Speaker #1J'ai remarqué un truc dans ma famille. Il y a cette croyance un peu pernicieuse que quand un enfant fait un truc qu'il n'aurait pas dû faire ou qu'il a oublié de faire, eh bien il faut qu'il paye pour ça. Ça me gêne. Beaucoup. Alors j'ai décidé de creuser un peu pour comprendre ce qui me gênait dans cette idée et ça m'a menée tout droit à venir explorer le sujet des conséquences naturelles, des conséquences logiques et des punitions. Conséquences naturelles, conséquences logiques, limites, il y a de quoi se perdre un petit peu. Et le sujet n'est pas super simple. Pourtant, l'enjeu est de taille. Mon but ici, ça va vraiment être de comprendre un peu tout ça et explorer l'intérêt éducatif à utiliser ces fameuses conséquences. En premier lieu, tu as sans doute remarqué que dans notre vocabulaire de parent ou éducateur, le mot conséquence a progressivement remplacé celui de... punition. Une punition en général est donnée un peu sous le coup de l'émotion et n'a pas vraiment de lien direct avec ce qui s'est passé et a une fâcheuse tendance à humilier ou à faire peur à l'enfant et en général n'a absolument aucune valeur pédagogique. Et de façon assez claire, la punition elle est souvent utilisée suite à un manquement à une règle. Je pense qu'on a tous des souvenirs de punition qui collent pile poil à ces critères. Celui qui me vient en tête, c'est une punition reçue à l'école primaire. J'étais en classe de CE2 et je me rappelle avoir oublié un jour le matériel que je devais apporter pour un atelier cuisine qu'on faisait en classe. La maîtresse avait décidé du coup de nous mettre dans une pièce à côté de la classe où avait lieu cet atelier. Elle avait fermé la porte et elle nous avait demandé de copier 100 fois « Je n'oublie pas de ramener mon matériel en classe » . Inutile de te préciser qu'évidemment, nous n'avions pas pu goûter les gâteaux. Et là, on était vraiment dans l'exemple parfait de la punition. Avec une punition pour manquement de règles, une punition qui n'a rien à voir avec le problème de départ, et une punition assortie d'une belle humiliation pour les élèves qui n'avaient ni le droit d'assister à la confection du gâteau ou évidemment de le goûter. Inutile de dire qu'il n'y avait, à mes yeux, aucune vertu pédagogique à tout ça. Mais passons au concept de conséquence, puisque cela est présenté aujourd'hui un peu comme la version autorisée dans le monde de la parentalité bienveillante. La toute première fois que j'ai entendu parler de ce concept de conséquence naturelle, c'était lors d'une formation à la discipline positive faite il y a quelques années. J'en garde d'ailleurs un excellent souvenir parce qu'en fait... Le contenu en soi, je le connaissais déjà, mais le format était celui que moi, j'adopterais par la suite pour les accompagnements que je ferais dans le cadre de l'approche parentale à Ninane. Un groupe de parents, chaque semaine on se réunit, et pendant 5-6 semaines, on chemine ensemble et on débroussaille un peu nos doutes et nos interrogations. Mais bref, revenons aux conséquences naturelles de la discipline positive. Donc, dans une conséquence naturelle, on est dans la suite logique. de quelque chose qui en est la cause. L'objectif, en quelque sorte, c'est que l'enfant assume les impacts négatifs de qu'il a fait et que cela contribue à un certain apprentissage. L'adulte en général a réfléchi à cette conséquence et ne la propose pas idéalement sous le coup de l'émotion. Et il y a un côté assez prédictif aussi, dans le sens où l'enfant intègre que tel comportement entraînera toujours telle conséquence. L'intérêt des conséquences naturelles repose sur cette idée que l'enfant apprend par ajustement. Il faut donc quelque part qu'il fasse ses propres expériences de la vie pour se rendre compte par lui-même que A entraîne B. Imagine un enfant qui est en train de jouer au foot dans le jardin. Sa maman le regarde par la fenêtre alors qu'elle est occupée à faire autre chose et elle le prévient qu'il devrait s'éloigner d'un buisson épineux pour que son ballon ne se crève pas. L'enfant ne prête pas vraiment attention à ce que vient de dire sa maman et cinq minutes après, il revient à la maison car, surprise, surprise, le ballon est crevé. Si on avait été dans la pure punition, sa maman aurait pu dire en le voyant jouer « si tu continues à jouer à