- Isabelle
ça va être le côté émotionnel, lié à l'argent. Quel est mon avenir ? Qu'est-ce qui va se passer ? De combien est-ce que j'ai besoin ? Ça reste un réseau aussi de professionnels. Donc, entre nous, on peut aussi...
- Catherine
Se détacher des objets, se détacher du meuble. Des meubles, c'est aussi s'alléger soi-même d'une certaine façon.
- Isabelle
Préserver l'enfance, l'enfance est indispensable pour avoir des adultes de demain sains.
- Elodie
Bonjour Catherine, bonjour Isabelle.
Bonjour Elodie !
- Isabelle
Bonjour Elodie !
- Elodie
Je suis très heureuse de vous recevoir ici aujourd'hui dans le cadre de ma participation à la troisième édition du Podcaston. Le Podcaston, c'est une initiative qui dure une semaine, une semaine pendant laquelle on va utiliser le média podcast pour mettre en œuvre des associations qui œuvrent pour des grandes causes, pour les soutenir. Plus de 1500 podcasts à travers le monde vont mettre en avant l'association caritative de leur choix. Et moi, j'ai le plaisir de vous accueillir aujourd'hui, d'accueillir et de présenter l'association Suisse Ex Libertas. C'est à vous, Catherine et Isabelle, je vous laisse peut-être présenter votre association.
- Catherine
Merci d'avoir pensé à nous déjà.
- Isabelle
Merci d'avoir pensé à l'association. Merci beaucoup, Élodie. Écoute, l'association a été créée en août 2024, donc effectivement en Suisse à Nyon. à la formation d'un réseau d'experts autour du divorce. Donc, c'est vraiment, on est là pour accompagner de façon globale chaque personne qui se sépare, parce que malheureusement, on sait qu'il y a toujours un couple sur deux qui se sépare et qu'il y a beaucoup, beaucoup d'enfants qui sont au milieu et qui souffrent. Et nous, vraiment, notre fil rouge, c'est de préserver les enfants. Et donc, pour ça, d'accompagner au mieux leurs parents pour qu'ils arrivent à se séparer sans conflit le plus possible. Donc, on a une... Une quarantaine d'experts qui sont beaucoup à Genève, sur la Clémanie, mais un peu partout aussi maintenant en Suisse romande. On essaie de se développer partout en Suisse romande. Et pour les accompagner vraiment dans tous les domaines qui sont impactés par le divorce.
- Elodie
Alors, pourquoi spécifiquement mettre l'accent sur accompagner les enfants, préserver les enfants ?
- Isabelle
Parce qu'on sait très bien qu'en fait, une séparation, évidemment, ça va affecter, c'est une difficulté de vie pour absolument les parents et les enfants, ça c'est clair. Mais le traumatisme, ça va être le conflit qui va rester chez l'enfant. Un traumatisme qui va impacter l'enfant, ça va être le conflit chez les parents. Ça ne va pas être la séparation. Si une séparation se passe bien, si les parents restent en termes et font une équipe parentale, l'enfant va réussir à surmonter cette séparation. Si par contre, les parents se déchirent et souvent l'enfant est au milieu et pris en témoin ou même en otage, c'est souvent un otage, il est traumatisé et ça va devenir un adulte qui va peut-être avoir des difficultés ou peut-être très souvent des difficultés d'attachement, de refaire une vie lui sentimentale plus facile ou voire même sociale, amicale. Il va avoir un traumatisme d'attachement par rapport aux autres. Donc c'est pour ça que préserver l'enfant, c'est indispensable. pour avoir des adultes de demain sains. Ok.
- Elodie
Alors, tu as dit, il y a 40 experts. Ces experts, ils interviennent dans quelle mesure ? De quelle façon ils accompagnent ces personnes dans le cadre de leur divorce ?
