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Journal d'une parabadiste

#10 Direction les Jeux Paralympiques

#10 Direction les Jeux Paralympiques

09min |20/08/2024
Play
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Journal d'une parabadiste

#10 Direction les Jeux Paralympiques

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09min |20/08/2024
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Description

On est y est. L'épisode dont j'ai rêvé depuis le lancement de mon podcast. A la fin de la semaine, je partirai au village paralympique pour vivre mes premiers Jeux.


Dernier focus sur ma préparation finale, mon état d'esprit à l'approche de l'échéance.


Je vous retrouve à l'automne pour la suite des épisodes !


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



Pour les puristes : https://www.facebook.com/MilenaSurreau


📥 Pour ne rien rater, c'est sur ma Newsletter que ça se passe : http://eepurl.com/ib1cZ5


Avis aux professionnels, LinkedIn est encore le réseau ou je suis la plus active ! https://www.linkedin.com/in/milena-surreau/


Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On y est, c'est l'épisode qu'inconsciemment je rêvais de faire quand j'ai créé ce podcast, et là j'y suis, à l'enregistrer, le monter, le publier. //Générique d'intro // Vous vous êtes déjà enflammé devant une finale du 100 mètres, et les podiums des Jeux vous procurent des frissons. Le sport vous galvanise et les sportifs vous font rêver. Mais derrière les médailles, le chemin vers le jour de gloire est un long parcours semé d'embûches et de challenges. Alors quant à cela s'ajoute le handicap, la route peut s'annoncer encore plus sinueuse. Je m'appelle Milena Suro, je suis sportive de haut niveau en para-badminton. Le but de ce podcast est de vous parler de la vie d'une sportive en quête des Jeux, entre exigence du haut niveau et galère du handicap, afin de mieux comprendre le quotidien de ces sportifs à part et de cerner les enjeux de l'accessibilité. Alors si vous aimez le sport, le développement personnel ou que vous êtes touché de près ou de loin par le handicap, ce podcast est fait pour vous. // Fin du générique // Ça serait un épisode un peu plus court que les autres, parce qu'au final, c'est bel et bien le voyage qui est intéressant. L'arrivée, il n'y a finalement pas grand-chose à en dire de plus. Mais voilà, j'y suis, direction les Jeux paralympiques. Et aussi fou que ça puisse paraître, je crois que je ne réalise pas encore. En même temps, quand c'est ton rêve de gosse, depuis que tu as quoi, 9 ans ? Et que tu as dû abandonner l'idée à l'adolescence, parce que tes performances ne suivaient pas ? et qu'il y a à peine 3 ans, à 24 ans, la vie t'a donné cette opportunité de nouveau. C'est dur de se dire que c'est enfin réel. Pour ceux qui m'ont rejoint en cours de route, je parle de tout ça dans l'épisode 2, quand la vie t'offre une seconde chance. C'est aussi l'aboutissement d'énormément de travail, parce que rattraper les joueuses présentes sur le circuit international depuis des années, quand toi t'as jamais eu le moindre vrai entraînement de badminton de ta vie, à la veille de ta classification, c'est pas de tout repos. La qualification... elle a été très longue et très difficile pour moi. Il a fallu très rapidement trouver des repères et des routines qui fonctionnent, comme je l'expliquais dans l'épisode 3, parce qu'on ne devient pas sportif de haut niveau en un claquement de doigts, et encore moins dans le top mondial de sa discipline comme ça. Et avec tout ça, malgré tout, le sport de haut niveau est très difficilement compatible avec un handicap aussi invalidant que l'autisme. C'est le sujet de l'épisode 5, donc je ne reviens pas en détail dessus. Mais il y a vraiment des périodes où j'avais envie de tout arrêter. Non pas à cause des résultats, parce que factuellement, j'ai toujours largement performé à la hauteur de mon niveau et de mon expérience. Mon classement mondial et mon classement à la course à la qualification m'a toujours satisfait, même s'il y a eu plusieurs fois un immense sentiment d'injustice et d'impuissance face au tirage au sort dont j'ai hérité tout au long de la qualification. Mais vraiment parce que la vie de sportive de haut niveau me demande énormément de ressources mentales, émotionnelles, physiques. Partir en tournoi me vide de toute mon énergie et me demande beaucoup de compétences de survie face à mon autisme qui a tout sauf envie d'être à l'autre bout du monde, loin de ma maison. Il y a aussi eu parfois beaucoup de questionnements et de lassitude vis-à-vis de ma classification parce que j'ai un handicap qui est très fluctuant en fonction des jours. et qui progresse aussi au fil du temps. Donc sur certains matchs, je me sentais tellement impuissante et désarmée. Et pourtant, c'est bel et bien en SL4 que je vais participer aux Jeux paralympiques avec beaucoup de bonheur, parce que c'est un réel choix de ma part de vouloir jouer dans cette classification et d'y défendre mes chances jusqu'au bout, tant que c'est possible. Je trouve ça important de parler des difficultés, et notamment de la santé mentale dans le sport de haut niveau, parce que c'est quelque chose qui est encore trop tabou. Alors qu'absolument tous les joueurs y vont face. On traverse absolument tous des périodes difficiles à ce niveau-là, des doutes, de la remise en