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Ferment Mind

#6 - Consulting, Légitimité et Passion : L’Univers de la Viennoiserie – avec Julien Demonchy (P1)

#6 - Consulting, Légitimité et Passion : L’Univers de la Viennoiserie – avec Julien Demonchy (P1)

26min |14/02/2025
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26min |14/02/2025
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Description

EP 6 P1 - Consulting et Viennoiserie : Entre Passion et Légitimité avec Julien Demonchy


👨‍🍳 Consultant, formateur et expert en viennoiserie, Julien Demonchy nous plonge dans l’univers du consulting en boulangerie. Quels sont les défis ? Comment se sentir légitime dans ce métier ? Quel est l’avenir du savoir-faire artisanal ?

📌 Dans cet épisode :

  • La mentalité québécoise et son impact sur l’artisanat

  • L’évolution de la boulangerie et de la viennoiserie au Canada

  • Consulting et transmission : un métier d’adaptation

  • Syndrome de l’imposteur et légitimité dans le métier

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début. Les chefs québécois n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs. Et c'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect, on va dire, de leur terroir.

  • Speaker #1

    Quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, des superbes, de la bière, des choses super intéressantes qui se font. Et ça va super vite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas avoir... 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir c'est souvent le négatif. Je me suis dit ok c'est le timing tu vois, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul. Au final ça s'est super bien passé et quand je vois où j'en suis actuellement, je suis très heureux. Je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, t'as toujours le sentiment de pas être assez bon, de pas être à la hauteur de toi-même, et du coup tu te sens pas tous les jours légitime. Ouais,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leur expérience et leur connaissance du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Fermant Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées.

  • Speaker #1

    Amis passionnés, bonjour et bienvenue dans Ferment Mind et aujourd'hui j'ai vraiment le plaisir d'accueillir Julien Desmonchis. Julien bonjour. Bonjour,

  • Speaker #0

    ça va bien ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien et toi ? Super. Écoute, je suis vraiment content que tu aies accepté de participer à l'émission. Je suis vraiment content d'être venu à Montréal aujourd'hui pour ça. Parce qu'on va parler de viennoiserie, comme beaucoup de gens sans doute. On va parler de pas mal de choses. On va parler du Québec un petit peu aussi. On va parler de pâtisserie, de viennoiserie au Québec. Mais aussi de voyage, d'entrepreneuriat. de formation, de transmission beaucoup de choses à dire je pense qu'il y a beaucoup de choses intéressantes à dire surtout que tu as un personnel qui a sans doute beaucoup de choses à dire et qui a vécu beaucoup de choses j'ai pu découvrir quand même tu as fait quelques concours quand tu étais plus jeune et tu as même aussi pu participer enfin travailler avec Amaury Guichon donc j'ai été un petit peu je ne vais pas te mentir un petit peu stressé de préparer cette émission quand j'ai su ça parce que je me suis dit quand même bravo Julien déjà pour tout ça et donc Pour commencer, tu sais cette première rubrique, la rubrique passer la croûte, comme tu le sais peut-être, je fais une petite rubrique d'introduction qui s'appelle bien ou mal. Donc tu peux répondre que par bien ou par mal. Et les questions subjectives bien évidemment pour revenir dessus.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais, parce qu'à chaque fois c'est quand même relativement des questions entre deux. Entre deux,

  • Speaker #1

    j'essaye d'être ambigu, pas forcément l'être, d'être subjectif et pas toujours d'être non plus dans la zone de confort de la personne. Parce que c'est moins drôle.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus que jamais mieux.

  • Speaker #1

    Bien ou mal, première question, d'être installé dans un pays étranger pour travailler, pour son travail ou sa carrière ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'apporter des techniques d'autres pays, quitte à dénaturer la tradition, le traditionnel ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'avoir un cursus professionnel atypique ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal de former en ligne un métier qui repose sur le toucher et la sensibilité ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    bien ou mal de travailler avec Amaury Guichon.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était une première question bien ou mal. Je ne veux pas être lié à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est entre deux, mais on va en discuter.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. De toute façon, on est là pour ça, il n'y a pas de soucis. Justement, toi, ça fait dix ans que tu es au Québec. Et en dix ans au Québec, moi déjà, je te poserais la question pourquoi le Québec ?

  • Speaker #0

    Mon souhait premier était de... Déjà de quitter la France et puis plus de découvrir l'Amérique finalement. Mon but premier donc il y a une dizaine d'années c'était d'aller aux États-Unis. J'avais commencé les démarches pour aller aux États-Unis et tu en as parlé dans ma présentation. J'ai fait pas mal de concours et les concours m'ont permis de rencontrer des personnes. Et en fait lors de mon deuxième concours du championnat de France du dessert, j'ai rencontré Jean-Marc Guillot qui est un meilleur ouvrier de France glacier et qui est établi à Montréal. Donc, en discutant avec l'organisateur, le président du concours du championnat de sport du DCR, chacun a un peu discuté, de dire qu'est-ce que vous voulez faire plus tard. Et j'ai parlé de mon souhait de l'Amérique. Et il m'a dit, bon, ce n'est pas les États-Unis, mais on a un chef dans le jury qui est présent pour le concours, qui lui habite à Montréal au Canada. Est-ce que ça t'intéresse que j'aille te le présenter et échanger avec lui ? J'ai fait, bah, avec l'Amérique du Nord. C'est ça. Et en fait, Montréal s'est avéré que c'était... pas la solution de facilité mais c'est plus simple pour certains c'est quand même c'est quand même plus simple aux différents aspects pour pour le principalement pour la langue parce que j'étais pas du tout bilingue à l'époque donc aujourd'hui c'est bon je dirais pas bilingue que je m'en sors un peu mieux de par mes contrats et puis et autres mais mais ouais ça a donné que j'ai rencontré donc ce chef là pendant ce concours et et c'est ça qui m'a amené aujourd'hui à montréal ok donc

  • Speaker #1

    pas prévu à la base mais au final une belle découverte. Quand tu es arrivé au Québec, oui est-ce que tu as eu des impressions ? C'était quoi tes impressions sur la boulangerie, la pâtisserie, sur le monde de la viennoiserie ?

  • Speaker #0

    En fait à l'époque quand je suis arrivé j'étais vraiment plus du côté pâtissier en plus de restaurant. Je venais de sortir de l'école, je venais d'obtenir mon diplôme, ma mention complémentaire en dessert de restaurant, donc j'étais plus axé restauration, pâtisserie mais cuisine aussi. Donc j'avais pas trop cet oeil là de la pâtisserie boutique ou de la boulangerie parce que c'est un monde que je connaissais pas du tout. Mais en tout cas quand j'en parle à mes confrères ou autres, on le voit que ça a énormément évolué.

  • Speaker #1

    C'est là dessus que je voulais revenir. Est-ce que du début à aujourd'hui en 10 ans, t'as vu vraiment une évolution, une amélioration, quelque chose de neuf dans le Québec ?

  • Speaker #0

    parce que de toute façon c'est ça quand j'ai commencé j'ai fait une expérience qui s'est très mal passée donc j'ai très vite changé d'emploi où là je suis arrivé chez un autre meilleur brevet de France en pâtisserie boutique cette fois donc c'est vraiment là que j'ai commencé mon expérience en boutique et quand je regarde ce qu'on faisait il y a 10 ans tu te rends compte que même si je travaillais pour un meilleur brevet de France genre ça a énormément évolué un truc de fou Montréal a tellement grandi culinairement parlant c'est... ces dix dernières années que ça a vraiment c'est grâce à quoi tu penses selon toi que ça a évolué que ça grandit je pense que c'est beaucoup le j'allais dire les j'ai pas dire l'immigration parce que ça ferait un peu bizarre de dire que c'était c'est les francs mais c'est l'importation de plusieurs cultures étrangères en fait ouais c'est ça la montréal c'est vachement cosmopolite exactement de culture qui s'est également et aussi que les chefs québécois on n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs

  • Speaker #1

    Ils sont ouverts à plein de choses et ils ne te mettent pas dans les cartes. C'est ce que j'ai déjà entendu.

  • Speaker #0

    C'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect de leurs terroirs qui veulent vraiment prouver que le Québec est un terroir.

  • Speaker #1

    Moi, c'est ce qui m'a choqué. J'en parlais d'ailleurs à quelqu'un tout à l'heure. Au Québec, tu as... C'est un pays qui, historiquement, n'est pas très vieux, le Canada. Quand tu vois tout le terroir qu'ils arrivent à créer chaque année, tous les petits artisans du coin, franchement, quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, de la bière, des choses super intéressantes qui se font, et ça va super vite.

  • Speaker #0

    On évolue vraiment super bien là-dedans, même que ce soit en termes de moulins, de... Ouais, de... De... On est vraiment sur la pente, on est vraiment en perpétuelle progression. Et c'est super pour nous, amoureux et passionnés de la nourriture.

  • Speaker #1

    De la nourriture et de la graisse, bien sûr. C'est super intéressant. Et d'ailleurs, toi tu disais que tu as travaillé avec plusieurs meufs. Comment tu vois le travail avec un meuf ?

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui m'a marqué.

  • Speaker #1

    C'est enrichissant ?

  • Speaker #0

    Oui, enrichissant parce qu'ils ont énormément de savoir-faire. ils n'ont pas toujours tous le meilleur savoir vivre et la meilleure façon de transmettre.

  • Speaker #1

    C'est comme on m'avait déjà dit, ce côté où vraiment à te pousser toujours à faire mieux, toujours à dire c'est bien mais il peut mieux faire.

  • Speaker #0

    Ils le disent toujours pas de la bonne façon, mais ils le disent de... Parce que je pense que encore une fois c'est un système d'éducation, donc ils ont appris comme ça, donc pour eux si ils ont appris comme ça, ils doivent te le transmettre comme ça. Moi j'ai une vision complètement différente de ça. Mais oui, en fait on voulait rendre... Moi personnellement je voulais les rendre fiers parce que c'est des noms, parce que c'est des personnes importantes qui savent énormément de choses. Et donc toujours se pousser pour pouvoir leur montrer que nous aussi on est capables de faire des choses bien. Et c'est ça, les rendre fiers.

  • Speaker #1

    la façon de former qu'on a vraiment à l'époque c'est des anciens patrons même en apprentissage à former à la dure c'est vivable quand tu es passionné ça peut ça pas mais ça peut aussi très vite décourager nous ça fait vite le tri 1 mais même peut-être qu'il y en a qui serait capable de faire des belles choses et d'aller d'être doué mais tu es bas on est fou une cas enfin tu coupes vraiment le lévis paris tu es les gens sont vraiment des groupes et trop vite pour être fort vraiment faut être fort mentalement à l'époque je suis allé à l'époque à l'époque maintenant ça évolue beaucoup et il y avait sans doute moi je connais beaucoup de meufs mais moi j'ai moi j'ai été formé en brevet de maîtrise par un professeur intermédiaire ouvrier de france lui il était au niveau de la formation était un peu de souci il était super pédagogue maintenant c'était son travail parce qu'il était professeur aussi il n'était pas dans une boutique et moi je me posais la question du coup pour revenir quand toi tu es quand toi tu es arrivé ouais est ce que tu as eu des surprises tu as eu des et des trucs qui t'ont un peu marqué, des anecdotes dans ton taf que tu t'attendais pas ou des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Le truc principal, c'est que je sortais aussi de restauration et de ce travail à la française. Et c'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début.

  • Speaker #1

    En quoi ?

  • Speaker #0

    Principalement, ça va être le travail, tu vois. Ça va être de finir à l'heure, de ne pas dépasser, de je suis payé pour ça, donc je fais ça Et moi, en fait, j'étais dans cette… mentalité française là à l'époque de pour moi c'est les extraterrestres de penser comme ça,

  • Speaker #1

    pour moi ça ça vous les kiffe il n'y a pas d'heure de fin,

  • Speaker #0

    ta job est donnée moi à l'époque on faisait, quand je travaillais pour ce maire de France là, on travaillait 10 à 12 heures par jour on était payé 8 on était payé 8 heures par jour on travaillait pas grand chose pour moi c'était normal à la fin tu te rends compte que est-ce que c'est normal ou est-ce que c'est juste qu'on a des façons de faire différentes et au final... Je me rends compte que maintenant, ils ont raison. Avec certaines mesures, bien sûr. Je ne dis pas que tu as fini ton 8 heures, tu n'as pas fini de rouler tes croissants, tu t'en vas, tu laisses ton bon travail. Non, ce n'est pas ça. Mais cette forme de respect de ton travail, de ta vie aussi, et de ne pas trop donner si on ne donne pas en retour. Je veux dire, tu peux faire des heures, tu peux travailler 10 heures par jour, mais il faut que ça suive aussi dans le respect de ton patron. Il faut que... faut que tu sois tu sois payé pour ton travail et c'est pas toujours ce qui a été fait donc c'était ça la première chose et puis qui m'a qui m'a choqué le plus et puis finalement je me rends compte que c'est ça m'a choqué mais c'est eux qui avaient raison ouais tout à fait il ya des choses qui sont choqués dans la gastronomie on en a parlé tantôt mais des plats des façons de manger la

  • Speaker #1

    moi je sais que je trouve qu'il ya beaucoup de sucre dans les choses sur par exemple je trouve c'est très très sûr Il y a des fois ça va mais quand même il y a des moments c'est très sucré et ça perd du goût, même les gâteaux ou des choses comme ça en supermarché.

  • Speaker #0

    Comme tu viens de le dire, c'est principalement en supermarché qu'on va le voir. En boutique on va dire, je vais quand même essayer de me renseigner sur ce qui se fait en boutique avant d'y aller, dans une pâtisserie ou autre. Donc c'est sûr que si ça ne m'intéresse pas, c'est bête mais des fois il y a des pâtisseries juste en les voyant tu sais que c'est trop sucré. Donc ce n'est pas vers ce genre de choses. Mais tu vois genre c'est vraiment dans les supermarchés parce que tu es quand même obligé d'aller dans un supermarché pour faire ton exprès à toi. Et c'est là que tu te rends compte qu'il y a un réel décalage dans les créations de pâtisserie.

