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FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

De la crainte à l'affection : Stéphanie Sudan sur sa vie d'expatriée en Guyane

De la crainte à l'affection : Stéphanie Sudan sur sa vie d'expatriée en Guyane

12min |07/01/2025
Play
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12min |07/01/2025
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Description


Vous vous demandez comment s'adapter à une nouvelle culture tout en surmontant des défis quotidiens ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Stéphanie Sudan, une expatriée suisse qui partage son parcours fascinant en Guyane. Après un an et demi d'expatriation, Stéphanie a appris à naviguer à travers les complexités de la vie locale, transformant ses craintes initiales en une appréciation profonde pour ce pays riche en biodiversité.

Au fil de la discussion, Stéphanie aborde les enjeux de la mobilité internationale et les réalités de la vie d'expatriée, notamment l'absence de produits français qui lui manquent tant. Elle évoque également les différences culturelles qu'elle a dû surmonter pour permettre à son fils Arthur de s'intégrer dans son nouvel environnement scolaire. Chaque anecdote révèle les défis et les joies d'une vie en mobilité internationale, offrant des conseils précieux pour ceux qui envisagent une expatriation ou un retour en France.

Stéphanie ne se contente pas de décrire les difficultés ; elle parle également de son évolution personnelle et professionnelle, mettant en lumière une opportunité de travail inattendue offerte par une ministre locale. Cette expérience lui a permis de s'épanouir et de se sentir ancrée dans sa nouvelle vie, malgré les obstacles. Son témoignage est une source d'inspiration pour les français dans le monde qui cherchent à comprendre comment surmonter les défis de l'expatriation.

En fin de compte, Stéphanie exprime son affection pour la Guyane et son désir de prolonger son séjour, soulignant que même dans un pays en développement, tout est possible avec un peu de détermination. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui envisagent de vivre à l'étranger, d'étudier à l'étranger ou de prendre leur retraite à l'étranger. Ne manquez pas cette interview enrichissante qui offre des ressources pour expatriés et des conseils sur la vie d'expatriée.

Rejoignez-nous sur 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour découvrir comment Stéphanie a transformé ses défis en opportunités, et comment vous aussi, vous pouvez tirer le meilleur parti de votre expérience d'expatriation. Écoutez dès maintenant pour plonger dans le monde fascinant des français de l'étranger et découvrir des récits qui vont au-delà des frontières.

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Podcast n°1813 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Stéphanie Sudan

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    La dernière fois que j'ai échangé avec Stéphanie, c'était en juillet 2021. Elle était arrivée depuis à peine trois semaines avec son mari et son jeune enfant de deux ans, Arthur. Et on ne peut pas dire, Stéphanie, on va être tout à fait honnête, que tu adorais le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Non, au départ, ça a été un peu... Un petit peu compliqué, comme tu l'as dit dans le dernier épisode, je n'étais clairement pas la meilleure ambassadrice du pays, même la pire. Donc voilà, depuis le temps, l'eau a coulé sous les ponts, donc j'ai changé de point de vue. Il a fallu du temps.

  • Gauthier Seys

    Je me doute, on va en parler. Merci Stéphanie de répondre à notre invitation. On fait donc ce podcast un an et demi après votre arrivée, dans un pays que l'on connaît pas bien. Toi, tu es originaire de Suisse francophone. Tu as trouvé un mari qui bosse dans l'industrie pétrolière, qui t'a amené en Guyana. D'ailleurs, il ne t'a pas emmené que là. Toi, tu as eu une expérience en Écosse, ensuite en famille, vous avez fait le Congo, la Roumanie, où est né Arthur. Un peu à Paris, pareil, tu n'as pas complètement adoré Paris, de mémoire. Et puis, Guyana, maintenant, nous sommes dans le pays le plus pauvre de l'Amérique latine. Sa réputation le précède un peu d'être un peu dangereux, par exemple ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors, c'est... tous les pays d'Amérique latine, ce n'est pas l'Europe. C'est clairement, il faut être conscient que ce n'est pas l'Europe. Oui, il y a la sécurité, mais après, il faut savoir où on met les pieds. Une fois qu'on commence à connaître les quartiers, la ville, c'est plus facile. Au départ, tout nous fait peur. Petit à petit, on commence à connaître, ça devient plus agréable.

  • Gauthier Seys

    Résultat, au tout début, tu t'en fais un mais chez toi, quasiment.

  • Stéphanie Sudan

    C'était un peu ça, mais c'était surtout aussi la compagnie nous avait dit de faire attention, de ne pas prendre les taxis locaux, de se faire un peu accompagner et tout. Et avec ça, j'avais vraiment la sensation d'être enfermée. Et par petits bouts, on a découvert en se perdant un petit peu, en demandant un peu aux connaissances qu'on avait pour savoir où on pouvait aller. Et finalement, ça fait moins peur que ce que c'est nid de paré. Je ne sais pas si j'ai dit correctement, j'ai un peu foutu la cuve. Je ne sais pas si vous m'avez compris.

  • Gauthier Seys

    La langue française, parfois, a des mots un peu compliqués à juxtaposer. Il n'empêche que dans la maison où vous êtes, votre nouvelle maison, il y a comme des barreaux aux fenêtres. C'est quand même étonnant, un petit peu, non ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors les barreaux aux fenêtres, ça fait vraiment la sensation de prison. Pendant longtemps, j'avais cette sensation de prison. Et finalement, mon fils, il adore parce que ça lui donne une opportunité de puce à grimper. Donc, c'est génial pour un enfant de 3 ans. Non, mis à part ça, toutes les maisons, on va dire, ont des barreaux aux fenêtres. Question de sécurité, je mets des guillemets sur question de sécurité parce que ça dépend encore quel quartier on vit. Et franchement, si quelqu'un veut rentrer dans une maison, il trouvera toujours un moyen.

  • Gauthier Seys

    Alors, il a fallu un peu de temps. Tu m'as dit je vais revenir vers toi et ça a pris un an et demi. Tu as eu des moments un peu de down ? Oui,

  • Stéphanie Sudan

    je pense comme chaque expatriation, il y a toujours un peu... Normalement, on dit la lune de miel et après, il y a le dente qui vient. Moi, il n'y a pas eu trop eu le temps lune de miel. Le dente est venu assez rapidement. Mais on va dire que j'ai bien touché le fond en me disant Ok, qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ce pays ? à me dire Ok, maintenant, je commence à me concentrer sur qu'est-ce que j'aime bien ici ? Qu'est-ce qu'il y a ? Et le fait d'avoir rencontré des personnes, notamment beaucoup de personnes locales, m'a aidée aussi à apprécier ce pays, à le découvrir d'une autre façon que seulement depuis ma fenêtre avec mes barreaux aux fenêtres.

  • Gauthier Seys

    Plus de gens locaux que de Français expatriés ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, des Français expatriés, c'est rigolo que tu me demandes comme ça. Juste qu'il y a un an en arrière, on n'en a rencontré aucun.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc c'est difficile de se tourner. Ils ne sont pas là.

  • Stéphanie Sudan

    Voilà. Et là, mon compagnon a dû aller faire son visa, pardon, pas son visa, son passeport au Suriname. Donc, il a voyagé au Suriname pour aller à l'ambassade. Et là, on a découvert qu'il y a l'Alliance française au Guyana et il y a une vingtaine de personnes.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc ça n'a pas grand-chose.

  • Stéphanie Sudan

    Il y a quand même quelques Français, mais on ne les a pas encore rencontrés.

  • Gauthier Seys

    Alors, le gros atout, le gros point plus, c'est quand même un pays qui est préservé par une nature sauvage. 75% est recouvert par l'Amazonie. Quand vous vous promenez, quand vous vous perdez dans la nature, elle est incroyable, elle est belle.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors elle est belle. Par contre, on ne se perd pas tout seul dans la nature. Ça, c'est un petit point à prendre en considération parce qu'on ne sait jamais qui ou quoi nous regarde. Parce qu'il peut y avoir des villageois aux alentours qui ne sont peut-être pas forcément toujours bien attentionnés. Donc, voir quelqu'un se promener avec une machette, on ne va pas lui poser la question ce qu'il fait. On va plutôt l'imiter. Et on ne sait pas non plus ce qu'il nous voit entre les araignées, les jaguars, les serpents. Il faut généralement quand même être accompagné de quelqu'un qui connaît un petit peu, parce que quand on est un peu novice, c'est vite fait de se lutter, de se reprendre, on va dire.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, tu as vu ces bébêtes ?

