chilly, peut-être focus sur un ou deux drivers, on n'a pas le temps de tous les explorer. Je pense que ça pourrait faire l'objet d'un épisode de podcast entier. Mais voilà, si tu peux donner des pistes par rapport à ça, comment est-ce qu'on fait pour manager avec les drivers, notre propre gestion du temps, mais aussi celle de notre équipe, et notamment quand on est face aussi à des drivers peut-être différents d'une autre.

  • Speaker #0

    Alors déjà, vis-à-vis de toi, c'est toujours la même première étape, c'est d'en avoir conscience, c'est d'arriver à avoir conscience du coup de quel est mon driver ou quels sont mes drivers dominants. Et une fois qu'on en a conscience de s'auto-observer, de voir comment on fonctionne, à partir de quel moment ça commence à pénaliser notre gestion du temps. Et après, j'ai envie de dire que pour chaque driver, c'est un défi. Je te donne un exemple. Le gros défi du driver sois parfait, c'est le lâcher prise.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    C'est travailler sur le lâcher prise. C'est s'autoriser à lâcher prise sur certains aspects. à baisser son niveau d'exigence. Alors, souvent, ce que je dis par rapport à ce driver, c'est qu'en fait, pour moi, c'est une question de mettre son curseur au bon endroit. C'est-à-dire que, déjà, il y a des métiers où il faut absolument que tu sois perfectionniste, parce que sinon, il y a un petit problème. Je te donne un exemple. Si tu es chirurgien, il vaut mieux que tu sois méticuleux.

  • Speaker #1

    Que le fait vite.

  • Speaker #0

    Que d'être fait vite. Parce que si demain, tu te fais opérer du genou et que tu as affaire à un chirurgien fait vite, ce n'est pas très bon.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Déjà, il y a des métiers qui font que c'est mieux d'être un soin parfait qu'un fait vite. Mais au-delà de ça, pour moi, toutes les tâches ne méritent pas qu'on y mette le même niveau de perfection. Et donc, en tant qu'un manager soin parfait, tout l'enjeu, c'est d'aller repérer là où ça vaut le coup de lâcher les chevaux. Donc là où ça vaut le coup de mettre son perfectionnisme et par contre, de bien repérer où est-ce que ce n'est pas utile. Et à ce niveau-là, de lâcher prise. Alors, je sais que ce n'est pas facile, mais c'est vraiment d'aller, quitte à inscrire dans sa to-do list, une petite échelle sur l'enjeu de la tâche. Par exemple, si la tâche, c'est un gros enjeu, parce que présentation, on peut dire, on met trois plus, et là, on se dit, OK, là, je laisse mon driver s'exprimer, et c'est une bonne chose. Mais si c'est juste une réunion interne avec une petite présentation et qu'un tableau Excel, ça suffit largement, C'est de se mettre un seul plus. Et là, c'est de se dire, de se demander, est-ce que ça fait le job ? Et si ça fait le job, de ne pas aller plus loin. De vraiment essayer de se dire, ce temps-là, je le consacre pour autre chose. Donc, c'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    Ou peut-être même de se fixer une limite de temps à passer dessus, peut-être.

  • Speaker #0

    Voilà, le fait de se laisser une limite de temps, ça peut beaucoup aider à se dire, je fais déjà le fond, je fais déjà vraiment l'incontournable. si j'ai le temps et seulement si j'ai le temps à ce moment là je peaufine mais je pars pas à mettre des couleurs partout dans mon tableau qui va juste servir pour faire une analyse de chiffres, non stop on passe à autre chose et au contraire il vaut mieux passer ce temps là pour d'autres tâches qui en valent la peine donc c'est vraiment 1 prendre conscience et 2 1 d'aller mettre de la nuance là où c'est nécessaire par rapport à son driver. Donc, comme je disais, chaque driver a son challenge, en fait.

  • Speaker #1

    Et alors, vas-y, si on regarde le fait plaisir, parce que je sais aussi que c'est un driver qui va parler à beaucoup de personnes qui écoutent le podcast, ça serait quoi, du coup, le challenge pour le fait plaisir ?

  • Speaker #0

    Le challenge, justement, c'est marrant que tu utilises le mot challenge parce que le challenge, pour moi, du driver fait plaisir, c'est de challenger les autres. Alors, ce n'est peut-être pas le seul, mais c'est d'oser challenger l'autre et pas que d'être dans le soutien.

  • Speaker #1

    Comment on fait ça ?

  • Speaker #0

    Alors, comment on fait ? C'est vrai que ce n'est pas simple, mais peut-être une première chose, c'est de voir à quel point le challenge a des aspects positifs pour son équipe. Parce que si tu es un manager qui soutient tout le temps, à fond, qui aide tout le temps son équipe, en fait, ton équipe, elle ne va pas grandir. Elle ne va pas se développer. Elle ne va pas se responsabiliser. Et je dirais que c'est vraiment, là aussi, c'est tout un curseur à mettre entre soutien, challenge, soutien, challenge. À partir du moment où tu soutiens, il y a des moments où tu peux challenger, du coup.

  • Speaker #1

    Ça te l'autorise, oui.

  • Speaker #0

    Ça te l'autorise. Parce qu'en contrepartie, il y a des moments où si tu soutiens, si effectivement tu es tout le temps dans le challenge, Donc là, en général, ce ne sont pas des managers qui ont le driver fait plaisir. Non,

  • Speaker #1

    c'est pas fort,

  • Speaker #0

    du coup. Qui challenge beaucoup. Mais si tu es un fait plaisir, tu pourras d'autant mieux t'autoriser à challenger qu'en contrepartie, effectivement, tu soutiens.