  • Speaker #1

    Peut-être ce côté plus américain.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, c'est vraiment le côté américain. Donc eux ils sont habitués à ça, donc pour eux ça les choque pas. Mais pour nous quand on arrive, ouais t'as un choc, t'es là ok, là la culture il y a une barrière.

  • Speaker #1

    Ouais je comprends. Et toi du coup t'es passé par là et aujourd'hui tu fais des formations ? Tu fais du consulting. C'est quoi les défis de faire du consulting, s'il y en a ? Comment c'est le début en plus ? De faire des débuts en consulting, est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est quelque chose de naturel ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vraiment pas facile parce que tu arrives dans un lieu... Je te prends un exemple de n'importe quel consulting. Tu arrives dans un endroit où il y a une routine qui est instaurée, où il y a du personnel qui est habitué à une certaine façon de travailler. Et ce n'est pas simple de venir toi, d'apporter ton œil extérieur et d'essayer de leur donner des solutions. Donc, il faut toujours s'adapter au final à l'environnement.

  • Speaker #1

    Tu rentres dans une entreprise qui tourne déjà à toi et tu dois t'imbriquer la pièce alors qu'il n'y a pas trop de place.

  • Speaker #0

    C'est ça. Comme on disait, parfois ça peut être des soucis de connaissances, parfois ça peut être des soucis de matériel. Il y a plein de choses autour desquelles je dois m'adapter.

  • Speaker #1

    et dans tous les cas mon but c'est de trouver la meilleure solution pour pouvoir les aider pour tout le monde et puis ça c'est le plus gros challenge en fait puis c'est tout le monde n'a pas même pas quelques jours c'est en quelques heures que tu dois cerner un peu ok si ça se passe comme ci comme ça c'est

  • Speaker #0

    vraiment pas simple il y a des endroits où ça va se faire plus facilement que d'autres encore une fois ça va dépendre du personnel il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres il y en a qui vont être plus ouverts d'esprit que d'autres Donc ça va vraiment dépendre de tellement de facteurs différents.

  • Speaker #1

    T'en as qui par exemple sont en mode Non mais moi ça fait 10 ans que je travaille là, pourquoi j'écouterais un inconnu ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant j'en ai pas eu. Pour l'instant ça s'est relativement bien passé, ils ont quand même été tous à l'écoute. Et même si j'ai déjà eu affaire à des gens qui connaissaient énormément de choses, en fait on était dans l'échange tout simplement je n'ai pas essayé d'apprendre c'est de partager nos connaissances de partager les connaissances parce que tu sais ça arrive quand tu quand tu t'en vas dans une équipe où il y a genre une dizaine de personnes dans l'autre tu en as généralement tu vas en avoir une ou deux qui vont quand même être passionnés et qui vont comprendre et connaître ce que tu vas leur apprendre mais c'est pour ça que là ça devient plus intéressant de partir sur l'échange et de quand même essayer de trouver les meilleures solutions pour eux pour les aider un maximum.

  • Speaker #1

    Il y avait surtout un petit point qu'on a parlé tout à l'heure quand on mangeait, le consulting aussi, cette question de légitimité quand tu es consultant, c'est quelque chose qui est dur pour toi à faire, c'est quelque chose qui n'a pas été facile à surmonter, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça ne sera jamais facile à surmonter parce que je pense que je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, tu as toujours le sentiment de ne pas être assez bon, de ne pas être à la hauteur de toi-même.

  • Speaker #0

    et du coup tu te sens pas fort tous les jours légitime ouais exactement parce que encore une fois comme tu le sais je travaille énormément avec les réseaux sociaux donc je vois beaucoup ce que les gens font aussi et ça c'est ultra destructeur des poids c'est piégeur c'est vachement piégeur parce que je sais que t'en parlais dans un des podcasts où en fait on a pas le même environnement que l'autre et on peut rapidement se mettre à la même hauteur que lui alors que moi maintenant j'ai ce rôle là on va dire je travaille plus en production... je fais plus des produits de démonstration j'essaie de faire quand même des produits de démonstration qui sont facilement adaptables mais genre moi je peux créer la frustration chez d'autres parce que je vais faire des croissants qui vont être à leur jeu magnifique mais en fait moi je vais en faire 20 toi tu vas en faire 1000 dans ta journée donc t'as pas toujours le même temps à louer un croissant exact pas le même temps exact donc je peux comprendre la frustration parce que même je l'ai vécu à l'époque ça ça peut vraiment créer un...

  • Speaker #1

    On en parlera tout à l'heure de la question des réseaux sociaux mais c'est sûr que des fois ça te détruit un peu en mode, moi j'imaginais faire ça mais quand je vois telle personne en train de faire des viennoiseries de fous à quel moment moi je peux me légitimer à vouloir ici ou ça,

  • Speaker #0

    ça c'est compliqué c'est pas facile et justement,

  • Speaker #1

    on en vient, tu as travaillé beaucoup tu as fait du consulting, tu en fais toujours et il n'y a pas longtemps tu as ouvert ta formation en ligne oui

  • Speaker #0

    moi je voudrais savoir comment comment c'était venu en fait à la base cette idée là comment tu es c'était venu en tête simplement je suis très honnêtement c'était ma paix ça vient même pas de mon idée c'est ma conjointe qui est cette idée là donc j'ai eu de la chance qu'elle ait fait je rende à césar ce qui appartient à ces arts et en fait ouais c'était le but c'était de pas uniquement vivre du consulting parce que quand on démarre c'est très compliqué comme on en a parlé j'en faut quand même se créer une certaine chose pour pouvoir derrière démarrer des contrats et en fait je me suis dit on s'est dit parce que c'était quand même son idée de ok comment est-ce que je peux aussi assurer un peu mes arrières financièrement parce qu'il faut vivre à malgré tout, il faut en parler de l'argent quand t'es patron il fallait faire de l'argent et Et c'est quand même quelque chose qui vient à la mode, de faire des formations en ligne. C'est très bien. C'est très bien d'accès, etc. Et puis, ça peut être quand même quelque chose de rentable parce qu'une fois que c'est fait, que c'est en ligne, tu as juste à le promouvoir de temps en temps et puis tu peux faire des ventes.

  • Speaker #1

    Et tu penses que ça peut apporter une plus-value ?

  • Speaker #0

    À la personne ?

  • Speaker #1

    À la personne, oui, plus que toi.

  • Speaker #0

    Oui, à la personne, ça peut quand même l'aider parce qu'il y a toujours des... Toujours des infos qui ne sont pas forcément accessibles facilement. Et puis pour les reels aussi,

  • Speaker #1

    on en voit beaucoup des démonstrateurs ou même des gens très bons en viennoiserie qui font des reels, qui mine de rien de base t'expliquent comment faire la viennoiserie, mais ne te montrent pas tous les mécaniques qu'il y a derrière, tous les tips qu'ils ont.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas tout ce descriptif-là. Donc c'est pour ça aussi qu'il y a eu cette partie vidéo, cette partie formation en ligne. Mais je me suis dit, ok, je vends une formation en ligne. comme beaucoup de monde le font, que ce soit en viennoiserie ou autre, ou peu importe lequel et mon objectif c'était d'apporter quelque chose de supplémentaire donc avec un e-book qui permet aux gens de, ok, quel matériel je dois acheter, je réponds à cette question pourquoi choisir tels et tels ingrédients donc je réponds aussi j'apporte une plus-value à cette formation là qui me permet de légitimer la formation tu la légitimes,

  • Speaker #1

    est-ce que tu réfléchis par exemple dans le processus de création quand ça t'est venu en tête, à essayer d'avoir une éthique là-dedans ou à mettre quelque chose de... de valeur ouais ouais ouais comme on dit ça devient de plus en plus à la mode et c'est pour tout même pas que dans le domaine de la viennoiserie et il y en a beaucoup tu vois que c'est c'est pour du cash et que ça va pas tu es il n'y a pas tant d'éthique derrière et ils vont demander des formations des choses qui ont des prix exorbitants vraiment suivi sans rien et et là tu peux te poser des fois les questions éthiques de ok est-ce qu'on n'est pas trop loin dans le truc tu vois toi c'est vraiment des questions que tu t'es posé ça bien j'ai eu du mal à me sentir légitime au début de faire ça et puis finalement

  • Speaker #0

    avec ce système aussi de suivi que je propose de suivi un peu plus personnalisé avec la personne ça me permet aussi de de prouver à la personne que tu vois que je

  • Speaker #1

    que je suis arrivé à l'aider et ça ça me parle légitimité au final je peux revenir vite fait là dessus on dit que tu avais fait du consulting mais les intimités est ce que c'est pas un peu une fierté d'avoir fait du consulting pour une entreprise qui a été élu meilleur croissant de moelle voici on parlait le bar à croissant tu as fait donc du concert et à travailler avec eux ils ont été élus meilleur croissant de montréal est ce que c'est une fierté quand même de se dire wau

  • Speaker #0

    Ouais, quand même, c'est quand même énorme. Après, c'est sûr que...

  • Speaker #1

    Ça t'aide pas à te légitimiser là-dedans ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est les autres qui vont me le rappeler. Il faut toujours un tiers,

  • Speaker #1

    parce qu'on a tendance à se dire Ouais, c'est bien, mais je peux faire mieux.

  • Speaker #0

    Non, non, ça va être plus mon entourage qui va me dire Tu te rends compte de ce que t'as fait ? de ce que ça a apporté à ces gens, de comment tu as pu les aider, ou même, c'est même les clients, directement, qui vont me le rappeler, et c'est...

  • Speaker #1

    Ou en te disant merci, déjà en demandant à la personne qu'elle vienne, on veut toi, il y a une personne qui m'avait dit, il n'y a pas une question de légitimité, de plus-value à avoir, mais c'est juste que les gens, des fois, ils veulent que ce soit toi et pas quelqu'un d'autre. Outre le fait des compétences, outre le fait des connaissances, c'est juste... l'énergie que tu vas apporter, la personnalité que tu vas apporter, ils veulent que ce soit toi en consulting, pas plus qu'un autre parce qu'ils aiment ce que tu es et la personne que tu es.

  • Speaker #0

    Rien que ça je devrais juste le prendre mais on achetait pas. C'est compliqué. Je pense que ça fait partie de ma personne intégrante là, j'ai du mal. Ouais t'as du mal. Alors que non je devrais...

  • Speaker #1

    Ouais il faudrait lâcher, mais lâcher pris c'est pas évident.

  • Speaker #0

    Garder le positif et le négatif que tu vas avoir. 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir, c'est souvent le négatif que tu retiens.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça que tu retiens et que tu vois des fois avec les Youtubers quand ils t'expliquent que t'as genre 5% de commentaires à Heater mais ils se focalisent que là-dessus alors qu'il y avait 90% de commentaires qui disaient que ta vidéo était bien. Mais c'est vrai que c'est une problématique qu'on a toujours à grossir la négativité et à la voir en premier alors qu'elle est plus loin. Et justement, on t'a présenté tout, mais toi t'es spécialisé aujourd'hui dans la viennoiserie. et la lamination. Pourquoi tu as fait ce choix-là ? C'était une question purement de ce que tu aimes.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis rendu compte que c'est ce que j'aimais le plus. J'étais en pâtisserie à l'époque quand ça arrivait. J'étais dans un hôtel et j'ai eu un peu ce trop de pâtisserie. Je voyais que je n'avais plus d'attirance pour ça, mais toujours une attirance pour le monde de la pâtisserie, le monde culinaire, etc. Et... On m'a contacté pour reprendre un poste en viennoiserie. J'avais quelques micro-bases, on s'entend, je n'étais pas capable de gérer quoi que ce soit à l'époque. Je me suis dit, je pense que c'est ça qui m'intéresse le plus. Même si je reprenais un poste de responsable en étant tout seul, en ne connaissant pas grand-chose, je me suis dit, ok, c'est le timing, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul.

  • Speaker #1

    Un pâtissier de formation à partir dans un milieu qui est un petit peu plus en général en boulangerie. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. C'est ça qui m'a fait le plus peur, mais au final, ça s'est super bien passé. Et quand je vois où j'en suis actuellement, genre, je suis plus heureux. Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avant de revenir à la... Je te proposerais de passer à la deuxième rubrique, la rubrique, donc la levée des mystères. Mais est-ce qu'avant, tu voudrais revenir sur des questions qu'on a vues ou... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a...

  • Speaker #0

    Il y a une question qui m'a fait tiquer, mais je pourrais...

  • Speaker #1

    plus te dire laquelle exactement ok tu veux je te vas y donc il y avait s'installer dans un pays étranger pour la carrière avant un cursus professionnel atypique je pense celle là peut-être qui t'a dit qu'il ya la formation à ligne un métier qui repose sur le toucher on en a parlé un petit peu quand même donc tu vois là tu te doutes que c'est une question juste pour un petit peu mettre un mot à l'aise la personne et c'est oui mais toujours rigolo d'avoir essayé pas toujours Même si je fais ça avec passion et du coup je vais voir des gens qui sont passionnés, j'essaie quand même d'avoir une espèce de... de pas toujours prendre parti tout le temps et d'essayer d'avoir un point de vue extérieur, de faire l'avocat du diable en fait en quelque sorte, parce que c'est plus intéressant et puis ça permet aussi d'enrichir le débat et la conversation. Écoute, c'est parfait, je te propose de passer donc à la deuxième rubrique.

  • Speaker #2

    C'est déjà la fin de cet épisode de Faire mon tour. Je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui. Un grand merci également à vous, chers auditeurs, pour votre écoute attentive. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous. Alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants et de sujets captifs. Merci encore pour votre fidélité à Fermont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

Chapters

  • Highlights

    00:00

  • Intro

    01:05

  • Bien ou Mal

    03:00

  • Québec, découverte et gastronomie

    03:55

  • M.O.F, Formation et vision du travail

    08:36

  • Consulting, défis et début

    13:35

  • Réseaux sociaux et légitimité

    15:56

  • Formation en ligne

    17:42

  • Légitime ou pas ?

    20:49

  • Pourquoi les viennoiseries ?

