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Entreprendre sans barrière : parcours, paternité et introspection avec Benjamin Bir cover
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Flammes des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Entreprendre sans barrière : parcours, paternité et introspection avec Benjamin Bir

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40min |29/12/2024
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Flammes des années 80. Le podcast qui allume la femme.

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40min |29/12/2024
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Description

Comment révéler sa flamme quand on doute, qu'on change de voie ou qu'on se heurte aux stéréotypes ?
Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on allume la lumière sur un homme. Et pas n'importe lequel : Benjamin Bir, entrepreneur à l’énergie débordante, ancien comédien, père de trois enfants, créateur d’INGA — la marque d’éponges lavables qui bouscule les habitudes.

Avec sensibilité et lucidité, il nous raconte comment son parcours de vie l’a mené du théâtre à la production culturelle, puis au monde du consommable multicanal. Son récit, à la fois drôle, brut et profond, interroge les liens entre paternité, création d’entreprise, ambition personnelle et rapport aux femmes dans le monde du travail.

Au fil de notre échange, Benjamin évoque :

  • son passage de comédien à entrepreneur

  • le lancement d’Inga et la conscience environnementale dans la consommation

  • la parentalité comme déclencheur d’idées

  • le syndrome de l’imposteur chez les femmes et les biais dans le recrutement

  • la force de l’introspection et du questionnement personnel

  • l’importance de faire ce que l’on désire profondément, sans se mettre de barrière

  • ses réflexions sur le rapport à l’argent, à la réussite et à la transmission

🎙️ Ce témoignage singulier vient bousculer les clichés de genre et apporte une vraie respiration dans le monde entrepreneurial. À travers lui, on touche à des thèmes universels : le doute, la résilience, le désir d’impact, l’équilibre entre ambition et famille, et cette question centrale : “Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire ?”

Un épisode puissant pour toutes celles qui osent se réinventer, qui veulent entreprendre, qui se demandent comment allier vie professionnelle, confiance en soi et parentalité, sans renier leur flamme.

🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel féminin, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission et de l’épanouissement féminin.
Retrouvez nos épisodes sur l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux.
Flammes des Années 80, pour écouter votre flamme intérieure grandir. 🔥


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est notre dernière émission de l'année. On reçoit toujours un homme aujourd'hui et on a la chance de recevoir Benjamin Bir. Est-ce que tu veux te présenter Benjamin ?

  • Speaker #2

    Bonjour, comme tu as dit, je m'appelle Benjamin Bir. J'ai entre 37 et 38 ans et je suis entrepreneur, on va dire. J'ai trois enfants.

  • Speaker #0

    Trois enfants ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et entrepreneur, c'est quoi la dernière société que tu as montée ?

  • Speaker #2

    Là, actuellement, j'ai une boîte qui s'appelle Inga. On fait des éponges lavables, réutilisables. Et on garantit la durée d'un an. Et ça commence à plutôt bien marcher.

  • Speaker #0

    Et ça fait combien de temps que tu as monté cette boîte ?

  • Speaker #2

    Ça fait trois ans.

  • Speaker #1

    Et tu as toujours été entrepreneur ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ton parcours ? Non. Il y a quelques années, j'étais comédien. En fin de cours de théâtre, on devait monter une pièce de théâtre. Mais moi, je m'étais dit, quitte à monter une pièce de théâtre, autant écrire une pièce de théâtre. Et du coup, j'ai écrit une pièce de théâtre. Et puis, je me suis dit, quitte à écrire une pièce de théâtre, autant la faire jouer. Mais étonnamment, personne ne m'attendait. Donc, il a fallu que je monte ma boîte de prod pour pouvoir la faire jouer. Et quitte à avoir monté une boîte de prod, autant produire d'autres choses. Et j'ai produit d'autres pièces, d'un certain Erwan Terrenet ou Rudi Milstein. et Et en faisant quelques années de production, je me suis dit, tiens, il y aurait des choses à faire. Ou en tout cas, pour moi, il y avait des choses à faire ou à changer un peu dans le business du théâtre. Et donc, j'ai eu le manque d'humilité de penser que je pourrais changer les choses. Et j'ai voulu lancer un abonnement illimité au théâtre.

  • Speaker #1

    Ce qui est une bonne idée de base.

  • Speaker #2

    Ce qui est une très bonne idée, mais qui a intéressé une centaine de personnes. Donc, autant dire qu'on n'en a pas vécu. Mais on a pivoté et on est devenu des... cartes cadeau spectacle, puis des coffrets cadeau spectacle. Et là, ça a commencé à très bien prendre. Et j'ai donc le groupe Wonderbox qui a investi dans la boîte. Et comme ça a très bien marché sur le spectacle, on a élargi au concert et au musée et monuments. On a changé de nom, on est devenu Culture in the City. Et après, j'ai revendu à Wonderbox et j'ai monté derrière Inga. Et voilà un court résumé de ces quelques dernières années.

  • Speaker #1

    Et pourquoi t'as vendu Culturebox ?

  • Speaker #2

    Culture in the Box ? Parce que... Je ne suis pas quelqu'un, je pense, d'affectif ou émotionnel sur mes boîtes. Parce que c'était ma première, donc j'avais mal fait beaucoup de choses et j'avais très envie de recommencer avec l'enseignement de la première. Parce que plus Wonderbox a investi, plus on a mis en place des synergies opérationnelles et moins je m'éclatais. Et voilà, pour toutes ces raisons. Et puis je me lasse vite. Donc il me faut du changement. Comme l'a dit François, le changement, c'est tes mains. Voilà.

  • Speaker #0

    Et comment on passe justement du monde du spectacle ? Jusqu'à présent, quand on entend ton parcours, il y a une espèce de cohérence et après, hop, on passe aux éponges, il y a une espèce de gap.

  • Speaker #2

    Non, en fait, c'est cohérent puisque ma boîte, je passais du spectacle au business spectacle, puis business culturel, puis business. Mais ma première boîte, c'est une boîte que je vais appeler Consumer Multicanal. Donc Consumer, un produit que tu vends, et Multicanal sur différents canaux de vente, donc site internet, Amazon, grande distribution. Et la boîte d'après, c'est exactement la même chose. C'était une boîte consumer multicanal, sauf qu'au lieu de vendre de la culture, je vendais des éponges. Quoi, je vends des éponges. Mais c'est presque la même chose. C'est comme si vous qui êtes comédienne et qui écrivez un petit peu, t'écris une pièce sur Marie Curie et après t'écris une pièce sur Usain Bolt. Bon, c'est bizarre, elle serait compliquée à mettre en scène. Mais c'est la même chose, tu vois ce que je veux dire ? C'est t'écris une pièce sur quelqu'un. Après,

  • Speaker #1

    tu joues une éponge.

  • Speaker #2

    Voilà, alors, bah ouais. Là, ça peut être chiant, mais... J'aime dire il y a Bob, mais les droits sont très chers. Paramount est très compliqué. Ah, tu t'es refait ? Il est en courriel. Tu vois, on n'a pas le droit d'en parler. Je ne peux pas en parler pour le moment.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Et du coup, parce que tu as fait des erreurs, est-ce qu'entre les deux, qu'est-ce que tu as changé entre ta première boîte et ta deuxième boîte ?

  • Speaker #2

    Je ne vais pas dire que j'ai changé, mais j'ai tiré des enseignements. Déjà, un, j'ai appris qu'il fallait se poser comme question. En tant qu'entrepreneur, en tout cas, c'est ce que je pense, c'est avant tout se poser la question de quel est mon objectif à moi, pour moi, avec cette boîte, puisque tout part de l'entrepreneur. Si l'entrepreneur ne connaît pas son objectif personnel, ça va être compliqué de définir un objectif pour la boîte. Donc, déjà, il y a ça. Ensuite, une fois que tu te dis ça, c'est, donc, quel est mon but ? Moi, mon but, quand j'ai monté Inga, c'était a priori de la revendre. Et donc, je me pose la question de à qui je veux la revendre. Et à partir du moment où tu définis la cible, tu vas, entre guillemets, en tout cas moi c'est ce que j'ai fait, considérer qu'il fallait cocher certaines cases. Donc tu vas tout faire pour arriver à cocher ces cases. Et ensuite, ça part pour moi avant tout de monter une équipe. Parce que c'est comme tout, en fait, la clé, c'est l'équipe. Souvent, il y a des gens, et souvent, quand tu n'as jamais monté de bois, tu crois que... Si tu as une idée, c'est génial et que tout vient de l'idée. Non, tout vient de l'exécution, mais l'exécution vient de l'équipe. Et donc, un, construire une grosse équipe, pas en quantité, mais en qualité. Deux, ce que je voulais, c'était justement avoir un produit que tout le monde consomme, parce que la culture, malheureusement, tout le monde ne le consomme pas. Et tu ne peux pas identifier une cible claire. C'est-à-dire que tu as des produits que tout le monde ne consomme pas, mais où tu as une cible hyper claire. La culture, il n'y a pas de catégorie socio-professionnelle. qui consomment plus, tu n'as pas une cible définie. Donc, c'est très compliqué. Et donc, je voulais soit un produit que tout le monde consomme, soit un produit avec une cible claire et précise. Et les éponges, alors, tout le monde n'en consomme pas, mais tout le monde en utilise.

  • Speaker #1

    C'est quoi la différence ?

  • Speaker #2

    Consommer, tu peux penser manger. Ah oui, non. D'accord. Figurez-vous. S'il y a des gens... qui ont une maladie et qui mangent les éponges. C'est une maladie qui existe. Et si. Je connais beaucoup de choses sur les éponges.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de quoi à l'Étienne.

  • Speaker #2

    Non, je ne sais pas. Je ne sais pas si on leur en a offert. Il faudrait leur demander. Je ne sais plus le nom. Mais tu sais, l'émission sur France 2, tu as des gens qui font des choses bizarres et qui viennent me raconter. Et tu es une demoiselle qui racontait justement qu'elle mangeait des éponges.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'à l'Étienne, c'est écologique. C'est peut-être mieux qu'elle mange l'Étienne que ce dernier.

  • Speaker #2

    Non, parce que les éponges classiques, c'est à base de cellulose. Donc, je me dis, c'est peut-être mieux. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Ne mangez pas des éponges ingas.

  • Speaker #2

    Faisons un podcast sur qu'est-ce qu'il vaut mieux manger des éponges ingas ou spontex. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu parles de spontex ? Est-ce qu'il y a dans le marché de l'éponge, parce qu'il y a un peu des géants, est-ce qu'ils se sont intéressés ? Est-ce qu'ils ont essayé de te mettre des bâtons dans les roues ? parce que justement, ils ont essayé de se rapprocher de toi.

  • Speaker #2

    On peut le mettre au présent.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    est-ce qu'ils essayent de faire des bâtons ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils essayent de se rapprocher peut-être d'investir ?

  • Speaker #2

    Là, leur but pour l'année prochaine, à mon avis, c'est d'essayer de me tuer. Non, c'est vrai ? Moi, personnellement, la boîte... Si, si, si, tous les gros arrivent avec des éponges lavables aussi, mais qui ne sont pas aussi bien, puisqu'elles ne sont pas réfléchies de la même manière. Et puis, elles sont faites en Asie. Il y a plein, plein, plein de trucs qui diffèrent énormément. Donc, je ne suis pas fondamentalement inquiet, mais ils arrivent tous avec des produits plus ou moins similaires.

  • Speaker #1

    Tu as un produit Made in France, toi ?

  • Speaker #2

    Europe. Tout est fait en France ? Europe. Mais ce n'est pas que le fait que c'est bien de fabriquer en Europe et moins bien de fabriquer en Asie. Il y a plein, plein, plein, plein d'autres différences. Et même, il y a plein d'avantages à faire en Europe par rapport à faire en Asie, selon moi. Alors, évidemment, c'est moins cher en Asie, mais souvent, c'est moins qualifieux. Si tu veux faire un truc quali en Asie, ça coûtera cher aussi. et t'as des problèmes de transport, t'as plein plein plein de sujets. Voilà.

  • Speaker #1

    Et t'as pas en plus, t'as pas les mêmes normes, non ? En termes d'écologie, des produits qui vont...

  • Speaker #2

    Moi, mes produits sont pas écologiques. Moi, par exemple, le mot écologie, c'est un mot que je raye du langage de ma boîte. Jamais les gens ont le droit de dire le mot écologique parce qu'on n'est pas un produit écologique. On a un produit qui a un impact environnemental, mais on n'est pas un produit écologique. Vous voyez la nuance ?

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas. Parce que c'est pas biodégradable ce que tu fais. tu vas polluer avec ton produit mais c'est comme dans...

  • Speaker #2

    Et ce n'est pas fait à base de matière naturelle, mais c'est voulu. C'est-à-dire qu'au tout début, en gros, autre truc que j'ai appris, c'est quand tu construis une boîte, mais en vrai, j'allais dire consumer, mais pas que, si tu veux bien faire les choses, il faut faire ce que j'appelle une plateforme de marque. Plateforme de marque, c'est quoi ? Je vais vous dire la nôtre et vous allez comprendre. On s'est dit, OK, on va vendre des produits ménagers lavables. Première question, à qui tu vas le vendre ? Donc, tu as deux options, en tous les cas, en considéré. soit un public très écolo, soit un monsieur et madame tout le monde. On a choisi Monsieur et Madame Tout-le-Monde pour deux raisons. La première, si tu vends un produit durable à quelqu'un qui est déjà très écolo, en fait, tu n'as aucun impact environnemental, puisque la personne qui est écolo, elle a déjà arrêté de jeter, donc elle n'a pas besoin de toi. Si tu vends à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, là, tu as un vrai impact. Et la deuxième chose, qui est business, c'est que la taille de marché est beaucoup plus grosse. Sauf qu'une fois que tu te dis, je veux vendre à un tel, donc ma cible, c'est Monsieur et Madame Tout-le-Monde, tu te dis mais comment je vends des produits ménagers lavables à Micheline et Jean-Paul ça marche avec d'autres prénoms. Et là, tu te poses la question de... En fait, tu dis il faut que je leur donne envie. Et donc là arrive notre mission qui est de donner envie de passer du jetable au durable. Donc le donner envie, il est bien important. Parce que c'est ça qui fait qu'on a créé un univers coloré, un peu décomplexé, qui se fait rigolo, surtout pas culpabilisant. Et enfin, tu te poses la question de comment je dois faire le produit pour convaincre ces gens et que les gens... l'utilisent parce que si t'achètes une fois qu'ils arrêtent, on s'en fout. Et donc, en fait, la question, c'est pas comment je crée la meilleure éponge écolo ou la meilleure éponge durable, c'est juste comment je crée la meilleure éponge. Et donc, pour créer la meilleure éponge, il faut qu'elle soit efficace avant tout, il faut qu'elle soit économique, et donc pour qu'elle soit économique, il faut qu'elle soit durable, et c'est là que t'arrives avec un impact environnemental. il faut qu'elle soit hygiénique parce que la nôtre est beaucoup plus hygiénique parce que tu la laves en machine et tout ça et il faut qu'elle soit pratique ou pas trop compliquée à utiliser. Donc une fois que tu coches toutes ces cases, les gens ont beaucoup plus intérêt à t'acheter qu'à acheter du jetam. Et c'est pour ça qu'on s'est rendu compte, mais en fait, on s'en fout qu'elle soit écologique. Le but, ce n'est pas qu'elle soit en matière naturelle, il ne faut pas qu'elle soit la plus clean écologiquement parlant, il faut juste qu'elle soit la plus efficace possible et qu'elle dure le plus longtemps possible. Et une fois qu'on s'est dit ça, on s'est rendu compte que les matières naturelles, ce n'était pas ce qu'il fallait. et c'est pour ça qu'il y a un microfibre et tout ça et donc c'est pour ça que je veux surtout pas le mot écologique Parce que c'est un mot qui est un red flag pour plein de gens un peu intérieurement. Vous voyez ce que je veux dire ? Souvent, tu dis écologique, c'est pas quali, où il y a tous les gens qui sont presque anti-écolo qui en ont marre d'entendre ça. Il faut juste un impact environnemental.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est une bonne façon de faire le lien pour des gens qui veulent avoir une conscience écologique, justement. Ils se disent, en fait, j'ai fait quelque chose, parce que cette année, j'ai juste acheté deux éponges, alors que sinon, j'en aurais acheté...

  • Speaker #2

    Et la vérité qui est triste, mais qui est vraie, c'est que c'est la cerise sur le gâteau. C'est-à-dire que les gens, ils n'achètent pas nos éponges parce que la majorité des gens qui achètent se montent à eux-mêmes, mais ils n'achètent pas parce que c'est meilleur pour la planète, ils achètent parce que c'est plus efficace, parce qu'elle est plus jolie, parce que c'est plus hygiénique, parce qu'ils pensent que ça va leur faire faire des économies, mais pas à cause de...

  • Speaker #1

    Pas parce que ça passe en machine ? Si,

  • Speaker #2

    parce que ça passe en machine, mais parce que c'est plus hygiénique. mais pas parce qu'ils se disent tiens, je vais faire un vrai geste pour l'environnement. Je vais être honnête. Si... les gens achetaient au quotidien pour l'environnement, la consommation mondiale, elle serait pas la même. Et donc, c'est la cerise sur le gâteau. Et le truc très intéressant, c'est qu'il y a des gens qui offrent nos éponges et les gens offrent pour l'environnement, en mode, il y a un côté « Ah, c'est cool, je te fais un cadeau qui est bon pour la planète » et tout, mais ils achètent beaucoup plus pour eux pour, comme je disais, l'efficacité de vieille et tout ça. Je trouve ça assez intéressant. Et les gens se mentent aussi à eux-mêmes. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'on fait beaucoup de pubs sur les réseaux sociaux et chaque pub a un argument clé. Et quand les gens finissent d'acheter, on pose un questionnaire pour leur demander pourquoi ils ont acheté. En fait, ce qui est très intéressant, c'est que toutes les pubs liées à l'environnement, ça fait zéro achat. C'est que les pubs sur l'efficacité, l'économie et l'hygiène qui font les achats. Mais en sortie de parcours, quand tu demandes aux gens, t'as genre les deux tiers qui disent que c'est parce que c'est meilleur pour l'environnement.

  • Speaker #0

    peut-être qu'ils ont vu toutes les pubs d'environnement et qu'au bout d'un moment ils ont cliqué sur le truc, on sait pas Très positif.

  • Speaker #2

    J'en doute. J'en doute. Mais après, encore une fois, ce n'est pas grave parce que ce qui compte, c'est le résultat. Alors, j'ai un côté très pragmatique, mais si les gens n'achètent pas pour ça, mais que le résultat est là, tant mieux.

  • Speaker #1

    Et tu fais des sauts pas dents aussi ?

  • Speaker #2

    On fait des essuie-tous, mais ça marche beaucoup moins bien. Et c'est ça qui confirme, en fait, ce que je dis. Pourquoi il marche moins bien ? Parce que j'y remplace pas vraiment l'usage de l'essuie-tout jetable et il est beaucoup moins pratique et moins hygiénique. Parce qu'en vrai, tu n'as rien de plus hygiénique que jeter quelque chose. et c'est moins pratique et donc ça marche beaucoup moins bien. Mais par contre, l'impact environnemental pour quelqu'un qui passe des essuies tout lavables aux essuies tout jetables est beaucoup plus fort que l'impact environnemental des gens qui passent des éponges jetables aux éponges lavables. Ce qui prouve un peu ce que je disais avant.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore du travail.

  • Speaker #2

    Oui, mais encore une fois, c'est ce que disent... Tu vois, parfois je vais en rayon et je fais des animations... Je parle aux gens. Il y en a plein qui disent et qui reviennent, c'est « Pourquoi c'est toujours à nous de faire des efforts ? » Et les gros groupes, et les sociétés, et ceux-là. Et c'est vrai. Il y a tellement de trucs qui pèsent au quotidien sur les gens, dans le monde, dans le pays, dans leur quotidien, qu'en fait, ils n'ont pas la force au quotidien de faire des efforts pour l'environnement. Je parle de la majorité, mais c'est la majorité qui compte.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas envie de se rajouter cette culpabilité aussi.

  • Speaker #2

    Et du coup, c'est pour ça que je considère que c'est à nous, les marques ou les industriels, d'essayer de les accompagner et de faire ce qu'il faut pour les aider à un peu mieux consommer. C'est beau ce que je dis.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #2

    Un poète.

  • Speaker #0

    Un poète de l'éponge.

  • Speaker #2

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'à un moment donné, comme on en a un peu parlé tout à l'heure, tu as recruté justement des gens ? Dans quel cadre ?

  • Speaker #2

    Dans mes boîtes ? Oui. Mais alors j'ai des approches différentes dans le recrutement. mais dans ma première boîte j'ai beaucoup recruté ce qui était une erreur j'ai voulu trop recruter, c'est pas bien trop recruter parce que t'augmentes ta masse salariale et donc tes frais fixes ça te met en danger et tout ça et l'autre truc c'est que plus il y a de monde dans une boîte plus tu perds en flexibilité, plus tu perds en efficacité c'est quoi ? je sais pas si c'est une valeur absolue ou en tout cas il faut être un très très très très bon manager et organisateur d'hommes pour ne pas perdre en flexibilité et en efficacité Moi, je n'en suis pas capable, apparemment, selon moi. Et voilà, mais donc j'ai pas mal recruté. J'ai beaucoup recruté dans mon ancienne boîte, moins dans l'actuelle. Et surtout, j'essaie de recruter beaucoup moins en quantité, mais beaucoup plus en qualité. Dans le recrutement, du coup, je chasse beaucoup plus que je lance des annonces.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes critères, par exemple ? Ça dépend des postes ?

  • Speaker #2

    Pour le coup, ça dépend vraiment des postes. Mais parce que j'ai une approche qui est vachement différente, mais ça dépend des postes et ça dépend aussi de ce dont j'ai besoin et de la complémentarité avec moi et au moment où on est la boîte. Après, franchement, honnêtement, moi, je pense que dans une boîte, et je ne suis pas le seul entrepreneur ou chef d'entreprise à le dire, le recrutement, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. C'est très, très dur.

  • Speaker #1

    Et quand tu recrutes, tu fais ça tout seul ou tu fais ça avec ?

  • Speaker #2

    Non, je fais ça tout seul. En fait, je fais ça tout seul puisqu'il n'y a personne mieux que moi qui peut savoir ce dont j'ai besoin et qui peut parler de ma boîte. Parce que je considère qu'un recrutement, notamment un recrutement clé, et j'essaie de faire que des recrutements clés justement C'est un échange. C'est-à-dire, mon but, c'est aussi de donner envie à la personne. Et personne ne peut plus se donner envie de rejoindre ma boîte que moi-même. Après, évidemment, aujourd'hui, on est une petite boîte. On est 11. Donc, j'ai le temps. Je peux prendre le temps de le faire. Évidemment que les boîtes qui ont 400 ou 4000 personnes, jamais un patron ne peut avoir le temps. Et donc, tu es obligé de mettre en place plus de process et tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, la différence entre les hommes et les femmes que tu as recrutées, il y en a une ou pas ?

  • Speaker #2

    Alors... Oui, il y a, je trouve, une énorme différence fondamentale entre les hommes et les femmes face au travail. Je crois qu'il y en a plusieurs. Mais un, je n'ai pas le souvenir d'avoir rencontré un homme avoir réellement le syndrome de l'imposteur. En tous les cas, je n'ai jamais rencontré l'ayant clairement. Par contre, j'ai vu rencontrer un nombre de femmes, mais énormément, qui ont ce syndrome de l'imposteur. Souvent, les hommes sont beaucoup... sont moins bons que ce que tu pensais. Je ne veux pas dire que les femmes sont meilleures que tu ne pensais, parce que si tu les recrutes, c'est que tu penses qu'elles sont fortes. En tout cas, elles se sous-estiment, elles se dévaluent. Je ne sais pas si ça se dit. Dévalorisent, pardon. Beaucoup plus. Et j'ai même eu deux femmes qui ont refusé un poste parce qu'elles avaient peur de ne pas être au niveau. Mais c'est un délire.

  • Speaker #0

    Alors que l'homme ne va jamais refuser un poste comme ça.

  • Speaker #2

    Non, non,

  • Speaker #0

    non. Il va être un peu déçu.

  • Speaker #2

    Non, et parfois, t'as des mecs qui candidatent. Tu te fais, mec, t'es sûr ? T'es sérieux ? T'as pas d'expérience, quoi. T'as rien qui... Et en général, plus les mecs candidatent à des trucs qui ne leur correspondent pas, et plus ils sont nazes.

  • Speaker #1

    Mais il y a une étude comme ça, on en avait parlé la dernière fois, où genre, le mec, s'il a 5% des capacités, il va postuler, il s'en fout, et la meuf, si elle a 80%, elle se dit, j'ai pressé,

  • Speaker #2

    elle s'en fout pas, quoi. Non, mais moi, il y a eu une femme, d'ailleurs, je vais citer, elle s'appelait Coraline, quoi, elle s'appelle toujours Coraline, j'espère, elle était, mais, il se pose une question que j'adore en entretien, c'est mon directeur marketing qui est un ami, qui est la personne la seule personne en qui j'ai 99,9% professionnellement et c'est incroyable d'avoir quelqu'un comme ça et c'est lui qui m'avait appris cette question, c'est combien de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, cette question elle est incroyable combien de ? de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, ça doit être énorme j'adore ça, je ne connais pas la réponse il n'y a pas de réponse, il y a juste je veux voir plein de choses à travers cette question je veux voir la manière dont la personne réfléchit La manière dont la personne se remet en question, la manière dont la personne échange avec moi, la manière dont elle traite un petit peu l'inconnu et la surprise. Et puis surtout aussi, au fur et à mesure de la question, on va se poser la question de combien il y a de touristes à Paris chaque jour. Et donc moi, je dis combien il y en a chaque année. Et donc, tu dois faire une formule mathématique qui n'est pas si compliquée, mais il y a une petite question. Bref, et les gens tombent tous dans le piège. Et cette fille, Coraline, franchement, je l'ai posée au moins 400 fois dans ma vie, cette question. Je commence à avoir un vrai échantillon. c'est de loin la personne qui était la plus forte sur cette question mais tout l'entretien elle était extraordinaire elle a rencontré, c'était pour un poste de DAF et directrice opérationnelle de mon ancienne boîte, elle avait rencontré le DG de Wonderbox ou elle devait rencontrer le DG de Wonderbox mais bref, honnêtement elle était trop forte cette meuf, une tueuse et son parcours aussi, un parcours de tueuse et notre deuxième entretien il était juste avant les vacances d'été et bref je lui dis écoute, moi je veux te prendre mais juste avant, je veux que tu rencontres le DG de Wonderbox, qui était mon investisseur, qui était, lui était un DAF avant, et donc, voilà, je voulais qu'il la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous préciser, c'est quoi un DAF ?