- Isabelle
Alors, souvent, malheureusement, on associe divorce avec avocat. Évidemment, il y a un côté juridique, ça, c'est indéniable. Mais les gens oublient souvent que... on n'a pas besoin d'avocat pour divorcer. Donc, si on arrive à avoir un contact, si... Alors, encore une fois, quand je parle, c'est qu'il n'y a pas de violence. Donc, ni violence psychologique, évidemment, ni violence physique. Quand ça, il y a des violences, nous, on n'intervient plus parce que là, il y a des associations... Ça dépasse nos compétences et il y a des associations spécialisées qui font très, très bien leur travail. Donc, dans des cas de séparation normale, un avocat n'est pas forcément nécessaire au début parce que dès qu'on prend un avocat, ça veut dire que c'est la guerre. Je prends un avocat, tu prends un avocat et c'est les avocats qui vont parler entre eux. Et puis malheureusement, on ne connaît pas l'avocat, comment il va être, s'il va être dans la négociation ou plutôt dans la guerre. On a quand même des avocats dans l'association parce que justement, on a choisi des avocats qui sont souvent, la plupart d'entre eux sont formés à la médiation ou ce qu'on appelle au droit collaboratif. Donc c'est une entité qui va chercher à la négociation, justement, à trouver un accord à l'amiable.
- Catherine
Et pas au combat.
- Isabelle
Et pas au combat. On a beaucoup de médiateurs, évidemment, médiateurs familiaux. On a des thérapeutes, on a des coachs dans différents domaines. On a des courtiers en immobilier, puisque souvent on doit déménager. Soit tout de suite, un des deux conjoints va partir, et puis l'autre va peut-être déménager tout de suite, ou en tout cas plus tard, quand les enfants seront partis. On a des coachs en rangement, Catherine justement, qui aident. Parce que quand on doit partir d'une maison de 200-300 m², dans laquelle on a vécu pendant 20 ans avec deux ou trois enfants, et on se retrouve dans un appartement, on a besoin d'aide pour faire le tri. C'est-à-dire beaucoup d'émotions, au-delà du rangement pur. On a évidemment les finances, c'est très, très important. Donc, on a beaucoup de conseillers financiers aussi, des fiscalistes, parce que les impôts, c'est très important. Chaque décision qui va être prise au niveau financier, évidemment, va avoir un impact sur la fiscalité. Décorateur, décoratrice. On a une décoratrice d'intérieur aussi pour faire soit réaménager l'intérieur quand la personne est partie, se réapproprier les lieux seul et avec les enfants, Ou soit, quand on a déménagé, on se retrouve en location dans un petit appartement qui n'a pas de charme. Juste un coup de peinture, du homesteading, ça peut beaucoup aider à se sentir beaucoup mieux. Voilà, donc on a une quinzaine de professions représentées au sein de l'association. Donc vraiment, on aide. On a même une thérapeute de bien-être animalier. Donc quand on a un animal de compagnie, souvent, qu'est-ce qu'on fait de l'animal ? On se bat aussi pour l'animal qui va le garder. Donc, on a aussi des notaires, effectivement, parce que ça, c'est important. Qu'est-ce qui va se passer avec les biens, que ce soit mobilier ou immobilier ? Donc, voilà, on a vraiment pensé à tout. Je pense qu'on a fait vraiment 360 degrés.
- Catherine
Et tu demandais effectivement comment ces membres expérimentalistes intervenaient. C'est vraiment à la demande, en fait, de chacun ou chacune des membres bénéficiaires ou même... Sans être membre bénéficiaire, on peut aussi avoir accès à ces experts. Et alors après, les conditions ne sont pas les mêmes, les choses, mais ça, on va en parler aussi. Mais voilà, tu demandais effectivement de quelle façon ils peuvent intervenir. C'est vraiment à la demande et au besoin, pas vraiment.
- Elodie
D'accord. On reparlera un petit peu plus tard de comment on fait pour rejoindre votre association.
- Catherine
Voilà, exactement. Chacun, chacune peut effectivement avoir accès à ses experts par le biais de la plateforme et de l'association.
- Elodie
D'accord. Et alors, spécifiquement, quelles sont les difficultés que rencontrent les femmes lors de ces phases de rupture ?