    23:00

  • Outro

    25:17

Description

EP 6 P1 - Consulting et Viennoiserie : Entre Passion et Légitimité avec Julien Demonchy


👨‍🍳 Consultant, formateur et expert en viennoiserie, Julien Demonchy nous plonge dans l’univers du consulting en boulangerie. Quels sont les défis ? Comment se sentir légitime dans ce métier ? Quel est l’avenir du savoir-faire artisanal ?

📌 Dans cet épisode :

  • La mentalité québécoise et son impact sur l’artisanat

  • L’évolution de la boulangerie et de la viennoiserie au Canada

  • Consulting et transmission : un métier d’adaptation

  • Syndrome de l’imposteur et légitimité dans le métier

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début. Les chefs québécois n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs. Et c'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect, on va dire, de leur terroir.

  • Speaker #1

    Quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, des superbes, de la bière, des choses super intéressantes qui se font. Et ça va super vite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas avoir... 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir c'est souvent le négatif. Je me suis dit ok c'est le timing tu vois, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul. Au final ça s'est super bien passé et quand je vois où j'en suis actuellement, je suis très heureux. Je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, t'as toujours le sentiment de pas être assez bon, de pas être à la hauteur de toi-même, et du coup tu te sens pas tous les jours légitime. Ouais,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leur expérience et leur connaissance du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Fermant Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées.

  • Speaker #1

    Amis passionnés, bonjour et bienvenue dans Ferment Mind et aujourd'hui j'ai vraiment le plaisir d'accueillir Julien Desmonchis. Julien bonjour. Bonjour,

  • Speaker #0

    ça va bien ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien et toi ? Super. Écoute, je suis vraiment content que tu aies accepté de participer à l'émission. Je suis vraiment content d'être venu à Montréal aujourd'hui pour ça. Parce qu'on va parler de viennoiserie, comme beaucoup de gens sans doute. On va parler de pas mal de choses. On va parler du Québec un petit peu aussi. On va parler de pâtisserie, de viennoiserie au Québec. Mais aussi de voyage, d'entrepreneuriat. de formation, de transmission beaucoup de choses à dire je pense qu'il y a beaucoup de choses intéressantes à dire surtout que tu as un personnel qui a sans doute beaucoup de choses à dire et qui a vécu beaucoup de choses j'ai pu découvrir quand même tu as fait quelques concours quand tu étais plus jeune et tu as même aussi pu participer enfin travailler avec Amaury Guichon donc j'ai été un petit peu je ne vais pas te mentir un petit peu stressé de préparer cette émission quand j'ai su ça parce que je me suis dit quand même bravo Julien déjà pour tout ça et donc Pour commencer, tu sais cette première rubrique, la rubrique passer la croûte, comme tu le sais peut-être, je fais une petite rubrique d'introduction qui s'appelle bien ou mal. Donc tu peux répondre que par bien ou par mal. Et les questions subjectives bien évidemment pour revenir dessus.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais, parce qu'à chaque fois c'est quand même relativement des questions entre deux. Entre deux,

  • Speaker #1

    j'essaye d'être ambigu, pas forcément l'être, d'être subjectif et pas toujours d'être non plus dans la zone de confort de la personne. Parce que c'est moins drôle.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus que jamais mieux.

  • Speaker #1

    Bien ou mal, première question, d'être installé dans un pays étranger pour travailler, pour son travail ou sa carrière ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'apporter des techniques d'autres pays, quitte à dénaturer la tradition, le traditionnel ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'avoir un cursus professionnel atypique ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal de former en ligne un métier qui repose sur le toucher et la sensibilité ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    bien ou mal de travailler avec Amaury Guichon.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était une première question bien ou mal. Je ne veux pas être lié à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est entre deux, mais on va en discuter.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. De toute façon, on est là pour ça, il n'y a pas de soucis. Justement, toi, ça fait dix ans que tu es au Québec. Et en dix ans au Québec, moi déjà, je te poserais la question pourquoi le Québec ?

  • Speaker #0

    Mon souhait premier était de... Déjà de quitter la France et puis plus de découvrir l'Amérique finalement. Mon but premier donc il y a une dizaine d'années c'était d'aller aux États-Unis. J'avais commencé les démarches pour aller aux États-Unis et tu en as parlé dans ma présentation. J'ai fait pas mal de concours et les concours m'ont permis de rencontrer des personnes. Et en fait lors de mon deuxième concours du championnat de France du dessert, j'ai rencontré Jean-Marc Guillot qui est un meilleur ouvrier de France glacier et qui est établi à Montréal. Donc, en discutant avec l'organisateur, le président du concours du championnat de sport du DCR, chacun a un peu discuté, de dire qu'est-ce que vous voulez faire plus tard. Et j'ai parlé de mon souhait de l'Amérique. Et il m'a dit, bon, ce n'est pas les États-Unis, mais on a un chef dans le jury qui est présent pour le concours, qui lui habite à Montréal au Canada. Est-ce que ça t'intéresse que j'aille te le présenter et échanger avec lui ? J'ai fait, bah, avec l'Amérique du Nord. C'est ça. Et en fait, Montréal s'est avéré que c'était... pas la solution de facilité mais c'est plus simple pour certains c'est quand même c'est quand même plus simple aux différents aspects pour pour le principalement pour la langue parce que j'étais pas du tout bilingue à l'époque donc aujourd'hui c'est bon je dirais pas bilingue que je m'en sors un peu mieux de par mes contrats et puis et autres mais mais ouais ça a donné que j'ai rencontré donc ce chef là pendant ce concours et et c'est ça qui m'a amené aujourd'hui à montréal ok donc

  • Speaker #1

    pas prévu à la base mais au final une belle découverte. Quand tu es arrivé au Québec, oui est-ce que tu as eu des impressions ? C'était quoi tes impressions sur la boulangerie, la pâtisserie, sur le monde de la viennoiserie ?

  • Speaker #0

    En fait à l'époque quand je suis arrivé j'étais vraiment plus du côté pâtissier en plus de restaurant. Je venais de sortir de l'école, je venais d'obtenir mon diplôme, ma mention complémentaire en dessert de restaurant, donc j'étais plus axé restauration, pâtisserie mais cuisine aussi. Donc j'avais pas trop cet oeil là de la pâtisserie boutique ou de la boulangerie parce que c'est un monde que je connaissais pas du tout. Mais en tout cas quand j'en parle à mes confrères ou autres, on le voit que ça a énormément évolué.

  • Speaker #1

    C'est là dessus que je voulais revenir. Est-ce que du début à aujourd'hui en 10 ans, t'as vu vraiment une évolution, une amélioration, quelque chose de neuf dans le Québec ?

  • Speaker #0

    parce que de toute façon c'est ça quand j'ai commencé j'ai fait une expérience qui s'est très mal passée donc j'ai très vite changé d'emploi où là je suis arrivé chez un autre meilleur brevet de France en pâtisserie boutique cette fois donc c'est vraiment là que j'ai commencé mon expérience en boutique et quand je regarde ce qu'on faisait il y a 10 ans tu te rends compte que même si je travaillais pour un meilleur brevet de France genre ça a énormément évolué un truc de fou Montréal a tellement grandi culinairement parlant c'est... ces dix dernières années que ça a vraiment c'est grâce à quoi tu penses selon toi que ça a évolué que ça grandit je pense que c'est beaucoup le j'allais dire les j'ai pas dire l'immigration parce que ça ferait un peu bizarre de dire que c'était c'est les francs mais c'est l'importation de plusieurs cultures étrangères en fait ouais c'est ça la montréal c'est vachement cosmopolite exactement de culture qui s'est également et aussi que les chefs québécois on n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs

  • Speaker #1

    Ils sont ouverts à plein de choses et ils ne te mettent pas dans les cartes. C'est ce que j'ai déjà entendu.

  • Speaker #0

    C'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect de leurs terroirs qui veulent vraiment prouver que le Québec est un terroir.

  • Speaker #1

    Moi, c'est ce qui m'a choqué. J'en parlais d'ailleurs à quelqu'un tout à l'heure. Au Québec, tu as... C'est un pays qui, historiquement, n'est pas très vieux, le Canada. Quand tu vois tout le terroir qu'ils arrivent à créer chaque année, tous les petits artisans du coin, franchement, quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, de la bière, des choses super intéressantes qui se font, et ça va super vite.

  • Speaker #0

    On évolue vraiment super bien là-dedans, même que ce soit en termes de moulins, de... Ouais, de... De... On est vraiment sur la pente, on est vraiment en perpétuelle progression. Et c'est super pour nous, amoureux et passionnés de la nourriture.

  • Speaker #1

    De la nourriture et de la graisse, bien sûr. C'est super intéressant. Et d'ailleurs, toi tu disais que tu as travaillé avec plusieurs meufs. Comment tu vois le travail avec un meuf ?

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui m'a marqué.

  • Speaker #1

    C'est enrichissant ?

  • Speaker #0

    Oui, enrichissant parce qu'ils ont énormément de savoir-faire. ils n'ont pas toujours tous le meilleur savoir vivre et la meilleure façon de transmettre.

  • Speaker #1

    C'est comme on m'avait déjà dit, ce côté où vraiment à te pousser toujours à faire mieux, toujours à dire c'est bien mais il peut mieux faire.

  • Speaker #0

    Ils le disent toujours pas de la bonne façon, mais ils le disent de... Parce que je pense que encore une fois c'est un système d'éducation, donc ils ont appris comme ça, donc pour eux si ils ont appris comme ça, ils doivent te le transmettre comme ça. Moi j'ai une vision complètement différente de ça. Mais oui, en fait on voulait rendre... Moi personnellement je voulais les rendre fiers parce que c'est des noms, parce que c'est des personnes importantes qui savent énormément de choses. Et donc toujours se pousser pour pouvoir leur montrer que nous aussi on est capables de faire des choses bien. Et c'est ça, les rendre fiers.

  • Speaker #1

    la façon de former qu'on a vraiment à l'époque c'est des anciens patrons même en apprentissage à former à la dure c'est vivable quand tu es passionné ça peut ça pas mais ça peut aussi très vite décourager nous ça fait vite le tri 1 mais même peut-être qu'il y en a qui serait capable de faire des belles choses et d'aller d'être doué mais tu es bas on est fou une cas enfin tu coupes vraiment le lévis paris tu es les gens sont vraiment des groupes et trop vite pour être fort vraiment faut être fort mentalement à l'époque je suis allé à l'époque à l'époque maintenant ça évolue beaucoup et il y avait sans doute moi je connais beaucoup de meufs mais moi j'ai moi j'ai été formé en brevet de maîtrise par un professeur intermédiaire ouvrier de france lui il était au niveau de la formation était un peu de souci il était super pédagogue maintenant c'était son travail parce qu'il était professeur aussi il n'était pas dans une boutique et moi je me posais la question du coup pour revenir quand toi tu es quand toi tu es arrivé ouais est ce que tu as eu des surprises tu as eu des et des trucs qui t'ont un peu marqué, des anecdotes dans ton taf que tu t'attendais pas ou des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Le truc principal, c'est que je sortais aussi de restauration et de ce travail à la française. Et c'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début.

  • Speaker #1

    En quoi ?

  • Speaker #0

    Principalement, ça va être le travail, tu vois. Ça va être de finir à l'heure, de ne pas dépasser, de je suis payé pour ça, donc je fais ça Et moi, en fait, j'étais dans cette… mentalité française là à l'époque de pour moi c'est les extraterrestres de penser comme ça,

  • Speaker #1

    pour moi ça ça vous les kiffe il n'y a pas d'heure de fin,

  • Speaker #0

    ta job est donnée moi à l'époque on faisait, quand je travaillais pour ce maire de France là, on travaillait 10 à 12 heures par jour on était payé 8 on était payé 8 heures par jour on travaillait pas grand chose pour moi c'était normal à la fin tu te rends compte que est-ce que c'est normal ou est-ce que c'est juste qu'on a des façons de faire différentes et au final... Je me rends compte que maintenant, ils ont raison. Avec certaines mesures, bien sûr. Je ne dis pas que tu as fini ton 8 heures, tu n'as pas fini de rouler tes croissants, tu t'en vas, tu laisses ton bon travail. Non, ce n'est pas ça. Mais cette forme de respect de ton travail, de ta vie aussi, et de ne pas trop donner si on ne donne pas en retour. Je veux dire, tu peux faire des heures, tu peux travailler 10 heures par jour, mais il faut que ça suive aussi dans le respect de ton patron. Il faut que... faut que tu sois tu sois payé pour ton travail et c'est pas toujours ce qui a été fait donc c'était ça la première chose et puis qui m'a qui m'a choqué le plus et puis finalement je me rends compte que c'est ça m'a choqué mais c'est eux qui avaient raison ouais tout à fait il ya des choses qui sont choqués dans la gastronomie on en a parlé tantôt mais des plats des façons de manger la

  • Speaker #1

    moi je sais que je trouve qu'il ya beaucoup de sucre dans les choses sur par exemple je trouve c'est très très sûr Il y a des fois ça va mais quand même il y a des moments c'est très sucré et ça perd du goût, même les gâteaux ou des choses comme ça en supermarché.

  • Speaker #0

    Comme tu viens de le dire, c'est principalement en supermarché qu'on va le voir. En boutique on va dire, je vais quand même essayer de me renseigner sur ce qui se fait en boutique avant d'y aller, dans une pâtisserie ou autre. Donc c'est sûr que si ça ne m'intéresse pas, c'est bête mais des fois il y a des pâtisseries juste en les voyant tu sais que c'est trop sucré. Donc ce n'est pas vers ce genre de choses. Mais tu vois genre c'est vraiment dans les supermarchés parce que tu es quand même obligé d'aller dans un supermarché pour faire ton exprès à toi. Et c'est là que tu te rends compte qu'il y a un réel décalage dans les créations de pâtisserie.

  • Speaker #1

    Peut-être ce côté plus américain.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, c'est vraiment le côté américain. Donc eux ils sont habitués à ça, donc pour eux ça les choque pas. Mais pour nous quand on arrive, ouais t'as un choc, t'es là ok, là la culture il y a une barrière.