  • Speaker #2

    Un DAF, c'est un directeur administratif et financier. Donc, il gère toute la partie financière, administrative, comme indique le nom. Et voilà, bref, on donnera d'autres cléonasmes, peut-être, après. Mais, bref, et donc, on doit se rappeler, après l'été, on se rappelle autour des vacances, et il me dit, écoute, je suis désolé, Benjamin, mais en fait, je ne vais pas prendre le poste. Mais pourquoi ? Elle me dit, pendant l'été, mon mec m'a dit qu'il pensait que c'était trop de responsabilité, que je ne serais pas à la hauteur. Et mes parents étaient d'accord, et qu'à mon âge, et tout ça. J'ai dit, écoute, je suis désolé, je ne devrais pas te dire ça, mais déjà, quitte ton mec. Si un jour, tu changes d'avis, retape à ma porte. Je lui ai dit, je ne vais pas essayer de te convaincre, parce que ce n'est pas à moi de te convaincre. Mais j'étais effaré. Et tu vois, ça, c'était il y a... C'était en 2018. Donc, c'est il y a longtemps. Ça m'a marqué. Et j'ai eu deux autres meufs, je crois, qui ont fusé des postes parce qu'elles avaient trop peur et tout. mais ça ne m'a pas marqué elle c'est fou Elle a une très belle carrière aujourd'hui, parce que souvent, je regarde où elle en est et tout, mais c'est incroyable. Et donc, il y a un vrai ça. Et même une fois qu'elle travaille au quotidien, la majorité, puisqu'il y a toujours des exceptions, la majorité des femmes, elles doutent beaucoup plus, elles se posent beaucoup plus de questions. Mais d'un autre côté, c'est vrai que aussi, parfois, moi, je prône énormément le 80-20. Pour moi, c'est nécessaire en start-up. Vous êtes familière avec le 80-20 ? Non. En gros, le 80-20, alors tu peux l'attribuer à énormément de choses, mais dans le travail, c'est, on va dire, tu ne vas pas chercher à faire 100% des choses et à aller au bout du travail et aller dans la perfection, parce qu'en fait, les 20% de peaufinage, ça va te prendre 80% du temps. Donc, c'est imagé, mais donc tu ne vas que faire 80% des choses qui vont te prendre 20% du temps. Et souvent, les femmes peuvent... un peu plus avoir du mal, je pense, à faire ça parce qu'elles doutent. Elles sont plus dans le doute et elles cherchent beaucoup plus à faire bien. Là où les mecs, souvent, on me dit « bah les couilles, je fais ce que j'ai à faire et... »

  • Speaker #0

    C'est le perfectionnisme. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais. Et je vois, quoi, c'est... Les femmes se mettent beaucoup plus la pression que les mecs. Globalement, attention, je dis pas que c'est toutes les femmes, tous les mecs, j'ai toujours des contre-exemples et tout, mais globalement. Mais je pense que c'est beaucoup... Et puis même, quoi, c'est vrai que c'est beaucoup plus dur... Je pense que c'est beaucoup plus dur d'être une femme dans le monde du travail qu'un homme. Et dans la parentalité aussi, d'ailleurs, je trouve.

  • Speaker #1

    Mais après, peut-être parce que ça fait aussi moins longtemps que les femmes travaillent. Donc, tu vois, finalement, tu vois, nos grands-mères, c'est pas si loin, en fait, que la femme a le droit de travailler. Et du coup, forcément, sur des générations en génération, ça se passe petit à petit et donc on a encore tout à prouver. Peut-être qu'un jour, on arrivera au stade.

  • Speaker #2

    Oui, et puis il y a plein de métiers aussi où les femmes, on leur donne moins leur place. Ou aussi, il y a des mecs qui se restent quand même très machos. Ouais, tout ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes salaires hommes et femmes sont équivalents ?

  • Speaker #2

    Non, bon non.

  • Speaker #0

    On dégaine.

  • Speaker #2

    On l'aurait pas envie. Oui, mais en fait, oui et non. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la question ne se pose pas chez moi dans le sens où il y a 11 personnes. Sur les 11 personnes, on est deux à être en facture. Il y a 5 CDI. Et les 5 CDI, en fait, tu n'en as aucun qui a un poste équivalent ou comparable. Donc, non, mais parce qu'il n'y a pas de comparable. Par contre, dans mon ancienne boîte où il y avait des comparables, évidemment que les hommes et les femmes avaient les mêmes salaires.

  • Speaker #1

    Ça semble évident comme ça, mais bon,

  • Speaker #2

    la réalité... Oui, pour moi, ça me semble évident. Mais après, je vais dire un truc qui peut être peut-être mal pris, mais de base, il y a une inégalité entre les hommes et les femmes qui est complètement injuste, mais tu vas avoir des recruteurs qui vont achouer les gueules entre un homme et une femme d'un certain âge, c'est sûr que tu as des personnes qui vont se dire « Ah bah ouais, mais à 33 ans... » Alors c'est pour ça que c'est très bien, parce qu'on avance là-dessus. J'arrive sur les congés parentaux, de parentalité, quoi.

  • Speaker #0

    Bah...

  • Speaker #2

    T'as le choix. T'en as plein qui vont se dire « Ah bah ouais, mais la femme, pendant 4 mois, elle va être en congé mat. Le mec, non. » Donc c'est con, mais... T'en as qui se le disent, mais qui ne font pas en fonction. T'en as qui se le disent et qui font en fonction. Et c'est une réalité. C'est pour ça que c'est très bien qu'on aille beaucoup plus sur une égalité ou sur un truc comme ça. Mais rien que ça, déjà, t'as une inégalité de base là-dessus. Et on peut dire ce qu'on veut, c'est un tracé avec la nature. Maintenant, c'est aux gens d'avoir la discipline et l'intelligence de ne pas faire en fonction. Mais t'en as plein qui font en fonction. Et t'en as plein qui disent qu'ils ne font pas en fonction et qu'ils font en fonction. c'est pour ça que moi je recrute que des gens qui sont à plus de 50 ans c'est pas vrai que les mecs plus de 50 ans normalement mais c'est une réalité et c'est comme t'as d'autres trucs, t'as des, quoi je suis désolé j'ai l'air plein de trucs, mais t'as des mecs ou des meufs, t'as des boîtes pas aussi des meufs mais t'as plein de gens qui recrutent que des commerciales meufs, parce que des petites meufs mignonnes, parce qu'ils savent très bien que ça vendra mieux parce que la cible est une cible plus masculine mais t'as des trucs, c'est des délires T'as même des gens qui créent des faux comptes LinkedIn avec des meufs mignonnes parce qu'ils savent qu'il y a des mecs qui vont plus accepter, qui vont plus répondre. Mais c'est vrai, c'est une réalité. Si je vois que tu me regardes un peu... J'essaie de comprendre.

  • Speaker #1

    Mais non, mais après, ça marche partout. Tu vois, dans les boîtes de nuit, les bars, effectivement, quand t'es patron à la base...

  • Speaker #0

    Entre la boîte de nuit, le bar, et entre guillemets, le faux profil LinkedIn, où t'as le vieux Gérard qui est derrière, qui se fait appeler Émilie, avec 45 ans.

  • Speaker #1

    Mais tu étais des gens beaux pour accueillir du monde.

  • Speaker #2

    Attention, je te dis pas que la majorité de... Je te dis juste que ça existe, et que c'est vrai, quoi. Et j'ai une de mes business angels, Donc, il y a une femme qui était directrice marketing d'une boîte que je ne citerai pas. Et elle faisait beaucoup d'acquisitions digitales. Elle faisait beaucoup de pubs sur Meta. Et elle m'a dit, au bout d'un an, elle faisait ce qu'on appelle les UGC. Vous voyez ce que c'est les UGC ? Les UGC, c'est les trucs où tu as quelqu'un qui est face caméra qui dit, j'ai essayé tel produit, c'est trop bien, nanana. Et elle me dit, au bout de six mois, un an, j'ai pris que des meufs mignonnes. Parce que je me suis rendu compte que les meufs mignonnes, en fait, ça convertissait mieux et que c'était plus rentable pour moi. En soi, quand tu le dis, tu dis c'est horrible. Mais maintenant, malheureusement, c'est une réalité.

  • Speaker #0

    En fait, je te regardais bizarrement parce qu'hier sur LinkedIn, ils m'ont fait faire mon badge vérifié. J'ai trouvé ça hallucinant. Et donc, j'ai dû scanner ma carte d'identité avec ma photo pour être vérifiée. Donc en fait, en gros, c'est pour ça que j'étais en train de réfléchir en me disant LinkedIn et tout. Mais en fait, maintenant, il faut que tu vérifies quand même ton identité sur les réseaux. J'ai trouvé ça assez hallucinant. Mais ce n'est pas plus mal en fait. peut-être au contraire, comme ça au moins t'as pas dans le...

  • Speaker #2

    Genre un mensonge.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Pour BlablaCart, tu dois le faire aussi, mais c'est normal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais. Tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Mais tu dis, tu prends la voiture d'une meuf et t'arrives, t'es un gros gars comme ça, chelou.

  • Speaker #0

    Et comme on parlait de la maternité des enfants, donc toi, t'as trois enfants et ton idée de base, la storytelling de l'idée des éponges, de Inga, c'est en rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Alors, parce qu'Inga, au départ, on avait quatre produits, on avait des essuie-tout lavables. Et la base, base vient de l'idée de l'essuie-tout lavable. et en fait comme je le disais j'avais des critères business et après avoir revendu et surtout quitté ma boîte je m'étais donné un mois pour trouver une nouvelle boîte et à ce moment là j'avais que deux enfants qui devaient avoir à l'époque un an ou deux ans qui avaient trois ans et un an je crois à l'époque et à chaque fois qu'on leur donnait à manger je voyais des montagnes d'essuie-tout et ça s'est peut-être compris sous ces précédentes minutes Je me dis... Je ne me considère pas écolo, je me considère être comme la moyenne des gens. Et c'est aussi pour ça, je pense que j'ai plutôt bien réussi une boîte à impact environnemental, puisque je sais ce qu'attendent des gens comme moi. Bref, et je me disais quand même, mais c'est fou, à l'époque, on n'arrête pas de dire qu'on est en train de foutre en l'air la planète qu'on va laisser à nos enfants, d'utiliser, consommer autant de déchets de papier jetable pour donner à manger à mes enfants. Et je trouvais ça absurde. Et en même temps, parmi toutes les idées, Je m'étais dit, tiens, il y a plein de choses à faire, je pense, sur les produits ménagers à impact environnementaux. Et je regardais tout ce qui se faisait. J'ai vu qu'il existait des essuie-tout lavables, mais aucun vraiment bien et aucun surtout bien marketé. Et donc, c'est de là que m'est venue l'idée. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Et après, les éponges, c'est quoi les deux autres ?

  • Speaker #2

    Les cotons à démaquiller, les mouchoirs. Mais là, aujourd'hui, quand je parle de nous, je me dis que éponges, éponges, éponges. et j'interdis aux gens de la boîte de passer... plus de quelques minutes par jour sur les autres produits. Ah ouais ? Ouais, c'est un côté très dictateur. Maintenant, je fais des 49.3 aussi, parfois.

  • Speaker #1

    Même parce que les cotons, ça cartonne, ça ?

  • Speaker #2

    Non, parce qu'encore une fois, c'est pas pratique. C'est pas aussi pratique. C'est hyper concurrentiel, puis il n'y a pas grand-chose à faire dessus. Le produit est très bien, mais ça ne marche pas aussi bien. C'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Ces gens vont regarder pour des éponges et vont dire, tiens, il y a ça et ça.

  • Speaker #2

    Il y en a, oui, mais c'est que dalle. Au début, on mettait les quatre produits équivalents. On a vraiment commencé avec les quatre produits à la même hauteur. Les éponges ont vite tiré la réplique du jeu. Du coup, voilà. Éponges.

  • Speaker #0

    Et tu as des projets pour le futur ? D'autres boîtes ?

  • Speaker #2

    Moi ou Pouringa ?

  • Speaker #1

    Les deux.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #2

    merci. Si, j'en ai plein, mais j'en ai plein. J'ai plein d'idées et plein d'envie. Maintenant, ça dépend forcément de ce qui va se passer pour Inga et moi. Je disais au début, c'est lié, les deux sont liés. Mais je peux aussi bien vendre Inga dans quatre mois que construire un leader d'un groupe, une force, un gros groupe. Ça va être compliqué de monter un groupe si je ne m'exprime pas. Euh... Non, mais... monter un groupe leader du ménage en Europe. Les deux sont possibles. Et donc, si je fais l'un ou si je fais l'autre, les autres projets, mais j'ai d'autres idées, d'autres envies. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et quand on est entrepreneur, on a toujours des idées. On n'imagine pas que ça va s'arrêter un jour et c'est ça qui est grisant c'est de Moi, ce qui me grise, en tous les cas, c'est créer et avoir plus de challenges. Et voilà, si tu me dis, Inga, vous faites que des éponges en France pendant cinq ans, je te dis, tiens, allez, hop, au revoir. Ça ne m'intéresse pas parce que ça ne m'excite pas et que... Et ça me fait chier.

  • Speaker #1

    Mais tout à l'heure, tu as dit que tu montais des boîtes pour les vendre.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je suis mytho. Non, je rigole. J'ai dit que mon objectif, c'était ça. Maintenant, de toute façon... Si tu veux monter une boîte pour bien la vendre, que tu veuilles bien la vendre ou que tu veuilles la faire grossir et construire un groupe, tu fais les choses plus ou moins de la même manière. Mon but, et je pense le but de la majorité des entrepreneurs ou un des buts, ça peut pas être ton seul but, mais c'est aussi de très bien gagner ta vie et te mettre à l'abri financièrement. Mais tout peut arriver, c'est-à-dire que demain, j'ai... Par exemple, j'ai des business angels et donc je me réunis avec eux régulièrement et on parlait d'éventuelle vente ou éventuelle pas vente. Ils me disaient mais pour toi, c'est quand le meilleur moment pour vendre ? Je leur dis mais pour moi, il n'y a pas un meilleur moment pour vendre, c'est un prix à un moment donné. Moi, c'est ma vision. Et donc tout est possible. Donc ça se trouve peut-être que dans 15 ans, je serai encore là. Mais si je suis encore là, ça aura forcément été construire un groupe et faire plein de trucs parce que c'est ça qui m'excite, c'est de faire des choses nouvelles. Donc j'ai besoin au sein d'Inga de faire des choses nouvelles. Et sinon, ça aurait été vendre. ou liquider parce que une boîte en fait c'est fri... quoi rien peut détruire une boîte mais vraiment rien et ça peut très bien aller et puis bam d'un coup il se passe un truc et ciao un super concurrent qui arrive d'un seul coup mais ça ou je sais pas ton fournisseur alors après l'idée c'est de ne pas avoir qu'un seul fournisseur c'est simple si t'as une industrie t'as ton usine ton usine brûle bah tu sais pas un bad boss sur un produit quoi je sais pas tu peux avoir un mille trucs Regarde, t'as des mecs qui ont monté des énormes chaînes de vidéoclub début des années 2000 qui cartonnaient. Ça a donné l'idée d'un super film à Mike Gondry. Mais à part ça...

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    ils ont plus grand-chose. Donc tu sais jamais. Et plus une boîte est petite, plus tu peux dire que tu sais jamais.

  • Speaker #1

    Quand tu vois toutes les boîtes de textile qui ferment en France, les grandes enseignes qu'on a connues, ça aussi, les cookies, les machins et tout, c'est impossible que ces marques, d'un seul coup, elles tombent, mais bon, c'est avec...

  • Speaker #2

    Oui, ils se font dire que c'est réussir à s'inventer dans un monde qui est incertain.

  • Speaker #0

    Tu es obligé tout le temps d'évoluer, d'avancer et avoir l'agilité de pivoter. Mais c'est beaucoup plus facile d'avoir l'agilité de pivoter quand tu es une start-up que quand tu es une grosse boîte. mais l'immense majorité des startups ont pivoté. Si tu demandes, tu prends 200 mecs qui ont monté des startups qui ont plus ou moins marché, tu leur demandes l'idée de base et ce que les gens connaissent et ce qui a marché, je pense que t'en as au moins 80%, c'est pas la même chose en tout cas.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'idée, puis après tu t'évolues autour.

  • Speaker #0

    Vraiment, mais 80%, je pense même que c'est plus que 80%.

  • Speaker #2

    C'est partie d'une des qualités, tu penses, pour monter une startup, c'est de pouvoir justement être agile et s'adapter en fait. Ouais.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a ça et il y a très beau.

  • Speaker #2

    Oui, donc on vous enverra une photo. Enfin, vous ne mettez pas une photo.

  • Speaker #1

    Est-ce que petit, genre, tu avais l'âme d'un commerçant ? Est-ce que tu créais des trucs ? Est-ce que tu échangeais des bonbons contre des billes ?

  • Speaker #0

    Non, mais après entrepreneur, tu n'es pas forcément un bon commerçant. Mais pardon, pour répondre à ta question, non. Je ne sais pas si j'ai l'âme d'un commerçant. Non, par contre, ce qui est vrai, c'est que quand j'ai quitté la prépa, parce qu'avant de faire des cours de théâtre, j'ai fait une prépa mais je ne voulais pas faire d'école de commerce, prépa je sais Et j'avais dit à mes potes que je quittais la prépa pour faire du cinéma. J'avais envie d'écrire et de jouer. Et puis, ils m'ont dit, tu finiras par faire du business dans le cinéma. Je leur ai dit, mais pour rien au monde, je ferais du business. Bon, voilà. Donc, peut-être que j'étais un peu destiné à ça. Mais peut-être que j'allais mieux que moi.

  • Speaker #2

    Aimer la façon de créer aussi, c'est une forme de création.

  • Speaker #0

    Oui, créer, j'aime bien.

  • Speaker #2

    Parce que tu crées un business, que tu crées un film, que tu crées... De toute façon, un film, c'est un business aussi. Oui,

  • Speaker #0

    clairement. Et c'est marrant, mais souvent on me pose la question mais t'aimerais retourner dans le théâtre ou redevenir comédien ? Ça pourrait m'amuser, mais en vrai, demain, si tu me dis, et j'aimerais retourner, mais plus soit acheter un théâtre, soit refaire de la prod. Et limite, je pense que l'émotion qui me manque le plus, en tout cas qui me... Ouais, qui me manquerait le plus, c'est l'émotion d'un producteur ou d'un auteur ou d'un metteur en scène qui est dans la salle, un jour de première, que d'un comédien. Parce qu'elle est hyper différente. Et... Et celle-là, tu vois, des années plus tard, parce que ça fait longtemps que je n'ai pas fait une première impliquée dans une pièce, c'est celle qui me manque le plus, je pense.

  • Speaker #2

    Et puis c'est de voir concrétiser son idée, en fait.

  • Speaker #0

    C'est, tu vois, la concrétisation de ton travail et du travail des autres. parce que j'ai un truc c'est que j'aime Je pense être... J'aime bien être au service des gens. Et du coup, j'adore... Et du coup, c'est... Quand t'es producteur ou metteur en scène, en fait, t'as été au service de tes comédiens pendant X temps. Et c'est voir la concrétisation de leur travail et de notre travail qui est génial. Et tu vois... C'est qu'en étant dans la salle que tu vois vraiment la réaction des gens. Tu la vois pas vraiment sur scène.

  • Speaker #2

    Oui parce que t'es dans ton truc

  • Speaker #0

    Ouais Mais dans le petit par contre j'avais envie de tout faire Voilà T'as pas trop mal,

  • Speaker #2

    t'as plutôt bien réussi Ouais j'ai encore,

  • Speaker #0

    bah réussi je sais pas Mais en tout cas j'ai encore plein de choses à faire et à mieux faire

  • Speaker #2

    Et c'est quoi que tu voudrais faire mieux ?

  • Speaker #0

    Bah Je sais pas ma première boîte j'ai réussi à la revendre Mais Il y a plein de choses que j'aurais pu me faire et je ne me suis pas mis à l'abri pour la vie. J'ai été comédien, mais je n'ai pas une Molière ou de César. Je pense que je n'étais pas du tout dans les meilleurs comédiens. J'ai écrit une pièce. Voilà, tout. Mais je ne sais pas, plein de choses. et même pas mieux, j'ai encore plein de choses que j'ai envie de faire

  • Speaker #2

    Je sais peut-être que les 80 ans en 20, ils sont pas mal à ce moment-là de se dire qu'au moins on a fait...

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, au moins je l'ai fait. Au moins je pourrais dire que j'ai écrit une pièce, j'ai joué dans une pièce et j'ai fait ça, j'ai fait... Et j'ai encore plein d'autres choses que j'ai envie de faire et à faire.

  • Speaker #2

    Ça c'est une vraie question philosophique. Est-ce que c'est important, est-ce que c'est mieux de faire qu'une seule chose et d'être dans une espèce de perfection ? Ou alors d'avoir testé plein de choses et d'être riche de toutes ces expériences ? Il n'y a pas de truc mieux ou pas bien ?

  • Speaker #0

    En fait, et j'en reviens à un truc, les gens ne se posent jamais cette question, c'est quoi de toi tu as envie, en fait ? Le mieux, c'est de faire ce dont tu as envie, puisque... Je vois un de mes meilleurs potes, je dis souvent mon meilleur pote, j'ai 5-6 meilleurs potes, qui est entrepreneur au Togo, qui a monté une marque de jus. Et on est très proches, on se comprend et on se connaît presque par cœur, mais on est les opposés. C'est-à-dire que lui, il a lancé des plantations de mangue bio en Afrique. C'est un projet de 10 ans avant de voir le début de truc. C'est 10 ans pour... Putain... Et en fait, lui, il va au bout du bout du bout du bout du bout des choses. Et chaque projet qu'il a, c'est presque tes projets de vie. Alors, il en a plusieurs. Il va au bout. Le mec, il est arrivé en Afrique, il ne connaissait rien sur les fruits. Aujourd'hui, il a deux usines de jus de fruits, de marques de jus de fruits. Il fait tout de la sélection du fruit à la livraison en magasin. C'est-à-dire qu'il peut challenger n'importe quelle usine de jus dans le monde. Moi, je suis incapable de faire ça. Et donc, c'est pour ça que... Ça dépend de comment t'es, de quelles sont tes aspirations. Mais par contre, ce qui est capital pour moi, c'est de ne pas se mettre de barrière, parce que beaucoup de gens se font beaucoup trop, et de se poser la question de qu'est-ce que moi j'ai envie de faire, et faire ce que j'ai envie de faire. Après, il faut aussi avoir la... c'est horrible, mais... Il faut avoir la chance de pouvoir faire ce qu'on a envie de faire. Moi, par exemple, j'ai la chance d'être un petit bourgeois parisien avec des parents qui ne sont pas richissimes, mais qui sont des bourgeois parisiens, et donc je n'ai jamais eu, dans ma vie... jusqu'à mes 24-25 ans, eu besoin de me dire, oh putain, il faut que je travaille pour pouvoir faire ce que je veux. C'est une chance aussi, il faut le dire.

  • Speaker #1

    C'est bien que le dise, c'est clair. On ne parle pas tous avec les mêmes...

  • Speaker #0

    Ma boîte, je l'ai quand même montée tout seul et je n'ai pas eu d'argent, aucune de mes boîtes. Mes parents m'ont donné de l'argent pour le faire et tout. Mais malgré tout, j'ai pu quitter la prépa et aller faire des cours de théâtre sans avoir à trop me soucier de l'argent, comme tout comédien. Ou étudiant dans la cour de théâtre, je bossais le soir dans un bar, mais c'était plus pour kiffer ma vie que voilà. Quand j'ai monté ma boîte, j'avais pas de loyer. Donc bref.

  • Speaker #1

    On arrive presque à la fin. Est-ce que tu aurais un petit mot pour nous pour la fin ou un petit conseil à donner pour les gens qui veulent se lancer en 2025 dans leurs entreprises ?

  • Speaker #0

    À part dire deux choses que j'ai déjà dites, c'est-à-dire se poser la question de qu'est-ce que nous on veut, quoi soit, et ne pas se mettre de barrière. Voilà. Non, mais je donne l'exemple de quelqu'un qui n'est pas très ému, dont je ne suis pas fan, mais Donald Trump. Moi, je suis fasciné par ce mec parce que ça reste quand même... Alors certes, lui, il est parti avec un million de dollars par son père, mais le mec, il ne s'est jamais mis aucune barrière. Alors, il n'a aucune morale et ça, j'ai du mal et moi, je ne peux pas. Et c'est un gros mytho et ça aussi, j'ai du mal. mais en fait je trouve que c'est un bon exemple sur tu vois à quel point, quand tu ne te mets pas de barrière Tu peux partir avec 0,00001% de chance de devenir président des États-Unis. Et le mec est devenu président des États-Unis deux fois. C'est vrai. Tu vois ce que je veux dire ? Et donc, juste ne pas se mettre de barrière. Les gens se mettent trop de barrières dans toute leur vie. Et c'est terrible. Donc voilà.

  • Speaker #2

    On va peut-être commencer 2025 en vous souhaitant de ne pas vous mettre de barrière pour cette nouvelle année qui commence.

  • Speaker #1

    Mais avoir une morale. Pas comme Trump.

  • Speaker #0

    Ah oui. Non, mais chacun fait comme il veut.

  • Speaker #2

    Avoir sa propre morale et ses propres valeurs.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est ça aussi, puisque ma morale n'est pas la même que d'autres. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais bon. On va vous souhaiter une bonne fin d'année. Ouais,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Benjamin.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et puis nous, on se retrouve l'année prochaine pour de nouvelles surprises.

  • Speaker #1

    Ouais, avec peut-être un format un peu différent.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    avoir, surprise. On va peut-être les usurer. On va faire un petit teasing.

  • Speaker #2

    On va peut-être les usurer sur de nouvelles surprises. Petit teasing, petit suspense. À l'année prochaine.

