- Speaker #0
Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Elodie, manager depuis 14 ans et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute. Bonjour Céline, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans Feedback. On va parler d'un sujet qui, je pense, va intéresser énormément de personnes aujourd'hui, notamment les femmes managers, bien évidemment. Je voulais t'inviter parce que tu es une spécialiste du couple et je voulais qu'on parle un petit peu de l'impact. du couple sur une carrière ou de l'impact d'une carrière sur le couple. Comment est-ce qu'on peut concilier les deux dans notre vie de manager, dans notre vie professionnelle même de façon plus large ? Et je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui parce que pour moi, tu étais la meilleure personne pour en parler. Déjà, est-ce que tu peux nous dire qui tu es pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ? Et après, on va dérouler avec les petites questions que j'ai préparées pour toi.
- Speaker #1
Bonjour Elodie, bonjour tout le monde et merci pour l'invitation. Je suis vraiment ravie d'être là. Donc en effet, je suis thérapeute spécialisée dans les relations de couple depuis maintenant plus de 15 ans. On arrive même à 16 ans. Donc ça fait déjà pas mal d'années d'expérience sur ce sujet-là. Et moi, j'accompagne à la fois les couples, mais aussi les personnes en individuel, hommes, femmes, qui se posent des questions sur l'épanouissement personnel, bien évidemment avec la carte couple derrière. Donc, ça va être par exemple, est-ce que je reste, est-ce que je pars de mon couple ? Justement, comment concilier vie de maman, vie de femme, vie d'enfant, vie de travail dans les relations de couple ? Et puis aussi, à d'autres sujets, mettre la lumière sur tout ce qui est dépendance affective, relations toxiques, puisqu'en fait, il y a souvent beaucoup de liens avec aussi le domaine du travail. On retrouve souvent des schémas qui vont se répéter dans un poste et dans l'autre. Dans un poste famille, poste couple, poste travail, poste enfant. C'est vraiment toute cette systémie que j'aime beaucoup mettre en lumière. Ça fait déjà plus de 16 ans que je fais ce métier-là.
- Speaker #0
Nous, on s'est connus parce qu'on suit un accompagnement ensemble. pour nos activités respectives. Et ça fait plusieurs fois que je t'entends parler du couple et de tout ce que tu transmets. Et je sais que tu le fais avec passion. Donc, c'est pour ça que je voulais absolument t'avoir, toi, pour parler de ce sujet. D'ailleurs, peut-être qu'on n'aura pas le temps de tout t'aborder aujourd'hui parce que c'est quand même un grand, grand, grand, grand domaine. Donc, si cet épisode vous plaît avec Céline, n'hésitez pas à mettre un like, une évaluation, si vous êtes sur YouTube, sur Apple Podcasts, sur Spotify, pour nous dire que vous avez aimé l'épisode ou même des commentaires si vous en avez. parce que l'idée, ce sera peut-être de faire un deuxième épisode si jamais on n'a pas le temps de tout aborder. Et je sais qu'on n'aura pas le temps de tout aborder. Et si le sujet vous plaît. Déjà, je vais peut-être commencer avec une question, pas qui fâche, mais j'aimerais bien avoir ton avis là-dessus. Pour toi, est-ce que l'équilibre vie pro-vie perso existe ? Est-ce qu'on peut le trouver ? Est-ce qu'on peut le mettre en place ? Ou est-ce que c'est une utopie qui est impossible à atteindre ? J'aimerais bien avoir ton avis là-dessus.
- Speaker #1
Alors, Comment partager ça très clairement ? Je pense que le mot équilibre est une utopie. Tout simplement parce que je peux me sentir équilibrée dans ma vie professionnelle et de couple. On va rester un peu dans le couple, même si on peut mettre aussi, par exemple, pour les femmes qui sont mamans, familles, enfants, plutôt ça, en travaillant 80% du temps. et en étant 20% avec mon conjoint. Donc, en fait, ça peut être une forme d'équilibre. Donc, en fait, je pense qu'il faut déjà qu'on redéfinisse, quelque part, qu'est-ce que ça veut dire le mot équilibre et pourquoi. C'est-à-dire que si pour moi, l'équilibre, c'est d'être 50% avec mon partenaire et 50% au travail, OK, mais ça ne veut pas forcément dire que je serais bien. Donc, c'est un équilibre 50-50. On met sur une balance, voilà, on y est. Mais pour autant, est-ce que moi, je serais en équilibre dans cette dynamique ? Donc en fait, déjà, les personnes qui sont à la recherche d'un équilibre, c'est vraiment d'aller voir... personnellement, ce que ça signifie pour moi, le mot équilibre.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on met derrière exactement ?
- Speaker #1
Exactement. Et on peut parler, donc on va prendre plusieurs paramètres. Par exemple, on va prendre le paramètre investissement de temps, qui est le plus mesurable, le plus facilement mesurable. Bon, moi, par rapport à certaines autres femmes, il faut savoir, juste aussi pour resituer, pour me présenter encore un peu plus, et je vais donner des exemples perso, mais c'est aussi important. Moi, j'ai 43 ans. et je suis la maman de deux jeunes enfants, puisque je suis une maman sur le tard, donc j'en ai un qui a 10 ans et l'autre qui a 6 ans, quand on enregistre. Bon, je suis en équilibre quand je travaille 80% du temps.
- Speaker #0
Oui, parce que t'es passionnée par ton travail et par ton activité.
- Speaker #1
Voilà, et il est là mon équilibre. Donc, après, est-ce qu'aux yeux de mes enfants, c'est de l'équilibre ? Je ne suis pas certaine, ils préfèrent avoir une maman disponible à 100% ou 150% du temps. Est-ce que je suis en équilibre pour mon conjoint ? Ouais, alors j'ai quelqu'un qui est assez soutenant et qui est assez aussi ambitieux, c'est OK. Mais c'est là où tout est une question d'abord de... En fait, comme dans tout, d'ailleurs, moi j'en parle beaucoup, de définition personnelle. Donc, être en équilibre dans sa vie personnelle et professionnelle, oui, mais du coup, ça veut dire quoi pour soi personnellement et pas aux yeux des autres et de la société et de ce qui est... les injonctions extérieures. Ça, pour moi, c'est hyper important.
- Speaker #0
Moi, je fais souvent cette explication que tu donnes avec la notion de réussite. J'invite souvent les personnes que j'accompagne à définir leur propre réussite, qu'est-ce que ça veut dire, et pas de prendre forcément les injonctions sociales qu'on a. Moi, je fais souvent le parallèle avec les études que j'ai faites, j'ai fait Sciences Po, mais au final, la carrière que j'ai eue après ne correspondait peut-être pas aux... au Sciences Po habituel, où on fait les nappes peut-être après, où on travaille dans des corps d'État, etc. Ce n'est pas du tout la carrière que j'ai eue. Et en fait, j'ai mis du temps avant de définir quelle était ma réussite, quels étaient les projets dans lesquels je voulais m'investir du point de vue professionnel, dans quelles entreprises je voulais travailler, etc. Et en fait, c'était bien au-delà. C'était complètement différent de ce qu'on attendait de moi, en fait. Et c'est important de définir sa propre réussite. Et tu as raison de définir, du coup, son propre équilibre, vie pro, vie perso. qu'est-ce qu'on met derrière, qu'est-ce que ça veut dire en fait.