- Isabelle
Alors, il y a deux aspects. Le premier aspect, ça va être les finances. C'est clair que ça va être leur... plus grosse inquiétude. Donc, c'est très émotionnel. Donc, ça va être le côté émotionnel lié à l'argent. Quel est mon avenir ? Qu'est-ce qui va se passer ? De combien est-ce que j'ai besoin ? Malheureusement, on est dans une société, je ne parle pas de la Suisse, mais voilà, des pays développés, développés entre guillemets. Non, mais souvent, voilà, on est très classique. Alors, heureusement, la jeune génération change un peu, mais ça va prendre du temps. L'homme s'occupe des finances et madame s'occupe du bien-être des enfants, de la nourriture, etc. C'est en train de changer, mais ça va prendre du temps. Et on a quand même beaucoup de bénéficiaires qui ont 50 ans et plus, qui se retrouvent en disant, mais moi, je n'ai pas travaillé ou je n'ai travaillé qu'à 30%, 40%. Avec quoi je vais continuer à vivre ? Le pire, je suis en séparation de biens. Donc non, c'est très, très difficile. Et les chiffres le montrent. Ceux qui sont à l'aide sociale, ce sont des femmes. C'est d'abord des familles monoparentales mères, donc des mamans seules avec des enfants. Et ensuite, c'est des femmes retraitées. Ça, c'est 80% des aides sociales qui sont données aux femmes. Donc, les chiffres le montrent clairement. Donc ça, ça va être vraiment leur plus grosse inquiétude. Donc, il y a le côté émotionnel lié à l'argent. Ensuite, évidemment, on va intervenir les enfants. Qu'est-ce qui va se passer pour mes enfants ? Comment les protéger, etc. Là, c'est un petit peu plus compliqué. Parce qu'on est encore dans ce côté très binaire. Je m'occupe des enfants, je suis responsable des enfants et c'est moi qui connais mes enfants et je vais les protéger. Au détriment, souvent, du papa, qui n'est pas forcément toxique ou un mauvais papa. Mais vu qu'ils sont en conflit puisqu'ils vont divorcer, évidemment, il n'y a plus d'amour et il y a des récriminations, des problèmes, etc. La maman peut jouer un rôle un peu mesquin.
- Catherine
Pas toujours le plus génial du monde.
- Isabelle
Toujours très nette en disant... Moi, je prends les enfants parce que moi, je connais, je suis la maman.
- Elodie
Du coup, je refais le lien aussi avec l'objectif principal de l'association, qui est de protéger les enfants.
- Isabelle
Exactement. Absolument.
- Catherine
Justement de ce type.
- Isabelle
Et c'est pour ça qu'on insiste aussi beaucoup. On s'occupe autant des mamans que des papas. Donc, l'association n'est pas faite que pour les femmes. Souvent on dit, mais vous êtes des femmes, donc c'est pour les femmes. Vous ne protégez pas les hommes. Vous ne protégez pas les hommes. Non, au contraire, on sait, et les hommes, et on a des hommes bénéficiaires dans notre association, et ils souffrent énormément. Et eux, leur... leur plus grosse inquiétude, ça va être leur lien avec l'enfant. Qu'est-ce qui va se passer ? Tu vois,
- Catherine
c'est vraiment ça.
- Isabelle
Donc, en fait, c'est inversé. Madame va s'inquiéter des finances parce qu'elle ne s'en est pas inquiétée pendant le mariage et monsieur va s'inquiéter du lien avec son enfant. Il veut garder. Pas parce qu'il ne s'est pas occupé, mais parce qu'il travaillait peut-être plus et qu'automatiquement, madame avait plus, la maman avait plus de liens ou en tout cas... au niveau du temps, plus de temps avec l'enfant.
- Elodie
Les deux principales difficultés, on va dire, c'est les finances et le lien avec les enfants. Absolument. Comment Ex Libertas accompagne les femmes dans ce cadre-là ?
