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Gérer l'anxiété des jeunes expatriés : Marie-Guénaelle Paulic partage ses stratégies cover
Gérer l'anxiété des jeunes expatriés : Marie-Guénaelle Paulic partage ses stratégies cover
FrancaisDansLeMonde.fr présente "10 minutes, le podcast des Français dans le monde"

Gérer l'anxiété des jeunes expatriés : Marie-Guénaelle Paulic partage ses stratégies

Gérer l'anxiété des jeunes expatriés : Marie-Guénaelle Paulic partage ses stratégies

19min |07/01/2025
Play
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Gérer l'anxiété des jeunes expatriés : Marie-Guénaelle Paulic partage ses stratégies

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19min |07/01/2025
Play

Description

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Comment aider nos adolescents à surmonter les défis de l'expatriation dans un monde post-pandémique ?

Dans le cadre du dossier spécial "Les Ados & l'Expatriation" proposé par
Francaisdanslemonde.fr avec le soutien des experts d’Expat Pro et le parrainage d’Expat Student, le Spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada, Gauthier Seys s'entretient avec Marie-Guénaelle Paulic, Family Coach spécialisée dans l'accompagnement des jeunes expatriés. Ensemble, ils explorent les réalités de la mobilité internationale et les impacts émotionnels que peuvent ressentir les adolescents lors d'un déménagement à l'étranger.


Marie partage son expertise sur les difficultés d'adaptation auxquelles font face les jeunes, en particulier ceux qui ont vécu la pandémie. Les sujets abordés incluent l'anxiété, la perte de repères et la résistance au changement, des problématiques universelles qui transcendent les frontières. Elle insiste sur l'importance de reconnaître et d'accepter ces sentiments, tout en proposant des stratégies concrètes pour aider les adolescents à s'intégrer dans leur nouvel environnement. Par exemple, impliquer les jeunes dans le processus de décision et maintenir des liens amicaux avec ceux restés en France sont des clés essentielles pour faciliter cette transition.


Dans cet épisode, Marie offre des conseils pratiques aux parents, leur permettant de mieux annoncer l'expatriation et d'accompagner leurs enfants dans cette nouvelle étape de leur vie. Que vous soyez un expat ou que vous envisagiez un retour en France, cet épisode vous fournira des ressources précieuses pour naviguer dans la vie d'expatriée.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter des interviews expatriés enrichissantes et de découvrir des conseils d'experts sur la mobilité internationale. Que vous soyez en train de étudier à l'étranger ou de planifier votre retraite à l'étranger, écoutez nos podcasts réalisés autour du thème "Les Ados & l'Expatriation" proposé par "Français dans le monde". Rejoignez-nous pour un échange qui pourrait transformer votre vision de l'expatriation et offrir un soutien précieux à vos adolescents en cette période de transition.

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https://www.mariefamilycoach.com/

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Podcast n°2380 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • La radio des Français dans le monde

    La radio des français dans le monde présente le dossier spécial les ados et l'expatriation parrainé par Expat Students, le spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada.

  • Gauthier Seys

    C'est le dossier spécial les ados et l'expatriation et avec les experts du réseau Expat Pro, on va s'intéresser à ce sujet. Merci à Marie-Gwenahel Polik qui est avec moi depuis Atlanta, nous sommes aux Etats-Unis. Bonjour et re-bienvenue Marie Bouinael.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Merci Cotier, bonjour.

  • Gauthier Seys

    Content de te retrouver. Les auditeurs pourront écouter ton podcast sur ton parcours. Tu t'es un peu promené dans le monde, tu as été prof pendant 15 ans. Tu étais prof notamment à Miami et aux Pays-Bas. Tu as deux ados à la maison, donc tu sais aussi ce que c'est. Et puis dans ton activité Marie Family Coach que tu mènes depuis quelques années, tu as suivi une centaine d'ados puisque c'est ton domaine de prédilection. C'est donc tout naturellement que tu vas apporter ton savoir-faire sur ce sujet lorsque l'ado ne veut pas partir. Alors, un mot déjà sur ton activité Marie Family Coach, ce que tu fais au quotidien ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'accompagne des enfants et des ados essentiellement, quelques parents qui vivent des situations de blocage, qui se sentent stressés, anxieux, qui ont des problématiques liées à l'expatriation. Je travaille aussi avec… des Américains ici sur place. Donc les ados, je connais bien. J'adore travailler avec des ados. J'ai fait ça quasiment toute ma vie et je commence à connaître.

  • Gauthier Seys

    Et les ados français et américains sont les mêmes ados ? Ils ont les mêmes problématiques ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Je dirais qu'en ce moment, les problématiques d'anxiété, d'anxiété sociale, d'addiction aux écrans, ce genre de choses, ça se diffuse un peu partout. Et là, moi, je vois des ados, c'est post-pandémie sans doute, mais qui ont peur de sortir. de peur de tout, qui sont complètement bloqués.

  • Gauthier Seys

    On parlait hors antenne de cette période de confinement. On a l'interview de Gabriel qui a vécu l'expatriation à 15 ans et qui disait que les premières semaines, il était isolé dans sa chambre et il ne parlait à personne, sauf avec son téléphone, avec ses amis français. Ça, c'est un cas que tu peux repérer. L'avant et après pandémie, il y a eu un virage ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, il y a eu un virage. Je pense que des ados qui n'étaient déjà pas très bien, pas très confiants, les années de pandémie ont renforcé ce stress, c'est certain.

  • Gauthier Seys

    Et ce stress ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    De plus en plus, excuse-moi, mais c'est vrai que la société ici, en tout cas, elle est très compétitive, on met beaucoup de pression sur les épaules des parents, sur les épaules des jeunes, pour les études, pour tout. Et donc du coup, c'est vrai que je trouve que les jeunes sont assez stressés.

  • Gauthier Seys

    Alors moi, j'ai été ado il y a quelques années, en tout cas quand je vois mes enfants et ce que j'ai vécu moi étant ado, on n'est quand même pas dans le même monde. Aujourd'hui, c'est crise économique, c'est guerre, c'est dérèglement climatique, c'est cette ambiance post-pandémie. Clairement, il y a un petit côté no-future comme ça qui doit être incroyablement angoissant chez l'ado.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est hyper anxiogène. Et du coup, c'est ça mon travail, de redonner un peu de joie, de la confiance, du fun. Mais oui, tu peux y arriver. Tu as des atouts formidables.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, si un ado écoute... ou même un adulte ou n'importe qui, écoute, ayez un peu de confiance en vous, vous allez gagner un temps incroyable. Alors, Marie, on va faire ce focus. Les parents prennent la décision de vivre la grande aventure de l'expatriation. Ils l'annoncent à leur enfant. Alors, on va faire un petit focus sur les 14, 15, 16, 17 ans, la période un peu plus sensible. Et là, l'ado dit, il n'y a pas question, moi, je ne veux pas partir. Je suppose que tu as déjà eu ce cas.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Je les ai vues en tant que profs, j'ai vu des élèves qui étaient là et qui faisaient la tête, vraiment, qui n'étaient pas heureux d'être là. C'est vrai que l'ado, c'est le plus difficile à convaincre dans une famille et c'est quelque chose d'assez connu. Quand un couple a un projet d'expatriation, souvent, ils entraînent les enfants petits. Moi, quand je suis partie, mes enfants avaient 2 et 4 ans. C'est d'autres problématiques, mais c'est vrai que c'est quelque chose de plus facile et d'assez connu. Donc, l'ado est difficile à convaincre pour plein de raisons. Mais déjà, souvent, en fait… il est en pleine construction de son identité, il a son groupe d'amis, il est en train de se construire ses propres repères à lui qui sont un peu en opposition avec ceux de sa famille. Et parfois, il ne comprend pas le projet des parents. Il y a un peu d'incompréhension en disant mais attends, c'est votre truc, mais ce n'est pas du tout avec mon projet scolaire, l'impact de mes études, mon avenir. Donc, il y a cette dichotomie au départ. Et c'est vrai que cette peur de l'inconnu… peut être complètement annihilante pour un jeune. En fait, je dirais que c'est la perte de contrôle. Tu vois, les adolescents, ils ont envie de s'autonomiser, ils en ont besoin. Et le fait de ne pas avoir de prise sur cette nouvelle réalité, c'est complètement l'inconnu, cette perte de repère énorme, ça peut entraîner du rejet, de la résistance, de la colère, du stress. C'est aussi l'idée de suivre des règles qui ne sont pas du tout les nôtres, des règles d'un nouveau pays, un nouveau système scolaire, perdre tous ces repères familiaux, amicaux. Alors évidemment aussi peut-être petit ami, petit copain, à un moment où on se construit et on construit sa propre vie, ça peut être hyper complexe.