question, de la fatigue. Donc ouais, une qualification au jeu, c'est pas un compte de fait, et c'est pour ça que cette compétition, elle est si importante. C'est l'aboutissement de temps, de combats, de hauts, de bas, de travail quotidien, de sacrifices. C'est pour ça que les jeux sont si importants. Et puis, il y a eu la déception de finir 7e mondiale quand seules les 6 premières étaient qualifiées d'office, ce qui en a découlé sur une attente interminable avant la commission bipartite. La commission bipartite, c'est une commission de la Fédération internationale de badminton qui se réunit pour sélectionner des joueurs pour compléter les tableaux pour les Jeux paralympiques. Dans mon cas, il y avait 7 joueuses en tout sélectionnées parmi les classifications SL3, SL4 et SU5. C'était à la fois très incertain parce qu'on ne sait pas exactement dans quel tableau ils vont ajouter des joueuses. Et en même temps, en ayant fini 7ème sur 6 qualifiés, donc première non qualifiée en SL4, en ayant fait médaille d'argent au championnat d'Europe, j'avais quand même une bonne chance d'être sélectionnée. Donc pendant deux mois c'était assez compliqué parce que je voulais pas m'emballer pour pas être déçue. Et en même temps c'était quand même quasi sûr qu'on me choisisse parce que prendre quelqu'un d'autre aurait été parfaitement injuste, mais aurait tout aussi bien pu arriver. Donc là c'est deux mois pendant lesquels tu dois en plus continuer de t'entraîner comme si tu allais au jeu, mais sans avoir aucune certitude que ce sera le cas. Et enfin le 16 mai est arrivé. avec sa réponse. Sauf que juste avant ça, il m'arrive une tuile, je tombe dans un escalier et arrivé en bas je peux plus marcher. Donc là on est à la veille de ma qualification, je peux rien faire d'autre dans ma vie que de me transférer de mon lit à mon fauteuil roulant, mon médecin me met en arrêt de sport en attendant que je fasse un scanner, et là tu passes vraiment du rêve au cauchemar. Je vais pas détailler cette période aujourd'hui, je le ferai peut-être plus tard dans un autre épisode, mais en tout cas il va me falloir un peu de temps. avant de pouvoir en parler et de mettre des mots sur les émotions que j'ai traversées pendant cette période. Mais en tout cas, quand l'entraîneur national m'annonce ma sélection le 16 mai, je suis au fond de mon lit, pleine de douleurs neuro, je ne peux pas bouger mes jambes, et je n'ai absolument aucune émotion positive à ce moment-là. J'éteins mon téléphone et je me mets devant une série. C'est absolument terrible quand on y pense, parce que c'est littéralement la nouvelle que j'ai attendue toute ma vie, en quelque sorte. Et à ce moment-là, il ne se passe rien. Je suis absolument pas heureuse ou soulagée, je suis juste en plein cauchemar. Finalement, j'ai eu mon euphorie l'après-midi, quand la nouvelle a été annoncée publiquement sur les réseaux sociaux par le CPSF, l'équipe de France et la FEDE. Et je suis vraiment contente d'avoir eu au final cette émotion de joie et d'excitation, parce que je pense que c'était primordial pour la suite, pour ma rééducation, mais aussi pour faire face à tous les gens, tous les jours, qui me félicitaient. me demandaient des nouvelles sur la qualif, etc. Et nous voilà, trois mois plus tard, sur le départ. On a reçu nos dotations de vêtements de compétition et de village. On a vécu la ferveur des Jeux Olympiques et des émotions qu'ils procurent. Personnellement, ça m'a tellement boostée et donné encore plus envie de mettre mon âme dans ma compétition la semaine prochaine. On ne va pas se mentir, la fin de la préparation, là, elle est très longue parce qu'on n'a qu'une hâte, c'est d'y être. On peaufine les derniers détails comme la préparation du contenu pour la communication, l'embauche d'un community manager sur la période des jeux, fermer certains réseaux sociaux qui peuvent être chronophages voire carrément toxiques, parce que c'est aussi ça, préparer les jeux en 2024, allier la communication indispensable à notre carrière, tout en se protégeant au maximum de tous les aléas qui jailliront fatalement des réseaux sociaux. Voilà, c'était... Le dernier épisode de cette première saison de mon podcast, j'espère qu'il vous aura apporté des éclairages sur le quotidien des sportifs et parasportifs de haut niveau, les défis quotidiens quand on a un handicap et l'importance d'une société accessible et sensibilisée. Pour ceux qui veulent suivre ma compétition au plus près, sans rien louper, le mieux, c'est de s'abonner à ma newsletter, dont le lien est dans la description de l'épisode. Vous recevrez chaque jour les informations sur les tableaux, les matchs, les horaires et tout ce qui est nécessaire pour ne rien louper. Et bien sûr, l'actualité est bien plus encore sur mes réseaux sociaux, Instagram et Facebook pendant les Jeux, LinkedIn et Twitter en plus le reste du temps. Je vous retrouve sur le podcast à l'automne pour débriefer ces Jeux et aborder toujours plus de sujets autour du sport de haut niveau et du handicap. N'oubliez pas de partager l'épisode autour de vous pour m'aider à toucher le plus de monde possible. Et moi, je vous dis à la prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

Description

On est y est. L'épisode dont j'ai rêvé depuis le lancement de mon podcast. A la fin de la semaine, je partirai au village paralympique pour vivre mes premiers Jeux.