  • Speaker #1

    À l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction et présentation de Benjamin Bir

    00:10

  • Parcours entrepreneurial de Benjamin

    00:39

  • Changement de carrière et le monde du spectacle

    02:21

  • Leçons apprises en tant qu'entrepreneur

    04:16

  • Stratégies de marketing et impact environnemental

    08:13

  • Défis et réflexions sur le recrutement

    13:11

  • Conseils pour les futurs entrepreneurs

    38:42

Description

Comment révéler sa flamme quand on doute, qu'on change de voie ou qu'on se heurte aux stéréotypes ?
Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on allume la lumière sur un homme. Et pas n'importe lequel : Benjamin Bir, entrepreneur à l’énergie débordante, ancien comédien, père de trois enfants, créateur d’INGA — la marque d’éponges lavables qui bouscule les habitudes.

Avec sensibilité et lucidité, il nous raconte comment son parcours de vie l’a mené du théâtre à la production culturelle, puis au monde du consommable multicanal. Son récit, à la fois drôle, brut et profond, interroge les liens entre paternité, création d’entreprise, ambition personnelle et rapport aux femmes dans le monde du travail.

Au fil de notre échange, Benjamin évoque :

  • son passage de comédien à entrepreneur

  • le lancement d’Inga et la conscience environnementale dans la consommation

  • la parentalité comme déclencheur d’idées

  • le syndrome de l’imposteur chez les femmes et les biais dans le recrutement

  • la force de l’introspection et du questionnement personnel

  • l’importance de faire ce que l’on désire profondément, sans se mettre de barrière

  • ses réflexions sur le rapport à l’argent, à la réussite et à la transmission

🎙️ Ce témoignage singulier vient bousculer les clichés de genre et apporte une vraie respiration dans le monde entrepreneurial. À travers lui, on touche à des thèmes universels : le doute, la résilience, le désir d’impact, l’équilibre entre ambition et famille, et cette question centrale : “Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire ?”

Un épisode puissant pour toutes celles qui osent se réinventer, qui veulent entreprendre, qui se demandent comment allier vie professionnelle, confiance en soi et parentalité, sans renier leur flamme.

🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel féminin, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission et de l’épanouissement féminin.
Retrouvez nos épisodes sur l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux.
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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est notre dernière émission de l'année. On reçoit toujours un homme aujourd'hui et on a la chance de recevoir Benjamin Bir. Est-ce que tu veux te présenter Benjamin ?

  • Speaker #2

    Bonjour, comme tu as dit, je m'appelle Benjamin Bir. J'ai entre 37 et 38 ans et je suis entrepreneur, on va dire. J'ai trois enfants.

  • Speaker #0

    Trois enfants ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et entrepreneur, c'est quoi la dernière société que tu as montée ?

  • Speaker #2

    Là, actuellement, j'ai une boîte qui s'appelle Inga. On fait des éponges lavables, réutilisables. Et on garantit la durée d'un an. Et ça commence à plutôt bien marcher.

  • Speaker #0

    Et ça fait combien de temps que tu as monté cette boîte ?

  • Speaker #2

    Ça fait trois ans.

  • Speaker #1

    Et tu as toujours été entrepreneur ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ton parcours ? Non. Il y a quelques années, j'étais comédien. En fin de cours de théâtre, on devait monter une pièce de théâtre. Mais moi, je m'étais dit, quitte à monter une pièce de théâtre, autant écrire une pièce de théâtre. Et du coup, j'ai écrit une pièce de théâtre. Et puis, je me suis dit, quitte à écrire une pièce de théâtre, autant la faire jouer. Mais étonnamment, personne ne m'attendait. Donc, il a fallu que je monte ma boîte de prod pour pouvoir la faire jouer. Et quitte à avoir monté une boîte de prod, autant produire d'autres choses. Et j'ai produit d'autres pièces, d'un certain Erwan Terrenet ou Rudi Milstein. et Et en faisant quelques années de production, je me suis dit, tiens, il y aurait des choses à faire. Ou en tout cas, pour moi, il y avait des choses à faire ou à changer un peu dans le business du théâtre. Et donc, j'ai eu le manque d'humilité de penser que je pourrais changer les choses. Et j'ai voulu lancer un abonnement illimité au théâtre.

  • Speaker #1

    Ce qui est une bonne idée de base.

  • Speaker #2

    Ce qui est une très bonne idée, mais qui a intéressé une centaine de personnes. Donc, autant dire qu'on n'en a pas vécu. Mais on a pivoté et on est devenu des... cartes cadeau spectacle, puis des coffrets cadeau spectacle. Et là, ça a commencé à très bien prendre. Et j'ai donc le groupe Wonderbox qui a investi dans la boîte. Et comme ça a très bien marché sur le spectacle, on a élargi au concert et au musée et monuments. On a changé de nom, on est devenu Culture in the City. Et après, j'ai revendu à Wonderbox et j'ai monté derrière Inga. Et voilà un court résumé de ces quelques dernières années.

  • Speaker #1

    Et pourquoi t'as vendu Culturebox ?

  • Speaker #2

    Culture in the Box ? Parce que... Je ne suis pas quelqu'un, je pense, d'affectif ou émotionnel sur mes boîtes. Parce que c'était ma première, donc j'avais mal fait beaucoup de choses et j'avais très envie de recommencer avec l'enseignement de la première. Parce que plus Wonderbox a investi, plus on a mis en place des synergies opérationnelles et moins je m'éclatais. Et voilà, pour toutes ces raisons. Et puis je me lasse vite. Donc il me faut du changement. Comme l'a dit François, le changement, c'est tes mains. Voilà.

  • Speaker #0

    Et comment on passe justement du monde du spectacle ? Jusqu'à présent, quand on entend ton parcours, il y a une espèce de cohérence et après, hop, on passe aux éponges, il y a une espèce de gap.

  • Speaker #2

    Non, en fait, c'est cohérent puisque ma boîte, je passais du spectacle au business spectacle, puis business culturel, puis business. Mais ma première boîte, c'est une boîte que je vais appeler Consumer Multicanal. Donc Consumer, un produit que tu vends, et Multicanal sur différents canaux de vente, donc site internet, Amazon, grande distribution. Et la boîte d'après, c'est exactement la même chose. C'était une boîte consumer multicanal, sauf qu'au lieu de vendre de la culture, je vendais des éponges. Quoi, je vends des éponges. Mais c'est presque la même chose. C'est comme si vous qui êtes comédienne et qui écrivez un petit peu, t'écris une pièce sur Marie Curie et après t'écris une pièce sur Usain Bolt. Bon, c'est bizarre, elle serait compliquée à mettre en scène. Mais c'est la même chose, tu vois ce que je veux dire ? C'est t'écris une pièce sur quelqu'un. Après,

  • Speaker #1

    tu joues une éponge.

  • Speaker #2

    Voilà, alors, bah ouais. Là, ça peut être chiant, mais... J'aime dire il y a Bob, mais les droits sont très chers. Paramount est très compliqué. Ah, tu t'es refait ? Il est en courriel. Tu vois, on n'a pas le droit d'en parler. Je ne peux pas en parler pour le moment.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Et du coup, parce que tu as fait des erreurs, est-ce qu'entre les deux, qu'est-ce que tu as changé entre ta première boîte et ta deuxième boîte ?

  • Speaker #2

    Je ne vais pas dire que j'ai changé, mais j'ai tiré des enseignements. Déjà, un, j'ai appris qu'il fallait se poser comme question. En tant qu'entrepreneur, en tout cas, c'est ce que je pense, c'est avant tout se poser la question de quel est mon objectif à moi, pour moi, avec cette boîte, puisque tout part de l'entrepreneur. Si l'entrepreneur ne connaît pas son objectif personnel, ça va être compliqué de définir un objectif pour la boîte. Donc, déjà, il y a ça. Ensuite, une fois que tu te dis ça, c'est, donc, quel est mon but ? Moi, mon but, quand j'ai monté Inga, c'était a priori de la revendre. Et donc, je me pose la question de à qui je veux la revendre. Et à partir du moment où tu définis la cible, tu vas, entre guillemets, en tout cas moi c'est ce que j'ai fait, considérer qu'il fallait cocher certaines cases. Donc tu vas tout faire pour arriver à cocher ces cases. Et ensuite, ça part pour moi avant tout de monter une équipe. Parce que c'est comme tout, en fait, la clé, c'est l'équipe. Souvent, il y a des gens, et souvent, quand tu n'as jamais monté de bois, tu crois que... Si tu as une idée, c'est génial et que tout vient de l'idée. Non, tout vient de l'exécution, mais l'exécution vient de l'équipe. Et donc, un, construire une grosse équipe, pas en quantité, mais en qualité. Deux, ce que je voulais, c'était justement avoir un produit que tout le monde consomme, parce que la culture, malheureusement, tout le monde ne le consomme pas. Et tu ne peux pas identifier une cible claire. C'est-à-dire que tu as des produits que tout le monde ne consomme pas, mais où tu as une cible hyper claire. La culture, il n'y a pas de catégorie socio-professionnelle. qui consomment plus, tu n'as pas une cible définie. Donc, c'est très compliqué. Et donc, je voulais soit un produit que tout le monde consomme, soit un produit avec une cible claire et précise. Et les éponges, alors, tout le monde n'en consomme pas, mais tout le monde en utilise.

  • Speaker #1

    C'est quoi la différence ?

  • Speaker #2

    Consommer, tu peux penser manger. Ah oui, non. D'accord. Figurez-vous. S'il y a des gens... qui ont une maladie et qui mangent les éponges. C'est une maladie qui existe. Et si. Je connais beaucoup de choses sur les éponges.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de quoi à l'Étienne.

  • Speaker #2

    Non, je ne sais pas. Je ne sais pas si on leur en a offert. Il faudrait leur demander. Je ne sais plus le nom. Mais tu sais, l'émission sur France 2, tu as des gens qui font des choses bizarres et qui viennent me raconter. Et tu es une demoiselle qui racontait justement qu'elle mangeait des éponges.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'à l'Étienne, c'est écologique. C'est peut-être mieux qu'elle mange l'Étienne que ce dernier.

  • Speaker #2

    Non, parce que les éponges classiques, c'est à base de cellulose. Donc, je me dis, c'est peut-être mieux. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Ne mangez pas des éponges ingas.

  • Speaker #2

    Faisons un podcast sur qu'est-ce qu'il vaut mieux manger des éponges ingas ou spontex. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu parles de spontex ? Est-ce qu'il y a dans le marché de l'éponge, parce qu'il y a un peu des géants, est-ce qu'ils se sont intéressés ? Est-ce qu'ils ont essayé de te mettre des bâtons dans les roues ? parce que justement, ils ont essayé de se rapprocher de toi.

  • Speaker #2

    On peut le mettre au présent.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    est-ce qu'ils essayent de faire des bâtons ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils essayent de se rapprocher peut-être d'investir ?

  • Speaker #2

    Là, leur but pour l'année prochaine, à mon avis, c'est d'essayer de me tuer. Non, c'est vrai ? Moi, personnellement, la boîte... Si, si, si, tous les gros arrivent avec des éponges lavables aussi, mais qui ne sont pas aussi bien, puisqu'elles ne sont pas réfléchies de la même manière. Et puis, elles sont faites en Asie. Il y a plein, plein, plein de trucs qui diffèrent énormément. Donc, je ne suis pas fondamentalement inquiet, mais ils arrivent tous avec des produits plus ou moins similaires.

  • Speaker #1

    Tu as un produit Made in France, toi ?

  • Speaker #2

    Europe. Tout est fait en France ? Europe. Mais ce n'est pas que le fait que c'est bien de fabriquer en Europe et moins bien de fabriquer en Asie. Il y a plein, plein, plein, plein d'autres différences. Et même, il y a plein d'avantages à faire en Europe par rapport à faire en Asie, selon moi. Alors, évidemment, c'est moins cher en Asie, mais souvent, c'est moins qualifieux. Si tu veux faire un truc quali en Asie, ça coûtera cher aussi. et t'as des problèmes de transport, t'as plein plein plein de sujets. Voilà.

  • Speaker #1

    Et t'as pas en plus, t'as pas les mêmes normes, non ? En termes d'écologie, des produits qui vont...

  • Speaker #2

    Moi, mes produits sont pas écologiques. Moi, par exemple, le mot écologie, c'est un mot que je raye du langage de ma boîte. Jamais les gens ont le droit de dire le mot écologique parce qu'on n'est pas un produit écologique. On a un produit qui a un impact environnemental, mais on n'est pas un produit écologique. Vous voyez la nuance ?

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas. Parce que c'est pas biodégradable ce que tu fais. tu vas polluer avec ton produit mais c'est comme dans...

  • Speaker #2

    Et ce n'est pas fait à base de matière naturelle, mais c'est voulu. C'est-à-dire qu'au tout début, en gros, autre truc que j'ai appris, c'est quand tu construis une boîte, mais en vrai, j'allais dire consumer, mais pas que, si tu veux bien faire les choses, il faut faire ce que j'appelle une plateforme de marque. Plateforme de marque, c'est quoi ? Je vais vous dire la nôtre et vous allez comprendre. On s'est dit, OK, on va vendre des produits ménagers lavables. Première question, à qui tu vas le vendre ? Donc, tu as deux options, en tous les cas, en considéré. soit un public très écolo, soit un monsieur et madame tout le monde. On a choisi Monsieur et Madame Tout-le-Monde pour deux raisons. La première, si tu vends un produit durable à quelqu'un qui est déjà très écolo, en fait, tu n'as aucun impact environnemental, puisque la personne qui est écolo, elle a déjà arrêté de jeter, donc elle n'a pas besoin de toi. Si tu vends à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, là, tu as un vrai impact. Et la deuxième chose, qui est business, c'est que la taille de marché est beaucoup plus grosse. Sauf qu'une fois que tu te dis, je veux vendre à un tel, donc ma cible, c'est Monsieur et Madame Tout-le-Monde, tu te dis mais comment je vends des produits ménagers lavables à Micheline et Jean-Paul ça marche avec d'autres prénoms. Et là, tu te poses la question de... En fait, tu dis il faut que je leur donne envie. Et donc là arrive notre mission qui est de donner envie de passer du jetable au durable. Donc le donner envie, il est bien important. Parce que c'est ça qui fait qu'on a créé un univers coloré, un peu décomplexé, qui se fait rigolo, surtout pas culpabilisant. Et enfin, tu te poses la question de comment je dois faire le produit pour convaincre ces gens et que les gens... l'utilisent parce que si t'achètes une fois qu'ils arrêtent, on s'en fout. Et donc, en fait, la question, c'est pas comment je crée la meilleure éponge écolo ou la meilleure éponge durable, c'est juste comment je crée la meilleure éponge. Et donc, pour créer la meilleure éponge, il faut qu'elle soit efficace avant tout, il faut qu'elle soit économique, et donc pour qu'elle soit économique, il faut qu'elle soit durable, et c'est là que t'arrives avec un impact environnemental. il faut qu'elle soit hygiénique parce que la nôtre est beaucoup plus hygiénique parce que tu la laves en machine et tout ça et il faut qu'elle soit pratique ou pas trop compliquée à utiliser. Donc une fois que tu coches toutes ces cases, les gens ont beaucoup plus intérêt à t'acheter qu'à acheter du jetam. Et c'est pour ça qu'on s'est rendu compte, mais en fait, on s'en fout qu'elle soit écologique. Le but, ce n'est pas qu'elle soit en matière naturelle, il ne faut pas qu'elle soit la plus clean écologiquement parlant, il faut juste qu'elle soit la plus efficace possible et qu'elle dure le plus longtemps possible. Et une fois qu'on s'est dit ça, on s'est rendu compte que les matières naturelles, ce n'était pas ce qu'il fallait. et c'est pour ça qu'il y a un microfibre et tout ça et donc c'est pour ça que je veux surtout pas le mot écologique Parce que c'est un mot qui est un red flag pour plein de gens un peu intérieurement. Vous voyez ce que je veux dire ? Souvent, tu dis écologique, c'est pas quali, où il y a tous les gens qui sont presque anti-écolo qui en ont marre d'entendre ça. Il faut juste un impact environnemental.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est une bonne façon de faire le lien pour des gens qui veulent avoir une conscience écologique, justement. Ils se disent, en fait, j'ai fait quelque chose, parce que cette année, j'ai juste acheté deux éponges, alors que sinon, j'en aurais acheté...

  • Speaker #2

    Et la vérité qui est triste, mais qui est vraie, c'est que c'est la cerise sur le gâteau. C'est-à-dire que les gens, ils n'achètent pas nos éponges parce que la majorité des gens qui achètent se montent à eux-mêmes, mais ils n'achètent pas parce que c'est meilleur pour la planète, ils achètent parce que c'est plus efficace, parce qu'elle est plus jolie, parce que c'est plus hygiénique, parce qu'ils pensent que ça va leur faire faire des économies, mais pas à cause de...

  • Speaker #1

    Pas parce que ça passe en machine ? Si,

  • Speaker #2

    parce que ça passe en machine, mais parce que c'est plus hygiénique. mais pas parce qu'ils se disent tiens, je vais faire un vrai geste pour l'environnement. Je vais être honnête. Si... les gens achetaient au quotidien pour l'environnement, la consommation mondiale, elle serait pas la même. Et donc, c'est la cerise sur le gâteau. Et le truc très intéressant, c'est qu'il y a des gens qui offrent nos éponges et les gens offrent pour l'environnement, en mode, il y a un côté « Ah, c'est cool, je te fais un cadeau qui est bon pour la planète » et tout, mais ils achètent beaucoup plus pour eux pour, comme je disais, l'efficacité de vieille et tout ça. Je trouve ça assez intéressant. Et les gens se mentent aussi à eux-mêmes. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'on fait beaucoup de pubs sur les réseaux sociaux et chaque pub a un argument clé. Et quand les gens finissent d'acheter, on pose un questionnaire pour leur demander pourquoi ils ont acheté. En fait, ce qui est très intéressant, c'est que toutes les pubs liées à l'environnement, ça fait zéro achat. C'est que les pubs sur l'efficacité, l'économie et l'hygiène qui font les achats. Mais en sortie de parcours, quand tu demandes aux gens, t'as genre les deux tiers qui disent que c'est parce que c'est meilleur pour l'environnement.

  • Speaker #0

    peut-être qu'ils ont vu toutes les pubs d'environnement et qu'au bout d'un moment ils ont cliqué sur le truc, on sait pas Très positif.

  • Speaker #2

    J'en doute. J'en doute. Mais après, encore une fois, ce n'est pas grave parce que ce qui compte, c'est le résultat. Alors, j'ai un côté très pragmatique, mais si les gens n'achètent pas pour ça, mais que le résultat est là, tant mieux.

  • Speaker #1

    Et tu fais des sauts pas dents aussi ?

  • Speaker #2

    On fait des essuie-tous, mais ça marche beaucoup moins bien. Et c'est ça qui confirme, en fait, ce que je dis. Pourquoi il marche moins bien ? Parce que j'y remplace pas vraiment l'usage de l'essuie-tout jetable et il est beaucoup moins pratique et moins hygiénique. Parce qu'en vrai, tu n'as rien de plus hygiénique que jeter quelque chose. et c'est moins pratique et donc ça marche beaucoup moins bien. Mais par contre, l'impact environnemental pour quelqu'un qui passe des essuies tout lavables aux essuies tout jetables est beaucoup plus fort que l'impact environnemental des gens qui passent des éponges jetables aux éponges lavables. Ce qui prouve un peu ce que je disais avant.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore du travail.

  • Speaker #2

    Oui, mais encore une fois, c'est ce que disent... Tu vois, parfois je vais en rayon et je fais des animations... Je parle aux gens. Il y en a plein qui disent et qui reviennent, c'est « Pourquoi c'est toujours à nous de faire des efforts ? » Et les gros groupes, et les sociétés, et ceux-là. Et c'est vrai. Il y a tellement de trucs qui pèsent au quotidien sur les gens, dans le monde, dans le pays, dans leur quotidien, qu'en fait, ils n'ont pas la force au quotidien de faire des efforts pour l'environnement. Je parle de la majorité, mais c'est la majorité qui compte.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas envie de se rajouter cette culpabilité aussi.

  • Speaker #2

    Et du coup, c'est pour ça que je considère que c'est à nous, les marques ou les industriels, d'essayer de les accompagner et de faire ce qu'il faut pour les aider à un peu mieux consommer. C'est beau ce que je dis.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #2

    Un poète.

  • Speaker #0

    Un poète de l'éponge.

  • Speaker #2

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'à un moment donné, comme on en a un peu parlé tout à l'heure, tu as recruté justement des gens ? Dans quel cadre ?

  • Speaker #2

    Dans mes boîtes ? Oui. Mais alors j'ai des approches différentes dans le recrutement. mais dans ma première boîte j'ai beaucoup recruté ce qui était une erreur j'ai voulu trop recruter, c'est pas bien trop recruter parce que t'augmentes ta masse salariale et donc tes frais fixes ça te met en danger et tout ça et l'autre truc c'est que plus il y a de monde dans une boîte plus tu perds en flexibilité, plus tu perds en efficacité c'est quoi ? je sais pas si c'est une valeur absolue ou en tout cas il faut être un très très très très bon manager et organisateur d'hommes pour ne pas perdre en flexibilité et en efficacité Moi, je n'en suis pas capable, apparemment, selon moi. Et voilà, mais donc j'ai pas mal recruté. J'ai beaucoup recruté dans mon ancienne boîte, moins dans l'actuelle. Et surtout, j'essaie de recruter beaucoup moins en quantité, mais beaucoup plus en qualité. Dans le recrutement, du coup, je chasse beaucoup plus que je lance des annonces.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes critères, par exemple ? Ça dépend des postes ?

  • Speaker #2

    Pour le coup, ça dépend vraiment des postes. Mais parce que j'ai une approche qui est vachement différente, mais ça dépend des postes et ça dépend aussi de ce dont j'ai besoin et de la complémentarité avec moi et au moment où on est la boîte. Après, franchement, honnêtement, moi, je pense que dans une boîte, et je ne suis pas le seul entrepreneur ou chef d'entreprise à le dire, le recrutement, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. C'est très, très dur.

  • Speaker #1

    Et quand tu recrutes, tu fais ça tout seul ou tu fais ça avec ?

  • Speaker #2

    Non, je fais ça tout seul. En fait, je fais ça tout seul puisqu'il n'y a personne mieux que moi qui peut savoir ce dont j'ai besoin et qui peut parler de ma boîte. Parce que je considère qu'un recrutement, notamment un recrutement clé, et j'essaie de faire que des recrutements clés justement C'est un échange. C'est-à-dire, mon but, c'est aussi de donner envie à la personne. Et personne ne peut plus se donner envie de rejoindre ma boîte que moi-même. Après, évidemment, aujourd'hui, on est une petite boîte. On est 11. Donc, j'ai le temps. Je peux prendre le temps de le faire. Évidemment que les boîtes qui ont 400 ou 4000 personnes, jamais un patron ne peut avoir le temps. Et donc, tu es obligé de mettre en place plus de process et tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, la différence entre les hommes et les femmes que tu as recrutées, il y en a une ou pas ?

  • Speaker #2

    Alors... Oui, il y a, je trouve, une énorme différence fondamentale entre les hommes et les femmes face au travail. Je crois qu'il y en a plusieurs. Mais un, je n'ai pas le souvenir d'avoir rencontré un homme avoir réellement le syndrome de l'imposteur. En tous les cas, je n'ai jamais rencontré l'ayant clairement. Par contre, j'ai vu rencontrer un nombre de femmes, mais énormément, qui ont ce syndrome de l'imposteur. Souvent, les hommes sont beaucoup... sont moins bons que ce que tu pensais. Je ne veux pas dire que les femmes sont meilleures que tu ne pensais, parce que si tu les recrutes, c'est que tu penses qu'elles sont fortes. En tout cas, elles se sous-estiment, elles se dévaluent. Je ne sais pas si ça se dit. Dévalorisent, pardon. Beaucoup plus. Et j'ai même eu deux femmes qui ont refusé un poste parce qu'elles avaient peur de ne pas être au niveau. Mais c'est un délire.

  • Speaker #0

    Alors que l'homme ne va jamais refuser un poste comme ça.

  • Speaker #2

    Non, non,

  • Speaker #0

    non. Il va être un peu déçu.

  • Speaker #2

    Non, et parfois, t'as des mecs qui candidatent. Tu te fais, mec, t'es sûr ? T'es sérieux ? T'as pas d'expérience, quoi. T'as rien qui... Et en général, plus les mecs candidatent à des trucs qui ne leur correspondent pas, et plus ils sont nazes.

  • Speaker #1

    Mais il y a une étude comme ça, on en avait parlé la dernière fois, où genre, le mec, s'il a 5% des capacités, il va postuler, il s'en fout, et la meuf, si elle a 80%, elle se dit, j'ai pressé,

  • Speaker #2

    elle s'en fout pas, quoi. Non, mais moi, il y a eu une femme, d'ailleurs, je vais citer, elle s'appelait Coraline, quoi, elle s'appelle toujours Coraline, j'espère, elle était, mais, il se pose une question que j'adore en entretien, c'est mon directeur marketing qui est un ami, qui est la personne la seule personne en qui j'ai 99,9% professionnellement et c'est incroyable d'avoir quelqu'un comme ça et c'est lui qui m'avait appris cette question, c'est combien de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, cette question elle est incroyable combien de ? de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, ça doit être énorme j'adore ça, je ne connais pas la réponse il n'y a pas de réponse, il y a juste je veux voir plein de choses à travers cette question je veux voir la manière dont la personne réfléchit La manière dont la personne se remet en question, la manière dont la personne échange avec moi, la manière dont elle traite un petit peu l'inconnu et la surprise. Et puis surtout aussi, au fur et à mesure de la question, on va se poser la question de combien il y a de touristes à Paris chaque jour. Et donc moi, je dis combien il y en a chaque année. Et donc, tu dois faire une formule mathématique qui n'est pas si compliquée, mais il y a une petite question. Bref, et les gens tombent tous dans le piège. Et cette fille, Coraline, franchement, je l'ai posée au moins 400 fois dans ma vie, cette question. Je commence à avoir un vrai échantillon. c'est de loin la personne qui était la plus forte sur cette question mais tout l'entretien elle était extraordinaire elle a rencontré, c'était pour un poste de DAF et directrice opérationnelle de mon ancienne boîte, elle avait rencontré le DG de Wonderbox ou elle devait rencontrer le DG de Wonderbox mais bref, honnêtement elle était trop forte cette meuf, une tueuse et son parcours aussi, un parcours de tueuse et notre deuxième entretien il était juste avant les vacances d'été et bref je lui dis écoute, moi je veux te prendre mais juste avant, je veux que tu rencontres le DG de Wonderbox, qui était mon investisseur, qui était, lui était un DAF avant, et donc, voilà, je voulais qu'il la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous préciser, c'est quoi un DAF ?