- Speaker #1
Oui, et puis c'est sûr que... C'est alors la réussite, j'ai envie de dire, elle va être très personnelle, l'équilibre aussi en fait. Mais là, en plus, il va falloir prendre les paramètres. C'est là où ça peut être un peu plus dans de la friction personnelle. Les paramètres de l'autre en face. Idéalement, je m'adresse au couple, aux personnes qui sont en couple ou qui vont se mettre en couple. Si moi en face, j'ai un partenaire, je rigole toujours, mais j'en parlerai, parce que moi, dans la culture de mon conjoint, Il faut se rendre compte qu'en fait, c'est la femme à la maison qui s'occupe des enfants. Ah d'accord !
- Speaker #0
Donc ça,
- Speaker #1
c'est la culture, mais on parle bien de la vraie culture. Donc en fait, quand j'ai rencontré mon conjoint, donc c'était il y a 14 ans, 13 ans, on va fêter notre 13ème année, en fait, dans les premières heures, les premières heures de discussion, on avait trois heures sur un bateau, donc c'est voilà, où je lui ai dit au fait... J'espère juste que ton rêve de voir ta femme à la maison avec tes enfants, tu vas l'oublier en fait. Parce qu'en ce cas-là, ce n'est même pas la peine qu'on continue à discuter ensemble. Alors que lui, c'était pareil, un freelance, vraiment à travailler 80 heures, parce que dans ces pays-là, tu travailles plus que ce que tu dors d'ailleurs. Donc, il travaillait beaucoup. Et aujourd'hui, finalement, notre rythme est totalement inversé. C'est-à-dire que moi, j'ai travaillé beaucoup plus. Lui travaille beaucoup moins pour s'occuper des enfants. C'est drôle la version.
- Speaker #0
Ah ouais.
- Speaker #1
À retourner la dynamique. Même si, voilà, quand on parle de réussite, je vois bien qu'on ne va pas faire ça très longtemps, mais on en parle. Donc, en fait, pareil, tu vois l'équilibre. Et puis, il y a toutes celles que je m'adresse. Cette notion d'équilibre, elle est à revisiter, j'ai envie de dire, tous les six mois ou tous les un an. Mais au moins, idéalement, tous les six mois. Parce que... Mon équilibre de travailler pour l'instant au moins 60 heures semaine, moi je pense que je suis vraiment partie de ces personnes-là, il est là, il est bon. C'est maintenant, j'ai 43 ans, je suis en pleine forme, nanana. Ok, c'est le bon moment. Que mon conjoint compense, pour lui c'est ok. Mais dans six mois, pour ne pas sentir un déséquilibre, il faut le renégocier avec soi-même, le revérifier avec soi-même et en parler en face. pour voir si c'est toujours bon. Moi, par exemple, je vois que mon conjoint, ça va commencer à être un petit peu compliqué. Ça va être bon pour les six prochains mois parce qu'on a des objectifs, donc que lui encore gère. Mais je ne suis pas sûre qu'on va tenir encore un an où lui va avoir besoin de retrouver une carrière professionnelle différente. Et donc, en fait, l'équilibre, il est là pour moi. Il est dans la discussion, dans l'échange, dans la vérification de ce que je veux vivre entre professionnel, famille. Et donc, moi, c'est là où je vérifie. Parce que pareil, si mes enfants sont à des besoins spécifiques à un moment donné, parce qu'il y a aussi beaucoup de mamans, des fois, qui vont avoir des besoins spécifiques sur leurs enfants, c'est OK qu'elles mettent certaines parties un peu entre parenthèses. De nouveau, c'est une question d'équilibre. Par contre, on est bien d'accord que ce n'est pas un équilibre sur la journée, ce n'est pas un équilibre sur la semaine. J'ai envie de dire, c'est sur les trois à six mois. C'est plus d'aller voir quelque chose de plus global. Exactement. Et puis, trouver un équilibre global, sur le moins au moins. C'est-à-dire que ça va être OK, par exemple, de travailler très fort deux semaines, puis après d'avoir deux semaines beaucoup plus bas. L'équilibre, il peut être aussi là-dedans, en fait.
- Speaker #0
L'essentiel, c'est de se poser, d'y réfléchir et de mettre les éléments dessus qui nous correspondent, comme tu dis, peut-être dans un certain délai.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Alors, j'aurais aimé te poser la question ... T'as dit, parce qu'il faut communiquer avec la personne avec qui on vit, il faut échanger. Mais la frontière est mince entre communiquer, échanger et négocier, tu vois. Alors toi, t'as carrément réussi à inverser totalement la tendance.
- Speaker #1
Ça a pris 12 ans. Ça a pris 12 ans,
- Speaker #0
petit peu. Tu vois, parce que des fois, je sais qu'il y a certaines personnes, et je l'ai été aussi dans ce cas-là, où soit t'as l'impression que la personne en face ne nous entend pas dans les ambitions qu'on a. ou dans aussi des souhaits qu'on a de rester certaines phases à la maison et d'autres de repartir bosser avec des carrières plus ou moins importantes. Et des fois, où est-ce qu'on s'arrête dans la communication, dans la négociation ? Quelle est un peu la frontière ? Jusqu'où est-ce qu'on va ? Est-ce que des fois, il faut se dire, je laisse tomber, je ne suis pas avec la bonne personne ? Alors, la question est un peu large, mais on parle souvent d'égalité, tu vois, hommes-femmes.
- Speaker #1
Mais l'égalité,
- Speaker #0
c'est une utopie aussi. Voilà, c'est comme l'équilibre. C'est une utopie, mais... Est-ce qu'on doit fixer des règles ? Comme tu l'as bien dit, on évolue après dessus. Mais voilà, c'est quoi la limite, la frontière, communication, négociation, jusqu'où on va ? Quels sont les signes qu'en fait, on n'est pas avec la bonne personne ?