  • Gauthier Seys

    C'est quasiment la double peine parce qu'on perd ce qu'on a, c'est la perte de repères. Et puis il faut reconstruire, mais dans un monde nouveau où on connaît peut-être plus. pas la langue, on ne connaît pas les codes, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    C'est absolument normal et il faut l'accepter. Et pour les parents, généralement, ils ont vécu d'autres challenges dans leur vie. Et donc, ils ont l'habitude de rebondir en disant c'est une nouvelle aventure, on va y arriver Pour l'ado, c'est peut-être sa première grande aventure. Et oui, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse. Et du coup, il faut vraiment l'accepter. Il faut la normaliser et dire c'est... complètement normal que ça fasse peur et parfois même aussi partager un peu ces peurs en disant, bah oui, ça fait peur parce qu'on ne connaît pas, mais moi aussi ça me fait peur. C'est normal que tu sois frustré parce que tu ne maîtrises pas, mais c'est normal, moi aussi je ressens cette frustration. On parlera peut-être aussi de la tristesse, tu vois la tristesse de la séparation, c'est normal d'être triste et il faut l'accueillir. Oui, absolument, je suis d'accord avec toi Gauthier, c'est des phases, c'est des phases normales.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que les parents qui vont faire l'annonce, doivent prendre un biais particulier pour le dire ? Est-ce qu'il faut un peu y aller en douceur ou est-ce qu'il faut y aller brut de décoffrage ? Ça dépend peut-être un peu du caractère de l'enfant ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est une bonne question. Déjà, il faut faire l'annonce à un bon moment, un bon timing, à l'avance. Mais quand le projet est déjà un petit peu monté quand même, moi je dirais que le plus important dans l'annonce, c'est d'inclure les jeunes. Donc, au maximum, les inclure dans la recherche. Éventuellement, si on a la possibilité de l'emmener sur place pour voir. Généralement, il y a parfois un voyage de reconnaissance et généralement, on n'emmène pas les jeunes. Mais pourquoi pas les emmener ? La recherche sur Internet, sur l'école, sur les maisons, pour les impliquer au maximum. Ça, c'est intéressant. S'il y a un choix de destination, éventuellement entre deux villes, pourquoi pas ? pourquoi pas leur demander leur avis ? Alors évidemment, ça dépend des familles, mais si on implique et on donne à un moment donné un choix, une possibilité de choix, alors un petit choix, évidemment, mais quand même que le jeune se sente écouté et entendu, ce n'est pas forcément le choix de l'école, mais ça peut être le choix de telle ou telle maison entre deux endroits plutôt similaires. Bref, faire un petit choix, ça, c'est pas mal.

  • Gauthier Seys

    L'impliquer.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    L'impliquer.

  • Gauthier Seys

    Ensuite, comment l'accompagner dans ce départ ? Il va devoir dire au revoir à des personnes importantes. Avec les outils numériques, aujourd'hui, on part, mais on peut rester quand même en relation. Il y a des choses à faire pour les rassurer ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors déjà, la phase de séparation, elle est hyper importante. Avant la phase d'acceptation et de réengagement sur le projet. Donc, dire au revoir. faire ces adieux c'est hyper important même pour les enfants dire qu'il y ait cette coupure en fait même si on va maintenir des liens évidemment mais qu'il y ait cette phase de deuil en fait qu'on accepte un deuil pour m'ordonner et je suis triste avant de se réengager sur autre chose donc oui on fait ces adieux et on accepte de vivre cette perte, ce deuil et de cette tristesse de quitter des amis, des enseignants, la famille. Et oui, pour répondre à ta question, ça c'est quelque chose que les familles font beaucoup. La première chose qu'on fait quand on arrive dans un nouvel endroit, c'est qu'on garde des liens avec, grâce aux technologies d'aujourd'hui, on garde des liens avec les amis ou la famille qui est restée sur place. Ça c'est quelque chose qu'on arrive plutôt facilement à faire.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que... C'est l'occasion de laisser toutes ses affaires dans son ancienne chambre et de se refaire une nouvelle vie ? Ou est-ce qu'il faut justement emmener des affaires pour garder des souvenirs ? Comment on doit réagir sur la partie un peu matérielle ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Pour les ados, je dirais qu'il faut vraiment garder des repères. C'est important de prendre avec eux ce dont ils ont besoin. D'ailleurs, souvent, il y a des gens qui disent qu'ils prennent quelques valises et qu'il y a un conteneur où des mâles partent parce qu'il y a les vieux doudous, les photos, les bouquins ou n'importe quoi que l'ado veut prendre avec lui. Gardez quand même ce repère alors qu'on va perdre. tous ces repères. Je pense que c'est important. Il y a des adultes qui veulent faire table rase. Ça, ça les regarde. Mais en ce qui concerne le jeune, l'adolescent, il a besoin de garder quand même quelques repères. Et donc, je conseille de prendre ce dont il a besoin et envie.

  • Gauthier Seys

    Marie-Gunaëlle, une fois sur place, tu as trois conseils à donner.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Le premier, on l'a déjà évoqué, c'était de maintenir les liens avec les personnes qui sont restées en France. Mais ça, c'est plutôt pour... plutôt obvius, pardon, j'ai le mot anglais qui me vient en tête, naturel, je dirais, quand l'ado fait la tête et vraiment est mécontent d'être sur place, vous avez la soupe à la grimace, essayez de mettre en avant les aspects positifs de la nouvelle destination, d'avoir par exemple un mur, des trucs chouettes, un mur où on va scotcher, je ne sais pas, un match qu'on a vu, une photo. une invitation, des trucs comme ça, petit à petit. On ne fait pas tout d'un coup. Tu vois ici, c'est génial. Ça, j'ai oublié de le dire, mais c'est très important de ne pas dire Ah, mais tu verras, ça va aller, arrête de te plaindre ce genre de choses. Ça,

  • Gauthier Seys

    ça va pas dire.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Ouais, bon, au bout d'un an, peut-être quand même, si, allez, on peut passer à autre chose. La phase de deuil, elle est censée être passée et on passe à autre chose. Pour aider à se réengager sur autre chose, valoriser les trucs chouettes que l'on trouve dans la nouvelle culture, au nouveau pays. Et puis, ce que je trouve hyper important, c'est de mettre en avant ses capacités, ses atouts, ses talents. Et donc ça, ça peut se faire en l'inscrivant à une activité, un sport, n'importe quoi, à faire du dessin ou quelque chose qu'il aime. Et reconnaître que oui, il y a de la difficulté, oui, il y a des challenges. Et on les partage. On dit, tu sais, moi aussi, aujourd'hui, j'ai galéré au travail, etc. On partage nos efforts parce que nous aussi, en tant que parents, ça peut être difficile. Mais on insiste sur ce qui fait sa valeur à lui ou à elle. Vraiment, toi, mais oui, mais toi, tu viens d'ailleurs, tu parles une autre langue. tu as ça en toi. Et puis, petit à petit, on le cultive pour qu'il se raccroche à son cœur, à ce qui fait son estime profonde, pour ne pas qu'il se laisse déstabiliser par tout ce qui est déstabilisé autour de lui.

  • Gauthier Seys

    D'autant que souvent, les années passées, les années passant, on se rend compte que c'est super valorisant, qu'on a appris plein de nouvelles choses. L'ado va plutôt être super fier d'avoir vécu la chose. Mais il faut passer cette traversée du désert parfois.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors c'est très… Effectivement, nous, en tant que parents, c'est facile de prendre du recul et de dire tu verras, c'est une super opportunité, c'est une chance qu'on t'offre Et l'ado, il n'est pas du tout… Il ne comprend pas ça. Il est dans son moment présent. Et donc, on peut se revenir à ce moment présent, l'aider effectivement à prendre un peu de recul, même si c'est difficile pour lui à ce moment-là. Et tout à fait, ça sera quelque chose… qui va rester toute sa vie. En tout cas, ce qui est marquant, c'est juste ce challenge. Même si c'est dur, tu auras dépassé quelque chose. Tu seras fier. Même si ça ne te plaît pas, tu as fortement réussi des trucs. Parler une nouvelle langue ou rencontrer de nouvelles personnes ou faire ce nouveau sport ou faire des maths d'une façon différente. N'importe quoi. Et ça, c'est pour la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors, même si parfois, l'ado va trouver en effet que c'est finalement une super aventure, Tu as vécu des moments où les parents doivent rentrer parce que l'ado s'accroche définitivement à un caractère pas possible, à des engueulades, à des prises de tête et l'expatriation ne peut pas continuer. Tu as vécu cette chose ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'ai fait des retours à cause des ados. Ça, ça dépend bien sûr des choix familiaux. Professionnellement, c'est possible, mais il y a des familles qui font le choix de rentrer parce que les enfants, essentiellement, c'est à cause de l'école, ne se sentent pas bien à l'école ou se sentent totalement isolés, n'ont pas d'amis et ont gardé uniquement leurs amitiés en France. Donc, oui, effectivement, c'est arrivé. Je dirais que ça regarde chacun, chaque famille.

  • Gauthier Seys

    Et puis, il y a des coachs qui peuvent aider et accompagner. Vous pouvez contacter Marie-Guennaille Polic. De notre part, elle fait partie du réseau Expat Pro. Son conseil, c'est inclure et faire participer l'ado. Et puis après, il faut avoir un petit peu de chance aussi que l'ado soit de bonne composition à ce moment-là et qu'il comprenne l'intérêt de vivre cette incroyable aventure finalement.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, ça prend juste quelques temps, mais généralement, les jeunes sont hyper adaptables, ils sont super résilients et tant qu'ils peuvent maintenir des liens avec leurs contacts en France, leurs amis, généralement, ils développent des capacités de jeu.