  • Speaker #1

    Ouais je comprends. Et toi du coup t'es passé par là et aujourd'hui tu fais des formations ? Tu fais du consulting. C'est quoi les défis de faire du consulting, s'il y en a ? Comment c'est le début en plus ? De faire des débuts en consulting, est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est quelque chose de naturel ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vraiment pas facile parce que tu arrives dans un lieu... Je te prends un exemple de n'importe quel consulting. Tu arrives dans un endroit où il y a une routine qui est instaurée, où il y a du personnel qui est habitué à une certaine façon de travailler. Et ce n'est pas simple de venir toi, d'apporter ton œil extérieur et d'essayer de leur donner des solutions. Donc, il faut toujours s'adapter au final à l'environnement.

  • Speaker #1

    Tu rentres dans une entreprise qui tourne déjà à toi et tu dois t'imbriquer la pièce alors qu'il n'y a pas trop de place.

  • Speaker #0

    C'est ça. Comme on disait, parfois ça peut être des soucis de connaissances, parfois ça peut être des soucis de matériel. Il y a plein de choses autour desquelles je dois m'adapter.

  • Speaker #1

    et dans tous les cas mon but c'est de trouver la meilleure solution pour pouvoir les aider pour tout le monde et puis ça c'est le plus gros challenge en fait puis c'est tout le monde n'a pas même pas quelques jours c'est en quelques heures que tu dois cerner un peu ok si ça se passe comme ci comme ça c'est

  • Speaker #0

    vraiment pas simple il y a des endroits où ça va se faire plus facilement que d'autres encore une fois ça va dépendre du personnel il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres il y en a qui vont être plus ouverts d'esprit que d'autres Donc ça va vraiment dépendre de tellement de facteurs différents.

  • Speaker #1

    T'en as qui par exemple sont en mode Non mais moi ça fait 10 ans que je travaille là, pourquoi j'écouterais un inconnu ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant j'en ai pas eu. Pour l'instant ça s'est relativement bien passé, ils ont quand même été tous à l'écoute. Et même si j'ai déjà eu affaire à des gens qui connaissaient énormément de choses, en fait on était dans l'échange tout simplement je n'ai pas essayé d'apprendre c'est de partager nos connaissances de partager les connaissances parce que tu sais ça arrive quand tu quand tu t'en vas dans une équipe où il y a genre une dizaine de personnes dans l'autre tu en as généralement tu vas en avoir une ou deux qui vont quand même être passionnés et qui vont comprendre et connaître ce que tu vas leur apprendre mais c'est pour ça que là ça devient plus intéressant de partir sur l'échange et de quand même essayer de trouver les meilleures solutions pour eux pour les aider un maximum.

  • Speaker #1

    Il y avait surtout un petit point qu'on a parlé tout à l'heure quand on mangeait, le consulting aussi, cette question de légitimité quand tu es consultant, c'est quelque chose qui est dur pour toi à faire, c'est quelque chose qui n'a pas été facile à surmonter, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça ne sera jamais facile à surmonter parce que je pense que je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, tu as toujours le sentiment de ne pas être assez bon, de ne pas être à la hauteur de toi-même.

  • Speaker #0

    et du coup tu te sens pas fort tous les jours légitime ouais exactement parce que encore une fois comme tu le sais je travaille énormément avec les réseaux sociaux donc je vois beaucoup ce que les gens font aussi et ça c'est ultra destructeur des poids c'est piégeur c'est vachement piégeur parce que je sais que t'en parlais dans un des podcasts où en fait on a pas le même environnement que l'autre et on peut rapidement se mettre à la même hauteur que lui alors que moi maintenant j'ai ce rôle là on va dire je travaille plus en production... je fais plus des produits de démonstration j'essaie de faire quand même des produits de démonstration qui sont facilement adaptables mais genre moi je peux créer la frustration chez d'autres parce que je vais faire des croissants qui vont être à leur jeu magnifique mais en fait moi je vais en faire 20 toi tu vas en faire 1000 dans ta journée donc t'as pas toujours le même temps à louer un croissant exact pas le même temps exact donc je peux comprendre la frustration parce que même je l'ai vécu à l'époque ça ça peut vraiment créer un...

  • Speaker #1

    On en parlera tout à l'heure de la question des réseaux sociaux mais c'est sûr que des fois ça te détruit un peu en mode, moi j'imaginais faire ça mais quand je vois telle personne en train de faire des viennoiseries de fous à quel moment moi je peux me légitimer à vouloir ici ou ça,

  • Speaker #0

    ça c'est compliqué c'est pas facile et justement,

  • Speaker #1

    on en vient, tu as travaillé beaucoup tu as fait du consulting, tu en fais toujours et il n'y a pas longtemps tu as ouvert ta formation en ligne oui

  • Speaker #0

    moi je voudrais savoir comment comment c'était venu en fait à la base cette idée là comment tu es c'était venu en tête simplement je suis très honnêtement c'était ma paix ça vient même pas de mon idée c'est ma conjointe qui est cette idée là donc j'ai eu de la chance qu'elle ait fait je rende à césar ce qui appartient à ces arts et en fait ouais c'était le but c'était de pas uniquement vivre du consulting parce que quand on démarre c'est très compliqué comme on en a parlé j'en faut quand même se créer une certaine chose pour pouvoir derrière démarrer des contrats et en fait je me suis dit on s'est dit parce que c'était quand même son idée de ok comment est-ce que je peux aussi assurer un peu mes arrières financièrement parce qu'il faut vivre à malgré tout, il faut en parler de l'argent quand t'es patron il fallait faire de l'argent et Et c'est quand même quelque chose qui vient à la mode, de faire des formations en ligne. C'est très bien. C'est très bien d'accès, etc. Et puis, ça peut être quand même quelque chose de rentable parce qu'une fois que c'est fait, que c'est en ligne, tu as juste à le promouvoir de temps en temps et puis tu peux faire des ventes.

  • Speaker #1

    Et tu penses que ça peut apporter une plus-value ?

  • Speaker #0

    À la personne ?

  • Speaker #1

    À la personne, oui, plus que toi.

  • Speaker #0

    Oui, à la personne, ça peut quand même l'aider parce qu'il y a toujours des... Toujours des infos qui ne sont pas forcément accessibles facilement. Et puis pour les reels aussi,

  • Speaker #1

    on en voit beaucoup des démonstrateurs ou même des gens très bons en viennoiserie qui font des reels, qui mine de rien de base t'expliquent comment faire la viennoiserie, mais ne te montrent pas tous les mécaniques qu'il y a derrière, tous les tips qu'ils ont.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas tout ce descriptif-là. Donc c'est pour ça aussi qu'il y a eu cette partie vidéo, cette partie formation en ligne. Mais je me suis dit, ok, je vends une formation en ligne. comme beaucoup de monde le font, que ce soit en viennoiserie ou autre, ou peu importe lequel et mon objectif c'était d'apporter quelque chose de supplémentaire donc avec un e-book qui permet aux gens de, ok, quel matériel je dois acheter, je réponds à cette question pourquoi choisir tels et tels ingrédients donc je réponds aussi j'apporte une plus-value à cette formation là qui me permet de légitimer la formation tu la légitimes,

  • Speaker #1

    est-ce que tu réfléchis par exemple dans le processus de création quand ça t'est venu en tête, à essayer d'avoir une éthique là-dedans ou à mettre quelque chose de... de valeur ouais ouais ouais comme on dit ça devient de plus en plus à la mode et c'est pour tout même pas que dans le domaine de la viennoiserie et il y en a beaucoup tu vois que c'est c'est pour du cash et que ça va pas tu es il n'y a pas tant d'éthique derrière et ils vont demander des formations des choses qui ont des prix exorbitants vraiment suivi sans rien et et là tu peux te poser des fois les questions éthiques de ok est-ce qu'on n'est pas trop loin dans le truc tu vois toi c'est vraiment des questions que tu t'es posé ça bien j'ai eu du mal à me sentir légitime au début de faire ça et puis finalement

  • Speaker #0

    avec ce système aussi de suivi que je propose de suivi un peu plus personnalisé avec la personne ça me permet aussi de de prouver à la personne que tu vois que je

  • Speaker #1

    que je suis arrivé à l'aider et ça ça me parle légitimité au final je peux revenir vite fait là dessus on dit que tu avais fait du consulting mais les intimités est ce que c'est pas un peu une fierté d'avoir fait du consulting pour une entreprise qui a été élu meilleur croissant de moelle voici on parlait le bar à croissant tu as fait donc du concert et à travailler avec eux ils ont été élus meilleur croissant de montréal est ce que c'est une fierté quand même de se dire wau

  • Speaker #0

    Ouais, quand même, c'est quand même énorme. Après, c'est sûr que...

  • Speaker #1

    Ça t'aide pas à te légitimiser là-dedans ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est les autres qui vont me le rappeler. Il faut toujours un tiers,

  • Speaker #1

    parce qu'on a tendance à se dire Ouais, c'est bien, mais je peux faire mieux.

  • Speaker #0

    Non, non, ça va être plus mon entourage qui va me dire Tu te rends compte de ce que t'as fait ? de ce que ça a apporté à ces gens, de comment tu as pu les aider, ou même, c'est même les clients, directement, qui vont me le rappeler, et c'est...

  • Speaker #1

    Ou en te disant merci, déjà en demandant à la personne qu'elle vienne, on veut toi, il y a une personne qui m'avait dit, il n'y a pas une question de légitimité, de plus-value à avoir, mais c'est juste que les gens, des fois, ils veulent que ce soit toi et pas quelqu'un d'autre. Outre le fait des compétences, outre le fait des connaissances, c'est juste... l'énergie que tu vas apporter, la personnalité que tu vas apporter, ils veulent que ce soit toi en consulting, pas plus qu'un autre parce qu'ils aiment ce que tu es et la personne que tu es.

  • Speaker #0

    Rien que ça je devrais juste le prendre mais on achetait pas. C'est compliqué. Je pense que ça fait partie de ma personne intégrante là, j'ai du mal. Ouais t'as du mal. Alors que non je devrais...

  • Speaker #1

    Ouais il faudrait lâcher, mais lâcher pris c'est pas évident.

  • Speaker #0

    Garder le positif et le négatif que tu vas avoir. 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir, c'est souvent le négatif que tu retiens.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça que tu retiens et que tu vois des fois avec les Youtubers quand ils t'expliquent que t'as genre 5% de commentaires à Heater mais ils se focalisent que là-dessus alors qu'il y avait 90% de commentaires qui disaient que ta vidéo était bien. Mais c'est vrai que c'est une problématique qu'on a toujours à grossir la négativité et à la voir en premier alors qu'elle est plus loin. Et justement, on t'a présenté tout, mais toi t'es spécialisé aujourd'hui dans la viennoiserie. et la lamination. Pourquoi tu as fait ce choix-là ? C'était une question purement de ce que tu aimes.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis rendu compte que c'est ce que j'aimais le plus. J'étais en pâtisserie à l'époque quand ça arrivait. J'étais dans un hôtel et j'ai eu un peu ce trop de pâtisserie. Je voyais que je n'avais plus d'attirance pour ça, mais toujours une attirance pour le monde de la pâtisserie, le monde culinaire, etc. Et... On m'a contacté pour reprendre un poste en viennoiserie. J'avais quelques micro-bases, on s'entend, je n'étais pas capable de gérer quoi que ce soit à l'époque. Je me suis dit, je pense que c'est ça qui m'intéresse le plus. Même si je reprenais un poste de responsable en étant tout seul, en ne connaissant pas grand-chose, je me suis dit, ok, c'est le timing, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul.

  • Speaker #1

    Un pâtissier de formation à partir dans un milieu qui est un petit peu plus en général en boulangerie. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. C'est ça qui m'a fait le plus peur, mais au final, ça s'est super bien passé. Et quand je vois où j'en suis actuellement, genre, je suis plus heureux. Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avant de revenir à la... Je te proposerais de passer à la deuxième rubrique, la rubrique, donc la levée des mystères. Mais est-ce qu'avant, tu voudrais revenir sur des questions qu'on a vues ou... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a...

  • Speaker #0

    Il y a une question qui m'a fait tiquer, mais je pourrais...

  • Speaker #1

    plus te dire laquelle exactement ok tu veux je te vas y donc il y avait s'installer dans un pays étranger pour la carrière avant un cursus professionnel atypique je pense celle là peut-être qui t'a dit qu'il ya la formation à ligne un métier qui repose sur le toucher on en a parlé un petit peu quand même donc tu vois là tu te doutes que c'est une question juste pour un petit peu mettre un mot à l'aise la personne et c'est oui mais toujours rigolo d'avoir essayé pas toujours Même si je fais ça avec passion et du coup je vais voir des gens qui sont passionnés, j'essaie quand même d'avoir une espèce de... de pas toujours prendre parti tout le temps et d'essayer d'avoir un point de vue extérieur, de faire l'avocat du diable en fait en quelque sorte, parce que c'est plus intéressant et puis ça permet aussi d'enrichir le débat et la conversation. Écoute, c'est parfait, je te propose de passer donc à la deuxième rubrique.

  • Speaker #2

    C'est déjà la fin de cet épisode de Faire mon tour. Je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui. Un grand merci également à vous, chers auditeurs, pour votre écoute attentive. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous. Alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants et de sujets captifs. Merci encore pour votre fidélité à Fermont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

Chapters

  • Highlights

    00:00

  • Intro

    01:05

  • Bien ou Mal

    03:00

  • Québec, découverte et gastronomie

    03:55

  • M.O.F, Formation et vision du travail

    08:36

  • Consulting, défis et début

    13:35

  • Réseaux sociaux et légitimité

    15:56

  • Formation en ligne

    17:42

  • Légitime ou pas ?

    20:49

  • Pourquoi les viennoiseries ?

    23:00

  • Outro

    25:17

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Description

EP 6 P1 - Consulting et Viennoiserie : Entre Passion et Légitimité avec Julien Demonchy


👨‍🍳 Consultant, formateur et expert en viennoiserie, Julien Demonchy nous plonge dans l’univers du consulting en boulangerie. Quels sont les défis ? Comment se sentir légitime dans ce métier ? Quel est l’avenir du savoir-faire artisanal ?