- Speaker #1
Les signes, juste ça, d'abord, les signes qu'on n'est pas avec la bonne personne, ce n'est pas que ça. Donc, il y en aura plein, plein d'autres. D'accord ? Moi, je pense que déjà... Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. La communication, on peut aller jusqu'au bout, du bout, du bout, du bout, du bout. Et d'ailleurs, il y a certaines femmes, et notamment plus les femmes, qui vont aller jusqu'au bout, du bout, du bout, du bout, du bout. C'est-à-dire qu'elles se sont pris un mur, et puis en fait, elles vont quand même défoncer le mur, mais elles vont se prendre les parpaings en béton, et elles vont quand même y aller avant de pouvoir dire, c'est plus bon pour moi. Donc, à nouveau, on revient un petit peu à soi, et on va aller voir, OK, c'est quoi ma limite, d'accord ? Et puis alors après, pour celles qui sont forcément souvent en couple depuis pas mal d'années, il y a un moment donné, c'est l'acceptation. C'est-à-dire que pour moi, la limite, elle est là. Est-ce que mon conjoint ne veut pas entendre parler de ma carrière professionnelle ou de mon ambition ? Et pour moi, c'est OK, mais ça ne veut pas dire que je ne vais pas développer mon ambition. C'est-à-dire que je vais le faire, mais juste que je ne vais pas aller faire la guerre avec lui. sur ce point-là, parce que peut-être, moi, j'aime bien aller chercher le 20-80, on en parle beaucoup pour plein de choses, mais c'est-à-dire que si, par exemple, dans son attitude, 20% du temps, il n'est pas soutenant dans mon ambition, mais que le 80% du temps, c'est un homme qui est chouette, à un moment donné, je peux vraiment me dire, OK, là-dessus, il n'est pas compétent, mais je ne vais pas, moi, me sacrifier et je vais y aller. En fait, s'il n'y a pas de la négociation, Par contre, il y a juste la volonté de ne pas vouloir le faire changer d'avis sur ce qu'il pense. Et ça, on peut juste choisir de ne pas y aller, tout simplement. Et OK, il n'accepte pas que sa femme soit ambitieuse. Bon, OK. Si il est 80% du temps quelqu'un qui n'est pas soutenant, quelqu'un qui est rabaissant, on en discute. Mais du coup, en fait, c'est vraiment d'aller voir ça. Mais là, en fait, à un moment donné, il n'y a même plus à négocier. C'est juste, est-ce que je suis avec une personne qui correspond à mes valeurs, à plein de choses ? Donc, il faut déjà réussir à faire un petit peu cette différence. D'accord ? Ça, pour moi, c'est hyper important. Après, en effet, il n'y a pas d'égalité homme-femme. À un moment donné, il faut arrêter. Il y a des hommes, il y a des femmes. Par contre, on va chercher de nouveau personnellement à ce qui, moi, me met en équilibre dans la relation. et c'est pas forcément des fois ce qu'on croit ou qu'on veut croire. Par exemple, on va reprendre un exemple tout bête, mais qui est la répartition des tâches ménagères, il faut faire tout 50-50.
- Speaker #0
J'allais y revenir à un moment donné, donc c'est très bien que tu abordes le sujet.
- Speaker #1
Ah, mais en fait, il faut juste arrêter. Moi, si je laisse faire mon conjoint, mais en fait, l'aspirateur, il est passé une fois dans la semaine. Donc, il n'y a pas d'égalité. Mais c'est juste que lui, sa vision de ça n'est pas la même que la mienne. Par contre, lui, il estime que manger de façon équilibrée, de ne pas acheter des légumes surgelés, moi, j'adorais les légumes surgelés, je trouvais ça très simple, foutez-le dans le cuiseur vapeur. Moi, je ne cuisine pas, donc ouais. Mon conjoint est cuisinier, donc voilà. Mais en fait, elle est où l'égalité ? Il n'y a pas d'égalité quand on voit clairement ma vie, mais moi je suis dans la cuisine juste pour aller bouffer un bout de chocolat. Donc mes enfants sont nourris par mon conjoint. Bon, alors, elle est là l'égalité. L'égalité pour moi c'est, je vais chercher mes forces. Mes forces c'est de passer l'aspirateur et de voir que c'est dégueulasse par terre. Les forces de mon conjoint... c'est de s'amuser à faire des super plats frais. OK, elle est là, l'égalité. Elle est là, l'équilibre. Et c'est là où on va aller voir où est-ce qu'on va capitaliser chez notre partenaire ou chez soi, en fait. Donc, par rapport à un conjoint qui est soutenant, à un conjoint qui croit en nous, un conjoint qui adhère à notre ambition, en fait, c'est ça qu'il va falloir aller voir. Est-ce que ça rentre finalement dans tout le package de ce que je recherche chez l'autre. Ce n'est pas qu'un aspect. Souvent, c'est à ça. Et puis, comme tu dis, pour celles qui sont séparées et qui veulent se remettre en couple, franchement, à notre âge, on a autre chose à faire que d'aller séduire. Pardon,
- Speaker #0
je suis morte de rire quand tu dis ça. Les gens ne me voient pas, mais je suis morte de rire.
- Speaker #1
On met les cartes sur table. Vas-y,
- Speaker #0
je t'écoute. Mais ouais,
- Speaker #1
on met les cartes sur table. Vous rencontrez l'autre. Et tu sais quoi ? Je suis ambitieuse. Moi, j'ai cette carrière-là, ça me prend autant de temps. Tu me prends ou tu ne me prends pas ? Et si tu ne me prends pas, c'est OK, tu es un chouette mec. Et si tu me prends, c'est chouette, on fait un bout de chemin ensemble. Parce qu'en fait, le problème, c'est que quand on est dans la séduction, on s'invente des rôles, on s'invente. Ah ouais, ne t'inquiète pas, moi, je vais te chouchouter. Mais non, mais moi, je ne suis pas une femme à chouchouter son mari.
- Speaker #0
Oui, dès le départ.
- Speaker #1
Je veux dire, mais autant lui donner les bonnes informations tout de suite à l'autre. Dès le départ. Et en fait, ça pour moi, c'est vraiment, donc pour celles qui veulent refaire leur vie, c'est vraiment important. On arrête un petit peu tout ça et vraiment juste, ok, je suis manager, je bosse, je m'éclate dans mon boulot. Ouais, il y a des fois, je ramène mon boulot à la maison. Il y a des fois, je vais passer quelques soirées sur l'ordinateur. Je te souhaite d'aller passer dans ce cas-là quelques soirées avec tes copains. Si on est avec quelqu'un qui n'est pas ambitieux, si on est avec quelqu'un qui est ambitieux, en fait, on va se comprendre. Donc... En fait, c'est de nouveau la communication, elle va là où on arrête le sacrifice, où on va démarrer le sacrifice plutôt. C'est-à-dire que dès que je sens que je commence à sacrifier quelque chose de moi, eh bien là, moi j'arrête. C'est pas la négociation. Moi, je négocie tous les jours avec mon conjoint, avec mes enfants. On est toujours en train de tous négocier. « Ah, maman, tu fais un jeu de société ? » « Ben non, là, j'ai envie d'aller travailler, tu sais. » « Ah ouais, mais si tu travailles, on va avoir un peu d'argent pour… » Bon, on est... tous en train de négocier. On est tous en train de négocier du temps, de l'amour. Ça fait partie un petit peu d'une dynamique de jeu à partir du moment où c'est pas mal sain. À partir du moment où chacun trouve un intérêt, des bénéfices et tout ça. Donc, on peut négocier. Mais l'idée, c'est juste que ça soit bien confortable et juste, dès que le mot sacrifice ou alors, dès que ça, ça sort de la bouche, tu te rends pas compte de tout ce que je fais pour toi ou dès qu'il y a ça là, ce truc-là.