  • Speaker #2

    Un DAF, c'est un directeur administratif et financier. Donc, il gère toute la partie financière, administrative, comme indique le nom. Et voilà, bref, on donnera d'autres cléonasmes, peut-être, après. Mais, bref, et donc, on doit se rappeler, après l'été, on se rappelle autour des vacances, et il me dit, écoute, je suis désolé, Benjamin, mais en fait, je ne vais pas prendre le poste. Mais pourquoi ? Elle me dit, pendant l'été, mon mec m'a dit qu'il pensait que c'était trop de responsabilité, que je ne serais pas à la hauteur. Et mes parents étaient d'accord, et qu'à mon âge, et tout ça. J'ai dit, écoute, je suis désolé, je ne devrais pas te dire ça, mais déjà, quitte ton mec. Si un jour, tu changes d'avis, retape à ma porte. Je lui ai dit, je ne vais pas essayer de te convaincre, parce que ce n'est pas à moi de te convaincre. Mais j'étais effaré. Et tu vois, ça, c'était il y a... C'était en 2018. Donc, c'est il y a longtemps. Ça m'a marqué. Et j'ai eu deux autres meufs, je crois, qui ont fusé des postes parce qu'elles avaient trop peur et tout. mais ça ne m'a pas marqué elle c'est fou Elle a une très belle carrière aujourd'hui, parce que souvent, je regarde où elle en est et tout, mais c'est incroyable. Et donc, il y a un vrai ça. Et même une fois qu'elle travaille au quotidien, la majorité, puisqu'il y a toujours des exceptions, la majorité des femmes, elles doutent beaucoup plus, elles se posent beaucoup plus de questions. Mais d'un autre côté, c'est vrai que aussi, parfois, moi, je prône énormément le 80-20. Pour moi, c'est nécessaire en start-up. Vous êtes familière avec le 80-20 ? Non. En gros, le 80-20, alors tu peux l'attribuer à énormément de choses, mais dans le travail, c'est, on va dire, tu ne vas pas chercher à faire 100% des choses et à aller au bout du travail et aller dans la perfection, parce qu'en fait, les 20% de peaufinage, ça va te prendre 80% du temps. Donc, c'est imagé, mais donc tu ne vas que faire 80% des choses qui vont te prendre 20% du temps. Et souvent, les femmes peuvent... un peu plus avoir du mal, je pense, à faire ça parce qu'elles doutent. Elles sont plus dans le doute et elles cherchent beaucoup plus à faire bien. Là où les mecs, souvent, on me dit « bah les couilles, je fais ce que j'ai à faire et... »

  • Speaker #0

    C'est le perfectionnisme. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais. Et je vois, quoi, c'est... Les femmes se mettent beaucoup plus la pression que les mecs. Globalement, attention, je dis pas que c'est toutes les femmes, tous les mecs, j'ai toujours des contre-exemples et tout, mais globalement. Mais je pense que c'est beaucoup... Et puis même, quoi, c'est vrai que c'est beaucoup plus dur... Je pense que c'est beaucoup plus dur d'être une femme dans le monde du travail qu'un homme. Et dans la parentalité aussi, d'ailleurs, je trouve.

  • Speaker #1

    Mais après, peut-être parce que ça fait aussi moins longtemps que les femmes travaillent. Donc, tu vois, finalement, tu vois, nos grands-mères, c'est pas si loin, en fait, que la femme a le droit de travailler. Et du coup, forcément, sur des générations en génération, ça se passe petit à petit et donc on a encore tout à prouver. Peut-être qu'un jour, on arrivera au stade.

  • Speaker #2

    Oui, et puis il y a plein de métiers aussi où les femmes, on leur donne moins leur place. Ou aussi, il y a des mecs qui se restent quand même très machos. Ouais, tout ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes salaires hommes et femmes sont équivalents ?

  • Speaker #2

    Non, bon non.

  • Speaker #0

    On dégaine.

  • Speaker #2

    On l'aurait pas envie. Oui, mais en fait, oui et non. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la question ne se pose pas chez moi dans le sens où il y a 11 personnes. Sur les 11 personnes, on est deux à être en facture. Il y a 5 CDI. Et les 5 CDI, en fait, tu n'en as aucun qui a un poste équivalent ou comparable. Donc, non, mais parce qu'il n'y a pas de comparable. Par contre, dans mon ancienne boîte où il y avait des comparables, évidemment que les hommes et les femmes avaient les mêmes salaires.

  • Speaker #1

    Ça semble évident comme ça, mais bon,

  • Speaker #2

    la réalité... Oui, pour moi, ça me semble évident. Mais après, je vais dire un truc qui peut être peut-être mal pris, mais de base, il y a une inégalité entre les hommes et les femmes qui est complètement injuste, mais tu vas avoir des recruteurs qui vont achouer les gueules entre un homme et une femme d'un certain âge, c'est sûr que tu as des personnes qui vont se dire « Ah bah ouais, mais à 33 ans... » Alors c'est pour ça que c'est très bien, parce qu'on avance là-dessus. J'arrive sur les congés parentaux, de parentalité, quoi.

  • Speaker #0

    Bah...

  • Speaker #2

    T'as le choix. T'en as plein qui vont se dire « Ah bah ouais, mais la femme, pendant 4 mois, elle va être en congé mat. Le mec, non. » Donc c'est con, mais... T'en as qui se le disent, mais qui ne font pas en fonction. T'en as qui se le disent et qui font en fonction. Et c'est une réalité. C'est pour ça que c'est très bien qu'on aille beaucoup plus sur une égalité ou sur un truc comme ça. Mais rien que ça, déjà, t'as une inégalité de base là-dessus. Et on peut dire ce qu'on veut, c'est un tracé avec la nature. Maintenant, c'est aux gens d'avoir la discipline et l'intelligence de ne pas faire en fonction. Mais t'en as plein qui font en fonction. Et t'en as plein qui disent qu'ils ne font pas en fonction et qu'ils font en fonction. c'est pour ça que moi je recrute que des gens qui sont à plus de 50 ans c'est pas vrai que les mecs plus de 50 ans normalement mais c'est une réalité et c'est comme t'as d'autres trucs, t'as des, quoi je suis désolé j'ai l'air plein de trucs, mais t'as des mecs ou des meufs, t'as des boîtes pas aussi des meufs mais t'as plein de gens qui recrutent que des commerciales meufs, parce que des petites meufs mignonnes, parce qu'ils savent très bien que ça vendra mieux parce que la cible est une cible plus masculine mais t'as des trucs, c'est des délires T'as même des gens qui créent des faux comptes LinkedIn avec des meufs mignonnes parce qu'ils savent qu'il y a des mecs qui vont plus accepter, qui vont plus répondre. Mais c'est vrai, c'est une réalité. Si je vois que tu me regardes un peu... J'essaie de comprendre.

  • Speaker #1

    Mais non, mais après, ça marche partout. Tu vois, dans les boîtes de nuit, les bars, effectivement, quand t'es patron à la base...

  • Speaker #0

    Entre la boîte de nuit, le bar, et entre guillemets, le faux profil LinkedIn, où t'as le vieux Gérard qui est derrière, qui se fait appeler Émilie, avec 45 ans.

  • Speaker #1

    Mais tu étais des gens beaux pour accueillir du monde.

  • Speaker #2

    Attention, je te dis pas que la majorité de... Je te dis juste que ça existe, et que c'est vrai, quoi. Et j'ai une de mes business angels, Donc, il y a une femme qui était directrice marketing d'une boîte que je ne citerai pas. Et elle faisait beaucoup d'acquisitions digitales. Elle faisait beaucoup de pubs sur Meta. Et elle m'a dit, au bout d'un an, elle faisait ce qu'on appelle les UGC. Vous voyez ce que c'est les UGC ? Les UGC, c'est les trucs où tu as quelqu'un qui est face caméra qui dit, j'ai essayé tel produit, c'est trop bien, nanana. Et elle me dit, au bout de six mois, un an, j'ai pris que des meufs mignonnes. Parce que je me suis rendu compte que les meufs mignonnes, en fait, ça convertissait mieux et que c'était plus rentable pour moi. En soi, quand tu le dis, tu dis c'est horrible. Mais maintenant, malheureusement, c'est une réalité.

  • Speaker #0

    En fait, je te regardais bizarrement parce qu'hier sur LinkedIn, ils m'ont fait faire mon badge vérifié. J'ai trouvé ça hallucinant. Et donc, j'ai dû scanner ma carte d'identité avec ma photo pour être vérifiée. Donc en fait, en gros, c'est pour ça que j'étais en train de réfléchir en me disant LinkedIn et tout. Mais en fait, maintenant, il faut que tu vérifies quand même ton identité sur les réseaux. J'ai trouvé ça assez hallucinant. Mais ce n'est pas plus mal en fait. peut-être au contraire, comme ça au moins t'as pas dans le...

  • Speaker #2

    Genre un mensonge.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Pour BlablaCart, tu dois le faire aussi, mais c'est normal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais. Tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Mais tu dis, tu prends la voiture d'une meuf et t'arrives, t'es un gros gars comme ça, chelou.

  • Speaker #0

    Et comme on parlait de la maternité des enfants, donc toi, t'as trois enfants et ton idée de base, la storytelling de l'idée des éponges, de Inga, c'est en rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Alors, parce qu'Inga, au départ, on avait quatre produits, on avait des essuie-tout lavables. Et la base, base vient de l'idée de l'essuie-tout lavable. et en fait comme je le disais j'avais des critères business et après avoir revendu et surtout quitté ma boîte je m'étais donné un mois pour trouver une nouvelle boîte et à ce moment là j'avais que deux enfants qui devaient avoir à l'époque un an ou deux ans qui avaient trois ans et un an je crois à l'époque et à chaque fois qu'on leur donnait à manger je voyais des montagnes d'essuie-tout et ça s'est peut-être compris sous ces précédentes minutes Je me dis... Je ne me considère pas écolo, je me considère être comme la moyenne des gens. Et c'est aussi pour ça, je pense que j'ai plutôt bien réussi une boîte à impact environnemental, puisque je sais ce qu'attendent des gens comme moi. Bref, et je me disais quand même, mais c'est fou, à l'époque, on n'arrête pas de dire qu'on est en train de foutre en l'air la planète qu'on va laisser à nos enfants, d'utiliser, consommer autant de déchets de papier jetable pour donner à manger à mes enfants. Et je trouvais ça absurde. Et en même temps, parmi toutes les idées, Je m'étais dit, tiens, il y a plein de choses à faire, je pense, sur les produits ménagers à impact environnementaux. Et je regardais tout ce qui se faisait. J'ai vu qu'il existait des essuie-tout lavables, mais aucun vraiment bien et aucun surtout bien marketé. Et donc, c'est de là que m'est venue l'idée. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Et après, les éponges, c'est quoi les deux autres ?

  • Speaker #2

    Les cotons à démaquiller, les mouchoirs. Mais là, aujourd'hui, quand je parle de nous, je me dis que éponges, éponges, éponges. et j'interdis aux gens de la boîte de passer... plus de quelques minutes par jour sur les autres produits. Ah ouais ? Ouais, c'est un côté très dictateur. Maintenant, je fais des 49.3 aussi, parfois.

  • Speaker #1

    Même parce que les cotons, ça cartonne, ça ?

  • Speaker #2

    Non, parce qu'encore une fois, c'est pas pratique. C'est pas aussi pratique. C'est hyper concurrentiel, puis il n'y a pas grand-chose à faire dessus. Le produit est très bien, mais ça ne marche pas aussi bien. C'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Ces gens vont regarder pour des éponges et vont dire, tiens, il y a ça et ça.

  • Speaker #2

    Il y en a, oui, mais c'est que dalle. Au début, on mettait les quatre produits équivalents. On a vraiment commencé avec les quatre produits à la même hauteur. Les éponges ont vite tiré la réplique du jeu. Du coup, voilà. Éponges.

  • Speaker #0

    Et tu as des projets pour le futur ? D'autres boîtes ?

  • Speaker #2

    Moi ou Pouringa ?

  • Speaker #1

    Les deux.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #2

    merci. Si, j'en ai plein, mais j'en ai plein. J'ai plein d'idées et plein d'envie. Maintenant, ça dépend forcément de ce qui va se passer pour Inga et moi. Je disais au début, c'est lié, les deux sont liés. Mais je peux aussi bien vendre Inga dans quatre mois que construire un leader d'un groupe, une force, un gros groupe. Ça va être compliqué de monter un groupe si je ne m'exprime pas. Euh... Non, mais... monter un groupe leader du ménage en Europe. Les deux sont possibles. Et donc, si je fais l'un ou si je fais l'autre, les autres projets, mais j'ai d'autres idées, d'autres envies. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et quand on est entrepreneur, on a toujours des idées. On n'imagine pas que ça va s'arrêter un jour et c'est ça qui est grisant c'est de Moi, ce qui me grise, en tous les cas, c'est créer et avoir plus de challenges. Et voilà, si tu me dis, Inga, vous faites que des éponges en France pendant cinq ans, je te dis, tiens, allez, hop, au revoir. Ça ne m'intéresse pas parce que ça ne m'excite pas et que... Et ça me fait chier.

  • Speaker #1

    Mais tout à l'heure, tu as dit que tu montais des boîtes pour les vendre.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je suis mytho. Non, je rigole. J'ai dit que mon objectif, c'était ça. Maintenant, de toute façon... Si tu veux monter une boîte pour bien la vendre, que tu veuilles bien la vendre ou que tu veuilles la faire grossir et construire un groupe, tu fais les choses plus ou moins de la même manière. Mon but, et je pense le but de la majorité des entrepreneurs ou un des buts, ça peut pas être ton seul but, mais c'est aussi de très bien gagner ta vie et te mettre à l'abri financièrement. Mais tout peut arriver, c'est-à-dire que demain, j'ai... Par exemple, j'ai des business angels et donc je me réunis avec eux régulièrement et on parlait d'éventuelle vente ou éventuelle pas vente. Ils me disaient mais pour toi, c'est quand le meilleur moment pour vendre ? Je leur dis mais pour moi, il n'y a pas un meilleur moment pour vendre, c'est un prix à un moment donné. Moi, c'est ma vision. Et donc tout est possible. Donc ça se trouve peut-être que dans 15 ans, je serai encore là. Mais si je suis encore là, ça aura forcément été construire un groupe et faire plein de trucs parce que c'est ça qui m'excite, c'est de faire des choses nouvelles. Donc j'ai besoin au sein d'Inga de faire des choses nouvelles. Et sinon, ça aurait été vendre. ou liquider parce que une boîte en fait c'est fri... quoi rien peut détruire une boîte mais vraiment rien et ça peut très bien aller et puis bam d'un coup il se passe un truc et ciao un super concurrent qui arrive d'un seul coup mais ça ou je sais pas ton fournisseur alors après l'idée c'est de ne pas avoir qu'un seul fournisseur c'est simple si t'as une industrie t'as ton usine ton usine brûle bah tu sais pas un bad boss sur un produit quoi je sais pas tu peux avoir un mille trucs Regarde, t'as des mecs qui ont monté des énormes chaînes de vidéoclub début des années 2000 qui cartonnaient. Ça a donné l'idée d'un super film à Mike Gondry. Mais à part ça...

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    ils ont plus grand-chose. Donc tu sais jamais. Et plus une boîte est petite, plus tu peux dire que tu sais jamais.

  • Speaker #1

    Quand tu vois toutes les boîtes de textile qui ferment en France, les grandes enseignes qu'on a connues, ça aussi, les cookies, les machins et tout, c'est impossible que ces marques, d'un seul coup, elles tombent, mais bon, c'est avec...

  • Speaker #2

    Oui, ils se font dire que c'est réussir à s'inventer dans un monde qui est incertain.

  • Speaker #0

    Tu es obligé tout le temps d'évoluer, d'avancer et avoir l'agilité de pivoter. Mais c'est beaucoup plus facile d'avoir l'agilité de pivoter quand tu es une start-up que quand tu es une grosse boîte. mais l'immense majorité des startups ont pivoté. Si tu demandes, tu prends 200 mecs qui ont monté des startups qui ont plus ou moins marché, tu leur demandes l'idée de base et ce que les gens connaissent et ce qui a marché, je pense que t'en as au moins 80%, c'est pas la même chose en tout cas.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'idée, puis après tu t'évolues autour.

  • Speaker #0

    Vraiment, mais 80%, je pense même que c'est plus que 80%.

  • Speaker #2

    C'est partie d'une des qualités, tu penses, pour monter une startup, c'est de pouvoir justement être agile et s'adapter en fait. Ouais.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a ça et il y a très beau.

  • Speaker #2

    Oui, donc on vous enverra une photo. Enfin, vous ne mettez pas une photo.

  • Speaker #1

    Est-ce que petit, genre, tu avais l'âme d'un commerçant ? Est-ce que tu créais des trucs ? Est-ce que tu échangeais des bonbons contre des billes ?

  • Speaker #0

    Non, mais après entrepreneur, tu n'es pas forcément un bon commerçant. Mais pardon, pour répondre à ta question, non. Je ne sais pas si j'ai l'âme d'un commerçant. Non, par contre, ce qui est vrai, c'est que quand j'ai quitté la prépa, parce qu'avant de faire des cours de théâtre, j'ai fait une prépa mais je ne voulais pas faire d'école de commerce, prépa je sais Et j'avais dit à mes potes que je quittais la prépa pour faire du cinéma. J'avais envie d'écrire et de jouer. Et puis, ils m'ont dit, tu finiras par faire du business dans le cinéma. Je leur ai dit, mais pour rien au monde, je ferais du business. Bon, voilà. Donc, peut-être que j'étais un peu destiné à ça. Mais peut-être que j'allais mieux que moi.

  • Speaker #2

    Aimer la façon de créer aussi, c'est une forme de création.

  • Speaker #0

    Oui, créer, j'aime bien.

  • Speaker #2

    Parce que tu crées un business, que tu crées un film, que tu crées... De toute façon, un film, c'est un business aussi. Oui,

  • Speaker #0

    clairement. Et c'est marrant, mais souvent on me pose la question mais t'aimerais retourner dans le théâtre ou redevenir comédien ? Ça pourrait m'amuser, mais en vrai, demain, si tu me dis, et j'aimerais retourner, mais plus soit acheter un théâtre, soit refaire de la prod. Et limite, je pense que l'émotion qui me manque le plus, en tout cas qui me... Ouais, qui me manquerait le plus, c'est l'émotion d'un producteur ou d'un auteur ou d'un metteur en scène qui est dans la salle, un jour de première, que d'un comédien. Parce qu'elle est hyper différente. Et... Et celle-là, tu vois, des années plus tard, parce que ça fait longtemps que je n'ai pas fait une première impliquée dans une pièce, c'est celle qui me manque le plus, je pense.

  • Speaker #2

    Et puis c'est de voir concrétiser son idée, en fait.

  • Speaker #0

    C'est, tu vois, la concrétisation de ton travail et du travail des autres. parce que j'ai un truc c'est que j'aime Je pense être... J'aime bien être au service des gens. Et du coup, j'adore... Et du coup, c'est... Quand t'es producteur ou metteur en scène, en fait, t'as été au service de tes comédiens pendant X temps. Et c'est voir la concrétisation de leur travail et de notre travail qui est génial. Et tu vois... C'est qu'en étant dans la salle que tu vois vraiment la réaction des gens. Tu la vois pas vraiment sur scène.

  • Speaker #2

    Oui parce que t'es dans ton truc

  • Speaker #0

    Ouais Mais dans le petit par contre j'avais envie de tout faire Voilà T'as pas trop mal,

  • Speaker #2

    t'as plutôt bien réussi Ouais j'ai encore,

  • Speaker #0

    bah réussi je sais pas Mais en tout cas j'ai encore plein de choses à faire et à mieux faire

  • Speaker #2

    Et c'est quoi que tu voudrais faire mieux ?

  • Speaker #0

    Bah Je sais pas ma première boîte j'ai réussi à la revendre Mais Il y a plein de choses que j'aurais pu me faire et je ne me suis pas mis à l'abri pour la vie. J'ai été comédien, mais je n'ai pas une Molière ou de César. Je pense que je n'étais pas du tout dans les meilleurs comédiens. J'ai écrit une pièce. Voilà, tout. Mais je ne sais pas, plein de choses. et même pas mieux, j'ai encore plein de choses que j'ai envie de faire

  • Speaker #2

    Je sais peut-être que les 80 ans en 20, ils sont pas mal à ce moment-là de se dire qu'au moins on a fait...

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, au moins je l'ai fait. Au moins je pourrais dire que j'ai écrit une pièce, j'ai joué dans une pièce et j'ai fait ça, j'ai fait... Et j'ai encore plein d'autres choses que j'ai envie de faire et à faire.

  • Speaker #2

    Ça c'est une vraie question philosophique. Est-ce que c'est important, est-ce que c'est mieux de faire qu'une seule chose et d'être dans une espèce de perfection ? Ou alors d'avoir testé plein de choses et d'être riche de toutes ces expériences ? Il n'y a pas de truc mieux ou pas bien ?

  • Speaker #0

    En fait, et j'en reviens à un truc, les gens ne se posent jamais cette question, c'est quoi de toi tu as envie, en fait ? Le mieux, c'est de faire ce dont tu as envie, puisque... Je vois un de mes meilleurs potes, je dis souvent mon meilleur pote, j'ai 5-6 meilleurs potes, qui est entrepreneur au Togo, qui a monté une marque de jus. Et on est très proches, on se comprend et on se connaît presque par cœur, mais on est les opposés. C'est-à-dire que lui, il a lancé des plantations de mangue bio en Afrique. C'est un projet de 10 ans avant de voir le début de truc. C'est 10 ans pour... Putain... Et en fait, lui, il va au bout du bout du bout du bout du bout des choses. Et chaque projet qu'il a, c'est presque tes projets de vie. Alors, il en a plusieurs. Il va au bout. Le mec, il est arrivé en Afrique, il ne connaissait rien sur les fruits. Aujourd'hui, il a deux usines de jus de fruits, de marques de jus de fruits. Il fait tout de la sélection du fruit à la livraison en magasin. C'est-à-dire qu'il peut challenger n'importe quelle usine de jus dans le monde. Moi, je suis incapable de faire ça. Et donc, c'est pour ça que... Ça dépend de comment t'es, de quelles sont tes aspirations. Mais par contre, ce qui est capital pour moi, c'est de ne pas se mettre de barrière, parce que beaucoup de gens se font beaucoup trop, et de se poser la question de qu'est-ce que moi j'ai envie de faire, et faire ce que j'ai envie de faire. Après, il faut aussi avoir la... c'est horrible, mais... Il faut avoir la chance de pouvoir faire ce qu'on a envie de faire. Moi, par exemple, j'ai la chance d'être un petit bourgeois parisien avec des parents qui ne sont pas richissimes, mais qui sont des bourgeois parisiens, et donc je n'ai jamais eu, dans ma vie... jusqu'à mes 24-25 ans, eu besoin de me dire, oh putain, il faut que je travaille pour pouvoir faire ce que je veux. C'est une chance aussi, il faut le dire.

  • Speaker #1

    C'est bien que le dise, c'est clair. On ne parle pas tous avec les mêmes...

  • Speaker #0

    Ma boîte, je l'ai quand même montée tout seul et je n'ai pas eu d'argent, aucune de mes boîtes. Mes parents m'ont donné de l'argent pour le faire et tout. Mais malgré tout, j'ai pu quitter la prépa et aller faire des cours de théâtre sans avoir à trop me soucier de l'argent, comme tout comédien. Ou étudiant dans la cour de théâtre, je bossais le soir dans un bar, mais c'était plus pour kiffer ma vie que voilà. Quand j'ai monté ma boîte, j'avais pas de loyer. Donc bref.

  • Speaker #1

    On arrive presque à la fin. Est-ce que tu aurais un petit mot pour nous pour la fin ou un petit conseil à donner pour les gens qui veulent se lancer en 2025 dans leurs entreprises ?

  • Speaker #0

    À part dire deux choses que j'ai déjà dites, c'est-à-dire se poser la question de qu'est-ce que nous on veut, quoi soit, et ne pas se mettre de barrière. Voilà. Non, mais je donne l'exemple de quelqu'un qui n'est pas très ému, dont je ne suis pas fan, mais Donald Trump. Moi, je suis fasciné par ce mec parce que ça reste quand même... Alors certes, lui, il est parti avec un million de dollars par son père, mais le mec, il ne s'est jamais mis aucune barrière. Alors, il n'a aucune morale et ça, j'ai du mal et moi, je ne peux pas. Et c'est un gros mytho et ça aussi, j'ai du mal. mais en fait je trouve que c'est un bon exemple sur tu vois à quel point, quand tu ne te mets pas de barrière Tu peux partir avec 0,00001% de chance de devenir président des États-Unis. Et le mec est devenu président des États-Unis deux fois. C'est vrai. Tu vois ce que je veux dire ? Et donc, juste ne pas se mettre de barrière. Les gens se mettent trop de barrières dans toute leur vie. Et c'est terrible. Donc voilà.

  • Speaker #2

    On va peut-être commencer 2025 en vous souhaitant de ne pas vous mettre de barrière pour cette nouvelle année qui commence.

  • Speaker #1

    Mais avoir une morale. Pas comme Trump.

  • Speaker #0

    Ah oui. Non, mais chacun fait comme il veut.

  • Speaker #2

    Avoir sa propre morale et ses propres valeurs.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est ça aussi, puisque ma morale n'est pas la même que d'autres. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais bon. On va vous souhaiter une bonne fin d'année. Ouais,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Benjamin.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et puis nous, on se retrouve l'année prochaine pour de nouvelles surprises.

  • Speaker #1

    Ouais, avec peut-être un format un peu différent.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    avoir, surprise. On va peut-être les usurer. On va faire un petit teasing.

  • Speaker #2

    On va peut-être les usurer sur de nouvelles surprises. Petit teasing, petit suspense. À l'année prochaine.

  • Speaker #1

    À l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction et présentation de Benjamin Bir

    00:10

  • Parcours entrepreneurial de Benjamin

    00:39

  • Changement de carrière et le monde du spectacle

    02:21

  • Leçons apprises en tant qu'entrepreneur

    04:16

  • Stratégies de marketing et impact environnemental

    08:13

  • Défis et réflexions sur le recrutement

    13:11

  • Conseils pour les futurs entrepreneurs

    38:42

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Description

Comment révéler sa flamme quand on doute, qu'on change de voie ou qu'on se heurte aux stéréotypes ?
Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on allume la lumière sur un homme. Et pas n'importe lequel : Benjamin Bir, entrepreneur à l’énergie débordante, ancien comédien, père de trois enfants, créateur d’INGA — la marque d’éponges lavables qui bouscule les habitudes.