📌 Dans cet épisode :

  • La mentalité québécoise et son impact sur l’artisanat

  • L’évolution de la boulangerie et de la viennoiserie au Canada

  • Consulting et transmission : un métier d’adaptation

  • Syndrome de l’imposteur et légitimité dans le métier

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début. Les chefs québécois n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs. Et c'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect, on va dire, de leur terroir.

  • Speaker #1

    Quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, des superbes, de la bière, des choses super intéressantes qui se font. Et ça va super vite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas avoir... 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir c'est souvent le négatif. Je me suis dit ok c'est le timing tu vois, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul. Au final ça s'est super bien passé et quand je vois où j'en suis actuellement, je suis très heureux. Je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, t'as toujours le sentiment de pas être assez bon, de pas être à la hauteur de toi-même, et du coup tu te sens pas tous les jours légitime. Ouais,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leur expérience et leur connaissance du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Fermant Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées.

  • Speaker #1

    Amis passionnés, bonjour et bienvenue dans Ferment Mind et aujourd'hui j'ai vraiment le plaisir d'accueillir Julien Desmonchis. Julien bonjour. Bonjour,

  • Speaker #0

    ça va bien ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien et toi ? Super. Écoute, je suis vraiment content que tu aies accepté de participer à l'émission. Je suis vraiment content d'être venu à Montréal aujourd'hui pour ça. Parce qu'on va parler de viennoiserie, comme beaucoup de gens sans doute. On va parler de pas mal de choses. On va parler du Québec un petit peu aussi. On va parler de pâtisserie, de viennoiserie au Québec. Mais aussi de voyage, d'entrepreneuriat. de formation, de transmission beaucoup de choses à dire je pense qu'il y a beaucoup de choses intéressantes à dire surtout que tu as un personnel qui a sans doute beaucoup de choses à dire et qui a vécu beaucoup de choses j'ai pu découvrir quand même tu as fait quelques concours quand tu étais plus jeune et tu as même aussi pu participer enfin travailler avec Amaury Guichon donc j'ai été un petit peu je ne vais pas te mentir un petit peu stressé de préparer cette émission quand j'ai su ça parce que je me suis dit quand même bravo Julien déjà pour tout ça et donc Pour commencer, tu sais cette première rubrique, la rubrique passer la croûte, comme tu le sais peut-être, je fais une petite rubrique d'introduction qui s'appelle bien ou mal. Donc tu peux répondre que par bien ou par mal. Et les questions subjectives bien évidemment pour revenir dessus.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais, parce qu'à chaque fois c'est quand même relativement des questions entre deux. Entre deux,

  • Speaker #1

    j'essaye d'être ambigu, pas forcément l'être, d'être subjectif et pas toujours d'être non plus dans la zone de confort de la personne. Parce que c'est moins drôle.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus que jamais mieux.

  • Speaker #1

    Bien ou mal, première question, d'être installé dans un pays étranger pour travailler, pour son travail ou sa carrière ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'apporter des techniques d'autres pays, quitte à dénaturer la tradition, le traditionnel ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'avoir un cursus professionnel atypique ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal de former en ligne un métier qui repose sur le toucher et la sensibilité ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    bien ou mal de travailler avec Amaury Guichon.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était une première question bien ou mal. Je ne veux pas être lié à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est entre deux, mais on va en discuter.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. De toute façon, on est là pour ça, il n'y a pas de soucis. Justement, toi, ça fait dix ans que tu es au Québec. Et en dix ans au Québec, moi déjà, je te poserais la question pourquoi le Québec ?

  • Speaker #0

    Mon souhait premier était de... Déjà de quitter la France et puis plus de découvrir l'Amérique finalement. Mon but premier donc il y a une dizaine d'années c'était d'aller aux États-Unis. J'avais commencé les démarches pour aller aux États-Unis et tu en as parlé dans ma présentation. J'ai fait pas mal de concours et les concours m'ont permis de rencontrer des personnes. Et en fait lors de mon deuxième concours du championnat de France du dessert, j'ai rencontré Jean-Marc Guillot qui est un meilleur ouvrier de France glacier et qui est établi à Montréal. Donc, en discutant avec l'organisateur, le président du concours du championnat de sport du DCR, chacun a un peu discuté, de dire qu'est-ce que vous voulez faire plus tard. Et j'ai parlé de mon souhait de l'Amérique. Et il m'a dit, bon, ce n'est pas les États-Unis, mais on a un chef dans le jury qui est présent pour le concours, qui lui habite à Montréal au Canada. Est-ce que ça t'intéresse que j'aille te le présenter et échanger avec lui ? J'ai fait, bah, avec l'Amérique du Nord. C'est ça. Et en fait, Montréal s'est avéré que c'était... pas la solution de facilité mais c'est plus simple pour certains c'est quand même c'est quand même plus simple aux différents aspects pour pour le principalement pour la langue parce que j'étais pas du tout bilingue à l'époque donc aujourd'hui c'est bon je dirais pas bilingue que je m'en sors un peu mieux de par mes contrats et puis et autres mais mais ouais ça a donné que j'ai rencontré donc ce chef là pendant ce concours et et c'est ça qui m'a amené aujourd'hui à montréal ok donc

  • Speaker #1

    pas prévu à la base mais au final une belle découverte. Quand tu es arrivé au Québec, oui est-ce que tu as eu des impressions ? C'était quoi tes impressions sur la boulangerie, la pâtisserie, sur le monde de la viennoiserie ?

  • Speaker #0

    En fait à l'époque quand je suis arrivé j'étais vraiment plus du côté pâtissier en plus de restaurant. Je venais de sortir de l'école, je venais d'obtenir mon diplôme, ma mention complémentaire en dessert de restaurant, donc j'étais plus axé restauration, pâtisserie mais cuisine aussi. Donc j'avais pas trop cet oeil là de la pâtisserie boutique ou de la boulangerie parce que c'est un monde que je connaissais pas du tout. Mais en tout cas quand j'en parle à mes confrères ou autres, on le voit que ça a énormément évolué.

  • Speaker #1

    C'est là dessus que je voulais revenir. Est-ce que du début à aujourd'hui en 10 ans, t'as vu vraiment une évolution, une amélioration, quelque chose de neuf dans le Québec ?

  • Speaker #0

    parce que de toute façon c'est ça quand j'ai commencé j'ai fait une expérience qui s'est très mal passée donc j'ai très vite changé d'emploi où là je suis arrivé chez un autre meilleur brevet de France en pâtisserie boutique cette fois donc c'est vraiment là que j'ai commencé mon expérience en boutique et quand je regarde ce qu'on faisait il y a 10 ans tu te rends compte que même si je travaillais pour un meilleur brevet de France genre ça a énormément évolué un truc de fou Montréal a tellement grandi culinairement parlant c'est... ces dix dernières années que ça a vraiment c'est grâce à quoi tu penses selon toi que ça a évolué que ça grandit je pense que c'est beaucoup le j'allais dire les j'ai pas dire l'immigration parce que ça ferait un peu bizarre de dire que c'était c'est les francs mais c'est l'importation de plusieurs cultures étrangères en fait ouais c'est ça la montréal c'est vachement cosmopolite exactement de culture qui s'est également et aussi que les chefs québécois on n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs

  • Speaker #1

    Ils sont ouverts à plein de choses et ils ne te mettent pas dans les cartes. C'est ce que j'ai déjà entendu.

  • Speaker #0

    C'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect de leurs terroirs qui veulent vraiment prouver que le Québec est un terroir.

  • Speaker #1

    Moi, c'est ce qui m'a choqué. J'en parlais d'ailleurs à quelqu'un tout à l'heure. Au Québec, tu as... C'est un pays qui, historiquement, n'est pas très vieux, le Canada. Quand tu vois tout le terroir qu'ils arrivent à créer chaque année, tous les petits artisans du coin, franchement, quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, de la bière, des choses super intéressantes qui se font, et ça va super vite.

  • Speaker #0

    On évolue vraiment super bien là-dedans, même que ce soit en termes de moulins, de... Ouais, de... De... On est vraiment sur la pente, on est vraiment en perpétuelle progression. Et c'est super pour nous, amoureux et passionnés de la nourriture.

  • Speaker #1

    De la nourriture et de la graisse, bien sûr. C'est super intéressant. Et d'ailleurs, toi tu disais que tu as travaillé avec plusieurs meufs. Comment tu vois le travail avec un meuf ?

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui m'a marqué.

  • Speaker #1

    C'est enrichissant ?

  • Speaker #0

    Oui, enrichissant parce qu'ils ont énormément de savoir-faire. ils n'ont pas toujours tous le meilleur savoir vivre et la meilleure façon de transmettre.

  • Speaker #1

    C'est comme on m'avait déjà dit, ce côté où vraiment à te pousser toujours à faire mieux, toujours à dire c'est bien mais il peut mieux faire.

  • Speaker #0

    Ils le disent toujours pas de la bonne façon, mais ils le disent de... Parce que je pense que encore une fois c'est un système d'éducation, donc ils ont appris comme ça, donc pour eux si ils ont appris comme ça, ils doivent te le transmettre comme ça. Moi j'ai une vision complètement différente de ça. Mais oui, en fait on voulait rendre... Moi personnellement je voulais les rendre fiers parce que c'est des noms, parce que c'est des personnes importantes qui savent énormément de choses. Et donc toujours se pousser pour pouvoir leur montrer que nous aussi on est capables de faire des choses bien. Et c'est ça, les rendre fiers.

  • Speaker #1

    la façon de former qu'on a vraiment à l'époque c'est des anciens patrons même en apprentissage à former à la dure c'est vivable quand tu es passionné ça peut ça pas mais ça peut aussi très vite décourager nous ça fait vite le tri 1 mais même peut-être qu'il y en a qui serait capable de faire des belles choses et d'aller d'être doué mais tu es bas on est fou une cas enfin tu coupes vraiment le lévis paris tu es les gens sont vraiment des groupes et trop vite pour être fort vraiment faut être fort mentalement à l'époque je suis allé à l'époque à l'époque maintenant ça évolue beaucoup et il y avait sans doute moi je connais beaucoup de meufs mais moi j'ai moi j'ai été formé en brevet de maîtrise par un professeur intermédiaire ouvrier de france lui il était au niveau de la formation était un peu de souci il était super pédagogue maintenant c'était son travail parce qu'il était professeur aussi il n'était pas dans une boutique et moi je me posais la question du coup pour revenir quand toi tu es quand toi tu es arrivé ouais est ce que tu as eu des surprises tu as eu des et des trucs qui t'ont un peu marqué, des anecdotes dans ton taf que tu t'attendais pas ou des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Le truc principal, c'est que je sortais aussi de restauration et de ce travail à la française. Et c'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début.

  • Speaker #1

    En quoi ?

  • Speaker #0

    Principalement, ça va être le travail, tu vois. Ça va être de finir à l'heure, de ne pas dépasser, de je suis payé pour ça, donc je fais ça Et moi, en fait, j'étais dans cette… mentalité française là à l'époque de pour moi c'est les extraterrestres de penser comme ça,

  • Speaker #1

    pour moi ça ça vous les kiffe il n'y a pas d'heure de fin,

  • Speaker #0

    ta job est donnée moi à l'époque on faisait, quand je travaillais pour ce maire de France là, on travaillait 10 à 12 heures par jour on était payé 8 on était payé 8 heures par jour on travaillait pas grand chose pour moi c'était normal à la fin tu te rends compte que est-ce que c'est normal ou est-ce que c'est juste qu'on a des façons de faire différentes et au final... Je me rends compte que maintenant, ils ont raison. Avec certaines mesures, bien sûr. Je ne dis pas que tu as fini ton 8 heures, tu n'as pas fini de rouler tes croissants, tu t'en vas, tu laisses ton bon travail. Non, ce n'est pas ça. Mais cette forme de respect de ton travail, de ta vie aussi, et de ne pas trop donner si on ne donne pas en retour. Je veux dire, tu peux faire des heures, tu peux travailler 10 heures par jour, mais il faut que ça suive aussi dans le respect de ton patron. Il faut que... faut que tu sois tu sois payé pour ton travail et c'est pas toujours ce qui a été fait donc c'était ça la première chose et puis qui m'a qui m'a choqué le plus et puis finalement je me rends compte que c'est ça m'a choqué mais c'est eux qui avaient raison ouais tout à fait il ya des choses qui sont choqués dans la gastronomie on en a parlé tantôt mais des plats des façons de manger la

  • Speaker #1

    moi je sais que je trouve qu'il ya beaucoup de sucre dans les choses sur par exemple je trouve c'est très très sûr Il y a des fois ça va mais quand même il y a des moments c'est très sucré et ça perd du goût, même les gâteaux ou des choses comme ça en supermarché.

  • Speaker #0

    Comme tu viens de le dire, c'est principalement en supermarché qu'on va le voir. En boutique on va dire, je vais quand même essayer de me renseigner sur ce qui se fait en boutique avant d'y aller, dans une pâtisserie ou autre. Donc c'est sûr que si ça ne m'intéresse pas, c'est bête mais des fois il y a des pâtisseries juste en les voyant tu sais que c'est trop sucré. Donc ce n'est pas vers ce genre de choses. Mais tu vois genre c'est vraiment dans les supermarchés parce que tu es quand même obligé d'aller dans un supermarché pour faire ton exprès à toi. Et c'est là que tu te rends compte qu'il y a un réel décalage dans les créations de pâtisserie.

  • Speaker #1

    Peut-être ce côté plus américain.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, c'est vraiment le côté américain. Donc eux ils sont habitués à ça, donc pour eux ça les choque pas. Mais pour nous quand on arrive, ouais t'as un choc, t'es là ok, là la culture il y a une barrière.

  • Speaker #1

    Ouais je comprends. Et toi du coup t'es passé par là et aujourd'hui tu fais des formations ? Tu fais du consulting. C'est quoi les défis de faire du consulting, s'il y en a ? Comment c'est le début en plus ? De faire des débuts en consulting, est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est quelque chose de naturel ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vraiment pas facile parce que tu arrives dans un lieu... Je te prends un exemple de n'importe quel consulting. Tu arrives dans un endroit où il y a une routine qui est instaurée, où il y a du personnel qui est habitué à une certaine façon de travailler. Et ce n'est pas simple de venir toi, d'apporter ton œil extérieur et d'essayer de leur donner des solutions. Donc, il faut toujours s'adapter au final à l'environnement.