  • Speaker #1

    Et du coup, est-ce que pour toi, c'est le seul challenge pour les personnes qui ont le driver fait plaisir ? Ou est-ce que tu en vois d'autres ? Et après, je te demanderais peut-être brièvement d'aborder les autres drivers et leur autre challenge. Parce que ça fait un petit moment qu'on discute. Mais du coup, est-ce que tu en vois un autre ?

  • Speaker #0

    Oui, alors, c'est vrai que par rapport au driver fait plaisir, l'autre grande challenge que je vois, c'est d'oser poser ses limites. D'oser mettre, bah oui, un stop. D'oser dire non. D'oser penser à soi. Penser à soi, c'est pas forcément égoïste. Et c'est, voilà, ça, c'est le challenge du fait plaisir. Et ensuite, si je balaie rapidement, alors, le fait des efforts, son challenge à lui, ça va être d'apprécier la facilité.

  • Speaker #1

    Et c'est clair que ce n'est pas facile quand on a ce driver-là, parce que le travail ou la vie n'est pas obligé d'être une torture ou une galère. On a le droit aussi d'avoir des choses simples et faciles à faire, et c'est complètement OK.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est OK. Le challenge du driver Félix, ça va être de se poser, de ralentir. Pas facile pour lui.

  • Speaker #1

    Et de faire. Et parfois aussi. Et de faire face aussi à ce qui se passe dans notre cerveau quand on ralentit. Parce que souvent, d'être dans l'action à action permanente, c'est que ça empêche aussi d'être en mode introspection et de faire face à ce qui se passe dans nos têtes à ce moment-là. Et je sais que ça peut faire peur à certaines personnes, mais c'est parfois nécessaire. Donc oui, on a le droit de ralentir et d'oser faire face aussi à ce qui se passe dans notre tête, même si on n'a pas l'habitude.

  • Speaker #0

    Oui, et je rajouterais aussi accepter le vide. Je pense que le vide, c'est pas mal. peur au fait vite. On n'a pas parlé du soie fort. Donc lui, son challenge, ça va être d'oser montrer sa vulnérabilité et de voir que c'est aussi une force de se reconnecter à ses émotions. Et pour clôturer, on a déjà pas mal parlé du soie parfait. Donc là, j'ai dit que son gros enjeu, son gros challenge, c'était le lâcher prise. Je pourrais rajouter aussi le fait de se féliciter. parce que le Sois parfait est beaucoup dans J'en fais pas assez Je suis pas assez etc. etc. Non, c'est d'oser aussi apprécier tout ce qu'on a fait, le chemin parcouru, se féliciter et oser l'imperfection. Voilà. Donc là, je pense qu'on a pas mal balayé.

  • Speaker #1

    Ouais, chacun va pouvoir repartir avec un petit challenge à la fin de cet épisode pour avancer. Tout à fait. Bah écoute, merci beaucoup Delphine. moi en tout cas je me suis régalée à t'écouter parce que même si j'en connais pas mal sur l'organisation la gestion du temps et tout mais c'est toujours un régal d'entendre d'autres personnes parler de ce sujet là parce que ça amène forcément des connexions ou des prises de conscience dans notre gestion du temps et notre organisation pour celles et ceux qui veulent aller plus loin où est-ce qu'on peut te retrouver du coup et suivre tout ce que tu racontes sur la gestion du temps alors mon réseau favori où je suis la plus présente c'est LinkedIn

  • Speaker #0

    Donc, on peut me retrouver en tapant mon nom, mon prénom.

  • Speaker #1

    Je mettrai le lien directement dans les notes de cet épisode, que ce soit sur la plateforme de podcast ou sur YouTube. Il y aura directement le lien pour retrouver Delphine, effectivement, sur LinkedIn.

  • Speaker #0

    Donc, n'hésitez pas à me retrouver. Je publie au minimum trois fois par semaine, notamment des astuces, des tips, des façons de voir les choses. Et pour celles ou ceux qui le souhaitent, j'ai aussi un petit cadeau. C'est que je propose un diagnostic sur votre gestion du temps. C'est un état des lieux, à ma façon, c'est très spécial. C'est sur base de questions. Et ça permet d'avoir de la clarté sur les endroits où on pourrait venir optimiser son efficacité. C'est aussi l'occasion d'un échange et de repartir avec des premiers conseils personnalisés.

  • Speaker #1

    Ok, trop bien. Mais pareil, il y aura le lien dans la description pour pouvoir faire cette audit avec toi. Écoute, merci beaucoup Delphine. Je sais que cet épisode va plaire, je le sais d'avance, même pendant qu'on est en train de l'enregistrer. Merci à toi en tout cas d'avoir donné tous ces conseils, ces concepts pour mieux gérer son temps. Et n'hésitez pas du coup à liker le podcast, à aussi mettre des commentaires sur l'épisode, maintenant on peut le faire sur Spotify, voire même n'hésitez pas aussi à le partager sur WhatsApp ou Instagram, ou peu importe, à l'envoyer à des personnes auxquelles vous pensez que cet épisode peut apporter des astuces, des idées. Pour remettre un petit peu les choses en place sur la gestion du temps. Voilà, n'hésitez pas à partager cet épisode de podcast et à partager le podcast tout court si vous connaissez des personnes managers qui auraient besoin d'entendre ça. Merci beaucoup à toi Delphine.

  • Speaker #0

    Un grand merci à toi Elodie, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Et on se dit à très vite et nous on se retrouve du coup pour un épisode la semaine prochaine. Merci beaucoup. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.

Chapters

  • Introduction

    00:32

  • Importance de la gestion du temps

    04:11

  • Peurs et gestion du temps

    10:29

  • Procrastination liée aux peurs

    15:27

  • La gestion de l'énergie

    20:44

  • Les drivers de motivation

    28:26

  • Prendre conscience de ses drivers

    36:54

  • Conclusion

    44:21

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