  • Gauthier Seys

    Et sinon, on peut se rendre sur ton site mariefamilycoach.com. Merci beaucoup de nous avoir apporté ton expérience et ses conseils. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au sujet de l'expatriation des adolescents

    00:02

  • Présentation de Marie-Guénaelle Paulic et de son expérience

    00:24

  • Les défis émotionnels des adolescents face à l'expatriation

    01:07

  • L'impact de la pandémie sur l'anxiété des adolescents

    02:19

  • Comment les parents peuvent annoncer l'expatriation

    03:33

  • Conseils pratiques pour accompagner les adolescents

    08:11

  • Conclusion et remerciements

    15:17

Description

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Comment aider nos adolescents à surmonter les défis de l'expatriation dans un monde post-pandémique ?

Dans le cadre du dossier spécial "Les Ados & l'Expatriation" proposé par
Francaisdanslemonde.fr avec le soutien des experts d’Expat Pro et le parrainage d’Expat Student, le Spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada, Gauthier Seys s'entretient avec Marie-Guénaelle Paulic, Family Coach spécialisée dans l'accompagnement des jeunes expatriés. Ensemble, ils explorent les réalités de la mobilité internationale et les impacts émotionnels que peuvent ressentir les adolescents lors d'un déménagement à l'étranger.


Marie partage son expertise sur les difficultés d'adaptation auxquelles font face les jeunes, en particulier ceux qui ont vécu la pandémie. Les sujets abordés incluent l'anxiété, la perte de repères et la résistance au changement, des problématiques universelles qui transcendent les frontières. Elle insiste sur l'importance de reconnaître et d'accepter ces sentiments, tout en proposant des stratégies concrètes pour aider les adolescents à s'intégrer dans leur nouvel environnement. Par exemple, impliquer les jeunes dans le processus de décision et maintenir des liens amicaux avec ceux restés en France sont des clés essentielles pour faciliter cette transition.


Dans cet épisode, Marie offre des conseils pratiques aux parents, leur permettant de mieux annoncer l'expatriation et d'accompagner leurs enfants dans cette nouvelle étape de leur vie. Que vous soyez un expat ou que vous envisagiez un retour en France, cet épisode vous fournira des ressources précieuses pour naviguer dans la vie d'expatriée.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter des interviews expatriés enrichissantes et de découvrir des conseils d'experts sur la mobilité internationale. Que vous soyez en train de étudier à l'étranger ou de planifier votre retraite à l'étranger, écoutez nos podcasts réalisés autour du thème "Les Ados & l'Expatriation" proposé par "Français dans le monde". Rejoignez-nous pour un échange qui pourrait transformer votre vision de l'expatriation et offrir un soutien précieux à vos adolescents en cette période de transition.

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https://www.mariefamilycoach.com/

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Podcast n°2380 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • La radio des Français dans le monde

    La radio des français dans le monde présente le dossier spécial les ados et l'expatriation parrainé par Expat Students, le spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada.

  • Gauthier Seys

    C'est le dossier spécial les ados et l'expatriation et avec les experts du réseau Expat Pro, on va s'intéresser à ce sujet. Merci à Marie-Gwenahel Polik qui est avec moi depuis Atlanta, nous sommes aux Etats-Unis. Bonjour et re-bienvenue Marie Bouinael.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Merci Cotier, bonjour.

  • Gauthier Seys

    Content de te retrouver. Les auditeurs pourront écouter ton podcast sur ton parcours. Tu t'es un peu promené dans le monde, tu as été prof pendant 15 ans. Tu étais prof notamment à Miami et aux Pays-Bas. Tu as deux ados à la maison, donc tu sais aussi ce que c'est. Et puis dans ton activité Marie Family Coach que tu mènes depuis quelques années, tu as suivi une centaine d'ados puisque c'est ton domaine de prédilection. C'est donc tout naturellement que tu vas apporter ton savoir-faire sur ce sujet lorsque l'ado ne veut pas partir. Alors, un mot déjà sur ton activité Marie Family Coach, ce que tu fais au quotidien ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'accompagne des enfants et des ados essentiellement, quelques parents qui vivent des situations de blocage, qui se sentent stressés, anxieux, qui ont des problématiques liées à l'expatriation. Je travaille aussi avec… des Américains ici sur place. Donc les ados, je connais bien. J'adore travailler avec des ados. J'ai fait ça quasiment toute ma vie et je commence à connaître.

  • Gauthier Seys

    Et les ados français et américains sont les mêmes ados ? Ils ont les mêmes problématiques ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Je dirais qu'en ce moment, les problématiques d'anxiété, d'anxiété sociale, d'addiction aux écrans, ce genre de choses, ça se diffuse un peu partout. Et là, moi, je vois des ados, c'est post-pandémie sans doute, mais qui ont peur de sortir. de peur de tout, qui sont complètement bloqués.

  • Gauthier Seys

    On parlait hors antenne de cette période de confinement. On a l'interview de Gabriel qui a vécu l'expatriation à 15 ans et qui disait que les premières semaines, il était isolé dans sa chambre et il ne parlait à personne, sauf avec son téléphone, avec ses amis français. Ça, c'est un cas que tu peux repérer. L'avant et après pandémie, il y a eu un virage ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, il y a eu un virage. Je pense que des ados qui n'étaient déjà pas très bien, pas très confiants, les années de pandémie ont renforcé ce stress, c'est certain.

  • Gauthier Seys

    Et ce stress ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    De plus en plus, excuse-moi, mais c'est vrai que la société ici, en tout cas, elle est très compétitive, on met beaucoup de pression sur les épaules des parents, sur les épaules des jeunes, pour les études, pour tout. Et donc du coup, c'est vrai que je trouve que les jeunes sont assez stressés.

  • Gauthier Seys

    Alors moi, j'ai été ado il y a quelques années, en tout cas quand je vois mes enfants et ce que j'ai vécu moi étant ado, on n'est quand même pas dans le même monde. Aujourd'hui, c'est crise économique, c'est guerre, c'est dérèglement climatique, c'est cette ambiance post-pandémie. Clairement, il y a un petit côté no-future comme ça qui doit être incroyablement angoissant chez l'ado.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est hyper anxiogène. Et du coup, c'est ça mon travail, de redonner un peu de joie, de la confiance, du fun. Mais oui, tu peux y arriver. Tu as des atouts formidables.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, si un ado écoute... ou même un adulte ou n'importe qui, écoute, ayez un peu de confiance en vous, vous allez gagner un temps incroyable. Alors, Marie, on va faire ce focus. Les parents prennent la décision de vivre la grande aventure de l'expatriation. Ils l'annoncent à leur enfant. Alors, on va faire un petit focus sur les 14, 15, 16, 17 ans, la période un peu plus sensible. Et là, l'ado dit, il n'y a pas question, moi, je ne veux pas partir. Je suppose que tu as déjà eu ce cas.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Je les ai vues en tant que profs, j'ai vu des élèves qui étaient là et qui faisaient la tête, vraiment, qui n'étaient pas heureux d'être là. C'est vrai que l'ado, c'est le plus difficile à convaincre dans une famille et c'est quelque chose d'assez connu. Quand un couple a un projet d'expatriation, souvent, ils entraînent les enfants petits. Moi, quand je suis partie, mes enfants avaient 2 et 4 ans. C'est d'autres problématiques, mais c'est vrai que c'est quelque chose de plus facile et d'assez connu. Donc, l'ado est difficile à convaincre pour plein de raisons. Mais déjà, souvent, en fait… il est en pleine construction de son identité, il a son groupe d'amis, il est en train de se construire ses propres repères à lui qui sont un peu en opposition avec ceux de sa famille. Et parfois, il ne comprend pas le projet des parents. Il y a un peu d'incompréhension en disant mais attends, c'est votre truc, mais ce n'est pas du tout avec mon projet scolaire, l'impact de mes études, mon avenir. Donc, il y a cette dichotomie au départ. Et c'est vrai que cette peur de l'inconnu… peut être complètement annihilante pour un jeune. En fait, je dirais que c'est la perte de contrôle. Tu vois, les adolescents, ils ont envie de s'autonomiser, ils en ont besoin. Et le fait de ne pas avoir de prise sur cette nouvelle réalité, c'est complètement l'inconnu, cette perte de repère énorme, ça peut entraîner du rejet, de la résistance, de la colère, du stress. C'est aussi l'idée de suivre des règles qui ne sont pas du tout les nôtres, des règles d'un nouveau pays, un nouveau système scolaire, perdre tous ces repères familiaux, amicaux. Alors évidemment aussi peut-être petit ami, petit copain, à un moment où on se construit et on construit sa propre vie, ça peut être hyper complexe.