- Speaker #0
phrase.
- Speaker #1
Là, il faut se remettre en question et il faut en parler. Ça, pour moi, c'est hyper important. Et il y a juste un truc que tu parlais d'évolution. Pour moi, ça aussi, c'est quelque chose de très important. C'est-à-dire que peut-être avec des femmes, ça fait 10, 15 ans, 20 ans qu'elles sont ensemble, mais en fait, on évolue. Et il y a peut-être à un moment donné des femmes qui n'étaient pas ambitieuses, n'étaient pas carriéristes et puis tombent sur un truc et puis tombent sur quelqu'un, une société qui a envie et là, elles se sentent... pousser des ailes. Là, il y a quelque chose que j'ai envie de transmettre comme message aujourd'hui pour moi qui est très important, c'est qu'on ne se rend pas compte, quand on est là-dedans, que ça peut vraiment déstabiliser l'autre. Et l'erreur, c'est de ne pas comprendre que ça puisse déstabiliser l'autre, et donc l'équilibre dans lequel on s'est installé depuis 5, 10, 15, voire 20 ans. Et voilà. Et donc, à un moment donné, quand on choisit... de bouger l'équilibre pour se respecter, pour être bien dans sa peau, mais il faut aussi pouvoir accepter qu'en face, ça peut aussi prendre du temps et être dans l'empathie de ce changement dynamique et que ça peut être très compliqué pour l'autre. Donc au lieu de lui rentrer dedans, genre tu ne comprends pas tout ce que je suis en train de vivre, tu ne comprends pas que je suis quand même plus heureuse maintenant, mais en fait, ce n'est pas qu'il ne comprend pas, c'est juste qu'en face, il y a des peurs aussi souvent. Et donc, il faut revenir un petit peu à un peu plus de douceur aussi dans tout ça, c'est que Tout l'équilibre, ça varie, en fait. Donc, par rapport à l'évolution aussi, je pense que j'ai répondu à la question, mais c'est aussi de prendre du recul.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Et en plus, je me reconnais tellement dans ce que tu as partagé à la fin, puisque moi, je l'ai vécu, puisque je suis restée avec quelqu'un pendant 13 ans, de 20 à 33. Et effectivement, en 13 ans, tu es obligée d'évoluer, d'avoir des envies différentes. Et en plus, à cet âge-là aussi, tu vois. Et effectivement, la personne peut être désorientée, peut ne pas comprendre. Ça peut créer du coup un fort déséquilibre et le couple peut énormément tanguer à ce moment-là. Et effectivement, beaucoup de communication. Effectivement, ça passe par du temps de la communication. Mais effectivement, on a des phases de vie où on a envie d'être très ambitieuse. On a des phases de vie où on peut aussi ne pas du tout l'être de toute sa carrière professionnelle aussi. On peut avoir des phases de vie où là, on veut plutôt dédier du temps à ses enfants et c'est OK. On peut avoir des phases de vie où la vie personnelle avec les amis, les proches, prend une place plus importante et c'est OK aussi. Mais effectivement, l'autre personne n'a pas de boule de cristal et ne peut pas deviner ce qu'on ressent, ce qui se passe dans notre cerveau. Parce que pour l'autre personne en face, ce n'est pas une nouvelle personne, mais presque, j'exagère un peu, mais c'est un peu ça. Oui,
- Speaker #1
presque, exactement. Donc voilà, il faut vraiment penser à ça, à cette notion de recul et puis aussi juste à bien voir la façon. que l'autre peut le vivre, voir un petit peu tout ce qui se joue. Donc, prendre du recul.
- Speaker #0
Quand tu as évoqué le mot un peu croyance ou peur, tout ça qui peut y avoir chez l'autre aussi face à ces changements, mais j'aimerais te poser la question, quelles sont les croyances, les peurs que tu vois le plus dans les personnes que tu accompagnes par rapport à l'impact d'une carrière ou de l'ambition sur un couple ? Est-ce qu'il y a des croyances spécifiques par rapport à ça ? Par exemple, si je suis trop ambitieuse, Je vais faire de l'ombre à la personne avec qui je vis. Il peut y avoir ce genre de croyances, de peurs. Est-ce que tu en vois régulièrement dans les personnes que tu accompagnes ? Quelles sont celles que tu vois le plus ?
- Speaker #1
Écoute, c'est assez intéressant parce que finalement, j'ai envie de te dire, je vais aller à contre-courant de tout ce qui se dit.
- Speaker #0
Vas-y, mais moi j'aime bien quand c'est comme ça.
- Speaker #1
Voilà. C'est qu'en fait, je pense que c'est surtout un film qu'on se raconte, mais que ce n'est pas forcément une vraie réalité dans le couple. Je vais m'expliquer. Là où il va y avoir des croyances qui vont peut-être émerger ou des difficultés, c'est vraiment quand il y a des disparités de revenus, de salaires.
- Speaker #0
Ah, j'aime que tu abordes ce sujet-là.
- Speaker #1
Voilà. Donc, là, il va y avoir quelque chose qui va se jouer. Je pense que là, on y est et il y a quelque chose de si elle gagne plus que moi, qu'est-ce qui se dit de moi ? Et je pense que c'est vraiment plus dans une énergie homme-femme. Tu vois ? Donc ça, je pense qu'il peut y avoir une vraie croyance de « Ah, mais si je gagne plus que mon mari, que mon conjoint, qu'est-ce qui se passe ? » Ça, je pense que c'est un vrai sujet. Maintenant, si je suis… J'ai pas beaucoup… Alors après, c'est vrai que malgré tout, quand je regarde un petit peu toutes les personnes que j'accompagne, on est beaucoup… C'est les hommes qui ont quand même une plus grosse carrière, mais c'est marrant parce que c'est eux qui vont un peu plus en… thérapie ou que les femmes amènent. Mais en fait, c'est rarement un vrai problème. Par contre, souvent, c'est un problème pour la femme qui pense que ça va être un problème d'être supérieur hiérarchiquement à son mari. Alors qu'en fait, les hommes, ils ont quand même la tendance à admirer l'autre, à admirer leur partenaire. Mais la femme, elle peut avoir plus cette tendance de « waouh, Moi, je ne suis pas forcément à l'aise si je suis supérieur aux hommes. Parce que dans la société, ce n'est pas une femme présidente.
- Speaker #0
Oui, on n'y est pas encore.
