- Speaker #0
Salut tout le monde, bienvenue au podcast Fibromyalgie Autrement. Aujourd'hui, comme vous pouvez le voir, j'ai une belle arme, je ne sais pas si ça va être à droite ou à gauche, qui est là avec moi aujourd'hui. Je vais faire une entrevue avec... Je l'ai massacrée, je le sais. Mon cerveau n'enregistre pas. Donc, je vais te laisser dire ton nom et ce que tu fais. Mais en même temps, aujourd'hui, on veut parler d'un sujet super important. C'est... C'est comme si deux mondes d'expertes se rencontraient, parce que je le vois aussi dans mes clientes, ce qu'on va parler. Alors, je te laisse dire ton nom et te présenter qui tu es.
- Speaker #1
Oui, alors moi, je suis Dounia, coach PNL, experte en TCA. Donc, TCA, c'est pour troubles du comportement alimentaire. Et moi, plus précisément, avec mes clientes, on travaille sur les compulsions alimentaires. Ça se manifeste dans le fait de ne pas réussir à s'arrêter de manger et ne pas réussir à comprendre pourquoi est-ce qu'on fait ça aussi. Donc les compulsions alimentaires, qu'on appelle aussi crise d'hyperphagie. Je le précise parce que dans les TCA, il y a plusieurs choses, notamment l'anorexie. Et pour l'instant, je n'ai encore jamais travaillé avec de personnes qui souffrent d'anorexie. et qui, à mon sens, ont besoin peut-être d'un autre accompagnement que le mien.
- Speaker #0
Oui, dans mes études, en naturopathie, si on rencontre quelqu'un qui a cette problématique-là, il faut vraiment... c'est la thérapie autre que ce qu'on peut offrir. Parce que c'est très profond, c'est ce que je veux dire. C'est un mal de l'être extrêmement... Ça dépasse, mettons, l'hyperphagie boulimique, que moi j'ai connue, puis que, comme je t'ai parlé dans une... de conversation, parce qu'en fait, on ne se connaît pas tant. On s'est parlé une fois et puis, c'était dans un groupe que j'ai rencontré, j'étais contactée et j'ai fait comme « Oh, c'est trop bon de ce que tu parles ! » Parce que, tu sais, moi, j'ai la fibromyalgie et je ne sais pas si ça peut avoir eu un effet, mais avec ce que je sais aujourd'hui, sûrement parce que Quand tu mets ton corps en carence parce que tu fais ce qui n'est pas le plus doux pour un corps humain, je vais te laisser l'expliquer tantôt c'est quoi l'hyperphagie, boulimique. C'est sûr que mon inflammation intestinale devait monter en svp et puis même aussi gastrique et tout. Moi, je pense que c'est quelque chose qu'on connaît. En tout cas, moi, comme je savais partager, je ne savais pas que je faisais ça. C'est quand j'ai été hospitalisée parce que j'ai eu des problèmes de santé avec la fibro, qu'en parlant avec la travailleuse sociale, pas la travailleuse sociale, mais l'intervenante qui était à l'hôpital, je me suis rendue compte que... Puis là, on recule, ça fait longtemps. Je me rends compte que je ne me mets même pas, je faisais ça pour moi, c'était normal. Parce que je voulais avoir l'air de ce que je pensais qui était la demande. Voilà, je ne sais pas trop comment dire ça. Là, à 62 ans, ça ne marche plus ça pour moi. Je m'en fous un peu de ce que les gens disent par rapport à ça. Mais par rapport à mon identité, c'est sûr, comme femme, mon corps, mes pensées. Puis, je ne sais pas. En tout cas, je vais te laisser l'expliquer. On ne le développe pas. Fait que, vas-y, je t'écoute.
- Speaker #1
Oui, alors, donc, l'hyperphagie, boulimique, les compulsions alimentaires. Comme je disais tantôt, elles peuvent être déclenchées par des émotions, mais souvent ce sont des émotions et des besoins auxquels on ne répond pas, auxquels on ne donne pas ce dont on a besoin réellement. Donc pour beaucoup, c'est déclenché par le stress, la frustration, la colère, le fait de se sentir vide aussi, parce que quand on se sent vide, c'est annonciateur de quelque chose aussi. C'est soit tu te sens mal dans ta vie, avec un V majuscule disons, Ta vie privée, professionnelle, tu te sens mal dans ton corps, tu sens que t'es pas assez bien pour telle ou telle chose, auquel cas tu te mets une pression. Là, c'est pour rebondir sur ce que tu disais tout à l'heure par rapport à toi, Anne, qui voulait rentrer dans un standard, en fait. Et donc, tu t'es privée, mais la privation engendre aussi des crises derrière, parce qu'on nous informe pas assez sur... Oui, ok, tu vas être comme ça, mais peut-être que ton corps, lui... il n'est pas prêt ou alors il n'est pas d'accord peut-être que ton corps lui il n'a pas compris parce que jusqu'à présent tout ce que tu fais c'est manger pour te remplir émotionnellement en fait et c'est ça les compulsions alimentaires c'est se remplir émotionnellement avec ce que le cerveau a trouvé comme méthode la plus rapide, efficace et simple et qui a fait ses preuves c'est En l'occurrence, la nourriture. Donc, tu vas ressentir une émotion comme... On va rester sur le stress, parce que souvent, on va dire « Oui, mais c'est parce que je suis stressée, j'ai mangé, nanana ! » Ou alors, je suis rentrée d'une journée de boulot, une sale journée de travail, disons, pour ne pas se faire flaguer. Tout le monde a compris où on voulait en venir. Et puis, tout à coup, je me suis retrouvée devant mon frigo, devant mon placard, ou même assise sur mon canapé, et je n'ai pas vu que j'avais mangé deux paquets de cookies, et puis que j'avais mangé des pancakes, et que... J'avais fini le pot de Nutella. Et