  • Stéphanie Sudan

    Les serpents, on a eu une fois un serpent dans notre jardin. Donc ça, on a été chercher la pelle et on lui a coupé la tête assez rapidement. Le plus dingue, c'était un serpent de, je pense, presque 5 mètres, qui était sur le bord de la route, qui sortait du parc où on va se promener, habituellement, du jardin botanique. Et sinon, dans ma cuisine, une fois, j'ai un iguane qui est rentré dans ma cuisine. Et alors là, j'ai eu la trouille de ma vie en le voyant sur mon carrelage. Et j'étais, ah mon Dieu, qu'est-ce que c'est cette bête ? Qu'est-ce qu'il fait là dans ma cuisine ? Mais c'est gentil. J'ai un peu paniqué avant. Oui, une fois qu'on sait qu'il ne morde pas, c'est bon, il y a un peu moins de stress. Mais quand on ne sait pas, et quand on le voit, c'était quand même, il faisait bien presque 50 centimètres. Donc, ce n'est pas le petit lézard.

  • Gauthier Seys

    Côté nourriture, on oublie le fromage, on oublie la charcuterie.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, ça c'est clair. On oublie tout ça. C'est du cheddar, orange ou jaune, mais c'est du cheddar.

  • Gauthier Seys

    Parce qu'en fait, dans beaucoup de pays, tu es la 1813ème invitée. Aujourd'hui, il y a des marques françaises qui sont installées et on trouve à peu près tous les produits français. Là, comme il n'y a pas de communauté française, il n'y a pas ces magasins.

  • Stéphanie Sudan

    Non, ça, il n'y a pas. Et on m'a même contactée pour des cours de cuisine pour développer ça au Guyana. Et je dis non, mais il n'y a pas les aliments, il n'y a pas les ingrédients pour faire la cuisine française. La viande, il faut avoir des bonnes dents, comme je te disais, orientales. Donc, on va se rabattre sur le poisson, le poulet, mais les bons steaks, on oublie, on ne les trouve pas forcément. On essaye de temps en temps, mais il faut avoir des bonnes dents.

  • Gauthier Seys

    Des fruits exotiques délicieux.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors ça, on en a en vœux tuants.

  • Gauthier Seys

    Arthur va à l'école, pareil, il y a eu une petite phase d'adaptation parce que c'est le seul Français dans la classe, évidemment. Une classe où il n'y a pas de fenêtres, où il fait chaud. Au début, il fallait un petit temps d'adaptation pour Arthur.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, il a fallu un petit temps d'adaptation. Quand tu dis pas de fenêtres, il y a des trous dans les murs, mais il n'y a pas de vitres. Ça fait circuler l'air, mais il n'y a pas forcément de clim pour refroidir les caisses. Mon fils ressortait trempé, comme une soupe, tellement qu'il avait chaud. En plus, le seul blanc blondinet et en plus avec une langue qui n'avait pas forcément beaucoup parlé avant, ça a été un peu rock'n'roll. Mais maintenant, il adore.

  • Gauthier Seys

    Il parle anglais mieux que moi.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors même mieux que moi. Il arrive bien à me dire, mais maman, pourquoi tu me parles anglais ? Tu ne sais pas parler. OK.

  • Gauthier Seys

    Vous êtes revenue deux fois en France. Du coup, Arthur a dit, mais maman, pourquoi il n'y a pas de trous dans les routes en France ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui. C'est la première chose, quand on est sorti de l'aéroport et que ses grands-parents sont venus nous chercher à l'aéroport, on était dans la voiture, je me disais, mais vraiment, pourquoi il n'y a pas de trou ? Pourquoi c'est lisse, en fait ? C'est agréable. C'est comme ça que ça devrait être. Les trous, c'est optionnel, on va dire. Ce n'est pas forcément comme ça qu'on construit les routes. Ce n'est pas avec des trous.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, quant à toi, côté professionnel, les choses sont en train de bouger. Dis-moi, tu as été invitée par une ministre.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors la semaine dernière, j'ai été invitée par la ministre des Affaires sociales du Guyana pour prendre le thé, et elle m'a offert une super opportunité. Donc là, je l'ai acceptée à voir ce que ça va être, mais ça peut être une très belle opportunité pour moi pour travailler en tant que thérapeute et coach ici, et notamment avec les personnes qui sont en lien avec les enfants, l'éducation des enfants, parce qu'il y a encore beaucoup de tabous au jour d'aujourd'hui sur ce que les enfants vivent. Et comment les adultes ont réagi ? Parce qu'ils ne savent pas trop forcément comment réagir face à tout ça.

  • Gauthier Seys

    Tu t'es quand même rudement bien installée, parce que tu m'as dit, si là je trouve ce boulot et si je me mets à mon compte, si mon mari dit on change de pays, je ne serais peut-être pas forcément d'accord. C'est vraiment que tu adores le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors pas forcément d'accord tout de suite. Après, de toute façon, c'est toujours une décision qu'on prend à deux. Mais oui, moi, si je pourrais rester au moins quelques années de plus, Ça me ferait vraiment bien. C'est vraiment un pays que j'affectionne. J'affectionne beaucoup les gens aussi d'ici. Et tout est possible au Guyana. Il y a vraiment cette notion. Oui, tout est possible. La terre est tellement fertile avec l'Amazonie qui est autour de nous. Oui, tout est possible. Et vu que c'est encore un pays en développement, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Gauthier Seys

    Et ma dernière question. Un an et demi loin de la France, loin de la Suisse, puisque tu es plutôt suisse, loin de ton Europe, on va dire. loin de la vieille Europe, ça se passe comment ? Est-ce que tu gardes un peu contact avec un peu la musique, la culture, l'actualité ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, pas forcément. Enfin oui, de toute façon, on garde un peu contact parce que grâce à la magie d'Internet, on peut garder contact. Mais alors, l'actualité, pas forcément. Mon compagnon, plus que moi, parce que des fois, il me sort des choses que je fais. Ah, je n'étais pas au courant. Mais il y a déjà tellement de choses à faire ici que l'Europe, oui on garde contact avec la famille mais...

  • Gauthier Seys

    C'est tout.

  • Stéphanie Sudan

    Plus que ça, la musique, moi, je me suis fait au reggae et au soca. Mon compagnon, un petit peu moins, mais... Voilà, on trouve... Il a trouvé des groupes de métal ici, parce qu'il aime bien le métal. Donc, tout est possible.

  • Gauthier Seys

    Vous faites un petit apéro, quand même, à la française, depuis la Guyana ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors de temps en temps, ça c'est des choses qui ne sont pas perdues, mais c'est quand même pas facile de trouver un bon vin blanc ou un bon rosé pour le prendre en terrasse. Donc ça va plutôt être avec du rhum ou avec l'eau de noix de coco. Mais on va faire des petits trucs à grignoter. Là, mon compagnon est revenu de Suriname avec du saucisson hollandais. Donc c'était la fête à la maison d'avoir du saucisson hollandais. C'est pas le français, mais c'est déjà mieux que rien.

  • Gauthier Seys

    On s'y rapproche. Merci Stéphanie, en tout cas c'est vrai que l'année dernière on avait un peu rigolé parce que c'était l'une des rares fois où j'interviewais quelqu'un qui se disait mais pourquoi je suis là ? Tu t'es honnêtement posé la question de savoir si tu allais rentrer ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui à un certain moment je me suis posé la question mais qu'est ce qu'on fout là en fait parce qu'on est loin de tout enfin on fait partie des Caraïbes mais pour arriver jusqu'au Guyana ça nous prend 36 heures pour rentrer à chaque fois parce que les correspondances sont vraiment vraiment pourries, ça nous fait prendre trois ou quatre avions On est vraiment retirés de tout. Des fois, on se dit mais qu'est-ce qu'on fait là ? Quelle idée on a eue ? Et finalement, une fois qu'on est là, on profite quand même de ce que le Guyana a à nous offrir.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup pour ce témoignage. Un an et demi après, aujourd'hui, tu peux demander d'être ambassadrice du Guyana pour en parler à la terre entière. Tu le fais très bien, sauf sur la viande.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, mais ils font des très bons curis. Le curry, c'est quelque chose de très bon. Les curry guyanais sont très bons. Ce n'est pas le steak, mais ça fait l'affaire.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation. Je te souhaite le meilleur. Bon courage pour cette aventure professionnelle qui, j'espère, va se lancer.

  • Stéphanie Sudan

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Gauthier Seys

    À bientôt.