Dernier focus sur ma préparation finale, mon état d'esprit à l'approche de l'échéance.


Je vous retrouve à l'automne pour la suite des épisodes !


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



Pour les puristes : https://www.facebook.com/MilenaSurreau


📥 Pour ne rien rater, c'est sur ma Newsletter que ça se passe : http://eepurl.com/ib1cZ5


Avis aux professionnels, LinkedIn est encore le réseau ou je suis la plus active ! https://www.linkedin.com/in/milena-surreau/


Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    On y est, c'est l'épisode qu'inconsciemment je rêvais de faire quand j'ai créé ce podcast, et là j'y suis, à l'enregistrer, le monter, le publier. //Générique d'intro // Vous vous êtes déjà enflammé devant une finale du 100 mètres, et les podiums des Jeux vous procurent des frissons. Le sport vous galvanise et les sportifs vous font rêver. Mais derrière les médailles, le chemin vers le jour de gloire est un long parcours semé d'embûches et de challenges. Alors quant à cela s'ajoute le handicap, la route peut s'annoncer encore plus sinueuse. Je m'appelle Milena Suro, je suis sportive de haut niveau en para-badminton. Le but de ce podcast est de vous parler de la vie d'une sportive en quête des Jeux, entre exigence du haut niveau et galère du handicap, afin de mieux comprendre le quotidien de ces sportifs à part et de cerner les enjeux de l'accessibilité. Alors si vous aimez le sport, le développement personnel ou que vous êtes touché de près ou de loin par le handicap, ce podcast est fait pour vous. // Fin du générique // Ça serait un épisode un peu plus court que les autres, parce qu'au final, c'est bel et bien le voyage qui est intéressant. L'arrivée, il n'y a finalement pas grand-chose à en dire de plus. Mais voilà, j'y suis, direction les Jeux paralympiques. Et aussi fou que ça puisse paraître, je crois que je ne réalise pas encore. En même temps, quand c'est ton rêve de gosse, depuis que tu as quoi, 9 ans ? Et que tu as dû abandonner l'idée à l'adolescence, parce que tes performances ne suivaient pas ? et qu'il y a à peine 3 ans, à 24 ans, la vie t'a donné cette opportunité de nouveau. C'est dur de se dire que c'est enfin réel. Pour ceux qui m'ont rejoint en cours de route, je parle de tout ça dans l'épisode 2, quand la vie t'offre une seconde chance. C'est aussi l'aboutissement d'énormément de travail, parce que rattraper les joueuses présentes sur le circuit international depuis des années, quand toi t'as jamais eu le moindre vrai entraînement de badminton de ta vie, à la veille de ta classification, c'est pas de tout repos. La qualification... elle a été très longue et très difficile pour moi. Il a fallu très rapidement trouver des repères et des routines qui fonctionnent, comme je l'expliquais dans l'épisode 3, parce qu'on ne devient pas sportif de haut niveau en un claquement de doigts, et encore moins dans le top mondial de sa discipline comme ça. Et avec tout ça, malgré tout, le sport de haut niveau est très difficilement compatible avec un handicap aussi invalidant que l'autisme. C'est le sujet de l'épisode 5, donc je ne reviens pas en détail dessus. Mais il y a vraiment des périodes où j'avais envie de tout arrêter. Non pas à cause des résultats, parce que factuellement, j'ai toujours largement performé à la hauteur de mon niveau et de mon expérience. Mon classement mondial et mon classement à la course à la qualification m'a toujours satisfait, même s'il y a eu plusieurs fois un immense sentiment d'injustice et d'impuissance face au tirage au sort dont j'ai hérité tout au long de la qualification. Mais vraiment parce que la vie de sportive de haut niveau me demande énormément de ressources mentales, émotionnelles, physiques. Partir en tournoi me vide de toute mon énergie et me demande beaucoup de compétences de survie face à mon autisme qui a tout sauf envie d'être à l'autre bout du monde, loin de ma maison. Il y a aussi eu parfois beaucoup de questionnements et de lassitude vis-à-vis de ma classification parce que j'ai un handicap qui est très fluctuant en fonction des jours. et qui progresse aussi au fil du temps. Donc sur certains matchs, je me sentais tellement impuissante et désarmée. Et pourtant, c'est bel et bien en SL4 que je vais participer aux Jeux paralympiques avec beaucoup de bonheur, parce que c'est un réel choix de ma part de vouloir jouer dans cette classification et d'y défendre mes chances jusqu'au bout, tant que c'est possible. Je trouve ça important de parler des difficultés, et notamment de la santé mentale dans le sport de haut niveau, parce que c'est quelque chose qui est encore trop tabou. Alors qu'absolument tous les joueurs y vont face. On traverse absolument tous des périodes difficiles à ce niveau-là, des doutes, de la remise en question, de la fatigue. Donc ouais, une qualification au jeu, c'est pas un compte de fait, et c'est pour ça que cette compétition, elle est si importante. C'est l'aboutissement de temps, de combats, de hauts, de bas, de travail quotidien, de sacrifices. C'est pour