j'étais là et en fait, c'est comme si tu n'étais plus là. Oui, parce qu'en fait, ton cerveau est câblé de sorte à toujours rechercher la solution la plus rapide pour ta survie. Parce que le cerveau, lui, malgré notre évolution, c'est une ingénierie incroyable. Et le cerveau, lui, son but est toujours de nous maintenir en sécurité et de nous faire survivre. Donc, quand on ressent du stress, Quand on ressent de la frustration ou une émotion qu'on n'arrive pas à gérer, le cerveau perçoit ça comme une menace. Ce qui fait que pour lui, pour s'en sortir en fait, pour notre cerveau, pour s'en sortir, il a compris que, ok, une fois, je lui ai dit d'aller, enfin j'ai déclenché en fait, j'ai appuyé sur l'interrupteur de on va aller manger. Du coup, t'es parti manger, le niveau de stress dans le corps, donc le cortisol en l'occurrence, a baissé d'un coup. Donc le cerveau se dit... Ok, on va continuer comme ça. La prochaine fois qu'elle fait ça, on sait que ça, ça fonctionne et que grâce à ça, elle ne va pas se faire écraser par des mammouths en sortant de sa caverne. Eh bien, on va continuer. Et du coup, le cerveau, lui, continue comme ça. Et c'est pour ça que moi, en étant coach PNL, donc j'utilise différentes méthodes, mais principalement la PNL, la PNL permet de reprogrammer le cerveau. En fait, c'est pour tous les milléniaux, les autres qui nous écoutent, c'est sortir une disquette de notre disque dur et la remplacer par un autre. Ou c'est sur ton cloud, tu remplaces un fichier par un autre fichier. Et c'est pour ça que pour moi, la PNL est vraiment une technique presque magique, en fait. Une technique formidable parce qu'en seulement quelques séances, on réussit à reprogrammer son cerveau de sorte à réagir différemment face à ses émotions ou aux émotions en général. Parce qu'on sait tous que la vie, ce n'est pas juste des rainbows et puis des licornes et qu'il se passe des choses. Et que ces choses-là, elles nous endurcissent et elles nous permettent d'évoluer et de devenir la personne qu'on est, finalement, tant les événements extérieurs que la maladie. Et en fait, grâce à la reprogrammation mentale, on va réussir à réagir différemment. C'est-à-dire que plutôt que d'être frustré ou stressé et de te jeter sur la nourriture sans même t'en rendre compte, puisque ça aussi, il y a cette espèce de, entre guillemets, sortie de corps, on n'est plus vraiment consciente de ce qu'on fait. Du coup, avec la PNL, on va réussir à dire que la prochaine fois que je ressens ça, je vais peut-être juste pleurer. Je vais peut-être juste me rendre compte que ça ne va pas et que là, j'ai envie d'être toute seule et puis c'est tout. Peu importe la façon dont la personne réagit et l'émotion qui survient. C'était une longue introduction.
- Speaker #0
Non, non, c'est bon, c'est bon. J'ai une foule de questions qui sont venues dans mon cerveau parce que je pense à l'exemple que j'ai donné. Je suis encore au secondaire quand j'avais... Ça faisait comme tout le secondaire. J'ai pratiqué ça et plus même. Et puis, avec ce que tu disais, ce qui m'est venu, c'est que moi, dans ma tête, c'était comme, OK, si je veux, en anglais, on dit « fit in the crowd » , si je voulais faire partie des gens cools, puis qu'on aime, parce que des fois, j'étais comme la rejetée. Je n'aimais pas ça. Fait que je me disais, je regardais les autres. Ils étaient tous très belles, très grandes, très minces. J'étais zéro, petite, avec un surplus de poids. Je prenais ma place plus garçon que fille, dans le sens que j'ai été élevée de quatre gars. Des petites robes, ça me fatiguait. La froufrou, je m'en mettais pas. Je pas temps. J'étais un peu garçonnière. C'est le mot que je cherchais. J'avais comme... Je n'ai pas vraiment m'identifier, je pense. Et puis en me privant et faisant des choses comme ça, dans ma tête, c'était parce que je vais changer ce que j'ai l'air. Mais quand je le mangeais, là, je peux le dire, des années, une cinquantaine d'années après, non, pas cinquante, peut-être quarante. Bon, je ne sais plus, en tout cas, quarante-cinq, on s'en fout. C'est que, oui, c'était plus, je ne m'accueillais pas à ce moment-là, avec qui j'étais, comme j'étais. Puis les émotions que j'avais, elles étaient toutes... Comme contre moi, comme si c'était de ma faute, puis j'étais pas normale. Ouais. Je pense que ça existe encore aujourd'hui, ce sentiment-là. Je pense que c'est autant les hommes que les femmes aujourd'hui. Parce qu'il y a beaucoup de messieur-muscle. On se compare. Si tu es plus mince et que tu n'as pas de muscu, c'est imposant. Bon, c'est comme 40 quelques années et plus après, je m'assume. C'est très bien. Je ne pratique plus ça. Par contre, des fois, je me rends compte que... Si j'aurais été capable de rencontrer, exemple, quelqu'un comme toi, je pense qu'il y aurait d'autres. Tu sais qu'après ça, il y a d'autres affaires dans ma vie qui ont découlé en lien avec l'alimentation, qui fait que, ok, peut-être que je ne le faisais plus parce qu'on m'a dit, arrête de faire ça, tu es en train de te faire beaucoup de tort, physiquement, internement, interne pour ton corps. Mais je n'ai pas eu, tu sais, comme de PNL, j'ai travaillé, il me semble que j'aurais travaillé moins fort, ça aurait pu être un petit peu plus doux. Puis moi, c'est de ma faute, je n'ai pas de volonté. Je ne sais pas si ça fait du sens.
