Speaker #0Hey, salut ! Bienvenue au podcast Fibromyalgie Autrement. Aujourd'hui, je te parle d'un sujet assez délicat. J'ai hâte de voir comment ça va faire parce que j'ai pas de notes. J'y vais vraiment avec mon intuition aujourd'hui. Puis voilà, je vais parler de la gentillesse envers soi. C'est quelque chose qui me passionne de ce temps ci, pour bien des raisons. Alors, écoute ! Écoute bien et dis-moi ce que tu en penses parce que ce que tu en penses, ça m'intéresse honnêtement. Parce que je pense que des fois, on n'est vraiment pas conscient à quel point on est avec nous. Nous, je veux dire nous-mêmes, tellement on n'est pas indulgent, on n'est pas penduleux, on est très dur avec soi-même. On est dans le jugement beaucoup, critique et faire des changements dans notre vie parfois, c'est rigide. Donc, moi, ce que je travaille dans ma vie depuis le début de l'année et quelques mois avant, c'est d'être beaucoup plus douce envers moi-même. Qu'est-ce que je veux dire quand je dis ça ? C'est bien simple, c'est que, tu sais, moi, un ami me parle et il me dit des trucs. Ma réponse va être, bien, écoute, tu as le droit de voir ça autrement. Tu as le droit de choisir de... te retirer de la situation, puis d'être douce avec toi-même, c'est pas parce que tu veux pas le faire ou que t'es pas capable, c'est que là, pour le moment, tu sens plus que c'est ça que tu dois faire. Aussi simple que ça. Par contre, moi, moi, là, personnellement, si je fais des choses ou je dis des choses, que ce soit aussi simple que de dire, bon, là, je vais mettre de l'ordre dans mes papiers, mais je le fais pas au moment où j'avais dit que j'allais tout le finir et que ça allait être fini. Je vais être très rigide et je peux même des fois me coucher tard parce que dans ma tête, il faut que j'accomplisse ce que j'ai fait. C'est cette petite boîte de check. Je n'en fais plus. Je n'en fais plus. Je n'en fais plus de ça. Parce que je me suis rendu compte que j'ai une rigidité avec moi-même quand je me mets des choses comme ça qui doivent être atteintes. Bien, ce qui arrive, c'est que je ne considère pas ma vie. Dans la réalité, quand je fais ça. Mon cerveau, lui, il n'est pas atteint dans le sens qu'il n'y a pas une douleur physique. Fait que lui, je dis que, je ne sais pas moi, j'écris que je veux faire, écrire un livre, puis je me donne six mois. Bien, pour mon cerveau, c'est potable, c'est faisable, tu as juste à le faire. Fait que voilà, fais-toi un plan. Mais dans la vie quotidienne avec la fibromyalgie, il y a des journées que je ne suis même pas... pas capable de m'asseoir, concentrée parce que, ben, mon corps, il fait trop mal, puis ça prend beaucoup de mon énergie, ce qui fait que j'en ai un peu moins pour la concentration. Là, dans ce temps-là, je vais être très dure envers moi-même. Et c'est ici que je veux parler de gentillesse, dans des situations comme ça. Ou quand quelqu'un te dit, tu peux-tu m'aider pour faire ça ? Ben, ton cœur veut, mais t'as de la misère à faire ce que t'as à faire. Mais là... parce que tu veux garder ta belle image, ou peu importe, ou ton standing de, tu sais, toujours dire oui, parce qu'à fin de compte, c'est comme ça que tu as été élevé, ou qu'on t'a dit, tu sais, aide les gens, aide les gens. Puis c'est correct, je reviens quand j'ai aidé les gens, je suis de ceux qui aident beaucoup. Mais est-ce que je le fais au déprimant de ma santé ? Est-ce que je le fais, puis que quand j'ai fini, j'ai plus l'énergie pour faire ce qui était essentiel dans ma vie, comme faire le souper pour mon mari et moi. Ben oui, tu vas me dire, ton mari peut t'aider. Ouais, mon mari m'aide déjà énormément. Je peux plus vous ben ben y en demander. Sinon, je vais le brûler. Mais je l'ai peut-être déjà fait. Bon, fait que voilà. Mais c'est d'être capable de garder ce cadre-là d'équilibre, d'harmonie, appelle-le comme tu veux, qui fait toute une différence dans la façon qu'on a un regard sur nous-mêmes. La gentillesse, souvent, ça va être évalué avec des standards de la façon qu'on est élevé, la façon qu'on perçoit aussi, nous, les