Avec sensibilité et lucidité, il nous raconte comment son parcours de vie l’a mené du théâtre à la production culturelle, puis au monde du consommable multicanal. Son récit, à la fois drôle, brut et profond, interroge les liens entre paternité, création d’entreprise, ambition personnelle et rapport aux femmes dans le monde du travail.

Au fil de notre échange, Benjamin évoque :

  • son passage de comédien à entrepreneur

  • le lancement d’Inga et la conscience environnementale dans la consommation

  • la parentalité comme déclencheur d’idées

  • le syndrome de l’imposteur chez les femmes et les biais dans le recrutement

  • la force de l’introspection et du questionnement personnel

  • l’importance de faire ce que l’on désire profondément, sans se mettre de barrière

  • ses réflexions sur le rapport à l’argent, à la réussite et à la transmission

🎙️ Ce témoignage singulier vient bousculer les clichés de genre et apporte une vraie respiration dans le monde entrepreneurial. À travers lui, on touche à des thèmes universels : le doute, la résilience, le désir d’impact, l’équilibre entre ambition et famille, et cette question centrale : “Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire ?”

Un épisode puissant pour toutes celles qui osent se réinventer, qui veulent entreprendre, qui se demandent comment allier vie professionnelle, confiance en soi et parentalité, sans renier leur flamme.

🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est notre dernière émission de l'année. On reçoit toujours un homme aujourd'hui et on a la chance de recevoir Benjamin Bir. Est-ce que tu veux te présenter Benjamin ?

  • Speaker #2

    Bonjour, comme tu as dit, je m'appelle Benjamin Bir. J'ai entre 37 et 38 ans et je suis entrepreneur, on va dire. J'ai trois enfants.

  • Speaker #0

    Trois enfants ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et entrepreneur, c'est quoi la dernière société que tu as montée ?

  • Speaker #2

    Là, actuellement, j'ai une boîte qui s'appelle Inga. On fait des éponges lavables, réutilisables. Et on garantit la durée d'un an. Et ça commence à plutôt bien marcher.

  • Speaker #0

    Et ça fait combien de temps que tu as monté cette boîte ?

  • Speaker #2

    Ça fait trois ans.

  • Speaker #1

    Et tu as toujours été entrepreneur ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ton parcours ? Non. Il y a quelques années, j'étais comédien. En fin de cours de théâtre, on devait monter une pièce de théâtre. Mais moi, je m'étais dit, quitte à monter une pièce de théâtre, autant écrire une pièce de théâtre. Et du coup, j'ai écrit une pièce de théâtre. Et puis, je me suis dit, quitte à écrire une pièce de théâtre, autant la faire jouer. Mais étonnamment, personne ne m'attendait. Donc, il a fallu que je monte ma boîte de prod pour pouvoir la faire jouer. Et quitte à avoir monté une boîte de prod, autant produire d'autres choses. Et j'ai produit d'autres pièces, d'un certain Erwan Terrenet ou Rudi Milstein. et Et en faisant quelques années de production, je me suis dit, tiens, il y aurait des choses à faire. Ou en tout cas, pour moi, il y avait des choses à faire ou à changer un peu dans le business du théâtre. Et donc, j'ai eu le manque d'humilité de penser que je pourrais changer les choses. Et j'ai voulu lancer un abonnement illimité au théâtre.

  • Speaker #1

    Ce qui est une bonne idée de base.

  • Speaker #2

    Ce qui est une très bonne idée, mais qui a intéressé une centaine de personnes. Donc, autant dire qu'on n'en a pas vécu. Mais on a pivoté et on est devenu des... cartes cadeau spectacle, puis des coffrets cadeau spectacle. Et là, ça a commencé à très bien prendre. Et j'ai donc le groupe Wonderbox qui a investi dans la boîte. Et comme ça a très bien marché sur le spectacle, on a élargi au concert et au musée et monuments. On a changé de nom, on est devenu Culture in the City. Et après, j'ai revendu à Wonderbox et j'ai monté derrière Inga. Et voilà un court résumé de ces quelques dernières années.

  • Speaker #1

    Et pourquoi t'as vendu Culturebox ?

  • Speaker #2

    Culture in the Box ? Parce que... Je ne suis pas quelqu'un, je pense, d'affectif ou émotionnel sur mes boîtes. Parce que c'était ma première, donc j'avais mal fait beaucoup de choses et j'avais très envie de recommencer avec l'enseignement de la première. Parce que plus Wonderbox a investi, plus on a mis en place des synergies opérationnelles et moins je m'éclatais. Et voilà, pour toutes ces raisons. Et puis je me lasse vite. Donc il me faut du changement. Comme l'a dit François, le changement, c'est tes mains. Voilà.

  • Speaker #0

    Et comment on passe justement du monde du spectacle ? Jusqu'à présent, quand on entend ton parcours, il y a une espèce de cohérence et après, hop, on passe aux éponges, il y a une espèce de gap.

  • Speaker #2

    Non, en fait, c'est cohérent puisque ma boîte, je passais du spectacle au business spectacle, puis business culturel, puis business. Mais ma première boîte, c'est une boîte que je vais appeler Consumer Multicanal. Donc Consumer, un produit que tu vends, et Multicanal sur différents canaux de vente, donc site internet, Amazon, grande distribution. Et la boîte d'après, c'est exactement la même chose. C'était une boîte consumer multicanal, sauf qu'au lieu de vendre de la culture, je vendais des éponges. Quoi, je vends des éponges. Mais c'est presque la même chose. C'est comme si vous qui êtes comédienne et qui écrivez un petit peu, t'écris une pièce sur Marie Curie et après t'écris une pièce sur Usain Bolt. Bon, c'est bizarre, elle serait compliquée à mettre en scène. Mais c'est la même chose, tu vois ce que je veux dire ? C'est t'écris une pièce sur quelqu'un. Après,

  • Speaker #1

    tu joues une éponge.

  • Speaker #2

    Voilà, alors, bah ouais. Là, ça peut être chiant, mais... J'aime dire il y a Bob, mais les droits sont très chers. Paramount est très compliqué. Ah, tu t'es refait ? Il est en courriel. Tu vois, on n'a pas le droit d'en parler. Je ne peux pas en parler pour le moment.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Et du coup, parce que tu as fait des erreurs, est-ce qu'entre les deux, qu'est-ce que tu as changé entre ta première boîte et ta deuxième boîte ?

  • Speaker #2

    Je ne vais pas dire que j'ai changé, mais j'ai tiré des enseignements. Déjà, un, j'ai appris qu'il fallait se poser comme question. En tant qu'entrepreneur, en tout cas, c'est ce que je pense, c'est avant tout se poser la question de quel est mon objectif à moi, pour moi, avec cette boîte, puisque tout part de l'entrepreneur. Si l'entrepreneur ne connaît pas son objectif personnel, ça va être compliqué de définir un objectif pour la boîte. Donc, déjà, il y a ça. Ensuite, une fois que tu te dis ça, c'est, donc, quel est mon but ? Moi, mon but, quand j'ai monté Inga, c'était a priori de la revendre. Et donc, je me pose la question de à qui je veux la revendre. Et à partir du moment où tu définis la cible, tu vas, entre guillemets, en tout cas moi c'est ce que j'ai fait, considérer qu'il fallait cocher certaines cases. Donc tu vas tout faire pour arriver à cocher ces cases. Et ensuite, ça part pour moi avant tout de monter une équipe. Parce que c'est comme tout, en fait, la clé, c'est l'équipe. Souvent, il y a des gens, et souvent, quand tu n'as jamais monté de bois, tu crois que... Si tu as une idée, c'est génial et que tout vient de l'idée. Non, tout vient de l'exécution, mais l'exécution vient de l'équipe. Et donc, un, construire une grosse équipe, pas en quantité, mais en qualité. Deux, ce que je voulais, c'était justement avoir un produit que tout le monde consomme, parce que la culture, malheureusement, tout le monde ne le consomme pas. Et tu ne peux pas identifier une cible claire. C'est-à-dire que tu as des produits que tout le monde ne consomme pas, mais où tu as une cible hyper claire. La culture, il n'y a pas de catégorie socio-professionnelle. qui consomment plus, tu n'as pas une cible définie. Donc, c'est très compliqué. Et donc, je voulais soit un produit que tout le monde consomme, soit un produit avec une cible claire et précise. Et les éponges, alors, tout le monde n'en consomme pas, mais tout le monde en utilise.

  • Speaker #1

    C'est quoi la différence ?

  • Speaker #2

    Consommer, tu peux penser manger. Ah oui, non. D'accord. Figurez-vous. S'il y a des gens... qui ont une maladie et qui mangent les éponges. C'est une maladie qui existe. Et si. Je connais beaucoup de choses sur les éponges.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de quoi à l'Étienne.

  • Speaker #2

    Non, je ne sais pas. Je ne sais pas si on leur en a offert. Il faudrait leur demander. Je ne sais plus le nom. Mais tu sais, l'émission sur France 2, tu as des gens qui font des choses bizarres et qui viennent me raconter. Et tu es une demoiselle qui racontait justement qu'elle mangeait des éponges.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'à l'Étienne, c'est écologique. C'est peut-être mieux qu'elle mange l'Étienne que ce dernier.

  • Speaker #2

    Non, parce que les éponges classiques, c'est à base de cellulose. Donc, je me dis, c'est peut-être mieux. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Ne mangez pas des éponges ingas.

  • Speaker #2

    Faisons un podcast sur qu'est-ce qu'il vaut mieux manger des éponges ingas ou spontex. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu parles de spontex ? Est-ce qu'il y a dans le marché de l'éponge, parce qu'il y a un peu des géants, est-ce qu'ils se sont intéressés ? Est-ce qu'ils ont essayé de te mettre des bâtons dans les roues ? parce que justement, ils ont essayé de se rapprocher de toi.

  • Speaker #2

    On peut le mettre au présent.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    est-ce qu'ils essayent de faire des bâtons ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils essayent de se rapprocher peut-être d'investir ?

  • Speaker #2

    Là, leur but pour l'année prochaine, à mon avis, c'est d'essayer de me tuer. Non, c'est vrai ? Moi, personnellement, la boîte... Si, si, si, tous les gros arrivent avec des éponges lavables aussi, mais qui ne sont pas aussi bien, puisqu'elles ne sont pas réfléchies de la même manière. Et puis, elles sont faites en Asie. Il y a plein, plein, plein de trucs qui diffèrent énormément. Donc, je ne suis pas fondamentalement inquiet, mais ils arrivent tous avec des produits plus ou moins similaires.

  • Speaker #1

    Tu as un produit Made in France, toi ?

  • Speaker #2

    Europe. Tout est fait en France ? Europe. Mais ce n'est pas que le fait que c'est bien de fabriquer en Europe et moins bien de fabriquer en Asie. Il y a plein, plein, plein, plein d'autres différences. Et même, il y a plein d'avantages à faire en Europe par rapport à faire en Asie, selon moi. Alors, évidemment, c'est moins cher en Asie, mais souvent, c'est moins qualifieux. Si tu veux faire un truc quali en Asie, ça coûtera cher aussi. et t'as des problèmes de transport, t'as plein plein plein de sujets. Voilà.

  • Speaker #1

    Et t'as pas en plus, t'as pas les mêmes normes, non ? En termes d'écologie, des produits qui vont...

  • Speaker #2

    Moi, mes produits sont pas écologiques. Moi, par exemple, le mot écologie, c'est un mot que je raye du langage de ma boîte. Jamais les gens ont le droit de dire le mot écologique parce qu'on n'est pas un produit écologique. On a un produit qui a un impact environnemental, mais on n'est pas un produit écologique. Vous voyez la nuance ?

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas. Parce que c'est pas biodégradable ce que tu fais. tu vas polluer avec ton produit mais c'est comme dans...

  • Speaker #2

    Et ce n'est pas fait à base de matière naturelle, mais c'est voulu. C'est-à-dire qu'au tout début, en gros, autre truc que j'ai appris, c'est quand tu construis une boîte, mais en vrai, j'allais dire consumer, mais pas que, si tu veux bien faire les choses, il faut faire ce que j'appelle une plateforme de marque. Plateforme de marque, c'est quoi ? Je vais vous dire la nôtre et vous allez comprendre. On s'est dit, OK, on va vendre des produits ménagers lavables. Première question, à qui tu vas le vendre ? Donc, tu as deux options, en tous les cas, en considéré. soit un public très écolo, soit un monsieur et madame tout le monde. On a choisi Monsieur et Madame Tout-le-Monde pour deux raisons. La première, si tu vends un produit durable à quelqu'un qui est déjà très écolo, en fait, tu n'as aucun impact environnemental, puisque la personne qui est écolo, elle a déjà arrêté de jeter, donc elle n'a pas besoin de toi. Si tu vends à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, là, tu as un vrai impact. Et la deuxième chose, qui est business, c'est que la taille de marché est beaucoup plus grosse. Sauf qu'une fois que tu te dis, je veux vendre à un tel, donc ma cible, c'est Monsieur et Madame Tout-le-Monde, tu te dis mais comment je vends des produits ménagers lavables à Micheline et Jean-Paul ça marche avec d'autres prénoms. Et là, tu te poses la question de... En fait, tu dis il faut que je leur donne envie. Et donc là arrive notre mission qui est de donner envie de passer du jetable au durable. Donc le donner envie, il est bien important. Parce que c'est ça qui fait qu'on a créé un univers coloré, un peu décomplexé, qui se fait rigolo, surtout pas culpabilisant. Et enfin, tu te poses la question de comment je dois faire le produit pour convaincre ces gens et que les gens... l'utilisent parce que si t'achètes une fois qu'ils arrêtent, on s'en fout. Et donc, en fait, la question, c'est pas comment je crée la meilleure éponge écolo ou la meilleure éponge durable, c'est juste comment je crée la meilleure éponge. Et donc, pour créer la meilleure éponge, il faut qu'elle soit efficace avant tout, il faut qu'elle soit économique, et donc pour qu'elle soit économique, il faut qu'elle soit durable, et c'est là que t'arrives avec un impact environnemental. il faut qu'elle soit hygiénique parce que la nôtre est beaucoup plus hygiénique parce que tu la laves en machine et tout ça et il faut qu'elle soit pratique ou pas trop compliquée à utiliser. Donc une fois que tu coches toutes ces cases, les gens ont beaucoup plus intérêt à t'acheter qu'à acheter du jetam. Et c'est pour ça qu'on s'est rendu compte, mais en fait, on s'en fout qu'elle soit écologique. Le but, ce n'est pas qu'elle soit en matière naturelle, il ne faut pas qu'elle soit la plus clean écologiquement parlant, il faut juste qu'elle soit la plus efficace possible et qu'elle dure le plus longtemps possible. Et une fois qu'on s'est dit ça, on s'est rendu compte que les matières naturelles, ce n'était pas ce qu'il fallait. et c'est pour ça qu'il y a un microfibre et tout ça et donc c'est pour ça que je veux surtout pas le mot écologique Parce que c'est un mot qui est un red flag pour plein de gens un peu intérieurement. Vous voyez ce que je veux dire ? Souvent, tu dis écologique, c'est pas quali, où il y a tous les gens qui sont presque anti-écolo qui en ont marre d'entendre ça. Il faut juste un impact environnemental.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est une bonne façon de faire le lien pour des gens qui veulent avoir une conscience écologique, justement. Ils se disent, en fait, j'ai fait quelque chose, parce que cette année, j'ai juste acheté deux éponges, alors que sinon, j'en aurais acheté...

  • Speaker #2

    Et la vérité qui est triste, mais qui est vraie, c'est que c'est la cerise sur le gâteau. C'est-à-dire que les gens, ils n'achètent pas nos éponges parce que la majorité des gens qui achètent se montent à eux-mêmes, mais ils n'achètent pas parce que c'est meilleur pour la planète, ils achètent parce que c'est plus efficace, parce qu'elle est plus jolie, parce que c'est plus hygiénique, parce qu'ils pensent que ça va leur faire faire des économies, mais pas à cause de...

  • Speaker #1

    Pas parce que ça passe en machine ? Si,

  • Speaker #2

    parce que ça passe en machine, mais parce que c'est plus hygiénique. mais pas parce qu'ils se disent tiens, je vais faire un vrai geste pour l'environnement. Je vais être honnête. Si... les gens achetaient au quotidien pour l'environnement, la consommation mondiale, elle serait pas la même. Et donc, c'est la cerise sur le gâteau. Et le truc très intéressant, c'est qu'il y a des gens qui offrent nos éponges et les gens offrent pour l'environnement, en mode, il y a un côté « Ah, c'est cool, je te fais un cadeau qui est bon pour la planète » et tout, mais ils achètent beaucoup plus pour eux pour, comme je disais, l'efficacité de vieille et tout ça. Je trouve ça assez intéressant. Et les gens se mentent aussi à eux-mêmes. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'on fait beaucoup de pubs sur les réseaux sociaux et chaque pub a un argument clé. Et quand les gens finissent d'acheter, on pose un questionnaire pour leur demander pourquoi ils ont acheté. En fait, ce qui est très intéressant, c'est que toutes les pubs liées à l'environnement, ça fait zéro achat. C'est que les pubs sur l'efficacité, l'économie et l'hygiène qui font les achats. Mais en sortie de parcours, quand tu demandes aux gens, t'as genre les deux tiers qui disent que c'est parce que c'est meilleur pour l'environnement.

  • Speaker #0

    peut-être qu'ils ont vu toutes les pubs d'environnement et qu'au bout d'un moment ils ont cliqué sur le truc, on sait pas Très positif.

  • Speaker #2

    J'en doute. J'en doute. Mais après, encore une fois, ce n'est pas grave parce que ce qui compte, c'est le résultat. Alors, j'ai un côté très pragmatique, mais si les gens n'achètent pas pour ça, mais que le résultat est là, tant mieux.

  • Speaker #1

    Et tu fais des sauts pas dents aussi ?

  • Speaker #2

    On fait des essuie-tous, mais ça marche beaucoup moins bien. Et c'est ça qui confirme, en fait, ce que je dis. Pourquoi il marche moins bien ? Parce que j'y remplace pas vraiment l'usage de l'essuie-tout jetable et il est beaucoup moins pratique et moins hygiénique. Parce qu'en vrai, tu n'as rien de plus hygiénique que jeter quelque chose. et c'est moins pratique et donc ça marche beaucoup moins bien. Mais par contre, l'impact environnemental pour quelqu'un qui passe des essuies tout lavables aux essuies tout jetables est beaucoup plus fort que l'impact environnemental des gens qui passent des éponges jetables aux éponges lavables. Ce qui prouve un peu ce que je disais avant.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore du travail.

  • Speaker #2

    Oui, mais encore une fois, c'est ce que disent... Tu vois, parfois je vais en rayon et je fais des animations... Je parle aux gens. Il y en a plein qui disent et qui reviennent, c'est « Pourquoi c'est toujours à nous de faire des efforts ? » Et les gros groupes, et les sociétés, et ceux-là. Et c'est vrai. Il y a tellement de trucs qui pèsent au quotidien sur les gens, dans le monde, dans le pays, dans leur quotidien, qu'en fait, ils n'ont pas la force au quotidien de faire des efforts pour l'environnement. Je parle de la majorité, mais c'est la majorité qui compte.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas envie de se rajouter cette culpabilité aussi.

  • Speaker #2

    Et du coup, c'est pour ça que je considère que c'est à nous, les marques ou les industriels, d'essayer de les accompagner et de faire ce qu'il faut pour les aider à un peu mieux consommer. C'est beau ce que je dis.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #2

    Un poète.

  • Speaker #0

    Un poète de l'éponge.

  • Speaker #2

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'à un moment donné, comme on en a un peu parlé tout à l'heure, tu as recruté justement des gens ? Dans quel cadre ?

  • Speaker #2

    Dans mes boîtes ? Oui. Mais alors j'ai des approches différentes dans le recrutement. mais dans ma première boîte j'ai beaucoup recruté ce qui était une erreur j'ai voulu trop recruter, c'est pas bien trop recruter parce que t'augmentes ta masse salariale et donc tes frais fixes ça te met en danger et tout ça et l'autre truc c'est que plus il y a de monde dans une boîte plus tu perds en flexibilité, plus tu perds en efficacité c'est quoi ? je sais pas si c'est une valeur absolue ou en tout cas il faut être un très très très très bon manager et organisateur d'hommes pour ne pas perdre en flexibilité et en efficacité Moi, je n'en suis pas capable, apparemment, selon moi. Et voilà, mais donc j'ai pas mal recruté. J'ai beaucoup recruté dans mon ancienne boîte, moins dans l'actuelle. Et surtout, j'essaie de recruter beaucoup moins en quantité, mais beaucoup plus en qualité. Dans le recrutement, du coup, je chasse beaucoup plus que je lance des annonces.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes critères, par exemple ? Ça dépend des postes ?

  • Speaker #2

    Pour le coup, ça dépend vraiment des postes. Mais parce que j'ai une approche qui est vachement différente, mais ça dépend des postes et ça dépend aussi de ce dont j'ai besoin et de la complémentarité avec moi et au moment où on est la boîte. Après, franchement, honnêtement, moi, je pense que dans une boîte, et je ne suis pas le seul entrepreneur ou chef d'entreprise à le dire, le recrutement, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. C'est très, très dur.

  • Speaker #1

    Et quand tu recrutes, tu fais ça tout seul ou tu fais ça avec ?

  • Speaker #2

    Non, je fais ça tout seul. En fait, je fais ça tout seul puisqu'il n'y a personne mieux que moi qui peut savoir ce dont j'ai besoin et qui peut parler de ma boîte. Parce que je considère qu'un recrutement, notamment un recrutement clé, et j'essaie de faire que des recrutements clés justement C'est un échange. C'est-à-dire, mon but, c'est aussi de donner envie à la personne. Et personne ne peut plus se donner envie de rejoindre ma boîte que moi-même. Après, évidemment, aujourd'hui, on est une petite boîte. On est 11. Donc, j'ai le temps. Je peux prendre le temps de le faire. Évidemment que les boîtes qui ont 400 ou 4000 personnes, jamais un patron ne peut avoir le temps. Et donc, tu es obligé de mettre en place plus de process et tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, la différence entre les hommes et les femmes que tu as recrutées, il y en a une ou pas ?

  • Speaker #2

    Alors... Oui, il y a, je trouve, une énorme différence fondamentale entre les hommes et les femmes face au travail. Je crois qu'il y en a plusieurs. Mais un, je n'ai pas le souvenir d'avoir rencontré un homme avoir réellement le syndrome de l'imposteur. En tous les cas, je n'ai jamais rencontré l'ayant clairement. Par contre, j'ai vu rencontrer un nombre de femmes, mais énormément, qui ont ce syndrome de l'imposteur. Souvent, les hommes sont beaucoup... sont moins bons que ce que tu pensais. Je ne veux pas dire que les femmes sont meilleures que tu ne pensais, parce que si tu les recrutes, c'est que tu penses qu'elles sont fortes. En tout cas, elles se sous-estiment, elles se dévaluent. Je ne sais pas si ça se dit. Dévalorisent, pardon. Beaucoup plus. Et j'ai même eu deux femmes qui ont refusé un poste parce qu'elles avaient peur de ne pas être au niveau. Mais c'est un délire.

  • Speaker #0

    Alors que l'homme ne va jamais refuser un poste comme ça.

  • Speaker #2

    Non, non,

  • Speaker #0

    non. Il va être un peu déçu.

  • Speaker #2

    Non, et parfois, t'as des mecs qui candidatent. Tu te fais, mec, t'es sûr ? T'es sérieux ? T'as pas d'expérience, quoi. T'as rien qui... Et en général, plus les mecs candidatent à des trucs qui ne leur correspondent pas, et plus ils sont nazes.

  • Speaker #1

    Mais il y a une étude comme ça, on en avait parlé la dernière fois, où genre, le mec, s'il a 5% des capacités, il va postuler, il s'en fout, et la meuf, si elle a 80%, elle se dit, j'ai pressé,

  • Speaker #2

    elle s'en fout pas, quoi. Non, mais moi, il y a eu une femme, d'ailleurs, je vais citer, elle s'appelait Coraline, quoi, elle s'appelle toujours Coraline, j'espère, elle était, mais, il se pose une question que j'adore en entretien, c'est mon directeur marketing qui est un ami, qui est la personne la seule personne en qui j'ai 99,9% professionnellement et c'est incroyable d'avoir quelqu'un comme ça et c'est lui qui m'avait appris cette question, c'est combien de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, cette question elle est incroyable combien de ? de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, ça doit être énorme j'adore ça, je ne connais pas la réponse il n'y a pas de réponse, il y a juste je veux voir plein de choses à travers cette question je veux voir la manière dont la personne réfléchit La manière dont la personne se remet en question, la manière dont la personne échange avec moi, la manière dont elle traite un petit peu l'inconnu et la surprise. Et puis surtout aussi, au fur et à mesure de la question, on va se poser la question de combien il y a de touristes à Paris chaque jour. Et donc moi, je dis combien il y en a chaque année. Et donc, tu dois faire une formule mathématique qui n'est pas si compliquée, mais il y a une petite question. Bref, et les gens tombent tous dans le piège. Et cette fille, Coraline, franchement, je l'ai posée au moins 400 fois dans ma vie, cette question. Je commence à avoir un vrai échantillon. c'est de loin la personne qui était la plus forte sur cette question mais tout l'entretien elle était extraordinaire elle a rencontré, c'était pour un poste de DAF et directrice opérationnelle de mon ancienne boîte, elle avait rencontré le DG de Wonderbox ou elle devait rencontrer le DG de Wonderbox mais bref, honnêtement elle était trop forte cette meuf, une tueuse et son parcours aussi, un parcours de tueuse et notre deuxième entretien il était juste avant les vacances d'été et bref je lui dis écoute, moi je veux te prendre mais juste avant, je veux que tu rencontres le DG de Wonderbox, qui était mon investisseur, qui était, lui était un DAF avant, et donc, voilà, je voulais qu'il la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous préciser, c'est quoi un DAF ?