- Speaker #1
Absolument. Oui, oui, oui, absolument.
- Speaker #0
Parce que ça, je le vois souvent, même dans mes clientes, aujourd'hui, que je peux avoir, c'est comme, c'est toujours de leur faute. Mais, tu sais, il y a comme, mettons, il faut regarder à l'extérieur, tout ce qui se passe, puis comment je décode dans mon cerveau, ça semble être pertinent pour aider des gens qui sont pris avec des... Tu sais, j'en ai des clients, là, que j'ai... C'est ça. Et c'est très, très dur, l'alimentation. C'est toujours dans la culpabilité, comme si on n'a pas de volonté, comme je l'ai dit. Mais c'est plus que ça. C'est comme j'arrive pas à rien faire. Fait que là, ce que j'entends de toi, c'est que le PNL peut venir aider sur plusieurs plans, là.
- Speaker #1
Absolument. C'est ça, en fait. Le point commun de beaucoup de personnes qui font des compulsions alimentaires et qui souffrent d'hyperphagie, c'est que ce sont des personnes qui ont énormément de volonté et qui font... énormément de choses pour essayer de s'en sortir. Elles ont tout essayé, mais tout essayé, ou presque. Mais elles ont tout essayé, tout ce qu'elles connaissent en tout cas. Et comme tu disais, peut-être que si tu avais connu la PNL avant, peut-être que ça t'aurait déjà évité des années de travail. Parce qu'avec la PNL, c'est un peu différent de l'hypnothérapie, parce qu'en hypnose, tu peux t'asseoir, et puis c'est le thérapeute qui fait son travail que tu acceptes. Bien sûr, parce que même si tu as l'impression de ne pas être conscient, tu es quand même conscient. Mais en PNL, en fait, on se rencontre, on discute. Et des fois, je mets en place des techniques sans que tu te rendes compte. Et puis, elles font leur petit bout de chemin. Ou alors, il y a une séance qui, pour moi, si je pouvais n'en faire qu'une, ça serait celle-là. Mais j'ai besoin de connaître la personne avant parce que c'est une séance qui est vraiment challengeante et qui peut être très demandante. C'est une séance de réimpression mentale. Donc là, on va vraiment reprogrammer. le cerveau. Et au cours de cette séance, en gros, on va neutraliser un souvenir de l'enfance, de la vie ou de l'enfance ou un peu plus jeune, enfin, enfance ou adolescence, jeune adulte. Donc, on va neutraliser un souvenir de la vie, de la personne. On ne va pas le supprimer parce que tous les souvenirs sont là pour ce qu'on a vécu jusqu'à présent. Ils sont là pour nous aider à nous bâtir en tant que personne. Moi, je ne cherche pas à le supprimer, mais à neutraliser son impact sur le présent. Ce qui fait que le futur n'a plus le même impact sur le présent. Et donc, en travaillant avec la reprogrammation mentale, on n'a plus besoin de volonté, parce que la volonté, elle est utilisée dès lors que tu viens en séance. Tu vois ? Déjà, tu viens en séance, tu t'es engagé à faire je ne sais combien de séances en fonction des personnes, etc. Mais tu viens en séance, la volonté, c'est bon, c'est fait. La plupart des personnes qui souffrent de crises d'hyperphagie, de compulsions alimentaires, sont des personnes qui ont la volonté, parce que tous les jours, elles se réveillent en se disant, « Bon, allez, demain, j'arrête. Demain, j'arrête. » À la fin d'une compulsion ou d'une crise, t'es là devant tout ce que t'as mangé, devant les paquets vides que t'essayes de cacher au fond de la poubelle. Des fois, enfin, moi, en tout cas, je sais ce que je faisais, je jetais des paquets dans les poubelles publiques, jamais la même, j'avais peur qu'on me voit, comme si je faisais quelque chose d'honteux, alors qu'en fait, la nourriture devrait être que de la nourriture. Devrait être que de la nourriture.