  • Stéphanie Sudan

    À bientôt.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Stéphanie

    00:01

  • Premiers mois en Guyane : défis et adaptations

    00:12

  • Découverte de la culture locale et de la nature

    01:11

  • Interactions avec la communauté locale et expatriée

    03:40

  • Adaptation d'Arthur à l'école et à la vie en Guyane

    06:38

  • Opportunités professionnelles et perspectives d'avenir

    07:51

Description


Vous vous demandez comment s'adapter à une nouvelle culture tout en surmontant des défis quotidiens ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Stéphanie Sudan, une expatriée suisse qui partage son parcours fascinant en Guyane. Après un an et demi d'expatriation, Stéphanie a appris à naviguer à travers les complexités de la vie locale, transformant ses craintes initiales en une appréciation profonde pour ce pays riche en biodiversité.

Au fil de la discussion, Stéphanie aborde les enjeux de la mobilité internationale et les réalités de la vie d'expatriée, notamment l'absence de produits français qui lui manquent tant. Elle évoque également les différences culturelles qu'elle a dû surmonter pour permettre à son fils Arthur de s'intégrer dans son nouvel environnement scolaire. Chaque anecdote révèle les défis et les joies d'une vie en mobilité internationale, offrant des conseils précieux pour ceux qui envisagent une expatriation ou un retour en France.

Stéphanie ne se contente pas de décrire les difficultés ; elle parle également de son évolution personnelle et professionnelle, mettant en lumière une opportunité de travail inattendue offerte par une ministre locale. Cette expérience lui a permis de s'épanouir et de se sentir ancrée dans sa nouvelle vie, malgré les obstacles. Son témoignage est une source d'inspiration pour les français dans le monde qui cherchent à comprendre comment surmonter les défis de l'expatriation.

En fin de compte, Stéphanie exprime son affection pour la Guyane et son désir de prolonger son séjour, soulignant que même dans un pays en développement, tout est possible avec un peu de détermination. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui envisagent de vivre à l'étranger, d'étudier à l'étranger ou de prendre leur retraite à l'étranger. Ne manquez pas cette interview enrichissante qui offre des ressources pour expatriés et des conseils sur la vie d'expatriée.

Rejoignez-nous sur 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour découvrir comment Stéphanie a transformé ses défis en opportunités, et comment vous aussi, vous pouvez tirer le meilleur parti de votre expérience d'expatriation. Écoutez dès maintenant pour plonger dans le monde fascinant des français de l'étranger et découvrir des récits qui vont au-delà des frontières.

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Podcast n°1813 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription

  • Gauthier Seys

    10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Stéphanie Sudan

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    La dernière fois que j'ai échangé avec Stéphanie, c'était en juillet 2021. Elle était arrivée depuis à peine trois semaines avec son mari et son jeune enfant de deux ans, Arthur. Et on ne peut pas dire, Stéphanie, on va être tout à fait honnête, que tu adorais le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Non, au départ, ça a été un peu... Un petit peu compliqué, comme tu l'as dit dans le dernier épisode, je n'étais clairement pas la meilleure ambassadrice du pays, même la pire. Donc voilà, depuis le temps, l'eau a coulé sous les ponts, donc j'ai changé de point de vue. Il a fallu du temps.

  • Gauthier Seys

    Je me doute, on va en parler. Merci Stéphanie de répondre à notre invitation. On fait donc ce podcast un an et demi après votre arrivée, dans un pays que l'on connaît pas bien. Toi, tu es originaire de Suisse francophone. Tu as trouvé un mari qui bosse dans l'industrie pétrolière, qui t'a amené en Guyana. D'ailleurs, il ne t'a pas emmené que là. Toi, tu as eu une expérience en Écosse, ensuite en famille, vous avez fait le Congo, la Roumanie, où est né Arthur. Un peu à Paris, pareil, tu n'as pas complètement adoré Paris, de mémoire. Et puis, Guyana, maintenant, nous sommes dans le pays le plus pauvre de l'Amérique latine. Sa réputation le précède un peu d'être un peu dangereux, par exemple ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors, c'est... tous les pays d'Amérique latine, ce n'est pas l'Europe. C'est clairement, il faut être conscient que ce n'est pas l'Europe. Oui, il y a la sécurité, mais après, il faut savoir où on met les pieds. Une fois qu'on commence à connaître les quartiers, la ville, c'est plus facile. Au départ, tout nous fait peur. Petit à petit, on commence à connaître, ça devient plus agréable.

  • Gauthier Seys

    Résultat, au tout début, tu t'en fais un mais chez toi, quasiment.

  • Stéphanie Sudan

    C'était un peu ça, mais c'était surtout aussi la compagnie nous avait dit de faire attention, de ne pas prendre les taxis locaux, de se faire un peu accompagner et tout. Et avec ça, j'avais vraiment la sensation d'être enfermée. Et par petits bouts, on a découvert en se perdant un petit peu, en demandant un peu aux connaissances qu'on avait pour savoir où on pouvait aller. Et finalement, ça fait moins peur que ce que c'est nid de paré. Je ne sais pas si j'ai dit correctement, j'ai un peu foutu la cuve. Je ne sais pas si vous m'avez compris.

  • Gauthier Seys

    La langue française, parfois, a des mots un peu compliqués à juxtaposer. Il n'empêche que dans la maison où vous êtes, votre nouvelle maison, il y a comme des barreaux aux fenêtres. C'est quand même étonnant, un petit peu, non ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors les barreaux aux fenêtres, ça fait vraiment la sensation de prison. Pendant longtemps, j'avais cette sensation de prison. Et finalement, mon fils, il adore parce que ça lui donne une opportunité de puce à grimper. Donc, c'est génial pour un enfant de 3 ans. Non, mis à part ça, toutes les maisons, on va dire, ont des barreaux aux fenêtres. Question de sécurité, je mets des guillemets sur question de sécurité parce que ça dépend encore quel quartier on vit. Et franchement, si quelqu'un veut rentrer dans une maison, il trouvera toujours un moyen.

  • Gauthier Seys

    Alors, il a fallu un peu de temps. Tu m'as dit je vais revenir vers toi et ça a pris un an et demi. Tu as eu des moments un peu de down ? Oui,

  • Stéphanie Sudan

    je pense comme chaque expatriation, il y a toujours un peu... Normalement, on dit la lune de miel et après, il y a le dente qui vient. Moi, il n'y a pas eu trop eu le temps lune de miel. Le dente est venu assez rapidement. Mais on va dire que j'ai bien touché le fond en me disant Ok, qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ce pays ? à me dire Ok, maintenant, je commence à me concentrer sur qu'est-ce que j'aime bien ici ? Qu'est-ce qu'il y a ? Et le fait d'avoir rencontré des personnes, notamment beaucoup de personnes locales, m'a aidée aussi à apprécier ce pays, à le découvrir d'une autre façon que seulement depuis ma fenêtre avec mes barreaux aux fenêtres.

  • Gauthier Seys

    Plus de gens locaux que de Français expatriés ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, des Français expatriés, c'est rigolo que tu me demandes comme ça. Juste qu'il y a un an en arrière, on n'en a rencontré aucun.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc c'est difficile de se tourner. Ils ne sont pas là.

  • Stéphanie Sudan

    Voilà. Et là, mon compagnon a dû aller faire son visa, pardon, pas son visa, son passeport au Suriname. Donc, il a voyagé au Suriname pour aller à l'ambassade. Et là, on a découvert qu'il y a l'Alliance française au Guyana et il y a une vingtaine de personnes.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc ça n'a pas grand-chose.

  • Stéphanie Sudan

    Il y a quand même quelques Français, mais on ne les a pas encore rencontrés.

  • Gauthier Seys

    Alors, le gros atout, le gros point plus, c'est quand même un pays qui est préservé par une nature sauvage. 75% est recouvert par l'Amazonie. Quand vous vous promenez, quand vous vous perdez dans la nature, elle est incroyable, elle est belle.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors elle est belle. Par contre, on ne se perd pas tout seul dans la nature. Ça, c'est un petit point à prendre en considération parce qu'on ne sait jamais qui ou quoi nous regarde. Parce qu'il peut y avoir des villageois aux alentours qui ne sont peut-être pas forcément toujours bien attentionnés. Donc, voir quelqu'un se promener avec une machette, on ne va pas lui poser la question ce qu'il fait. On va plutôt l'imiter. Et on ne sait pas non plus ce qu'il nous voit entre les araignées, les jaguars, les serpents. Il faut généralement quand même être accompagné de quelqu'un qui connaît un petit peu, parce que quand on est un peu novice, c'est vite fait de se lutter, de se reprendre, on va dire.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, tu as vu ces bébêtes ?