choses. Et puis, c'est comme souvent le non dit, OK ? Si t'es gentil, ben tu vas toujours... de faire ce qu'on te demande. Si tu es gentil, tu vas toujours dire que c'est bon ce que tu as mangé, même si ça ne rentre pas et que tu n'es pas sûr que ça ne va pas sortir, tu vas te forcer. Parce que ça se dit pas, moi je m'excuse, je suis pleine, je peux plus manger, c'est trop. Je dirais pas moi à quelqu'un que c'est pas mangeable, parce que ça c'est très personnel de nos goûts. Mais en même temps, je suis capable maintenant de dire non merci, j'en prendrai pas, je fais super attention, donc je vais passer, mais ça a l'air bon, tu sais. Parce que oui, ça peut avoir l'air bon, mais goûter autre chose dans ma bouche. Donc ça, juste de faire ce que je viens de vous dire, ça m'a pris beaucoup d'années à comprendre que j'avais le droit de faire ça. Que ce n'était pas nécessairement mal. Bon, là, on a deux visions. Tu as ce que je viens de te partager, mais tu as la vision de l'autre personne qui te regarde, puis qui t'entend, puis elle, sa perception à elle de... d'être gentil ou des choses qui se disent ou qui ne se disent pas sont très différentes de les tiennes. Puis ça devient un peu comme, tu sais, dans la société, on a des choses qu'on se dit, ben ça, ça se fait pas, c'est pas savoir vivre, puis ça, ça se fait. Fait que tout ça, ça l'embarque dans notre discours qu'on entend depuis longtemps. Alors quand tu arrives à l'âge que moi j'ai et que je travaille dessus ma vie depuis des années, pour mettre en pratique... une douceur dans ma façon de vivre, dans ma façon d'être, dans ma façon d'intervenir, de penser, d'accueillir. C'est pas facile pour moi, je vous le dis, c'est pas facile. Puis je me suis rendue compte dernièrement en lisant un livre qui est extrêmement bon, qui s'appelle Gentle, c'est juste en anglais. Ça vient de sortir, il est tout frais là. Mais je vous le conseille si vous êtes capable de lire en anglais. Je pense que ça va toucher des cordes bien directes chez chacune des personnes qui vont l'écrire. Parce que, dans le fond, l'auteur nous amène à voir qu'on n'a peut-être pas une bonne perception de c'est quoi être gentil envers soi-même. Exemple de dire oui à tout le monde tout le temps, ça n'égale pas être gentil avec toi-même. Puis, on va se le dire, la vérité c'est que peut-être que tu dis oui à tout, mais que tu es full frustré. puis tu es enragé, puis que tu en as plein ton casque, puis tu es bien fatigué, puis tu ne vas pas faire le lien que c'est... Arrête de dire non, ou arrête de dire oui, commence à dire non plutôt. Donc, ça c'est notre responsabilité. Mais pour être capable de changer ce petit détail, comme l'exemple que je viens de te donner là, il va falloir commencer ici au cerveau, je pointe au cerveau, à penser différemment. À penser que... C'est de la douceur envers moi-même d'être capable de dire, ça, autant que je voudrais, je ne le ferai pas parce que je n'ai pas l'énergie et j'ai très peu de temps en ce moment. Et je vais le consacrer pour rester en forme, puis m'assurer de prendre soin de moi, puis de faire les choses qui sont au moins la base chez moi, dans ma vie, avec ma famille. Ça l'air facile, là, je te dis ça de même. J'ai hâte de te lire. Parce que c'est être gentil avec soi. Oui, c'est ça, être gentil avec soi. C'est d'arriver à dire, OK, si je m'épuise, qu'est-ce qui va arriver ? Je vais répondre oui, je vais aider la personne. Je vais être super gentil. Je vais être reconnu comme gentil aussi parce que je vais l'avoir aidé. Ma perception, c'est peut-être que si je dis non, qu'est-ce qu'elle va penser de moi ? Je ne suis pas fine. Je ne veux pas l'aider. Je ne suis pas gentil. Mais il n'y a pas personne qui veut que quelqu'un pense de nous de cette façon-là. Fait que sais-tu, peut-être à cause de ça, qu'on dit souvent oui ? Ben, c'est ça qu'il faut changer. Il faut changer notre perception que malgré comment la personne va le vivre, ce qu'il faut commencer à comprendre, c'est que, en tout cas, moi, ma clientèle à qui je parle, qui m'écoute, je pense que c'est