côté de ces buissons épineux et que ton ballon est crevé, t'es privé de télé, de tablette ou que sais-je » . Là, dans la conséquence naturelle, elle lui conseille de ne pas jouer à côté du buisson épineux et, consciemment ou pas, en fait, elle le laisse décider de tester quand même et de prendre le risque de voir crever son ballon. Évidemment, C'est plus d'ennui pour cette maman, parce que non seulement le ballon est bon pour être jeté, mais en plus il y a potentiellement une crise de rage, de pleurs à accompagner. Bref, ce n'est pas la route la plus facile. Mais en même temps, tu reconnaîtras que certainement, c'est un chouïa plus éducatif que d'être privé de tablette. Mais, mais, mais, et c'est là que ça devient intéressant. Il convient à mon sens d'apporter toute une série de nuances quand on s'interroge sur l'utilisation des conséquences naturelles. Déjà, comme tu peux te l'imaginer, les conséquences naturelles ne sont pas applicables dans tous les cas, et ne doivent certainement pas être appliquées à mes yeux de façon systématique. Comme je te l'ai dit précédemment, dans les conséquences, il y a toujours cette idée qu'en tant que parent, on va un peu faire tourner cette fois notre langue dans notre bouche pour évaluer la situation avant de prendre une décision. Je dis ça parce que bien souvent quand même, quand on est crevé ou un peu à plat, on peut sur-réagir ou au contraire décider de ne rien faire par lassitude. Et dans ces cas-là, bon bah pas de surprise, les choses se dégradent rapidement. Je m'en rappellerai toujours de cette maman qui avait trois garçons d'âge d'école primaire. On vient déjeuner chez elle un jour et on entend des cris assez stridents qui venaient de l'étage où se trouvaient ces trois garçons. Je la regarde en me demandant si elle va monter en mode Spilly Gonzales pour aller s'occuper de tout ce petit monde, mais elle me regarde avec un sourire en me disant « Oh t'inquiète pas, c'est comme ça tous les jours » . Bon. Vu la mine des conflits de son petit dernier quand ils sont tous les trois redescendus, je crois que cette maman avait vraiment en fait abdiqué un peu par lassitude. Et là on n'est certainement pas dans la vertu pédagogique de ce qu'on appellerait une conséquence naturelle. Donc la première chose avec une conséquence naturelle, c'est qu'avant tout, nous en tant que parents, on est quand même responsable de la sécurité de notre enfant. Et il est donc évidemment impératif de s'assurer qu'en théorie... Toute conséquence naturelle n'aura lieu que dans un cadre 100% sécurisé et sécurisant pour l'enfant comme pour son entourage. Tu ne laisserais pas ton enfant un peu excité ou furieux traverser une rue tout seul en disant « Bah en fait, s'il ne regarde pas comme il faut, il apprendra au moins un truc » . Non, je pense qu'évidemment, ça ne viendrait à l'esprit de personne. Cela veut dire que si je reviens à mon exemple de cette frêterie qui était assez excitée, assez belliqueuse, le concept de se dire « Oh bah, ils trouveront bien une solution ensemble » , Eh bien... quand les enfants sont dans le feu de l'action, moi j'y crois pas. Depuis 15 ans que je suis maman, je n'ai jamais vu mes enfants, en plein de foire d'empoigne, réussir à brainstormer et à trouver entre eux des solutions constructives. Une fois que je me suis reconnectée avec eux, un ou deux jours après, ou une fois que les choses étaient digérées et la pression retombait, oui, absolument. Mais sur le coup, évidemment non. Alors, cette idée que ton plus jeune doit apprendre par lui-même et grâce à la magie de la conséquence naturelle compliquée... pas les mangas One Piece dans la chambre de son aîné sans sa permission, ben non, c'est pas quelque chose que je cautionne. La seconde chose, c'est que qui dit conséquences naturelles implique de toute façon la présence accrue d'un adulte. Pourquoi ? Parce que, de fait, cela va engendrer une frustration et une déception, une colère vis-à-vis de soi ou des autres. Et pile-poil dans ces moments-là, ton enfant va se retrouver potentiellement dérégulé dans ses émotions. Il aura besoin de retrouver toutes ses capacités de raisonnement. Seul, ce sera beaucoup plus dur. Et pourra peut-être laisser des traces par la suite. Tu sais, c'est la colère mal digérée qui ressort sur la forme d'une frustration qui n'a rien à voir deux heures