- Speaker #0
Quand tu dis ça, je me revois, puis je me disais, mon d'ou, la nourriture avait comme un pouvoir d'attachement. Tu sais, c'était comme, moi, je me vois, là, des jours que je me prive, des jours, là, que je mange. Tu sais, là, tu tasses un peu dans ton assiette, tu joues avec, puis oui, oui, j'ai plus faim, bon, OK. Mais quand je décidais de manger, là, OK, là, je suis plus capable, je crève de faim, mon corps a faim. Là, je mangeais, je m'en piffais. C'était comme, là, là, tu te sens mal après. Oui. Même aussi, là, pas juste mentalement. Puis si tu tapes, en tout cas, moi, c'est ce que j'ai fait, je me suis tapée sur la tête, puis là... Chaque fois, ça devenait de plus en plus difficile. Mais je n'avais aucune idée quoi faire avec ça. Puis il faut se dire que dans mon entourage, beaucoup de jeunes filles, c'était normal. On ne se le disait pas, mais on savait qui le faisait. Je ne sais pas si c'est encore comme ça aujourd'hui, mais si je prends les gens que je travaille avec, je vois dans beaucoup de femmes que la taille, c'est toujours... C'est toujours important pour une femme, c'est qu'elle met ses pantalons, puis que ça fait pu. Il y a plein de choses qui rentrent en ligne de compte. C'est l'alimentation, mais c'est aussi tes hormones. Le stress peut faire de l'inflammation. Moi, j'ai montré une photo de moi même temps de l'année, mais l'année passée. Oui, j'ai perdu du poids, mais j'ai surtout perdu énormément d'inflammation parce que j'en avais incroyablement. Et on le voit. Moi, je suis capable maintenant de voir la différence de quelqu'un qui a un surplus de poids, mais c'est beaucoup de l'inflammation. On est gonflé, on a beaucoup de... En tout cas, bref. Mais tout ça pour dire que le PNL, au niveau de l'alimentation, en fait, la raison qu'on se parle aujourd'hui, c'est que... J'en connais des gens qui font du PNL, mais ils parlent rarement qu'on peut aider avec le PNL pour quelqu'un qui a des... problème compulsif, tu sais, puis t'as pas besoin d'attendre que tu sois à l'extrême. Non. Je pense à une maman qui a une jeune fille adolescente, là, puis que tu commences à voir que, OK, là, elle a pu manger son petit gâteau, elle a pas d'engraissé, là. Bien, pour moi, là, ça, là, ça serait comme un red flag, déjà, ou un garçon, là, peu importe, que ah, non, OK, la représentation de l'alimentation, le manger, a perdu son sens. Il est rendu pour moi ailleurs. Comme privation pour avoir X sentiments ou te sentir bien parce que tu te sens acceptable ou je ne sais pas, belle ou beau. On peut commencer, peut-être que tu ne travailles pas avec des enfants et c'est bien correct, moi non plus, mais on peut commencer comme dès qu'on pense qu'on a... Un petit problème avec ça, j'imagine que le travail est plus rapide aussi, le bien-fait.
- Speaker #1
Oui, parce que plus rapide, je ne sais pas, mais en tout cas, il est pris plus tôt. Il est pris en charge plus tôt. Moi, j'ai beaucoup de jeunes filles qui m'écrivent et qui me disent « j'en veux plus, je fais des crises tous les jours, mes parents ne le savent pas, je me lève la nuit pour aller manger parce qu'ils dorment. » Et moi, j'accepte de travailler avec des adolescents, avec des jeunes filles, même des jeunes garçons. à condition d'avoir l'accord des parents, naturellement. Pour l'instant, ce n'est pas le cas, parce que peut-être que pour les parents, je ne sais pas, peut-être que pour les parents, ce n'est pas encore important. Peut-être qu'ils vont choisir d'aller expérimenter des chemins plus classiques, parce que la PNL en France, le coaching, la PNL, ce n'est pas encore très connu. En tant que parent, je comprends qu'on se dise, je vais aller voir avec le pédopsy ou je vais aller voir avec le médecin.
- Speaker #0
Avec le cerveau de son enfant dans sa tête, peut-être.
- Speaker #1
Peut-être ça ou peut-être qu'ils ne connaissent pas et qu'ils se disent, attends, je ne vais pas faire confiance à une nana sur Instagram, moi, je ne la connais pas. Il suffit qu'ils ne connaissent pas et puis c'est OK. C'est OK parce qu'il n'y a pas que moi qui peut aider les personnes à régler ça, bien sûr. Mais... C'est peut-être qu'ils vont aller voir un médecin, que le médecin va bien les aiguiller ou pas. Après, c'est le cheminement de chacun. J'ai une amie qui était allée voir un médecin en lui disant qu'elle ne comprenait pas, qu'elle prenait du poids et qu'elle aimerait bien comprendre d'où ça venait. Il lui a dit qu'il fallait juste arrêter de manger du Nutella. Cool, merci mec. Mais résultat, maintenant, elle souffre de son corps, de son rapport à son corps. Et c'est compliqué, quoi, parce qu'elle était allée voir avec sa maman le médecin quand elle avait 13 ans, chez ma classique, parce que tu fais confiance au médecin, tu vois, et c'est normal. Moi, je suis pro-médecin, enfin voilà, le système classique en France, je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas aller consulter un médecin, mais elle était allée voir un médecin, et puis finalement, ce médecin-là, il n'a pas été de bon conseil, quoi, il s'est influencé toute sa vie après. C'est... Comme tu disais, toi tu voulais fit in the box, moi je faisais partie un peu des cool kids, mais j'avais l'impression d'être... Enfin moi quand j'étais au collège, je ne pouvais pas faire de sport parce que je faisais des crises d'urticaire à l'effort, enfin bref, je gonflais de partout, je faisais des oedèmes de quinc, c'était compliqué. Et donc, je ne pouvais pas faire de sport. J'étais un petit peu enroubée. Et moi, enroubée avec des lunettes super épaisses. Parce qu'à l'époque, amincir les verres, ce n'était pas possible. C'était trop cher, tout ça. Donc, moi, j'étais la petite grosse à lunettes. Donc, je me sentais mal dans mon corps. Je me sentais mal dans ma peau. Je me réfugiais derrière... Pendant très longtemps, je me suis réfugiée derrière l'humour. Et j'étais toujours en colère. Moi, si on parle de moi, quand j'étais au collège et lycée, j'étais la plus énervée de toutes mes copines. Et parce que je me sentais...