des gens qui souffrent de douleurs chroniques ou de fibromyalgie, ou les deux. Comme moi. Mais là, si moi, je ne suis pas capable de me prendre soin de moi au point de dire, « Moi, ce n'est pas de l'amour propre pour soi, c'est du respect pour soi. » D'être gentil avec toi-même, puis ton corps, puis ses limites, puis qu'est-ce que tu es capable de faire, puis de ne pas faire, c'est de la gentillesse. C'est ça que c'est. Donc, de comprendre cette vérité-là, puis de mettre ça en pratique dans ta vie, Perso, moi, ce que je vis en ce moment, ça me libère tellement de mensonges que j'ai cru pendant des années. Une bonne personne, ça ne dit pas non. Il faut vraiment qu'elle sois mal pris. Puis quand tu le dis, bien, tu sais, assure-toi d'en mettre bien des pépites, de trouver des excuses pour que ça passe bien, puis que tu sois quand même bien vue, tu sais. Non, non, non. Je n'ai jamais bien fait ça dans ma vie. Et je le fais encore moins. Je suis très... capable maintenant, après plusieurs semaines, mois, c'est plus des mois que des semaines, c'est plusieurs mois, de mettre en pratique, de dire, je ne le ferai pas. Tout simplement parce que c'est trop pour moi, physiquement, émotionnellement, mentalement, je n'ai pas l'énergie et j'en ai à peine pour faire ce que je dois faire pour moi. Alors voilà, j'espère que tu vas trouver. C'est plus ça le genre de réponse que je suis capable maintenant de poser. Et le plus important que je veux rajouter, que je veux que tu comprennes, c'est que je ne me sens plus coupable. Non. Sais-tu pourquoi ? Parce que chaque fois que j'ai dit oui, que j'ai poussé, et je le sais, je suis consciente que j'en ai déjà parlé de des choses semblables à ça, mais là, ce que je veux que vous compreniez, c'est que d'être douce avec toi, ça va vraiment harmoniser ta vie et en te protégeant de cette façon là de dépasser tout le temps tes limites et d'être fatigué, épuisé, la langue à terre, c'est toi qui va en bénéficier. C'est moi qui bénéficie de ça quand je fais ça, c'est pas tant mon mari. En fait oui peut-être je l'écope moins, je suis moins en train de lui demander plein de choses parce que là... C'est ça, ça a un effet gomme baloune. Moi, je dis oui, puis que je me brûle, après, c'est mon mari que je dois demander, puis c'est lui que je brûle. Puis là, lui, quand il est brûlé, c'est ça. C'est un effet gomme baloune, on se brûle tous. Moi, ce que je me rends compte dans ma vie avec les clientes que j'ai travaillées avec, on a tendance, les gens qui souffrent de douleurs chroniques, à avoir de la difficulté à admettre à soi-même, premièrement, que... J'ai besoin de m'accorder un petit peu plus de douceur, de gentillesse et d'amour. Dans le sens que, il faut que je ralentisse ma cadence et faire les choses que je suis capable de faire avant d'être capable d'aller aider plein de monde. Alors moi, je trouve ça extraordinaire d'avoir enfin,j e pense que je commence vraiment à le vivre profondément. Et je vous l'ai bien fait. Ça baisse mon taux de cortisol, ça baisse mon taux de stress. Ça me rend beaucoup plus douce, non seulement parce que je le fais envers moi-même, mais comme je suis plus calme, parce que je suis moins fatiguée et que le reste est moins haut, comme mon inflammation, ça me donne de l'énergie, ça me donne plus de joie, ça me donne moins de fatigue. C'est comme un effet gomme-balloon. tout ça, mais on ne s'en rend pas compte que c'est si simple que ça, mais en même temps, changer des habitudes, c'est pas facile. Changer la façon que tu as changé des choses dans ta vie, parce que, tu sais, on a tous changé des choses. Quand tu as eu ton diagnostic au début de la fibromyalgie, il y a plein de choses qui ont changé dans ta vie. Tu t'es ajusté pour survivre à ce moment-là. Mais si tu es rendu un petit peu plus loin dans... dans ta vie pour vivre avec la fibromyalgie et la douleur chronique, tu es rendu à un autre point. Mais là, est-ce que tu es capable de faire des changements encore dans les changements que tu avais déjà intégrés, mais avec douceur et amour et respect envers toi-même ? Sinon, tu continues à rester encore peut-être trop rigide, parce que oui, Tu sais, des fois, quand on est des gens qui ont besoin de mettre des limites, des barrières, de se protéger pour certaines choses, au début, moi, je sais qu'au début, j'étais extrêmement rigide. Maintenant, j'ai appris à être plus douce, moins rigide, puis des ajustés. Au fur et à mesure que je me rends compte que là, tu peux y aller, c'est correct, tu es capable d'aller aider, mais... Peut-être pas toute la journée comme elle t'a demandé. Peut-être que tu pourrais y aller pour une heure et demie et dire, ensuite, moi, je peux te donner une heure et demie, je reviens, puis moi, il faut que je continue à faire mes choses. C'est correct, ça, de dire ça. Puis si la personne, elle voit que, ben non, laisse faire ça, je ne te ferai pas déplacer pour une heure et demie, ben c'est correct aussi. Fait que, dans le fond, ce que je veux te dire, c'est que c'est quelque chose qu'on va pratiquer toute notre vie, là. Je crois pas personnellement que je vais arriver à la fin de ma vie, puis je vais pouvoir te dire, j'ai toujours été juste, j'ai toujours été capable de bien gérer cette douceur envers moi-même, d'apprendre à prendre soin de moi, d'être respectueuse, de pas me taper sur la tête. Non, je pense pas que je vais arriver là. Mais, je crois que je peux continuer à travailler sur moi jusqu'à la fin de mes jours. Jusqu'à la fin de mon souffle, pour que je sois capable d'améliorer ma qualité de vie. Et aussi, apprendre à être bien avec moi-même, puis de me traiter comme je traite mes amis. Hein ? En tout cas, je ne crois pas être la seule. Je ne crois pas, mais pas du tout. Alors, c'est pour ça que je te partage ce petit moment personnel. où je suis rendue dans ma découverte de qu'est-ce que ça faisait vraiment pour moi de prendre soin de moi. Et puis, vous allez m'entendre vous en parler plus, parce que c'est un sujet qui me... C'est comme si j'avais l'impression que des chaînes tombent de moi, de partout. De mes épaules, de mon cerveau. Des chaînes à lesquelles je suis liée depuis des années. Qu'il y a une façon de faire, c'est la bonne façon. Puis là, ce que j'apprends, c'est de l'ajuster à ma vie, le contexte de ma vie, physique, émotionnel, spirituel, psychologiquement, tout ça. Tout ça, c'est ça qui fait que je suis moi. Alors, si je ne suis pas capable d'être douce avec moi dans ces changements-là, je suis juste en train de construire une autre façon de voir très rigide. J'espère que ça vous encourage. Laissez-moi vos commentaires, ça m'encourage énormément. Et partage la vidéo si tu penses que quelqu'un qui vit la douleur chronique ou la fibromyalgie peut apprendre quelque chose qui va la libérer de plein de façons de penser qui parfois nous a rendu... On est rigide quand on a la fibromyalgie pour des bonnes raisons au début, mais je crois qu'à la longue, il faut les laisser. s'ajuster au rythme qu'on est rendu. Alors, j'espère que ça t'a fait vraiment un bien. Et puis, moi, ce que je veux te dire, c'est que là, samedi, le 15, je crois que ça va être, je vais juste vérifier, attendez. Oui, le 15 mars, ça va être le centième ! Oh yes ! Je suis très fière de moi ! Ouais ! Je m'applaudis, si je peux le faire ainsi. Le 15 mars, ça va être le centième podcast. Et ça va être les petites bouchées, mais finalement, je vais pas faire les petites bouchées, je vais faire le spécial du podcast. Alors je t'invite à l'écouter, ça va être vraiment quelque chose de spécial. Et ça va être, ben c'est ça, on est 1600 personnes qui vont faire des podcasts entre le 15 et je me souviens plus la fin là, mais... Moi, ça va être le 15 pour la centième. J'ai gardé ça pour vous. Et je suis très fière d'avoir maintenu la cape jusqu'à 100. Et comme à l'habitude, je vais prendre une petite pause et vous revenir pour la sixième saison. Dans une semaine ou deux, je n'ai pas encore décidé. Probablement deux. Alors, c'est ça. M'écouter dans tes oreilles ou de me regarder sur le podcast. Toujours un plaisir de le faire ça pour toi, fibromyalgie autrement. Salut !