  • Speaker #1

    Tu rentres dans une entreprise qui tourne déjà à toi et tu dois t'imbriquer la pièce alors qu'il n'y a pas trop de place.

  • Speaker #0

    C'est ça. Comme on disait, parfois ça peut être des soucis de connaissances, parfois ça peut être des soucis de matériel. Il y a plein de choses autour desquelles je dois m'adapter.

  • Speaker #1

    et dans tous les cas mon but c'est de trouver la meilleure solution pour pouvoir les aider pour tout le monde et puis ça c'est le plus gros challenge en fait puis c'est tout le monde n'a pas même pas quelques jours c'est en quelques heures que tu dois cerner un peu ok si ça se passe comme ci comme ça c'est

  • Speaker #0

    vraiment pas simple il y a des endroits où ça va se faire plus facilement que d'autres encore une fois ça va dépendre du personnel il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres il y en a qui vont être plus ouverts d'esprit que d'autres Donc ça va vraiment dépendre de tellement de facteurs différents.

  • Speaker #1

    T'en as qui par exemple sont en mode Non mais moi ça fait 10 ans que je travaille là, pourquoi j'écouterais un inconnu ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant j'en ai pas eu. Pour l'instant ça s'est relativement bien passé, ils ont quand même été tous à l'écoute. Et même si j'ai déjà eu affaire à des gens qui connaissaient énormément de choses, en fait on était dans l'échange tout simplement je n'ai pas essayé d'apprendre c'est de partager nos connaissances de partager les connaissances parce que tu sais ça arrive quand tu quand tu t'en vas dans une équipe où il y a genre une dizaine de personnes dans l'autre tu en as généralement tu vas en avoir une ou deux qui vont quand même être passionnés et qui vont comprendre et connaître ce que tu vas leur apprendre mais c'est pour ça que là ça devient plus intéressant de partir sur l'échange et de quand même essayer de trouver les meilleures solutions pour eux pour les aider un maximum.

  • Speaker #1

    Il y avait surtout un petit point qu'on a parlé tout à l'heure quand on mangeait, le consulting aussi, cette question de légitimité quand tu es consultant, c'est quelque chose qui est dur pour toi à faire, c'est quelque chose qui n'a pas été facile à surmonter, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça ne sera jamais facile à surmonter parce que je pense que je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, tu as toujours le sentiment de ne pas être assez bon, de ne pas être à la hauteur de toi-même.

  • Speaker #0

    et du coup tu te sens pas fort tous les jours légitime ouais exactement parce que encore une fois comme tu le sais je travaille énormément avec les réseaux sociaux donc je vois beaucoup ce que les gens font aussi et ça c'est ultra destructeur des poids c'est piégeur c'est vachement piégeur parce que je sais que t'en parlais dans un des podcasts où en fait on a pas le même environnement que l'autre et on peut rapidement se mettre à la même hauteur que lui alors que moi maintenant j'ai ce rôle là on va dire je travaille plus en production... je fais plus des produits de démonstration j'essaie de faire quand même des produits de démonstration qui sont facilement adaptables mais genre moi je peux créer la frustration chez d'autres parce que je vais faire des croissants qui vont être à leur jeu magnifique mais en fait moi je vais en faire 20 toi tu vas en faire 1000 dans ta journée donc t'as pas toujours le même temps à louer un croissant exact pas le même temps exact donc je peux comprendre la frustration parce que même je l'ai vécu à l'époque ça ça peut vraiment créer un...

  • Speaker #1

    On en parlera tout à l'heure de la question des réseaux sociaux mais c'est sûr que des fois ça te détruit un peu en mode, moi j'imaginais faire ça mais quand je vois telle personne en train de faire des viennoiseries de fous à quel moment moi je peux me légitimer à vouloir ici ou ça,

  • Speaker #0

    ça c'est compliqué c'est pas facile et justement,

  • Speaker #1

    on en vient, tu as travaillé beaucoup tu as fait du consulting, tu en fais toujours et il n'y a pas longtemps tu as ouvert ta formation en ligne oui

  • Speaker #0

    moi je voudrais savoir comment comment c'était venu en fait à la base cette idée là comment tu es c'était venu en tête simplement je suis très honnêtement c'était ma paix ça vient même pas de mon idée c'est ma conjointe qui est cette idée là donc j'ai eu de la chance qu'elle ait fait je rende à césar ce qui appartient à ces arts et en fait ouais c'était le but c'était de pas uniquement vivre du consulting parce que quand on démarre c'est très compliqué comme on en a parlé j'en faut quand même se créer une certaine chose pour pouvoir derrière démarrer des contrats et en fait je me suis dit on s'est dit parce que c'était quand même son idée de ok comment est-ce que je peux aussi assurer un peu mes arrières financièrement parce qu'il faut vivre à malgré tout, il faut en parler de l'argent quand t'es patron il fallait faire de l'argent et Et c'est quand même quelque chose qui vient à la mode, de faire des formations en ligne. C'est très bien. C'est très bien d'accès, etc. Et puis, ça peut être quand même quelque chose de rentable parce qu'une fois que c'est fait, que c'est en ligne, tu as juste à le promouvoir de temps en temps et puis tu peux faire des ventes.

  • Speaker #1

    Et tu penses que ça peut apporter une plus-value ?

  • Speaker #0

    À la personne ?

  • Speaker #1

    À la personne, oui, plus que toi.

  • Speaker #0

    Oui, à la personne, ça peut quand même l'aider parce qu'il y a toujours des... Toujours des infos qui ne sont pas forcément accessibles facilement. Et puis pour les reels aussi,

  • Speaker #1

    on en voit beaucoup des démonstrateurs ou même des gens très bons en viennoiserie qui font des reels, qui mine de rien de base t'expliquent comment faire la viennoiserie, mais ne te montrent pas tous les mécaniques qu'il y a derrière, tous les tips qu'ils ont.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas tout ce descriptif-là. Donc c'est pour ça aussi qu'il y a eu cette partie vidéo, cette partie formation en ligne. Mais je me suis dit, ok, je vends une formation en ligne. comme beaucoup de monde le font, que ce soit en viennoiserie ou autre, ou peu importe lequel et mon objectif c'était d'apporter quelque chose de supplémentaire donc avec un e-book qui permet aux gens de, ok, quel matériel je dois acheter, je réponds à cette question pourquoi choisir tels et tels ingrédients donc je réponds aussi j'apporte une plus-value à cette formation là qui me permet de légitimer la formation tu la légitimes,

  • Speaker #1

    est-ce que tu réfléchis par exemple dans le processus de création quand ça t'est venu en tête, à essayer d'avoir une éthique là-dedans ou à mettre quelque chose de... de valeur ouais ouais ouais comme on dit ça devient de plus en plus à la mode et c'est pour tout même pas que dans le domaine de la viennoiserie et il y en a beaucoup tu vois que c'est c'est pour du cash et que ça va pas tu es il n'y a pas tant d'éthique derrière et ils vont demander des formations des choses qui ont des prix exorbitants vraiment suivi sans rien et et là tu peux te poser des fois les questions éthiques de ok est-ce qu'on n'est pas trop loin dans le truc tu vois toi c'est vraiment des questions que tu t'es posé ça bien j'ai eu du mal à me sentir légitime au début de faire ça et puis finalement

  • Speaker #0

    avec ce système aussi de suivi que je propose de suivi un peu plus personnalisé avec la personne ça me permet aussi de de prouver à la personne que tu vois que je

  • Speaker #1

    que je suis arrivé à l'aider et ça ça me parle légitimité au final je peux revenir vite fait là dessus on dit que tu avais fait du consulting mais les intimités est ce que c'est pas un peu une fierté d'avoir fait du consulting pour une entreprise qui a été élu meilleur croissant de moelle voici on parlait le bar à croissant tu as fait donc du concert et à travailler avec eux ils ont été élus meilleur croissant de montréal est ce que c'est une fierté quand même de se dire wau

  • Speaker #0

    Ouais, quand même, c'est quand même énorme. Après, c'est sûr que...

  • Speaker #1

    Ça t'aide pas à te légitimiser là-dedans ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est les autres qui vont me le rappeler. Il faut toujours un tiers,

  • Speaker #1

    parce qu'on a tendance à se dire Ouais, c'est bien, mais je peux faire mieux.

  • Speaker #0

    Non, non, ça va être plus mon entourage qui va me dire Tu te rends compte de ce que t'as fait ? de ce que ça a apporté à ces gens, de comment tu as pu les aider, ou même, c'est même les clients, directement, qui vont me le rappeler, et c'est...

  • Speaker #1

    Ou en te disant merci, déjà en demandant à la personne qu'elle vienne, on veut toi, il y a une personne qui m'avait dit, il n'y a pas une question de légitimité, de plus-value à avoir, mais c'est juste que les gens, des fois, ils veulent que ce soit toi et pas quelqu'un d'autre. Outre le fait des compétences, outre le fait des connaissances, c'est juste... l'énergie que tu vas apporter, la personnalité que tu vas apporter, ils veulent que ce soit toi en consulting, pas plus qu'un autre parce qu'ils aiment ce que tu es et la personne que tu es.

  • Speaker #0

    Rien que ça je devrais juste le prendre mais on achetait pas. C'est compliqué. Je pense que ça fait partie de ma personne intégrante là, j'ai du mal. Ouais t'as du mal. Alors que non je devrais...

  • Speaker #1

    Ouais il faudrait lâcher, mais lâcher pris c'est pas évident.

  • Speaker #0

    Garder le positif et le négatif que tu vas avoir. 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir, c'est souvent le négatif que tu retiens.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça que tu retiens et que tu vois des fois avec les Youtubers quand ils t'expliquent que t'as genre 5% de commentaires à Heater mais ils se focalisent que là-dessus alors qu'il y avait 90% de commentaires qui disaient que ta vidéo était bien. Mais c'est vrai que c'est une problématique qu'on a toujours à grossir la négativité et à la voir en premier alors qu'elle est plus loin. Et justement, on t'a présenté tout, mais toi t'es spécialisé aujourd'hui dans la viennoiserie. et la lamination. Pourquoi tu as fait ce choix-là ? C'était une question purement de ce que tu aimes.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis rendu compte que c'est ce que j'aimais le plus. J'étais en pâtisserie à l'époque quand ça arrivait. J'étais dans un hôtel et j'ai eu un peu ce trop de pâtisserie. Je voyais que je n'avais plus d'attirance pour ça, mais toujours une attirance pour le monde de la pâtisserie, le monde culinaire, etc. Et... On m'a contacté pour reprendre un poste en viennoiserie. J'avais quelques micro-bases, on s'entend, je n'étais pas capable de gérer quoi que ce soit à l'époque. Je me suis dit, je pense que c'est ça qui m'intéresse le plus. Même si je reprenais un poste de responsable en étant tout seul, en ne connaissant pas grand-chose, je me suis dit, ok, c'est le timing, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul.

  • Speaker #1

    Un pâtissier de formation à partir dans un milieu qui est un petit peu plus en général en boulangerie. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. C'est ça qui m'a fait le plus peur, mais au final, ça s'est super bien passé. Et quand je vois où j'en suis actuellement, genre, je suis plus heureux. Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avant de revenir à la... Je te proposerais de passer à la deuxième rubrique, la rubrique, donc la levée des mystères. Mais est-ce qu'avant, tu voudrais revenir sur des questions qu'on a vues ou... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a...

  • Speaker #0

    Il y a une question qui m'a fait tiquer, mais je pourrais...

  • Speaker #1

    plus te dire laquelle exactement ok tu veux je te vas y donc il y avait s'installer dans un pays étranger pour la carrière avant un cursus professionnel atypique je pense celle là peut-être qui t'a dit qu'il ya la formation à ligne un métier qui repose sur le toucher on en a parlé un petit peu quand même donc tu vois là tu te doutes que c'est une question juste pour un petit peu mettre un mot à l'aise la personne et c'est oui mais toujours rigolo d'avoir essayé pas toujours Même si je fais ça avec passion et du coup je vais voir des gens qui sont passionnés, j'essaie quand même d'avoir une espèce de... de pas toujours prendre parti tout le temps et d'essayer d'avoir un point de vue extérieur, de faire l'avocat du diable en fait en quelque sorte, parce que c'est plus intéressant et puis ça permet aussi d'enrichir le débat et la conversation. Écoute, c'est parfait, je te propose de passer donc à la deuxième rubrique.

  • Speaker #2

    C'est déjà la fin de cet épisode de Faire mon tour. Je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui. Un grand merci également à vous, chers auditeurs, pour votre écoute attentive. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous. Alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants et de sujets captifs. Merci encore pour votre fidélité à Fermont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

Chapters

  • Highlights

    00:00

  • Intro

    01:05

  • Bien ou Mal

    03:00

  • Québec, découverte et gastronomie

    03:55

  • M.O.F, Formation et vision du travail

    08:36

  • Consulting, défis et début

    13:35

  • Réseaux sociaux et légitimité

    15:56

  • Formation en ligne

    17:42

  • Légitime ou pas ?

    20:49

  • Pourquoi les viennoiseries ?

    23:00

  • Outro

    25:17

Description

EP 6 P1 - Consulting et Viennoiserie : Entre Passion et Légitimité avec Julien Demonchy


👨‍🍳 Consultant, formateur et expert en viennoiserie, Julien Demonchy nous plonge dans l’univers du consulting en boulangerie. Quels sont les défis ? Comment se sentir légitime dans ce métier ? Quel est l’avenir du savoir-faire artisanal ?

📌 Dans cet épisode :

  • La mentalité québécoise et son impact sur l’artisanat

  • L’évolution de la boulangerie et de la viennoiserie au Canada

  • Consulting et transmission : un métier d’adaptation

  • Syndrome de l’imposteur et légitimité dans le métier

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début. Les chefs québécois n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs. Et c'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect, on va dire, de leur terroir.