- Isabelle
Alors, on les accompagne justement au niveau des finances. On n'a pas dit spécifiquement comment on accompagnait toutes les personnes. Donc, on a un premier contact. Les personnes contactent l'association. Donc, c'est moi, je leur offre 20 minutes d'entretien pour comprendre leurs premiers besoins. Donc, comme je disais, les femmes, c'est souvent les finances. Un avocat et les finances, qu'est-ce qui va se passer ? Comment je peux protéger ? Comment je peux demander ? Et à combien je peux demander ? Donc, est venue l'idée de se dire, il faut former ces femmes à la finance, qui est souvent un monde très masculin, très compliqué, très complexe, etc. Et on a d'ailleurs des membres experts qui sont absolument fantastiques. Par hasard, ce n'est pas voulu, mais par hasard, ce ne sont que des femmes, les conseillères filiales qu'on a à l'intérieur de l'association, pour l'instant. Mais ce n'est vraiment pas voulu, ce n'est pas un choix. Et il y en a une en particulier qui s'appelle Sarah Gené-Kamish, qui est à Genève et qui a écrit un livre qui s'appelle « Ce que valent les femmes » pour éduquer justement et pour montrer que les femmes en finance sont meilleures que les hommes. Donc ça, c'est prouvé aussi dans les investissements. Elles ont un meilleur retour sur l'investissement que les hommes. Donc ça, c'est un autre débat aussi. Mais on s'est dit, on va les former. Et donc, on donne des conférences régulièrement sur les finances. Donc là, on a un cycle de trois conférences, justement avec Sarah. On a fait les finances, la retraite et puis comment investir. Donc là, on a encore deux conférences qui vont venir au mois de mars et au mois d'avril sur Lausanne par rapport aux finances. Donc ça, c'est beaucoup là-dessus. Les femmes sont souvent beaucoup plus aptes aussi à s'épancher, à être dans l'émotionnel. Donc elles vont être beaucoup plus ouvertes à demander de l'aide aussi de ce côté-là. à parler des émotions, comment je peux faire, comment tenir le coup. Et accepter de se faire aider.
- Catherine
Ce n'est pas le cas des hommes,
- Isabelle
c'est plus compliqué.
- Catherine
Les hommes, c'est plus compliqué. Les femmes, voilà. Donc ça, c'est vrai aussi qu'on peut être d'une grande aide par rapport à ça, parce qu'on peut justement, pas les orienter, mais en tout cas les conseiller vers certains types de...
- Isabelle
Oui, c'est-à-dire les coachs,
- Catherine
vers les thérapeutes.
- Isabelle
Et je pense qu'une femme... Elles sont ouvertes à ça. C'est plus facile de faire comprendre à une femme que ses émotions vont la guider dans des mauvais choix. de décision, on dit les émotions sont des très mauvaises conseillères, elles entendent beaucoup plus ça que les hommes. Les hommes sont non, non, mais moi, je sais ce que je fais. Oui, oui, comme si les émotions, elles évoquaient pas. Parce qu'ils ont été éduqués comme ça. Mais parce que malheureusement, on a revu... Garçon, ne pleure pas. Enfin voilà, c'est très binaire. On est dans une société... On ne va pas pleurer. Non, on fait un homme, ne pleure pas. Malheureusement, pour eux, c'est... Voilà, on parle de la charge mentale des femmes, mais pour eux, ils ont aussi leurs soucis, et voilà, qui n'est pas mieux. Mais un homme reste très concret. Ça va être les finances, je connais, le logement, je connais, la voiture, les assurances, tout ça, je connais. Lui, il va avoir plus peur, effectivement, par rapport à ses enfants, comment garder le lien. Et puis, madame, ça va être les finances, encore une fois, mais effectivement, si j'ai des émotions, je peux être biaisée, j'ai peur. Donc, elle est beaucoup plus apte à entendre ça et à se dire « Ah oui, attention à mes émotions » et à devenir plus rationnelle. En disant, voilà, ça, c'est mon émotion, mais le rationnel, ma raison, c'est quoi ? Est-ce que j'ai besoin d'avoir la moitié de tout ce qu'a mon mari ? Est-ce que je vais me battre pendant dix ans avec des frais d'avocat pour avoir la moitié de ce qu'a mon mari ? Une femme, plus entendre ça. Un homme, moins.