  • Gauthier Seys

    C'est quasiment la double peine parce qu'on perd ce qu'on a, c'est la perte de repères. Et puis il faut reconstruire, mais dans un monde nouveau où on connaît peut-être plus. pas la langue, on ne connaît pas les codes, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    C'est absolument normal et il faut l'accepter. Et pour les parents, généralement, ils ont vécu d'autres challenges dans leur vie. Et donc, ils ont l'habitude de rebondir en disant c'est une nouvelle aventure, on va y arriver Pour l'ado, c'est peut-être sa première grande aventure. Et oui, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse. Et du coup, il faut vraiment l'accepter. Il faut la normaliser et dire c'est... complètement normal que ça fasse peur et parfois même aussi partager un peu ces peurs en disant, bah oui, ça fait peur parce qu'on ne connaît pas, mais moi aussi ça me fait peur. C'est normal que tu sois frustré parce que tu ne maîtrises pas, mais c'est normal, moi aussi je ressens cette frustration. On parlera peut-être aussi de la tristesse, tu vois la tristesse de la séparation, c'est normal d'être triste et il faut l'accueillir. Oui, absolument, je suis d'accord avec toi Gauthier, c'est des phases, c'est des phases normales.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que les parents qui vont faire l'annonce, doivent prendre un biais particulier pour le dire ? Est-ce qu'il faut un peu y aller en douceur ou est-ce qu'il faut y aller brut de décoffrage ? Ça dépend peut-être un peu du caractère de l'enfant ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est une bonne question. Déjà, il faut faire l'annonce à un bon moment, un bon timing, à l'avance. Mais quand le projet est déjà un petit peu monté quand même, moi je dirais que le plus important dans l'annonce, c'est d'inclure les jeunes. Donc, au maximum, les inclure dans la recherche. Éventuellement, si on a la possibilité de l'emmener sur place pour voir. Généralement, il y a parfois un voyage de reconnaissance et généralement, on n'emmène pas les jeunes. Mais pourquoi pas les emmener ? La recherche sur Internet, sur l'école, sur les maisons, pour les impliquer au maximum. Ça, c'est intéressant. S'il y a un choix de destination, éventuellement entre deux villes, pourquoi pas ? pourquoi pas leur demander leur avis ? Alors évidemment, ça dépend des familles, mais si on implique et on donne à un moment donné un choix, une possibilité de choix, alors un petit choix, évidemment, mais quand même que le jeune se sente écouté et entendu, ce n'est pas forcément le choix de l'école, mais ça peut être le choix de telle ou telle maison entre deux endroits plutôt similaires. Bref, faire un petit choix, ça, c'est pas mal.

  • Gauthier Seys

    L'impliquer.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    L'impliquer.

  • Gauthier Seys

    Ensuite, comment l'accompagner dans ce départ ? Il va devoir dire au revoir à des personnes importantes. Avec les outils numériques, aujourd'hui, on part, mais on peut rester quand même en relation. Il y a des choses à faire pour les rassurer ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors déjà, la phase de séparation, elle est hyper importante. Avant la phase d'acceptation et de réengagement sur le projet. Donc, dire au revoir. faire ces adieux c'est hyper important même pour les enfants dire qu'il y ait cette coupure en fait même si on va maintenir des liens évidemment mais qu'il y ait cette phase de deuil en fait qu'on accepte un deuil pour m'ordonner et je suis triste avant de se réengager sur autre chose donc oui on fait ces adieux et on accepte de vivre cette perte, ce deuil et de cette tristesse de quitter des amis, des enseignants, la famille. Et oui, pour répondre à ta question, ça c'est quelque chose que les familles font beaucoup. La première chose qu'on fait quand on arrive dans un nouvel endroit, c'est qu'on garde des liens avec, grâce aux technologies d'aujourd'hui, on garde des liens avec les amis ou la famille qui est restée sur place. Ça c'est quelque chose qu'on arrive plutôt facilement à faire.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que... C'est l'occasion de laisser toutes ses affaires dans son ancienne chambre et de se refaire une nouvelle vie ? Ou est-ce qu'il faut justement emmener des affaires pour garder des souvenirs ? Comment on doit réagir sur la partie un peu matérielle ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Pour les ados, je dirais qu'il faut vraiment garder des repères. C'est important de prendre avec eux ce dont ils ont besoin. D'ailleurs, souvent, il y a des gens qui disent qu'ils prennent quelques valises et qu'il y a un conteneur où des mâles partent parce qu'il y a les vieux doudous, les photos, les bouquins ou n'importe quoi que l'ado veut prendre avec lui. Gardez quand même ce repère alors qu'on va perdre. tous ces repères. Je pense que c'est important. Il y a des adultes qui veulent faire table rase. Ça, ça les regarde. Mais en ce qui concerne le jeune, l'adolescent, il a besoin de garder quand même quelques repères. Et donc, je conseille de prendre ce dont il a besoin et envie.

  • Gauthier Seys

    Marie-Gunaëlle, une fois sur place, tu as trois conseils à donner.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Le premier, on l'a déjà évoqué, c'était de maintenir les liens avec les personnes qui sont restées en France. Mais ça, c'est plutôt pour... plutôt obvius, pardon, j'ai le mot anglais qui me vient en tête, naturel, je dirais, quand l'ado fait la tête et vraiment est mécontent d'être sur place, vous avez la soupe à la grimace, essayez de mettre en avant les aspects positifs de la nouvelle destination, d'avoir par exemple un mur, des trucs chouettes, un mur où on va scotcher, je ne sais pas, un match qu'on a vu, une photo. une invitation, des trucs comme ça, petit à petit. On ne fait pas tout d'un coup. Tu vois ici, c'est génial. Ça, j'ai oublié de le dire, mais c'est très important de ne pas dire Ah, mais tu verras, ça va aller, arrête de te plaindre ce genre de choses. Ça,

  • Gauthier Seys

    ça va pas dire.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Ouais, bon, au bout d'un an, peut-être quand même, si, allez, on peut passer à autre chose. La phase de deuil, elle est censée être passée et on passe à autre chose. Pour aider à se réengager sur autre chose, valoriser les trucs chouettes que l'on trouve dans la nouvelle culture, au nouveau pays. Et puis, ce que je trouve hyper important, c'est de mettre en avant ses capacités, ses atouts, ses talents. Et donc ça, ça peut se faire en l'inscrivant à une activité, un sport, n'importe quoi, à faire du dessin ou quelque chose qu'il aime. Et reconnaître que oui, il y a de la difficulté, oui, il y a des challenges. Et on les partage. On dit, tu sais, moi aussi, aujourd'hui, j'ai galéré au travail, etc. On partage nos efforts parce que nous aussi, en tant que parents, ça peut être difficile. Mais on insiste sur ce qui fait sa valeur à lui ou à elle. Vraiment, toi, mais oui, mais toi, tu viens d'ailleurs, tu parles une autre langue. tu as ça en toi. Et puis, petit à petit, on le cultive pour qu'il se raccroche à son cœur, à ce qui fait son estime profonde, pour ne pas qu'il se laisse déstabiliser par tout ce qui est déstabilisé autour de lui.

  • Gauthier Seys

    D'autant que souvent, les années passées, les années passant, on se rend compte que c'est super valorisant, qu'on a appris plein de nouvelles choses. L'ado va plutôt être super fier d'avoir vécu la chose. Mais il faut passer cette traversée du désert parfois.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors c'est très… Effectivement, nous, en tant que parents, c'est facile de prendre du recul et de dire tu verras, c'est une super opportunité, c'est une chance qu'on t'offre Et l'ado, il n'est pas du tout… Il ne comprend pas ça. Il est dans son moment présent. Et donc, on peut se revenir à ce moment présent, l'aider effectivement à prendre un peu de recul, même si c'est difficile pour lui à ce moment-là. Et tout à fait, ça sera quelque chose… qui va rester toute sa vie. En tout cas, ce qui est marquant, c'est juste ce challenge. Même si c'est dur, tu auras dépassé quelque chose. Tu seras fier. Même si ça ne te plaît pas, tu as fortement réussi des trucs. Parler une nouvelle langue ou rencontrer de nouvelles personnes ou faire ce nouveau sport ou faire des maths d'une façon différente. N'importe quoi. Et ça, c'est pour la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors, même si parfois, l'ado va trouver en effet que c'est finalement une super aventure, Tu as vécu des moments où les parents doivent rentrer parce que l'ado s'accroche définitivement à un caractère pas possible, à des engueulades, à des prises de tête et l'expatriation ne peut pas continuer. Tu as vécu cette chose ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'ai fait des retours à cause des ados. Ça, ça dépend bien sûr des choix familiaux. Professionnellement, c'est possible, mais il y a des familles qui font le choix de rentrer parce que les enfants, essentiellement, c'est à cause de l'école, ne se sentent pas bien à l'école ou se sentent totalement isolés, n'ont pas d'amis et ont gardé uniquement leurs amitiés en France. Donc, oui, effectivement, c'est arrivé. Je dirais que ça regarde chacun, chaque famille.

  • Gauthier Seys

    Et puis, il y a des coachs qui peuvent aider et accompagner. Vous pouvez contacter Marie-Guennaille Polic. De notre part, elle fait partie du réseau Expat Pro. Son conseil, c'est inclure et faire participer l'ado. Et puis après, il faut avoir un petit peu de chance aussi que l'ado soit de bonne composition à ce moment-là et qu'il comprenne l'intérêt de vivre cette incroyable aventure finalement.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, ça prend juste quelques temps, mais généralement, les jeunes sont hyper adaptables, ils sont super résilients et tant qu'ils peuvent maintenir des liens avec leurs contacts en France, leurs amis, généralement, ils développent des capacités de jeu.

  • Gauthier Seys

    Et sinon, on peut se rendre sur ton site mariefamilycoach.com. Merci beaucoup de nous avoir apporté ton expérience et ses conseils. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au sujet de l'expatriation des adolescents

    00:02

  • Présentation de Marie-Guénaelle Paulic et de son expérience

    00:24

  • Les défis émotionnels des adolescents face à l'expatriation

    01:07

  • L'impact de la pandémie sur l'anxiété des adolescents

    02:19

  • Comment les parents peuvent annoncer l'expatriation

    03:33

  • Conseils pratiques pour accompagner les adolescents

    08:11

  • Conclusion et remerciements

    15:17

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Description

.