- Speaker #0
C'est par rapport que tu t'énerves. Moi, deux fois, j'ai parlé, tu es trés calme.
- Speaker #1
N'est-ce pas ? Ben oui, parce qu'il y a eu une thérapie entre-temps, mais voilà, je me sentais mal dans mon corps et c'est de là que, pour moi, les problèmes de comportement alimentaire ont commencé parce que je voulais absolument perdre du poids. J'avais demandé à ma mère en primaire comment faire. Donc, en primaire, j'avais... 8-9 ans, comment faire un régime ? Parce que j'avais une petite copine de classe qui faisait un régime déjà, parce qu'elle faisait de la gym. Et ma mère m'avait répondu, un régime, c'est pour les grands, tu ne feras pas de régime, et c'est tout. De toute façon, ce que je te donne à manger, c'est bon. On a toujours mangé équilibré à la maison. Donc, ce que je te donne à manger, c'est bon. C'est juste, si tu n'as plus faim, tu arrêtes de manger. Mais tu manges au moins ce que je te dis de manger. Au pire, elle m'avait dit, au pire, tu ne te resserres pas une deuxième assiette, mais tu as le droit de te resservir. Et ça aussi, j'aimerais le souligner, c'est que les comportements... les troubles du comportement alimentaire ne sont pas forcément apportés par les parents.
- Speaker #0
C'est un bon point, ça.
- Speaker #1
Parce que moi et d'autres personnes, des anciennes clientes, on se les crée parce qu'on voulait, comme tu disais tout à l'heure, rentrer dans un pantalon, faire partie d'un groupe, avoir ce sentiment d'appartenance, parce qu'on se comparait naturellement aux autres filles en se disant qu'elle est fit, elle est mince, elle est grande, elle est truc. Moi, je suis une petite grosse à lunettes avec des cheveux bouclés que je n'arrive pas à comprendre. C'était ça plus le développement de l'adolescente. Et puis après, de la jeune adulte, c'était... Et moi, ma mère n'a jamais rien dit contre mon apparence physique. Elle ne m'a jamais rabaissée. Elle ne m'a jamais dit qu'il fallait que je fasse attention à ci, à ça. Même quand j'ai commencé à prendre du poids plus tard, à force de crise d'hyperphagie. Elle ne m'a jamais rien dit parce que mon chemin s'est fait. Et puis, elle vérifiait juste ce que je mangeais. Et c'est tout. À table, je ne mangeais pas plus, pas moins, mais je mangeais juste normal. Et c'est après en dehors ou quand j'allais au travail le matin. Moi, je sortais un petit peu ma petite médaille en disant « Ah non, moi le matin, je n'ai pas faim. Moi, je ne mange pas beaucoup. Moi, je mange juste de la salade à midi. Et le soir, je mangeais des courgettes. » Mais sauf que le matin, en partant de chez moi, j'achetais un paquet de bonbons quand je m'arrêtais à la station essence ou au dépanneur. Et le soir, pareil. Et entre deux, tout ce que je voyais me faisait envie, mais je me contrôlais à mort. Sauf qu'en paquet de bonbons, d'un côté 1000 calories, de l'autre côté 1000 calories. Donc j'avais beau faire 5 séances de sport par semaine, rien n'y faisait. J'étais mal dans ma peau. J'ai une autre personne qui m'a dit qu'elle, elle s'est créée des problèmes digestifs par rapport à ce que tu disais tout à l'heure.