- Catherine
Mais c'est là où l'association, effectivement, peut aider les femmes,
- Isabelle
parce que nous, on oriente vraiment. C'était la question.
- Catherine
C'est ça, c'est vraiment... apporter cette fluidité, ces possibles solutions, et c'est possible, tu vois, c'est vraiment notre rôle, en fait.
- Isabelle
De le faire comprendre que leur intérêt, elle, est l'intérêt des enfants, c'est de... Est-ce que ça vaut la peine de se battre ? Quel est le prix de leur liberté ? Quel est le prix de leur émotion, finalement ? Est-ce que plus le divorce va durer, plus, évidemment, émotionnellement, on va être épuisé, et ça va être compliqué ? Parce que les choses vont s'envenimer automatiquement. En 5 ans, 6 ans de divorce, ça ne va pas s'améliorer. Ça va crescendo. Donc, voilà, quel est le prix ? Pourquoi est-ce que vous êtes prête à « lâcher » ? Quel effort vous êtes prête à faire, souvent financièrement, pour arriver à vous reconstruire rapidement et puis que les enfants aussi soient préservés plus ? Parce que le conflit ne sera pas là, ou en tout cas moins longtemps.
- Elodie
Si on devait donner un exemple concret par rapport aux morts d'organisme, comment ça se passe ? Est-ce que tu as un exemple à donner de comment t'accompagne une femme, peut-être sans citer de nom ?
- Catherine
Comment t'interviens ? Alors, non, sans citer de nom, bien sûr. Comment je peux arriver en soutien par rapport à ces personnes qui, effectivement, sont déjà dans une, comme tu disais, dans un désordre émotionnel total et souvent très prégnant ? Ça va être, effectivement, de dire, ben voilà, moi, je suis là pour vous accompagner parce qu'en fait, moi, je vais avoir toute l'empathie, si tu veux, sans l'affect et sans l'émotionnel. Et c'est en ça que je peux, justement, aider les gens. Parce qu'effectivement, quand tu... comme tu le disais justement, quand on doit effectivement quitter une maison ou en tout cas changer de logement parce que tout d'un coup ça devient trop grand, qu'on ne peut pas le garder et qu'on doit effectivement se retrouver dans un endroit qui va être plus petit où il faut peut-être réaménager un espace pour les enfants, même si on n'a pas les pièces nécessaires, etc. Et ça, ça fait aussi partie des contraintes. Ça va être d'aider la personne, avec toute l'empathie nécessaire, à faire un tri. à se débarrasser, à accepter de se débarrasser, à accepter de faire le deuil de certains objets, de certains meubles, et de l'accompagner le mieux possible. On va déjà commencer à trier, peut-être, par des pièces moins émotionnelles, qui vont être la cuisine, qui vont être le salon, et puis crescendo d'aller, effectivement, sur les endroits où il y aura plus d'émotions, comme les chambres, comme les chambres d'enfants. Peut-être après le tri, effectivement, et là, on touche vraiment à des choses très, très émotionnelles. Des photos, des souvenirs, des dessins. Et c'est vrai que là aussi, tu te rends compte qu'il y a certains papas aussi qui disent, oui, mais moi, les photos, les dessins. Donc voilà, c'est vraiment arriver à accompagner le mieux possible et le plus doucement possible, effectivement, à faire du tri, à se séparer de certains objets, de certains meubles. C'est de... Et de réduire effectivement plusieurs pièces de vie à des espaces plus petits. Je sais effectivement, parce que je m'en suis rendue compte et qu'on me l'a dit, que oui, tu peux vraiment aider à t'alléger. Et c'est là aussi où mon métier de home organizer peut apporter une aide. Parce que se détacher des objets, se détacher des meubles, c'est aussi s'alléger. soi-même d'une certaine façon et donc se sentir mieux et se sentir beaucoup plus en paix avec soi-même parce que voilà finalement oui ce canapé qu'on avait choisi tous les deux etc avec amour et blablabli et tout ça, finalement oui est-ce que c'est si important ? Ben non c'est pas si important et du coup tu gagnes beaucoup beaucoup en légèreté et donc tu te sens mieux et tu respires mieux.