Comment aider nos adolescents à surmonter les défis de l'expatriation dans un monde post-pandémique ?

Dans le cadre du dossier spécial "Les Ados & l'Expatriation" proposé par
Francaisdanslemonde.fr avec le soutien des experts d’Expat Pro et le parrainage d’Expat Student, le Spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada, Gauthier Seys s'entretient avec Marie-Guénaelle Paulic, Family Coach spécialisée dans l'accompagnement des jeunes expatriés. Ensemble, ils explorent les réalités de la mobilité internationale et les impacts émotionnels que peuvent ressentir les adolescents lors d'un déménagement à l'étranger.


Marie partage son expertise sur les difficultés d'adaptation auxquelles font face les jeunes, en particulier ceux qui ont vécu la pandémie. Les sujets abordés incluent l'anxiété, la perte de repères et la résistance au changement, des problématiques universelles qui transcendent les frontières. Elle insiste sur l'importance de reconnaître et d'accepter ces sentiments, tout en proposant des stratégies concrètes pour aider les adolescents à s'intégrer dans leur nouvel environnement. Par exemple, impliquer les jeunes dans le processus de décision et maintenir des liens amicaux avec ceux restés en France sont des clés essentielles pour faciliter cette transition.


Dans cet épisode, Marie offre des conseils pratiques aux parents, leur permettant de mieux annoncer l'expatriation et d'accompagner leurs enfants dans cette nouvelle étape de leur vie. Que vous soyez un expat ou que vous envisagiez un retour en France, cet épisode vous fournira des ressources précieuses pour naviguer dans la vie d'expatriée.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter des interviews expatriés enrichissantes et de découvrir des conseils d'experts sur la mobilité internationale. Que vous soyez en train de étudier à l'étranger ou de planifier votre retraite à l'étranger, écoutez nos podcasts réalisés autour du thème "Les Ados & l'Expatriation" proposé par "Français dans le monde". Rejoignez-nous pour un échange qui pourrait transformer votre vision de l'expatriation et offrir un soutien précieux à vos adolescents en cette période de transition.

.

https://www.mariefamilycoach.com/

.

Podcast n°2380 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • La radio des Français dans le monde

    La radio des français dans le monde présente le dossier spécial les ados et l'expatriation parrainé par Expat Students, le spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada.

  • Gauthier Seys

    C'est le dossier spécial les ados et l'expatriation et avec les experts du réseau Expat Pro, on va s'intéresser à ce sujet. Merci à Marie-Gwenahel Polik qui est avec moi depuis Atlanta, nous sommes aux Etats-Unis. Bonjour et re-bienvenue Marie Bouinael.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Merci Cotier, bonjour.

  • Gauthier Seys

    Content de te retrouver. Les auditeurs pourront écouter ton podcast sur ton parcours. Tu t'es un peu promené dans le monde, tu as été prof pendant 15 ans. Tu étais prof notamment à Miami et aux Pays-Bas. Tu as deux ados à la maison, donc tu sais aussi ce que c'est. Et puis dans ton activité Marie Family Coach que tu mènes depuis quelques années, tu as suivi une centaine d'ados puisque c'est ton domaine de prédilection. C'est donc tout naturellement que tu vas apporter ton savoir-faire sur ce sujet lorsque l'ado ne veut pas partir. Alors, un mot déjà sur ton activité Marie Family Coach, ce que tu fais au quotidien ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'accompagne des enfants et des ados essentiellement, quelques parents qui vivent des situations de blocage, qui se sentent stressés, anxieux, qui ont des problématiques liées à l'expatriation. Je travaille aussi avec… des Américains ici sur place. Donc les ados, je connais bien. J'adore travailler avec des ados. J'ai fait ça quasiment toute ma vie et je commence à connaître.

  • Gauthier Seys

    Et les ados français et américains sont les mêmes ados ? Ils ont les mêmes problématiques ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Je dirais qu'en ce moment, les problématiques d'anxiété, d'anxiété sociale, d'addiction aux écrans, ce genre de choses, ça se diffuse un peu partout. Et là, moi, je vois des ados, c'est post-pandémie sans doute, mais qui ont peur de sortir. de peur de tout, qui sont complètement bloqués.

  • Gauthier Seys

    On parlait hors antenne de cette période de confinement. On a l'interview de Gabriel qui a vécu l'expatriation à 15 ans et qui disait que les premières semaines, il était isolé dans sa chambre et il ne parlait à personne, sauf avec son téléphone, avec ses amis français. Ça, c'est un cas que tu peux repérer. L'avant et après pandémie, il y a eu un virage ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, il y a eu un virage. Je pense que des ados qui n'étaient déjà pas très bien, pas très confiants, les années de pandémie ont renforcé ce stress, c'est certain.

  • Gauthier Seys

    Et ce stress ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    De plus en plus, excuse-moi, mais c'est vrai que la société ici, en tout cas, elle est très compétitive, on met beaucoup de pression sur les épaules des parents, sur les épaules des jeunes, pour les études, pour tout. Et donc du coup, c'est vrai que je trouve que les jeunes sont assez stressés.

  • Gauthier Seys

    Alors moi, j'ai été ado il y a quelques années, en tout cas quand je vois mes enfants et ce que j'ai vécu moi étant ado, on n'est quand même pas dans le même monde. Aujourd'hui, c'est crise économique, c'est guerre, c'est dérèglement climatique, c'est cette ambiance post-pandémie. Clairement, il y a un petit côté no-future comme ça qui doit être incroyablement angoissant chez l'ado.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est hyper anxiogène. Et du coup, c'est ça mon travail, de redonner un peu de joie, de la confiance, du fun. Mais oui, tu peux y arriver. Tu as des atouts formidables.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, si un ado écoute... ou même un adulte ou n'importe qui, écoute, ayez un peu de confiance en vous, vous allez gagner un temps incroyable. Alors, Marie, on va faire ce focus. Les parents prennent la décision de vivre la grande aventure de l'expatriation. Ils l'annoncent à leur enfant. Alors, on va faire un petit focus sur les 14, 15, 16, 17 ans, la période un peu plus sensible. Et là, l'ado dit, il n'y a pas question, moi, je ne veux pas partir. Je suppose que tu as déjà eu ce cas.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Je les ai vues en tant que profs, j'ai vu des élèves qui étaient là et qui faisaient la tête, vraiment, qui n'étaient pas heureux d'être là. C'est vrai que l'ado, c'est le plus difficile à convaincre dans une famille et c'est quelque chose d'assez connu. Quand un couple a un projet d'expatriation, souvent, ils entraînent les enfants petits. Moi, quand je suis partie, mes enfants avaient 2 et 4 ans. C'est d'autres problématiques, mais c'est vrai que c'est quelque chose de plus facile et d'assez connu. Donc, l'ado est difficile à convaincre pour plein de raisons. Mais déjà, souvent, en fait… il est en pleine construction de son identité, il a son groupe d'amis, il est en train de se construire ses propres repères à lui qui sont un peu en opposition avec ceux de sa famille. Et parfois, il ne comprend pas le projet des parents. Il y a un peu d'incompréhension en disant mais attends, c'est votre truc, mais ce n'est pas du tout avec mon projet scolaire, l'impact de mes études, mon avenir. Donc, il y a cette dichotomie au départ. Et c'est vrai que cette peur de l'inconnu… peut être complètement annihilante pour un jeune. En fait, je dirais que c'est la perte de contrôle. Tu vois, les adolescents, ils ont envie de s'autonomiser, ils en ont besoin. Et le fait de ne pas avoir de prise sur cette nouvelle réalité, c'est complètement l'inconnu, cette perte de repère énorme, ça peut entraîner du rejet, de la résistance, de la colère, du stress. C'est aussi l'idée de suivre des règles qui ne sont pas du tout les nôtres, des règles d'un nouveau pays, un nouveau système scolaire, perdre tous ces repères familiaux, amicaux. Alors évidemment aussi peut-être petit ami, petit copain, à un moment où on se construit et on construit sa propre vie, ça peut être hyper complexe.