  • Stéphanie Sudan

    Les serpents, on a eu une fois un serpent dans notre jardin. Donc ça, on a été chercher la pelle et on lui a coupé la tête assez rapidement. Le plus dingue, c'était un serpent de, je pense, presque 5 mètres, qui était sur le bord de la route, qui sortait du parc où on va se promener, habituellement, du jardin botanique. Et sinon, dans ma cuisine, une fois, j'ai un iguane qui est rentré dans ma cuisine. Et alors là, j'ai eu la trouille de ma vie en le voyant sur mon carrelage. Et j'étais, ah mon Dieu, qu'est-ce que c'est cette bête ? Qu'est-ce qu'il fait là dans ma cuisine ? Mais c'est gentil. J'ai un peu paniqué avant. Oui, une fois qu'on sait qu'il ne morde pas, c'est bon, il y a un peu moins de stress. Mais quand on ne sait pas, et quand on le voit, c'était quand même, il faisait bien presque 50 centimètres. Donc, ce n'est pas le petit lézard.

  • Gauthier Seys

    Côté nourriture, on oublie le fromage, on oublie la charcuterie.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, ça c'est clair. On oublie tout ça. C'est du cheddar, orange ou jaune, mais c'est du cheddar.

  • Gauthier Seys

    Parce qu'en fait, dans beaucoup de pays, tu es la 1813ème invitée. Aujourd'hui, il y a des marques françaises qui sont installées et on trouve à peu près tous les produits français. Là, comme il n'y a pas de communauté française, il n'y a pas ces magasins.

  • Stéphanie Sudan

    Non, ça, il n'y a pas. Et on m'a même contactée pour des cours de cuisine pour développer ça au Guyana. Et je dis non, mais il n'y a pas les aliments, il n'y a pas les ingrédients pour faire la cuisine française. La viande, il faut avoir des bonnes dents, comme je te disais, orientales. Donc, on va se rabattre sur le poisson, le poulet, mais les bons steaks, on oublie, on ne les trouve pas forcément. On essaye de temps en temps, mais il faut avoir des bonnes dents.

  • Gauthier Seys

    Des fruits exotiques délicieux.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors ça, on en a en vœux tuants.

  • Gauthier Seys

    Arthur va à l'école, pareil, il y a eu une petite phase d'adaptation parce que c'est le seul Français dans la classe, évidemment. Une classe où il n'y a pas de fenêtres, où il fait chaud. Au début, il fallait un petit temps d'adaptation pour Arthur.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, il a fallu un petit temps d'adaptation. Quand tu dis pas de fenêtres, il y a des trous dans les murs, mais il n'y a pas de vitres. Ça fait circuler l'air, mais il n'y a pas forcément de clim pour refroidir les caisses. Mon fils ressortait trempé, comme une soupe, tellement qu'il avait chaud. En plus, le seul blanc blondinet et en plus avec une langue qui n'avait pas forcément beaucoup parlé avant, ça a été un peu rock'n'roll. Mais maintenant, il adore.

  • Gauthier Seys

    Il parle anglais mieux que moi.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors même mieux que moi. Il arrive bien à me dire, mais maman, pourquoi tu me parles anglais ? Tu ne sais pas parler. OK.

  • Gauthier Seys

    Vous êtes revenue deux fois en France. Du coup, Arthur a dit, mais maman, pourquoi il n'y a pas de trous dans les routes en France ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui. C'est la première chose, quand on est sorti de l'aéroport et que ses grands-parents sont venus nous chercher à l'aéroport, on était dans la voiture, je me disais, mais vraiment, pourquoi il n'y a pas de trou ? Pourquoi c'est lisse, en fait ? C'est agréable. C'est comme ça que ça devrait être. Les trous, c'est optionnel, on va dire. Ce n'est pas forcément comme ça qu'on construit les routes. Ce n'est pas avec des trous.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, quant à toi, côté professionnel, les choses sont en train de bouger. Dis-moi, tu as été invitée par une ministre.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors la semaine dernière, j'ai été invitée par la ministre des Affaires sociales du Guyana pour prendre le thé, et elle m'a offert une super opportunité. Donc là, je l'ai acceptée à voir ce que ça va être, mais ça peut être une très belle opportunité pour moi pour travailler en tant que thérapeute et coach ici, et notamment avec les personnes qui sont en lien avec les enfants, l'éducation des enfants, parce qu'il y a encore beaucoup de tabous au jour d'aujourd'hui sur ce que les enfants vivent. Et comment les adultes ont réagi ? Parce qu'ils ne savent pas trop forcément comment réagir face à tout ça.

  • Gauthier Seys

    Tu t'es quand même rudement bien installée, parce que tu m'as dit, si là je trouve ce boulot et si je me mets à mon compte, si mon mari dit on change de pays, je ne serais peut-être pas forcément d'accord. C'est vraiment que tu adores le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors pas forcément d'accord tout de suite. Après, de toute façon, c'est toujours une décision qu'on prend à deux. Mais oui, moi, si je pourrais rester au moins quelques années de plus, Ça me ferait vraiment bien. C'est vraiment un pays que j'affectionne. J'affectionne beaucoup les gens aussi d'ici. Et tout est possible au Guyana. Il y a vraiment cette notion. Oui, tout est possible. La terre est tellement fertile avec l'Amazonie qui est autour de nous. Oui, tout est possible. Et vu que c'est encore un pays en développement, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Gauthier Seys

    Et ma dernière question. Un an et demi loin de la France, loin de la Suisse, puisque tu es plutôt suisse, loin de ton Europe, on va dire. loin de la vieille Europe, ça se passe comment ? Est-ce que tu gardes un peu contact avec un peu la musique, la culture, l'actualité ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, pas forcément. Enfin oui, de toute façon, on garde un peu contact parce que grâce à la magie d'Internet, on peut garder contact. Mais alors, l'actualité, pas forcément. Mon compagnon, plus que moi, parce que des fois, il me sort des choses que je fais. Ah, je n'étais pas au courant. Mais il y a déjà tellement de choses à faire ici que l'Europe, oui on garde contact avec la famille mais...

  • Gauthier Seys

    C'est tout.

  • Stéphanie Sudan

    Plus que ça, la musique, moi, je me suis fait au reggae et au soca. Mon compagnon, un petit peu moins, mais... Voilà, on trouve... Il a trouvé des groupes de métal ici, parce qu'il aime bien le métal. Donc, tout est possible.

  • Gauthier Seys

    Vous faites un petit apéro, quand même, à la française, depuis la Guyana ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors de temps en temps, ça c'est des choses qui ne sont pas perdues, mais c'est quand même pas facile de trouver un bon vin blanc ou un bon rosé pour le prendre en terrasse. Donc ça va plutôt être avec du rhum ou avec l'eau de noix de coco. Mais on va faire des petits trucs à grignoter. Là, mon compagnon est revenu de Suriname avec du saucisson hollandais. Donc c'était la fête à la maison d'avoir du saucisson hollandais. C'est pas le français, mais c'est déjà mieux que rien.

  • Gauthier Seys

    On s'y rapproche. Merci Stéphanie, en tout cas c'est vrai que l'année dernière on avait un peu rigolé parce que c'était l'une des rares fois où j'interviewais quelqu'un qui se disait mais pourquoi je suis là ? Tu t'es honnêtement posé la question de savoir si tu allais rentrer ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui à un certain moment je me suis posé la question mais qu'est ce qu'on fout là en fait parce qu'on est loin de tout enfin on fait partie des Caraïbes mais pour arriver jusqu'au Guyana ça nous prend 36 heures pour rentrer à chaque fois parce que les correspondances sont vraiment vraiment pourries, ça nous fait prendre trois ou quatre avions On est vraiment retirés de tout. Des fois, on se dit mais qu'est-ce qu'on fait là ? Quelle idée on a eue ? Et finalement, une fois qu'on est là, on profite quand même de ce que le Guyana a à nous offrir.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup pour ce témoignage. Un an et demi après, aujourd'hui, tu peux demander d'être ambassadrice du Guyana pour en parler à la terre entière. Tu le fais très bien, sauf sur la viande.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, mais ils font des très bons curis. Le curry, c'est quelque chose de très bon. Les curry guyanais sont très bons. Ce n'est pas le steak, mais ça fait l'affaire.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation. Je te souhaite le meilleur. Bon courage pour cette aventure professionnelle qui, j'espère, va se lancer.

  • Stéphanie Sudan

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Gauthier Seys

    À bientôt.

  • Stéphanie Sudan

    À bientôt.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Stéphanie

    00:01

  • Premiers mois en Guyane : défis et adaptations

    00:12

  • Découverte de la culture locale et de la nature

    01:11

  • Interactions avec la communauté locale et expatriée

    03:40

  • Adaptation d'Arthur à l'école et à la vie en Guyane

    06:38

  • Opportunités professionnelles et perspectives d'avenir

    07:51

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Description


Vous vous demandez comment s'adapter à une nouvelle culture tout en surmontant des défis quotidiens ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Stéphanie Sudan, une expatriée suisse qui partage son parcours fascinant en Guyane. Après un an et demi d'expatriation, Stéphanie a appris à naviguer à travers les complexités de la vie locale, transformant ses craintes initiales en une appréciation profonde pour ce pays riche en biodiversité.