  • Speaker #2

    Un DAF, c'est un directeur administratif et financier. Donc, il gère toute la partie financière, administrative, comme indique le nom. Et voilà, bref, on donnera d'autres cléonasmes, peut-être, après. Mais, bref, et donc, on doit se rappeler, après l'été, on se rappelle autour des vacances, et il me dit, écoute, je suis désolé, Benjamin, mais en fait, je ne vais pas prendre le poste. Mais pourquoi ? Elle me dit, pendant l'été, mon mec m'a dit qu'il pensait que c'était trop de responsabilité, que je ne serais pas à la hauteur. Et mes parents étaient d'accord, et qu'à mon âge, et tout ça. J'ai dit, écoute, je suis désolé, je ne devrais pas te dire ça, mais déjà, quitte ton mec. Si un jour, tu changes d'avis, retape à ma porte. Je lui ai dit, je ne vais pas essayer de te convaincre, parce que ce n'est pas à moi de te convaincre. Mais j'étais effaré. Et tu vois, ça, c'était il y a... C'était en 2018. Donc, c'est il y a longtemps. Ça m'a marqué. Et j'ai eu deux autres meufs, je crois, qui ont fusé des postes parce qu'elles avaient trop peur et tout. mais ça ne m'a pas marqué elle c'est fou Elle a une très belle carrière aujourd'hui, parce que souvent, je regarde où elle en est et tout, mais c'est incroyable. Et donc, il y a un vrai ça. Et même une fois qu'elle travaille au quotidien, la majorité, puisqu'il y a toujours des exceptions, la majorité des femmes, elles doutent beaucoup plus, elles se posent beaucoup plus de questions. Mais d'un autre côté, c'est vrai que aussi, parfois, moi, je prône énormément le 80-20. Pour moi, c'est nécessaire en start-up. Vous êtes familière avec le 80-20 ? Non. En gros, le 80-20, alors tu peux l'attribuer à énormément de choses, mais dans le travail, c'est, on va dire, tu ne vas pas chercher à faire 100% des choses et à aller au bout du travail et aller dans la perfection, parce qu'en fait, les 20% de peaufinage, ça va te prendre 80% du temps. Donc, c'est imagé, mais donc tu ne vas que faire 80% des choses qui vont te prendre 20% du temps. Et souvent, les femmes peuvent... un peu plus avoir du mal, je pense, à faire ça parce qu'elles doutent. Elles sont plus dans le doute et elles cherchent beaucoup plus à faire bien. Là où les mecs, souvent, on me dit « bah les couilles, je fais ce que j'ai à faire et... »

  • Speaker #0

    C'est le perfectionnisme. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais. Et je vois, quoi, c'est... Les femmes se mettent beaucoup plus la pression que les mecs. Globalement, attention, je dis pas que c'est toutes les femmes, tous les mecs, j'ai toujours des contre-exemples et tout, mais globalement. Mais je pense que c'est beaucoup... Et puis même, quoi, c'est vrai que c'est beaucoup plus dur... Je pense que c'est beaucoup plus dur d'être une femme dans le monde du travail qu'un homme. Et dans la parentalité aussi, d'ailleurs, je trouve.

  • Speaker #1

    Mais après, peut-être parce que ça fait aussi moins longtemps que les femmes travaillent. Donc, tu vois, finalement, tu vois, nos grands-mères, c'est pas si loin, en fait, que la femme a le droit de travailler. Et du coup, forcément, sur des générations en génération, ça se passe petit à petit et donc on a encore tout à prouver. Peut-être qu'un jour, on arrivera au stade.

  • Speaker #2

    Oui, et puis il y a plein de métiers aussi où les femmes, on leur donne moins leur place. Ou aussi, il y a des mecs qui se restent quand même très machos. Ouais, tout ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes salaires hommes et femmes sont équivalents ?

  • Speaker #2

    Non, bon non.

  • Speaker #0

    On dégaine.

  • Speaker #2

    On l'aurait pas envie. Oui, mais en fait, oui et non. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la question ne se pose pas chez moi dans le sens où il y a 11 personnes. Sur les 11 personnes, on est deux à être en facture. Il y a 5 CDI. Et les 5 CDI, en fait, tu n'en as aucun qui a un poste équivalent ou comparable. Donc, non, mais parce qu'il n'y a pas de comparable. Par contre, dans mon ancienne boîte où il y avait des comparables, évidemment que les hommes et les femmes avaient les mêmes salaires.

  • Speaker #1

    Ça semble évident comme ça, mais bon,

  • Speaker #2

    la réalité... Oui, pour moi, ça me semble évident. Mais après, je vais dire un truc qui peut être peut-être mal pris, mais de base, il y a une inégalité entre les hommes et les femmes qui est complètement injuste, mais tu vas avoir des recruteurs qui vont achouer les gueules entre un homme et une femme d'un certain âge, c'est sûr que tu as des personnes qui vont se dire « Ah bah ouais, mais à 33 ans... » Alors c'est pour ça que c'est très bien, parce qu'on avance là-dessus. J'arrive sur les congés parentaux, de parentalité, quoi.

  • Speaker #0

    Bah...

  • Speaker #2

    T'as le choix. T'en as plein qui vont se dire « Ah bah ouais, mais la femme, pendant 4 mois, elle va être en congé mat. Le mec, non. » Donc c'est con, mais... T'en as qui se le disent, mais qui ne font pas en fonction. T'en as qui se le disent et qui font en fonction. Et c'est une réalité. C'est pour ça que c'est très bien qu'on aille beaucoup plus sur une égalité ou sur un truc comme ça. Mais rien que ça, déjà, t'as une inégalité de base là-dessus. Et on peut dire ce qu'on veut, c'est un tracé avec la nature. Maintenant, c'est aux gens d'avoir la discipline et l'intelligence de ne pas faire en fonction. Mais t'en as plein qui font en fonction. Et t'en as plein qui disent qu'ils ne font pas en fonction et qu'ils font en fonction. c'est pour ça que moi je recrute que des gens qui sont à plus de 50 ans c'est pas vrai que les mecs plus de 50 ans normalement mais c'est une réalité et c'est comme t'as d'autres trucs, t'as des, quoi je suis désolé j'ai l'air plein de trucs, mais t'as des mecs ou des meufs, t'as des boîtes pas aussi des meufs mais t'as plein de gens qui recrutent que des commerciales meufs, parce que des petites meufs mignonnes, parce qu'ils savent très bien que ça vendra mieux parce que la cible est une cible plus masculine mais t'as des trucs, c'est des délires T'as même des gens qui créent des faux comptes LinkedIn avec des meufs mignonnes parce qu'ils savent qu'il y a des mecs qui vont plus accepter, qui vont plus répondre. Mais c'est vrai, c'est une réalité. Si je vois que tu me regardes un peu... J'essaie de comprendre.

  • Speaker #1

    Mais non, mais après, ça marche partout. Tu vois, dans les boîtes de nuit, les bars, effectivement, quand t'es patron à la base...

  • Speaker #0

    Entre la boîte de nuit, le bar, et entre guillemets, le faux profil LinkedIn, où t'as le vieux Gérard qui est derrière, qui se fait appeler Émilie, avec 45 ans.

  • Speaker #1

    Mais tu étais des gens beaux pour accueillir du monde.

  • Speaker #2

    Attention, je te dis pas que la majorité de... Je te dis juste que ça existe, et que c'est vrai, quoi. Et j'ai une de mes business angels, Donc, il y a une femme qui était directrice marketing d'une boîte que je ne citerai pas. Et elle faisait beaucoup d'acquisitions digitales. Elle faisait beaucoup de pubs sur Meta. Et elle m'a dit, au bout d'un an, elle faisait ce qu'on appelle les UGC. Vous voyez ce que c'est les UGC ? Les UGC, c'est les trucs où tu as quelqu'un qui est face caméra qui dit, j'ai essayé tel produit, c'est trop bien, nanana. Et elle me dit, au bout de six mois, un an, j'ai pris que des meufs mignonnes. Parce que je me suis rendu compte que les meufs mignonnes, en fait, ça convertissait mieux et que c'était plus rentable pour moi. En soi, quand tu le dis, tu dis c'est horrible. Mais maintenant, malheureusement, c'est une réalité.

  • Speaker #0

    En fait, je te regardais bizarrement parce qu'hier sur LinkedIn, ils m'ont fait faire mon badge vérifié. J'ai trouvé ça hallucinant. Et donc, j'ai dû scanner ma carte d'identité avec ma photo pour être vérifiée. Donc en fait, en gros, c'est pour ça que j'étais en train de réfléchir en me disant LinkedIn et tout. Mais en fait, maintenant, il faut que tu vérifies quand même ton identité sur les réseaux. J'ai trouvé ça assez hallucinant. Mais ce n'est pas plus mal en fait. peut-être au contraire, comme ça au moins t'as pas dans le...

  • Speaker #2

    Genre un mensonge.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Pour BlablaCart, tu dois le faire aussi, mais c'est normal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais. Tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Mais tu dis, tu prends la voiture d'une meuf et t'arrives, t'es un gros gars comme ça, chelou.

  • Speaker #0

    Et comme on parlait de la maternité des enfants, donc toi, t'as trois enfants et ton idée de base, la storytelling de l'idée des éponges, de Inga, c'est en rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Alors, parce qu'Inga, au départ, on avait quatre produits, on avait des essuie-tout lavables. Et la base, base vient de l'idée de l'essuie-tout lavable. et en fait comme je le disais j'avais des critères business et après avoir revendu et surtout quitté ma boîte je m'étais donné un mois pour trouver une nouvelle boîte et à ce moment là j'avais que deux enfants qui devaient avoir à l'époque un an ou deux ans qui avaient trois ans et un an je crois à l'époque et à chaque fois qu'on leur donnait à manger je voyais des montagnes d'essuie-tout et ça s'est peut-être compris sous ces précédentes minutes Je me dis... Je ne me considère pas écolo, je me considère être comme la moyenne des gens. Et c'est aussi pour ça, je pense que j'ai plutôt bien réussi une boîte à impact environnemental, puisque je sais ce qu'attendent des gens comme moi. Bref, et je me disais quand même, mais c'est fou, à l'époque, on n'arrête pas de dire qu'on est en train de foutre en l'air la planète qu'on va laisser à nos enfants, d'utiliser, consommer autant de déchets de papier jetable pour donner à manger à mes enfants. Et je trouvais ça absurde. Et en même temps, parmi toutes les idées, Je m'étais dit, tiens, il y a plein de choses à faire, je pense, sur les produits ménagers à impact environnementaux. Et je regardais tout ce qui se faisait. J'ai vu qu'il existait des essuie-tout lavables, mais aucun vraiment bien et aucun surtout bien marketé. Et donc, c'est de là que m'est venue l'idée. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Et après, les éponges, c'est quoi les deux autres ?

  • Speaker #2

    Les cotons à démaquiller, les mouchoirs. Mais là, aujourd'hui, quand je parle de nous, je me dis que éponges, éponges, éponges. et j'interdis aux gens de la boîte de passer... plus de quelques minutes par jour sur les autres produits. Ah ouais ? Ouais, c'est un côté très dictateur. Maintenant, je fais des 49.3 aussi, parfois.

  • Speaker #1

    Même parce que les cotons, ça cartonne, ça ?

  • Speaker #2

    Non, parce qu'encore une fois, c'est pas pratique. C'est pas aussi pratique. C'est hyper concurrentiel, puis il n'y a pas grand-chose à faire dessus. Le produit est très bien, mais ça ne marche pas aussi bien. C'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Ces gens vont regarder pour des éponges et vont dire, tiens, il y a ça et ça.

  • Speaker #2

    Il y en a, oui, mais c'est que dalle. Au début, on mettait les quatre produits équivalents. On a vraiment commencé avec les quatre produits à la même hauteur. Les éponges ont vite tiré la réplique du jeu. Du coup, voilà. Éponges.

  • Speaker #0

    Et tu as des projets pour le futur ? D'autres boîtes ?

  • Speaker #2

    Moi ou Pouringa ?

  • Speaker #1

    Les deux.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #2

    merci. Si, j'en ai plein, mais j'en ai plein. J'ai plein d'idées et plein d'envie. Maintenant, ça dépend forcément de ce qui va se passer pour Inga et moi. Je disais au début, c'est lié, les deux sont liés. Mais je peux aussi bien vendre Inga dans quatre mois que construire un leader d'un groupe, une force, un gros groupe. Ça va être compliqué de monter un groupe si je ne m'exprime pas. Euh... Non, mais... monter un groupe leader du ménage en Europe. Les deux sont possibles. Et donc, si je fais l'un ou si je fais l'autre, les autres projets, mais j'ai d'autres idées, d'autres envies. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et quand on est entrepreneur, on a toujours des idées. On n'imagine pas que ça va s'arrêter un jour et c'est ça qui est grisant c'est de Moi, ce qui me grise, en tous les cas, c'est créer et avoir plus de challenges. Et voilà, si tu me dis, Inga, vous faites que des éponges en France pendant cinq ans, je te dis, tiens, allez, hop, au revoir. Ça ne m'intéresse pas parce que ça ne m'excite pas et que... Et ça me fait chier.

  • Speaker #1

    Mais tout à l'heure, tu as dit que tu montais des boîtes pour les vendre.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je suis mytho. Non, je rigole. J'ai dit que mon objectif, c'était ça. Maintenant, de toute façon... Si tu veux monter une boîte pour bien la vendre, que tu veuilles bien la vendre ou que tu veuilles la faire grossir et construire un groupe, tu fais les choses plus ou moins de la même manière. Mon but, et je pense le but de la majorité des entrepreneurs ou un des buts, ça peut pas être ton seul but, mais c'est aussi de très bien gagner ta vie et te mettre à l'abri financièrement. Mais tout peut arriver, c'est-à-dire que demain, j'ai... Par exemple, j'ai des business angels et donc je me réunis avec eux régulièrement et on parlait d'éventuelle vente ou éventuelle pas vente. Ils me disaient mais pour toi, c'est quand le meilleur moment pour vendre ? Je leur dis mais pour moi, il n'y a pas un meilleur moment pour vendre, c'est un prix à un moment donné. Moi, c'est ma vision. Et donc tout est possible. Donc ça se trouve peut-être que dans 15 ans, je serai encore là. Mais si je suis encore là, ça aura forcément été construire un groupe et faire plein de trucs parce que c'est ça qui m'excite, c'est de faire des choses nouvelles. Donc j'ai besoin au sein d'Inga de faire des choses nouvelles. Et sinon, ça aurait été vendre. ou liquider parce que une boîte en fait c'est fri... quoi rien peut détruire une boîte mais vraiment rien et ça peut très bien aller et puis bam d'un coup il se passe un truc et ciao un super concurrent qui arrive d'un seul coup mais ça ou je sais pas ton fournisseur alors après l'idée c'est de ne pas avoir qu'un seul fournisseur c'est simple si t'as une industrie t'as ton usine ton usine brûle bah tu sais pas un bad boss sur un produit quoi je sais pas tu peux avoir un mille trucs Regarde, t'as des mecs qui ont monté des énormes chaînes de vidéoclub début des années 2000 qui cartonnaient. Ça a donné l'idée d'un super film à Mike Gondry. Mais à part ça...

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    ils ont plus grand-chose. Donc tu sais jamais. Et plus une boîte est petite, plus tu peux dire que tu sais jamais.

  • Speaker #1

    Quand tu vois toutes les boîtes de textile qui ferment en France, les grandes enseignes qu'on a connues, ça aussi, les cookies, les machins et tout, c'est impossible que ces marques, d'un seul coup, elles tombent, mais bon, c'est avec...

  • Speaker #2

    Oui, ils se font dire que c'est réussir à s'inventer dans un monde qui est incertain.

  • Speaker #0

    Tu es obligé tout le temps d'évoluer, d'avancer et avoir l'agilité de pivoter. Mais c'est beaucoup plus facile d'avoir l'agilité de pivoter quand tu es une start-up que quand tu es une grosse boîte. mais l'immense majorité des startups ont pivoté. Si tu demandes, tu prends 200 mecs qui ont monté des startups qui ont plus ou moins marché, tu leur demandes l'idée de base et ce que les gens connaissent et ce qui a marché, je pense que t'en as au moins 80%, c'est pas la même chose en tout cas.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'idée, puis après tu t'évolues autour.

  • Speaker #0

    Vraiment, mais 80%, je pense même que c'est plus que 80%.

  • Speaker #2

    C'est partie d'une des qualités, tu penses, pour monter une startup, c'est de pouvoir justement être agile et s'adapter en fait. Ouais.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a ça et il y a très beau.

  • Speaker #2

    Oui, donc on vous enverra une photo. Enfin, vous ne mettez pas une photo.

  • Speaker #1

    Est-ce que petit, genre, tu avais l'âme d'un commerçant ? Est-ce que tu créais des trucs ? Est-ce que tu échangeais des bonbons contre des billes ?

  • Speaker #0

    Non, mais après entrepreneur, tu n'es pas forcément un bon commerçant. Mais pardon, pour répondre à ta question, non. Je ne sais pas si j'ai l'âme d'un commerçant. Non, par contre, ce qui est vrai, c'est que quand j'ai quitté la prépa, parce qu'avant de faire des cours de théâtre, j'ai fait une prépa mais je ne voulais pas faire d'école de commerce, prépa je sais Et j'avais dit à mes potes que je quittais la prépa pour faire du cinéma. J'avais envie d'écrire et de jouer. Et puis, ils m'ont dit, tu finiras par faire du business dans le cinéma. Je leur ai dit, mais pour rien au monde, je ferais du business. Bon, voilà. Donc, peut-être que j'étais un peu destiné à ça. Mais peut-être que j'allais mieux que moi.

  • Speaker #2

    Aimer la façon de créer aussi, c'est une forme de création.

  • Speaker #0

    Oui, créer, j'aime bien.

  • Speaker #2

    Parce que tu crées un business, que tu crées un film, que tu crées... De toute façon, un film, c'est un business aussi. Oui,

  • Speaker #0

    clairement. Et c'est marrant, mais souvent on me pose la question mais t'aimerais retourner dans le théâtre ou redevenir comédien ? Ça pourrait m'amuser, mais en vrai, demain, si tu me dis, et j'aimerais retourner, mais plus soit acheter un théâtre, soit refaire de la prod. Et limite, je pense que l'émotion qui me manque le plus, en tout cas qui me... Ouais, qui me manquerait le plus, c'est l'émotion d'un producteur ou d'un auteur ou d'un metteur en scène qui est dans la salle, un jour de première, que d'un comédien. Parce qu'elle est hyper différente. Et... Et celle-là, tu vois, des années plus tard, parce que ça fait longtemps que je n'ai pas fait une première impliquée dans une pièce, c'est celle qui me manque le plus, je pense.

  • Speaker #2

    Et puis c'est de voir concrétiser son idée, en fait.

  • Speaker #0

    C'est, tu vois, la concrétisation de ton travail et du travail des autres. parce que j'ai un truc c'est que j'aime Je pense être... J'aime bien être au service des gens. Et du coup, j'adore... Et du coup, c'est... Quand t'es producteur ou metteur en scène, en fait, t'as été au service de tes comédiens pendant X temps. Et c'est voir la concrétisation de leur travail et de notre travail qui est génial. Et tu vois... C'est qu'en étant dans la salle que tu vois vraiment la réaction des gens. Tu la vois pas vraiment sur scène.

  • Speaker #2

    Oui parce que t'es dans ton truc

  • Speaker #0

    Ouais Mais dans le petit par contre j'avais envie de tout faire Voilà T'as pas trop mal,

  • Speaker #2

    t'as plutôt bien réussi Ouais j'ai encore,

  • Speaker #0

    bah réussi je sais pas Mais en tout cas j'ai encore plein de choses à faire et à mieux faire

  • Speaker #2

    Et c'est quoi que tu voudrais faire mieux ?

  • Speaker #0

    Bah Je sais pas ma première boîte j'ai réussi à la revendre Mais Il y a plein de choses que j'aurais pu me faire et je ne me suis pas mis à l'abri pour la vie. J'ai été comédien, mais je n'ai pas une Molière ou de César. Je pense que je n'étais pas du tout dans les meilleurs comédiens. J'ai écrit une pièce. Voilà, tout. Mais je ne sais pas, plein de choses. et même pas mieux, j'ai encore plein de choses que j'ai envie de faire

  • Speaker #2

    Je sais peut-être que les 80 ans en 20, ils sont pas mal à ce moment-là de se dire qu'au moins on a fait...

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, au moins je l'ai fait. Au moins je pourrais dire que j'ai écrit une pièce, j'ai joué dans une pièce et j'ai fait ça, j'ai fait... Et j'ai encore plein d'autres choses que j'ai envie de faire et à faire.

  • Speaker #2

    Ça c'est une vraie question philosophique. Est-ce que c'est important, est-ce que c'est mieux de faire qu'une seule chose et d'être dans une espèce de perfection ? Ou alors d'avoir testé plein de choses et d'être riche de toutes ces expériences ? Il n'y a pas de truc mieux ou pas bien ?

  • Speaker #0

    En fait, et j'en reviens à un truc, les gens ne se posent jamais cette question, c'est quoi de toi tu as envie, en fait ? Le mieux, c'est de faire ce dont tu as envie, puisque... Je vois un de mes meilleurs potes, je dis souvent mon meilleur pote, j'ai 5-6 meilleurs potes, qui est entrepreneur au Togo, qui a monté une marque de jus. Et on est très proches, on se comprend et on se connaît presque par cœur, mais on est les opposés. C'est-à-dire que lui, il a lancé des plantations de mangue bio en Afrique. C'est un projet de 10 ans avant de voir le début de truc. C'est 10 ans pour... Putain... Et en fait, lui, il va au bout du bout du bout du bout du bout des choses. Et chaque projet qu'il a, c'est presque tes projets de vie. Alors, il en a plusieurs. Il va au bout. Le mec, il est arrivé en Afrique, il ne connaissait rien sur les fruits. Aujourd'hui, il a deux usines de jus de fruits, de marques de jus de fruits. Il fait tout de la sélection du fruit à la livraison en magasin. C'est-à-dire qu'il peut challenger n'importe quelle usine de jus dans le monde. Moi, je suis incapable de faire ça. Et donc, c'est pour ça que... Ça dépend de comment t'es, de quelles sont tes aspirations. Mais par contre, ce qui est capital pour moi, c'est de ne pas se mettre de barrière, parce que beaucoup de gens se font beaucoup trop, et de se poser la question de qu'est-ce que moi j'ai envie de faire, et faire ce que j'ai envie de faire. Après, il faut aussi avoir la... c'est horrible, mais... Il faut avoir la chance de pouvoir faire ce qu'on a envie de faire. Moi, par exemple, j'ai la chance d'être un petit bourgeois parisien avec des parents qui ne sont pas richissimes, mais qui sont des bourgeois parisiens, et donc je n'ai jamais eu, dans ma vie... jusqu'à mes 24-25 ans, eu besoin de me dire, oh putain, il faut que je travaille pour pouvoir faire ce que je veux. C'est une chance aussi, il faut le dire.

  • Speaker #1

    C'est bien que le dise, c'est clair. On ne parle pas tous avec les mêmes...

  • Speaker #0

    Ma boîte, je l'ai quand même montée tout seul et je n'ai pas eu d'argent, aucune de mes boîtes. Mes parents m'ont donné de l'argent pour le faire et tout. Mais malgré tout, j'ai pu quitter la prépa et aller faire des cours de théâtre sans avoir à trop me soucier de l'argent, comme tout comédien. Ou étudiant dans la cour de théâtre, je bossais le soir dans un bar, mais c'était plus pour kiffer ma vie que voilà. Quand j'ai monté ma boîte, j'avais pas de loyer. Donc bref.

  • Speaker #1

    On arrive presque à la fin. Est-ce que tu aurais un petit mot pour nous pour la fin ou un petit conseil à donner pour les gens qui veulent se lancer en 2025 dans leurs entreprises ?

  • Speaker #0

    À part dire deux choses que j'ai déjà dites, c'est-à-dire se poser la question de qu'est-ce que nous on veut, quoi soit, et ne pas se mettre de barrière. Voilà. Non, mais je donne l'exemple de quelqu'un qui n'est pas très ému, dont je ne suis pas fan, mais Donald Trump. Moi, je suis fasciné par ce mec parce que ça reste quand même... Alors certes, lui, il est parti avec un million de dollars par son père, mais le mec, il ne s'est jamais mis aucune barrière. Alors, il n'a aucune morale et ça, j'ai du mal et moi, je ne peux pas. Et c'est un gros mytho et ça aussi, j'ai du mal. mais en fait je trouve que c'est un bon exemple sur tu vois à quel point, quand tu ne te mets pas de barrière Tu peux partir avec 0,00001% de chance de devenir président des États-Unis. Et le mec est devenu président des États-Unis deux fois. C'est vrai. Tu vois ce que je veux dire ? Et donc, juste ne pas se mettre de barrière. Les gens se mettent trop de barrières dans toute leur vie. Et c'est terrible. Donc voilà.

  • Speaker #2

    On va peut-être commencer 2025 en vous souhaitant de ne pas vous mettre de barrière pour cette nouvelle année qui commence.

  • Speaker #1

    Mais avoir une morale. Pas comme Trump.

  • Speaker #0

    Ah oui. Non, mais chacun fait comme il veut.

  • Speaker #2

    Avoir sa propre morale et ses propres valeurs.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est ça aussi, puisque ma morale n'est pas la même que d'autres. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais bon. On va vous souhaiter une bonne fin d'année. Ouais,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Benjamin.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et puis nous, on se retrouve l'année prochaine pour de nouvelles surprises.

  • Speaker #1

    Ouais, avec peut-être un format un peu différent.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    avoir, surprise. On va peut-être les usurer. On va faire un petit teasing.

  • Speaker #2

    On va peut-être les usurer sur de nouvelles surprises. Petit teasing, petit suspense. À l'année prochaine.

  • Speaker #1

    À l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction et présentation de Benjamin Bir

    00:10

  • Parcours entrepreneurial de Benjamin

    00:39

  • Changement de carrière et le monde du spectacle

    02:21

  • Leçons apprises en tant qu'entrepreneur

    04:16

  • Stratégies de marketing et impact environnemental

    08:13

  • Défis et réflexions sur le recrutement

    13:11

  • Conseils pour les futurs entrepreneurs

    38:42

Description

Comment révéler sa flamme quand on doute, qu'on change de voie ou qu'on se heurte aux stéréotypes ?
Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on allume la lumière sur un homme. Et pas n'importe lequel : Benjamin Bir, entrepreneur à l’énergie débordante, ancien comédien, père de trois enfants, créateur d’INGA — la marque d’éponges lavables qui bouscule les habitudes.

Avec sensibilité et lucidité, il nous raconte comment son parcours de vie l’a mené du théâtre à la production culturelle, puis au monde du consommable multicanal. Son récit, à la fois drôle, brut et profond, interroge les liens entre paternité, création d’entreprise, ambition personnelle et rapport aux femmes dans le monde du travail.