  • Gauthier Seys

    C'est quasiment la double peine parce qu'on perd ce qu'on a, c'est la perte de repères. Et puis il faut reconstruire, mais dans un monde nouveau où on connaît peut-être plus. pas la langue, on ne connaît pas les codes, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    C'est absolument normal et il faut l'accepter. Et pour les parents, généralement, ils ont vécu d'autres challenges dans leur vie. Et donc, ils ont l'habitude de rebondir en disant c'est une nouvelle aventure, on va y arriver Pour l'ado, c'est peut-être sa première grande aventure. Et oui, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse. Et du coup, il faut vraiment l'accepter. Il faut la normaliser et dire c'est... complètement normal que ça fasse peur et parfois même aussi partager un peu ces peurs en disant, bah oui, ça fait peur parce qu'on ne connaît pas, mais moi aussi ça me fait peur. C'est normal que tu sois frustré parce que tu ne maîtrises pas, mais c'est normal, moi aussi je ressens cette frustration. On parlera peut-être aussi de la tristesse, tu vois la tristesse de la séparation, c'est normal d'être triste et il faut l'accueillir. Oui, absolument, je suis d'accord avec toi Gauthier, c'est des phases, c'est des phases normales.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que les parents qui vont faire l'annonce, doivent prendre un biais particulier pour le dire ? Est-ce qu'il faut un peu y aller en douceur ou est-ce qu'il faut y aller brut de décoffrage ? Ça dépend peut-être un peu du caractère de l'enfant ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est une bonne question. Déjà, il faut faire l'annonce à un bon moment, un bon timing, à l'avance. Mais quand le projet est déjà un petit peu monté quand même, moi je dirais que le plus important dans l'annonce, c'est d'inclure les jeunes. Donc, au maximum, les inclure dans la recherche. Éventuellement, si on a la possibilité de l'emmener sur place pour voir. Généralement, il y a parfois un voyage de reconnaissance et généralement, on n'emmène pas les jeunes. Mais pourquoi pas les emmener ? La recherche sur Internet, sur l'école, sur les maisons, pour les impliquer au maximum. Ça, c'est intéressant. S'il y a un choix de destination, éventuellement entre deux villes, pourquoi pas ? pourquoi pas leur demander leur avis ? Alors évidemment, ça dépend des familles, mais si on implique et on donne à un moment donné un choix, une possibilité de choix, alors un petit choix, évidemment, mais quand même que le jeune se sente écouté et entendu, ce n'est pas forcément le choix de l'école, mais ça peut être le choix de telle ou telle maison entre deux endroits plutôt similaires. Bref, faire un petit choix, ça, c'est pas mal.

  • Gauthier Seys

    L'impliquer.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    L'impliquer.

  • Gauthier Seys

    Ensuite, comment l'accompagner dans ce départ ? Il va devoir dire au revoir à des personnes importantes. Avec les outils numériques, aujourd'hui, on part, mais on peut rester quand même en relation. Il y a des choses à faire pour les rassurer ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors déjà, la phase de séparation, elle est hyper importante. Avant la phase d'acceptation et de réengagement sur le projet. Donc, dire au revoir. faire ces adieux c'est hyper important même pour les enfants dire qu'il y ait cette coupure en fait même si on va maintenir des liens évidemment mais qu'il y ait cette phase de deuil en fait qu'on accepte un deuil pour m'ordonner et je suis triste avant de se réengager sur autre chose donc oui on fait ces adieux et on accepte de vivre cette perte, ce deuil et de cette tristesse de quitter des amis, des enseignants, la famille. Et oui, pour répondre à ta question, ça c'est quelque chose que les familles font beaucoup. La première chose qu'on fait quand on arrive dans un nouvel endroit, c'est qu'on garde des liens avec, grâce aux technologies d'aujourd'hui, on garde des liens avec les amis ou la famille qui est restée sur place. Ça c'est quelque chose qu'on arrive plutôt facilement à faire.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que... C'est l'occasion de laisser toutes ses affaires dans son ancienne chambre et de se refaire une nouvelle vie ? Ou est-ce qu'il faut justement emmener des affaires pour garder des souvenirs ? Comment on doit réagir sur la partie un peu matérielle ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Pour les ados, je dirais qu'il faut vraiment garder des repères. C'est important de prendre avec eux ce dont ils ont besoin. D'ailleurs, souvent, il y a des gens qui disent qu'ils prennent quelques valises et qu'il y a un conteneur où des mâles partent parce qu'il y a les vieux doudous, les photos, les bouquins ou n'importe quoi que l'ado veut prendre avec lui. Gardez quand même ce repère alors qu'on va perdre. tous ces repères. Je pense que c'est important. Il y a des adultes qui veulent faire table rase. Ça, ça les regarde. Mais en ce qui concerne le jeune, l'adolescent, il a besoin de garder quand même quelques repères. Et donc, je conseille de prendre ce dont il a besoin et envie.

  • Gauthier Seys

    Marie-Gunaëlle, une fois sur place, tu as trois conseils à donner.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Le premier, on l'a déjà évoqué, c'était de maintenir les liens avec les personnes qui sont restées en France. Mais ça, c'est plutôt pour... plutôt obvius, pardon, j'ai le mot anglais qui me vient en tête, naturel, je dirais, quand l'ado fait la tête et vraiment est mécontent d'être sur place, vous avez la soupe à la grimace, essayez de mettre en avant les aspects positifs de la nouvelle destination, d'avoir par exemple un mur, des trucs chouettes, un mur où on va scotcher, je ne sais pas, un match qu'on a vu, une photo. une invitation, des trucs comme ça, petit à petit. On ne fait pas tout d'un coup. Tu vois ici, c'est génial. Ça, j'ai oublié de le dire, mais c'est très important de ne pas dire Ah, mais tu verras, ça va aller, arrête de te plaindre ce genre de choses. Ça,

  • Gauthier Seys

    ça va pas dire.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Ouais, bon, au bout d'un an, peut-être quand même, si, allez, on peut passer à autre chose. La phase de deuil, elle est censée être passée et on passe à autre chose. Pour aider à se réengager sur autre chose, valoriser les trucs chouettes que l'on trouve dans la nouvelle culture, au nouveau pays. Et puis, ce que je trouve hyper important, c'est de mettre en avant ses capacités, ses atouts, ses talents. Et donc ça, ça peut se faire en l'inscrivant à une activité, un sport, n'importe quoi, à faire du dessin ou quelque chose qu'il aime. Et reconnaître que oui, il y a de la difficulté, oui, il y a des challenges. Et on les partage. On dit, tu sais, moi aussi, aujourd'hui, j'ai galéré au travail, etc. On partage nos efforts parce que nous aussi, en tant que parents, ça peut être difficile. Mais on insiste sur ce qui fait sa valeur à lui ou à elle. Vraiment, toi, mais oui, mais toi, tu viens d'ailleurs, tu parles une autre langue. tu as ça en toi. Et puis, petit à petit, on le cultive pour qu'il se raccroche à son cœur, à ce qui fait son estime profonde, pour ne pas qu'il se laisse déstabiliser par tout ce qui est déstabilisé autour de lui.

  • Gauthier Seys

    D'autant que souvent, les années passées, les années passant, on se rend compte que c'est super valorisant, qu'on a appris plein de nouvelles choses. L'ado va plutôt être super fier d'avoir vécu la chose. Mais il faut passer cette traversée du désert parfois.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors c'est très… Effectivement, nous, en tant que parents, c'est facile de prendre du recul et de dire tu verras, c'est une super opportunité, c'est une chance qu'on t'offre Et l'ado, il n'est pas du tout… Il ne comprend pas ça. Il est dans son moment présent. Et donc, on peut se revenir à ce moment présent, l'aider effectivement à prendre un peu de recul, même si c'est difficile pour lui à ce moment-là. Et tout à fait, ça sera quelque chose… qui va rester toute sa vie. En tout cas, ce qui est marquant, c'est juste ce challenge. Même si c'est dur, tu auras dépassé quelque chose. Tu seras fier. Même si ça ne te plaît pas, tu as fortement réussi des trucs. Parler une nouvelle langue ou rencontrer de nouvelles personnes ou faire ce nouveau sport ou faire des maths d'une façon différente. N'importe quoi. Et ça, c'est pour la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors, même si parfois, l'ado va trouver en effet que c'est finalement une super aventure, Tu as vécu des moments où les parents doivent rentrer parce que l'ado s'accroche définitivement à un caractère pas possible, à des engueulades, à des prises de tête et l'expatriation ne peut pas continuer. Tu as vécu cette chose ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'ai fait des retours à cause des ados. Ça, ça dépend bien sûr des choix familiaux. Professionnellement, c'est possible, mais il y a des familles qui font le choix de rentrer parce que les enfants, essentiellement, c'est à cause de l'école, ne se sentent pas bien à l'école ou se sentent totalement isolés, n'ont pas d'amis et ont gardé uniquement leurs amitiés en France. Donc, oui, effectivement, c'est arrivé. Je dirais que ça regarde chacun, chaque famille.

  • Gauthier Seys

    Et puis, il y a des coachs qui peuvent aider et accompagner. Vous pouvez contacter Marie-Guennaille Polic. De notre part, elle fait partie du réseau Expat Pro. Son conseil, c'est inclure et faire participer l'ado. Et puis après, il faut avoir un petit peu de chance aussi que l'ado soit de bonne composition à ce moment-là et qu'il comprenne l'intérêt de vivre cette incroyable aventure finalement.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, ça prend juste quelques temps, mais généralement, les jeunes sont hyper adaptables, ils sont super résilients et tant qu'ils peuvent maintenir des liens avec leurs contacts en France, leurs amis, généralement, ils développent des capacités de jeu.

  • Gauthier Seys

    Et sinon, on peut se rendre sur ton site mariefamilycoach.com. Merci beaucoup de nous avoir apporté ton expérience et ses conseils. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au sujet de l'expatriation des adolescents

    00:02

  • Présentation de Marie-Guénaelle Paulic et de son expérience

    00:24

  • Les défis émotionnels des adolescents face à l'expatriation

    01:07

  • L'impact de la pandémie sur l'anxiété des adolescents

    02:19

  • Comment les parents peuvent annoncer l'expatriation

    03:33

  • Conseils pratiques pour accompagner les adolescents

    08:11

  • Conclusion et remerciements

    15:17

Description

.

Comment aider nos adolescents à surmonter les défis de l'expatriation dans un monde post-pandémique ?