Au fil de la discussion, Stéphanie aborde les enjeux de la mobilité internationale et les réalités de la vie d'expatriée, notamment l'absence de produits français qui lui manquent tant. Elle évoque également les différences culturelles qu'elle a dû surmonter pour permettre à son fils Arthur de s'intégrer dans son nouvel environnement scolaire. Chaque anecdote révèle les défis et les joies d'une vie en mobilité internationale, offrant des conseils précieux pour ceux qui envisagent une expatriation ou un retour en France.

Stéphanie ne se contente pas de décrire les difficultés ; elle parle également de son évolution personnelle et professionnelle, mettant en lumière une opportunité de travail inattendue offerte par une ministre locale. Cette expérience lui a permis de s'épanouir et de se sentir ancrée dans sa nouvelle vie, malgré les obstacles. Son témoignage est une source d'inspiration pour les français dans le monde qui cherchent à comprendre comment surmonter les défis de l'expatriation.

En fin de compte, Stéphanie exprime son affection pour la Guyane et son désir de prolonger son séjour, soulignant que même dans un pays en développement, tout est possible avec un peu de détermination. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui envisagent de vivre à l'étranger, d'étudier à l'étranger ou de prendre leur retraite à l'étranger. Ne manquez pas cette interview enrichissante qui offre des ressources pour expatriés et des conseils sur la vie d'expatriée.

Rejoignez-nous sur 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour découvrir comment Stéphanie a transformé ses défis en opportunités, et comment vous aussi, vous pouvez tirer le meilleur parti de votre expérience d'expatriation. Écoutez dès maintenant pour plonger dans le monde fascinant des français de l'étranger et découvrir des récits qui vont au-delà des frontières.

.

Podcast n°1813 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Gauthier Seys

    10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Stéphanie Sudan

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    La dernière fois que j'ai échangé avec Stéphanie, c'était en juillet 2021. Elle était arrivée depuis à peine trois semaines avec son mari et son jeune enfant de deux ans, Arthur. Et on ne peut pas dire, Stéphanie, on va être tout à fait honnête, que tu adorais le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Non, au départ, ça a été un peu... Un petit peu compliqué, comme tu l'as dit dans le dernier épisode, je n'étais clairement pas la meilleure ambassadrice du pays, même la pire. Donc voilà, depuis le temps, l'eau a coulé sous les ponts, donc j'ai changé de point de vue. Il a fallu du temps.

  • Gauthier Seys

    Je me doute, on va en parler. Merci Stéphanie de répondre à notre invitation. On fait donc ce podcast un an et demi après votre arrivée, dans un pays que l'on connaît pas bien. Toi, tu es originaire de Suisse francophone. Tu as trouvé un mari qui bosse dans l'industrie pétrolière, qui t'a amené en Guyana. D'ailleurs, il ne t'a pas emmené que là. Toi, tu as eu une expérience en Écosse, ensuite en famille, vous avez fait le Congo, la Roumanie, où est né Arthur. Un peu à Paris, pareil, tu n'as pas complètement adoré Paris, de mémoire. Et puis, Guyana, maintenant, nous sommes dans le pays le plus pauvre de l'Amérique latine. Sa réputation le précède un peu d'être un peu dangereux, par exemple ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors, c'est... tous les pays d'Amérique latine, ce n'est pas l'Europe. C'est clairement, il faut être conscient que ce n'est pas l'Europe. Oui, il y a la sécurité, mais après, il faut savoir où on met les pieds. Une fois qu'on commence à connaître les quartiers, la ville, c'est plus facile. Au départ, tout nous fait peur. Petit à petit, on commence à connaître, ça devient plus agréable.

  • Gauthier Seys

    Résultat, au tout début, tu t'en fais un mais chez toi, quasiment.

  • Stéphanie Sudan

    C'était un peu ça, mais c'était surtout aussi la compagnie nous avait dit de faire attention, de ne pas prendre les taxis locaux, de se faire un peu accompagner et tout. Et avec ça, j'avais vraiment la sensation d'être enfermée. Et par petits bouts, on a découvert en se perdant un petit peu, en demandant un peu aux connaissances qu'on avait pour savoir où on pouvait aller. Et finalement, ça fait moins peur que ce que c'est nid de paré. Je ne sais pas si j'ai dit correctement, j'ai un peu foutu la cuve. Je ne sais pas si vous m'avez compris.

  • Gauthier Seys

    La langue française, parfois, a des mots un peu compliqués à juxtaposer. Il n'empêche que dans la maison où vous êtes, votre nouvelle maison, il y a comme des barreaux aux fenêtres. C'est quand même étonnant, un petit peu, non ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors les barreaux aux fenêtres, ça fait vraiment la sensation de prison. Pendant longtemps, j'avais cette sensation de prison. Et finalement, mon fils, il adore parce que ça lui donne une opportunité de puce à grimper. Donc, c'est génial pour un enfant de 3 ans. Non, mis à part ça, toutes les maisons, on va dire, ont des barreaux aux fenêtres. Question de sécurité, je mets des guillemets sur question de sécurité parce que ça dépend encore quel quartier on vit. Et franchement, si quelqu'un veut rentrer dans une maison, il trouvera toujours un moyen.

  • Gauthier Seys

    Alors, il a fallu un peu de temps. Tu m'as dit je vais revenir vers toi et ça a pris un an et demi. Tu as eu des moments un peu de down ? Oui,

  • Stéphanie Sudan

    je pense comme chaque expatriation, il y a toujours un peu... Normalement, on dit la lune de miel et après, il y a le dente qui vient. Moi, il n'y a pas eu trop eu le temps lune de miel. Le dente est venu assez rapidement. Mais on va dire que j'ai bien touché le fond en me disant Ok, qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ce pays ? à me dire Ok, maintenant, je commence à me concentrer sur qu'est-ce que j'aime bien ici ? Qu'est-ce qu'il y a ? Et le fait d'avoir rencontré des personnes, notamment beaucoup de personnes locales, m'a aidée aussi à apprécier ce pays, à le découvrir d'une autre façon que seulement depuis ma fenêtre avec mes barreaux aux fenêtres.

  • Gauthier Seys

    Plus de gens locaux que de Français expatriés ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, des Français expatriés, c'est rigolo que tu me demandes comme ça. Juste qu'il y a un an en arrière, on n'en a rencontré aucun.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc c'est difficile de se tourner. Ils ne sont pas là.

  • Stéphanie Sudan

    Voilà. Et là, mon compagnon a dû aller faire son visa, pardon, pas son visa, son passeport au Suriname. Donc, il a voyagé au Suriname pour aller à l'ambassade. Et là, on a découvert qu'il y a l'Alliance française au Guyana et il y a une vingtaine de personnes.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc ça n'a pas grand-chose.

  • Stéphanie Sudan

    Il y a quand même quelques Français, mais on ne les a pas encore rencontrés.

  • Gauthier Seys

    Alors, le gros atout, le gros point plus, c'est quand même un pays qui est préservé par une nature sauvage. 75% est recouvert par l'Amazonie. Quand vous vous promenez, quand vous vous perdez dans la nature, elle est incroyable, elle est belle.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors elle est belle. Par contre, on ne se perd pas tout seul dans la nature. Ça, c'est un petit point à prendre en considération parce qu'on ne sait jamais qui ou quoi nous regarde. Parce qu'il peut y avoir des villageois aux alentours qui ne sont peut-être pas forcément toujours bien attentionnés. Donc, voir quelqu'un se promener avec une machette, on ne va pas lui poser la question ce qu'il fait. On va plutôt l'imiter. Et on ne sait pas non plus ce qu'il nous voit entre les araignées, les jaguars, les serpents. Il faut généralement quand même être accompagné de quelqu'un qui connaît un petit peu, parce que quand on est un peu novice, c'est vite fait de se lutter, de se reprendre, on va dire.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, tu as vu ces bébêtes ?

  • Stéphanie Sudan

    Les serpents, on a eu une fois un serpent dans notre jardin. Donc ça, on a été chercher la pelle et on lui a coupé la tête assez rapidement. Le plus dingue, c'était un serpent de, je pense, presque 5 mètres, qui était sur le bord de la route, qui sortait du parc où on va se promener, habituellement, du jardin botanique. Et sinon, dans ma cuisine, une fois, j'ai un iguane qui est rentré dans ma cuisine. Et alors là, j'ai eu la trouille de ma vie en le voyant sur mon carrelage. Et j'étais, ah mon Dieu, qu'est-ce que c'est cette bête ? Qu'est-ce qu'il fait là dans ma cuisine ? Mais c'est gentil. J'ai un peu paniqué avant. Oui, une fois qu'on sait qu'il ne morde pas, c'est bon, il y a un peu moins de stress. Mais quand on ne sait pas, et quand on le voit, c'était quand même, il faisait bien presque 50 centimètres. Donc, ce n'est pas le petit lézard.