- Speaker #0
elle s'est flinguée le système digestif parce qu'elle ne s'accordait que des purées de brocolis et de carottes c'est tout ça n'a pas de sens c'est ça quand je disais si c'est pris plus jeune les conséquences je pense sur leur corps peuvent être moins dures je pense comme je disais si ma petite fille jouait un jour je détecte que non non ça ne marche pas C'est juste la façon qu'on parle de l'alimentation. Bref, en tout cas, il y a des petits cues qu'on peut des fois ramasser. Surtout quand on a passé par là, je me dis, OK, ça serait tout de suite, on va aller chercher de l'aide parce que sinon, on continue à développer, perfectionner même notre art. Puis ça peut durer longtemps. Moi, je suis rendue une adulte quand j'ai été hospitalisée et que la professionnelle de santé m'a dit, mais ce n'est pas normal de faire ça, madame. Ah, c'est mon normal. Moi, je sais rien que ça. Je sais faire. Je sais. Fait que c'est déjà là, j'ai commencé à avoir, comme, lire des livres. Puis, on m'a diagnostiqué avec ça. Puis, j'ai fait, c'est un autre tag que je voulais pas. Mais c'est vrai, ça fait partie de ma vie. Ça a été là. Puis, aujourd'hui, quand je vois les gens, je me dis, vers où je vais les référer ? Parce que... Je le vois, moi, je peux faire de l'éducation sur l'alimentation, c'est quoi bien manger, pourquoi, mettons, arrêter de manger ou diminuer ta quantité de bonbons versus peut-être manger des petits fruits, puis bon, une pouding que tu as faite, mais... Peu importe, tu sais, de faire des bons choix qui vont nourrir le corps. Tu peux faire tout ça, mais si, au niveau de programmation, ça reste encore qu'elle est prise avec le problème, qu'elle va engraisser ou qu'il faut qu'elle mange moins, bien là, on va tomber en carence nutritionnelle. Même si elle mange bien, là. Fait que c'est de ne pas, comment on fait pour enlever, comme tu dis, cette... pouvoir du cerveau qui gère. C'est pas toi. C'est pas ta volonté. Ou tu peux le faire. Ce que je vois, c'est que des fois, ils vont le faire. Après ça, il y a comme un binge. On binge et on va s'amplifier sans arrêt. Puis là, on est malade. On recommence. Ça revient. C'est cyclé. Certains vont faire deux, trois jours. D'autres vont faire une semaine. Mais après ça, ça prend deux semaines parce qu'ils ne sont plus capables de s'arrêter. C'est sûr que ce n'est pas la naturopathie. Même si j'y monte à bien manger, il manque quelque chose. C'est fondamental, comme tu as expliqué tantôt. Il faut aller chercher une aide au niveau de comment faire la reprogrammation. Moi, je n'ai pas appris ça. Je peux t'aider la reprogrammation de ce qui est bien, le corps, ce qu'il peut utiliser, pourquoi il a besoin d'avoir ça dans ses cellules. Mais le reste, le cerveau, c'est tout un... C'est plus que juste dire, j'ai choisi de manger mieux.
- Speaker #1
Oui, parce qu'il y a ça aussi. J'ai choisi de manger mieux et puis tout à coup, je n'ai pas compris pourquoi, mais il y a tout qui part en vrille. Alors que la personne, tes clientes, quand tu leur expliques ce qui vaudrait mieux manger pour elles et pourquoi, elles le comprennent. Tu parles à des femmes ou à des hommes qui comprennent ce que tu leur dis. Mais malgré ça, il y a un truc qui va se passer et elles ne comprennent pas pourquoi. Et d'un coup, bam ! Et puis après, la crise, vient la culpabilité, vient le fait de se sentir mal, comme tu disais tout à l'heure, dans le fait de culpabiliser, mais aussi dans ton corps. Parce que du coup, tu es ballonné, tu as de l'inflammation, tu te sens mal. Et après, tu te dis, mais c'est que je n'ai pas de volonté. Mais non, ce n'est pas ça le problème. Ce n'est pas une question de volonté, parce qu'encore une fois, c'est... Si tu es capable de faire tous ces choix alimentaires pendant si longtemps, mais que derrière, il y a une crise, ce n'est pas une question de volonté. Parce que si c'était que ça, tu ne l'aurais pas faite, cette crise. Ce ne serait pas une crise, ce serait une assiette.
- Speaker #0
C'est ça. Est-ce que tu peux me donner une idée, genre de... Mettons-moi là, je peux prendre mon cas. Qu'est-ce qui te monte à la tête ? je vais te voir et je te dis ok là je sais que c'est mettons parce que je me sentais pas bien et j'acceptais pas mon j'étais pas dans l'accueil de mon corps c'est pas comme ça je voulais être faite je voulais être grande je voulais avoir un petit être toute petite puis de rentrer dans le moule de qu'est-ce que la société à cette époque-là s'attendait de moi. Qu'est-ce que tu... Ça serait quoi comme une première rencontre avec toi pour me mettre dans le contexte de OK, c'est pas tant toi qu'une émotion déclenchée qui fait que tu réagis comme ça parce que ton corps, il se protège. C'est un peu ça que je comprends tantôt. C'est comme le « fight or flight » , quelque chose comme ça. Oui, en anglais, c'est...