ça que les jeux sont si importants. Et puis, il y a eu la déception de finir 7e mondiale quand seules les 6 premières étaient qualifiées d'office, ce qui en a découlé sur une attente interminable avant la commission bipartite. La commission bipartite, c'est une commission de la Fédération internationale de badminton qui se réunit pour sélectionner des joueurs pour compléter les tableaux pour les Jeux paralympiques. Dans mon cas, il y avait 7 joueuses en tout sélectionnées parmi les classifications SL3, SL4 et SU5. C'était à la fois très incertain parce qu'on ne sait pas exactement dans quel tableau ils vont ajouter des joueuses. Et en même temps, en ayant fini 7ème sur 6 qualifiés, donc première non qualifiée en SL4, en ayant fait médaille d'argent au championnat d'Europe, j'avais quand même une bonne chance d'être sélectionnée. Donc pendant deux mois c'était assez compliqué parce que je voulais pas m'emballer pour pas être déçue. Et en même temps c'était quand même quasi sûr qu'on me choisisse parce que prendre quelqu'un d'autre aurait été parfaitement injuste, mais aurait tout aussi bien pu arriver. Donc là c'est deux mois pendant lesquels tu dois en plus continuer de t'entraîner comme si tu allais au jeu, mais sans avoir aucune certitude que ce sera le cas. Et enfin le 16 mai est arrivé. avec sa réponse. Sauf que juste avant ça, il m'arrive une tuile, je tombe dans un escalier et arrivé en bas je peux plus marcher. Donc là on est à la veille de ma qualification, je peux rien faire d'autre dans ma vie que de me transférer de mon lit à mon fauteuil roulant, mon médecin me met en arrêt de sport en attendant que je fasse un scanner, et là tu passes vraiment du rêve au cauchemar. Je vais pas détailler cette période aujourd'hui, je le ferai peut-être plus tard dans un autre épisode, mais en tout cas il va me falloir un peu de temps. avant de pouvoir en parler et de mettre des mots sur les émotions que j'ai traversées pendant cette période. Mais en tout cas, quand l'entraîneur national m'annonce ma sélection le 16 mai, je suis au fond de mon lit, pleine de douleurs neuro, je ne peux pas bouger mes jambes, et je n'ai absolument aucune émotion positive à ce moment-là. J'éteins mon téléphone et je me mets devant une série. C'est absolument terrible quand on y pense, parce que c'est littéralement la nouvelle que j'ai attendue toute ma vie, en quelque sorte. Et à ce moment-là, il ne se passe rien. Je suis absolument pas heureuse ou soulagée, je suis juste en plein cauchemar. Finalement, j'ai eu mon euphorie l'après-midi, quand la nouvelle a été annoncée publiquement sur les réseaux sociaux par le CPSF, l'équipe de France et la FEDE. Et je suis vraiment contente d'avoir eu au final cette émotion de joie et d'excitation, parce que je pense que c'était primordial pour la suite, pour ma rééducation, mais aussi pour faire face à tous les gens, tous les jours, qui me félicitaient. me demandaient des nouvelles sur la qualif, etc. Et nous voilà, trois mois plus tard, sur le départ. On a reçu nos dotations de vêtements de compétition et de village. On a vécu la ferveur des Jeux Olympiques et des émotions qu'ils procurent. Personnellement, ça m'a tellement boostée et donné encore plus envie de mettre mon âme dans ma compétition la semaine prochaine. On ne va pas se mentir, la fin de la préparation, là, elle est très longue parce qu'on n'a qu'une hâte, c'est d'y être. On peaufine les derniers détails comme la préparation du contenu pour la communication, l'embauche d'un community manager sur la période des jeux, fermer certains réseaux sociaux qui peuvent être chronophages voire carrément toxiques, parce que c'est aussi ça, préparer les jeux en 2024, allier la communication indispensable à notre carrière, tout en se protégeant au maximum de tous les aléas qui jailliront fatalement des réseaux sociaux. Voilà, c'était... Le dernier épisode de cette première saison de mon podcast, j'espère qu'il vous aura apporté des éclairages sur le quotidien des sportifs et parasportifs de haut niveau, les défis quotidiens quand on a un handicap et l'importance d'une société accessible et sensibilisée. Pour ceux qui veulent suivre ma compétition au plus près, sans rien louper, le mieux, c'est de s'abonner à ma newsletter, dont le lien est dans la description de l'épisode. Vous recevrez chaque jour les informations sur les tableaux, les matchs, les horaires et tout ce qui est nécessaire pour ne rien louper. Et bien sûr, l'actualité est bien plus encore sur mes réseaux sociaux, Instagram et Facebook pendant les Jeux, LinkedIn et Twitter en plus le reste du temps. Je vous retrouve sur le podcast à l'automne pour débriefer ces Jeux et aborder toujours plus de sujets autour du sport de haut niveau et du handicap. N'oubliez pas de partager l'épisode autour de vous pour m'aider à toucher le plus de monde possible. Et moi, je vous dis à la prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

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Je vous retrouve à l'automne pour la suite des épisodes !