et deux jours après. Oui, oui, je parle exactement de ça. Donc, ça veut dire que... quand tu décides de laisser arriver une conséquence naturelle, le but n'est pas de te mettre dans la peau d'un expérimentateur qui s'en lave un peu les mains et qui regarde comment son petit cobaye va s'en sortir. Au contraire, tu vas être avec lui dans la manifestation de toute la palette d'émotions que cela va faire naître et il va falloir l'accompagner. Il y a une sorte de réflexe qu'il est hyper dur de réprimander quand ton enfant est en lutte par rapport à une conséquence naturelle. C'est les petits commentaires bien sentis du style. Ah bah tu vois, je te l'avais dit ! Alors je sais, c'est hyper dur, surtout quand tu as passé ton enfance avec des commentaires d'adultes de ce style. Mais pour le coup, là, il va falloir opérer un sacré changement. Car quelque part, une conséquence naturelle va quasi automatiquement entraîner un moment de rester écouté. J'en parle souvent de cet outil de rester écouté dans mes podcasts. Tu peux aller écouter l'épisode 26 qui s'appelle « Tranche de parents, rester écouté, une colère d'enfant, ça ressemble à quoi ? » Et ça te donnera un petit peu des billets, des explications sur ce dont il s'agit. Si je reprends l'exemple du ballon crevé, un moment de rester écouté avec un pré-ado qui est en pleurs car son super ballon de foot de la Coupe du Monde du Qatar est à plat, voilà à quoi ça va ressembler. T'auras un moment où tu vas rester à côté de lui pour éviter qu'il se fasse mal, ou qu'il fasse mal aux autres, ou qu'il dégomme tous les objets qui ont le malheur de se trouver sur son passage. Peut-être que tu lui diras que t'es désolé pour lui, rappelle-toi cependant dans un rester écouté, moins tu parles et mieux c'est. Quand le moment de la rage va être un petit peu passé, Il y a peut-être des larmes qui vont arriver, et peut-être que tu pourras lui proposer de le prendre contre toi. Peut-être que tu vas te prendre un vent, deux vents, trois vents avant qu'il accepte. Et puis finalement, peut-être que vous finirez avec toi qui lui offre un petit câlin à la fin des larmes, qui va signaler souvent que la crise est passée, et que c'est enfin le retour au calme. Alors, ça peut paraître très schématique, la façon dont je te décris tout ça. En l'occurrence, cette anecdote est vraiment arrivée avec un de mes enfants, qui avait décrété que le seul endroit pour jouer au foot, c'était devant une haie de ronces. Mais bon, pour autant, il n'y a pas deux moments de rester écouté qui se ressemblent. Mais savoir que ça va arriver et te dégager du temps pour accueillir tout ça va assurément faire une différence. Laquelle, tu ne sais pas trop encore. Est-ce que derrière, il va avoir cette capacité de se dire je vais changer d'endroit pour jouer au foot ? Est-ce qu'il va se dire, en fait, je vais peut-être jouer avec un ballon en mousse ? Est-ce que... il va se dire que finalement en fait non, il va retenter, il va rejouer avec le même ballon, enfin un autre ballon au même endroit deux mois plus tard, j'en ai aucune idée. Mais parfois ce qui peut se passer c'est que indépendamment de ça, tu vas peut-être voir chez ton enfant typiquement un comportement plus coopératif avec soit toi, soit ses frères et soeurs par exemple. Dans tous les cas, ma conviction c'est que cette conséquence naturelle, que personnellement moi j'avais pas vraiment vu venir, parce que j'étais occupée à mille autres choses, ça a été bénéfique. Mais pour quelle raison ça a été bénéfique ? Principalement, à mes yeux, pour le moment de digestion émotionnelle que je lui ai offert. Et non pas vraiment pour celui d'apprendre par l'expérience. Car oui, pour moi, et c'est là à mon sens que se trouve l'essentiel, un enfant qui est 100% dans ses capacités de raisonnement. Il est tout à fait en mesure de comprendre ce qui va se passer. S'il refuse de déplacer son terrain de foot de quelques mètres, ou s'il n'enfile pas ses bottes un jour où il pleut. Sauf si, bien sûr, personne ne lui a expliqué les enjeux de la situation en fonction de son âge ou de son niveau de maturité. En fait, plus j'y réfléchis, et plus je pense qu'une conséquence naturelle, pour moi, ça a un petit peu le même objectif qu'une limite. Mais d'une certaine façon, ça a lieu à un moment différent. Je m'explique. Dans une conséquence