- Speaker #1
Voilà, on n'y est pas encore. Donc, il y a quelque chose de très masculin. Donc, dans les modèles, d'ailleurs, si je pense qu'on prend le Forbes ou qu'on prend tous les dirigeants du 440 ou quoi que ce soit, Je pense que les femmes, on va les compter sur les doigts d'une main.
- Speaker #0
Oui, très clairement.
- Speaker #1
Voilà, donc il y a quelque chose de cet ordre-là. Mais j'ai envie de dire que je pense que c'est aussi un peu... Alors attention, je mets des guillemets, je prends des pincettes, à cause des femmes en elles-mêmes et de leur propre peur aussi à prendre leur place sans croire que ça va poser un problème pour les autres.
- Speaker #0
J'aime beaucoup que tu dis ça.
- Speaker #1
Et ça, c'est un vrai travail, je trouve, personnel à faire. parce que c'est vraiment important de pouvoir s'autoriser. Et c'est vrai qu'en plus, alors je sais qu'à quel point ça peut être compliqué, en effet, il y a la maternité, les enfants, il y a plein, plein, plein de choses. Mais en même temps, je pense qu'on peut vraiment fonctionner à partir du moment où on se libère déjà de cette croyance-là, de si j'ai du pouvoir, je vais utiliser même le mot pouvoir, dans mon travail, avec un gros poste, ça ne veut pas forcément dire que j'en aurais à la maison. C'est-à-dire que je vous fais un parallèle avec l'argent. Et excusez-moi pour mon vocabulaire d'avance, mais un con qui a 10 euros sur son compte en banque, quand il aura 10 millions, ça sera toujours un con puisque même avec 10 euros, il était con. Donc, une femme ou une conne, on est bien d'accord. Mais donc une femme, si elle est bienveillante dans son couple, dès le départ, quoi que ce soit, en fait, ce n'est pas en prenant un poste à responsabilité très haute, ça va devenir une peste dans son couple, en fait. Donc je crois que c'est vraiment aussi de bien se rappeler l'attitude personnelle, la relation qu'on a avec le pouvoir, la réussite. De nouveau, qu'est-ce qu'on met derrière ? Parce qu'en fait, oui, qu'on ait 10 euros ou 10 millions, un con reste toujours un con, en fait. Donc, c'est un petit peu la même chose qu'il faut aller voir.
- Speaker #0
Ce n'est pas censé nous changer dans notre personnalité, dans la relation aux autres.
- Speaker #1
Exactement, exactement.
- Speaker #0
Et de vraiment s'affronter et de ne pas anticiper les croyances des autres ou de ne pas projeter à la limite presque nos propres croyances sur l'autre.
- Speaker #1
Exactement, c'est vraiment ça. C'est juste d'expliquer comment on fonctionne, l'impact que ça peut avoir. Et puis alors après, avec beaucoup, beaucoup de clarté, pouvoir se remettre en question. Ça, je pense que c'est quelque chose qui... Moi, par exemple, face au stress, j'ai un certain comportement. Heureusement que mon conjoint était là pour me pointer en disant à ce moment-là, à ce moment-là, à ce moment-là, je vois bien que tu es en stress. Ah ok, bon, d'accord, je vais aller moi faire le job en fait. Et heureusement que mon conjoint est là. C'était des stress professionnels que je ramenais, que j'impactais à la maison parce que je ne savais pas gérer mon stress. Ce n'était pas ma personnalité en tant que telle. Et donc, c'est là où on peut être dans une vraie collaboration. Donc, c'est l'environnement, comme tu dis.
- Speaker #0
Oui, ce n'est pas nous-mêmes en tant que telles qui changeons du tout au tout. On peut évoluer, bien évidemment, dans nos pensées, dans nos valeurs, dans plein de choses. Bien sûr. Mais effectivement, la personnalité au fond... ne changent pas totalement juste parce qu'on va gagner plus d'argent ou qu'on va avoir un poste plus gratifiant, on va dire.
- Speaker #1
Exactement. Et juste par rapport à l'argent, comme j'avais un peu démarré, là où il y a un vrai sujet de fond, là par contre, qu'on risque de retrouver ou qu'on risque de voir, c'est parce qu'en fait, derrière, il y a vraiment, au niveau de l'argent, une histoire de sécurité, tout simplement. celui qui gagne plus va se sentir croire plus en sécurité que celui qui gagne moins. Et puis après, on va choisir de compter, de compter les points, de rentrer dans une guerre. Quelles sont les croyances financières qui ont été mises en place ? Est-ce qu'il faut faire un 55 ans d'une répartition, un pourcentage et patati patata ? Et donc, en fait, c'est là où vraiment, il peut y avoir des gros sujets qui dépensent plus, dépensent moins, mais plus de côté. Pour quel poste ? Et donc, en fait... Là, on va retrouver un vrai sujet, mais ce n'est pas en tant que tel la carrière qui va être le fond du sujet. Et c'est là où aussi, il faut pouvoir faire la distinction. Est-ce que le vrai sujet, quand il y a des frictions, c'est le sujet de l'argent, qui est un vrai sujet très compliqué au sein du couple ? Ou est-ce que c'est vraiment l'ambition, la carrière professionnelle ? Et en fait, moi j'ai envie de te dire que c'est... Pas l'ambition ou la question d'avoir un poste ou quoi que ce soit. Souvent, c'est plus vraiment soit l'attitude personnelle, donc qui je suis, soit, par contre, le sujet de l'argent. Là, c'est un vrai gros dossier.
- Speaker #0
Je pense qu'on abordera ce sujet-là dans un autre épisode de podcast, très certainement, parce que je crois que tu as beaucoup de choses à dire là-dessus. Donc, ça peut être un sujet très intéressant pour les managers, effectivement, pour améliorer les discussions dans le couple par rapport à ça. c'est vrai que Moi, je l'ai vu, je l'ai vu chez plein d'amis. C'est un sujet qui revient très régulièrement sur la table quand effectivement, il y a un fort écart de salaire entre les deux personnes. Donc, gros sujet là-dessus. Est-ce que tu as constaté... Je pose la question parce que j'ai eu l'impression d'avoir cette tendance-là. Enfin, oui et non. Alors, moi, effectivement, j'avais des postes à responsabilité très fort par rapport au conjoint avec qui j'étais à l'époque. J'avais même la particularité de manager mon conjoint. puisqu'on travaillait dans la même entreprise et j'étais sa responsable et la responsable de plusieurs personnes. Donc, comment dire que les discussions à la maison étaient très souvent liées au travail. C'est assez chaud. Et du coup, j'étais très ambitieuse dans le cadre du pro. Mais à la maison, je n'avais... Là, par contre, je laissais tout gérer. Je gérais énormément de choses dans le boulot. Je ne voulais pas gérer les choses à la maison. Donc, on avait réparti les choses comme ça. Mais c'est vrai que quand même, c'était un sujet chez soi. Parce qu'étant manager, il me reprochait des fois de vouloir le manager à la maison, presque. Est-ce que c'est une tendance que tu as vu beaucoup ? Qu'est-ce qu'on peut faire peut-être pour sortir un peu de ça ?