- Speaker #1
Freeze, fight ou... Fly.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Oui, c'est un peu ça, en fait. Mais moi, dans mon contenu sur les réseaux sociaux, donc sur Instagram et sur TikTok, je parle énormément de ça, dans le sens où je répète sur peut-être une vidéo sur deux, c'est pas toi, c'est pas ta volonté, c'est pas toi, c'est pas ta volonté. Parce que... La répétition est la clé et qu'à force de tomber là-dessus, les personnes qui me suivent se rendent compte parce que j'ai de plus en plus de personnes qui m'écrivent en me disant « Ok, j'ai tout essayé, j'en ai marre. Je ne sais pas ce que je peux faire de plus. Je fais des crises d'hyperphagie et ci et ça. À quoi ressemble une première séance avec moi ? » Donc déjà, ça ne va pas être une séance où on apprend à se connaître, juste où on va discuter. Parce que j'ai... Je n'ai pas envie de faire perdre leur temps à mes clientes. Et moi, je suis de nature à toujours chercher l'optimisation. En fonction des clientes, ça peut être plus ou moins long, le nombre de séances requises. J'ai pour habitude de dire que si après neuf séances, il y a toujours besoin de moi pour travailler sur le même problème, la même situation, disons, donc là, si on part sur les compulsions alimentaires, si après neuf séances, on a toujours besoin de parler, de discuter, de travailler sur les compulsions alimentaires, alors j'ai échoué et je vais changer de travail. Parce que... C'est vraiment, la PNL, c'est une thérapie brève, c'est une technique utilisée dans les thérapies brèves, et plus que 9 séances, alors c'est qu'on a changé de sujet. Tu vois, par exemple, j'ai une cliente avec laquelle on a travaillé sur la confiance en elle, sur le fait de s'accepter, et on a travaillé ensemble pendant 3 mois parce qu'on a espacé les séances, mais sauf qu'à ce moment-là, on avait fait 10 séances ensemble, les 3 dernières séances, on a travaillé sur sa relation avec les autres. pour les relations de couple et familiales, mais il nous a fallu 7 séances pour travailler sur son rapport à elle, rapport à son corps, confiance en elle, affirmation d'elle, et elle a perdu 19 kilos alors que je ne suis pas nutritionniste, ni naturopathe, ni diététicienne, on n'a pas parlé d'alimentation une seule fois. Le simple, simple avec des gros guillemets, fait de se libérer de ce poids-là qu'elle avait, qu'elle se mettait en fait, du fait de ne pas s'accepter, Il lui a permis de se libérer de 19 kilos de binge eating pendant des semaines, des mois, des années avant.
- Speaker #0
C'est génial. C'est sûr que ce que je voulais qu'on fasse pour sortir, c'est qu'on a un abonnement à la vie, mais c'est quelque chose que tu vas pratiquer après la vie quand tu vas avoir peut-être cette fenêtre, c'est comme un pop-up qui rouvre dans ton cerveau. Wow, attends là, c'est quoi que je ressens ? C'est quoi que je vis ? Non, ce n'est pas vrai. Je le sais, tu sais, ou je ne sais pas trop comment tu fonctionnes, mais c'est dans le sens que là, tu as appris à voir les éléments déclencheurs qui te poussent à agir comme ça. Parce que c'est vraiment, tu es ancré de loin souvent, hein. C'est pas, je ne sais pas, peut-être que tu peux me dire si je n'ai pas raison, mais mettons une femme d'une cinquantaine d'années, je pense que ça pourrait arriver si son, mettons, son mari partirait, puis que la femme avec qui il part, c'est exactement ce qu'elle, elle n'est pas. Elle pourrait commencer à avoir de la culpabilité, de dire, si j'aurais été mince, belle, blonde, talons hauts comme elle, je n'ai rien contre les talons hauts, mais l'image parfaite, là, elle peut se sentir coupable et commencer à développer, parce que ça peut arriver à n'importe quel âge.
- Speaker #1
Oui, c'est clair. C'est un comportement compensatoire, comme un autre, finalement. C'est sûr. Donc, ça peut... Si je parle de moi, j'ai eu, en 2022... Je ne sais plus, franchement, je ne sais plus. Les dernières années, elles se sont mêlées un peu. Donc, disons 2022,
- Speaker #0
2023,
- Speaker #1
il y a eu un événement assez marquant dans ma vie et je ne me suis pas rendue compte. Donc moi, pendant quasiment toute ma vie, j'ai eu la phobie des araignées. Jusqu'au jour où je suis allée voir mon hypnothérapeute en lui disant « Bon, écoute, là, maintenant, j'en ai marre parce que j'ai peur des araignées, mais à tel point que j'avais peur de sortir de chez moi. »
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
je suis coach PNL. Donc je devrais réussir, les coordonnées les plus mal chaussées, n'est-ce pas ? Je devrais être en mesure de contrôler mon cerveau. Pour beaucoup de choses, j'y arrive, sauf que là, en fait, j'avais la phobie des araignées. Donc je l'ai rappelé en lui disant, écoute, là, ça ne va pas, là, j'en peux plus. En fait, j'avais peur de sortir de chez moi et dans ma tête, je savais que ce n'était pas rationnel du tout. Parce que pour ceux qui ont vu Harry Potter, je voyais l'énorme araignée dans Harry Potter derrière ma porte. Donc à chaque fois que j'ouvrais la porte, j'avais peur. complètement irrationnelle. J'avais déjà fait une première séance de désensibilisation avec elle, de la phobie des araignées. Elle m'a suivie aussi avant ça. On remonte à loin, elle et moi. Donc je l'ai rappelée, et puis elle m'a dit, bah oui, mais en même temps, ça fait combien de mois que c'est comme ça ? Donc je lui ai dit, à ce moment-là, ça faisait six mois peut-être. Et elle me dit, oui, mais si tu remontes, il y a six mois, qu'est-ce qui s'est passé ? Donc on revient à la date de cet événement-là. Et c'est là que je me dis, bah oui, elle me dit oui, en fait, c'est juste que ton cerveau, tu compenses avec ça, quoi. C'est juste qu'il y avait tellement de choses à gérer à ce moment-là parce que c'était un gros bout. C'était vraiment un gros morceau que j'ai géré l'urgence, disons. J'ai géré le plus gros et puis après le reste, j'ai mis ça sous un tapis avec des araignées et puis on verra ça plus tard. Donc,
- Speaker #0
c'est... Je me trompe, mais c'est comme si le temps difficile, le petit traumatisme, même les petits traumatismes, ils ont autant d'effets que les gros traumatismes. Ça existe depuis plusieurs années, on en parle. Les petits traumatismes accumulés ont un effet quasiment autant dévastateur que les gros. Tu as un gros accident, celle qui est au côté de toi meurt, puis c'est de ta faute. Là, c'est un traumatisme flagrant. Mais les petites affaires au quotidien qu'on met en dessous du tapis, comme ça, qui deviennent comme « Ah, c'est pas grave, je vais révéler ça plus tard » , de mon avis, ça prend de l'expansion, ça, puis ça va faire que ton corps va faire... il va réagir d'une façon X. C'est ça. C'est ça pour les araignées, de ce que je comprends.