Au fil de notre échange, Benjamin évoque :

  • son passage de comédien à entrepreneur

  • le lancement d’Inga et la conscience environnementale dans la consommation

  • la parentalité comme déclencheur d’idées

  • le syndrome de l’imposteur chez les femmes et les biais dans le recrutement

  • la force de l’introspection et du questionnement personnel

  • l’importance de faire ce que l’on désire profondément, sans se mettre de barrière

  • ses réflexions sur le rapport à l’argent, à la réussite et à la transmission

🎙️ Ce témoignage singulier vient bousculer les clichés de genre et apporte une vraie respiration dans le monde entrepreneurial. À travers lui, on touche à des thèmes universels : le doute, la résilience, le désir d’impact, l’équilibre entre ambition et famille, et cette question centrale : “Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de faire ?”

Un épisode puissant pour toutes celles qui osent se réinventer, qui veulent entreprendre, qui se demandent comment allier vie professionnelle, confiance en soi et parentalité, sans renier leur flamme.

🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, c'est notre dernière émission de l'année. On reçoit toujours un homme aujourd'hui et on a la chance de recevoir Benjamin Bir. Est-ce que tu veux te présenter Benjamin ?

  • Speaker #2

    Bonjour, comme tu as dit, je m'appelle Benjamin Bir. J'ai entre 37 et 38 ans et je suis entrepreneur, on va dire. J'ai trois enfants.

  • Speaker #0

    Trois enfants ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Et entrepreneur, c'est quoi la dernière société que tu as montée ?

  • Speaker #2

    Là, actuellement, j'ai une boîte qui s'appelle Inga. On fait des éponges lavables, réutilisables. Et on garantit la durée d'un an. Et ça commence à plutôt bien marcher.

  • Speaker #0

    Et ça fait combien de temps que tu as monté cette boîte ?

  • Speaker #2

    Ça fait trois ans.

  • Speaker #1

    Et tu as toujours été entrepreneur ?

  • Speaker #2

    C'est quoi ton parcours ? Non. Il y a quelques années, j'étais comédien. En fin de cours de théâtre, on devait monter une pièce de théâtre. Mais moi, je m'étais dit, quitte à monter une pièce de théâtre, autant écrire une pièce de théâtre. Et du coup, j'ai écrit une pièce de théâtre. Et puis, je me suis dit, quitte à écrire une pièce de théâtre, autant la faire jouer. Mais étonnamment, personne ne m'attendait. Donc, il a fallu que je monte ma boîte de prod pour pouvoir la faire jouer. Et quitte à avoir monté une boîte de prod, autant produire d'autres choses. Et j'ai produit d'autres pièces, d'un certain Erwan Terrenet ou Rudi Milstein. et Et en faisant quelques années de production, je me suis dit, tiens, il y aurait des choses à faire. Ou en tout cas, pour moi, il y avait des choses à faire ou à changer un peu dans le business du théâtre. Et donc, j'ai eu le manque d'humilité de penser que je pourrais changer les choses. Et j'ai voulu lancer un abonnement illimité au théâtre.

  • Speaker #1

    Ce qui est une bonne idée de base.

  • Speaker #2

    Ce qui est une très bonne idée, mais qui a intéressé une centaine de personnes. Donc, autant dire qu'on n'en a pas vécu. Mais on a pivoté et on est devenu des... cartes cadeau spectacle, puis des coffrets cadeau spectacle. Et là, ça a commencé à très bien prendre. Et j'ai donc le groupe Wonderbox qui a investi dans la boîte. Et comme ça a très bien marché sur le spectacle, on a élargi au concert et au musée et monuments. On a changé de nom, on est devenu Culture in the City. Et après, j'ai revendu à Wonderbox et j'ai monté derrière Inga. Et voilà un court résumé de ces quelques dernières années.

  • Speaker #1

    Et pourquoi t'as vendu Culturebox ?

  • Speaker #2

    Culture in the Box ? Parce que... Je ne suis pas quelqu'un, je pense, d'affectif ou émotionnel sur mes boîtes. Parce que c'était ma première, donc j'avais mal fait beaucoup de choses et j'avais très envie de recommencer avec l'enseignement de la première. Parce que plus Wonderbox a investi, plus on a mis en place des synergies opérationnelles et moins je m'éclatais. Et voilà, pour toutes ces raisons. Et puis je me lasse vite. Donc il me faut du changement. Comme l'a dit François, le changement, c'est tes mains. Voilà.

  • Speaker #0

    Et comment on passe justement du monde du spectacle ? Jusqu'à présent, quand on entend ton parcours, il y a une espèce de cohérence et après, hop, on passe aux éponges, il y a une espèce de gap.

  • Speaker #2

    Non, en fait, c'est cohérent puisque ma boîte, je passais du spectacle au business spectacle, puis business culturel, puis business. Mais ma première boîte, c'est une boîte que je vais appeler Consumer Multicanal. Donc Consumer, un produit que tu vends, et Multicanal sur différents canaux de vente, donc site internet, Amazon, grande distribution. Et la boîte d'après, c'est exactement la même chose. C'était une boîte consumer multicanal, sauf qu'au lieu de vendre de la culture, je vendais des éponges. Quoi, je vends des éponges. Mais c'est presque la même chose. C'est comme si vous qui êtes comédienne et qui écrivez un petit peu, t'écris une pièce sur Marie Curie et après t'écris une pièce sur Usain Bolt. Bon, c'est bizarre, elle serait compliquée à mettre en scène. Mais c'est la même chose, tu vois ce que je veux dire ? C'est t'écris une pièce sur quelqu'un. Après,

  • Speaker #1

    tu joues une éponge.

  • Speaker #2

    Voilà, alors, bah ouais. Là, ça peut être chiant, mais... J'aime dire il y a Bob, mais les droits sont très chers. Paramount est très compliqué. Ah, tu t'es refait ? Il est en courriel. Tu vois, on n'a pas le droit d'en parler. Je ne peux pas en parler pour le moment.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    très bien. Et du coup, parce que tu as fait des erreurs, est-ce qu'entre les deux, qu'est-ce que tu as changé entre ta première boîte et ta deuxième boîte ?

  • Speaker #2

    Je ne vais pas dire que j'ai changé, mais j'ai tiré des enseignements. Déjà, un, j'ai appris qu'il fallait se poser comme question. En tant qu'entrepreneur, en tout cas, c'est ce que je pense, c'est avant tout se poser la question de quel est mon objectif à moi, pour moi, avec cette boîte, puisque tout part de l'entrepreneur. Si l'entrepreneur ne connaît pas son objectif personnel, ça va être compliqué de définir un objectif pour la boîte. Donc, déjà, il y a ça. Ensuite, une fois que tu te dis ça, c'est, donc, quel est mon but ? Moi, mon but, quand j'ai monté Inga, c'était a priori de la revendre. Et donc, je me pose la question de à qui je veux la revendre. Et à partir du moment où tu définis la cible, tu vas, entre guillemets, en tout cas moi c'est ce que j'ai fait, considérer qu'il fallait cocher certaines cases. Donc tu vas tout faire pour arriver à cocher ces cases. Et ensuite, ça part pour moi avant tout de monter une équipe. Parce que c'est comme tout, en fait, la clé, c'est l'équipe. Souvent, il y a des gens, et souvent, quand tu n'as jamais monté de bois, tu crois que... Si tu as une idée, c'est génial et que tout vient de l'idée. Non, tout vient de l'exécution, mais l'exécution vient de l'équipe. Et donc, un, construire une grosse équipe, pas en quantité, mais en qualité. Deux, ce que je voulais, c'était justement avoir un produit que tout le monde consomme, parce que la culture, malheureusement, tout le monde ne le consomme pas. Et tu ne peux pas identifier une cible claire. C'est-à-dire que tu as des produits que tout le monde ne consomme pas, mais où tu as une cible hyper claire. La culture, il n'y a pas de catégorie socio-professionnelle. qui consomment plus, tu n'as pas une cible définie. Donc, c'est très compliqué. Et donc, je voulais soit un produit que tout le monde consomme, soit un produit avec une cible claire et précise. Et les éponges, alors, tout le monde n'en consomme pas, mais tout le monde en utilise.

  • Speaker #1

    C'est quoi la différence ?

  • Speaker #2

    Consommer, tu peux penser manger. Ah oui, non. D'accord. Figurez-vous. S'il y a des gens... qui ont une maladie et qui mangent les éponges. C'est une maladie qui existe. Et si. Je connais beaucoup de choses sur les éponges.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de quoi à l'Étienne.

  • Speaker #2

    Non, je ne sais pas. Je ne sais pas si on leur en a offert. Il faudrait leur demander. Je ne sais plus le nom. Mais tu sais, l'émission sur France 2, tu as des gens qui font des choses bizarres et qui viennent me raconter. Et tu es une demoiselle qui racontait justement qu'elle mangeait des éponges.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'à l'Étienne, c'est écologique. C'est peut-être mieux qu'elle mange l'Étienne que ce dernier.

  • Speaker #2

    Non, parce que les éponges classiques, c'est à base de cellulose. Donc, je me dis, c'est peut-être mieux. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Ne mangez pas des éponges ingas.

  • Speaker #2

    Faisons un podcast sur qu'est-ce qu'il vaut mieux manger des éponges ingas ou spontex. Bien sûr.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu parles de spontex ? Est-ce qu'il y a dans le marché de l'éponge, parce qu'il y a un peu des géants, est-ce qu'ils se sont intéressés ? Est-ce qu'ils ont essayé de te mettre des bâtons dans les roues ? parce que justement, ils ont essayé de se rapprocher de toi.

  • Speaker #2

    On peut le mettre au présent.

  • Speaker #1

    Alors,

  • Speaker #2

    est-ce qu'ils essayent de faire des bâtons ?

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils essayent de se rapprocher peut-être d'investir ?

  • Speaker #2

    Là, leur but pour l'année prochaine, à mon avis, c'est d'essayer de me tuer. Non, c'est vrai ? Moi, personnellement, la boîte... Si, si, si, tous les gros arrivent avec des éponges lavables aussi, mais qui ne sont pas aussi bien, puisqu'elles ne sont pas réfléchies de la même manière. Et puis, elles sont faites en Asie. Il y a plein, plein, plein de trucs qui diffèrent énormément. Donc, je ne suis pas fondamentalement inquiet, mais ils arrivent tous avec des produits plus ou moins similaires.

  • Speaker #1

    Tu as un produit Made in France, toi ?

  • Speaker #2

    Europe. Tout est fait en France ? Europe. Mais ce n'est pas que le fait que c'est bien de fabriquer en Europe et moins bien de fabriquer en Asie. Il y a plein, plein, plein, plein d'autres différences. Et même, il y a plein d'avantages à faire en Europe par rapport à faire en Asie, selon moi. Alors, évidemment, c'est moins cher en Asie, mais souvent, c'est moins qualifieux. Si tu veux faire un truc quali en Asie, ça coûtera cher aussi. et t'as des problèmes de transport, t'as plein plein plein de sujets. Voilà.

  • Speaker #1

    Et t'as pas en plus, t'as pas les mêmes normes, non ? En termes d'écologie, des produits qui vont...

  • Speaker #2

    Moi, mes produits sont pas écologiques. Moi, par exemple, le mot écologie, c'est un mot que je raye du langage de ma boîte. Jamais les gens ont le droit de dire le mot écologique parce qu'on n'est pas un produit écologique. On a un produit qui a un impact environnemental, mais on n'est pas un produit écologique. Vous voyez la nuance ?

  • Speaker #0

    Oui, en tout cas. Parce que c'est pas biodégradable ce que tu fais. tu vas polluer avec ton produit mais c'est comme dans...

  • Speaker #2

    Et ce n'est pas fait à base de matière naturelle, mais c'est voulu. C'est-à-dire qu'au tout début, en gros, autre truc que j'ai appris, c'est quand tu construis une boîte, mais en vrai, j'allais dire consumer, mais pas que, si tu veux bien faire les choses, il faut faire ce que j'appelle une plateforme de marque. Plateforme de marque, c'est quoi ? Je vais vous dire la nôtre et vous allez comprendre. On s'est dit, OK, on va vendre des produits ménagers lavables. Première question, à qui tu vas le vendre ? Donc, tu as deux options, en tous les cas, en considéré. soit un public très écolo, soit un monsieur et madame tout le monde. On a choisi Monsieur et Madame Tout-le-Monde pour deux raisons. La première, si tu vends un produit durable à quelqu'un qui est déjà très écolo, en fait, tu n'as aucun impact environnemental, puisque la personne qui est écolo, elle a déjà arrêté de jeter, donc elle n'a pas besoin de toi. Si tu vends à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, là, tu as un vrai impact. Et la deuxième chose, qui est business, c'est que la taille de marché est beaucoup plus grosse. Sauf qu'une fois que tu te dis, je veux vendre à un tel, donc ma cible, c'est Monsieur et Madame Tout-le-Monde, tu te dis mais comment je vends des produits ménagers lavables à Micheline et Jean-Paul ça marche avec d'autres prénoms. Et là, tu te poses la question de... En fait, tu dis il faut que je leur donne envie. Et donc là arrive notre mission qui est de donner envie de passer du jetable au durable. Donc le donner envie, il est bien important. Parce que c'est ça qui fait qu'on a créé un univers coloré, un peu décomplexé, qui se fait rigolo, surtout pas culpabilisant. Et enfin, tu te poses la question de comment je dois faire le produit pour convaincre ces gens et que les gens... l'utilisent parce que si t'achètes une fois qu'ils arrêtent, on s'en fout. Et donc, en fait, la question, c'est pas comment je crée la meilleure éponge écolo ou la meilleure éponge durable, c'est juste comment je crée la meilleure éponge. Et donc, pour créer la meilleure éponge, il faut qu'elle soit efficace avant tout, il faut qu'elle soit économique, et donc pour qu'elle soit économique, il faut qu'elle soit durable, et c'est là que t'arrives avec un impact environnemental. il faut qu'elle soit hygiénique parce que la nôtre est beaucoup plus hygiénique parce que tu la laves en machine et tout ça et il faut qu'elle soit pratique ou pas trop compliquée à utiliser. Donc une fois que tu coches toutes ces cases, les gens ont beaucoup plus intérêt à t'acheter qu'à acheter du jetam. Et c'est pour ça qu'on s'est rendu compte, mais en fait, on s'en fout qu'elle soit écologique. Le but, ce n'est pas qu'elle soit en matière naturelle, il ne faut pas qu'elle soit la plus clean écologiquement parlant, il faut juste qu'elle soit la plus efficace possible et qu'elle dure le plus longtemps possible. Et une fois qu'on s'est dit ça, on s'est rendu compte que les matières naturelles, ce n'était pas ce qu'il fallait. et c'est pour ça qu'il y a un microfibre et tout ça et donc c'est pour ça que je veux surtout pas le mot écologique Parce que c'est un mot qui est un red flag pour plein de gens un peu intérieurement. Vous voyez ce que je veux dire ? Souvent, tu dis écologique, c'est pas quali, où il y a tous les gens qui sont presque anti-écolo qui en ont marre d'entendre ça. Il faut juste un impact environnemental.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est une bonne façon de faire le lien pour des gens qui veulent avoir une conscience écologique, justement. Ils se disent, en fait, j'ai fait quelque chose, parce que cette année, j'ai juste acheté deux éponges, alors que sinon, j'en aurais acheté...

  • Speaker #2

    Et la vérité qui est triste, mais qui est vraie, c'est que c'est la cerise sur le gâteau. C'est-à-dire que les gens, ils n'achètent pas nos éponges parce que la majorité des gens qui achètent se montent à eux-mêmes, mais ils n'achètent pas parce que c'est meilleur pour la planète, ils achètent parce que c'est plus efficace, parce qu'elle est plus jolie, parce que c'est plus hygiénique, parce qu'ils pensent que ça va leur faire faire des économies, mais pas à cause de...

  • Speaker #1

    Pas parce que ça passe en machine ? Si,

  • Speaker #2

    parce que ça passe en machine, mais parce que c'est plus hygiénique. mais pas parce qu'ils se disent tiens, je vais faire un vrai geste pour l'environnement. Je vais être honnête. Si... les gens achetaient au quotidien pour l'environnement, la consommation mondiale, elle serait pas la même. Et donc, c'est la cerise sur le gâteau. Et le truc très intéressant, c'est qu'il y a des gens qui offrent nos éponges et les gens offrent pour l'environnement, en mode, il y a un côté « Ah, c'est cool, je te fais un cadeau qui est bon pour la planète » et tout, mais ils achètent beaucoup plus pour eux pour, comme je disais, l'efficacité de vieille et tout ça. Je trouve ça assez intéressant. Et les gens se mentent aussi à eux-mêmes. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'on fait beaucoup de pubs sur les réseaux sociaux et chaque pub a un argument clé. Et quand les gens finissent d'acheter, on pose un questionnaire pour leur demander pourquoi ils ont acheté. En fait, ce qui est très intéressant, c'est que toutes les pubs liées à l'environnement, ça fait zéro achat. C'est que les pubs sur l'efficacité, l'économie et l'hygiène qui font les achats. Mais en sortie de parcours, quand tu demandes aux gens, t'as genre les deux tiers qui disent que c'est parce que c'est meilleur pour l'environnement.

  • Speaker #0

    peut-être qu'ils ont vu toutes les pubs d'environnement et qu'au bout d'un moment ils ont cliqué sur le truc, on sait pas Très positif.

  • Speaker #2

    J'en doute. J'en doute. Mais après, encore une fois, ce n'est pas grave parce que ce qui compte, c'est le résultat. Alors, j'ai un côté très pragmatique, mais si les gens n'achètent pas pour ça, mais que le résultat est là, tant mieux.

  • Speaker #1

    Et tu fais des sauts pas dents aussi ?

  • Speaker #2

    On fait des essuie-tous, mais ça marche beaucoup moins bien. Et c'est ça qui confirme, en fait, ce que je dis. Pourquoi il marche moins bien ? Parce que j'y remplace pas vraiment l'usage de l'essuie-tout jetable et il est beaucoup moins pratique et moins hygiénique. Parce qu'en vrai, tu n'as rien de plus hygiénique que jeter quelque chose. et c'est moins pratique et donc ça marche beaucoup moins bien. Mais par contre, l'impact environnemental pour quelqu'un qui passe des essuies tout lavables aux essuies tout jetables est beaucoup plus fort que l'impact environnemental des gens qui passent des éponges jetables aux éponges lavables. Ce qui prouve un peu ce que je disais avant.

  • Speaker #0

    Oui, il y a encore du travail.

  • Speaker #2

    Oui, mais encore une fois, c'est ce que disent... Tu vois, parfois je vais en rayon et je fais des animations... Je parle aux gens. Il y en a plein qui disent et qui reviennent, c'est « Pourquoi c'est toujours à nous de faire des efforts ? » Et les gros groupes, et les sociétés, et ceux-là. Et c'est vrai. Il y a tellement de trucs qui pèsent au quotidien sur les gens, dans le monde, dans le pays, dans leur quotidien, qu'en fait, ils n'ont pas la force au quotidien de faire des efforts pour l'environnement. Je parle de la majorité, mais c'est la majorité qui compte.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas envie de se rajouter cette culpabilité aussi.

  • Speaker #2

    Et du coup, c'est pour ça que je considère que c'est à nous, les marques ou les industriels, d'essayer de les accompagner et de faire ce qu'il faut pour les aider à un peu mieux consommer. C'est beau ce que je dis.

  • Speaker #1

    C'est magnifique.

  • Speaker #2

    Un poète.

  • Speaker #0

    Un poète de l'éponge.

  • Speaker #2

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'à un moment donné, comme on en a un peu parlé tout à l'heure, tu as recruté justement des gens ? Dans quel cadre ?

  • Speaker #2

    Dans mes boîtes ? Oui. Mais alors j'ai des approches différentes dans le recrutement. mais dans ma première boîte j'ai beaucoup recruté ce qui était une erreur j'ai voulu trop recruter, c'est pas bien trop recruter parce que t'augmentes ta masse salariale et donc tes frais fixes ça te met en danger et tout ça et l'autre truc c'est que plus il y a de monde dans une boîte plus tu perds en flexibilité, plus tu perds en efficacité c'est quoi ? je sais pas si c'est une valeur absolue ou en tout cas il faut être un très très très très bon manager et organisateur d'hommes pour ne pas perdre en flexibilité et en efficacité Moi, je n'en suis pas capable, apparemment, selon moi. Et voilà, mais donc j'ai pas mal recruté. J'ai beaucoup recruté dans mon ancienne boîte, moins dans l'actuelle. Et surtout, j'essaie de recruter beaucoup moins en quantité, mais beaucoup plus en qualité. Dans le recrutement, du coup, je chasse beaucoup plus que je lance des annonces.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi tes critères, par exemple ? Ça dépend des postes ?

  • Speaker #2

    Pour le coup, ça dépend vraiment des postes. Mais parce que j'ai une approche qui est vachement différente, mais ça dépend des postes et ça dépend aussi de ce dont j'ai besoin et de la complémentarité avec moi et au moment où on est la boîte. Après, franchement, honnêtement, moi, je pense que dans une boîte, et je ne suis pas le seul entrepreneur ou chef d'entreprise à le dire, le recrutement, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. C'est très, très dur.

  • Speaker #1

    Et quand tu recrutes, tu fais ça tout seul ou tu fais ça avec ?

  • Speaker #2

    Non, je fais ça tout seul. En fait, je fais ça tout seul puisqu'il n'y a personne mieux que moi qui peut savoir ce dont j'ai besoin et qui peut parler de ma boîte. Parce que je considère qu'un recrutement, notamment un recrutement clé, et j'essaie de faire que des recrutements clés justement C'est un échange. C'est-à-dire, mon but, c'est aussi de donner envie à la personne. Et personne ne peut plus se donner envie de rejoindre ma boîte que moi-même. Après, évidemment, aujourd'hui, on est une petite boîte. On est 11. Donc, j'ai le temps. Je peux prendre le temps de le faire. Évidemment que les boîtes qui ont 400 ou 4000 personnes, jamais un patron ne peut avoir le temps. Et donc, tu es obligé de mettre en place plus de process et tout ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, la différence entre les hommes et les femmes que tu as recrutées, il y en a une ou pas ?

  • Speaker #2

    Alors... Oui, il y a, je trouve, une énorme différence fondamentale entre les hommes et les femmes face au travail. Je crois qu'il y en a plusieurs. Mais un, je n'ai pas le souvenir d'avoir rencontré un homme avoir réellement le syndrome de l'imposteur. En tous les cas, je n'ai jamais rencontré l'ayant clairement. Par contre, j'ai vu rencontrer un nombre de femmes, mais énormément, qui ont ce syndrome de l'imposteur. Souvent, les hommes sont beaucoup... sont moins bons que ce que tu pensais. Je ne veux pas dire que les femmes sont meilleures que tu ne pensais, parce que si tu les recrutes, c'est que tu penses qu'elles sont fortes. En tout cas, elles se sous-estiment, elles se dévaluent. Je ne sais pas si ça se dit. Dévalorisent, pardon. Beaucoup plus. Et j'ai même eu deux femmes qui ont refusé un poste parce qu'elles avaient peur de ne pas être au niveau. Mais c'est un délire.

  • Speaker #0

    Alors que l'homme ne va jamais refuser un poste comme ça.

  • Speaker #2

    Non, non,

  • Speaker #0

    non. Il va être un peu déçu.

  • Speaker #2

    Non, et parfois, t'as des mecs qui candidatent. Tu te fais, mec, t'es sûr ? T'es sérieux ? T'as pas d'expérience, quoi. T'as rien qui... Et en général, plus les mecs candidatent à des trucs qui ne leur correspondent pas, et plus ils sont nazes.

  • Speaker #1

    Mais il y a une étude comme ça, on en avait parlé la dernière fois, où genre, le mec, s'il a 5% des capacités, il va postuler, il s'en fout, et la meuf, si elle a 80%, elle se dit, j'ai pressé,

  • Speaker #2

    elle s'en fout pas, quoi. Non, mais moi, il y a eu une femme, d'ailleurs, je vais citer, elle s'appelait Coraline, quoi, elle s'appelle toujours Coraline, j'espère, elle était, mais, il se pose une question que j'adore en entretien, c'est mon directeur marketing qui est un ami, qui est la personne la seule personne en qui j'ai 99,9% professionnellement et c'est incroyable d'avoir quelqu'un comme ça et c'est lui qui m'avait appris cette question, c'est combien de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, cette question elle est incroyable combien de ? de cafés sont bu chaque jour dans Paris Intramuros, ça doit être énorme j'adore ça, je ne connais pas la réponse il n'y a pas de réponse, il y a juste je veux voir plein de choses à travers cette question je veux voir la manière dont la personne réfléchit La manière dont la personne se remet en question, la manière dont la personne échange avec moi, la manière dont elle traite un petit peu l'inconnu et la surprise. Et puis surtout aussi, au fur et à mesure de la question, on va se poser la question de combien il y a de touristes à Paris chaque jour. Et donc moi, je dis combien il y en a chaque année. Et donc, tu dois faire une formule mathématique qui n'est pas si compliquée, mais il y a une petite question. Bref, et les gens tombent tous dans le piège. Et cette fille, Coraline, franchement, je l'ai posée au moins 400 fois dans ma vie, cette question. Je commence à avoir un vrai échantillon. c'est de loin la personne qui était la plus forte sur cette question mais tout l'entretien elle était extraordinaire elle a rencontré, c'était pour un poste de DAF et directrice opérationnelle de mon ancienne boîte, elle avait rencontré le DG de Wonderbox ou elle devait rencontrer le DG de Wonderbox mais bref, honnêtement elle était trop forte cette meuf, une tueuse et son parcours aussi, un parcours de tueuse et notre deuxième entretien il était juste avant les vacances d'été et bref je lui dis écoute, moi je veux te prendre mais juste avant, je veux que tu rencontres le DG de Wonderbox, qui était mon investisseur, qui était, lui était un DAF avant, et donc, voilà, je voulais qu'il la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous préciser, c'est quoi un DAF ?