  • Gauthier Seys

    Côté nourriture, on oublie le fromage, on oublie la charcuterie.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, ça c'est clair. On oublie tout ça. C'est du cheddar, orange ou jaune, mais c'est du cheddar.

  • Gauthier Seys

    Parce qu'en fait, dans beaucoup de pays, tu es la 1813ème invitée. Aujourd'hui, il y a des marques françaises qui sont installées et on trouve à peu près tous les produits français. Là, comme il n'y a pas de communauté française, il n'y a pas ces magasins.

  • Stéphanie Sudan

    Non, ça, il n'y a pas. Et on m'a même contactée pour des cours de cuisine pour développer ça au Guyana. Et je dis non, mais il n'y a pas les aliments, il n'y a pas les ingrédients pour faire la cuisine française. La viande, il faut avoir des bonnes dents, comme je te disais, orientales. Donc, on va se rabattre sur le poisson, le poulet, mais les bons steaks, on oublie, on ne les trouve pas forcément. On essaye de temps en temps, mais il faut avoir des bonnes dents.

  • Gauthier Seys

    Des fruits exotiques délicieux.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors ça, on en a en vœux tuants.

  • Gauthier Seys

    Arthur va à l'école, pareil, il y a eu une petite phase d'adaptation parce que c'est le seul Français dans la classe, évidemment. Une classe où il n'y a pas de fenêtres, où il fait chaud. Au début, il fallait un petit temps d'adaptation pour Arthur.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, il a fallu un petit temps d'adaptation. Quand tu dis pas de fenêtres, il y a des trous dans les murs, mais il n'y a pas de vitres. Ça fait circuler l'air, mais il n'y a pas forcément de clim pour refroidir les caisses. Mon fils ressortait trempé, comme une soupe, tellement qu'il avait chaud. En plus, le seul blanc blondinet et en plus avec une langue qui n'avait pas forcément beaucoup parlé avant, ça a été un peu rock'n'roll. Mais maintenant, il adore.

  • Gauthier Seys

    Il parle anglais mieux que moi.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors même mieux que moi. Il arrive bien à me dire, mais maman, pourquoi tu me parles anglais ? Tu ne sais pas parler. OK.

  • Gauthier Seys

    Vous êtes revenue deux fois en France. Du coup, Arthur a dit, mais maman, pourquoi il n'y a pas de trous dans les routes en France ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui. C'est la première chose, quand on est sorti de l'aéroport et que ses grands-parents sont venus nous chercher à l'aéroport, on était dans la voiture, je me disais, mais vraiment, pourquoi il n'y a pas de trou ? Pourquoi c'est lisse, en fait ? C'est agréable. C'est comme ça que ça devrait être. Les trous, c'est optionnel, on va dire. Ce n'est pas forcément comme ça qu'on construit les routes. Ce n'est pas avec des trous.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, quant à toi, côté professionnel, les choses sont en train de bouger. Dis-moi, tu as été invitée par une ministre.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors la semaine dernière, j'ai été invitée par la ministre des Affaires sociales du Guyana pour prendre le thé, et elle m'a offert une super opportunité. Donc là, je l'ai acceptée à voir ce que ça va être, mais ça peut être une très belle opportunité pour moi pour travailler en tant que thérapeute et coach ici, et notamment avec les personnes qui sont en lien avec les enfants, l'éducation des enfants, parce qu'il y a encore beaucoup de tabous au jour d'aujourd'hui sur ce que les enfants vivent. Et comment les adultes ont réagi ? Parce qu'ils ne savent pas trop forcément comment réagir face à tout ça.

  • Gauthier Seys

    Tu t'es quand même rudement bien installée, parce que tu m'as dit, si là je trouve ce boulot et si je me mets à mon compte, si mon mari dit on change de pays, je ne serais peut-être pas forcément d'accord. C'est vraiment que tu adores le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors pas forcément d'accord tout de suite. Après, de toute façon, c'est toujours une décision qu'on prend à deux. Mais oui, moi, si je pourrais rester au moins quelques années de plus, Ça me ferait vraiment bien. C'est vraiment un pays que j'affectionne. J'affectionne beaucoup les gens aussi d'ici. Et tout est possible au Guyana. Il y a vraiment cette notion. Oui, tout est possible. La terre est tellement fertile avec l'Amazonie qui est autour de nous. Oui, tout est possible. Et vu que c'est encore un pays en développement, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Gauthier Seys

    Et ma dernière question. Un an et demi loin de la France, loin de la Suisse, puisque tu es plutôt suisse, loin de ton Europe, on va dire. loin de la vieille Europe, ça se passe comment ? Est-ce que tu gardes un peu contact avec un peu la musique, la culture, l'actualité ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, pas forcément. Enfin oui, de toute façon, on garde un peu contact parce que grâce à la magie d'Internet, on peut garder contact. Mais alors, l'actualité, pas forcément. Mon compagnon, plus que moi, parce que des fois, il me sort des choses que je fais. Ah, je n'étais pas au courant. Mais il y a déjà tellement de choses à faire ici que l'Europe, oui on garde contact avec la famille mais...

  • Gauthier Seys

    C'est tout.

  • Stéphanie Sudan

    Plus que ça, la musique, moi, je me suis fait au reggae et au soca. Mon compagnon, un petit peu moins, mais... Voilà, on trouve... Il a trouvé des groupes de métal ici, parce qu'il aime bien le métal. Donc, tout est possible.

  • Gauthier Seys

    Vous faites un petit apéro, quand même, à la française, depuis la Guyana ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors de temps en temps, ça c'est des choses qui ne sont pas perdues, mais c'est quand même pas facile de trouver un bon vin blanc ou un bon rosé pour le prendre en terrasse. Donc ça va plutôt être avec du rhum ou avec l'eau de noix de coco. Mais on va faire des petits trucs à grignoter. Là, mon compagnon est revenu de Suriname avec du saucisson hollandais. Donc c'était la fête à la maison d'avoir du saucisson hollandais. C'est pas le français, mais c'est déjà mieux que rien.

  • Gauthier Seys

    On s'y rapproche. Merci Stéphanie, en tout cas c'est vrai que l'année dernière on avait un peu rigolé parce que c'était l'une des rares fois où j'interviewais quelqu'un qui se disait mais pourquoi je suis là ? Tu t'es honnêtement posé la question de savoir si tu allais rentrer ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui à un certain moment je me suis posé la question mais qu'est ce qu'on fout là en fait parce qu'on est loin de tout enfin on fait partie des Caraïbes mais pour arriver jusqu'au Guyana ça nous prend 36 heures pour rentrer à chaque fois parce que les correspondances sont vraiment vraiment pourries, ça nous fait prendre trois ou quatre avions On est vraiment retirés de tout. Des fois, on se dit mais qu'est-ce qu'on fait là ? Quelle idée on a eue ? Et finalement, une fois qu'on est là, on profite quand même de ce que le Guyana a à nous offrir.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup pour ce témoignage. Un an et demi après, aujourd'hui, tu peux demander d'être ambassadrice du Guyana pour en parler à la terre entière. Tu le fais très bien, sauf sur la viande.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, mais ils font des très bons curis. Le curry, c'est quelque chose de très bon. Les curry guyanais sont très bons. Ce n'est pas le steak, mais ça fait l'affaire.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation. Je te souhaite le meilleur. Bon courage pour cette aventure professionnelle qui, j'espère, va se lancer.

  • Stéphanie Sudan

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Gauthier Seys

    À bientôt.

  • Stéphanie Sudan

    À bientôt.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Stéphanie

    00:01

  • Premiers mois en Guyane : défis et adaptations

    00:12

  • Découverte de la culture locale et de la nature

    01:11

  • Interactions avec la communauté locale et expatriée

    03:40

  • Adaptation d'Arthur à l'école et à la vie en Guyane

    06:38

  • Opportunités professionnelles et perspectives d'avenir

    07:51

Description


Vous vous demandez comment s'adapter à une nouvelle culture tout en surmontant des défis quotidiens ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys reçoit Stéphanie Sudan, une expatriée suisse qui partage son parcours fascinant en Guyane. Après un an et demi d'expatriation, Stéphanie a appris à naviguer à travers les complexités de la vie locale, transformant ses craintes initiales en une appréciation profonde pour ce pays riche en biodiversité.