- Speaker #1
Ouais. Après, les araignées, c'était plutôt suite à un gros trauma, parce que, comme tu disais, il y a les big T, little T. Là, c'était pour un big T, où j'ai réglé la majorité du truc, et moi, dans ma tête, je me suis dit, ok, c'est bon. On n'est pas 100% fine, mais ça va. On va aller comme ça, tu vois. Et après, oui, c'est vrai que des plusieurs petits traumas, euh... Quand on dit petit, c'est comme tu disais, pour les personnes qui nous regardent ou qui nous écoutent, c'est pas que c'est moins légitime. C'est juste que c'est pas quelque chose de dramatique ou c'est pas une attaque physique ou à ton intégrité. Mais c'est des petites choses. Et plus, et plus, et plus, et plus. Et d'un coup...
- Speaker #0
Ça se goûte dans le verre. C'est ça.
- Speaker #1
Et ça déborde.
- Speaker #0
Oui, parce que... Je tiens à le préciser, parce que... Puis merci d'avoir souligné. Parce que c'est vraiment... Des fois, les gens... Oui, mais j'ai pas eu de traumatisme dans ma vie, moi. Ça, c'est pas vrai. Ça, c'est un mensonge qu'on croit. On a tous des traumatismes. Venir au monde, je veux dire, venir au monde que ta mère t'a eu, c'est un traumatisme. Je suis présentement en train de lire un livre qu'il y a des choses, comme dans le stress, que c'est bon, que notre corps a besoin, sinon il ne réagit plus. Quand il y en a des stress, ça peut t'emmener du danger. Genre, tu vas te faire frapper parce que tu ne te tasse pas, parce que tu vois l'auto qui s'en vient plus vite que... que tu marches. Les gens, on associe tout le temps toutes ces choses difficiles-là à « non, ça, c'est stress, c'est pas bon, ça, c'est pas bon » . L'émotion que j'ai ressentie, quand j'ai décidé que j'allais soit pas manger ou manger, moi, j'étais un ou l'autre, c'était bon que je la sente. Ça me disait quelque chose, mais je ne savais pas quoi faire avec. J'ai décidé de manger. Mais c'est vrai. J'avais de la peine. Je me sentais rejetée. Je me sentais comme... C'est bien des affaires. Mais au lieu de savoir comment les nommer, prendre ce qui est vrai et rejeter le reste, je me tourne vers la simplicité. Je vais manger quelque chose pour moi. C'est bien plus simple que ça. Je me souviens que le sentiment, comme tu disais, le de vide, il reste tout le temps là. C'est juste... En anglais, on dit « num » . Il est juste gelé pour un temps qu'on fait la compensation de la nourriture ou le manque de nourriture. C'est vraiment intéressant. J'ai aimé ça. Je pense que je pourrais en parler encore longtemps, mais on fera une deuxième épisode.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Merci, parce que je pense que ça ouvre comme un parapluie dans le monde de les gens qui ont des souffrance. La fibromyalgie c'est aussi souvent des gens atteints des femmes parce que moi je parle à ma clientèle mais souvent souvent qu'on a vécu soit qu'on a eu un accident puis que ça a provoqué de la douleur chronique qui a réveillé comme la fibro mais en majorité du temps ça vient de des difficultés du non-verbal, des choses bien refoulées, puis que là, le corps, tu sais, on ne sait pas encore comment ça vient, mais on sait que presque tous les gens qui ont la fibromyalgie ont eu des grosses affaires dans leur vie qui ont déclenché à un moment donné. C'est assez. Je ne suis plus capable, ça fait que c'est ça. Ils trouvent moyen de nous asseoir, mais je me dis que ce n'est pas juste moi qui a fibro, qui a eu des problèmes, tu sais. de nourriture puis d'association de mon corps avec ça. C'est sûr qu'il y en a beaucoup. Fait que je les invite à aller te visiter. Je vais mettre tous les liens dans le podcast, dans les show notes. Vous allez pouvoir aller suivre. Là, j'essaie de donner ton nom dans ma tête, mais je suis encore accrochée.
- Speaker #1
Doux.
- Speaker #0
Doux. Je sais que c'est doux. tu peux hein sinon c'est douce d'audace c'est plus facile à dire on aleter ego c'était super intéressant je te remercie c'était un plaisir de t'accueillir j'ai hâte de lire les gens laissez nous des commentaires si vous avez des questions je te refile et tu vas pouvoir venir les répondre donc on se dit à la prochaine épisode de excusez moi Fibroviagé autrement Merci d'avoir été là.
- Speaker #1
Merci.