  • Speaker #1

    Quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, des superbes, de la bière, des choses super intéressantes qui se font. Et ça va super vite, quoi.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu vas avoir... 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir c'est souvent le négatif. Je me suis dit ok c'est le timing tu vois, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul. Au final ça s'est super bien passé et quand je vois où j'en suis actuellement, je suis très heureux. Je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, t'as toujours le sentiment de pas être assez bon, de pas être à la hauteur de toi-même, et du coup tu te sens pas tous les jours légitime. Ouais,

  • Speaker #0

    exactement.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leur expérience et leur connaissance du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Fermant Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées.

  • Speaker #1

    Amis passionnés, bonjour et bienvenue dans Ferment Mind et aujourd'hui j'ai vraiment le plaisir d'accueillir Julien Desmonchis. Julien bonjour. Bonjour,

  • Speaker #0

    ça va bien ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien et toi ? Super. Écoute, je suis vraiment content que tu aies accepté de participer à l'émission. Je suis vraiment content d'être venu à Montréal aujourd'hui pour ça. Parce qu'on va parler de viennoiserie, comme beaucoup de gens sans doute. On va parler de pas mal de choses. On va parler du Québec un petit peu aussi. On va parler de pâtisserie, de viennoiserie au Québec. Mais aussi de voyage, d'entrepreneuriat. de formation, de transmission beaucoup de choses à dire je pense qu'il y a beaucoup de choses intéressantes à dire surtout que tu as un personnel qui a sans doute beaucoup de choses à dire et qui a vécu beaucoup de choses j'ai pu découvrir quand même tu as fait quelques concours quand tu étais plus jeune et tu as même aussi pu participer enfin travailler avec Amaury Guichon donc j'ai été un petit peu je ne vais pas te mentir un petit peu stressé de préparer cette émission quand j'ai su ça parce que je me suis dit quand même bravo Julien déjà pour tout ça et donc Pour commencer, tu sais cette première rubrique, la rubrique passer la croûte, comme tu le sais peut-être, je fais une petite rubrique d'introduction qui s'appelle bien ou mal. Donc tu peux répondre que par bien ou par mal. Et les questions subjectives bien évidemment pour revenir dessus.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais, parce qu'à chaque fois c'est quand même relativement des questions entre deux. Entre deux,

  • Speaker #1

    j'essaye d'être ambigu, pas forcément l'être, d'être subjectif et pas toujours d'être non plus dans la zone de confort de la personne. Parce que c'est moins drôle.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus que jamais mieux.

  • Speaker #1

    Bien ou mal, première question, d'être installé dans un pays étranger pour travailler, pour son travail ou sa carrière ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'apporter des techniques d'autres pays, quitte à dénaturer la tradition, le traditionnel ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal d'avoir un cursus professionnel atypique ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    Bien ou mal de former en ligne un métier qui repose sur le toucher et la sensibilité ?

  • Speaker #0

    Bien.

  • Speaker #1

    bien ou mal de travailler avec Amaury Guichon.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Voilà, c'était une première question bien ou mal. Je ne veux pas être lié à l'autre.

  • Speaker #0

    C'est entre deux, mais on va en discuter.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr. De toute façon, on est là pour ça, il n'y a pas de soucis. Justement, toi, ça fait dix ans que tu es au Québec. Et en dix ans au Québec, moi déjà, je te poserais la question pourquoi le Québec ?

  • Speaker #0

    Mon souhait premier était de... Déjà de quitter la France et puis plus de découvrir l'Amérique finalement. Mon but premier donc il y a une dizaine d'années c'était d'aller aux États-Unis. J'avais commencé les démarches pour aller aux États-Unis et tu en as parlé dans ma présentation. J'ai fait pas mal de concours et les concours m'ont permis de rencontrer des personnes. Et en fait lors de mon deuxième concours du championnat de France du dessert, j'ai rencontré Jean-Marc Guillot qui est un meilleur ouvrier de France glacier et qui est établi à Montréal. Donc, en discutant avec l'organisateur, le président du concours du championnat de sport du DCR, chacun a un peu discuté, de dire qu'est-ce que vous voulez faire plus tard. Et j'ai parlé de mon souhait de l'Amérique. Et il m'a dit, bon, ce n'est pas les États-Unis, mais on a un chef dans le jury qui est présent pour le concours, qui lui habite à Montréal au Canada. Est-ce que ça t'intéresse que j'aille te le présenter et échanger avec lui ? J'ai fait, bah, avec l'Amérique du Nord. C'est ça. Et en fait, Montréal s'est avéré que c'était... pas la solution de facilité mais c'est plus simple pour certains c'est quand même c'est quand même plus simple aux différents aspects pour pour le principalement pour la langue parce que j'étais pas du tout bilingue à l'époque donc aujourd'hui c'est bon je dirais pas bilingue que je m'en sors un peu mieux de par mes contrats et puis et autres mais mais ouais ça a donné que j'ai rencontré donc ce chef là pendant ce concours et et c'est ça qui m'a amené aujourd'hui à montréal ok donc

  • Speaker #1

    pas prévu à la base mais au final une belle découverte. Quand tu es arrivé au Québec, oui est-ce que tu as eu des impressions ? C'était quoi tes impressions sur la boulangerie, la pâtisserie, sur le monde de la viennoiserie ?

  • Speaker #0

    En fait à l'époque quand je suis arrivé j'étais vraiment plus du côté pâtissier en plus de restaurant. Je venais de sortir de l'école, je venais d'obtenir mon diplôme, ma mention complémentaire en dessert de restaurant, donc j'étais plus axé restauration, pâtisserie mais cuisine aussi. Donc j'avais pas trop cet oeil là de la pâtisserie boutique ou de la boulangerie parce que c'est un monde que je connaissais pas du tout. Mais en tout cas quand j'en parle à mes confrères ou autres, on le voit que ça a énormément évolué.

  • Speaker #1

    C'est là dessus que je voulais revenir. Est-ce que du début à aujourd'hui en 10 ans, t'as vu vraiment une évolution, une amélioration, quelque chose de neuf dans le Québec ?

  • Speaker #0

    parce que de toute façon c'est ça quand j'ai commencé j'ai fait une expérience qui s'est très mal passée donc j'ai très vite changé d'emploi où là je suis arrivé chez un autre meilleur brevet de France en pâtisserie boutique cette fois donc c'est vraiment là que j'ai commencé mon expérience en boutique et quand je regarde ce qu'on faisait il y a 10 ans tu te rends compte que même si je travaillais pour un meilleur brevet de France genre ça a énormément évolué un truc de fou Montréal a tellement grandi culinairement parlant c'est... ces dix dernières années que ça a vraiment c'est grâce à quoi tu penses selon toi que ça a évolué que ça grandit je pense que c'est beaucoup le j'allais dire les j'ai pas dire l'immigration parce que ça ferait un peu bizarre de dire que c'était c'est les francs mais c'est l'importation de plusieurs cultures étrangères en fait ouais c'est ça la montréal c'est vachement cosmopolite exactement de culture qui s'est également et aussi que les chefs québécois on n'ont pas les mêmes barrières que d'autres chefs

  • Speaker #1

    Ils sont ouverts à plein de choses et ils ne te mettent pas dans les cartes. C'est ce que j'ai déjà entendu.

  • Speaker #0

    C'est ça qui a permis à Montréal de s'élever culinairement parlant, que ce soit en termes de cuisine, en termes de pâtisserie, de boulangerie ou autre, et le respect de leurs terroirs qui veulent vraiment prouver que le Québec est un terroir.

  • Speaker #1

    Moi, c'est ce qui m'a choqué. J'en parlais d'ailleurs à quelqu'un tout à l'heure. Au Québec, tu as... C'est un pays qui, historiquement, n'est pas très vieux, le Canada. Quand tu vois tout le terroir qu'ils arrivent à créer chaque année, tous les petits artisans du coin, franchement, quand tu t'intéresses un peu, tu as des fromages, de la charcuterie, de la bière, des choses super intéressantes qui se font, et ça va super vite.

  • Speaker #0

    On évolue vraiment super bien là-dedans, même que ce soit en termes de moulins, de... Ouais, de... De... On est vraiment sur la pente, on est vraiment en perpétuelle progression. Et c'est super pour nous, amoureux et passionnés de la nourriture.

  • Speaker #1

    De la nourriture et de la graisse, bien sûr. C'est super intéressant. Et d'ailleurs, toi tu disais que tu as travaillé avec plusieurs meufs. Comment tu vois le travail avec un meuf ?

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui m'a marqué.

  • Speaker #1

    C'est enrichissant ?

  • Speaker #0

    Oui, enrichissant parce qu'ils ont énormément de savoir-faire. ils n'ont pas toujours tous le meilleur savoir vivre et la meilleure façon de transmettre.

  • Speaker #1

    C'est comme on m'avait déjà dit, ce côté où vraiment à te pousser toujours à faire mieux, toujours à dire c'est bien mais il peut mieux faire.

  • Speaker #0

    Ils le disent toujours pas de la bonne façon, mais ils le disent de... Parce que je pense que encore une fois c'est un système d'éducation, donc ils ont appris comme ça, donc pour eux si ils ont appris comme ça, ils doivent te le transmettre comme ça. Moi j'ai une vision complètement différente de ça. Mais oui, en fait on voulait rendre... Moi personnellement je voulais les rendre fiers parce que c'est des noms, parce que c'est des personnes importantes qui savent énormément de choses. Et donc toujours se pousser pour pouvoir leur montrer que nous aussi on est capables de faire des choses bien. Et c'est ça, les rendre fiers.

  • Speaker #1

    la façon de former qu'on a vraiment à l'époque c'est des anciens patrons même en apprentissage à former à la dure c'est vivable quand tu es passionné ça peut ça pas mais ça peut aussi très vite décourager nous ça fait vite le tri 1 mais même peut-être qu'il y en a qui serait capable de faire des belles choses et d'aller d'être doué mais tu es bas on est fou une cas enfin tu coupes vraiment le lévis paris tu es les gens sont vraiment des groupes et trop vite pour être fort vraiment faut être fort mentalement à l'époque je suis allé à l'époque à l'époque maintenant ça évolue beaucoup et il y avait sans doute moi je connais beaucoup de meufs mais moi j'ai moi j'ai été formé en brevet de maîtrise par un professeur intermédiaire ouvrier de france lui il était au niveau de la formation était un peu de souci il était super pédagogue maintenant c'était son travail parce qu'il était professeur aussi il n'était pas dans une boutique et moi je me posais la question du coup pour revenir quand toi tu es quand toi tu es arrivé ouais est ce que tu as eu des surprises tu as eu des et des trucs qui t'ont un peu marqué, des anecdotes dans ton taf que tu t'attendais pas ou des choses comme ça ?

  • Speaker #0

    Le truc principal, c'est que je sortais aussi de restauration et de ce travail à la française. Et c'est la mentalité québécoise qui m'a surpris au début.

  • Speaker #1

    En quoi ?

  • Speaker #0

    Principalement, ça va être le travail, tu vois. Ça va être de finir à l'heure, de ne pas dépasser, de je suis payé pour ça, donc je fais ça Et moi, en fait, j'étais dans cette… mentalité française là à l'époque de pour moi c'est les extraterrestres de penser comme ça,

  • Speaker #1

    pour moi ça ça vous les kiffe il n'y a pas d'heure de fin,

  • Speaker #0

    ta job est donnée moi à l'époque on faisait, quand je travaillais pour ce maire de France là, on travaillait 10 à 12 heures par jour on était payé 8 on était payé 8 heures par jour on travaillait pas grand chose pour moi c'était normal à la fin tu te rends compte que est-ce que c'est normal ou est-ce que c'est juste qu'on a des façons de faire différentes et au final... Je me rends compte que maintenant, ils ont raison. Avec certaines mesures, bien sûr. Je ne dis pas que tu as fini ton 8 heures, tu n'as pas fini de rouler tes croissants, tu t'en vas, tu laisses ton bon travail. Non, ce n'est pas ça. Mais cette forme de respect de ton travail, de ta vie aussi, et de ne pas trop donner si on ne donne pas en retour. Je veux dire, tu peux faire des heures, tu peux travailler 10 heures par jour, mais il faut que ça suive aussi dans le respect de ton patron. Il faut que... faut que tu sois tu sois payé pour ton travail et c'est pas toujours ce qui a été fait donc c'était ça la première chose et puis qui m'a qui m'a choqué le plus et puis finalement je me rends compte que c'est ça m'a choqué mais c'est eux qui avaient raison ouais tout à fait il ya des choses qui sont choqués dans la gastronomie on en a parlé tantôt mais des plats des façons de manger la

  • Speaker #1

    moi je sais que je trouve qu'il ya beaucoup de sucre dans les choses sur par exemple je trouve c'est très très sûr Il y a des fois ça va mais quand même il y a des moments c'est très sucré et ça perd du goût, même les gâteaux ou des choses comme ça en supermarché.

  • Speaker #0

    Comme tu viens de le dire, c'est principalement en supermarché qu'on va le voir. En boutique on va dire, je vais quand même essayer de me renseigner sur ce qui se fait en boutique avant d'y aller, dans une pâtisserie ou autre. Donc c'est sûr que si ça ne m'intéresse pas, c'est bête mais des fois il y a des pâtisseries juste en les voyant tu sais que c'est trop sucré. Donc ce n'est pas vers ce genre de choses. Mais tu vois genre c'est vraiment dans les supermarchés parce que tu es quand même obligé d'aller dans un supermarché pour faire ton exprès à toi. Et c'est là que tu te rends compte qu'il y a un réel décalage dans les créations de pâtisserie.

  • Speaker #1

    Peut-être ce côté plus américain.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça, c'est vraiment le côté américain. Donc eux ils sont habitués à ça, donc pour eux ça les choque pas. Mais pour nous quand on arrive, ouais t'as un choc, t'es là ok, là la culture il y a une barrière.