  • Speaker #2

    Un DAF, c'est un directeur administratif et financier. Donc, il gère toute la partie financière, administrative, comme indique le nom. Et voilà, bref, on donnera d'autres cléonasmes, peut-être, après. Mais, bref, et donc, on doit se rappeler, après l'été, on se rappelle autour des vacances, et il me dit, écoute, je suis désolé, Benjamin, mais en fait, je ne vais pas prendre le poste. Mais pourquoi ? Elle me dit, pendant l'été, mon mec m'a dit qu'il pensait que c'était trop de responsabilité, que je ne serais pas à la hauteur. Et mes parents étaient d'accord, et qu'à mon âge, et tout ça. J'ai dit, écoute, je suis désolé, je ne devrais pas te dire ça, mais déjà, quitte ton mec. Si un jour, tu changes d'avis, retape à ma porte. Je lui ai dit, je ne vais pas essayer de te convaincre, parce que ce n'est pas à moi de te convaincre. Mais j'étais effaré. Et tu vois, ça, c'était il y a... C'était en 2018. Donc, c'est il y a longtemps. Ça m'a marqué. Et j'ai eu deux autres meufs, je crois, qui ont fusé des postes parce qu'elles avaient trop peur et tout. mais ça ne m'a pas marqué elle c'est fou Elle a une très belle carrière aujourd'hui, parce que souvent, je regarde où elle en est et tout, mais c'est incroyable. Et donc, il y a un vrai ça. Et même une fois qu'elle travaille au quotidien, la majorité, puisqu'il y a toujours des exceptions, la majorité des femmes, elles doutent beaucoup plus, elles se posent beaucoup plus de questions. Mais d'un autre côté, c'est vrai que aussi, parfois, moi, je prône énormément le 80-20. Pour moi, c'est nécessaire en start-up. Vous êtes familière avec le 80-20 ? Non. En gros, le 80-20, alors tu peux l'attribuer à énormément de choses, mais dans le travail, c'est, on va dire, tu ne vas pas chercher à faire 100% des choses et à aller au bout du travail et aller dans la perfection, parce qu'en fait, les 20% de peaufinage, ça va te prendre 80% du temps. Donc, c'est imagé, mais donc tu ne vas que faire 80% des choses qui vont te prendre 20% du temps. Et souvent, les femmes peuvent... un peu plus avoir du mal, je pense, à faire ça parce qu'elles doutent. Elles sont plus dans le doute et elles cherchent beaucoup plus à faire bien. Là où les mecs, souvent, on me dit « bah les couilles, je fais ce que j'ai à faire et... »

  • Speaker #0

    C'est le perfectionnisme. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais. Et je vois, quoi, c'est... Les femmes se mettent beaucoup plus la pression que les mecs. Globalement, attention, je dis pas que c'est toutes les femmes, tous les mecs, j'ai toujours des contre-exemples et tout, mais globalement. Mais je pense que c'est beaucoup... Et puis même, quoi, c'est vrai que c'est beaucoup plus dur... Je pense que c'est beaucoup plus dur d'être une femme dans le monde du travail qu'un homme. Et dans la parentalité aussi, d'ailleurs, je trouve.

  • Speaker #1

    Mais après, peut-être parce que ça fait aussi moins longtemps que les femmes travaillent. Donc, tu vois, finalement, tu vois, nos grands-mères, c'est pas si loin, en fait, que la femme a le droit de travailler. Et du coup, forcément, sur des générations en génération, ça se passe petit à petit et donc on a encore tout à prouver. Peut-être qu'un jour, on arrivera au stade.

  • Speaker #2

    Oui, et puis il y a plein de métiers aussi où les femmes, on leur donne moins leur place. Ou aussi, il y a des mecs qui se restent quand même très machos. Ouais, tout ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que tes salaires hommes et femmes sont équivalents ?

  • Speaker #2

    Non, bon non.

  • Speaker #0

    On dégaine.

  • Speaker #2

    On l'aurait pas envie. Oui, mais en fait, oui et non. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la question ne se pose pas chez moi dans le sens où il y a 11 personnes. Sur les 11 personnes, on est deux à être en facture. Il y a 5 CDI. Et les 5 CDI, en fait, tu n'en as aucun qui a un poste équivalent ou comparable. Donc, non, mais parce qu'il n'y a pas de comparable. Par contre, dans mon ancienne boîte où il y avait des comparables, évidemment que les hommes et les femmes avaient les mêmes salaires.

  • Speaker #1

    Ça semble évident comme ça, mais bon,

  • Speaker #2

    la réalité... Oui, pour moi, ça me semble évident. Mais après, je vais dire un truc qui peut être peut-être mal pris, mais de base, il y a une inégalité entre les hommes et les femmes qui est complètement injuste, mais tu vas avoir des recruteurs qui vont achouer les gueules entre un homme et une femme d'un certain âge, c'est sûr que tu as des personnes qui vont se dire « Ah bah ouais, mais à 33 ans... » Alors c'est pour ça que c'est très bien, parce qu'on avance là-dessus. J'arrive sur les congés parentaux, de parentalité, quoi.

  • Speaker #0

    Bah...

  • Speaker #2

    T'as le choix. T'en as plein qui vont se dire « Ah bah ouais, mais la femme, pendant 4 mois, elle va être en congé mat. Le mec, non. » Donc c'est con, mais... T'en as qui se le disent, mais qui ne font pas en fonction. T'en as qui se le disent et qui font en fonction. Et c'est une réalité. C'est pour ça que c'est très bien qu'on aille beaucoup plus sur une égalité ou sur un truc comme ça. Mais rien que ça, déjà, t'as une inégalité de base là-dessus. Et on peut dire ce qu'on veut, c'est un tracé avec la nature. Maintenant, c'est aux gens d'avoir la discipline et l'intelligence de ne pas faire en fonction. Mais t'en as plein qui font en fonction. Et t'en as plein qui disent qu'ils ne font pas en fonction et qu'ils font en fonction. c'est pour ça que moi je recrute que des gens qui sont à plus de 50 ans c'est pas vrai que les mecs plus de 50 ans normalement mais c'est une réalité et c'est comme t'as d'autres trucs, t'as des, quoi je suis désolé j'ai l'air plein de trucs, mais t'as des mecs ou des meufs, t'as des boîtes pas aussi des meufs mais t'as plein de gens qui recrutent que des commerciales meufs, parce que des petites meufs mignonnes, parce qu'ils savent très bien que ça vendra mieux parce que la cible est une cible plus masculine mais t'as des trucs, c'est des délires T'as même des gens qui créent des faux comptes LinkedIn avec des meufs mignonnes parce qu'ils savent qu'il y a des mecs qui vont plus accepter, qui vont plus répondre. Mais c'est vrai, c'est une réalité. Si je vois que tu me regardes un peu... J'essaie de comprendre.

  • Speaker #1

    Mais non, mais après, ça marche partout. Tu vois, dans les boîtes de nuit, les bars, effectivement, quand t'es patron à la base...

  • Speaker #0

    Entre la boîte de nuit, le bar, et entre guillemets, le faux profil LinkedIn, où t'as le vieux Gérard qui est derrière, qui se fait appeler Émilie, avec 45 ans.

  • Speaker #1

    Mais tu étais des gens beaux pour accueillir du monde.

  • Speaker #2

    Attention, je te dis pas que la majorité de... Je te dis juste que ça existe, et que c'est vrai, quoi. Et j'ai une de mes business angels, Donc, il y a une femme qui était directrice marketing d'une boîte que je ne citerai pas. Et elle faisait beaucoup d'acquisitions digitales. Elle faisait beaucoup de pubs sur Meta. Et elle m'a dit, au bout d'un an, elle faisait ce qu'on appelle les UGC. Vous voyez ce que c'est les UGC ? Les UGC, c'est les trucs où tu as quelqu'un qui est face caméra qui dit, j'ai essayé tel produit, c'est trop bien, nanana. Et elle me dit, au bout de six mois, un an, j'ai pris que des meufs mignonnes. Parce que je me suis rendu compte que les meufs mignonnes, en fait, ça convertissait mieux et que c'était plus rentable pour moi. En soi, quand tu le dis, tu dis c'est horrible. Mais maintenant, malheureusement, c'est une réalité.

  • Speaker #0

    En fait, je te regardais bizarrement parce qu'hier sur LinkedIn, ils m'ont fait faire mon badge vérifié. J'ai trouvé ça hallucinant. Et donc, j'ai dû scanner ma carte d'identité avec ma photo pour être vérifiée. Donc en fait, en gros, c'est pour ça que j'étais en train de réfléchir en me disant LinkedIn et tout. Mais en fait, maintenant, il faut que tu vérifies quand même ton identité sur les réseaux. J'ai trouvé ça assez hallucinant. Mais ce n'est pas plus mal en fait. peut-être au contraire, comme ça au moins t'as pas dans le...

  • Speaker #2

    Genre un mensonge.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Pour BlablaCart, tu dois le faire aussi, mais c'est normal.

  • Speaker #2

    Ouais, ouais. Tu m'étonnes.

  • Speaker #1

    Mais tu dis, tu prends la voiture d'une meuf et t'arrives, t'es un gros gars comme ça, chelou.

  • Speaker #0

    Et comme on parlait de la maternité des enfants, donc toi, t'as trois enfants et ton idée de base, la storytelling de l'idée des éponges, de Inga, c'est en rapport à ça ?

  • Speaker #2

    Alors, parce qu'Inga, au départ, on avait quatre produits, on avait des essuie-tout lavables. Et la base, base vient de l'idée de l'essuie-tout lavable. et en fait comme je le disais j'avais des critères business et après avoir revendu et surtout quitté ma boîte je m'étais donné un mois pour trouver une nouvelle boîte et à ce moment là j'avais que deux enfants qui devaient avoir à l'époque un an ou deux ans qui avaient trois ans et un an je crois à l'époque et à chaque fois qu'on leur donnait à manger je voyais des montagnes d'essuie-tout et ça s'est peut-être compris sous ces précédentes minutes Je me dis... Je ne me considère pas écolo, je me considère être comme la moyenne des gens. Et c'est aussi pour ça, je pense que j'ai plutôt bien réussi une boîte à impact environnemental, puisque je sais ce qu'attendent des gens comme moi. Bref, et je me disais quand même, mais c'est fou, à l'époque, on n'arrête pas de dire qu'on est en train de foutre en l'air la planète qu'on va laisser à nos enfants, d'utiliser, consommer autant de déchets de papier jetable pour donner à manger à mes enfants. Et je trouvais ça absurde. Et en même temps, parmi toutes les idées, Je m'étais dit, tiens, il y a plein de choses à faire, je pense, sur les produits ménagers à impact environnementaux. Et je regardais tout ce qui se faisait. J'ai vu qu'il existait des essuie-tout lavables, mais aucun vraiment bien et aucun surtout bien marketé. Et donc, c'est de là que m'est venue l'idée. Et donc, voilà.

  • Speaker #0

    Et après, les éponges, c'est quoi les deux autres ?

  • Speaker #2

    Les cotons à démaquiller, les mouchoirs. Mais là, aujourd'hui, quand je parle de nous, je me dis que éponges, éponges, éponges. et j'interdis aux gens de la boîte de passer... plus de quelques minutes par jour sur les autres produits. Ah ouais ? Ouais, c'est un côté très dictateur. Maintenant, je fais des 49.3 aussi, parfois.

  • Speaker #1

    Même parce que les cotons, ça cartonne, ça ?

  • Speaker #2

    Non, parce qu'encore une fois, c'est pas pratique. C'est pas aussi pratique. C'est hyper concurrentiel, puis il n'y a pas grand-chose à faire dessus. Le produit est très bien, mais ça ne marche pas aussi bien. C'est... Ouais.

  • Speaker #1

    Ces gens vont regarder pour des éponges et vont dire, tiens, il y a ça et ça.

  • Speaker #2

    Il y en a, oui, mais c'est que dalle. Au début, on mettait les quatre produits équivalents. On a vraiment commencé avec les quatre produits à la même hauteur. Les éponges ont vite tiré la réplique du jeu. Du coup, voilà. Éponges.

  • Speaker #0

    Et tu as des projets pour le futur ? D'autres boîtes ?

  • Speaker #2

    Moi ou Pouringa ?

  • Speaker #1

    Les deux.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok,

  • Speaker #2

    merci. Si, j'en ai plein, mais j'en ai plein. J'ai plein d'idées et plein d'envie. Maintenant, ça dépend forcément de ce qui va se passer pour Inga et moi. Je disais au début, c'est lié, les deux sont liés. Mais je peux aussi bien vendre Inga dans quatre mois que construire un leader d'un groupe, une force, un gros groupe. Ça va être compliqué de monter un groupe si je ne m'exprime pas. Euh... Non, mais... monter un groupe leader du ménage en Europe. Les deux sont possibles. Et donc, si je fais l'un ou si je fais l'autre, les autres projets, mais j'ai d'autres idées, d'autres envies. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et quand on est entrepreneur, on a toujours des idées. On n'imagine pas que ça va s'arrêter un jour et c'est ça qui est grisant c'est de Moi, ce qui me grise, en tous les cas, c'est créer et avoir plus de challenges. Et voilà, si tu me dis, Inga, vous faites que des éponges en France pendant cinq ans, je te dis, tiens, allez, hop, au revoir. Ça ne m'intéresse pas parce que ça ne m'excite pas et que... Et ça me fait chier.

  • Speaker #1

    Mais tout à l'heure, tu as dit que tu montais des boîtes pour les vendre.

  • Speaker #0

    Ouais, mais je suis mytho. Non, je rigole. J'ai dit que mon objectif, c'était ça. Maintenant, de toute façon... Si tu veux monter une boîte pour bien la vendre, que tu veuilles bien la vendre ou que tu veuilles la faire grossir et construire un groupe, tu fais les choses plus ou moins de la même manière. Mon but, et je pense le but de la majorité des entrepreneurs ou un des buts, ça peut pas être ton seul but, mais c'est aussi de très bien gagner ta vie et te mettre à l'abri financièrement. Mais tout peut arriver, c'est-à-dire que demain, j'ai... Par exemple, j'ai des business angels et donc je me réunis avec eux régulièrement et on parlait d'éventuelle vente ou éventuelle pas vente. Ils me disaient mais pour toi, c'est quand le meilleur moment pour vendre ? Je leur dis mais pour moi, il n'y a pas un meilleur moment pour vendre, c'est un prix à un moment donné. Moi, c'est ma vision. Et donc tout est possible. Donc ça se trouve peut-être que dans 15 ans, je serai encore là. Mais si je suis encore là, ça aura forcément été construire un groupe et faire plein de trucs parce que c'est ça qui m'excite, c'est de faire des choses nouvelles. Donc j'ai besoin au sein d'Inga de faire des choses nouvelles. Et sinon, ça aurait été vendre. ou liquider parce que une boîte en fait c'est fri... quoi rien peut détruire une boîte mais vraiment rien et ça peut très bien aller et puis bam d'un coup il se passe un truc et ciao un super concurrent qui arrive d'un seul coup mais ça ou je sais pas ton fournisseur alors après l'idée c'est de ne pas avoir qu'un seul fournisseur c'est simple si t'as une industrie t'as ton usine ton usine brûle bah tu sais pas un bad boss sur un produit quoi je sais pas tu peux avoir un mille trucs Regarde, t'as des mecs qui ont monté des énormes chaînes de vidéoclub début des années 2000 qui cartonnaient. Ça a donné l'idée d'un super film à Mike Gondry. Mais à part ça...

  • Speaker #2

    Aujourd'hui,

  • Speaker #0

    ils ont plus grand-chose. Donc tu sais jamais. Et plus une boîte est petite, plus tu peux dire que tu sais jamais.

  • Speaker #1

    Quand tu vois toutes les boîtes de textile qui ferment en France, les grandes enseignes qu'on a connues, ça aussi, les cookies, les machins et tout, c'est impossible que ces marques, d'un seul coup, elles tombent, mais bon, c'est avec...

  • Speaker #2

    Oui, ils se font dire que c'est réussir à s'inventer dans un monde qui est incertain.

  • Speaker #0

    Tu es obligé tout le temps d'évoluer, d'avancer et avoir l'agilité de pivoter. Mais c'est beaucoup plus facile d'avoir l'agilité de pivoter quand tu es une start-up que quand tu es une grosse boîte. mais l'immense majorité des startups ont pivoté. Si tu demandes, tu prends 200 mecs qui ont monté des startups qui ont plus ou moins marché, tu leur demandes l'idée de base et ce que les gens connaissent et ce qui a marché, je pense que t'en as au moins 80%, c'est pas la même chose en tout cas.

  • Speaker #2

    Oui, c'est l'idée, puis après tu t'évolues autour.

  • Speaker #0

    Vraiment, mais 80%, je pense même que c'est plus que 80%.

  • Speaker #2

    C'est partie d'une des qualités, tu penses, pour monter une startup, c'est de pouvoir justement être agile et s'adapter en fait. Ouais.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a ça et il y a très beau.

  • Speaker #2

    Oui, donc on vous enverra une photo. Enfin, vous ne mettez pas une photo.

  • Speaker #1

    Est-ce que petit, genre, tu avais l'âme d'un commerçant ? Est-ce que tu créais des trucs ? Est-ce que tu échangeais des bonbons contre des billes ?

  • Speaker #0

    Non, mais après entrepreneur, tu n'es pas forcément un bon commerçant. Mais pardon, pour répondre à ta question, non. Je ne sais pas si j'ai l'âme d'un commerçant. Non, par contre, ce qui est vrai, c'est que quand j'ai quitté la prépa, parce qu'avant de faire des cours de théâtre, j'ai fait une prépa mais je ne voulais pas faire d'école de commerce, prépa je sais Et j'avais dit à mes potes que je quittais la prépa pour faire du cinéma. J'avais envie d'écrire et de jouer. Et puis, ils m'ont dit, tu finiras par faire du business dans le cinéma. Je leur ai dit, mais pour rien au monde, je ferais du business. Bon, voilà. Donc, peut-être que j'étais un peu destiné à ça. Mais peut-être que j'allais mieux que moi.

  • Speaker #2

    Aimer la façon de créer aussi, c'est une forme de création.

  • Speaker #0

    Oui, créer, j'aime bien.

  • Speaker #2

    Parce que tu crées un business, que tu crées un film, que tu crées... De toute façon, un film, c'est un business aussi. Oui,

  • Speaker #0

    clairement. Et c'est marrant, mais souvent on me pose la question mais t'aimerais retourner dans le théâtre ou redevenir comédien ? Ça pourrait m'amuser, mais en vrai, demain, si tu me dis, et j'aimerais retourner, mais plus soit acheter un théâtre, soit refaire de la prod. Et limite, je pense que l'émotion qui me manque le plus, en tout cas qui me... Ouais, qui me manquerait le plus, c'est l'émotion d'un producteur ou d'un auteur ou d'un metteur en scène qui est dans la salle, un jour de première, que d'un comédien. Parce qu'elle est hyper différente. Et... Et celle-là, tu vois, des années plus tard, parce que ça fait longtemps que je n'ai pas fait une première impliquée dans une pièce, c'est celle qui me manque le plus, je pense.

  • Speaker #2

    Et puis c'est de voir concrétiser son idée, en fait.

  • Speaker #0

    C'est, tu vois, la concrétisation de ton travail et du travail des autres. parce que j'ai un truc c'est que j'aime Je pense être... J'aime bien être au service des gens. Et du coup, j'adore... Et du coup, c'est... Quand t'es producteur ou metteur en scène, en fait, t'as été au service de tes comédiens pendant X temps. Et c'est voir la concrétisation de leur travail et de notre travail qui est génial. Et tu vois... C'est qu'en étant dans la salle que tu vois vraiment la réaction des gens. Tu la vois pas vraiment sur scène.

  • Speaker #2

    Oui parce que t'es dans ton truc

  • Speaker #0

    Ouais Mais dans le petit par contre j'avais envie de tout faire Voilà T'as pas trop mal,

  • Speaker #2

    t'as plutôt bien réussi Ouais j'ai encore,

  • Speaker #0

    bah réussi je sais pas Mais en tout cas j'ai encore plein de choses à faire et à mieux faire

  • Speaker #2

    Et c'est quoi que tu voudrais faire mieux ?

  • Speaker #0

    Bah Je sais pas ma première boîte j'ai réussi à la revendre Mais Il y a plein de choses que j'aurais pu me faire et je ne me suis pas mis à l'abri pour la vie. J'ai été comédien, mais je n'ai pas une Molière ou de César. Je pense que je n'étais pas du tout dans les meilleurs comédiens. J'ai écrit une pièce. Voilà, tout. Mais je ne sais pas, plein de choses. et même pas mieux, j'ai encore plein de choses que j'ai envie de faire

  • Speaker #2

    Je sais peut-être que les 80 ans en 20, ils sont pas mal à ce moment-là de se dire qu'au moins on a fait...

  • Speaker #0

    Ouais, voilà, au moins je l'ai fait. Au moins je pourrais dire que j'ai écrit une pièce, j'ai joué dans une pièce et j'ai fait ça, j'ai fait... Et j'ai encore plein d'autres choses que j'ai envie de faire et à faire.

  • Speaker #2

    Ça c'est une vraie question philosophique. Est-ce que c'est important, est-ce que c'est mieux de faire qu'une seule chose et d'être dans une espèce de perfection ? Ou alors d'avoir testé plein de choses et d'être riche de toutes ces expériences ? Il n'y a pas de truc mieux ou pas bien ?

  • Speaker #0

    En fait, et j'en reviens à un truc, les gens ne se posent jamais cette question, c'est quoi de toi tu as envie, en fait ? Le mieux, c'est de faire ce dont tu as envie, puisque... Je vois un de mes meilleurs potes, je dis souvent mon meilleur pote, j'ai 5-6 meilleurs potes, qui est entrepreneur au Togo, qui a monté une marque de jus. Et on est très proches, on se comprend et on se connaît presque par cœur, mais on est les opposés. C'est-à-dire que lui, il a lancé des plantations de mangue bio en Afrique. C'est un projet de 10 ans avant de voir le début de truc. C'est 10 ans pour... Putain... Et en fait, lui, il va au bout du bout du bout du bout du bout des choses. Et chaque projet qu'il a, c'est presque tes projets de vie. Alors, il en a plusieurs. Il va au bout. Le mec, il est arrivé en Afrique, il ne connaissait rien sur les fruits. Aujourd'hui, il a deux usines de jus de fruits, de marques de jus de fruits. Il fait tout de la sélection du fruit à la livraison en magasin. C'est-à-dire qu'il peut challenger n'importe quelle usine de jus dans le monde. Moi, je suis incapable de faire ça. Et donc, c'est pour ça que... Ça dépend de comment t'es, de quelles sont tes aspirations. Mais par contre, ce qui est capital pour moi, c'est de ne pas se mettre de barrière, parce que beaucoup de gens se font beaucoup trop, et de se poser la question de qu'est-ce que moi j'ai envie de faire, et faire ce que j'ai envie de faire. Après, il faut aussi avoir la... c'est horrible, mais... Il faut avoir la chance de pouvoir faire ce qu'on a envie de faire. Moi, par exemple, j'ai la chance d'être un petit bourgeois parisien avec des parents qui ne sont pas richissimes, mais qui sont des bourgeois parisiens, et donc je n'ai jamais eu, dans ma vie... jusqu'à mes 24-25 ans, eu besoin de me dire, oh putain, il faut que je travaille pour pouvoir faire ce que je veux. C'est une chance aussi, il faut le dire.

  • Speaker #1

    C'est bien que le dise, c'est clair. On ne parle pas tous avec les mêmes...

  • Speaker #0

    Ma boîte, je l'ai quand même montée tout seul et je n'ai pas eu d'argent, aucune de mes boîtes. Mes parents m'ont donné de l'argent pour le faire et tout. Mais malgré tout, j'ai pu quitter la prépa et aller faire des cours de théâtre sans avoir à trop me soucier de l'argent, comme tout comédien. Ou étudiant dans la cour de théâtre, je bossais le soir dans un bar, mais c'était plus pour kiffer ma vie que voilà. Quand j'ai monté ma boîte, j'avais pas de loyer. Donc bref.

  • Speaker #1

    On arrive presque à la fin. Est-ce que tu aurais un petit mot pour nous pour la fin ou un petit conseil à donner pour les gens qui veulent se lancer en 2025 dans leurs entreprises ?

  • Speaker #0

    À part dire deux choses que j'ai déjà dites, c'est-à-dire se poser la question de qu'est-ce que nous on veut, quoi soit, et ne pas se mettre de barrière. Voilà. Non, mais je donne l'exemple de quelqu'un qui n'est pas très ému, dont je ne suis pas fan, mais Donald Trump. Moi, je suis fasciné par ce mec parce que ça reste quand même... Alors certes, lui, il est parti avec un million de dollars par son père, mais le mec, il ne s'est jamais mis aucune barrière. Alors, il n'a aucune morale et ça, j'ai du mal et moi, je ne peux pas. Et c'est un gros mytho et ça aussi, j'ai du mal. mais en fait je trouve que c'est un bon exemple sur tu vois à quel point, quand tu ne te mets pas de barrière Tu peux partir avec 0,00001% de chance de devenir président des États-Unis. Et le mec est devenu président des États-Unis deux fois. C'est vrai. Tu vois ce que je veux dire ? Et donc, juste ne pas se mettre de barrière. Les gens se mettent trop de barrières dans toute leur vie. Et c'est terrible. Donc voilà.

  • Speaker #2

    On va peut-être commencer 2025 en vous souhaitant de ne pas vous mettre de barrière pour cette nouvelle année qui commence.

  • Speaker #1

    Mais avoir une morale. Pas comme Trump.

  • Speaker #0

    Ah oui. Non, mais chacun fait comme il veut.

  • Speaker #2

    Avoir sa propre morale et ses propres valeurs.

  • Speaker #0

    J'avoue, c'est ça aussi, puisque ma morale n'est pas la même que d'autres. Voilà.

  • Speaker #2

    Mais bon. On va vous souhaiter une bonne fin d'année. Ouais,

  • Speaker #1

    merci beaucoup Benjamin.

  • Speaker #0

    Merci à vous.

  • Speaker #2

    Et puis nous, on se retrouve l'année prochaine pour de nouvelles surprises.

  • Speaker #1

    Ouais, avec peut-être un format un peu différent.

  • Speaker #2

    Voilà,

  • Speaker #1

    avoir, surprise. On va peut-être les usurer. On va faire un petit teasing.

  • Speaker #2

    On va peut-être les usurer sur de nouvelles surprises. Petit teasing, petit suspense. À l'année prochaine.

  • Speaker #1

    À l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction et présentation de Benjamin Bir

    00:10

  • Parcours entrepreneurial de Benjamin

    00:39

  • Changement de carrière et le monde du spectacle

    02:21

  • Leçons apprises en tant qu'entrepreneur

    04:16

  • Stratégies de marketing et impact environnemental

    08:13

  • Défis et réflexions sur le recrutement

    13:11

  • Conseils pour les futurs entrepreneurs

    38:42

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