- Speaker #1
En fait, on peut revenir à mon exemple. Moi, je vois comment l'aspirateur devrait être passé et toi, tu ne le vois pas. En fait, je pense que les très bonnes managers restent quand même des femmes qui sont très contrôlantes. D'accord ? De nouveau, on revient plutôt sur la personnalité. Sauf qu'à un moment donné, dans le psychisme, quelqu'un qui va contrôler 80% du temps, il y a un moment donné, il faut lâcher 20%. Et donc, à la maison, il n'y a plus l'espace pour contrôler. Ou alors, on est sur un attention au burn-out ou ce genre de choses. Donc, les femmes qui sont managers et qui sont hyper contrôlantes, Bien évidemment, elles arrivent à la maison et je pense que leur truc, c'est justement de lâcher. Et peut-être de lâcher à l'extrême. Parce qu'au travail, c'est peut-être aussi un autre extrême. Donc, c'est plus une question de psychisme. On ne peut pas être dans le contrôle 100% du temps. Il faut savoir que le contrôle nous rassure. Donc, le fait de pouvoir contrôler les actions de notre conjoint, le quotidien ou quoi que ce soit, ça évite d'aller voir nos peurs. donc c'est tout un mécanisme vraiment qui est en place. Donc, j'ai tendance à dire qu'on va avoir deux cas. Soit, en effet, on a la manager qui contrôle et quand elle arrive à la maison, de nouveau, pour ne pas perdre le contrôle, elle va rester dans cette dynamique de contrôle, en fait, tout simplement, et elle va tout manager. Et généralement, le conjoint qui est en face, c'est quand même un conjoint qui sait soit adapter, qu'il aime bien ou quoi que ce soit, parce que sinon, on va être vite vraiment dans la confrontation. Ou alors, On a une manager qui commence à comprendre qu'elle ne va pas pouvoir contrôler parce qu'elle est en train de péter un plomb. Surtout, là, c'est là où les femmes, il y a les enfants qui arrivent et en fait, on ne peut pas et contrôler le travail et contrôler notre environnement et contrôler nos enfants et contrôler ce que fait le conjoint, ce que ne fait pas bien le conjoint. En fait, il y a le boom, le burn-out. Mais il vient vraiment là. Pourquoi il y a des crises de burn-out ? Parce qu'il y a des personnes qui ont besoin de plus en plus de contrôler la peur. On est dans un environnement quand même vachement insécure, donc il faut vraiment travailler ça. pour être au travail, pas forcément contrôlante tout le temps non plus, justement. Et le manager, peut-être qu'il commence à faire confiance à ses équipes, ça va être quelqu'un qui va pouvoir aussi à la maison se dire, OK, si mon conjoint, il ne voit pas que l'aspirateur n'est pas bien fait, mais que je sais que les enfants, là, par exemple, ils vont avoir à manger ou quoi que ce soit, je peux peut-être lâcher prise là-dessus et donc être dans la délégation. En fait, c'est Le couple, c'est comme une entreprise. Et le couple, c'est vraiment comme une entreprise. Il faut pouvoir, à un moment donné, accepter qu'on ne va pas avoir le contrôle sur tout. Mais souvent, une personnalité type contrôlante, donc on va plus parler de ça que de poste, va vouloir contrôler quand même à la maison, sauf si c'est trop à un endroit ou à un autre.
- Speaker #0
Moi, j'étais clairement dans un extrême dans le cadre du travail, très clairement.
- Speaker #1
Voilà. Donc du coup, à la maison, c'est juste... Mais en fait, c'est juste... pas possible. Et puis après, si on a quelqu'un qui vraiment, on sait aussi qu'on va parler de confiance, qu'on peut se reposer sur l'autre. Moi, par exemple, s'il y a bien un poste, on revient à ça, où je ne suivais rien, c'est ce que mangent mes enfants. C'est-à-dire que j'ai une confiance aveugle que mes enfants, que je sois là, que je ne sois pas là, ils vont avoir des repas qui sont top, équilibrés, ou sur la semaine de nouveau. On ne parle pas sur une journée. Mais ça, j'ai aucun problème avec ça. Par contre, on est bien d'accord que le ménage, là, on est sur un autre sujet. Voilà, c'est tout. Et là, c'est là où je dois trouver des stratégies. On parle de délégation. C'est pas moi non plus qui le fais. J'ai des gens qui viennent me le faire. Et de nouveau, je vais leur faire totalement confiance parce que c'est leur expertise, comme l'expertise de la cuisine. C'est leur expertise. Et je sais que dans le temps imparti où je vais les payer, elles feront nettement mieux. que moi. Ah oui, je parle de deux, puisqu'en fait, elles viennent en équipe, mais elles feront nettement mieux que moi. Et à un moment donné, c'est ça aussi qu'on dit lâcher prise. C'est pas lâcher prise, c'est regarder où est-ce qu'on peut déléguer les postes, comme finalement au travail, et dans le couple, et à la maison, c'est la même chose. Et puis voir après. Ouais, c'est ça, et puis c'est après voir, bon, bah ok, qu'est-ce qui est important en soirée, le matin, le midi, le soir, le week-end, les vacances. Bon, après, c'est là où est-ce que je mets mon regard. Mais c'est vraiment le côté contrôle, le côté qui fait que, est-ce que je vais le faire ou pas à la maison ? Et du coup, aussi le côté confiance.
- Speaker #0
Ouais, ça passe par là.
- Speaker #1
C'est ça qui va s'installer.
- Speaker #0
Ça passe par là. Ouais. Ah, le chrono, il passe trop vite. J'ai encore deux questions, moi. Alors, on va y aller.
- Speaker #1
Allez.
- Speaker #0
Quel serait ton petit hack personnel ? Celui que tu ne donnes pas tout le temps, mais... que tu as testées chez toi personnellement ou aussi avec les personnes que tu accompagnes pour garder ton couple solide, serein et où les disputes ne peuvent pas être éliminées à 100%. Enfin, je suppose, ce n'est pas possible. Mais quel est ton petit hack, la petite astuce que tu conseilles souvent ou que tu as vu faire, pas des miracles, on ne va pas être sur ça, mais des grandes avancées dans des couples qui ont permis de débloquer ? certaines situations.
- Speaker #1
Si, si, il y a des miracles.
- Speaker #0
Ah, il y a des miracles, carrément.