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



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Transcription

  • Speaker #0

    On y est, c'est l'épisode qu'inconsciemment je rêvais de faire quand j'ai créé ce podcast, et là j'y suis, à l'enregistrer, le monter, le publier. //Générique d'intro // Vous vous êtes déjà enflammé devant une finale du 100 mètres, et les podiums des Jeux vous procurent des frissons. Le sport vous galvanise et les sportifs vous font rêver. Mais derrière les médailles, le chemin vers le jour de gloire est un long parcours semé d'embûches et de challenges. Alors quant à cela s'ajoute le handicap, la route peut s'annoncer encore plus sinueuse. Je m'appelle Milena Suro, je suis sportive de haut niveau en para-badminton. Le but de ce podcast est de vous parler de la vie d'une sportive en quête des Jeux, entre exigence du haut niveau et galère du handicap, afin de mieux comprendre le quotidien de ces sportifs à part et de cerner les enjeux de l'accessibilité. Alors si vous aimez le sport, le développement personnel ou que vous êtes touché de près ou de loin par le handicap, ce podcast est fait pour vous. // Fin du générique // Ça serait un épisode un peu plus court que les autres, parce qu'au final, c'est bel et bien le voyage qui est intéressant. L'arrivée, il n'y a finalement pas grand-chose à en dire de plus. Mais voilà, j'y suis, direction les Jeux paralympiques. Et aussi fou que ça puisse paraître, je crois que je ne réalise pas encore. En même temps, quand c'est ton rêve de gosse, depuis que tu as quoi, 9 ans ? Et que tu as dû abandonner l'idée à l'adolescence, parce que tes performances ne suivaient pas ? et qu'il y a à peine 3 ans, à 24 ans, la vie t'a donné cette opportunité de nouveau. C'est dur de se dire que c'est enfin réel. Pour ceux qui m'ont rejoint en cours de route, je parle de tout ça dans l'épisode 2, quand la vie t'offre une seconde chance. C'est aussi l'aboutissement d'énormément de travail, parce que rattraper les joueuses présentes sur le circuit international depuis des années, quand toi t'as jamais eu le moindre vrai entraînement de badminton de ta vie, à la veille de ta classification, c'est pas de tout repos. La qualification... elle a été très longue et très difficile pour moi. Il a fallu très rapidement trouver des repères et des routines qui fonctionnent, comme je l'expliquais dans l'épisode 3, parce qu'on ne devient pas sportif de haut niveau en un claquement de doigts, et encore moins dans le top mondial de sa discipline comme ça. Et avec tout ça, malgré tout, le sport de haut niveau est très difficilement compatible avec un handicap aussi invalidant que l'autisme. C'est le sujet de l'épisode 5, donc je ne reviens pas en détail dessus. Mais il y a vraiment des périodes où j'avais envie de tout arrêter. Non pas à cause des résultats, parce que factuellement, j'ai toujours largement performé à la hauteur de mon niveau et de mon expérience. Mon classement mondial et mon classement à la course à la qualification m'a toujours satisfait, même s'il y a eu plusieurs fois un immense sentiment d'injustice et d'impuissance face au tirage au sort dont j'ai hérité tout au long de la qualification. Mais vraiment parce que la vie de sportive de haut niveau me demande énormément de ressources mentales, émotionnelles, physiques. Partir en tournoi me vide de toute mon énergie et me demande beaucoup de compétences de survie face à mon autisme qui a tout sauf envie d'être à l'autre bout du monde, loin de ma maison. Il y a aussi eu parfois beaucoup de questionnements et de lassitude vis-à-vis de ma classification parce que j'ai un handicap qui est très fluctuant en fonction des jours. et qui progresse aussi au fil du temps. Donc sur certains matchs, je me sentais tellement impuissante et désarmée. Et pourtant, c'est bel et bien en SL4 que je vais participer aux Jeux paralympiques avec beaucoup de bonheur, parce que c'est un réel choix de ma part de vouloir jouer dans cette classification et d'y défendre mes chances jusqu'au bout, tant que c'est possible. Je trouve ça important de parler des difficultés, et notamment de la santé mentale dans le sport de haut niveau, parce que c'est quelque chose qui est encore trop tabou. Alors qu'absolument tous les joueurs y vont face. On traverse absolument tous des périodes difficiles à ce niveau-là, des doutes, de la remise en question, de la fatigue. Donc ouais, une qualification au jeu, c'est pas un compte de fait, et c'est pour ça que cette compétition, elle est si importante. C'est l'aboutissement de temps, de combats, de hauts, de bas, de travail quotidien, de sacrifices. C'est pour ça que les jeux sont si importants. Et puis, il y a eu la déception de finir 7e mondiale quand seules les 6 premières étaient qualifiées d'office, ce qui en a découlé sur une attente interminable avant la commission bipartite. La