Dans le cadre du dossier spécial "Les Ados & l'Expatriation" proposé par
Francaisdanslemonde.fr avec le soutien des experts d’Expat Pro et le parrainage d’Expat Student, le Spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada, Gauthier Seys s'entretient avec Marie-Guénaelle Paulic, Family Coach spécialisée dans l'accompagnement des jeunes expatriés. Ensemble, ils explorent les réalités de la mobilité internationale et les impacts émotionnels que peuvent ressentir les adolescents lors d'un déménagement à l'étranger.


Marie partage son expertise sur les difficultés d'adaptation auxquelles font face les jeunes, en particulier ceux qui ont vécu la pandémie. Les sujets abordés incluent l'anxiété, la perte de repères et la résistance au changement, des problématiques universelles qui transcendent les frontières. Elle insiste sur l'importance de reconnaître et d'accepter ces sentiments, tout en proposant des stratégies concrètes pour aider les adolescents à s'intégrer dans leur nouvel environnement. Par exemple, impliquer les jeunes dans le processus de décision et maintenir des liens amicaux avec ceux restés en France sont des clés essentielles pour faciliter cette transition.


Dans cet épisode, Marie offre des conseils pratiques aux parents, leur permettant de mieux annoncer l'expatriation et d'accompagner leurs enfants dans cette nouvelle étape de leur vie. Que vous soyez un expat ou que vous envisagiez un retour en France, cet épisode vous fournira des ressources précieuses pour naviguer dans la vie d'expatriée.


Ne manquez pas cette occasion d'écouter des interviews expatriés enrichissantes et de découvrir des conseils d'experts sur la mobilité internationale. Que vous soyez en train de étudier à l'étranger ou de planifier votre retraite à l'étranger, écoutez nos podcasts réalisés autour du thème "Les Ados & l'Expatriation" proposé par "Français dans le monde". Rejoignez-nous pour un échange qui pourrait transformer votre vision de l'expatriation et offrir un soutien précieux à vos adolescents en cette période de transition.

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Podcast n°2380 (janvier 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription

  • La radio des Français dans le monde

    La radio des français dans le monde présente le dossier spécial les ados et l'expatriation parrainé par Expat Students, le spécialiste des candidatures pour les universités au Royaume-Uni, en Europe et au Canada.

  • Gauthier Seys

    C'est le dossier spécial les ados et l'expatriation et avec les experts du réseau Expat Pro, on va s'intéresser à ce sujet. Merci à Marie-Gwenahel Polik qui est avec moi depuis Atlanta, nous sommes aux Etats-Unis. Bonjour et re-bienvenue Marie Bouinael.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Merci Cotier, bonjour.

  • Gauthier Seys

    Content de te retrouver. Les auditeurs pourront écouter ton podcast sur ton parcours. Tu t'es un peu promené dans le monde, tu as été prof pendant 15 ans. Tu étais prof notamment à Miami et aux Pays-Bas. Tu as deux ados à la maison, donc tu sais aussi ce que c'est. Et puis dans ton activité Marie Family Coach que tu mènes depuis quelques années, tu as suivi une centaine d'ados puisque c'est ton domaine de prédilection. C'est donc tout naturellement que tu vas apporter ton savoir-faire sur ce sujet lorsque l'ado ne veut pas partir. Alors, un mot déjà sur ton activité Marie Family Coach, ce que tu fais au quotidien ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'accompagne des enfants et des ados essentiellement, quelques parents qui vivent des situations de blocage, qui se sentent stressés, anxieux, qui ont des problématiques liées à l'expatriation. Je travaille aussi avec… des Américains ici sur place. Donc les ados, je connais bien. J'adore travailler avec des ados. J'ai fait ça quasiment toute ma vie et je commence à connaître.

  • Gauthier Seys

    Et les ados français et américains sont les mêmes ados ? Ils ont les mêmes problématiques ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Je dirais qu'en ce moment, les problématiques d'anxiété, d'anxiété sociale, d'addiction aux écrans, ce genre de choses, ça se diffuse un peu partout. Et là, moi, je vois des ados, c'est post-pandémie sans doute, mais qui ont peur de sortir. de peur de tout, qui sont complètement bloqués.

  • Gauthier Seys

    On parlait hors antenne de cette période de confinement. On a l'interview de Gabriel qui a vécu l'expatriation à 15 ans et qui disait que les premières semaines, il était isolé dans sa chambre et il ne parlait à personne, sauf avec son téléphone, avec ses amis français. Ça, c'est un cas que tu peux repérer. L'avant et après pandémie, il y a eu un virage ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, il y a eu un virage. Je pense que des ados qui n'étaient déjà pas très bien, pas très confiants, les années de pandémie ont renforcé ce stress, c'est certain.

  • Gauthier Seys

    Et ce stress ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    De plus en plus, excuse-moi, mais c'est vrai que la société ici, en tout cas, elle est très compétitive, on met beaucoup de pression sur les épaules des parents, sur les épaules des jeunes, pour les études, pour tout. Et donc du coup, c'est vrai que je trouve que les jeunes sont assez stressés.

  • Gauthier Seys

    Alors moi, j'ai été ado il y a quelques années, en tout cas quand je vois mes enfants et ce que j'ai vécu moi étant ado, on n'est quand même pas dans le même monde. Aujourd'hui, c'est crise économique, c'est guerre, c'est dérèglement climatique, c'est cette ambiance post-pandémie. Clairement, il y a un petit côté no-future comme ça qui doit être incroyablement angoissant chez l'ado.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est hyper anxiogène. Et du coup, c'est ça mon travail, de redonner un peu de joie, de la confiance, du fun. Mais oui, tu peux y arriver. Tu as des atouts formidables.

  • Gauthier Seys

    En tout cas, si un ado écoute... ou même un adulte ou n'importe qui, écoute, ayez un peu de confiance en vous, vous allez gagner un temps incroyable. Alors, Marie, on va faire ce focus. Les parents prennent la décision de vivre la grande aventure de l'expatriation. Ils l'annoncent à leur enfant. Alors, on va faire un petit focus sur les 14, 15, 16, 17 ans, la période un peu plus sensible. Et là, l'ado dit, il n'y a pas question, moi, je ne veux pas partir. Je suppose que tu as déjà eu ce cas.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Je les ai vues en tant que profs, j'ai vu des élèves qui étaient là et qui faisaient la tête, vraiment, qui n'étaient pas heureux d'être là. C'est vrai que l'ado, c'est le plus difficile à convaincre dans une famille et c'est quelque chose d'assez connu. Quand un couple a un projet d'expatriation, souvent, ils entraînent les enfants petits. Moi, quand je suis partie, mes enfants avaient 2 et 4 ans. C'est d'autres problématiques, mais c'est vrai que c'est quelque chose de plus facile et d'assez connu. Donc, l'ado est difficile à convaincre pour plein de raisons. Mais déjà, souvent, en fait… il est en pleine construction de son identité, il a son groupe d'amis, il est en train de se construire ses propres repères à lui qui sont un peu en opposition avec ceux de sa famille. Et parfois, il ne comprend pas le projet des parents. Il y a un peu d'incompréhension en disant mais attends, c'est votre truc, mais ce n'est pas du tout avec mon projet scolaire, l'impact de mes études, mon avenir. Donc, il y a cette dichotomie au départ. Et c'est vrai que cette peur de l'inconnu… peut être complètement annihilante pour un jeune. En fait, je dirais que c'est la perte de contrôle. Tu vois, les adolescents, ils ont envie de s'autonomiser, ils en ont besoin. Et le fait de ne pas avoir de prise sur cette nouvelle réalité, c'est complètement l'inconnu, cette perte de repère énorme, ça peut entraîner du rejet, de la résistance, de la colère, du stress. C'est aussi l'idée de suivre des règles qui ne sont pas du tout les nôtres, des règles d'un nouveau pays, un nouveau système scolaire, perdre tous ces repères familiaux, amicaux. Alors évidemment aussi peut-être petit ami, petit copain, à un moment où on se construit et on construit sa propre vie, ça peut être hyper complexe.