- Speaker #1
Ouais, ouais, il y a des miracles. Et il y en a un et qui est, je pense, pour moi, le plus difficile, et après, c'est peut-être pour ça aussi que j'existe, c'est de se remettre en question et d'avoir un petit temps chaque semaine où je me remets en question. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire, par exemple, alors moi, par exemple, moi, c'est vraiment souvent un peu plus le week-end. Ce n'est pas un moment précis, mais je sais que c'est dans le week-end où je vais vraiment m'introspecter. Ok, tiens, est-ce que cette semaine, j'ai été quand même agréable avec mon conjoint ? Est-ce que cette semaine, je me suis prise la tête sur des sujets ou quoi que ce soit ? Et donc, en fait, ça permet aussi de prendre du recul. Et donc, c'est de se remettre en question parce que beaucoup, voire même tout, part de nous. C'est-à-dire que si je veux voir que mon conjoint est le méchant, je verrai que ce sera le méchant sur plein de postes. Enfin, quand je dis plein de postes, c'est plein d'attitudes, plein de comportements, plein de sujets. Donc, si par contre, je choisis juste de voir que c'est une bonne personne qui fait aussi du mieux qu'elle peut, ben ok, en fait, je vais aller moins m'agripper sur des choses. Moi, par exemple, vous allez... Je suis sûre qu'il y en a qui vont dire, ben elle a un problème avec l'aspirateur, mais j'ai un vrai problème avec l'aspirateur. Mais en fait, mon conjoint, je pense que depuis que j'ai acheté cet aspirateur, il ne l'a jamais pris, en fait. Donc, bien évidemment que ça me fait chier. Maintenant, il ne le sait pas en fait, mais il ne le sait pas parce que juste, je ne vais pas aller voir ça. Alors si, sur le moment, je le vois le matin quand je me lève et que, bon voilà, je le vois. Je veux dire, je vais juste l'exprimer. Tiens, allez, est-ce que tu as le temps de passer l'aspirateur ? En fait, qu'est-ce qu'il fait ? Ah, les enfants ne voulaient pas passer un peu l'aspirateur ? Je vous donne 5 euros. Lui, il utilise...
- Speaker #0
Il a appris à déléguer, tu vois. Ah,
- Speaker #1
mais lui, il utilise les stratégies de tout le monde. En plus, les enfants qui veulent l'argent, ils ont tout compris à la vie, tu vois. Donc, c'est assez marrant de voir ça. Et donc, du coup, en quoi c'est un problème que lui délègue ? Même si c'est à nos enfants. en fait je m'en fous quoi, tu vois et donc prendre du recul et vraiment de me poser les questions un petit peu. Là où j'en suis dans le couple ? Qu'est-ce que j'aimerais améliorer ? Donc, c'est vraiment ce moment d'introspection qui est important et de se remettre en question. Pourquoi je suis allée agripper l'autre sur ce sujet-là, sur ce sujet-là, sur ce sujet-là ? Parce que les disputes, c'est pas une question de ça n'existe pas, c'est une question de qu'est-ce qu'on en fait ? Jusqu'où on va ? Parce qu'il y a dispute et puis il y a conflit, il y a désaccord. le conflit pour moi c'est là qu'on commence à crier qu'est-ce qui fait que par exemple sur ce sujet là il n'a pas préparé les vêtements des enfants j'en sais rien je vais tellement ne pas lâcher prise lui dire que c'est un abruti qu'est-ce qui fait que je m'agrippe à ce point là mais en fait quand je comprends que ça vient de moi souvent contrôle, peur, blessure,
- Speaker #0
enfance bon ok qu'est-ce que j'ai envie de faire pour ne pas reproduire la même chose
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, à un moment donné, tu vois, c'est juste me dire vraiment qu'est-ce que je peux mettre en place pour que ça soit simple, pour que je n'ai pas non plus à lui faire de reproches. C'est-à-dire que, qu'est-ce que ça me coûte en énergie ? Donc, il y a ça et puis... Qu'est-ce que ça me coûte en énergie ? Je vais prendre un exemple. Moi, c'est mon conjoint qui fait le linge. Et bien évidemment qu'il y a des loupés. C'est-à-dire qu'il va... Déjà, il trie le blanc et le noir.
- Speaker #0
Tu te ressors avec un t-shirt en taille 12 ans, c'est ça ?
- Speaker #1
Voilà. Il y a des loupés, d'accord ? Bon, il y a un moment donné, j'en ai eu marre d'avoir des loupés. Après, ce n'est pas sa force de trier. Mais du coup, qu'est-ce qui m'a empêchée juste de moi de faire un sac avec mes vêtements fragiles, de les mettre dedans, et puis juste, comme on sait qu'il est un peu rempli, je vais juste le mettre dans la machine et je vais… Voilà. Ça, ça va me prendre, allez, 10 secondes de mettre mon vêtement entre le panier et mon sac de délicat. Mais ça ne prend même pas 10 secondes, c'est trois secondes en fait Donc, si je m'agrippe à ce point, au fait qu'il ne fait pas attention dans le tri, qu'est-ce qui nous empêche de prendre des stratégies, d'optimiser les choses ? Donc moi, par exemple, si je veux que mes enfants soient un peu plus habillés comme ça, parce que oui, j'ai un peu plus de feeling comme une maman, la météo, des trucs comme ça, que mon conjoint, ça c'est une réalité. Lui, il ne connaît pas l'hiver. quand tu arrives ici, qu'il te fait moins 10, ben ouais, non, en fait, il faut quand même un bonnet, un truc, des sous-vêtements un peu chauds.
- Speaker #0
On ne les met pas en chausses, quoi.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Donc, mais lui, si tu veux, il ne va pas avoir ça, parce que ce n'est pas dans son éducation, ce n'est pas dans son mode de fonctionnement, puis en plus, elle a des parents, alors on va prendre par exemple, même pour les hommes qui ont vécu en Europe, des parents qui n'en avaient rien à foutre de la façon d'habiller leur gamin, ben le père, il peut en avoir rien à foutre, mais ce n'est pas qu'il n'en a rien à foutre, c'est juste que Pour lui, ce n'est pas important. dans son mode de fonctionnement. Ce n'est pas un sujet. Bon, moi, si je préfère juste me garantir d'éviter d'aller chez le médecin, ça me coûte quoi de prendre, passer par le tiroir, sortir ça, comme ça, c'est le papa qui s'en occupe et il n'oubliera pas. Ça ne me coûte rien du tout. Par contre, ça me coûte combien d'aller pourrir l'autre parce qu'il n'y a pas pensé. Donc, en fait, le deuxième hack, c'est... Je regarde ce qui va me coûter plus en énergie. Et en fait, c'est rarement la dispute. Ça ne veut pas dire qu'il faut tout faire à la place de l'autre, mais on peut quand même mettre en place des sujets ou des stratégies comme l'histoire du linge. Je vois que ça ne rentrera pas à l'histoire du tri, du linge délicat ou du truc qui va à la machine en haut. OK, sur mon linge qui, pour moi, est important, ça me coûte quoi finalement de me mettre dans un sac à part ?