commission bipartite, c'est une commission de la Fédération internationale de badminton qui se réunit pour sélectionner des joueurs pour compléter les tableaux pour les Jeux paralympiques. Dans mon cas, il y avait 7 joueuses en tout sélectionnées parmi les classifications SL3, SL4 et SU5. C'était à la fois très incertain parce qu'on ne sait pas exactement dans quel tableau ils vont ajouter des joueuses. Et en même temps, en ayant fini 7ème sur 6 qualifiés, donc première non qualifiée en SL4, en ayant fait médaille d'argent au championnat d'Europe, j'avais quand même une bonne chance d'être sélectionnée. Donc pendant deux mois c'était assez compliqué parce que je voulais pas m'emballer pour pas être déçue. Et en même temps c'était quand même quasi sûr qu'on me choisisse parce que prendre quelqu'un d'autre aurait été parfaitement injuste, mais aurait tout aussi bien pu arriver. Donc là c'est deux mois pendant lesquels tu dois en plus continuer de t'entraîner comme si tu allais au jeu, mais sans avoir aucune certitude que ce sera le cas. Et enfin le 16 mai est arrivé. avec sa réponse. Sauf que juste avant ça, il m'arrive une tuile, je tombe dans un escalier et arrivé en bas je peux plus marcher. Donc là on est à la veille de ma qualification, je peux rien faire d'autre dans ma vie que de me transférer de mon lit à mon fauteuil roulant, mon médecin me met en arrêt de sport en attendant que je fasse un scanner, et là tu passes vraiment du rêve au cauchemar. Je vais pas détailler cette période aujourd'hui, je le ferai peut-être plus tard dans un autre épisode, mais en tout cas il va me falloir un peu de temps. avant de pouvoir en parler et de mettre des mots sur les émotions que j'ai traversées pendant cette période. Mais en tout cas, quand l'entraîneur national m'annonce ma sélection le 16 mai, je suis au fond de mon lit, pleine de douleurs neuro, je ne peux pas bouger mes jambes, et je n'ai absolument aucune émotion positive à ce moment-là. J'éteins mon téléphone et je me mets devant une série. C'est absolument terrible quand on y pense, parce que c'est littéralement la nouvelle que j'ai attendue toute ma vie, en quelque sorte. Et à ce moment-là, il ne se passe rien. Je suis absolument pas heureuse ou soulagée, je suis juste en plein cauchemar. Finalement, j'ai eu mon euphorie l'après-midi, quand la nouvelle a été annoncée publiquement sur les réseaux sociaux par le CPSF, l'équipe de France et la FEDE. Et je suis vraiment contente d'avoir eu au final cette émotion de joie et d'excitation, parce que je pense que c'était primordial pour la suite, pour ma rééducation, mais aussi pour faire face à tous les gens, tous les jours, qui me félicitaient. me demandaient des nouvelles sur la qualif, etc. Et nous voilà, trois mois plus tard, sur le départ. On a reçu nos dotations de vêtements de compétition et de village. On a vécu la ferveur des Jeux Olympiques et des émotions qu'ils procurent. Personnellement, ça m'a tellement boostée et donné encore plus envie de mettre mon âme dans ma compétition la semaine prochaine. On ne va pas se mentir, la fin de la préparation, là, elle est très longue parce qu'on n'a qu'une hâte, c'est d'y être. On peaufine les derniers détails comme la préparation du contenu pour la communication, l'embauche d'un community manager sur la période des jeux, fermer certains réseaux sociaux qui peuvent être chronophages voire carrément toxiques, parce que c'est aussi ça, préparer les jeux en 2024, allier la communication indispensable à notre carrière, tout en se protégeant au maximum de tous les aléas qui jailliront fatalement des réseaux sociaux. Voilà, c'était... Le dernier épisode de cette première saison de mon podcast, j'espère qu'il vous aura apporté des éclairages sur le quotidien des sportifs et parasportifs de haut niveau, les défis quotidiens quand on a un handicap et l'importance d'une société accessible et sensibilisée. Pour ceux qui veulent suivre ma compétition au plus près, sans rien louper, le mieux, c'est de s'abonner à ma newsletter, dont le lien est dans la description de l'épisode. Vous recevrez chaque jour les informations sur les tableaux, les matchs, les horaires et tout ce qui est nécessaire pour ne rien louper. Et bien sûr, l'actualité est bien plus encore sur mes réseaux sociaux, Instagram et Facebook pendant les Jeux, LinkedIn et Twitter en plus le reste du temps. Je vous retrouve sur le podcast à l'automne pour débriefer ces Jeux et aborder toujours plus de sujets autour du sport de haut niveau et du handicap. N'oubliez pas de partager l'épisode autour de vous pour m'aider à toucher le plus de monde possible. Et moi, je vous dis à la prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

Description

On est y est. L'épisode dont j'ai rêvé depuis le lancement de mon podcast. A la fin de la semaine, je partirai au village paralympique pour vivre mes premiers Jeux.