  • Gauthier Seys

    C'est quasiment la double peine parce qu'on perd ce qu'on a, c'est la perte de repères. Et puis il faut reconstruire, mais dans un monde nouveau où on connaît peut-être plus. pas la langue, on ne connaît pas les codes, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    C'est absolument normal et il faut l'accepter. Et pour les parents, généralement, ils ont vécu d'autres challenges dans leur vie. Et donc, ils ont l'habitude de rebondir en disant c'est une nouvelle aventure, on va y arriver Pour l'ado, c'est peut-être sa première grande aventure. Et oui, c'est normal qu'il y ait de l'angoisse. Et du coup, il faut vraiment l'accepter. Il faut la normaliser et dire c'est... complètement normal que ça fasse peur et parfois même aussi partager un peu ces peurs en disant, bah oui, ça fait peur parce qu'on ne connaît pas, mais moi aussi ça me fait peur. C'est normal que tu sois frustré parce que tu ne maîtrises pas, mais c'est normal, moi aussi je ressens cette frustration. On parlera peut-être aussi de la tristesse, tu vois la tristesse de la séparation, c'est normal d'être triste et il faut l'accueillir. Oui, absolument, je suis d'accord avec toi Gauthier, c'est des phases, c'est des phases normales.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que les parents qui vont faire l'annonce, doivent prendre un biais particulier pour le dire ? Est-ce qu'il faut un peu y aller en douceur ou est-ce qu'il faut y aller brut de décoffrage ? Ça dépend peut-être un peu du caractère de l'enfant ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, c'est une bonne question. Déjà, il faut faire l'annonce à un bon moment, un bon timing, à l'avance. Mais quand le projet est déjà un petit peu monté quand même, moi je dirais que le plus important dans l'annonce, c'est d'inclure les jeunes. Donc, au maximum, les inclure dans la recherche. Éventuellement, si on a la possibilité de l'emmener sur place pour voir. Généralement, il y a parfois un voyage de reconnaissance et généralement, on n'emmène pas les jeunes. Mais pourquoi pas les emmener ? La recherche sur Internet, sur l'école, sur les maisons, pour les impliquer au maximum. Ça, c'est intéressant. S'il y a un choix de destination, éventuellement entre deux villes, pourquoi pas ? pourquoi pas leur demander leur avis ? Alors évidemment, ça dépend des familles, mais si on implique et on donne à un moment donné un choix, une possibilité de choix, alors un petit choix, évidemment, mais quand même que le jeune se sente écouté et entendu, ce n'est pas forcément le choix de l'école, mais ça peut être le choix de telle ou telle maison entre deux endroits plutôt similaires. Bref, faire un petit choix, ça, c'est pas mal.

  • Gauthier Seys

    L'impliquer.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    L'impliquer.

  • Gauthier Seys

    Ensuite, comment l'accompagner dans ce départ ? Il va devoir dire au revoir à des personnes importantes. Avec les outils numériques, aujourd'hui, on part, mais on peut rester quand même en relation. Il y a des choses à faire pour les rassurer ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors déjà, la phase de séparation, elle est hyper importante. Avant la phase d'acceptation et de réengagement sur le projet. Donc, dire au revoir. faire ces adieux c'est hyper important même pour les enfants dire qu'il y ait cette coupure en fait même si on va maintenir des liens évidemment mais qu'il y ait cette phase de deuil en fait qu'on accepte un deuil pour m'ordonner et je suis triste avant de se réengager sur autre chose donc oui on fait ces adieux et on accepte de vivre cette perte, ce deuil et de cette tristesse de quitter des amis, des enseignants, la famille. Et oui, pour répondre à ta question, ça c'est quelque chose que les familles font beaucoup. La première chose qu'on fait quand on arrive dans un nouvel endroit, c'est qu'on garde des liens avec, grâce aux technologies d'aujourd'hui, on garde des liens avec les amis ou la famille qui est restée sur place. Ça c'est quelque chose qu'on arrive plutôt facilement à faire.

  • Gauthier Seys

    Est-ce que... C'est l'occasion de laisser toutes ses affaires dans son ancienne chambre et de se refaire une nouvelle vie ? Ou est-ce qu'il faut justement emmener des affaires pour garder des souvenirs ? Comment on doit réagir sur la partie un peu matérielle ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Pour les ados, je dirais qu'il faut vraiment garder des repères. C'est important de prendre avec eux ce dont ils ont besoin. D'ailleurs, souvent, il y a des gens qui disent qu'ils prennent quelques valises et qu'il y a un conteneur où des mâles partent parce qu'il y a les vieux doudous, les photos, les bouquins ou n'importe quoi que l'ado veut prendre avec lui. Gardez quand même ce repère alors qu'on va perdre. tous ces repères. Je pense que c'est important. Il y a des adultes qui veulent faire table rase. Ça, ça les regarde. Mais en ce qui concerne le jeune, l'adolescent, il a besoin de garder quand même quelques repères. Et donc, je conseille de prendre ce dont il a besoin et envie.

  • Gauthier Seys

    Marie-Gunaëlle, une fois sur place, tu as trois conseils à donner.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui. Le premier, on l'a déjà évoqué, c'était de maintenir les liens avec les personnes qui sont restées en France. Mais ça, c'est plutôt pour... plutôt obvius, pardon, j'ai le mot anglais qui me vient en tête, naturel, je dirais, quand l'ado fait la tête et vraiment est mécontent d'être sur place, vous avez la soupe à la grimace, essayez de mettre en avant les aspects positifs de la nouvelle destination, d'avoir par exemple un mur, des trucs chouettes, un mur où on va scotcher, je ne sais pas, un match qu'on a vu, une photo. une invitation, des trucs comme ça, petit à petit. On ne fait pas tout d'un coup. Tu vois ici, c'est génial. Ça, j'ai oublié de le dire, mais c'est très important de ne pas dire Ah, mais tu verras, ça va aller, arrête de te plaindre ce genre de choses. Ça,

  • Gauthier Seys

    ça va pas dire.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Ouais, bon, au bout d'un an, peut-être quand même, si, allez, on peut passer à autre chose. La phase de deuil, elle est censée être passée et on passe à autre chose. Pour aider à se réengager sur autre chose, valoriser les trucs chouettes que l'on trouve dans la nouvelle culture, au nouveau pays. Et puis, ce que je trouve hyper important, c'est de mettre en avant ses capacités, ses atouts, ses talents. Et donc ça, ça peut se faire en l'inscrivant à une activité, un sport, n'importe quoi, à faire du dessin ou quelque chose qu'il aime. Et reconnaître que oui, il y a de la difficulté, oui, il y a des challenges. Et on les partage. On dit, tu sais, moi aussi, aujourd'hui, j'ai galéré au travail, etc. On partage nos efforts parce que nous aussi, en tant que parents, ça peut être difficile. Mais on insiste sur ce qui fait sa valeur à lui ou à elle. Vraiment, toi, mais oui, mais toi, tu viens d'ailleurs, tu parles une autre langue. tu as ça en toi. Et puis, petit à petit, on le cultive pour qu'il se raccroche à son cœur, à ce qui fait son estime profonde, pour ne pas qu'il se laisse déstabiliser par tout ce qui est déstabilisé autour de lui.

  • Gauthier Seys

    D'autant que souvent, les années passées, les années passant, on se rend compte que c'est super valorisant, qu'on a appris plein de nouvelles choses. L'ado va plutôt être super fier d'avoir vécu la chose. Mais il faut passer cette traversée du désert parfois.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, alors c'est très… Effectivement, nous, en tant que parents, c'est facile de prendre du recul et de dire tu verras, c'est une super opportunité, c'est une chance qu'on t'offre Et l'ado, il n'est pas du tout… Il ne comprend pas ça. Il est dans son moment présent. Et donc, on peut se revenir à ce moment présent, l'aider effectivement à prendre un peu de recul, même si c'est difficile pour lui à ce moment-là. Et tout à fait, ça sera quelque chose… qui va rester toute sa vie. En tout cas, ce qui est marquant, c'est juste ce challenge. Même si c'est dur, tu auras dépassé quelque chose. Tu seras fier. Même si ça ne te plaît pas, tu as fortement réussi des trucs. Parler une nouvelle langue ou rencontrer de nouvelles personnes ou faire ce nouveau sport ou faire des maths d'une façon différente. N'importe quoi. Et ça, c'est pour la vie.

  • Gauthier Seys

    Alors, même si parfois, l'ado va trouver en effet que c'est finalement une super aventure, Tu as vécu des moments où les parents doivent rentrer parce que l'ado s'accroche définitivement à un caractère pas possible, à des engueulades, à des prises de tête et l'expatriation ne peut pas continuer. Tu as vécu cette chose ?

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, j'ai fait des retours à cause des ados. Ça, ça dépend bien sûr des choix familiaux. Professionnellement, c'est possible, mais il y a des familles qui font le choix de rentrer parce que les enfants, essentiellement, c'est à cause de l'école, ne se sentent pas bien à l'école ou se sentent totalement isolés, n'ont pas d'amis et ont gardé uniquement leurs amitiés en France. Donc, oui, effectivement, c'est arrivé. Je dirais que ça regarde chacun, chaque famille.

  • Gauthier Seys

    Et puis, il y a des coachs qui peuvent aider et accompagner. Vous pouvez contacter Marie-Guennaille Polic. De notre part, elle fait partie du réseau Expat Pro. Son conseil, c'est inclure et faire participer l'ado. Et puis après, il faut avoir un petit peu de chance aussi que l'ado soit de bonne composition à ce moment-là et qu'il comprenne l'intérêt de vivre cette incroyable aventure finalement.

  • Marie-Guénaelle Paulic

    Oui, ça prend juste quelques temps, mais généralement, les jeunes sont hyper adaptables, ils sont super résilients et tant qu'ils peuvent maintenir des liens avec leurs contacts en France, leurs amis, généralement, ils développent des capacités de jeu.

  • Gauthier Seys

    Et sinon, on peut se rendre sur ton site mariefamilycoach.com. Merci beaucoup de nous avoir apporté ton expérience et ses conseils. À bientôt !

Chapters

  • Introduction au sujet de l'expatriation des adolescents

    00:02

  • Présentation de Marie-Guénaelle Paulic et de son expérience

    00:24

  • Les défis émotionnels des adolescents face à l'expatriation

    01:07

  • L'impact de la pandémie sur l'anxiété des adolescents

    02:19

  • Comment les parents peuvent annoncer l'expatriation

    03:33

  • Conseils pratiques pour accompagner les adolescents

    08:11

  • Conclusion et remerciements

    15:17

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