- Elodie
D'accord alors donc en effet ça c'est ce que vous vous apportez Et est-ce qu'entre les membres, vous avez déjà pu voir des élans de sororité entre les personnes, les femmes ?
- Isabelle
Les membres bénéficiaires, c'est compliqué parce qu'à part les conférences, elles ne se rencontrent pas. Et puis, on est évidemment tous tenus par le secret professionnel et par l'anonymat et par la confidentialité. Ça, c'est clair. Tout ce qui se dit. Et même des fois entre membres experts. On peut demander au membre bénéficiaire en disant, voilà, est-ce que vous avez besoin d'un contact ? Est-ce que je vous mets directement ? Ou est-ce que moi, vous voulez que je parle à un autre membre de l'association pour vous venir en aide, etc. ? Donc, soit le membre expert, effectivement, dit, OK, allez-y et puis venez vers moi. Ou alors, non, j'y vais directement et je lui parle. C'est souvent comme ça, les gens. Et on préfère parce qu'ils deviennent beaucoup plus acteurs de leur séparation et de leur dossier. Et donc, ils sont plus aptes à prendre les meilleures décisions. Ils reprennent confiance aussi en eux. Alors que si on leur dit, non, mais c'est moi qui vais parler à votre place, etc. Ça prend plus de temps, ça ne va pas aller. Et puis, ils se sentent dépossédés. Donc, la confiance ne revient pas. Mais par contre, entre nous, avant de créer l'association, j'avais créé le réseau d'experts avec l'idée qu'on travaille effectivement ensemble pour s'entraider dans nos démarches et dans nos activités respectives. Et puis là, typiquement, avec la décoratrice intérieure, le rangement, il y a des courtiers en immobilier. Elles peuvent tout à fait travailler ensemble en se disant, j'ai besoin d'aide, est-ce que tu peux venir intervenir ? Parce que là, j'ai une chambre qui déborde, ce n'est pas mon domaine de ranger. Je peux décorer après, mais c'est compliqué. Donc oui, il y a les avocats et avocates avec des finances aussi, parce que les avocates ne sont pas formés toujours à la finance ou à la fiscalité.
- Catherine
Avec les notaires.
- Isabelle
Avec les notaires. Donc oui, on n'a pas d'exemple concret, encore une fois, parce que tout le monde est tenu par secret professionnel. Donc l'avocat ou l'avocate ne va pas me dire, j'ai eu Madame Inter. Elle n'a pas le droit. Elle n'a pas le droit de me dire, j'ai eu telle cliente. Moi, je sais que je l'ai emmenée. Est-ce que la personne l'a appelée ou pas ? Elle peut me dire, j'ai eu X appels, etc. Mais je n'aurai jamais de nom. Et moi, je ne peux pas, en tant que coach non plus, dire, cette personne m'a appelée, merci de me l'avoir envoyée, etc. Je ne peux pas. Je suis tenue par ce... Donc oui, il y a des... Mais on ne peut malheureusement pas donner d'exemple concret, parce qu'on est toutes tenues par... En tout cas,
- Catherine
pour les membres bénéficiaires. Maintenant, c'est vrai qu'effectivement, comme Ex Liberta s'organise chaque année une soirée, où là, tu as des membres bénéficiaires qui viennent justement pour rencontrer... des experts pour avoir des conseils. En fait, c'est des séries de 20 minutes d'entretien, si tu veux, avec chaque expert. Donc là, oui, il y a une possibilité pour les membres bénéficiaires de se rencontrer, sachant que ces soirées sont également ouvertes à d'autres personnes, pas uniquement les membres bénéficiaires, mais bien évidemment d'autres personnes qui seraient en souffrance, qui auraient besoin de conseils et tout ça, et qui peuvent effectivement venir à ces soirées et avoir justement l'occasion de rencontrer des membres experts. Donc là, oui, ça peut être une... Un lieu de rencontre, mais une fois de plus, nous, après, on n'est pas actrice, si tu veux, de ce type de rencontre, parce que ça va être au feeling. Peut-être qu'il y a deux personnes qui vont parler ensemble pendant qu'elles attendent effectivement le moment de rencontre. Et là, peut-être qu'elles vont échanger. Mais ça, on n'est pas actrice par rapport à ça. Mais après, exemple de sororité. Oui, typiquement, notre rencontre avec Isabelle et moi, l'envie que j'ai de participer à cette association et de m'impliquer un peu plus en tant que secrétaire auprès de Madame la directrice. Mais c'est vrai, oui, voilà, ça, c'est un joli exemple de sororité. Et puis, il y en a d'autres au sein de l'association, au biais des rencontres, effectivement. Avec certaines médiatrices, avec certaines notaires, avec effectivement, comme tu le disais, les...