Dernier focus sur ma préparation finale, mon état d'esprit à l'approche de l'échéance.


Je vous retrouve à l'automne pour la suite des épisodes !


***


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Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On y est, c'est l'épisode qu'inconsciemment je rêvais de faire quand j'ai créé ce podcast, et là j'y suis, à l'enregistrer, le monter, le publier. //Générique d'intro // Vous vous êtes déjà enflammé devant une finale du 100 mètres, et les podiums des Jeux vous procurent des frissons. Le sport vous galvanise et les sportifs vous font rêver. Mais derrière les médailles, le chemin vers le jour de gloire est un long parcours semé d'embûches et de challenges. Alors quant à cela s'ajoute le handicap, la route peut s'annoncer encore plus sinueuse. Je m'appelle Milena Suro, je suis sportive de haut niveau en para-badminton. Le but de ce podcast est de vous parler de la vie d'une sportive en quête des Jeux, entre exigence du haut niveau et galère du handicap, afin de mieux comprendre le quotidien de ces sportifs à part et de cerner les enjeux de l'accessibilité. Alors si vous aimez le sport, le développement personnel ou que vous êtes touché de près ou de loin par le handicap, ce podcast est fait pour vous. // Fin du générique // Ça serait un épisode un peu plus court que les autres, parce qu'au final, c'est bel et bien le voyage qui est intéressant. L'arrivée, il n'y a finalement pas grand-chose à en dire de plus. Mais voilà, j'y suis, direction les Jeux paralympiques. Et aussi fou que ça puisse paraître, je crois que je ne réalise pas encore. En même temps, quand c'est ton rêve de gosse, depuis que tu as quoi, 9 ans ? Et que tu as dû abandonner l'idée à l'adolescence, parce que tes performances ne suivaient pas ? et qu'il y a à peine 3 ans, à 24 ans, la vie t'a donné cette opportunité de nouveau. C'est dur de se dire que c'est enfin réel. Pour ceux qui m'ont rejoint en cours de route, je parle de tout ça dans l'épisode 2, quand la vie t'offre une seconde chance. C'est aussi l'aboutissement d'énormément de travail, parce que rattraper les joueuses présentes sur le circuit international depuis des années, quand toi t'as jamais eu le moindre vrai entraînement de badminton de ta vie, à la veille de ta classification, c'est pas de tout repos. La qualification... elle a été très longue et très difficile pour moi. Il a fallu très rapidement trouver des repères et des routines qui fonctionnent, comme je l'expliquais dans l'épisode 3, parce qu'on ne devient pas sportif de haut niveau en un claquement de doigts, et encore moins dans le top mondial de sa discipline comme ça. Et avec tout ça, malgré tout, le sport de haut niveau est très difficilement compatible avec un handicap aussi invalidant que l'autisme. C'est le sujet de l'épisode 5, donc je ne reviens pas en détail dessus. Mais il y a vraiment des périodes où j'avais envie de tout arrêter. Non pas à cause des résultats, parce que factuellement, j'ai toujours largement performé à la hauteur de mon niveau et de mon expérience. Mon classement mondial et mon classement à la course à la qualification m'a toujours satisfait, même s'il y a eu plusieurs fois un immense sentiment d'injustice et d'impuissance face au tirage au sort dont j'ai hérité tout au long de la qualification. Mais vraiment parce que la vie de sportive de haut niveau me demande énormément de ressources mentales, émotionnelles, physiques. Partir en tournoi me vide de toute mon énergie et me demande beaucoup de compétences de survie face à mon autisme qui a tout sauf envie d'être à l'autre bout du monde, loin de ma maison. Il y a aussi eu parfois beaucoup de questionnements et de lassitude vis-à-vis de ma classification parce que j'ai un handicap qui est très fluctuant en fonction des jours. et qui progresse aussi au fil du temps. Donc sur certains matchs, je me sentais tellement impuissante et désarmée. Et pourtant, c'est bel et bien en SL4 que je vais participer aux Jeux paralympiques avec beaucoup de bonheur, parce que c'est un réel choix de ma part de vouloir jouer dans cette classification et d'y défendre mes chances jusqu'au bout, tant que c'est possible. Je trouve ça important de parler des difficultés, et notamment de la santé mentale dans le sport de haut niveau, parce que c'est quelque chose qui est encore trop tabou. Alors qu'absolument tous les joueurs y vont face. On traverse absolument tous des périodes difficiles à ce niveau-là, des doutes, de la remise en question, de la fatigue. Donc ouais, une qualification au jeu, c'est pas un compte de fait, et c'est pour ça que cette compétition, elle est si importante. C'est l'aboutissement de temps, de combats, de hauts, de bas, de travail quotidien, de sacrifices. C'est pour ça que les jeux sont si importants. Et puis, il y a eu la déception de finir 7e mondiale quand seules les 6 premières