- Speaker #0
Et de ne pas se retrouver à faire tout. à 100% de tout récupérer, en fait, comme tu dis, la charge mentale ou la gestion de tel ou tel sujet. C'est juste de mettre en place le tout petit truc qui va faire la différence. Et comme tu dis, toi, tu ne prends pas d'énergie par rapport à tous les reproches qui peuvent être faits derrière.
- Speaker #1
Oui, et puis les complications. C'est-à-dire que moi, je travaille beaucoup là-dessus. Je vais aller voir où est-ce qu'est mon bénéfice. Moi, mon bénéfice, ce n'est pas d'aller chez le médecin parce que c'est pour ma pomme. Voilà, c'est pour ma pomme. Je pense que je ne le serai pas à mon conjoint à emmener mes enfants chez le médecin parce que moi, c'est plus rassurant pour moi. Ça vient me chercher chez moi mes blessures. Donc, je suis hyper contrôlante là-dedans et je le sais. Donc, dès qu'il y a un petit bobo, c'est moi qui gère de A à Z, j'assume. Bon, si je n'ai pas envie qu'il soit malade tous les cinq matins, qu'est-ce que je fais ? Je vais juste aller voir qu'est-ce qui, moi, m'apporte ma sécurité, mon bénéfice. Tout simplement. Et puis après, c'est juste de collaborer, de communiquer en disant si je te prépare les vêtements, si on n'est pas un conjoint qui est trop con, je te demande juste de faire attention qu'ils mettent les vêtements là que j'ai préparés. Si après, en face, on a quelqu'un qui fait exprès, là, on est sur une autre dynamique. On a bien compris, on ne va pas la détailler là maintenant. Mais donc, si on est sur des gens qui font exprès d'eux, là, on va se poser des questions, mais sur la personnalité de la personne avec qui on fait couple. en fait. Donc... C'est juste d'aller trouver les stratégies. Et je trouve qu'on ne... Un peu comme quand on charge du boulot ou quoi que ce soit, on ne prend pas assez de recul sur qu'est-ce qu'on peut mettre en place qui nous fera gagner du temps et de l'énergie et qui va faciliter un peu la vie de tout le monde, en fait. Pas que la mienne, mais aussi...
- Speaker #0
D'essayer d'optimiser.
- Speaker #1
Voilà, moi, mon conjoint, il fait dix fois... Maintenant, je n'ai même plus à demander à ce qu'il fasse l'âge. Mais pourquoi ? Parce qu'en fait, il a juste, en effet, comme on dit, le tri blanc-noir. Pour lui, c'est très facile. Il se bouffe, zéro reproche, parce qu'il ne fait pas de conneries. Donc, en fait, il le fait. Et validation, c'est super, merci d'avoir pensé au linge. En fait, du coup, conditionnement positif, il le fait maintenant. Mais en fait, si tu es tout le temps en train de faire des critiques, quand l'autre essaie de faire quelque chose, en fait, voilà. Donc ça, c'est vraiment la prise de recul. Et puis, où est-ce que je peux gagner en énergie, en efficacité ? Et je trouve que... Alors justement, on parlait de l'égalité homme-femme. Partant du principe qu'il y a l'égalité, c'est partir du principe que tout le monde fonctionne pareil, mais en fait, tout le monde fonctionne bien différemment. Donc, on ne va rien mettre en place, on ne va pas en parler, on ne va pas voir, toi, tu préfères quoi ? Non, mais non, en fait, le couple, c'est comme une société. On y travaille, on met en place des règles, on en discute, on ajuste les règles quand ça ne fonctionne plus, parce qu'à des moments donnés, ça ne fonctionne plus. On rediscute, on rediscute des postes, on rediscute de là où est-ce qu'on est fort, où est-ce qu'on est faible, où est-ce que ça nous saoule. Et en fait, ça ne part pas du principe égalité, 50-50, répartition, tout ça, on oublie en fait. Tout simplement.
- Speaker #0
Comme moi, je dis souvent en management, arrêtez de croire que le bon sens suffit. Tout le monde n'a pas le même bon sens. Comme tu vois, on parlait de l'aspirateur, du linge, etc. Quand ça nous paraît... évident ou du bon sens, ça n'est pas forcément pour la personne en face. Donc, dès qu'on se surprend à dire « mais pourtant, c'est du bon sens » , ben non, en fait. Ça dépend de l'éducation, ça dépend de tellement de choses. Et il vaut mieux que ça soit clair et dit dès le départ. Et comme tu dis, on va rechercher plus les talents de chacun, etc. C'est vrai que le parallèle avec l'entreprise est évident. De toute façon, c'est de la communication et du relationnel, donc forcément. Mais ouais, tout ce qui va être bon sens ou comme tu dis, c'est censé être 50-50 et on compte les points. C'est là vraiment où ça va poser problème au final.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Bon, je vois que le temps défile. On va pouvoir s'arrêter là, Céline. Je pense qu'il y a plein d'autres sujets qu'on aurait pu aborder. Mais je pense qu'on va se garder un autre épisode pour 2026.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Pour celles et ceux qui ont aimé cet épisode et qui aimeraient recevoir tes conseils sur le couple, parce que je sais que t'en donnes pas mal, où est-ce qu'on peut te retrouver ? Et je sais que t'as un événement spécial aussi bientôt.
- Speaker #1
Ouais. Je pense que là où il y a le plus de contenu pertinent, c'est mon podcast Les chemins du couple, où j'aborde différents sujets. Là, vous pouvez le retrouver sur toutes les plateformes. Ça, c'est vraiment la référence. Mon site internet aussi, c'est lindomec.com. Ça sera mis dans le lien.
- Speaker #0
Oui, dans la description.
- Speaker #1
Exactement. Et puis, j'organise aussi régulièrement la semaine du couple. La semaine du couple, c'est une série de conférences que je donne. en live et ou en rediffusion en fonction de mon équilibre des moments. Et pareil, sur mon site internet ou dans le lien, on peut s'inscrire pour recevoir les invitations, les moments où je vais donner ça. Voilà, puisque les dates bougent un petit peu. Mais en tout cas, la semaine du couple, les chemins du couple, c'est une domaine.com. C'est vraiment là où vous allez pouvoir me retrouver.
- Speaker #0
Merci beaucoup Céline, en tout cas. Merci. Merci à tous ceux que tu as délivrés, donnés aujourd'hui. Et je savais que t'étais la bonne personne à inviter aujourd'hui. Merci. Et je pense qu'on se reverra en 2026. Je sais que cet épisode, il va plaire. Donc, merci à toi pour ton franc parler aussi. Et on se retrouve très bientôt. Et merci à tous de nous avoir écoutés. Et comme je l'ai dit, si vous voulez un deuxième épisode avec Céline, mettez commentaire, like, tout ce que vous voulez sur Spotify, Apple Podcasts ou YouTube. Je vous remercie et je vous dis du coup à la semaine prochaine.
- Speaker #1
À bientôt.
- Speaker #0
Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, Je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.