Au fil de la discussion, Stéphanie aborde les enjeux de la mobilité internationale et les réalités de la vie d'expatriée, notamment l'absence de produits français qui lui manquent tant. Elle évoque également les différences culturelles qu'elle a dû surmonter pour permettre à son fils Arthur de s'intégrer dans son nouvel environnement scolaire. Chaque anecdote révèle les défis et les joies d'une vie en mobilité internationale, offrant des conseils précieux pour ceux qui envisagent une expatriation ou un retour en France.

Stéphanie ne se contente pas de décrire les difficultés ; elle parle également de son évolution personnelle et professionnelle, mettant en lumière une opportunité de travail inattendue offerte par une ministre locale. Cette expérience lui a permis de s'épanouir et de se sentir ancrée dans sa nouvelle vie, malgré les obstacles. Son témoignage est une source d'inspiration pour les français dans le monde qui cherchent à comprendre comment surmonter les défis de l'expatriation.

En fin de compte, Stéphanie exprime son affection pour la Guyane et son désir de prolonger son séjour, soulignant que même dans un pays en développement, tout est possible avec un peu de détermination. Cet épisode est un véritable guide pour ceux qui envisagent de vivre à l'étranger, d'étudier à l'étranger ou de prendre leur retraite à l'étranger. Ne manquez pas cette interview enrichissante qui offre des ressources pour expatriés et des conseils sur la vie d'expatriée.

Rejoignez-nous sur 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour découvrir comment Stéphanie a transformé ses défis en opportunités, et comment vous aussi, vous pouvez tirer le meilleur parti de votre expérience d'expatriation. Écoutez dès maintenant pour plonger dans le monde fascinant des français de l'étranger et découvrir des récits qui vont au-delà des frontières.

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Podcast n°1813 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription

  • Gauthier Seys

    10 minutes, le podcast des Français dans le Monde.

  • Stéphanie Sudan

    françaisdanslemonde.fr

  • Gauthier Seys

    La dernière fois que j'ai échangé avec Stéphanie, c'était en juillet 2021. Elle était arrivée depuis à peine trois semaines avec son mari et son jeune enfant de deux ans, Arthur. Et on ne peut pas dire, Stéphanie, on va être tout à fait honnête, que tu adorais le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Non, au départ, ça a été un peu... Un petit peu compliqué, comme tu l'as dit dans le dernier épisode, je n'étais clairement pas la meilleure ambassadrice du pays, même la pire. Donc voilà, depuis le temps, l'eau a coulé sous les ponts, donc j'ai changé de point de vue. Il a fallu du temps.

  • Gauthier Seys

    Je me doute, on va en parler. Merci Stéphanie de répondre à notre invitation. On fait donc ce podcast un an et demi après votre arrivée, dans un pays que l'on connaît pas bien. Toi, tu es originaire de Suisse francophone. Tu as trouvé un mari qui bosse dans l'industrie pétrolière, qui t'a amené en Guyana. D'ailleurs, il ne t'a pas emmené que là. Toi, tu as eu une expérience en Écosse, ensuite en famille, vous avez fait le Congo, la Roumanie, où est né Arthur. Un peu à Paris, pareil, tu n'as pas complètement adoré Paris, de mémoire. Et puis, Guyana, maintenant, nous sommes dans le pays le plus pauvre de l'Amérique latine. Sa réputation le précède un peu d'être un peu dangereux, par exemple ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors, c'est... tous les pays d'Amérique latine, ce n'est pas l'Europe. C'est clairement, il faut être conscient que ce n'est pas l'Europe. Oui, il y a la sécurité, mais après, il faut savoir où on met les pieds. Une fois qu'on commence à connaître les quartiers, la ville, c'est plus facile. Au départ, tout nous fait peur. Petit à petit, on commence à connaître, ça devient plus agréable.

  • Gauthier Seys

    Résultat, au tout début, tu t'en fais un mais chez toi, quasiment.

  • Stéphanie Sudan

    C'était un peu ça, mais c'était surtout aussi la compagnie nous avait dit de faire attention, de ne pas prendre les taxis locaux, de se faire un peu accompagner et tout. Et avec ça, j'avais vraiment la sensation d'être enfermée. Et par petits bouts, on a découvert en se perdant un petit peu, en demandant un peu aux connaissances qu'on avait pour savoir où on pouvait aller. Et finalement, ça fait moins peur que ce que c'est nid de paré. Je ne sais pas si j'ai dit correctement, j'ai un peu foutu la cuve. Je ne sais pas si vous m'avez compris.

  • Gauthier Seys

    La langue française, parfois, a des mots un peu compliqués à juxtaposer. Il n'empêche que dans la maison où vous êtes, votre nouvelle maison, il y a comme des barreaux aux fenêtres. C'est quand même étonnant, un petit peu, non ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors les barreaux aux fenêtres, ça fait vraiment la sensation de prison. Pendant longtemps, j'avais cette sensation de prison. Et finalement, mon fils, il adore parce que ça lui donne une opportunité de puce à grimper. Donc, c'est génial pour un enfant de 3 ans. Non, mis à part ça, toutes les maisons, on va dire, ont des barreaux aux fenêtres. Question de sécurité, je mets des guillemets sur question de sécurité parce que ça dépend encore quel quartier on vit. Et franchement, si quelqu'un veut rentrer dans une maison, il trouvera toujours un moyen.

  • Gauthier Seys

    Alors, il a fallu un peu de temps. Tu m'as dit je vais revenir vers toi et ça a pris un an et demi. Tu as eu des moments un peu de down ? Oui,

  • Stéphanie Sudan

    je pense comme chaque expatriation, il y a toujours un peu... Normalement, on dit la lune de miel et après, il y a le dente qui vient. Moi, il n'y a pas eu trop eu le temps lune de miel. Le dente est venu assez rapidement. Mais on va dire que j'ai bien touché le fond en me disant Ok, qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ce pays ? à me dire Ok, maintenant, je commence à me concentrer sur qu'est-ce que j'aime bien ici ? Qu'est-ce qu'il y a ? Et le fait d'avoir rencontré des personnes, notamment beaucoup de personnes locales, m'a aidée aussi à apprécier ce pays, à le découvrir d'une autre façon que seulement depuis ma fenêtre avec mes barreaux aux fenêtres.

  • Gauthier Seys

    Plus de gens locaux que de Français expatriés ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, des Français expatriés, c'est rigolo que tu me demandes comme ça. Juste qu'il y a un an en arrière, on n'en a rencontré aucun.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc c'est difficile de se tourner. Ils ne sont pas là.

  • Stéphanie Sudan

    Voilà. Et là, mon compagnon a dû aller faire son visa, pardon, pas son visa, son passeport au Suriname. Donc, il a voyagé au Suriname pour aller à l'ambassade. Et là, on a découvert qu'il y a l'Alliance française au Guyana et il y a une vingtaine de personnes.

  • Gauthier Seys

    Ah oui, donc ça n'a pas grand-chose.

  • Stéphanie Sudan

    Il y a quand même quelques Français, mais on ne les a pas encore rencontrés.

  • Gauthier Seys

    Alors, le gros atout, le gros point plus, c'est quand même un pays qui est préservé par une nature sauvage. 75% est recouvert par l'Amazonie. Quand vous vous promenez, quand vous vous perdez dans la nature, elle est incroyable, elle est belle.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors elle est belle. Par contre, on ne se perd pas tout seul dans la nature. Ça, c'est un petit point à prendre en considération parce qu'on ne sait jamais qui ou quoi nous regarde. Parce qu'il peut y avoir des villageois aux alentours qui ne sont peut-être pas forcément toujours bien attentionnés. Donc, voir quelqu'un se promener avec une machette, on ne va pas lui poser la question ce qu'il fait. On va plutôt l'imiter. Et on ne sait pas non plus ce qu'il nous voit entre les araignées, les jaguars, les serpents. Il faut généralement quand même être accompagné de quelqu'un qui connaît un petit peu, parce que quand on est un peu novice, c'est vite fait de se lutter, de se reprendre, on va dire.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, tu as vu ces bébêtes ?

  • Stéphanie Sudan

    Les serpents, on a eu une fois un serpent dans notre jardin. Donc ça, on a été chercher la pelle et on lui a coupé la tête assez rapidement. Le plus dingue, c'était un serpent de, je pense, presque 5 mètres, qui était sur le bord de la route, qui sortait du parc où on va se promener, habituellement, du jardin botanique. Et sinon, dans ma cuisine, une fois, j'ai un iguane qui est rentré dans ma cuisine. Et alors là, j'ai eu la trouille de ma vie en le voyant sur mon carrelage. Et j'étais, ah mon Dieu, qu'est-ce que c'est cette bête ? Qu'est-ce qu'il fait là dans ma cuisine ? Mais c'est gentil. J'ai un peu paniqué avant. Oui, une fois qu'on sait qu'il ne morde pas, c'est bon, il y a un peu moins de stress. Mais quand on ne sait pas, et quand on le voit, c'était quand même, il faisait bien presque 50 centimètres. Donc, ce n'est pas le petit lézard.