naturelle, on agit après que le moment ait lieu. Dans le cas d'une limite, on essaie de l'éviter en agissant avant. Mais dans les deux cas, on offre un moment de rester écouté et de compassion par rapport à ce que traverse l'enfant. Si je reprends l'exemple du ballon de foot, la limite aurait été de ne pas permettre à son enfant de jouer, à côté du buisson de ronces à ce moment-là. A la place, on lui aurait offert un moment de rester écouté. Avec la conséquence naturelle, on attend que le ballon soit crevé pour lui offrir ce moment de connexion. Laquelle des deux approches est la mieux ? J'ai envie de te dire. En fait, il y a des soucis à avoir en tête. J'adorais discuter de tout ça avec toi, pourquoi pas ? Sache que, au final, il y a mon compte Instagram. Toi, il a mieux placé pas bien sa décision. À travers ton expérience, à travers ta réflexion, c'est toi qui, en fonction de ce lien de connexion que tu as avec tes enfants, tu vas être en mesure de prendre la décision qui est la meilleure. De mon côté à moi, je vois que quand une situation est sur le point de se dégrader pour mon enfant, alors que le cadre est clair, que les règles sont acquises pour lui, alors je prends deux secondes la décision qu'il faut. Est-ce que je le laisse faire et entre guillemets je ramasse les morceaux après, ou bien je pose la limite en amont ? Ma décision elle dépend en permanence de plein plein de facteurs, et aussi de mon expérience, de ce que j'apprends tous les jours de mes enfants. Un de mes enfants a ce défaut d'être. très très extrême quand il fait ses révisions pour ses examens, et peut facilement faire quelques nuits blanches en anticipant le jour J. La première fois que c'est arrivé, j'ai laissé faire, et j'ai évidemment recommandé qu'il se couche plus tôt, mais j'ai pas en soi posé de limite. J'avais donc opté, quelque part, pour une conséquence naturelle. Et là, qu'est-ce qui s'est passé ? L'examen a été une catastrophe, ça s'est fini en crise de larmes, avec une incapacité d'écrire quoi que ce soit. Et donc, l'examen a été reprogrammé pour deux semaines plus tard. Alors évidemment, j'ai offert un moment de rester écoutée, l'événement a été digéré. La deuxième fois que c'est arrivé, j'ai décidé d'opter non pas pour la conséquence naturelle, parce que pour moi, il y avait déjà eu cette de fait, donc pour moi, ça ne servait à rien de recommencer, et j'ai décidé de poser une limite. Ça me paraissait mille fois plus adapté. Alors, je l'ai posée cette limite. J'ai stoppé net les révisions, après avoir vérifié bien sûr que le cours était acquis, et il y a eu un long, long, long moment de ré-écouter, qui a été très éprouvant, et pour mon enfant, et pour moi. Mais j'ai eu le sentiment qu'en fait, cette façon-là de l'accompagner la deuxième fois a été beaucoup plus formateur pour mon enfant. Encore une fois, ce choix t'appartient, et ta décision sera la bonne. À présent, après avoir expérimenté avec les conséquences naturelles et les limites, j'en suis personnellement arrivée... à la conclusion suivante. En gros, dans ma vie de maman, j'ai remarqué qu'ayant 5 enfants, malgré tous mes soins, mes enfants sont déjà confrontés à pas mal de conséquences naturelles dans leur vie de tous les jours. Oui, au quotidien, ça leur arrive tout le temps de devoir attendre 30 minutes devant la porte d'entrée parce qu'ils ont oublié leur clé et que je suis sortie faire une course, ou bien qu'ils aient méga faim parce qu'ils ont oublié de se faire un sandwich pour une journée de compète de sport. Et tant qu'on est dans l'ordre d'une conséquence naturelle raisonnable, je suis ok pour ne pas être sur leur dos en mode parent hélicoptère qui voudrait mettre son enfant sous cloche à interposer des limites non-stop. C'est pas le point. En revanche, je ne crois pas être totalement convaincue par un paquet de situations du quotidien dans lesquelles on serait dans la recherche active de conséquences naturelles comme pédagogie éducative. Je reprends l'exemple de mon petit bonhomme et de son ballon de foot. Franchement, vous croyez vraiment que ce ballon crevé n'a pas été remplacé ? Évidemment que si. Donc, au final, la conséquence naturelle n'en était pas vraiment une. Typiquement, dans ce cas de figure, je préfère largement interposer une limite et crever l'abcès, faire en sorte que mon cher pré-ado retrouve