étaient qualifiées d'office, ce qui en a découlé sur une attente interminable avant la commission bipartite. La commission bipartite, c'est une commission de la Fédération internationale de badminton qui se réunit pour sélectionner des joueurs pour compléter les tableaux pour les Jeux paralympiques. Dans mon cas, il y avait 7 joueuses en tout sélectionnées parmi les classifications SL3, SL4 et SU5. C'était à la fois très incertain parce qu'on ne sait pas exactement dans quel tableau ils vont ajouter des joueuses. Et en même temps, en ayant fini 7ème sur 6 qualifiés, donc première non qualifiée en SL4, en ayant fait médaille d'argent au championnat d'Europe, j'avais quand même une bonne chance d'être sélectionnée. Donc pendant deux mois c'était assez compliqué parce que je voulais pas m'emballer pour pas être déçue. Et en même temps c'était quand même quasi sûr qu'on me choisisse parce que prendre quelqu'un d'autre aurait été parfaitement injuste, mais aurait tout aussi bien pu arriver. Donc là c'est deux mois pendant lesquels tu dois en plus continuer de t'entraîner comme si tu allais au jeu, mais sans avoir aucune certitude que ce sera le cas. Et enfin le 16 mai est arrivé. avec sa réponse. Sauf que juste avant ça, il m'arrive une tuile, je tombe dans un escalier et arrivé en bas je peux plus marcher. Donc là on est à la veille de ma qualification, je peux rien faire d'autre dans ma vie que de me transférer de mon lit à mon fauteuil roulant, mon médecin me met en arrêt de sport en attendant que je fasse un scanner, et là tu passes vraiment du rêve au cauchemar. Je vais pas détailler cette période aujourd'hui, je le ferai peut-être plus tard dans un autre épisode, mais en tout cas il va me falloir un peu de temps. avant de pouvoir en parler et de mettre des mots sur les émotions que j'ai traversées pendant cette période. Mais en tout cas, quand l'entraîneur national m'annonce ma sélection le 16 mai, je suis au fond de mon lit, pleine de douleurs neuro, je ne peux pas bouger mes jambes, et je n'ai absolument aucune émotion positive à ce moment-là. J'éteins mon téléphone et je me mets devant une série. C'est absolument terrible quand on y pense, parce que c'est littéralement la nouvelle que j'ai attendue toute ma vie, en quelque sorte. Et à ce moment-là, il ne se passe rien. Je suis absolument pas heureuse ou soulagée, je suis juste en plein cauchemar. Finalement, j'ai eu mon euphorie l'après-midi, quand la nouvelle a été annoncée publiquement sur les réseaux sociaux par le CPSF, l'équipe de France et la FEDE. Et je suis vraiment contente d'avoir eu au final cette émotion de joie et d'excitation, parce que je pense que c'était primordial pour la suite, pour ma rééducation, mais aussi pour faire face à tous les gens, tous les jours, qui me félicitaient. me demandaient des nouvelles sur la qualif, etc. Et nous voilà, trois mois plus tard, sur le départ. On a reçu nos dotations de vêtements de compétition et de village. On a vécu la ferveur des Jeux Olympiques et des émotions qu'ils procurent. Personnellement, ça m'a tellement boostée et donné encore plus envie de mettre mon âme dans ma compétition la semaine prochaine. On ne va pas se mentir, la fin de la préparation, là, elle est très longue parce qu'on n'a qu'une hâte, c'est d'y être. On peaufine les derniers détails comme la préparation du contenu pour la communication, l'embauche d'un community manager sur la période des jeux, fermer certains réseaux sociaux qui peuvent être chronophages voire carrément toxiques, parce que c'est aussi ça, préparer les jeux en 2024, allier la communication indispensable à notre carrière, tout en se protégeant au maximum de tous les aléas qui jailliront fatalement des réseaux sociaux. Voilà, c'était... Le dernier épisode de cette première saison de mon podcast, j'espère qu'il vous aura apporté des éclairages sur le quotidien des sportifs et parasportifs de haut niveau, les défis quotidiens quand on a un handicap et l'importance d'une société accessible et sensibilisée. Pour ceux qui veulent suivre ma compétition au plus près, sans rien louper, le mieux, c'est de s'abonner à ma newsletter, dont le lien est dans la description de l'épisode. Vous recevrez chaque jour les informations sur les tableaux, les matchs, les horaires et tout ce qui est nécessaire pour ne rien louper. Et bien sûr, l'actualité est bien plus encore sur mes réseaux sociaux, Instagram et Facebook pendant les Jeux, LinkedIn et Twitter en plus le reste du temps. Je vous retrouve sur le podcast à l'automne pour débriefer ces Jeux et aborder toujours plus de sujets autour du sport de haut niveau et du handicap. N'oubliez pas de partager l'épisode autour de vous pour m'aider à toucher le plus de monde possible. Et moi, je vous dis à la prochaine. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

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