  • Gauthier Seys

    Côté nourriture, on oublie le fromage, on oublie la charcuterie.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, ça c'est clair. On oublie tout ça. C'est du cheddar, orange ou jaune, mais c'est du cheddar.

  • Gauthier Seys

    Parce qu'en fait, dans beaucoup de pays, tu es la 1813ème invitée. Aujourd'hui, il y a des marques françaises qui sont installées et on trouve à peu près tous les produits français. Là, comme il n'y a pas de communauté française, il n'y a pas ces magasins.

  • Stéphanie Sudan

    Non, ça, il n'y a pas. Et on m'a même contactée pour des cours de cuisine pour développer ça au Guyana. Et je dis non, mais il n'y a pas les aliments, il n'y a pas les ingrédients pour faire la cuisine française. La viande, il faut avoir des bonnes dents, comme je te disais, orientales. Donc, on va se rabattre sur le poisson, le poulet, mais les bons steaks, on oublie, on ne les trouve pas forcément. On essaye de temps en temps, mais il faut avoir des bonnes dents.

  • Gauthier Seys

    Des fruits exotiques délicieux.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors ça, on en a en vœux tuants.

  • Gauthier Seys

    Arthur va à l'école, pareil, il y a eu une petite phase d'adaptation parce que c'est le seul Français dans la classe, évidemment. Une classe où il n'y a pas de fenêtres, où il fait chaud. Au début, il fallait un petit temps d'adaptation pour Arthur.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, il a fallu un petit temps d'adaptation. Quand tu dis pas de fenêtres, il y a des trous dans les murs, mais il n'y a pas de vitres. Ça fait circuler l'air, mais il n'y a pas forcément de clim pour refroidir les caisses. Mon fils ressortait trempé, comme une soupe, tellement qu'il avait chaud. En plus, le seul blanc blondinet et en plus avec une langue qui n'avait pas forcément beaucoup parlé avant, ça a été un peu rock'n'roll. Mais maintenant, il adore.

  • Gauthier Seys

    Il parle anglais mieux que moi.

  • Stéphanie Sudan

    Ah oui, alors même mieux que moi. Il arrive bien à me dire, mais maman, pourquoi tu me parles anglais ? Tu ne sais pas parler. OK.

  • Gauthier Seys

    Vous êtes revenue deux fois en France. Du coup, Arthur a dit, mais maman, pourquoi il n'y a pas de trous dans les routes en France ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui. C'est la première chose, quand on est sorti de l'aéroport et que ses grands-parents sont venus nous chercher à l'aéroport, on était dans la voiture, je me disais, mais vraiment, pourquoi il n'y a pas de trou ? Pourquoi c'est lisse, en fait ? C'est agréable. C'est comme ça que ça devrait être. Les trous, c'est optionnel, on va dire. Ce n'est pas forcément comme ça qu'on construit les routes. Ce n'est pas avec des trous.

  • Gauthier Seys

    Stéphanie, quant à toi, côté professionnel, les choses sont en train de bouger. Dis-moi, tu as été invitée par une ministre.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors la semaine dernière, j'ai été invitée par la ministre des Affaires sociales du Guyana pour prendre le thé, et elle m'a offert une super opportunité. Donc là, je l'ai acceptée à voir ce que ça va être, mais ça peut être une très belle opportunité pour moi pour travailler en tant que thérapeute et coach ici, et notamment avec les personnes qui sont en lien avec les enfants, l'éducation des enfants, parce qu'il y a encore beaucoup de tabous au jour d'aujourd'hui sur ce que les enfants vivent. Et comment les adultes ont réagi ? Parce qu'ils ne savent pas trop forcément comment réagir face à tout ça.

  • Gauthier Seys

    Tu t'es quand même rudement bien installée, parce que tu m'as dit, si là je trouve ce boulot et si je me mets à mon compte, si mon mari dit on change de pays, je ne serais peut-être pas forcément d'accord. C'est vraiment que tu adores le Guyana.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors pas forcément d'accord tout de suite. Après, de toute façon, c'est toujours une décision qu'on prend à deux. Mais oui, moi, si je pourrais rester au moins quelques années de plus, Ça me ferait vraiment bien. C'est vraiment un pays que j'affectionne. J'affectionne beaucoup les gens aussi d'ici. Et tout est possible au Guyana. Il y a vraiment cette notion. Oui, tout est possible. La terre est tellement fertile avec l'Amazonie qui est autour de nous. Oui, tout est possible. Et vu que c'est encore un pays en développement, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Gauthier Seys

    Et ma dernière question. Un an et demi loin de la France, loin de la Suisse, puisque tu es plutôt suisse, loin de ton Europe, on va dire. loin de la vieille Europe, ça se passe comment ? Est-ce que tu gardes un peu contact avec un peu la musique, la culture, l'actualité ?

  • Stéphanie Sudan

    Alors, pas forcément. Enfin oui, de toute façon, on garde un peu contact parce que grâce à la magie d'Internet, on peut garder contact. Mais alors, l'actualité, pas forcément. Mon compagnon, plus que moi, parce que des fois, il me sort des choses que je fais. Ah, je n'étais pas au courant. Mais il y a déjà tellement de choses à faire ici que l'Europe, oui on garde contact avec la famille mais...

  • Gauthier Seys

    C'est tout.

  • Stéphanie Sudan

    Plus que ça, la musique, moi, je me suis fait au reggae et au soca. Mon compagnon, un petit peu moins, mais... Voilà, on trouve... Il a trouvé des groupes de métal ici, parce qu'il aime bien le métal. Donc, tout est possible.

  • Gauthier Seys

    Vous faites un petit apéro, quand même, à la française, depuis la Guyana ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui, alors de temps en temps, ça c'est des choses qui ne sont pas perdues, mais c'est quand même pas facile de trouver un bon vin blanc ou un bon rosé pour le prendre en terrasse. Donc ça va plutôt être avec du rhum ou avec l'eau de noix de coco. Mais on va faire des petits trucs à grignoter. Là, mon compagnon est revenu de Suriname avec du saucisson hollandais. Donc c'était la fête à la maison d'avoir du saucisson hollandais. C'est pas le français, mais c'est déjà mieux que rien.

  • Gauthier Seys

    On s'y rapproche. Merci Stéphanie, en tout cas c'est vrai que l'année dernière on avait un peu rigolé parce que c'était l'une des rares fois où j'interviewais quelqu'un qui se disait mais pourquoi je suis là ? Tu t'es honnêtement posé la question de savoir si tu allais rentrer ?

  • Stéphanie Sudan

    Oui à un certain moment je me suis posé la question mais qu'est ce qu'on fout là en fait parce qu'on est loin de tout enfin on fait partie des Caraïbes mais pour arriver jusqu'au Guyana ça nous prend 36 heures pour rentrer à chaque fois parce que les correspondances sont vraiment vraiment pourries, ça nous fait prendre trois ou quatre avions On est vraiment retirés de tout. Des fois, on se dit mais qu'est-ce qu'on fait là ? Quelle idée on a eue ? Et finalement, une fois qu'on est là, on profite quand même de ce que le Guyana a à nous offrir.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup pour ce témoignage. Un an et demi après, aujourd'hui, tu peux demander d'être ambassadrice du Guyana pour en parler à la terre entière. Tu le fais très bien, sauf sur la viande.

  • Stéphanie Sudan

    Oui, mais ils font des très bons curis. Le curry, c'est quelque chose de très bon. Les curry guyanais sont très bons. Ce n'est pas le steak, mais ça fait l'affaire.

  • Gauthier Seys

    Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation. Je te souhaite le meilleur. Bon courage pour cette aventure professionnelle qui, j'espère, va se lancer.

  • Stéphanie Sudan

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Gauthier Seys

    À bientôt.

  • Stéphanie Sudan

    À bientôt.

Chapters

  • Introduction au podcast et à Stéphanie

    00:01

  • Premiers mois en Guyane : défis et adaptations

    00:12

  • Découverte de la culture locale et de la nature

    01:11

  • Interactions avec la communauté locale et expatriée

    03:40

  • Adaptation d'Arthur à l'école et à la vie en Guyane

    06:38

  • Opportunités professionnelles et perspectives d'avenir

    07:51

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