toutes ses capacités et soit en mesure de réfléchir avec toute sa créativité à une autre configuration de terrain de foot, peut-être avec moi, avant que le ballon ne soit crevé. Bon, tu l'auras compris, la conséquence naturelle, je ne suis pas super fan, quand elle est en quelque sorte planifiée par un adulte. Je préfère largement interposer une limite au bon moment. Des conséquences naturelles, les enfants en général doivent y faire face suffisamment fréquemment dans leur vie. de tous les jours, sans que nous, adultes, on y rajoute une couche. Alors, programmer un moment de rester écouté après coup quand l'enfant a été confronté à une conséquence naturelle pas super plaisante, oui, la programmer pour qu'il apprenne, à mes yeux, c'est se créer pas mal de complications, alors qu'interposer une limite aurait eu des résultats plus immédiats et plus efficaces à mes yeux. Et la conséquence logique, me demanderas-tu ? Alors, moi, je suis pas à l'aise vraiment avec l'idée d'en faire un concept éducatif en tant que tel. Pour rappel, la conséquence logique c'est quoi ? C'est cette idée que si ton enfant fait tomber son assiette parce qu'il est en train de faire une grosse colère, alors derrière, il faudra qu'il la ramasse. J'ai deux craintes avec cette idée. D'abord, que du coup, on soit vraiment dans une logique action-réaction, en oubliant complètement le besoin vital de connexion quand ton enfant est en colère. Alors oui, tu peux utiliser ton statut d'aldute pour lui faire faire ce que tu veux, l'obliger à ramasser immédiatement, à s'excuser dans les deux secondes, mais honnêtement, à quelle fin ? Avec quel niveau de sincérité ton enfant va faire tout ça ? Et quelle est la morale qu'il va garder en tête de cette expérience ? Ensuite, pour moi, rien n'est aussi simple dans la vraie vie, et des règles comme ça peuvent mener à une rigidité un peu maladive. Il y a ce dicton chez un in-hand que j'aime beaucoup et qui dit que, dans les règles, la seule constante à garder, c'est la connexion avec son enfant. Dit d'une autre façon, proposer un cadre adapté à ta famille, oui, mais conserver une certaine flexibilité au sein de ce cadre, ça demeure essentiel. Tu ne fais pas de ton enfant un enfant roi si, une fois que... Il a piqué une crise parce qu'il ne peut pas ranger sa chambre. À l'issue du rester écouté, la chambre reste en bazar. Le raisonnement que je me fais toujours, c'est qu'au moins, on a crevé l'abcès qu'il a pu décompresser pendant ce moment de rester écouté. Si à la base, il ne rangeait pas sa chambre, alors qu'il savait que c'était quelque chose à faire, c'est qu'il y avait un truc qui n'allait pas. De retour au calme, il faudra peut-être attendre quelques heures, quelques jours pour que tu vois à nouveau sa chambre rangée. Et c'est plutôt ça que je recherche, je pense. et à autre chose De la même façon que je ne rentrerai pas dans le jeu des limites si moi-même je ne me sens pas de rester écouté derrière, je ne m'attends pas à ce que la règle soit respectée au millimètre près quand je sens que mon enfant n'est pas en grande forme. C'est cette capacité à discerner en permanence ce qui semble mieux pour soi et son enfant, au sein du cadre que tu as fixé, qui importe avant tout. Pas ces concepts de conséquences logiques, naturelles ou que sais-je encore. C'est toi qui sais ce qui est le mieux pour ton enfant. Et tant que tu places la connexion avec lui au cœur de tes décisions, tu peux... Tu peux difficilement te planter. Et bien voilà, on arrive à la fin de cet épisode. Il était un petit peu plus long et peut-être un peu plus technique que les précédents. Si ces questionnements t'intéressent, n'hésite pas à me le dire en commentaire ou à me contacter à l'adresse mail hello.indianparenting.com J'adore discuter de tout ça avec vous. Sache aussi que je propose des formations pour ceux et celles qui viennent en petit groupe de 5-6 parents sur quelques semaines. Donc n'hésite pas à aller voir mon site internet pour t'en renseigner là-dessus. J'ai même créé il n'y a pas très longtemps un petit quiz gratuit en ligne que tu peux faire et qui t'aide à identifier le genre de parent que tu es. Tout ça, ça te prend deux minutes et à la fin, tu repars avec un plan d'action qui va t'aider pour le quotidien avec ton enfant. Et je te mets également le lien sous ce podcast. A bientôt !