  • Speaker #1

    Ouais je comprends. Et toi du coup t'es passé par là et aujourd'hui tu fais des formations ? Tu fais du consulting. C'est quoi les défis de faire du consulting, s'il y en a ? Comment c'est le début en plus ? De faire des débuts en consulting, est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est quelque chose de naturel ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vraiment pas facile parce que tu arrives dans un lieu... Je te prends un exemple de n'importe quel consulting. Tu arrives dans un endroit où il y a une routine qui est instaurée, où il y a du personnel qui est habitué à une certaine façon de travailler. Et ce n'est pas simple de venir toi, d'apporter ton œil extérieur et d'essayer de leur donner des solutions. Donc, il faut toujours s'adapter au final à l'environnement.

  • Speaker #1

    Tu rentres dans une entreprise qui tourne déjà à toi et tu dois t'imbriquer la pièce alors qu'il n'y a pas trop de place.

  • Speaker #0

    C'est ça. Comme on disait, parfois ça peut être des soucis de connaissances, parfois ça peut être des soucis de matériel. Il y a plein de choses autour desquelles je dois m'adapter.

  • Speaker #1

    et dans tous les cas mon but c'est de trouver la meilleure solution pour pouvoir les aider pour tout le monde et puis ça c'est le plus gros challenge en fait puis c'est tout le monde n'a pas même pas quelques jours c'est en quelques heures que tu dois cerner un peu ok si ça se passe comme ci comme ça c'est

  • Speaker #0

    vraiment pas simple il y a des endroits où ça va se faire plus facilement que d'autres encore une fois ça va dépendre du personnel il y en a qui vont être plus réceptifs que d'autres il y en a qui vont être plus ouverts d'esprit que d'autres Donc ça va vraiment dépendre de tellement de facteurs différents.

  • Speaker #1

    T'en as qui par exemple sont en mode Non mais moi ça fait 10 ans que je travaille là, pourquoi j'écouterais un inconnu ?

  • Speaker #0

    Pour l'instant j'en ai pas eu. Pour l'instant ça s'est relativement bien passé, ils ont quand même été tous à l'écoute. Et même si j'ai déjà eu affaire à des gens qui connaissaient énormément de choses, en fait on était dans l'échange tout simplement je n'ai pas essayé d'apprendre c'est de partager nos connaissances de partager les connaissances parce que tu sais ça arrive quand tu quand tu t'en vas dans une équipe où il y a genre une dizaine de personnes dans l'autre tu en as généralement tu vas en avoir une ou deux qui vont quand même être passionnés et qui vont comprendre et connaître ce que tu vas leur apprendre mais c'est pour ça que là ça devient plus intéressant de partir sur l'échange et de quand même essayer de trouver les meilleures solutions pour eux pour les aider un maximum.

  • Speaker #1

    Il y avait surtout un petit point qu'on a parlé tout à l'heure quand on mangeait, le consulting aussi, cette question de légitimité quand tu es consultant, c'est quelque chose qui est dur pour toi à faire, c'est quelque chose qui n'a pas été facile à surmonter, comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça ne sera jamais facile à surmonter parce que je pense que je ne me considérais jamais légitime de faire ça.

  • Speaker #1

    C'est le problème des passionnés en général, tu as toujours le sentiment de ne pas être assez bon, de ne pas être à la hauteur de toi-même.

  • Speaker #0

    et du coup tu te sens pas fort tous les jours légitime ouais exactement parce que encore une fois comme tu le sais je travaille énormément avec les réseaux sociaux donc je vois beaucoup ce que les gens font aussi et ça c'est ultra destructeur des poids c'est piégeur c'est vachement piégeur parce que je sais que t'en parlais dans un des podcasts où en fait on a pas le même environnement que l'autre et on peut rapidement se mettre à la même hauteur que lui alors que moi maintenant j'ai ce rôle là on va dire je travaille plus en production... je fais plus des produits de démonstration j'essaie de faire quand même des produits de démonstration qui sont facilement adaptables mais genre moi je peux créer la frustration chez d'autres parce que je vais faire des croissants qui vont être à leur jeu magnifique mais en fait moi je vais en faire 20 toi tu vas en faire 1000 dans ta journée donc t'as pas toujours le même temps à louer un croissant exact pas le même temps exact donc je peux comprendre la frustration parce que même je l'ai vécu à l'époque ça ça peut vraiment créer un...

  • Speaker #1

    On en parlera tout à l'heure de la question des réseaux sociaux mais c'est sûr que des fois ça te détruit un peu en mode, moi j'imaginais faire ça mais quand je vois telle personne en train de faire des viennoiseries de fous à quel moment moi je peux me légitimer à vouloir ici ou ça,

  • Speaker #0

    ça c'est compliqué c'est pas facile et justement,

  • Speaker #1

    on en vient, tu as travaillé beaucoup tu as fait du consulting, tu en fais toujours et il n'y a pas longtemps tu as ouvert ta formation en ligne oui

  • Speaker #0

    moi je voudrais savoir comment comment c'était venu en fait à la base cette idée là comment tu es c'était venu en tête simplement je suis très honnêtement c'était ma paix ça vient même pas de mon idée c'est ma conjointe qui est cette idée là donc j'ai eu de la chance qu'elle ait fait je rende à césar ce qui appartient à ces arts et en fait ouais c'était le but c'était de pas uniquement vivre du consulting parce que quand on démarre c'est très compliqué comme on en a parlé j'en faut quand même se créer une certaine chose pour pouvoir derrière démarrer des contrats et en fait je me suis dit on s'est dit parce que c'était quand même son idée de ok comment est-ce que je peux aussi assurer un peu mes arrières financièrement parce qu'il faut vivre à malgré tout, il faut en parler de l'argent quand t'es patron il fallait faire de l'argent et Et c'est quand même quelque chose qui vient à la mode, de faire des formations en ligne. C'est très bien. C'est très bien d'accès, etc. Et puis, ça peut être quand même quelque chose de rentable parce qu'une fois que c'est fait, que c'est en ligne, tu as juste à le promouvoir de temps en temps et puis tu peux faire des ventes.

  • Speaker #1

    Et tu penses que ça peut apporter une plus-value ?

  • Speaker #0

    À la personne ?

  • Speaker #1

    À la personne, oui, plus que toi.

  • Speaker #0

    Oui, à la personne, ça peut quand même l'aider parce qu'il y a toujours des... Toujours des infos qui ne sont pas forcément accessibles facilement. Et puis pour les reels aussi,

  • Speaker #1

    on en voit beaucoup des démonstrateurs ou même des gens très bons en viennoiserie qui font des reels, qui mine de rien de base t'expliquent comment faire la viennoiserie, mais ne te montrent pas tous les mécaniques qu'il y a derrière, tous les tips qu'ils ont.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas tout ce descriptif-là. Donc c'est pour ça aussi qu'il y a eu cette partie vidéo, cette partie formation en ligne. Mais je me suis dit, ok, je vends une formation en ligne. comme beaucoup de monde le font, que ce soit en viennoiserie ou autre, ou peu importe lequel et mon objectif c'était d'apporter quelque chose de supplémentaire donc avec un e-book qui permet aux gens de, ok, quel matériel je dois acheter, je réponds à cette question pourquoi choisir tels et tels ingrédients donc je réponds aussi j'apporte une plus-value à cette formation là qui me permet de légitimer la formation tu la légitimes,

  • Speaker #1

    est-ce que tu réfléchis par exemple dans le processus de création quand ça t'est venu en tête, à essayer d'avoir une éthique là-dedans ou à mettre quelque chose de... de valeur ouais ouais ouais comme on dit ça devient de plus en plus à la mode et c'est pour tout même pas que dans le domaine de la viennoiserie et il y en a beaucoup tu vois que c'est c'est pour du cash et que ça va pas tu es il n'y a pas tant d'éthique derrière et ils vont demander des formations des choses qui ont des prix exorbitants vraiment suivi sans rien et et là tu peux te poser des fois les questions éthiques de ok est-ce qu'on n'est pas trop loin dans le truc tu vois toi c'est vraiment des questions que tu t'es posé ça bien j'ai eu du mal à me sentir légitime au début de faire ça et puis finalement

  • Speaker #0

    avec ce système aussi de suivi que je propose de suivi un peu plus personnalisé avec la personne ça me permet aussi de de prouver à la personne que tu vois que je

  • Speaker #1

    que je suis arrivé à l'aider et ça ça me parle légitimité au final je peux revenir vite fait là dessus on dit que tu avais fait du consulting mais les intimités est ce que c'est pas un peu une fierté d'avoir fait du consulting pour une entreprise qui a été élu meilleur croissant de moelle voici on parlait le bar à croissant tu as fait donc du concert et à travailler avec eux ils ont été élus meilleur croissant de montréal est ce que c'est une fierté quand même de se dire wau

  • Speaker #0

    Ouais, quand même, c'est quand même énorme. Après, c'est sûr que...

  • Speaker #1

    Ça t'aide pas à te légitimiser là-dedans ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est les autres qui vont me le rappeler. Il faut toujours un tiers,

  • Speaker #1

    parce qu'on a tendance à se dire Ouais, c'est bien, mais je peux faire mieux.

  • Speaker #0

    Non, non, ça va être plus mon entourage qui va me dire Tu te rends compte de ce que t'as fait ? de ce que ça a apporté à ces gens, de comment tu as pu les aider, ou même, c'est même les clients, directement, qui vont me le rappeler, et c'est...

  • Speaker #1

    Ou en te disant merci, déjà en demandant à la personne qu'elle vienne, on veut toi, il y a une personne qui m'avait dit, il n'y a pas une question de légitimité, de plus-value à avoir, mais c'est juste que les gens, des fois, ils veulent que ce soit toi et pas quelqu'un d'autre. Outre le fait des compétences, outre le fait des connaissances, c'est juste... l'énergie que tu vas apporter, la personnalité que tu vas apporter, ils veulent que ce soit toi en consulting, pas plus qu'un autre parce qu'ils aiment ce que tu es et la personne que tu es.

  • Speaker #0

    Rien que ça je devrais juste le prendre mais on achetait pas. C'est compliqué. Je pense que ça fait partie de ma personne intégrante là, j'ai du mal. Ouais t'as du mal. Alors que non je devrais...

  • Speaker #1

    Ouais il faudrait lâcher, mais lâcher pris c'est pas évident.

  • Speaker #0

    Garder le positif et le négatif que tu vas avoir. 10% négatif, 90% positif et la chose que je vais retenir, c'est souvent le négatif que tu retiens.

  • Speaker #1

    C'est souvent ça que tu retiens et que tu vois des fois avec les Youtubers quand ils t'expliquent que t'as genre 5% de commentaires à Heater mais ils se focalisent que là-dessus alors qu'il y avait 90% de commentaires qui disaient que ta vidéo était bien. Mais c'est vrai que c'est une problématique qu'on a toujours à grossir la négativité et à la voir en premier alors qu'elle est plus loin. Et justement, on t'a présenté tout, mais toi t'es spécialisé aujourd'hui dans la viennoiserie. et la lamination. Pourquoi tu as fait ce choix-là ? C'était une question purement de ce que tu aimes.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis rendu compte que c'est ce que j'aimais le plus. J'étais en pâtisserie à l'époque quand ça arrivait. J'étais dans un hôtel et j'ai eu un peu ce trop de pâtisserie. Je voyais que je n'avais plus d'attirance pour ça, mais toujours une attirance pour le monde de la pâtisserie, le monde culinaire, etc. Et... On m'a contacté pour reprendre un poste en viennoiserie. J'avais quelques micro-bases, on s'entend, je n'étais pas capable de gérer quoi que ce soit à l'époque. Je me suis dit, je pense que c'est ça qui m'intéresse le plus. Même si je reprenais un poste de responsable en étant tout seul, en ne connaissant pas grand-chose, je me suis dit, ok, c'est le timing, ça tombe bien, c'est le moment de se lancer, ça va être dur. Parce que je vais être tout seul et je vais devoir tout apprendre tout seul.

  • Speaker #1

    Un pâtissier de formation à partir dans un milieu qui est un petit peu plus en général en boulangerie. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est ça, exactement. C'est ça qui m'a fait le plus peur, mais au final, ça s'est super bien passé. Et quand je vois où j'en suis actuellement, genre, je suis plus heureux. Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Bah écoute, avant de revenir à la... Je te proposerais de passer à la deuxième rubrique, la rubrique, donc la levée des mystères. Mais est-ce qu'avant, tu voudrais revenir sur des questions qu'on a vues ou... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a...

  • Speaker #0

    Il y a une question qui m'a fait tiquer, mais je pourrais...

  • Speaker #1

    plus te dire laquelle exactement ok tu veux je te vas y donc il y avait s'installer dans un pays étranger pour la carrière avant un cursus professionnel atypique je pense celle là peut-être qui t'a dit qu'il ya la formation à ligne un métier qui repose sur le toucher on en a parlé un petit peu quand même donc tu vois là tu te doutes que c'est une question juste pour un petit peu mettre un mot à l'aise la personne et c'est oui mais toujours rigolo d'avoir essayé pas toujours Même si je fais ça avec passion et du coup je vais voir des gens qui sont passionnés, j'essaie quand même d'avoir une espèce de... de pas toujours prendre parti tout le temps et d'essayer d'avoir un point de vue extérieur, de faire l'avocat du diable en fait en quelque sorte, parce que c'est plus intéressant et puis ça permet aussi d'enrichir le débat et la conversation. Écoute, c'est parfait, je te propose de passer donc à la deuxième rubrique.

  • Speaker #2

    C'est déjà la fin de cet épisode de Faire mon tour. Je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui. Un grand merci également à vous, chers auditeurs, pour votre écoute attentive. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous. Alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée comme Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants et de sujets captifs. Merci encore pour votre fidélité à Fermont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

Chapters

  • Highlights

    00:00

  • Intro

    01:05

  • Bien ou Mal

    03:00

  • Québec, découverte et gastronomie

    03:55

  • M.O.F, Formation et vision du travail

    08:36

  • Consulting, défis et début

    13:35

  • Réseaux sociaux et légitimité

    15:56

  • Formation en ligne

    17:42

  • Légitime ou pas ?

    20:49

  • Pourquoi les viennoiseries ?

    23:00

  • Outro

    25:17

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