- Isabelle
Ça reste un réseau aussi de professionnels. Donc, entre nous, on peut aussi...
- Catherine
On s'aide, on se soutient. On a fait un dîner justement des membres du canton de Vaud. Tu vois, c'était encore jeudi dernier. Ça a été très chouette.
- Isabelle
À Genève,
- Catherine
c'est pareil. À Genève, elles vont faire pareil. Et voilà, c'est des moments où effectivement, on se rencontre, on échange. On se questionne, on peut avoir des aides autres. Et donc, ça, c'est très chouette. C'est précieux. C'est précieux. Et c'est aussi ce qui fait la force d'Exlibertas, parce qu'il y a justement ces liens qui sont tissés au sein du réseau et qui sont des liens très, très forts, si tu veux. Ce qui nous permet d'aider d'autant mieux les personnes qui vont faire appel à nous et à l'association.
- Isabelle
Je pense qu'on a réussi à faire ça parce que, justement, chaque membre expert a ses... capacité de se tourner vers l'autre,
- Catherine
d'empathie,
- Isabelle
de compassion, d'authenticité aussi, beaucoup. Donc, effectivement, on se retrouve avec cette qualité, cette valeur.
- Catherine
On a cette valeur commune, en tout cas.
- Isabelle
Et puis, pour rebondir sur les membres bénéficiaires, on va mettre en place des groupes de paroles qu'on n'a pas encore faits, donc entre membres bénéficiaires, et ça sera effectivement un groupe de paroles hommes et un groupe de paroles femmes, donc on ne va pas mélanger, pour libérer la parole. parce qu'on sait très bien que si c'est mixte, il va y avoir un ressentiment, ça va cristalliser, ça risque de déraper un peu. Oui,
- Catherine
mais moins machin.
- Isabelle
Donc, on préfère que la parole soit très libre et que les émotions puissent sortir sans jugement ou sans que ça dérape et que ça aille dans le mauvais sens. Vous me posez la question. Dans quelques mois, quand les groupes de parole seront... Oui,
- Catherine
parce que je pense que les liens vont forcément se créer. Il y a forcément des liens qui vont se créer. Donc oui.
- Isabelle
Oui, parce qu'il y aura un partage d'émotions. Voilà, exactement. Exactement. Exactement. Ça, c'est très fort. C'est l'émotionnel qui lie les gens. Ça, c'est indéniable.
- Elodie
Alors, comment est-ce qu'on peut vous contacter ou devenir membre de l'association ?
- Isabelle
Alors, sur le site, donc www.exlibertas.ch, donc il y a tout pour devenir membre expert, membre bénéficiaire aussi, membre expert, mais membre bénéficiaire surtout. Et puis sinon, envoyez directement un email à contact.exlibertas.ch. Et les réseaux sociaux. Et les réseaux sociaux. On écrit des articles et on a aussi un podcast. Donc, on est sur Spotify pour les podcasts, sur YouTube et on est sur LinkedIn pour les articles, sur le site aussi, évidemment, et sur Instagram. Ok,
- Elodie
super.
- Isabelle
Merci à vous deux. Merci beaucoup. Merci à toi.
- Elodie
Merci. C'était un épisode spécial dans le cadre du podcaston. J'espère qu'il vous a plu. C'est le bon moment maintenant pour aller sur... podcaston.org et découvrir des centaines d'autres associations à travers la voix et la créativité de centaines de podcasteuses et podcasters. A bientôt !